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Essaie d’analyse des méthodes et techniques de conservation des légumineuses 

: cas de
haricots dans le groupement de MUDJA.

INTRODUCTION

Les légumineuses constituent la base de l’alimentation pour une grande partie de


l’humanité et la part de ces productions vivrières est prépondérante dans le régime alimentaire
des populations les plus pauvres. Actuellement d’après le rapport de la FAO, la production
mondiale de haricots serait d’environ 43 millions de tonnes. Les principaux pays producteurs
sont l’inde, brésil, Etats unis d’Amériques et la chine. Globalement la production de haricots a
augmenté fortement en passant de 14,4 à 28,6 millions de tonnes entre 1961 et 2006.1

Alors que les haricots occupent presque la moitié des surfaces cultivées chaque année
dans le groupement de Mudja, la conservation après récolte s’affronte à des problèmes
techniques et matériels.

Dans le contexte actuel du réchauffement climatique global, l’augmentation de la


productivité des cultures pour un objectif d’autosuffisance alimentaires révèle difficile à
atteindre dans de nombreux pays du sud. Par contre, les initiatives de réduction des pertes de
produits agricoles, en particulier après la récolte et lors de la transformation, paraissent à la
portée de tous. L’essentiel des pertes est dû principalement au séchage insuffisant qui favorise
le développement des moisissures et/ou au stockage défectueux qui facilite l’attaque des
déprédateurs comme les insectes ou les rongeurs. Mais des pertes peuvent aussi se produire au
cours des autres séquences du système post-récolte, stockage au champ, transport, battage,
nettoyage, manutention, transformation.2

Les bruches (Coleoptera: Bruchidae) sont les plus importants insectes ravageurs des
légumineuses à grains entreposées dans les régions tropicales (FAO, 2009). Ces insectes
infestent les graines au champ et continuent de se multiplier pendant l’entreposage.3
On ne dispose pas toujours d’estimations précises des taux de pertes selon les régions,
les filières ou les systèmes de stockage, mais des pertes moyennes de 10 à 15% sont assez
souvent annoncées dans un grand nombre des pays. Des niveaux supérieurs à 30% sont

1
JEANS François Cruz, D. Joseph Hounhouigan, Francis Fleurat-Lessard : La conservation des grains
après récolte, CTA 2016, 9 pages.
2
Idem, 10p.
3
FAO: Insect pests of stored grains in hot climates. http://www.fao.org/giews/. Consulté le 08 octobre 2009.

(1)
parfois atteints dans des pays du Sud où les conditions climatiques sont défavorables à la
conservation des denrées alimentaires et où les systèmes de stockage, notamment en milieu
rural, sont rudimentaires.4

Aujourd’hui comme par le passé, la réduction des pertes après récolte doit être une
composante essentielle de toute stratégie qui vise a amélioré la disponibilité alimentaire sans
accroitre la pression sur le milieu naturel. Les pertes peuvent être diminuées par la bonne
préparation des produits avant le stockage, par l’apport d’innovations techniques notamment
en matière de séchage et stockage et par la bonne conservation des denrées tout au long du
stockage.5

Depuis plusieurs années, les habitants du groupement de Mudja conservaient


généralement leurs semences agricoles dans les greniers traditionnels tissés aux tiges de
bambous enduits ou non d’un revêtement d’argile ainsi que dans les grosses calebasses
produites localement.
Pour améliorer la résistance de semences aux attaques des insectes et diminué durant
la période de conservation, certains paysans leurs ajoutent facultativement de l’huile, de la
poudre de tabac, du pyrèthre, du piment ou de la cendre suivant des proportions précises. Les
semences ainsi conservées essaient de résister aux attaques des insectes et présentent moins
des pertes durant le stockage. 6 Cette technique reste cependant mal connue par les paysans du
groupement de Mudja, très peu d’entre eux l’utilisent.

I. Etat de question

Nous avons constaté que nous ne sommes pas les premiers à orienter nos recherches
dans le cadre de la conservation des légumineuses notamment les haricots et que d’autres
chercheur ont réfléchis d’une façon ou d’une autre avant nous :

Harper ; montre l’importance primordiale qu’a eu le stockage à long termes des


graines des haricots dans nombreuses sociétés depuis 1870 où l’abondance des haricots
américains et autres a pratiquement occulté ce problème de conservation.7

4
JEANS François Cruz et al, Ibidem. P.10
5
Idem P.11
6
Lienard V, Seck D. Review of methods used to combat Callosobruchus maculatus (F) (Coleoptera:
Bruchidae), destroyer of storage cowpea (Vigna unguiculata (L.) Walp) in tropical Africa. Insect Science and its
application, 1994, 301-311p.
7
Harper J.L, Exposé de M. le Professeur J.L Harper. Cahiers des ingénieurs agronomes, Italie 1976, 13-14 p.

(2)
CIMANUKA MURHULA, dans son ouvrage «problématique de conservation des
produits agricoles dans la chefferie de Kabare cas de Maïs et haricots  » Montre qu’après la
récolte, le stockage de ce produit vivrier au Kivu, en vue d’un échelonnement au cours de
l’année connait bon nombre de problèmes dont le plus important est celui des ravageurs des
stocks qui causent des pertes important. Dans la chefferie de Kabare en général, le stockage
des graines destinées aux semences connait nombreux problèmes.8 

Théodore MUNYULU, dans son ouvrage «Effet des différentes poudres végétales
sur l’infestation des semences légumineuses et de céréales au cours de conservation au
kivu », Montre qu’en Afrique centrale et au Kivu (République Démocratique du Congo), des
pertes de poids des semences stockées (haricot) de l’ordre de 10 à 60% sont occasionnées
chaque année par les principaux ravageurs des stocks (Acanthoscelides obtectus, Coleoptera:
Bruchidae) de la région. L’utilisation des pesticides de synthèse étant de plus en plus
problématique, on à recours actuellement aux produits naturels pour la lutte contre ces
ravageurs.9

ABLETO Tonassé et SEDJEDO Casimir, dans son ouvrage «inventaire des


techniques et difficultés de conservation des semences de haricots » Montrent qu’au Benin la
majorité des paysans utilisent les méthodes traditionnelles ou mixtes surtout le Piment et le
sable pour la conservation des semences des haricots. Aujourd’hui, ces techniques demeurent
les mieux maitrisées dans la zone et offrent plus de garantie aux producteurs de pouvoir
conserver les semences au-delà de 6mois sans craindre d’énormes pertes.10

ii. Contexte et Problématique

L’accroissement continu de la population mondiale rend indispensable la mobilisation de


ressources substantielles pour la production de denrées alimentaires. La protection des
denrées stockées occupe en l’occurrence une place importante.11
En Afrique l’agriculture emploie la majeure partie de la population active et constitue une
activité créatrice de richesse dans la plupart des pays.12

8
CIMANUKA MURULA Zéphirin, TFC : problématique de conservation des produits agricoles dans la chefferie de
Kabare cas de Maïs et haricots, BUKAVU 2013, 8pp.
9
Théodore Munyuli Bin Mushambanyi, Effet des différentes poudres végétales sur l’infestation des semences
légumineuses et de céréales au cours de conservation au kivu. Cahiers agricultures 12, Bukavu, 2003, 23-31p.
10
ABLETO Tonassé et SEDJEDO Casimir, inventaire des techniques et difficultés de conservation des semences
de haricots, Benin, 2017 ;
11
Gwinner J, Harnisch R, Mück O. Manuel sur la manutention et la conservation des graines après récolte.
Eschborn, 1996, 388p.
12
Word Bank Groupe and IFAD: G20 Initiative for Rural Youth Employment, 2016. [Link]

(3)
Par ailleurs, le souci de disposer des semences chaque saison, les producteurs font recours
à la conservation. Les producteurs utilisent plusieurs systèmes de stockage. Toutefois, aussi
diversifiés qu’ils sont, ces systèmes de stockage n’offrent pas la protection parfaite escomptée
aux produits stockés.13 En effet, les produits stockés sont sujets à des détériorations de toutes
sortes, lesquelles sont dues à de nombreux agents dont les insectes et les pathogènes des
stocks qui endommagent souvent une grande partie du produit stocké. 14 Devant la gravité des
pertes post-récolte, mentionnait qu’en Afrique, les paysans travaillent pour les insectes. Ainsi,
si aucune mesure de protection n’est prise face à cette situation, les insectes ravageurs de
stocks des légumineuses peuvent réduire à néant tout effort de production. 15
Les insuffisances présentées par les méthodes de stockage dans les pays en
développement n’ont cessé jusqu’à ce jour d’entrainer des pertes et cela dans des proportions
inacceptables. Il est rentable et indispensable du point de vue de l’environnement de protéger
les récoltes de la détérioration. Une augmentation de la production visant à compenser les
pertes d’après récolte mobilise des capitaux de la main-d’œuvre et des ressources naturelles
supplémentaires. Par conséquent la protection des récoltes est en même temps protection
active de l’environnement.16
Ce n’est qu’à une époque récente que l’on a commencé à accorder une place toujours
plus importante à une troisième possibilité, qui consiste à augmenter l’approvisionnement en
denrées alimentaires grâce à l’amélioration des mesures de protection des produits agricoles
après la récolte. A la suite des famines catastrophiques survenues ces dernières années
principalement en Afrique, l’absence d’une infrastructure efficace en tant que maillon de
chaine reliant la production au consommateur, et susceptible de réduire les pertes de la
période de post-récolte, est apparue avec une évidence sans cesse croissante.17
Un bulletin de la ‘National Academy of Science a chiffré les pertes survenant dans les
pays en voie de développement après la récolte a 2 à 40% pour le riz, 2 à 40% pour le blé et 1
à 68% pour les légumineuses. Etant donné que 68% à 98% des légumineuses produites dans
les pays du tiers monde sont destinés à la consommation humaine, 18 la diminution des pertes

13
Worou D.K., M. Zandjanakou-Tachin, J. Boulga et A.H. Bokomon : Bulletin de la recherche Agronomique du
Benin(BRAB) –Numéro spécila agronomie, société, Environnement et sécurité alimentaire 2016. 132-143 pp.
14
De Groot, Protection des céréales et légumineuses stockées. Agrodok 18, Wageningen 2004, 274 p.
15
Labeyrie,V : Problèmes fondamentaux causés par les insectes des denrées, Thailand 1992, 46-57 p.
16
Gwinner J, Harnisch R, Mück O. Manuel sur la manutention et la conservation des graines après récolte.
Eschborn, 1996, 83 pp.
17
Pantenius C.U. Storage losses in traditional maize granaries in Togo. Insect Science and its Application 9,
Togo 1988, 725-735p.
18
FAO, Production Yearbook, Rome 1980, 19pp.

(4)
de post-récolte permettrait d’améliorer de 30 à 40% l’approvisionnement en denrées
alimentaires.19

En RDC et dans beaucoup de pays tropicaux (Afrique et Amérique latine notamment)


le haricot est un aliment d’une importance extrême car il constitue une importante source de
protéine, la principale pour les pauvres de la population. L’Amérique latine fournit 30% de la
production mondiale, et L’Afrique, 10% à 25%. On estime que près de 60% de la production
africaine proviendraient des 5 pays : l’Ouganda (13%), le Rwanda (13%), le Burundi (12%),
la Tanzanie (11%) et le Kenya (9%). La consommation de haricot par tête est de 31,4kg/an
avec dans la région de grands lacs (Rwanda, Burundi et l’Est de la RDC), des valeurs
extrêmes de 50g/jours.20

Les pertes en graines qui surviennent avant les procédés de traitement et de


transformation varieraient entre 16% et 20%, estime le système d’information africain sur les
pertes-post récolte. Elles se produisent lorsque le grain se décompose ou lorsqu’il est infesté
par un parasite, un champignon, des microbes ou attaquées par des insectes. Les pertes
peuvent également être d’ordre économique lorsque le prix sont bas et l’accès aux marche
faible du fait de la mauvaise qualité des légumineuses. En tout ce sont donc 4milliards de
dollars (2,7 milliards d’euro) qui sont perdu par l’équivalent des importations de
légumineuses de la région sur un ou.21

La lutte contre les pertes post-récolte reste cruciale dans la mesure où des millions
d’Africains souffre encore de la malnutrition et que les importations alimentaire dépassent les
35milliards de dollars par ans.22 les pertes peuvent être diminuées par a bonne préparation des
produits avant les stockage, par rapport aux innovation des techniques notamment en matière
de séchage et de stockage et par la bonne conservation denrées tout au long des stockages.23

19
SALUNKHE, D.K.; CHAVAN, J.K. and KADAM, S.S.: Postharvest biotechnology of cereals-CRC Press, Frorida
1985, 208pp.
20
Baudoin F.,Trouche G., Fliedel G,. Le Haricots. Collection agricultures tropicales en poche, Editions Quae,
CTA, Presses agronomiques de Gembloux, 2011, 123 p.
21
Jeune Afrique, Halte aux pertes post-récolte : la sécurité alimentaire de l’Afrique est en jeu, FAO, Rome
2011.
22
Emile blaise siéwé et al. : Revue Africaine d’environnement et Agriculture 3, 2020. P54.
23
Genest C., Traoré A. et Bambara P. Guide pratique de protection des grains entreposés. Ministère de
l'Agriculture et de l'Elevage, Direction de la Protection des Végétaux et du Conditionnement, Coopération
Canado-Burkinabè, Ouagadougou, 1990, 105 pages.

(5)
La RDC, n’échappe pas à ces contraintes de pertes de post-récolte et plus
particulièrement la province du Nord – Kivu, qui actuellement se vit dans une situation
désastreuse suite à la hausse de prix des haricots sur le marché.

L’essaie d’analyses de techniques et méthodes de conservation des légumineuse (haricots)


contribue à la maitrise de la conservation des dites graines afin de disposer des haricots de
qualité à chaque année.

Dans ce travail nous aurons à réfléchir aux trois questions suivantes :

1) Quelles sont les méthodes et techniques utilisées par la population du groupement


Mudja pour conserver les haricots après récolte ?
2) Pendant combien de temps ces méthodes et techniques permettent- elles de conserver
les haricots ?
3) Quelles sont les stratégies qu’on peut mettre en marche pour améliorer la conservation
des graines de Haricots dans le groupement de Mudja ?
iii. Hypothèse
Nous portons de l’hypothèse général les méthodes et techniques de conservation utilisées
a Mudja serai efficace et ne lutterai efficacement contre les pertes après récolte.
Nos hypothèses secondaires sont les suivantes :
1) Les techniques et méthodes utilisées par la population du groupement Mudja pour
conserver les haricots seraient : le séchage au soleil, une bonne récolte, un triage, le
grenier, hangar, étalage et utilisation des produits de conservation ;
2) Ces méthodes et techniques de conservation permettraient de conserver les haricots
pendant environ six mois ;
3) L’existence des différentes coopératives agricoles de stockage des graines serait un
atout majeur pour l’amélioration de l’état de conservation des graines de Haricots par
les paysans dans le groupement de Mudja.
iv. Objectifs
L’objectif principal de ce travail est d’analyser les techniques et méthodes utilisées par
la population du groupement de Mudja pour conserver leurs haricots après récolte.
Pour y parvenir nous avons défini les objectifs spécifiques suivants :
1) Connaitre les méthodes et techniques de conservation que la population utilise
dans le groupement de Mudja.
2) Connaitre le temps pendant lequel les techniques et méthodes permettent de
conservent les haricots.
3) Identifier, analyser et mettre sur pied les différentes stratégies pouvant apporter
une amélioration durable de la conservation de Haricots dans le Groupement de
Mudja.

(6)
v. choix et intérêt du sujet
Le choix du sujet qui sera traité dans ce travail a été motivé par le fait que les
légumineuses notamment les haricots sont cultivés en grande quantité à Mudja, par
conséquent la population ne parvient pas à bien conserver ou stocker leurs produits après la
récolte, ce qui aboutit à de pertes extrêmes des produits dû à une imprudence lors du séchage
de ceux-ci.
C’est ainsi que nous avons voulu analyser ces faits pour vérifier si les méthodes et
techniques de conservation utilisés à Mudja sont efficaces et s’ils luttent efficacement contre
les pertes surtout liée aux attaques des insectes et rongeurs.
Cela nous permettra de démontrer le sort que subit l’agriculteur congolais, plus
particulièrement dans le groupement de Mudja, qui malgré la peine du travail agricole qu’il
exerce n’arrive pas à satisfaire ses moindres besoins tant alimentaire qu’économiques. Ainsi
ayant vécu le groupement de Mudja et observé la situation et les pratiques agricoles de
conservation le caractérisant, nous nous sommes sentis préoccupés par cet étant des choses.
vi. Délimitation spatio-temporaire du sujet
Ce travail a été réalisé en province du Nord- Kivu, en territoire de Nyiragongo et plus
particulièrement dans le groupement Mudja. Nos recherches ont été menées du……….au
…….. .la présente étude a porté sur la conservation de haricots secs.
vii. Subdivision sommaire du Travail
Hormis l’introduction et la conclusion, ce travail s’articule sur trois chapitres dont :
 Chapitre premier : présentation du milieu d’étude et généralité sur la conservation de
haricots ;
 Chapitre deuxième : présentation, analyse et discussion des résultats ;
 Chapitre troisième : stratégie de développement. Il sera question de proposer des
solutions efficaces et durables à la problématique soulever.

(7)
Chapitre premier : PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE ET
GÉNÉRALITÉ SUR LA CONSERVATION DES HARICOTS
I.1 MILIEU D’ETUDE
Nos investigations avaient eu lieu dans le groupement de Mudja, en territoire de
Nyiragongo dans la province du Nord-Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo.
A. Limite territorial
 Au Nord : Le territoire de RUTSHURU
 Au Sud : La ville de GOMA
 A l’Est : République du RWANDA
 A l’Ouest : Le territoire de MASISI

B. Coordonnées géographiques du site d’enquête


Tableau I: Coordonnée géographique

Latitude Longitude Altitude

012°37, 014 ‘ 029°, 12.039’ 1599 m

Source : (rapport annuel du bureau du territoire exercice 2011).24

I.1.1. ASPECT AGRONOMIQUE


A. Sol
Le sol du groupement de Mudja est un sol sablo-argileux d’origine volcanique. Sa texture est
andosol (5 - 8%) des matières organiques, la capacité de rétention de l’eau (12-15%) avec un
pH de 7 (PNUD, 1978).25 Les principales cultures pratiquées à Mudja sont : légumes, la patate
douce, la pomme de terre, le haricot, le chou.26
B. Climat
Le groupement de Mudja à un climat tropical humide, la température moyenne annuelle
varie entre 18°à 23°C, avec une pluviométrie qui varie entre 1107  à 1265mm par an (OVG,
2017).27
Les rythmes saisonniers du groupement de Mudja sont caractérisés par quatre saisons.
Réparties comme suit :
 Petite saison relativement sèche : décembre à février
 Grande saison sèche : Juin à Aout
 Petite saison de pluie : Mars à Mai
 Grande saison de pluie : début septembre jusqu’au fin décembre.

24
Rapport annuel du bureau du territoire exercice 2011
25

26
Idem
27

(8)
I.2. Généralité sur le haricot

I.2.1. Définition de concepts


a) Gousses : Organe d’une plante contenant les graines.
b) Egousser : Action d’enlever la gousse qui contient les graines de la plante.
c) Graine : est un organe de dissémination résultant de la transformation d’un ovule.
d) Entreposage : Action de ranger et conserver en entrepôt.
e) Récolte : action de recueillir sur le champ les produits agricoles.
f) Séchage (des graines) : Opération visant l’élimination partielle ou totale de l’eau
contenue dans les grains. La source d’énergie peut être solaire (séchage naturel), ou
thermique (séchage artificiel). Si le séchage naturel a lieu au champ lorsque les grains sont
encore attachés à la plante, on parle de séchage sur pied.
g) Stockage : action de stocker, de conserver un produit en attente, en vrac ou en charge
unitaire.
h) Conservation : action de conserver quelque chose intact, de le maintenir hors de
l’altération, dans le même état ou en bon état.
i) Technique de conservation : est un ensemble des procédés de traitement permettant de
conserver les propriétés gustatives et nutritives.
j) Méthode de conservation : est l’ensemble des principes utilisés pour conserver les
propriétés nutritives des aliments.

I.2.2. Classification taxonomique

Le genre Phaseolus, auquel appartient le haricot commun appartient à la famille des


fabaceae, sous-famille des Faboideae (anciennement connu sous le nom de « Papilionacées »
en référence à la forme caractéristique de la corolle florale), tribu des Phaseolus, sous-tribu
des Phaseolinae.
Le genre Phaseolus et le genre Vigna qui lui est très proche, forment un groupe taxonomique
compliqué, parfois appelé « complexe Phaseolus-Vigna ». Le nombre d’espèces initialement
rattachées au genre Phaseolus s’élevait à environ 200. Un grand nombre d’entre-elles ont été
reclassées dans le genre Vigna à la suite des travaux du botaniste anglais Bernard Verdcourt,
qui a restreint le genre aux seules espèces d’origine américaine présentant un style étroitement
spiralé et des grains de pollen sans couche réticulée. Selon certains auteurs, le genre
compterait seulement 56 espèces.28

28
Anonyme, 2016. www.wikipedia.org (visité le 24/04/2016).

(9)
I.2.3. Morphologie
Les espèces du genre Phaseolus sont des plantes herbacées généralement annuelles, parfois
bisannuelles ou vivaces pour certaines d’entre elles, dans des conditions de milieu favorables.
Il s’agit de plantes lianescentes à croissance indéterminée. Les tiges volubiles peu ramifiées
s’enroulent autour de leur support et peuvent atteindre quatre mètres de haut, le système
racinaire pivotant caractérisé par de nombreuses ramifications latérales et adventices, le plus
souvent localisées en superficie, la germination est épigée (les cotylédons émergent au-dessus
du sol).
Les feuilles sont alternées, composées, imparipennées comprenant 3 à 5 folioles de forme
ovalo-acuminée. Les deux premières feuilles (feuilles primordiales) sont toutefois différentes :
entières et opposées ; les fleurs zygomorphes sont de type papilionacé. Elles sont disposées en
grappes lâches. La couleur des pétales varie du blanc au pourpre et les teintes blanches, rose,
violette ou pourpre sont spécifiques de chaque variété. La fécondation est généralement
autogame.29
Les fruits sont des gousses déhiscentes, de couleur variable, généralement verte, parfois jaune
ou pourpre foncé. Elles contiennent 5 à 12 graines de taille et de couleur très variable selon
les espèces et variétés.
Les Phaseolus, comme beaucoup d’espèces de légumineuses, se caractérisent aussi par leur
capacité à utiliser l’azote de l’air grâce à une symbiose dans les nodules racinaires avec une
bactérie fixatrice de l’azote. Toutes les espèces du genre sont diploïdes et ont 22
chromosomes (2n=22), à l’exception de quelques-unes qui ont subi une réduction aneuploïde
à 20 chromosomes.30
I.2.4. Utilité et composition chimique
I.2.4.1. Utilité
a) Consommation humaine
Le haricot constitue un aliment de base pour certaines populations de pays en développement,
notamment en Amérique latine et en Afrique orientale. Comme tous les légumes secs, il est
nourrissant, énergétique (riche en féculents mais pauvre en graisses) et constitue un ingrédient
peu onéreux de nombreuses recettes traditionnelles. Il peut se conserver facilement et très
longtemps sous forme de grains secs, qui présentent toutefois l'inconvénient de nécessiter un
trempage préalable et une cuisson longue pour être digestes.31
b) Usage médicinal
En médecine traditionnelle, l’utilisation de décoctions de la plante avant maturité ainsi que de
cataplasmes résolutifs de farine de graines est citée.32
c) Alimentation du bétail
29
Idem
30
Anonyme. Memento de l’agronome collection technique rurale, 4éd, 1993.1635pp.
31
FAO. Pertes et gaspillages alimentaires dans le monde. Ampleur, causes et prévention. FAO, Rome, Italie,
2012. 33 p.
32
Gaston Bonnier. La culture et l’amélioration de la légumineuse alimentaire en zone tropical. CIAT-FSAG,
1995. 209pp.

(10)
Les fanes récupérées après la récolte des graines fournissent un fourrage médiocre pour
l’alimentation du bétail.33

I.2.4.2. Composition chimique


Le haricot renferme des quantités importantes de protéines végétales. Il fournit également
des minéraux, des fibres, de la thiamine, de l’acide folique et des composés phyto-chimiques
dotés de propriétés analgésiques et neuro-protectrices.34
Il contient des quantités intéressantes de polyphénols qui présentent des propriétés anti
oxydantes permettant la prévention de maladies dégénératives telles que les cancers ou les
syndromes métaboliques.35
Tableau II: Valeurs nutritionnelles et caloriques des haricots secs

Haricots Haricots
Poids/volume rouge, secs, blancs secs,
100 g  100 g 

Calories 350 340

Protéines 22,5 g 19,1 g

Glucides 46,1 g 43,9 g

Lipides 1,06 g 1,78 g

Fibres
15,2 g 16,8 g
alimentaires

Source : https://www.passeportsante.net

I.2.5. Méthodes et techniques de conservation des haricots


I.2.5.1. Méthodes de conservation

Méthode 1 : Pots en terre et gourdes


Les pots en terre et les gourdes (coques dures séchées de certains fruits et légumes)
sont très pratiques pour stocker les petites quantités, particulièrement sous les tropiques
arides. Ils doivent être conservés à l’intérieur ou sous un abri. Au-dessus de la cuisine (où il
n’y a jamais beaucoup d’insectes) est un endroit tout indiqué. Les gourdes et les pots traités au
vernis, à la peinture ou à l’huile de lin avec des couvercles scellés avec de la boue ou de la
bouse de vache permettent un stockage étanche à l’air bien adapté également aux tropiques
33
Idem
34
Castro-Guerrero, 2016
35
Ganesan. Haricot commun in : Raemarks : Agriculture en Afrique tropicale. DGCI-100 Bruxelles, Belgique,
2017. 44-70pp.

(11)
humides. De grosses boîtes (par exemple des boîtes de lait en poudre) et des bouteilles
recouvertes d’osier conviennent aussi.
Convient pour : petites quantités de céréales, de haricots, d’arachides, et aussi aux semences.
Durée du stockage : 1 an environ.
Contenance : 5 à 30 litres.
Coût : bas.36

 Méthode 2 : Paniers
Les paniers conviennent très bien sous les tropiques arides. Comme l’aération est importante
sous les tropiques humides, il ne faut pas trop serrer les paniers les uns contre des autres. Ils
doivent être mis sur une plateforme au-dessus du sol. Placer des chasse-rats sur les piquets de
la plateforme.

Figure 1: Paniers traditionnels

Un panier ne protège pas assez contre les insectes. On remédie à cela en appliquant de
la boue, de l’argile ou de la bouse de vache sur l’intérieur et sur l’extérieur du panier. Le
couvercle doit être hermétiquement fermé avec un enduit fait du même matériau. Le même
effet d’étanchéité à l’air est obtenu en mettant un sac en plastique dans le panier.
Dans un panier enduit, l’aération n’est plus possible. Un produit stocké trop humide va
rapidement moisir et pourrir. Il faut donc décider si l’on donne priorité à la continuation du
séchage ou à une meilleure protection contre les insectes. La couche extérieure de boue
protège également contre les rongeurs.
Cette méthode de stockage permet d’utiliser des insecticides, surtout pour les grands paniers :
retirer la poussière se trouvant à l’intérieur du panier et mélanger de l’insecticide au grain.
Laver le grain très soigneusement avant la consommation. Si aucun insecticide n’est
disponible, mélanger au grain de la bouse de vache brûlée ou des cendres de bois.
S’assurer que les paniers sont bien protégés de la pluie. Les paniers faits en herbe ou en
roseau doivent être conservés à la maison ou dans un endroit sec.37
Convient pour : céréales, légumineuses, graines oléagineuses et pommes de terre.
Durée du stockage : 6 à 9 mois.
Contenance : 25 à 2000 litres.
Matériaux : roseaux, herbes, branchages, feuilles de palme, bambou, etc.
36
Gwinner et al. Ibidem, 30pp.

37
Idem

(12)
Coût : bas, mais exige un travail intensif.38

Figure 2: Croquis d'un panier amélioré : enduit d'argile et surélevé sur plateforme sur pattes

Méthode 3 : Sacs en jute


Les sacs en jute sont en général moins chers que les sacs en coton ou en sisal. Ils
conviennent particulièrement bien aux tropiques arides. Vu les dangers de montée d’humidité,
les sacs ne doivent pas être posés sur des sols en béton ni sur la terre, mais sur des feuilles de
plastique, des toiles imperméables ou des palettes en bois. Ces dernières sont à préférer car de
plus elles laissent passer l’air sous les sacs. Ne pas entasser les sacs contre les murs car les
insectes et termites entrent dans le grain par les murs. Les entasser soigneusement les uns
contre les autres en réduisant les quantités au sommet. Laisser un peu d’espace entre les sacs
pour que l’air y puisse circuler librement. Laisser des passages de 40cm entre les sacs pour
permettre l’inspection, le nettoyage et le traitement des insectes et des rongeurs.39

Avantage des sacs en fibres :


Si les sacs sont entassés de façon à ce que l’air puisse circuler entre eux et permettre la
continuation de séchage et de la réfrigération, la teneur en humidité du produit peut alors être
un peu plus élevée que dans un stockage étanche à l’air. Les sacs sont faciles à manier et
étiqueter. Comme ils laissent passer les gaz, ils permettent aussi l’élimination des insectes
avec des fumigants dans un endroit clos ou sous une feuille de plastique couvrant le tas de
sacs. Ce travail doit être uniquement fait par un spécialiste.

Inconvénient majeur :
Les sacs en fibres n’offrent pas beaucoup de protection naturelle contre les insectes, les
rongeurs, les moisissures et l’humidité. De plus, ils peuvent s’abimer facilement lors du
transport et de la manipulation. Un insecticide peut être mélangé au produit et saupoudré sur
les sacs. Si l’on ne dispose pas d’insecticide, le remplacer avec du sable ou des cendres.
Pour interdire aux insectes et aux rongeurs l’accès de l’entrepôt, boucher tous les trous et
fissures avec du ciment ou de la boue avant de commencer le stockage. Lorsque l’entrepôt a
besoin d’aération, couvrir les ouvertures avec des moustiquaires. Bien nettoyer les sacs déjà

38
Idem
39
Idem. P.31

(13)
utilisés et en raison de la présence possible de moisissures dans les vieux sacs, stocker les sacs
neufs séparément.
Convient pour : céréales, légumineuses, graines oléagineuses, pommes de terre.
Durée du stockage : jusqu’à un an, selon les circonstances.
Contenance : 50 à 100 litres.
Coût : selon les circonstances locales (matériau utilisé : jute, sisal, coton, chanvre ou d’autres
fibres locales). 40

Figure 3: Tas de sacs sur palette

 Méthode 4 : Sacs en plastique


Les sacs en plastique conviennent au stockage sous les tropiques humides et sous les
tropiques arides. Le produit doit être bien séché car la continuation du séchage est impossible
pendant le stockage. Même si les sacs en plastique restent ouverts, le produit ne peut pas
sécher car la circulation de l’air ne s’y fait pas. Les sacs en plastique bien fermés (figure 7)
permettent le stockage étanche à l’air, avec tous ses avantages et ses inconvénients. Les sacs
en plastique n’offrent guère de protection contre les rongeurs et c’est pourquoi il faut
redoubler d’attention. En outre certaines graines, comme quelques variétés de maïs, ont des
bouts pointus qui peuvent perforer le plastique. Les sacs en plastique ne conviennent pas
vraiment au stockage de produits devant être vendus et transportés. Mais cela dépend bien-sûr
de l’épaisseur et de la solidité du plastique. Si l’on stocke dans des sacs en plastique des
haricots touchés par le scarabée des haricots secs ou des céréales infectées par le charançon du
grain, les insectes risquent de perforer le plastique en essayant de s’échapper. On remédie à
cela en plaçant à l’intérieur du sac en plastique un sac en coton finement tissé.
Exposé longuement à la lumière du soleil, le plastique s’affaiblit et s’abîme, par conséquent
aucun emballage en plastique ne supporte indéfiniment la lumière directe du soleil.
L’avantage du plastique transparent est que le produit est visible : cela facilite le
contrôle. Néanmoins le produit peut avoir bonne mine et être pourtant de qualité décevante ou
sentir le moisi.
L’inconvénient du plastique transparent est que les lézards peuvent voir les insectes au
travers et sauter dessus en abîmant le plastique.
Convient pour : semences, céréales, légumineuses, arachides, copra.
Durée du stockage : 6 à 9 mois.
Contenance : 50 à 100 litres.

40
Idem

(14)
Coût : assez élevé, sauf par exemple si l’on utilise des sacs d’engrais en plastique de bonne
qualité.41

Figure 4: Fermeture étanche à l'air des sacs en plastiques

Méthode 5 : Silos en terre


Le stockage dans des constructions en terre est souvent pratiqué sous les tropiques
arides. Il est moins adapté aux tropiques humides car l’humidité peut entrer par les murs et
provoquer le développement des moisissures. Les murs des silos en terre peuvent être rendus
plus imperméables :
1. en utilisant un mélange de 90% de terreau ou d’argile et de 10% de ciment pour la
construction des murs ;
2. en peignant ou revêtant les murs extérieurs avec du coaltar, de l’asphalte, des huiles
organiques, des peintures rejetant l’eau, des résines, etc ;
3. en appliquant sur les murs une couche de mortier étanche à l’eau (proportions en poids
sable : ciment + eau = 3 : 1 : 0.3) et éventuellement en les peignant avec de coaltar, etc. Du
blanc de chaux passé sur les murs permet au silo de conserver sa fraîcheur interne et bouche
toutes les petites fissures.
Comme la continuation du séchage pendant le stockage est impossible, le produit doit être
bien séché avant d’être mis en silo. Les silos en terre protègent mieux contre les insectes que
par exemple les cabanes à maïs, mais l’emploi d’insecticide, de sable fin, etc… reste
conseillé. Le silo doit être protégé des pluies car les pluies fortes peuvent faire de graves
dégâts.
Avantages des silos en terre sur les silos en pierre ou en béton :
 Ils ne sont pas chers;
 Ils peuvent être construits avec des matériaux locaux ;
 Leur construction n’exige pas un travail de spécialiste.
Inconvénients :
 L’humidité monte de l’environnement humide, si l’on ne prend pas certaines
précautions (voir plus haut);
 Pendant le séchage, des fissures apparaissent souvent dans les murs. Pour remédier à
cela, on mélange à la boue de la paille hachée ou de l’herbe ou bien on construit un
châssis en bambou qu’on enduit de boue;
 La durée de vie est plus courte.
Convient pour : céréales, produits oléagineux, légumineuses et ignames.
Durée du stockage : 6 à 9 mois.
41
Idem. P.32

(15)
Contenance : 0,5 à 2 tonnes.
Matériaux : argile ou boue, bambou ou bois et paille ou herbe pour les types traditionnels.
Coût : bas, sauf en cas d’améliorations.
Construction : simple.42
La figure 8 montre un silo en blocs de boue amélioré. Il est fait de briques en boue et
est amélioré par le revêtement et la peinture des murs. Un manuel de construction est
disponible sur demande.

Figure 5: Silo en blocs de boue amélioré

Méthode 6 : Silos en brique ou en ciment (armé)


Ces silos conviennent tant aux tropiques arides qu’aux tropiques humides.
Ils doivent être protégés de la pluie par un toit et par un sol en béton (renforcé) ou en brique.
Les silos dispensent un stockage étanche à l’air et à l’eau s’ils sont peints avec, par exemple,
de la peinture à base de caoutchouc chlorisé, du coaltar ou du bitume. Les silos en brique et en
ciment armé peuvent être de différentes formes et de différentes tailles.43

Quatre types de silos :


1. Silo en brique ;
2. Silo en douves de ciment;
3. Silo thaï en ciment armé ;
4. Silos multi coffres en béton.

Méthode 7 : Utilisation des produits de conservation


 Utilisation de la cendre
Ici le produit utilisé par l’acteur pour l’entreposage des légumineuses à grains est la cendre de
bois. Il faut nettoyer la cendre avec de l’eau jusqu’à ce que toutes les traces de sel aient
disparu, avant leur usage. La cendre lessivée est séchée correctement et conservée à l’abri de
toute humidité.44

 Utilisation des organes végétaux

42
Idem
43
Idem
44
Songa J M, Rono W. Indigenous methods for bruchid beetle (Coleoptera : Bruchidae) control in stored beans
(Phaseolus vulgaris L.). International Journal of Pest Management 44 (1), 1998. 1-4pp.

(16)
Parmi les plantes dont l’utilisation est le plus souvent évoquée pour la conservation des
légumineuses à grains, on peut citer les fruits du piment Capsicum frutescens L., ainsi que la
poudre du tabac.45
I.2.5.2. Techniques de conservation
Pour assurer une bonne conservation des produits, les techniques qui doivent être mises en
œuvre sont celles qui permettent d’agir efficacement sur ces différents facteurs (tableau 3).
Tableau III: Facteurs d'altération, techniques et opération post-récolte recommandées.

Facteur d’altération Techniques et opérations post-récolte

Humidité Technique de séchage

Température Technique de ventilation, technique du


froid
Air interstitiel Atmosphère modifiée, stockage
hermétique (gaz neutre, vide)

Déprédateurs - insectes Désinsectisation, lutte physique et


traitements insecticides

Déprédateurs - rongeurs Lutte contre les rongeurs

Source : Nisard, 186446


Dans de nombreux pays du Sud il existe un besoin important d’innovations techniques
notamment en matière de séchage et de stockage.
Au niveau de l’exploitation familiale, les quantités à gérer restent relativement modestes et
portent sur quelques centaines de kilogrammes ou quelques tonnes. Les pertes peuvent être
diminuées par la bonne préparation (nettoyage, séchage) des produits avant le stockage,
l’amélioration des systèmes de stockage traditionnels et l’introduction de nouveaux systèmes
de stockage en zones rurales comme par exemple la diffusion de petits silos métalliques. Les
solutions technologiques doivent rester simples, peu onéreuses, faciles d’entretien et adaptées
aux problèmes spécifiques à résoudre.47
I.2.5.2.1. La bonne récolte
Elle procède de la manière suivante :

1. Laissez toutes les gousses se former, puis sécher sur le pied.


2. Une fois que toutes les gousses sont sèches, coupez les pieds.
3. Laissez-les encore sécher quelques jours à l'intérieur en les suspendant têtes en bas.

45
Idem
46
Nisard M. Les agronomes latins, Palladius. De l’agriculture, Livre 1, chapitre XXXVI, Didot libraires Institut
de France, Paris, 1864. P.523–645
47
Idem

(17)
4. Une fois que tout est bien sec, récoltez les graines en écossant les gousses. Si vous en
avez une grande quantité, vous pouvez les enfermer dans un grand sac puis le battre
pour détacher les graines.
5. Avant le stockage, un passage au tamis vous permettra d'éliminer les débris fins et les
grains les plus petits.48

I.2.5.2.2. Le triage
Il consiste à :

 Éliminer les gousses cassées, percées, tordues, etc. ;


 Éliminer les débris végétaux (feuilles, tiges) ;
 Classer les haricots selon le calibre.49

I.2.5.2.3. Séchage au soleil


Il consiste à exposer les graines des haricots sur le rayon solaire.50
I.2.5.2.4. Utilisation des emballages appropriés
La détérioration et les pertes de produit, pendant le transport et le stockage, dépendent
d'une série de facteurs physiques, chimiques, biologiques et humains.51

Un emballage adéquat apporte une contribution capitale à la diminution de ces pertes,


surtout dans les régions tropicales, où les conditions climatiques augmentent
considérablement les risques de détérioration des grains.52

Les principales fonctions de l'emballage des produits sont les suivantes :

 Permettre une manutention aisée, qu'elle se fasse manuellement ou


mécaniquement ;
 Réduire les pertes de produit dues aux vols;
 Protéger le produit de l'attaque d'agents extérieurs (humidité, insectes, rayons
du soleil, etc.).

En ce qui concerne les graines, on utilise essentiellement les sacs en jutes, les sacs
ordinaires en bande rouge ou vert, les sacs en pics ou les sacs en plastiques. Dans la mesure
du possible, les fibres doivent permettre la fabrication de sacs de coûts modérés tout en
garantissant les fonctions précédemment décrites.

48
Jeans Francois Cruz et al. Ibidem
49
Idem
50
Idem
51
Tyler P.S., Gilman G.A. L’évaluation des pertes post-récolte. In Beaulieu Gingras S.,Dan Dicko D. (ed.),
L’amélioration des systèmes post récolte en Afrique de l’Ouest. Agence de Coopération culturelle et technique
ACCT, Paris, France, 1980. p.137-151
52
Idem

(18)
Le choix du type de sac doit être fait en prenant en compte non seulement sa résistance
mécanique et sa résistance à l'action de l'humidité, des rayons du soleil et des ravageurs, mais
encore le type de manutention prévu.53

QUESTIONNAIRE D’ENQUETE
Nous vous prions de bien vouloir répondre à ces questions destinées à notre travail de fin de
cycle. Le sujet, que nous traitons est :" Essaie d’analyse des méthodes et techniques de
conservation des légumineuses : cas de haricots dans le groupement de MUDJA".
Vous répondez à ces questionnaires en fonction de votre situation personnelle, de votre
opinion et de votre perception. Il n’y a ni bonne réponse ni mauvaise réponse. Nous vous
garantissons l’anonymat.
I. QUESTIONNAIRE PROPREPREMENT DIT
1. Avez- vous déjà pratiqué la culture de haricot ?
a) Oui b) Non
2. Si oui laquelle (les quelles) des méthodes ici-bas utilisez-vous pour conserver les haricots ?
a) Stockage dans un hangar
b) Stockage dans le grenier
c) Stockage dans l’entrepôt
d) Stockage dans le silo
e) Stockage dans le magasin
f) Stockage sur des étalages
g) Utilisation des produits de conservation traditionnelle ou moderne
h) Autres (à préciser) ……………………………………….
3. Laquelle (ou les quelles) des techniques ci-après utilisez-vous pour la conservation des
haricots après récolte ?
a) Séchage au soleil vv
b) Triages pour séparer les bons et les mauvais grains vv
c) Utilisation des emballages appropriés pour la conservation de haricots
vv
d) Une bonne récolte
e) Autres (à préciser) …………………………………
5. En utilisant les différentes méthodes et techniques de conservation, le stockage de haricots
peut durer pendant combien de temps ?
Durée de conservation _____________mois
1. Quelles sont les causes liées à la perte de productions des haricots ?
a) Mauvaise exécution des travaux post-récolte
b) Attaque de ravageurs et des prédateurs
c) Manque de connaissance des méthodes des conservations des haricots
d) Mauvaise état des conservations
2. Quelle (quelles) nature de perte de production rencontrez-vous ?
 Grains brisés ou endommagés
 Infestation par les insectes

53
Idem

(19)
 Diminution de qualité nutritionnelle
 Baisse de faculté germinative des semences
 Pertes du poids
 Autres (préciser) ____________________________________

3. Quel (quels) type de perte de production rencontrez-vous ?


 Pertes de qualité
 Pertes nutritionnelles
 Pertes de viabilité de semences
 Pertes commerciales
 Autres (préciser) ____________________________________
9. Pouvez-vous donner les moyens que vous appliquez pour améliorer la résistance des
haricots à différentes attaques des insectes durant la période de conservation ?
 Utilisation de l’huile
 Utilisation de la poudre du tabac
 Utilisation du pyrèthre
 Utilisation du piment
 Utilisation de la cendre
 Utilisation des insecticides
 Autres (préciser) ______________________________________
 Aucun
1. Quels sont les produits que vous utilisés pour la conservation de haricots après récolte ?
a) Utilisation d’insecticide b) Traitement traditionnel

1. Quelle stratégie vous espérez peut améliorer les conditions de conservation des produits
agricoles et leur assurer la rentabilité de vos activités agricoles ?
a) Approvisionnement en insecticides
b) Conservation des semences dans une coopérative contrôlée par un spécialiste
c) Autres
2. Ces différentes méthodes de stockage et de conservation des haricots utilisées
parviennent-elles à donner de bons résultats ?
a) Oui b) Non
Si non quelle en est la cause ?.....................................................................................................

"Nous vous remercions pour votre participation et pour cette contribution importante à la
science"

(20)

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