« DEPARTEMENT GESTION »
Sous l’encadrement de :
INTRODUCTION GENERALE
Section 2 : Tableau
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
Mes propres efforts n’ont pas suffit dans la réalisation de cet ouvrage. Ainsi, je tiens à
présenter ici mes vifs remerciements à tous ceux qui m’ont aidé dans son accomplissement :
Avant tout, notre Seigneur Dieu, grand et tout puissant, sans qui nos efforts sont vains ;
A toutes les personnes, les Ministères et organismes qui ont accepté de me donner des
informations indispensables dans l’élaboration de mon projet,
Et finalement, je tiens vivement à remercier ma famille qui a beaucoup pris part au soutien
moral et financier, durant toute ma scolarisation jusqu’alors. Que Dieu vous bénisse !
Merci à tous
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n° 01 : Classification par calibre ................................................................................ 11
Tableau n°05 : Quantité annuelle des œufs offerte par les concurrents ................................... 16
Tableau n°13: Remboursement des dettes par amortissement constant (en Ariary) ................ 44
Tableau n°14 : Remboursement des dettes par annuité constante (en Ariary)......................... 45
Tableau n°17 : Charge d’entretien des bâtiments et matériels par an (en Ariary) ................... 47
Tableau n°20: Prix des fournitures, des matériels et des équipements (en Ariary) ................. 49
Tableau n°29 : Evolution annuelle des produits phytosanitaires (en Ariary) .......................... 52
Tableau n°31 : Charges sur le plan de gestion environnemental (en Ariary) .......................... 53
Tableau n°34 : Recette sur la vente des fumiers (en Ariary) ................................................... 55
Tableau n°35 : Récapitulation des sommes des chiffres d’affaires (en Ariary) ....................... 55
Figure n°4 : Représentation graphique des seuils de rentabilité pour 5 ans ................................. 69
LISTE DES ABREVIATIONS
AC : Actifs courants
ANC : Actifs non courants
Ar : Ariary
°C : Degré Celsius
CA : Chiffres d’Affaires
CF : Charges fixes
CMV : Complément Minéral et Vitaminé
DRCI : Délai de Récupération des Capitaux Investis
EBE : Excédent Brut d’Exploitation
EURL : Entreprise Unipersonnel à Responsabilité Limité
IOV : Indicateurs Objectivement Vérifiables
IP : Indice de Profitabilité
IR : Impôt Exigible sur le Résultat
Kg: Kilo gramme
MBA: Marge Brute Auto d’Autofinancement
MDV: Moyen de vérification
MPE: Maison du Petit Elevage
MSCV: Marge sur Coût Variable
NB: Nombre
NIF: Numéro d’Identification Fiscale
OSIEM: Organisation Sanitaire Interentreprises de Mahajanga
PIB : Produit Intérieur Brut
PNC : Passifs Non courants
RNM : Radio Nationale Malagasy
SDV : Source de vérification
SR : Seuil de rentabilité
TRI : Taux de Rentabilité Interne
VA : Valeur Ajouté
VAN : Valeur Actuelle Nette
INTRODUCTION GENERALE
1
INTRODUCTION GENERALE
Madagascar est l’un des pays qualifiés « les plus arriérés du monde ». Malgré la
dominance du secteur primaire qui se rapporte à 80%, l’autosuffisance alimentaire est loin
d’être satisfait alors que l’alimentation est un besoin fondamental de la vie humaine. Entre
autres, que ce soit sur les domaines agricoles ou élevages, la cause en est le contentement des
exploiteurs sur l’entreprise rudimentaire et monotone alors que Madagascar dispose des
L’élevage des volailles fait partie des quotidiens de la majorité des Malagasy. La
raison en est que l’élevage traditionnel de ces animaux constitue un passe-temps, une sorte de
récréation. Un élevage contemplatif, les familles qui s’en occupent ne font plus des dépenses
pour les acheter.
A l’heure actuelle, la tendance à la modernisation de ce type d’élevage n’est plus à
démontrer tant dans les milieux urbains que dans le monde rural. L’économie de marché
commence à voir le jour pour les éleveurs y afférents. En effet, les poules, coqs et les œufs
constituent des mets préférés par les Malagasy durant les jours ordinaires, week-ends,
festivités, etc. C’est un bonheur d’avoir préparé les bouillons aux invités.
De ce fait, l’élevage de poulets a ses places et son rôle pour ceux qui s’adonnent à ce
type d’activité à titre de professionnalisme. Des dépenses et des recettes sont enregistrées lors
de la domestication de ces animaux. La bourse de chaque ménage éleveurs justifie
l’importance des apports pécuniaires enregistrés au cours de cet élevage. Ce qui nécessite une
gestion et administration des ressources déployées. Ces multiples raisons nous ont conduisent
de choisir comme thème : « CREATION D’UNE FERME D’ELEVAGE DES POULES
PONDEUSES A MAHAJANGA » en vue de l’obtention du diplôme de Maîtrise en Gestion.
Les objectifs globaux de ce projet sont l’apport au développement de l’élevage avicole
intensif et à l’autosuffisance alimentaire dans notre pays en matière de nutrition animales.
L’objectif spécifique consiste à exploiter une ferme avicole axée principalement sur la
production des œufs afin d’avoir une rentabilité convaincante et de pérenniser sur ce type
d’élevage en terme socio-économique. On a choisi la ville de Mahajanga pour implanter cette
ferme. Les matières premières y semblent moins chères par rapport aux autres régions et le
climat y est chaud pendant la période de pluie et convenable durant l’hiver. Pour les cinq
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années d’exploitation on compte satisfaire d’abord les marchés locaux et ce n’est qu’après
qu’on envisage une extension hors de la zone d’influence.
Cette première partie qui s’intitule « Identification du projet » nous évoque l’approche
générale de ce présent projet et aussi les études préliminaires qui doivent précéder sa mise en
œuvre. Est-ce que ce projet est pertinent ? Telle est la question que nous proposons d’étudier
dans cette présente partie. Elle a comme objectif la précision des clientèles à cibler ainsi que
la détermination de la part de marché. Donc, notre tâche sera de justifier le projet tant sur le
plan interne qu’externe de l’unité. C’est à cette occasion que nous allons montrer les raisons
de notre choix et ses particularités par rapport aux autres unités existant faisant la même
activité. Ensuite nous allons essayer de collecter le maximum d’informations possibles pour
bien cerner la situation actuelle du marché auquel nous comptons s’introduire et ce pour
mener à bien l’étude de la demande et les offres de la concurrence. Cette étude nous permet
de déterminer, à l’aide des instruments d’analyse, les clients cibles et il va de soit après la part
de marché. C’est en fonction de la part de marché visé et les clients cibles envisagés que nous
pourront adopter des stratégies et des politiques correspondant.
Pour bien étudier notre première partie, d’abord nous présenterons le projet dans sa
généralité. Cela servira en quelque sorte de le décrire brièvement, de donner sa raison d’être
tout en donnant les objectifs qu’il veut atteindre ; en second lieu nous nous procèderons à
l’étude de marché qui nous donnera l’idée sur l’estimation qualitatif et quantitatif de la
clientèle cible ainsi que la part de marché que nous compteront à accaparer et la fixation des
stratégies et politiques cohérentes.
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Ce chapitre est conçu pour décrire le projet dans sa généralité et de l’élevage avicole
en particulier. Les aspects favorables du projet et ses inconvénients font l’objet d’une
estimation particulière. Il en est de même pour ses environnements immédiats et lointains.
Pour mieux décrire le cadrage technique de cet élevage, le choix des races à domestiquer est
important. Les produits qui sont l’objet final du présent projet sont aussi mis en relief.
Les aspects favorables et les inconvénients sont inséparables à un projet de quelque nature
soit il. Les environnements constituent un déterminisme particulier pour le développement
spatio-temporel d’un projet. L’élevage avicole doit s’intégrer dans son environnement pour
que les produits soient qualitativement et quantitativement appréciables.
Notre projet concerne l’élevage moderne des poules pondeuses en vue d’intensifier les
rendements.
Il s’agit ici d’un secteur primaire puisqu’on parle de l’élevage ; le secteur primaire qui est le
domaine d’activité productrice des matières non transformées c'est-à-dire du premier degré. Il
est à noter que l’entreprise n’existe pas encore mais en voie de création. Les inscriptions ci-
après décrivent brièvement l’identification de l’entreprise et son organisation :
Le choix du thème « Projet de création d’une ferme d’élevage des poules pondeuse » n’est
donc pas un fruit du hasard pour trois raisons :
. L’élevage est considéré comme un domaine qui contribue fortement à l’économie du pays ;
. La rentabilité : l’augmentation progressive du prix des œufs grâce à l’infériorité de l’offre
par rapport à la demande ;
. La valeur nutritive qu’apportent les œufs
Le projet présente des points forts qui justifient sa mise en œuvre. Ces atouts concernent donc
la zone d’exploitation et la gestion d’exploitation courante :
• Zone d’implantation :
Ce projet va être implanté dans une zone bien aérée qui se trouve à Ambondrona, située à la
périphérie de la ville de Mahajanga. Elle est éloignée des airs saturés des gaz polluants des
moteurs ; accessible à touts moyens de transport, d’électricité et la télécommunication. La
zone est bien sécurisée.
• Exploitation :
Les avantages de ce projet concernant l’exploitation sont multiples. D’abord, les mains
d’œuvres n’est au nombre suffisamment réduit ; la rapidité de résultat si l’élevage est bien
mené ; retour d’investissement dans un délai très acceptable malgré l’importance des
investissements utilisés. D’autre part Technique d’élevage relativement simple, pouvant
s’acquérir avec un peu de bon sens, d’ordre et de persévérance dans l’effort. Il va de soit donc
que le projet est rentable sur le plan économique, social et environnemental.
Malgré tous les avantages, le projet fait face à des problèmes tels que les odeurs fétides des
déchets provenant de la claustration, lieu d’attraction aux animaux carnivores : Fosa, Kary
(chat sauvage), souris, incitation aux vols ou actes de banditisme.
Il en est de même pour la dépendance des jeunes en âge de travailler pour trouver du métier
dans cette entreprise alors que les places sont limitées. Et de l’autre côté, la naissance d’une
concurrence déloyale provoquée par les éleveurs individuels voulant imiter les techniques
d’élevage pratiquées.
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Pour la construction des bâtiments, une surface large de 1 500 m2 semble-t-il nécessaire. Le
lieu d’implantation de cette ferme, Ambondrona est à la périphérie de la vile, là où se trouve
le centre universitaire de Mahajanga, c'est-à-dire à moins de trois (3) kilomètres du centre
ville. Loin des gaz toxiques des voitures, l’air y est vraiment frais et vivable pour le cheptel.
L’eau et l’électricité est à tirer à moins de soixante (60) mètres. Comme la zone est un peu
sableuse, la route principale est accessible durant toutes les saisons. Le climat est chaud en été
et agréable en hiver.
Mahajanga est une ville cosmopolite, des Tsimihety, des Sakalava que l’on dit souvent «les
ZANATANY », des Indo-pakistanais, les Comoriens (à majorité musulmans) et les autres
groupes ethniques venant des quatre coins de la grande île à savoir les Merina, les Betsileo,
les Antandroy, etc. qui semblent être bien cohabités.
Les 80% de la population de cette ville sont des chrétiens. Les mœurs et les coutumes n’ont
pas mis la barrière sur la consommation des œufs et les poulets même pour la population. Les
gens commencent à prendre en considération de l’importance de la filière et accorde un peu
plus de l’attention dans l’exploitation.
A Mahajanga, l’élevage des poules pondeuses est peu fréquent. Les grandes fermes sont très
rares et pratiquent surtout des poulets de chair. En un mot, l’environnement socioculturel est
favorable à ce type d’activité car l’objet d’élevage est comestible pour toutes les populations.
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L’apport nutritionnel des aliments des populations des pays en voie de développement est
parfois déficitaire en protéine au niveau qualitatif et à l’échelle quantitative. La majorité de
ces pays, y compris Madagascar ne peuvent pas améliorer cet état de chose que par le biais du
développement progressif des cultures vivrières, la promotion de la pisciculture et
l’accentuation de l’élevage où 80% de la population vivent du secteur primaire.
L’aviculture qui se pratique par des techniques d’élevage traditionnel gagne encore du terrain.
Cette situation s’explique par le retard économique, nutritionnel enregistré par ce pays. Les
consommateurs s’attendent à ce qu’une amélioration y afférente soit apportée.
Bon nombre de paramètres mériteraient une attention particulière telle que le temps pour
effectuer les services, l’adéquation des matériels, la compétence du personnel et la suffisance
du financement. Mais pour une certaine compréhension de l’organisation à l’intérieur de cette
entreprise, nous allons faire le point sur le personnel et les volailles ou les produits.
D’une part, en ce qui concerne le personnel, sa cohérence professionnelle correspond à
l’objectif fixé par cette entreprise. Moyennant l’offre d’emploi à l’endroit des bénéficiaires,
l’hiérarchie des postes d’activité est synonyme d’une cohésion socioprofessionnelle entre les
individus de différentes origines et de niveau intellectuel. Cette unité dans une diversité
traduit la pleine étude de l’organisation introduite dans cette unité. Tant du point de vue
quotidien qu’à l’échelle annuelle, le sens de la discipline professionnelle constitue la pierre
angulaire de la motivation de chaque personnel.
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D’autre part, dans le domaine de produit, l’esprit qualitatif et quantitatif constitue le maître
mot guidant les activités de tout un chacun. L’effectif des œufs produits dans une condition
d’un service fait avec précaution forment le garant des efforts fournis par chacun du
personnel. Les œufs sont des objets de commerce qui font vivre cette unité. Sans œufs, cette
dernière n’existe pas. Paradoxalement, les poules pondeuses et leurs œufs pullulent dans cette
entreprise. Ils constituent l’offre de premier ordre d’importance à l’échelle quotidienne,
mensuelle et annuelle.
Le marché et les consommateurs constituent l’organisation externe des activités faites par
cette entreprise. Le marché existe toujours mais le pouvoir d’achat de chaque consommateur
conditionne l’écoulement des produits. Les prix unitaires des œufs sont conçus à être à la
porté de la bourse ménagère de chaque consommateur. Pour ce dernier, on assiste à
l’existence d’une certaine catégorie en fonction de la quantité d’œufs qu’ils commandent
auprès de cette entreprise. Ce qui sous entend que le marché existe. Le niveau de
consommation de chaque client varie selon ses besoins et sa demande. Cette consommation
est inépuisable au même titre que l’accroissement naturel annuel de la population locale. On
souhaite que l’offre soit inférieure à la demande pour que l’intérêt gagné par cette entreprise
se pérennise dans une condition d’échange mutuellement avantageux. Les prix, la fréquence
d’acheminement des produits vers les consommateurs sont espérés à être satisfaisant en terme
d’une commercialisation de produits de première nécessité. En effet, en terme nutritionnel,
l’œuf est un aliment riche en protéine et éléments constitutifs dont les organismes humains
demandent.
En terme général, ce projet est doté d’un objectif global et d’un objectif particulier. La
contribution au développement socioéconomique de la commune d’accueil forme l’objectif
global. En particulier, la promotion de l’élevage des poules pondeuses est à la une du présent
projet.
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L’objectif spécifique de mon projet étant l’exploitation d’une ferme avicole. Il s’agit
d’accaparer une part de marché bien définie pour la vente de produit que sont les œufs et qui a
comme sous produits les poules reformés et les fumiers.
En général, le but de tout projet c’est d’abord de gagner le cœur des consommateurs par
rapport aux autres concurrents en vue de prendre une part de marché plus grande. Pour ce
faire, la correspondance entre le pouvoir d’achat des consommateurs et les prix appliqués par
le promoteur de ce projet est un élément de gestion non sous estimable. Ceci étant en vue
d’équilibrer l’offre et la demande. Mais pour gagner plus de bénéfice, on doit procéder à ce
que l’offre soit inférieure à la demande. De cette insertion économique, on s’aperçoit qu’une
bonne gestion appliquée à un élevage des poules pondeuses est synonyme d’une ouverture à
une application d’une étude pluridisciplinaire ; ce qui est le cas de ce projet.
La particularité de l’élevage avicole réside sur la souche et le choix des races souches et le
croisement à faire. Ces conditionnalités ont pour but majeur d’obtenir des produits tels que les
œufs de bonne qualité et d’une quantité hautement qualifiable. Ce noble objectif doit
correspondre aux goûts des consommateurs moyennant le savoir-faire adopté par le promoteur
et son équipe. Partant de la race à domestiquer jusqu’aux produits à acquérir, un processus
correspondant à un élevage fructueux doit faire l’objet d’une révision méticuleuse.
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2.1. La race
La race est le résultat d’une différenciation qui se produit au sein d’une même espèce animal
et qui se traduit par des caractères communs transmis à leurs descendants. Ces caractères
ethniques ont pour origine un travail de sélection humaine ou une adaptation à un milieu. Ils
sont soit apparents (couleur de plumage, de la peau, forme de la crête…) soit non visibles
extérieurement (rusticité, vitesse de croissance, consommation alimentaire, production
d’œufs, …)
On distingue deux types de races :
• Les races pures ;
• Les races améliorées issues des croisements entre les races pures.
On dénombre plus de 300 races de poules dans le monde.
L’appellation de chaque race varie selon les caractéristiques chromatiques, c'est-à-dire la
couleur du plumage, le pays d’origine, et le trait physiologique. Ces paramètres peuvent
déterminer la particularité d’une poule
2.2. Souche
Une souche est une population issue d’un petit nombre de sujets, isolés au sein de la race. Il se
reproduit avec des caractères particuliers bien fixés à l’origine et d’aptitudes bien
déterminées.
Par exemple, au sein d’une race pure de volaille à aptitude mixte (viande et œufs), un éleveur
peut sélectionner progressivement le caractère « pondeuse », tandis qu’un autre fixera
l’aptitude « poulet de chair ».
Il s’agit de choisir les races, les souches ou les croisements commerciaux en fonction de
divers critères.
• Rusticité : c’est l’aptitude de supporter les conditions du milieu (climat, soin,
abreuvement, alimentation sans baisse excessive de production :
• Production différente suivant le type d’élevage désiré :
- Aptitude de produire des œufs,
- Aptitude de produire de la viande,
- Aptitude mixte.
• Forte productivité : recherche de performance maximale en chair et en ponte
• Faible consommation d’aliments
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Nombreux sont les races et les souches de poules, qu’elles soient pures ou améliorées par un
croisement. Ce sont celles qui sont les plus commercialisées à Madagascar que nous allons
voir les caractéristiques : la Startcoss 579, la Startcoss 566 pour les souches pondeuses et elles
sont toutes de souche SHAVER.
Le calibrage d’œufs se fait à l’aide d’une balance électronique ultrasensible pour que le
pesage soit à la fois précis et rapide. Ce matériel nécessite un pesage unitaire, c'est-à-dire un
œuf par pesée. Cette démarche donne un résultat strict et indiscutable quant à sa véracité. A
noter que l’esprit quantitatif passe à côté de la plaque de cette pratique. L’essentiel n’est autre
que l’obtention des données fiables et disponible au niveau pondéral.
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Une condition de réussite d’un projet est la connaissance de son marché. L’étude de marché
permet de déceler la part de marché qui pourrait revenir à l’entité. Le marché est l’ensemble
de l’offre et de la demande concernant une catégorie de biens, de service ou de capitaux. En
d’autre terme, c’est l’ensemble du public susceptible d’exercer une influence sur les activités
d’une organisation ou plus particulièrement sur la vente d’un produit. L’analyse se déroulera
en cinq étapes : la description du marché, l’analyse de la demande, l’analyse de l’offre de la
concurrence, détermination de la part de marché et enfin nous allons adopter des politiques et
stratégie cohérente à la part de marché que l’on envisage à accaparer.
Ce qu’on entend par marché ici c’est un lieu où se rencontre l’offre et la demande dans notre
zone d’implantation. Nous devons connaître donc le domaine d’étude et la situation actuelle
du marché.
Sur les 148.326 habitants, 0,7% soit 1.040 d’entre eux ne mangent pas cette catégorie de
produit à cause d’allergie. Donc 147.286 n’ont pas de problème sur la consommation.
Dans la ville de Mahajanga I, il existe quatre grands marchés parmi les 26 qui la composent et
les 22 restants sont de taille moyenne renforcée par les épiceries.
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Nous sommes en face d’un marché oligopolistique puisque le nombre des vendeurs est
largement inférieur à des acheteurs et des consommateurs. C’est pour autant que l’offre
n’arrive pas à satisfaire la demande.
Cette analyse nous permettra de connaitre les consommateurs potentiels de notre produit, à
savoir les œufs. Pour bien mener cette étude, il est bien important de connaître les besoins et
la consommation éventuelle des groupements cibles.
Le besoin peut se définir comme un état d’insatisfaction due à un sentiment de manque. Les
types de marché ou chaque catégorie de clientèle cibles ont chacun leur besoin en qualité
et/ou en quantité d’œufs.
Des différentes exigences sont requises par les consommateurs d’après notre enquête menées
sur le terrain.
Ainsi, d’après cette enquête, 25% des consommateurs mangent des œufs par goût, 41% par
habitude. En outre, 59% des consommateurs utilisent les œufs dans d’autres préparations
culinaires et 14% en raison du problème sanitaire. Enfin, pour les raisons autres que ce que
nous avons cité est de 2%.
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En terme quantitatif, les grands hôtel-restaurants constituent notre premier client ciblé car ils
occupent une grande place sur le marché. D’après les études que nous avons menées, ce sont
eux qui ont une fréquence d’achat plus élevée. Ce type de clientèle est essentiel pour nous car
leur nombre augmente de plus en plus à Mahajanga en tant qu’une ville touristique
remarquable. Viennent après eux, les pâtisseries. Les épiciers occupent la troisième place.
Quant aux grandes surfaces elles se situent en quatrième position vu qu’elles sont encore
rares à Mahajanga.
Ce sont les grands distributeurs, éleveurs, exportateurs, ménages, gargotiers, hôteliers, grands
pâtissiers, grandes surfaces, restaurants et les cantines.
L’analyse de l’offre est une des analyses les plus importantes lorsqu’on parle de l’étude de
marché. Elle se divise en deux parties distinctes : l’une concerne l’offre des producteurs des
œufs des poules pondeuses sur le marché et l’autre concerne les concurrents indirects exerçant
la filière pondeuse à travers des autres espèces de volailles et qui peuvent influencer notre
activité. Nous allons classer ces concurrents selon leurs capacités de production et nous
essayons d’évoquer leurs forces et faiblesses ainsi que leurs opportunités et menaces.
Ce sont des concurrents directs de ce projet car on exerce une même activité qui est l’élevage
des poulets. Donc ils ne font pas partie de nos consommateurs car ils sont indépendants.
Les gros concurrents sont les grandes entreprises avicoles d’Antananarivo tels que : la Hutte
canadienne, l’Avitech, La ferme de Bevalala, la Ferme d’Avaradrano (FAV), et la ferme de
Mahitsy constituent elles aussi des gros concurrents en transportant une certaines parties des
œufs sur le marché de Mahajanga.
La ferme d’un Colonel sise à Ambondrona. Elle est implantée depuis 2003. Son ancienneté,
expérience socioprofessionnelle de 6 ans lui permet d’attirer le maximum de clients. Donc il
16
domestique plus d’un millier de tête. La superficie de la ferme est de 240 m2 soit 15 m de
côté.
A cela s’ajoute la ferme de Ferme de Thérèse de l’enfant jésus située à Amborovy. Elle
occupe environ une superficie de 190 m2. L’effectif du poulet domestiqué est compris entre
950 et 1000 têtes.
Les quantités offertes par les gros concurrents sont données dans le tableau ci-dessus.
Tableau n°05 : Quantité annuelle des œufs offerte par les concurrents
Ces concurrents sont constitués par la ferme de Ferme de Mme Hélène, sise à Antanimalandy
depuis 2004 et la Ferme des Sœurs à Boanamary. La superficie occupée par la ferme de
madame Hélène est à peu près la même taille que la ferme du Colonel mais le rendement est
encore moins important. Mais pour ce qui est de la Ferme des Sœurs à Boanamary, elle est
classée au dernier rang au terme de rendement.
Les petits éleveurs semi-professionnels sont les personnes, qui, souvent ont suivi une
formation de courte durée sur l’aviculture. Ils élèvent en moyenne 100 têtes par fermier. Donc
il est évident qu’ils exploitent les races souches pondeuses mais non pas des poules de race
locale que l’on appelle souvent « AKOHO GASY ». L’extension de leur ferme s’étend
progressivement selon la rentabilité de l’exploitation.
Tandis que les petits éleveurs traditionnels, ce sont les éleveurs qui n’ont jamais été formés.
Ils élèvent environ 10 à 25 têtes chacun qui sont des races locales avec des rendements très
réduits ; souvent à but contemplatif. Ils peuvent être considérées comme des faibles
concurrents car leur produits ne sont pas compétitifs qualitativement et quantitativement bien
qu’ils soient présents sur le marché.
L’estimation de la quantité produite se chiffre à 300 340 œufs par an.
Mais ces deux types d’éleveurs ne sont tous pas inscrits dans le registre de commerce. On a
constaté que 80% d’entre eux exercent ce type d’activité comme appoint, activité secondaire.
Leur différence se rencontre au niveau de l’effectif de volailles domestiquées. Ces types
d’éleveurs perturbent indirectement le marché.
Les concurrents indirects sont constitués par les éleveurs dans les filières autres que l’élevage
des poules pondeuses à savoir l’élevage des canards, oies, dindons, etc. Donc on assiste à
aucun centre d’élevage approprié à ces espèces avicoles dans la zone d’étude. Tous les œufs y
afférents sont importés d’autres régions tel qu’Alaotra-Mangoro. Ils constituent des
concurrents à forte pression dû à l’effectif des œufs collectés de différentes régions. L’effectif
annuel des œufs est de 804 906 soit le tiers de celui des poulets à cause de leur qualité
nutritionnelle et culinaire qui est moins attirante.
Les sont ceux qui commercialisent le même produit (direct), et ceux qui vendent les œufs
d’autres espèces avicole (indirects), Ces deux catégories de concurrents sont présents sur le
marché qui fait l’objet de la présente étude. Chacun d’entre eux a ses forces et ses faiblesses.
Le tableau suivant résume les concurrents directs et les concurrents indirects.
18
La part de marché est généralement constituée par celle des concurrents, le marché disponible
c'est-à-dire qui est encore vide de concurrence et la part du marché du projet.
Le tableau et la figure suivant montre la part de marché visé par le projet.
19
25% 15%
60%
Avec une part de marché de 15%, on peut dire que ce type de projet est encore largement
exploitable.
4.1. Politiques
Elle a pour objectif d’améliorer la position de l’entreprise vis-à-vis des concurrents sur le
marché. Pour ce faire, nous avons besoin comme politique que le produit offert doit remplir
les besoins des clients (qualité, quantité), la compétitivité des produits face à ceux des
concurrents, la maîtrise de la relation entre la qualité et le prix, le service après vente. A cela
s’ajoute l’utilisation d’une marque commerciale sur le produit pour facilité la
commercialisation et pour distinguer les produit à ceux des autres.
A vrai dire, le concept produit est de deux types :
Objectivement, le produit est le bien ou le service que l’entreprise vend et rend à ses
clients ;
Subjectivement, le produit présente, pour l’acheteur, un ensemble de satisfaction
physique et psychologique.
Dans notre cas, le produit s’identifie par ses caractéristiques suivantes : sa grosseur
commerciale suit la norme internationale selon l’ISO1 9002 qui régie la qualité d’un produit.
Pour les grandes surfaces, nous allons utiliser des emballages transparents pour la protection
et la visualisation directe du produit. L’emballage est muni d’une étiquète sur laquelle sont
inscrites les caractéristiques de produits et la société d’origine.
Le prix est en fonction du celui qui est pratiqué par les concurrents sur le marché et suit la
disposition commerciale du ministère de tutelle. Il existe, en général, trois type de politique
de prix à savoir : la politique d’écrémage, politique pénétration et politique d’alignement.
La politique d’écrémage consiste à cibler une clientèle précise. Elle s’accompagne d’un prix
élevé pour les clients haut de gamme dans le cadre d’une hyper spéculation.
La politique de pénétration consiste à diminuer légèrement le prix par rapport à celui des
concurrents pour attirer les clients.
Enfin, la politique d’alignement consiste à s’aligner au même prix à celui des concurrents.
Mais pour notre part, nous avons choisi comme politique de prix au démarrage le prix de
pénétration pour fidéliser les clients cibles. Ce prix peut faire l’objet d’un alignement au cours
de notre exploitation une fois que la fidélité est acquise.
Elle consiste à distribuer un produit dans le plus grand nombre de point de vente possible. Elle
convient aux produits de grandes consommations, souvent en parallèle avec une
communication, elle est aussi intensive. Les principaux avantages de cette politique est
qu’elle permet de générer un important chiffre d’affaires et de faire connaître le produit assez
rapidement. Par contre, elle entrave également d’important coût de distribution ainsi que la
difficulté de bâtir une image de marque cohérente.
Elle est utilisée quand un fournisseur approvisionne seulement quelques commerçants, qu’il
doit choisir en fonction de critères qualitatifs (taille, compétence, service offert à la clientèle)
sans discrimination ni limitation quantitative injustifiée. La sélection d’un commerçant par un
fournisseur n’empêche pas ce commerçant de vendre des produits concurrents.
Parfois, la distribution d’un produit peut être sélective par la force des choses, si quelques
distributeurs seulement acceptent de vendre le produit. L’avantage pour le fournisseur est le
moindre coût de distribution correspondant aux critères qualitatifs fixés. Le principal
inconvénient est la faible couverture du marché. Cette politique est souvent attaquée par la
grande distribution qui ne peut vendre certains produits.
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C’est un contrat par lequel le concédant s’engage sur un territoire donné à ne vendre qu’à son
concessionnaire qui doit, à titre de réciprocité, respecter certains critères et s’interdire de
commercialiser des produits concurrençant les produits concédés. Cette politique permet à un
fournisseur de diminuer la distribution de son produit et ainsi de confronter son image de
marque.
Pour notre projet, nous allons utiliser simultanément la distribution intensive et la distribution
sélective, car nous voulons réaliser un chiffre d’affaires élevé et le moindre coût possible.
La communication ou la publicité est un politique marketing employé pour faire connaître les
activités d’une entreprise ou la marque du produit. C’est aussi l’art de faire naître le besoin
d’acheter.
De ce fait, nous avons deux catégories de publicité :
• La publicité d’information : on informe l’existence d’un produit nouveau ou une
prestation nouvelle ;
• La publicité suggestive : on déforme le produit ou la prestation aux demandeurs ou
client, les suggère et les convainc de les acheter.
Politique : c’est un art de convaincre les consommateurs. Toute fois, elle peut entrainer
soit une acceptation soit un refus de la par de la clientèle.
23
4.1.4.4. Promotion
La promotion est un politique marketing qui a pour objet de pousser le produit ou la prestation
de service vers les clients. On le rend gratuitement ou avec un prix plus bas la prestation à la
clientèle pour la lui faire connaitre.
Dans notre cas, nous allons utiliser à la fois la publicité d’information et la publicité
suggestive pour informer les clients sur l’existence de nos produits. Nous pouvons utiliser
tous les moyens de communication possible comme les journaux, la radiodiffusion, la
télévision, etc.
La stratégie sert à matérialiser les orientations de politique générale prise par l’entreprise. Au
niveau stratégique, les objectifs doivent être définis clairement avant de procéder à la
formulation indispensable des moyens matériels et humains à mettre en œuvre.
Les stratégies suivantes sont les plus utilisées par les entreprises de type SARL :
Elle consiste à s’adapter aux circonstances ou à imiter les comportements d’une entreprise
dominante sur le marché. La stratégie défensive a donc pour but de permettre à l’entreprise de
rester concurrentielle. L’attitude est avantageuse en termes de coût (peu de frais de recherche
pour le développement) mais présente l’inconvénient de placer l’entreprise en position
inférieure. Cette stratégie est fréquemment adoptée par les PME qui ne disposent pas
d’économie d’échelle suffisante pour concurrencer les grandes entreprises.
- Stratégie de diversification : elle consiste à élargir les activités dans des domaines
totalement différents. L’entreprise peut ainsi mieux répartir les risques et maîtriser des
domaines complètement différents. Cette attitude est totalement positive pour assurer la
pérennité de l’entreprise mais tout est coûteuse en termes d’apprentissage des techniques
de production et des techniques commerciales de pénétration des marchés.
- La stratégie Push : elle consiste à faire pousser les produits vers les clients, c'est-à-dire
que le projet assure la présentation des produits auprès de clients. Elle s’appuis
essentiellement sur les avantages offerts aux clients.
La stratégie Pull: elle consiste à faire demander les produits par les consommateurs. Pour
cela, les principaux éléments moteurs sont la politique de communication et de la promotion.
En principe, la stratégie pull est plus avantageuse par rapport à la stratégie Push pour la
publicité de produit dans la mesure où elle donne une plus grande indépendance vis à vis des
clients mais elle n’est pas toujours applicable parce que, soit elle exige des gros moyens
financiers, soit elle nécessite une certaine qualité de produit.
25
Comme on dit, faire la stratégie : c’est faire le choix, donc, de notre part nous allons adopter
la stratégie marketing PUSH à dominance PULL car nos tactiques et stratégies commerciales
sont orientées à l’attraction de maximum de clients de toutes les catégories.
26
Conclusion partielle
Dans ce chapitre nous insistons surtout sur les allures techniques du projet. Notre but est de
déterminer les processus afin de faire apparaître globalement les moyens nécessaires à
l’accomplissement des tâches y afférents. L’appréciation de l’étude de faisabilité technique
est un facteur déterminant pour la réussite du projet. Elle est faite à partir de la connaissance
des processus d’exploitation et des ressources nécessaires.
Pour ce faire donc, les études suivantes sont indispensables à savoir les processus d’élevage
ainsi que les moyens nécessaires correspondant.
Les processus de production que nous allons parler ci-après concerne l’activité principale qui
est la production d’œufs et les sous activités qui sont la vente des poules reformées et les
fumiers. Cette section permettra de savoir le niveau technique requis dans la réalisation de
l’élevage et les principaux « inputs » indispensables pour garantir le bon déroulement de
l’exploitation. Donc, ils passent de l’achat des poussins d’un jour jusqu’à l’encaissement des
recettes de tous ces activités.
Cette tâche est nécessaire pour préparer et organiser l’arrivée des poussins car ils sont encore
très fragiles et sensible à la moindre incohérence des conditions requises pour la survie des
nouveaux poussins. Pour procéder à cette préparation les travailles suivants sont nécessaires à
savoir le nettoyage et la désinfection des locaux et des matériaux ainsi que l’aération pendant
au moins 10 jours avant l’arrivée des poussins du bâtiment. Le bâtiment doit être éclairé dès le
premier jour et ce environ 3watts/m2 et à diminuer progressivement au fur et à mesure qu’ils
se grandissent. Arrivé, le 8ème jour l’éclairage est de 0,7watts/m2 et ce jusqu’ils quittent la
poussinière.
C’est la première étape du processus d’élevage des poules pondeuses. Pour notre cas, l’achat
s’effectuera à Antananarivo là où se situe l’entreprise SOPRAMAD. Nous l’avons choisi
comme fournisseur de poussins d’un jour car notre demande est assez volumineuse que nul
dans la région d’implantation ne peut nous approvisionne. Le prix unitaire s’élève à Ar 1300.
29
1.3. Alimentation
Il est indispensable que nous respections les normes de l’aliment du point de vue qualitatif et
quantitatif. Alimenter les volailles, c’est la tâche fondamentale pour atteindre le meilleur taux
de ponte. La quantité et les composants de l’alimentation varient progressivement selon le
cycle ou les phases de production telle que la période de démarrage (du premier jour à 8ème
semaine), croissance (à partir de 8 semaines) et la période de pré-ponte et de ponte.
La pesée est nécessaire pour que nous puissions effectuer la transition de l’aliment à chaque
phase.
1.4. Nettoyage
Le nettoyage doit être effectué par jour. En outre à chaque déplacement d’une bande, de la
poussinière ou d’un bâtiment à un autre, la désinsectisation est obligatoire. Toutes les traces
de fumiers, de litière, de poussières, de plumes, d’aliments et tout autre résidu provenant du
cheptel précédent sont enlevés et stockés à une distance d’au moins 200 mètres des
poulaillers.
1.5. Débecquage
Pour faire face au cannibalisme, et au gaspillage d’aliment, les oiseaux sont débecqués au
alentour de la 6ème à la 10ème semaine d’âge. Nous effectuerons le débecquage pour éviter un
stress important causé par les becquetassions de certains d’entre eux et afin de limiter autant
que possible une interruption de la croissance. Il se fait à l’aide d’une lame chauffé à 815°C.
On le pratique généralement le soir. Il existe des matériels spéciaux pour le débecquage mais
à défaut on utilise tout simplement t une la chauffée qu’on vient de dire ci-haut.
On réitère le même processus à chaque fois que les becques atteignent la longueur initiale.
Dans tout élevage rationnel, l’acte vétérinaire curatif doit devenir l’exception car c’est en
respectant l’adage « il vaut mieux prévenir que guérir » que nous pourrions diminuer au
maximum l’incidence économique due à la pathologie.
Pour assurer la réussite de notre prévention, nous respecterons le principe de la bande unique
au niveau de chaque élevage. C'est-à-dire que nous n’élèverons que des oiseaux de même âge.
De plus nous réaliserons une désinfection en trois étapes à savoir : 1er temps le nettoyage et le
décapage, en 2ème temps la désinfection et en 3ème temps le vide.
30
A partir de la 5ème mois, les volailles commencent à pondre et les œufs sont ramassés par jour.
Généralement le ramassage s’effectue tout les matins. Après avoir ramassé les œufs, ces
derniers doivent être stockés dans un magasin de stockage.
Le processus
ssus final est la vente du produit principal que sont les œufs et les sous produits que
sont les fumiers et les poules reformées.
Nous avons pu faire apparaître ci-haut, les procédures de production. Dans cette présente
section, nous essaierons de déterminer les ressources à utiliser pour atteindre le but du projet.
Les principaux moyens à mettre en œuvre sont les suivants : les moyens humains, matériels et
financiers mais nous allons surtout axer sur les moyens matériels.
La ressource la plus importante c’est l’homme car la bonne marche de toutes les activités en
dépend beaucoup. La coordination des employés est nécessaire car il forme un système. C'est-
à-dire si l’un d’entre eux a une faille, le système ne tourne pas correctement. Nous allons
parler plus en détaille ces moyens dans le chapitre qui se suit.
Les études que nous avons menées dans les processus de production nous permettent
d’énumérer les matériels nécessaires pour la mise en marche de ce projet. Ainsi ils sont
constitués par les éléments ci après :
Notre ressource est constituée par un capital composé par l’apport en nature qu’est un terrain
de montant et d’un apport en numéraire à cela s’ajoute un emprunt qu’on estimera à amortir à
la fin de la duré d’exploitation qui s’étale dans 5 ans. Ces ressources doivent être capables de
couvrir les besoins de financement de ce projet. Cette sous section va être analysée d’une
manière approfondie dans la troisième partie.
32
Cette organisation consiste à déterminer les tâches à effectuer et à répartir entre les personnels
en établissant l’organigramme de l’entreprise. L’effectif, la qualification et l’expérience du
personnel doivent correspondre aux tâches assumées selon l’objectif fixé par l’entreprise.
• Tache en amont
Le premier travail sera la demande de crédit auprès des bailleurs. La préparation du dossier et
l’étude des diverses conditions nécessitent trois semaines. Après l’acceptation des bailleurs, le
déblocage du crédit se fait en une semaine. Les papiers administratifs seront prêts une
semaine après.
Ces tâche ont déjà été citées et expliquées dans le chapitre traitant de la conduite d’élevage.
• Tâche en aval
Il s’agit de la réalisation d’une désinfection et d’un vide sanitaire avant l’arrivée d’un autre lot
de volailles. Cela durera deux semaines.
33
1.2. Organigramme
1.2.1. Le personnel
Pour notre projet, nous choisissons un organigramme d’une entreprise individuelle afin de
faciliter la gestion des ressources humaines et le contrôle à chaque poste de travail. Donc,
nous allons présenter ci-après la structure organisationnelle de ce projet.
Gérant
Agent commercial
Chauffeur
Ouvriers Gardiens
La structure envisagée a une forme hiérarchique adaptée à une petite entreprise. Elle
comprend quatre niveaux hiérarchiques. Et trois relations fonctionnelles.
• Gérant :
• Technicien d’élevage
Il s’occupe de :
- L’encadrement technique et de la provenderie ;
- La gestion des volailles et des suivis sanitaire y afférents ;
- La mise en œuvre de la politique de production ;
- La budgétisation des dépenses ;
- La logistique ;
- Le rationnement de volaille ;
- Les techniques de production ;
- L’identification des besoins techniques.
• Responsable d’achat et vente
Il se charge de :
- La publication de l’entité et son produit auprès de client ;
- Les relations avec les clients et les fournisseurs ;
- Le circuit d’achat et vente ;
35
- Le marketing et l’approvisionnement ;
- Le planning d’approvisionnement et achat ;
• Agent commercial
Il est le responsable de :
- L’enregistrement de commande ;
- La livraison des produits ;
- La gestion des stocks
• Ouvrier :
Il se charge de :
- Divers travaux de la ferme ;
- Nettoyage du bâtiment ;
- Divers entretiens ;
- Exécution des tâches directives ;
- Manutention des matières premières et des provendes préparées ;
- Distribution des rations journalières des volailles ;
- Pesage des œufs.
• Chauffeur
Il se charge de :
- La conduite et l’entretien de la voiture
- Le transport du personnel et des produits
• Gardien
Il s’occupe de :
- Gardiennage jour et nuit ;
- La sécurité au sein de la ferme ;
36
Pour suivre l’évolution des activités dans le cadre de ce projet, il est nécessaire de définir et
de dresser un chronogramme d’activité. Ce dernier montre la durée de la réalisation du projet
qui commence par la recherche de financement jusqu’à la date d’arrêt des activités.
C’est un état préétablit pour pouvoir suivre le processus ou les étapes de la gestion des
travaux et des activités à faire, dans l’ordre et dans le temps pendant une période déterminée.
Dans notre cas, la période est l’année.
Pour mettre en relief toutes ces phases d’activités, nous allons les présenter dans le tableau
suivant et comme les activités sont nombreuses, le temps pour les accomplir doit être estimé.
Il donne une certaine idée sur ce chronogramme.
38
De ce tableau, on s’aperçoit que la durée des activités est comprise entre 2 mois et 3 mois. Les
activités plus spécifiques à cette ferme dureront pendant 5 ans.
39
Conclusion partielle
Le processus d’élevage comprend trois périodes qui sont la période de démarrage, la période
de croissance et la période pré-ponte. Elle s’achemine par l’organisation et la préparation du
poulailler et des poulets. L’homogénéité des volailles et l’accroissement qualitatif et
quantitatif des aliments apportés correspondent aux besoins alimentaires des animaux. Le
poids corporel et le calibre des œufs sont en fonction des apports en nourritures et la propriété
du bâtiment. Ce dernier doit être aménagé selon l’effectif des volailles. En effet, ces dernières
ont besoin d’une isolation, ventilation, chauffage et éclairage. La qualité nutritionnelle des
aliments contribue à la santé animale. La campagne de vaccination renforce l’état sanitaire de
ces animaux. Les services fonctionnels et opérationnels dans cette ferme sont occupés par 14
personnes qui sont réparties dans le poste de gérance, la responsabilité administrative et le
simple salariat. Ils sont interdépendants dans une entreprise qui s’adonne à l’élevage avicole.
Ce qui nous introduit à la partie suivante.
TROISIEME PARTIE
PARTIE :
ETUDE FINANCIERE ET EVALUATION DU
PROJET
40
La présente partie est la suite et la fin logique de la symbiose des deux précédentes parties. En
général, les recettes, les dépenses ainsi que la fiscalité constituent les principaux points su
lesquels les calculs sont accès. La problématique n’est autre que l’efficience de ce projet c'est-
à-dire même si les immobilisations sont grandioses, est ce que leurs coûts sont moindres ? Ce
qui sous entend une recherche de bénéfice. L’objectif est la pérennisation el la viabilité de
travail, d’où la nécessité de la bonne gestion. Quant à la méthodologie, l’étude financière
comportera sur l’analyse d’évaluation des besoins du projet en considérant l’étude technique
et l’étude de marché. L’étude financière consistera à prévoir les activités de l’entreprise. Elle
dégage donc une démarche prévisionnelle.
Ainsi pour réaliser cette étude financière, il est indispensable d’effectuer un calcul qui permet
de savoir le montant des encaissements et décaissements de ce projet. Il est à noter que notre
étude se base sur le plan comptable général 2005 et l’unité monétaire appliquée est l’Ariary.
Pour ce faire, cette partie, comprend deux chapitres, à savoir, le premier se rapporte à l’étude
financière, le second est orienter aux évaluations et le troisième est relatif au cadre logique.
41
CHAPITRE I : ETUDE FINANCIERE
L’étude de la partie financière est très importante étant donné le fait que ce n’est que par son
biais qu’on pourra savoir si oui ou non ce projet est rentable puisque le but de notre société est
de faire un profit. Il faut donc faire l’analyse de l’aspect des charges et celui des chiffres
d’affaires afin de sortir un bilan et un compte de résultat. Ainsi, nous allons voir
successivement le coût d’investissement et les comptes de gestion.
On distingue les actifs non courants qui regroupent les investissements réalisés par l’entité et
les actifs courants comprenant les éléments que l’entité s’attend à réaliser (vendre ou
consommer) à l’occasion de son cycle d’exploitation normal ou qui constituent la trésorerie
ou équivalent de la trésorerie dont l’utilisation n’est pas soumise à la restriction : il s’agit de
fonds.
1.1.1. Actifs non courants
Les actifs non courants s’agissent de la construction et les matériels. Le tableau suivant
affiche tous les détails :
42
Tableau n°11 : Actifs non courants en Ariary
Matériels et outillages :
Eleveuse 1 1 092 000 1 092 000
Mangeoire 70 14 000 980 000
Plateau 50 2 500 125 000
Abreuvoir 50 9 400 470 000
Seau 10 4 000 40 000
Pelle 5 4 500 22 500
Tuyau de 50m 1 20 000 20 000
Pédiluve 1 20 000 20 000
Broyeur 1 700 000 700 000
Bal 200kg 1 80 000 80 000
Bal électronique 3 280 000 840 000
Thermomètre 2 7 000 14 000
Réfrigérateur 1 1 005 000 1 005 000
Matériels de transport :
Brouettes 2 30 000 60 000
Véhicule 1 12 000 000 12 000 000
Moto 1 1 200 000 1 200 000
Matériels et mobiliers de bureau :
Table 3 16 000 48 000
Ventilateur 1 30 000 30 000
Chaise 10 5 000 50 000
Armoire 3 100 000 300 000
Téléphone 1 50 000 50 000
Ordinateur et accessoire 2 600 000 1 200 000
TOTAL GENL 58 747 500
Nos actifs courants ne sont constitués que par la trésorerie. Son montant est égal au montant
déposé à la banque pour combler les charges pendant cette période. Cette somme est la
différence entre le crédit octroyé par notre bailleur de fonds et le montant des investissements.
= Ar 55 252 500
Ce sont les fonds propres apporté par le promoteur. Pour notre projet,
CP = Fonds propres + Terrain = Ar 6 000 000 + Ar 24 000 000 = Ar 30 000 000
Il comprend les éléments que l’entité s’attend à atteindre à l’occasion de son cycle
d’exploitation normal ou dont le règlement doit être intervenir dans les 12 mois suivant la
date de clôture de son exercice.
Pour notre cas, il est constitué par l’emprunt provenant des bailleurs de fonds.
Il existe deux méthodes pour calculer le montant du remboursement des dettes : la première
méthode est basée sur l’amortissement constant et la deuxième sur l’annuité constante. La
comparaison est nécessaire car une moindre différence sur l’intérêt n’est toujours pas
négligeable pour une bonne gestion financière d’une entité. Mais parfois la méthode à
appliquer est imposée par le prêteur et l’emprunteur n’a pas le choix. Pour notre par donc le
choix est libre et c’est la raison d’être de ces deux méthodes.
VN 84 000 000
= =
Durée 5
Tableau n°13 : Remboursement des dettes par amortissement constant (en Ariary)
=
(1 − (1 + ) )/
84 000 000
=
(1 − (1 + 0,18) )/0,18
Tableau n°14 : Remboursement des dettes par annuité constante (en Ariary)
L’annuité est constante avec une valeur d’Ar 28 087 895. Tandis que l’amortissement est
d’ordre croissant.
Pour notre cas, nous avons choisi la méthode relative au remboursement de dette par
amortissement constant où la somme des intérêts est d’Ar 50 400 000. On rembourse en
moyenne Ar 26 880 000 chaque année.
Les transactions commerciales comme les nôtres nécessitent la considération quantitative des
produits et des charges y afférentes. Autrement dit, une activité commerciale repose sur la
soustraction des charges au prix de vente des produits. Ces comptes comprennent les comptes
des charges et les comptes des produits. L’objectif est de voir lequel de ces comptes doit être
majoré.
46
3.1. Comptes des charges
Les charges fixes et les charges variables sont comprises dans ces comptes. Les charges fixes
concernent les immobilisations corporelles, tandis que les charges variables sont relatives aux
consommables. Elles se complètent en tant que comptes.
Ce sont les charges qui sont indépendantes du nombre d’animaux et du niveau de production.
Elles concernent le frais du personnel, frais de constructions, les amortissements, les achats
des fournitures, matériels et équipements, les charges financières, les installations techniques,
les impôts et taxes.
Chaque année, on paie Ar 33 120 000 soit Ar 2 760 000 par mois.
47
Tableau n°16 : Charges sociales (en Ariary)
En somme, les charges patronales payées par l’employeur pendant les cinq ans s’élèvent à Ar
195 844 600.
Cet entretien concerne les peintures, l’entretien des voitures et/ou matériels. Les entretiens
peuvent être périodiques, saisonniers pour éviter les dépenses colossales occasionnées par les
entretiens curatifs.
Tableau n°17 : Charge d’entretien des bâtiments et matériels par an (en Ariary)
Pour que les matériels ne se rouillent pas ou fonctionnent normalement et que les bâtiments
soient bien entretenus, on a consacré ces sommes à leurs entretiens.
3.1.1.3. Amortissements
Les immobilisations, depuis son acquisition ont subi une dépréciation à caractère irréversible.
C’est cette dépréciation qu’on appelle amortissement technique. Même si l’on assure un bon
entretien, un jour viendra où l’usure exigera qu’ils soient remplacés. Chaque année, il faut
donc prévoir une certaine somme qui représente en quelque sorte la fraction annuelle d’usure
des matériels et bâtiments.
48
Tableau n°18: Amortissement des constructions (en Ariary)
Pour cinq années à venir, l’amortissement des bâtiments ne doit pas être modifié sauf s’il y a
changement. Il s’élève à 1 220 350Ariary.
Même si l’on assure un bon entretien des matériels, on consacre Ar 11 829 932 aux
amortissements techniques.
Ces matériels, considérés comme accessoires ont leurs propres valeurs et utilités tant au
niveau fonctionnel que dans le domaine opérationnel. Leurs achats dépendent des besoins et
de la demande de la société. Leurs coûts peuvent être constants et faire l’objet d’une
fluctuation au fil des années.
49
Tableau n° 20: Prix des fournitures, des matériels et des équipements (en Ariary)
Désignations Unité Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Fournitures Stylos, papiers, 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000
encre
Matériels Bottes 5 paires 75 000 77 500 80 000 80 500 82 000
d’élevage Combinaisons 5 50 000 60 000 62 000 63 000 63 000
Gant 7 paires 35 000 35 500 36 000 37 000 37 500
TOTAL 250 000 262 500 268 000 270 500 272 500
Chaque année, on achète des fournitures et des matériels d’élevage à raison d’Ariary 264 700
en moyenne. Pour éviter les risques d’inflation leurs prix s’accroissent progressivement.
Par la méthode de remboursement par amortissement constant, tous les ans, on paie un intérêt
annuel de 20% sur le solde restant dû.
Déjà citée dans la stratégie de communication, la publicité sur radio et télévision est d’une
somme plus ou moins considérable. Elle est essentielle pour que le public connaisse nos
produits et notre entité.
Le revenu imposable pour l’IRSA est constitué par les salaires et les indemnités plus les
gratifications, les primes et heures supplémentaires ainsi que les avantages en nature.
L’Impôt sur les Bénéfices des Sociétés (IBS) est un impôt exigible par l’Etat dès lors que
l’entité réalise un profit sur l’ensemble de l’exploitation.
Pour la première année, 1 400 poussins à Ar 1 300 l’unité seront achetés pour commencer
l’activité. A ce prix unitaire des poussins d’un jour s’ajoute une majoration d’Ar 400 réservé
pour le frais d’éloignement. Donc enfin nous allons prendre comme prix unitaire Ar 1700. Ce
nombre augmentera à 2 000 en année 2, 2 500 pour la troisième année et 3 000 pour les deux
dernières années.
3.1.2.2. Alimentation
Elle représente une somme très exorbitante en matière de charge dans ce projet, celle qui
influe le plus sur le prix de revient. Mais la dépenses en alimentation est un mal nécessaire
pour le bien être de ces volailles et de leurs produits tels que les œufs. Le tableau suivant
montre les dépenses y afférentes.
Le tableau ci-après nous montre les dépenses concernant les produits phytosanitaires.
Pour les 5 années à venir, l’évolution des dépenses en produits vétérinaires est la suivante :
Années 1 2 3 4 5
Dépenses 1 086 800 1 412 800 1 695 400 1 983 600 1 983 600
Afin de protéger l’environnement contre les mauvaises odeurs venant des poulaillers, un
reboisement aux alentours, paraît indispensable.
Les ventes des œufs, les poules réformées ou poulardes et des fumiers constituent les recettes
d’exploitation.
Sur les 1400 poussins élevés au départ, on prend l’hypothèse d’un taux de mortalité de 4% au
démarrage et 4% à la ponte.
Pour la première année, c’est au début du 5ème mois que les volailles commencent à pondre,
c'est-à-dire qu’il ne reste que 7 mois et cela continuent jusqu’à la moitié de l’année suivant
(au 18ème mois des poulets).
Un œuf est vendu à Ar 280 qui est un prix moyen sur les trois variantes de prix.
Le tableau suivant montre l’évolution des chiffres d’affaires sur la vente d’œufs depuis la
première année jusqu’à la 5ème Année :
Avec :
Quantité = Nombre de jour de ponte de l’année x effectif des œufs
Cette vente de sous produit contribue partiellement au volume du chiffre d’affaires. Au même
titre que les œufs, les recettes augmentent en fonction de l’effectif des poules vendues. Ce
prix est concurrentiel et correspond à celui des sous produits pour une fluidité de vente.
Les fumiers constituent des produits de vente accessoire. Cette vente commence à partir de le
2ème mois pour la 1ère année et jusqu’à la fin de l’exploitation. Le fumier sert d’engrais. Sa
vente est réservée surtout aux paysans cultivateurs pour la fertilisation des terres agricoles. Le
tableau suivant montre l’évolution annuelle des recettes sur cette vente.
55
Tout comme les deux produits précédents, les fumiers enregistrent une recette annuelle
croissante. La quantité et l’effectif des volailles conditionnent le volume de cette recette.
La récapitulation des chiffres d’affaires obtenus par la vente d’œufs, poules reformées et
fumiers est présentée dans le tableau suivant :
Tableau n°35 : Récapitulation des sommes des chiffres d’affaires (en Ariary)
Les produits et les charges nécessitent une comptabilisation en vue d’établir le compte de
résultat prévisionnel. De ce fait la quantité de production et le volume de dépense donnent des
résultats en fonction de la grandeur de ces principaux éléments économique. Si la dépense est
strictement supérieure à la recette, il n’est plus à démontrer que la dépense est
automatiquement négative. Pour notre cas, le contraire fait l’objet du tableau suivant.
56
4.1 Compte de résultat prévisionnel
De ce tableau, on s’aperçoit que le résultat net est négatif à la première année. Il s’agit d’une
logique des choses où l’on doit payer la fiscalité face à un amincissement de la recette. Cette
année est la plus dure dans toutes les entreprises qui viennent d’ouvrir leurs portes.
Paradoxalement, à partir de l’année suivante, le renversement de la situation s’affiche par la
positivité progressive de ce résultat. Celui de la deuxième année confirme cette insertion.
Cette évolution croissante est enregistré jusqu’à l’année d’échéance où le résultat augmente 5
fois même du celui de la première année.
57
4.2. Bilans prévisionnels sur cinq ans
ACTIFS COURANTS
Trésorerie 30 097 710 30 097 710
Capitaux propres
Les capitaux propres diminuent à cause de la chute du résultat (Ar 28 737 939) et il en est de
même pour la trésorerie (Ar 30 097 710) qui est inférieur aux actifs non courants.
58
Tableau n°39 : Bilans actif pour l’Année 2 (en Ariary)
ACTIFS COURANTS
Trésorerie 109 937 400 109 937 400
Capitaux propres
PASSIFS NON
COURANTS
Emprunts 84 000 000
Total PNC 84 000 000
Les capitaux propres s’accroissent grâce à la positivité du résultat. Ils peuvent très bien
maintenant financer les emplois stables.
59
Tableau n°41 : Bilan actif pour l’Année 3 (en Ariary)
Immobilisations corporelles
Terrain 24 000 000 24 000 000
Constructions 14 401 000 1 220 350 13 180 650
Matériels 20 365 100 2 366 219 17 998 881
ACTIFS COURANTS
Trésorerie 148 756 595 148 756 595
Capitaux propres
On s’aperçoit que les capitaux propres sont nettement supérieurs aux passifs non courants.
Ainsi l’autonomie financière gagne progressivement du terrain.
60
Immobilisations corporelles
Terrain 24 000 000 24 000 000
Constructions 14 401 000 1 220 350 13 180 650
Matériels 20 370 000 2 367 232 18 002 768
ACTIFS COURANTS
Trésorerie 183 024 806 183 024 806
Capitaux propres
Immobilisations corporelles
Terrain 24 000 000 24 000 000
Constructions 14 401 000 1 220 350 13 180 650
Matériels 20 375 000 2 368 000 18 007 000
ACTIFS COURANTS
Trésorerie 217 205 786 217 205 786
Capitaux propres
Les capitaux propres dépassent la somme des emprunts. Ce qui signifie que l’entreprise est
apte à rembourser sa dette pour être solvable.
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L’analyse du flux de trésorerie permet d’apporter aux utilisateurs des états financiers un fondement d’évaluation de la capacité à générer de la
trésorerie. Il permet également de recueillir les informations sur l’utilisation de ces trésoreries. Le Plan Comptable Général 2005 prévoit deux
méthodes pour sa présentation mais pour notre cas nous avons choisi la méthode directe.
Variation de la trésorerie de la période (A+B+C) 186 067 990 297 251 449 382 613 261 435 790 592 509 525 196
Ce tableau indique les encaissements et décaissements faits par cette unité. La variation de trésorerie s’obtient par la somme des flux de trésorerie
net provenant des activités opérationnelles et des flux de trésorerie provenant des activités de financement moins les flux de trésorerie provenant
des activités d’investissement. On peut dire que la situation de trésorerie sera variable.
63
Face au résultat positif du chapitre précédent, celui-ci consiste à évaluer ces résultats sur le
plan économique, financier et social afin de connaître si le projet est rentable ou non.
L’évaluation vise à apprécier la faisabilité du projet compte tenu des indicateurs identifiés
jusqu’alors.
(
−&
= MBA$ (1 + t) −C
$)*
VAN= 189 177 868 – 114 000 000 = Ariary 75 117 868 > 0
Le taux de rentabilité doit dépasser le taux d’emprunt pour assurer la rentabilité du projet.
Pour que la VAN soit égale à 0, la somme des MBA doit être égale à Ariary 130 000 000. Nos
calculs sont basés sur la méthode d’Extrapolation.
Le TRI est calculé à partir de la formule ci-après :
(
(
MBA$ (1 + t) −C=0
$)*
Avec un taux de 25%, on obtient une VAN positive d’Ariary 34 903 382
D’après le calcul, TRI= 32 %. Il dépasse largement le taux d’emprunt qui est de 20%. Donc
l’entreprise dispose une marge de sécurité de 12% pour emprunter.
Il mesure le profit induit en Ariary du capital investi. Il doit être supérieur à 1 pour que le
projet d’investissement soit rentable. Il est égal au rapport entre les MBA actualisées et le
capital investi. D’où la formule :
n >?@$ (*,A)⁻ n
;< = ∑ C
J=1
L’indice de profitabilité constitue un critère de rejet pour tout projet dont l’IP est inférieur à 1.
L’indice de profitabilité est égal à 1,6 > 1, ceci signifie que 1 Ariary de capital investi génère
0,6 Ariary de bénéfice donc le projet est rentable.
suivant met en relief les montants des MBA actualisées et ses cumules au cours des 5 années
de l’exploitation.
DRCI ?
Etant donné que le montant des capitaux investis s’élève à 114 000 000, il se situe entre la
3ème et 4ème année, ce que nous allons essayer de préciser par la méthode d’interpolation
linéaire.
MBA actualisées cumulées : 59 296 492 < 114 000 000 < 121 511 172
Outre les outils d’évaluation que nous avons examiné l’analyse suivant s’avère nécessaire :
Il représente le niveau de vente minimum qu’on doit chercher à atteindre pour pouvoir
prétendre à un bénéfice. Par définition, c’est le niveau de vente pour lequel l’entité ne réalise
ni perte ni bénéfice ou encore le niveau de vente pour lequel la contribution marginale couvre
67
exactement le montant total des coûts fixes. Il est donc évident que plus le SR est important,
plus on aura du mal à réaliser un bénéfice.
Sa formule est la suivante :
CO
MN =
PQCR
CF : Charges fixes
CA : Chiffre d’affaires
MSCV : Marge sur coût variable = CA - Coûts variables
Les coûts variables comprennent les charges variables qui dépendent du volume d’activité de
l’entité.
Les charges fixes sont les charges dont les montants restent stables ou à peu près stables
quelque soit le niveau d’activité de l’entité.
Ou
CO
MN =
STUV PQCR
Avec
PQCR
W XY =
CZ
68
Ces différents seuils de rentabilités représentent le niveau de vente minimum qu’on doit
dépasser pour pouvoir prétendre à un bénéfice.
Figure n°4 : Représentation graphique des seuils de rentabilités pour les 5 années
Chiffre d’affaires
350 000 000
Chiffre d'affaires
300 000 000
250 000 000 Marge sur coûts
200 000 000 variables (MSCV)
[éghb^_^ ]\^
[\]^_`aba^é ca]_]daèf\ =
i_ja^_hk jfljf\g
La rentabilité financière est de 72%, autrement dit, les ressources investies arrivent bien à
financer les besoins ou les emplois durant les 5 années d’exploitation.
70
Nous allons essayer d’évaluer économiquement le projet. D’abord, l’analyse se fait selon
l’indicateur de performance économique et deuxièmement selon l’indicateur de rentabilité
économique.
Pour les indicateurs de performance économique nous allons prendre en compte la valeur
ajoutée et l’Excédent Brut d’Exploitation.
CA : chiffre d’affaires
D’après ce tableau de valeur ajoutée, déterminé dans le compte de résultat, les richesses
créées par l’entité croissent d’année en année.
EBE
Rentabilité économique =
Actifs total
D’après ce tableau, la rentabilité économique évolue d’une manière croissante. Cette tendance
à la hausse montre la productivité économique du projet et le rendement des ressources
investies.
Grace à tous ces indicateurs, la pérennité et la fiabilité du projet peuvent être justifiées.
Le succès d’un projet peut être apprécié selon les critères ou indicateurs ci-après :
2.3.1. Pertinence
Elle permet de mesurer la corrélation entre les objectifs du projet et ceux du secteur d’activité
dans lequel se trouve le projet. Dans notre cas, la question est de savoir si le projet procure un
avantage économique pour le pays ou non.
La pertinence est justifiée par l’objectif global et spécifique ainsi que les résultats attendus.
72
2.3.2. Efficience
Elle mesure par la comparaison des coûts et des résultats et se réfère à l’utilisation optimale
des ressources dans la production des outputs.
L’efficience est mesurée par le résultat attendu, les activités et les objets spécifiques.
2.3.3. Impact
Il permet l’analyse des effets directs et indirects du projet sur les bénéficiaires et pour la
nation.
Elle permet d’évaluer la capacité des résultats à se poursuivre de façon autonome après le
retrait de l’assistance extérieure ou ressource extérieure (emprunt). Il faudra s’assurer de la
viabilité organisationnelle, technique, économique et financière du projet.
La durabilité est mesurée par la capacité d’autofinancement et d’autogestion du projet ainsi
que la capacité des réalisateurs de gérer et de faire fonctionner le projet sans l’aide extérieure.
Socialement, le projet doit avoir des impacts positifs dans la vie de la population que ce soit
dans la zone d’implantation ou dans les zones environnants. A ce propos, nous avons constaté
que la création de cette unité va créer des emplois et améliorer le niveau de vie de ladite
population. Nous allons voir successivement ces deux impacts dans les sous-sections qui se
suivent.
La mise en place du projet permettra aux jeunes diplômés de saisir leur chance. Et si l’entité
réalise son objet à long terme qui l’extension de ses zones d’influence, le besoin en main
d’œuvres s’accentuera encore. Il est alors nécessaire de changer l’organigramme de l’entité en
installant des nouvelles fonctions comme la direction du personnel, la direction marketing, la
direction administrative et financière, la direction technique et direction commerciale.
Les résultats escomptés par la création de ce projet sont la diminution du taux de chaumage,
la création d’auto emploi, la création d’emplois pour la population riveraine grâce aux besoins
de main d’œuvres occasionnelles.
73
Comme les nombres des éleveurs augmentent, nous pensons que nous pouvons espérer une
amélioration de la vie des parties concernées par les différentes ressources nouvellement
créées et que les pouvoirs d’achat des Malagasy commencent à augmenter.
La mise en place du projet est profitable non seulement pour ses promoteurs mais aussi pour
des nombreuses personnes qui en bénéficient directement ou indirectement.
La rentabilité financière permet à ce projet une rentrée d’argent considérable pour faire
tourner l’exploitation sans conduire à une perte pendant les 5 années d’exploitation sauf à la
première année. D’après la politique de prix, celui-ci correspond au pouvoir d’achat des
consommateurs et permet la satisfaction de leurs besoins et attentes.
L’installation du projet dans la commune urbaine Mahajanga I, région Boeny contribue au
développement local de celle-ci grâce à l’amélioration de l’infrastructure et la création
d’emplois.
74
Pour mettre en relief tout ce que nous avons déjà vu précédemment, nous avons besoins un
redressement d’un tableau pour montrer la logique existant entre les éléments suivants, à
savoir la logique d’intervention, l’indicateur objectivement vérifiable, les moyens de
vérification ainsi que les hypothèses y afférentes.
Le cadre logique est un outil utilisé dans la planification, la gestion, le suivi et l’évaluation
d’un programme ou d’un projet.
Il présente deux logiques à savoir la logique verticale et la logique horizontale.
La logique verticale décrit le projet, c’est la logique d’intervention ou l’on voit la description
du projet : l’objectifs globaux ou de développement, l’objectif spécifique, les résultats
attendus, les activités qu’on doit effectuer et les intrants (5 ressources).
La logique horizontale est constituée par les éléments dont on a besoin pour faire les suivis
tels que :
Les indicateurs objectivement vérifiables quantitatifs ou qualitatifs
Les moyens ou sources de vérification (les intrants)
Et enfin les hypothèses ou encore appelées des conditions externes identifiant les
risques du projet.
Les conditions préalables sont les hypothèses de départ.
Pourquoi du projet => Objectifs globaux et objectifs spécifiques + résultat attendus
Comment du projet => Activités
Section 2 : Tableau
Le cadre logique permet de voir la cohérence entre les inputs, les activités, les résultats, les
objectifs, c'est-à-dire tous les éléments descriptifs.
75
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE
Au terme de la présente étude, beaucoup de mots et d’expressions ont été utilisés pour
qualifier et quantifier ce projet. Cependant, nous pouvons les conclure comme suit :
D’une part, l’élevage des poules pondeuses de types intensif s’avère une activité intéressante
dans la commune urbaine de Mahajanga en particulier. La raison en est que ces espèces
offrent une facilité, si et seulement si le professionnalisme en la matière est présent.
L’étude de marché confirme qu’on peut obtenir 15% des consommateurs face à la
concurrence des produits adverses et l’existence du marché disponible. Pour ce faire, les
grands hôtels et les pâtissiers constituent des clients de premier ordre d’importance. Il est
préférable d’adopter les stratégies pull et push qui s’adaptent mieux aux réalités locales. La
zone d’étude est propice à la mise en place de ce projet.
D’autre part, les périodes de démarrage, croissance et de pré-ponte correspondent à
l’organisation, la préparation du poulailler et des poulets. L’homogénéité des volailles et
l’accroissement qualitatif et quantitatif des aliments apportés ainsi que la propreté du bâtiment
contribue à la qualité des œufs. La campagne de vaccination en outre renforce l’état sanitaire
des poulets. Le personnel s’occupe des services administratifs et des poulaillers dans cette
entreprise.
La dernière mais n’est pas la moindre, l’évaluation de ce projet est prometteuse du fait
que tous les indicateurs économiques considérés font état d’une positivité. Nous pouvons citer
par exemple l’investissement qui est d’Ariary 58 747 500 dont le capital propre vaut Ariary
30 000 000. Le chiffre d’affaires s’élève à Ariary 924 349 000 face à des charges qui se
totalisent à Ariary 747 732 229. Ce qui offre une trésorerie d’Ariary 176 616 771. Cette
somme est apte à financer le deuxième tour de 5 ans de ce projet. Les résultats sur les critères
d’évaluation montrent qu’entre autres la VAN est d’Ariary 67 218 924 et le TRI est de 33%.
Enfin, nous pouvons affirmer que ce projet est pertinent, efficient car ont dépense
moins qu’on gagne. Son efficacité est justifiée par sa durabilité. A cet insu, les impacts socio-
économiques positifs les emportent sur les éventuels impacts négatifs. En un mot, ce projet est
viable après tout compte fait. Nous pensons et nous espérons que cet ouvrage servira d’un
document de base à ceux qui auront un sujet pareil.
Nous espérons que dans les années à venir le marché national soit couvert et nous
comptons exporter nos produits aux iles voisines tels que les Comores.
78
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES GENERAUX
OUVRAGES SPECIAUX
DOCUMENTATION
SUPPORT DE COURS
• PCG 2005
WEBLIOGRAPHIE
Combien d’œufs achetez-vous par chaque fois que vous vous approvisionnez ?
Quand est ce que vos clients affluent à l’achat des œufs ? Pourquoi ?
Annexe 3 : Alimentation
Tableau 3.1 : Quantité d’aliment journalière d’une volaille par âge et poids corporels