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Valorisation des pâturages et stratégies alimentaires
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Valorisation des pâturages et stratégies alimentaires
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Valorisation des pâturages et stratégies alimentaires
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Valorisation des pâturages et stratégies alimentaires
PARTIE I :
EXPLOITATION ET MODES DE CONSERVATION DES
FOURRAGES
Lorsque le site de la culture a été déterminé, les espèces fourragères choisies et mises
en place, le producteur doit gérer au mieux l’utilisation de la production primaire, de façon à
obtenir une production secondaire rentable, durable, sans dégradation du milieu.
Dans la plupart des pays tropicaux, les animaux pâturent l’herbe pendant la majeure
partie de l’année, mais sous certains climats l’éleveur fait aussi des réserves de fourrage pour
les périodes de sécheresse et doit donc faucher, récolter et conserver ses productions
fourragères.
Le choix des différentes formes d’utilisation dépend du climat, des caractéristiques du
sol, des espèces cultivées, de l’espèce animale, du type de production, des capacités techniques
et des moyens financiers du producteur.
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et les animaux reviennent régulièrement sur les plantes les plus jeunes. Les espèces fourragères
doivent donc être particulièrement résistantes au surpâturage. Par ailleurs, il est impossible
d’ajuster facilement la production primaire nette aérienne à la consommation des animaux, le
chargement trop faible ayant pour effet de produire de nombreux refus. De même, il est
impossible d’ajuster la fertilisation, surtout azotée, lorsque la parcelle est exploitée de façon
irrégulière. Enfin, les animaux sont peu contrôlés.
Dans les pays tropicaux, cette forme d’exploitation continue intensifiée ne peut guère
être envisagée, compte tenu des coûts des engrais et de la complémentation, et des conditions
pratiques de gestion.
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sélection, et diminue ainsi les refus. Il évite les variations de production laitière constatées avec
des temps de passage de plus d’un jour.
En revanche, il demande plus de main-d’œuvre et plus de technicité. Il faut en effet
déplacer la clôture, dégager l’herbe sous le fil, adapter la quantité d’herbe aux besoins du
troupeau, faucher des surfaces, assurer l’alimentation et la maintenance du système électrique,
se protéger contre les vols, etc.
Le pâturage rationné est surtout utilisé pour la production laitière. Il ne présente pas
d’avantage pour la production de viande.
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La première définition est la plus adaptée lorsque le nombre d’animaux par hectare est
plus grand que l’unité. Dans le Sahel ou dans des systèmes extensifs, il est plus compréhensible
d’exprimer le taux de charge en nombre d’hectares par animal ou par unité de bétail.
La charge instantanée (stocking denity) est définie comme le nombre d’animaux par
unité de surface chargée à l’instant présent. Pour un système de pâture continue, le taux de
charge et la charge instantanée seront donc identique. Pour des systèmes en rotation, la charge
instantanée, exprimée en nombre d’animaux par unité de surface, est toujours supérieure au
taux de charge.
La charge globale (global stocking) est définie, dans certains systèmes d’exploitation
incluant des parcelles non exploitées certaines années (mise au repos, jachère), comme la
superficie totale exploitée par le nombre moyen d’animaux au cours de ces années.
L’affouragement (forage feedind) est la pratique qui consiste à apporter le fourrage
aux animaux (en vert, en sec), ceux-ci étant confinés en stabulation libre ou entravée.
La charge continue (continuous stocking) est aussi une pratique qui permet aux
animaux d’accéder à une superficie de pâturage pour toute la saison ou une grande part de la
saison de pâture.
La charge fixe (set stocking), ou taux de charge optimal, est la quantité de bétail
(nombre de têtes, d’UBT ou de kilos de poids vif) que peut supporter le pâturage sans être
détérioré, le bétail devant rester en bon état d’entretien ou de production (BOUDET, 1984). La
capacité de charge dépend de la quantité de fourrage produit et disponible, mais aussi de la
valeur du fourrage. Elle doit permettre aux animaux d’extérioriser des performances
économiquement satisfaisantes.
La capacité de charge (carrying capacity), ou taux de charge optimal, est la quantité
de bétail (nombre de têtes, d’UBT ou de kilos de poids vif) que peut supporter le pâturage sans
être détérioré, le bétail devant rester en bon état d’entretien ou de production. La capacité de
charge dépend de la quantité de fourrage produit et disponible, mais aussi de la valeur du
fourrage. Elle doit permettre aux animaux d’extérioriser des performances économiquement
satisfaisantes.
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progressivement au cours de la saison des pluies après être passées par un maximum de 4 UBT
par hectare fin mai.
La détermination de la charge optimale peut aussi se faire sur la base de l’énergie ou des
matières azotées offertes et des besoins des animaux. BOUDET (1984) propose un calcul pour
la détermination de la capacité de charge en ne prenant en compte que la production saisonnière
du pâturage et en utilisant les mêmes normes de consommation. Pour une production de 3
tonnes de matière par hectare en 210 jours de saison des pluies, avec un temps de repos de 30
à 40 jours entre deux exploitations, il obtient une charge saisonnière de :
3000 2,3UBT / ha ou 570kg PV / ha
(6,25x210)
Mais quelles que soient la méthode et les normes utilisées pour les calculs de capacité
de charge, des essais avec animaux doivent confirmer ces résultats théoriques. La pratique,
ensuite, permettra les ajustements.
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1.1.3.1 Piétinement
Généralement la charge, même forte, ne provoque pas de tassement préjudiciable aux
plantes lorsque le sol est ressuyé. Mais des dégâts importants peuvent apparaître près des points
d’eau, dans les bas-fonds et sur les lieux de distribution de compléments. Il est donc
indispensable de déplacer régulièrement les pierres à lécher et les lieux de complémentation, et
d’aménager les alentours des points naturels d’abreuvement.
En revanche, le piétinement peut favoriser l’implantation d’espèces fourragères
rampantes ou stolonifères, en particulier lors d’une installation à partir de matériel végétal
(Digitaria decumbens, Cynodon spp., Brachiaria spp., Paspalum spp., etc.).
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1.2.1.2 Avantage
Par rapport au pâturage, l’affouragement en vert présente de nombreux avantages. En
particulier, il réduit au minimum le temps d’occupation de la parcelle et le potentiel de repousse
peut-être pleinement utilisé. Grâce aux machines, il rend possible la récolte de production plus
importante et plus âgée en évitant les pertes par piétinement et le gaspillage. Il permet de
récolter dans des endroits difficiles d’accès comme des bords de cours d’eau, les bords de marre
(bourgoutières) ou les bas-fonds. Des parcelles éloignées peuvent être cultivées et récoltées. En
revanches, sur fortes pentes, les animaux peuvent se déplacer plus facilement que les engins.
La culture peut-être irriguée. Enfin des fourrages très productifs non adaptés à la pâture peuvent
être exploités. C’est le cas du Trypsacum, Pennisetum, le sorgho, le maïs, la canne à sucre
fourragère.
L’affouragement en vert réduit les pertes de fourrage par souillure, par piétinement ou
par refus. Il évite les déplacements des troupeaux, il réduit les risques d’infection parasitaires
et les effets du piétinement sur la structure du sol en particulier dans les parcelles irriguées, les
bas-fonds ou le bord des cours d’eau. Enfin la production par unité de surface est de plus en
plus élevée.
1.2.1.3 Inconvénient
Ce système a aussi des inconvénients. Les productions animales individuelles sont
généralement inférieures car les quantités de M.S ingérées à l’auge, sont plus faibles surtout si
le fourrage a été lacéré avec une ensileuse à fléau et non haché finement. A ce stade ou à un âge
équivalent, la valeur nutritive du fourrage est inférieure car les animaux trient moins.
Les investissements en matériels sont importants et les choix difficiles car il faut du
matériel résistant et efficace. Les restitutions par les animaux sont inexistantes, et une fumure
minérale est indispensable. Cette fumure doit- être au moins égale aux exportations. C’est une
méthode plus coûteuse que le pâturage.
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A cet objectif quantitatif est associé un objectif qualitatif, dans la mesure où tout est mis
en œuvre pour stoker le fourrage en conservant au mieux sa valeur alimentaire. La technique
de conservation la plus traditionnelle est le séchage à l’air et au soleil qui a parfois été
modernisée par des procédés de ventilation à la ferme et de déshydratation industrielle. Les
autres modes de conservations sont la voie humide, avec les techniques d’ensilage et la voie
chimique avec des conservateurs comme l’ammoniac et l’urée. Cette dernière voie est aussi
employée pour améliorer la valeur alimentaire des fourrages pauvres : les pailles des céréales
essentiellement.
La qualité des fourrages conservés dépend avant tout de celle du fourrage initial. La
mise en œuvre des techniques de récolte, de conditionnement, et de stockage modifient leurs
aspects physiques, leur composition et leur digestibilité. L’intensité de ces modifications varie
suivant le choix de la technique et sa maîtrise. L’impact de la conservation est apprécié suivant
les mêmes critères de valeur alimentaire que pour les fourrages verts, auxquels sont associes
des critères qui caractérisent le mode de conservation : qualité du séchage, caractéristiques
fermentaires, appétibilité, et salubrité.
Dans tous les cas, le but fixé à la maîtrise de ces techniques, est de limiter les pertes de
M S et de valeur alimentaire par rapport aux fourrages vert sauf pour les pailles qu’on cherche
au contraire à améliorer. Lors de l’utilisation, on s’assure de la valeur hygiénique des fourrages
conservés pour prévenir les risques sanitaires et les effets négatifs sur la qualité du lait. Il faut
aussi faire une évaluation suffisamment précise de leur valeur alimentaire pour ajuster la
complémentation en fonction des objectifs de production.
1.2.2.1 Le foin
Le principe de la fenaison est d’emmener le fourrage le plus rapidement possible jusqu’à
une teneur d’au moins 85% de MS afin de stopper toute modification biochimique endogène
ou exogène. La quantité d’eau à évaporer dépend de la teneur en eau du fourrage frais qui varie
entre 2 et 5 kg d’eau par kg de MS et du rendement de la culture. Il faut par exemple évaporer
1.8kg d’eau/m2 d’un fourrage contenant 20% de MS et produisant 5 tonnes de foins/ha.
La vitesse d’évaporation est plus rapide dans les feuilles que dans les tiges. Elle diminue
au cours du séchage, l’intérieur des tissus les plus lignifiés, résistant plus longtemps à la
dessiccation. Elle dépend bien sûr des conditions météorologiques et est accélérée par le fanage
mécanique donc l’objectif est de favoriser la ventilation du fourrage et de renouveler les parties
exposées au soleil. La durée du séchage est généralement comprise entre un et huit jours et
influence la qualité du foin. Une journée suffit par grand beau temps avec de faibles rendements
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et un fourrage essentiellement feuillu, mais généralement les foins de bonne qualité est obtenue
après un séchage de deux à trois jours sans pluie.
1.2.2.1.1Principes
Pour transformer un fourrage vert de bonne qualité en un foin de qualité équivalente, il
faut éliminer rapidement par évaporation, une grande partie de son eau. La dessiccation est
rapide au départ car l’eau est perdue par les stomates. De plus, une partie de l’eau des tiges
environ les 2/3 migre vers les feuilles qui se dessèchent plus vite que les tiges. L’évaporation,
est beaucoup plus lente ensuite car l’eau doit- être évacuée à travers la cuticule peu perméable
des feuilles, et à travers la tige elle-même.
La dessiccation dure de deux à huit jours selon les conditions atmosphériques-
température, déficit de saturation de l’air, vitesse du vent- la nature du fourrage en particulier
les proportions de feuilles et de tiges et la quantité d’eau à évaporer à l’hectare qui dépend de
la phytomasse
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Au cours de la protéolyse, une partie des protéines insolubles est dégradée en azote
soluble qui peut ensuite être entraîné par les pluies si le foin n’est pas protégé.
Les modifications produites par les enzymes entraînent une diminution importante des
teneurs en carotène, en vitamine B, et C. En revanche, la teneur en vitamine D augmente et ce
d’autant plus que le foin est exposé au soleil.
Toutes les opérations mécaniques de fabrication et de récolte du foin entraînent des
pertes plus ou moins importantes. Ainsi un mauvais réglage de la barre de coupe laisse sur pieds
par cm sur 1 ha de 60 à 300 kg de MS selon les espèces. Les feuilles et en particulier celles des
légumineuses se détachent et tombent au sol lorsqu’elles sont manipulées trop brusquement lors
du séchage, du ramassage et du pressage. Chez les légumineuses les pertes sont généralement
supérieures à 25%. Pour les graminées elles sont surtout dues à la fauche (entre 10 et 15%) et
atteignent 15 voire 20% en fin de récolte.
Les pertes concernant surtout les feuilles, qui sont plus riches en minéraux et en azote,
et plus digestibles que les tiges, il en résulte une diminution des teneurs en minéraux et en azote,
de la digestibilité et de l’ingestibilité.
La pluie a peu d’effet sur le fourrage frais si ce n’est de retarder son séchage. Mais sa
persistance entraîne le lessivage dès le 2e jour, des matières solubles glucidiques, azotées ou
minérales, et le développement de certaines bactéries et moisissures qui métabolisent une partie
de la MO. Dans les cas extrêmes le foin devient impropre à la consommation.
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Le même type d’analyse permet aussi de calculer les possibilités de séchage en cours de
saison des pluies en évaluant la probabilité de période sans pluies de 2,3 ou 5 jours par exemple.
Un bon savoir-faire peut considérablement améliorer le séchage. Cela consiste par
exemple à couper après la disparition de la rosée matinale, à bien aérer aux heures de plus fort
déficit hydrique, à mettre en andain le soir pour éviter une réhumidification nocturne. Si la pluie
menace, un séchage sur chevalet siccateur ou sur fil de clôture peut-être prévu afin d’éloigner
le fourrage des sols humides.
Un travail mécanique peut-être réalisé sur les tiges et les feuilles avec une
conditionneuse ou un éclateur de fourrage. L’évaporation de l’eau de constitution est ainsi plus
rapide et l’andain formé plus aéré.
On peut terminer le séchage sous abris, en insufflant de l’air ambiant ou chaud dans le
fourrage récolté en botte de moyenne ou basse densité, en vrac ou disposé sur un caillebotis. Ce
système est cependant peu adapté en Afrique car trop coûteux.
Le stockage peut-être envisagé en plein champ si les pluies ne sont plus à craindre. Sous
forme de meules, de bottes, ou de balles. Le sommet des meules doit être de forme convexe et
une bâche peut y être fixée contre les pluies tardives. Le stockage des bottes à l’abri des pluies
inattendues est préférable, alors que les balles rondes peuvent être laissées sur la prairie sans
grand risque de réhumidification.
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valeur fourragère du foin ne doit pas être très inférieure à celle du fourrage vert. Finalement les
critères les plus utiles sont les performances des animaux.
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en climat tropical humide sans saison sèche marqué ou en altitude, lorsque l’humidité de l’air
est élevée.
L’apport de mélasse permet d’ensiler les fourrages pauvres en glucides solubles mais
n’améliore que très peu la vitesse d’acidification. Il réduit les produits de fermentation
indésirable (ammoniac, acide acétique et butyrique) mais augmente la production d’alcool.
Les caractéristiques des films étirables doivent satisfaire aux conditions particulières
d’ensoleillement et de rayonnement des conditions tropicales et d’altitude. Un film noir tri-
couche de 500 mm de largeur a présenté les meilleures caractéristiques de résistance et
d’étanchéité à long terme.
Les coûts de revient au kg de MS produit sont alourdis en région tropicale par le prix
des matériels très spécialisés qui sont nécessaires. Ils sont très variables selon les temps de
récolte, l’espèce fourragère, les difficultés de séchage et les possibilités d’évolution des
matériels.
1.2.2.2 L’ensilage
C’est un mode de conservation humide du fourrage fondé sur un abaissement rapide du
pH obtenu par des fermentations maîtrisées en condition anaérobie. La plante mise en silo subit
plusieurs phases de transformation.
Dans une première phase, les enzymes de la plante interviennent dans les processus de
respiration utilisant l’oxygène encore disponible pour l’hydrolyse des glucides solubles et des
protéines.
La deuxième phase est un ensemble de fermentation dont les agents microbiens sont
sélectionnés grâce à l’anaérobiose et à une rapide baisse de pH. Avant que le pH ne descende
en dessous de 4,5 les bactéries coliformes anaérobies facultatives provoque une fermentation
acétique des glucides qui produit beaucoup de gaz carbonique. Ces bactéries dégradent en outre
les protéines en ammoniac et en acide gras volatiles, ce qui n’est pas souhaitable, mais leur
action est brève. La fermentation lactique la plus recherchée est le fait de bactéries spécialisées
peu abondantes dans le fourrage vert mais favorisées par l’anaérobiose et la présence de
glucides solubles. La fermentation lactique est optimale quand la plante contient 10% de
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glucides dans la MS. Elle abaisse le pH en dessous de 4. La fermentation butyrique causée par
des bactéries dont les spores sont dans le sol est accentuée par des souillures de terre ou par un
abaissement trop lent du pH associé à des teneurs moyennes en sucres solubles. Elle dégrade
l'acide lactique déjà produit en acide butyrique et en gaz carbonique et provoque une protéolyse
qui libère de l'acide acétique, de l'ammoniac, et du gaz carbonique. Les acides aminés sont
décarboxylés en amine plus ou moins toxique : histamine, cadaverine, putriscine. La phase de
fermentation s’achève après plusieurs semaines lorsque les substances fermentescibles sont
transformées et le pH stabilisé en dessous de 4.
La troisième phase d’évolution de l’ensilage dite post-fermentation reprend à
l’ouverture du silo. Le contact avec l’air et donc avec l’oxygène, favorise le développement de
levures et de moisissures qui dégradent les sucres résiduels et les acides organique en composés
inconsommables.
L’analyse physico-chimique des ensilages permet de juger de la bonne orientation des
fermentations à dominantes lactique et de leur qualité.
1.2.2.2.1 Principes
Tant que le silo contient de l’air donc de l’oxygène et que le pH n’est pas trop bas entre
6,5 et 7 à la mise en silo, la plante respire c’est-à-dire transforme le sucre et l’oxygène en gaz
carbonique, eau et chaleur.
Ces sucres étant nécessaires pour le processus de conservation, il est donc essentiel de
limiter la respiration en remplissant rapidement le silo (un ou deux jours) tout en le tassant pour
chasser l’air et en le fermant hermétiquement à l’aide d’une bâche plastique résistante bien
plaquée sur le tas. Il faut éviter un tassement trop important qui freinerait la vitesse de
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remplissage et qui pourrait augmenter les pertes par les jus. Le hachage fin du fourrage et son
pré-séchage éventuel pallient ces inconvénients.
Dans un silo hermétique, l’oxygène est éliminé en moins de dix heures et la température
du fourrage ne s’élève que de quelques degrés.
Les enzymes des cellules végétales sont encore actives après la fauche du fourrage. Leur
activité aboutit à l’hydrolyse des glucides solubles et à la protéolyse des protéines.
Les glucides solubles notamment le saccharose est hydrolysé en glucose et en fructose.
L’amidon n’est pas ou peu utilisé à moins qu’il n’ait été hydrolysé en maltose par l’addition de
malt ou d’amylase.
Les protéines qui représentent 75 à 85% de l’Azote total de la plante, sont dégradées en
acide aminé. Cette protéolyse diminue au fur et à mesure que le pH descend et s’arrête quand
le pH atteint 4. Une descente rapide du pH conserve donc une bonne valeur azotée au fourrage.
Cependant même dans les bons ensilages, la proportion d’azote soluble double et représente de
45 à 55% d’azote total.
Les micro-organismes présents sur le fourrage vert sont en majorité aérobie. Après un
bref développement, ils disparaissent par manque d’oxygène. Une flore spécifique se développe
alors.
Les bactéries coliformes sont les premières à se développer car elles sont anaérobies
facultatives. Elles transforment les sucres en acide acétique et surtout en gaz. Si elles
contribuent à un début d’acidification, c’est avec un très mauvais rendement. Elles ne sont donc
pas très intéressantes d’autant qu’elles s’attaquent aussi aux acides animés pour les transformer
en ammoniac et en acide gras volatiles. Heureusement, leur action s’arrête lorsque le pH
descend au- dessous de 4,5 par suite de l’acidification entraînée par la flore lactique.
Les bactéries lactiques sont très peu nombreuses au départ mais elles sont capables d’un
développement très rapide atteignant 109/g en moins de deux jours quand elles se trouvent dans
de bonnes conditions. C’est-à-dire lorsque l’anaérobiose et la libération de sucres ont été
obtenues rapidement. Là encore la finesse du hachage est importante. Ces bactéries
transforment les sucres en acide lactique, avec un rendement différent suivant qu’elles sont
homo ou hétéro fermentaires.
Si la quantité du sucre est suffisante c’est-à-dire si elle représente au moins 10% de la
MS en coupe direct, le pH descend rapidement un peu en dessous de 4 et toute activité
bactérienne est inhibée y compris celle de la flore lactique. De même l’activité protéolytique
des enzymes de la plante s’arrête. On a donc atteint un état stable permettant une conservation
presque indéfinie du moins en l’absence d’oxygène. En revanche si le pH ne descend pas
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suffisamment bas -cela se produit lorsque la quantité de sucre est insuffisante- ou s’il descend
trop lentement -lorsque l’oxygène est présent trop longtemps dans le silo- les bactéries
butyriques ou clostridies se développent.
Les bactéries butyriques anaérobies sont apportées sous forme de spores par la terre.
Après avoir germées, elles se multiplient si le pH n’est pas suffisamment bas. Suivant l’intensité
des transformations butyrique, la qualité de la conservation est médiocre voire très mauvaise.
Ainsi donc pour que la conservation soit réussie, il est essentiel que l’anaérobiose soit
obtenue rapidement, que la masse ensilée soit suffisamment riche en sucres fermentescibles et
qu’elle ne contienne pas de terre chargée de spores de bactéries butyriques.
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Micro-organismes
homofermentaires hétérofermentaires
Gaspillages des sucres Gaspillages des sucres Acidification efficace Intéressant, Perte de matière
Perte de matière sèche Perte de matière sèche Stabilité de l’ensilage mais moins sèche
Peu acidifiant Peu acidifiant acidifiantes Diminution de la
Baisse de la valeur azotée valeur azotée
Baisse de
l’appétibilité
Risque
d’intoxication
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silo. Pour cette raison, les dimensions du silo doivent-être adaptées au nombre et à la taille des
animaux.
Les levures sont à la fois aérobies et anaérobies. En milieux anaérobies elles fabriquent
surtout de l’alcool à partir des sucres. En milieu aérobie, elles métabolisent la matière organique
avec un dégagement important de chaleur.
Les moisissures sont des aérobies stricts. La présence de parties moisies à l’ouverture
du silo, indique donc toujours un manque d’étanchéité. En présence de l’air, elles métabolisent
les sucres résiduels et les acides organiques et laissent des résidus inconsommables.
En revanche, les ensilages mal conservés sont très stables à l’ouverture du silo. Les
acides propionique, butyrique, valérique qu’ils contiennent sont en effet antifongiques.
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blanc-opaque sont bonnes. En revanche, les bâches gris-fumées ou translucides sont a éviter
ayant probablement subi un mauvais traitement ou pas de traitement du tout.
Enfin l’ensilage est une réserve que l’on désire conserver souvent plusieurs mois. Aussi-
est-il nécessaire que la bâche utilisée résiste au mieux durant toute la durée du stockage. La
résistance mécanique dépend avant tout de la qualité de la résine utilisée et non de l'épaisseur.
Il existe des normes de qualité pour les films plastics utilisés pour l’ensilage.
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Sorgho : le sorgho répond aux mêmes principes et aux mêmes techniques d’ensilage
que le maïs. Il doit-être récolté lorsque les grains sont dans un état pâteux presque durs. Le
sorgho présente à l’état jeune une toxicité qui disparaît rapidement dans l’ensilage. Il peut donc
être distribué au bétail sans danger. Il existe maintenant des cultivars de sorgho fourrager sucré
spécial destiné à l’ensilage.
Graminées : toutes les graminées fourragères peuvent-être ensilées. Le stade de récoltes
dépend du compromis à trouver entre la qualité et la quantité de fourrages à récolter. Il se situe
vers le début de l’épiaison lorsque l’extrémité des épis apparaît hors de la gaine. Pour les
animaux à gros besoin, si l’on désire un ensilage de très bonne qualité, il est préférable de
récolter à un stade plus précoce. Dans ce cas, un conservateur ou un stimulant de fermentation
lactique peut être nécessaire. Le préfanage à 35% de MS peut-être aussi envisagé.
Légumineuses : le même compromis entre quantité et qualité est à choisir dans une
fourchette comprise entre le début du bourgeonnement et le bourgeonnement selon la
destination de l’ensilage. Pour pallier la faible teneur en sucre des légumineuses tropicales, un
préfanage ou l’utilisation d’un conservateur ou d’un stimulateur de la fermentation lactique
naturelle doivent-être envisagées. Il est souvent intéressant d’associer des légumineuses et des
graminées pour offrir aux animaux un régime bien équilibré. Un mélange de maïs et de soja
est à recommander. Mais il n’est pas toujours facile de récolter les deux plantes simultanément
à leur stade optimal.
Racines et tubercules : les racines et tubercules tels que l’igname, le manioc, la patate
douce ou le taro, très faciles à ensiler, sont employés pour l’embouche. Après broyage, on les
associe dans le silo à une source d’azote constitué généralement d’urée ou de tourteau.
D’autres espèces sont utilisées pour l’ensilage par exemple la banane ou certaines
parties du bananier, l’ananas, la canne à sucre, etc.
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Conservateurs
Certains fourrages, riches en sucre, ont un faible pouvoir tampon. Il faut donc peu
d’acide pour en abaisser le pH. La diminution du pH est réalisée rapidement par la fermentation
lactique qui transforme les sucres en acide lactique. C’est le cas notamment du maïs et du
sorgho. Avec de tels fourrages, la conservation ne pose pas de problèmes si les conditions de
développement de la flore lactique sont bonnes. C’est-à-dire si les sucres en abondance sont
libérés rapidement et si l’oxygène disparaît rapidement dans le silo. Mais d’autres fourrages ne
disposent pas d’aussi bonnes aptitudes à l’ensilage pour des raisons variées :
- Ils sont pauvres en sucre comme les légumineuses.
- Leur teneur en sucre potentiellement élevée a été abaissée par une fertilisation azotée
élevée (cas par exemple des parcours des graminées où on y ajoute une forte teneur en N,
augmentation de la production : baisse de la teneur en sucre)
- La plante a été récoltée très jeune
- le pouvoir tampon est élevé et ce pouvoir tampon est d’autant plus élevé que le fourrage
est riche en minéraux et en azote.
Pour pallier ces défauts on peut procéder à un préfanage qui diminue la quantité d’acide
lactique et inhibe ainsi la fermentation butyrique ou utiliser un conservateur d’ensilage. Les
conservateurs peuvent-être regroupés en trois types selon leur mode d’action :
- Les produits sucrés
- Les acides
- Les produits bactériostatiques.
- Produits sucrés Les produits sucrés servent de substrat pour la fermentation lactique.
Ils favorisent la production d’acide lactique et donc l’abaissement du pH. On utilise le plus
souvent de la mélasse qui contient 50% de sucres à la dose de 2% de la masse totale pour les
graminées et 4% pour les légumineuses. On peut également employer des céréales moulues
additionnées de malt. Le malt étant destiner à transformer en maltose l’amidon qui n’est pas
utilisable par les ferments lactiques ou de la pulpe sèche qui contient 10% de sucres. L’addition
des sucres ou de produits sucrés est très efficace encore faut-il que les conditions techniques de
réussite de l’ensilage soient respectées.
- Les acides. Les acides abaissent artificiellement le pH du fourrage supprimant ainsi
toute fermentation butyrique. Ce sont de loin les conservateurs les plus efficaces lorsqu’ils sont
utilisés en quantité suffisante ; Dans le passé, la solution la plus utilisée était la solution AIV
mélange d’acide chlorhydrique 7 parts et d’acide sulfurique 1 part à la dose de 10l de mélange
et 60l d’eau/tonne d’herbes. Les ensilages sont très bien conservés mais la manipulation est
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dangereuse. De plus l’ensilage est déminéralisant pour les animaux car l’acide ne peut-être
transformé par l’animal et ces mélanges AIV sont assez mal consommés par les ruminants. Si
les fourrages sont bien lacérés et hachés, on peut cependant employer un acide deux fois moins
concentré.
Les minéraux sont maintenant remplacés par des acides organiques. Plus
particulièrement par l’acide formique, qui a l’avantage d’être catalysé par les ruminants.
L’acide formique à 85% est employé à la dose de 3,5 l/tonne de fourrage vert de graminées et
de 5 l/tonne pour les légumineuses. Il peut-être mélangé aux fourrages sans dilution si l’on
dispose d’un appareil incorporateur monté sur l’ensileuse ou après dilution dans 30 l d’eau par
aspersion au moment du remplissage du silo. L’acide formique agit par son acidité mais il
semble exercer également une action inhibitrice sur la respiration et sur la flore butyrique. Le
pH ne s’abaisse que vers 5 ou 4,5. La fermentation butyrique est alors inhibée quant à la flore
lactique elle peut se développer alors normalement et assurer une excellente conservation du
fourrage.
- Les Bactériostatiques Ils ont pour but d’inhiber sélectivement la fermentation
butyrique ou de restreindre l’ensemble des fermentations. Il existe de nombreux produits
proposés par le commerce mais seul le formol semble intéressant. A la dose de 7l à 35%/tonne
de fourrage vert, il donne des ensilages à pH élevé contenant très peu d’ammoniac et d’acide
butyrique. Les ensilages sont cependant instables. Des moisissures se développent très
rapidement dès l’ouverture du silo. En outre, ces ensilages sentent le formol et pour cette raison
sont mal consommés. Le formol a aussi pour propriété de tanner les protéines ce qui peut leur
conférer un avantage si le tannage leur permet de ne pas être dégradé dans la panse mais un
désavantage si un tannage trop poussé empêche leur digestion dans l’intestin.
Le formol est maintenant employé en petites quantités en association avec des acides,
l’acide formique en particulier. Le mélange permet de diminuer un peu la quantité d’acide à
employer et à l’intérêt de tanner un peu moins les protéines dans la mesure où cependant on ne
dépasse pas 1,5 à 2,5l de formol/tonne d’ensilage.
Anti moisissures
Les produits destinés à l’inhiber les moisissures sont surtout utilisés à la surface des
silos. Les plus courants sont l’acide propionique pur et son mélange avec l’acide formique.
31
Valorisation des pâturages et stratégies alimentaires
Conditionneurs
Certains produits ont une forte capacité à absorber l’eau de l’ensilage et donc l’excès
d’humidité. Les céréales et surtout la pulpe sèche son de bons conditionneurs qui absorbent les
jus d’ensilages à raison d’environ 0,8 à 3g d’eau par gramme de MS. Le foin coupé est
également un bon conditionneur.
Les arômes et les autres matières qui augmentent l’appétibilité du fourrage et donc le
niveau d’ingestion peuvent également être classés ici : le sel de cuisine est un des ces produits.
Correcteurs d’ensilage
Les correcteurs d’ensilage ne doivent pas être confondus avec les conservateurs. Ils ont
pour seul but d’apporter les minéraux ou l’azote qui peuvent manquer à certains fourrages. C’est
le cas notamment des mélanges d’urée et de minéraux.
32
Valorisation des pâturages et stratégies alimentaires
être moindre. Tout dépend des indications du plan général d’alimentation. En libre service par
exemple une vache laitière de 450kg peut ingérer en plus de la complémentation 30kg d’un bon
ensilage d’herbes soit 1m3 d’ensilage pour 23 jours, ou 6 à 7m3 pour 150 jours durée fréquente
de la période d’alimentation en saison sèche. Les résultats d’utilisation de l’ensilage à base de
plantes fourragères de maïs ou de manioc pour la production laitière ou l’embouche dans
l’Adamaoua camerounais durant la saison sèche montre que les niveaux de productions de
saison de pluies peuvent-être maintenus en saison sèche à condition qu’une complémentation
azotée soit apportée. Il est cependant probable que les coûts de cette alimentation soit prohibitifs
pour une vulgarisation
33
PARTIE 2:
AMELIORATION DES PARCOURS
2.3 Introduction
Les terrains de parcours fournissent une variété des produits à l’homme et aux animaux : aliment,
fibres, eau, faune, activités récréatives, minéraux, bois, nature sauvage... l’amélioration de ses
parcours est donc une nécessité absolue.
L’amélioration des pâturages est un ensemble de mesure et de techniques utilisées par l’homme pour
améliorer les ressources fourragères des parcours et faciliter leur utilisation par les herbivores.
L’amélioration des pâturages doit donc être basé sur un certain nombre de principes écologiques et
particulièrement la compétition et la succession, afin de permettre aux espèces fourragères d’avoir
des avantages certains pour les facteurs écologiques du milieu. Améliorer un pâturage implique donc
la manipulation des facteurs écologiques (climat, sol, végétation) dans le but d’augmenter la
productivité des terrains de parcours (range land).
L’amélioration des pâturages n’est cependant pas indéfinie à cause des raisons économiques et des
contraintes techniques. Lorsque le plafond est atteint, on ne peut plus aller au-delà. Le niveau et la
vitesse d’amélioration des pâturages dépendent de plusieurs facteurs :
Le type d’écosystème pastoral ;
L’importance de la dégradation des terrains de parcours ;
Les fluctuations climatiques ;
Le programme mis en place pour l’amélioration du pâturage.
Les objectifs visés par l’amélioration des parcours sont :
Augmenter la quantité de fourrage disponible ;
Améliorer la qualité des fourrages ;
Améliorer la production animale ;
Contrôler les empoisonnements des animaux par les plantes toxiques ;
Réduire les dégâts causés par les feux de brousse non contrôlés ;
Augmenter les débits d’eau dans les bassins hydrographiques en remplacent les
espèces ligneuses par les plantes herbacées ;
Contrôler l’érosion du sol ;
Réduire les conflits entre les multiples usages des ressources des terrains de parcours
(fourrages, eau, faune sauvage, activités récréatives...)
34
plantes indésirables (adventices) sur les parcours et la réduction de l’offre fourragère.
Le remplacement des espèces fourragères désirables par des plantes de moindre valeur cause
beaucoup d'inquiétude parmi les propriétaires de ranch et les administrateurs de la terre ; Les
recherches continuent dans le but d’identifier les facteurs responsables de ces changements.
La succession naturelle peut causer une augmentation d'espèces indésirables ; mais, des facteurs
extérieurs associé aux activités de l'homme sont des facteurs majeurs de la plupart des invasions des
plantes. La compétition intensive par les espèces pérennes vigoureuses est un moyen préventif de
lutte contre les invasions des mauvaises herbes.
Les facteurs fondamentaux qui causent ou contribuent à l'augmentation, la propagation et l’invasion
de mauvaises herbes incluent :
La pâture par le bétail domestique: la réduction de la densité, de la production, du
développement des semences ou de la reproduction végétative des espèces fourragère
désirable peut résulter des pratiques pastorales telles que le surpâturage, le choix de la
mauvaise saison de pâture ou le nombre élevé des animaux sur parcours (charge élevée).
La réduction des feux de brousse : le feu a joué un rôle majeur dans la préservation de
beaucoup d'arbrisseaux et leur dispersion dans les prairies. Ce rôle est réduit actuellement à
cause des efforts effectués dans le contrôle des feux de brousse et de la réduction des feux
accidentels ou causés par les chasseurs.
Le transport des graines (semences) par les herbivores : le bétail dissémine les graines à
travers les poils et la laine. Aussi, le bétail domestique est incapable de digérer ou de tuer
toutes les graines des mauvaises herbes qui passent à travers le tractus digestif.
La dissémination par les petits animaux : les lapins sauvages, les rats, les souris, oiseaux et
les coyotes jouent un rôle important dans la dissémination des graines des mauvaises herbes
à travers la digestion incomplète ou l’attachement des graines sur certaines parties du corps
(plumes, poils, pattes...)
Les variations climatiques: Les cycles de la sécheresse sont favorables à l’invasion de
plantes indésirables. Une sécheresse prolongée ou sévère peut réduire la végétation herbacée
et favoriser la mise en place des plantes indésirables.
La culture et abandon subséquent: la destruction de la couverture originale des terrains de
parcours par la culture et l'abandon plus tard sans régénération artificielle l’expose à
l'invasion par les plantes indésirables.
La dénudation locale: les routes et les voies ferrées, les pistes de la réserve, les régions
industrielles, les emplacements miniers, les fermes et autres régions localement dénudées de
végétation sont envahis par les mauvaises herbes. Les maladies ou insectes des plantes
peuvent aussi partiellement ou complètement détruire la végétation établie sur un terrain de
35
parcours.
L’augmentation de l’intensité du commerce: L'augmentation des autoroutes, des voies
ferrées et toute autre forme de transport complique les méthodes de prévention du transport
des graines de mauvaise herbe dans les nouvelles régions. Les graines des mauvaises herbes
se sont étendues par le transport des foins, des semences, des engrais et du matériel agricole.
Les techniques utilisées avec succès pour prévenir l’augmentation continue ou l’invasion des espèces
indésirables dépendent largement de la maîtrise de facteurs qui contribuent à ces changements. La
connaissance du cycle de vie, des exigences écologiques, des capacités physiologiques et des moyens
de dispersion est nécessaire pour arrêter l'avancement de chaque mauvaise plante.
36
2.4 Contrôle mécanique des plantes sur parcours
37
Utilisation des bulldozers ou bouteurs
Le bulldozer est un matériel de défrichement constitué d’une lame refoulant de hauteur réglable par
système de relevage par câble ou hydraulique.
Le bulldozer peut s’avérer utile dans des pâturages à petites dimensions ne justifiant pas l’acquisition
d’équipements spéciaux. Cependant, le rendement de travail est relativement faible, et il enlève dans
bien de cas la couche arabe du sol.
Le bouteur d’abattage ou treedozer : il est muni d’une base de poussée complétant le bulldozer et
permettant une poussée à environ 3 mètres de hauteur.
La lame forestière en V (Rost plowing) : elle se caractérise par un éperon massif prolongé par deux
bords tranchant échancrés. La lame forestière est idéale pour des gros rendements dans la coupe
d’arbres, de broussailles et de souches au niveau du sol mais ne convient pas pour l’extirpation des
souches et des racines.
Pulvériseur à disque de défrichement. On distingue les pulvériseurs moyens (disque de 71-81 cm
de diamètre) et les pulvériseurs lourds (81 à 91 cm de diamètre, poids du disque 350-450 kg).
Débroussailleuse rotative à axe horizontal. Le rotor horizontal cylindrique est entraîné par la prise
de force et porte des couteaux ou fléaux articulés.
Le Rooter : constitué de plusieurs dents (3 à 5) fixés sur un bâti traîné porte-outil et qui sont de forme
concave vers l’avant et non tranchants. Le rooter permet d’extirper des grosses racines (jusqu’à 1.20m
de profondeur) demeurant dans le sol après l’essouchage ou après l’abattage par poussée.
Défonceuse à lame ou root-cutter : elle est constituée d’une lame coupante horizontale fixée entre
deux dents de rooter, qui sectionne toutes les racines à 30 cm de profondeur. Elle permet de compléter
le travail du rooter.
Ripper : généralement porté, dents plus courtes que le rooter. Utilisé pour défoncer les terrains
rocheux très durs.
Râteau déracineur ou root-rake : (cleaming-dozer) : c’est un gros râteau formé de barres verticale,
fixées à la place du bouclier sur le châssis du bulldozer. Utilisé pour fouiller le sol, sortir les grosses
racines et mettre les arbres abattus en andains. Par son action, il effectue un premier travail de
nivellement. Les dents doivent être amovibles.
Herse à défricher: Bâti en V à l’avant du chenillard, portant des dents verticales inégales. Relevées
au maximum et poussées en saccades alternatives en avant et en arrière, les dents dégagent les racines.
Treuils manuels à cliquet ou à pinces. Permettent un travail rapide (treuil = appareil de levage et
de chargement).
Treuil à moteur sur tracteur à chenille, à roues ou motoculteur.
Râteau défricheur: c’est un bulldozer comportant des dents en bas du bouclier, utilisé pour
l’abattage des arbres, l’extirpation et le dessouchage. Peut être utilisé comme râteau épierreur.
38
Remarque : Le défrichement peut être effectué :
- Par dragage + andainage (chaining or cabling) : deux tracteurs à chenilles de 180- 350ch.
Sont reliés par une chaîne et avancent parallèlement l’un à l’autre à une distance
équivalente au tiers de la longueur de la chaîne ou du câble. Les arbres sont couchés par
la chaîne. (andain: ligne régulière formée par les herbes que la faucheuse coupe et rejette
sur sa gauche).
- Par abatage arbre par arbre + andainage, à l’aide d’outils divers : treuil, lame défricheuse,
lame d’abattage, râteaux, dessoucheur...
- Par abattage partiel : en forêt généralement, l’abattage est pratiqué à la tronçonneuse et à
la machette.
2.5 Contrôle chimique des plantes dans les parcours : désherbage chimique
2.3.1 Avantages
a. Moins cher que la méthode mécanique ;
b. Réduction du travail car l’application d’herbicide demande moins d’une journée par hectare;
c. Les herbicides rendent possible le contrôle des adventices dans des situations où les méthodes
mécaniques sont difficiles: Expie : on ne peut utiliser facilement la méthode mécanique dans
la lutte sur pâturage inondé ou à accès difficile ;
d. Les herbicides réduisent le nombre de labour et de sarclage, ce qui limite le potentiel d’érosion
et la compaction du sol.
e. Les herbicides maintiennent la couverture du sol et permettent de lutter contre l’érosion ;
f. C’est une méthode rapide de contrôle des adventices.
g. Les herbicides rendent possible une mécanisation complète car le labour peut être remplacé
par un herbicide total, le sarclage peut être remplacé par un herbicide sélectif.
h. Les herbicides rendent possible le contrôle des adventices vivaces (pérennes) difficiles à
contrôler avec les méthodes mécaniques.
Ces avantages expliquent l’utilisation fréquente des herbicides sur les pâturages mais on observe
également quelques inconvénients :
a) Les herbicides ne sont pas efficaces contre certaines adventices ;
b) Certaines graminées peuvent être touché par les herbicides ;
c) Le coût du contrôle chimique peut être exorbitant comparait aux potentialités de production
du parcours ;
d) Les herbicides peuvent causer des dégâts aux plantes cultivées (cas de surdosage, mauvais
choix des herbicides...) et aux animaux ;
e) Les herbicides peuvent constituer un danger pour les réserves d’eau et causer des dégâts aux
39
poissons à travers les eaux souterraines et les torrents ou par destruction de la faune aquatique
et création d’une situation d’anaérobiose.
f) Les herbicides peuvent tuer certains arbustes important pour le pâturage.
40
2.3.2.4 Classification suivant la chimie
a) Les herbicides inorganiques : Abandonnés de nos jours à cause de leur faible action. Expie :
sel de cuivre, sodium, chlore ...
b) Les herbicides organiques : Tous les herbicides rencontrés sur le marché sont organiques.
+ Les acides aliphatiques ( exple : le glyphosate, le dalapon)
+ Les acides benzoiques (le 2.3.6-TBA (trichlorobenzoic acid)
+ Les carbamates (Karbutilate
+ les acides phénoxyaliphatiques expie : le 2,4-D ; le 2.4.5-T
+ Les triazine : atrazine
+ le triazole : (amitrate)
+ Les sulfonylurées : prinisulfuron, chlorsulfùron..
+ ammonium quaternaire : le paraquat
+ urées substituées . diuron ; monoron ; fluometuron
+ Uraciles substitués : le Bromacil
+ phénols substitués : dinoseh ou DNBP
+ Les herbicides non classés : le fenac, le pieloran
41
c- Moins dépendant des facteurs environnementaux tel que le vent ;
d- Pas besoin d’un grand équipement.
42
des barrières qui empêchent l’action de ces herbicides. Ces barrières peuvent empêcher ou réduiront
l’action des herbicides dans les cas suivants :
- Exploitation de la surface de contact de la plante par l’herbicide ;
- La pénétration dans la plante ;
- La migration vers le site sensible à l’action toxique de l’herbicide
- Le disfonctionnement des fonctions vitales.
* La pénétration de l’herbicide : l’absorption foliaire des herbicides est plus rapide quand les stomates
sont ouverts, les hydathodes, les lenticelles et les fissures naturelles sont ouvertes ou quand on a des
imperfections de la cuticule. Les facteurs qui influencent la pénétration des herbicides dans la plante
sont:
- La taille et la forme des feuilles ;
- La densité des stomates sur les feuilles ;
- L’orientation de la feuille qui doit être horizontale) ;
- La forme de la cime ;
- La localisation des méristèmes apicaux ;
Le bilan hydrique
- le développement et l’aspect de la cuticule
* La migration de l’herbicide dans la plante : les facteurs qui influencent la migration de d’un
herbicide dans la plante sont :
- Les différences physiologiques : différentes espèces ont différents systèmes enzymatiques,
différents constituants chimiques au niveau des tissus et des caractéristiques cellulaires
différents. Les plantes peuvent avoir une barrière chimique ou biophysique à la
translocation.
- La phase de croissance : elle varie en fonction des espèces
- L’âge de la plante : les plantules sont plus sensibles aux herbicides que les plantes âgées ;
- Les dommages au niveau des feuilles : les feuilles endommagées par les insectes, le froid
ou par la pâture sont plus sensibles aux herbicides
43
température de 70°F (21.1°C) à 85°F (29.4°C) favorise l’action des herbicides.
e. L’humidité de l’air : une forte humidité relative augmente l’efficacité des herbicides en
réduisant le stress hydrique des plantes, en favorisant l’ouverture des stomates, en
augmentant l’hydratation et la perméabilité des feuilles aux substances polaires ;
f. Le vent : le vent rend le traitement irrégulier et peut transporter l’herbicide vers les autres
plantes protégées.
g. La lumière : la lumière améliore la pénétration des herbicides en stimulant l’ouverture des
stomates et en accentuant la photosynthèse et la migration dans la plante.
44
2.5.2 Inconvénients des feux de brousse
- Destruction non sélective des végétaux ;
- Modification profonde du biotope ;
- Destruction de la couche superficielle de la matière organique du sol ;
- Le feu peut devenir incontrôlable et causer des dégâts sur d’autres parcours ou sur des
champs cultivés
- Le feu est sans effet sur les graines enfouis dans le sol.
45
- Le feu de pleine saison sèche : utilisé sur parcelle non pâturée préalablement, assure un
équilibre entre les strates herbacées et ligneuses, mais les repousses herbacées sont
réduites et ce type de feu doit être proscrit des programmes d’exploitation. Cependant, ce
type de feu caractérise le feu accidentel le plus fréquent et le plus difficile à stopper.
- Le feu tardif : allumé au début des pluies et le feu différé allumé après 50 mm de pluie.
Ce sont des feux de nettoyage des vieux chaumes, des refus de graminées et des herbes
diverses inappétées. Ils détruisent les jeunes pousses et jeunes feuilles d’arbres et
contrôlent ainsi l’expansion des ligneux. Ils retardent par ailleurs la repousse des
graminées et facilitent une mise sous pâture tardive de la parcelle. Ils sont par ailleurs
faciles à contrôler et entrent le plus souvent dans les programmes d’exploitation améliorée
des savanes guinéennes.
- Le feu de contre-saison : allumé pendant la petite saison sèche (sur pâturage guinéen), et
nécessite souvent la présence des pailles de l’année précédente comme combustible. Ce
feu est utilisable sur sols profonds pour nettoyer une parcelle en défens et la préparer à la
pâture pour la grande saison sèche. Il détruit toutes les jeunes pousses des ligneux et
contrôle efficacement l’embrouissaillement.
46
Effet sur la composition chimique du sol : le feu libère les minéraux et augmente la réserve
nutritive des plantes à la surface du sol. On observe une augmentation du PH du sol, du
phosphore total, des bases échangeables tel que le calcium et le potassium et des sels solubles
dans le sol.
Effet sur l’humidité du sol : l’effet du brûlis sur l’humidité du sol est variable mais résulte
généralement d’une augmentation de la température du sol, de l’évaporation et une réduction
de l’infiltration de l’eau du sol après la pluie.
Effet du feu sur la température du sol : pendant le brûlis et quelques heures après, la
température de la surface du sol augmente.
Effet du feu sur l’érosion du sol : l’érosion du sol varie en fonction des types de sol et de la
végétation brûlée.
47
Les avantages de cette méthode sont :
Coût bas ;
Adaptée pour les surfaces réduites ;
Utilisé quelle que soit la topographie du parcours ;
Très utile en culture associée
Les différentes méthodes de contrôle manuel des adventices sont :
- Le dessouchage
- La fauche
- L’écorçage (« girdling »)
2.5.1.1 Le dessouchage
Le dessouchage consiste à enlever ou à déterrer manuellement les mauvaises herbes avec tout son
système racinaire afin de prévenir la repousse. Le dessouchage se fait à la houe, à la hache ou à la
houe combinée à la hache. Les haches peuvent être utilisées pour couper les plantes âgées ou pour le
dessouchage. Cette méthode utilisant la houe et la hache a été démontrée comme étant la plus efficace
et la moins coûteuse surtout lorsque les plantes sont petites et espacées. Le dessouchage manuel
nécessite un temps de travail assez long. Seul les plantes ayant un diamètre d’environ 76.20 Cm ou
moins peuvent être considérées comme dessouchable. Cependant, si dans une zone, quelques plantes
seulement excèdent ce diamètre, elles doivent aussi être dessouchées. Le dessouchage à la houe peut
être utilisé très tôt le matin pour éliminer les plantes épineuses. Ces dernières sont efficacement
détruites quand la racine principale est coupée à 5.08 -10.16 cm au-dessus de la surface du sol. La
plante ainsi coupée est entassée et traité aux produits chimiques pour éviter le ré enracinement.
48
2.5.1.3 L’écorçage
Il consiste à enlever complètement les tissus de l’écorce et du xylème externe autour de l’arbre. Cette
méthode est régulièrement utilisée en forêt et dans les zones boisées, pour les grands arbres parce que
les petits arbres sont plus aptes à la repousse. Mais toutes les espèces boisées ne sont pas directement
détruites par l’écorçage.
L’écorçage peut se faire manuellement à l’aide d’une hache ou d’une scie. Elle peut également se
faire mécaniquement grâce aux écorceurs puissants. Cette méthode peut être plus efficace contre la
repousse des espèces envahissantes, mieux que la fauche parce que l’écorçage inhibe la migration des
hydrates de carbone cers les racines, mais permet une plus grande perte de réserves racinaires que la
fauche. Bien que l’écorçage soit plus efficace et plus fréquemment appliqué, plusieurs études en zone
tempérées ont montré que le traitement pendant le printemps et l’été est légèrement plus efficace que
pendant l’hiver pour les espèces boisées dures.
49
arbustes et certaines herbes souvent peu appréciées par les bovins.
La chèvre et la biche utilisent ou consomment une gamme variée de ligneux appétables
(browse) on constate que beaucoup d’arbustes sont consommés par la biche et ne le sont pas
par les bovins.
En régions tempérées, il a été démontré que l’utilisation des bovins, moutons et biches dans un terrain
de parcours réduit les plantes toxiques aux bovins et non toxiques aux moutons et à la biche et donc
que la présence de cette espèce dans un parcours est indicatrice de sa capacité à contenir les herbivores
autres que les bovins. Il est donc plus avantageux de mettre en pâture les bovins dans un parcours
contrôlé au préalable par les biches.
50
palatable et nutritives pour les bovins.
51
été difficile.
52
b. La préparation du lit de semence par le feu de brousse ;
c. La préparation chimique du lit de semence par utilisation des herbicides.
Les étapes de la méthode mécanique de préparation du lit de semences sont :
- Le labour : il permet d’éliminer les vides, d’éclater les semelles ou les lissages laissés par
le passage des outils précédant et de produire un peu de terre fine favorable à
l’enracinement. On peut utiliser des outils à dents cultivateurs, des pulvériseurs à disques
ou des cultivateurs rotatifs dépendant des types de sol ;
- L’affinage de surface : cette opération consiste à créer un environnement physique
favorable pour les graines fourragères qui sont souvent très petits. Les graines doivent être
en contact étroit avec la terre fine pour réaliser les échanges thermiques, hydriques et les
échanges d’air nécessaires à leur germination. L’affinage peut être réalisé par différent
type d’outil : les pulvériseurs à disques, les cultivateurs légers, les vibroculteurs, les
herses...
- Le tassement du lit de semences : le lit de semence doit être suffisamment tassé pour
assurer une alimentation hydrique régulière aux plantes par remontée capillaire. Pour
réaliser cette opération, on peut utiliser les herses, les rouleaux à disques étroits, les
rouleaux cultitasseurs...
Les avantages de la préparation des lits de semences par les herbicides comparés à la méthode
mécanique sont :
- Permet un semis ferme pour un meilleur établissement de l’herbe.
- Bon contrôle de l'érosion car la paille et la litière qui sont restées en place.
- Peut être utilisé sur terre trop rocheuse, escarpé ou abrupt, érosif difficile pour un
traitement mécanique.
- N'inverse pas le profil du sol
- Fournir un moyen pour éliminer les plantes indésirables de façon sélective quand une
plante fourragère native est présente sur le terrain de parcours.
- Évite la plupart du sol qui encroûte et réduit ainsi la levée ;
- conserve l'humidité et l'azote du sol ;
- Améliore la pénétration de l'humidité et la rétention d’eau par la couverture du sol par la
paille;
- Protège des plantes herbacées au moyen des broussailles tuées par les herbicides.
- Permet un ensemencent d'un champ entier sur un sol érosif. ;
- Peut être moins cher que la préparation mécanique.
53
2.6.7 L’implantation
L’implantation peut se faire par semis, par bouturage ou par éclats de souches.
54
renforcer les doses de semences habituellement préconisées car la répartition est
irrégulière. Cela représente un travail d’environ une journée par hectare. Mais, le
désherbage à la houe est ensuite impossible. Il est préférable de semer en ligne en
respectant les écartements préconisés pour les semis motorisés et dans ce cas, le
désherbage manuel à la houe devient possible.
- Semis en culture attelée : Sur terre propre et bien préparée, le semis est réalisable en culture
attelée avec les semoirs utilisés pour d’autres cultures ayant des graines de tailles
comparables. Cette technique est utilisée pour semer des plantes fourragères à grosses
graines. Elle est moins facile à pratiquer pour les espèces à petites graines comme la
plupart des graminées et l’on devra veiller à adapter l’outil et à faire des réglages
nécessaires.
55
Pour les graminées stolonifères (Pennisetum clandestinum), on coupe les stolons rampants au ras du
sol ; On les ramasse puis on les transporte sur un sol fraîchement préparé. Il ne faut pas laisser les
stolons se dessécher. Ils sont ensuite mélangés par deux passages croisés de pulvériseurs légers à
disques lisses. L’enfouissement des boutures en fond de sillon est suivi d’un recouvrement des sillons
avec un pulvériseur à disques légers.
56
émietté.
La technique de semis des graines est en rapport avec la taille :
a. Profondeur égale à environ 6 fois leur plus grande longueur ;
b. Densité permettant d’assurer une couverture du sol afin de lutter contre les mauvaises
herbes.
Pour les légumineuses, il est possible de limiter la concurrence des graminées adventices en faisant
pâturer légèrement ou avec un girobroyeur fauchant au-dessus des extrémités de la légumineuse.
Souvent, une légumineuse vivace surmonte d’elle-même la concurrence des adventices, en début de
saison sèche, grâce à son enracinement puissant et à son cycle végétatif prolongé.
La fertilisation est l’apport au sol des éléments nutritifs nécessaires au développement des plantes
57
(entretien, redressement en cas de carences). La fertilisation a pour but d’accroître la production
fourragère en apportant les éléments nutritifs principaux (NPK) d’une manière assimilable pour les
plantes et d’éviter la dégradation des sols à long terme par des exportations soutenues des éléments
du sol.
Les niveaux de fertilisation dépendent du sol, du climat, de la famille ou des espèces cultivées, des
exportations, du mode d’exploitation, du niveau de production, des restitutions par les animaux, par
la pluie ou par les légumineuses (azote).
On peut parfois cultiver les prairies sans fertiliser mais de multiples expériences montrent que faute
d’un apport minéral ou organique, le sol s’épuise après seulement quelques années de gestion de la
prairie. Il faut donc une longue période de repos ou des apports de fertilisant pour retrouver la richesse
initiale du sol.
Tableau 2 : Exportation de Pannicum maximum fertilisé sans irrigation à Tombokro (Côte d’ivoire,
1300mm de pluie/an, sol ferralitique) en kg/ha et par tonne de MS produite
Années (N) P2O5 K2 O CaO MgO
1 13.4 4.1 35.1 5.0 6.2
2 13.8 4.8 23.4 6.2 8.0
3 15.2 5.6 21.9 6.2 8.0
Ces niveaux d’exportation sont élevés : les niveaux sont plus faibles lorsque la production est moins
élevée et lorsque la prairie est pâturée et non fauché comme l’exple ci- dessus (tableaux). Les animaux
restituent au sol une partie importante des éléments absorbés. C’est ainsi que près de 50% d’N et plus
de 80% d’acide phosphorique et de potasse sont restitués au sol par l’urine et les fèces ; Ces
restitutions ne suffisent cependant pas à compenser les prélèvements des productions, ni les blocages
ou les pertes par lessivage.
Pour des productions moyennes les plus facilement rentables, un apport d’azote peut être réalisé par
l’association d’une légumineuse à la graminée mais les besoins en potasse et phosphores sont
maintenus. L’association d’une légumineuse et d’une graminée demeure malgré tout difficile car
leurs rythmes physiologiques sont fréquemment incompatibles.
58
2.7.8 Détermination des carences du sol
Plusieurs méthodes sont utilisées pour déterminer les déficiences dans le sol :
a. Analyse des échantillons de sol dans des laboratoires/ ceci permet de déterminer le
PH, la quantité de N, de P, de K et d’autre macro et micro éléments.
b. Analyse des symptômes morphologiques et pathologiques de déficience en éléments nutritifs ;
c. La composition chimique des feuilles ou des autres tissus de la plante.
Les carences en P sont très fréquentes en zone tropicale et gênent considérablement la croissance des
légumineuses.
59
De la mobilisation des éléments fertilisants et la dynamique d’absorption par la plante ;
Des interactions « nature de l’engrais » et « nature du sol »
De la présence d’ions indésirables ou polluant contenus dans les formules d’engrais (Na+,
Cl-) qui entraînent des phénomènes de phytotoxicité à des concentrations plus moins fortes
selon les plantes ;
De la présence des carences éventuelles (fumure de correction).
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disparaissent.
- Autres éléments : Selon la fertilité du sol et des espèces cultivées, des apports d’élément
secondaires ou d’oligo-éléments seront nécessaires. Des carences en magnésium, élément
constitutif de la chlorophylle, peuvent apparaître surtout dans des sols acides ou sableux.
Des carences en soufre sont souvent observées dans des sols ferrugineux tropicaux et des
apports sont nécessaire si les éléments principaux ne sont pas apportés sous forme de
sulfates ou de super-phosphate. D’autres éléments comme le Molybdène, le bore, le cuivre
ou le zinc sont parfois déficients, ce qui peut compromettre la croissance des plantes et
notamment des légumineuses.
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