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DEPARTEMENT DE GESTION
Sous l'encadrement de :
de l’Université d’Antananarivo
DEPARTEMENT DE GESTION
Sous l'encadrement de :
de l’Université d’Antananarivo
RE M E R CIE M E N TS
Avant toute chose, nous tenons à remercier le bon DIEU de nous avoir donné le
courage, la force, la santé, et sa bénédiction durant nos années d’étude à l’Université
d’Antananarivo, en particulier à la réalisation de ce mémoire de fin d’étude. Nous tenons
également à présenter nos vifs et sincères remerciements à toutes les personnes qui nous ont
aidé et assisté durant nos années d’étude.
D’abord à :
Monsieur RAMANOELINA Panja Armand René, Professeur titulaire, Président de
l’Université d’Antananarivo ;
Monsieur RAKOTO DAVID Olivaniaina, Maître de conférences, Doyen de la
Faculté Droit, Economie, Gestion et Sociologie ;
Monsieur ANDRIAMASIMANANA Origène Olivier, Maître de conférences, Chef
de Département Gestion ;
Madame ANDRIANALY Saholiarimanana, Professeur titulaire, Directeur du
Centre d’Etudes et de Recherches en Gestion ;
Tous les enseignants et administrateurs de la Faculté DEGS et du Département
Gestion, de nous avoir cédé leurs connaissances qui nous permettrons d’instruire notre avenir
; Ensuite à :
Monsieur RANDRIAMIANDRISOA Jean Patrick, Enseignant à l’Université
d’Antananarivo, pour l’encadrement et les conseils précieux qu’il a apporté durant la
réalisation de ce mémoire ;
Tous les membres du personnel de la BOA Tanjombato pour leur accueil
chaleureux et pour l’ambiance très motivante toute au long du stage. Nous leur adressons
notre honorable admiration et nos gratitudes les plus profondes pour leur volonté de répondre
à nos questionnaires malgrè l’abondance des responsabilités qu’elles auront à assumer. Et
enfin, nous tenons à remercier nos parents et toute la famille pour leur soutien moral et
financier jusqu’au bout; à tous nos amis et tous ceux qui ont participé de loin ou de près à la
concrétisation de cet ouvrage. Nous vous remercions infiniment. Que Dieu vous récompense !
ii
S O M M A I RE
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES SCHEMAS
LISTE DES ABRÉVIATIONS
INTRODUCTION GENERALE
Partie I: MATERIELS ET METHODES
Chapitre I : MATERIELS
Section 1 : Zone d’étude
Section 2 : Cadre théorique
Chapitre II : METHODES
Section 1 : Objectif et Limite de l’étude
Section 2 : Le plan de travail
PARTIE II: RESULTAT
Chapitre I : Résultat sur la gestion de risque de crédit
Section 1 : Les dispositifs prudentiels imposés par la loi
Section 2 : Les dispositifs prudentiels propres à la BMOI Madagascar
Section 3 : Indicateur du risque
Chapitre II : Analyse financière de la BMOI
Section 1 : Représentation du bilan regroupé en valeur de la BMOI
Section 2 : La méthode des Ratios
Partie III: DISCUSSION ET RECOMMANDATION
Chapitre I: Discussion
Section 1: Discussion relative à la gestion de risque
Section 2: discussion relative à l’analyse financière
Section 3: Vérification des hypothèses
Chapitre II: Diagnostic et recommandation
Section 1: Analyse PESTEL
Section 2: Analyse SWOT
Section 3: Recommandation
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES
LISTE DES ANNEXES
TABLE DES MATIERES
iii
LISTE D E S T A B L E A U X
Tableau n°01 : Fiche signalétique de la BMOI ....................................................................................... 8
Tableau n°02 : Présentation des actionnaires .......................................................................................... 8
Tableau n°03: Compte de résultat (en milliards d’Ariary) .................................................................... 28
Tableau n°04 : Présentation des soldes intermédiaires de Gestion en Milliard d’Ariary ...................... 29
Tableau n°05 : Bilan regroupé de l’exercice 2013 de la BMOI (en milliards) ..................................... 30
Tableau n°06: présentation des ratios de structure de la BMOI ............................................................ 31
Tableau n°07: présentation des ratios d’exploitation de l’exercice 2013 de la BMOI .......................... 31
Tableau n°08 : Présentation des ratios de gestion de la BMOI pour l’exercice 2013 .......................... 32
Tableau n°09 : Présentation de l’analyse PESTEL de la BMOI ........................................................... 43
Tableau n°10 : Présentation des forces et faiblesses de la BMOI ......................................................... 44
Tableau n°11 : présentation des opportunités et menaces de la BMOI ................................................. 45
iv
LISTE D E S SC H E M A S
Schéma n°01: Organigramme de la Direction des Risques ..................................................................... 9
Schéma n°02 : Présentation de l’itinéraire de travail ............................................................................ 17
Schéma n°03 : le Diagnostic PESTEL ................................................................................................. 19
Schéma n°04 : Procédure d’étude de dossier de crédit.......................................................................... 26
v
L I S T E D E S A B RÉ V I A T I O N S
ASM: Avances Sur Marchandises
SA: SociétéAnonyme
I N TR O D U C TI O N G E N E R A LE
Depuis longtemps, l’entreprise a été considérée comme le moteur de l’économie d’un
pays. Elle a un rôle économique très important du fait qu’elle crée de la valeur ajoutée, une
des indicateurs les plus significatifs pour mesurer la croissance ou la récession de l’économie
du pays. Par conséquent, dans chaque pays, l’Etat cherche à mettre en place une bonne
politique, tant budgétaire que monétaire, afin d’accroître et de développer l’entreprise. Ce
dernier est en effet, source d’emploi pour la population grâce à son rôle de producteur de bien
et service qui nécessite des mains d’œuvre. D’autre part, cette production est destinée à
subvenir aux besoins de la population.
Or à Madagascar, suite à la crise, qui a été seulement politique en 2009, a entraîné une
chute brutale de tous les aspects positifs porteurs d’espérance, et a laissé place à une récession
économique importante n’épargnant aucun secteur d’activité à Madagascar. Par conséquent,
le taux de chômage a connu une forte augmentation suite à la fermeture de plusieurs
entreprises. Bien que cette rechute économique ait eu des impacts palpables sur la majorité
des entreprises dans notre pays, certaines tentent de se relever, et d’autres naissent.
Effectivement nous avons toujours constaté un accroissement sur le secteur tertiaire.
Le secteur tertiaire regroupe les entreprises commerciales et les prestataires de service
qui représente 90% des entreprises Malgaches. Cette forte croissance du secteur tertiaire
implique donc l’existence d’une rude concurrence, ce qui justifie le besoin de certaines
entreprises à s’investir et à innover ses activités. Or la création d’une entreprise ou son
développement fait référence à de gros investissement nécessitant à un recours au
financement.
propres appelés aussi le financement direct est faiblement utilisé parce que les détenteurs de
capitaux préfèrent travailler avec les intermédiaires financiers. Le partage de risques est l’une
des causes qui poussent les agents à déposer ses fonds auprès des institutions financière au
lieu de les prêter directement aux seins des entreprises ou institutions. En effet, les agents
détenteurs de capitaux ne sont pas en mesures de disposer toutes les informations nécessaires
sur les entreprises ou institutions en besoin de financement. D’autant plus il est plus facile
pour une intermédiaire financière d’exécuter des transactions étant donné ses expériences.
Enfin, il est difficile de couvrir par l’intermédiaire des bénéfices la dépense d’investissement
vu l’importance de fonds engendrés par ce dernier.
En ce qui concerne les capitaux extérieurs connus aussi par le nom de financement
indirect, l’entreprise dispose de l’alternative entre les institutions bancaires et les institutions
non bancaires. Ces institutions ont comme rôle d’intermédiaire financier entre les agents
économiques à capacité de financement et les agents à besoin de financement.
Les institutions non bancaires sont constituées par les compagnies d’assurances et les
fonds de pension. Tandis que les institutions bancaires sont ceux qui sont autorisés par la loi à
faire des opérations de banque. Elles ont comme activité principale Selon FREDERICK
Mishkin1, de transférer les fonds des épargnants vers les agents auxquels s’offrent des
occasions d’investissement productif.
A Madagascar, les banques restent la principale source pour le financement des
entreprises. Ce financement se présente généralement sous forme de crédit. Le crédit bancaire
est un acte pris par une banque en faveur d’un de ses clients tel qu’un engagement par
signature, un aval, un cautionnement ou une autre garantie. Les Banques accordent
généralement deux types de crédit : les crédits à court et à moyen terme et les crédits à long
terme. Dans la notion crédit bancaire il est primordial de savoir le montant du prêt, le taux
d’intérêt appliqué et enfin le mode de remboursement.
Cette situation nous pousse à s’intéresser sur l’étude de l’activité d’une institution
bancaire. Comme toutes entreprises, le métier du banquier est indissociable au risque, c’est
évident car à part les risques que toutes entreprises encourent, l’activité que la banques exerce
leur expose encore plus à des risques, étant donné que leur principale source de recette
provient des intérêts qu’elle procure en contre partie des crédits qu’elles ont accordé. Ne pas
prendre de risque donc, qu’elle qu’en soit la nature, c’est renoncer à être banquier.
1
FREDERICK Mishkin :Monnaie,Banque et marché financier 9eme Edition 2010
3
Dans leurs activités, les banques sont à la recherche perpétuelle des méthodes pour
maîtriser le risque, selon MADERS Henri-Pierre2 « tout l’art consiste à analyser le risque, à le
prendre sans péril l’entreprise, à l’assumer en toute connaissance de cause : c’est cela,
maîtriser le risque ». Toute activité induit un risque. Le risque est dans l’action, comme dans
l’inaction. Toute décision est risquée, la non décision aussi. L’essentiel réside dans notre
aptitude à mesurer le risque lié à nos décisions. En effet il est important pour la banque de
gérer et de mettre en place une bonne gestion de risque pour atteindre un certain niveau de
performance.
D’autant plus, pour sa pérennité et son développement durable, la banque a intérêt
d’apprécier cette performance. L’outil d’analyse le plus significatif à part la structure interne
et son environnement est l’analyse financière. D’après Aldo LEVY3 dans son ouvrage
intitulée « Management financier » ; les objectifs d’analyse financière d’une banque se
reposent sur les quatre éléments tels que : la croissance, la rentabilité, l’équilibre et le risque.
L’objectif de l’analyse financière, consiste à détecter à partir d’un certain nombre de
documents, si la banque est pérenne, si des mesures correctives sont à entreprendre et si des
moyens complémentaires sont à envisager, compte tenu des prévisions établies par la
direction générale. A cet effet, l’analyse financière permet à la banque d’évaluer sa
performance financière et de prendre les décisions relatives. La performance financière d’une
banque dépend de sa structure financière c'est-à-dire de son équilibre financier. Donc pour
améliorer cette situation financière, elle doit être prudente dans sa gestion et surtout de sa
structure bilancielle. Tout cela nous mène à notre thème : « Gestion de risque de crédit et
analyse financière d’une institution bancaire : cas de la BMOI »
Notre choix s’est tourné vers la BMOI grâce à l’accessibilité des informations et
d’autant plus, elle est reconnue par sa notoriété et sa pérennité. En effet, la BMOI fait partie
des plus grandes banques de notre pays. Elle est reconnue par ses produits divers et ses
services de qualité certifiée par l’ISO 9001. Mais comme toute entreprise, l’objectif principal
est de réaliser le maximum de profit et d’être performante dans l’exercice de ses activités :
c’est ce qu’on appelle « performance financière ». La performance financière d’une
organisation s’apprécie par sa capacité de dégager le maximum de profit. Le dégagement d’un
résultat élevé est fonction de toutes ses opérations dont l’opération de crédit est la plus
importante. Cela constitue l’objectif global de notre travail.
2
MADERS Henri-Pierre : Audit opérationnel dans les banque, Edition ORGANISATION 1998
3
LEVY Aldo : Management financier,Edition ECONOMICA, Paris 1993
4
Pour pouvoir répondre à cette question, nous avons posé les hypothèses suivantes :
1. « La mise en place d’une bonne gestion de risque de crédit améliore le résultat de la
banque. »
2. « une bonne gestion financière mène à une bonne performance pour la banque »
Ainsi, les objectifs spécifiques peuvent se résumer comme suit: en premier lieu de
présenter les procédures de gestion de risques crédit au sein de la BMOI dont le but est
d’évaluer la réalisation de risque afin de le minimiser. Puis, en second lieu, l’objectif consiste
à faire une analyse financière de la banque afin de dégager les différents indicateurs de
performance, la mesure de ces indicateurs est un des éléments d’analyse retenu en vue
d’apprécier notre banque.
Pour une meilleure présentation et pour l’atteinte des objectifs, notre mémoire a été
élaboré suivant le plan IMMRED (Introduction Ŕ Matériel et Méthode Ŕ Résultat et
Discussion). Ce plan nous impose à suivre une norme bien définie. Par conséquent, nous
avons divisé notre travail en trois grandes parties bien définies.
La première partie est réservée aux « Matériels et Méthodes ». Cette partie vise à
délimiter le travail et de mieux cerner le thème. En premier chapitre, nous allons détailler les
matériels qui ont servi dans la recherche : le cadre pratique, présentant la zone d’étude et les
produits en crédit offerts par la BMOI puis le cadre théorique introduisant dans le thème à
5
étudier. Nous avons pu voir certaines notions sur le couple rentabilité-risque et sur la
performance. Puis en second chapitre, nous allons détailler sur les méthodes appliquées durant
tout le travail : la méthode collecte de données et de traitement des résultats. Dans le
traitement de ces résultats nous avons utilisé comme technique le diagnostic SWOT et
PESTEL et enfin l’analyse financière.
Dans la deuxième partie intitulée « Résultat », nous allons présenter toutes les
informations et données recueillies durant la recherche. Cette partie est divisée en deux grands
chapitres visant chacun à vérifier les hypothèses. Le premier chapitre se concentrera sur la
gestion de risque de crédit au sein de la BMOI. Dans cette partie nous allons voir les mesures
prudentielles imposées par la loi, puis celles propres à la BMOI et enfin l’indicateur de cette
dite risque. Tandis que dans le second chapitre, nous allons voir les résultats de l’analyse
financière de notre banque. Deux méthodes seront présentées : l’approche par le bilan et la
méthode des ratios.
Enfin, en dernière partie, nous allons procéder à une analyse et discussion des faits et
résultats cités dans la partie précédente. Cette partie permet d’interpréter les résultats pour
pouvoir envisager des solutions d’amélioration. Par conséquent, elle sera divisée en deux
grands chapitres : « la discussion » et « les recommandations ». Le chapitre discussion sera
destiné à l’interprétation des résultats, à la validation des hypothèses et enfin de l’analyse de
l’environnement de la BMOI. Le dernier chapitre fera objet de suggérer des solutions aux
problèmes ou des stratégies d’amélioration de la performance de notre banque.
6
P a r t i e I: M A T E R I E L S E T
M E T H O D ES
Chapitre I : MATERIELS
Dans ce premier chapitre, nous allons présenter les matériels utilisés pour traiter notre
thème. Ces matériels ont comme but de limiter et de bien cerner notre étude. En premier lieu
nous allons présenter la zone d’étude : la banque BMOI et juste après, les théories se
rapportant au thème seront expliquées afin de bien s’intégrer dans le thème.
1. Présentation de l’entreprise
Dans cette sous-section, nous allons exposer successivement l’historique de la BMOI
ainsi que le groupe BPCE, son identité, son organisation et enfin ses activités et missions.
D’après ce tableau, nous pouvons voir que le Groupe BPCE détient la part majoritaire
d’action au sein de la BMOI, ce qui justifie la place de la BMOI Madagascar dans ce très
grand Groupe.
9
1.5 Organigramme
L'organigramme est une représentation schématique des liens fonctionnels,
organisationnels et hiérarchiques d'un organisme, d'un programme. L’organigramme de la
BMOI sera présenté à l’annexe (ANNEXE 1).
La présence d’une direction risque au sein de la BMOI nous justifie l’importance mise
par l’entité sur la gestion des risques. L’organigramme de cette direction se présente comme
suit :
Schéma n°01: Organigramme de la Direction des Risques
Puisque notre étude se concentre sur la gestion de risques de crédits nous allons
seulement se focaliser sur le Département Risques Crédits dont les fonctions seront détaillées
dans la deuxième partie du mémoire.
2.1 Activités
« Sont considérer comme établissement de crédits toutes organismes qui effectuent à
titre habituel des opérations de banque qui comprennent la réception de fonds du public,
l’octroi de crédits, la mise à disposition du public ou la gestion de moyens de paiement »4.
La BMOI étant une entreprise réalisant des opérations de banque, ses principales
activités s’articulent donc autour de :
L’activité d’intermédiation
L’activité de marché
Les prestations de service
4 LOI N° 95-030 du 22 février 1996, relative à l’activité et au contrôle des établissements de crédit (J.O.n°2350 du 04/03/96 Edition spéciale, p.292)article 3
11
5
http://www.trader-finance.fr
14
conséquences néfastes, et qui se traduit par un rationnement de crédit ou du taux d'intérêt très
élevé.
« L’asymétrie d’information se produise lorsque la banque ne connaît pas assez son
emprunteur et leur projet pour pouvoir prendre la bonne décision »6.
2. Notion de performance
Selon SEPARI7« La performance se définit par l’efficacité et l’efficience ». Voyons
dans ces sous-sections les composants de la performance.
6
Cours Gestion Financière Approfondie, 4eme Année Gestion Université d’Antananarivo
7
SEPARI Sabine ; CHARROU Jean Luc « Organisation et gestion de l’entreprise » Edition Dunod. Paris p.18
8
Robert S. Kaplan et David P. Norton, Le tableau de bord prospectif, Éditions d’Organisation, 2003.
15
• L'axe « Clients »
Cet axe comprend généralement plusieurs indicateurs-clés de résultats concernant la
satisfaction et la fidélité des clients existants, l'extension de la base de clientèle, la rentabilité
par catégorie de clients, la part de marché sur les segments ciblés. Les indicateurs spécifiques
représentent les déterminants de la fidélité des clients [délais et ponctualité des livraisons,
innovation dans les produits et services, capacité à anticiper leurs besoins et à développer des
produits et des solutions qui y répondent.
• L'axe « Processus internes »
Les dirigeants s'appuient sur cet axe pour identifier les processus-clés de l'entreprise,
ceux où elle doit exceller, car ils lui permettent d'offrir une prestation qui attirera et fidélisera
les clients.
• L'axe « Apprentissage organisationnel »
Cet axe concerne les infrastructures que l'entreprise doit mettre en place pour améliorer
la performance et générer la croissance à long terme. L'apprentissage organisationnel a trois
composantes: les hommes, les systèmes, les procédures. Il comprend des indicateurs
génériques de résultats : satisfaction, fidélité, formation et compétence des employés.
Pour la banque, dans une opération de crédit, il est évident qu’un client
16
Chapitre II : METHODES
La méthodologie est l’étude des méthodes utilisées pour entreprendre une activité, une
étude, un travail, une recherche. Plusieurs démarches ont été mises en œuvre pour la
réalisation du présent ouvrage. Par conséquent, après avoir présenté les matériels d’étude,
nous allons énumérer les méthodes utilisées qui ont beaucoup contribuées dans l’élaboration
de ce présent mémoire.
2. Limite de l’étude
Toutefois, au cours de notre recherche quelques limites ont été rencontrées, celle-ci
constituent un handicap qui empêche l’atteinte des objectifs. Premièrement, concernant les
entretiens semi directif, les responsables du département étudié ne sont pas toujours disposés
à être questionné et n’a pas suffisamment de temps pour communiquer, vu la complexité de
leurs tâches et leur volume de travail. Deuxièmement, concernant les données, la plupart
d’entre elles, ne nous a pas été communiqué vu l’ampleur de la considération de la «
confidentialité » au niveau de la société.
Travaux
préparatoire
Elaboration
guide
d'entretien
Collectes de
données
Observation
et entretien
auprès de
l'entreprise
Traitements
de données
Rédaction
Source: Auteur
1.2 L’observation
L’observation est la méthode classique de l’enquête, elle peut se faire avant l’entretien
ou le questionnaire proprement dit dans le pré enquête. Elle peut être également effectuée
simultanément avec ces deux (2) techniques citées auparavant. L’observation est une étude
attentive et spécifique d’un phénomène ou encore d’un milieu d’une action ou d’un individu.
clés de vulnérabilité de l’entreprise au regard des risques potentiels et de minimiser les risques
d’une prise de décision trop hâtive. Ainsi l’analyse SWOT permet de connaitre les forces,
faiblesses, opportunités et menaces afin d’apporter des améliorations permettant à l’entreprise
d’être plus performante et facilitant l’atteinte de ses objectifs.
9
SYLVIE DE COUSSERGUES, “ Gestion de la banque”, édition DUNOD, Paris, 1992
20
10
PCG 2005
11
Plan comptable des établissements de crédits
12
PCEC
21
P A R T I E II: R ES U L T A T S
Selon les matériels et méthodes citées auparavant, des observations et entretiens ont
été menés afin de connaître la réalité sur terrain des gestions de risque de crédit ainsi que
l’analyse financière procédée par la BMOI Madagascar. Ces résultats seront ainsi énumérés
sans interprétation ni de commentaire et seront présentés sous forme de paragraphe, de
tableau ou de graphe. Les résultats récoltés nous permettront de vérifier les hypothèses fixés
au pare avant et à répondre à la problématique.
Nous allons voir en premier lieu, dans cette partie, les modes de gestion de risque au
sein de la BMOI Madagascar. Ce premier chapitre sera divisé en deux sections bien
distinctes : les dispositifs prudentiels imposé par la loi et ceux propres à la BMOI
Madagascar. En second lieu nous allons exposer les résultats sur les analyses financière de
l’institution qui se divise en trois sections : l’analyse de l’équilibre financière, l’approche du
compte de résultat et enfin la méthode des ratios.
22
Pour ce type de crédit, la banque exige à son client les critères ci-dessous :
Le client doit avoir une ancienneté d’au moins 3 mois au sein de la BMOI
Apport personnel minimal de 30% des investissements
Limite d’endettement maximal à 35% du revenu du client
Engagement de domiciliation de revenu
Hypothèque notariée inscrite de premier rang
Produits extraordinaires 0 0
résultat exceptionnel
1. Ratios de structure
Ces ratios mettent en évidence la part respective des grandes masses du bilan. Voyons
dans le tableau suivant ces ratios de structure.
Tableau n°06: présentation des ratios de structure de la BMOI
Désignation Formule 2012 2013
Ratio de distribution de crédits 0,26 0,35
2. Ratios d’exploitation
Ces ratios font intervenir des données du compte de résultat et du bilan. Ils ont comme
objet d’évaluer les coûts des ressources et les rendements des emplois. Ils complètent
l’analyse des soldes de gestion du compte de résultat.
Résumant dans un tableau ces ratios afin de les apprécier le cas de la BMOI
Tableau n°07: présentation des ratios d’exploitation de l’exercice 2013 de la BMOI
Désignation Formule 2012 2013
Ratio de structure du PNB 0,20 0,20
Ce tableau nous a permis de voir que le ratio de structure du PNB par rapport à la
commission nettes est égal à 0,20 ensuite le ratio de rentabilité financière qui s’élève à 0,73 et
enfin le ratio de rendement qui est de 0,03.
3. Ratios de gestion
Ces ratios visent à apprécier la qualité de la gestion de la banque, plus particulièrement
en ce qui concerne la productivité.
Voici un tableau mentionnant ces ratios.
Tableau n°08 : Présentation des ratios de gestion de la BMOI pour l’exercice 2013
Désignation Formule 2012 2013
Ratio de productivité globale 0,61 0,43
Bref, nous avons pu voir dans cette deuxième partie, dans un premier lieu les mesures
prudentielles sur la gestion de risque de crédit mise en œuvre par la BMOI. Cela nous a
permis de dire que la banque impose au demandeur de crédit certaines conditions comme le
compte courant et la garantie et exige certain modalité pratique pour chaque type de crédit a
ses derniers. Nous avons aussi pu voir l’impact de cette gestion de risque sur le résultat de
notre banque. Dans un second lieu, nous avons fait une analyse financière de la banque grâce
à une approche bilanciel et l’étude des ratios. Passons actuellement à l’analyse et à la
discussion de ces résultats.
33
P a r t i e III: DIS C U S S I O N E T
REC O M M A N D A TI O N
Dans cette partie, nous allons interpréter et faire une discussion sur les résultats
exposés dans la partie précédente. A partir de ces discussions et interprétations, nous allons
essayer de vérifier les hypothèses fixés depuis le début de notre travail. Cette partie sera donc
diviser en deux grands chapitres, en premier lieu la discussion et en second lieu les
recommandations.
Le premier chapitre intitulé Discussion sera destiné à faire une discussion et
d’interpréter tous les résultats sur la gestion du risque crédit et de l’analyse de performance de
la BMOI. Cette discussion sera l’objet de la première section tandis que dans la seconde
section nous allons faire une vérification des hypothèses.
D’autre part, le second chapitre fera l’objet de donner des recommandations afin
d’améliorer la gestion de la banque. Il est divisé en deux sections bien distinctes, en premier
lieu nous allons procéder à un diagnostic PESTEL et une analyse SWOT et puis essayer de
donner des solutions sur les faits négatifs ou des stratégies d’amélioration dans une deuxième
section.
34
Chapitre I: Discussion
Ce chapitre consistera d’analyser les différents aspects de nos résultats pour mieux
comprendre et afin de vérifier les hypothèses. Voyons en premier lieu la discussion au niveau
de la gestion de risque de la BMOI.
garanties sont bien assez pour couvrir le risque sur le client dans le cas où le ne s’agit pas de
crédit immobilier où l’hypothèque du bien est la garantie réelle.
2.1 PNB
Le PNB pour 2013 de la BMOI est en progression de 8,4% par rapport à l’année 2012
grâce à une amélioration considérable des produits issus des crédits sains, une progression du
rendement de la trésorerie en devise, malgré l’augmentation des charges d’intérêts ainsi que
les charges d’honoraires et commissions
il est passé de 30% en 40% ceci signifie que notre banque a accordé plus de crédit en 2013 et
que par conséquent leurs dépôts en diminuer (les prêts 2013 s’élèvent à 349 milliards tandis
que pour 2013 il est de 258,2 milliards ; les dépôts en 2013 sont de 814,8 et en 2012 sont de
850,1).
Pour la BMOI ce ratio a connu une légère augmentation de 10% entre l’année 2012 et
2013. Cette augmentation est le fruit de l’augmentation du RBE qui est de 24,1 milliards
d’Ariary en 2012 contre 36 milliards d’Ariary en 2013.
Intitulé Situation
Politique Instabilité gouvernementale à Madagascar.
Légal
La BMOI est régit par la loi n°95-030 du 22 Février 1996 et comme
toutes autres banques primaires elle est sous tutelles de la Commission
de la Supervision Bancaire et Financière et de la Banque Centrale de
Madagascar.
récapitulé dans le tableau présentant les Forces et Faiblesses, les Opportunités et Menaces
(FFOM).
1. Forces et faiblesses
Après discussion des résultats et des analyses faites, nous pouvons actuellement
dégager les forces et faiblesses rattachés à l’activité de la banque. Le tableau ci-dessous nous
montre ces différents points.
Tableau n°10 : Présentation des forces et faiblesses de la BMOI
Forces Faiblesses
Qualité de services Manque de communication et distribution
Bonne gestion de risque crédit Trop exigeante au niveau des conditions
Source : Investigation de l’auteur
Voyons un par un ces points afin de tirer une conclusion sur l’état général de l’activité
de la BMOI.
1.1 Forces
Les forces de la BMOI sont en général rattachées à sa compétence et ses expériences
dans l’exercice de son acticité.
Qualité de service
La qualité de service de la BMOI est reconnue internationalement grâce à la
certification ISO 9001 qu’elle détient. Cette qualité de service intervient dans plusieurs
domaines d’activité. En effet, la BMOI donne une place très importante dans l’accueil de ses
clients : l’accueil physique, confort et propreté du local. Cette qualité est surtout la
conséquence de la compétence des employés au sein de la banque : la rapidité des opérations.
Grâce à cette qualité de service, l’intention pour les clients de la BMOI à changer de
banque reste faible.
45
1.2 Faiblesses
Les faiblesses sont en général les points dont une organisation nécessite une
amélioration.
Manque de communication et de distribution
Sur le plan marketing, la communication semble être très importante. Cette
communication permet de faire connaître les produits au niveau du marché. Or dans le cas de
la BMOI nous avons constaté qu’elle ne fait pas assez de publicité pour ses produits et
services.
Nous avons aussi relevé que dans la distribution de ses services et produits la BMOI ne
dispose que 12 agences qui sont minime par rapport aux autres banques.
Trop d’exigence
Cette forte exigence est surtout remarquée au niveau des crédits. En effet cela pourrait
représenter un frein pour certain client souhaitant bénéficier de cette offre.
Passons actuellement à l’exposition des opportunités et menaces.
2. Opportunités et menaces
Les opportunités et menaces sont en générales issues de l’analyse PESTEL que nous
avons faite au part avant. Elles seront présentées dans le tableau suivant.
Tableau n°11 : présentation des opportunités et menaces de la BMOI
Opportunités Menaces
Développement du secteur secondaire Instabilité politico-économique
Disponibilité des fonds à transformer en Rude concurrence
crédit
Développement de la technologie Perte de confiance des Malgaches envers la
banque
Source: investigation personnelle de l’auteur
46
2.1 Opportunités
Les opportunités sont des faits reliés à l’environnement d’une organisation qu’elle doit
saisir pour son développement.
Développement du secteur secondaire
Selon la loi de finance 2015, l’Etat envisage d’accorder à nouveau des permis
d’exploitation sur le secteur mines et hydrocarbures. Par conséquent une augmentation du
secteur secondaire sera estimée. Etant donné que les principales cibles de la BMOI sont les
entreprises, cette situation présente une opportunité pour la banque.
Disponibilité des fonds à transformer en crédit
Grâce à cette disponibilité de fonds, la BMOI a donc une capacité d’augmenter sa part
de marché dans les opérations de crédit qui sont les principales sources de revenu d’une
institution financière.
Développement de la technologie
Ce développement a influencé la BMOI à s’investir sur le plan informatique qui lui a
permis d’améliorer ses services et d’innover ses produits. Ceci représente des avantages
concurrentiels pour la BMOI
2.2 Menaces
Les menaces constituent les faits négatifs de l’environnement externe dont l’entreprise
n’est pas en mesure de contrôler.
Instabilité politico-économique
Les crises cycles politique à Madagascar représentent une menace pour les banques car
ces dernières entraînent une récession de l’économie qui provoque l’insolvabilité de ses
clients, vu que pour les entreprises ses activités se développent dans cet environnement
(diminution de sa rentabilité).
Rude concurrence
La BMOI est exposée à une rude concurrence vu le nombre des institutions financières
s’installant dans le pays. En effet le but de toutes ces instituions est d’être meilleur par rapport
aux autres, ainsi elles font toutes leurs possibilité à satisfaire les besoins des clients et de
conquérir la plus grande part de marché.
Perte de confiance des Malgaches envers la Banque
Ce fait résulte des phénomènes de liquidation de certaines banques durant ces
dernières années. En effet ces banques ont dû être liquidées à cause leurs illiquidités. Par
conséquent les Malgaches se méfient davantage de déposer leurs épargnes à la Banque.
47
Section 3: Recommandation
Face aux difficultés et les faiblesses rencontrées par la BMOI dans l’exercice de ses
activités, nous allons dans cette section proposer quelques solutions pour améliorer sa
performance. Ces solutions se focalisent surtout sur le manque de communication et de
distribution, sur les conditions trop exigeantes et enfin sur la perte de confiance des
Malgaches envers les banques.
question est faisable et rentable ou non et qu’en conséquent, la banque sera plus rassurée de la
fiabilité de la réalisation de ce projet avant qu’elle prenne la décision d’accorder ou de
refuser le crédit demandé. Il est donc proposé à la banque d’envisager une cogestion avec ces
nouvelles entreprises sans apport, dans la gestion de ses projets dont elle s’est engagée à
fiancer pour plus d’assurance dans la rentabilité du projet.
Bref, nous avons terminé sur la dernière partie de notre mémoire. Dans cette partie,
nous avons interprété tous les résultats de notre recherche afin de ressortir les points forts et
points faibles de l’activité de la BMOI. Ces interprétations ont aussi permis de valider les
deux hypothèses fixées depuis le début. Nous avons aussi fait une étude sur l’environnement
PESTEL de la BMOI afin de ressortir les opportunités et menace dont elle est exposée. Toutes
ces analyses nous ont ensuite permis de tirer des suggestions pour améliorer sa performance et
ainsi assurer sa pérennité.
49
C O N C L U SI O N GEN E R ALE
Pour conclure, ce travail a été fait afin de mettre en exergue une étude concernant la
gestion de risque et l’analyse financière d’une institution bancaire. Comme nous le savons très
bien, la banque est exposée à divers risques comme le sont toutes les entreprises. Mais à part
ces risques, la banque à ses propres risques que nous pouvons classer en deux types : les
risques opérationnels et les risques traditionnels. Parmi ces risques traditionnels, la plus
importante est celui relié à l’opération de crédit.
Or, ces risques doivent être maîtrisé tant que possible par la banque si elle veut
atteindre l’objectif principal de toutes entreprises à but lucratif : c’est de réaliser le maximum
de bénéfice dans l’exercice de son activité. Il est donc très important pour une banque de gérer
ses opérations de crédit, vu que c’est la principale source de profit d’une institution
financière.
En effet, l’objectif de la présente étude a été de présenter les procédures de gestion de
risques crédit au sein de la BMOI dont le but est d’évaluer la réalisation de risque afin de le
minimiser. Puis, en second lieu, l’objectif consiste à faire une analyse financière de la banque
afin de dégager les différents indicateurs de performance, la mesure de ces indicateurs est un
des éléments d’analyse retenue en vue d’apprécier notre banque. Tous ces objectifs ont été
fixés dans le but de répondre à la question suivante « comment la banque gère-t-elle ses
activités pour améliorer sa performance ? » Pour répondre à cette question nous avons fait des
recherches sur les mots clés du thème et ensuite fait une descente sur terrain pour voir la
réalité.
Dans notre cas, nous avons étudié le cas de la BMOI afin devérifier les hypothèses
suivantes : la première est que « la mise en place d’une bonne gestion de risque de crédit
améliore le résultat de la banque » et le second « une bonne gestion financière mène à une
bonne performance pour la banque ». Le choix de la BMOI comme zone d’étude est justifié
en premier lieu par sa notoriété indiscutable qui est considérée comme étant la banque de
référence de l’entreprise et de l’institutionnels. De plus, la BMOI est une des banques
reconnues dans la qualité de ses services ainsi que sa gestion de risque.
L’agencement de ce travail en trois grandes parties a été d’une importance capitale
car cela a permis de se situer par rapport au contenu.
La première partie, a été totalement consacrée aux matériels et méthodes, la seconde
correspondait à la présentation des résultats de l’ensemble des recherches effectuées sur
terrain et la dernière, a été dédiée à la discussion et aux propositions de solutions. Cependant
50
avant de répondre à cette question des confrontations entre la réalité et les théories ont été
faites.
Grâce à la première étape de cette étude qui est réservé aux matériels et méthodes, on
a pu connaitre davantage la BMOI qui est la première banque privée autorisée par la loi à
effectuer des opérations de la banque s’installant à Madagascar avec un capital de 6 000 000
000 MGA, elle offre à ses clients particuliers deux types de crédit qui sont le crédit à la
consommation et le crédit immobilier tandis que les entreprises ont le choix sur les six types
de crédit offert par la BMOI, tels que les avances sur marchandises, les avances sur
facture/marché, les cautions bancaires, les escomptes de papiers commerciaux, les crédit
d’équipement et enfin les crédits immobiliers qui sont différents les uns des autres par leurs
modalités de pratiques. Depuis le mois de Juillet 2011 la BMOI est devenu une filiale du
groupe Banque Populaire et Caisse d’Epargne.
Pour apporter plus d’éclaircissement sur notre zone d’étude, nous avons définie
quelque notion se rapportant à notre thème comme la notion de rentabilité, la notion de risque
bancaire et la notion de performance et ceux par le biais des recherches documentaires
(bibliographie, webographie, les cours théoriques,..)
En outre, les données ont été recueillies grâce à des entretiens basés sur des guides
d’entretient auprès des responsables au sein de la direction risque de la BMOI ainsi que les
observations suite à notre passage au sein de la direction risque de cette dernière. Pour le
traitement et l’analyse des résultats obtenus, nous avons fait appel au méthode d’analyse
PESTEL pour l’étude de l’environnement externe afin de dégager les opportunités et menaces
et ensuite l’analyse SWOT pour l’environnement interne afin de détecter les forces et
faiblesses de notre banque.
La seconde partie de notre devoir se concentre sur le résultat de notre recherche, elle
nous a permis de voir la façon dont la banque BMOI gère son risque de crédit. Nous avons pu
découvrir que la gestion du risque de crédit ne concerne pas seulement la banque mais aussi
l’Etat par l’intermédiaire des autorités de tutelles des banques primaires qui sont la Banque
Centrale de Madagascar et la Commission de Supervision Bancaires et Financière. Ces
autorités imposent quelques règles dont toutes les banques primaires sans exception devraient
respecter, elles s’agissaient de la règle portant sur la couverture de risque de crédit et la règle
portant sur le partage de risque. Mais a part ces règles imposées par la loi, la BMOI a ses
propres façons pour se protéger contre la réalisation du risque de crédit. Elle exige beaucoup
de conditions que les emprunteurs devraient accomplir s’ils veulent bénéficier l’octroi de
crédit au sein de la BMOI. La condition sine qua non est que le demandeur est titulaire d’un
compte au sein de la banque, les documents requis ainsi que les modalités pratiques
51
dépendent en suite du type de crédit demandé et le caractère du demandeur, s’il est question
d’un particulier ou d’une entreprise.
De plus nous avons aussi énuméré dans cette partie les procédures d’analyse de la
demande de crédit au sein de la BMOI ainsi que le détail des responsabilités de chaque
service et département au niveau de la direction risque. Ensuite, pour pouvoir apprécier la
capacité de notre banque à reprendre ses provisions pour risques nous avons présenté le
compte de résultat et le tableau des soldes intermédiaires de gestion. Enfin, nous avons
effectué une analyse financière à partir de son état financier pour diagnostiquer correctement
sa situation et sa perspective d’avenir. Ainsi, nous avons présenté le bilan regroupé en valeur
de la BMOI et la détermination de quelques ratios qui sont le ratio de structure, le ratio
d’exploitation et le ratio de gestion.
La troisième et dernière partie de notre travail intitulé discussion et recommandation
consiste à interpréter un à un les résultats obtenus, de vérifier les hypothèses et de proposer
des solutions afin d’améliorer la performance de notre banque.
La discussion nous a permis de faire un commentaire sur l’importance de la gestion
de risque de crédit. A propos de la gestion de risque imposée par la loi nous avons vu que si
les autorités de tutelles de la banque exigent le respect de ces règles, c’est en premier lieu
dans son intérêt car vu le rôle important des institutions bancaires sur l’économie du pays, ces
autorités sont premiers responsables de leurs survies et leurs développements. Tandis que
pour la gestion de risque de crédit qui est propre à la BMOI, les dispositifs prudentiels sont
mis en place pour plus de sécurité afin de mieux connaître ses clients par l’intermédiaire des
documents requis et les procédures d’analyse et de traitement de données mise en œuvre par
la banque.
D’autre part nous avons pu remarquer que dans l’ensemble, les indicateurs financiers
de la BMOI se sont améliorés durant son exercice 2013. Ensuite, on a passé à la vérification
des hypothèses, après cette vérification, la première hypothèse a été validée grâce à la
comparaison du résultat brut d’exploitation et du résultat net de la banque après l’intégration
du poste « reprises sur provision pour risque de crédit ». De même, la deuxième hypothèse a
aussi été validée suite aux résultats des analyses financières de la BMOI (voire les indices et
les différents ratios) qui ont connu une amélioration pour l’année 2013.
Nous avons ensuite pu décortiquer les opportunités et menaces ainsi que les forces et
faiblesses de la BMOI dans l’exercice de ses activités à l’aide de la méthode PESTEL et
SWOT. Nous avons constaté que la qualité de service ainsi que la bonne gestion de risque de
crédit constituent les forces de notre banque. Mais ses faiblesses se trouvent au niveau de la
manque de communication et distribution, provoquant la méconnaissance du public des
52
produits offerts par cette dernière, et au niveau des conditions exigées qui sont parfois
difficiles à supporter par les demandeurs et par conséquent, provoquent des freins pour
certains.
En connaissance de ses faiblesses, nous avons proposé quelques solutions pour
améliorer la performance de la BMOI. Pour le manque de communication et de distribution,
nous avons proposé à la banque de faire beaucoup plus de publicités et d’élargir son réseau de
distribution par l’instauration de nouvelles agences et de distributeurs automatiques de billets.
Puis pour les conditions imposées, qui sont parfois difficiles à supporter par les entreprises en
phase de lancement, nous avons conseillé à la banque de travailler avec des bureaux d’étude
de projet expérimentés, ou bien d’envisager la pratique de la cogestion afin de donner une
chance d’octroi de crédit à ses entreprises même si elles ne disposent pas l’apport minimal
exigé.
Malgré ses faiblesses, la BMOI dispose encore pas mal de fonds disponible pour être
transformé en crédit. C’est une grande opportunité qu’elle peut exploiter sur le marché de
crédit surtout face au développement du secteur secondaire prévu pour l’année prochaine, ce
secteur est constitué par des entreprises qui constituent les principaux cibles de la BMOI. La
maîtrise de la banque des nouvelles technologies est aussi considérée comme une grande
opportunité pour lui car avec l’appui de ce dernier elle a pu innover ses produits ou améliorer
ses services dont le but de fidéliser ses clients ou d’attirer d’autres. L’exploitation de ces
opportunités permet à la BMOI d’affronter ses menaces qui sont ses concurrents, l’instabilité
politico- économique et enfin la perte de confiance des Malgaches envers la banque.
Ainsi, après tous ces détails et analyses, nous pouvons dire que la BMOI a un très
grand potentiel de croissance par rapport à ses concurrents. Mais elle doit avant tout prendre
en cause les différentes opportunités et envisager les solutions ci-dessus.
Dans un contexte politico-économique très difficile, suite à une crise qui perdure et
des conditions économiques, sociales et sécuritaire qui s’aggravent, la BMOI a su rester
performante. Cela est essentiellement due par la bonne gestion financière et surtout de la
bonne gestion de risque crédit mais une nouvelle question se pose maintenant « Qu’en est-il
de l’impact de la gestion des risques opérationnels sur cette performance ?»
VI
REFERE N CES
Bi bli o g r a p hi e
FREDERICK Mishkin : « Monnaie, Banque et marché financier » 9eme Edition
20101
LEVY Aldo : « Management financier », Edition ECONOMICA, Paris 1993
MADERS Henri-Pierre : « Audit opérationnel dans les banque », Edition
ORGANISATION 1998
ROBERT S. KAPLAN et DAVID P. NORTON, « Le tableau de bord prospectif »,
Éditions d’Organisation, 2003.
SEPARI Sabine ; CHARROU Jean Luc « Organisation et gestion de l’entreprise »
Edition Dunod. Paris p.18
SYLVIE DE COUSSERGUES, “ Gestion de la banque”, édition DUNOD, Paris, 1992
W e b o g r a p hi e
www.trader-finance.fr
Les établissements de crédit, www.banquecentrale.mg
C o u rs et a u t r es d o c u m e n t s
LOI N° 95-030 du 22 février 1996, relative à l’activité et au contrôle des
établissements de crédit (J.O.n°2350 du 04/03/96 Edition spéciale, p.292)article 3
Cours Gestion Financière Approfondie, 4eme Année Gestion Université
d’Antananarivo
PCG 2005
Plan comptable des établissements de crédits (PCEC)
VII
31/12/13 31/12/12
ACTIFS
Montant Structure Montant Structure
Portefeuille de transaction 0 0 0 0
PASSIFS
Subvention d'équipement 0 0 0 0
Fonds de garantie 0 0 0 0
CAPITAUX PROPRES
Réserves 39,8 4% 37 4%
NOM DE LA SOCIÉTÉ :
NOM DU RÉPONDANT(E) :
POSTE OCCUPE :
1.5 Organigramme............................................................................................................. 9
Chapitre II : METHODES..................................................................................................................... 16
Section 1 : Objectif et Limite de l’étude ........................................................................................ 16
1. Objectif de l’étude ............................................................................................................. 16
2. Limite de l’étude................................................................................................................ 16
Section 2 : Le plan de travail.......................................................................................................... 16
1. Méthode de collecte des données .................................................................................... 17
1.1 L’entretien semi directif avec le guide d’entretien : ................................................. 17
1.3 Le solde des capitaux permanents sur les valeurs immobilisés ................................ 38
1.2 Faiblesses................................................................................................................... 45