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FACULTÉ DE DROIT, D’ÉCONOMIE, DE GESTION
ET DE SOCIOLOGIE
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DÉPARTEMENT GESTION
Présenté par :
Sous l’encadrement de :
Tout d’abord, nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à DIEU tout puissant de
nous avoir donné la santé, la force, la volonté et le courage afin que nous puissions élaborer
ce travail de recherche.
Enfin, sans oublier d’adresser notre reconnaissance et remerciement à notre famille, surtout à
nos parents pour leur soutien moral et financier, ainsi qu’à nos amis et à tous ceux qui ont
contribué, de près ou de loin, à la réalisation de ce mémoire.
i
SOMMAIRE
INTRODUCTION GÉNÉRALE
PARTIE I : PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE LA RECHERCHE
CHAPITRE I : DESCRIPTION GÉNÉRALE DE L’ARMP
Section 1 : Cadre règlementaire
Section 2 : Structure organisationnelle
Section 3 : Présentation de la Direction de l’Audit Interne
CHAPITRE II : CADRAGE THÉORIQUE DE L’ÉTUDE
Section 1 : Généralité sur la performance
Section 2 : Concepts sur le service public et l’établissement public
Section 3 : Principes de base des finances publiques
CONCLUSION GÉNÉRALE
ii
AVANT PROPOS
Dans le cadre de leurs études, les étudiants de la cinquième année en Gestion, parcours
« Comptabilité-Audit et Contrôle » sont tenus d’effectuer un travail de recherche individuel
portant sur un thème professionnel relatif à une branche de formation donnée. Cette recherche
doit être faite auprès d’une entreprise de secteur privé ou public par le biais d’un stage d’au
moins trois (03) mois. Ce qui a pour objet de mettre en pratique et d’approfondir toutes les
théories qu’ils ont reçues durant les cinq (05) années d’études puis de se familiariser avec le
monde professionnel.
À la fin de ce stage, un mémoire doit être rédigé et soutenu. Et ce mémoire fait partie
intégrante de la formation et conditionne la délivrance d’un diplôme de fin d’étude de Master
II en Gestion. Dans notre cas d’espèce, le stage a été réalisé auprès de l’ARMP tout en traitant
le sujet qui s’intitule « ÉVALUATION DE LA PERFORMANCE D’UN ÉTABLISSEMENT
PUBLIC ». À cet égard, l’organisme en question bénéficie la proposition des solutions qui
permettent d’améliorer la situation actuelle en matière de performance. Autrement dit,
l’ARMP tire davantage, via le présent ouvrage, des solutions proposées qui rendent son
établissement plus performant.
iii
LISTE DES ABRÉVIATIONS
AGPM : Avis Général de Passation des Marchés
Ar : Ariary
ARMP : Autorité de Régulation des Marchés Publics
CA : Conseil d’Administration
CAO : Commission d’Appel d’Offres
CAPM : Calendrier Annuel de Passation des Marchés
CCAG : Cahiers des Clauses Administratives Générales
CD-ROM : Compact Disc - Read Only Memory
CERG : Centre d’Études et de Recherches en Gestion
CF : Contrôle Financier
CIRM : Commission Inter-Régional des Marchés
CITE : Centre d’Information Technique et Economique
CNM : Commission Nationale des Marchés
CNUCDI : Commission des Nations Unies pour le Droit du Commerce International
COMESA : Common Market for Eastern and Southern Africa
CPAR : Country Procurement Assessment Review
CPC : Cahiers des Prescriptions Communes
CRAL : Comité de Règlement Amiable des Litiges
CRM : Commission Régional des marchés
CRR : Comité de Réglementation et de Recours
CRV : Centres de Ressources Virtuels
CTD : Collectivités Territoriales Décentralisées
DAAF : Direction des Affaires Administratives et Financières
DAI : Direction de l’Audit Interne
DFD : Direction de la Formation et de la Documentation
DG : Direction Générale
DSI : Direction du Système d’Information.
DSRP : Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté
EP : Établissement Public
EPA : Établissement Public à caractère Administratif
EPIC : Établissements Publics à caractère Industriel et Commercial
FDL : Fonds de Développement Local
FIDA : Fonds International de Développement Agricole
iv
GAC : Gestionnaire d’Activités
GAR : Gestion Axée sur les Résultats
GFP : Gestion des Finances Publiques
JMP : Journal des Marchés Publics
LOLF : Loi Organique sur les Lois de Finances
MAP : Madagascar Action Plan
MFB : Ministère des Finances et du Budget
NTIC : Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication
OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement
ONU : Organisation des Nations Unies
ORDSEC : Ordonnateur Secondaire
PCG : Plan Comptable Général
PCOP : Plan Comptable des Opérations Publiques
PEFA : Public Expenditure and Financial Accountability
PGE : Politique Générale de l’Etat
PRMP : Personne Responsable des Marchés Publics
PTA : Programme de Travail Annuel.
PVD : Pays en Voie de Développement
RPI : Ressources Propres Internes
SI : Système d’Information
SIGMP : Système Informatisé de la Gestion des Marchés Publics
SIIGFP : Système d’Information Intégré de la Gestion des Finances Publiques
SNR : Section des Normes et Réglementation
SOA : Service Opérationnel d’Activités
SR : Section de Recours
UGPM : Unité de Gestion de la Passation des Marchés
v
LISTE DES TABLEAUX
Pages
vi
LISTE DES FIGURES
Pages
vii
GLOSSAIRE
Bonne gouvernance : Dans un rapport paru en 1992 et intitulé “Gouvernance et
développement”, la Banque mondiale définit la bonne gouvernance comme étant « la manière
dont le pouvoir est exercé pour gérer les ressources nationales économiques et sociales
consacrées au développement »1.
Marchés publics : « Les marchés publics sont des contrats administratifs écrits conclus à titre
onéreux avec des personnes publiques, ou privées par les personnes morales de droit public
désignées ci-après sous le terme « Autorité Contractante », pour répondre à leurs besoins en
matière de travaux, de fournitures, de services ou de prestations intellectuelles »2. (Article
premier)
Gestion des Finances Publiques (GFP) : la gestion des finances publiques est une
composante essentielle du processus de développement. Elle soutient l’utilisation efficace et
responsable des ressources publiques, permet d’assurer la stabilité macroéconomique et
budgétaire et guide l’allocation des ressources pour répondre aux priorités nationales.
Organismes publics : ce sont des personnes morales de droit public incluant l’État, les
Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) et les Établissements Publics que se soient à
caractère Administratif qu’à caractère Industriel et Commercial.
Cahiers des Clauses Administratives Générales (CCAG) : Ils fixent les dispositions
administratives applicables aux marchés publics ainsi que sur tout projet de texte législatif ou
réglementaire relatif à la commande publique ainsi que sur toute question tenant à la
commande publique dont elle aura été saisie par un Ministre.
1
Rapport du FONDS INTERNATIONAL DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE (FIDA), Conseil d’administration - Soixante-septième
session Rome, 8-9 septembre 1999, p 1.
2
Selon Loi n° 2004 du 26 juillet 2004 portant code des marchés publics,
viii
Cahiers des Prescriptions Communes (CPC) : Ils réunissent l'ensemble des clauses
techniques qui s'appliquent aux marchés publics ainsi que sur tout projet de texte législatif ou
réglementaire relatif à la commande publique ainsi que sur toute question tenant à la
commande publique dont elle aura été saisie par un Ministre.
ix
INTRODUCTION GÉNÉRALE
À nos jours, le phénomène de la mondialisation emporte un grand changement au
niveau de tous les pays dans le monde entier. Il ne laisse ces derniers à vivre en autarcie car il
désigne l'expansion et l'harmonisation des liens d'interdépendance entre les nations, les
activités humaines et les systèmes politiques à l'échelle du monde. A propos du système
politique, les pays membres de l’Organisation des Nations Unies (ONU) ont mis en place les
Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) qui constituent un cadre de référence
et d’action pour réduire la pauvreté dans le monde. Pour y répondre, le Gouvernement
malgache a pris l’initiative d’élaborer une stratégie de développement à moyen terme plus
ambitieuse qui a pris le relais du Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté
(DSRP) à partir de janvier 20073. Cette stratégie, appelée Madagascar Action Plan (MAP), est
basée essentiellement sur les OMD et la vision «Madagascar naturellement».
Ainsi, la reforme apportée par la Loi Organique sur les Lois de Finances (LOLF) en
2005 est passée d’une logique de moyens à une logique de résultats. À ce sujet, la culture de
performance se trouve cruciale et se matérialise par les éléments suivants. Tout d’abord, les
stratégies pluriannuelles de mise en œuvre des politiques publiques (du DSRP passant au
MAP) sont appliquées. Ensuite, la réforme administrative et la pratique de la méritocratie
doivent être mises en place. Enfin, la recherche d’une meilleure qualité de service, d’une
efficience dans la gestion, de l’efficacité socio-économique, de la conformité aux procédures
et de l’effectivité des services faits est nécessaire. En outre, la définition des indicateurs de
résultat, d’effet et d’impact se trouve prépondérante. Cette réforme s’applique également aux
« organismes publics »5 dont font partie les établissements publics.
3
Rapport national du suivi des OMD-2007, p 3.
4
Cf glossaire
5
Cf glossaire
1
Comme il a été mentionné précédemment, d’un côté, le DSRP repose essentiellement
sur trois axes principaux dont l’un se focalise sur la restauration de l’État de droit et d’une
société pratiquant la bonne gouvernance. À cet égard, la réforme comme la modernisation de
l’achat dans le secteur public s’inscrit naturellement dans le premier axe stratégique, relatif à
la bonne gouvernance. De l’autre côté, le MAP comprend plusieurs défis dont l’un d’entre
eux met l’accent sur l’établissement d’un processus budgétaire de l’État efficace et efficient.
Pour cela, il faut s’assurer de l’application du nouveau Code de « Marchés Publics »6.
Face à la décision des dirigeants de notre pays de s’orienter sur la pratique du budget
de programme, il est très intéressant de connaître si les choses vont bien comme attendu. Ce
qui a amené à effectuer un travail de recherche intitulé : « Évaluation de la performance
d’un établissement public » cas de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP).
Le traitement du présent sujet a pour intérêts: d’un côté, de découvrir ce que pratiquent
les organismes publics, plus précisément l’établissement public, en matière de la recherche de
performance. C'est-à-dire, il donne l’occasion de se familiariser avec le domaine public plutôt
que de se contenter dans les entreprises privées. En plus, il offre la faveur de vérifier la
conformité de la réalité avec la théorie de la réforme de la GFP à propos de l’obligation des
résultats. De l’autre côté, il permet de mettre à la disposition des dirigeants de l’ARMP un
guide pratique comportant des instructions qui conduisent vers l’amélioration de sa
performance. Par ailleurs, ce thème a été choisi car la notion de performance tient une place
très importante au niveau d’une organisation surtout au niveau de ceux qui appliquent le
budget de programme. Son évaluation conditionne dans la plupart du temps les décisions que
vont prendre les dirigeants.
6
Cf glossaire
2
Le choix de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics comme cadre d’analyse a
été motivé par le fait qu’elle joue un rôle capital dans la mise en œuvre de la bonne
gouvernance, plus précisément l’utilisation des deniers publics. Bien plus, elle continue
encore à fonctionner malgré l’existence des obstacles qui doivent être surmontés pendant la
conjoncture politique persistante dans notre pays depuis 2009.
L’objectif principal de la présente recherche est d’identifier d’une part les origines des
écarts entre les objectifs fixés dans le Programme de Travail Annuel (PTA) et les résultats
obtenus au cours d’une période donnée et de proposer d’autre part des recommandations
pouvant pallier ces lacunes qui conduisent à leur tour à améliorer la performance.
7
GALDEMAR Virginie, GILLES Léopold, SIMON Marie-Odile (1992), « Performance, efficacité, efficience : les critères d’évaluation des
Politiques sociales sont-ils Pertinents ? », Cahier de recherche, n°299, Décembre, p 9.
8
Rapport PEFA sur les performances, Evaluation répétée de la gestion des finances publiques de Madagascar, version préliminaire du 26
Décembre 2013.
3
Dans le but de donner une réponse à la problématique, il faut encore répondre aux
deux questions secondaires suivantes. Premièrement, les moyens financiers nécessaires à la
réalisation des objectifs fixés dans le PTA sont-ils disponibles ? Deuxièmement, les acteurs
concernés par le PTA sont-ils motivés ? Les réponses de ces deux questions secondaires
donnent naissance à des objectifs spécifiques qui sont également au nombre de deux à savoir :
mettre à la disposition d’un établissement public les moyens financiers nécessaires à la
réalisation des objectifs fixés dans le PTA et; rendre motivés les acteurs concernés par le
PTA.
Pour mener à terme la recherche, les hypothèses de travail suivantes ont été posées :
Dans le but de réaliser le présent ouvrage, une méthodologie bien précise a été
adoptée. Dans ce sens, Trois étapes successives et complémentaires sont poursuivies. Dans un
premier lieu, les travaux de documentation débutent la recherche. Ceux-ci se traduisent par
la recherche bibliographique accompagnée, le cas échéant, de la visite des sites internet. Ils
sont réalisés dans le but de recueillir des informations qui permettent d’aboutir à : extraire les
théories relatives au sujet traité ; et formuler les hypothèses de travail ainsi que le guide
d’entretien.
Dans un second lieu, la recherche continue par des travaux pratiques sur terrain à
travers le stage au sein de l’ARMP. Ils donnent l’occasion de collecter des données utiles pour
la rédaction. Il permet en outre de connaître ce qu’existe réellement dans cet organisme en
matière de la recherche de performance. Tout au long de cette période, des entretiens avec les
membres du personnel ont été conduits par le biais de l’utilisation d’un guide d’entretien.
Parallèlement à cette méthode, une technique vivante appelée « observation directe » a été
également pratiquée pour vérifier la véracité des réponses obtenues durant l’entretien.
4
Dans un dernier lieu, les informations reçues pendant le stage ont été traitées
manuellement pour pouvoir tirer l’essentiel. Ce traitement a été suivi d’une analyse de la
performance, c'est-à-dire l’analyse des écarts, afin d’identifier les facteurs qui bloquent
l’optimisation des services rendus par l’organisme en question. Ces derniers, les facteurs
bloquants, conduisent à proposer des solutions qui tendent vers l’amélioration de la
performance de l’ARMP.
Pour ce qui est de la répartition de cet ouvrage, il se divise en trois parties distinctes. La
première partie comprend deux chapitres dont le premier donnera dans un premier temps la
description de la zone d’études et expliquera dans un second temps le déroulement des étapes
à suivre pendant la recherche. Quant au deuxième chapitre, il exposera les cadres théoriques
du thème en mettant en relief la performance, l’établissement public ainsi que le système
d’évaluation de la performance au niveau des organismes publics.
5
PARTIE I : PRÉSENTATION
GÉNÉRALE DE LA
RECHERCHE
L’élaboration du présent ouvrage fait appel à la réalisation des travaux pratiques d’une
part et à l’adoption puis à l’application d’une propre méthodologie adaptée au processus de la
vérification des hypothèses d’autre part. À cet égard, avant d’entrer dans le vif du sujet, il
semble plus que nécessaire de procéder à la délimitation de la zone d’études : l’Autorité de
Régulation des Marchés Publics. Il s’avère également nécessaire de mettre en exergue
comment le travail de recherche s’est-il réalisé ? Sans être négligés, les deux mots clés du
sujet, « performance » et « Etablissement Public » sont détaillés théoriquement. Ce qui fait
que deux chapitres vont constituer cette partie dont l’une présentera l’organisme accueillant
durant le stage puis la méthodologie adoptée et l’autre donnera le cadrage théorique du thème.
Chapitre I : DESCRIPTION DE LA ZONE D’ÉTUDES
ET MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE
La mise en œuvre de la présente recherche demande l’accomplissement des travaux
pratiques sur terrain afin qu’elle soit validée. De plus, elle exige également des étapes à
suivre pour sa réalisation. C’est la raison pour laquelle ce chapitre existe car il est consacré à
la présentation des informations qui concerne l’ARMP, la zone d’études, et le détail de la
méthodologie. Il est constitué par trois sections différentes dont la première porte sur le cadre
règlementaire de l’ARMP. Pour les deux autres sections l’une met en relief sa structure
organisationnelle et l’autre explique la démarche du travail de recherche.
9
Loi n° 2004 du 26 juillet 2004 portant code des marchés publics
6
Par ailleurs, elle entreprend et fait entreprendre, selon le cas, des audits indépendants
sur la passation des marchés, et mène des enquêtes et des investigations. De ce fait, elle
transmet aux organes d’inspection et de contrôle les cas de violation constatés. Elle établit en
plus des rapports périodiques, assortis de toutes propositions susceptibles d’améliorer la
performance du système de passation des marchés, à l’attention du Gouvernement et des
Commissions des Finances du Parlement sur la base des enquêtes et des audits réalisés.
1.2 Attributions
Pour mener à bien ces missions, l’ARMP exerce par l’intermédiaire de ses deux entités
techniques, c'est-à-dire la Commission Nationale des Marchés (CNM) et ses démembrements
provinciaux et/ou régionaux puis le Comité de Réglementation et de Recours (CRR), les
attributions suivantes. Et d’un, elle rassemble et analyse les données relatives aux aspects
économiques de la commande publique. De plus, elle rend annuellement au Président de la
République et au Parlement un rapport relatif aux conditions d’application du Code des
marchés publics, au respect de ses principes directeurs ainsi que de ses recommandations pour
améliorer la commande publique.
10
Cf ANNEXE I : Les intervenants dans le système de passation des marchés publics
7
Et de deux, elle procède à l’examen a priori et a posteriori des propositions et
décisions en attribution des marchés prises par la PRMP et conduit toute mission
d’information qu’elle estime utile sur une procédure d’attribution de marché public. Elle
dispose à ce titre un droit d’assister, sans voix délibérative ni consultative, aux réunions et
délibérations des Commissions d’Appel d’Offres (CAO) et de se faire communiquer
l’ensemble des actes préparatoires et décisions prises dans le cadre de la procédure
d’attribution.
Le terme structure désigne d’une manière générale la façon dont les éléments
participants d'un système sont organisés entre eux. Et « la structure organisationnelle définit le
mode d’organisation entre les différentes unités qui composent l’entreprise et le choix de
répartition des moyens humains et matériels mis en œuvre entre ces différentes unités
même »12. De ce fait, le contenu de cette section montre l’ossature de l’ARMP. Il explique
également comment cette dernière se fonctionne et s’organise ?
Dans une vision très large, CHARPENTIER Pascal (1998) donne une définition à la
structure comme « un ensemble de dispositifs, permettant de répartir, coordonner et contrôler
les activités, et d’orienter le comportement des hommes dans le cadre des objectifs de
l’entreprise »13. L’ensemble de la structure d’une entreprise est représenté par un
organigramme. Ci-après celle qui schématise la structure de l’ARMP.
11
Cf glossaire
12
RAMASONDRANO Annie, « Economie d’entreprise », 3ème Année, Année Universitaire 2010/2011, Département Gestion, Chapitre « La
gestion de l’emploi »
13
CHARPENTIER Pascal (1998), « L’entreprise et ses structures », in Management et organisation des entreprises, Cahiers français, n°287,
juillet/septembre, p3.
8
Figure n°1 : Organigramme de l'ARMP
Les membres du Conseil d’Administration (CA)15 de l’ARMP sont constitués par les
représentants des différentes institutions. Ce conseil dispose des pouvoirs les plus étendus au
niveau de cet établissement. À ce sujet, il adopte le programme d’activités de l’ARMP et
approuve son budget. Il examine et approuve également les comptes financiers de celle-ci. Et
il arrête les règlements intérieurs du conseil lui-même, de la CNM et de la CRR ainsi que
l’organigramme de l’ARMP sur proposition du Directeur Général.
14
Selon Décret n° 2005-003 portant règlement général sur la comptabilité de l’exécution budgétaire des organismes publics.
15
Cf ANNEXE II : Les membres constitutifs du Conseil d’Administration de L’ARMP
9
Ainsi, le CA approuve les éléments suivants : les barèmes de solde et avantages du
personnel; tout projet de contrat, de convention ou de marché ; toutes nominations à des
postes de responsabilité prévus par l’organigramme ; le rapport d’activités annuel présenté par
le Directeur Général; et toutes propositions de remplacement ou de licenciement des cadres de
l’ARMP. Il est essentiel de noter que l’approbation des trois premiers éléments se fait sur
proposition du Directeur Général. De plus, il peut ordonner l’ouverture d’une enquête,
d’investigation ou d’audit sur le fonctionnement administratif ou financier de l’ARMP. Enfin,
il accepte les dons et legs offerts à l’ARMP et peut déléguer certains de ses pouvoirs au
Directeur Général.
La Direction Générale est un organe qui assure l’exécution des fonctions dévolues à
l’ARMP, et est chargée de mettre en œuvre la politique générale de cette dernière. De plus, il
prend en charge de diriger, d’administrer, d’animer et de coordonner l’ensemble des activités
de l’ARMP. En cas d’absence ou d’empêchement temporaire du Directeur Général pour une
période n’excédant pas trois (03) mois, le CA prend toutes les dispositions pour assurer la
bonne marche du service.
En ce qui concerne ses attributions, il soumet tout d’abord au CA pour l’adoption des
projets d’organigrammes, de règlement intérieur et de la grille de rémunération et avantages
du personnel de l’ARMP. Ensuite, il prépare l’ordre du jour du CA ainsi que les convocations
qui s’en imposent et exécute les délibérations de ce dernier. Dans ce cas, il assiste, avec voix
consultative, aux réunions du CA. Enfin, il recrute, gère et note le personnel ; propose au CA
la nomination des cadres appelés à occuper des postes de responsabilité. Et il coordonne en
conséquence les directions technique, administrative et financière de l’ARMP.
Par ailleurs, il représente l’ARMP dans tous les actes de la vie civile et défend les
intérêts de cette dernière en justice. Il prend aussi toute mesure conservatoire nécessaire au
bon fonctionnement de l’établissement dans les cas d’urgence ; à charge pour lui d’en rendre
compte au CA. Il ne faut pas perdre de vue qu’il prenne les décisions de licenciement ou de
résiliation des contrats du personnel qu’il faut en rendre compte au CA. À ce propos, il fait
préparer la passation et l’établissement des contrats, conventions ou marchés à soumettre à
l’avis du CA. En tout cas, le Directeur Général assume les pouvoirs que le Conseil
d’Administration lui a délégués, à charge d’en rendre compte. Il délègue également sous sa
responsabilité certains de ses pouvoirs aux Directeurs.
10
2.3 Structures administratives et entités indépendantes
Quant aux structures administratives, elles comportent quatre (04) directions. Les
deux premiers concernent la Direction de l’Audit Interne (DAI) et la Direction de la
Formation et de la Documentation (DFD). La DAI s’occupe de l’audit opérationnel,
organisationnel et financier des services de l’ARMP. Elle procède également à l’évaluation de
sa performance. Tandis que la DFD est chargée de la recherche, de la collecte, de la
centralisation et de la diffusion des informations relatives aux marchés publics. Elle élabore
les stratégies de formation des intervenants en marchés publics et les met en œuvre selon un
Programme de Travail Annuel.
11
Section 3 : Méthodologie de recherche
16
Cf ANNEXE III : Guide d’entretien
12
Consultation des sites internet : cette méthode permet de consulter les sites web qui
relatent les rapports des différents pays de l’Afrique y compris notre pays en matière de la
GFP et des marchés publics. Ce qui a pour objectif de faire sortir le contexte de l’étude ; les
raisons qui mènent à évaluer la performance des établissements publics plus particulièrement
l’ARMP. Bien plus, d’autres sites web, qui ont des rapports avec le sujet, sont visités dont les
plus importants sont ceux du Ministère des Finances et du Budget (MFB) pour connaître les
lois, arrêtés et décrets en vigueur et de l’ARMP même.
La deuxième étape de la collecte d’informations s’est réalisée par le biais d’un stage au
sein de l’ARMP. Elle s’effectue par l’intermédiaire des trois méthodes suivantes.
17
Cf ANNEXE IV : Calendrier du stage
13
3.2 Méthodes de traitement d’informations
Cette méthode comprend l’ensemble des opérations qui consistent à examiner tous les
informations reçues durant les travaux pratiques pour pouvoir en extraire l’essentiel. Ce qui
permet de décrire de façon plus succincte les principales informations contenues dans ces
données. Pour cela, les résultats obtenus suivent une logique et un plan qui tendent vers la
vérification des hypothèses de travail. Il est à remarquer que le traitement s’est fait
manuellement car les réponses obtenues ne sont pas difficiles à traiter.
L’expression « Rien n’est parfait » touche non seulement les hommes mais aussi les
organismes publics ou privés dans l’exécution de leurs activités et même dans l’atteinte des
objectifs fixés. Pour le cas de l’ARMP, même si son activité marche bien, il y a des choses
qui vont mal en dedans et entrainent des problèmes sur l’amélioration de sa performance.
Leur détection repose fortement sur la mise en application de l’analyse des résultats. Cette
dernière n’est autre qu’un outil de diagnostic qui permet d’identifier les raisons pour
lesquelles les résultats escomptés au cours d’une période donnée ne sont pas atteints.
14
Tableau n°1: Planning du travail de recherche
Pour terminer ce chapitre, il convient de rappeler que l’ARMP est un EPA qui
s’occupe des marchés publics afin d’utiliser d’une manière efficace et efficiente les deniers
publics. Pour cela, elle dispose son propre organisation par laquelle elle accomplit ses
missions et ses attributions. Ainsi, cette organisation matérialisée par un organigramme met
en relief l’existence de deux entités indépendantes et des structures administratives. Ainsi, un
processus bien déterminé a été poursuivi pour que le travail soit réalisé. Il comporte à la fois
les méthodes de collecte et de traitement d’informations.
15
Chapitre II : CADRAGE THÉORIQUE DE L’ÉTUDE
La recherche d’un meilleur résultat vaut importante d’une période à l’autre pour un
effort consacré ou une organisation donnée. À cet égard, la notion de performance se trouve
un terme clé pour y arriver. Elle fait appel à une évaluation régulière ou irrégulière mais cela
dépend de la situation. Comme toute organisation, les établissements publics s’efforcent
également dans l’accomplissement de leurs activités afin d’être performants. Et leur
performance s’évalue sur la base de la gestion des finances publiques en vigueur. Cette
logique amène à indiquer que ce chapitre sera consacré au développement des théories
relatives au thème. Il donne une explication sur la performance en générale et la performance
des établissements publics tout au long des trois sections qui le constituent.
1.1.1 Définition
16
1.1.2 Conditions de performance
La performance portera alors sur le résultat attendu d’une activité ou bien l’efficacité.
Bien plus, un manager n’est réellement performant que s’il atteint le résultat escompté en
respectant un montant de coût qui, dans la plupart du temps, se matérialise par une enveloppe
budgétaire : c’est l’efficience. En un mot, une organisation performante doit être à la fois
efficace et efficiente. Autrement dit, la maîtrise de performance renvoie à la capacité de
mener une action pour obtenir des résultats conformément à des objectifs fixés préalablement
en minimisant (ou en rentabilisant) le coût des ressources et des processus mis en œuvre.
1.2.1 Définition
L’indicateur de performance peut être défini comme une information devant aider un
acteur, individuel ou plus généralement collectif, à conduire le cours d’une action vers
l’atteinte d’un objectif donné ou devant lui permettre d’en évaluer le résultat. Aucun
économiste sérieux ne s’aventurerait aujourd’hui à vouloir expliquer la performance d’une
organisation productive en se limitant aux seules quantités des facteurs travail et capital 18.
L’indicateur n’est pas une mesure objective mais il est construit par l’auteur, en relation avec
les objectifs qu’il poursuit et avec les plans d’actions qu’il conduit. Une mesure réaliste peut
exiger la construction d’indicateurs destinés à évaluer les éléments d’ordre plus qualitatifs.
La place des indicateurs au niveau d’une organisation donnée se trouve cruciale ; ils
doivent répondre aux qualités19 suivantes :
- Signification : les phénomènes mesurés doivent être significatifs, soit par eux-mêmes, soit
comme symptômes significatifs ;
18
Alain MARION, « Le diagnostic d’entreprise : cadre méthodologique », Editions ECONOMICA, Paris, 1993, 334p.
19
RANDRIAMIANDRISOA Jean Patrick, cours du « Contrôle de Gestion », Master II Comptabilité-Audit et contrôle, Année Universitaire
2012/2013, Département Gestion.
17
- Utilisation : les indicateurs ont pour but d’action. Rien ne sert de mesurer la performance
d’un centre sur un point pour lequel il ne peut agir ;
- Fiabilité : ils doivent être significatifs des phénomènes mesurés même si leur mesure est
imprécise. »
Fixation d’objectifs
Planification
Plan
Budget
Do Mise en ouvre
Act
Prise d’actions correctives
20
TELLER R., « Le contrôle de gestion, pour un pilotage intégrer de la stratégie et de la finance », Editions EMS, 1999 ; cité par
RABENILAINA Harinia dans le cours de « Contrôle de Gestion », 4ème Année, Année Universitaire 2011/2012, Département Gestion.
18
Section 2 : Concepts sur le service public et l’établissement public
Les services publics sont régulièrement l’objet de débats dont l’enjeu est rien moins
que la représentation de la société et du rôle de l’État que se font ses diverses composantes de
la nation. En plus, les activités d'un service public sont soumises sur certains points à un
régime juridique spécifique qu’il faut bien expliquer.
2.1.1 Définition
Une autre définition peut être donnée au service public. Il est une activité considérée
comme devant être disponible pour tous. Cette notion s'appuie sur celle d'intérêt général,
mais, trop soumise à l'appréciation subjective. Elle n'a pas de définition universellement reçue
même le législateur ne s'en est pas soucié, le juge ne l'a pas voulu. En pratique, est service
public ce que la puissance publique définit politiquement comme tel.
21
http://www.ensmp.fr/Fr/CERNA/CERNA, consulté le lundi 06 Octobre 2014
19
Le principe de l’égalité : toutes les personnes se trouvant dans une situation identique vis-
à-vis du service public doivent bénéficier d’un traitement identique aussi bien sur l’accès
au service que sur le coût ;
Le principe de mutabilité : Ce principe signifie que le service public doit pouvoir s’adapter
à l’évolution des besoins du public et au changement des techniques ;
Le principe de continuité : Une activité de service public a pour mission de répondre à un
besoin reconnu permanent. Un service public ne peut fonctionner ponctuellement et ;
Le problème de la gratuité des services publics : Il n’existe pas de principe de gratuité
applicable de manière générale à tous les services publics. Rien ne s’oppose à ce que
l’accès au service public soit payant mais il n’a pas vocation à gagner de l’argent.
Il est quelque fois confondu avec les entreprises publiques qui sont des personnes
morales de droit privé mais à capitaux publics. Il se trouve donc fondamental d’élucider ce
qu’il est vraiment.
2.2.1 Définition
Selon la Loi n° 98-031, «un Établissement Public est un organisme public à vocation
spéciale, doté de la personnalité morale, de l’autonomie financière et d’un patrimoine propre.
Il est chargé d’assurer un service ou mission d’intérêt public. Les établissements publics sont
soit nationaux, soit locaux suivant qu’ils sont placés sous l’autorité de l’Etat ou d’une ou
plusieurs collectivités territoriales décentralisée(s) »22. Il est le résultat de la décentralisation
fonctionnelle qui, malgré un pouvoir de tutelle, lui permet de disposer d'une certaine
autonomie administrative et financière avec ses propres organes de décision.
On trouve une grande variété de types d'établissements publics nationaux comme : les
établissements publics à caractère culturel, scientifique et technique, culturel et professionnel,
scientifique et technologique ou encore social et sanitaire. Parallèlement à ces distinctions de
nature législative, on trouve une distinction jurisprudentielle. D’une part, les Établissements
Publics à caractère Industriel et Commercial (EPIC), sont chargés de la production de biens
et/ou de services et fonctionnent essentiellement au moyen de leurs ressources propres.
D’autre part, les Établissement Publics à caractère Administratif (EPA) n’exercent pas
d’activités à caractère industriel et commercial, et sont financés par des subventions de l’État.
22
Loi n° 98-031 du 20 janvier 1998 portant définition des établissements publics et des règles concernant la création de catégorie
d’établissements publics.
20
2.2.3 Principales distinctions entre EPA et EPIC
Globalement, les EPA sont soumis presque exclusivement au droit public, tandis que
les EPIC sont en grande partie régis par le droit privé. D’un côté, les membres du personnel
des EPA sont des fonctionnaires, agents sous statut ou agents contractuels de droit public
alors que ceux des EPIC sont des personnels de droit privé soumis au code du travail. De
l’autre côté, les règles comptables se diffèrent de l’utilisation du Plan Comptable des
Opérations Publiques (PCOP) contre le Plan Comptable Général ou PCG. C’est à dire les
EPA sont soumis à la comptabilité publique, élaboration d'un budget et d'un compte
administratif alors que les EPIC utilisent des règles de la comptabilité privée, élaboration
d'un état de prévision des recettes et des dépenses et d'un compte de résultat.
Les principales réformes apportées par cette nouvelle loi reposent sur trois points
essentiels. Tout d’abord, elle engendre l’abandon du budget de moyens au profit du budget de
programme pour améliorer l’efficacité de la dépense publique. Ensuite, elle met en exergue la
prise en considération de la décentralisation et de l’autonomie des Régions. Enfin, elle
conduit vers la rationalisation des choix budgétaires suivant les priorités gouvernementales et
l’amélioration de la transparence des informations budgétaires.
21
3.1.2 Définition du budget selon la LOLF
Le Budget est un document comptable annexé à la Loi de Finances relatant les détails
des opérations contenues dans cette Loi. C'est la traduction chiffrée des dispositions de la Loi
de Finances (politiques macro-économiques et stratégie de développement). Il retrace la
nature, le montant et l’affectation des recettes et dépenses de l’Etat, des collectivités ou
Etablissements Publics pour un exercice budgétaire (du 1er janvier au 31 décembre pour
Madagascar).
Les moyens (Intrants) : Ce sont les ressources utilisées (ressources humaines, matérielles,
financières) pour effectuer des actions ;
Les activités : Ces activités sont les actions qui doivent être entreprises pour produire les
résultats intermédiaires attendus ;
Les résultats intermédiaires attendus (output) : Ils sont les produits des activités mises
en œuvre par les gestionnaires d’activités. Un ensemble de résultats intermédiaires attendus
contribue à la réalisation d’un objectif de programme ;
Objectif de programme : Cet objectif n’est autre que le résultat final (outcome) à
atteindre dans le cadre de ce programme ;
22
3.2.2 Architecture du budget de l’État
La cohérence entre les moyens, les activités, les résultats attendus, les objectifs, les
programmes, les missions doit toujours être respectée. Leur enchaînement logique peut être
vu dans la figure ci-dessous.
MISSION
OBJECTIF 1 OBJECTIF 2
ACTIVITÉ 1 ACTIVITÉ 2
ACTION 1 ACTION 2
23
Le responsable de programme : ce responsable est nommé par le Ministre pour assurer le
pilotage de la mise en œuvre du programme. Il est chargé de définir ensemble, d’élaborer
et d’exécuter le programme. Entre autres, il a pour vocation de : mener un dialogue de
gestion avec les services qui participent au programme ; arbitrer la répartition des moyens
entre les services; et piloter le système de contrôle interne au programme.
Les Gestionnaires d’Activités (GAC) : les gestionnaires d’activités sont ceux qui
prennent en charge l’exécution des activités rentrant dans le cadre d’un programme. Ils
sont assistés par les services opérationnels d’activités.
Les Services Opérationnels d’Activités (SOA) : les services opérationnels d’activités
sont les cellules (Service, Direction, Direction Générale, Secrétariat Général, …) chargées
de la réalisation des activités qui leur sont confiées par l’Administration.
Pour terminer ce chapitre, il convient de rappeler que la performance sera atteinte par
l’efficacité et l’efficience. Et sa mesure puis son évaluation sont réalisées par le biais des
indicateurs. Pour le cas des établissements publics, l’optimisation des services publics est
évaluée en matière de performance. En cela, le système de suivi-évaluation, par la mise en
œuvre du budget de programme, doit être mis en place.
24
Conclusion partielle:
Pour conclure tout ce qu’aborde cette première partie, elle a mis l’accent sur
l’ensemble des méthodes qu’il faut avoir recours tout au long du travail de recherche. En
d’autres termes, elle a présenté les chemins à parcourir pour l’élaboration du présent ouvrage.
Ces méthodes comprennent à la fois la collecte et le traitement d’informations. Il est essentiel
de noter que les difficultés rencontrées durant l’application de toutes les méthodes adoptées
ont été abordées.
Avant toute chose, l’établissement accueillant durant les travaux pratiques, c'est-à-dire
l’ARMP, a été présentée d’une façon générale afin de connaître ce qu’il apporte pour le
développement de notre pays. Pour cela, l’ARMP, en tant qu’organe régulateur, anticipe les
obstacles menant à freiner le processus de passation des marchés. Elle conduit également des
suivis et des évaluations des marchés publics afin de prendre des mesures correctrices
promouvant l’amélioration. Dans le but de réaliser ces missions et ces attributions, elle
dispose son propre organisation comportant les structures administratives et les deux entités
indépendantes.
Par ailleurs, des théories relatives au sujet sont évoquées afin de comprendre comment
se réalise l’évaluation de la performance au niveau de l’établissement public. À ce propos, la
performance est en général évaluée par le biais des indicateurs. De même pour les
établissements publics, la mise en œuvre de la réforme sur la gestion des finances publiques
implique l’existence des résultats dont leur évaluation se fait également par des indicateurs.
25
PARTIE II : ANALYSE DE LA
SITUATION EXISTANTE
Rappelons que la présente recherche est finie par l’amélioration de la performance de
l’organisme qui fait l’objet de l’étude. Il semble donc primordial de présenter ce qu’existe
réellement dans cet organisme. Puis, il est nécessaire de procéder à une analyse critique par
laquelle on identifie les origines des écarts entre les objectifs fixés et les résultats obtenus et
donc les problèmes rencontrés. Ce qui fait que cette partie sera réservée à l’identification de
ces problèmes. Son contenu sera divisé en deux chapitres distincts. En ce qui concerne le
premier chapitre, il portera sur l’état des lieux de la réalité de l’ARMP pour l’exercice 2012
en matière de performance. Pour cela, il mettra en exergue les objectifs prédéterminés, les
stratégies adoptées, les indicateurs et les réalisations. Quant au deuxième chapitre, il se
focalisera sur le diagnostic des résultats obtenus par le biais de leur comparaison avec les
objectifs fixés.
Chapitre III : DESCRIPTION DE LA PERFORMANCE
DE L’ARMP EN 2012
Dans le but d’atteindre les objectifs assignés à la DAI et d’accomplir ses missions, elle
est dirigée par un Directeur. Ce dernier est chargé de concevoir le programme d’audit et de
veiller à sa bonne exécution. Il se charge en outre de soumettre au directeur Général le PTA
puis de coordonner et de superviser les activités des services. Il a sous son autorité deux (02)
services dont l’un concerne le Service de Suivi et d’Evaluation et l’autre convient au Service
Régulation et de Coordination comme le montre son propre organigramme suivant.
23
Cf figure n°1 : Organigramme de l’ARMP, p9.
24
Cf ANNEXE IV: Calendrier de stage
26
Figure n°4 : Organigramme de la Direction de l’Audit Interne
DAI
27
1.2 Détermination des objectifs
Les objectifs constituent en général les domaines de résultat où il est essentiel pour
l’organisation afin d’obtenir un succès et une bonne performance. Ils sont aussi la déclinaison
quantifiée et datée, opérationnelle des buts généraux ou missions incombant au responsable.
« Leur formation doit être claire, précise, situe dans le temps et doit pouvoir faire l’objet
d’une mesure ou du moins d’une évaluation objective25. »
L’ARMP, en suivant la politique de l’État sur les reformes en matière des finances
publiques se trouve dans l’obligation de mettre en œuvre les mesures y afférentes tel que la
mise en application du « budget-programme ». En conséquence, tous ses programmes devront
être fondés sur des objectifs d'utilité, c'est-à-dire, ceux dont la réalisation va permettre de
satisfaire les besoins réels. Ces objectifs ne sont autres que les résultats finaux (outcome) à
atteindre dans le cadre d’un programme donnée. Pour cela, les activités de l’ARMP pour
l’année 2012 convergent autour de quatre objectifs à savoir :
Au niveau d’un organisme public, la ou les stratégies adoptées ne tendent pas vers un
avantage concurrentiel du fait de l’inexistence de la concurrence en matière de service public.
Pourtant, elles s’inscrivent dans le pilotage des modifications, plus précisément des
améliorations, apportées. De ce fait, il devient essentiel de les déterminer clairement dans le
temps et même dans l’espace car elles vont conditionner la réussite. Dans notre cas, les
stratégies choisies par l’ARMP pour l’atteinte des quatre objectifs suscités sont mises en place
sous forme des étapes qui sont délimitées chacune dans un intervalle de période. Ce sont les
« Standard practice », « Intermediate practice » et « Best practice ». Les actions menées d’une
étape à l’autre sont complémentaires. En d’autres termes, la réalisation et la réussite des
actions d’une étape conditionnent dans la plupart du temps le commencement et la
continuation de celles qui se trouvent dans les autres étapes. Le tableau suivant montre le
détail de ces trois étapes entre les objectifs fixés.
25
LÖNING Hélène, MALLERET Véronique, MERIC Jérôme, PESQUEUX Yvon, CHIAPELLO Ève, MICHEL Daniel, SOLE Andreù,
« Le contrôle de gestion organisation, outils et pratiques », Édition DUNOD, 3ème Édition , Paris, 2008, 304p.
28
Tableau n°02 : Business plan de l’ARMP du 2008 à 2012
D’après ce tableau, Pour les actions du « standard practice », qui sont les bases de
l’amélioration, ont été réalisées à partir du 2008 jusqu’à mi-2009. L’« intermediate practice »,
comme son nom l’indique, est une étape intermédiaire qui permet de conduire vers la pratique
efficace de tous ce qui a été commencé. À propos de la maximalisation de la liberté d’accès à
la commande publique et l’optimisation de la transparence du processus de la passation, les
actions sont très renforcées parce qu’elles répondent aux deux, parmi les trois, piliers de la
commande publique. Autrement dit, elles ont mis l’accent sur la transparence des procédures
et le libre accès à la commande publique. Bien plus, l’exercice qui fait l’objet de l’étude se
trouve déjà dans la dernière étape du plan, c'est-à-dire dans le « best practice ». Ce qui fait
qu’il ne reste que le contrôle de l’efficacité de la commande publique par le biais de :
29
Section 2 : Précision des indicateurs de performance
AVANCEMENT ESCOMPTÉ
OBJECTIFS
Activités non Activités propres
réalisées en 2011 à l’année 2012
Opérationnalisation de l’ARMP et des
94% 94%
structures prévues par le code
Maximisation de la liberté d’accès à la
90% 92%
commande publique
Optimisation de la transparence du processus
74% 89%
de passation de marché
Modernisation du système malagasy des
90% 90%
marchés publics
Ce tableau montre que les activités non réalisées en 2011 ont été escomptées presque
terminées en 2012 sauf pour l’optimisation de la transparence du processus de passation de
marché avec un taux de 74%. De même pour les activités propres à l’exercice 2012 car en
moyenne, elles ont été escomptées d’être achevées jusqu’à 91%.
30
2.2 Indicateurs des résultats
26
Cf p23.
27
Cf ANNEXE V: Indicateurs d’activités et des résultats de l’ARMP en 2012.
31
Avant toute chose, les ressources de l’«Autorité de Régulation des Marchés Publics» sont
constituées par : les subventions annuelles du budget général de l’État ; les produits de ses
prestations fournies ; les produits de cessions de ses biens mobiliers et immobiliers ; les dons
et legs et les amendes. En outre, elle perçoit une partie des produits de vente des Dossiers
d’Appels d’Offres (DAO) ou de demande de propositions ; les dotations accordées par la loi
de finances, toutes autres ressources affectées par la loi de finances 28. Ainsi, le programme
« Administration et coordination » se subdivisent en deux sections : la section
« fonctionnement » d’une part et la section « investissement » d’autre part. Mais la seconde
tient un montant très élevé par rapport à la première du fait de l’existence du budget relatif à
l’acquisition du terrain et de la construction du bâtiment pour le siège de l’ARMP.
28
Selon DECRET N°2005-215 portant organisation et fonctionnement de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (Article 44).
32
Section 3 : État des lieux de la réalisation en 2012
Etant donné que les activités non réalisées à terme en 2011, au taux de 31%, sont
intégrées dans le PTA 2012, elles disposent leurs propres indicateurs tels que présente le
tableau suivant.
RÉSULTATS OBTENUS
Avancement
OBJECTIFS État
escompté Performance
d’avancement
Opérationnalisation de l’ARMP et
94% 23% 25%
des structures prévues par le code
Maximisation de la liberté d’accès à
90% 58% 64%
la commande publique;
29
La première ligne porte sur l’intensification de la formation et du coaching et la seconde ligne repose sur l’intensification des contrôles.
33
Economie ne peuvent être programmées face à la situation universitaire. Enfin, l’instauration
de 08 plateformes ARMP/Secteur Privé, la formation de 05 ministères et 05 établissements
publics sur des thèmes bien précis ainsi que le déploiement du SIGMP dans tous les
Communes de 1ère catégories et les Organismes rattachés sont suspendus faute de moyen
budgétaire. De même pour la modernisation du système malagasy des marchés publics qui a
été au taux de 5% parce que le lancement du dossier en vue de recrutement de technicien pour
l’e-dossier ne peut être effectué du fait de l’indisponibilité d’un financement. Globalement,
ces activités sont escomptées d’être avancées jusqu’à 87% à la fin du Novembre 2012. Or,
une réalisation de 20% seulement a été enregistrée, soit une performance de 23%. Ce qui
signifie que cette dernière a été encore faible alors que les activités soient déjà réintégrées.
Pour l’exercice 2012, à part des activités non achevées en 2011, d’autres activités ont
été également prévues dans le PTA. Le détail de leur performance est donné par le tableau
suivant.
RÉSULTATS OBTENUS
OBJECTIFS Avancement
escompté État
Performance
d’avancement
Opérationnalisation de l’ARMP et
94% 59% 63%
des structures prévues par le code
Maximisation de la liberté d’accès à
92% 70% 76%
la commande publique
Optimisation de la transparence du
89% 70% 79%
processus de passation de marché
Modernisation du système malagasy
90% 26% 29%
des marchés publics
L’avancement des activités propres en 2012 a atteint plus de la moitié sauf celles qui
correspondent à la modernisation du système malagasy des marchés publics, taux 26%. Cela a
été dû par le fait que le projet de texte sur la dématérialisation est en cours de validation.
34
Globalement, un taux d’avancement de 90% a été prévu pour les activités propres à l’exercice
2012. Pourtant, le taux de réalisation est de 59% correspond à une performance de 65%.
Pourcentage
Rubriques Réalisations
de
201230
réalisation31
SECTION FONCTIONNEMENT
Charges de personnel 935 176 000 85%
Achat des biens 215 847 000 77%
Achat de services et charges permanentes 395 237 000 69%
Impôts et taxes 0 0%
Transferts et subventions 104 076 000 59%
Charges financières 0 0%
SECTION INVESTISSEMENT
Immobilisation corporelles 36 720 000 24%
Seules les rubriques « impôts et taxes » puis « charges financières » disposent un taux
de réalisation de 0%. En résumé, la consommation budgétaire sur le programme
« Administration et Coordination » est de l’ordre de 73% et se répartit comme suit : 77% sur
le budget de fonctionnement et 24% sur celui de l’investissement.
30
Janvier jusqu’à Novembre et arrondi en millier d’Ariary (Ar)
31
Par rapport au budget
35
Tableau n°9 : Réalisation budgétaire relative au programme « gestion du budget »
Pourcentage
Rubriques Réalisations
de
201232
réalisation33
SECTION FONCTIONNEMENT
Achat de biens de fonctionnement 45 490 000 91%
Carburants, lubrifiants et combustibles 58 670 000 73%
Entretien et maintenance 6 252 000 43%
Charges de représentation34 0 0%
Charges de transport 0 0%
Indemnités de mission 0 0%
Postes et télécommunications 47 019 000 57%
Services extérieurs 0 0%
SECTION INVESTISSEMENT
Terrains 0 0%
Construction ou réhabilitation bâtiments 0 0%
Suivant ce tableau, les budgets de la section fonctionnement ont été presque non
réalisés avec un taux de réalisation de 0%. De même pour la section investissement, les deux
lignes budgétaires sur les dépenses d’investissement ont été créées en vue de l’acquisition de
terrains et la construction d’un bâtiment pour le siège de l’ARMP. Tout cela a été dû faute de
financement. Concernant donc ce programme « Gestion du Budget » la consommation
budgétaire est de l’ordre de 6% : soit un taux d’exécution de 45% sur le budget de
fonctionnement et 0% sur celui de l’investissement.
32
Janvier jusqu’à Novembre et arrondi en millier d’Ariary (Ar)
33
Par rapport au budget
34
Charges de représentation, d’information, de documentation et d’encadrement.
36
Chapitre IV : IDENTIFICATION DES PROBLÈMES
Dans le chapitre précédent, des écarts sont constatés entre les avancements escomptés
et les états d’avancement fin Novembre et ont rendu l’ARMP peu performante. Pour cela, il
se trouve crucial de remettre en cause les résultats obtenus afin d’identifier les origines de ces
écarts. C'est-à-dire, l’analyse des écarts conduit à détecter et à expliquer pourquoi l’ARMP
n’arrive pas à atteindre ses objectifs. À cet égard, le présent chapitre comprend trois
sections tels que : l’analyse de la performance ; l’indentification des origines des écarts et; la
formulation des problèmes.
Etant donné que 31% des activités de l’exercice 2011 ont été réintégrées dans le PTA
2012, le rendement attendu s’élève à 87% à la fin du Décembre. En revanche, seule une
réalisation de 20% a été enregistrée, soit une performance de 23% dont le détail est le suivant.
35
Suivant ANNEXE V: Indicateurs d’activités et des résultats de l’ARMP en 2012.
37
Pour la maintenance des matériels informatiques, un appel à manifestation d’intérêt
qui devrait être lancé n’est pas réalisé. Enfin, la mise en place des huit Centres de Ressources
Virtuels (CRV) pour l’intranet ainsi que la collecte des données sur les marchés à contrôle a
posteriori permettant d’améliorer l’analyse du système des marchés publics sont reportées en
2013 dont l’état d’avancement est de 0%.
Ainsi pour les activités propres à l’exercice 2012, contre une prévision d’avancement
de 90%, le taux de réalisation est de 59% en fin Novembre 2012 ; soit une performance de
65%. Le détail de cette performance se présente comme suit.
38
entièrement rédigé et; les données sur le contrôle a priori jusqu’au mois d’octobre auprès de la
CNM et de la DSI sont totalement collectées. Par contre, la rédaction du rapport d’analyse de
la commande publique sur la base des données premier semestre 2012 est en cours de
finalisation. Il ne reste qu’à établir les fiches de détenteur effectif pour les immobilisations
puisque l’état codifié a été déjà fini. Du côté organisationnel, le manuel de procédure amélioré
de la CNM/CRM36 est en cours de validation.
Dans le cadre de la coordination et le suivi des activités des CRM, 100% de leurs
rapports périodiques sont traités et archivés. Au niveau de la CNM, 172 Avis Général de
Passation des Marchés (AGPM) et Calendrier Annuel de Passation des Marchés (CAPM) ont
été examinés. Bien plus, 645 dossiers d’appel d’offres soumis au contrôle a priori sont passés
à la CNM. Par contre, les contrôles a posteriori sont tributaires du déblocage des
36
Commission Régional des Marchés (CRM)
37
Journal des Marchés Publics (JMP) : Revue bimensuelle des marchés publics produite par l’ARMP à un nombre limité et sont vendues au
prix de 5000 Ar sauf pour les abonnés.
39
financements. En matière d’irrégularité, 08 interpellation sont été émises suite à l’infraction
aux principes généraux des marchés publics, dont 06 sont transmis au niveau des instances
compétentes qui ne sont autre que les tribunaux administratifs. Ainsi, 31 demandes
d’interprétation et d’éclaircissement sont reçues, traitées et envoyées aux intéressés suivant le
délai imparti. Enfin, les grands axes de la politique de l’ARMP pour l’année 2012 ont été
définis vis à vis des directives de la loi type Commission des Nations Unies pour le Droit du
Commerce International (CNUCDI) et de la Common Market for Eastern and Southern Africa
(COMESA).
Par ailleurs, la rédaction des projets de textes mis à jour du décret 2005-215, sur la
CAO le Comité de Règlement Amiable des Litiges (CRAL) et les seuils est finalisée. Il en est
de même pour les projets de textes et documents relatifs aux missions d’observation et
d’évaluation, aux fiches de recensement économique, à l’audit indépendant de la passation
des marchés et à la PRMP.
L’ARMP a procédé à une étude comparative par rapport à la réglementation des pays
étrangers puis à une recherche sur l’E-procurement ; elles sont tous finalisées. De plus, une
étude des textes en marchés publics de la Suisse - de l’Ecosse - du Royaume Uni ainsi qu’une
recherche sur la nouvelle directive de la Banque Mondiale (version 2011) ont été menées. En
résumé, par rapport aux résultats escomptés à la fin du mois de novembre sur l’ensemble des
activités prévues dans le PTA 2012, la performance de l’ARMP est de 52%.
40
Section 2 : Identification des origines des écarts
Il existe plusieurs facteurs qui engendrent les écarts parmi lesquels le budget est le
facteur le plus déterminant. Ce dernier, le budget, n’est autre que le document récapitulatif
des recettes et des dépenses prévisionnelles d'une organisation pour une période à venir.
Au début, il convient de rappeler que la plus grande partie des ressources des
établissements publics, plus précisément les EPA, viennent du Budget de l’État. À cet effet,
deux cas distincts peuvent se présenter : soit le budget n’est pas débloqué, soit le budget est
débloqué mais en quantité insuffisante. En parlant du premier cas, faute du budget, les
activités financées par ce budget ne peuvent pas être entamées ou redémarrées du fait de
l’inexistence du déblocage. En d’autres termes, les résultats ne sont pas atteints
indépendamment de la volonté des responsables concernés. À ce sujet, le commencement ou
la continuation des activités suivantes sont tributaires de la disponibilité du budget:
41
2.1.2 Insuffisance du budget
Il ne faut pas perdre de vue que les origines des écarts entre les objectifs fixés et les
résultats obtenus ne sont pas forcément d’ordre financière ; elles proviennent également de la
procédure interne de l’établissement qui fait l’objet de l’étude. Dans notre cas d’espèce, le
respect de la hiérarchie fait appel à la validation par le chef supérieur du projet ou de
proposition de toute nature. Tels sont les cas : du budget de la formation à la carte ; du projet
de décret portant création de corps des auditeurs ; des projets de texte fixant la mission
d’observation des travaux de la CAO et la mission d’évaluation des capacités des organes de
la commande publiques et ; du manuel de procédure amélioré de la CNM/CRM qui sont en
cours de validation.
42
Section 3 : Formulation des problèmes
Face aux écarts entre les prévisions et les réalisations, l’ARMP rencontre quelques
problèmes. Ces derniers sont des situations dans lesquelles des obstacles empêchent de
progresser, d'avancer ou de réaliser ce que l'on voulait faire. Dans ce cas, ils doivent faire
l’objet de la recherche des solutions pour pouvoir les résoudre. Voilà pourquoi il est important
de les identifier par l’intermédiaire de cette section.
38
Cf ANNEXE VI : EXTRAIT DE L’ARRETE N°13 838/MFB portant application du mode de computation des seuils et fixant les seuils
de passation des marchés publics et de contrôle des commissions des marchés.
43
Par ailleurs, l’ARMP contribue à l’information et à la formation des intervenants dans
le système de passation des marchés par l’intermédiaire de l’établissement, du développement
et de la mise en œuvre des plans de formation bien définis. Cependant la grande partie des
activités relatives à la formation ne sont pas accomplies faute de budget et de financement; le
taux de réalisation propre à l’exercice 2012 apparait très faible (seulement 2%).
Etant donné que la performance, plus précisément les résultats, soit le concept de base
du budget de programme ; les moyens mis en œuvre doivent y répondre. Ce qui fait que les
acteurs concernés par le ou les programmes constituent les moyens fondamentaux pour
l’atteinte des objectifs. Autrement dit, même si les autres moyens comme matériels et
financiers sont disponibles alors qu’ils ne soient pas motivés ; les objectifs ne seront pas
atteints. À ce propos, l’ARMP a programmé d’accomplir des activités de sensibilisation du
personnel une fois par an en 2012. Cependant, les activités y afférentes propre à l’année 2012
ne sont pas réalisées mais reportées en 2013. De plus, la description des postes et du catalogue
de fonctions n’est pas finalisée. En effet, elle a risqué de rencontrer la démotivation des
membres du personnel.
44
Conclusion partielle :
Tout au long de cette deuxième partie, on a procédé dans un premier temps à l’état des
lieux de la réalité de l’ARMP en matière de performance relative à l’exercice 2012. Un
diagnostic basé sur la performance obtenue par cet organisme en 2012 a été mené dans un
second temps afin de découvrir ce qu’entraînent les différents écarts malgré les efforts qu’elle
a effectué pour atteindre les objectifs fixés. Et les problèmes rencontrés par cet organisme
sont tirés à partir de cette analyse.
Pour la performance des activités non réalisées en 2011, le taux de réalisation a été de
23% alors qu’elles aient été réintégrées. Celles qui sont propres à l’exercice 2012, elles sont
achevées jusqu’à 65%. Globalement, l’ARMP a été peu efficace puisque les résultats n’ont
été atteints qu’à la moitié avec un taux de 52%. En termes d’efficience, la consommation
budgétaire s’élève à 36% du fait, surtout, de l’investissement irréalisé. C'est-à-dire que la
faible consommation d’investissement est la conséquence de la contrainte budgétaire. Ainsi,
l’ARMP se trouve contraint de suspendre les dépenses d’investissement relatif à l’acquisition
de terrain et la construction de son bâtiment dont la valeur du budget représente plus de 94%
pour l’ensemble des deux programmes.
45
PARTIE III : PROPOSITIONS
D’AMÉLIORATION
La nouvelle gestion budgétaire des organismes publics actuelle repose fortement sur la
performance, plus précisément les résultats obtenus, il importe de donner plus d’attention à
son amélioration. La présence de cette troisième et dernière partie est axée entièrement sur
cette logique. C'est-à-dire, elle va proposer des solutions pratiques pour l’ARMP afin
d’améliorer sa performance. Pour cela, les propositions d’amélioration sont accompagnées
d’une organisation de leur réalisation. En outre, elle mettra également l’accent sur les impacts
des solutions retenues au niveau de l’organisme en question ainsi que leurs limites.
Chapitre V : RECOMMANDATIONS PRATIQUES
POUR L’ORGANISME
Dans ce chapitre, quelques solutions qui permettront d’améliorer les facteurs
bloquants la performance de l’ARMP seront avancées. Il sera divisé en trois sections dont la
première se concentre sur la détermination des axes d’amélioration. La seconde section réside
dans les actions correctives pour l’organisme telles que : le renforcement du système de
gestion des ressources humaines; l’accélération du démarrage de l’e-dossier et de la mise en
place des CRV; le renforcement du contrôle a posteriori puis de la formation en marchés
publics et; la recherche de financement. Quant à la dernière section, elle précisera comment
réaliser les solutions retenues ?
Étant donné que les solutions proposées doivent tendre vers l’atteinte des objectifs
stratégiques préfixés, il semble primordial de déterminer les domaines clés conduisant vers
l’amélioration. Autrement dit, il faut identifier sur quoi doit-on se focaliser ? Dans ce cas, la
présente section canalise les solutions qui seront présentées dans la seconde section.
46
1.1.1.1 Description générale du poste
En outre, la description doit faire apparaître l'ensemble des éléments qui permettront :
de situer le poste dans l'organigramme ; d'apprécier l'importance des tâches sur l'entreprise et
fonction qu'il recouvre ; de définir le degré d'autonomie et d'initiative de son titulaire ; de
déterminer le niveau de connaissance et d'expérience requise et; d'évaluer le poste par
rapport aux autres postes. Ci-après l’exemple de base du fiche de poste.
FICHE DE POSTE
I) Intitulé du poste :…………………………
Nom du supérieur hiérarchique :………………………………….
II) Liaisons hiérarchiques et fonctionnelle :
Dépendant de :…………………………………………….
A sous ses ordres :………………………………………...
Est en relation avec :………………………………………
III) Description sommaire du poste :
……………………………………………………………………..
……………………………………………………………………..
IV) Profil et exigences nécessaires pour occuper :
Exigences académiques :………………………………….
Exigences intellectuelles :…………………………………
Exigences professionnelles :………………………………
Exigences physiques :……………………………………..
Etc.
47
1.1.1.2 Choix de la technique de recrutement
D’une manière générale, deux techniques peuvent être utilisées pour réaliser un
recrutement donné. Il s’agit du recrutement interne et du recrutement externe. En ce qui
concerne le recrutement interne, il consiste à pourvoir au poste en choisissant une personne
qui travaille déjà au sein de l'entreprise. Cette méthode, lorsqu'elle est possible, est souvent
préférée en raison des avantages qu'elle comporte. Tout d'abord, il est d'un faible coût
d'exécution, la personne recrutée de cette façon connait l'organisation et est beaucoup plus
rapidement opérationnelle.
Il tient à noter que le recrutement interne n’est pas toujours possible ; il faut avoir
recours au recrutement externe. Pour cela, parmi les différentes sources externes, les
collaborations avec les établissements d’enseignements, surtout ceux qui sont publics, ainsi
que les stages sont adaptées aux établissements publics. C’est à dire, ces sources peuvent
amoindrir les coûts engendrés par le recrutement face aux contraintes budgétaires qu’ils
doivent confronter.
48
1.1.3 Évaluation de la performance individuelle
Quant aux critères d’évaluation, ils résident dans le nombre de niveaux de rendement
et leur description. Les instruments nécessaires à la collecte des données sont le plus souvent
l’observation directe de l’agent au travail, le relevé des erreurs et incidents critiques, les
contrôles périodiques et l’entretien annuel d’évaluation.
Cité par RAZAFINDRAKOTO Paul Max, cours du « Management du Système d’Information», Master II Comptabilité-Audit et contrôle,
39
49
plus en plus souvent automatisé, c’est à dire que l’information est générée par des machines
(automates et ordinateurs). Cependant, une partie du système reste à la charge des acteurs
humains de l’organisme (saisies, décisions, interprétations…). Ce qui fait qu’il semble
indispensable la présence de ces acteurs pour que le système marche bien.
50
Section 2 : Proposition des solutions répondant aux origines des écarts
Lorsqu’on parle opérationnel, ce terme reflète le fait d’être prêt à réaliser parfaitement
des opérations. Ce qui veut dire que les solutions énumérées ci-après rendent l’organisme qui
fait l’objet de l’étude à accomplir ce qu’on attend de lui.
51
Dans ce sens, à part de la réponse donnée à la tendance actuelle de la technologie au
niveau du secteur auquel se trouve l’ARMP, l’accélération du démarrage de l’e-dossier a pour
but d’accroitre le niveau de recueil, de transmission et de traitement d’informations
nécessaires à la prise de décisions. À titre d’exemple, le fonctionnement de l’e-dossier permet
de procéder à l’e-procurement et donc à l’étude comparative des textes réglementaires des
pays.
Face au faible taux de réalisation, voire nul, du contrôle a posteriori, son renforcement
doit être nécessaire. De même pour la formation en marchés publics, il est important
d’accroître le rendement 2% pour les activités propres à l’exercice 2012.
Selon l’Arrêté n°13 838/MFB, toute commande publique non soumise au contrôle a
priori, y compris ceux qui sont passés par les EPIC et autres entités bénéficiant du concours
financier de l’Etat, font l’objet de contrôle a posteriori. Autrement dit, elle n’est pas soumise
au contrôle a priori de la CNM. Dans ce cas, la remise de confiance implique la réalisation
postérieure d’un contrôle. Bien plus, ISABELLE et LOIC ont confirmé « Faire confiance
c’est bien, contrôler c’est mieux »40. Ce qui fait qu’il se trouve strictement indispensable de
procéder au contrôle a posteriori au moins pour les marchés passés en dessous des seuils.
40
ISABELLE de K. et LOIC de K., « Le contrôle de gestion à la portée de tous ! », Edition ECONOMICA, Paris 1992, 153 p.
52
Ainsi, cette nécessité est justifiée par la statistique de l’année 201241 car les marchés
passés par Bon de commande et par convention couvre 57% de la totalité des marchés
effectués au niveau de notre pays (dont 39% Bon de commande et 18% convention). Et si le
contrôle a posteriori n’est pas réalisé, pas seulement pour cette période mais aussi pour les
exercices à venir, ces marchés ne subissent aucun contrôle tout au long de leur passation et
leur exécution. De ce fait, il est tenu de proposer aux acteurs responsables concernés de
préparer et d’effectuer un dialogue de gestion encore avec le Ministère tutelle pour la
recherche de financement servant à réaliser au moins le contrôle a posteriori des marchés en
dessous de seuils auprès des cibles prédéterminées.
Quant à la formation en marchés publics deux grandes activités ne sont pas réalisées
au cours de l’exercice 2012 à savoir : la formation de 05 ministères et 05 établissements
publics sur des thèmes bien précis, évaluation des offres et passation d’avenant, puis la
formation au niveau des 32 districts restants. Ce qui a pour conséquence de régression du taux
de réalisation. Pour la première activité, elle est tributaire du déblocage du budget ; il vaut
mieux de mentionner dans le rapport d’évaluation de la performance annuel cette situation en
précisant des arguments bien précis dans les recommandations. En outre, la formation qui
sera dispensé au niveau des 32 districts dépend de la signature du Protocole d’Accord entre
Fonds de Développement Local (FDL) et ARMP.
Il ne faut pas oublier que le FDL a pour mission d’assurer : des actions de
renforcement des capacités et des financements des investissements des Collectivités
Territorialement Décentralisées. Voilà pourquoi cette activité de formation implique la
collaboration avec lui car les districts sont des CTD. Relatif au sujet de protocole d’accord, il
se trouve important de mettre une date limite convenue par les deux parties pour la signature.
Puis, il convient de prévoir une organisation une réunion conduisant à rappeler son
importance si la date a pris fin. Cette réunion consiste à effectuer un suivi du non réalisation
de la signature. C'est-à-dire, les deux parties concernées par la signature effectuent une
dialogue afin de répondre la question « pourquoi ? » et de chercher ce qu’il faut faire. Il est à
noter la réalisation de cette formation tend à égaliser le niveau des Autorités dans tous les
districts de Madagascar.
41
www.armp.mg, consulté le lundi 08 Décembre 2014
53
2.2 Solutions relatives aux problèmes environnementaux
Comme il a été évoqué précédemment, une organisation était dans son fonctionnement
sous la dépendance de la dynamique des individus et de la dynamique des rapports de ces
individus. Ce qui fait que l’accent doit être mis sur le rassemblement des hommes dans une
même logique puis une même dynamique. Cela suppose l'établissement d'une cohésion
dynamique dans le sens de l'organisation et le partage d'une échelle de valeur commune. À cet
effet, il semble plus que nécessaire d’accomplir la sensibilisation du personnel de l’ARMP sur
le thème qu’elle a choisi « formation, éducation et communication » pour l’exercice 2013 et
les autres exercices à venir.
Il tient à remarquer que la réalisation de cette sensibilisation aide non seulement les
membres du personnel à mieux comprendre, mieux s'orienter, mieux maîtriser l’importance
de ce thème dans le monde professionnel mais aussi à minimiser la place des caractères
physiques et contextuels du travail en faveur d'aspects beaucoup plus subjectifs, tels que la vie
de groupe, la construction de réseaux de communication et d'expression, l'ambiance générale
et la qualité de l’environnement social. En outre, une activité relative à l’évaluation de la
performance individuelle doit être mise en place.
Chaque individu d’une structure donnée, lorsqu’il vient de se postuler ou travaille déjà
dans l’organisation, il s’interroge normalement sur ce qu’on attend de lui, les différentes
tâches à réaliser, les moyens matériels nécessaires, les personnes avec qui il travaille et encore
d’autres questions. L’existence de toutes ces questions implique le besoin d’avoir des outils
permettant de les répondre. Ces outils ne sont autres que la fiche individuelle de poste et la
fiche de fonction.
54
D’un côté, la fiche de poste est un outil de GRH qui décrit les éléments fondamentaux
d’une situation professionnelle dans une structure donnée, en prenant en compte
l’environnement de travail. Sa rédaction donne une photographie du poste actuel et non une
vision prospective ou idéale. De l’autre côté, La fiche de fonction définit le partage des
responsabilités entre les différents acteurs de l’organisation. Elle représente les différentes
natures de responsabilité au sein de l’organisation : responsabilités transversales et
responsabilités spécifiques liées au métier proprement dit.
Ces deux outils jouent un grand rôle en matière de GRH, voilà pourquoi il est
recommandé de procéder au marché de gré à gré pour la recherche d’un consultant qui
s’occupe de l’élaboration de tels outils pour l’ARMP au moment où le budget additionnel sera
débloqué. Il est à noter qu’au moment où ces deux outils sont prêts à utiliser, chaque membre
est sensé d’en disposer. Il est mieux que le prochain recrutement en fait l’objet de
l’élaboration dans l’immédiat, c'est-à-dire qu’au moment où le recruté se postule.
À titre de rappel, les principales ressources d’un EPA, c'est-à-dire les moyens
financiers, sont constituées par les Ressources Propres Internes (RPI) ou bien le Budget de
l’État et les prêts ou Dons provenant des bailleurs de fonds. Et son bon fonctionnement est
fonction de la disponibilité de ces ressources. Autrement dit, Elles conditionnent la réalisation
des activités ainsi que l’atteinte des objectifs fixés dans le PTA. Ce qui fait qu’il est
recommandé au gouvernement de tenir compte de l’importance du rôle joué par l’ARMP au
niveau de notre pays en matière d’utilisation des deniers publics et de la bonne gouvernance.
Autrement dit, mieux d’augmenter le budget de fonctionnement et de chercher des
financements permettant de réaliser ses activités surtout le contrôle a posteriori.
Dans le but de mener à bien la réalisation des améliorations, une organisation doit être
mise en place. Dans ce sens, l’augmentation des moyens financiers apparaît primordiale. Elle
va conditionner la poursuite de la mise en œuvre des autres solutions. C'est-à-dire encore, ces
dernières se réalisent suivant le déblocage du budget et du financement.
55
3.1 Priorisation de la mise à la disposition des moyens financiers
Parmi les solutions proposées ci-dessus, la mise à la disposition des moyens financiers
est la plus grande source d’amélioration au niveau de l’organisme qui fait l’objet de l’étude.
De ce fait, il se trouve crucial de la mettre comme prioritaire. Même si sa réalisation ne
dépend pas totalement de l’ARMP mais plutôt à l’État ou au gouvernement, son intervention
est nécessaire surtout dans la recherche de financement.
Etant donné que le taux de réalisation du contrôle a posteriori s’élève à 0%, pas
seulement pour l’année d’étude mais aussi pour les années antérieures, aucun contrôle n’est
encore effectué. À cet effet, au moment du déblocage de financement, il est préférable de
commencer par la revue des Ministères clés. Mais cela n’empêche pas de la réaliser au niveau
des autres institutions et Ministères précisés dans la procédure de la CNM relatif au contrôle a
posteriori.
56
Chapitre VI: IMPACTS ET LIMITES DES SOLUTIONS
RETENUES
Du fait de l’énumération des différentes propositions d’amélioration dans le chapitre
précédent, l’ARMP peut tirer beaucoup plus d’avantages. Ces derniers se traduisent par les
différentes choses qu’elle pourra bénéficier à partir de ces solutions. En outre, leur application
implique l’existence des résultats attendus que nous allions préciser dans le présent chapitre.
En d’autres termes, les impacts des solutions proposées, au niveau de l’organisme et à travers
son environnement, sont identifiés. Il ne faut pas oublier que ces solutions comportent parfois
des limites et il convient bien de les rappeler ici.
57
1.1.2 Gain du temps
En parlant encore de l’e-dossier et des CRV, ils permettent tous deux de gagner du
temps. À l’instar de l’intranet, les membres du personnel peuvent envoyer leur demande au
responsable concerné par voie électronique. Ce qui fait que la perte du temps provoqué par le
déplacement est évitée. Par ailleurs, le recueil des données dans les régions en matière de la
commande publique, surtout les marchés exigeant le contrôle a posteriori, s’effectue par le
biais de l’internet tout simplement. En tout cas, il est à noter que l’archivage des données soit
assuré.
58
- les responsabilités transversales et responsabilités spécifiques liées au métier
proprement dit ; etc.
En somme la finalisation de ces deux outils de la GRH évite la confusion des tâches
entre les membres du personnel, ou collectivité des membres ou encore entre service. Ils
permettent non seulement la clarification des responsabilités de chacun sur des missions
explicites mais aussi la clarification du mode d’organisation nécessaire pour une meilleure
déclinaison des missions du service.
La description de poste, en tant qu’outil de gestion collective, n’est autre que ’un outil
de communication. Elle est l’occasion pour chaque agent d’un dialogue avec son supérieur
hiérarchique direct et réciproquement. Et le renseignement de la fiche fait l’objet d’une
réflexion conjointe du titulaire de poste et de son supérieur hiérarchique direct. En effet, ils
détiennent ensemble les informations permettant d’appréhender réellement toutes les
dimensions du poste. L’un des enjeux est de donner des repères partagés sur la fonction
attendue par l’établissement. Parler ensemble du travail, à partir du cadre qu’est la fiche de
poste, permet de faire un bilan de l’activité, de voir apparaître des difficultés et de définir des
objectifs.
59
Section 2 : Résultats attendus des améliorations
La principale ressource des établissements publics, plus précisément les EPA, est les
ressources propres internes. Bien plus, le fonctionnement de toute organisation mise en place
dépend totalement de sa disponibilité. Elles proviennent du budget de l’État. L’augmentation
du budget de fonctionnement donne naissance à l’accroissement du montant de ces
ressources.
La disponibilité des RPI ne suffit pas en général de réaliser les activités et d’atteindre
les objectifs fixés par les EPA dans leur PTA. Il faut encore avoir recours à des autres moyens
de financement. Les prêts ou les dons provenant des collaborateurs, c'est-à-dire les bailleurs,
constituent, à part les PRI, une plus grande ressource pour eux. Ce qui fait que la signature
d’un accord ou des accords de financement conduisent à combler cette lacune.
60
2.1.1.3 Recrutement des personnes pour les postes vacants
Compte tenu de la disponibilité des moyens financiers obtenus ci-dessus, ils vont
servir d’acquérir les autres moyens comme les moyens humains. Ce qui signifie, le déblocage
du budget ou du financement permet de procéder au recrutement des personnes qui vont
s’occuper la réalisation des activités telles que l’administration de l’e-dossier en ligne au sein
de la DSI et l’administration de base de données auprès de la DFD.
Les deux outils de la GRH constitue un manuel de l’employé est plus qu’un simple
outil de communication. Ce manuel de l’employé permet d’assurer une équité et une rigueur
dans l’application des règles de fonctionnement, des procédures et des conditions de travail. Il
démontre un souci de l’organisation pour ses employés, un intérêt pour la communication et
une volonté d’avoir une structure interne orientée vers la cohérence des règles et des
procédures. Il n’en reste pas moins qu’il contribue également à susciter l’engagement des
employés et à développer le sentiment d’appartenance à l’organisation.
61
Suite à l’amélioration de la performance de l’ARMP, les résultats suivants sont
attendus au niveau de notre pays. D’une part les acteurs de la commande publique sont
compétents. D’autre part, les deniers publics sont utilisés d’une manière efficace et efficiente.
Le chapitre précédent affirme que l’orientation ainsi que la formation rend motivée la
personne bénéficiaire. Une personne motivée donne le meilleur de lui-même dans
l’accomplissement de son travail. Grace à une offre de formation en marchés publics, les
acteurs concernés n’ont pas de difficulté dans la réalisation de leurs tâches.
62
2.2.2 Utilisation efficace et efficiente des deniers publics
Les ressources de l’État viennent dans la grande partie des impôts payés par les
contribuables ; ces derniers se soucient toujours de son utilisation. Pour cela, les dirigeants de
notre pays proposent l’utilisation efficace et efficiente des deniers publics. Elle passe par,
suite à l’amélioration de la performance de l’ARMP, la transparence de la procédure de
passation des marchés et de l’application du contrôle a posteriori. Quant à la transparence de
la procédure, elle découle des formations dispensées par l’ARMP en matière de marchés
publics aux acteurs concernés. Mais cela, s’amplifie par la pratique du contrôle a posteriori
parce qu’elle consiste à Contrôler le respect des normes de procédures de passation de
marchés concernant les marchés en dessous des seuils de contrôle a priori de la CNM fixés
par voie réglementaire. En plus, elle a pour but d’émettre de suggestions et de
recommandations pour remédier aux déficiences constatée de réduire l’impact des risques
identifiés.
L’étude de la performance de l’ARMP se limite dans l’exercice 2012 alors que l’année
des travaux pratiques effectués au sein même de cet organisme se sont déroulés en 2014. En
outre, face aux solutions proposées dans la précédente partie, elles comportent également des
limites aussi bien sur les moyens que sur la motivation.
Concernant les limites de l’étude, elles résident dans un premier temps dans le
décalage de l’année d’étude et celle de la pratique. Dans un second temps, elle est limitée par
la durée de la descente sur terrain.
Étant donné que le stage effectué auprès de l’ARMP dure trois mois. Elle a débuté le
24 mars 2014 et a pris fin le 21 Juin 2014. Par ailleurs, la performance étudiée se rapporte à
l’exercice 2012. Par conséquent, malgré la pratique des entretiens individuels auprès des
différents responsables, leur réponse se focalise essentiellement sur la réalité de la période du
stage plutôt que sur l’année d’étude. Mais cela n’empêche pas de collecter les données
relatives au sujet traité. De plus, les réalités perçues pendant l’observation directe se
différencient d’une année à l’autre.
63
3.1.2 Durée incomplète pour évaluer la performance
Il est à noter que les limites ne se portent pas seulement sur l’étude mais aussi sur les
solutions proposées. Ces limites se focalisent à la fois sur les moyens que sur la motivation.
Dans un premier temps, il arrive parfois que les conditions de prêts proposées par les
bailleurs ne peuvent être acceptées à cause de leur impossibilité dans la pratique. En plus, le
recours à la recherche de financement n’est pas toujours possible car il existe des limites
qu’on ne peut pas dépasser pour chaque Ministère selon la Loi des Finances. Dans un second
temps, le choix de la pratique de recrutement externe auprès des établissements
d’enseignement est limité par le nombre des personnes à recruter. Autrement dit, si ces
dernières sont nombreuses, les étudiants disponibles ne sont pas forcément être capables de
répondre aux besoins. Sans oublier le népotisme qui limite également cette pratique.
42
Suivant observation directe.
64
Conclusion partielle :
Pour conclure cette troisième partie, il semble nécessaire de rappeler qu’elle a pour but
de proposer des solutions répondant aux problèmes rencontrés par l’ARMP en matière de
performance relative à l’exercice 2012. Pour cela, la détermination des axes d’amélioration a
été effectuée en premier lieu. C'est-à-dire, on a indiqué sur quoi se focalisent ces solutions.
Dans ce cas, trois axes bien identifiés peuvent conduire l’organisme qui fait l’objet de l’étude
vers une performance. Premièrement, la mise en place d’une politique de gestion des
ressources humaines rigoureuse et réaliste se trouve cruciale. Celle-ci se traduit d’une part par
la formalisation du processus de recrutement à travers la description préalable du fiche de
poste et le choix des techniques de recrutement. D’autre part, elle se concentre sur
l’orientation et la formation des membres du personnel ainsi que leur évaluation annuelle.
Deuxièmement, le système d’information doit être amélioré pour pouvoir s’adapter à
l’évolution technologique. Troisièmement, les moyens nécessaires à la réalisation des
activités fixés dans le PTA doivent être mis en place.
Partant de ces axes, quelques solutions pratiques sont proposées. Sur le plan
opérationnel, il est recommandé de : accélérer le démarrage de l’e-dossier et la mise en place
des CRV et ; renforcer le contrôle a posteriori, surtout les marchés passés en dessous des
seuils fixés par les textes règlementaires, et la formation en marchés publics. Du côté
environnement, il faut renforcer le système de gestion des ressources humaines déjà existant
puis augmenter les moyens financiers mis à la disposition de l’organisme afin que les
objectifs soient atteints. Malgré l’existence de ces solutions, il ne faut pas oublier que des
limites qui se présentent sous formes des contraintes ne peuvent être surmontées. Elles portent
dans un premier temps sur l’étude et dans un second sur les solutions proposées.
65
CONCLUSION GÉNÉRALE
Face à cette situation, les établissements publics nationaux se focalisent sur la Gestion
Axée sur les Résultats (GAR) ou bien sur la culture de la performance puisque le budget de
programme se définit comme étant un modèle de structuration du budget par les objectifs des
politiques contrôlés essentiellement par les résultats obtenus mesurés par les indicateurs de
résultat. Ce qui fait qu’il se trouve strictement indispensable de fixer ces indicateurs, que se
soient quantitatifs ou qualitatifs, au moment de la planification.
66
Les fruits attendus de cette recherche à travers l’analyse de la situation existante de
l’ARMP sont également au nombre de deux. D’un côté, les moyens financiers nécessaires à la
réalisation des objectifs fixés dans le PTA sont disponibles. De l’autre côté, les membres du
personnel sont motivés.
67
Pour ce qui est du cadrage théorique du thème, il s’oriente dans un premier temps sur
la notion de performance. Cette dernière est le fait d’être à la fois efficace et efficiente.
L’efficacité est le degré de réalisation des objectifs. Autrement dit, une activité est efficace si
les résultats obtenus sont identiques aux objectifs définis. L’efficience indique le rapport entre
les ressources employées et les résultats atteints. Est dit donc efficient une organisation qui
respecte l’enveloppe des moyens attribués ou si elle obtient un meilleur résultat que celui fixé
avec des moyens similaires. La performance se mesure par le biais des indicateurs quantitatifs
et qualitatifs. Ils sont déterminés dès le début, c'est-à-dire au moment de la planification
pendant laquelle les objectifs sont fixés. Son amélioration est conditionnée par le respect des
différentes étapes successives et complémentaires.
68
elle a fixé quatre (04) objectifs à partir desquels des stratégies sont adoptées pour avoir un
plan pluriannuel réalisé entre 2008 jusqu’à 2012. Ces objectifs sont : Opérationnaliser
l’ARMP et les structures prévues par le code ; Maximiser la liberté d’accès à la commande
publique ; Optimiser la transparence du processus de passation des marchés et; Moderniser le
système malagasy des marchés publics.
Avant d’avancer les résultats obtenus par l’ARMP en 2012, il est nécessaire d’indiquer
que la politique de réintégration est pratiquée pour les activités non réalisées à la fin d’une
période. À ce propos, la performance globale de l’ARMP en 2011 est de 69% ; 31% des
activités non achevées à terme sont réintégrées dans le PTA 2012. L’avancement escompté est
de 87% mais 20% des activités seulement sont enregistrées soit une performance de 23%. En
ce qui concerne les activités propres à l’exercice 2012, le rendement attendu est de 90% or le
taux de réalisation s’élève à 59%, ce qui correspond à une performance de 65%. En somme, la
performance globale de l’année 2012 est de 52%.
L’analyse apportée aux résultats obtenus par l’ARMP en 2012 a fait ressortir que les
origines des écarts sont les suivantes : faute et insuffisance du budget, faute de financement et
activités en cours de validation. De ce fait, elle a dû rencontrer quelques problèmes d’ordre
opérationnel et environnemental. Concernant les problèmes opérationnels, ils se présentent
sous deux formes. D’une part, le démarrage de l’e-dossier et la mise en place des CRV sont
en retard. D’autre part, le contrôle a posteriori ainsi que la partie de la formation en marchés
publics sont inaccomplis. Sur le plan environnemental, elle n’arrive pas à respecter le système
69
de gestion des ressources humaines. En outre, elle supporte une insuffisance des moyens
financiers mis à sa disposition pour la réalisation des objectifs fixés dans le PTA.
La troisième partie du présent ouvrage tend à résoudre les problèmes que rencontre
l’ARMP vis-à-vis des résultats obtenus à la fin de Novembre 2012. À cet égard, les solutions
proposées sont axées sur la gestion des ressources humaines, le système d’information et la
disponibilité des moyens. En ce qui concerne la gestion des ressources humaines, elle est un
facteur déterminant de la performance surtout en matière d’orientation et de formation pour la
motivation. C'est-à-dire, plus les membres du personnel sont motivés, plus ils donnent les
meilleurs d’eux-mêmes et les objectifs sont atteints.
Pour le système d’information, il porte sur les moyens de communication que se soient
interne qu’externe de l’organisme. Il conditionne la transmission d’informations nécessaires à
la décision et aux autres actions. Concernant la mise à la disposition des moyens nécessaires,
elle se focalise dans un premier temps sur les moyens financiers qui conditionnent
l’acquisition des autres moyens.
70
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages généraux :
Ouvrages spécifiques :
1- Rapport PEFA sur les performances, Evaluation répétée de la gestion des finances
publiques de Madagascar, version préliminaire du 26 Décembre 2013.
2- Rapport du FIDA, Conseil d’administration - Soixante-septième session Rome, 8-9
septembre 1999, p 1.
3- Rapport national du suivi des OMD-2007, p 3.
Textes et articles :
I
4- Décret n°006-344 portant constitution, composition, attribution et fonctionnement de
la Commission d’Appel d’Offres ;
5- Décret n°2005-215 portant organisation et fonctionnement de l’Autorité de
Régulation des Marchés Publics ;
6- Loi n° 2004-009 du 26 juillet 2004 portant code des marchés publics ;
7- Loi n° 2004-007 du 26 juillet 2004 régissant les règles et les procédures de gestion du
Budget de l’Etat ;
8- Loi n° 98-031 du 20 janvier 1998 portant définition des établissements publics et des
règles concernant la création de catégorie d’établissements publics ;
9- Loi n°63-015 du 15 juillet 1963 portant dispositions générales sur les finances
publiques.
Site web :
Mémoire :
Cours académique :
II
ANNEXES
III
ANNEXE I : LES ORGANES DE L’ACHAT PUBLIC
Un système a été adopté pour la passation de ces marchés dont les intervenants sont
les suivants :
La Personne Responsable des Marchés Publics (PRMP): Elle est chargée de suivre
le processus de passation des marchés publics, avec l’appui de l’UGPM en collaboration
avec le Gestionnaire d’Activités (GAC) et le Service Opérationnel d’Activités (SOA)
depuis le choix de la procédure jusqu’à la désignation du titulaire du marché et
approuver les marchés. Elle est ainsi la personne habilitée à signer le marché au nom de
l’Autorité Contractante ;
L’Unité de Gestion de la Passation des Marchés (UGPM): Cette Unité est un service
acheteur placé sous la responsabilité de la PRMP, chargé de l’assister en permanence
dans toutes ses attributions et missions. À ce titre, l’UGPM intervient notamment au
niveau de : la méthodologie de définition des besoins, la préparation et la vérification
des documents nécessaires aux étapes de la passation des marchés et tous travaux
matériels et intellectuels requis pour les besoins de la procédure. Bref, l’UGPM
accompagne la PRMP tout au long du processus de passation des marchés (depuis le
choix de la procédure jusqu’à la désignation du titulaire, l’approbation définitive du
marché et la notification du titulaire) ;
IV
ANNEXE II : LES MEMBRES CONSTITUTIFS DU
CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’ARMP
Le Conseil d’Administration de l’ARMP43 comprend :
43
Selon DECRET N°2005-215 portant organisation et fonctionnement de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (Article 7).
V
ANNEXE III : GUIDE D’ENTRETIEN
Questionnaires adressés au Chef de service de Suivi et de l’Évaluation
Objectifs stratégiques :
1- Existe-t-il un document synthétisant les objectifs stratégiques de l’Etablissement ? Si oui,
pouvez-vous nous en parler?
2- Existe-t-il un calendrier des objectifs stratégiques ? Quelles sont les priorités ?
3- Quels sont les indicateurs qui vous permettront d’évaluer si vous avez atteint ces objectifs
stratégiques ?
Objectifs opérationnels :
1- Existe-t-il un document synthétisant les objectifs opérationnels de l’Etablissement? Pouvez-
vous nous en parler ?
2- Quels sont les indicateurs qui vous permettront d’évaluer si vous avez atteint ces objectifs
opérationnels ?
3- Les objectifs opérationnels sont-ils en accord avec les objectifs stratégiques?
4- Les objectifs opérationnels sont-ils en concordance avec :
- Les moyens financiers o Oui o Non
- Les moyens humains o Oui o Non
- Les moyens techniques o Oui o Non
5- Ces objectifs sont-ils atteints ? Pouvez-vous donner plus de précision ?
6- Pouvez-vous indiquer les outils d’évaluation de la performance obtenue ?
7- Existe-t-il des obstacles à la réalisation de ces objectifs opérationnels ? Si oui, lesquels ?
VI
ANNEXE IV: CALENDRIER DU STAGE
Les travaux pratiques auprès de l’ARMP débutent le 24 Mars 2014 et prennent fin à la date du 21 juin 2014 en suivant le calendrier montré par le
tableau suivant.
Périodes Entité/Direction
Nombre
Début Fin CNM CRR DFD DSI DAI
90j(s)
VII
ANNEXE V: INDICATEURS D’ACTIVITÉS ET DES RÉSULTATS DE L’ARMP en 2012
PREMIER INDICATEUR D’OBJECTIF : L’ARMP ET LES STRUCTURES PREVUES PAR LE CODE OPERATIONNALISEES
ACTIVITES 1.1 : Poursuivre la procédure de construction d’un bâtiment pour le Siège définitif de l’ARMP
VIII
Personnel sensibilisé Personnels sensibilisés Activité à reporter en 2013
sur le thème (IEC) AVANT LE 31 DECEMBRE
Améliorer la
Information-Education-
sensibilisation des
Communication une 90% 0%
personnels
fois dans l’année
Mettre à jour les fiches Etat codifié de Etat codifié de l’inventaire des 90% Il reste à établir les fiches de détenteur
des immobilisations l’inventaire des immobilisations disponible effectif
immobilisations
AVANT LE 31 DECEMBRE
disponibles
90%
DAAF – CNM
Procéder au Personnel d’appui Administrateur Activité à reporter en 2013 pour faute
recrutement d’un Un agent nouvellement base de données est recruté du budget
personnel d’appui recruté opérationnel AVANT LE 31 DECEMBRE
Administrateur base de 90% 0%
données
DAI
Régularité et Rapport d’audit financier de Rapport d’audit financier de l’exercice 2011 de
conformité des l’exercice 2011 de l’ARMP l’ARMP diffusé
comptes présenté
AVANT LE 30 SEPTEMBRE
100% 100%
Respect des normes et Rapports d’audit opérationnel de La mission d’audit des CIRM est
Procéder à l’audit réglementations 06 Ex-CIRM présentés reportée en 2013 pour faute de budget
opérationnel et AVANT LE 31 DECEMBRE
organisationnel de 90% 0%
l’ARMP
Système de contrôle Manuels de procédure améliorés de Manuel de procédure amélioré de la CNM en attente
interne renforcé la CNM – CRM sont présentés de validation
pour validation aux entités
concernées
AVANT LE 30 SEPTEMBRE
90% 45%
IX
Adéquation des Rapport de suivi des activités 2011 Rapport de suivi et d’analyse des activités 2011 des
objectifs par rapport des Entités Indépendantes est Entités Indépendantes finalisé à 100%
aux stratégies adoptées présenté
AVANT LE 30 SEPTEMBRE
Procéder au contrôle de
Rapport d’évaluation de la performance 2011 de
gestion et l’évaluation
Adéquation des Rapport d’évaluation de la l’ARMP présenté le mois de MARS 2012
de la performance 2011
ressources par rapport performance 2011 de l’ARMP
de l’ARMP
aux objectifs présenté
AVANT LE 30 JUIN
100% 100%
DSI
Les 22 régions peuvent se Applications et Données sont mises en ligne dans le
Etude de site Backup connecter au Serveur Backup Serveur Backup
Le fonctionnement du
de l’application AVANT LE 31 OCTOBRE
SIGMP est
SIGMP en cas incident 100% 100%
ininterrompu
du site principale
La réparation du parc Tous les matériels en panne sont Dossier Appel à Manifestation d’Intérêt pour la Le lancement du dossier AMI est
Maintenance des informatique de diagnostiqués et réparés réparation des matériels en panne, en attente de tributaire de la disponibilité du budget
matériels Informatique l’ARMP par un AVANT LE 30 NOVEMBRE lancement
et technique de prestataire de Service 100% 5%
l’ARMP est dans un délai
rapide.
Opérationnalisation Les Inventaire et Le logiciel est déployé sur toutes Le logiciel HELPDESK est déployé au niveau des Déploiement sur toutes les machines de
des logiciels intervention les machines de l’ARMP techniciens de la DSI l’ARMP est en cours
HELPDESK et PARC informatique se font AVANT LE 30 SEPTEMBRE
INFORMATIQUE rapidement. 100% 80%
DFD – DSI
Développement achevé. Déploiement
08 CRV régionaux sont
en attente, faute de budget
Mise en place de 08 opérationnels auprès de 8 Régions
centres de ressources à forte potentialité économique
virtuels régionaux. AVANT LE 31 DECEMBRE
90%
0%
X
CRP
L’intranet de l’ARMP L’intranet de l’ARMP est consulté Développement finalisé.
est consulté systématiquement par au moins Formation et déploiement à reporter en
systématiquement par 75% des cadres, cadres supérieurs 2013.
Améliorer la
au moins 75% des et cadres dirigeants de l’ARMP
communication interne
cadres, cadres AVANT LE 31 DECEMBRE
de l’ARMP
supérieurs et cadres
dirigeants de l’ARMP 90% 0%
au 31 décembre 2012.
CRR
Le rapport annuel de Le rapport annuel de l’ARMP est Rédaction du rapport est finalisée à 100%
l’ARMP est diffusé au diffusé
Rédiger le rapport
plus tard le 30 Sept AVANT LE 30 SEPTEMBRE
annuel de l’ARMP
2012 100% 75%
Rassembler les Les données 1er semestre sur les Données et informations jusqu’au mois d’OCTOBRE,
données disponibles contrôle a priori sont collectées à 100 %
Base de données en vue
auprès de la CNM et la rassemblées
d’analyse constituée
DSI. AVANT LE 30 SEPTEMBRE
100% 100%
XI
DEUXIEME INDICATEUR D’OBJECTIF : LA LIBERTE D'ACCES A LA COMMANDE PUBLIQUE MAXIMALISEE
XII
DFD
Archivage électronique Les archives 2011 de Les archives 2011 de l’ARMP sont Les archives jusqu’au mois d’Octobre 2011 de la
des documents en l’ARMP sont disponibles CNM sont numérisés
marchés publics disponibles avant le
AVANT LE 31 DECEMBRE
31 Décembre 2012.
90% 35%
XIII
DFD – CGA
La confiance en Le contact dépend du déblocage de la
Réaliser des conférences
matière de Marchés situation universitaire
débats auprès des La 1ère conférence débat est tenue
Publics des
universités ayant des AVANT LE 31 DECEMBRE
cocontractants de
facultés de droit ou 90%
l’Administration 0%
d’économie.
renforcée
Instaurer dans chacune 08 centres plateformes régionales L’action est tributaire du déblocage du
des 08 pôles ARMP – secteur privé budget
08 plateformes
économiques une opérationnels
opérationnelles
plateforme ARMP - AVANT LE 31 DECEMBRE
secteur privé 75% 0%
Capacités et pratiques La 2è rencontre du club des PRMP 01 rencontre du club des marchés publics tenue le 31
des acheteurs publics est réalisée JANVIER 2012
Réaliser 02 rencontres renforcés et conformes AVANT LE 30 NOVEMBRE
du club des PRMP aux procédures de la 100% 50%
réglementation en
vigueur
CNM – CRR
Contribuer à Satisfaction des Prestation satisfaite à 100% Aucun document de formation n’est
l’élaboration des besoins en documents présenté au CRR jusqu’à fin Novembre
documents de formation de formation confiés
requis au CRR
Nbre total de coaching depuis 173 séances de coaching tenues depuis Janvier
Assurer une assistance
100% des demandes de Janvier
technique ponctuelle à
coaching sont Le calendrier d’envoi des comptes rendu mensuels est
la demande des PRMP
satisfaites respecté
et UGPM
100% 100%
CNM
Les CAO maîtrisent 05 Ministères et 05 Etablissements L’action est tributaire du déblocage du
Assurer la formation de
les opérations Publics sont formés budget
cinq (05) Ministères et
d’ouverture des plis AVANT LE 31 DECEMBRE
cinq (05) Etablissements
et l’évaluation des 90%
Publics sur deux (02)
offres. 0%
thèmes précis
Les UGPM maîtrisent
(évaluation des offres et
la passation
passation d’avenant)
d’avenant
DSI
Montage Serveur de Les utilisateurs des 22 Les 22 régions sont formées Le Serveur de Formation en ligne et fonctionnel
Formation pour enrichir régions sont formés AVANT LE 31 OCTOBRE
les capacités des sur l’exploitation de 100% 100%
XIV
utilisateurs sur SIGMP, de sa relation
l’utilisation de directe avec SIIGFP
l’application SIGMP& directement dans
SIIGFP SIIGFP jusqu’ à
l’élaboration DEF/TEF.
Données de marché, publiées en temps réel dans site
Mise à jour
Disponibilité WEB ARMP www.armp.mg
systématique du site Le site web est mis à jour
d’informations fiables
web de l’ARMP périodiquement
sur les commandes 100%
(périodique ou en temps 100%
publiques.
réel selon le cas).
Transparence des Le SIGMP est déployé au niveau Le Planning sera défini après la
données sur la des organismes rattachés et les signature du Protocole d’Accord entre
Déployer le SIGMP commande publique et communes de première catégorie FDL et ARMP
dans tous les logiciel installé dans AVANT LE 31 DECEMBRE
organismes rattachés et tous les Organismes 90% 0%
les communes de rattachés et les
première catégorie communes de première
catégorie.
ACTIVITES 3.2 : Intensification du contrôle
XV
Nbre de dossiers examinés depuis 645 de dossiers examinés depuis Janvier
Effectuer le contrôle a 100% des dossiers Janvier
priori des dossiers présentés sont
d’appel d’offre, des examinés dans un délai 100% des dossiers présentés sont 100% des dossiers présentés sont examinés dans un
dossiers de marchés, d’une semaine, renvoi examinés délai d’une semaine, renvoi inclus
des avis généraux inclus. 100% 100%
XVI
Au moins 50% des CAO des
Au moins 50% des Ministères sont observés
Procéder à la mission CAO des Ministères Le projet de texte y afférent est en cours de validation
d’observation des sont observés avant le AVANT LE 31 DECEMBRE
travaux de la CAO 31 Décembre 2012. 90%
25%
Procéder à la mission 14 Autorités contractantes sont
d’évaluation des Capacités des organes évaluées
Le projet de texte y afférent est en cours de validation
capacités des organes de la commande AVANT LE 31 DECEMBRE
de la commande publique évaluées
publique 90%
25%
Diminution des 08 interpellations émises depuis Janvier
Saisir les intervenants infractions aux
Nbre d’interpellation depuis
en passation de principes généraux
Janvier
marchés en cas régissant les marchés
d’irrégularités publics avant les 100%
100%
constatées contrôles
Principes de la Nbre de cas transmis au niveau des 06 cas transmis au niveau des instances compétentes
commande publique et instances compétentes depuis depuis Janvier
Informer les obligations sur les Janvier
Institutions procédures de 100% 100%
administratives ou passation de marchés
judiciaires compétentes respectés par les
pour en connaître en acheteurs publics
cas de persistance conformément à la
réglementation en
vigueur
Nbre de demandes reçues depuis
31 demandes sont reçues depuis Janvier
Répondre aux Janvier
Diminution du nombre
demandes
d’équivoque dans la Les demandes sont traitées et envoyées aux intéressés
d’interprétation et 100% des demandes sont traitées et
pratique des marchés dans le délai imparti
d’éclaircissement envoyées aux intéressés dans un
publics
adressées à l’ARMP délai de 1 semaine
100%
100%
XVII
Nbre d’interprétations publiés 18 d’interprétations publiés fournies, notamment dans
fournies, notamment dans le site le site Web de l'ARMP, et prioritairement au niveau de
Publier largement les
Informations Web de l'ARMP, et prioritairement toute la structure de l'ARMP
interprétations
pertinentes sur les au niveau de toute la structure de
fournies, notamment l'ARMP
opportunités de la
dans le site Web de
commande publique
l'ARMP, et (1 jour après transmission de la
disponible en temps
prioritairement au réponse au demandeur)
réel en réponse aux
niveau de toute la
attentes du secteur AVANT LE 30 NOVEMBRE
structure de l'ARMP
privé
100%
100%
Mettre à jour les grands Les grands axes de politique de .Reconsidération du système de
axes de politique de l'ARMP pour l’année 2012 définis règlement des différends à 3 niveaux
Lignes de politique de
l'ARMP Grandes orientations définies à75%
passation de marchés AVANT LE 30 SEPTEMBRE .Non considération de la préférence
publics établies et nationale
100%
mises en œuvre par
75% .Référence à l’esprit et au contenu de la
l'ARMP
Loi type CNUDCI sur la passation des
marchés
Les demandes d’intervention La clinique n’est pas encore constituée
présentées par la clinique sont au niveau de la CCIA
Secteur privé apte à
honorées
Animer la clinique des répondre aux appels à
Marchés Publics concurrence et
connaissant ses droits
04 textes sont traduits en langue malagasy Dont 03 liés aux travaux du CRR
Traduction de tous les Les textes sont traduits en langue
Procéder à la traduction malagasy dans un délai de 10j par
textes en langue
des textes législatifs et texte.
malagasy dans un délai
réglementaires
de 10j par texte. 100%
100%
Les textes dans les Les textes dans les deux versions 01 texte dans les deux versions sont transmis à la
S’assurer de la sont transmis à la Primature dans Primature
deux versions sont
transmission des textes un délai de 30j après sa
transmis à la Primature
au service du Journal signature.
dans un délai de 30j
Officiel 100%
après sa signature. 100%
XVIII
QUATRIEME INDICATEUR D’OBJECTIF : SYSTEME MALGACHE DES MARCHÉS PUBLICS MODERNISE
XIX
Règlementation sur les Le projet d’Arrêté mis à jour est Le projet de texte mis à jour est rédigé
Mettre à jour la
Marchés Publics mis à adopté
réglementation sur les
jour avant le 30 AVANT LE 30 SEPTEMBRE
seuils
septembre 2012. 90% 30%
Réglementation en Nbre de textes mis en cohérence
marchés publics AVANT LE 30 NOVEMBRE
modernisée suite au 90% 0%
Mettre en cohérence les
renforcement et
différents textes
amélioration de
capacités d'expertise
de l'équipe du CRR
Procéder à Les documents types existants sont Rédaction des projets finalisée
l’élaboration de mis à jour
nouveaux textes et AVANT LE 30 SEPTEMBRE
documents : relatif aux 90% 30%
Réglementation en
missions d’observation
marchés publics
et d’évaluation, relatif
modernisée suite au
aux fiches de
renforcement et
recensement
amélioration de
économique, relatif à
capacités d'expertise
l’audit indépendant de
de l'équipe du CRR
la passation des
marchés, relatif à la
PRMP
Intensifier les Proposition d’amélioration Etude comparative de la réglementation des pays Etude des textes en marchés publics de
recherches et présentée étrangers et la Recherche sur le E-procurement la Suisse - de l’Ecosse -du Royaume
Amélioration de la
documentation sur les finalisée Uni
qualité des textes et AVANT LE 31 DECEMBRE
pratiques
documents en matière Recherche sur la nouvelle directive de
internationales et
de marchés publics la Banque Mondiale (version 2011)
proposer des 90% 15%
améliorations
XX
ANNEXE V : EXTRAIT DE L’ARRÊTÉ N°13 838/MFB
portant application du mode de computation des seuils et
fixant les seuils de passation des marchés publics et de
contrôle des commissions des marchés.
Le présent arrêté porte application du mode de computation des seuils et fixe les seuils
de passation des marchés publics et de contrôle des Commissions des Marchés.
XXI
Article 4 : Procédures pour les prestations dont le montant est en dessous des seuils de
passation de marchés
La commande publique dont le montant est en dessous des seuils de passation de marché
s’effectue comme suit :
Montant en Ariary
Types de Travaux routiers
prestations Travaux Prestations
Entretien
Construction autres que Fournitures de services ou
courant ou
réhabilitation routiers intellectuelles
périodique
Procédures
En dessous
Consultation de En dessous de
En dessous de 40 millions de 15
prix restreinte 10 millions
millions
Il est procédé à la consultation par voie d’affichage, pendant au moins dix (10)
jours calendaires, et en fonction de la complexité des prestations, devant les bureaux du
Contrôle Financier (CF) et du Service intéressé de la localité où seront exécutées les
prestations pour les collectivités publiques et devant leur siège ou le bureau de leur antenne,
selon les cas, pour les autres entités publiques ou privées bénéficiant du concours financier de
l’Etat.
Ces prestations sont exécutées par voie de convention sous forme de marché.
( i ) Pour l’Etat, les Régions, les Communes et leurs Etablissements Publics à caractère
Administratif respectifs, l’Ordonnateur Secondaire est habilité, sauf décision contraire
et motivée de la Personne Responsable des Marchés Publics, à effectuer les différentes
opérations de Consultation par voie d’affichage. A ce titre, il conduit sous son entière
responsabilité l’intégralité des procédures de la commande publique.
XXII
( ii ) Pour les Etablissements Publics à caractère industriel et Commercial, les sociétés d’Etat
et les autres entités publiques ou privées bénéficiant du concours financier de l’Etat, il
revient à l’autorité contractante ou à son représentant de conduire les procédures de la
commande publique.
II. Pour la consultation de prix restreinte, les prestations sont exécutées par
l’Ordonnateur Secondaire, sur simple devis ou bon de commande réglementaire après
consultation de prix restreinte auprès d’au moins trois prestataires.
Toute commande publique non soumise au contrôle a priori, y compris ceux passés
par les Etablissements Publics à caractère Industriel et Commercial, Sociétés d’Etat et autres
entités bénéficiant du concours financier de l’Etat, font l’objet de contrôle a posteriori des
Commissions des Marchés.
XXIII
TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS ................................................................................................................................. i
SOMMAIRE ...........................................................................................................................................ii
Pages ................................................................................................................................................... vi
XXIV
3.2 Méthodes de traitement d’informations ...................................................................... 14
XXV
3.2.2 Architecture du budget de l’État ........................................................................... 23
XXVI
2.1.2 Insuffisance du budget .......................................................................................... 42
Section 2 : Proposition des solutions répondant aux origines des écarts ..................................... 51
XXVII
2.1.1.1 Accélération du démarrage de l’e-dossier ........................................................ 51
XXVIII
2.1.1.2 Accord d’un financement auprès des bailleurs de fonds .................................. 60
BIBLIOGRAPHIE ..................................................................................................................................... I
ANNEXES............................................................................................................................................. III
XXIX
RÉSUMÉ
Au sens large, l'Etat désigne l'ensemble des institutions et des services qui permettent
de gouverner et d'administrer un pays : ministères, directions, délégations, administrations
déconcentrées ou décentralisées. Par ailleurs, la décentralisation fonctionnelle ou technique
donne naissance à des établissements publics nationaux qui sont appelés à gérer un service
public. Comme le cas de « l’Autorité de Régulation des Marchés Publics », en tant
qu’Établissement Public National à caractère Administratif et placée sous tutelle budgétaire et
financière du Ministère des Finances et du Budget, elle est responsable de la bonne marche de
la passation des marchés publics au niveau de notre pays. Ainsi, les dirigeants de notre pays
ont décidé de s’orienter sur le budget de programme du fait de la mise œuvre de la reforme
apportée par la Loi Organique sur les Lois de Finances. De ce fait, les organismes publics
dont font partie les établissements publics doivent mettre en relief la culture de la
performance afin d’utiliser les deniers publics d’une manière efficace et efficiente. Et il est
nécessaire d’évaluer cette performance pour connaitre si les objectifs fixés sont atteints. S’il
existe des écarts, il faut les analyser afin de détecter leurs origines et d’apporter des solutions
pour l’amélioration.
ABSTRACT
In a broad sense, the state is the set of institutions and services that help govern and
administer a country: ministries, departments, delegations, regional or decentralized
administrations. Furthermore, the functional or technical decentralization gives rise to
national public bodies that are required to manage a public service. As the case of the
"Regulatory Authority for Public Procurement", as a public institution to National
Administrative character under fiscal and financial control of the Ministry of Finance and the
Budget, is responsible for the smooth running of the public procurement in our country. Thus,
the leaders of our country have decided to move on the program budget because of the
implementation of the reform introduced by the Organic Law on Finance Laws. Therefore,
public bodies to which public institutions should highlight the performance culture to use
public funds effectively and efficiently. And it is necessary to evaluate this performance to
know whether the objectives are achieved. If there are differences, they should be analyzed to
detect their origins and provide solutions for improvement.