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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

*************
FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE
DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE
*************
DEPARTEMENT GESTION
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MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION


Option : FINANCES ET COMPTABILITE

PROJET DE CREATION D’UNE UNITE DE


TRANSFORMATION DE SOJA
À ANTSIRABE

Présenté par :
RALAIMBOA Andriamahandrisoa Tojomalala

Encadreur professionnel : Encadreur pédagogique :


Monsieur RANAIVOARISOA Monsieur ANDRIAMASIMANANA
Lucien Origène
Maitre de conférences

Année universitaire : 2009-2010


Date de Soutenance : 07 Décembre 2010
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
*************
FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE
DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE
*************
DEPARTEMENT GESTION
*************

MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION


Option : FINANCES ET COMPTABILITE

PROJET DE CREATION D’UNE UNITE DE


TRANSFORMATION DE SOJA
À ANTSIRABE

Présenté par :
RALAIMBOA Andriamahandrisoa Tojomalala

Encadreur professionnel : Encadreur pédagogique :


Monsieur RANAIVOARISOA Monsieur ANDRIAMASIMANANA
Lucien Origène
Maitre de conférences

Année universitaire : 2009-2010


Session : 07 Décembre 2010
« Recommande à l’éternel tes œuvres et tes projets
réussiront car rien n’est impossible à Dieu »
PROVERBES 16 :3
REMERCIEMENTS

Ce mémoire n’aurait pu être réalisé qu’avec la grâce et la bénédiction de notre


Seigneur à qui j’adresse mes profondes gratitudes.
Je tiens également à dédier mes sincères et vifs remerciements :

D’une part à :
- Monsieur ANDRIATIMAHAVANDY Abel, Président de l’Université
d’Antananarivo
- Monsieur RANOVONA Andriamaro, Professeur, Doyen de la faculté de Droit,
d’Economie, de Gestion et de Sociologie de l’université d’Antanarivo.
- Monsieur ANDRIAMASIMANANA Origène, Professeur, chef de département
Gestion et maître de conférences, qui m’a guidé et conseillé à la conception de ce
projet en tant qu’encadreur pédagogique.
- Madame Saholiarimanana ANDRIANALY, Professeur, Directeur du centre
d’étude et recherche en Gestion.
- Tous les enseignants et professeurs de la faculté qui m’ont transmis les
connaissances théoriques.

Et d’autre part à :
- Monsieur RANAIVOARISOA Lucien Président Directeur Générale de la société
GEONUMERIS S.A qui m’a accueilli avec sympathie à son entreprise durant mon
stage. Malgré ses lourdes tâches, ses précieuses aides et collaborations m’ont été très
utiles au montage de ce mémoire en tant qu’encadreur professionnel.
- Tous les responsables de la documentation de l’INSTAT, du Ministère de
l’agriculture et le gérant de la société SUPERSOJA qui m’ont donné les
informations nécessaires à la conception du projet.
- Mes parents et mes deux sœurs qui m’ont soutenu moralement et financièrement.

Ainsi qu’à mes amies qui ont contribué de près ou de loin à la conception de ce
mémoire.
Qu’ils trouvent, tous, à travers ce texte, l’expression de ma reconnaissance et de
mon indéfectible dévouement.
RESUME

L’insécurité alimentaire reste l’une des préoccupations majeures de notre pays


depuis longtemps. Face à ce problème, nous avons conçu notre mémoire par un projet agro-
alimentaire afin de contribuer à l’amélioration de la nutrition sociale. L’objectif principal du
projet est de transformer les graines de soja en produits de consommation tels que le lait et
cacao. Le soja fait partie du secteur légume sec, il est un aliment végétal complet ayant une
très grande vertu en termes de nourriture calorifique et énergétique. L’analyse sectorielle et
l’étude de marché ont permis de voir les besoins réels des consommateurs vérifiant la
possibilité de production et commercialisation du produit.
Par ailleurs, la simplification de la structure ainsi que le processus de fabrication
mettent en exergue la bonne conduite de l’entreprise à travers sa faisabilité. Au niveau
financier, le plan d’investissement, de financement ainsi que le compte d’exploitation
démontrent la rationalité de la gestion financière. En outre, l’évaluation du profit plus de
15% annuellement assure la rentabilité et viabilité du projet suivant l’horizon de cinq années
d’exercice.
Bref, sa réalisation future permettra aux différents acteurs y compris le promoteur,
les consommateurs, les employés, l’Etat et les agriculteurs d’avoir des intérêts bénéfiques et
à l’opposé, des impacts socio-économiques positifs.
SOMMAIRE

REMERCIEMENTS
RESUME
SOMMAIRE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION GENERALE
Première partie : GENERALITE SUR LE PROJET
Chapitre 1 : PRESENTATION GENERALE DU PROJET
Section 1 : Description du projet
Genèse et problématiques
Implantation géographique
Section 2 : Caractéristiques du projet
But et objectifs
Intérêts du projet
Risques du projet
Chapitre 2 : ANALYSE SECTORIELLE DU PROJET
Section 1 : Analyse sectorielle
Analyse interne de la situation de la société
Capacité de négociation de fournisseurs
Analyse concurrentielle
Influence des produits de substitution
Les barrières à l’entrée et à la sortie
Section 2 : Analyse de l’environnement sociopolitique
Intensité de l’environnement
Section 3 : Etude de marché
Analyse de la demande
Analyse de l’offre
Chapitre 3 : LES ASPECTS MARKETING DU PROJET :
Section 1 : Ciblage et positionnement
Le ciblage de la clientèle
Le positionnement de l’entreprise
Section 2 : La stratégie commerciale
Stratégie de différentiation et de diversification
Stratégie PULL et PUSH
Section 3 : Le Marketing Mix
Politique de produit
Politique de prix
Politique de distribution
Politique de communication
CONCLUSION

DEUXIEME PARTIE : LA CONDUITE DU PROJET


Chapitre 1 : ORGANISATION DE LA PRODUCTION
Section 1 : Description du soja
Historique
Classification et caractéristique
Bienfaits
Section 2 : Technique de production
Ordinogramme des étapes de fabrication
Processus de production et traitement préliminaire
Mode de fabrication
Post- traitement
Section 3: Programme de production quinquennale :
Capacité de production
Programme de production sur (5) an
Plan de consommation des matières premières
Chapitre 2 : ASPECTS ORGANISATIONNELS
Section 1 : Organisation technique de l’exploitation
Horizon annuelle
Organisation hebdomadaire
Organisation journalière
Section 2 : Organisation administrative
Organigramme
Description des tâches
Composition des effectifs de personnels
Gestion de personnel
Section 3 : le calendrier opérationnel du projet
CONCLUSION

TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE ET EVALUATION DU PROJET


Chapitre 1 : PLAN D’INVESTISSEMENT ET DE FINANCEMENT :
Section 1 : Les coûts d’investissement
Infrastructure
Autre investissement fixe
Plan d’amortissement
Section 2 : Programme de financement
Fond de roulement initial
Structure financière
Plan de financement
Plan de remboursement des emprunts
Chapitre 2: COMPTE D’EXPLOITATION ET ETATS FINANCIERS
PREVISIONNELS
Section 1 : Compte de gestion
Compte de charges prévisionnelles sur (5) ans
Compte de produits
Compte d’exploitation prévisionnelle
Section 2 : Etats financiers
Compte de résultat
Bilans prévisionnels sur (5) ans
Flux de trésorerie
Chapitre 3: EVALUATIONS ET IMPACTS DU PROJET
Section 1 : évaluation économique
Critères d’évaluation
Notion de la valeur ajoutée
Ratio de performance économique de la société
Section 2 : Evaluation financière
VAN : valeur actuelle nette
TRI : taux de rentabilité interne
DRCI : délai de récupération des capitaux
IP : indice de profitabilité
SR : seuil de rentabilité
Analyse des ratios financiers et de gestion
Section 3 : Impacts du projet
Impacts économiques
Impacts sociaux
CONCLUSION

CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE :
QUESTIONNAIRES
ARBRE DE PROBLEMES
ARBRE DES OBJECTIFS
CADRE LOGIQUE
TABLE DES MATIERES
LISTE DES ABREVIATIONS

B.U : bibliothèque universitaire


BFR : besoin en fond de roulement
CNaPS : caisse nationale de prévoyance sociale
DEJA : défi entreprenariat des jeunes actifs
FRI : fond de roulement initial
IP : indice de profitabilité
INSTAT : institut national de la statistique
MP : matières premières
M BA : marge brute d’autofinancement
MIN AGRI : ministère de l’agriculture
OSIE : organisme sanitaire inter entreprise
PME : Petite et moyenne entreprise
PE : polyéthylènes
SARL : société anonyme à responsabilité limitée
SR : seuil de rentabilité
TRI : taux de rentabilité interne
VAN : valeur actuelle nette
VNC : valeur nette comptable
LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°1 : Avantage et risque du projet .....................................................................................5


Tableau n°2 : la quantité de soja brut produite dans la région de Vakinakaratra ..........................7
Tableau n°3 : Tableau montrant le pourcentage de répartition de marché actuel en soja ...............9
Tableau n°4 : Le pourcentage de préférence des produits ..............................................................9
Tableau n°5 : Quantité de consommation de soja en tonnes allant de l’année 2000 à 2009 .......13
Tableau n°6 : Variation des prix de soja (2009) .............................................................................15
Tableau n°7: Fiche signalétique du produit soja ............................................................................23
Tableau n°8: Analyse comparatif du lait de soja et lait de vache .....................................................27
Tableau n°9: Plan de production 5ans en kilogramme de produit fini .............................................30
Tableau n°10 : Plan de production quinquennal en unité (sachets PE) ............................................30
Tableau n°11 : Répartition de la consommation des graines de soja ...............................................33
Tableau n°12 : Temps et personnel requis pour le travail journalier ..............................................34
Tableau n°13 : Composition et évolution d’effectif .........................................................................38
Tableau n°14 : Salaire mensuel du personnel ...................................................................................39
Tableau n°15 : Réalisation du projet par ordre chronologique ........................................................41
Tableau n°16 : Matériels et outillages en Ariary .............................................................................45
Tableau n°17: Matériels et mobiliers de bureau (en ariary) ............................................................46
Tableau n°18 : Coût des immobilisations en Ariary ........................................................................47
Tableau n°19: Tableau d’amortissement des matériels et outillage ayant une durée de vie de
10 ans ........................................................................................................................48
Tableau n°20 : Récapitulatifs des amortissements en Ar .................................................................50
Tableau n°21: Plan de financement en Ariary ..................................................................................53
Tableau n°22 : Plan de remboursement des emprunts au business angels en ariary ........................54
Tableau n°23 : Coût d’achat des graines de soja au producteur en Ariary...................................55
Tableau n°24: Coûts des emballages ...............................................................................................57
Tableau n°25 : Récapitulatif des dépenses en matières premières en Ariary ............................58
Tableau n°26 : Fournitures d’ateliers en Ariary ..............................................................................59
Tableau n°27 : Tableau de coût de combustibles (en stère) en Ar ...................................................60
Tableau n°28 : Charges d’entretiens et réparations en Ar ................................................................60
Tableau n°29 : Charge de personnel en ariary..................................................................................62
Tableau n°30 : Dépenses d’habillement du personnel en Ar. ..........................................................63
Tableau n°31: Chiffres d’affaire de (5) années d’exploitation en Ariary .......................................64
Tableau n° 32 : compte d’exploitation de l’entreprise sur 5 ans en Ariary ......................................65
Tableau n°33 : Compte de résultat par natures en Ariary ................................................................67
Tableau n°34 : Bilans prévisionnels de l’entreprise sur 5ans (en Ar) ..............................................68
Tableau n°35: Flux net de trésorerie en Ar .....................................................................................70
Tableau n°36: Projection de la valeur ajoutée (en Ariary) ...............................................................73
Tableau n°37 : Ratio de performance économique ..........................................................................74
Tableau n°38 : Calcul de la VAN (en Ariary) ..................................................................................75
Tableau n° 39 : Calcul du taux de rentabilité interne .....................................................................76
Tableau n° 40 : Tableau du délai récupération des capitaux investis (en Ariary) ............................77
Tableau n°41 : Calcul de seuil de rentabilité en ariary ....................................................................79
Tableau n°43 : Analyse de ratios financiers et de gestion ...............................................................80

LISTE DES GRAPHES

Graphique n°1 : Pourcentage de préférence des consommateurs ....................................................10


Graphique n°2 : Quantité consommé de soja.................................................................................13

LISTE DES SCHEMAS

Schéma n°1 : Etapes de fabrication de soja ......................................................................................24


Schéma n°2 : Mode de travail annuel ..............................................................................................32
Schéma n°3 : Organigramme de l’entreprise ....................................................................................35
INTRODUCTION GENERALE

Avec une superficie de 587.000 km2, Madagascar dispose d’un énorme potentiel en
matière de ressources naturelles et géographiques. En tant qu’un pays à vocation agricole,
il pourra offrir beaucoup de produit biologique sur le marché.

Depuis longtemps, le secteur agro-alimentaire assure les besoins vitaux de survie de


la population. Il reste toujours le pilier pour faire face aux difficultés socio-économiques
dans notre pays grâce notamment au développement de la politique agricole variée ; malgré
les difficultés productives, infrastructurelles et d’investissements.

Plongé dans la situation de crise actuelle, la plupart de ses filières agricoles ont
réalisé de bonne performance et sont souvent confrontées à des problèmes de
commercialisation. Il y a quelques années, beaucoup de changement structurel du secteur
est apparu avec, la politique de développement rural, la dynamique organisationnelle
remarquable mais aussi l’intégration des techniques et technologies modernes.

Néanmoins, les problèmes sociaux existent encore. Aujourd’hui, le niveau de vie des
Malgaches ne cesse de régresser ; le taux de malnutrition de plus de 60%1 montre la gravité
du fléau sur le plan économique. La faiblesse du pouvoir d’achat des consommateurs et
l’inflation accentue la pauvreté particulièrement nutritionnelle. En outre, le niveau de
productivité agricole locale reste encore insuffisant face à la demande.

D’une autre manière, notre régime alimentaire reposant surtout sur la consommation
de matières féculentes et céréales n’assurent peu l’autosuffisance nécessaire.

Pour remédier à ces problèmes en matière de nutrition, des efforts doivent être
déployés pour promouvoir la croissance économique et le développement social. De
nombreux projets comme le Séecaline, le PAM ont été mis en place ; la politique de
diversification nutritionnelle s’impose pour améliorer l’alimentation quotidienne.

1
Journal MIDI MADAGASCAR 24/08/10 –rubriques économie

1
C’est dans cette logique que nous avons choisi ce projet agro- alimentaire
intitulé : « PROJET DE CREATION D’UNE UNITE DE TRANSFORMATION DE SOJA
à ANTSIRABE ». Il s’agit de fabriquer des produits de consommation à partir des graines
de soja.

Le soja est un aliment végétal nutritif et pharmaceutique riche en calcium, protéine et


en lécithine. Il pourra être une nourriture de substitution pour la population vu ses
caractères énergétiques et calorifiques. Effectivement, ce projet est essentiellement
important pour la santé publique et la nutrition sociale. Sa réalisation contribuera au
développement économique et social de notre pays.

Au cours de nos investigations, nous avons rencontré des obstacles comme


l’instabilité de l’environnement politico-économique, la difficulté de recherche
d’investissement et l’insécurité. Ainsi, notre souci est de savoir réellement si ce projet sera
réalisable compte tenu de la conjoncture actuelle ? Nous essayerons de mettre en œuvre
toutes nos ressources afin de répondre à cette question.

Nous avons donc établi une méthodologie objective et appropriée permettant


d’avoir des informations fiables pour son élaboration.
Nous avons effectué trois démarches concrètes à savoir :
- La descente sur terrain consistant à effectuer des enquêtes et investigations auprès des
intervenants (visite d’entreprise ; étude de marché ; évaluation du lieu)
- La documentation par la consultation bibliographique (AGRO, BU, INSTAT, MIN
AGRI) et navigation sur le net.
- L’entretien et stage permettant d’avoir des relations techniques tant sur le concept du
projet que sur l’exploitation de soja. (DEJA ; RIRA ; SUPERSOJA ; GEONUMERIS
S.A)
Ainsi, ce mémoire se subdivise, en (3) trois parties comprenant dans l’ensemble (8)
chapitres :
- la première partie est consacrée à la généralité du projet.
- la deuxième partie décrit la conduite du projet
- la troisième partie fait état de l’étude financière et évaluation du projet.

2
PREMIERE PARTIE :
GENERALITES SUR LE PROJET
A l’heure actuelle, l’instabilité et la difficulté au niveau de la quête de travail reste
un problème majeur pour la population active surtout les jeunes. En effet, d’autres idées sont
en vogue pour orienter et redynamiser l’esprit professionnel ainsi que l’activité quotidienne.
Sur cette optique, la vulgarisation de la culture entrepreneuriale est un atout très important
pour palier à ce fléau.

Chapitre 1 : PRESENTATION DU PROJET


Par définition, 2la mise en place d’un projet, dans le contexte économique, vise
d’abord à chercher des idées ; analyser les environnements, investir puis à produire des biens
et services afin de les écouler sur le marché. Dans ce cadre conceptuel, nous avons élaboré
notre mémoire par ce projet.
Il s’agit de monter une entreprise lucrative agro-alimentaire de soja. Afin d’appréhender le
contexte, nous allons présenter dans un premier temps la description ensuite les
caractéristiques du projet :

Section 1 : Description du projet

1.1.1 Genèse et problématiques


Historiquement, les unités de transformation et de production de soja sont encore
rares à Madagascar dues à la récente politique de culture. En fait, le soja est une plante
importée et non traditionnel de notre activité agricole. Par conséquent, Les sociétés
exploitantes n’existent que depuis 1995.
On constate par ailleurs, l’insuffisance de la quantité, de la variabilité ainsi que la
qualité (apport calorifique et énergétique) d’aliment consommé par la population malgré
l’abondance des produits sur le marché. Aussi, des difficultés sanitaires existent au niveau
de la couche sociale dus aux carences nutritionnelles et aux faiblesses du pouvoir d’achat.
Tels problèmes ont incité le promoteur à augmenter la production des denrées
alimentaires par la transformation des graines de soja à travers ce projet.

1.1.2 Implantation géographique


L’entreprise sera implantée à Antsirabe, une ville située à 165km au sud
d’Antananarivo sur la route nationale n°7.

2
Dictionnaire La Rousse, édition 2003

3
Nous avons porté notre choix sur ce lieu pour des raisons économiques et
géographiques. En effet, c’est une zone agricole et industrielle, elle est très riche en culture
de soja. Cela facilite ainsi notre approvisionnent en matières premières et réduire les
coûts liés à l’achat.

Section 2 : Caractéristique du projet


Le montage d’un projet comme celui-ci doit suivre des règles appropriés pour être
efficace et réalisable à savoir les principes SMAART3 : la Spécificité des objectifs ; les
informations Mesurables ; l’Aire cible de l’implantation ; la Réalité des concepts et la Durée
ou horizon du projet.

1.2.1 But et Objectifs


L’objectif principal de l’entreprise est de fabriquer du lait et cacao soja à la
consommation. Il donne aux consommateurs l’assurance de disposer une nourriture saine et
meilleure en termes de qualité. Ainsi, elle produira des outputs à quantité d’échelle à plus de
(100000) unités par an, susceptible de satisfaire les besoins des consommateurs. En terme
comptable, nous envisagerons d’obtenir du projet une rentabilité avoisinant les vingt
millions d’ariary annuellement.
Sur le plan socio-économique, ce projet agro-alimentaire consiste à promouvoir le
développement de notre pays par la réduction de la malnutrition, l’amélioration de la santé
publique et l’augmentation de la productivité agricole des paysans.
Bref, la transformation a pour but d’améliorer le goût et la valeur nutritive du soja en
matière d’alimentation.

1.2.2 Intérêts du projet


Sur le plan technique, les activités de production de soja génèrent des intérêts
bénéfiques pour les acteurs. D’une part, les agriculteurs, fournisseurs de matières
premières ainsi que le promoteur auront des revenus.
D’ autre part, l’Etat se trouve aussi crédité financièrement grâce à l’encaissement
des impôts et taxes versés par l’entrepreneur.
Suivant les exigences techniques en matière industrielle, on déduit du projet,
l’amélioration des techniques de production ; l’augmentation de la productivité ainsi la
croissance économique de la région.

3
Cours d’étude et conception de projet, 4ème année 2007

4
1.2.3 Risques du projet
Pour savoir réellement l’évaluation des facteurs de réussite ou d’échec de notre projet,
nous allons énumérer les avantages ainsi que les risques qui pourront perturber sa
réalisation future :
Tableau n°1 : Avantages et risques du projet
AVANTAGES RISQUES

- main d’œuvre locale a bon marché - instabilité du marché


- possibilité d’extension de l’activité - ignorance des consommateurs
- bonne localisation du projet - influence des autres produits de
- charge courante supportable substitutions
- personnelle compétente et bien - perte de la clientèle et surproduction
formée - insécurité
- croissance importante de la demande - non recouvrement des créances des
des produits. distributeurs
Source : Auteur
Ce chapitre montre l’identification des problèmes, des objectifs à atteindre mais aussi
les intérêts bénéfiques et risques probables de notre projet. Il est indispensable de les
connaître en préalable avant d’aborder les autres analyses.

5
Chapitre 2 : ANALYSE SECTORIELLE DU PROJET

L’analyse sectorielle a pour objet d’étudier à l’avance, les aléas ou circonstances


internes et externes de l’entreprise susceptible d’avoir une influence et conséquence à
l’exploitation. La conception du projet requiert une étude concrète et adéquate de
l’environnement ainsi que l’étude de marché afin d’assurer sa faisabilité.
Afin d’avoir des hypothèses fiables et valables concernant la pertinence des
informations, nous avons adopté une approche statistique appelé : « méthode de sondage ».
Elle consiste à enquêter par mode de questionnaire ; évaluer ; classer selon les critères biens
définis et synthétiser les données provenant de : - 100 personnes
- 150 ménages
- 50 épiceries
- 5 supermarchés
- 5 marchands ambulants
En matière de production de soja, l’analyse sectorielle se fait en (3) étapes
interdépendants à savoir :
- L’analyse sectorielle
- L’analyse de l’environnement sociopolitique et économique
- L’étude de marché

Section 1 : L’analyse sectorielle du projet


Elle étudie la situation qui met en cause indirectement des problèmes ou des
4
opportunités au projet suivant le principe de M PORTER. Cette étude est indispensable pour
mieux orienter la stratégie en fait, elle s’effectue selon cinq volets bien distincts.

2.1.1 Analyse interne de la force et faiblesse de l’entreprise


L’analyse suscite l’étude approfondie des forces et faiblesses probables des
éléments clés du système d’exploitation afin d’orienter le choix stratégique :

Forces
- les facteurs clés de succès : ce sont principalement les éléments caractéristiques et
idéologiques sur lesquels se fondent en priorité notre compétence pour être
performant et maîtriser la concurrence au sein du secteur :

4
Cours organisation 3ème année 2008

6
L’action ; l’écoute du client ; l’innovation et création ; le Key value ; le savoir –faire ; la
motivation du personnel ; la simplification de la structure ; la rigueur et souplesse à toute
éventuelle situation.
- l’investissement en équipement immobilier et BFR.
- la productivité d’échelle
- le niveau du circuit de distribution et de vente.

Faiblesses
- dimension de taille moyenne de la société (PME)
- structure simplifiée
- imprécision de la clientèle.

2.1.2 Capacité de négociation de fournisseur :


La consultation des fournisseurs constitue la base fondamentale de l’exploitation,
l’acquisition des graines de soja aux agriculteurs reste encore stable actuellement en
termes de prix et de quantité malgré les problèmes techniques et productives. L’offre pourra
couvrir entièrement notre demande et il n’existe pas de monopole économique sur le
marché.
En plus, la raison géographique de notre emplacement à ANTSIRABE facilitera
notre approvisionnement En fait, la majorité de soja sont cultivés et produits dans cette
région de vakinakaratra grâce notamment à sa nature climatique.
Suivant notre investigation, le tableau suivant montre la quantité produite de soja brut
dans cette région durant ces dernières années :
Tableau n°2 : la quantité de soja brut produite dans la région de Vakinakaratra :
ANNEE 2000 2005 2007 2009

QUANTITE PRODUITE 3O 670 845 924


(tonnes)
Source : MIN AGRI

On constate une évolution croissante de la production locale de graines de soja qui


pourra en contre partie satisfaire la capacité de consommation des matières premières.
A long terme, l’entreprise envisage d’auto produire ses matières premières de soja
par la culture agro-industrielle dans la région afin de diminuer les coûts.

7
Durée de crédit fournisseurs
Le prix des matières premières varient en fonction de la nature saisonnière ; en effet,
la plupart des approvisionnements se feront à la saison d’hiver car le prix baisse de 40%.
La durée moyenne de crédit fournisseur sera de : 15 jours d’achat car la moitié de
l’achat mensuel sera payé au comptant et l’autre moitié le mois suivant (50 % x0+50% x30
jours).
Concernant l’acquisition des emballages, l’entreprise aura comme partenaire des
sociétés agrées et spécialisées dans le domaine en terme de qualité, quantité et prix, ils
peuvent assurer la demande. (Exemple SOSIMABI).

2.1.3 Analyse concurrentielle


La performance du projet repose principalement sur ce point de concurrence
commerciale.
En générale, la plupart des unités d’exploitation de soja à Madagascar sont des
entités familiales qui n’ont d’une petite part de marché. Beaucoup font des activités
informelles qui commercialisent simplement des produits de soja à faible quantité et de
qualité moyenne.
Ainsi, en termes de concurrence commerciale, le marché de soja est encore vaste et
non-saturé. Elle se compose de (2) éléments principaux :

La concurrence locale regroupant :


- Les unités artisanales : petit atelier produisant des faibles quantités de soja à
moyenne qualité (soja en vrac)
Ex : entreprise familiale
- Les unités semi industrielle : entité qui exploitent des sojas comme le RIRA ;
SUPERSOJA, SOJA MAMY par exemple

La concurrence étrangère :
Elles sont des fournisseurs importateurs des produits soja venu principalement de
l’Asie (japon ; chine ; inde) occupant les 60% de marché local5.

5
Enquête sur (5) supermarché ; (50) épiceries ; (5) marchands ambulants.

8
Tableau n°3 : Tableau montrant le pourcentage de répartition de marché actuel en soja
TYPE DE PRODUCTEURS DE SOJA POURCENTAGE %
Unité locale artisanale 25
Unité locale semi industrielle 15
Importateur étranger 60
TOTAL 100
Source : Enquête

On déduit que le marché de soja est encore occupé par les produits d’importation y
compris le lait de soja. 40 % seulement sont couverts par les opérateurs locaux.

2.1.4 L’influence des produits de substitution


Suivant la forme de concurrence, les produits de soja ont des concurrents rudes en
terme alimentaire : ce sont les produits de substitution. Citons par exemple : les produits
laitiers, farineux et chocolateries qui ont étroitement des liens au niveau de la préférence
des consommateurs.
En effet, suivant notre enquête, le tableau suivant nous montre la préférence des
consommateurs sur ces produits
Tableau n°4 : le pourcentage de préférence des produits
PRODUITS POURCENTAGE %
LAIT 65
SOJA 15
CACAO 2O
TOTAL 100
Source : Land O’Lakes 2009

9
Graphique 1 : Pourcentage de préférence
p de consommateurs

100
90
80
70 LAIT
60
50 SOJA
40 CACAO
30
20 TOTAL
10
0
PORCENTAGE%

On constate par ailleurs, que le lait est plus préférable par les consommateurs mais sa
capacité de production régresse due aux problèmes d’élevages et insécurité
insécurité 5; d’où l’idée de
développer une autre alternative comme le lait de soja.

2.1.5 Les barrières à l’entrée


l’ et à la sortie
L’environnement sectoriel présente des menaces au niveau de l’exploitation de la
future entreprise. En effet, d’autres entités pourront entrer dans le secteur
ecteur et constituent un
risque pour l’avenir commercial
ommercial. Face à ce problème analytique, avons-nous
avons démontré
précédemment (2.1.1) les forces internes de notre entreprise. Et pour garder constamment la
réputation et la notoriété, nous projetterons d’établir une stratégie adéquate de diversification
dess produits dérivés de soja comme l’yaourt ; le fromage ; toffee ; charcuterie suivant la
gestion financière et l’organisation de production.

Section 2 : Analyse de l’environnement sociopolitique et juridique

2.2.1 Intensité et influence de l’environnement :


Onn constate que l’environnement sociopolitique et économique de l’entreprise est
actuellement instable et imprévisible vu la constante
constante mutation des facteurs comme la
récession, la faiblesse du pouvoir d’achat, l’insécurité.
L’Etat joue un rôle important de régulateur en matière de droit. La législation fiscale
et sociale par la loi de finance sera un enjeu majeur pour la société. Par ailleurs, le contexte
de mondialisation,, d’inflation et d’ouverture de marché aura des effets
fets sur l’activité de
vente et surtout le marché.

10
Ainsi, la crise financière qui subit notre économie actuellement influencera
énormément la stratégie et politique générale de l’entreprise. La mise en place d’une mode
de travail efficace comme la rationalité et la marginalisation de débouché sera nécessaire.

Section 3 : Etude de marché


Par définition6, Le marché est le lieu de confrontation de l’offre et la demande. Il
nous utile d’analyser la demande afin de mieux adapter notre offre.
En effet, l’étude de marché7 est un outil de gestion permettant de connaitre à l’avance
les besoins réels des clients afin de saisir l’opportunité. Il est le facteur déterminant de la
réussite d’un projet lucratif comme celui-ci après avoir analyser les secteurs environnants.
L’analyse de marché se fait en (2) étapes interdépendants à savoir :
- l’analyse de la demande
- l’analyse de l’offre

2.3.1 Analyse de la demande de soja


Étudie de façon systématique les besoins des consommateurs et s’effectue selon (2)
manières bien distincts :

Analyse qualitative
Pour mieux correspondre l’offre aux attentes du client, l’étude des besoins et
comportements des consommateurs restent primordiaux.
Suivant nos enquêtes, les clients veulent des produits de bonne qualité en termes de
goût et d’apparence. Ils se penchent à des produits normalisés c’est à dire conditionnés,
délicieux et facile à consommer.

Analyse des besoins et utilisations


Le marché de soja se présente selon la forme de consommation du produit. Parfois
il se vend en farine ou sous forme de poudre.
Au niveau de la consommation, le lait de soja est parfois utilisé pour la préparation
diverse (thé ; café ; sauce ; galette ; soupe). Il peut aussi être exploité pour fabriquer d’autres
produits dérivés comme les charcuteries, fromages ; yaourt ; huile ; jus …

6
Journal MIDI MADAGASCAR 22/09/10
7
Cours marketing 1ère Année

11
Selon nos investigations ; les ménages malgaches consomment peu de soja mais les
besoins alimentaires de ce produit progressent de plus en plus actuellement compte tenu de
sa valeur nutritive et pharmaceutique en calcium, protéine et lécithine.
Le soja revêt aussi des atouts pharmaceutiques, il est vivement conseillé aux femmes
enceintes et allaitantes ; aux enfants pour leur développement et intelligence; pour les
sportifs.
Bref, ce produit est recommandé à toutes les catégories sociales. La demande ainsi
que les besoins en matière de soja sont encore abondantes.

Etude de comportement du consommateur


Analyse économique
En terme économique, à mesure que le revenu augmente, les consommateurs tendent
à augmenter son budget alimentaire. Ainsi, la demande effective et les préférences
nutritionnelles changent.
- Plus le prix et la qualité du produit sont attrayants, plus la demande de ce produit
augmente.
La consommation de soja varie périodiquement. Elle augmente pendant la saison
d’hiver et régresse la saison d’été selon notre source d’enquête. Cette attitude est due par les
besoins psychologiques des consommateurs « avoir plus de calories en hiver ».

Les acteurs de consommation


Ils sont constitués par trois éléments bien distincts:
a) les consommateurs courants : qui sont des clients fidèles consommant directement
on non le soja.
Par exemple les enfants ; les sportifs
b) consommateurs relatifs : ils ne consomment pas du soja mais susceptible de l’être
après un évènement
Exemple : cas des personnes ruraux
c) les non-consommateurs : ce sont des personnes qui ne mangent pas du tout de soja
pour des raisons quelconques. Leur taux est très faible. Exemple : cas d’un malade.
En générale, les acteurs de consommation de soja à Madagascar concernent toutes
catégories et classes sociales.

12
Analyse quantitative
En termes de quantité,
tité, on déduit que l’utilisation des produits à base de soja (y
compris le lait) s’accroît grâce notamment à l’influence de ses valeurs nutritives procurées.
procurées
Selon les données émanant de l’INSTAT :
Tableau n° 5 : Quantité de consommation
consomm de soja en tonnes allant de l’année 2000 à 2009
ANNEE 2000 2003 2005 2007 2009
QUANTITE (tonnes) 7700 14600 16340 17900 17400
Source : INSTAT
On constate
ate une nette progression de deux fois plus en (10) ans ; autrement dit, la
consommation de soja augmente énormément chaque année dans notre pays.
Graphique n° 2 : Quantité consommé de
d soja

20000

15000

10000 QUANTITE

5000

Par hypothèse statistique, on peut prévoir


prévo à une augmentation de la demande dans
l’avenir. Dans les prochaines années, plus de 20.000 tonnes seront demandées dont 5 %8
seront en lait et cacao soja, soit 1000 tonnes.
En conséquence,, Le point de départ de notre étude se focalise à la fois sur les
besoins des consommateurs (demande) ainsi que le marché.

2.3.2 Analyse de l’offre


L’analyse de l’offre est importante à maîtriser pour assurer la possibilité de vente
après avoir étudier les besoins
oins et les attitudes des consommateurs.
En ce sens, elle s’effectue en deux étapes bien distinctes à savoir :
- l’étude estimative de l’offre
- l’analyse du prix

8
Source : Office nationale de nutrition

13
Etude estimative de l’offre de l’entreprise
Quantité
Nous avons choisi les critères commerciaux et démographiques comme référence de
notre analyse afin de simplifier notre prévision compte tenu de la concurrence et du besoin
des consommateurs.
Hypothèse 1 : D’après les études menés auprès des points de vente en ville (30 points) ;
un point de vente commercialise actuellement 8 unités par jour en moyenne.
Soit 2OO unités / mois (jours ouvrables de vente : 25 jours /mois*8 unités)
Avec l’unité correspond à une boîte de 200 g ou 300g en lait et cacao soja.
Hypothèse 2 : Soulignons que nos principaux réseaux de distribution seront les villes
d’Antananarivo, Antsirabe et Fianarantsoa.
Nous admettons alors d’une ville compte environ 10000 habitants ou 10000 personnes.
En faisant des calculs statistiques, ces régions occupent le quart de la population soit18
millions / 4= 4.500.000 personnes
Le point de vente total ou le marché sera donc de 4,5milions/10000 = 450 points de
ventes.
Hypothèse 3 : Suivant la disponibilité de l’entreprise, elle tentera de couvrir au départ
20% du marché soit 90 points de vente.
Hypothèse 4 : Afin d’assurer la liquidité des produits ainsi que la rentabilité financière et
compte tenu de l’absorption du marché, nous avons pensé de vendre 5 unités /jours à
chaque point de vente ; soit 110 unités /mois/point de vente (5*22 jours ouvrables).
Hypothèse 5 : Par conséquent, la quantité prévisionnelle initiale à vendre par l’entreprise
sera de : 90 x 110 = 9900 unités / mois soit 118800 unités de 200 g par an.
En résumé, notre unité tentera de produire pour le marché plus de 25 tonnes de lait et cacao
soja.
Qualité
Relative à la demande, les produits disposés aux consommateurs seront normalisés,
conditionnés en sachets, sucrés et parfumés.
L’analyse du prix de soja
Le prix des graines de soja au producteur est actuellement : de……6OO……à
1400………AR le kilo.
Par contre, le prix des produits finis de soja varie selon les catégories ainsi que leur
conditionnement : son contenu (quantité), sa marque, son emballage, sa marge bénéficière.

14
Le tableau suivant montre les prix de soja de quelques types de produit sur le
marché actuel :
Tableau n° 6 : Variation des prix de soja (2009)
PRODUIT SOJA Huile de soja Lait et yaourt de soja Soja en poudre
IMPORT RIRA SUPERSOJA
PRIX 3600AR/ L 300 AR 1000AR/ 200 g
Source : Enquête

On déduit du tableau que le montant des produits et matières premières sont plus au
moins abordable face à l’inflation existante. Ainsi, notre politique de prix tiendra compte de
l’analyse ci- dessus.

En bref, l’analyse sectorielle de notre projet explique la situation actuelle de


l’environnement relative à la réalisation du projet. Cette étude aura une influence sur la
politique de gestion de la future entreprise.
L’étude de marché démontre, par hypothèse, la possibilité de vente des produits
suivant l’approche marketing.

15
CHAPITRE 3 : LES ASPECTS MARKETING DU PROJET

Par définition, 9le Marketing est un outil de gestion permettant d’écouler les produits
ou services suivant différentes techniques et stratégies adéquates. La réalisation du projet
exige un plan marketing concret à savoir le ciblage et positionnement ; la stratégie et
politique commerciale.

Section 1 : Ciblage et positionnement de l’entreprise

3.1.1 Ciblage du client


Du point de vu commercial, la société vise particulièrement toutes les catégories et
classes sociales crédibles c’est-à-dire les adultes et les travailleurs. Les jeunes, les sportifs,
les écoliers ainsi que les mères enceintes sont également ciblées.

3.1.2 Positionnement
En ce sens, les attitudes des clients et la notoriété du produit jouent un rôle majeur pour
la vente. Néanmoins, le pouvoir d’achat des consommateurs reste le frein essentiel à la
consommation. Mis à part la qualité, le prix constitue le premier point clé de la position de
l’entreprise. En effet, c’est à partir du positionnement de chaque conçurent qu’on va
concevoir notre produit surtout en terme de prix en tenant compte des coûts.

Section 2 : La stratégie marketing :


La réussite du projet requiert l’élaboration d’une stratégie adaptée à la conjoncture
actuelle. Dans notre cas, nous avons conçu (3) stratégies marketing :
La stratégie de différenciation du produit soja
- La stratégie de diversification
- L a stratégie PULL et PUSH.

3.2.1 La stratégie de différentiation du produit à fabriquer


Cette stratégie a pour but de donner un caractère unique aux produits à travers la
qualité ; comme par exemple :
- Au niveau du goût (parfumé et assaisonné au cannela ; vanille ; sucré)

9
Cours marketing 2ème année 2007

16
- Au niveau du conditionnement (emballage fiable et élégant : design)
- Au niveau de la publicité (image de marque)
Cela nécessite des exigences sur le plan conceptuel du produit ainsi qu’au niveau de la
commercialisation.

3.2.2 La stratégie de diversification :


Elle consiste à varier les outputs mis à la disposition du consommateur afin de les
satisfaire et d’avoir le maximum de rentabilité. Sur ce point,, l’entreprise envisage de
produire (3) catégories de produits au fur et à mesure de son exploitation :
- le soja en poudre (lait en poudre)
- le cacao soja sucré et non sucré
Cette stratégie suscite des efforts au niveau de l’organisation de la production ;
l’intégration des ressources et la technique de production adéquate.

3.2.3 La stratégie PULL et PUSH


Afin d’optimiser la rentabilité au démarrage du projet, nous avons établi d’autre
stratégie de vente comme :
- La publicité qui se définit comme étant les techniques et moyens d’exposition en
public des produits créant le désir de consommation.
- la promotion de vente signifiant le déploiement des efforts du promoteur pour
rapprocher les produits aux clients afin d’accroître la vente10.

Section 3 : Le marketing MIX


Ce sont les tactiques opérationnelles de vente et liquidation des produits relatifs à la
stratégie. Par définition, il reste primordial tout au long de la vie du projet.
Le politique marketing Mix se caractérise suivant quatre variables interdépendants :
- la politique du produit
- la politique du prix
- la politique de distribution
- la communication

10
Cours de marketing 3ème année 2008

17
3.3.1 La politique du produit
La politique du produit a pour but de concevoir des produits adaptés aux besoins
réels du consommateur en quantité et qualité raisonnable en fonction des études
commerciales.
En ce sens, elle se divise en deux parties :
La qualité
La qualité du produit fabriqué par l’entreprise sera normalisée tant au niveau du goût
que sur le conditionnement. Les produits seront raffinés, testés au laboratoire, parfumés et
sucrés,
En plus, la société développe le style design afin d’attirer les clients et rivaliser les
concurrents.
La quantité
Sur ce point, l’entreprise projette de produire des outputs à quantités d’échelle
suivant l’étude estimative de la demande et l’organisation de production de l’entreprise.
D’après les études antérieures, on a conclu que, suivant l’étude de marché et
l’analyse des besoins, la quantité prévisionnelle initiale produite par l’entreprise sera de :
90* 110 = 9900 unités / mois soit 118800 unités par an.
Nos produits seront commercialisés par sachets polyéthylènes de 200g afin de
satisfaire les clients et rationaliser les coûts.
Par ailleurs, l’entreprise envisage d’augmenter annuellement de10 % les quantités
produites afin d’améliorer le niveau de rentabilité en considération de l’absorption du
marché.

3.3.2 Politique de prix


Suivant l’évaluation du prix du tableau n° 05, la politique de l’entreprise en
matière de prix est choisie d’une part en fonction de la concurrence, des coûts de production
et de distribution. D’autre part, suivant l’analyse économique du pouvoir d’achat des
clients et la disponibilité financière de l’entreprise.
Ainsi, le prix estimatif de notre produit suivra la politique de pénétration de
marché afin de maximiser les ventes et pour acquérir plus de clientèle. Il sera fixé donc à
1000 AR par unité de 200g pour lait et le cacao soja.
D’ ailleurs la société planifiera une hausse de 10% du prix compte tenu de l’inflation
et de gestion tous les 2ans.

18
Marge de distribution :
Afin de protéger les consommateurs et de préserver le marché, on a plafonné à 15% au
maximum la marge bénéficiaire de chaque distributeur ou de point de vente.

3.3.3 La politique de distribution


Elle occupe une place important dans la commercialisation car elle relie l’entreprise
au marché.

Localisation de distributeurs
En recherchant le plus grand nombre de vente possible, le lait et cacao soja seront
distribués pour la plupart aux détaillants constituant les principaux points de vente (épicerie,
supermarché …) mais aussi chez le grossiste.
En termes de réseau de distribution, le marché se trouve à Antananarivo y compris les
périphériques (70 points), à Antsirabe (10) et à Fianarantsoa (10).
La vente se fera sur commande et sur le tas.

Fréquence de distribution
La livraison des marchandises se fera une fois par semaine et suivant la commande. Elle
sera assurée initialement par des voitures de location puis dans la troisième année, elle sera
transportée par le véhicule de l’entreprise.

3.3.4 La communication
En marketing MIX, la publicité et la promotion restent les principaux modes de
communication de l’entreprise vis à vis des clients. Elles jouent un rôle clé dans la
commercialisation du produit. La publicité permet d’exposer en public d’une manière
stratégique les produits afin d’inciter à consommer.
Sur ce point le procès dure de publicité envisagé par l’entreprise porte sur (2)
volets :

La publicité de lancement
La publicité au niveau des spots (TV ; radio) et panneau publicitaire
Elle sera intensive afin de créer une image et positionnement de l’entreprise mais aussi faire
naître les désirs des consommateurs.

19
La publicité d’entretien : entretenir la position de l’entreprise par :
- les Brochures et maquettes
- la négociation commerciale auprès des diverses entités.
- le partenariat au niveau de la vente ex : ministère santé ; ONG …

La promotion de vente
Une fois l’image de l’entreprise instauré sur le marché ; on doit rechercher toutes les
actions possibles à court qui peuvent augmenter les ventes. Il s’agit de la promotion.
Elle est destinée à stimuler la demande suivant d’une part les circuits de distribution
suivant d’autre part l’approche client.

Au niveau du client : système de jeu sur la consommation.

Au niveau des distributeurs : prime lié au meilleur distributeur de vente.

20
CONCLUSION

En somme, cette première partie met en évidence dans un premier temps, les
objectifs, les intérêts et avantages du projet compte tenu des problèmes nutritionnels
existants. Dans un deuxième temps, l’analyse sectorielle de M.PORTER et l’étude de
marché décrivent la situation réelle, l’opportunité présente ainsi que la possibilité de la
commercialisation du lait de soja autrement dit la réalisation du projet. Par ailleurs, la
politique et les stratégies marketing ont montré sa faisabilité future .
Ainsi, il est temps d’entrer dans la deuxième partie constituer par la conduite du
projet.

21
DEUXIEME PARTIE :
LA CONDUITE DU PROJET
L’exécution de notre projet se réalise par la mise en œuvre des opérations de
transformations systématiques des matières premières ou graines de soja en produit fini.
En ce sens, cette partie étudiera d’un coté, la description du soja ainsi que le
processus de fabrication ; de l’autre coté, à la fois la structure organisationnelle de la société
mais aussi le plan de production. D’une manière générale, elle décrit la base de l’existence
du projet relative à sa faisabilité.

Chapitre 1 : ORGANISATION DE PRODUCTION DE SOJA


Ce chapitre présente en amont, les caractéristiques du produit ainsi que les modes
fabrications .En aval, les programmes de production et de vente de l’entreprise.

Section 1 : description du soja

1.1.1 Historique
Famille : papillonnacée ou hyspida Genre : glucine
Le soja a été introduit à Madagascar en 1939 suivant des essais de culture mais ce
n’est qu’à partir de 1967 qu’il fait objet d’une politique de développement agricole.
C’est une plante originaire de l’Asie orientale notamment en Chine et Japon et
destinée à l’alimentation humaine et animale grâce à ses valeurs calorifiques et énergétiques
Au niveau de la culture, la plante se développe dans les zones tempérées à
température et pluviosité moyenne comme la région d’Antsirabe.

1.1.2 Classification et caractéristique


11
Le soja est classé parmi du secteur légumineux possédant une nombreuse vertu. Il
est un aliment remarquablement riche en calcium, lécithine, protéine, matière grasse et
minéraux.
Il est un aliment végétal complet ayant des qualités supérieures en matière azoté et
vitaminée. Aussi, il contient les caractères scientifiques spécifiques en termes de calorie et
énergies nutritionnelles comme décrit le tableau d’analyse suivant :

11
JACCARD.M, le soja : produit et procédés; 1986

22
Tableau n°7: Fiche signalétique du produit soja
SOJA
APPORTS ENERGETIQUES: 100 g
Vitamines A, C, B1, B2, B6, D, E, K
Acide nicotine
Carotène (glucide) 27 g
Calcium 2570 mg
Lécithine
Matières grasses 18 g
Protéine végétale 37 g
Sels minéraux (fer, mg, potassium) 1 1478 mg
CALORIES : 422 Calories
Source : MIN AGRI

1.1.3 Bienfaits
12
La consommation de soja procure beaucoup d’apport calorifique et énergétique
nécessaire pour la survie de l’homme. C’est une nourriture végétarienne qui peut remplacer
plusieurs types d’aliment comme la viande, le lait, les légumes…
Grâce à ses atouts en calcium, le soja est aussi un produit pharmaceutique
recommandé aux cancéreux ; gouttes ; les femmes enceintes et surtout les écoliers .Pour ces
derniers, il pourra donner plus d’intelligence.

Section 2 : Technique de Production


Rappelons que la fonction de production consiste à transformer d’une manière
rationnelle et les matières premières en produit fini suivant le manuel de procédure précis.

2.2.1 Ordinogramme des étapes de fabrication


Le graphe ci -dessous permet de présenter d’une manière simplifiée l’aisance du
processus de la production du lait de soja.

12
LORDEZ. M, le soja dans notre assiette ; 1988

23
Schéma n°1 : Etapes de fabrication de lait de soja

RECEPTION DES
GRAINES

PESAGE

TRIAGE

VANNAGE

CORBEILLE STOCKAGE

LAVAGE

SECHAGE

CUISSON

BROYAGE

CONTROLE QUALITE

CONDITIONNEMENT

VENTE

Source : Auteur

24
2.2.2 Processus de production
L’opération de fabrication se déroule ainsi ; d’abord, il y a :
Le traitement préliminaire :
Consistant à :
La réception des graines de soja
Dès leur réception en atelier, les graines de soja sont pesées à l’aide d’une balance
bascule pour contrôle de poids. Ensuite elles peuvent soit directement entré dans la
préparation ultérieur de fabrication ; soit stocké dan la salle de stockage.
Le triage
Après être passé au contrôle de poids, les graines sont soigneusement trier afin
d’enlever les corps étrangers mais aussi sélectionner les graines.
Cette opération se fait manuellement et s’effectue sur une table mécanique munie de paniers.

Le vannage
Il permet d’éliminer les restes de débris et les enveloppes des graines avant le lavage.

Le lavage
Le lavage a pour fin d’enlever et éliminer les impuretés éventuelles des graines de soja.
Dans notre cas, on a utilisé la méthode trempage dans l’eau puis le filtrage. Cette opération se
réalise dans des bassines ou bacs munis de passoires et effectuer par les ouvriers. L’eau doit
être propre, potable et fraîche pour assurer la propreté des graines.

L’égouttage
Les graines lavées sont mises en panier à passoire afin de permettre l’écoulement
rapide des gouttes d’eau restant. Ce processus est très important avant le traitement pour
éviter la perte de temps sur la production.

Le séchage du produit
Après être laver, on passe ensuite à cette opération de séchage pour éviter toute
moisissure lié à l’humidité des graines.

2.2.3 La fabrication
Pour la fabrication du lait et cacao en poudre de soja, il faut utiliser les grosses
graines. Les opérations de production se présentent ainsi :

25
La cuisson
Après avoir suivi le traitement préliminaire, les graines séchées seront cuites dans un
four.
La cuisson de soja peut se concevoir au stade artisanal ou industriel. Mais quelque
soit la méthode adoptée, l’opération de cuisson reste très important au niveau de la
production.
Elle se fait dans un grand four qui peut contenir 50 kg de graines à feu doux pour
surveiller tout risque de brunissements.

Temps de cuisson
La durée de cuisson est d’environ 30mn .Le temps ne doit pas être ni trop long ni trop court
car :
- s’il est trop long ; cela entraîne :
• Le brunissement des graines
• La perte d’énergie et de coûts
• La perte des calories et énergies contenues dans les graines
- si le temps de cuisson est trop court :
• Les graines de soja restent dures et difficile à décortiquer
• Il y a risque de fermentation et développement de moisissure car le teneur en
eau du soja est très élevé.

Le broyage
Cet opération consiste à décortiquer les graines cuits et non cuit afin d’avoir les
poudres de lait et cacao soja voulues. Il élimine aussi les pellicules. Pour cela, l’entreprise va
utiliser une grille en acier inoxydable et employer une machine appropriée.

Contrôle qualité
La rentabilité et la performance concurrentielle de l’entreprise dépendent de la qualité
du produit fini. C’est la raison pour laquelle le promoteur a décidé de mesurer et de
standardiser la qualité du soja produit conformément à la norme de sécurité alimentaire.
En ce sens, les produits finis sont soumis à des contrôles et tests permanents confiés à
des laboratoires agrées avant le conditionnement et le packaging.
L’intervention en terme de contrôle qualité comprend :

26
- l’analyse physico- chimique du lait et cacao soja, notamment sa teneur en eau ; apport
calorifique et énergétique (Laboratoire de chimie et de recherche sur fraude
alimentaire).
- l’analyse micro- biologique (par l’institut pasteur)
Ces analyses garantissent la qualité du soja produit c’est-à-dire que le produit ne présente
aucun risque pour la santé humaine.
L’entreprise effectuera donc des sous-traitances en matière de contrôle qualité.
Le tableau suivant nous montre l’analyse comparative entre le lait de soja et le lait de vache
après étude en laboratoire :
Tableau n°8: Analyse comparatif du lait de soja et lait de vache
LAIT DE SOJA LAIT DE VACHE
Calcium 3% 2%
Protéines 5. 7 % 5.7%
Lipide : 2. % 4%
Matière carbonée : 1.4% 5.2%
Cendre : 0.8% 0.7%
Eau : 88.5% 86.6%
Vitamines A ; B.C.E. K A.B.C. E.K
Apport calorifique : 422 425
Source : Office National de la Nutrition

2.2.4 Post –traitement


Le post- traitement concerne les opérations de conditionnement et de stockage.
Conditionnement
Au niveau du conditionnement du produit, l’entreprise utilise une gamme
d’emballage varié.
Il s’agit de sachets polyéthylène (PE). Ils sont disponibles localement.
Pour permettre une conservation longue et pour assurer la fiabilité du produit
(rigidité ; perméabilité solidité), l’épaisseur des sachets (PE) seront compris entre 150µm à
200µm.
Son épaisseur pourrait conserver le produit à 6mois à 1an environ contre toutes
anomalies.
En effet, le conditionnement du lait et cacao soja se fait de la manière suivante :
- d’abord, la mise en sachet (PE) pour leur bonne conservation du produit.
27
- ensuite la mise en boite en carton imprimé portant les informations relatives aux
produits et à l’entreprise.
• L’emballage en sachet joue un rôle majeur dans l’approche commercial, il est
l’interface entre le client, l’entreprise et le produit. Autrement dit, un vecteur de
communication indispensable.
Il sera aussi imprimé des informations caractéristiques de sa contenance.
En matière de soja, la moisissure est un problème biologique néfaste qu’il faut
maîtriser au niveau de la conservation. Les produits seront catégoriquement secs avant leur
conditionnement.
La limite de l’humidité des produits est de 12% avant moisissure. A avec notre sachet (PE)
les produits de soja pourront atteindre un délai de conservation de 6 mois.
• Les boites en carton sera, elle aussi solide et imperméable pour pouvoir contenir les
produit en sachets.
Par conséquent, afin d’optimiser l’approche commercial de l’entreprise, la boite en
carton et l’emballage sera imprimé :
- de la dénomination du produit
- de la date de fabrication
- de la date limite de consommation
- du mode de consommation
- du poids net
- de la référence qualité (code barre)
- du nom et adresse de l’entreprise
- du pays d’origine
La procédure s’exécute comme suit : D’abord, Le lait de soja en poudre sera mis en
sachet (PE) pour avoir plus de fiabilité à la conservation. Ensuite, les lots de sachets seront
encartonnés afin d’assurer contre les risques divers et les cartons seront fermés par des
bandes adhésives.
Stockage
En matière de gestion de stock, l’entreprise veille à la conservation en amont :
- des matières premières : nécessaires en raison de la cadence de production, de la
disponibilité financière et de la variation saisonnière des prix. En effet, la fréquence
mensuelle de stock en (MP) sera estimée à 20 % du mois suivant.

28
Le niveau de salubrité et de propreté du magasin est absolument exigé tant au niveau
de l’aménagement (humidité, perméabilité, protection contre les rongeurs, bactéries) que sur
les outils de stock (sacs,…)
En aval, en termes de produits finis, l’entreprise envisage de suivre efficacement le
programme de vente sur commande.

Gestion de rigueur de l’entreprise


Le processus de fabrication doit suivre le manuel de procès dur défini par l’entreprise
Maintenir le niveau de stock de produits pour approvisionner en permanence les
points de vente. Ce travail s’effectue par contact permanent avec le revendeur.
A l’opposé, éviter au mieux la surproduction qui coûtera chère et risque de
compromettre la qualité.

Hygiène et propreté :
La mode de production est obligatoirement soumise à un maximum de propreté afin
de protéger contre les microbes et bactéries qui nuisent à la qualité
Les locaux et appareillages seront désinfectés par lavement et nettoyage par jet d’eau qui se
fait immédiatement après le travail.
Les personnels : ils constituent le premier agent de contamination ; par conséquent ils
doivent passer des contrôles sanitaires ; porter des tenues appropriés comme la blouse, les
gants, les calots

Section 3 : Programme de production quinquennal

1.3.1 Capacité de production

Elle correspond à la quantité qu’il est possible de produire techniquement. La


capacité maximale est de 250 kg par jour équivalent à (4) cuissons.
Pourtant, cette quantité demeure théorique vu certaines contraintes (disponibilité de
matières premières, faible taux d’absorption du marché…) et ne pourrait atteindre qu’après la
cinquième année d’exploitation.

29
1.3.2 Programme de production sur (5) ans

Planning de production
Dans cette optique, le programme de production s’échelonne sur (5) ans. Durant les
études antérieurs, on a pu dégager que le total des ventes réalisables pendant une année est
de 118800 unités soit 23760 kg (118800* 200g) de soja.
Et qu’on a envisagé une hausse de (10) % annuellement du volume de production.
Ce taux permet de calculer les productions prévisibles sur (5) ans :

Tableau n°9 : Plan de production 5ans en kilogramme de produit fini


DESIGNATION ANNEE I ANNEE II ANNEE III ANNEE IV ANNEE V
PRODUCTION
TOTALE (lait 23760 26136 28512 30888 33 264
de soja) en kg
Source : Auteur
En nombre d’unité, on obtient le tableau suivant :

Tableau n°10: plan de production quinquennal en unité (sachets PE)

DESIGNATION ANNEE I ANNEE II ANNEE III ANNEE IV ANNEE V

PRODUCTION
TOTALE (lait 118 800 130 680 142 560 154440 166320
de soja) en
unités
Source : Auteur
La production varie de 23,76 à 33,264 tonnes durant l’horizon de cinq ans d’exploitation

1.3.3 Plan de consommation de matières premières


Au niveau de l’utilisation des graines de soja, Elle sera égale au volume de
production envisagé précédemment (cf. tableau n°9),
Ce chapitre décrit la complexité des opérations de fabrication du lait et caco soja
nécessitant une aisance technique particulière. Le programme de production sera en
fonction de l’étude commerciale.

30
Chapitre 2 : ASPECTS ORGANISATIONNELS DE L’ENTREPRISE

La mise en place d’une bonne organisation constitue la source de réussite


d’une entreprise. Ce chapitre décrit l’étude organisationnelle de notre unité de
transformation y présente :
- l’organisation technique
- l’organisation administrative
- le plan de déroulement opérationnel du projet

Section 1 : Organisation technique de l’exploitation


L’entreprise est un système ouvert sur son environnement et transformant des
produits provenant de diverses ressources. Afin de survivre, elle doit maîtriser à tout
moment les différents facteurs de risque ou d’opportunité interne et à ses environnements.
L’outil de production figure parmi ces facteurs dont il faudra tenir compte au niveau du
degré d’intégrité.

2.1.1 Horizon annuelle


L’entreprise fonctionne onze mois et demi sur douze. Le congé annuel de la société
sera ainsi au mois d’août (15 jours). Le travail d’entretien et de réparation des machines et
installations se font à cette période.
On augmente la production de l’entreprise à la saison d’hiver car la demande
augmente et le prix des graines aux producteurs baisse de 40 %.
La prévision des ventes ainsi que le plan de production découle de l’étude de
marché. La passation de commande au fournisseur en induit ; l’exécution des programmes
préétablis est en fonction des (MP) disponibles. L’expédition des produits aura lieu au fur et
à mesure des commandes des clients.

31
Le mode de déclenchement de la fabrication est démontré parle schéma ci- dessous :
Schéma n° 2 : mode de travail annuel

PREVISION DE LA DEMANDE

PROGRAMMATION DE LA
PRODUCTION

APPROVISIONNEMENT

FABRICATION

STOCKS

EXPEDITION

COMMANDE DES CLIENTS

Source : Auteur

32
2.1.2 Organisation hebdomadaire
Le personnel de la société travaille 5jours par semaine c’est à dire du lundi au
vendredi à raison de 8 heures par jours. A La dernière journée quelques ouvriers effectuent
la livraison des produits au marché d’Antananarivo, Fianarantsoa et Antsirabe avec le
responsable commercial.

2.1.3 Organisation journalière


Au quotidien, l’ouverture de l’entreprise va de 8h à 17 h30, les personnels ont droit
à 1H 30 de pause déjeuner à midi.

Temps et personnels requis pour la production


D’abord, il est convenable de savoir la quantité de soja traité par jour. La
détermination du personnel à chaque tâche sera fondée sur cette dernière. Elle peut être
obtenue en divisant par le nombre de jour (22jours) la consommation mensuelle de graines.

Tableau n° 11 : Répartition de la consommation des graines de soja

Consommation
Année Annuelle Mensuelle journalière
(annuelle/11mois) (mensuel/22 jours)
1 23 760 2160 98
2 26136 2373 108
3 28 512 2592 117
4 30 888 2808 128
5 33 264 3024 140
Source: Auteur
A la première année d’activité, l’unité traitée en moyenne sera de 98 kg par jour. Les
durées de chaque opération connaissent une variation minime de10à 15 mn.
Le chronogramme suivant présente le temps nécessaire ainsi que le nombre d’ouvrier
affecté à chaque tâche de la transformation.

33
Chronogramme
Tableau n° 12 : Temps et personnel requis pour le travail journalier
Opération Temps Nombre de Observation
nécessaire personnel
requis
1. PRE-TRAITEMENT 2h 30 3 Le triage domine cette opération; en fait,
une personne dépense 2h pour traité 35kg
de graines, le temps de manutention; de
pesage et lavage est d’environ 30 mN.
2. PREPARATION 2h 4 La préparation des graines englobe
l’égouttage, le séchage. Une personne met
1h30 pou réaliser ces tâches; le vannage
prendra au moins 30 mN.
3. CUISSON 30 mn 2 Deux personnes surveillent tout risque de
brunissement.
4. BROYAGE, 2h 2 Le broyage, séchage ainsi que pesage
SECHAGE, PESAGE prennent au max 2h. l’assistance à la
machine requiert 2 ouvriers.
5. CONDITIONNEMENT 1h 3 La performance d’un ouvrier pou remplir
une unité est de 20 secondes.Il faudra 3
ouvrier pour accomplir moins de 500
unité/jours
TOTAL 8h 14 Au total, on aura besoin de 14 personnes si
on pratique la spécialisation des tâches.
Source : Auteur

Organisation du travail
Pour économiser la main- d’œuvre, l’entreprise ne pratique pas la politique de
spécialisation des tâches. Elle opte vers une autre alternative de gestion appelée : politique
d’intégration.
Elle consiste à diminuer rationnellement les personnels afin de mieux les organiser en
tenant compte de la cadence de production et disponibilité financière.
- Ainsi, l’unité de production n’aura besoin que 7 ouvriers pour épauler le responsable
de la production.

34
L’ensemble des ouvriers se charge de la préparation et pré -traitements des graines de
soja.
Une partie des personnels non affectés à la cuisson s’occupe de la mise en boite
Un quart d’heure avant la sortie de l’atelier le nettoyage des locaux et matériels
doivent être effectué.
En bref, les ouvriers seront affectés aux divers postes en fonction des besoins
momentanés de l’entreprise.

Section 2 : Organisation administrative


Elle s’agit de mettre en relief et harmoniser la structure (organigramme) ; les
personnels et leurs fonctions afférentes afin d’avoir la performance optimum au niveau de la
gestion.

2.2.1 Organigramme de l’entreprise (schéma n°3)

DIRECTION
GENERALE

SECRETAIRE
ADMINISRATIF ET
COMPTABLE

SERVICE SERVICE SERVICE


MARKETING APPROVISIONNEMENT PRODUCTION

Source : Auteur

L’organigramme reflète la politique générale de gestion axée sur la rationalité et la


logique hiérarchique d’organisation. .La représentation est simplifié afin d’optimiser la
performance de chaque personnelle, la rapidité des informations et l’assistance du tableau de
bord.

35
2.2.2 Description des tâches et fonctions
Direction générale
Etant à la tète de l’entreprise, elle assure :
- L’élaboration de la politique générale et stratégies de l’entreprise.
- L’harmonisation et coordination des tâches de tous les personnels.
- Les relations extérieures (bailleurs de fond, Etat, partenariat …).
- La gestion financière de l’entreprise (prévision, budgétisation, encaissement,
décaissement (…).

Service administration et comptabilité


Le responsable de cette fonction s’occupe de :
- L’a tenue des livres comptables.
- L’’établissement des états financiers et des fiches de paie.
- L’accueil général.
- La déclaration fiscale.
- La tenue des registre administratifs comme les fiches d’absence ; pointage; congé;
permission.
- La rédaction des rapports et correspondances de l’entreprise.
- L’administration de la sécurité en générale et la propreté de la société par assistance
directe du gardien ménager.
- L’établissement du prix de revient.
Ce service comprend (2) personnes à savoir :
- Une secrétaire comptable effectuant à la fois le travail de comptabilité et de
secrétariat.
- Un gardien qui est responsable de la sécurité ; du nettoyage des bureaux et environs.

Service approvisionnement
La fonction approvisionnement se charge de :
- L’approvisionnement en matières premières, en fournitures d’atelier et de bureau.
- La gestion de stocks des intrants et des produits finis.
- Le suivi des commandes passées par l’entreprise et les réclamations.
- La réception et contrôle des livraisons des fournisseurs
- contrôle des factures.
- L’Etude de marché des matières premières et choix de fournisseurs.
- L’exécution des contrats signés avec les fournisseurs.

36
Assurant la gestion de l’approvisionnement, le responsable sera aidé par des ouvriers
lors de la réception, manutention au stockage.

Service de production
La fonction de production embrasse les tâches suivantes :
- Gestion des énergies et moyens de production (stock MP, outils...).
- Assistance technique des ouvriers et supervision de la main d’œuvre.
- Assistance de la réception des matières premières pour contrôle qualité.
- Tenue de fiches techniques de production (manuel de procès dure).
- Assurance de l’ordre et de la propreté de l’atelier.
- Surveillance de la réalisation de programmes de production.
- Maintenance journalière des machines, installations et matérielles.
Responsable de la gestion de l’atelier, il coordonne les ouvriers à leurs tâches
respectives. A l’opposé, les ouvriers exécutent toutes les opérations manuelles allant du pré-
traitement au conditionnement des produits .Ils réalisent eux-mêmes le nettoyage et lavage
des matériels, équipements et de l’atelier.

Service marketing
Il effectue le travail de :
- Préparation des livraisons, des commandes et expéditions.
- Elaboration des politiques commerciales (étude de marché, publicité, politique de
distribution, lancement du produit).
- Recherche de nouveau créneau de distribution et de clients.
- La communication envers le responsable (direction, production, comptable) des
infirmations et documents commerciaux) par exemple les factures et encaissements,
les créances, les comportements de la clientèle.
- Assurer la relation avec la clientèle.
Assumant les travaux commerciaux, le responsable marketing sera aidé par des
ouvriers lors des livraisons, commandes. D’une autre manière, les ouvriers exercent la tâche
de coursier de l’entreprise.

2.2.3 Composition des effectifs du personnel


Compte tenu de la gestion technique des ressources humaines, la composition et
évolution des effectifs suivent le système d’intégration et se présente comme suit :

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Tableau n°13 : Composition et évolution d’effectifs

EFFECTF SUR 5 ANS


FONCTION
Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Directeur Générale 1 1 1 1 1
Responsable appro. 1 1 1 1 1
Responsable 1 1 1 1 1
production
Responsable 1 1 1 1 1
marketing
Secrétaire comptable 1 1 1 1 1
Ouvriers 7 7 8 8 8
Gardiens 1 1 1 1 1
TOTAL 13 13 14 14 14
Source : Auteur

Pendant les deux premières années d’exploitation, on estime que les 7 ouvriers
peuvent assurer de façon régulière toutes les tâches. A partir de la troisième année, le
recrutement d’un ouvrier serait utile du à l’accroissement de la capacité de production et
de commercialisation (le volume de production passe de 98 à140 kg par jour).
Effectivement, il sera embauché, au deuxième trimestre de l’exercice (3) étant donné
que la production de soja augmente en cette période.

2.2.4 Gestion de personnel


Politique salariale
Cette rubrique détaille la rémunération mensuelle du personnel de l’entreprise. Le
salaire estimé se base sur sa catégorie professionnelle, c'est-à-dire sur son niveau de
compétence et de connaissance.

38
Tableau n° 14 : Salaire mensuel du personnel

Postes Catégorie Salaire mensuel (en AR)


Directeur……………………. 6 300 000
Chef service appro………… 5 250 000
Chef service marketing……. 5 250 000
Chef service production…. 5 250 000
Secrétaire comptable……….. 4 200 000
Ouvriers……………………… 3 150 000
Gardien………………………. 2 100 000
TOTAL 1 500 000
Source : Auteur

Politique de motivation de personnel :


En termes de motivation, la direction prévoit une augmentation de salaire de l’ordre
de 10 % par an. En plus, à la fin de chaque année, le personnel bénéficie d’une prime
correspondant à la moitié de sa rémunération mensuelle.
Politique de formation du personnel :
Le programme de formation concerne l’ensemble du personnel de l’entreprise. Cette
politique est indispensable au démarrage de l’exploitation. Elle a pour but d’accroître le
savoir-faire des employés afin de faciliter leur insertion au milieu professionnel mais aussi
d’avoir la compétence et performance productive. En ce sens, la formation se divise en
deux :
- la formation technique et
- la formation en management
Formation technique
Elle est destinée au responsable de l’unité de production et aux ouvriers. Le module
de formation porte sur les indications techniques, la gestion de qualité et le processus de
fabrication du soja Y étudié :
- la couleur des graines mures, homogènes
- les manipulations pour minimiser les déchets
- les différentes opérations de traitement des graines
- l’appréciation de la cuisson
- les modes d’utilisation des matériels

39
- l’entretien à effectuer au matériel.
- l’utilisation des machines et outillages
Formation en management
Destiné au personnel cadre (chefs, secrétaires comptables), cette formation apprend
comment exécuter à bon escient son travail.
Elle se compose sur (5) volets tels que :
- les connaissances en matière d’hygiène et propreté (nettoyage, habillement)
- le savoir-faire en gestion : étude de marché ; gestion financière et de trésorerie ;
règles de production, techniques d’investissement, gestion de stock ; politique
marketing
- la gestion de qualité (design, gamme …)
- le comportement : esprit de créativité ; de motivation ; harmonisation des relations,
innovation
- les connaissances techniques du produit : information sur le produit, les processus
Cette politique est vraiment essentielle car la performance de l’entreprise en dépend.
La formation sera dispensée par des experts en la matière. Ainsi, le budget alloué à elle
diminue au fur et à mesure de l’activité.

40
Section 3 : Le calendrier opérationnel du projet

Tableau n° 15 : Réalisation du projet par ordre chronologique

Désignation J F M A M J J A S O N D J
Phase de préparation :
- Etude de lieu…………
- Etude du marché……...
- Montage du projet…….
Phase de mise en route :
- Formalité administrative, recherche,
et négociation des investisseurs
- Recherche de locaux …..
- commande des matériaux, MP,
recrutement, formation du personnel
Phase d’exploitation :
- début de fabrication……...
Phase de lancement :
- Publicité et test d’accueil du
produit………………...
- Mise en vente……………

Source : Auteur

41
Il résulte de ce tableau que le déroulement s’effectue en (4) étapes interdépendants.
Les quatre premiers mois de l’année N seront consacrés à l’étude préliminaire. L’entreprise
commence à produire qu’au mois de janvier N+1, elle offrira du lait de soja en poudre.
Afin d’optimiser la rentabilité du projet, l’administration n’envisage d’acquérir et
construire sa propre locale qu’en année N+3 de l’exploitation. C’est pourquoi, il ne figure
pas dans le calendrier.

En résumé, la simplification de la structure de l’entreprise à travers l’organigramme


et la gestion du personnel reflète d’une manière rationnelle la performance prévisible de
l’entreprise dans l’exécution du projet.

42
CONCLUSION

Cette deuxième partie nous a montré de manière systématique les processus


ou étapes de la réalisation du projet compte tenu des moyens de production.
Malgré la simplicité des installations et structures, les mains d’œuvres
assurent la fonction continue de l’atelier. La politique salariale, de motivation et de formation
explique la rationalité au niveau de gestion de la société.
En résumé, l’activité de production est au niveau pour satisfaire la clientèle et
constitue le pivot et base de l’investissement. La troisième partie concernera l’étude de
faisabilité à travers la finance, l’évaluation et impact du projet.

43
TROISIEME PARTIE :
ETUDES FINANCIERES ET
EVALUATION DU PROJET
Etant une preuve de garantie auprès des tiers (Etats, établissement de crédit, business
angels, fournisseurs,…) l’étude financière d’un projet est indispensable pour connaître plus
précisément la valeur du projet ainsi que la situation, patrimoniale de l’entreprise.
L’élaboration de ce projet est constituée par des coûts qui devraient être ensuite
remboursés à un certain temps. Pour ce faire, l’entreprise doit donc présenter des états
financiers qui fournissent les renseignements relatifs au bilan, au compte du résultat, au plan
de trésorerie après avoir effectué une ou plusieurs activités pendant une année d’exercice.
Ce qui nous mène à étudier plus profondément le montant total des investissements
en considérant le compte des charges et de produits. Puis, il nous est indispensable
d’effectuer une analyse de faisabilité de touts les informations financières afin qu’on puisse
déterminer le résultat de chaque année d’exercice. Et pour terminer, nous allons passer à
l’étude des outils d’évaluation pour pouvoir vérifier le résultat.
L’analyse du prix relative aux coûts d’investissement et de gestion est évaluée
suivant le calcul et consultation de fourchette prix actuel sur le marché pondéré par le taux
d’inflation.

Chapitre 1: PLAN D ’INVESTISSEMENT ET DE FINANCEMENT DU PROJET

L’exécution d’un projet est d’abord technique mais il ne peut se concevoir sans la
mobilisation des capitaux nécessaires. Elle conduit à des activités financières dont la
répercussion est parfois très durable.
Au cours de ce chapitre, nous verrons dans un premier temps le coût des
investissements ; le programme de financement interviendra dans un second temps,

Section 1: Coûts des investissements


L’entreprise doit investir à sa création pour assurer sa survie et développement. Nous
allons voir les coûts y afférent ; classée dans la classe 2 du PCG 2005.

1.1.1 Infrastructures
Coût du terrain :
La superficie du terrain à exploiter est de 250m² dont la valeur du m² est estimée à
12 000 Ariary soit 3 000 000 Ariary le total. Afin d’optimiser la gestion financière de notre
société, la direction envisage d’acheter le terrain ainsi que les constructions qu’en 3ème année
d’exploitation (N+3).

44
Constructions
Il s’agit des coûts de construction de bâtiment, des étagères et des tables de
préparation ainsi que du coût de construction du four pour l’opération de cuisson.
Le coût de la construction du bâtiment et des accessoires en année (N+3) atteindra
15 000 000 Ariary. Il occupera une surface de 200m². Le coût du m² est donc 75 000 Ar.

Matériel de transport
Pour mener à bien notre système d’exploitation en particulier la distribution.
L’entreprise projette d’acquérir un véhicule (504 bâché) en année N+3 d ‘une valeur de
15 000 000 Ariary,

1.1.2 Autres immobilisations fixes


Ce sont les équipements spécifiques à la production de lait de soja et les matériels et
mobiliers utilisés dans l’atelier et dans les bureaux au démarrage du projet (année N).

Installations techniques. : Consiste aux coûts liés à la mise en place des étagères, four et
table de préparation au départ de l’entreprise. Ils sont évalués à 300 000 Ariary.

Matériels et outillages : le matériel et outillage comprennent les matériels nécessaires à


l’unité de transformation.

Tableau n°16 : Matériels et outillages en Ariary


Désignation Quantité P.U Montant
Bascule ………………………………. 1 800 000 800 000
Bacs alimentaires…………………… 2 1 500 000 3 000 000
Balance de précision ………………. 1 100 000 100 000
Four de cuisson……………………... 1 600 000 600 000
Bac en inox. …………………………. 1 60 000 60 000
Grille en acier, (vanne) …………….. 1 800 000 800 000
Couteaux …………………………….. 2 4 000 8 000
Machine broyeur (18 marteaux)…… 1 2 000 000 2 000 000
COUT TOTAL 4 668 000
Source : Auteur

45
Matériels et mobiliers de bureau :
Il est question de matériels et mobiliers employés par les différentes fonctions.
Tableau n°17: Matériels et mobiliers de bureau (en ariary)
Désignation Quantité P.U Montant
Armoire ……………………………… 1 600 000 600 000
Bureaux ………………………………. 3 300 000 9 00 000
Tables …………………………………. 4 100 000 400 000
Chaises ………………………………. 12 20 000 240 000
Etagères …………………………….. 2 100 000 200 000
Machines à calculer ………………… 2 40 000 80 000
COUT TOTAL 2 420 000
Source : Auteur

Matériels informatiques

A la première année d’exploitation, trois ordinateurs valant 1 200 000 Ariary soient
3 600 000 Ariary chacun sera acquis ; l’un sera à la disposition du Directeur et les deux
autres employés pour le traitement des informations administratives, comptables et
commerciaux.
Une imprimante - photocopieur d’une valeur de 160 000 Ariary est nécessaire pour
les dossiers divers. Au total le matériel informatique sera estimé à 3 760 000 Ariary.

Matériel de logement
Pour prévenir les dangers du feu, l’entreprise achète un extincteur à eau valant 400 000
Ariary.

46
Tableau récapitulatif des investissements
Tableau n°18 : Coût des immobilisations en Ariary
Année Année Année Année
Désignation Année N Année N+3
N+1 N+2 N+4 N+5
Terrain 3 000 000

Construction 15 000 000


Matériel de transport 15 000 000
Matériel et outillage 4 668 000
Matériel et mobilier
de bureau 2 420 000
Matériel
informatique 3 760 000
Matériel de
logement 400 000
Installation technique 300 000
Total 11 548 000 33 000 000
Investissement
cumulé 11 548 000 11 548 000 11 548 000 44 548 000 44 548 000 44 548 000
Source : Auteur

Le coût total des investissements fixes initiaux du projet est donc de 11 548 000
Ariary. Les autres infrastructures de terrain, transport, construction seront par contre
investis à la troisième année afin de rationaliser les dépenses de financement. Ils seront d’une
valeur de 33 000 000 Ariary.

1.1.3 Plan d’amortissement


L’entreprise étale les coûts d’amortissement des immobilisations sur leur durée de
vie probable afin de les renouveler. En fait, au fil des ans, le potentiel des services attendus
des investissements diminue. C’est pourquoi, il est indispensable de constituer des
amortissements.
Pour le calcul, on applique le principe de prorata temporis, c’est à- dire
l’amortissement linéaire.

47
Constructions :
Les constructions de l’entreprise auront une durée de vie probable de 20 ans.
L’amortissement annuel s’élève ainsi à 15 000 000/20= 750 000 Ariary

Matériel de transport :
La véhicule de transport aura une durée de vie de 5 ans, l’amortissement sera
ainsi de : 15 000 000/3= 3 000 000 Ariary à partir de la quatrième année.

Matériaux et outillages :
Les durées d’amortissement des composants du compte matériel et outillage
seront différentes.
On va regrouper ceux qui ont la même durée de vie.
Durée de vie du matériel : 10 ans
Tableau n°19: Tableau d’amortissement des matériels et outillage ayant une durée de vie de
10 ans.
Désignations Montant Durée de vie Amortissement
Bascule ………………….. 800 000 10 80 000
Balance de précision …… 100 000 10 10 000
Four de cuisson ………… 600 000 10 60 000
Bac en inox …………....... 6 000 10 6 000
Grille en vanne ………….. 800 000 10 80 000
Couteaux ………………… 8 000 10 800
Machine à broyeur ……… 2 000 000 10 200 000
COUT TOTAL 4 368 000 436 800
Source : Auteur

Les matériaux en plastique sont amortis sur un délai de deux ans et six mois .Passé ce
délai, ils seront usés et devront être changé .En conséquence du prorata temporis, l’unité fera
une nouvelle acquisition vers le deuxième semestre de l’année trois. Le taux
d’amortissement : 100/2.5 = 40% ; Le montant des bacs en plastique atteignent 300 000 ar.
Ainsi, l’amortissement sera de l’ordre de 120 000 Ar.
Le total d’amortissement du matériel et outillage sera de : 436 800 + 120 000 = 556 800 Ar

48
Matériels et mobiliers de bureau
Ils sont à amortir sur 10 ans sauf les machines à calculer dont la durée de vie est de 5
ans.
Machines à calculer :
Taux d’amortissement : 100/5 = 20%
Amortissement annuel : 80 000 x 20% = 16 000 Ar

Les autres matériels et mobiliers de bureau :


Leur valeur est de : 2 420 000 – 80 000 = 2 340 000 Ar
D’où l’amortissement annuel : 2 340 000/10 = 234 000 Ar
La valeur des amortissements des matériels et mobiliers de bureau atteint :
234 000 + 16 000 = 250 000 Ar par an.

Matériels informatiques :
Après quatre ans, l’entreprise souhaite renouveler ses ordinateurs ainsi que
l’imprimante. Le coût de la dépréciation annuel est donc : 3 760 000/4 = 940 000 Ar

Matériel de logement :
On estime à 10 ans la durée de vie de l’extincteur. Ainsi son amortissement annuel est
de : 400 000/10 = 40 000 Ar

Installation technique :
Elles durent 5 ans, l’amortissement annuel sera donc 300000/5 = 60 000 ar

49
Tableau récapitulatif des amortissements : (en Ar)
Tableau n°20 : Récapitulatifs des amortissements en Ar
Immobilisation Taux Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Construction 5% - - - 750 000 750 000
Matériel transport 20% - - - 3 000 000 3 000 000
Matériel et 10% 556 800 556 800
556 800 556 800 556 800
outillage 40%
Matériel de 10% 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000
bureau 20%
Matériel 23% 940 000 940 000 940 000 940 000 940 000
informatique
Installation 20 % 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000
Matériels logement 10% 40 000 40 000 40 000 40 000 40 000
TOTAL 1 846 800 1846 800 1 846 800 5 596 800 5 596 800
Amortissement 1 846 800 3 693 600 5 540 400 11 137 200 16 734 000
cumulé
VNC 9 701 200 7 854 400 39 007 600 33 410 800 27814 000
Source : Auteur

Section 2 : Programme de financement du projet


Le plan de financement représente là la fois les dépenses d’investissement et de
fonctionnement du projet ainsi que les allocations des ressources disponibles y afférentes.
Effectivement, il nous est indispensable de connaître en préalable le montant des
investissements ; le fond de roulement initial et la structure financière prévisionnelle de
l’entreprise avant de concevoir le programme.

1.2.1 Le fonds de roulement initial (FRI)


Il constitue les avoirs financiers que doivent disposer le promoteur au départ de
l’exploitation en dehors de l’investissement.
Ces ressources sont destinées à financier les charges initiales de la production de
soja.

50
Calcul de charge de fonctionnement mensuel
L’évaluation et le calcul prévisionnel des dépenses sont relatifs à l’étude
commerciale, coûts de production et au prix actuel.

Achats de matière première


Nous allons établir la consommation mensuelle de soja à 2 636 000 Ar y compris les
emballages en se référant sur la base de la cadence de production à 98 Kg de graines par jour
(tableau n° 10).

Achats de fourniture consommable


Elles concernent les combustibles, les fournitures de bureau et fournitures d’usine,
évalués à 150 000 Ar.

Charges externes :
Y représentent les impôts et les taxes diverses, les frais d’établissements :
Publicités, transports, les locations. Elles atteignent mensuellement1 991 000 Ar avec, les
frais de JIRAMA et de déplacement.
(Impôts : 35 000 Ar, publicité : 100 000 Ar, transport : 300 000 Ar, JIRAMA : 500 000 Ar,
location : 1 000 000 Ar, déplacement : 56 000 Ar)

Charges de personnels :
Cela Concerne les salaires y compris les charges sociale, d’après notre
étude antérieure, le montant sera : 1750 000 Ar par mois.
Somme toute, les dépenses de fonctionnement mensuel de l’entreprise dans l’année 1 seront
de 6 530 000 Ar.

D’après nos analyses, l’entreprise estime que l’exploitation marchera dès la mise
en vente du produit d’où le devis financier en fond de roulement initial sera prévu pour un
mois soit 6 530 000 Ar .
Compte tenu de montant d’investissement (11 548 000ar), le coût total du projet au
démarrage de l’entreprise atteindra : 18 078 000 Ar dont 36 % en fond de roulement.

51
1.2.2 La structure financière
Le coût du projet étant un peu élevé, le promoteur compte faire un prêt pour
consolider ses atouts financiers afin de courir ses dépenses. Il s’agit de crédit
d’investissement et de fonctionnement
Face à la conjoncture de crise actuelle, il est difficile de contracter un emprunt à la
banque (garanti, dossier, procédure, …) ou organisme financier. Ce qu’on peut espérer
obtenir, c’est une ligne de crédit ou découvert à court terme dédié au besoin de trésorerie.
En effet, l’emprunt au particulier appelé business angels est indispensable.
Ils sont des, retraités et anciens patrons d’entreprise qui octroient des prêts
suivant de procédure particulièrement avantageuse pour le promoteur. Autrement dit, c’est un
choix de système de financement fiable et rentable pour notre entreprise .En avalisant le
contrat, ils s’engagent à être à la fois des associés et investisseurs. Donc, ses apports se
divisent en deux catégories à, savoir
- Les apports en capital
- Les apports en compte courant bloqués
Au niveau comptable, leurs apports en capital seront rémunérés par des dividendes.
Les emprunts par contre seront payables par annuités constantes et les intérêts ne sont
régularisés qu’à la dernière échéance de payement..
Avantage des business angels :
Ce système de financement permet à l’entreprise :
- La Facilitation d’octroi de crédit
- L’Allègement et réduction des charges financières (intérêts et emprunts)
- L’efficacité de la gestion financière et de trésorerie.
- La bonne gouvernance de la société par la participation des associés.
- La réduction du risque de solvabilité pour l’entreprise vis-à-vis des tiers.
A l’opposé, le système pourra apporter des intérêts bénéfiques car ses apports sont
totalement rémunérés :
- Les apports en capital rémunérer dividende chaque année.
- Les emprunts sont remboursés avec ses intérêts
- Les actions ou parts seront vendu à un prix largement supérieur lors de son départ
de l’entreprise.

52
Les apports des associés
Pour créer l’entreprise, les associées amènent en capital 10 000 000 Ar apport en
numéraire (500parts de 20 000Ar) entièrement libéré dont 80 % au promoteur et 20 %
partagé à deux business angels pendant 2 ans.
Emprunt compte courant
Suivant le coût du projet, le montant de dettes de 8 078 000Ar sera remboursable
sur 5ans et libéré au moment de la constitution. il permet de financier le projet.
Statut juridique
Notre future entreprise sera une entité à dimension moyenne ayant le caractère d’une
SARL. La responsabilité des (3) associés sera limitée à ses apports uniquement en capital.

1.2.3 Plan de financement


La présentation du plan permet de voir les emplois prévisibles et les ressources
disponibles de la société.
Tableau n°21 : Plan de financement. En Ariary
EMPLOIS Montant RESSOURCES Montant
Investissement 11 548 000 Capital social 10 000 000
F.R.I 6 530 000 Emprunts 8 078 000
TOTAL 18 078 000 total 18 078 000
Source : Auteur
Compte tenu du tableau de financement, on constate que les apports du promoteur
(8 000 000ar) représentent 44,25% du coût du projet, le reste contracté aux investisseurs
financiers sera 55,75%.

1.2.4 Le plan de remboursement des emprunts


Le plan de remboursement des dettes fait état des coûts des ’emprunts représentés par
les charges financières pendant chaque exercice.
Le pré dure 05 ans, le premier remboursement aura lieu à la fin de la première année.
Le taux d’intérêt exigible par les business angels est de 20% payable à la dernière échéance
de payement.
L’annuité se constitue par le payement des emprunts annuels.
L’intérêt se calcule de la manière suivante :

53
  
I=

V : montant de l’emprunt
I : intérêt total
n : durée (5ans)
t : taux (20%)
I = 8 078 000x0, 2x5 = 8 078 000Ar
Le tableau suivant montre le plan de remboursement (en ariary) le remboursement
s’effectuera par annuité constante.

Tableau n°22 : Plan de remboursement des emprunts au business angels en ariary


Année dettes au début Remboursement intérêt Dettes fins (I
période (I) (II) –II)
1 8 078 000 1615 600 _ 6462 400
2 6 462 400 1615 600 _ 4846 800
3 4846 800 1615 600 _ 3231 200
4 3 231 200 1615 600 _ 1615 600
5 1 615 600 1615 600 8 078 000 0
Source : Auteur

On déduit que les d’intérêts sont nuls durant les 4premiers années, ce qui réduisent
ainsi les charges financiers d’exploitation. À la cinquième année, les prêts octroyés par les
business angels auront doublé.

54
Chapitre 2 : COMPTE DE GESTION ET ETATS FINANCIERS PREVISIONNELS

La présentation des états financiers et l’analyse des comptes de gestion nous


permettent de faire apparaître le résultat, la situation patrimoniale ainsi que les agrégats de
gestions .Y compris la marge brute, la valeur ajoutée et l’excédent brut d’exploitation.

Section 1 : Les comptes de gestion


Elles décrivent d’une manière détaillée les charges d’exploitation prévisionnelles de
notre société dans la réalisation du projet mais aussi les produits générés par l’activité.

2.1.1 Les comptes de charges


Ce sont les dépenses courantes supportées par l’entreprise dans la réalisation de ses
activités.
Faisant partie de la classe 6 du PCG 2005, le devis se présente ainsi :

- Frais d’installation
Les frais des installations de JIRAMA et de TELMA, relative à la construction en
année (N+3) coûteront 600 000 Ar.

- Les matières premières


Les dépenses en matières premières concernent les coûts de graines ainsi que les
coûts des emballages et seront évaluées suivant l’analyse du marché.
.Pour le soja, les prix sont évalués au prix du kilo et pondéré d’une augmentation de 10 %
tous les (2) ans compte tenu de l’inflation sur le marché :
Tableau n° 23 : Coût d’achat des graines de soja au producteur en Ariary
Année Quantité Prix unitaire Montant
1 23 760 700 16 632 000
2 26 136 700 18 295 200
3 28 512 770 21 954 240
4 30 888 770 23 783 760.
5 33 264 840 27 941 760
Source : Auteur

55
- Coûts des emballages :
En matière d’emballage, l’entreprise utilise 3 types de matériaux à savoir le sachet
polyéthylène (PE) ; le carton et la bande adhésive. Munis des imprimés publicitaires, ses
conditionnements seront évalués à leur juste valeur du marché actuel en termes de prix.

56
Tableau n° 24: Coûts des emballages

Quantité Montant en 103 (Ar)


Désignation Unité P.U
Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Sachets (PE) kg 5.000 Ar 118.8 1307 1426 1545 1664 5940 6535 7310 7725 8320
Maquette pub unité 50 ar 118800 130 680 142 560 154440 166 320 5940 6534 7128 7722 8316
Cartons Unité 1.000 Ar 2.970 3.267 3.564 3.861 4.158 2.970 3.267 3.564 3.861 4.158
Bande adhésive rouleau 2.000 Ar 74 82 89 97 104 148 164 178 194 208
Total 14998 16500 18180 19502 21002

Source : Auteur

57
Mode de calcul des emballages pour la première année :
Nous procédons par calcul analogique du prix en rapport à la quantité.
.Sachets en polyéthylènes (PE) : 1 kg vaut 5000ar → 100 unités de 200 g
118 800 unités → 118 8 kg de sachets
Carton : 1carton → 40 sachets
X cartons ← 118 800
X = 2970 cartons

Bande adhésive : 1 rouleau → 40 cartons


Y ← 2970 cartons
Y= 75 rouleau

Récapitulation des dépenses en matières premières


Au total, le devis estimatif des graines à consommer ainsi que les emballages se
résument ainsi :

Tableau n° 25 : Récapitulatif des dépenses en matières premières en Ariary

DESIGNATION ANNEE I ANNEE II ANNEE III ANNEE IV ANNEE V


GRAINES SOJA 16 632 000 18 295 200 21 954 240 23 783 760. 27 941 760
COUTS 14 998 000 16500 000 18180 000 19 502 000 21 002 000
EMBALLAGES
COUTS 31 630 000 34 795 200 40 134 240 43 285 760 48 943 760
TOTAUX
Source : Auteur
Le budget alloué aux coûts des (MP) varie de 31 630 000 AR à 48 943 760 durant
l’horizon de (5) exercices.
Fournitures consommables
Elles comprennent les produits d’entretien et les fournitures d’atelier.
- Produits d’entretien : Il constitue les détergents et les désinfectants achetés pour
les nettoyages et le lavage des appareillages et des locaux.
Le budget alloué est de 200 000 Ar par an.
- Fourniture d’atelier et d’usine :
Elles concernent les différentes fournitures dans l’atelier.

58
Tableau n° 26 : Fournitures d’ateliers en Ariary

Source : Auteur
Matières et fournitures non stockées :
 Eau et électricité
L’unité consomme une grande quantité d’eau. La dépense correspondante est estimée
à 60 000Ar par mois à l’exception de celle du mois Août qui est de 30 000Ar. Au total, la
dépense d’eau sera annuelle de : 750 000Ar.
En outre, on évalue à 100 000Ar la consommation mensuelle en électricité soit
1 250 000Ar/an.
 Petit outillage
Des passoires et des louches seront employées lors de la cuisson. On estime leur
valeur à 100 000Ar par an.
- fournitures administratives : elles seront fixées à 100 000ar par an.
- Combustible :
L’entreprise utilise du bois de chauffage comme source d’énergie pendant l’opération
de cuisson, le plan de consommation figure dans le tableau ci-après.
Il été établi sur la base qu’une cuisson nécessite 1/3 stère de bois.

59
Tableau n° 27 : Tableau de coût de combustibles (en stère) en Ar
ANNEE QUANTITE (bois) P.U (En Ar) MONTANT (en Ar)
1 167 10 000 1 670 000
2 183 11 000 2 013 000
3 200 12 000 2 400 000
4 217 12 000 2 604 000
5 234 13 000 3 042 000
Source : Auteur

Entretien et réparation
Ce sont les charges relatives aux entretiens et réparations des appareils ainsi que les
constructions.
Tableau n° 28 : Charges d’entretiens et réparations en Ar
Travaux Fréquence Charges annuelles
Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Remplacement
Constructions des éléments 1fois par an 300 000 300 000
endommagé
Matériels en .Nettoyage
inox .Entretien
1fois par an 200 000 200 000 200 000 200 000 200 000
Vanne et .Maintenance
machine
200 000 200 000 200 000 500 000 500 000
Source : Auteur

- Publicité
On estime les coûts des insertions et annonces publicitaires à 100 000Ar le trimestre, soit
400 000Ar l’an.

- Transports des biens :


Le coût des transports du lait de soja s’élèvera à 300 000Ar par mois soit 3 500 000Ar par an
durant trois premiers années. En fait, leurs livraisons s’effectuent toutes les semaines.

60
- Frais d’analyse
Les frais d’analyse des produits finis auprès des laboratoires d’aliments seront de 50 000Ar
par mois soit : 600 000Ar. Cette opération se fait par sous-traitance.

- Frais de déplacement.
Les déplacements annuels seront évalués à 200 000Ar.

- Location
Afin de rationaliser les dépenses, l’entreprise envisage initialement de louer un local par bail
sur 3ans d’un montant mensuel de 1 000 000Ar et espère investir dans l’acquisition et
construction des locaux qu’en année (N+3).

- Carburant
Le carburant consommé du véhicule acquis en N+3 varie en fonction de déplacement et de
vente de l’entreprise, Approximativement, ils sont d’une valeur de 250 000Ar par mois soit
3 000 000Ar.

- Postes et Télécommunications
On estime à 400 000 Ar la dépense annuelle sur l’abonnement téléphonique.

- Impôts et taxes
L’impôt foncier sur les terrains et immeubles atteint 70 000 Ar par an. S’agissant de la taxe
professionnelle, elle est évaluée à 70 000 Ar. ; soit au total 140 000 ar.
Les impôts et taxes sur le véhicule de transport s’élèveront à 70 000 Ar à partir de l’année
N+4.

- Charges de personnels
La rémunération du personnel, les charges sociales et les coûts de formation représentent les
charges de personnels de la société. Elles reflètent la politique efficiente de l’administration.

61
Tableau n° 29 : Charges de personnel en ariary
POSTES CATEGORIE CHARGE DU PERSONNEL
ANNEE 1 ANNEE 2 ANNEE 3 ANNEE 4 ANNEE 5
Salaire Mensuel SM*12.5*NP
Directeur 6 300000 3 750000 4 125000 4537500 4 991 500 5 490 000
Resp. appro 5 250000 3 125000 3 437500 3781250 4 159 500 4 575 000
Resp. production 5 250 000 3 125000 3 437500 3781250 4 159 500 4 575 000
Resp. marketing 5 250 000 3 125000 3 437500 3781250 4 159 500 4 575 000
secrétaire comptable 4 200 000 2 500 000 2 750 000 3 025 000 3 327 500 3 660 000
ouvriers 3 150 000 13 125 000 14 437 500 18 000 000 19 800 000 21 780 000
gardien 2 100 000 1 250 000 1 375 000 1 512 500 1 664 000 1 830 000
TOTAL 30 000 000 33 000 000 38 418 750 42 261 600 46 488 200
Cnaps 13 % 3 900 000 4 290 000 4 994 500 5 494 060 6 0 43 500
OSIE 5 % 1 500 000 1 650 000 1 921 000 2 113 100 2 324 500
Coût de formation 300 000 200 000 100 000 75 000 50 000
TOTAL GENERAL 35 700 000 39 140 000 45 434 250 49 943 760 54 906 200

Source : Auteur

62
Habillement et tenue du personnel :
Les employés travaillant dans l’unité de production doivent porter des tenues.
Les charges y afférentes se répartissent comme suit :
Tableau n°30 : Dépenses d’habillement du personnel en Ar.

QUANTITE VALEUR en Ar

DESIGNATION
Année1

Année2

Année3

Année4

Année5

Année1

Année2

Année3

Année4

Année5
P.U.

Blouse de 10000 8 8 8 10 10 80 000 80 000 80 000 100 000 100000


travail
Calot 2 000 5 5 6 6 6 10 000 10 000 12 000 12 000 12 000
Gant de 15000 10 10 12 14 16 50 000 50 000 60 000 70 000 80 000
travail
TOTAL 140000 140000 152000 182000 192000
Source : Auteur

- Charges financières
Il s’agit des remboursements des intérêts financiers. D’après nos calculs antérieurs,
notre société ne paye qu’à la cinquième année le montant total des intérêts : 8 078 000 ar

- Dotation aux amortissements


Ce sont des charges constatés par l’usage des immobilisations .elles sont d’une valeur
constante de 1 846 000 pour les 3 premières années et de 5 596 800 ar la quatrième et
cinquième année.

- Impôt sur le revenu (IR) : L’Impôt actuel est de 25% du résultat (positif)
réalisé selon la loi de finance.

- taxe sur les valeurs ajoutées (TVA)


En matière fiscale, l’entreprise est exempte de la TVA car elle effectue une
exploitation semi- industrielle par vente intermédiaire.

63
2.1.2 Les comptes de produits
Ils enregistrent toutes activités faisant apparaître des encaissements à la société
(classe 7 du PCG 2005) ;
Planning de Ventes : la commercialisation du lait soja en poudre est le principale C.A de
l’Entreprise ;
Elles sont détaillées dans le tableau suivant :
Tableau n°31: Chiffres d’affaire de(5) années d’exploitation en Ariary
DESIGNATION ANNEE I ANNEE II ANNEE III ANNEE IV ANNEE V
Quantité 118 800 130 680 142 560 154 440 166 320
Prix unitaire 1000 1000 1100 1100 1200
TOTAL
CHIFFRE 118 800 000 130 680 000 156 816 000 169 884 000 199 584 000
D’AFFAIRE
Source : Auteur

Il y représente les chiffres d’affaires de l’entreprise sur cinq périodes successives. La


variation des prix de 10 % auparavant est appliquée aux quantités prévisionnelles à vendre :
Le montant varie de118 800 000 ar à 199 584 000 avec une hausse de 70 % de la
première à la cinquième année d’exploitation.

2.1.3 Le compte d’exploitation


Elles font apparaître, par les comptes de charge et produit généré par l’entreprise, le
cash Flow ou marge brut d’auto Financent autrement dit les flux de liquidité nettes.

64
Tableau n° 32 : Compte d’exploitation de l’entreprise sur 5 ans en Ariary
LIBELLE Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Produit 118 800 000 130 680 000 156 816 000 169 884 000 199 584 000
Total Vente 118 800 000 130 680 000 156 816 000 169 884 000 199 584 000
Frais installation 600.000
Matières premières 16 632 000 18 295 200 21 954 240 23 783 760 27 941 760
Fourni admis 100 000 100 000 100 000 110 000 110 000
Emballage 14 498 000 16 500 000 18 180 000 19 502 000 21 002 000
Carburant _ _ _ 3 000 000 3 500 000
Combustible 1 670 000 2 013 000 2 400 000 2 604 000 3 042 000
Eau et électrique 1 950 000 2 000 000 2 100 000 2 150 000 2 200 000
Tenue 140 000 140 000 152 000 182 000 192 000
Fourniture d’atelier 170 000 170 000 170 000 175 000 175 000
Petit outillage 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000
Réparation et entretien 200 000 200 000 200 000 500 000 500 000
Publicité 400 000 400 000 400 000 400 000 400 000
Transport 3 500 000 3 500 000 3 500 000 _ _
Location 12 000 000 12 000 000 12 000 000 _ _
Poste et Téléphone 400 000 400 000 450 000 450 000 450 000
Déplacement 200 000 200 000 200 000 50 000 50 000
Frais d’analyse 600 000 600 000 600 000 600 000 600 000
Impôt et taxe 140 000 140 000 140 000 210 000 210 000
Charge de personnel 35 700 000 39 140 000 45 434 250 49 943 760 54 906 200
Amorti st 1 846 800 1846 800 1846 800 5 596 800 5 596 800
Charge financière _ _ _ _ 8 078 000
Total charge 90 446 800 97 955 000 110 727290 109 767 320 129 853 760
Résultat brut 28 353 200 32 725 000 46 088 710 60 116 680 69 730 240
IR (25%) 7 088 300 8181 250 11 522 178 15 029 170 17 432 560
Résultat net 21 264 900 24 543 750 34 566 532 45 087 510 52 297 680
CASH-FLOW 23 111 700 26 390 550 36 413 332 50 684 310 57 894 480

Source : Auteur

65
Le cash flow obtenu connaît une importante croissance sur l’horizon de 5années
d’exploitation variant de 23 111 700 à 57 894 480 Ar

Section 2 : Etats financiers prévisionnels :


Après avoir obtenu toutes les informations comptables, nous pourrons maintenant
déterminer la faisabilité du projet à travers les états financiers du business plan en faisant
apparaître la situation financière de l’entreprise ainsi que sa performance (Résultat).
Elles comprennent : - les compte d’exploitation prévisionnelle sur sans
- les bilans prévisionnels
- les comptes de résultat
- le tableau de flux de Trésorerie.
La présentation de ses états financiers prévisionnels sur 5 ans est destinée aux
investisseurs, à l’Etat ; et aux dirigeant d’entreprise.

2.2.1 Compte de résultat par nature


Selon le PCG 2005, le compte de résultat décrit systématiquement l’activité par unité
pour aller vers le résultat tout en mettant en exergue les soldes intermédiaires de gestion
(SIG).
Ils sont des variables permettant des analyses financière, économiques et sociales de
l’entreprise et mesurant la performance de l’exploitation. Comme la valeur ajoutée,
l’Excèdent brut d’exploitation.

66
Tableau n°33 : Compte de résultat par natures en Ariary
ANNEE 1 2 3 4 5
1-Production de l’exercice
Vente…………………… 118 800 000 130 680 000 156 816 000 169 884 000 199 584 000
I-TOTAL PRODUCTION 118 800 000 130 680 000 156 816 000 169 884 000 199 584000
Achats consommés 31 630 000 34 795 200 40 134 240 43 285 760 48 943 760
Service extérieur et autres 21 130 000 22 033 000 23 312 000 10 731 000 12 119 000
II-TOTAL CONSOMMATION 52 760 000 56 828 200 63446 240 54 016 760 61062 760
INTERMEDIAIRE
III-VALEUR AJOUTEE 66 040 000 73 851 800 93 369 760 115 867 240 138 521240
(I-II )
(-) impôt et taxes………… 140 000 140 000 140 000 210 000 210 000
(-) charge de personnel… 35 700 000 39 140 000 45 434 250 49 943 760 54 906 200
IV-EXCEDEN BRUT 30 200 000 34 571 800 47 935 510 65 713 480 83 405 040
D’EXPLOITATION
(-)Dotation aux amortissements 1 846 800 1846 800 1846 800 5 596 800 5 596 800
V-RESULTAT 28 353 200 32 725 000 46 088 710 60 116 680 77 808 240
D’EXPLOITATION
-Produit Financé _ _ _ _ _
-Charge Financière _ _ _ _ 8 078 000
VI-RESULTAT FINANCIER (8 078 000)
-Produit exceptionnel
-Charge exceptionnel
VII-RESULTAT
EXCEPTIONNEL
RESULTAT AVANT IMPOT 28 353 200 32 725 000 46 088 710 60 116 680 69 730 240
(V-VI-VII)
IR (25 %) 7 088 300 8181 250 11 522 178 15 029 170 17 432 560
RESULTAT NET DE 21 264 900 24 543 750 34 566 532 45 087 510 52 297 680
L’EXERCICE
Source : Auteur

Selon du tableau, on constate que le résultat connaisse une nette augmentation de la


première à la cinquième année. Il varié de 21 264 900 Ar à 52 297 680 Ar. Ceci démontre la
perpétuelle évolution et croissance de l’Entreprise compte tenu des allocations des charges.

67
On a pu voir aussi, une baisse des dépenses en année 4 de l’exploitation.
Ce phénomène est obtenu grâce à l’acquisition de nouvelle immobilisation qui a réduit
quelques dépenses majeures comme la location,
Au niveau des charges financières, elles ne sont déduites qu’en année 5 suivant le
contrat avec les investisseurs.

2.2.2 Les bilans prévisionnels


Le bilan donne des informations sur l’état de santé de l’exploitation en générale c'est-
à-dire la situation’ des biens et dettes.
Les bilans prévisionnels présentés ici montrent les aménagements du poste d’actif et
du passif ainsi que les augmentations des ressources lors de la période de démarrage. Aussi,
ils décrivent de manière objective les variations des capitaux propres ainsi que
l’amortissement des immobilisations. L’étude s’étend sur 5ans successives de prévision.
Tableau n°34 : bilans prévisionnels de l’entreprise sur 5ans (en Ar)
ACTIFS Année N N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
Immobilisations 11 548 000 11 548 000 11 548 000 44 548 000 44 548 000 44 548 000
Amortissement - 1 846 800 3 646 800 5 540 400 11113200 16 734 000
Actifs nets 11 548 000 9 701 200 7 854 400 39 007 600 33 410 800 27 814 000
Actifs circulants 6 530 000 6 530 000 7 081 325 9 173 513 17 606 981 18 519 371
Trésorerie 21 496 100 40 954 825 36 616 619 85 685 329 141 964 209
TOTAL ACTIF 18 078 000 37 727 300 55 890 550 84 797 732 136 703 110 188 297 680
PASSIFS
Capital 10 000 000 10 000 000 10 000 000 10 000 000 10 000 000 10 000 000
Résultat - 21 264900 24 543750 34 566 532 45 087 510 52 297 680
Report à nouv. - - 1 500 000 2 000 000 5 000 000 6 000 000
Réserves - - 15 000 000 35 000 000 75 000 000 120 000 000
Emprunts 8 078 000 6 462 400 4 846 800 3 231 200 1615 600 -
TOTAL PASSIF 18 078 000 37 727 300 55 890 550 84 797 732 136 703 110 188 297 680

Source : Auteur

68
2.2.3 Le flux net de trésorerie
Il concerne la prévision des ressources obtenus et nécessaires aux actions
programmés, Ainsi que la destination des fonds de l’Entreprise.
En autre, le plan de trésorerie permet de savoir si l’on ne rencontre pas de difficulté
sur le remboursement des emprunts et la prévision d’investissement future.

69
Tableau n°35: Flux net de trésorerie en Ar
Libelle Année N Année N+1 Année N+2 Année N+3 Année N+4 Année N+5
RESSOURCES
-Cash Flow (+) 23 111 700 26 390 550 36 413 332 50 684 310 57 894 480
-Emprunts à long terme………….. 8 078 000
-Fonds propres… 10 000 000
Total ressources ( I ) 18 078 000 23 111 700 26 390 550 36 413 332 50 684 310 57 894 480
EMPLOIS
-Cash flow (-)
-FRI…………….. 6 530 000
-Quote-part de dividende distribué (25 % 5 316 225 6135 938
Résultat net)
Investissement :
-Matériel de transport…….. 15 000 000
-Terrain….. 3 000 000
-Construction….… 15 000 000
-Matériel et outillage………… 4 668 000
-Mobilier du bureau…….. 2 420 000
-Installation….. 300 000
-Matériel info… 3 760 000
-Mobilier de logement……… 400 000
-Remboursement d’emprunt ……. 1615 600 1615 600 1 615 600 1615 600 1615 600
TOTAL EMPLOI (II) 18 078 000 1 615 600 6 931 825 40 751 538 1 615 600 1 615 600
SOLDE (I-II) 21 496 100 19 458 725 (4 338206) 49 068 710 56 278 880
SOLDE CUMULÉ DE TRESORERIE 21 496 100 40 954 825 36 616 619 85 685 329 141 964 209
Source : Auteur

70
La politique d’investissement de matériel de transport ; terrain et installation en année
N+3 valant 33 000 000 ar ne diminue pas le volume de trésorerie. Malgré les
remboursements d’emprunt, la tendance à la hausse est toujours maintenue et la trésorerie
reste positive.
Les comptes de gestion démontrent par hypothèse, les devis prévisionnels des
dépenses ainsi que les produits réalisés. Par ailleurs, la présentation des états financiers
permet d’assurer à la fois la faisabilité et rentabilité de notre projet compte tenu de la
conjoncture actuelle.

71
CHAPITRE 3 : EVALUATIONS ET IMPACTS DU PROJET

L’évaluation nous donne l’occasion de juger et d’apprécier en pratique le degré de


réussite de notre projet.
Tout au long de ce chapitre, nous analyserons la rentabilité de ce projet du point de vue
économique et financière.

Section 1 : Evaluations économiques

3.1.1 Les critères d’évaluation


Il s’agit ici de déterminer l’efficacité, l’efficience, la pertinence, la pérennité. Ces
critères peuvent aider à évaluer la rentabilité du projet. Notons que la notion d’efficacité
apparaît large, cependant elle est toujours liée à la notion d’efficience.

L’efficacité
Une entreprise ou une de ses composantes manifeste son efficacité lorsqu’elle se
montre apte à atteindre ou à s’approcher des objectifs de gestion qui leurs ont été assignés par
les responsables. C’est le fait de produire le résultat attendu. A cet effet, on ne tient pas
compte des moyens utilisés.
L’efficacité s’apprécie seulement par rapport à des objectifs de référence.

L’efficience
Une entreprise ou une quelconque (atelier, établissement, usine,…) fait preuve
d’efficience lorsqu’elle manifeste son aptitude à l’atteint des objectifs fixés en minimisant les
coûts. C’est le fait d’avoir une production à un niveau élevé, compte tenu des ressources
fixes qui lui sont allouées. Une telle opération s’interprète comme : recherche de l’efficience.
L’appréciation de l’efficience renvoie à la notion de productivité et me en rapport les
ressources consommées et la production obtenue de façon générale.
Elle s’attache à évaluer la maîtrise par l’entreprise de processus technico-
économiques qu’elle conduit.
Ce qui différencie l’efficience à l’efficacité, c’est que la notion d’efficience renvoie à
l’utilisation de peu de moyens mais qui, malgré tout, arrive à de bons résultats.

72
La pertinence
Ce critère permet de savoir la nécessité du projet. L’existence du projet doit répondre
aux exigences de la population de cette ville mais aussi aux objectifs globaux.

La pérennité
A priori, l’étude de ce projet se fait sur 5 ans successifs. Mais sa survie ne s’arrête pas
seulement sur cette période. Toute l’équipe va s’organiser pour assurer la continuité de notre
activité.
Nous ferons en sorte que rentabilité et croissance soient les deux mots clés de notre
entreprise. Nous espérons qu’en 5 ans, notre assiduité dans le travail et notre perspicacité
vont apporter un plus à notre savoir-faire. Alors, notre projet vit aussi longtemps que
possible.

3.1.2 Notion de valeur ajoutée


La valeur ajoutée représente la valeur de produit fini, déduction faite de celle des
consommations intermédiaires de l’exploitation. En d’autres termes, il s’agit de la valeur qui
a été ajoutée par la main d’œuvre et le capital employé par l’entreprise.
Elle témoigne de l’importance de l’unité de conservation dans le système
économique, et de son habilité à utiliser les facteurs de production.
On obtient la valeur ajoutée par la formule suivante :
Valeur ajoutée = production de l’exercice – consommations intermédiaires
Les matières premières, les combustibles, les approvisionnements et services
extérieurs, l’eau et l’électricité,…, comptent parmi les consommations intermédiaires,
excluant les biens d’équipement.
Projection de la valeur ajoutée
Elle concerne l’évolution des valeurs ajoutées de cinq exercices. Les données étant
tirées du tableau de grandeurs caractéristiques de gestion.
Tableau n°36: Projection de la valeur ajoutée (en Ariary)
Désignation Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
VA 66 040 000 73 851 800 93 369 760 115 867 240 138 521240
Evolution en Ar -- 7811 800 19517 960 22497 480 22 654 000
Source : Auteur

73
Il s’ensuit de ce tableau que la valeur ajoutée augmente de façon croissante.
Cela marque le degré d’intégration de l’entreprise.

3.1.3 Ratios de performance économique


Les ratios qui suivent, montrent l’efficacité du projet sur le plan économique.
- Le rendement apparent de la main d’œuvre :
   é
R1 =
 
- L’effectivité du facteur travail :
    
R2 =
   é

- La performance économique (ou productivité) :


é   
R3 = x 100
   é

Tableau n°37 : Ratio de performance économique


Indicateur Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
R1 5 041 385 5 681 754 6 706 554 8 305 731 9 951 802
R2 54,47% 52,99% 48,39% 42,95% 39,4%
R3 29,53% 30,83% 34,79% 36,22% 35,85%
Source : Auteur

La variation des charges du personnel est moins proportionnelle par rapport à celle de
la valeur ajoutée. Telle situation est favorable pour la performance économique de
l’entreprise.
Concernant le troisième indicateur, le ratio supérieur à 10% de la première année, est
signe de la productivité économique du projet. Leur tendance vers la hausse pour les autres
années constitue une situation satisfaisante.

74
Section 2 : Evaluations financières

3.2.1 La valeur actuelle nette (VAN)


La valeur actuelle nette permet de juger si l’investissement est acceptable ou non, par
l’expression des revenus ou cash-flows au moment de l’évaluation .Elle se calcule par le
taux d’actualisation ou à l’aide du taux d’intérêt de l’emprunt.
On a la formule :

VAN   MBA "1 $ i&' ( C


+,


MBA = Marge brute d’autofinancement (Résultat net + amortissent)
I = taux d’intérêt (= 0,20) ou d’actualisation
n = durée
C= montant de l’investissement (investissement initial +investissement secondaire actualisé)

Tableau n°38 : Calcul de la VAN (en Ariary)

Année MBA (1,2)-n MBA (1,2)-n


1 23 111 700 0,8333 19252 046
2 26 390 550 0,6944 17 236 396
3 36 413 332 0,5787 20 090 321
4 50684 310 0,4822 23182 043
5 57 894 480 0,4018 22 468 161
TOTAL 194 494 372 100 811 741
Source : Auteur

L’investissement secondaire en année N+3 sera actualisé pour rationaliser notre calcul.

Ainsi, VAN = 100 811 741 – (11 548 000+33 000 000 (1 .2)-3)
: 100 811 741 – (11 548 000 + 19 097 100) = 70 166 641 ar ;
Le montant de la valeur actuelle nette est largement supérieur à 0
Le coût total des investissements s’élèvent à 30 645 100 Ar y compris l’actualisation.
Nous pourrons conclure que ce projet sera rentable et viable compte tenu de la VAN.

75
3.2.2 Taux de rentabilité interne (TRI)
Le taux de rentabilité interne correspond au taux d’actualisation qui ramène la valeur
actuelle nette de notre projet à zéro. Ce point constitue le taux maximum pour que l’emprunt
effectué ne conduise pas l’entreprise à une perte.
On va donc déterminer le taux qui égalise la valeur nette actualisée et
l’investissement initial.
Tableau n° 39 : Calcul du taux de rentabilité interne
Année MBA MBA actualisé
90%(1,9)-n 100 %(2)-n
1 23 111 700 10 400 265 11 555 850
2 26 390 550 9526 980 6 597 637
3 36 566 532 5 331 175 4 570 816
4 50 684 310 5 082 326 3 167 769
5 57 894 480 2 456 324 1 809 202
TOTAL 194 494 372 31 797 070 27 701 274
Source : Auteur

En somme, les ’investissements regroupent le montant initial et la valeur actualisée.


90%<TRI < 100 %
27 701 274 30 645 100= Investissement total 31 797 070
-. – 0 1 202 2'1 345 
-
 ' 0 4662 2 624'1 345 
-

TRI = 93 .89 %

Ce taux de rentabilité est supérieur à 20 % taux d’intérêt de l’emprunt. Ainsi, avons-


nous dit que l’investissement est acceptable. En plus, l’entreprise dispose d’une marge de
73.89% pour emprunter.

3.2.3 Délai de récupération des capitaux investis (DRCI)


Il s’agit du temps nécessaire pour le total des recettes procurées par le projet atteigne
le montant de l’ensemble des investissements réalisés. C'est-à-dire le nombre d’années au
cours desquelles le projet procure suffisamment de ressources afin que la somme investie soit
récupéré.

76
- L’investissement initial étant de 11 548 000 Ar
Tableau n° 40 : Tableau du délai Récupération des capitaux investis (en Ariary)
Désignation Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
MBA 23 111 700 26 390 550 36 413 332 50 684 310 57 894 480
MBA cumulé 23 111 700 49 502 250 85 915 582 136 599 892 194494372
Investissements 11 548 000 33 000 000
Source : Auteur

Ce tableau met en relief que le montant de l’investissement initial est compris entre le cash-
flow de la première année.
En faisant l’interpolation, le délai de récupération sera obtenu comme suit :
 547 
x 12 mois = 6 mois
61  2
L’investissement initial du projet sera récupéré après 6 mois du début de
l’exploitation, soit le 30 juin de la première année.

3.2.4 L’Indice de Profitabilité (IP)


Elle traduit la rentabilité par unité d’Ariary investi dans le projet
 Obtenu par la formule :

IP   MBA "1 $ i&' /C


+,

D’après l’hypothèse précédente (8.2.1), on a permis de calculer :

 7 24


IP = = 3.28
1 345 
L’indice de profitabilité est largement supérieur à 1, par conséquent l’investissement
est profitable.

77
3.2.5 Seuil de rentabilité (SR)
Il est nécessaire de connaitre le volume d’activité à partir duquel l’entreprise ayant
couvert l’ensemble des charges (fixes et variables) de la période, entre dans une zone de
bénéfice. Ce volume est mesuré à l’aide du seuil de rentabilité (ou point mort) correspondant
à un résultat nul.
Le seuil de rentabilité (SR) est donné par la formule suivante :
;  <
SR =
=>
Où :
SR = Seuil de Rentabilité
CF = Charges Fixes
CA = Chiffre d’affaires
MSCV= Marge sur coûts variables
Comme formule MSCV = Chiffre d’affaires – coûts variables
Calcul :
Les coûts variables comprennent les charges variables, c'est-à-dire les charges dépendant du
volume d’activités de l’entreprise.
Les charges fixes sont les charges dont le montant reste stable ou à peu prés stable quel que
soit le niveau d’activité de l’entreprise.

78
Le calcul de seuil de rentabilité est donné par le tableau suivant :
Tableau n°41: Calcul de seuil de rentabilité en ariary
Désignation Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
1. Chiffre d’affaires… 118 800 000 130 680 000 156 816 000 169 884 000 199 584 000
2. Coûts variables achat de
matières premières et
fournitures consommables
et charges externes……… 52 760 000 56 828 200 63 446 240 54 016 760 61 062 760
3. Marge sur coûts 66 040 000 73 851 800 93 369 760 115 867 240 138 521240
variable
4. Coûts fixes totaux... 35 886 800 41 326 800 47 621 050 56 110 560 67 951 000
Impôts et taxes…... 140 000 140 000 140 000 210 000 210 000
Charges du
Personnel………… 35 700 000 39 140 000 45 434 250 49 943 760 54 906 200
Charges
Financières………. 8 078 000
Amortissement….. 2 046 800 2 046 800 2 046 800 5 956 800 5 956 800
5. Seuil de rentabilité 65 051 601 73 116 456 79 535 655 81 976 838 97 340 097
6. Point mort 65 052 73 117 72 305 74 525 81 117
(Quantité vendu)
Source : Auteur
A la première année, il faut réaliser 65 051 601 Ar de chiffre d’affaires ou 65 052
produits vendues pour couvrir la totalité des charges, sans faire ni bénéfice ni perte. Pour la
deuxième année, 73 116 456 Ar suffisent pour sortir de la zone de perte.

3.2.6 Analyse des ratios financiers


Un ratio se définit comme étant le rapport entre deux grandeurs caractéristiques du
système comptable et financier.
Concernant notre projet, nous allons étudier la capacité d’endettement, de
profitabilité et de solvabilité.

79
Tableau n°42 : Analyse des ratios financiers et gestion

- Ratio d’endettement : dettes financiers/ capitaux permanents


ANNEE 1 2 3 4 5
RATIOS 35. 75 % 29.45 % 22.09 % 14.72 % 7.36 %

On constate que le taux d’endettement est inférieur à 50 % et diminue au fil des cinq
exploitations. L’activité de l’entreprise est solvable vis-à-vis des tiers.

- Ratio de profitabilité : Résultat net / chiffre d’affaire


ANNEE 1 2 3 4 5
RATIOS 17.11% 18.25 % 20.41 % 24.63 % 25.86 %
Source : Auteur
Suivant notre analyse, on déduit que le taux de profitabilité du projet évolue de 16 à 24
% durant cinq années d’exercice et supérieur au minimum exigé : 10 % ; ainsi l’activité de
production de soja est profitable.
En évidence, l’évaluation économique et financière du projet démontre en amont, la
pertinence des informations de base lors de la conception du projet. En aval, elles mettent en
exergue la rentabilité, faisabilité et viabilité y afférentes.
Mis à part ses critères de crédibilités, le projet présente aussi des effets avantageux pour la
population.

Section 3 : Impacts du projet


Cette dernière section sera consacrée à l’étude de répercussions et avantages procurés
par le projet sur la vie économique de la Nation et sur celle de la population en général.

3.3.1 Impacts économiques


Nous avons vu précédemment que la valeur ajoutée crée par l’entreprise ne cesse
d’évoluer d’année en année. Cela constitue une modeste contribution, de notre unité de
production de soja à l’accroissement du résultat de la comptabilité nationale.
En premier lieu donc, ce projet participe à la formation du revenu national (Produit
National Brut) qui est présenté par la valeur ajoutée. D’un autre coté, il permet par la

80
distribution de revenu, d’accroître la consommation future et accélérer ainsi la croissance de
l’économie.
Par ailleurs, cette activité de transformation entre dans la stratégie nationale de
remplacement des importations à travers la diversification des denrées alimentaires.
La Nation pourrait donc économiser ses devises qu’elle affectera à l’achat d’autres
produits ou biens plus importants (équipement de production…).
Les impôts versés au Trésor Public alimentent le budget national et permettent le
fonctionnement de l’Etat malgache ainsi que la réalisation des programmes de
développement de la Nation.
En outre, étant un débouché pour la filière de légumes secs, les exigences de la
transformation engendreront des possibilités de culture, pouvant aller jusqu’à la mécanisation
rurale.

Pour la région de Vakinakaratra


L’implantation de l’unité de transformation à Vakinakaratra aura plusieurs impacts
pour cette région. En effet, elle va motiver particulièrement les producteurs de graines du
soja qui y sont localisés, à bien s’occuper de leur culture et à faire de cette culture leur
activité principale.
De plus, étant source de revenus pour les paysans, elle favorise le développement
rural et l’exploitation à fond du potentiel de production de cette zone.

3.3.2 Impact sociaux

Création d’emploi
Un autre indice de l’importance de ce projet est sa capacité à créer des emplois.
Il offre des possibilités d’embauche surtout pour les jeunes qui représenteront la
majorité de l’effectif des ouvriers.
Pendant la phase de conception et d’étude, le promoteur a prévu de recruter douze à
treize employés pour la réalisation de l’activité de transformation. Leur augmentation se fait
à mesure que le volume de production s’accroît.

81
Malgré l’effectif minime, une partie de chômage pourra être résorbée, même si le
taux de croissance annuel de l’emploi ne correspond pas au taux de croissance
démographique (3%)13.
Aussi, la distribution de revenus aux salariés se traduit par un relèvement de leur
pouvoir d’achat.

Amélioration du niveau de vie des paysans


En réalité, faute de moyens, surtout financiers, le rendement agricole est faible car les
paysans se contentent des techniques traditionnelles.
Par son activité, l’entreprise consomme une grande quantité de graines de soja. Les
producteurs trouvent ainsi des débouchés pour vendre leur récolte. De plus, la valorisation de
ses ressources agricoles fait diminuer les pertes d’alimentation non vendus sur le marché de
soja ; ce qui augmentera la valeur de production des paysans, Ces surplus de revenus les
inciteront à accroître le volume de la production et à élargir les surfaces cultivées.
En conséquence, il y aura alors un accroissement du niveau de vie des producteurs.

13
Source: INSTAT, analyse démographique 2009

82
CONCLUSION

Il ressort de cette troisième partie que l’activité de l’entreprise reste rentable compte
tenu des ressources externes. En effet, les comptes d’exploitation et des bilans préviennes ont
abouti à des résultats positifs pour les cinq exercices.
La faisabilité, rentabilité et viabilité du projet est assurée vu l’accroissement des cash
flow de trésorerie et l’optimisation des dépenses de gestion et d’investissement.
Grâce à la transformation du soja, l’entreprise augmente la valeur ajoutée des
matières premières, contribuant au développement et à la relance économique.
Par ailleurs, la production du soja notre unité amènera les agriculteurs de la région à
ne plus faire de la production de subsistance, de même les salaires contribueront au bien -
être familial de employés.

83
CONCLUSION GENERALE

Actuellement, la sécurité alimentaire occupe le monde. Partant de ce problème et


compte tenu de l’abondance de richesses en produits agricoles de notre Pays, l’étude de ce
projet de transformation du soja a été activée.

Pendant la première partie, nous avons vue en général la présentation du projet et la


position prévisible de la future entreprise vis-à-vis du marché, des fournisseurs et de ses
concurrents. Aussi, les efforts marketing à déployer y sont inclus.
Les opérations de transformation découlent de cette analyse de l’approvisionnement
et de la commercialisation de l’entreprise. Les techniques de production détaillées dans la
seconde partie montrent la complexité des produits agroalimentaires qui nécessitent le
maximum de soin et de contrôle de la qualité de produit fini.
Pour la réalisation des programmes de production, des personnes de disciplines
différentes mettent ensemble leur connaissance, compétence et savoir faire.

Avec les moyens financiers nécessaires, l’activité peut être exécutée après savoir su
comment les accomplir. Son évaluation sur le plan financier a mis en exergue la rentabilité
des investissements à, travers les résultats croissants des cinq exercices. Et à la fois la
viabilité du projet dans la suite de l’exploitation.
L’abondance de la main d’œuvre qui est assez bon marché et les potentialités de
l’agriculture à Madagascar renforcent cette rentabilité de l’entreprise.
Finalement, le lait de soja produit sera conforme aux besoins des consommateurs en
termes de qualité et prix. Il économise leur effort et argent mais aussi améliore la santé
publique par ses atouts calorifiques et pharmaceutiques.
Bref, ce projet entre dans la politique nationale de l’autosuffisance alimentaire et crée
des emplois pour la population sociale.

84
BIBLIOGRAPHIES

Ouvrage :
- HERRY (Y.) –Coopérative agricole : Le Soja sous Toutes ses Formes. La France
agricole, 4 mars 1988.p 112
- JACCARD (M.), Le Soja : Produit et Procédés ; 1986 ; p 134
- LAURENT (B.), Le Soja : Riche en Protéines ; 1990 ; p 148
- LORDEZ (M.), Du Soja dans Notre Assiette ; 1988 ; p 76
- PRAQUIN J. (Y). , RICHARD (J.F), Bilan des Recherches Menées sur le
Soja.1979 ; p 12
- MARQUETTES (J.), Complexe agro-industriel soja mais ; 1982 ; p 96
- RODRIGEUZ (H.), Synthèse Résultat Soja ; IDESSA ; 1982 ; p 54
- SALEZ (P.), Synthèse des Recherche Menées sur le Soja en 1982. 1983 ; p 28
- SALEZ (P.), Synthèse des Recherche Menées sur le Soja en 1983. 1984 ; p 34
- SHURTLEFF (W.) Industrie du Lait de Soja et le Marché. Lafayette ; 1989 : p
148

Dictionnaire et autres documents


- Dictionnaire LAROUSSE, édition 2003.
- Plan comptable Générale 2005
- Revue économique de Madagascar, 2008

Cours
- Cours MARKETING 2ème Année 2007
- Cours ETUDES ET CONCEPTION DE PROJET, 4ème année 2009
- Cours ORGANISATION 3ème année 2008

Site web: www.MINESUP.Gov.mg


ANNEXES
 ANNEXE I : QUETIONNAIRE CONSOMMATION
 ANNEXE II : QUESTIONNAIRE MARCHE
 ANNEXE III : ARBRES DE PROBLEMES
 ANNEXE IV : ARBRE DES OBJECTIFS
 ANNEXE V : CADRE LOGIQUE
ANNEXE I

Questionnaire d’enquête (Consommation)


Date : Fiche n° :
Lieu d’enquête : Nom de l’enquêteur :
Questionnaire
1) Consommez-vous du soja ?
 Oui  Non

2) Pour quelles raisons vous le consommez ?


 Composition  A bon marché  Calcium  Autres à préciser

3) Quelle est votre fréquence d’achat ?


 1 fois par semaine
 2 fois par semaine
 1 fois par mois
 Autres à préciser

4) Où l’achèterez-vous ?
 Grossistes  Détaillants  Epicerie  Autres à préciser

5) Dans votre famille, qui consomme le plus de soja ?


 Père  Mère  Enfants  Toute la famille

6) Vous achetez le soja à l’état brut ou ayant déjà subi une transformation ?
 A l’état brut  Déjà transformé, à préciser

7) Si par hasard, il vous arrive d’avoir une carence en calcium, opterez-vous pour le soja
qui est un aliment riche en cet élément ou pour les médicaments ?

8) A quel prix seriez-vous prêt pour acheter ce produit ?

 A l’état brut : entre ……à………Ar


 Poudre : entre………..à………Ar
 Autres à préciser

9) Quelle modalité de paiement préférez-vous payer ?


 Par cheque  En espèce  Autres à préciser

10) Quels sont vos besoins qui n’ont pas encore été satisfaits en matière de soja ?
 A préciser
Renseignements sur l’enquête :
Source : Auteur
ANNEXE II

Questionnaire d’enquête (Marché)


Date : Fiche n°
Lieu : Enquêteur :
Questionnaire :
1) Est-ce que vous vendez du soja ?
 Oui  Non

2) Combien de soja, avez-vous vendu en une journée ?

- 5 unités 5 unités 7 8 +10

3) Quel type de soja offriez-vous ?


Soja en poudre Brut Autre dérivé de soja

4) A quels prix ?
Sachet de 300g Sachet de 1kg Sachet de 200g
Ar Ar Ar

5) Quelles sont vos clients potentiels en matière de soja :


Sportifs Enfants Jeunes Mères Malades vieux/vieille

6) D’après vous (vendeur), quel’ est le plus préférable pour les consommateurs :

Lait
Farine
Riz
Soja

7) Est-ce que vous pensez que beaucoup de construire sont attiré par le SOJA ?

Oui Non

Source : Auteur
ANNEXE III : ARBRE DES PROBLEMES

Hausse des prix dus à Faiblesse du pouvoir et Insuffisance de la Manque de qualité sur la Rareté des producteurs
l’inflation du revenu d’achat des variabilité de la consommation existants dans la région
consommateurs nourriture alimentaire de Vakinankaratra

Insuffisance de la quantité des Carence nutritionnelle au


aliments consommés par la niveau sociale en terme
population calorifique et énergétique

Malnutrition sociale Existence du chômage

Sous-développement économique et sociale


de notre pays
Source : Auteur
ANNEXE V : ARBRE DES OBJECTIFS

Contribuer à la politique Amélioration des pouvoir Variation des aliments Amélioration de la Installation d’une unité
économique de réduction d’achat et du revenu des par la production de lait qualité des produits de de transformation de soja
de prix paysans de soja alimentaire consommation à ANTSIRABE

Augmenter la quantité de produit Diminuer les problèmes


alimentaire destiné aux sanitaires sociaux en matière
consommateurs d’alimentation

Amélioration de la Création d’emploi


nutrition sociale

Développement socio-économique de la
nation
Source : Auteur
ANNEXE V : CADRE LOGIQUE DU PROJET

SOMMAIRE INDICATEURS SOURCE VERIFICATION HYPOTHESE


Objectifs globaux : - diminuer de 5 points le taux de
- contribuer au développement économique de la malnutrition
région ANTSIRABE - accroître de 4 points la - Rapport régional de l’INSTAT et
- améliorer de la nutrition sociale par la performance économique de la MIN SANTE
consommation de soja région
Objectifs spécifiques :
- produire du lait de soja en poudre à - atteindre plus de 120000 produits - Planning de vente
quantité d’échelle par an - Business plan du projet
- vente maximale du produit - C.A obtenu de plus de 120 000 000
AR par an.
Résultats :
- création de l’unité de production - 1 entreprise crée - Rapport INSTAT - abondance de la quantité des
- Débouché pour le marché des graines
graines
- emplois crées
Activités :
- étude de marché - collecte de plus de 21tonnes de - rapport économique régional - délai de production respecté
- recherche local de travail graines - bail commercial (programme)
- acquisition des MP - un local de 100m2 par bail
- acquisition des matériels de production -contrat de travail planning de vente respecté
13 personnes recrues dont 1 gérant
- -
-
- recrutement des personnels
des équipements mobiliers, - factures, cahier de charge - assurance du marché des produits
- mise en place de l’entreprise -
- production du soja machines acquis de soja (clients potentiels)
- vente des produits
Intrants :
- matériel et outillage - 1machines achetés - bon de livraison - disponibilité des MP, des
- MP et emballages - des ordis et matériels - cahier de charge matériels de productions
- ressource humaine - 32millions d’ariary de MP - bon de commande - abondance des personnels à bon
- ressource financière - sélection et formation des employées - fiche de recrutement marché
- location bail - 12,5millions d’investissements - remise de clé - existence d’une locale libre
CONDITION PREALABLE :
- Disponibilité des apports financiers des partenaires
- Autorisation communale et régionale sur l’entreprise de soja
Source : Auteur
TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS
RESUME
SOMMAIRE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION GENERALE ........................................................................................1

PREMIERE PARTIE : GENERALITE SUR LE PROJET


Chapitre 1 : PRESENTATION GENERALE DU PROJET ..........................................3
Section 1 : Description du projet ...........................................................................................3
1.1.1 Genèse et problématiques ......................................................................................3
1.1.2 Implantation géographique ...................................................................................3
Section 2 : Caractéristiques du projet ...................................................................................4
1.2.1 But et objectifs ......................................................................................................4
1. 2.2 Intérêts du projet .................................................................................................4
1.2.3 Risques du projet..................................................................................................5
Chapitre 2 : ANALYSE SECTORIELLE DU PROJET ................................................6
Section 1 : Analyse sectorielle ...........................................................................................6
2.1.1 Analyse interne de la situation de la société ......................................................6
2.1.2 Capacité de négociation de fournisseurs ...........................................................7
2.1.3 Analyse concurrentielle ...................................................................................8
2.1.4 Influence des produits de substitution...............................................................9
2.1.5 Les barrières d’entrée et de sortie ....................................................................10
Section 2 : Analyse de l’environnement sociopolitique .......................................................10
2.2.1 Intensité de l’environnement.................................................................................10
Section 3 : Etude de marché ................................................................................................11
2.3.1 Analyse de la demande ........................................................................................11
2.3.2 Analyse de l’offre ..................................................................................................13
Chapitre 3 : LES ASPECTS MARKETING DU PROJET .............................................16
Section 1 : Ciblage et positionnement .................................................................................16
3.1.1 Le ciblage de la clientèle......................................................................................16
3.1.2 le positionnement de l’entreprise .........................................................................16
Section 2 : La stratégie commerciale ..................................................................................16
3.2.1 Stratégie de différentiation et de diversification ..................................................16
3.2.2 Stratégie PULL et PUSH ....................................................................................17
Section 3 : Le Marketing Mix ..........................................................................................17
3.3.1 Politique de produit .............................................................................................18
3.3.2 Politique de prix .................................................................................................18
3.3.3 Politique de distribution .....................................................................................19
3.3.4 Politique de communication ...............................................................................19
CONCLUSION ......................................................................................................................21

DEUXIEME PARTIE : LA CONDUITE DU PROJET


Chapitre 1 : ORGANISATION DE LA PRODUCTION................................................22
Section 1 : Description du soja ..............................................................................................22
1.1.1 Historique............................................................................................................22
1.1.2 Classification et caractéristique ...........................................................................22
1.1.3 Bienfaits ..............................................................................................................23
Section 2 : Technique de production ..................................................................................23
1.2.1 Ordinogramme des étapes de fabrication ............................................................23
1.2.2 Processus de production et traitement préliminaire ...........................................25
1.2.3 Mode de fabrication ...........................................................................................25
1.2.4 Post- traitement .....................................................................................................27
Section 3: Programme de production quinquennale .............................................................29
1.3.1 Capacité de production ..........................................................................................29
1.3.2 Programme de production sur (5) an .............................................................................. 30
1.3.3 Plan de consommation des matières premières ............................................................. 30
Chapitre 2 : ASPECTS ORGANISATIONNELS.............................................................31
Section 1 : Organisation technique de l’exploitation ..........................................................31
2.1.1 Horizon annuelle ..................................................................................................31
2.1.2 Organisation hebdomadaire .................................................................................33
5.1.3 Organisation journalière .....................................................................................33
Section 2 : Organisation administrative ...............................................................................35
2.2.1 Organigramme ....................................................................................................35
2.2.2 Description des tâches.........................................................................................36
2.2.3 Composition des effectifs de personnels.............................................................37
2.2.4 Gestion de personnel ...........................................................................................38
Section 3 : Le calendrier opérationnel du projet .................................................................41
CONCLUSION ......................................................................................................................43

TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE ET EVALUATION DU


PROJET
Chapitre 1 : PLAN D’INVESTISSEMENT ET DE FINANCEMENT ..........................44
Section 1 : Les coûts d’investissement ..................................................................................44
1.1.1 Infrastructure ..........................................................................................................44
1.1.2 Autre investissement fixe......................................................................................45
1.1.3 Plan d’amortissement ...........................................................................................47
Section 2 : Programme de financement ................................................................................50
1.2.1 Fond de roulement initial ........................................................................................50
1.2.2 Structure financière .................................................................................................52
1.2.3 Plan de financement ..............................................................................................53
1.2.4 Plan de remboursement des emprunts....................................................................53
Chapitre 2 : COMPTE D’EXPLOITATION ET ETATS FINANCIERS
PREVISIONNELS .............................................................................................55
Section 1 : Compte de gestion .............................................................................................55
2.1.1 Compte de charge prévisionnelle sur (5) ans ..........................................................55
2.1.2 Compte de produits .................................................................................................64
2.1.3 Compte d’exploitation prévisionnelle .....................................................................64
Section 2 : Etats financiers ...................................................................................................66
2.2.1 Compte de résultat ................................................................................................66
2.2.2 Bilans prévisionnels ..............................................................................................68
2.2.3 Flux de trésorerie ..................................................................................................69
Chapitre 8 : EVALUATION ET IMPACT DU PROJET ............................................72
Section 1 : Evaluation économique ......................................................................................72
3.1.1 Critères d’évaluation ...........................................................................................72
3.1.2 Notion de la valeur ajoutée ..................................................................................73
3.1.3 Ratio de performance économique de la société .................................................74
Section 2 : Evaluation financière ...........................................................................................75
3.2.1 VAN : valeur actuelle nette.................................................................................75
3.2.2 TRI : taux de rentabilité interne ...........................................................................76
3.2.3 DRCI : délai de récupération des capitaux .........................................................77
3.2.4 IP : indice de profitabilité ....................................................................................77
3.2.5 SR : seuil de rentabilité ........................................................................................78
3.2.6 Analyse des ratios financiers et de gestion .........................................................79
Section 3 : Impacts du projet ................................................................................................80
3.3.1 Impacts économiques ..........................................................................................80
3.3.2 Impacts sociaux ...................................................................................................81
CONCLUSION ......................................................................................................................83

CONCLUSION GENERALE ............................................................................................84


BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE :
 QUESTIONNAIRES
 ARBRES DE PROBLEMES
 ARBRES DES OBJECTIFS
 CADRE LOGIQUE
TABLE DES MATIERES

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