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Management des Organisations Financières

et Bancaires

La notation financière : quelle influence des


agences de notation sur l’équilibre des
marchés financiers

Encadré par : Mme. BENNIS Laila


Réalisé par : BEKRI Yamna
BOUGALLA Asma
BOUJELLABA Zineb
DAHHA Soukayna
METKAL Ilyas

Année Universitaire 2021-2022


Sommaire

Sommaire ...........................................................................................................................................2
Résumé :.............................................................................................................................................3
Introduction ........................................................................................................................................4
Première partie : La notation financière (Rating) ...........................................................................5
Chapitre 1 : Historique de la notation financière ............................................................................6
Section 1 : Les origines de la notation financière et des agences de notation: .......................................6
Section 2 : Naissance et émergence des agences de notation ................................................................9
Chapitre 2 : Définition et Typologie de la notation ........................................................................ 10
Section 1 : Définition de la notation financière: ................................................................................. 11
Section 2 : Typologie de la notation financière : ................................................................................ 12
Chapitre 3 : Analyse du Processus de notation .............................................................................. 15
Deuxième partie : Les agences de notation : rôle et fonctionnement ............................................. 20
Chapitre 1 : Le rôle des agences de notation financière ................................................................ 21
Chapitre 2 : Le fonctionnement des agences de notation ............................................................... 22
Chapitre 3 : L’influence des agences de notation financière sur le marché financier .................. 26
Section 1 : La relation entre les agences de notation et les marchés financiers .................................... 26
Section 2 : L’impact des agences de notation sur le marché financier................................................. 27
Section 3 : crise subprimes : quel impact des agences de notation sur le marché financier ? ............... 29
Conclusion Générale ......................................................................................................................... 31
Bibliographie ....................................................................................................................................... 32
Webographie : ..................................................................................................................................... 32

2
Résumé :

Les marchés financiers sont un lieu où l’information des différents participants n’est pas
identique et bien mal partagée. C’est ainsi que l’émetteur d’un emprunt obligataire sera, par
définition, parfaitement informé sur sa santé financiers et sur ses capacités (ou sa volonté)
d’honorer le paiement des intérêts et le remboursement des capitaux empruntés.
Il n’en va pas de même des souscripteurs, tout particulièrement s’ils sont étrangers ou encore
non professionnels. C’est cette différence et cette inégalité dans l’information que l’on
qualifie « d’asymétrie d’information ». Alors, pour corriger cette inégalité entre les acteurs
des marchés financiers qui est génératrice de tant de risques pour les investisseurs, les agences
de notation publient des notes sur la viabilité des emprunteurs contribuant ainsi à réduire le
danger.
La notation financière (ou rating) représente l’évaluation exprimée en lettres du risque de non
remboursement d’un émetteur d'emprunt obligataire.
Le système de notation vient donc, créer un cadre de confiance entre émetteurs et
investisseurs, et permettre aux entreprises solides financièrement et dotées d'une bonne
solvabilité de se détourner des maisons de garantie, avec leurs lourdes conditions
administratives et financières.
L'examen d'une éventuelle mise en place d'un système de notation sur le marché, à conduit à
la mise en place d'un cadre réglementaire indispensable pour un contrôle efficace par
régulateur local.

3
Introduction

Durant des siècles les apporteurs de capitaux (investisseurs, gestionnaires de


portefeuilles, banques, etc.) ont trouvé des difficultés pour rassembler les informations
nécessaires à leurs décisions d’emprunt afin de minimiser leur risque malgré les garanties
fournies dans ce contexte, représentées par des cautions réelles et des garanties financières.
L’un des principaux résultats de leur besoins informationnels, fut la création des agences de
notation.
Ces agences de notation se sont avérées nécessaires aussi pour le bon fonctionnement
des marchés financiers, permettant la réduction de l’asymétrie informationnelle qui existe sur
ce marché en général entre offreurs de capitaux, soucieux de la solvabilité de ses agents
économiques, et demandeurs de capitaux, cherchant à financer leurs projets d’investissement.

4
Première partie :
La notation financière (Rating)

5
Chapitre 1 : Historique de la notation financière
Lorsque les premières agences de notation sont apparues vers 1920, leur activité se distinguait
peu de celle des analystes financiers. À partir des années trente, en réaction à la crise de 1929,
leur marché s’est focalisé sur l’analyse de la qualité du crédit des émetteurs. Aujourd’hui, la
notation de crédit reflète l’opinion d’une agence à partir d’une analyse financière et
opérationnelle. Elle se fonde sur l’analyse des éléments quantitatifs et qualitatifs relatifs à la
position actuelle et prévisible de l’entreprise (Ferri et Liu, 2005). L’activité principale des
agences de notation consiste à donner des avis sur la qualité du crédit, sur la capacité
d’honorer les obligations financières d’un émetteur ou d’un instrument financier (Cantor et
Packer, 1994 ; Paget-Blanc et Painvin, 2007). Les agences de notation facilitent ainsi
l’évaluation de la solvabilité d’un émetteur ou d’un emprunteur. Les notations attribuées
comblent un manque éventuel d’informations et dispensent les opérateurs du marché de faire
eux-mêmes des analyses coûteuses.
La notation financière était limitée, à ses débuts, aux sociétés privées américaines, elle s’est
rapidement étendue aux sociétés étrangères. Dans le passé, ces agences analysaient
essentiellement des emprunteurs « souverains ». Aujourd’hui, leur champ de compétence
s’élargit, avec le développement des émissions obligataires et des nouveaux instruments
financiers transférant ou diluant le risque de crédit. Elles sont nombreuses, mais trois
principales, un oligopole contrôle 94 % du marché.
Le présent article se propose de rappeler les circonstances de l’apparition et du
développement des trois grandes agences de notation qui contrôlent l’essentiel du marché.
Nous étudions les origines de la notation, l’apparition et la prédominance des agences
majeures, dont l’avenir était incertain à leur création, mais qui ont réussi, après maintes
stratégies de fusion à constituer une structure oligopolistique. Nous voyons si cette structure
explique ou non les excès qu’on leur reproche dans la crise récente des marchés financiers 1.

1
www.cairn.info

6
Section 1 : Les origines de la notation financière et des agences de notation :

La notation financière s’est d’abord focalisée sur les émissions publiques de titres. Elle s’est
ensuite étendue aux sociétés privées, américaines puis étrangères. La globalisation des
marchés a rendu cette notation nécessaire sinon obligatoire. Une analyse historique des Credit
Rating Agenciers est donc utile pour mieux comprendre les interrelations actuelles entre les
agences, les régulateurs et les émetteurs, et leurs conséquences sur les entreprises et sur
l’économie.

1. Les origines de la notation financière

L’histoire de l’activité de la notation financière est commune, à ses débuts, avec celle des
sociétés d’analyse de crédit apparues après la crise de 1837 qui montrait un
dysfonctionnement grave du système financier dans son ensemble, et donc la nécessité
d’acquérir plus d’informations pour optimiser les décisions. On assiste à l’émergence d’un
nouveau métier : la vente d’informations financières. La première société à se lancer dans
cette activité a été The Mercantile Agency (Olegario, 1998, 2006 ; Sandage, 2005), fondée à
New York en 1841 à la suite de la faillite d’une grande entreprise de textile et qui a décidé
d’orienter son activité vers la vente d’informations financières, en exploitant son fichier
commercial et en évaluant la solvabilité de ses clients. En 1859, cette entreprise est reprise par
Robert Graham Dun et prenait le nom de R.G. Dun & Co. La réussite de cette première
tentative a encouragé plusieurs autres concurrents à investir dans ce domaine. En 1849 J.M.
Bradstreet a créé The Bradstreet Improved Commercial Agency et, en 1857, publié le premier
guide de notation, The Bradstreet Rating book, (Bradstreet, 1857), premier fournisseur
d’informations pragmatiques permettant de prendre des décisions de gestion plus efficaces.
En 1909 est paru le premier essai d’analyse, grâce aux travaux pionniers de John Moody :
Analysis of Railroads Investments (Moody, 1909) inspiré du développement des chemins de
fer. Les opérations financières considérables de ce secteur ont été à l’origine de la rédaction
de plusieurs manuels décrivant l’activité des compagnies concernées mais non synthétisées
sous la forme d’une notation globale. Cette contribution, sans précédent, a eu un rôle
important dans l’adoption de la technique de notation, insistant sur le rôle significatif joué par
les investissements des compagnies de chemin du fer au début du XXe siècle. À partir de la
publication du livre de John Moody, les travaux se sont succédé et la concurrence, entre les
sociétés d’édition, est devenue acharnée, afin de concevoir la meilleure procédure
d’évaluation du risque des obligations et des actions. En 1916, la société Poor’s Publishing
Company a développé une activité de notation des actions et des obligations et ensuite, vers
7
1922, la société Standard Statistic Company a mis en place un département spécialisé dans
l’activité de notation. En 18 parallèles, en 1924, la société Fitch Publishing Company,
spécialisée dans l’édition d’informations financières, communiquait au marché, ses premières
notations.
Le développement de l’activité de notation est stimulé par :

La nature de la mission même de cette activité, qui cherche à apporter un service aux
investisseurs, en leur fournissant des informations directement utilisables et en les aidant à les
utiliser dans leur prise de décisions ;
La taille du marché américain, géographiquement étendu et solvable, qui fait que l’on préfère
payer pour avoir de l’information plutôt que de courir le risque d’aller la vérifier sur place
après un déplacement long et hasardeux ;
Le rôle significatif joué par les compagnies de chemin de fer que personne ne peut ignorer,
puisqu’elles formaient à elles seules un vaste marché des obligations et donc une cible
privilégiée de l’activité de notation ;
Enfin, une activité encadrée aux États-Unis par des textes précis : le début des années trente
est marqué par l’émergence des nouvelles réglementations qui distinguait les obligations
qualifiées d’« Investment grade » et celles qualifiées de « Spéculative grade
Les différents scandales financiers de ces dernières années (Affaire Enron, crise financière
actuelle) ont souligné l’existence de risques liés au rôle des agences de notation au sein du
système financier. Ceci a accéléré le processus de régulation de ces agences de notation. À
côté d’une approche autorégulatrice établissant des normes non contraignantes sous forme de
code de conduite, une nouvelle approche réglementaire, qui consiste à mettre en place un
système de surveillance renforcé, est suivie. Autorégulation ou surveillance, l’objectif
demeure de répondre aux questions liées à la transparence et aux conflits d’intérêts.

8
Section 2 : Naissance et émergence des agences de notation

Le développement des agences de rating au début des années trente et leur concurrence
acharnée, ont conduit à de nombreuses fusions pour prendre le contrôle du marché de la
notation :
En 1932, l’agence Duff and Phelps est créée à Chicago ;
Dès 1933, le rapprochement des sociétés : R.G. Dun et J.M Bradstreet donne lieu à la
fondation de la société Dun and Bradstreet, Inc. ;
En 1941, la société Standard and Poor’s voit le jour, après le rapprochement de deux sociétés :
la Standard Statistic Company et la Poor’s Publishing Company. Ce mouvement a accéléré le
développement de l’activité de notation. Une propagation de ce métier dans le monde est
stimulée d’abord par les répercussions de la crise économique de 1929, ensuite par les
conséquences de la Seconde Guerre mondiale qui ont permis aux États-Unis d’avoir une
prépondérance mondiale confortée par les accords monétaires de Bretton Woods débouchant
sur le modèle du gold exchange standard et par la mise en place du plan Marshall venant en
aide aux économies européennes détruites. Le développement de la normalisation comptable
et des innovations financières américaines, à partir des travaux de Paton et Littleton (1940) ou
Moonitz (1961) n’a pas non plus été négligeable. Tous ces éléments accumulés ont contribué
à la naissance des grandes agences de notation.
C’est en 1970, que les premiers doutes sont émis quant à l’indépendance des agences de
rating à la suite de la faillite de Penn Central Railroad. C’est une des premières mises en
question du sérieux et de la fiabilité de la notation (Raimbourg, 1990), devenue depuis un
problème permanent (Gerst, Groven, 2004). Devant ce scandale et afin de redonner à la
notation son rôle d’indicateur clé du risque de défaillance attaché aux titres financiers, la
SEC a mis en place en 1975 une certification du métier de la notation par l’attribution de
statut NRSRO aux agences reconnues et enregistrées auprès du régulateur fédéral américain.
Par la mise en place de cette norme, les autorités de régulation des marchés financiers avaient
comme objectif de standardiser et de formaliser la pratique des notations, spécialement
lorsqu’elles concernaient les sociétés de courtage et les banques et leurs ratios prudentiels
relatifs aux fonds propres. Au début des années 1980, il existait « 7 samouraïs » ayant obtenu
la qualification NRSRO, concrétisée par la réception d’une lettre d’accréditation. Dans les
années 1990, après quelques nouvelles fusions, leur nombre est réduit à trois : Moody’s
Investor Service, Standard & Poor’s et Fitch Rating. Sous la présidence de G.W. Bush, de
fortes pressions politiques ont conduit à accepter en 2003 la société canadienne Dominion

9
Bond Rating Service Ltd, puis en 2005 A.M. Best Company, très appréciée pour les notations
dans le secteur de l’assurance. En 2006, après des années de critiques, les règles de
fonctionnement NRSRO sont modifiées et le Credit Rating Agency Reform Act promulgué
;ce dernier cherche à règlementer les processus de décision interne des CRA, mais interdit à la
SEC de règlementer les méthodes de notation des sociétés membres NRSRO. Juste après, en
2007, deux agences de notations japonaises, Japan Credit Rating Ltd. Et Rating & Investment
Information Inc., plus une société américaine de la région de Philadelphie, Egan-Jones Rating
Company, sont ajoutées à la liste officielle2.

2
Memoire_Notation_financiere_et_Scoring.pdf

10
Chapitre 2 : Définition et Typologie de la notation

Section 1 : Définition de la notation financière:

1. Notation financière3

La traduction littéraire du mot rating est "évaluation". Cependant, en France, l'association


française des banques a retenu le terme de notation vu qu'il s'agit d'attribuer une note. La
notation financière peut être définie comme étant l'évaluation par une agence spécialisée et
indépendante du risque de défaillance d'un émetteur ou d’une émission par une formalisation
objective des facteurs de risques. Elle permet aux investisseurs de déterminer leurs choix en
fonction du risque qu’ils souhaitent prendre, et de la rémunération qu’ils cherchent.
Elle analyse donc à la fois la capacité et la volonté de l’émetteur de remplir ses obligations
contractuelles et constitue un gage de transparence quant à sa solidité financière. La notation
financière exige de déterminer les risques de crédit, d’analyser les opérations de marché
figurant hors bilan, de suivre les créances douteuses et les provisions. Elle se heurte aux
modifications de présentation. Elle implique un rapprochement des données de gestion et de
la comptabilité, répartition des informations entre annexes et rapport de gestion.
Elle se fait soit en fonction d'une analyse financière et cherche à déterminer les moyens à
rembourser une dette en fonction d’une capacité bénéficiaire récurrente soit en fonction de
techniques dites de «crédit scoring ».
Il s'agit d’évaluer les perspectives durables du respect des obligations mises sous surveillance
en fonction de l’information financière. En ce qui concerne l'analyse financière, il faut dire, en
préalable, qu’il s’agit d'un même métier dans son essence puisque les agences de notation
emploient également des analystes financiers.
La notation fait donc appel à l’analyse financière mais la nature et les finalités de leur analyse
sont différentes.
En effet, l’analyse financière se destine comme une recommandation en priorité aux
actionnaires d’une opération sur titre de propriété. La notation qui n’est en aucun cas une
recommandation, est avant tout un service rendu aux prêteurs.

3
https://fr.scribd.com/document/321127880/Notation-Financiere

11
En outre, si leurs méthodes d’analyse se ressemblent, les analystes des agences ont accès à des
informations confidentielles grâce à la nature contractuelle de leur relation avec l’émetteur.
Ceci leur permet de vérifier le fondement des hypothèses émises et d’approfondir ainsi leur
étude.

Le crédit-scoring4:

Le crédit-scoring comme la notation, se définit comme une indication de la capacité d’un


emprunteur à rembourser en date et en heure. Mais si elles s'adressent toutes les deux au
même investisseur, le prêteur, quelques différences peuvent être apportées.
Le crédit-scoring est une étude menée par un établissement de crédit de la solvabilité de
l’emprunteur lors de l’octroi d’un crédit. Elle synthétise l’évaluation de son patrimoine alors
que la notation ne concerne théoriquement que l’évaluation de l'émetteur quant à un titre de
créance bien précis. En outre, le crédit-scoring fait intervenir l’emprunteur et l’établissement
de crédit. La note est confidentielle et n'est donc en aucun cas communiquée.
La notation fait intervenir quant à elle trois parties :les agences, l’émetteur et les investisseurs.
La notation a, de ce fait, un intérêt plus large que le scoring puisqu’elle a un impact sur le
marché financier.
Enfin, les méthodes divergent également étant donné que le crédit-scoring est une méthode
statistique reposant sur la pondération d’une batterie de ratios classiques d'analyse financière.
Le modèle utilisé est élaboré à partir d’un échantillon d’entreprises et constitue donc un
modèle empirique pour distinguer les bons des mauvais payeurs. La Notation ne présente pas
de caractère automatique dans son analyse et des études réalisées aux Etats Unis dans les
années 60/70 ont montré qu’il n’y avait pas de critère déterminé.

4
file:///C:/Users/allo/Contacts/Downloads/Memoire_Notation_financiere_et_Scoring%20(2).pdf
*ZIBANI, F. (2018). Notation Financière et Scoring :Application dans le secteur financier algérien.
ALGERIENNE

12
Section 2 : Typologie de la notation financière :

Plusieurs types de notation sont distinguées, citons à titre illustratif ce qui suit 5:

Notation interne et externe

Lorsque les notes sont attribuées par une banque ou un établissement de crédit, nous parlons
de notation interne, et lorsqu’elles sont attribuées par des organismes autres tels que les
agences de notation financière, on parle de notation externe..
La notation externe est une note ou appréciation portée par une société spécialisée (appelée
agence de notation ou de rating) sur le risque de défaut de paiement d’un titre de créance ».
Certaines méthodes peuvent faire partie d’un système de notation interne, à savoir les
méthodes de scoring, les systèmes experts et les réseaux de neurones. En faisant l’objet de
validation ou back testing par une comparaison entre les résultats donnés par ce système de
notation et les réalisations afin de juger sa validité et de constater les écarts à un certain
niveau de confiance.

Notation de référence

Une notation est dite de référence lorsqu’elle porte sur un émetteur, même en l’absence d’une
émission de titres. Elle permet l’évaluation de la capacité d’une entité notée à faire face en
temps et en heure à l'ensemble de ses engagements au titre de sa dette. L'objet de l'analyse est
de dégager des tendances à moyen et long termes (3 à 5 ans) et non de donner une image
instantanée du crédit de l'émetteur.

Notation à court terme et notation à long terme

Une notation à court terme évalue la capacité de l'émetteur à rembourser ses dettes auprès des
banques dont l'échéance ne dépasse pas un an tel que les crédits fournisseurs ou les crédits
acheteurs.
Une notation à long terme est conçue pour les dettes dont l'échéance dépasse un an. Elle
mesure la solvabilité de l’émetteur et permet à l'investisseur potentiel de se faire une idée sur
le risque liée à l’emprunt émis.

5
file:///C:/Users/allo/Contacts/Downloads/Memoire_Notation_financiere_et_Scoring%20(2).pdf

13
Notation en devises étrangères

La notation en devise mesure la capacité de remboursement en devise étrangère,


contrairement à la notation tout court, sans autre précision, qui mesure la capacité de
remboursement en général.
Cette distinction n’est pas nécessairement toujours faite, mais apparaîtra indirectement par
exemple du fait de la notation d’un emprunt en devises.
Ainsi, la notation d’un emprunt en dollars US d’une société européenne dépendra de l'accès
de cette entreprise à une source de dollars US.
La notation en devise est particulièrement souvent présente lorsqu’il s’agit de la notation d’un
Etat.
Dans ce cas, la différence de notation reflète le fait qu’un Etat aura tendance à privilégier le
remboursement des dettes exprimées en devise nationale, ce qui implique en principe une
notation inférieure pour les emprunts en devise étrangère.

Notation souveraine

Les États (et d’autres collectivités publiques), tout comme les entreprises, peuvent être notés
financièrement, qu’il s’agisse de pays développés (par exemple ceux de la zone euro) ou du
tiers monde.
Outre les particularités qu’implique l’analyse de la solvabilité de l’État lui-même (notamment
l’impact de la capacité fiscale sur sa capacité de remboursement) et ses conséquences
(définition du plafond d’endettement acceptable pour la dette souveraine), la notation
souveraine peut aussi influer sur la notation des entreprises locales et leurs limites
d’endettement.
Les agences de notation peuvent considérer qu’une entreprise travaillant principalement dans
un pays ne saurait, quelle que soit sa solidité financière, dépasser des limites liées à la
politique monétaire, fiscale et budgétaire du pays. Les sociétés d’assurance crédit utilisent ces
notations pour évaluer le risque pays concernant les opérations d’exportation notamment.

14
Chapitre 3 : Analyse du Processus de notation6

Un processus de notation est complexe, car il se base sur plusieurs indicateurs, qui sont
divisés en sous-indicateurs, avec des opérations spécifiques basée sur les flux financiers futurs
qu’il convient de calibrer et de pondérer à travers des outils statistiques permettant d’évaluer
le risque de défaut et à l’aide d’un modèle mathématique de notation de façon à produire une
évaluation quantifiée du risque de défaut ou de perte de l’émetteur. En effet, avant d’entamer
l’analyse complète d’un émetteur, les agences de notation s’assurent d’abord que sa demande
est recevable. Il n’est dans l’intérêt ni de l’agence ni de l’émetteur, de se lancer dans un
processus de notation, tout en sachant à l’avance que la note sera mauvaise.
La notation financière retenue provient de Standard and Poor’s (S&P) en raison de sa position
de leader sur le marché de la notation, à la fois en termes d'entités classées et de présence dans
différents pays. Ainsi sa bonne réputation est perçue à travers la confiance des investisseurs et
du marché en général. Malgré des erreurs commises, S&P n’a pas perdu sa crédibilité
d’agence de notation de classe mondiale.
Par ailleurs, il n'y a pas de différences significatives de notations entre les trois principales
agences de notation, à savoir S&P, Moody’s et Fitch Rating. Il est plus souvent observé, un
ajustement de la notation de Moody ‘s et Fitch Rating après l’ajustement de la notation de
S&P que le contraire.
Dans son guide de notation de crédit, l’agence Standard & Poor‘s a introduit un schéma
explicatif des étapes permettant l'élaboration de la note financière, présenté ainsi :

6
Zelmer, M. (Decembre 2007). La réforme du processus de notation financière. Paris: Dunod

15
Figure 1:Processus de notation de Standard & Poor’s

Demande de notation de l’émetteur


Pour D. Karyotis (1995), l’entreprise souhaitant demander la notation d’une opération
financière doit présenter un dossier comportant ses statuts, l’extrait du registre du commerce,
ces cinq derniers rapports annuels, ses derniers bilans et comptes de résultats, ainsi que les
annexes certifiées par les commissaires aux comptes, sa situation provisoire éventuellement et
des indications aussi précises que possible sur la nature et la raison d’être de l’opération
financière notée. Ce dossier, sera rapidement examiné et en cas d’accord, l’agence engage
l’étude nécessaire qui ne peut être engagée sans être justifiée par une opération financière ou
envisagée à terme relativement proche, sauf exception prononcée. L’agence invite l’entreprise
à présenter une demande signée par son principal dirigeant, comportant une adhésion
explicite:
- Aux conditions de publications et de révision éventuelle de la notation quand le demandeur a
accepté la publication de la notation initial ;
- Aux obligations de communications d’informations (toutes publications légales ou privées,
bilans, situations, comptes provisoires et définitifs, tout événement susceptible d’affecter la
vie de l’entreprise) ;
- Aux conditions dégageant l’agence des responsabilités qu’elle pourrait encourir vis-à-vis de
l’entreprise notée quant à l’incidence de la note ou de ses modifications éventuelles ;
- Au prix de l’étude et aux conditions de règlement.
Egalement, cette demande requiert l’autorisation explicite pour l’agence de disposer de toutes
les informations qui lui paraîtront nécessaires sur l’entreprise et qui lui assurent une parfaite

16
compréhension de la situation et des perspectives du demandeur et des conditions de
réalisation de l’opération financière à noter.
Etude et analyse
Une fois l’accord commercial signé entre l'agence de notation et l’émetteur, l’agence désigne
une équipe, responsable du dossier pendant l’étude, et définit les modalités de la notation et la
façon dont va être suivie la note. Cette équipe est formée d’un analyste principal lead analyst
qui sera chargé de mener l'étude complète du dossier et, un back up analyst. « Les deux
analystes sont choisis en fonction de leurs compétences spécifiques pour le dossier qui leur est
confié. En général, ils ont l’expérience d’autres entreprises similaires dans le secteur et le
cadre géographique concernés et abordent leurs études en connaissance de cause. Afin de
collecter la documentation nécessaire à l’évaluation, l’analyste principal établi « un schéma
d’analyse » et le communique avec le client, ce schéma retrace tous renseignements et
commentaires qu’il trouve nécessaire pour son étude, prenant en compte non seulement des
informations publiques livrées par l'entreprise mais aussi des informations récoltées par
l’agence -l’équipe responsable du dossier- à travers les entretiens faits avec les dirigeants et
les membres de l’entité.
Après évaluation des informations transmises par le client et celle collectées par les analystes
chargés du dossier, ces derniers programment des réunions avec les représentant des
directions de l’entreprise afin de mieux comprendre et connaitre l’émetteur.
Suite aux données collectées et analyser et à ses réunions, l’analyste dégage un diagnostic
interne de l’entreprise portant sur ses points forts et faibles, ainsi qu’une analyse externe
tenant compte de ses opportunités et ses menaces (SWOT), ce qui lui permet de préciser la
position de cette entité par rapport à ses concurrents sur le marché national et international et
aussi sa solvabilité.
En pratique, les analystes des agences de notation étudient toutes les composantes
susceptibles d'affecter les probabilités de défaillance, qui sont vérifiées par une classification
chiffrée sur laquelle repose l'étude qualitative pour déterminer la note.
- La notation (Rating)
A cet effet, l’équipe rédige un rapport soumis au comité de notation à qui revient l’attribution
de la note, constitué d'analystes confirmés de l'agence et de spécialistes du secteur d’activité
de l’entreprise et désignés selon leurs expériences et leur indépendance. L’analyste principal
(lead analyst) propose une note au comité dont il sera responsable du suivi de la note, les
membres du comité vont commenter le rapport et les décisions sont prises à l’unanimité selon
le principe « un vote, une voix ».
17
La communication et la publication de la note
Après la décision du comité de notation, la note établie est alors communiquée à l’émetteur
avec les explications et les justifications utiles, et sa diffusion ou non en fonction de l’agence
lui revient. En cas d’accord, la note accordée est rendue publique par voie de communiqué de
presse et elle sera mise en ligne sur le site de l'agence.
Dans le cas où l’émetteur refuse la publication de la note, il ne peut l’évoquer dans ses
relations avec des tiers, qu'avec la permission de l'agence. « A l’appui de son appel, l’émetteur
apporte en général des éléments ou pour le moins des éclairages nouveaux. Ces éléments font
l’objet d’un examen par le comité qui décide de maintenir ou de modifier la note d’origine.
Quel que soit la décision, elle est de nouveau communiquée à l’émetteur, qui ou bien
l’accepte, et dans ce cas elle est rendue publique selon les modalités précisées précédemment,
ou bien l’entreprise refuse définitivement la note proposée auquel cas il n’en sera pas fait état
» Selon l’Autorité des Marchés Financiers (2012), 4% à 5% des notes ne sont pas destinées à
la publication, cela concerne les dettes privées.
Surveillance et mise à jour de la note
Afin de rester toujours crédible, la note publiée n’est pas fixe, elle est suivie annuellement par
l’analyste en examinant régulièrement la solvabilité de l’émetteur, en lançant une révision de
la situation de la notation, ou encore mettre à jour la note sur une base opportune. Cette note
peut changer à la hausse ou à la baisse. « Si le suivi de la notation est permanent, les agences
font généralement une revue complète de la société une fois par an. Les agences peuvent
adopter par ailleurs un processus de suivi, en général effectué annuellement, pour évaluer la
qualité et l’homogénéité des notations de crédit, au sein d’un groupe d’entités homologues «
peer group ».
« La mise sous surveillance signale aux investisseurs qu’un événement (acquisition, cession,
fusion, etc.) est susceptible d’entrainer, après analyse, une modification de la note».
Dans la recherche menée par Lantin et Roy (2009), les agences mettent les entreprises sous
surveillance « rating watch » lorsqu’un événement particulier (évolution économique, perte
soudaine de clientèle, etc.) est susceptible d’entraîner une modification de la note.
L’entreprise informe de manière confidentielle l’agence qui va procéder à une première
analyse indiquant le sens de la surveillance qui peut être positive, négative ou indéterminée
(évolutive ou neutre) au jour de l’annonce officielle. La note est ainsi suspendue et l’agence
procède à une évaluation approfondie de l’impact de l’événement, puis elle rend publique la
nouvelle note qui peut s’avérer ou non différente de son niveau initial dans une période de
trois mois.
18
Les changements de notations peuvent se limiter à 1 cran mais peuvent atteindre 4 crans. Les
plus importants sont ceux du passage de la catégorie Investissement à la catégorie spéculative.
Etant donné que la note n’appartient plus à l’émetteur mais aux investisseurs pour lesquels
elle constitue un moyen d’information, «les modifications éventuelles proposées par la
direction de l’agence sont décidées par le comité de notation et peuvent être publiées par
l’agence sans accord particulier» Pour de multiples raisons (remboursement de l'emprunt,
cessation d'activité, absence d'information suffisante pour assurer le suivi de la note), les
agences peuvent décider de ne plus donner de note .

19
Deuxième partie :
Les agences de notation : rôle et
fonctionnement

20
Chapitre 1 : Le rôle des agences de notation financière
D’après Cantor et Packer, (1994) ; Paget-Blanc et Painvain, (2007), les agence de notation ont
un rôle de traitement de l’information pour les marchés financiers, ainsi leurs activité
principale est d’évaluer la capacité d’honorer les obligations financières d’un émetteur ou
d’un instrument financier et à donner des avis sur la qualité du crédit. Ainsi, il est considéré
que l’opinion d’une agence est reflétée par une notation de crédit à partir d’une analyse
financière et opérationnelle, fondée sur l’analyse des éléments quantitatifs et qualitatifs
relatifs à la position actuelle et prévisible de l’entreprise (Jean-Guy Degos et al, 2012, p56).
D’après le guide de la notation de crédit publié par Standard & Poor’s, la création des agence
de notation à permit de réduire l’asymétrie d’information ce qui va améliorer l’efficience du
marché7.
Noter, c’est à la fois révéler et dissimuler des informations. Ces agences sont considérées
comme des institutions privées, dont l’activité commerciale est l’évaluation du risque de non
remboursement des dettes d’un emprunteur. Deux principales fonctions peuvent être
distinguées pour les agences de notation, à savoir :
- La notation financière : le rôle d’une agence de notation est l’évaluation du risque de
crédit, afin d’établir et de publier une note sur la qualité de crédit d’un emprunteur ou sur la
probabilité de perte ;
- L’information et le conseil : par la vente des informations statistiques et financières
qu’elles récoltent dans le cadre des analyses qu’elles mènent pour établir leurs échelles de
notation.
Donc nous pouvons constater que l'activité des agences de notation financières est d'évaluer
tout type d'émetteur obligataire présent sur les marchés financiers, qui peuvent être les Etats
souverains, les banques, les institutions financières, Les compagnies d'assurances, les
entreprises industrielles, commerciales et de services, les collectivités locales, les organismes
de placement collectifs en valeurs mobilières, etc.

7
file:///C:/Users/allo/Contacts/Downloads/Memoire_Notation_financiere_et_Scoring%20(2).pdf

21
Chapitre 2 : Le fonctionnement des agences de notation

1. Les critères des agences de notation8 :

La liquidité : la propriété pour un titre de se transformer rapidement en argent. L’agence


vérifie si l’émetteur possède des titres qui sont liquides ou négociables, c’est-à-dire qui
peuvent être vendus rapidement et donc servir pour honorer une dette auprès d’un créancier.
La solvabilité : Le critère de la liquidité renvoie à celui, plus général, de la solvabilité de
l’entité qui est notée. Il s’agit de la probabilité pour cette entité de faire face à un défaut de
paiement, c’est-à-dire d’être incapable de rembourser ses créanciers. Par exemple, lorsqu’en
juillet 2011, les dirigeants européens ont approuvé un deuxième plan d’aide financière à la
Grèce, l’agence Moody’s a cru que le gouvernement hellénique ne serait plus en mesure de
rembourser sa dette, étant donné le niveau qu’elle venait d’atteindre. Conséquemment, elle a
abaissé la note du pays.
Contexte générale : L’évaluation s’appuie aussi sur des critères non financiers tels que la
situation d’ensemble de l’entreprise ou du gouvernement noté, la philosophie de gestion de
l’entreprise, son positionnement concurrentiel, l’orientation des politiques publiques d’un
État, les investissements à venir, le taux d’endettement, etc., de même que sur
l’environnement dans lequel évolue l’entité notée (indice de développement du pays, niveau
de l’emploi, de l’inflation, démographie, etc.).
Cadre légale : Les agences tiennent compte des dispositions juridiques qui encadrent la
relation entre l’émetteur de dette et son détenteur

2. Le fonctionnement :

« L’activité de notation est née du besoin de condenser un ensemble de données dans une
seule variable de synthèse, donnant une idée de la probabilité de difficultés. On raisonne, ici
encore par classe de risque, la notation a un caractère statistique discret».

8
https://ms-mci.audencia.com/comment-fonctionnent-les-agences-de-notation-financiere/

22
Dans l’ensemble, quelle que soit l’entité évaluée (entreprises, Etats, emprunt, etc.) et le
domaine noté, l’objectif de la notation reste l’évaluation, et l’attribution d’une note
synthétique à un intervalle régulier en utilisant des informations distinctes, ainsi que des
procédures spécifiques, afin de permettre à certains acteurs (décideurs internationaux,
investisseurs, entreprises, …etc.) d’apprécier la pertinence des stratégies menées par les
entités notées.
Le marché de la notation recouvre deux types d’activité à savoir, une activité de « notation
déclarative », aussi dite notation « non sollicitée » pour une clientèle de gestionnaires de
fonds et une activité de « notation sollicitée » pour des entreprises qui demandent elles-
mêmes à l’agence une évaluation. La démarche est la même que pour la notation déclarative
mais l’entreprise a intérêt à fournir plus d’informations aux analystes si elle veut une analyse
plus approfondie. Quel que soit l’activité de notation, la source principale d’information
provient donc de l’entreprise évaluée elle-même (A. Remond, 2009, p. 158-159). « Pour de
nombreux professionnels, la notation est d’ailleurs le signe d’une plus grande maturité des
marchés. Les quelques disfonctionnement qui peuvent apparaitre aujourd’hui seront corrigés
progressivement. Le marché de la notation pouvant être considéré comme un marché
efficient, la notation tend à se rapprocher de la valeur intrinsèque de l’émetteur ».

Les échelles de notation et leur signification9


Pour donner leur opinion sur la qualité de signature d’un émetteur, les agences utilisent une
grille de notation. Il existe également une échelle de notation spécifique, qui permet
facilement une distinction entre les émetteurs des obligations les plus solvables. Une échelle
de notation se traduit par des lettres de A assortis de + ou de – à D, chaque lettre détermine le
degré de risque de défaut et la qualité de l'émetteur, ces symboles allient des ratings les moins
risqués (AAA), donc l’assurance maximale d’être remboursée, aux plus risqués (C ou D)
correspondant à un défaut partiel ou total. Lorsque l’on décline l’alphabet, la qualité de crédit
se dégrade. Chaque échelle est subdivisée en deux catégories : la catégorie d'investissement
(investment grades) regroupe les notes de meilleures qualités de crédit présentant moins de
défaut de paiement et la catégorie spéculative (speculative grades) regroupe des notes de
qualité de crédit mauvaise ou médiocre exposées au risque de défaillance.
Chaque catégorie est subdivisée en notation à long terme et notation à court terme, une forte
corrélation existe entre les notes à court et à long terme.

9
https://www.cafedelabourse.com/dossiers/article/comment-fonctionnent-les-agences-de-notation-financiere

23
Les notes à long terme vont de (AAA) pour la meilleure, à (BBB-) dans la catégorie
investissement, et de (BB+) à (D) pour la plus mauvaise, catégorie spéculative.Ainsi « la
détérioration de la solvabilité correspondant à l’intervalle entre deux notes dans une portion
de l’échelle Fitch Ratings, par exemple, AAA et AA+, ne correspond pas forcément à celle
correspondant à l’intervalle entre deux notes dans une autre portion de l’échelle, CCC et
CC+».
Donc, une note peut être définit comme étant « « un avis informé » ou une « opinion autorisée
» sur la qualité de «signature» d’un émetteur de crédit. Elle est exprimée de manière très
laconique sous forme de codes (ou de symboles) standardisés, composés de lettres, complétés
de chiffres ou de signes + ou -. Elle permet un classement en fonction des caractéristiques
particulières du titre miné et des garanties offertes par son émetteur ; chaque symbole
correspond à une graduation sur l’échelle de notes »
D’où, l’échelle de notation, sert comme outil de classement et fait comprendre qu’un
caractère alphanumérique ou un symbole n’est pas
le choix du hasard.
Chaque note est la traduction d’une situation spécifique liée au risque de défaut d’un
emprunteur, de ce fait, l'organisme qui délivre les notes doit toujours fournir une grille de
lecture de la note de crédit. Le tableau ci-dessous explique la signification des différentes
notations utilisées par les deux agences de notation Moody's et Standard & Poor’s, à noter que
l’agence Fitch IBCA, utilise la même grille que Standard & Poor’s.
Les échelles retenues par les différentes agences de notation varient peu d'une agence à une
autre, et chacune possède sa propre grille. Ces grilles comprennent neuf catégories auxquelles
s'ajoutent des sous-rubriques notées 1, 2, 3 (Moody’s) ou +, - (S&P), selon les agences.
Les échelles de notation des trois grandes agences mondiales, classées de la meilleure
notation à la plus mauvaise, avec une description synthétique de
Ces deux échelles sont liées, les notes à court terme mesurent le risque de liquidité,
représentant la capacité d’un émetteur à faire face à ses engagements immédiats. Alors que les
notes à long terme fournissent une évaluation du risque de crédit sur un horizon supérieur à un
an. Elles mesurent la capacité d’un emprunteur à faire face au remboursement de son passif
financier (sa solvabilité).
Même si les processus de notation financière des agences de notation diffèrent, les démarches
suivies sont les mêmes et le but est toujours l'amélioration de l'information financière.
Donc, une note peut être définit comme étant « « un avis informé » ou une « opinion autorisée
» sur la qualité de «signature» d’un émetteur de crédit. Elle est exprimée de manière très
24
laconique sous forme de codes (ou de symboles) standardisés, composés de lettres, complétés
de chiffres ou de signes + ou -. Elle permet un classement en fonction des caractéristiques
particulières du titre miné et des garanties offertes par son émetteur ; chaque symbole
correspond à une graduation sur l’échelle de notes ». D’où, l’échelle de notation, sert comme
outil de classement et fait comprendre qu’un caractère alphanumérique ou un symbole n’est
pas le choix du hasard. Chaque note est la traduction d’une situation spécifique liée au risque
de défaut d’un emprunteur, de ce fait, l'organisme qui délivre les notes doit toujours fournir
une grille de lecture de la note de crédit. Le tableau ci-dessous explique la signification des
différentes notations utilisées par les deux agences de notation Moody's et Standard & Poor’s,
à noter que l’agence Fitch IBCA, utilise la même grille que Standard & Poor’s.

Figure 2: Les échelles de notation

25
Chapitre 3 : L’influence des agences de notation financière sur le marché
financier

Au début des années 90 les marchés financiers ont, entre autres, été marqués par le
développement de la notation et surtout par la dégradation de certains émetteurs, notamment
de nature bancaire et financière. Les agences de notation sont des organismes privés qui ont
pour mission l'évaluation des risques de non remboursement des Etats, des collectivités
locales et des entreprises. L'attribution des notations a d'importantes répercussions sur les
marchés financiers. Sur le marché financier, les notations qu'elles émettent influencent le
comportement des investisseurs. Autre répercussion : la notation attribuée à un Etat ou une
collectivité influence également les organismes financiers dans le calcul des taux d'intérêt 10.

Section 1 : La relation entre les agences de notation et les marchés financiers

En théorie, la notation n’a pas pour but d’impacter les marchés financiers, néanmoins une
dégradation de la note est pratiquement systématiquement suivie d’une baisse du cours du
titre visé. Dans le cadre d’une entreprise cherchant à se financer, plus la note est élevée et plus
celle-ci bénéficie de conditions de financement favorables, par le biais d’obligations ou d’un
refinancement sur le marché bancaire. La note n’est pas figée et peut évoluer tout le long de la
vie d’un actif, bien que ces notations demeurent une estimation du risque de solvabilité et non
des recommandations d’achat ou de vente.
Les agences de notation de crédit peuvent contribuer à l’efficacité des marchés financiers en
réduisant les asymétries entre l’information que détiennent les émetteurs de titres de
placement et ce qui est accessible aux investisseurs. Il serait très difficile et onéreux pour les
investisseurs d’évaluer de façon appropriée les risques de crédit de tous les émetteurs. Les
agences de notation bénéficient d’économies d’échelle dans la recherche et l’analyse.
Cependant, les notations des produits structurés se sont révélées déficientes. Lorsque les
notations de crédit ont été abaissées de façon draconienne en 2008, la crise de confiance qui
en a résulté a fortement exacerbé le mouvement de panique chez les investisseurs et, par
conséquent, a aggravé la crise financière elle-même.

10
Jean-Guy Degos, O. B. (2012). LES AGENCES DE NOTATION FINANCIÈRES. Lavoisier
https://www.lafinancepourtous.com/decryptages/marches-financiers/acteurs-de-la-finance/agences-de-notation/fonctionnement-agences-notation/

26
Section 2 : L’impact des agences de notation sur le marché financier11

Sous réserve de conserver la confidentialité des informations fournies et d’éviter les délits
d’initiés, les agences de notation peuvent disposer d’informations privilégiées sur l’état
financier et les perspectives d’avenir de l’émetteur analysé, tout en réduisant le coût de
collecte et de traitement de l’information. Elles se distinguent des analystes financiers, qui
n’ont en principe accès qu’à l’information publique (informations qualifiées de blanches).
Mais si elles ont l’avantage de bénéficier d’informations privilégiées de la part des émetteurs
(informations qualifiées de grises) elles sont dépendantes de l’information fournie par les
émetteurs.
Ainsi, les agences de notation sont censées réduire l’asymétrie d’information, au sens de la
théorie de l’agence (Jensen et Meckling, 1976) et de la théorie des « noisy rationnal
expectations » de Grossman et Stiglitz (1981), entre les acteurs des marchés « informés » et «
non informés » notamment étrangers, en estimant le risque de défaut de l’emprunteur avant
l’émission puis en assurant un suivi de l’émission. Elles assurent en outre une diffusion de
l’information plus efficiente et aussi une hiérarchisation des émissions autorisant l’accès au
marché d’émissions risquées ou même de pacotille, moyennant une prime de risque
appropriée.
À côté de cet apport informatif, les agences contribuent à la gestion des portefeuilles en
proposant des conseils aux investisseurs via les orientations à moyen terme émises avec les
notes. Mais ce service, qui devrait être fondé sur une constatation a posteriori, du type « étant
donné la situation financière de l’entreprise et sa notation, que devons nous faire ? » s’est
parfois transformé en service a priori ce qui change totalement la nature du problème puisque
l’agence passe du rôle d’évaluateur au rôle de conseiller, par nature différent.
Les agences de notation jouissaient donc d’une bonne réputation et d’un rôle essentiel dans
les financements des économies. Au fil du temps, les régulateurs pour des raisons pratiques,
ont cherché de plus en plus à imposer le recours à la notation dans le financement des
investisseurs. Cette tendance de fond fait suite au financement systématique par le marché,
que ce soit dans une formulation simple prenant la forme d’emprunts obligataires ou assimilés
ou de produits nouveaux où le risque de défaut est difficile à appréhender car il est diffus dans
des modes de financement complexe tels que les titrisations.

11
file:///C:/Users/allo/Contacts/Downloads/RFG_227_0045%20(1).pdf

27
Les agences synthétisent l’information pour les besoins du marché et les investisseurs ont
semblé accorder leur confiance à cette information de façon excessive.
Comme le cas des États-Unis et de la Grèce, le marché réagit fortement et parfois
irrationnellement à toute modification effective de note ou à une simple annonce d’une
révision hypothétique de cette note. Les agences de notations, qualifiées de plus en plus de «
pseudo-initiés » selon la forme forte de la théorie de l’efficience informationnelle des marchés
financiers, ont une influence réelle sur lesdits marchés. L’impact de leur décision sur les
émetteurs et les investisseurs est décisif. À l’inverse, une réaction excessive était tout à fait
prévisible devant leur incapacité de prévision des crises financières de ces dernières
décennies. Ces dysfonctionnements génèrent des critiques et des accusations portées à
l’encontre des agences de notation et il est nécessaire de les comprendre et d’expliquer les
réactions des agences.
Impact sur le risque crédit (spread de crédit) :

On appelle risque crédit ou encore spread de crédit, la rémunération exigée par les
investisseurs en compensation du risque global encouru par la détention du titre. Aussi, le
risque crédit caractérise plus concrètement la perception du risque par les investisseurs. C'est
ainsi que la notation financière est apparue (début des années 80en Europe) pour devenir un
indicateur incontournable du risque de défaut d'un émetteur. Actuellement en France, la
totalité des émetteurs bancaires et la majorité des émetteurs industriels et commerciaux ont
recours à la notation. En effet, la notation financière d’un acteur du marché est un élément
important dans la prise de décision d’investissement. Sans pouvoir remplacer totalement, du
moins en principe, l’analyse personnelle par l’investisseur, la notation financière d’une
entreprise est un élément essentiel de la prise de décision d’investissement. Au sommet de la
pyramide, on trouvera la notation AAA, généralement réserves Etats. On est là dans le
domaine de l’investissement (virtuellement) sans risque. Un investisseur ne consentira donc à
investir dans un emprunteur avec notation inférieure que moyennant le paiement d’un taux
d’intérêt incluant une prime de risque censée couvrir le risque de perte.
Les échelles de notation financière sont dès lors devenues des références obligées des marchés
financiers, avec établissement d’une échelle de primes de risques. Cette échelle de prime de
risque n’est :
•ni figée : et on assistera selon les circonstances économiques soit à un élargissement ou à un
rétrécissement des primes de risques,

28
•ni unique : si un secteur d’industrie est perçu par le marché comme plus risqué, tel le secteur
téléphonique, la prime pour un emprunteur de ce secteur sera plus élevée ;
Cependant, on constatera que l’échelle respectera toujours cette règle élémentaire :
Plus la notation financière est basse, plus la prime sera élevée. On peut donc avancer que la
notation financière est l'un des déterminants du spread.

Gestion des risques :

Qui dit économie globale dit risque global. Les régulateurs de marché se sont donc trouvés
confrontés depuis deux décennies à la problématique de la gestion des risques par les acteurs
de marché et de la stabilité du système financier. On constate que les agences de notation sont
devenues tellement incontournables que des régulateurs imposent leur utilisation aux acteurs
de marché.
Influence sur les capacités de financement

Une bonne notation peut aider la structure (entreprise ou collectivité locale) à mieux négocier
son financement. Que ce soit par financement bancaire ou par émission d’obligations sur le
marché, plus la note sera élevée et plus l’entreprise trouvera des fonds à des taux d’intérêt
faibles. En corollaire, il est difficile pour une structure notée Spéculative de monter un
financement. En effet, les investisseurs institutionnels ne s’intéressent pas (ou peu) à ce type
de valeurs.

Section 3 : crise subprimes : quel impact des agences de notation sur le marché
financier ?

Ce discrédit trouve principalement son origine dans les dernières crises financières. Les
produits structurés liés à la titrisation et aux dérivés de crédit ont joué un rôle majeur dans la
crise de 2008. Dans son ouvrage « La crise : Pourquoi en est-on arrivé là ? Comment en sortir
? », L’économiste hétérodoxe Michel Aglietta développe : « Dans le cas des crédits titrisés,
les agences de notation notent et sont en même temps parties prenantes de la titrisation. La
constitution du produit et la notation sont complètement imbriquées. Sans la notation, le titre
n’a pas d’existence ». En notant « AAA » ce type d’opération financière, les agences de
notation ont sous-évalué le risque encouru par les investisseurs et ont contribué à la formation
d’une bulle de crédit. Elles ont d’abord refusé de dégrader les notes des émetteurs qui
apparaissaient déjà peu solvables, mais elles ont ensuite brutalement baissé leurs notes, ce qui

29
a aggravé la crise systémique. Dans un premier temps au moins, les agences n’ont ainsi pas
joué leur rôle qui consiste à évaluer le risque réel de défaut. La crise grecque a également été
symptomatique. Malgré les difficultés de la Grèce et les scandales, Standard & Poor’s a mis
plus de trois mois à abaisser la note. La dégradation de la note souveraine est au contraire à
l’origine de l’aggravation de la crise systémique. Les agences de notation ont donc le défaut
majeur d’alimenter la spéculation sur le marché financier, alors qu’elles ne peuvent en
contenir tous les effets. En 2009, Jean-Pierre Jouyet, Président de l’Autorité des Marchés
Financiers l’affirmait, selon lui les agences de notation ont eu « une part de responsabilité
dans la crise ». Dans un rapport au Sénat « Agences de notation, une profession réglementée »
émis en juin 2012, plusieurs propositions étaient faites afin d’améliorer les mécanismes
existants. Afin de contrer ce décalage temporel et éviter la volatilité des notations, les
sénateurs proposaient d’instaurer une obligation pour les agences de mettre en place un
calendrier de publication des notations souveraines à date fixe, transparent et déterminé à
l’avance. Si cette proposition apparaît d’une trop grande rigidité, on observe bien les risques
spéculatifs posés par les agences de notation.
Lors de la crise des subprimes, les dégradations en masse des principales agences de notation
ont eu un effet dévastateur sur les marchés financiers. Leur erreur principale est que, dans un
premier temps, elles avaient largement sur noté les crédits hypothécaires américains (Opp,
Opp et Harris, 2010)12.

Conclusion de chapitre

Les notations financières sont devenues donc un élément tellement essentiel des marché
financiers que l’annonce par une agence de la baisse d’une notation a un impact immédiat sur
le coût de financement de l’entreprise (ou de l’Etat).Certains parlent alors d’un cercle vicieux:
le renchérissement du crédit pouvant rendre encore plus difficile la résolution des problèmes
de l’entreprise, et en créant de nouveaux.

12https://www.cafedelabourse.com/dossiers/article/comment-fonctionnent-les-agences-de-notation-

financiere#:~:text=Une%20agence%20de%20notation%20est,financi%C3%A8res%2C%20appel%C3%A9%20aussi%20sa%20signature.&text
=Leur%20notation%20modifie%20le%20comportement,des%20%C3%89tats%20et%20entreprises%20not%C3%A9es

30
Conclusion Générale
La présentation de la notation financière a permis de comprendre la complexité de cette
activité qui s’est réellement développée dans les pays d'Amérique et d'Europe à partir de
1970. Elle est incontournable pour accéder au marché des capitaux.
Aujourd'hui, le marché mondial de la notation est dominé par trois agences que sont Standard
and Poor's, Moody's et Fitch. Leur reconnaissance est le fait du régulateur américain qui leur a
accordé le statut NRSRO (Nationally Recognized Statistical Rating Organization), un label de
confiance.
La notation financière est une institution qui aujourd’hui se trouve au cœur des turbulences de
l’économie mondiale, à la fois actrice et spectatrice de ces bouleversements. Cette institution
qui a connu de profondes mutations est maintenant prédominante, confidentielle à ses débuts,
elle est désormais une clé de voute du système financier international.
Aujourd'hui, face aux insuffisances du marché monétaire et à la croissance des besoins
d'investissement, il s'avère nécessaire de s'orienter vers le marché financier qui offre des
ressources longues et moins coûteuses. Cependant, cette nouvelle logique, ne peut ignorer la
protection accrue des investisseurs compte tenu des risques qu'ils courent.
La notation financière ou rating a connu un développement considérable au cours de ces
dernières années. Les agences de notation internationales sont désormais des acteurs
incontournables des marchés financiers. La notation constitue en effet l'un des moyens
préconisés par les organes de régulation bancaire pour déterminer le risque de crédit des
emprunteurs. Néanmoins, cette approche du risque de crédit reste mal connue.
La notation financière apparaît bien souvent dans la littérature comme un des principaux
outils qu’utilisent les entreprises non seulement pour se refinancer, se développer,
communiquer mais également pour se positionner sur le marché, par rapport aux concurrents
et pour véhiculer une image positive rassurante vis-à-vis des partenaires. Ainsi, la notation est
souvent utilisée par certaines entreprises comme moyen de différenciation sur le marché. Les
entreprises bien notées bénéficient systématiquement d’une grande notoriété et parviennent à
obtenir non seulement la confiance des investisseurs mais également celle des clients, des
fournisseurs…..

31
Bibliographie
 Eric Paget-Blanc, N. P. (21 mars 2007). La notation financière - Rôle des agences et
méthodes de notation.: Rôle des agences et méthodes de notation. Paris: Dunod.
 Henchiri, J. (Octobre 2012). Les agences de notation financières: Naissance et
évolution d'un oligopole controversé. Paris.
 Polignac, J.-F. d. (28 février 2002). La Notation financiere : L'Approche du risque de
crédit. Paris: Dunod.
 Zelmer, M. (Decembre 2007). La réforme du processus de notation financière. Paris:
Dunod.
 ZIBANI, F. (2018). Notation Financière et Scoring :Application dans le secteur
financier algérien. ALGERIENNE.
 Jean-Guy Degos, O. B. (2012). LES AGENCES DE NOTATION FINANCIÈRES. Lavoisier.

Webographie :

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finance/agences-de-notation/fonctionnement-agences-notation/
https://www.bonasavoir.ch/file/numero3.pdf
https://www.cafedelabourse.com/dossiers/article/comment-fonctionnent-les-agences-de-
notation-
financiere#:~:text=Une%20agence%20de%20notation%20est,financi%C3%A8res%2C%20ap
pel%C3%A9%20aussi%20sa%20signature.&text=Leur%20notation%20modifie%20le%20co
mportement,des%20%C3%89tats%20et%20entreprises%20not%C3%A9es.
https://www.cafedelabourse.com/dossiers/article/comment-fonctionnent-les-agences-de-
notation-financiere
https://www.financite.be/sites/default/files/references/files/1634.pdf
file:///C:/Users/allo/Contacts/Downloads/120821_These_Notation_collectivites_intro_conclus
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https://www.memoireonline.com/07/09/2295/m_LIMPORTANCE-DUN-SYSTEME-DE-
RATING-POUR21.html
https://fr.scribd.com/document/321127880/Notation-Financiere
https://ms-mci.audencia.com/comment-fonctionnent-les-agences-de-notation-financiere/
https://fr.scribd.com/presentation/253817608/Agence-de-Notation-Fin-PPT

32
www.cairn.info
https://www.strategie-aims.com/events/conferences/7-xvieme-conference-de-l-
aims/communications/2093-limpact-de-la-notation-financiere-sur-les-strategies-de-
croissance-externe/download
https://www.magazine-decideurs.com/news/les-enjeux-de-la-notation-financiere-au-regard-
de-la-crise-
sanitaire#:~:text=Dans%20le%20cas%20d'une,notations%20financi%C3%A8res%20de%20c
es%20agences.
https://www.cairn.info/revue-d-economie-financiere-2012-1-page-309.htm
https://www.cairn.info/revue-d-economie-financiere-2011-1-page-73.htm

33
Table des matières

Sommaire ...........................................................................................................................................2
Résumé :.............................................................................................................................................3
Introduction........................................................................................................................................4
Première partie : La notation financière (Rating) ...........................................................................5
Chapitre 1 : Historique de la notation financière ............................................................................6
Section 1 : Les origines de la notation financière et des agences de notation: .......................................6
1. Les origines de la notation financière .......................................................................................7
Section 2 : Naissance et émergence des agences de notation ................................................................9
Chapitre 2 : Définition et Typologie de la notation ........................................................................ 10
Section 1 : Définition de la notation financière: ................................................................................. 11
1. Notation financière ................................................................................................................ 11
Section 2 : Typologie de la notation financière : ................................................................................ 12
Chapitre 3 : Analyse du Processus de notation .............................................................................. 15
Deuxième partie : Les agences de notation : rôle et fonctionnement ................................ 20
Chapitre 1 : Le rôle des agences de notation financière ................................................................ 21
Chapitre 2 : Le fonctionnement des agences de notation ............................................................... 22
1.Les critères des agences de notation : ............................................................................................. 22
2.Le fonctionnement : ....................................................................................................................... 22
Chapitre 3 : L’influence des agences de notation financière sur le marché financier .................. 26
Section 1 : La relation entre les agences de notation et les marchés financiers .................................... 26
Section 2 : L’impact des agences de notation sur le marché financier................................................. 27
Section 3 : crise subprimes : quel impact des agences de notation sur le marché financier ? ............... 29
Conclusion Générale ......................................................................................................................... 31
Bibliographie ....................................................................................................................................... 32
Webographie : ..................................................................................................................................... 32

34

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