Vous êtes sur la page 1sur 20

REPUBLIQUE DU BENIN

----------

Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCiB)


=-=-=-=-=-=-=-

PROJECT « ECOLOGICAL AND ORGANIC AGRICULTURE (EOA-Bénin) »


-=-=-=-=-=-=-=-
Mainstreaming Ecological Organic Agriculture (EOA) into National Policies Strategies and Programs in
Africa, project

Fiche Technique de multiplication des bananiers par la méthode de


PIF (Plants Issus de Fragments de tiges) orientée biologique

PIF - Bio

Réalisé par :

Frida A. DOSSA NOUATIN

Agronome Spécialiste en production végétale

et

Valentin ATTOSSI, Agroéconomiste

Septembre 2019
Sommaire
INTRODUCTION......................................................................................................................................3
1.............................................................................................................................................................3
GENERALITES..........................................................................................................................................3
1.1. Définition................................................................................................................................3
1.2. Le matériel nécessaire............................................................................................................4
2.............................................................................................................................................................5
PRINCIPALES ETAPES DE LA TECHNOLOGIE PIF ORIENTEE BIO...............................................................5
2.1. Construction du germoir.............................................................................................................5
2.2 La serre.........................................................................................................................................6
2.3. L’ombrière...................................................................................................................................7
2.4. Choix du rejet..............................................................................................................................7
2.5. Parage..........................................................................................................................................8
2.6. Taille de la gaine ou décorticage.................................................................................................8
2.7. Le séchage de l’explant................................................................................................................9
2.8. Rajeunissement et incision des explants....................................................................................10
2.9. Traitements phytosanitaires préalables à l’ensemencement....................................................11
2.10. Ensemencement ou mis en germoir........................................................................................12
2.11 Réactivations............................................................................................................................14
2.12. Sevrage....................................................................................................................................14
2.13. Repiquage en sachet et acclimatation sous ombrière.............................................................15
2.14. Entretient des plantules..........................................................................................................16
2.15. Création et conduite d’une bananeraie...................................................................................17
FOIRE AUX QUESTIONS.....................................................................................................................17

2
INTRODUCTION

La banane dessert et plantain représente l’un des aliments de base et une source majeure de
revenus dans plus de 135 pays. En Afrique tropicale 35% des apports en calories sont fournis
par la banane (Lescot et al., 2013) . C’est une culture vivrière par excellence qui contribue de
façon très significative à l’emploi et à l’économie. Elle joue donc un rôle très important dans
la sécurité alimentaire des populations, dans la nutrition et contribue également à
l’amélioration des revenus des petits producteurs. Le développement de la banane en Afrique
et au Bénin en particulier est cependant entravé par un certain nombre de contraintes. L’une
des premières entraves dans l’établissement des bonnes exploitations des bananiers est sans
doute l’accès à des semences de qualité. L’utilisation de rejets déjà contaminés (maladies et
ravageurs) limite la durée d’exploitation et réduit les rendements. L’objectif d’améliorer la
production, nécessite donc, un approvisionnement des producteurs ruraux en plants sains. Il
existe aujourd’hui une technique éprouvée, accessible à tous, la méthode PIF (Plants Issus de
Fragments de tiges) qui permet une production en masse des rejets en seulement deux à trois
mois, dans un milieu assaini. Cette méthode, facile à mettre en œuvre, est l’une des solutions
pour obtenir des plants de bananiers plantains sains mais qui pour être réussi, fait appel au
traitement des bulbes avec des fongicides, nématicides et insecticides, des produits chimiques
nocifs aussi bien à la santé humaine qu’à l’environnement. Ainsi pour une production
bananière respectueuse de l’environnement et protectrice de la santé humaine la technique
PIF orientée écologique biologique avec la promotion des biopesticides et bioferttlisants est
une solution idéale pour les producteurs et pour tous.

1 GENERALITES

1.1. Définition
Certains bananiers en particulier le plantain rejettent faiblement. De plus, les rejetons ou rejets
sont souvent de mauvaise qualité sanitaire. Ainsi, il est courant en observant bien de retrouver
des charançons ou des bananiers sur des bananiers utilisés pour étendre ou établir des
parcelles agricoles. Les besoins de rejets sont énormes dans presque toutes les localités, en
quantité et en qualité. Plusieurs techniques de production intensive de bananier ont été mises
au point parmi lesquelles la culture in vitro, qui est restée l’apanage des centres de recherche,
et le plant issu des fragments de tige (PIF), technique qui connaît un essor indéniable auprès
des paysans parce que facilement reproductible. Mise au point en 1990 par le Centre Africain
de Recherche sur les Bananiers Plantain (CARBAP) situé à Njombé au Cameroun, cette
technique permet d’obtenir des plants de bananes rapidement et en quantité importante, tout

3
en luttant contre la pression parasitaire et les maladies. En effet, à partir d’un seul rejet (ou
drageon) de banane, soigneusement sélectionné, il est possible d’obtenir entre 20 et 100
nouveaux plants de bananier (suivant la variété et l’expérience du manipulateur). La
technique PIF orientée écologique biologique (PIF Bio) est cette technique de multiplication
horticole in vivo de bananier qui intègre l’utilisation des biopesticides et biofertilisant dans
tout le processus de production. PIF Bio promeut les savoirs endogènes déjà éprouvées.
Plusieurs substances naturelles sont déjà utilisées comme insecticide et fongicide il s’agit
entre autres de :

 Du Neem (Melia azadirachta L.) dont les parties utilisées sont Graine, feuille, et
l’écorce ;
 L’Ail (Allium Sativum) don les bulbes sont utilisés
 Le Piment fort (Capsicum annuum) dont les fruits ont utilisés et
 Plantes insecticides tels que le caïlcédrat, le manguier, l’acacia, etc dont les cendres
sont utilisés.

1.2. Le matériel nécessaire


Le PIF est une technique qui s’adapte facilement aux moyens des communautés et des
agriculteurs, sans que les rendements ne soient réduits en plants et en qualité. Pour mieux
pratiquer le PIF il faut disposer de :

 1 couteau à lame fine et à bords parallèles de 2 à 3 cm de hauteur


 1 paire de gants en latex
 Des cageots propres lavés à la lessive
 Une zone d’ombre et une surface plane isolée du sol (type grille, table, claies...
sur tréteaux)
 Du film transparent (le polyane de serre est résistant aux U.V. il dure dans le
temps)
 De la sciure saine ou de la litière à rongeurs
 Un réceptacle, bac de 30 cm de profondeur minimum avec de pan puis
perforations permettant le drainage
 De la toile à ombrière

4
2 PRINCIPALES ETAPES DE LA TECHNOLOGIE PIF ORIENTEE BIO

La réussite de la technique est facilitée par trois importantes structures qui constituent le
propagateur il s’agit notamment : du germoir (où on fera la multiplication) ; de la serre (c’est
l’enceinte qui doit recouvrir le germoir) et de l’ombrière (qui va diminuer la lumière directe
du soleil d’environ 50%).

2.1. Construction du germoir


Les germoirs peuvent être construits en hauteur ou au sol avec des dimensions variables en
fonction des objectifs de production. De même il peut être réalisé en bois, en bambous, en
brique ou en planche.

L’essentiel est de faciliter les manipulations des explants à l’intérieur du bac. On peut utiliser
comme matériaux de construction pour le bac des planches, des parpaings, des blocs de terre,
etc.

Dimensions conseillées pour le bac : la largeur est d’1 m et la longueur est variable. Un
germoir de 1 m x 10 m est pratique et rend les opérations de manipulation plus aisées.

Dimensions du bac
La profondeur du bac est de 25 à 50 cm. Le fond est isolé du sol pour éviter tout contact
direct entre le substrat et la terre. Le fond du germoir doit être perforé pour faciliter le
drainage de l’eau d’arrosage.

5
Le germoir est rempli de sciure fine de bois blanc sur une épaisseur de 20 cm environ.
Eviter autant que possible la sciure des bois de couleur (rouge, noir, jaune) qui présente dans
certains cas une grande phytotoxicité pouvant avoir une incidence néfaste sur le
développement des plantules.

2.2 La serre
La serre est construite autour du germoir. Une charpente est réalisée au-dessus du bac à
une hauteur comprise entre 80 cm et 120 cm. Il faut opter de préférence pour deux pentes de
façon à faciliter l’écoulement des eaux en cas de pluie. Le germoir sera couvert
hermétiquement d’un plastique résistant et transparent. Il faudra aussi prévoir du caoutchouc
pour enserrer afin d’éviter la perte de chaleur.

Plastique résistant
et transparent
80 - 120
cm

Serre

2.3. L’ombrière
Le germoir est placé à l’intérieur de l’ombrière. Le coté ouvert de l’ombrière est
orientée vers le sud. Le matériau utilisé sera fonction de sa disponibilité et des moyens

6
(feuilles de palmier, paille, grillage, etc.). La hauteur sera de 1,5 à 2 mètres environ.
L’ombrière permet de réduire de 50 % l’impact des rayons incidents du soleil sur la plante.

Orientation de l’ombrière

2.4. Choix du rejet


Une clé de réussite de la méthode PIF consiste au choix judicieux des rejets à multiplier.
Les rejetons dits « baïonnettes », repérables à leurs feuilles effilées sous forme de « couteaux
».prélever, sur le pied mère du cultivar à multiplier, un rejet sain ayant des feuilles étroites
lancéolées avec une pseudo-tige de 5 à 40 cm de hauteur (rejet baïonnette). Le bulbe doit être
exempt de maladie (absence de galeries et de traces de nématodes).

7
2.5. Parage
Les bulbes à mettre en germoir nécessitent un pré-traitement en vue d’en assurer toute la
réussite possible. Le parage consiste au nettoyage du bulbe à l’aide d’un couteau ou d’une
machette bien tranchante. La partie externe du bulbe est enlevée ainsi que toutes les racines
sur une épaisseur de 3 à 5 mm. A la fin, le bulbe doit être entièrement blanc.

Bulbe

8
Rejet baïonnettes avant Bulbe après parage
parage

2.6.

Taille de la gaine ou décorticage

Cette opération est déterminante pour la réussite du processus. Le décorticage consiste à


détacher les gaines foliaires l’une après l’autre.

 On enlève une à une 3 à 5 couches de gaines du pseudo-tronc en découpant à chaque


fois 2 mm au-dessus de la ligne d’insertion sur la tige (zone de séparation
bulbe/feuilles)

9
 On réduit ensuite la pseudo-tige à 2 cm au-dessus du dernier niveau décortiqué

 A l’issue de cette étape on obtient un explant

2.7. Le séchage de l’explant


Le séchage se fait impérativement :

− à l’air libre, sous ombrière, dans un endroit sec


− sans contact possible avec le sol
− sur un support (type grille, claie ou autre)

On laisse sécher les explants à l’ombre pendant

48 h à 72 h.

L’explant est sec lorsqu’il n’est plus collant au


toucher.

2.8. Rajeunissement et incision des explants


Après avoir aiguisé et nettoyé le couteau, puis mis des gants latex on réalise :

- Le rajeunissement : On réduit progressivement les 2 cm


de pseudo-tige en coupant de fi-nes lamelles afin de faire
apparaître le MAC (méristème apical collinaire) mais en
faisant attention de ne pas trop descendre au risque de
détruire les bourgeons périphériques.

10
- L’incision : après avoir
identifié le MAC, on fait
2 incisions en croix de 3 cm
de profondeur. La première
incision se fait dans
l’alignement du point
d’attache avec la mère
(étape 3)

On doit toucher le
MAC pour le désorganiser et lever la dominance apicale.

11
1 nouveau séchage à l’ombre des explants incisés est nécessaire et varie
entre 30 minutes et 1heure selon les variétés

2.9. Traitements phytosanitaires préalables à


l’ensemencement

Afin d’éliminer les champignons, les insectes et les nématodes, l’explant de tige ainsi
produit est traité ensuite avec un mélange de fongicide insecticide et séché pendant 48 à 72
heures maximum, sous ombrière, à l’air libre, dans un endroit sec. Plusieurs formules de lutte
biologique plus accessibles sont possibles. Les substances naturelles pouvant servir
d’insecticide et de fongicide sont entre autres:

 Du Neem (Melia azadirachta L.) dont les parties utilisées sont Graine, feuille, et
l’écorce ;

 L’Ail (Allium Sativum) don les bulbes sont utilisés ;

 Le Piment fort (Capsicum annuum) dont les fruits ont utilisés et

 Plantes insecticides tels que le caïlcédrat, le manguier, l’acacia, etc dont les cendres
sont utilisés.

12
Tableau : Substances naturelles utilisées dans le traitement des bulbes de bananier

Substance naturelle Partie Matière active Utilisation


utilisée

Neem (Du Neem Graine ,feui Azadirachtin Diluer 2cl d’huile de neem,
(Melia azadirachta L.) lle, écorce sous forme de gouttelettes,
par litre d’eau. Avec 1 litre
d’huile, on obtient 50 litres
de produits à pulvériser.
Mettre le mélange dans un
pulvérisateur et vaporiser.
L’Ail Bulbes Allicin Verser 10 litres d’eau
(Allium Sativum) bouillante sur 80 à 100 g
bulbes bien broyées.
Couvrir le récipient et
laisser reposer 1 h. Filtrer
(sans diluer) et pulvériser
lorsque c’est froid.
Le Piment fort fruit Capsaïne Mélanger 300 g de piment
(Capsicum annuum) finement écrasé à deux
litres d’eau. Puis secouer
le mélange dans un
récipient hermétiquement
fermé pour obtenir un
mélange homogène.
Filtrer le mélange obtenu
et y ajouter de l’eau
savonneuse. Pulvériser le
concentré obtenu
Plantes insecticides Cendre Pulvériser en suspension
tels que le caïlcédrat, les cendres dans l’eau
le manguier, l’acacia, savonneuse ou l’urine ou
etc encore le lait.

13
2.10. Ensemencement ou mis en germoir
Le bac qui doit accueillir les explants est rempli d’une épaisseur de 25 cm de sciure de bois
saine que l’on aura mouillée uniformément 24h auparavant.

On dispose les explants dans le conteneur et


on les recouvre de 3 à 5 cm de sciure sèche

Le germoir est ensuite refermé et


l’étanchéité est assurée au maximum :
conditions hermétique recherchées pour

réguler T°C et H%.

Le nombre d’explants au m2 dépendra de la grosseur des explants utilisés.

Le premier arrosage se fait 24 à 30 heures après la mise en place des explants dans la
sciure.

14
Ensuite un maximum de 1 ou 2 arrosages par semaine doit être suffisant. Si cette fréquence
n’est pas suffisante, c’est signe que le germoir n’est pas assez hermétique. Dans l’idéal, il ne
devrait pas y avoir besoin d’arroser jusqu’aux premières sorties.

2.11 Réactivations
Deux semaines plus tard, de nombreuses pousses peuvent être observées par explant.
Dans certains cas, les plantules issues des bourgeons latéraux se développent plus rapidement
et ont de la vigueur. Lorsque ces dernières atteignent la taille et la grosseur d’un pouce,
procéder à une réactivation. Elle consiste à couper la jeune plantule de l’explant à 2 mm au-
dessus du nœud apparent et à effectuer de nouveau une incision croisée à angle droit de la
pseudo-tige de la plantule. La réactivation n’est pas obligatoire, tout dépend de l’objectif de
production. Fortement déconseillée aux débutants, elle nécessite une expérience avérée et
permet de produire une quantité plus importante de plantules par explant.

2.12. Sevrage
Au bout de 8 à 15 jours, les premières racines et bourgeons apparaissent. Le sevrage
survient 30 à 40 jours après l’ensemencement. Les jeunes plants ayant 3 à 5 feuilles sont
détachés avec précaution, avec une lame de bistouri ou un couteau bien tranchant. En fonction
des variétés (corne ou french), on peut obtenir entre 20 et 100 plants par explant après 3 mois.

15
2 choix se présentent concernant les plants issus des bourgeons axillaires et déterminent

le nombre total de plants obtenus : 1 sevrage ou 2 réactivation

Pour le prélèvement des plants, on prendra soin à ne pas enlever la sciure agglomérée sur les
racines et radicelles de l’explant, la manipulation doit éviter tout choc ou blessure des racines

- Au mieux on interviendra sur l’explant sans le sortir du conteneur (en écartant la sciure
située sur le dessus de l’explant

-Pour le prélèvement des plantules sur l’explant (sevrage) il faut intervenir le matin pour que
l’air de la cloche remonte en température au cours de la journée

2.13. Repiquage en sachet et acclimatation sous ombrière


La plantule est repiquée avec toutes ses racines dans un sachet de polyéthylène noir, perforé,
de dimension variable en fonction de la durée de la pépinière. Par contre, les plantules
détachées sans racines sont repiquées à nouveau dans la sciure du germoir pendant 10 jours
environ avant leur transfert en pot. Les sachets de 17 cm x 24 cm sont fortement
recommandés.

16
Le terreau de remplissage doit être riche en matière organique et permettre un bon drainage à
l’intérieur du sachet. Dans certains cas, le terreau peut être mélangé au sable ou avec un
substrat de ¼ fientes de poules et ¾ de compost) et sous un ombrage léger.

Les sachets remplis sont rangés en planche, et arrosés la veille du repiquage. Il est conseillé
de remplacer les sachets encore engorgés d’eau au moment du repiquage. Pendant le
repiquage, un trou est réalisé au centre du sachet à une profondeur suffisante pour ne pas faire
recourber les racines.

La durée d’élevage en ombrière varie entre 2 et 3 mois et la Surface de pépinière : 50 à 60


m² / 1 000 plants.

A la fin du repiquage, arroser abondamment les jeunes plantules. Les plants repiqués sont
placés sous ombrière, laquelle offre une température idéale d’acclimatation de 25 - 27oC. Les
plants acclimatés sont arrosés quatre fois par semaine.

2.14. Entretient des plantules


Désherber régulièrement la pépinière. Les jeunes plants affranchis ne supportent pas la
compétition avec les mauvaises herbes. En plus des traitements des explants, des traitements
curatifs (insecticide) pourront être effectués directement dans les sachets ou dans les bacs
pour lutter contre les parasites. Dans certains cas, recourir à une fertilisation foliaire. Entre 6 à
10 semaines après sevrage, les jeunes plants sont prêts à être plantés et peuvent être transférés
en champ.

17
2.15. Création et conduite d’une bananeraie
 Choix du site

La bananeraie doit être implantée dans une zone peut susceptible de subir des vents violents.
Les bas-fonds trop humides ou des zones trop sèches sont peu adaptés.

 Piquetage

L’établissement d’une bananeraie dans un espace ouvert nécessite des bonnes méthodes
d’implantation. Avec un piquetage, on réussit à maîtriser la densité et la répartition des plants
sur le terrain. On peut aussi associer le bananier à une variété de plantes agricoles.

 Façonnage des trous

Les trous devront être faits de manière très propres, en remettant au fond du trou la terre
arable du dessus.

 Protection contre les parasites

Il faudrait être habitué à effectuer des rotations culturales sur la parcelle ou observer des
moments de repos pour éviter un envahissement des parasites du sol. Les plants sérieusement
attaqués devront être éliminés et détruits loin des parcelles. Pour commencer, il est bon de
choisir des plants vigoureux et aux qualités extérieures intéressantes comme celui qui figure ci
haut !

FOIRE AUX QUESTIONS

A quoi sert l’ombrière au-dessus du germoir : Elle permet d’éviter d’avoir des
températures trop chaudes (dépassant les 50°C). Sinon, à de telles températures, les tissus de
la plante commenceront à mourir par brûlure ou par cuisson.

Pourquoi la fourchette de température 25-50°C comme objectif de température ? La


technique du PIF résulte de travaux de recherche effectués en Afrique de l’Ouest sur «
Bananier Plantain » par le docteur KWA (CARBAP) et qui a abouti à un mode opératoire
précis qui a été reproduit avec succès par l’IAC Pocquereux en conditions locales. La
fourchette 25-50°C résulte des enregistrements effectués sur le dispositif testé à Pocquereux.
Monter à 50°C dans la journée sous la cloche plastique permet de ne pas redescendre les 25 °
C la nuit et de maintenir la température dans la sciure autour de 25 °C ce qui est la
température de croissance optimale du bananier.

Pourquoi 3cm de sciure au-dessus du bulbe ? Recouvrir le bulbe de 3 cm de sciure, permet


de l’isoler des fortes températures de l’air sinon, le bulbe “brûle”.

18
Et si je veux faire un test juste avec un bulbe ? Des producteurs ont eu de bons résultats en
utilisant une bassine percée ou un pot de fleur rempli de sciure et recouvert de plastique. Il
faut alors respecter les hauteurs minimales de sciure (12 cm en dessous et 3 cm au-dessus du
bulbe). L’échelle de hauteur de 1/3 pour le pot et 2/3 pour l’air doit aussi être respectée. Ce
dispositif doit être isolé du sol (sinon recontamination possible : charançons nématodes).

Suis-je obligé d’investir dans une ombrière ? Dans l’absolu c’est l’idéal, mais dans les
pays africains où la méthode est vulgarisée l’ombrière est souvent construite avec les moyens
du bord (poteaux bois et feuilles de palmiers). Attention à l’excès d’ombre qui ne permet pas
de monter en température (on peut vérifier avec un thermomètre). Mettre la serre à l’ombre
d’un arbre n’est pas une solution.

A quoi servent les phases de séchages ? Elles permettent aux tissus de cicatriser avant d’être
mis dans une ambiance humide.

Comment évaluer si ma sciure a besoin d’eau ou si elle est trop humide ? En pressant une
poignée de sciure dans la main il ne doit pas y avoir de goutte d’eau qui s’en échappe.
L’installation d’un siphon de drainage en bas du germoir aide également à doser son arrosage.
Il faut stopper l’arrosage dès que les premières gouttes s’écoulent.

Puis-je utiliser autre chose que de la sciure ?

La sciure de Pinus est idéale et peut être récupérée dans les scieries ou chez les menui-siers.
Attention à la sciure de bois traité, qui peut se révéler toxique pour ceux qui tra-vaillent dans
l’air monté en température de la serre.

Puis-je utiliser autre chose que de la sciure (suite) ?

La sciure d’autres arbres que le Pinus peut être utilisée mais attention à l’effet herbicide de
certaines essences.

Certains trouvent que le copeau est efficace (il permet d’humidifier plus facilement et de
façon plus uniforme).

On peut trouver du copeau stérilisé (prêt à l’emploi) vendu comme litière à rongeurs en
magasin : une solution coûteuse.

La propriété du substrat doit assurer une bonne adhérence aux racines du bulbe et un bon
maintien de l’humidité et de la température relative. L’IAC a testé la perlite et le terreau qui
ne se révèlent pas adaptés.

A quoi sert la réactivation ? C’est l’option qui permet d’obtenir le plus de plants sur un
même bulbe. Elle est réalisée uniquement sur les plants issus des yeux nodaux (Cf. CHOIX
N°2 de la partie 8).

La réactivation n’est pas obligatoire. Si elle n’est pas réalisée (CHOIX N°1 du sevrage
direct) les plants issus des yeux nodaux doivent être prélevés avec un morceau de bulbe

19
pour leur fournir un minimum de réserves pour se développer car ils ne produisent pas de
racines.

Pourquoi de la sciure sèche sur les plaies ? C’est également pour favoriser la cicatrisation.

Mon Bulbe est “mort” rapidement, pourquoi ?

S’il se dessèche de l’intérieur, sans mauvaise odeur, il y a de forte chances pour que le bulbe
ait “brûlé” (car mal isolé des montées en température dans la serre).

S’il est nécrosé par endroits : les tissus ont pu être endommagés lors du prélèvement et des
manipulations (le moindre coup sur le bulbe se traduira par un pourrissement plus tard).
L’application de sciure sèche sur les plaies après intervention au scalpel n’a peut-être pas été
respectée.

S’il semble contaminé par des champignons ou des bactéries (mauvaises odeurs) : la
sciure, les contenants pouvaient être contaminés à la base. Les formes de la cloche ne sont
peut-être pas respectés (l’eau de condensation goutte dans le bac la nuit). La sciure est peut-
être trop mouillée…

Pourquoi les racines de mon explant sont-elles noires ? Il vaut mieux éviter de sortir le
bulbe pour travailler dessus (prélèvement des plants, réactivation du mac...). Le bulbe émet
des racines pour son approvisionnement en eau. Lors des manipulations le moindre choc
imposé à ces racines provoque leur nécrose, elles deviennent noires et ne sont plus actives.
Ceci diminue le potentiel de l’explant.

20

Vous aimerez peut-être aussi