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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

Faculté de Droit, d’économie, de Gestion et de Sociologie


Département ECONOMIE
---------------------
MAITRISE « MACROECONOMIE ET MODELISATION »
------------------------------------------

Mémoire
Pour l’obtention du
Diplôme de Maîtrise es-Sciences Economiques

IMPACTS DES ACTIVITES DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE: CAS DE


L’ADEFI DANS LA ZONE D’ANTANANARIVO

Impétrante : RAZAFY Alisoa Zolinarivo

Date de Soutenance : 10 Octobre 2010

Encadreur : Monsieur RANDRIANALIJAONA Tiana Mahefasoa

Année 2010
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
Faculté de Droit, d’économie, de Gestion et de Sociologie
Département ECONOMIE
---------------------
MAITRISE « MACROECONOMIE ET MODELISATION »
------------------------------------------

Mémoire
Pour l’obtention du
Diplôme de Maîtrise es-Sciences Economiques

IMPACTS DES ACTIVITES DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE: CAS DE


L’ADEFI DANS LA ZONE D’ANTANANARIVO

Impétrante : RAZAFY Alisoa Zolinarivo

Encadreur : Monsieur RANDRIANALIJAONA Tiana Mahefasoa

Année 2010
AVANT PROPOS

Après avoir parcouru les années de premier et second cycle de l’étude universitaire en
économie de la faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie à l’Université
d’Antananarivo et en vue de l’obtention de diplôme de maîtrise, les étudiants en quatrième
année ont pour obligation d’effectuer un travail sous forme de livre à présenter à l’orale.

Ce mémoire de fin d’étude s’intitule « Impact de l’activité de l’IMF : cas de l’ADéFI à


Antananarivo ». Il est le fruit de travail de synthèse de recherche effectuée aux prés des
institutions. Quelques documents ont été également consultés pour sa réalisation.

Ce livre montre en générale de la microfinance et son évolution. Cependant, une partie


parle de l’impact de l’IMF dans la vie de la population surtout dans les zones urbaines. Elle
présente entre autre l’essor trouvé au niveau social.

En effet, le succès réalisé au Bangladesh en 1975 par le Professeurs Muhammad


Yunus a fait étendre ce secteur à travers beaucoup de pays notamment Madagascar. Pour cela,
le gouvernement malgache intervient à l’instauration de la microfinance dans le pays dans les
années quatre vingt dix. De ce fait, la création de l’ADéFI mène un impact sur l’économie
malgache.

Ainsi, la microfinance apporte une incitation aux petits investisseurs et à une bonne gestion de
l’activité aux entrepreneurs qui induit une nouvelle vision de la croissance économique.
REMERCIEMENTS

La réalisation de ce mémoire est faite grâce à la collaboration de ce que je me


permettrai d’énumérer ci-dessous. Je ne saurai pas à quel point la manière d’exprimer mes
sincères reconnaissances et mes vifs remerciements pour les aides et appuis qu’ils ont
apportés pour réaliser mon mémoire:

-DIEU Tout Puissant Qui m’a accordé la capacité de travailler.


-Monsieur le Doyen de la faculté Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie de
l’Université d’Antananarivo.
-Monsieur FANJAVA Refeno, Chef de Département Economie.
-Monsieur RANDRIANALIJAONA Tiana Mahefasoa, mon Encadreur, qui n’a pas
épargné ses efforts pour me guider et mes conseiller.

Toutes fois, je ne peux pas oublier de remercier certaines personnes dont leur aide m’a
apporté bien des fruits, à savoir :
-Tous les Enseignants permanents et vacataires du Département Economie, ainsi que
les Membres du personnel administratif.

Je tiens également à remercier particulièrement mes aimables parents et toutes ma


famille qui m’ont soutenus financièrement, spirituellement et moralement pendants mes
études. Et mes pensées vont à tous les membres de notre groupe, celles et ceux qui de prés ou
de loin, contribué à la réalisation de ce travail.
ACRONYMES

ADéFI : Action pour le Développement et le Fonctionnement des Micro entreprises


AECA : Association d’Epargne et de Crédit Autogérés
AFD : Agence Française pour le Développement
AGEPMF:Agence d’Exécution du Projet MicroFinance
APEM: Association pour la Promotion des Entreprises à Madagascar
BMOI:Banque Malgache de l’Océan Indien
BOA: Bank Of Africa
BTM: Bankin’ny Tantsaha Mpamokatra
CA : Chiffre d’Affaire
CECAM : Caisse d’Epargne et de Crédit Autogérées
CEM:Caisse d’Epargne de Madagascar
CIDR : Centre Internationale de Développement et de Recherche
CNMF: Coordination Nationale de la MicroFinance
CSBF : Commission de Supervision Bancaire et Financière
DID:Développement International Economique
DSNMF:Document Stratégie Nationale de la MicroFinance
EAM:Entreprendre à Madagascar
FERT: Fondation pour l’Epanouissement et le Renouveau de la Terre
IMF : Institution de MicroFinance
IRAM: Institut de Recherche et d’Applications des Méthodes du Développement
MAP : Madagascar Action Plan
MFB : Ministère des Finances et du Budget
OMD: Objectif du Millénaire pour le Développement
ONG:Organisation Non Gouvernementale
OTIV : Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola
PAMF: Première Agence de MicroFinance
PATFR:Projet d’Assistance Technique aux Finances Rurales
PDCA : Plan Dochech Act
PMF:Projet de MicroFinance
SCAC : Service de Coopération et d’Action Culturelle
SIPEM: Société d’Investissement pour la Promotion des Entreprises à Madagascar
SNMF: Stratégie Nationale de la MicroFinance
TIAVO : Tahiry Ifamonjena Amin’ny Vola
UNICECAM: Union Interrégionale des Caisse d’Epargne et de Crédit Autogérées
URCECAM:Union Régionale des Caisse d’Epargne et de Crédit Autogérées
VA : Valeur Ajoutée
WOCCU: World Council Of Credit Unions
LISTE DES TABLEAUX Page

Tableau 1:Evolution de l’activité de l’ADéFI entre 1997 à 2002………………………… 24


Tableau 2 : Nombre moyen de prêts perçus par les microentrepreneurs selon la date
d’adhésion…………………………………………………………………………………. 26
Tableau 3 : Impact de prêts octroyés (%) 2001et 2004…………………………………… 29
Tableau 4: Perception de l’impact d’ADéFI pour les microentrepreneurs…………..…30
LISTE DES FIGURES Page

Figure 1 : Schéma de deux types d’intermediation……………………………………...........4


Figure2: Evolution des IMF mutulialistes de 1999 à 2006…………………………..………16
Figure 3 : Répartition de la clientèle par secteur d’activité…………………………………..28
SOMMAIRE

Introduction……………………………………………………………………………….1
Partie I : Généralités sur la microfinance……………………………….........3
Chapitre I : concept de la microfinance………………………………………………..3
Section I : contexte historique………………………………………………….3
Section II : Les enjeux de la microfinance…………………………………10
Chapitre II : Microfinance à Madagascar……………………………………………..14
Section I : Généralités………………………………………………………...14
Section II : Politique Nationale de Microfinance……………………………..19
Partie II : Analyse des impacts de l’activité de l’ADéFI......................................23
Chapitre I : Présentation générale de l’ADéFI et son activité……………………….. 23
Section I : Présentation générale de l’ADéFI…………………………………23
Section II : les activités de l’ADéFI……………………………………...…...26
Chapitre II : Impacts de l’activité de l’ADéFI, ses forces et ses faiblesses…………..29
Section I: Impact de l’activité de l’ADéFI……………………………………29
Section II : Les forces et les faiblesses de d’ADéFI…………………………..33
Conclusion……………………………………………………………………………........39
INTRODUCTION

« La recherche de la solution pour la réduction de la pauvreté », telle est la


préoccupation des différentes nations à travers le monde. On est maintenant en XXI e siècle,
mais la pauvreté persiste encore et même les Etats-Unis, considérés comme riches et
développés, possèdent encore de taux de chômage et d’inflation encore élevés. En effet, tous
les pays connaissent cette pauvreté mais c’est le degré qui est différent.

Pour le cas de Madagascar, il est actuellement classé parmi les pays les moins avancés
et après tous les projets d’investissement et les différents plans d’action inefficaces qui se sont
mis en œuvre, l’essai d’autres moyens comme l’insertion au secteur de la microfinance a été
établi.

Après l’essor considérable du Grameen Bank en 1975 au Bangladesh par le professeur


Muhammad Yunus, les bailleurs de fonds ainsi que de nombreuses institutions se sont rendus
compte que la microfinance est un instrument pour parvenir à la solution recherchée. Par
conséquent, le développement et l’élargissement de l’institution de microfinance n’ont pas
cessé depuis cette période à travers le monde. Il s’est introduit par la suite à Madagascar dans
les années 90 par la création de quelques institutions de microfinance mutualistes et non
mutualistes.

Des appuis gouvernementaux ont été alors mis en œuvre pour le soutenir. La Stratégie
Nationale de la Microfinance ou la SNMF est l'une des moyens appliqués pour le cas de
Madagascar, ce afin de parvenir à l'objectif attendu. En fait, le but est d’atteindre les défis
majeurs de l’OMD :« la réduction de moitié de la pauvreté en 2015 ».

Par ailleurs, la réalité présente ne souligne pas les résultats prévus par l’instauration de
ce secteur dans notre pays et c’est vraiment à ce propos que ce travail de recherche va mettre
en œuvre surtout l’évaluation de l’impact de l’IMF. Ainsi, la problématique de ce mémoire est
de savoir : « Quels sont vraiment les impacts des activités des institutions de microfinance sur
la vie sociale et économique de la population ? » ; et nous allons prendre le cas de l’Action
pour le Développement et le Fonctionnement des Micro-entreprises ou l’ADéFI pour la
population d’Antananarivo, à titre d’illustration.

1
Les questions de recherche posées se résument donc comme suit :
- quels sont les apports sociaux et économiques de l’ADéFI depuis son instauration à
Antananarivo ?
- comment va-t-elle mener son activité pour parvenir à l’objectif attendu ?
Cette problématique a pour but de mettre en adéquation les prévisions et les
réalisations.
Nous allons prendre des hypothèses suivantes :
- l’activité de l’ADéFI agit positivement sur la vie de la population dans la zone
d’Antananarivo.
- à travers les techniques et les stratégies que nous allons voir à travers ce travail, et
surtout à l’aide des forces et des opportunités de cette institution, l’ADéFI va concrétiser ces
objectifs.
Pour bien assimiler notre étude, nous avons adopté trois méthodes, à savoir :
L’étude bibliographique et l’analyse de la littérature ont été la première étape de ce
travail, la synthèse de recherches effectuée aux près des institutions et des ministères a été la
seconde phase et nous avons fait également une consultation de quelques documents aux prés
des divers centre de documentation de des différents bibliothèques et le dernier est la descente
sur terrain au sein de l’ADéFI.
En général, les théories acquises pendant les années passées au sein du Département
Economie de l’Université d’Antananarivo et surtout les instructions de l’encadreur ont permis
d’élaborer notre mémoire. Ainsi, le présent document va comporter deux parties. Dans la
première partie, l’étude sera axée sur les généralités de la microfinance et dans la deuxième
partie, elle sera destinée à l’analyse des impacts de l’activité de la microfinance et plus
particulièrement l’ADéFI sur la vie économique et sociale de la population d’Antananarivo.
C’est ainsi que nous allons procéder à ce travail.

2
Partie I : Généralités sur la
microfinance
Partie I : Généralités sur la microfinance

En ce qui concerne cette première partie, il est primordial de savoir les généralités de
l’institution de microfinance ou IMF. Le but est de se familiariser au concept de microfinance
dans son ensemble ainsi que la microfinance à Madagascar. Pour ce faire, entamons alors
dans le premier chapitre le concept de microfinance et nous parlerons ensuite de la
microfinance à Madagascar dans le deuxième chapitre.

Chapitre I : Le concept de microfinance

Ce chapitre est composé de deux sections ; dans la première section, nous allons voir
le contexte historique de la microfinance suivi par ses enjeux dans la deuxième section.
Section I : Contexte historique
Avant d’entamer l’origine de la microfinance, parlons tout d’abord de son historique.
1.1 Historique
La création de la microfinance a une cause particulière que nous allons connaître dans
sa définition.
1.1.1 Définition
La microfinance est un produit financier qui sert à aider une certaine catégorie de gens
dans son financement de leurs activités et investissements en vue de les rendre autonome dans
le futur. Elle n’est pas une institution financière comme celle de la banque mais une autre
institution qu’on appelle Institution de Microfinance ou IMF. Elle est destinée pour les
catégories des personnes qui sont exclus du système bancaire. La microfinance ne sert pas
seulement au financement mais inclut également l’épargne, les services d’assurance et le
transfert d’argents.
En effet, l’institution de microfinance agit dans la vie de ses clients en tant
qu’intermediation financière et sociale que nous allons voir ci-dessous.
1.1.1.1 Intermédiation financière
C’est la fonction primordiale de la microfinance. Elle consiste à transférer les capitaux
ou les liquidités de ceux qui en possèdent en excès à ceux qui n’en détiennent pas

3
suffisamment. L’institution de microfinance est donc la rencontre des offreurs et des
demandeurs de capitaux ou de liquidités.1
Entamons maintenant en ce qui concerne son intervention en tant que sociale.
1.1.1.2 Intermédiation sociale2
L’intermédiation financière réussit souvent lorsqu’elle s’accompagne d’une
intermédiation sociale. Elle prépare les groupes ou personnes marginalisés à établir les
relations d’affaires solides avec les institutions de microfinance. C’est-à-dire que
l’intermédiation sociale peut être définie comme la construction du capital humain et social
nécessaire à une intermédiation financière pérenne destinée aux agents économique du faible
revenu.
Ce type d’intermédiation peut être de groupe ou individuelle:
• De groupe : c’est-à-dire qu’elle peut comprendre les approches de crédit direct
aux groupes et celles qui prêtent aux membres individuels des groupes ou encore le groupe
forme de façon solidaire que les mutuelles ou coopératives de crédit ou les caisses
villageoises.
• Individuel qui s’adresse seulement au personne individuel.

1
LEDGERWOOD. J., 1999. Manuel de microfinance, une perspective institutionnelle et financière, Banque
Mondiale. p.14.
2
LEDGERWOOD. J., 1999. Op Cit.p. 89.

4
1.1.1.3 Schémas de deux types d’intermédiation
Graphe 1 : Schéma l’intermédiation financière et sociale le l’IMF3

Intermédiation sociale Intermédiation financière


Constitution de groupes autonomes, en Offrant pérenne des services suivants
formant leurs membres dans les domaines - Crédit
suivants : - Epargne
- Gestion participative - Assurance
- Techniques comptables - Autres services financiers
- Compétences en gestion financière de
base et management

Subvention temporaire Subvention temporaire


- Approche de « l’industrie - Couverture des pertes
naissante » pour développer le d’exploitation
potentiel humain et la capacité - Fonds de crédit (taux d’intérêt
institutionnelle au niveau local. non subventionné)

Source : Bennett 1997

Après avoir défini ce qu’on entend par microfinance, passons maintenant à leur
origine
1.1.2. Origine4
A partir de la seconde moitié du XIXe siècle, la microfinance s’est développée
comme un véritable mouvement de bancarisation de masse dans les pays en voie de
développement. Avec les systèmes de crédit mutuel / coopératives d’épargne et de crédit, et
sous le regard notables des autorités.
L’Etat favorise et soutien ces systèmes pour des raisons financières et pour avoir
une stabilité économique. Ces systèmes initiés avec le crédit, notamment dans les milieux
ruraux, ont rapidement mis l’accent sur la primauté de l’épargne individuelle et collective sur
le crédit.
Les premiers modèles de microfinance ont été constatés en milieu urbain, notamment à
travers les tontines. La tontine est une forme de crédit mutuel dont la durée du cycle dépend
du nombre et des statuts imposés par les membres eux-mêmes. Il s’agit en fait d’un moyen de
disposer d’un prêt sans passer par une banque grâce à une collecte réalisée par les membres de
groupes homogènes, femmes, artisans, ouvriers, commerçants…

3
LEDGERWOOD. J., 1999. Op.Cit, p.91.
4
RAZAFINDRAMANANA. H., 2010. Séminaire d’initiation à la recherce , « La microfinance ». p.3.

5
La microfinance s’est développée dans les années 1970 d’abord en Amérique Latine
puis en Asie, Bengladesh en particulier, car c’est le pays où la microfinance a fleurie suite à
une expérience faite par le professeur Muhammad Yunus, Prix Nobel de la Paix 20065
« En 1976, le Bengladesh venait d’être ravagé par une famine et des inondations qui
avaient fait des millions de victimes. Professeur d’économie à l’Université de Chittagong,
Yunus se demanda comment mettre la théorie économique au service des plus pauvres. Il alla
dans le village voisin de l’université et prêta sur ses propres deniers l’équivalent de 27 dollars
à 42 femmes. L’expérience fut positive et il la réédita plusieurs fois, malgré le scepticisme
ambiant. N’arrivant pas à convaincre les banques de prêter aux pauvres, il créa la Grameen
Bank en 1983, qui contrairement aux banques classiques, prête aux pauvres, aux femmes, aux
ruraux »6. En prenant le contre-pied de l’adage « on ne prête qu’aux riches », il a démontré
des millions de fois que les pauvres ont la capacité de générer des revenus pour rembourser un
prêt si on leur fait confiance. « En nommant Muhammad Yunus et la Grameen Bank Prix
Nobel de la paix 2006, le comité d’Oslo a voulu ainsi louer ses «efforts pour promouvoir le
Développement économique et social à partir de la base »7.
Aujourd’hui 97% des micros emprunteurs sont dans les pays émergents. « La micro
finance dans le monde compte 150 Millions de clients, avec un potentiel estimé à 500 Millions
de personnes. Elle connaît une croissance de l’ordre de 30% par an, qui devrait se poursuivre
dans les prochaines années ».8
Durant encore les années 70, et surtout dans les pays en développement, où la
population rurale dépend des incertitudes de la récolte et la population urbaine peine à trouver
un emploi, l’accès aux produits financiers (crédit, mais aussi d’épargne) est très limité. En
Afrique par exemple, moins de 5% de la population possèdent un compte en banque. Ne
pouvant offrir de garanties aux banques, les plus pauvres sont obligés de s’orienter vers les
usuriers qui imposent des taux d’intérêt exorbitants, pouvant atteindre 20% par jour aux
Philippines.

5
LUTZEL. E., 2007, « Développement Durable Magazine », le microcrédit : une bonne idée venu du sud, BNP
Paribas. p.1.
6
C. BARRY, MAMADOU R, F. DONG, M MEKHNACHE, NIANG N, 2009. Ethique et microfinance dans
les pays soudano-saheliens de l’Afrique occidentale
7
LUTZEL E., 2007. Op.Cit. p.1
8
LUTZEL E., 2007. Op.Cit. p.2

6
D’où, la naissance de la microfinance pour aider les personnes les plus défavorisées à
générer des revenus dans des conditions financières nettement plus avantageuses (de l’ordre
de 30% par an) que celles des usuriers.9
Vers les années 1990, une période marquée par la capitalisation des expériences et des
connaissance acquises sur les différents terrains d’interventions, certaines expériences ont été
mise en place et ont très bien fonctionnées, ce qui a motivé les bailleurs de fonds à investir
dans les institutions de microfinance. Malgré cela, beaucoup ont aussi échoué dans ces
expériences, ce qui n’a cessé d’alimenter les réflexions au sujet de la micro finance et de son
rôle dans le développement.

1.1.2.1. Statuts et perspective pour la microfinance


Les institutions de microfinance ont pour vocation de gérer le financement du monde
rural et de l’agriculture parce que, une très grande majorité de la population qui ont besoin
des services des institutions de microfinance se trouvent en milieu rural.
Les premières sociétés coopératives de type « Micro Finance » sont nées à partir des
environnements financiers existants (tontine à volet crédit, tontine à encaisse immédiat,…),
mais aussi du système bancaire classique (les banques primaires). La microfinance a été créée
pour les populations qui sont exclues du système bancaire classique et qui ne peuvent
bénéficier des services financiers adéquats pour satisfaire leurs besoins en crédit. L’initiative
et la volonté de créer des structures financières proposant des services d’épargne et de crédit
montre que ces personnes (les pauvres) sont capables de se constituer une épargne, de
contracter et de rembourser un crédit comme les autres clients bourgeois des banques
classiques.
D’après des analyses fêtent par les techniciens sur la microfinance, la plupart des
clients des institutions de microfinance sont des femmes. Négligées par les canaux de
financement traditionnels et marginalisées en raison de traditions culturelles et ou
religieuses10, « Les femmes représentent la clientèle privilégiée des institutions de crédit
11
direct et des projets à volet crédit » . Les femmes assurent souvent une meilleure gestion
des fonds et se préoccupent de la santé et de l’éducation des enfants. D’où la microfinance est

9
LUTZEL E., 2007. Op.Cit, p.3
10
Ministère des Finances et du Budget (MFB), 2005. Stratégie Nationale de Microfinance du Burkina Faso. p11
11
Ministère des Finances et du Budget (MFB), 2005. Op.Cit. p.12

7
devenue comme un outil efficace de lutte contre l’exclusion et d’émancipation des femmes
dans des sociétés encore gouvernées par les hommes.

Les conditions favorables au développement de finance de proximité adaptée aux


conditions socio-économiques des populations les plus pauvres consistent à :

- créer un environnement socio-économique, légal, réglementaire et fiscal favorable au


développement du secteur de la microfinance,
- renforcer les capacités des IMFs,
- promouvoir l’innovation financière : développer et diversifier l’offre de services financiers
des IMF de manière à toucher le plus grand nombre des populations bénéficiaires ;
- renforcer le cadre institutionnel de manière à permettre la professionnalisation et une
meilleure surveillance du secteur ;
- améliorer l’information sur le secteur de manière à favoriser son intégration au système
financier du pays

1.1.2.2. Processus d’intégration


Pour des populations rurales, dans lesquelles les demandeurs de crédit ne sont souvent
pas propriétaires de biens de valeur (terre, matériel agricole, etc.), il est difficile pour les
agences de microfinance de raisonner comme une banque en demandant une garantie
matérielle d’une valeur suffisante pour permettre de compenser le risque de non
remboursement. Il se peut aussi que le demandeur ne possède aucun titre de propriété
permettant d’attester de son droit qui pourtant, est valide auprès des autorités traditionnelles12.
Il est alors difficile d’injecter suffisamment d’argent dans l’économie de l’exploitation ou du
petit commerce pour pouvoir décoller économiquement, ou alors sortir du cercle vertueux de
l’endettement auprès des usuriers.
Elles ont alors une influence sur la masse monétaire, source possible d’inflation
économique ; d’où la nécessité de réguler le secteur.
Les normes prudentielles de gestion de l’IMF sont importantes afin qu’elles soient
viables. Mais la viabilité est assurée pour une plus grande rentabilité, à savoir qu’elles doivent
produire des bénéfices.

12
WAMPFLER. B., 2005. Des outils pour renforcer le partenariat entre les paysans et la microfinance

8
1.2 Mission de la microfinance
Pour connaître la mission concernant la microfinance, nous allons voir les points ci-
après :
1.2.1 Les capacités des pauvres13
Quelques fois, les gens pensent que lorsqu’on est pauvre, on ne devrait pas accéder à
un crédit faute de pouvoir offrir de garantie matérielle. Mais au contraire,d’après l’expérience
de par le monde, en France comme en Bolivie, au Cambodge comme au Nigeria ; il a été
démontré que les pauvres sont aussi capables de mettre en place des entreprises et de les
développer. « Plus les gens sont pauvres, plus ils remboursent ses crédits » ; selon Nicolas
Blondeau comme le cas le l’exemple des institutions boliviennes, Crecer et Pro Mujer14.
Consciente de cette capacité des pauvres, l’institution de microfinance offre trois types
de prêts : le prêt individuel, le prêt pour des groupes de trois ou de cinq personnes et le prêt
pour groupe solidaire (vingt personnes environ) qui est destiné aux plus pauvres. Cela est fait
pour éviter de rembourser et pour que les emprunteurs puissent s’entraider pour la garanti
(car un seul membre du groupe peut mettre son bien en garantie pour tous les membres).
Selon le livre intitulé : « The poor and théir money » , ces fonds sont destinés pour:
« -les besoins du cycle de la vie : comme les mariages, funérailles, naissances,
éducation, logement, veuvage, vieillesse,
-les catastrophes personnelles : comme les maladies et blessures, le chômage, le vol,
la harassement ou la mort,
-les catastrophes de l’environnement (naturelles) : comme les incendies, les
inondations, les cyclones ou catastrophes résultant de l’action humaine comme la guerre ou
la destruction de l’habitation,
-les opportunités d’investir : création d’emploi ou développement de son activité,
achat de terres ou de matériel, rénovation de son habitat, stabilisation de son emploi, ce qui
implique souvent de payer des pots-de-vin »15.
On pourrait dire que même si les pauvres ne suivent pas une formation en matière de
gestion ou de comptabilité, ils ont une vision de l’investissement et du projet en tête afin
d’utiliser les sommes demandées de manière efficiente.

13
BLONDEAU N., 2006. « un outil de développement durable ? ». p.1.
14
BLONDEAU N., 2006. Op.Cit.p.1
15
SEBASTIEN B., 2005. Guide opérationnel de l’analyse de la gouvernance d’une IMF : « La microfinance »
p.6.

9
1.2.2 Objectifs de l’IMF
Le principal objectif de l’IMF est tout d’abord d’assurer l’autonomie de la population
en matière financière c’est-à-dire l’apprentissage à s’autofinancer. Cela consiste à financer la
diversification de leurs activités, d’élargir leurs marchés et de démarrer les investissements du
petit équipement.
Ensuite, l’IMF permet d’accroître les sources de revenus à l’aide du fond octroyé.
Mais, elle permet également aux gens débiteurs de mieux gérer leurs fonds obtenus afin de
générer un profit. Enfin, grâce aux sommex obtenus, les emprunteurs peuvent faire face aux
imprévus mais ne sont plus obligés de vendre les actifs de la maison ou de chercher ailleurs.
Après avoir vu le contexte historique, passons maintenant à la deuxième section qui
est les enjeux de la microfinance.

Section II: Les enjeux de la microfinance


Pour entamer cette deuxième section, procédons tout d’abord la différence avec
labanque classique et la microfinance.
2.1 Différence entre banque classique et IMF
D’après ce que nous avons vu dans le premier chapitre, on a pu connaître ce que l’on
entend par institution de microfinance ou l’IMF ; voyons maintenant sa différence entre la
banque classique.
Faute d’octroi de crédit des banques classiques aux pauvres, et d’après ce qu’on déjà
énoncé, c’est l’exclusion du système bancaire qui va induire la naissance de l’institution de
microfinance. Ce dernier est destiné aux catégories des populations démunies qui ne peuvent
pas accéder à des crédits bancaires à cause de manque de garantie matérielle. En plus, l’octroi
de crédits chez les banques nécessitent quelques fois beaucoup de pièces justificatives pour
l’assurance du remboursement du prêt comme le fiche de paie pour les travailleur du secteur
privé et de l’avis de crédit pour les fonctionnaires concernant les personne physiques et les
bilan financier pour les personnes morales.
Pourtant, il y a des gens qui ne possèdent même pas d’emplois mais qui est encore à la
recherche d’une activité à entreprendre, et il y a ceux qui ont déjà des activités mais veulent
étendre les leurs; d’où l’intervention de la microfinance à aider ces catégories de gens.
Pour bien assimiler cette différence, procédons aux caractéristiques des banques
classiques.

10
2.2 Caractéristiques des banques classiques16
Le secteur financier classique se caractérise par :
-un système monétaire libéralisé (libéralisation du système de change)
-un secteur bancaire entièrement libéralisé (privatisation des banques, installation de
nouvelles banques.
2.3. Clients
Comme nous avons énoncé dans la section 1 de ce chapitre, ils sont en général les
personnes qui n’ont pas une place importante dans la société c’est-à-dire que leurs revenus
sont peu significatifs. Mais, à cause du développement de la microfinance, il y a plusieurs
personnes qui y sont adhérés.
En effet, ce sont des personnes qui possèdent des revenus faibles et qui n’ont pas accès
aux institutions financières formelles faute de pouvoir remplir les conditions exigées par ces
institutions (documents d’identité, garantis, dépôt minimum, etc.…). On les appelle les
microentrepreneurs ou des personnes qui entreprennent librement leurs activités
d’investissements sans dépendre d’autrui. Ils sont les employés et les employeurs même de
leur travail, c’est-à-dire que la gestion de leurs investissements est autonome.
Ils sont de deux sortes que nous allons citer ci-après.
2.3.1. Les clients dans les zones rurales
Ce sont souvent des petits paysans qui n’entretiennent pas d’ activités agricoles ou des
personnes possédant une petite activité de transformation alimentaire ou un petit commerce. Il
peut être également de petit éleveur ou agriculteur qui possède une parcelle de terre.
2.3.2. Les clients dans les zones urbain
Quant à ces derniers, ce sont les petits commerçants, prestataires de services artisans,
vendeurs de rue, etc. ….
Ces microentrepreneurs mènent généralement une petite activité génératrice de
revenus dans le cadre d’une petite entreprise familiale et la plupart travaillent dans le secteur
informel ou non structuré.
Ainsi, la fonction essentielle de la microfinance est de servir les pauvres et les
17
exclus.

16
MAKARAMI. et al ., 2003, Madagascar, le secteur de la microfinance, p.17.
17
Un article sur l’impact de performances sociales, p.7

11
2.4. Caractéristiques de la microfinance
La microfinance possède quelques caractéristiques qu’il est utile de le connaître.
2.4.1. Exclusion du système bancaire.
Elle est dûe principalement au taux d’intérêt élevé et le coût élevé que les banquiers
appliquent :
Premièrement, en microfinance, il est indispensable que les agents de crédits visitent la
maison ou habite les emprunteurs pour évaluer sa solvabilité.
Ensuite, en microfinance ce sont des petits prêts qu’on accorde ces gens possédant un
revenu faible ; c’est-à-dire que la somme n’est pas si important comme celle du système
bancaire.
Troisièmement, comme toute autre institution, les IMF sont aussi une institution
rationnelle qui fait de calcul pour l’obtention de gain maximum malgré ses missions
d’apporter de l’aide aux pauvres. Pour toutes ces informations, prenons un exemple.
Un prêt de 1.00.000 Ariary exige pour son traitement le même personnel et les mêmes
ressources qu’un prêt de 10.000.000 Ariary, ce qui augmente considérablement le coût par
unité de transaction. Et le total des profits dégagés par une centaine de crédits de 100.000
Ariary chacun et à peu près égal au profit dégagé par un crédit de 10.000.000 Ariary, alors
que la gestion décents crédits implique cent fois plus de travail et de dépenses que la gestion
d’un seul18.
Ainsi, cette situation oblige les institutions à appliquer un taux d’intérêt généralement
élevé que celui du secteur bancaire.
Pourtant, l’expérience prouve aussi que les clients sont prêts à payer des taux d’intérêt
assez élevés pour s’assurer un accès permanent au crédit.
2.4.2. Crédits à court terme
Le deuxième caractéristique de la microfinance est que le crédit accordé est de court
terme, c’est-à-dire, inférieur à 12 mois. Cela est différent de celui des banques traditionnelles
qui peuvent arriver même jusque dans les dizaines d’années ou les crédits à moyen terme et à
long terme. Cela n’est pas expliqué par le fait qu’en microfinance, les clients n’entretiennent
pas généralement des activités de longue durée, mais les fonds sot utilisés pour financer le
besoin de courte période. Cela peut être également le produit de l’insuffisance de ressources
financières stables pour la réalisation d’investissement à moyen terme.

18
BOYE. S. et al., 2005. Le guide de la microfinance, p.2

12
2.4.3. Garanties variables
A la différence des institutions financières formelles ; les garanties sont variables. La
raison est que les clients ne disposent pas énormément de garanties matérielles pour faire face
au crédit demander d’ou la mise en garde des biens quelque soit la nature (terre, volaille ou
autre) que possèdent les clients pour garantir son prêt. Cette garantie peut être également
d’épargne bloquée, ou nantie, nantissement et caution solidaire.

Nous avons vu dans ce premier chapitre de la partie I le concept de la microfinance qui


a parlé de son contexte historique à travers le monde et les enjeux que cette institution tourne.
Maintenant, passons au deuxième chapitre qui va concerner la microfinance à Madagascar.

13
Chapitre II : Microfinance à Madagascar
Dans ce chapitre qui est notre étude de base, le but est de connaître, quelle est
réellement la situation de la microfinance à Madagascar ; et pour le faire,nous allons mettre
l’accent sur deux points essentiels à savoir les généralités et les apports gouvernementaux
pour soutenir la microfinance.
Section I : Généralités de la microfinance à Madagascar.
Commençons par son contexte historique.
1.1. Contexte historique
Il est important de savoir en premier lieu son origine.
1.1.1 Origine
L’institution de microfinance à Madagascar a débuté dans les années 90 par
l’apparition des institutions mutualistes : AECA en 1990, CECAM en 1993, et des non
mutualistes comme le SIPEM et EAM en 1990.
Avant cette période, aucune institution de microfinance n’était encore établie. Mais
par contre en 1976, la Banque Nationale (BTM) devenu Bank Of Africa (BOA) a entretenu un
service dans la microfinance. Et après, cette banque (BTM) a été privatiser et cela lui permet
d’intervenir dans le secteur de la microfinance.
Pour la suite avec la création de l’IMF ; il y avait la combinaison des interventions des
trois entités à savoir :
- les bailleurs de fonds (Banque Mondiale, Union Européen, Agence Française de
Développement).
- le gouvernement par sa politique en faveur de ce secteur avec le concours du
financement de la Banque Mondiale par le projet d’Exécution PATFR/ADMR EC jusqu’en
1997 puis par le Projet Microfinance (PMF) pour une phase de deux ans 1998-1999 et
l’AGEPMF : gestion du programme Microfinance planifié sur quinze ans dont le démarrage
officiel a débuté en juin 1999.
- il y a ensuite quatre institutions qui ont encadré techniquement les institutions de
microfinance à Madagascar à savoir : le DID, FERT, IRAM, et le CIDR.
1.1.2 Evolution
Ce secteur a ainsi énormément évolué au niveau de la structure et au niveau
géographique. Cette évolution est due à l’accroissement des besoins de financement des
microentrepreneurs malagasy dans les zones rurales et aussi dans les zones urbaines. Ce

14
développement est marqué par l’extension géographique des activités de microfinance, par la
consolidation des réseaux existants et la création de nouvelles structures.
Par la suite, l’institution de microfinance à Madagascar n’a cessé d’augmenter en
nombre et de s’étendre dans sa structure et au niveau géographique. Par conséquent, en 2009
il y a vingt sept institutions de microfinance dans le pays telles que :
-Onze IMF 1 mutualistes : Mampita, Mamelasoa Sarl, ONG Vahatra, Crédit Epargne
Formatio (CEFOR), Soahita, Mutual Fide Microfinance, Harmonisation pour la Réalisation
d’un Développement Intégré( HARDI-JINANCE), Tahiry Iombonan’ny Tantsaha Eto
Madagasikara(TITEM), Orgamisme Diocésain de Microcrédit(ORDIMIC), Vakinankaratra
Tsimisaramianakavy(VATSY) et agricred ;
-Neuf IMF 119 mutualistes : Réseau OTIV de la Diana, Réseau OTIV Antananarivo,
Réseau OTIV de la Sava, Action pour l’Epargne et Crédit Agricole (IM-AECA), Mutuelle
d’Epargne et de Crédit de l’INSCAE (MECI), Réseau ‘oTIV Alaotra Mangoro’, Réseau des
OTIV Toamasina Zone ‘Littoral’, Réseau Tahiry Ifamonjena Amin’ny Vola (TIAVO) et
Mutuekke de Mandrare ;
-Trois IMF non mutualistes : Vola Mahasoa S.A., Mada Crecito et Fanampiana
Ivoarana S.A. ;
-Une IMF 3 mutualistes : Réseau des Caisses d’épargne et de Crédit Agricole Mutuels
(CECAM) ;
-Trois IMF 3 non mutualistes : Société d’Investissement Pour la Promotion des
Entreprises à Madagascar (SIPEM), Première Agence de Microfinance (PAMF) et Agence de
Crédit pour l’Entreprise Privée Madagascar (ACEP madagascar) ou l’Ex-ADéFI20.

19
Pour plus de détails à ce propos, Cf. Annexe 5, p.47 du document
20
BANQUE CENTRALE. 2009. rapport annuel. p.42 - 43.

15
Graphe 2: Evolution des IMF mutualistes de 1999 à 2006

Evolution des activités des IMF mutualistes


de 1999 à 2006

40000
35000
millions d'Ariary

30000
25000
20000
15000
10000
5000
0
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

En cours de crédit (en millions d'Ariary) En cours d'épargne (en millions d'Ariary)

Source : APIFM

D’après cette figure, l’augmentation de nombres des adhérents et de nombres de caisses des
IMF mutualistes n’a pas cessé d’augmenter depuis l’année 1999 jusqu’en 2006. L’activité de
ces institutions a fortement évolué pendant ce temps. En plus, le graphe de la forme
exponentielle marque l’évolution croissante et continue des activités des IMF. En effet, le
montant des encours de crédit qui était seulement de 5000 millions d’Ariary en 1999 s’est
élevé jusqu’en 2006 à 40000 millions d’Arirary . Ainsi, cette période est une phase marquant
l’évolution du secteur de nos jours.
1.2. Les différents types de microfinance à Madagascar
Selon l’article 4, de la loi n° 2005-016 relative à l’activité et au contrôle des
institutions de microfinance, « les institutions de microfinance, en abrégé IMF, sont des
personnes morales qui effectuent à titre habituel les activités de microfinance, telles que
l’octroi de microcrédits, la collecte de l’épargne et les services connexes. Les institutions de
microfinance peuvent être mutualistes ou non mutualiste »

1.2.1 Les institutions de microfinance mutualistes


L’article 10, de la loi n° 2005-016 indique que « est qualifiée d’institution de
microfinance mutualiste, une personne morale fondée sur les principes de coopération, de

16
solidarité et d’entraide mutuelle et ayant principalement pour objet de collecter l’épargne de
ses membres et leur de consentir du crédit à ceux-ci les institutions de microfinance
mutualistes doivent respecter les principes généraux des mutualismes, dont notamment :
a- La libre adhésion des membres est restriction prévue dans les statuts
b- La non limitation du nombre des membres
c- L’égalité des droits et obligations de chaque membre au niveau des IMF de
base, chaque membre ayant choit à une vois et à une seule quel que soit le nombre de parts
qu’il détient
d- L’interaction du vote par procuration sauf dans des cas exceptionnels et dans
les limites prévues par les statuts
e- La limitation des services financiers aux seuls membres »
Les IMF mutualistes malgaches sont :
• CECAM : Caisse d‘Épargne et de Crédit Agricole Mutuelle
• AECA : Association des Caisses d’Épargne et de Crédit Autogérées
• OTIV : Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola
• ADéFi : Action pour le Développement et le Financement des micro-
entreprises
• TIAVO : Tahiry Ifamonjena Amin’ny Vola

1.2.2 Les institutions de microfinance non mutualistes


Les IMF non mutualistes sont celles qui ne répondent pas aux principes cités ci-
dessus.
Dans cette catégorie figure à Madagascar :
• SIPEM : Société d’Investissement pour la Promotion des Entreprises à
Madagascar
• VOLA MAHASOA
• APEM : Association pour la Promotion de l’Entreprise à Madagascar
• EAM :entreprendre à Madagascar
• CEM : Caisse d’Epargne de Madagascar
• Mahavotse
• Microcred
• PAMF : Première Agence de Microfinance.
1.3. Objectif
Comme l’objectif primordial d’un Etat est l’amélioration du niveau de vie de ses
citoyens, le Gouvernement malgache fait également son effort pur atteindre cet objectif. En ce

17
qui concerne la microfinance, une politique de stratégie nationale est donc mise en place pour
améliorer ce secteur. En plus, l’OMD prévoit la réduction de moitié de la pauvreté en 2015, la
microfinance a sa part pour cette contribution. Ainsi, les objectifs de la microfinance sont
donc les suivants :
-l’amélioration du cadre économique, légal et réglementaire pour un développement
harmonieux et sécurisé du secteur et favorisant l’accès au refinancement.
-la régulation de leur développement sur tout le territoire avec une offre de produits et
services adaptés et viables.
1.3.1. Mesures
L’Etat malagasy prévoit la libéralisation de l’institution de microfinance c’est-à-dire
que cette institution ne devra pas être soumis à l’exigence comme la fixation du taux d’intérêt
mais au contraire, régit par le système libre du marché. En effet, les mesures suivantes sont à
établir :
-l’intensification des campagnes d’information et de vulgarisation de la nouvelle
technologie sur la microfinance à l’échelle nationale (suite à la sortie des nouvelles lois sur la
microfinance).
-mise en place d’un centre de ressource sur le secteur de la microfinance qu sein de l
CNMF (Coordination Nationale de la MicroFinance).
-la réalisation d’études d’implantation et d’extension de services financiers de
proximité pour une couverture nationale.
-offre d’une gamme de services financiers adaptés aux besoins des plus défavorisés à
l’image du crédit avec éducation (CAE) ou crédit à caution solidaire sans garantie matérielle.
-renforcement des capacités pour la mise en œuvre et le suivi/évaluation des
programmes et projets de microfinance.
1.3.2. Réalisations
L’IMF à Madagascar est actuellement favorisée par l’accélération de la pauvreté. Cela
s’explique par notre situation économique. C’est-à-dire qu’à cause de cette situation,
beaucoup sont les gens qui n’ont pas accès au crédit bancaire et qui vont recourir à la
recherche d’autre source de financement et c’est au microcrédit qu’ils pensent trouver la
solution. Cette situation se traduit par :
- l’extension de la couverture territoriale tant en milieu rural qu’en milieu urbain,

18
- l’augmentation du taux de pénétration : le taux de pénétration des ménages en 2006
est environ de 8.7% contre 7.6 l’année 200521.
Le développement des activités se mesure par le nombre des membres et de clients
touchés et de volume des crédits distribués.
Passons maintenant au politique nationale de microfinance que le Gouvernement
malgache entretienne après avoir parler de Généralités de cette institution à Madagascar.

Section II:Politique nationale de microfinance


2.1. Actions du gouvernement
L’action du Gouvernement à travers la microfinance concerne son développement et
sa régulation.
Il y a alors l’élaboration des lois relative aux établissements de crédit et institution de
microfinance.
2.1.1. La loi n°095 - 030
Cette loi régit l’activité et le contrôle des établissements de crédit.
D’après sa description, l’établissement de crédits de divise en cinq catégories, ce sont :
- les banques de dépôts territoriales
- les banques extraterritoriales
- les établissements financiers
- les Institutions Financières Mutualistes
- les Institutions Financières spécialisés, telle que les assurances.
2.1.2. La loi n° 2005-016
Quant à ce texte législatif, il souligne l’activité et le contrôle des IMF.
Ces lois régissent la définition du secteur de microfinance à Madagascar, les points
essentiels sont les suivants :
- définition de l’activité de microfinance
- classification en trois niveaux des Institutions de Microfinance
- méthodes de suivi et de contrôle adaptées
- dispositions diverses.
2.1.3. Le cadre de libre marché
Pour concrétiser la SNMF, le Gouvernement a décidé de libéraliser le marché sur les
services financiers. Cela permet aux acteurs et responsables de la microfinance d’être

21
Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie, 2007. Rapport Economique et Financier 2007-2008.
P.73

19
indépendants de l’Etat. De ce fait, le Gouvernement laisse la libéralisation de la fixation du
taux d’intérêt aux marchés sans qu’il n’existe de contraintes y attachés. Cependant, il y a une
collaboration avec les acteurs et ces responsables de réflexion ci-dessous :
Tout d’abord, l’appui à la professionnalisation des IMF est à soutenir.Ensuite, la
régulation de leur développement territoriale est également favorisée.Enfin, la définition d’un
cadre sécurisant et favorisant d’accès au refinancement est aussi une de réflexion le plus
pertinente.
Le but est la promotion et le développement de la microfinance au niveau économique
et social. Pour cela, il y a la mise en œuvre d’un cadre réglementaire (la loi 95 - 030) pour
assurer ce développement des initiatives dans ce secteur. Il y a aussi la lois 2005-016 du 29
septembre 2005 relative à l’activité et au contrôle des IMF et la Coordination du
développement de la microfinance avec les intervenants sous la responsabilité du Ministère
des Finances et du Budget, par le biais de la Coordination Nationale de Microfinance.
Pour cela, il y a la mis en œuvre de la SNMF que nous allons détailler ci-après.
2.2. La SNMF
La Stratégie Nationale de Microfinance concerne une politique du Gouvernement pour
permettre la viabilité et la pérennité de ce secteur en Madagascar ainsi que son développement
au niveau de la structure et au niveau géographique. Cette stratégie est élaborée en avril
2004. L’atelier préparé par la SNMF en octobre 2007 a permis d’atteindre l’objectif pour
l’alignement du contenu du SNMF aux objectifs et directives du Madagascar Action Plan.
2.2.1. Objectif
Par conséquent, le Gouvernement propose de « rassembler les acteurs autour
d’actions aptes à renforcer le secteur et à développer. Son objectif est de disposer d’un secteur
de la microfinance professionnel, viable et pérenne, intégré au secteur financier, diversifié et
innovant, assurant une satisfaisante de la demande du territoire et opérant dans un cadre
légal, réglementaire, fiscal et institutionnel adopté et favorable ».22
2.2.2. Les axes stratégiques
Il existe trois axes stratégiques pour la Stratégie Nationale de Microfinance malagasy.

22
ANDRIANASOLO.E., 2008. Etude de cas sur la microfinance à Madagascar ; Promotion du secteur viable.
p.4.

20
- l’amélioration du cadre économique, légal et réglementaire pour un développement
harmonieux et sécurisé du secteur. Cela concerne surtout le système juridique qui devra être
en synergie avec le contexte de la réalité de la vie économique23.
- offre viable et pérenne de produits et services adaptés qui veut mettre l’adéquation et
le conformément de l’offre de service financier donner par les IMF et à la vie de la population
qui en a besoin24.
- organisation du cadre institutionnel de manière à permettre une bonne structuration
du secteur ; qui va assurer premièrement l’établissement d’une bonne structuration du secteur
et la moralisation de la profession, deuxièmement, la coordination efficace du secteur et
troisièmement la conduite efficiente et concertée de la SNMF et son articulation avec les
autres politiques de développement25.

23
REPUBLIQUE DE MADAGASCAR., 2004. Document Stratégique National de MicroFinance (DSNMF).
p.38.
24
REPUBLIQUE DE MADAGASCAR, 2004. Op. cit. p.38.
25
REPUBLIQUE DE MADAGASCAR, 2004. Op.Cit. p.39.

21
Conclusion
Cette première partie nous a permis de connaître que la préoccupation des différents
pays est la recherche des instruments efficace pour sortir de la pauvreté. Face à l’essor
considérable du Gramen Bank, au Bangladesh en 1975 créé par le Professeur Muhammad
Yunus ; les Bailleurs de fond ainsi que les nombreux opérateurs économiques se rendirent
compte que l’IMF est l’une des instruments qui aide à sortir de la pauvreté et c’est pour cela
que ce secteur ne cessait pas de s’étendre au niveau géographique depuis cette période. En
effet, l’IMF arrive jusqu’à Madagascar à l’année 1990 par la création des IMF mutualistes et
non mutualistes. Cette arrivée de ce secteur est par conséquent appuyé par le Gouvernement
malgache à l’aide de la Stratégie Nationale de la Microfinance ou le SNMF et la politique
nationale mis en œuvre.

22
Partie 2 : Analyse des impacts des
activités de l’ADéFI
Partie II : Analyse des impacts des activités de l’ADéFI
Cette deuxième partie va parler en général de l’activité de l’ADéFI et de son impact au
niveau social et économique dans un premier temps et ensuite, des suggestions vont être
proposées pour l’amélioration du secteur de la microfinance.
Chapitre I : Présentation générale de l’ADéFI et son activité
L’objectif de ce chapitre est de mieux connaître cette institution en tant que prêteurs
financiers pour les exclus bancaire, pour cela, nous allons faire une présentation de l’ADéFI
dans cette première section avant de citer ses activités de prêts dans la deuxième section.
Section I : Présentation
Cette section va nous élaborer trois points essentiels à savoir l’historique de l’ADéFI, sa
situation sociale et ses services.
1.1.Historique
Parlons tout d’abord de son origine.
1.1.1 Origine
ADèFI ou Action pour le développement et le financement de micro entreprises est un
organisme privé de financement des micro entreprises urbaines crée dans le cadre du projet
d’Appui à la micro-entreprise d’Antsirabe en 1995 finance par le ministère Français des
Affaires Etrangères (Fonds d’Aide et de Coopérations), et conduite sous le tutelle du Ministère
de l’industrialisation et de l’Artisanat. Depuis l’année 2008, l’ADéFI est entrée comme une
institution dans l’ACEP Madagascar ou Agence de Crédit pour l’Entreprise Privée, une société
anonyme ayant pour objectif de promouvoir le crédit pour les entreprises privées.
A la clôture du projet en 1999, l’Agence Française de développement a repris le
financement du plan de développement d’ADèFI mi-1999 à 2002. Cette première subvention
était destinée à financer l’extension des crédits à court-terme. Au début de l’année 2002, une
seconde convention a été signée pour mener une expérimentation sur les crédits à moyen-
terme et développer un service d’information (NTIC) au profit des petites et moyennes
entreprises.
1.1.2 Evolution
Comme toutes les autres IMF, l’ADéFI vise les petits producteurs, c'est-à-dire les
micro-entrepreneurs, ils ont pour objet d’intervenir dans leurs financement. En outre, l’ADéFI
met les points sur ceux qui ont des revenus faibles et des petits travailleurs exclus du système
bancaire traditionnel. Il utilise généralement de crédit à court-terme.

23
C’est pour cela que cette institution a beaucoup évolué et aussi pour raison d’aider
davantage les pauvres. Il est alors devenu en 1999 une association mutualiste d’épargne et de
crédit. Pour le montrer plus clair, voyons le tableau ci-dessous26.
Tableau 1 : Evolution de l’activité de d’ADéFI entre 1995 et 2002
1995(*) 1996(*) 1997(**) 1999 1999 2000 2001 2002
Nombre de 3 3 8 12 16 22 31 31
bureau (fin
d’année)
Nombre de 1 1 2 3 4 5 6 6
régions
(fin d’année)
Nombres de 95 364 1001 1880 2745 4012 4703 4053
régions outragés
Membres 95 296 759 1288 1616 2248 2091 1392
financés (dans
l’année)
Montant octroyé 0.235 0.88 2.601 5.21 9.314 15.03 19.157 18.992
(en milliards de
Fmg27)
Encours fin 0.628 1.795 3.33 5.954 9.607 12.361 14.758
d’année en
milliards de
Fmg)
Nombre de 71 256 777 1433 2259 3470 4027 3509
crédits actifs
Total du bilan 0,881 2,617 5,014 7,897 12,056 16,101 18,051
(en milliards de
Fmg
Résultat (en 0 0,082 -0,017 0,693 1,137 1,699 0,916
milliards de Fmg
Source : ADéFI,2004.

26
http :www.adefi.org
27
Ancien monnaie malgache équivalent à Ariary 5.

24
(*) : L‘activité de crédit d’ADéFI avant commencé en juillet 1995 et le premier bilan n’a été
établi qu’en août 1996.
(**) : Le second bilan a été dossé pendant une période de 16 mois, de Septembre 1996 à
décembre 1997.
1.2. Situation sociale
1.2.1 Statuts
ADéFI est la première Institution financière mutualiste d’épargne et de crédit agréée à
Madagascar en Septembre 1999. Elle est une association mutualiste et de crédit, septembre
dans le financement des micro-entreprises urbaines. Les agences de quartiers sont les points de
contact commerciaux.
1.2.2. Implantation
Ayant son siège à Antananarivo, ADéFI compte :
-Six Antennes Régionales : quatre à Antananarivo, une Antsirabe, une à Toamasina, une à
Fianarantsoa et une à Mahajanga.
-Trente et un bureaux de crédits dont très situés dans des villes secondaires (Ambatolampy,
Ambositra et Moramanga)

1.2.3 Structure d’Appui


L’ADéFI est une association autonome dirigée par des cadre nationaux depuis 1999 ;
mais avant c’était des étranges Puis la gèrent. Ses bailleurs de fonds sont le service de
coopération et d’action culturelle (SCAC, une agence française pour financier le
développement (AFD). Son partenaire financier est la banque malgache de l’Océan Indien
(BMOI), BOS Madagascar, et prochainement des investisseurs privés étranger transférer de
technologie et effectue des suivis réguliers. Le siège centralise les fonctions de direction,
finances, contrôle interne et informatique tandis que ceux dans les régions assurent la
supervision des crédits de la gare28.
1.3 Les services de l’ADéFI
En ce qui concerne le ménagement, l’ADéFI peut servir les clients de cette institution en
punissant les activités et en raccompagnent dans le gestion de l’organisation.
Le système de ménagement de l’ADéFI est basé sur le processus. Elle mene de certification
pour ce système de management et la définition et le suivi des objectifs stratégiques. Elles sont
les suivants : ISO. 9001 : 2000, ISO / TS16949, en 9100, TL900.

28
http://madamicrofinance.mg/adefi.htm

25
1.3.1 La gestion de projets
C’est l’article de base de la démarche de l’ADéFI. Sa forte compétence, assurée à sa maîtrise
du reporting, lui permet de piloter des projets importants pour les plus grands acteurs.
1.3.2 L’amélioration des performances
L’ADéFI peut également améliorer la performance notamment en matière économique de
l’activité de ces membres. Cela peut être fait grâce à leur méthode. L’ADéFI s’appui aux outils
à ce qu’on appelle méthodologies tartessiennes (lean 6 signe, PDCA, AMDEC, 55…) qui est
appliquée au domaine de la gestion des stocks, traçabilité, ordonnancement, donnés
techniques.
1.3.3- La résolution de problèmes
A l’aide de ce service, l’ ADéFI a également développé leur technique de résolution de
problèmes (801), chantier, NOSMIN). Elle possède dans plusieurs méthode et outils qui lui
permettent d’intermédiaire dans l’activité des clients en essayant d’apporter le maximum
d’apports.

Section II: L’activité de prêt de l’ADéFI


L’activité principale de l’ADéFI est centré sur la population de faible revenu dans les
zones urbaines. Son objectif est de faciliter l’accès aux crédits pour les microentreprises
exclues du système bancaire, pour améliorer leur revenu et les aider à se développer et à créer
des emplois.
Pour cela, le prêt que l’ADéFI accorde est de deux sortes. Le crédit à cout-terme, moin
de 18 mois et le crédit à moyen terme de 18 à 36 mois
2.1 Mode d’adhésion
Pour devenir membre de l’ADéFI et accéder à ses services, les microsentrepreneurs ayant
besoin d’un crédit s’adressent à l’agence de quartier proche du lieu de ses activités. Ils doivent
y adhérer moyennant le paiement d’un droit d’adhésion et d’une cotisation annuelle, adossée
au crédit approuvé. Les crédits sont octroyés de façon répétitive et progressive pour des
montants adaptés aux capacités de gestion de l’entrepreneur.
Les remboursements se fait par échéances mensuelles constants et chaque crédit est consenti
de frais de dossier équivalent à 1% du montant accordé d’un fonds de garantie mutuel décès
proportionnel à la durée du crédit (0,3 à 1,7%)
2.2 Caractéristiques du crédit à court terme.
Les crédits à court-terme possèdent les traits caractéristiques suivants :
- fourchette de 50 000Ariary jusqu’à 5 000 000 Ariary.

26
- objet (crédit productif) : Fonds de roulement, extension, aménagement, atelier achat,
complément d’achat de matériel d’exploitation, etc.…
- la durée de crédit est de 3 à 18 mois.
Il propose un délai de grâce en fonction de l’activité : 1 à 6mois
- le taux d’intérêt est de 18% par an calcul sur capital investi.
- échéances mensuelles fixes et constantes, à chaque fin du mois.
- intérêt et pénalités de retard 2% du montant en retard.
- garantie 60 à 130% du montant accordé, il y a aussi nantissement de matériel, gage de
voiture.
- distance de caution solidaire, caution sur salaire promesse, l’hypothèque, etc.…
- dépôt garanti (au choix) 20% du crédit « bonifié » accordé.

2.3 Caractéristiques du crédit à moyen terme


Ils sont les suivants :
- fourchette : 6 000 000 Ariary à 20 000 000 Ariary
- l’objet de l’investissement est pour l’achat de matériel d’exploitation, construction
atelier, etc.….
- la durée est de 24 à 36 mois
- le délai de grâce est en fonction de l’activité 1 à 6 mois
- le taux d’intérêt 16% par an, calcul du capital investi.
- échéances mensuelles fixes et constantes tous les 15 du mois
- intérêt et pénalités de retard 2% du montant en retard
- garanties (130% du montant accordé) : nantissement de matériel, gage de voiture,
caution solidaire, promesse d’hypothèque, etc.….
- dépôt de garanti : 5% du montant accordé
- possibilité de bénéficier d’un autre crédit à court terme
Ci-dessous est présenté un tableau montrant le nombre de prêt reçus par micro-entrepreneur,
selon la date d’adhésion Antananarivo).

27
Tableau 2: Nombre moyen de prêts reçus par micro entrepreneur selon la date d’adhésion
(Antananarivo)
Année d’adhésion 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Total
Nombre moyen de 2,86 2,75 2,56 2,32 2,00 1,67 1,48 1,01 2,09
prêts reçus
Nombre 417 625 867 1286 1072 612 729 609 6217
d’observation
Source : Fichier Clientèle ADéFI Antananarivo 2004

2.4. Secteurs d’activités des adhérents


Les clients ont chacun leurs secteurs d’activité auxquels ils ont besoin de financement.
Ils sont les suivants :
-confection
-BTP or Bâtiments et travaux Publics
-commerce primaire
-réparation
-restauration
-transport
Pour savoir leur répartition, procéder aux schémas suivants :
Graphe 2 :Répartition de la clientèle selon de secteur d’activité

25
20
15
10
5
0
BTP

industries

commerce

commerce

commerces

transport

services

renseigné
confection

réparation

réstauration

autres
primaire
de gros
autres

autres

non

Source : Ficher clientèle ADéFI Antananarivo 2004

Selon ce fichier clientèle de l’ADéFI, l’activité de confection, de commerce primaire et de


transport est très important, alors que le secteur de BTP est peut significatif, cela peut être lié
au fait que la plupart des clients se concentrent sur le secteur qui ne nécessite pas de fond
important aux investissements comme celui du BTP.

28
Chapitre II : Impacts de l’activité de l’ADéFI
Dans ce chapitre essayons de voir les forces et les faiblesses de cette institution après avoir
illustré les impacts de son activité.

Section I : Impacts, forces et faiblesses


1.1Impact au niveau de micro-entreprise29
La détermination de l’impact au niveau du développement se fait en 3 points essentielle
notamment, le développement de l’entreprise, le savoir-faire managérial et les changements
aperçus au niveau de l’entreprise.
1.1.1 Le développement d’entreprise : le crédit
Le crédit influe beaucoup le niveau d’activités de l’entreprise c'est-à-dire son
développement. Ce dernier ne se réalise pas qu’aux conditions suivant :
Par utilisation du prêt :
Comme toute les institutions de microfinance, l’ADéFI accorde un crédit mais sous un
critère et condition que les entrepreneurs doivent acceptent. Les clients qui demandent de
crédit auprès de cette institution dévient alors un projet d’investissement à réaliser. Pour cela,
ils ont soit démarrer un investissement, soit développer un investissement qui a été déjà
existé. L’argent obtenu va financer cet investissement après comme l’acquisition
d’immobilisation or aménagement le stock de marchandise ou les matières. En effet, le fonds
est destiné à une utilisation bien claire. Ainsi, d’après l’enquête quantitative auprès des IMF
qui a été fait en 2004, on a eu le résultat suivant dû aux impacts perçus des prêts octroyés.

29
RAKOTOASIMBOLA T., 2005, Etude de l’impact de la microfinance du point de vue de la réduction de la
pauvreté. p.73.

29
Tableau 3: Impact perçu des prêts octroyés (%), 2001 et 2004
En augmentation En baisse Inchangé Ne sais pas
2001 2004 2001 2004 2001 2004 2001 2004
Niveau de 76,9 79,6 4,3 2,0 17,8 15,9 1,1 2,5
production
Qualité de 66,5 70,9 1,9 0,5 28,2 27,2 3,4 1,4
produits
Diversification du 43,5 48,7 1,3 1,3 54,9 46,9 0,2 3,0
produit
Niveau des ventes 64,9 75,1 5,4 4,8 29,4 17,9 0,4 2,2
Effectifs 12,4 25,8 1,4 2,6 85,8 64,7 0,4 6,9
employés
Niveau des actifs 42,7 44,7 0,6 2,7 56,0 50,1 0,7 3,6
Niveau de 72,9 74,3 5,2 3,2 21,0 17,9 0,9 4,7
trésorerie
Changement 87,8 85,3 3,1 2,0 8,7 20,6 0,3 2,2
global induit
Source : INSTAT, 2004.

En 2004, les clients d’ADéFI considèrent que 85% de leurs prêts a produit un
changement positif sur leurs activités. Cet effectif est peu pré identique à celui de 2001. Prés
de 80% des cas, les prêts ont eu un impact positif sur le niveau de production et dans
respectivement 75% et 74% des cas,sur le niveau des ventes et celui de la trésorerie. Pourtant,
l’impact perçu dans prêts sur les effectifs employés parait peu important bien qu’il soit doublé
depuis30.

1.1.2. La mauvaise utilisation du prêt


Contrairement à ce qu’on vient de annoncer précédemment, mais à des utilisations non
conforme aux exigences prévues par le contrat au moment du prêt. D’où l’argent est affecté à
d’autre fin comme l’aménagement du domicile, la dépense en consommation, les
thésaurisations d’une partie du prêt, du remboursement des échéances d’autres prêts
30
GUBERT. F. et al.,2005. Analyse de l’impact d’un projet de microfinance :l’exemple d’ADéFI à Madagascar.
p.34.

30
éventuelles, du transfert du montant du prêt au conjoint (e) ou à une personne tierce ou encore
vers d’autre destination on dehors de la micro-entreprise.
Prénons un exemple : pendant le période de festivité, les gens ont tendancesà dépenser
de l’argent et cela a des répercussions sur l’activité économique. Ainsi, si ces gens demandent
du crédit durant ce temps, le fond est gaspillé à des dépenses non productives.
Ainsi, les causes de cette mauvaise utilisation du prêt sont soit une manque de
trésorerie au niveau familial qui induit cette tentative de tirer de l’argent du prêt, soit un
manque de formation en gestion managériale. C'est-à-dire que le problème de remboursement
ne vient pas seulement de l’emprunteur même mais il peut surtout dépendre de la non
rentabilité de l’activité entretenue.
1.1.3. Impact sur le savoir faire managérial
Cela est dû à la formation que cette institution exerce. Comme on a déjà vu dans le
chapitre suivant, l’ADéFI propose une formation au niveau de la gestion et de l’amélioration
des performances des micros entrepreneurs.
D’après, ce service que l’ADéFI propose, il y a une augmentation de la performance au
niveau de des clients une amélioration du taux de remboursement du prêt et le taux de
rentabilité de l’entreprise.
1.2. Impact au niveau individuel
Divers impacts retiennent les effets positifs suivants au niveau individuel. Mais cela se
réalise à condition qu’il y a une amélioration au niveau même du microentreprise qui sont :
- l’amélioration des revenus en équivalant monétaire et,
- l’amélioration du capital humain

1.2.1 Amélioration du revenu


En ce qui concerne ce point; on sait que l’entreprise est une composante principale des
sources du revenu. D’où, l’obtention du prêt fait accroître le niveau du revenu du micro
entrepreneur. En plus, pour le développement d’une microentreprise, il pourra y avoir un
développement de l’activité et produire ensuite une extension et donné des avantages pour
d’autre personne. En effet, l’impact se repartit au niveau social même des individus.
1.2.2. L’amélioration du capital humain
Elle est le produit de l’augmentation de revenu individuel. Le revenu permet
d’accroître le bien être en matière physique et même morale des petits investissements et fait
accroître parallèlement la force à produire au niveau de la capacité physique, il y a alors une
augmentation de la productivité.

31
Pour le montrer illustrons le tableau ci-après
Tableau 4 : Perception de l’impact d’ADéFI pour les micro- entrepreneurs
Dans quelles domaine(s) portant les changements Proposition de réponses positives
survenus depuis l’adhésion à ADéFI ?
Alimentation de la famille 79,6%
Habillement de la famille 75,0%
Equipement du logement 67,0%
Sorts et soins de la famille 65,6%
Education 64,5%
Logement 56,5%
Responsabilités sociales 48,7%
Transports et communication 47,1%
Loisirs 31,3%
Source : INSTAT, 2004.
L’adhésion à l’ADéFI améliore le niveau de vie des clients et les fonds octroyés
satisfont presque tous les domaines de leur vie quotidienne. On trouve surtout cette
satisfaction, dans les besoins fondamentaux tels que les alimentations, l’habillement et
l’équipement de la famille.

1.3- Impact au niveau du ménage


C’est le produit des 2 niveaux d’impacts que nous venons de citer à savoir, l’impact au
niveau de micro entreprise et l’amélioration du niveau du capital humain qui auront des effets
positifs sur la vie familiale d’un ménage. Ils sont de trois sortes.

1.3.1 Amélioration de la scolarisation


Grâce à l’amélioration du niveau de revenu, le taux de scolarisation va augmenter. Pour
cela, les parents sont motivés à scolariser leurs enfants car avec les prêts obtenus et suite au
développement des activités entretenus, les revenus augmentent. Les parents pourront acheter
ensuite les différents éléments que leurs enfants auront besoins comme les fournitures
scolaires, vêtements,….

1.3.2 Impact sur la santé


Suite même à ce développement du micro entreprise que les clients de l’ADéFI
possèdent à l’augmentation de leurs revenus, le niveau de la santé est également amélioré.

32
Cela s’explique par le fait que la santé au niveau individuel ainsi qu’au niveau même des
ménages s’améliore suite à l’augmentation de revenus.
Après avoir présentés les impacts des activités de l’ADéFI, passons maintenant aux
forces et faiblesses.

Section II: Les forces et les faiblesses de l’ADéFiI


L’objectif dans cette section est de connaître quelles sont les sources de développement
de cette institution et leurs causes de blocage pour apporter plus d’améliorations adéquates.
2.1. Les faiblesses de l’ ADéFI
Elles sont aux nombres de deux :
- le Système de gestion centralisateur
- la Dépendance de financement éxterieur.
2.1.1.Système de gestion trop centralisateur
Le système de gestion de l’ADéFI est trop centralisé au niveau du siège. Cela
s’explique par le fait que l’institution possède un système d’information et de gestion
informatisé DATAEASE qui exploite au niveau du siège et des Antennes Régionales et qui
traite essentiellement les crédits, l’épargne, les frais et les accessoires de crédit.
Chaque Antenne est dotée d’un système informatisé pour les opérations
transactionnelles.
La comptabilité utilise un logiciel de gestion comptable SAGE SAARI dont la base de donnée
est alimentée en partie par les données provenant du système DATAEASE. Les transmissions
de données, entre antennes régionales et siège se font par mail.
De ce fait, la consolidation des données pour l’ensemble de l’institution est centralisée
quotidiennement au niveau du siège. Cela produit une dépendance en matière de gestion des
antennes vis-à-vis du siège et que ces agences régionales ne peut pas gérer et contrôler leur
comptabilité propre à eux.
2.1.2. Dépendance de financement extérieur.
Comme l’ADéFI est une institution de microfinance mutualiste, il a besoin du fond
pour le bien déroulement de son activité. En général, il dépend largement des financements de
l’extérieur. De ce fait, il a beaucoup de bailleurs de fond venant de l’étranger pour le soutenir.
Il coopère ainsi avec le SCAC ou Service de Coopération de l’Action Culturelle qui est l’un de
son bailleur.
L’Agence Française pour le Développement ou le AFD est également un grand bailleur
pour cette institution qui apporte des appuis aux autres institution de microfinance non

33
seulement à l’ADéFI mais également à des plusieurs pays dans le monde31. A Madagascar,
l’intervention de l’AFD est sous forme de subvention à trois IMF mutualistes autres que
l’ADéFI et non mutualiste ; ce sont le CECAM, Vola Mahasoa et Mahavotse.

2.2. Les forces de cette institution


La professionnalisation et le développement de complémentarité avec les autres
institutions font parti des forces de cette intitution.

2.2.1. La professionnalisation
L’ADéFI offre une formation afin d’aider les micro-entrepreneurs à maîtriser le travail
interne de leurs entreprises et les différents outils qu’ils utilisent :
- « l’ADéFI donne de formation professionnelle à leurs clients et offre également des
formations générales comme la création d’entreprise, d’échanges électrostatiques,
bureautique, traçabilité, lecture de plan :
- norme et rectifications : ISO 9001, V 2000 ; de l’ISO 9001 à TS 16949,
Environnement ISO 1 4001, sécurité 04 SAS 18001,…
- les démarches qualités ; les démarches processus, la non qualité, PDCA (Plan
Docheck Act), pilotage et management.
- les outils de qualité : Maîtrise statistique des procédés ; méthode de résolution de
problèmes (8D),…
- formation orientées projets : Gestion de projets, Balanced Score Cand, Lean
manufacturing, GSIGMA niveau black belt »32.
Ainsi, ce point de force que l’ADéFI possède lui permet d’augmenter son efficacité.

2.2.2. Développement de complémentarité avec les autres institutions


C’est un point important de force de l’ADéFI. Il concerne le parténariat financier avec
d’autres institutions. La Banque Malgache de l’Océan Indien ou le BMOI est l’une de ces
institutions partenaire. Le deuxième est le BOA Madagascar et les autres investisseurs privés
étrangers qui favorisent le développement de cette institution. La relation de l’ADéFI avec les
autres institutions est une de ces forces car le financement est renforcé et cela lui permet de

31
CHRISTINE. P.,2010. Microfinance dans les Etats fragiles. p.13.
32
MAKARAMI. A. et al., 2003. Madagascar : « le secteur de la microfinance ». p.62

34
professionnaliser davantage en matière de travail et à l’aide de transfert de compétence avec
ses autres institutions.
Après avoir présenté les forces ainsi que les faiblesses de cette institution, prenons
quelques suggestions pour l’amélioration de ses activités pour avoir beaucoup plus de
résultats.

2.3. Les suggestions


L’activité de l’ADéFI apporte vraiment des impacts sur la population de la zone
d’Antananarivo mais nous avons vu que les résultats ne sont pas encore satisfaisants et
pourraient être améliorés.
L’amélioration devra venir de la part du gouvernement ainsi que de l’ADéFI même.
2.3.1. De la part du gouvernement.
En effet, la stratégie du gouvernement pour soutenir la microfinance doit être renforcée
et des indications bien déterminées doivent être inscrivent dans cette stratégie. Par conséquent,
quelques directives sont indispensables, notamment: l’engagement du gouvernement et l’appui
des partenaires financières. Cette action est déjà conçue au niveau du gouvernement mais la
réalité ne démontre pas son efficience, ces actions sont la mise en œuvre de projets et la
Stratégie Nationale de Micro finance que nous avons déjà évoqué.
• Mise en œuvre de projets
Face à la difficulté soulevée par l’institution de microfinance, le gouvernement malagasy a
élaboré depuis 1999 une politique pluriannuelle qui a pour but d’améliorer la condition de vie
de la population et d’augmenter leur bien-être ainsi que de mettre une condition favorable au
développement du secteur de la microfinance.
Pour ce faire, il y avait deux projets élaborés pour concrétiser cette politique.
Le premier est un projet qui est confié à un organisme privé à but non lucratif. Cela
consiste à mettre une caisse de microfinance autonome et pérenne qui offre un service
financier durable à la population pauvre.
Le second volet de ce projet est l’agence d’exécution à mettre en place par la banque
centrale par l’intermédiaire de la Commission de Supervision Bancaire et Financier ou le
CSBF qui vise la mise en place d’un cadre juridique et réglementaire incitatif approprié à la
microfinance autres que ces deux projets cités. Il y a d’autres financements dans le cadre
bilatéral et multilatéral lesquels pourraient également être utilisés pour améliorer les services
de la microfinance.

35
Ces projets concernent en plus du secteur financier et d’autres sur les domaines relatifs à la
création de microfinance.
• Stratégie nationale de la microfinance
La SNMF ou Stratégie Nationale de Microfinance a été conçue depuis l’année 2004. Son
objectif est de disposer d’un secteur de la microfinance professionnel viable et pérenne, intégré
au secteur financier, diversifié et innovant, assurant une couverture satisfaisante de la demande
du territoire et opérant dans le cadre légal, réglementaire, fiscal et institutionnel adapté et
favorable33.
Pour atteindre cet objectif, la Coordination nationale de la Microfinance ou la CNMF a
été instituée au Ministère des Finances. Les missions de la CNMF sont d’assurer la
coordination de la politique générale du gouvernement concernant la microfinance, la
promotion de ce secteur ainsi que le suivi des activités des intervenants.Elle est composée d’un
comité de pilotage, un plateforme d’observation et de débats pour l’amélioration et le
développement de la microfinance.
Les différents intervenant qui adhèrent à ce comité de pilotage sont les représentant de
la microfinance, le Ministère chargé de l’agriculture et de l’élevage (car il y a des IMF qui
exercent leurs activités dans le secteur rural), le Ministère chargé des finances, les bailleurs de
fonds et la CSBF. Ainsi, la réalisation de politique du Gouvernement et de la stratégie
nationale concernant la microfinance doit être bien contrôlée pour assurer l’amélioration de ce
secteur et du développement de l’activité des clients emprunteurs.

Ainsi, pour apporter une amélioration à ce secteur, il est indispensable d’agir sur ces
actions qui sont déjà misent en œuvre, c’est-à-dire sur les projets et la SNMF. Pour cela, il est
nécessaire de mettre un objectif bien déterminé en soulignant les moyens pour y parvenir et
les instruments nécessaires. En effet, des contrôles devront être posés en permanence afin
d’obtenir des résultats satisfaisants.
2.3.2. De la part de l’ADéFI
Une de point que l’ADéFI devra améliorer est également la diminution de dépendance
vis-à-vis de l’extérieure en matière de financement car cela permet de diminuer les pertes et
les risques causés par les imprévus. Pour cela, cette institution devra augmenter son fonds et
son capital en appelant d’autres bailleurs privés et l’intérieur même du pays.

33
ANDRIANASOLO. E., 2008. La microfinance à Madagascar : promotion d’un secteur viable. p.4

36
Il est également nécessaire que le siège prenne leur mesure pour assurer l’indépendance
totale des agences dans les autres régions. Cependant, la relation entre les deux antennes ne
doit pas être négligée pour confirmer et pour renforcer les capacités de gestion au niveau de
cette institution.
La continuité des activités qui renforce la force de l’ADéFI doit être favorisée et
l’amélioration est nécessaire comme au niveau de la professionnalisation et de coopération
avec les autres institutions.

37
Conclusion
Cette deuxième partie nous a permis de connaitre mieux ce qu’on entend par
Institutions de Microfinance et nous a fait connaître également ses apports économiques que
sociaux. Nous avons trouvé dans le chapitre premier la présentation générale de l’ADéFI à
Madagascar qui souligne son intervention dans les zones urbaine. En effet, ses actions
agissent surtouts sur les corrections que les secteurs informels ont connus comme ceux des
commerçants des rues et les petits artisans qui veulent étendre leurs investissements. Quant au
deuxième chapitre, il nous conduit à connaître les vrais impacts apportés par l’ADéFI aux
emprunteurs ainsi que les forces et les faiblesses trouvés dans cette institution. De ce fait, nous
avons pu voir qu’elle est un instrument efficace pour la réduction de la pauvreté malgré
quelques limites observées qui nécessitent des prises de mesures et des améliorations.

38
Conclusion générale
Ce travail nous a permis d’avoir de plus amples informations sur l’institution de la
microfinance. En effet, la généralité sur la microfinance traitée dans la première partie rend
l’éclaircissement de ce qu’on entend par ce secteur en soulignant son historique et ses enjeux.
De ce fait, elle est l’une des instruments efficace pour corriger l’erreur commit par un pays en
matière économique en insérant les populations pauvres dans le monde des affaires et permet
ensuite la réduction des écarts entre ces populations pauvres aux riches.

Pour le cas de Madagascar, depuis les années 90, la période de l’instauration de ce


secteur dans le pays, les résultats concrets ne sont pas encore bien visible malgré les
intervention des gouvernements qui se sont succédées pour améliorer ce secteur. Par ailleurs,
cette institution que nous avons prise (ADéFI) permet pour la population d’Antananarivo non
seulement la réintégration des exclus bancaire, la création de l’emploi et l’insertion dans la vie
professionnel mais elle apporte surtout une émancipation des femmes, une amélioration de
condition des ménages et de renforcement du lien social.

On peut dire alors que la microfinance a vraiment des impacts positifs pour la
population en matière économique et sociale malgré ses limites. Cela s’est produit surtout par ;
premièrement par l’appui des gouvernements à l’aide de son politique nationale notamment la
SNMF ou la Stratégie Nationale de la Microfinance, et deuxièmement, par les efforts de cette
institution même à l’aide des services qu’elles offrent à ses clients notamment la
professionnalisation.

Ainsi, l’activité de l’ADéFI agit positivement sur la vie de la population dans la zone
d’Antananarivo depuis sa création et ses techniques en sont la source de ce résultat. Par
ailleurs des limites sont encore observées au niveau de ce secteur qui nécessite quelques
améliorations de la part de l’Administration publique à travers de ses politiques ainsi que de la
part même de cette institution.

39
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrage
1-ADECHOUBOU M. et al., 2003, Madagascar : le secteur de la microfinance. Diagnostic et
analyse des opportunités d’investissement, pp. 94
2-ANDRIANASOLO E., 2008, Etude de cas sur la microfinance à Madagascar : Promotion
d’un secteur viable, pp. 18
3-BARRY C. et al., 2009, Ethique et microfinance dans les pays Saoudano-Saheliens de
l’Afrique occidentale, pp. 121
4-BANQUE CENTRALE, 2008, Rapport annuel 2008, pp. 122
5-CHRISTINE P., 2010, Microfinance dans les Etats fragiles, pp. 41
6-GUBERT F. et ROUBAUD. F., 2005, Analyse de l’impact d’un projet de Micro-finance :
L’exemple d’ADéFI à Madagascar, pp. 49
87-LEDGERWOOD J., Manuel de microfinance, une perspective institutionnelle et financière
(Banque Mondiale), pp. 308
8-LUTZEL E., 2007, »Développement Durable Magazine », le microcred : une bonne idée
venu du Sud,Bnp Paribas.
9-Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie, Rapport Economique et Financier
2007-2008, pp.123
10-MAKARIMI et al., 2003, Madagascar : Le secteur de la microfinance, pp. 133
12-RAKOTOASIMBOLA T., 2005, Etude de l’impact de la microfinance du point de vue de
la réduction de la pauvreté, pp.86
12-NDJEUNGA J., 1996, Microfinance à Madagascar (Banque Mondiale) ,pp92
13-RAZAFINDRAMANANA H. et al., 2010, Séminaire d’initiation à la recherche, « La
microfinance », pp. 29
12-SEBASTIEN B. et al., 2005, Guide opérationnel de l’analyse de la gouvernance d’une
Institution de Microfinance,
14-WAMPFLER B., 2005, Des outils pour renforcer le partenariat entre les paysans et la
microfinance. Ministère des Finances et du Budget (MFB), 2005, Stratégie de Microfinance du
Burkina Faso,
15-REPUBLIQUE DE MADAGASCAR, 2004,Document de Stratégie de microfinance 2004-
2009, pp. 38

40
Articles
1-BLONDEAU N.,2005, La microfinance, une outil de développement durable ?, pp.8
2-BOYE S. et al., 2006, Le guide de la microfinance, pp.13

SITOGRAPHIE
1-http://www.adefi.org.
2-http://www.lamicrofinance.org
3-http://www.madamicrofinance.mg/adefi.htm

41
ANNEXES
ANNEXE 1

Tableau: niveau d'activité des UPI (Valeur moyenne pour le mois mars l'enquête-en euros)

UPI clientes de l'IMF Ensemble des UPI


d'Antananarivo
Adhésion Adhésion
antérieure à postérieure à

janvier 2000 janvier 2000

Industrie CA VA CA VA CA VA
Agriculture/élevage 1 607 551 1 631 1 054 / /
Agro-alimentaire 615 170 3 758 1 628 223 77
Confection 2 801 1 435 1 456 861 142 71
Autres industries 2 109 1 071 838 341 147 87
BTP / / / / 201 138
Commerce
Produits primaires 2 885 309 3 070 634 559 97
Produits transformés 7 108 1 621 4 066 771 499 117
Services
Ménages et entreprises 1 491 1 280 315 133 142 89
Restauration 1 688 791 1 220 522 483 163
Transport 668 398 713 538 463 233
Ensemble 2 145 918 1 886 669 316 106

Sources : Enquête quantitative auprès de la clientèle de l'IMF, 2001.

42
ANNEXE 2

Tableau : Mode de financement du capital du secteur informel en 2001(%)

Epargne, don, héritage Prêt familial Prêt auprès Prêt bancaire Autres

d'usuriers
Industrie 85,2 0,5 0,0 0,0 14,1
Commerce 93,3 0,6 0,0 0,0 6,1
Services 87,5 2,2 4,9 0,0 7,2
Total 88,3 1,5 3,0 0,0 7,2

Source : Enquête dans le cadre du projet Madio, 2001.

43
ANNEXE3
Estimation de la demande potentielle période 2004 - 2009

Pour estimer la demande potentielle de crédit, nous avons considéré :

- les données de base suivantes :


 population totale en 2003 ;
 taux de croissance annuel de la population : 2,8% ;
 données statistiques des IMF au 31 décembre 2002 (volume de crédit et clients
actifs).

- les hypothèses suivantes :


 un ménage est composé de 5 personnes et on considère un emprunteur par
ménage ;
 les trois catégories de clients : clients des micro et petites entreprises (clients
ADéFi et SIPEM), clients "intermédiaires" (Clients CECAM et OTIV) et clients
"défavorisés" (Clients TIAVO, VOLAMAHASOA, AECA, APEM) ;
 le volume de prêt de l’exercice 2002, a permis de déterminer à la fois le prêt
moyen par catégorie de client et le poids de chaque groupe de clients par rapport au
total des emprunteurs ;
 enfin, en se référant aux secteurs de microfinance matures d’Afrique, d’Asie et
d’Amérique Latine, nous avons considéré qu’un taux d’emprunteurs se situant entre 10
et 15% atteste de la maturité d’un secteur de la microfinance.

Partant de ces données et hypothèses, nous avons établi la demande potentielle pour des taux
d’emprunteurs variant entre 5% et 15%.

Avec un taux d’emprunteurs variant entre 5% et 15%, et en jouant sur le poids des trois
catégories de clients en 2009 (Cf. Tableau), la demande potentielle de crédit sur la période
2004 – 2009 devrait varier entre 275 milliards Fmg et 1206 milliards Fmg pour un nombre de
clients/emprunteurs entre 172.000 et 592.000.

Avec un taux de satisfaction de 50% de cette demande potentielle en 2009 (hypothèse basse),
le volume de crédit devrait atteindre 603 milliards Fmg.

44
2004 2009
Population totale en 2003 16 694 000
Taux de croissance démographique annuel 2,8%
Population estimée en 2004 17 161 432
Population projetée en 2009 19 702 398
Nombre de ménages 3 432 286 3 940 480
Taux d'emprunteurs potentiels 5% 15%
Nombre d'emprunteurs potentiels 171 614 591 072
- taux de clients MPE 10% 15%
- taux de clients intermédiaires 40% 50%
- taux de clients défavorisés 50% 35%
Besoins financiers
- 6 000 000 Fmg / MPE 102 968 592 000 531 964 757 385
- 2 000 000 Fmg / Clients intermédiaires 137 291 456 000 591 071 952 650
- 400 000 Fmg / Clients défavorisés 34 322 864 000 82 750 073 371
1 205 786 783
Total en Fmg 274 582 912 000 406
Epargne (400 000 Fmg / adhérent en moyenne) 68 645 728 000 236 428 781 060
Taux de satisfaction en crédit : 50% 137 291 456 000 602 893 391 703

45
ANNEXE 4
Plan d’action 2004 - 2009

Axe stratégique 1 : Amélioration du cadre économique, légal et réglementaire pour un


développement harmonieux et sécurisé du secteur

INSTITUTIONS DE MICROFINANCE
120, rue Rainandriamampandry,
Action pour le Développement et le
Faravohitra,
Financement des micro-entreprises
BP 8742
(ADéFi).
101- Antananarivo, Madagascar.
Tél. : (261 20) 22 615 10/22 615 11
M. RAMAROSON ANDRIAMANGAZATO,
Fax : (26120) 22615 12
Directeur Général.
E-mail : adefi@simicro.mg
Lot 22 A 43 Tsarasaotra,
Caisse d'épargne de crédit mutuel agricole
BP 58
(CECAM)
110- Antsirabe, Madagascar.
Tél. : (26120) 44 050 41
Mme Sahondra HARINIAINA, Secrétaire
Fax : (26120)44 486 53
Exécutif.
E-mail : unicecam@wanadoo.mg
Association d'épargne et de crédit autogérée
(AECA)
Lot 15 H 11, Tsimahajao,
M Serge Hubert ANDRIANADY, Directeur, BP 3471
416 Marovoay, Madagascar.
M Jean Fidelis RAHERIMANDIMBY,
Directeur Adjoint.
Lot I N5 Ambatolahikisoa, Villa
Marguerite,
Tahiry Ifamonjena Amin'ny Vola (TIAVO)
PO Box 217
301- Fianarantsoa, Madagascar
M Emmanuel LEPOIVRE, Directeur
Tél : (261 20) 75509 13
Général
Fax : (26120) 75 517 85
E-mail : tiavo@wanadoo.mg
Lot IVS 17, Rue Ny Zafindriandiky,
Antanimena,
OTIV Antananarivo
BP 7706, 101 -Antananarivo,
Madagascar.
M. RANDRIANIAINA RAKOTOARIVAO,
Tél. : (261 20) 22 290 68/22 290 69
Directeur du Réseau.
Fax : (261 20) 22 287 04
E-mail : otiv.tnr@blueline.mg
Angle Avenue Lally Tollendal,
OTIV DIANA BP 363 - 201 Antsiranana,
Madagascar.
M Mahamoud YOUSSOUF, Directeur des Tél : (261 20) 82 213 03
opérations. Fax : (261 20) 82 213 36
E-mail : otivdiego@blueline.mg

46
OTIV Zone Alaotra Mangoro BP 44 Avaradrova Nord,
503 Ambatondrazaka, Madagascar.
M Andriatiana RASOLOFOMANANA, Tél. /Fax : (261 20) 54 812 55
Directeur des opérations. E-mail : otivalaotra@wanadoo.mg
OTIV SAVA Place du Marché (en face BFV-SG),
Sambava Centre,
M Nicolas RAKOTONIAINA, Directeur de BP 106 A,
réseau. 208 Sambava, Madagascar.
Tél. : (261 20) 88 967 54/032 07 146
M RALAIAVY Jean Ferdinand, Responsable 11
Administratif et Financier. E-mail : otivsava2@wanadoo.mg
Villa Sandry,
OTIV de la province de Toamasina Zone 25 Rue de la Libération,
Littorale BP 519, 501 Toamasina, Madagascar.
Tél : (261 20) 53 308 94 - Tél./Fax :
M Jean MOPAKA, Directeur des opérations (261 20) 53 325 05
E-mail : otiv.tmv@blueline.mg

Source : Banque Centrale

47
ANNEXE 5
Les Acteurs de la microfinance à Madagascar

A Madagascar, une loi portant le numéro 2005-16 régit les activités et organisation des IMF.
Toutefois ne sont pas soumises à la loi, les entités publiques ou privés qui effectuent, d’une
manière ponctuelle, des opérations de gestion de fonds non remboursables par les bénéficiaires
finaux pour des raisons humanitaires ou d’action sociale.
Les IMF sont classés en trois catégories par la loi :
Les IMF 1, à caractère mutualiste ou non mutualiste, demandent une licence puis octroient des
microcredits à court et moyen terme dans la limite du plafond fixé par instruction de l’autorité
de supervision des établissements de crédits.
Elles ne peuvent pas collecter de dépôt du public.
Elles peuvent effectuer des prestations de conseil et de formation à leur clientèle.
Elles opérent selon une structure de fonctionnement et de contrôle simplifiée avec un dispositif
de contrôle.
Les IMF 1 ne sont pas soumises à une exigence de capital minimum.
Les IMF 1 communiquent annuellement à l’autorité de supervision des établissements de
crédit leur rapport d’activité.
Les IMF non mutualistes de niveau 1 ne prévoient pas de se transformer en IMF 2 ou 3 sont
constitués en Associations prévue par l’Ordonnace n°60-133 du 03 octobre 1960 ou sous
forme d’une organisation Non Gouvernementale « ONG » prévu par la loi n°96-030 du 14
Août 1997.
Les IMF 2, à caractère mutualiste ou non mutualiste, daoivent être agréées. Ils octroient des
crédits à court et moyen terme dans la limite des plafonds fixés par instauration de l’autorité de
supervision des établissements de crédit.
Les IMF 3, à caractère mutualiste ou non mutualiste, doivent agréés. Ils octroient des crédits à
court-terme, moyen et long-terme dans la limite des plafonds fixés par l’autorité de
supervision des établissements de crédit.

48
TABLE DES MATIERES

« L’impact de l’activité de l’institution de microfinance : cas de l’ADéFI dans la zone


d’Antananarivo ».

AVANT-PROPOS
TABLE DES ABREVIATIONS ET DES ACRONYMES
REMERCIEMMENTS
LISTES DES TABLEAUX.
LISTES DES FIGURES

SOMMAIRE

Partie I : Généralités sur la microfinance

INTRODUCTION……………………………………………………………………………..1

Partie I : Généralités sur la microfinance……………………………………3


Chapitre I : Le concept de la microfinance …………………...…………………….3
Section I : Contexte historique ……………………………………………………………….3
1.1.Historique et origine ………………………………………………………………..3
1.1.1.Définition …………………………………………………………………3
1.1.1.1.Intermediation financière………………………………………..3
1.1.1.2.Intermediation sociale…………………………………………...4
1.1.1.3.Schéma de deux types d’intermédiation………………………...5
1.1.2.Origine ……………………………………………………………………5
1.1.2.1.Status et perspective pour la microfinance ……………………..7
1.1.2.2.Processus d’intégration …………………………………………8
1.2.Mission de la microfinance………………………………………………………..9
1.2.1.Les capacités des pauvres ………………………………………………...9
1.2.2.Objectifs de l’institution de microfinance……………………………….10

Section II :Les enjeux de la microfinance ………………………………………………….10


2.1.Différence entre banque classique et l’institution de microfinance …………….10

49
2.2. caractéristiques des banques classiques…………………………………………..10
2.3. Différence entre les banques classiques et l’institution de microfinance…………10
2.3.Clients……………………………………………………………………………..11
2.3.1.Les clients dans les zones rurales ………………………………………11
2.3.2.Les clients dans les zones urbains ………………………………………11
2.4.Caractéristiques de la microfinance……………………………………………….12
2.4.1.Exlusion du système bancaire …………………………………………..12
2.4.2.Crédits à court terme ……………………………………………………12
2.4.3.Garantis variable ………………………………………………………...13
Chapitre II : Microfinance à Madagascar ………………………………………....14
Section I : Généralités de la microfinance à Madagascar ………………………………...14
1.1.Contexte historique ……………………………………………………………….14
1.1.1.Origine …………………………………………………………………..14
1.1.2.Evolution ………………………………………………………………..14
1.2.Différents type de microfinance à Madagascar……………………………………16
1.2.1.Les institutions de microfinance mutualistes …………………………...16
1.2.2. Les institutions de microfinance non mutualistes ……………………...17
1.3. Objectifs ………………………………………………………………………….17
1.3.1.Mésures ………………………………………………………………….18
1.3.2.Réalisations………………………………………………………………18

Section II : Politique nationale de microfinance…………………………………………...19


2.1.Actions du Gouvernement…………………………………………………………19
2.1.1.La loi n°095-030…………………………………………………………19
2.1.2.La loi n°2005-016……………………………………………………..…19
2.1.3.Le cadre de libre marché ………………………………………………..19
2.2.La SNMF ………………………………………………………………………….20
2.2.1.Objectif ……………………………………………………………….....20
2.2.2.Les axes stratégiques ……………………………………………………20
Conclusion du premier parti ………………………………………………………….22

Partie II : Analyse d’impact de l’activité de l’ADéFI …………………23


Chapitre I : Présentation générale de l’ADéFI et ses activités ………….……23

50
Section I :Présentation ………………………………………………………………………23
1.1.Historique …………………………………………………………………………23
1.1.1.Origine ………………………………………………………………….23
1.1.2.Evolution ………………………………………………………………..23
1.2.Situation sociale …………………………………………………………………..25
1.2.1.Statuts ……………………………………………………………….…..25
1.2.2.Implantantion…………………………………………………………… 25
1.2.3.Structure d’appui………………………………………………………...25
1.3.Les services de l’ADéFI…………………………………………………………..25
1.3.1. La gestion de profets……………………………………………………26
1.3.2.L’amélioration des performances……………………………………….26
1.3.3.La résolution de problèmes…………………………………………….. 26

Section II :L’activité de prêt de l’ADéFI ………………………………….……………….26


2.1.Mode d’adhésion ………………………………………………………………….26
2.2.Caractéristiques du crédit à court terme …………………………………………..26
2.3.Caractéristiques du crédit à moyen terme ………………………………………...27
2.4.Secteurs d’activité des adhérents………………………………………………… 28

Chapitre II : Impact de l’activité ……………………………………………….……29


Section I : Impact, forces et faiblesses ……………………………………………………..29
1.1.Impact au niveau de microentreprise ……………………………………………..29
1.1.1.Le développement d’entreprise : le crédit……………………………… 29
1.1.2.La mauvaise utilisation du prêt ………………………………………….30
1.1.3.Impact sur le savoir faire managériale……………………………...……31
1.2.Impact au niveau individuel ………………………………………………………31
1.2.1. Amélioration du revenu…………………………………………………31
1.2.2.Amélioration du capital humain ………………………………………...31
1.3.Impact au niveau du ménage ………………………………….…………………..32
1.3.1.Amélioration de la scolarisation ………………………………………...32
1.3.2.Impact sur la santé ………………………………………………………32
Section II : Les forces et les faiblesses …………………………………………………...…33
2.1.Les faiblesses de l’ADéFI…………………………………………………………33

51
2.1.1.Système de gestion trop centralisateurs …………………………………33
2.1.2.Dépendance de financement extérieur ………………………………….33
2.2.Les forces de cette institution …………………………………………………….34
2.2.1.La professionnalisation …………………………………………………34
2.2.2 . Développement et complémentarité avec les autres institutions ……….
34
2.3.Les suggestions …………………………………………………………………...35
2.3.1.De la part du Gouvernement ……………………………………………35
2.3.2.De la part de l’ADéFI …………………………………………………..36
Conclusion …………………………….…………………..……………………………….38
CONCLUSION ………………………………………………………………………..39
BIBLIOGRAPHIE …………………………………………………………………...40
ANNEXES …………………………………………………………...…………………..42

52
NOM ET PRENOMS : RAZAFY Alisoa Zolinarivo
Titre du mémoire : Impacts des activités des Institutions de Microfinace cas de
l’ADéFI dans la zone d’Antananarivo.
Nombres de pages : 52
Nombres de tableaux : 04
Nombres de figures : 03

RESUME
La microfinance est une des instruments pour répondre aux besoins financiers des
individus qui sont exclus du système bancaire classique. Elle est considérée comme un moyen
efficace pour ces catégories des gens pour le financement de leurs dépenses quotidiennes qui
ne sont pas satisfaites pas les revenus disponibles et pour la création et l’élargissement de
leurs activités.
La liaison entre la formation et le crédit est une de meilleur impact des institutions de
microfinance sur les catégories des gens démunies. En effet, l’activité de l’ADéFI concernant
la professionnalisation est une parmi les nombreux services qui aide au décollage économique
surtout aux populations pauvres comme le cas de celle d’Antananarivo. En plus, autre que les
services offertes par cette institution comme l’épargne, le crédit et l’assurance ; cette diffusion
de compétence et d’expérience appliquée par l’ADéFI favorise son développement et
renforce la puissance de cette institution. Cependant, l’efficacité ne vient pas seulement de
l’institution considérée mais nécessite également de l’appui gouvernemental comme celui de
la SNMF qui tient un rôle essentiel pour ce secteur à Madagascar.
L’étude de l’impact de l’activité de l’ADéFI que ce soit au niveau du
microentrepreneur, de l’individu ou du ménage a fait connaître l’importance de ce secteur
dans la vie quotidienne de la population car cela lui permet de relever au niveau économique
ainsi que d’obtenir une autonomie au niveau sociale. Toutefois, de nombreuses limites sont
encore remarquées, et plusieurs améliorations devront par conséquent mettre en œuvre pour
augmenter les impacts positifs perçus par la population pauvre.

Mots-clés : microfinance, microredit, pauvreté, microentreprise, formation,


Professionnalisation, investissement, management.

Directeur du mémoire : Monsieur RANDRIANALIJAONA Tiana Mahefasoa

Adresse de l’auteur : Lot ITA 2 Ter III Ambaniala, Itaosy, Antananarivo 102

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