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0. Introduction
L’augmentation de la production agricole repose sur une amélioration de la productivité. Cette
amélioration demande une évolution parallèle des variétés et des méthodes culturales.

L’introduction de variétés non sélectionnées (non améliorées) dans un milieu agricole


moderne donne rarement des résultats favorables. L’addition d’engrais minéraux peut
favoriser le développement végétatif au détriment des fruits, elle peut également retarder la
maturation ou augmenter la quantité de matériau sans valeur.

Par contre, les variétés améliorées ne peuvent utiliser leur potentiel génétique dans un
environnement inadéquat. Elles sont même souvent inférieures aux variétés locales parce
qu’elles sont sensibles à la pauvreté du sol, à la sécheresse, aux maladies et à la concurrence
des adventices.

0.1. Définition

L’amélioration des plantes est une activité, comme le nom l’indique, qui permet d’accroitre la
productivité des cultures et la qualité des produits de celles-ci. Cette activité tiendra compte
des nouvelles techniques d’exploitation, afin d’adapter le matériel végétal à des conditions
agronomiques très variées.

0.2. Objectif du cours

Le cours d’amélioration générale des plantes (Phytogénétique générale) vise à présenter les
diverses applications de la génétique destinées à améliorer les caractéristiques agronomiques,
pathologiques ou qualitatives des principales espèces cultivées.
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CHAPITRE I : AMELIORATION DES PLANTES DE CULTURES INDUSTRIELLES

I.1. PALMIER A HUILE

A) Biologie florale

Chez les végétaux supérieurs, les espèces végétales se reproduisent suivant trois systèmes :
autogamie, allogamie et reproduction végétative. Le palmier à huile c’est une plante allogame
c’est-à-dire qu’il se reproduit par fécondation croisée. La pollinisation se fait par :

 Le vent : ce type de fécondation s’appelle anémophile ;


 Les insectes : la fécondation faite par les insectes s’appelle entomophile ;
 Les animaux : pour les animaux on dit zoophile ;
 L’homme : pour l’homme s’appelle anthropophile.

Le palmier à huile est monoïque mais les inflorescences sont unisexuées. La première
floraison apparait après trois ans. Mais durant cette période, on ne doit pas s’attendre à une
récolte à cause d’un taux élevé d’avortement. Ces avortements sont occasionnés pour la
plupart de cas par l’insuffisance d’eau durant la phase d’élongation rapide d’inflorescence. On
peut s’attendre à une production qu’après 4-5 ans.
Le croisement artificiel est possible si on conserve les graines de pollen.

Le fruit de palmier à huile c’est une drupe, sessile, ovoïde. En moyenne, un palmier donne de
5 à 26 régimes par an. Chaque régime pèse 5 à 70Kg. La production annuelle du palmier est
de 125 à 150kg de régimes le pourcentage de fruits sur régime est de 50 à 75.
Un régime de palmier à huile porte environs 1200 à 1500 fruits.

Chaque année il forme 20 à 25 inflorescences mâles et femelles, de même 20 à 25 nouvelles


feuilles. Les inflorescences femelles sont constituées d’un pédoncule court ; l’ensemble des
inflorescences mâles et femelles est entourée de deux enveloppe appelée spathes.
Dans une plantation adulte le poids moyen de régimes varie entre 15 à 25 Kg.

B) Croisement
Espèces cultivée : Elaeis guineensis.
Il existe encore deux autres espèces qui sont exploitées ailleurs :
 Elaïes odorata : palmier d’Amérique
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 Elaïes oleifera : répandue en Amérique Centrale

E. Oleifera se diffère d’E. Odorata par sa tige rampant.


Il existe également l’E. Madagascariensis qui n’est pas une espèce d’Elaeis mais elle est
considéré seulement comme une variété d’Elaeis guineensis.
Au sein de l’espèce E. guineensis, il existe trois types de palmier :
1°) Type Dura :
Coque : épaisseur variable de 2,5 à 7mm.
2°) Type Pisifera
Coque : absente. Elle est représentée par un résidu de fibre. Elle n’a pas un intérêt
économique ni industriel.
3°) Type Tenera (hybride : D x P)
Coque : < 2,5mm
Pulpe : 90% de fruits
Amande : 8,5%.
Il faut retenir qu’il existe naturellement que deux variétés de palmier à huile : dont DURA et
PISIFERA
Le croisement est donc l’union de deux individus appartenant à la même espèce de race
différentes.
 F1 : D X P = 100 % Tenera
 F2 : D X T = 50 % T, 25 % D, 25 % P
F1 : c’est la première génération
F2 : c’est la deuxième génération
A l’issu de croisement on vise :
 L’obtention de palmier à huile à reproductivité élevée ;
 Avoir le palmier à huile à production précoce et régulière ;
 Obtenir le palmier à huile d’une exploitation économique et de longue durée.
c) Critère de sélection
On tient compte de la production d’huile. La production équivaut aux poids de régime fois le
pourcentage d’huile.
Le régime est composé de raffle et des fruits tandis que le fruit est composé de pulpe, amande
et de coque.
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Dans une palmeraie, il faut une grande densité pour avoir une production élevée. Les palmiers
à stipes courts sont économiquement exploitables au-delà de 20 ans et sont rechercher.

Résistance aux maladies


On cherche les variétés qui peuvent résister contre les maladies cryptogamiques.
Exemples :
 Armillania mellea
 Gonordema

Technique d’amélioration
A la première sélection, on choisit dans chacune palmeraie le CAM.
CAM : Candidat Arbre mère
La production d’huile est nécessaire à la quantité qu’à la qualité, c’est pourquoi il faut que la
quantité d’huile produite soit supérieure à 100 Kg de régime par arbre et par an.

Caractère recherché
 Nombre de régime ;
 Nombre de fruits par régime ;
 Pulpe riche (plus la pulpe est abondante, plus il y a une production élevé d’huile) ;
 Volume de l’amande.

Isolement ou isolation
Une semaine avant l’ouverture de l’anthère, les inflorescences mâle et femelle soit toilettées
tout autour pour faciliter l’isolement à l’aide de sachet en polyéthylène. Les ouvertures sont
liées à l’aide d’une ficelle pour que les inflorescences ne soient pas visitées par les insectes
étrangers.
La vérification se fait chaque jour et le fait de l’isolement se caractérise par une odeur de
parfumerie. A ce moment les inflorescences sont coupé et mises dans un sac, qui est ensuite
transporté dans un locale de conditionnement (chambre chaude)
Battage
Une fois arrivé dans un locale de conditionnement, les inflorescences sont battue pour avoir
une poudre constitué de pollen.
Ces abatages s’effectuent lorsque les inflorescences se trouvent dans le sac d’isolement.
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Tamisage
Après battage les pollens passent dans un tamis de 0,062 micron et sont récupérés dans un
papier buvard.
Séchage
Après le tamisage le pollen sont sécher dans une étuve à la température de 38° C pendant 25
heures.
Emballage
Après étuvage, les graines de pollen sont emballées dans un sachet et mis dans un
dessiccateur pour la conservation. Ces graines de pollen sont vivantes et conservés pendant 3
mois. Il est conseillé d’étiqueté les emballages.
L’étiquette comprend :
 Le nom de croisement ;
 La variété ;
 Le nom de la personne qui a effectué l’opération ;
 La date.

I.2. CULTURE DE CAFEIER

Le caféier est originaire de l’Afrique généralement, et particulièrement Coffea canéphora


(robusta) : Afrique Centrale : 10° de part et d’autre de l’Equateur. Son introduction au Brésil
en 18e siècle (1727) a fait l’objet de grande culture.

a. Objectif

On procède à l’amélioration de caféier pour avoir :


 Une production élevée ;
 Des produits homogènes ;
 Adaptation facile aux conditions climatique et édaphique ;
 La résistance aux maladies.
b. Qualité des produits

La qualité des produits varie d’un individu à l’autre. Pour améliorer la qualité des produits on
fait le croisement de deux variétés (arabica et robusta)
c. Variété
Il existe deux espèces exploitées de caféier différentes à savoir:
 Coffea arabica (Caféier arabica) ;
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 Coffea canéphora (Caféier robusta).


Ces deux espèces sont morphologiquement différentes c’est-à-dire qu’ils se distinguent par la
grosseur de leurs fruits ; le robusta a des petits fruits tandis que l’arabica a des gros fruits.
Du point de vue qualité l’arabica est supérieur au robusta.

C1. Caractères communs : croissance plagiotrope des branches et rameaux.

1°) Tige : constituée des branches opposées deux à deux disposées horizontalement
(plagéotropes)
 Les branches se ramifient pour donner deux rameaux secondaires opposés deux à
deux disposés horizontalement ;
 Les rameaux secondaires se ramifient à leur tour pour donner les rameaux tertiaires
opposés 2 à 2 et disposés horizontalement.

A l’aisselle des feuilles, on distingue deux types de bourgeons :


 Les bourgeons extra-axillaires : bourgeons tête de série ;
 Les bourgeons axillaires
Les bourgeons extra-axillaires appelés bougeons tête de série donnent naissance aux branches
et rameaux plagéotropes c'est-à-dire rameaux et branches disposés horizontalement. Tandis
que les bourgeons axillaires donnent naissance aux fleurs, gourmands et branches et rameaux
orthotropes.
2°) Feuilles :
 Elles sont entières, pétiolées, stipulées et opposées.
 Il y a présence des cavités au niveau de la face inférieure appelées « Domaties».
 Les feuilles opposées sont disposées par paire croisées au niveau du tronc et
Gourmands

3°) Fleurs
 Colorées en blanc ou en rose
 Regroupées en glomérules de 3 à 16 pièces
 à ovule infère
 fleurs à courte durée c'est-à-dire elles fanent quelques heures après leur
épanouissement.
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4°) Fruit
Est une drupe constituée par exo-carpe (rouge à maturité), mésocarpe ou pulpe (charnu) et
endocarpe et la graine ou fève.
Les graines sont entourées par une pellicule argentée appelée spermoderme. Dans chaque
série ou fruit, on rencontre deux graines ou fèves qui s’embrassent ventralement (se rencontre
face à face). Lorsqu’une graine avorte la graine qui reste devient ovoïde appelée «Caracolie».

d. Croisement

Le croisement de café arabica et robusta donnent le café Arobusta


CA X CR = C Arobusta
e. Taux de caféine
 Arabica : 1,5 % (autogame) ;
 Robusta : 0,5 % (allogame).
f. Maladie
Le robusta résiste contre les maladies ; l’arabica est très sensible aux maladies.
N.B : la maladie la plus propagée et qui ravage le caféier est la TROCHEOMYCOSE.

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