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La Finance Comportementale

Introduction :
Le modèle classique de la finance repose sur deux postulats : la rationalité de la
décision et l’efficience des prix. Les observations faites sur les marchés et en laboratoire ont remis en
cause ce cadre théorique ouvrant ainsi la voie à de nouvelles explications. Ce modèle présente des
avantages ainsi que des limites ;

La finance classique a donné naissance à des nouveaux produits financier dites produits dérivés, ainsi
que les modèles mathématiques permettent de prendre des positions dans le futur, sur le marché des
monnaies, des actions et matières premières..,
Ces modèles ont un but de couverture contre le risque soit dans une optique spéculative.

Et parmi les limites du modèle classique que, Les modèles mathématiques ne reflètent pas assez la
réalité économique; aussi que les agents économiques ne sont pas rationnels, les marché ne sont pas
efficients; Les modèles classiques s’appuient donc sur des hypothèses simplificatrices, telles que la loi
normale et des probabilités d’occurrence.
Les limites du modèle classiques ont donné lieu à la naissance de la finance comportementale, cette
dernière étudie précisément comment les comportements individuels et collectifs influencent les cours
de bourse.
Elle montre que les gens en général, et les investisseurs en particulier, ne sont pas totalement
"rationnels" dans leurs décisions. Ils sont "sous influencent". Surtout quand ils prennent une "décision
en situation de risque et d'incertitude", cas fréquent dans le domaine financier et économique. Leurs
décisions peuvent ne pas correspondre exactement à leur "utilité.

I- La naissance de la Finance Comportementale :


1) Définitions :
THALER (1993) une simple « ouverture d’esprit », c’est-à-dire pour trouver une solution à un
problème empirique (financier), il est nécessaire de déterminer l’état ou la situation dans laquelle
certains agents, appartenant à l’économie, agissent d’une façon moins importante que
l’ensemble des agents rationnels.

LINTER (1998) définit la finance comportementale comme l’étude du comportement de l’individu,


quand il analyse et agit en présence de décisions d’investissements.

OLSSEN (1998) affirme que la finance comportementale, n’a pas pour objectif de définir un
comportement rationnel ou une décision d’étiquette, mais elle cherche à comprendre et à prédire les
implications systématiques et financières liées au marché, et au processus psychologique de prise de
décision.

SHILLER (2003) « the collaboration between finance and other social sciences that has become
known as behavioral finance has led to a profound deeping of our knowledge of Financial markets ».

MANGOT (2004) « la FC, née de la confrontation des points de vue de la psychologie et de la finance,
s’efforce de jeter la lumière sur ce qui motive les décisions des investisseurs ; elle rend compte de la
façon dont les émotions viennent interférer dans leurs décisions ».
RICCARDI et SIMON en 2000 : « la finance comportementale essaye d’expliquer et d’accroitre la
compréhension des modèles de raisonnement des investisseurs, y compris les processus émotionnels
en liaison et le degré pour lequel ils influencent le processus de prise de décision. Essentiellement, la
finance comportementale essaye d’expliquer le quoi, le pourquoi et le comment de la finance et
l’investissement d’une perspective humaine ».

 Précisément l’histoire débute à la fin des années 1960, alors que les deux compères DANIEL
KANHEMAN et AMOS TVERSKY réfléchissent, à la demande d’instructeurs de l’armée de l’air
israélienne, sur la meilleure façon de motiver les jeunes pilotes à l’entraînement.
A l’époque, les instructeurs s’élevaient notamment contre la sagesse populaire qui prétend que
l’encouragement donne de meilleurs résultats que la punition. Ils avaient en effet remarqué que les
pilotes qui se faisaient réprimander après un mauvais vol s’amélioraient la fois suivante alors que ceux
qui recevaient des félicitations après un vol réussi tendaient à être moins performants le vol d’après.
Pour eux, le lien était évident et la conclusion aussi.

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