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REPUBLIQUE DE MADAGASCAR

Tanindrazana – Fahafahana – Fandrosoana

MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT
SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITÉ DE MAHAJANGA
FACULTÉ DES SCIENCES

LE SAVOIR-FAIRE AU
SERVICE DE L’ÉCONOMIE

UNITÉ DE FORMATION PROFESSIONNALISANTE


(UFP)

Mémoire pour l’obtention du


Diplôme de Licence Professionnelle ès Sciences
Option : ÉLEVAGE

Année : 2009 – 2010 N° : 037EL/UM/SN/UFP/10

Soutenu et présenté publiquement le 26 Juillet 2010


Par :

Mademoiselle RAVOAHANGY Nirina Lindah


REPUBLIQUE DE MADAGASCAR
Tanindrazana – Fahafahana – Fandrosoana

MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT
SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITÉ DE MAHAJANGA
FACULTÉ DES SCIENCES

LE SAVOIR-FAIRE AU
SERVICE DE L’ÉCONOMIE

UNITÉ DE FORMATION PROFESSIONNALISANTE


(UFP)

Mémoire pour l’obtention du


Diplôme de Licence Professionnelle ès Sciences
Option : ÉLEVAGE

Année : 2009 – 2010 N° : 037EL/UM/SN/UFP/10

Soutenu et présenté publiquement le 26 Juillet 2010


Par :

Mademoiselle RAVOAHANGY Nirina Lindah

Téléphone : +261324557628 E-mail : ravoahangynirinalindah@yahoo.fr

Président du Jury : Madame le Professeur RAKOTOMALALA Lucie


Juge : Monsieur BIZAHANA André
Directeur de mémoire : Monsieur RABENJA RANDRIANARIVELO Jules
DÉDICACE

A toute ma famille,

Qui a toujours été là pour m’encourager et me soutenir

jusqu’au bout de mes études

i
REMERCIEMENTS

Le présent document n’aurait pu être effectué sans l’aide de Dieu tout


Puissant, et sans la collaboration étroite de diverses personnes.
Je voudrais témoigner toute ma reconnaissance aux autorités
administratives de l’Université de Mahajanga.
Messieurs :
 Le Professeur RABESA Zafera Antoine, Président de l’Université de Mahajanga
 Le Docteur MILADERA Johnson Christian, Doyen de la Faculté des Sciences
de l’Université de Mahajanga
 TSITOMOTRA Arsène, Coordinateur de l’Unité de Formation
Professionnalisante (U.F.P.)
 BIZAHANA André, Chef d’Option Elevage, dont les conseils et les
informations m’ont beaucoup aidé à l’élaboration de ce document

Je voudrais aussi témoigner ma profonde gratitude à tous les organismes


qui m’ont fourni les données et les informations nécessaires à l’élaboration de ce
travail, plus particulièrement le Centre SOANAVELA – Mahitsy et la Malagasy
Professionnelle de l’Elevage pour leurs conseils judicieux.
Mes vifs remerciements s’adressent également à :
 Monsieur RABENJA RANDRIANARIVELO Jules, notre encadreur
pédagogique qui, malgré ses lourdes responsabilités, a suivi avec attention le
déroulement de ce travail
 Monsieur RAHARINAIVO, Directeur du Centre SOANAVELA – Mahitsy,
mon encadreur professionnel, qui a consacré beaucoup de temps pour le suivi de
mes travaux. Il a bien voulu m’encadrer, guider, conseiller et donner des
suggestions et remarques constructives.
Toute ma gratitude aux Corps Enseignants de l’Unité de Formation
Professionnalisante (U.F.P.), à la Direction et aux membres du jury qui ont bien
voulu accepter de siéger à cette soutenance.

ii
 Président du jury : Madame le Professeur RAKOTOMALALA Lucie
 Juge : Monsieur BIZAHANA André
 Directeur de mémoire : Monsieur RABENJA RANDRIANARIVELO Jules

Je ne saurais terminer sans adresser mes sincères remerciements à toute


ma famille et à mes amis qui ont apporté leur soutien moral et financier ainsi que
leur encouragement tout au long de mes études et au cours de l’élaboration de
ce mémoire.

« NOS VIFS REMERCIEMENTS »

iii
TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION ........................................................................................... 1

PREMIERE PARTIE : PRÉSENTATION GÉNÉRALE


A. PRÉSENTATION DE LA COMMUNE RURALE DE MAHITSY ......... 2
1. Historique ........................................................................................ 2
2. Localisation géographique ............................................................... 2
3. Activité des paysans ........................................................................ 2

B. RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES ........................................................ 3


1. Classification zoologique d’une poule .............................................. 3
2. Races, souches, croisements ............................................................ 4
3. Anatomie d’une poule....................................................................... 5
4. Physiologie de la poule ...................................................................... 7

DEUXIÈME PARTIE : MATÉRIELS ET MÉTHODES


A. CONTEXTE DE L’ÉTUDE .................................................................. 11
1. Historique....................................................................................... 11
2. Localisation ................................................................................... 11
3. Missions et objectifs ...................................................................... 11
4. Activités ......................................................................................... 11
5. Organigramme ............................................................................... 12

B. MATÉRIELS ....................................................................................... 13
1. Matériel animal .............................................................................. 13
2. Matériel d’habitat .......................................................................... 13
3. Matériel « aliment »........................................................................ 15
4. Matériel de stockage ...................................................................... 17
5. Matériel sanitaires .......................................................................... 18
6. Autres matériels ............................................................................. 18

iv
C. MÉTHODES DE CONDUITE D’ÉLEVAGE ....................................... 18
1. Répartition des animaux ................................................................. 18
2. Alimentation................................................................................... 19
3. Ramassage des œufs ...................................................................... 21
4. Suivi sanitaire................................................................................. 22
5. Autres pratiques ............................................................................. 22

TROISIÈME PARTIE : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS


A. PRODUCTION D’ŒUFS DANS LA FERME DU
CENTRE SOANAVELA ..................................................................... 24
1. Production hebdomadaire des œufs................................................. 24
2. Production d’œufs dans un lot......................................................... 27

B. TAUX DE MORTALITE DES POULES ............................................. 28

C. ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE DE L’ELEVAGE DES


POULES PONDEUSES ....................................................................... 29
1. AVANT LE DÉBUT DE LA PONTE............................................. 29
2. AU MOMENT DE LA PONTE ..................................................... 30

SUGGESTIONS ........................................................................................ 32

CONCLUSION ............................................................................................... 34

v
LISTE DES TABLEAUX

 Tableau N° 1 : Différents types de provende suivant l’âge des volailles ............... 19


 Tableau N° 2 : Composition des différents types de provende (pour 100 Kg) ....... 19
 Tableau N° 3 : Répartition de lot suivant l’âge d’entrée en ponte et l’effectif ....... 24
 Tableau N° 4 : Rationnement des poules suivant leur âge et
leur poids ..................................................................... ANNEXE 1
 Tableau N° 5 : Capacité de production du début de la ponte
jusqu’à la fin du stage .................................................. ANNEXE 2
 Tableau N° 6 : Capacité de production du début de la ponte
jusqu’à la fin du stage .................................................. ANNEXE 2
 Tableau N° 7 : Capacité de production du début de la ponte
jusqu’à la fin du stage .................................................. ANNEXE 2
 Tableau N° 8 : Programme de vaccination............................................. ANNEXE 3

LISTE DES PHOTOS ET DES FIGURES


Liste des photos :
 Photo N° 1 : Photographie des poules de la race Shaver Brown.............................. 5
 Photo N° 2 : Bâtiment d’élevage .......................................................................... 13
 Photo N° 3 : Pondoir ............................................................................................ 15
 Photo N° 4 : Mangeoires ...................................................................................... 16
 Photo N° 5 : Abreuvoirs ....................................................................................... 17
 Photo N° 6 : Distribution des aliments dans le poulailler ...................................... 21
 Photo N° 7 : Ramassage des œufs ........................................................................ 21
Liste des figures :
 Figure N° 1 : Aspect extérieur de la poule .............................................................. 6
 Figure N° 2 : Squelette de la poule ......................................................................... 6
 Figure N° 3 : Appareil digestif de la poule ............................................................. 8
 Figure N° 4 : Appareil reproducteur de la poule ..................................................... 9
 Figure N° 5 : Coupe schématique d’un œuf .......................................................... 10
 Figure N° 6 : Courbe de production hebdomadaire d’œufs ................................... 25
 Figure N° 7 : Courbe de ponte du lot P5............................................................... 27

vi
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

 Ar : Ariary
 cm : Centimètre
 CEFAAM : Centre de Formation Agricole, Artisanale et Ménagère
 CMV : Complexe minéral vitaminé
 °C : Degré Celsius
 ECAR : Eglise Catholique Apostolique Romaine
 FC : Fowl Cholera
 gr/j : Gramme par jour
 Kg : Kilogramme
 Km : Kilomètre
 l : Litre
 m² : Mètre carré
 ml : Millilitre
 % : Pourcentage
 PNB : Produit National Brut
 RN4 : Route Nationale N° 4
 TMP : Taux moyen de ponte

LISTE DES ANNEXES


 ANNEXE 1 :
o Tableau N° 4 : Rationnement des poules suivant leur âge et leur poids
 ANNEXE 2 : Résultats des données acquises
o Tableau N° 5 : Capacité de production du début de la ponte jusqu’à la fin du
stage (lot P3)
o Tableau N° 6 : Capacité de production du début de la ponte jusqu’à la fin du
stage (lot P4)
o Tableau N° 7 : Capacité de production du début de la ponte jusqu’à la fin du
stage (lot P5)
 ANNEXE 3 :
o Tableau N° 8 : Programme de vaccination

vii
RÉSUMÉ

L’élevage avec ses atouts est pratiqué dans la plupart des régions du globe.
L’aviculture, en particulier, l’élevage des poules pondeuses était une activité secondaire
de la ferme, en charge généralement de la fermière qui en tirait un petit revenu
supplémentaire.
La maîtrise des paramètres techniques de l’élevage fait augmenter la production
d’œufs et par conséquent le taux de ponte, en n’utilisant que des moyens simples et
pratiques. Auparavant, les animaux vivaient à l’état de l’élevage familial avec des races
locales. Aujourd’hui, la pratique de l’élevage industriel est très élaborée nécessitant de
bonnes connaissances techniques et faisant appel à des mains d’œuvre qualifiées.
L’élevage des poules pondeuses dépend de la race, de l’âge, de l’alimentation,
de la santé et du contrôle de l’exploitation pour permettre un bon équilibre de la
production.
Cette étude se propose de détailler les techniques d’amélioration de l’élevage des
poules pondeuses – en particulier le cas de la production d’œufs à consommer, et
d’apporter des solutions aux problèmes courants.
Cela devient nécessaire d’apporter encore une amélioration importante pour que
la production soit satisfaisante afin de répondre aux besoins des consommateurs. Cette
amélioration nécessite la volonté d’une pratique moderne du système d’élevage sous un
climat tropical.

Mots-clés : Elevage, Poules pondeuses, Technique, Production, Œufs à


consommer, ferme au Centre SOANAVELA Mahitsy (2009 – 2010)

viii
ABSTRACT

Raising with his/her/its assets is practiced in most regions of the globe.


Aviculture, in particular, the raising of the hens layer was a secondary activity of the
farm, in charge generally of the farmer who pulled a small supplementary income of it.
The mastery of the technical parameters of raising has the production of egg
increased and therefore the rate of punter, while only using simple and convenient
means. Before, the animals lived to the state of the domestic raising with local races.
Today, the practice of the industrial raising is elaborated very requiring good technical
knowledge and calling on hands of qualified work.
The raising of the hens layer depends on the race, of age, the food, health and the
control of the exploitation to permit a good balance of the production.
This survey intends to retail the techniques of improvement of the raising of the
hens pondeuses - in particular the case of the production of egg to consume, and to
bring some solutions to the current problems.
It becomes necessary to bring an important improvement again so that the
production is satisfactory in order to answer the needs of the consumers. This
improvement requires the will of a modern practice of the raising system under a
tropical climate.

Keywords: Raising, Hens layer, Technique, Production, Egg to consume, farm in


the Center SOANAVELA Mahitsy (2009 - 2010)

ix
INTRODUCTION

L’aviculture est le secteur de la production animale qui a connu un


développement le plus spectaculaire au cours de ces dernières années ; et ce phénomène
a été d’autant plus marqué du fait de la régression de la production porcine, ravagée par
la peste porcine africaine.
L’aviculture commençait à se développer à Madagascar au début des années
1980. L’émergence d’une méthode rationnelle d’exploitation a engendré une évolution
considérable de la filière « poules pondeuses ». Elle a été vulgarisée dans différentes
régions de Madagascar comme Mahitsy, Fianarantsoa, Antananarivo et ses environs.
Toutefois, le manque de suivi sanitaire et de la propreté de l’élevage diminue la
production. Or, le but principal de l’étude est de maîtriser les paramètres techniques,
d’augmenter la production en utilisant des moyens simples et pratiques pour minimiser
les dépenses financières et de réduire au maximum les coûts de production.
Alors que l’élevage des volailles exige d’une part une application minutieuse de
techniques diverses (utilisation de races importées et plus productives), et d’autre part
une bonne gestion économique du cheptel, afin d’assurer les conditions de production
les plus satisfaisantes possibles et la rentabilité de l’exploitation.
Actuellement, beaucoup se ruent vers la commercialisation de ce produit. Nous
sommes donc prêts à relever le défi et consacrer nos efforts sur le thème intitulé :
« Techniques d’amélioration de l’élevage des poules pondeuses : cas de la production
d’œufs à consommer dans le Centre SOANAVELA Mahitsy ».
Pour perfectionner notre savoir-faire en matière avicole, nous avons suivi un
stage de trois mois au sein du Centre SOANAVELA – Mahitsy et nous avons effectué
des enquêtes tant auprès des consommateurs que des aviculteurs.
De ce fait, la première partie est consacrée à la présentation générale de la
Commune Rurale de Mahitsy et les rappels bibliographiques de l’élevage des poules
pondeuses. La deuxième va décrire les matériels et les méthodes. La dernière partie
concerne les résultats et les discussions y afférentes ainsi que la conclusion.

1
PREMIERE PARTIE

PRÉSENTATION GÉNÉRALE
PREMIERE PARTIE : PRÉSENTATION GÉNÉRALE

A. PRÉSENTATION DE LA COMMUNE RURALE DE MAHITSY


1. Historique
D’après la légende, c’était le roi Andrianampoinimerina qui a donné le nom de
Mahitsy car le passage à Mahitsy était le meilleur raccourci (Mahitsy eto) pour relier les
collines environnantes, d’où le nom de Mahitsy.
La plupart des groupes ethniques résident dans la commune ainsi que les
étrangers comme les Chinois, les Indiens, les Français. Ils émigrent presque toute
l’année. La commune est un lieu stratégique du point de vue communication et relation
commerciale.

2. Localisation géographique
La commune rurale de Mahitsy se trouve dans le district d’Ambohidratrimo,
dans la région Analamanga de la province autonome d’Antananarivo, d’une superficie
de 144 Km². Elle compte 39.803 habitants, soit une densité de 265 habitants par Km².
C’est une région fertile parce que desservie annuellement par la pluie
abondante.. La distance de la commune rurale de Mahitsy du chef-lieu de district est de
15 Km. Les communes limitrophes sont :
 Anosiala à l’Est
 Mananjara-Ampanotokana à l’Ouest
 Antanetibe Mahazaza-Ambohimanjaka au Nord
 Antamboho Ambohimasina au Sud
La végétation de la commune rurale de Mahitsy est constituée de forêts
naturelles, de forêts de reboisement, d’arbres fruitiers et de broussailles.
Son climat est comme celui des hautes terres de Madagascar : saison chaude et
humide (l’été), et saison froide et sèche (l’hiver).

3. Activité des paysans


L’occupation des paysans de cette commune peut être résumée comme suit :
 Branche agriculture

2
La majeure partie de la population s’adonne à l’agriculture comme première
source de revenu.
Les paysans font de la riziculture, la culture de manioc, patate, pomme de terre,
haricot mais toujours de façon traditionnelle.
 Branche élevage
Dans le domaine de l’élevage, l’aviculture a sa place avec ses 135.000 têtes de
poules pondeuses. La commune est le principal producteur d’œufs. La vente des œufs
est aussi la principale source de revenu de la population.
Les paysans commencent à donner de l’importance à l’élevage de bovins, de
porcins, apiculture et sériciculture (élevage de vers à soie), etc.
Nos investigations ont montré que le secteur agriculture et élevage emploient
80% de la population active mais ne contribue qu’à hauteur de 1,5% du PNB,
démontrant le faible niveau de vie des paysans.

B. RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES DE L’ÉLEVAGE DES POULES


PONDEUSES
1. Classification zoologique d’une poule
Règne : Animal
Sous-règne : Métazoaire (triblastique)
Embranchement : Vertébré
Classe : Oiseaux
Ordre : Galliformes
Famille : Phasianidés
Genre : Gallus
Espèce : Gallus Gallus
Nom vernaculaire : Poule domestique
Source : Elevage des volailles selon Anthony J. Smith
La poule est donc un oiseau de taille moyenne. Son poids, à l’âge adulte, varie
entre 0,8 Kg et 2,5 Kg selon les races.

3
2. Races, souches, croisements
Les poules et poulets d’élevage appartiennent tous à l’espèce « Gallus
domesticus ». La sélection des races, notamment sur l’adaptation au milieu et l’aspect
extérieur, est très ancienne. Depuis plusieurs décennies, les races ont été améliorées
pour augmenter leurs performances, et croisées pour obtenir des hybrides commerciaux
bénéficiant des plusieurs avantages d’entre elles. Ce sont aujourd’hui ces hybrides qui
sont utilisés pour la production, même si quelques sélectionneurs maintiennent des
troupeaux de race pure (Leghorn, Rhode Island Red, Wyandotte, Light Sussex, etc.).
Mais on a actuellement beaucoup de races créées à partir de croisements telles
que le Shaver Brown utilisé dans la ferme Soanavela Mahitsy pendant notre stage.
La période de production d’une race Shaver Brown est affichée ci-dessous :
Viabilité : 94,2%
Age à 50% de ponte (jours) : 144
Pic de ponte : 95%
Poids moyen de l’œuf : 63,2 g
Nombre d’œufs cumulé poule départ : 349
Masse d’œufs cumulée poule départ : 22,1 kg
Consommation moyenne en g/jour : 114 g
Indice de conversion : 2,22 kg/kg
Poids corporel (80 semaines) : 2.000 g
Solidité de la coquille : 3.850 g
Couleur de la coquille : 32,5
Source : Site web www.hendrix-genetics.com
C’est une race de ponte avec un plumage roux foncé, des pattes et une peau
jaune, une crête droite et simple. Leur chair est très appréciée. Elle s’adapte au climat
tropical.

4
Photo N° 1 : Photographie des poules de la race Shaver Brown
Source : Auteur
Il existe d’un côté des entreprises de sélection génétique de taille mondiale, et de
l’autre des races locales destinées à un élevage familial ayant besoin d’animaux
résistants, aux bonnes qualités maternelles, et qui ne soient pas obligatoirement achetés.
Les performances des animaux dépendent largement des souches utilisées, des
pratiques d’élevage, de l’alimentation, de l’environnement climatique et sanitaire, etc.
Toutefois, des élevages très performants existent en milieu tropical, recueillies dans des
conditions optimales, et pouvant ainsi servir de référence.

3. Anatomie d’une poule


L’anatomie, c’est la biologie de la structure des différentes parties de la forme et
la disposition des organes du corps des êtres vivants organisés.
Généralement, la tête de la poule est surmontée d’une crête rouge. Deux
barbillons rouges pendent de chaque côté du bec. Le corps, à l’exception des pattes, est
recouvert de plumes. Elles ont des couleurs variées selon les espèces. Les pattes sont
recouvertes d’écailles. Elles sont terminées par quatre doigts : trois sont dirigés vers
l’avant et un vers l’arrière.
Chez le mâle, la crête est plus développée, les couleurs sont plus vives et les
plumes de la queue sont plus grandes. Les petits s’appellent des poussins et plus âgés e
sont des poulets (ou coquelets) et des poulettes. Les adultes sont le coq et la poule.

5
Figure N° 1 : Aspect extérieur de la poule

Figure N° 2 : Squelette de la poule


Source : Races de volailles

6
4. Physiologie de la poule
La physiologie est une partie de la biologie qui a pour objet d’étudier le
fonctionnement et les propriétés des organes des êtres vivants.

a. Physiologie de la digestion d’une poule


La digestion est la transformation des aliments dans l’appareil digestif.
La poule a un bec très dur. Elle n’a pas de dents : elle picore sa nourriture et
l’avale sans la mâcher. Les aliments passent successivement dans :
 La bouche ;
 L’œsophage : il est très élastique, ce qui permet à la poule d’avaler des grains
assez gros ;
 Le jabot : c’est une poche dans laquelle la nourriture est mouillée ; on peut la
sentir, au toucher, sur le devant du cou ;
 L’estomac : il se compose de deux poches, le proventricule et le gésier, le gésier
a des parois épaisses et très musclées ; il contient toujours de petits cailloux
avalés par la poule ; c’est là où les aliments sont broyés : le gésier joue le rôle
des dents ;
 L’intestin : une partie des aliments y est absorbée par le sang afin de nourrir le
corps, tandis que les déchets sont expulsés par le cloaque

7
Figure N° 3 : Appareil digestif de la poule
Source : Elevage des poules

b. Physiologie de la ponte
Chez la poule, les organes reproductifs gauches sont plus développés que ceux
du côté droit. Ils sont constitués de :
 Un ovaire, qui produit des ovules ;
 Un oviducte, long conduit flexible par lequel l’ovule passe, devenant peu à peu
un œuf et s’entourant d’une coquille, arrive au cloaque et est pondu

8
Figure N° 4 : Appareil reproducteur de la poule
Source : Elevage des poules

Dans l’œuf, il y a :
 Un germe de poussin, qui apparaît comme un petit point foncé à la surface du
jaune ;
 Des réserves nutritives (le jaune et le blanc), qui alimentent le germe pendant les
trois semaines de la couvaison ;
 Les chalazes, qui sont comme un axe flexible enroulé en tortillon ; cet axe a un
double rôle : il maintient le jaune au centre de l’œuf et il assure la rotation du
jaune de telle sorte que le germe soit toujours dans la partie supérieure (le jaune,
en effet, est formé de plusieurs couches dont les plus lourdes se trouvent dans
la partie opposée au germe ; en raison de la pesanteur, le jaune tourne sur lui-

9
même, grâce à une légère torsion du tortillon, et le germe se trouve ainsi amené
vers le haut , le plus près possible de la chaleur de la mère poule) ;
 Une coquille, percée de trous minuscules (pores), par où l’air peut passer ;
 Deux membranes entre la coquille et le blanc ; elles sont étroitement unies sur
toute leur surface, sauf au gros bout de l’œuf, où une chambre à air les sépare;
ces membranes sont imperméables à l’eau, mais perméables à l’air ; la chambre
à air assure la provision d’air nécessaire au poussin le dernier jour de la
couvaison, quand il commence à respirer avec ses poumons et ne peut plus se
contenter du peu d’air qui passe par les pores de la coquille

Figure N° 5 : Coupe schématique d’un œuf


Source : Elevage des poules

10
DEUXIÈME PARTIE

MATÉRIELS ET MÉTHODES
DEUXIÈME PARTIE : MATÉRIELS ET MÉTHODES
A. CONTEXTE DE L’ÉTUDE
1. Historique
Le centre SOANAVELA, œuvrant au sein de la communauté rurale malagasy,
est fondé en 1968 par un organisme non gouvernemental rattaché à l’ECAR, relevant du
Diocèse Catholique d’Antananarivo.

2. Localisation
Le CEFAAM SOANAVELA se situe dans la commune rurale de Mahitsy, une
localité se trouvant à 25 Km à l’Ouest d’Antananarivo, sur la route nationale RN4, dans
la sous-préfecture d’Ambohidratrimo, province d’Antananarivo.

3. Missions et objectifs
 Former les jeunes ruraux ainsi que tous ceux désirant acquérir une promotion
socio-économique
 Appuyer les initiatives des exploitants et promoteurs locaux
 Promouvoir l’emploi et l’insertion socio-économique des femmes rurales en
difficulté

4. Activités
Le Centre possède deux activités différentes :
 Activités agricoles (telles que cultures de maïs, de brèdes, de saucettes) incluant
un complexe avicole qui est un élevage de poussins d’un jour jusqu’à l’âge de
réforme, et les ventes d’œufs à consommer ainsi que des poules réformées. Le
Centre fabrique des provendes pour les poules pondeuses et les vaches laitières
 Activités de formation professionnelle
Trois types de formation peuvent être suivis au CEFAAM :
 Formation continue
A l’intention des jeunes ruraux, la formation continue comprend deux filières.
Le secteur agro-industriel (8 ans) regroupe les modules suivants : ouvrage en
bois, ouvrage métallique, bâtiment et travaux publics, électricité de bâtiment et
industriel, formation complémentaire en agriculture et élevage.

11
Le secteur agro-artisanal (2 ans) concerne le tissage, la coupe et couture, le
tricotage, la broderie, le crochet, formation complémentaire en agriculture et élevage.
 Formation modulaire
Ces sont des formations à la carte d’une durée de 5 à 8 mois, portant sur un ou
plusieurs modules, entre autres : la fabrication de petits matériels agricoles, la
comptabilité, la gestion d’exploitation rurale, la technique avicole, l’agriculture – en
particulier l’horticulture, l’élevage de vaches laitières.
 Formation ponctuelle
C’est une formation d’une durée de 8 à 10 jours portant sur des thèmes
spécifiques et ponctuels selon les besoins des bénéficiaires.

5. Organigramme
L’organigramme de la Direction du CEFAAM SOANAVELA Mahitsy est
donné ci-après :

1 SUPERVISEUR

RESPONSABLE CO-RESPONSABLES
1 DIRECTEUR
PRODUCTION FORMATION

1 DIRECTEUR
ADJOINT

1 RESPONSABLE 1 COMPTABLE
MAINTENANCE

1 AIDE-
1 CAISSIERE
COMPTABLE
2 CHAUFFEURS CENTRALE

1 CUISINIERE

12
B. MATÉRIELS
1. Matériel animal
a. Les poussins
Les poussins sont normalement élevés dans la poussinière dès leur premier jour
jusqu’à leur huitième semaine. Leurs habitats sont éloignés et séparés des lieux
d’élevage des oiseaux adultes pour éviter la transmission des maladies des adultes aux
jeunes poussins qui sont encore vulnérables. Les poussins assurent la relève des bandes
de poules pondeuses réformées.

b. Les poulettes
Les poussins sont transférés dans les poulaillers à partir de la huitième semaine
jusqu’’à l’âge de vingtième semaine dans des conditions d’élevage intensif dont la
destination est l’élevage des poulettes. Les poulettes sont déjà prêtes à donner des œufs.

c. Les pondeuses
Les poules pondeuses sont normalement élevées dans le même bâtiment que
celui utilisé pour la période initiale. Ces poules sont les productrices des œufs à
consommer ou bien des œufs à couver.

2. Matériel d’habitat
a. Bâtiment d’élevage
Les poulaillers sont des bâtiments où logent les volailles. Ils protègent ces
dernières contre les prédateurs et les différentes intempéries comme le vent violent, les
averses de pluie intenses, etc. Les bâtiments sont faits en brique simple et les toitures
sont construites en fibrociment. Toutes les portes sont en bois et les fenêtres grillagées.
Le sol est cimenté en terre battu.

Photo N° 2 : Bâtiment d’élevage


Source : Auteur

13
b. Matériel d’éclairage
L’éclairage des bâtiments est assuré par des ampoules électriques. Les animaux
ont besoin d’un éclairage adéquat pour les stimuler et pour qu’ils puissent voir leur
nourriture.
L’électricité est donc la source d’énergie utilisée pour le fonctionnement des
différents matériels électriques et l’éclairage.

c. Litière
Dans le but de respecter l’hygiène et surtout pour donner du confort aux
animaux, il est intéressant de mettre de la litière dans les poulaillers. Cette litière est
aussi destinée pour éviter tout contact direct des animaux avec le sol et de faciliter le
nettoyage. Elle est constituée par des matières absorbantes qui sont généralement des
copeaux de bois (déchets après rabattage de bois).

d. Matériel de chauffage
Comme les poussins sont très sensibles au froid, il faut donc chauffer les
bâtiments. La ferme utilise le bois de chauffe. Ce sont des fûts métalliques percés d’un
trou sur la partie supérieure afin d’y introduire un tuyau métallique de 20 à 25 cm de
diamètre et de 2 à 3 cm de longueur qui sert de cheminée.

e. Parquet ou parcours ou paddock


C’est un espace permettant aux animaux de se déplacer et de se promener
librement dans la verdure.

f. Pondoir
Les pondoirs sont fabriqués en bois, servant à regrouper les œufs dans un
poulailler. Ils comportent des cases en deux étages. Chaque pondoir se divise en
plusieurs petites cases carrées ou rectangulaires qui contiennent de la litière constituée
par des copeaux de bois, et où les poules pondent les œufs. Le nombre de pondoirs est
déterminé en fonction de l’effectif des pondeuses élevées.

14
Photo N° 3 : Pondoir
Source : Auteur

g. Bac à sable
Un bac contenant d’un mélange de K-Othrine, de poudre de cendre et de sable,
est placé dans le poulailler.
Le sable a pour rôle de faciliter la digestion, et les autres constituants ont un
pouvoir désinfectant (anti-parasitage).

3. Matériel « aliment »
Dans les élevages, l’alimentation doit couvrir les besoins d’entretien, de
croissance et de production. Elle est plus considérable et très important pour la survie
des animaux.

a. Matières premières
Elles sont constituées par l’ensemble de tous les ingrédients nécessaires à la
préparation d’une provende. Ces matières premières peuvent être d’origine végétale
(maïs, son de riz, tourteau d’arachide) et d’origine animale (poisson sec, os calciné,
coquillage). D’autres ingrédients s’ajoutent à ces matières : le complexe minéral
vitaminé (CMV), le sel et les acides aminés (lysine et méthionine).

b. Balance
La balance est appropriée aux quantités à peser. Deux types de balance sont
utilisés :
 la bascule avec une graduation en kilos servant à peser les matières premières
 une autre balance de taille moyenne sert à peser les poules destinées à la vente

15
c. Broyeur et mélangeur
Ce sont des matériels très utiles pour la préparation des différentes provendes
dans la ferme.
Le broyeur rend les matières premières assimilables par les animaux, c’est-à-dire
une machine qui permet de réduire les matières premières à une granulométrie plus
petite.
Les matières broyées sont ensuite transmises dans un mélangeur. Le mélange
ainsi obtenu constitue la provende.

d. Mangeoires
Les mangeoires sont des récipients où sont distribués les aliments pour les
volailles. La ferme utilise deux sortes de mangeoires :
 Mangeoires linéaires en bois (100 cm de longueur, 10 cm de largeur et 5 cm de
hauteur)

 Mangeoires en plastique et automatique appelées trémie

Photo N° 4 : Mangeoires
Source : Auteur

e. Abreuvoirs
Les abreuvoirs sont des récipients où on déverse l’eau d’abreuvement. Dans la
ferme, les abreuvoirs sont faits en matière plastique simple pour faciliter les nettoyages.

16
 Pour les poussins, c’est une assiette en plastique dans laquelle est placée une
bouteille en plastique de 1,5 l portant deux trous à la base laissant l’eau sortir
goutte à goutte sur la cuvette

 Pour les poulettes et les pondeuses, les abreuvoirs sont des cuvettes en plastique
carrés ou ronds de 6 à 7 l protégés par des pieds en brique pour les empêcher de
se renverser

Photo N° 5 : Abreuvoirs
Source : Auteur

4. Matériel de stockage
a. Silo cylindrique
C’est un lieu de stockage des grains de maïs avant le conditionnement et
l’emballage dans des sacs.

b. Fûts vides
Dans chaque poulailler se trouve un fût vide. C’est un lieu de stockage des
aliments composés ou concentrés (provende).

17
5. Matériel sanitaire
a. Matériel de nettoyage
Ces matériels sont souvent les balais, les éponges et le savon. Ils sont utilisés
pour nettoyer les poulaillers et les matériels d’abreuvement.

b. Produits vétérinaires
Ce sont des produits nécessaires à la prévention ou aux traitements des
différentes maladies. Ils sont constitués par les différents médicaments, vitamines et
vaccins.
6. Autres matériels
 Le thermomètre sert à vérifier la température des bâtiments
 Les seaux en plastique de 12 ou 15 l pour transporter des provendes, ou de l’eau
ou des œufs à consommer
 Les plateaux à œufs, en carton ou en plastique, sont composés de 30 petites
cavités dites alvéoles, permettant de ranger les œufs après ramassage
 Par ailleurs, les fournitures de bureau telles que les ordinateurs, cahiers, stylos,
règles, calculatrices, fiches des volailles, factures, etc., sont utilisés pour
effectuer les différents enregistrements ainsi que les opérations de gestion dans
la ferme.

C. MÉTHODES DE CONDUITE D’ÉLEVAGE


1. Répartition des animaux
L’habitat du cheptel varie suivant l’âge des animaux. Ainsi, il y a la poussinière
(pour les poussins) et les poulaillers (pour les poulettes et les poules).

a. Poussinière
Avant l’arrivée des poussins, la poussinière est balayée. La désinfection et le
nettoyage sont effectués avec le traitement et la prévention des ecto-parasites. Il faut
mettre le bâtiment en chauffage pendant vingt heures pour que la température de la
poussinière soit correcte. Dans le but de garder l’hygiène des poussins, la litière est mise
dans cet habitat et tous les matériels d’élevage sont préparés. La norme d’occupation
dans la poussinière est de 50 têtes / m² (de 0 à 1 mois).

18
b. Poulaillers
Les poussins sont transférés dans les poulaillers. Pour les poussins, les poulettes
et les pondeuses, tous les matériels sont préparés dans ce local. Les animaux sont
répartis en bandes selon la nature de la production envisagée : les poules pondeuses
produisent des œufs à consommer (absence de coq dans le bâtiment d’élevage). La
température des poules pondeuses ne pose pas de problèmes dans la région de Mahitsy
du fait de la température de l’atmosphère qui est favorable à l’élevage.
Les normes d’occupation dans les poulaillers sont : 10 têtes / m² pour les
poulettes (de 1 à 6 mois) et 5 têtes / m² pour les pondeuses.

2. Alimentation
En général, il y a trois types d’aliments concentrés (les provendes) pour les
volailles suivant l’âge.
Tableau N° 1 : Différents types de provende suivant l’âge des volailles
Age de la volaille Type de provende
0 à 8 semaines Provende POUSSIN
9 à 20 semaines Provende POULETTE
21 semaines et plus Provende PONDEUSE

Tableau N° 2 : Composition des différents types de provende (pour 100 Kg)


Provende poussin Provende poulette Provende pondeuse
Matières premières Quantité en Kg Quantité en Kg Quantité en Kg
Maïs 57 54 56
Son de riz 12 17,8 9,6
Os calciné 2 0,6 0,6
Sang 4 4
Tourteau d’arachide 9 15 10
Poisson 18 7 11,8
Coquillage 1,5 0,8 7,3
Sel 0,3 0,3 0,3
C.M.V. 0,2 0,1 0,3

19
Méthionine 0,1 0,05
Lysine 0,2 0,05
Source : CEFAAM
Pour les différents types de provende des volailles, le taux de protéine est de
18% par Kg d’aliment et le taux de calcium (Ca) est de 3%.
a. Fabrication des différentes sortes de provendes
La fabrication d’une provende dépend de la catégorie des animaux à nourrir
(poussins, poulettes, pondeuses). Elle varie suivant les matières premières utilisées (voir
le Tableau N° 2). Chaque matière première a été pesée individuellement par la balance
de type bascule. Après le pesage, les ingrédients ont été broyés par le broyeur avant
d’être mélangés.
b. Rationnement
 Les premiers individus concernés par l’alimentation dont les poussins. Pendant
les premiers jours, leur nourriture est composée de l’eau tiède, de 5 g de sucre et
de 1 g de vitamine C par litre. L’ouvrière prend les poussins un par un pour leur
faire boire la composition
 Après, les pattes et le bec des poussins sont plongés dans l’eau tiède durant
quelques minutes pour éviter la perte d’énergie pendant leur transport. Dès le
premier jour, le besoin nutritionnel des poussins est comblé par le maïs broyé
sans mélange : leur appareil digestif s’habitue à ce régime. Au deuxième jour, la
nourriture des poussins prend la forme de provendes très riches en protéine,
cela jusqu’à leur huitième semaine d’âge
 Le changement de régime doit s’effectuer petit à petit et non pas de façon
brutale, d’une ration à une autre. Le taux de changement de la composition des
provendes diminue à 50% pendant trois jours, avant de passer à l’alimentation
destinée aux poulettes
 Au moment où les oiseaux sont installés dans l’unité de ponte, il convient de
modifier leur régime pour passer à une ration plus riche en calcium : provende
pour poules pondeuses
 Le rationnement consiste à donner des aliments en quantité suffisante aux
animaux. Les aliments ont été distribués pour chaque lot dans des mangeoires.

20
Photo N° 6 : Distribution des aliments dans le poulailler
Source : Auteur
 Les poules sont nourries deux fois par jour, le matin vers 7 heures et en fin
d’après-midi vers 14 heures. La nourriture est rationnée d’une façon régulière à
une quantité suffisante suivant l’âge des animaux ou leur catégorie, exactement
comme l’élevage industrielle
 L’eau est changée dans les abreuvoirs deux fois par jour (le matin à 7 heures et
l’après-midi à 14 heures)

3. Ramassage des œufs


C’est pendant le ramassage des œufs que l’observation du comportement des
animaux s’effectue : on vérifie s’ils mangent correctement, s’ils sont en bonne santé et
s’il n’y a pas de cannibalisme.
On ramasse à la main les œufs dans les pondoirs deux fois par jour : le matin à
10 heures et l’après-midi à 16 heures. Les œufs recueillis sont mis dans des seaux
contenant des copeaux de bois et transportés dans l’entrepôt des œufs. Ils sont ensuite
arrangés dans des alvéoles en carton ou en plastique. Les œufs sales sont rapidement
lavés dans des cuvettes en plastique juste avant la consommation.

Photo N° 7 : Ramassage des œufs


Source : Auteur

21
La production journalière est enregistrée dans le cahier et dans la fiche des
volailles.

4. Suivi sanitaire
Si on veut avoir un élevage doté d’une bonne production, des mesures d’hygiène
devraient être respectées. Le nettoyage des matériels se fait quotidiennement. Toutes les
deux semaines, les poulaillers sont lavés et la litière changée.
De plus, on devrait s’efforcer de suivre rigoureusement le programme de
prévention des maladies adopté par les producteurs comme les vaccinations (voir le
Tableau N° 8).
Au cas où il y aurait de grandes perturbations (tapages, pénétrations de
prédateurs, bruits nocifs dans le poulailler), les poules reçoivent un anti-stress comme le
Polyvit, Covit, Antitox, etc. Son utilisation est simple : l’anti-stress est mélangé avec de
l’eau de boisson et distribué dans les abreuvoirs.
Par ailleurs, pour les interventions et les soins, il faut faire appel aux techniciens
qui fournissent les produits vétérinaires.
Les oiseaux malades sont déplacés vers un autre poulailler, et les oiseaux morts
enterrés dans un trou.

5. Autres pratiques
 Programme de température et de luminosité
Le comportement des poussins permet de vérifier si la température de la
poussinière n’est ni trop haute ni trop basse :
 Si les poussins se pressent au centre de la poussinière, la température fournie par
le chauffage est trop basse
 Si les poussins se pressent contre les parois de leur enclos, la température
fournie par le chauffage est trop élevée
 Si les poussins se répartissent de façon équilibrée et semblent satisfaits, la
température est adéquate. Il est à noter que le besoin en température des poussins
varie d’une façon décroissante avec son âge (de un jour à une semaine, la
température varie de 33° C, d’une à deux semaines : 31° C, et ainsi de suite)

22
Le programme lumineux dans la poussinière est défini comme suit :
 Du 1er au 3ème jour : 24 heures
ème ème
 Du 4 au 7 jour : 18 heures
La ferme utilise des ampoules électriques de 100 Watts.

 Débecquage
Quelques semaines après l’arrivée des poussins, on procède au débecquage pour
réduire le picotage et le cannibalisme qui causeraient plus tard des préjudices pour la
sociologie du cheptel ainsi que pour la santé de chaque individu. Le débecquage
consiste à couper le bec des poussins sur le tiers de sa longueur à l’aide de couteaux
stérilisés par le feu de bois pour éviter l’infection microbienne. L’hémorragie est arrêtée
sur le bec des volailles en tapissant quelques secondes au bout de ce dernier la lame de
couteau encore chaude.

23
TROISIÈME PARTIE

RÉSULTATS ET DISCUSSIONS
TROISIÈME PARTIE : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS
Le centre SOANAVELA Mahitsy a utilisé la souche Shaver Brown. Suivant
l’âge, la souche forme trois bandes : lot P3, lot P4 et lot P5.
Tableau N° 3 : Répartition de lot suivant l’âge d’entrée en ponte et l’effectif
Lots Age d’entrée en ponte Effectif
P3 21 semaines 1.145
P4 23 semaines 692
P5 24 semaines 572
Total = 2.409
Chaque lot varie selon l’âge d’entrée en ponte.
 Pour le lot P3, la date d’éclosion est le 22 Février 2008 et la date d’entrée en
ponte est le 14 Septembre 2008, soit 21 semaines. Ce lot comporte 1.145 têtes,
beaucoup plus par rapport aux deux autres. Au début du stage, le lot P3 est déjà
réformé dans un poulailler et les poules sont toutes revendues aux clients
 Pour le lot P4, la date d’éclosion est le 16 Septembre 2008 avec 692 têtes et la
date d’entrée en ponte est le 20 Février 2009, soit 23 semaines. A la fin de notre
stage, le lot P4 est prêt à réformer dans un autre habitat
 La date d’éclosion du lot P5 est le 27 Mars 2009 avec 572 têtes et la date
d’entrée en ponte est le 12 Septembre 2009, soit 24 semaines. Pendant le stage,
les poules sont encore en âge de pondre dans le même local
Les trois lots sont formés de très bonnes poules pondeuses. L’effectif total des
poules en âge d’entrer en ponte est de 2.409 avec un taux de production assez élevé.

A. PRODUCTION D’ŒUFS DANS LA FERME DU CENTRE SOANAVELA


La production d’œufs dans chaque lot est différente suivant l’effectif et l’âge des
animaux. En général, une différence de taux de ponte existe entre chaque lot.

1. Production hebdomadaire des œufs


Les tableaux N° 5, 6 et 7 nous montrent toutes les productions obtenues
respectivement au début de l’âge d’entrée en ponte jusqu’à la fin du stage.

24
Au moment de l’âge d’entrée en ponte, la production d’œufs du lot P3 est
comprise entre 490 et 4.064 œufs. Ainsi, le taux de ponte varie de 6,11% à l’âge de 21
semaines à 60,28% à l’âge de 85 semaines.
La production du lot P4 est de 174 à 2.963 œufs depuis l’âge d’entrée en ponte
jusqu’à la fin du stage. Le taux de ponte obtenu est de 3,59% à 69,50%.
En ce qui concerne le lot P5, la production d’œufs à l’âge d’entrée en ponte est
différente de celle des deux autres lots. On observe une augmentation de la production
au début de la ponte avec un effectif de poules pondeuses un peu faible (563 à 3.015
œufs).
La courbe montre la production d’œufs pour la race Shaver Brown.
Figure N° 6 : Courbes de production hebdomadaire d’œufs

Age en semaines
Source : Production des poulets dans la ferme du CEFAAM
Les trois courbes présentent les variations du taux de ponte pendant la période de
l’âge d’entrée en ponte jusqu’à la fin du stage.
Pour les trois lots, les courbes ont une croissance de production au début de l’âge
d’entrée en ponte jusqu'à la période de l’obtention du pic de ponte.

25
D’après le lot P3, le pic de ponte est à l’âge de 28 semaines avec un taux de
production de 91.00%. Mais après le pic de ponte, la courbe diminue petit à petit. A
l’âge de 34 semaines jusqu’à l’âge de 39 semaines, la courbe devient de plus en plus
descendante à cause du changement climatique due à une perturbation : la tombée de la
pluie. Aussitôt, on a administré de l’anti-stress (Alfavit) aux volailles. A l’âge de 40
semaines, la courbe augmente petit à petit jusqu’à l’âge de 58 semaines grâce à
l’utilisation de l’anti-stress. A l’âge de 59 semaines jusqu’à l’âge de réforme, la courbe
présente une ascendante et descendante de production, ce qui entraîne le changement de
la formule de la provende utilisée.
En ce qui concerne le lot P4, le pic de ponte – qui se produit à l’âge de 63
semaines – est de 85,21%. Ce lot se différencie des deux autres lots par un retard du pic
de ponte, ce qui signifie que les poules ne sont pas de bonnes pondeuses. Avant le pic
de ponte, à l’âge de 28 semaines, il y a une baisse de production à cause du changement
climatique. Nous remarquons que la courbe affiche une croissance et une décroissance
selon l’âge exprimé en semaines. Par contre, à l’âge de 47 semaines jusqu’à l’âge de 62
semaines, on obtient une croissance stable. Après le pic de ponte, on constate une
diminution de la production par rapport à celle de l’âge comprise entre la 47ème et la
62èmesemaines due à une perturbation (même cas que le lot P3) et en particulier celles en
âge d’entrée à la reforme.
Le pic de ponte du lot P5 présente à l’âge de 38 semaines un taux de production
de 86,63%. La courbe déroule une croissance similaire à celle des lots P3 et P4. Au
début du stage, soit à l’âge de 34 semaines, la courbe devient de plus en plus ascendante
car les poules sont en pleine capacité de production. A l’âge de 41 semaines, il y a eu de
nouveau un changement climatique, ce qui provoque une baisse de production et
entraîne une modification de la courbe. A la fin du stage, cette courbe se termine à l’âge
de 47 semaines pour le lot P5.
En bref, plusieurs facteurs sont retenus comme la cause de la variation du taux
de ponte : c’est donc l’alimentation qui est la base de la technique d’amélioration de la
production aussi bien sur la quantité que sur la qualité.
Enfin, ce taux de ponte est obtenu à partir de la formule suivante :
Nombre d’œufs par semaine x 100
TMP = = …%
Nombre de poules x 7 jours

26
2. Production d’œufs dans un lot
A l’issue des résultats obtenus, nous avons vu que la production d’œufs est
différente d’un lot à un autre. Mais cela n’empêche pas d’étudier et d’analyser les
résultats pour chaque lot. Prenons ainsi le cas du lot P5.
Le tableau N° 7 nous montre l’évolution de la production d’œufs obtenue à l’âge
de 24 semaines jusqu’à l’âge de 47 semaines.
Figure N° 7 : Courbe de ponte du lot P5

Source : CEFAAM
La courbe montre une croissance rapide depuis 24 semaines jusqu’à l’âge de 33
semaines. Le taux de ponte se situe entre 14,06% et 73,36%.
Le pic de ponte se situe après deux à trois mois à l’âge de 38 semaines avec un
taux de 86,63%. Donc, le lot P5 est formé de bonnes poules pondeuses avec une
production assez élevée.
Après le pic de ponte, la production chute petit à petit suivant une variation
normale mais la différence de taux de ponte ne présente pas trop de décalage (85,45% à
79, 61%).
La courbe a bien indiqué les différentes variations de la ponte. Elle est
généralement ascendante jusqu’au pic de ponte puis redevient descendante.

27
B. TAUX DE MORTALITE DES POULES
A l’âge de 21 semaines (début de la ponte) jusqu’à l’âge d’entrée à la réforme
ème
(72 semaines), le taux de mortalité est de 9% et atteint 7% à l’âge de la réforme.
Dans l’ensemble, le taux de mortalité du lot P3 est de 16%. Il y a beaucoup de
perte car les pondeuses sont déjà réformées.
Le taux de mortalité du lot P4 s’élève à 12%, soit à l’âge de 61 semaines. Le
CEFAAM a procédé à l’inventaire des poules et a recensé 23 têtes. Mais les poules sont
déjà presque en âge d’entrer à la réforme.
Enfin, pour le lot P5, le taux de mortalité est de 5% à partir à l’âge de 24
semaines jusqu’à l’âge de 47 semaines.
En général, le taux de mortalité dans la ferme est assez élevé à cause du retard de
l’entrée en âge de reforme.

28
C. ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE DE L’ELEVAGE DES POULES
PONDEUSES
Le développement communautaire dans le monde rural est très important. Les
paysans ruraux doivent avoir le seuil de développement de son niveau de vie en assurant
ses besoins dans la vie quotidienne. Il est plus nécessaire de suivre les programmes de
sensibilisation, de vulgarisation, et de formation des paysans qui sont très considérables.
Les paysans peuvent améliorer leur condition de vie à partir du système
d’élevage lié au sol et au climat, pour promouvoir le maximum de revenus.
Ces avantages ne peuvent pas se localiser non seulement sur le plan économique
mais également sur le côté social.
Ainsi, la pratique d’un petit élevage ou d’une grande ferme a une influence
positive sur le développement de ses activités en gérant des revenus supplémentaires
tout en contribuant au développement de sa région et son pays
Puisqu’une des missions de la ferme est de former les jeunes ruraux afin qu’ils
puissent acquérir une promotion socio-économique, nous allons voir quelques indices
économique de la gestion permettant de piloter l’élevage et d’effectuer des
comparaisons.
Remarquons que les différents prix (provendes, œufs à consommer et poules
réformées) sont obtenus à partir des données de la ferme.
Etudions un exemple d’un petit élevage de 300 pondeuses.

1. AVANT LE DÉBUT DE LA PONTE


a) Achats de poussins d’un jour
Sachant qu’un poussin déjà vacciné vaut 2.000 Ar, le coût d’achat de 300 têtes
de poussins d’un jour est donc de :
300 poules x 2.000 Ar = 600.000 Ar

b) Achat d’aliments
Une poule consomme 7,9 Kg de provende depuis l’âge d’une semaine jusqu’au
moment de début de la ponte, soit :
300 poules x 7,9 Kg de provende = 2.370 Kg de provende

29
Etant donné que 1 Kg de provende coûte 650 Ar (démarrage avec des poussins
d’un jour), les dépenses en provende durant la période d’élevage peut atteindre :
2.370 Kg de provende x 650 Ar = 1.540.500 Ar
On estime que les 80% des dépenses engagées concernent l’alimentation et les
20% restant sont réservés aux produits vétérinaires. Ces derniers s’élèvent ainsi à :
1.540.500 Ar x 20% = 308.100 Ar
En résumé, les dépenses avant le début de la ponte est donc de :
600.000 Ar + 1.540.500 Ar + 308.100 Ar = 2.448.600 Ar

2. AU MOMENT DE LA PONTE
a) Achat d’aliments
Les 300 poules consomment environ 54,7 Kg de provende par jour, ce qui fait :
54,7 Kg x 600 Ar = 32.820 Ar par jour
A l’âge de finition, il y a une réduction du prix du kilo de provende à 600 Ar.

b) Autres dépenses
(32.820 Ar / jour x 20) / 100 = 6.564 Ar par jour
Au total, on obtient : 32.820 Ar / jour + 6.564 Ar / jour = 39.384 Ar par jour

c) Recettes globales
Les 300 poules produisent 200 œufs par jour et 1 œuf rapporte 250 Ar. On
obtient alors :
200 œufs x 250 Ar = 50.000 Ar par jour

d) Recettes journalières
50.000 Ar / jour - 39.384 Ar / jour = 10.616 Ar / jour
Pour une exploitation d’une durée de 20 mois, on peut réunir :
10.616 Ar / jour x 30 jours x 20 mois = 6.369.600 Ar
Si on fait la soustraction par rapport aux dépenses initiales, le bénéfice est de :
6.369.600 Ar - 2.448.600 Ar = 3.921.000 Ar

30
De plus, après la vente, les poules réformées sont vendues à 8.500 Ar chacune ;
néanmoins, ce prix varie suivant le poids de la poule. A la fin de l’exploitation, en
général, le taux de mortalité est estimé à 12%, ce qui donne un effectif final de :
300 poules – (300 poules x 12 / 100) = 264 poules
Les recettes ainsi obtenues sont alors de :
264 poules x 8.500 Ar = 2.244.000 Ar
En somme, le bénéfice total est :
3.921.000 Ar + 2.244.000 Ar = 6.165.000 Ar
Le bénéfice mensuel s’élève à :
6.165.000 Ar / 20 mois = 308.250 Ar / mois
D’où le bénéfice journalier :
308.250 Ar / 30 jours = 10.275 Ar / jour
Pour une exploitation de 300 poules pondeuses pendant 20 mois, on peut
bénéficier de 10.275 Ar / jour. Ceci nous prouve que l’aviculture est une activité qui
peut être rentable. Il suffit de bien maîtriser la technique de la conduite d’élevage, de la
production d’œufs et de l’alimentation.

31
SUGGESTIONS

L’élevage avicole est un secteur stratégique du fait de sa grande productivité et


tous les atouts – financiers, intellectuels et matériels – sont consacrés à ce secteur pour
garantir sa réussite. Pour que l’exploitation dégage un meilleur rendement, il faut
choisir des races de poules pondeuses de qualité. A cet effet, les conditions ci-après
devraient être respectées si on souhaite obtenir une production suffisante d’œufs et une
bonne qualité de viande : adaptation climatique, quantité d’aliments suffisante et en
bonne qualité et respect de l’hygiène.
La conception de son habitat demande aussi des exigences du fait de la
vulnérabilité des volailles, dont voici les points communs : lieu d’élevage bien espacé,
endroit bien sec et bien aéré, lieu d’élevage exclusivement réservé aux volailles et bien
protégé contre le froid et la chaleur.
La mise en place de pédiluve est obligatoire avant d’entrer dans les poulaillers
pour que les visiteurs ne transportent pas des maladies.
Le non-respect de la régularité de la distribution des aliments ainsi que la
distribution de quantité d’aliments non convenables aux besoins physiologiques des
animaux pourraient influencer la rentabilité de l’exploitation.
C’est ainsi qu’on préfèrerait utiliser les provendes concentrées dans le but
d’avoir une meilleure efficacité d’utilisation des aliments et de supprimer toute autre
forme de manutention occasionnée par la manipulation un à un des aliments simples. En
résumé, l’alimentation doit être stockée dans un fût vide et distribuée d’une manière
rationnelle jusqu’à l’épuisement du stock des aliments avant de les remplacer pour une
durée de trois jours.
Il est utile aussi de pratiquer le débecquage pour réduire au minimum le
gaspillage d’aliments et la cassure des œufs par picotage.
Dans la ferme, le calibrage de l’œuf (petit, moyen, grand) se fait sans pesage.
Par contre, le prix des œufs à consommer dépend de ce calibrage afin de mieux
rentabiliser l’exploitation.

32
Pour qu’il y ait la continuité dans l’exploitation, le renouvellement de la bande
doit être prévu : le remplacement des pondeuses s’impose lorsque le taux de ponte
tombe en-dessous d’un certain seuil. La date théorique d’une poule réformée doit être
connue à l’avance. Elle varie généralement de 72 à 80 semaines. Dans la pratique, la
poule doit être réformée lorsque le taux moyen de ponte est inférieur à 50% car, à ce
stade, on est en face d’un rendement à perte. Il est à noter que les oiseaux malades sont
toujours improductifs et parfois irrécupérables.
Par conséquent, il est capital d’éviter autant que possible l’apparition des
maladies. La plupart des maladies des volailles sont d’origine virale, à part quelques
maladies d’origine bactérienne et parasitaire.
Nous suggérons ainsi à ce que le vide sanitaire soit pratiqué un mois avant
l’entrée d’une nouvelle bande, préalablement nettoyé et désinfecté.

33
CONCLUSION

Pour conclure, l’aviculture ne paraît efficace et rentable que si les conditions


suivantes sont réunies : animale de souche performante, alimentation optimale,
logement convenable et protection sanitaire. C’est un élevage à cycle court et ne
demande pas beaucoup d’investissements.
Dans le monde entier, les produits avicoles saints et sans danger sont de plus en
plus recommandés pour l’homme. Ils constituent une source de protéines importantes et
une source de devises faciles à entreprendre. L’éleveur doit être conscient de la valeur
de ses animaux s’il souhaite faire prospérer et préserver son capital. Cette préservation
constitue un certain travail rationnel qui s’ajoute à la bonne maîtrise des conditions du
milieu. La nécessité des besoins de ressources d’origine alimentaire donne l’importance
des œufs à consommer.
A partir de tous ces résultats, en grande partie encourageants, on peut affirmer
que l’aviculture est capable de tenir une place importante dans le développement de la
production animale, et bien qu’elle a ses raisons techniques et socio-économiques à
cause des atouts qui lui sont propres, à savoir :
 La facilité de la conduite d’élevage ainsi que les techniques utilisées sont
relativement simple
 La modicité des investissements de départ
 La prolificité des poules pondeuses et les débouchés quasiment assurés des
produits issus de la production avicole

34
ANNEXES

ANNEXE 1 – Tableau N° 4 : Rationnement des poules suivant leur âge et leur poids
Poids (gr) Provende Eau
Semaine
Minimum Maximum gr/j ml/j
1 68 11 30
2 120 17 50
3 205 25 60
4 295 290 32 70
5 390 380 37 80
6 485 470 42 100
7 575 560 46 120
8 665 650 50 130
9 760 740 54 140
10 850 830 58 160
11 940 920 60 165
12 1030 1000 64 170
13 1120 1080 67 175
14 1205 1160 70 180
15 1300 1250 73 190
16 1380 1320 76 195
17 1470 1400 80 200
18 1550 1480 84 210
20 1770 1700 95 230
22 1870 1800
24 1970 1900 100 – 130 250 – 300
26 2020 1950
28 2070 2000
30 2120 2050
35 2170 2100
40 2220 2150
Source : AVITECH (Avishop Ivato)
ANNEXE 2 : RESULTATS DES DONNEES ACQUISES
Tableau N° 5 : Capacité de production du début de la ponte jusqu’à la fin du stage
Lot P3 : - date d’éclosion : 22 Avril 2008
- effectif : 1.145 têtes
- date d’entrée en ponte : 14 Septembre 2008
Age en semaine Nombre de têtes Production d'œufs T.M.P
21 1145 490 6,11
22 1145 2139 26,68
23 1144 4769 59,55
24 1144 6555 81,85
25 1144 7228 90,25
26 1144 7287 90,99
27 1144 7285 90,97
28 1144 7288 91,00
29 1141 7219 90,38
30 1141 7120 89,14
31 1141 7100 88,89
32 1138 7054 88,55
33 1138 7132 89,53
34 1138 6802 85,38
35 1138 6113 76,73
36 1137 5463 68,63
37 1136 5128 64,48
38 1136 5331 67,03
39 1136 5426 68,23
40 1134 5742 72,33
41 1134 5909 74,43
42 1133 6061 76,42
43 1133 6194 78,09
44 1132 6404 80,81
45 1131 6344 80,13
Age en semaine Nombre de têtes Production d'œufs T.M.P
46 1128 6200 72,52
47 1128 6385 80,86
48 1126 6115 77,58
49 1126 5786 73,40
50 1125 5901 74,93
51 1125 5678 72,10
52 1122 5697 72,53
53 1119 5841 74,56
54 1117 5481 70,09
55 1113 5874 75,39
56 1113 5791 74,32
57 1110 5647 72,67
58 1108 5473 70,56
59 1103 5049 65,39
60 1098 5127 66,70
61 1095 5251 68,50
62 1093 5087 66,48
63 1089 4905 64,34
64 1086 5023 66,07
65 1082 4678 61,76
66 1075 4457 59,22
67 1071 4513 60,19
68 1068 4440 59,39
69 1059 4295 57,93
70 1050 4153 56,50
71 1048 4704 64,12
72 1045 4878 66,68
73 1041 5048 69,27
74 1037 5076 69,92
75 1031 5065 70,18
Age en semaine Nombre de têtes Production d'œufs T.M.P
76 1025 4880 68,01
77 1022 4897 68,45
78 1017 4719 66,28
79 1008 4581 64,92
80 1004 4448 63,28
81 998 4363 62,45
82 987 4246 61,45
83 982 4254 61,88
84 973 4202 61,69
85 963 4064 60,28
Tableau N° 6 : Capacité de production du début de la ponte jusqu’à la fin du stage
Lot P4 : - date d’éclosion : 16 Septembre 2008
- effectif : 692 têtes
- date d’entrée en ponte : 20 Février 2009
Age en semaine Nombre de têtes Production d’œufs T.M.P.
23 692 174 3,59
24 692 554 11,43
25 692 1102 22,87
26 691 2120 43,82
27 690 2762 57,18
28 690 2866 59,33
29 689 2808 58,22
30 687 2576 53,56
31 686 2402 50,02
32 685 2645 55,16
33 684 2819 58,87
34 684 2918 60,94
35 684 3126 65,28
36 683 2950 61,70
37 679 2787 58,63
38 677 2884 60,85
39 677 2959 62,43
40 675 3040 64,33
41 674 3031 64,24
42 674 3116 66,04
43 673 2897 61,49
44 672 2545 54,10
45 671 2920 62,16
46 670 3335 71,10
47 668 3617 77,35
48 668 3669 78,46
Age en semaine Nombre de têtes Production d’œufs T.M.P.
49 666 3638 78,03
50 663 3637 78,36
51 662 3665 79,08
52 661 3747 80,98
53 661 3716 80,31
54 659 3650 79,12
55 657 3664 79,66
56 656 3640 79,26
57 655 3712 80,95
58 654 3619 79,05
59 653 3643 79,69
60 652 3730 81,72
61 629 3472 78,85
62 629 3653 82,96
63 627 3740 85,21
64 626 3641 83,08
65 624 3509 80,33
66 624 3448 78,93
67 622 3481 79,94
68 622 3257 74,80
69 619 3036 70,06
70 617 3090 71,54
71 616 3212 74,48
72 615 3162 73,44
73 613 3099 72,22
74 610 3100 72,59
75 609 2963 69,50
Tableau N° 7 : Capacité de production du début de la ponte jusqu’à la fin du stage
Lot P5 : - date d’éclosion : 27 Mars 2009
- effectif : 572 têtes
- date d’entrée en ponte : 12 Septembre 2009
Age en semaine Nombre de têtes Production d’œufs T.M.P.
24 572 563 14,06
25 569 1409 35,37
26 567 1922 48,42
27 566 2341 59,08
28 565 2659 67,03
29 564 2865 72,56
30 564 2797 70,97
31 563 2729 69,24
32 561 2917 74,28
33 561 2881 73,36
34 560 3048 77,75
35 558 3317 84,92
36 557 3288 84,32
37 556 3312 85,09
38 556 3372 86,63
39 554 3314 85,45
40 553 3265 84,33
41 552 3144 81,36
42 550 3088 80,20
43 549 3212 83,58
44 548 3179 82,87
45 546 3101 81,13
46 544 3109 81,64
47 541 3015 79,61
ANNEXE 3 – Tableau N° 8 : Programme de vaccination

Mode
Age Maladies Vaccin
d’administration
er
1 jour Bronchite infectieuse TAD IB VAC Eau de boisson
ème
8 jour Newcastle TAD HIPRAVIAR S Eau de boisson
TAD GUMBORO
12ème jour Gumboro Eau de boisson
FORTE
16ème jour Gumboro TAD GUMBORO VAC Eau de boisson
ème
20 jour Bronchite infectieuse TAD IB VAC Eau de boisson
26ème jour Newcastle TAD HIPRAVIAR S Eau de boisson
ème
30 jour Variole TAD POX Sous-cutanée
- Bronchite
TAD TALOVAC
6ème semaine infectieuse Intramusculaire
201 IB/ND
- Newcastle
7ème semaine Choléra FC BACTERIN Sous-cutanée
11ème semaine Choléra FC BACTERIN Sous-cutanée
- Bronchite
TAD TALOVAC
17ème semaine infectieuse Intramusculaire
201 IB/ND
- Newcastle
Source : AVITECH (Avishop Ivato)

L’utilisation de l’anti-stress est avant, pendant et après la vaccination.


REFFERENCES BIBLIOGRAPHQUES

Ouvrages généraux :
1. Anthony J. SMITH, 1997. L’élevage des volailles. Page 193

2. BESSELIEVRE, 1975. L’élevage du poulet. Page 170

3. BORDASA A., Merat P., 1990. Croissance d’œufs et efficacité alimentaire des
poulets

4. Burth W. HEYWANG, 4ème édition. L’aviculture sous un climat subtropical et


semi-aride. Pages 17

5. CASTANG (J), 1979. Aviculture et petit élevage. Page 315

6. FERRANDO (R), 1969. Alimentation du poulet et de la poule pondeuse. Page


200

7. INRA, 1991. Nutrition et alimentation des volailles. Page 340

8. ITAVI, 2002. La production d’œufs en climat chaud. Page 120

9. LISOOT (G), 1965. Poules et œufs. Page 373

10. RIDAF, 2004. Aviculture familiale. Page 14

11. Robert BONNEFOND, 1968-1974. Mémento de l’Agronome. Page 1109 – 1125

Webographie :
 www.web-élevage intensif-poules pondeuses
 www.com/oeufs-poules-pondeuses
 aviculture au maroc.com/elevage pont.htm
 pages perso-orange.fr/volaille poultry/conseils.htm

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