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UNIVERSITE D'ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES


AGRONOMIQUES

Département Agriculture

Mémoire d’Ingéniorat

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Présenté par : RAZAFINDRAKOTOSON Ifaliantsoa H.

Promotion RAITRA
1999 - 2004
“Ny fianarana no lova tsara indrindra”

“ Ny hazo no vanon-ko lakana, ny tany naniriany no tsara”

Atolotro ny fianakaviana manontolo


ity asako ity, ho fisaorako azy ireo
naha toy izao ahy.
Ny masoandron’ny tany nety nanjombona
Ny vonin’ny saha hita nikombona
Nanjary nilofika ny hazo nirobona
F’alahelo sy fo no tonga mpiombona!

Any ianao ry Dada,


na lasa tsy hoe eo anilanay intsony aza,
Matoky aho fa mbola mitsinjo anay hatrany.

Raha sendra ny alina izay maizim-pito,


Ka tojo ny rahona be mitatao,
Ry Fanantenana, ny foko tarito,
Fa saro-diavina izao tany izao!

Hiainga isika, ry Fanantenana


Hiara-mandia ny vohon’ny tany;
Ka na mora na sarotra, hifampitantana,
Hiara-mitsiky sy hiombon-tomany.
Remerciements
Au terme de ce travail, permettez-nous d’adresser nos plus vifs et sincères remerciements
à tous ceux et celles qui ont participé de près ou de loin à la réalisation de ce travail et ont
contribué à son succès.

Nos sincères remerciements s’adressent à Monsieur RAKOTONDRAVELO Jean


Chrysostôme, Docteur en Agro-économie, Maître de conférence, président du jury, notre
tuteur, qui n’a ménagé aucune peine pour nous aider et conseiller tout au long de la
réalisation de ce travail. Qu’il sache combien ses précieuses aides nous ont été utiles.

Nous adressons aussi nos plus vifs remerciements à Monsieur RAZANAKOLONA


Harison, Directeur Général du centre FIFAMANOR, qui a bien voulu siéger parmi les
membres du jury malgré ses lourdes tâches. C’est un grand honneur pour nous qu’il ait
accepté de venir juger ce travail.

Nos remerciements s’adressent aussi à Monsieur RALAIVAOHITA Pierre Damien,


Ingénieur en chef d’Agriculture, d’avoir eu l’aimabilité d’examiner notre travail malgré ses
occupations. Qu’il sache combien sa présence est importante pour nous.

Nous sommes également très reconnaissant envers Monsieur RAKOTO Benjamin,


Enseignant chercheur à l’ESSA, qui a eu l’aimabilité de siéger parmi les membres de jury.
Nous lui exprimons tout spécialement notre gratitude.

Pareillement, nous tenons à remercier chaleureusement Monsieur Philipe HENRY,


coordonnateur du Programme PSAP / CIDR, notre encadreur professionnel, pour ses
conseils et critiques améliorants lors de nos travaux sur terrain.

Nous témoignons également notre gratitude envers Monsieur RASOLONJATOVO


Herinirina, conseiller en Agro-économie du PSAP / CIDR, qui a rendu plus facile la mise
en place des essais et les suivis qui en relèvent.

Nous sommes très reconnaissant du soutien matériel et financier du programme PSAP /


CIDR. Sans ses apports, la réalisation de ce mémoire aurait été compromise.

Les essais n’ont été possible sans l’aide des paysans de Vineta-Andranovory et de Betioky
Sud qui ont mis à notre disposition une grande partie de leur terre pour la mise en place des
essais. Nous les remercions de tout cœur.

Nos remerciements vont également :


§ à tous le corps enseignant de l’ESSA pour ses cinq années d’étude.
§ à tous les personnels de l’ESSA en particulier ceux du département Agriculture
§ à toute l’équipe de PSAP / CIDR Tuléar
ABREVIATIONS
Pour faciliter la lecture de ce travail, nous avons utilisé les abréviations suivants :

cm : Centimètre
CI : Consommations intermédiaires
Fmg : Franc Malagasy
g : Gramme
ha : Hectare
kg : Kilogramme
km : Kilomètre
m : Mètre
2
m : Mètre carré
MO : Main d’œuvre
MOF : Main d’œuvre familiale
PB : Produit brut
PK : Point kilométrique
PPDS : Plus petite différence significative
PU : Prix unitaire
RN : Route Nationale
RNS : Route Nationale Secondaire
SC : Système de culture
SE : Système d'élevage
VAN : Valeur ajoutée nette
VAB : Valeur ajoutée brute
Qté : Quantité
ACRONYMES

ANAE : Association Nationale d'Action Environnementale


CENRADERU : Centre National de Recherche Appliquée au Développement Rural
CFAMA : Centre de Formation et d'Application du Machinisme Agricole
CIDR : Centre International de Développement et de Recherche
CNLA : Centre National de Lutte Antiacridienne
DSRP : Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté
ESSA : Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques
FIFAMANOR : Fiompiana Fambolena Malagasy Norvezianina
FOFIFA : Foibem-pirenena momba ny Fikarohana ampiharina amin’ny
Fampandrosoana ny Ambanivohitra
HASYMA : Hasy Malagasy
INAPG : Institut National Agronomique Paris-Grignon
IRAT : Institut de Recherche d’Agronomie Tropicale
MAMISOA : Malagasy Mamokatra Soja amin’ny faritra Afovoany Andrefana
MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
MDP : Maison Des Paysans
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PCD : Plan communal de Développement
PSAP : Programme de Soutien Aux Producteurs
TAFA : Tany sy Fampandrosoana
TIKO : Tena izy ka omeko
SA : Société Anonyme
STAT-ITCF : Statistique de l’Institut de Technologie Céréalière et Fourragère
VSF : Vétérinaire Sans Frontière
WWF : World Wild Fund For Nature
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

INTRODUCTION
Depuis que les ressources et produits procurés par la cueillette n’arrivent plus à

assurer les besoins de l’homme, l’agriculture est devenue une activité importante.
Renforcée par la révolution industrielle et l’explosion démographique, son rôle devient de
plus en plus capital car les industries produisent davantage et consomment beaucoup plus
d’énergie et de matières premières. C’est ainsi que, non seulement, elle fournit des produits
alimentaires mais assure aussi une partie importante des besoins en matières premières
pour bon nombre d’industries.
Dans notre pays où 80% de la population vivent dans le monde rural, la politique
agricole de l’Etat se traduit, selon le DSRP, par 4 objectifs :
• améliorer la sécurité alimentaire,
• contribuer à l’amélioration de la croissance économique,
• réduire la pauvreté et améliorer les conditions de vie en milieu rural,
• promouvoir la formation et l’information en vue d’améliorer la production.
Ce qui explique l’abondance de projets et d’ONG travaillant dans le monde rural.
Le PSAP ou Promotion de Service Au Producteur est un projet qui oeuvre dans le
Sud-ouest ; ses interventions se matérialisent d’une part, par des soutiens à la production et
à la commercialisation au niveau des producteurs primaires et d’autre part, par l’appui à la
mise en place d’unités de transformation capables d’absorber une partie de la production
de ses régions d’interventions. Il travaille dans deux sous-préfectures : Tuléar II et Betioky
Sud. A partir de cette campagne culturale 2003 – 2004, il a l’intention de mener un
programme de lancement de la culture de soja dans ces deux régions pour améliorer la
sécurité alimentaire et accroître le revenu des ménages ruraux.
Pourtant, cette culture, aussi riche soit-elle, est encore inconnue et n’a jamais été
pratiquée dans ces régions où une grande opportunité s’offre à l’agriculture tant au niveau
de la superficie cultivable qu’au niveau de la fertilité du sol. C’est pourquoi nous avons

1
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

choisi dans le cadre de ce mémoire de fin d’étude le thème « Etude de faisabilité de la


culture pluviale de soja dans le Sud-Ouest – cas de Tuléar II et de Betioky Sud »
Nous sommes parti de l’hypothèse suivante : « la culture de soja est faisable et
rentable dans cette région ».
Pour arriver à une conclusion, l’étude de la plante et des deux milieux par
bibliographie et visites sur terrain ont été effectuées dans un premier temps. C’est
seulement après avoir eu ces renseignements que le montage du protocole
d’expérimentation a été entrepris. Les essais ont été ensuite menés. L’étude des systèmes
de production et la finition des études des milieux terminent avec les suivis et
interprétations des résultats obtenus cette étude de faisabilité.
Le programme concerne directement 3 communes : Vineta, Andranovory et
Betioky. Il ne porte que sur la culture pluviale et exclut l’irriguée et la décrue. Aussi, les
résultats tirés de cette étude ne concerne que Betioky Sud et Tuléar II. Néanmoins, des
analogies peuvent être réalisées pour les autres régions.

Compte tenu des démarches suivies, le présent ouvrage se divise en 5 parties


solidaires : en premier lieu, l’étude du matériel végétal ; en second lieu le milieu physique
et social en troisième lieu l’économie des régions. Enfin, l’expérimentation ainsi que les
études de faisabilité relatives à l’introduction de la culture dans le système de production
actuel terminent ce travail.

2
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
I. LE SOJA
Cette première partie étudie la plante cultivée dans tous ses aspects. Elle va de
l’écologie, de la physiologie jusqu’aux modes de culture expliquant ainsi les conditions
requises à son développement et les résultats de la recherche qui concernent directement
cette étude.

I.1 Historique et situation actuelle

I.1.1 UNE CULTURE TRES ANCIENNE A MADAGASCAR


Le soja, une plante herbacée annuelle, appartient à la famille des Papilionacées,
tribu des glycinées et du genre glycine, le nom de l'espèce est Glycine max1.
Il a été introduit à plusieurs reprises à Madagascar notamment en 1938, mais ce
n’est qu’à partir de 1966 que le soja fut l’objet d’une certaine vulgarisation afin d’en
développer sa culture (HUBERT, 1971). La culture à grande échelle ne fut entreprise que
du temps de l’huilerie MAMISOA. Par conséquent, sa culture s’est surtout développée
sur les Hautes-Terres, notamment dans la région du Vakinankaratra et du Moyen-ouest.

I.1.2 UNE PLANTE ENCORE PEU CONNUE POUR LE

SUD-OUEST
Dans le Sud, des essais ont été déjà menés dans les années 80-90 notamment
dans la région de Morondava et Ankazoabo par le CENRADERU ou l’actuel FOFIFA.
Les rendements maximaux obtenus varient entre 1 000 kg à 1 200 kg par hectare.
Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de vulgarisation dans le cadre de pratique de la
culture à grande échelle pour qu’elle soit considérée comme source importante de revenu.
Actuellement, les principales régions productrices de la culture de soja sont le
Vakinakaratra et le Moyen-Ouest ; en 2002, la récolte s’élevait à environ 6000 t (Unité
Régionale de Statistique de Vakinakaratra, 2002). La plupart de la production est
transformée ou utilisée sur place, la partie autoconsommée par les producteurs étant très
faible.

1
La systématique est donné en ANNEXE 1
3
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
Pour le Sud-Ouest, parallèlement aux essais menés par PSAP-CIDR, TIKO SA,
dans le but de satisfaire les besoins de son usine d’huilerie et de provenderie sise à
Antsirabe, en collaboration avec la M D P ( Maison Des Paysans ), commence aussi à
partir de cette campagne culturale 2003-2004 à introduire le soja dans cette partie Sud de
l’île ainsi que dans toutes les autres régions fertiles de Madagascar.

I.2 Le soja en tant que plante cultivee


La plupart des descriptions suivantes ont été tirées de l’ouvrage « Les plantes
oléagineuses », Fascicule 2102 écrit par Michel ROLLIER.

I.2.1 DESCRIPTION MORPHOLOGIQUE

Le système radiculaire est pivotant et est relativement profond. Le plus grand


nombre de racines (80%) se concentrent dans les 25 premiers centimètres, ce qui fait que
le labour est effectué à cette profondeur.
Les racines portent des nodosités fixatrices d’azote atmosphérique. Pour le soja,
à la différence des autres légumineuses, la souche responsable de ces nodosités est
spécifique : c’est Rhizobium japonicum.
La tige est couverte d’une pilosité plus ou moins abondante. Les poils sont de
couleur blanche à brune. La hauteur de la plante va de 40 à 180 centimètres.
La feuille du soja est trifoliée à folioles entières et à nervation palmée. Les
folioles peuvent être lancéolées et le nombre d’étages foliaires est de 12 à 20.
La couleur des fleurs varie du blanc pâle au violet foncé.
Les fruits sont des gousses oblongues contenant 2 à 4 graines.
La graine, de la taille d’un pois, a une couleur très variée pouvant aller du brun
au noir, crème ; jaune ou verdâtre rarement avec un panachage. Sa teneur2 en huile va de
18 à 24% et celle en protéine de 35 à 45%.

I.2.2 ECOLOGIE
Le soja est une plante qui a évolué dans le climat tempéré du Nord de la Chine. Il
peut être cultivé aussi bien en région tempérée que tropicale et subtropicale
(EMBRAPA,1995).

2
une table de la valeur alimentaire du soja graine est donnée en ANNEXE 2
4
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
a)- Climat

En ce qui concerne la température, il exige une somme variant de 2000 à 3000°C


durant son cycle. Le développement végétatif est stoppé à 4°C mais la croissance est très
fortement ralentie au-dessous de 10°C. L’optimale de croissance se situe entre 22 et 25°C.
Les valeurs supérieures à 38°C réduisent la formation des nœuds et la cro issance des
entrenœuds. Au cours de la floraison, des températures bass es entraînent la réduction de
la floraison et la coulure des fleurs. La température limite pour cette période est de 13°C.
Pour la lumière, le soja est une plante sensible à un déficit d’insolation.
Quant à l’eau, le soja tolère de courtes périodes de stress hydrique puisqu’il est
doté d’un système racinaire profond et d’une période de floraison relativement longue
(MOTA, 1983). Un minimum de 400 mm est nécessaire pendant son cycle dont 250 mm
pour la germination et la croissance et 150 mm pour la floraison et la fructification
(HUBERT, 1971 ). La phase la plus sensible se situe à partir du début de la formation des
gousses.
Les exigences édaphiques ne sont pas très strictes mais le soja croît mieux sur sol
profond, meuble et frais à pH faiblement acide de 6 à 6,5. Il est aussi sensible à un taux
élevé de calcaire actif.

b)- Physiologie

La longueur du cycle végétatif du soja varie de 90 jours pour les variétés


précoces à 150 jours pour les variétés plus tardives.
La phase semis-levée a une durée variable de 5 à 12 jours.
La phase levée-apparition des premières fleurs a une durée de 35 à 60 jours selon
la précocité de la variété ; celle des premières fleurs aux premières gousses : 10 à 24
jours.
La phase première gousse- maturité varie de 40 à 75 jours.

c)- Mode de culture (agronomie)

Ø Préparation du sol
A part le mode de culture classique, il y a aussi celle en zéro labour. La
différence entre les deux réside dans la méthode de préparation du sol.
En mode classique, elle consiste en un ou deux labours qui sont suivis
éventuellement d’un pulvérisage pour les cultures industrielles.

5
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
Pour le zéro labour, le sol ne nécessite pas de préparation spécifique. Il consiste
seulement à tuer3 la végétation spontanée sur les parcelles par des produits herbicides et
d’y semer directement après que la durée de rémanance du ou des produit(s) utilisé(s) soit
écoulée.

Ø Densité de semis
La densité du semis dépend de la richesse du sol, du développement végétatif de
la variété cultivée, et de la conduite de la culture. Mais la finalité est d’avoir une
couverture totale du sol par le feuillage, de manière à ce que les mauvaises herbes soient
étouffées.
En culture industrielle, l’écartement entre les lignes est de 60 cm et 30 graines
par mètre linéaire sont semées.
En culture paysanne, il est de 40 cm entre les lignes et de 20 à 40 cm sur les
lignes.

Ø Fertilisation et amendement
Le besoin en azote est normalement satisfait par les nodosités. Cependant au
cours de la phase d’installation et de formation des nodosités, un effet dépressif sur la
plante se traduit par une coloration vert-clair du feuillage. Pour l’éviter, l’apport de 20 à
30 unités d’azote au semis peut être effectué. Néanmoins, il faut faire attention car une
quantité élevée d’azote nuit à l’efficacité de l’inoculum.
Le nombre d’unité de phosphate et de potasse à apporter est en fonction de la
richesse du sol en ces éléments. A titre indicatif : 60 unités de P205 et 90 unités de K20 par
hectare sont recommandés pour Madagascar ( I R A T, 1975).
Notons aussi que l’ancienne ferme de l’huilerie MAMISOA, FIFAMANOR,
CFAMA ,.. appliquent en moyenne autour de 300 kg d’ N P K 11-22-16 par hectare.
Cette dose peut descendre à 150 kg par hectare si l’apport est localisé sur la ligne de
semis.
L’optimum de pH pour la culture se situe entre 6 et 6,5. Le but de l’amendement
est d’y remédier. Le produit le plus utilisé est la dolomie à raison de 500 à 1500 kg par
hectare pour élever le pH d’une unité, selon la nature et les caractéristiques du sol
(RABEZANDRINA, 2002).

3
Une autre méthode, appelée culture sur couverture vive, consiste à implanter des espèces dites améliorantes
avant l’installation de la culture.
6
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
Ø Inoculation
Les bactéries de la nodulation du soja sont spécifiques, c’est Rhizobium
japonicum. L’inoculation est effectuée en même temps que le semis, l’inoculum étant
mélangé directement aux semences avec du sucrose. Comme la bactérie est sensible à la
sécheresse, à une température élevée et aux rayons Ultra –Violet, des précautions visant à
protéger les semences inoculées de ces intempéries sont à prendre.

Ø Entretien
Le soja est sensible aux mauvaises herbes surtout au début de son cycle
végétatif. Le sarclage peut être effectué aussi bien en manuel qu’en chimique suivant
l’envergure de la surface cultivée, de la disponibilité et du coût de la main-d’œuvre et
aussi du prix des produits herbicides disponibles sur le marché.

Ø Récolte
La récolte peut se faire lorsque les graines sont difficilement rayables à l’ongle
sans arrachement de la pellicule et que le taux d’humidité se situe entre 14 et 18%. Deux
méthodes sont possibles pour procéder à la récolte faite manuellement : couper avec une
faucille au niveau du collet ou arracher entièrement la plante. La première méthode est
plus bénéfique puisqu’elle permet de garder dans le sol une fraction importante de l’azote
formé par les nodosités mais la seconde est plus rapide.
En culture mécanisée, la coupe, le battage et le nettoyage se font en même temps à l’aide
de la moissonneuse-batteuse.

CONCLUSION PARTIELLE
Compte-tenu des caractéristiques évoquées ci-dessus, le soja est une plante facile
à cultiver. Mais pour tirer le maximum de rendement, il faut mettre la plante dans les
conditions optimales de son développement. La connaissance du matériel végétal est donc
insuffisante sans une connaissance approfondie du milieu de culture, cela pour adapter les
conditions de culture entre ce que le milieu peut offrir et celles que la plante exige.

7
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

II. MILIEU PHYSIQUE ET SOCIAL


Cette deuxième partie étudie les conditions du milieu en général. Son contenu est
donc axé sur certains points essentiels tels que la situation géographique, les différentes
infrastructures et le milieu physique en général. Ce dernier englobe la topographie, la
géologie, la pédologie, le climat et la végétation naturelle ainsi que la population et leur
mode de vie. Avec tous ces points, nous allons caractériser les deux régions d’étude :
Betioky Sud et Vineta Andranovory.

II.1 Premiere zone d’etude :


Andranovory-Vineta:
Le plateau de VINETA est limité par la gorge du Fiherenana au Nord, la rivière
Sakondry à l’Est et le plateau de Belomotra à l’Ouest (SALOMON, 1986). La commune
d'Andranovory et la commune de Vineta se trouvent respectivement à 72 et à 86 km de la
ville de Tuléar en suivant la RN 7 menant vers Antananarivo. Cette région bénéficie
d’atouts surtout par la richesse du sol et par la pluviométrie relativement suffisante pour
la culture pluviale.

8
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H
CARTE DE SITUATION DES ZONES D’ETUDES
.

W E

S
Fivondronana
Routes

Tuléar II #
Andranovory
#

#
Betioky ville
Sakaraha
#

Tuléar I #

Betioky Sud

9
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

II.1.1 MILIEU PHYSIQUE

Se trouvant à 23°08 de latitude sud et 44°09 de longitude est, l'altitude est de


l'ordre de 430 mètres. La pente est d’orientation NNE-SSW d’environ 0,6%( SOURDAT,
1977)
La formation géologique de la région est constituée de calcaires marins du
crétacé et de l’éocène (SALOMON, 1986)
Le sol est du type ferrugineux tropicaux englobant les sols bruns méditerranéens
en association avec des vertisols4 ; et les sols fersialitiques à réserves calciques modaux
(SOURDAT, 1977).
Le régime pluviométrique est caractérisé par une répartition inégale de la
précipitation. Il y a 7 mois édaphiquement secs. L'aridité y est donc plus marquée mais les
pluies sont suffisantes pour pratiquer la culture pluviale.
La courbe ombrothermique de Gaussen ci-après nous permet de diviser l’année en deux
saisons bien distinctes :
-une longue saison sèche d’environ 7 mois pour P<2T
-une courte saison pluvieuse lorsque P>2T

Courbe om brothermique de Gaussen


Precipitation en Température en
mm °C
300 150
250 125
200 100
150 75
100 50
50 25
0 0
in
et

v.

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pt

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ct

Mois
ar
De
ill

No

Ju
M
Av
O
Se

Ja

M
Ju

Pluie 2T

4
Les vertisols sont des sols noirs, argileux à argileux-sableux, caractérisés par une structure polyédrique
grossière à large fente de dessiccation (prismatique) et la présence de face lustrée, brillante. Très noirs en
surface, ils prennent une couleur olive à jaune sombre en profondeur (SALOMON, 1986).
10
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
Figure 1 : Courbe ombrothermique de Gaussen de Vineta
Andranovory5
La région est traversée par une rivière pérenne appelée « Maroly » qui est un
affluent du Fiherenana. Les mares semi-permanentes appelées « Ranovory » assurent
avec la rivière les principales sources en eau de la population.
Pour la végétation naturelle, la strate herbacée est dominée par les
graminées :Heteropogon contortus (danga ou ahidambo ) qui est omniprésente,
Hyparhenia rufa (vero ) qui couvre de taches importantes sur les sols riches. La strate
arborée est constituée par Poupartia caffra ( sakoa ), Tamarindus indica (kily), Acacia,…

II.1.2 SOLS ET UTILISATIONS

Actuellement, plus de la moitié du plateau reste encore non cultivée. Selon la


couleur et la topographie, le sol peut être divisé en deux terroirs :
§ Sols noirs : de texture argilo-sableuse, de bonne structure, et dont la teneur
en matière organique peut aller de 2 à 6%, complexe absorbant saturé. Toutes les cultures
y sont faisables sauf le manioc. En effet, la formation de nappe d’eau temporaire en
période de forte pluie risque de pourrir les tubercules dans le sol. Le rendement du maïs,
du coton y est très élevé si les traitements phytosanitaires et les sarclages sont effectués à
temps. Ce sont des sols bruns calcaires et des vertisols.
§ Sols rouges et bruns rouges : moins fertiles que le premier cité, la teneur en
matière organique est plus modeste. Outre les autres cultures déjà pratiquées sur sols
noirs, la culture de manioc n’est faisable qu’ici. Ce sont principalement des sols rouges
calciques et des sols rouges décalcifiés.

II.1.3 POPULATION ET MODE DE VIE

Les premiers habitants de la région sont les Masikoro et les Antanosy, ensuite les
Antandroy sont venus pour travailler comme main-d’œuvre dans l’ancienne plantation de
sisal ; puis en dernier arrivent les Mahafaly, les Tagnalagna, les Betsileo et les Merina
attirés par la fertilité du sol ( PCD Andranovory et PCD Vineta)
Plusieurs organismes travaillent dans la région et leurs activités sont multiples ;
nous pouvons citer entre autres HASYMA, la Maison Des Paysans, l’ONG TAFA,
VOLAMAHASOA, l’ANAE,…

5
Les données se trouvent en ANNEXE 3
11
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
Intervenants Activités Perception des paysans
- Culture exigeante et peu rentable ;
- Fourniture d’intrants à crédit par
HASYMA ;
HASYMA Culture de coton
- Culture de gage pour les usuriers ;
d’où le coton reste donc très
pratiqué dans la région.
Structuration du monde
- Politique conforme à leurs besoins
M D P( Maison Des paysan pour une meilleure
- Manque de contact et
Paysans) représentation et défenses des
d’encadrement de la part des agents.
intérêts des producteurs.
Protection de
Importance de la protection de
ANAE l’environnement, introduction
l’environnement encore ignorée.
de la culture de riz pluvial.
Alphabétisation et
AIDE ET ACTION Peu connu par les paysans.
enseignement.
V S F( vétérinaire Appui aux activités d’élevage Important pour la protection des
sans frontière) par vaccination. bétails contre les maladies.
VOLAMAHASOA Credit rural Insuffisance du crédit alloué.
Approvisionnement en
- Organisme nouveau n’ayant pas
TOKY NY semence et appui à la
encore fait ses preuves.
TANTSAHA commercialisation de produits
agricoles.
Production de semences,
ONG T A F A défense et restauration des - Organisme de recherche et d’essais
sols.
Source : PCD et enquêtes

Tableau 1 : Les principaux intervenants dans la région de Vineta Andranovory

12
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
II.2 Deuxieme zone d’etude : Betioky sud
Betioky Sud se trouve à 90 km d’Andranovory en suivant la RNS 10 qui mène
vers Ambovombe. Ses coordonnées géographique sont 23°43 de latitude sud et 44°23 de
longitude est. La zone d’essai se trouve à 6 km au sud-est de la ville.

II.2.1 LE MILIEU PHYSIQUE

Betioky est situé à 260 m d’altitude, il est formé d’un vaste plateau à pente faible
de l’ordre de 3 %. Sa formation géologique est constituée par le KARROO de l’ISALO
(MAEP6, 2003).
D’après la classification française, ce sont des sols à sesquioxydes
communément appelés sable roux. Ils reposent sur des matériaux régosoliques et sont
constitués de carapaces sableuses. Ils sont formés d’alluvions récentes (BATTISTINI,
1986)
Le climat est du type tropical chaud à hiver tempéré, caractérisé par une saison
sèche très marquée qui s’étale sur plus de 7 mois dans l’année. La courbe
ombrothermique de Gaussen ci-après nous permet d’expliciter cette situation climatique :

Courbe om brothermique de GAUSSEN


Precipitation en Température en
mm
°C
250 125

200 100

150 75

100 50

50 25

0 0
v
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Mois
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PLUIE 2T

Figure 2 : Courbe ombrothermique de Gaussen pour Betioky Sud7

6
Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
7
Les données se trouvent en ANNEXE 4
13
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
La végétation naturelle est constituée de savane à Hyparhenia, Hétéropogon,
Aristida, Cynodon, pour la strate herbacée et Tamarindus indica, Acacia farnesiana,
Acacia sakalava, Pourpatia caffra, Pourpatia minor et Mangifera indica…pour la strate
arborée.

II.2.2 SOLS ET UTILISATIONS

Le plateau peut être subdivisé en 3 parties, du bas vers le haut il y a:


§ les rizières : situées au niveau le plus bas. Ce sont des sols de couleur noire et de
texture argilo-sableuse. Sa structure est massive et elle n’est pas très propice à la
riziculture mais c’est le seul moyen de mise en valeur adoptée ; en effet, la
mauvaise structure du sol compromet le tallage par asphyxie et emprisonnement
des racines.
§ les « baiboho8 bas » : situés en aval des « baiboho haut », ils sont toujours de
couleur noire, mais de texture sablo-argileuse. Ils sont plus riches en matières
organiques et bénéficient d’un transfert de fertilité. Ils sont favorables à toutes les
cultures à condition que la pluie ne fasse pas défaut. Spécialement pour le manioc,
il faut récolter avant la période de forte pluie pour éviter la pourriture des
tubercules.
§ les « baiboho haut » : de couleur rouge et rouge brun, toujours de texture sablo-
argileuse. Ils sont essentiellement destinés à la culture de manioc et éventuellement
à celle de l’arachide.

II.2.3 POPULATION ET MODE DE VIE

Les Mahafaly constituent la population autochtone, tandis que les migrants sont
essentiellement des Antandroy. Ils sont venus pour chercher des terrains plus favorables à
l’agriculture et pour travailler en tant que fournisseurs de main-d’œuvre.
En matière d’éducation, la plupart de la population est analphabète, plus de la
moitié des enfants n’est pas encore scolarisée. Les salles de classes sont désuètes et le
nombre d’enseignants est insuffisant depuis les écoles primaires jusqu’aux lycées.
Quant à l’infrastructure routière, la RNS 10 qui mène à Betioky à partir
d’Andranovory n’est pas encore goudronnée. Néanmoins, elle est praticable toute l’année

8
L’appellation « baiboho » ici est une appellation locale et ne fait pas référence au
« baiboho » des cultures de décrue.
14
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
malgré quelques passages difficiles entre Tongobory et Betioky distant de 25 km. Les
pistes secondaires sont praticables aussi bien en charrettes qu’en véhicule tout terrain.
Pour l’infrastructure sociale, les principaux organismes et projets oeuvrant dans
la région sont donnés dans le tableau ci-après :
Intervenants Activités Perception par la population
Professionnalisation et
M D P (Maison des
structuration de l’Agriculture, Encore inconnue pour la plupart
paysans)
alphabétisation.
La protection de l’environnement n’est pas
WWF Protection de l’environnement
encore une priorité.
Travail non perçu par la population qui ne
Aide et action Education
voit que le manque du nombre d’enseignants.
Betioky n’est pas fréquemment touché par
C N L A (Centre
l’invasion de criquets mais les agents de
National de Lutte Lutte antiacridienne
CNA9 interviennent dès que les larves sont
Antiacridienne )
repérées.
VOLAMAHASOA- Le crédit ne couvre qu’un faible pourcentage
Crédit rural
CIDR de la population.
Source : PCD et enquêtes

Tableau 2 : Les principaux intervenants à Betioky Sud

CONCLUSION PARTIELLE
Compte tenu des caractéristiques évoquées ci-dessus : la pluviométrie des deux
milieux est supérieure à 600 mm, la pente inférieure à 12 %, la température minimale
supérieure à 13°C, les sols sont plus ou moins riches et de bonnes structures, …. Aucun
de ces points n’est contradictoire aux conditions requises pour le bon développement du
soja.
Les essais seront alors entrepris pour compléter et vérifier l’hypothèse évoquée.

9
Selon le décret N° 2000 – 251 du 12/04/00
15
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

III. ECONOMIE DES REGIONS


Dans cette partie seront étudiés les principales sources de revenu et les autres
activités génératrices de revenu, suivi de l’établissement de la typologie et la
caractérisation de chaque type d’exploitation ainsi que l’étude des systèmes de
production. A la fin de ce chapitre, nous serons en mesure d’identifier les atouts à
développer et les contraintes à surmonter pour l’introduction du soja dans le système de
production actuel.

III.1 Andranovory Vineta

III.1.1 UNE ECONOMIE ESSENTIELLEMENT BASEE SUR

L’AGRICULTURE

L’agriculture est la principale source de revenu de la région. Le coton, le maïs, le


niébé, l’arachide, le manioc, le vouandzou sont les cultures les plus pratiquées. Le riz
pluvial n’étant introduit qu’à partir de la campagne 2000-2001 par l’ A N A E.
L’élevage bovin est essentiellement intégré à l’agriculture pour les travaux de
préparation du sol et le transport, pourtant l’utilisation du fumier est considérée comme
tabou, cela est dû certainement aux manipulations exigées par le transport vers les
champs. L’alimentation des bétails dépend uniquement des ressources naturelles.
L’aviculture n’est pratiquée qu’à petite échelle mais elle a sa place dans
l’alimentation et le dépannage de la trésorerie en périodes difficiles.

III.1.2 TYPOLOGIE DES PRODUCTEURS

Pour l’établissement de la typologie, nous avons considéré d’une part les


principaux moyens de productions à savoir la terre, les équipements et l’outillage et
d’autre part, le système d’élevage.
Nous avons identifié 3 catégories :
§ les exploitations en culture mixte attelée-mécanisée
§ les exploitations en culture attelée
§ les ouvriers agricoles
16
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
Leurs caractéristiques sont présentées dans le tableau suivant :

Ouvriers agricoles en Exploitants en Exploitants en


Type d'exploitation culture manuelle culture attelée culture mécanisée
(70% ) ( moins de 30%) (0,5 %)
Jeunes couples,
migrants récents sans
capital, anciens Migrants capitalisés,
Anciens planteurs
exploitants en culture couples déjà
Histoire privés de coton chez
attelée décapitalisée, capitalisés,
HASYMA,
autochtones sans autochtones
moyens de
production
Pas de terres en Terres en propriétés,
propriété, terres des une partie
grands propriétaires appartenant à autrui
Terre Terres en propriété
exploitées à titre en location ou
gratuit ou à faible exploitée à titre
rente gratuit
Travaux sur les Travail sur
propriétés assurés par exploitation, achat
les MOF10, vente important de force de Achat important de
Force de travail
importante de force travail selon la force de travail
de travail à l'extérieur grandeur de la
de l'exploitation superficie exploitée
Tracteur avec
Une à deux paires de accessoires, charrues
zébus de trait, avec zébus de trait,
Niveau d'équipement Manuel : angady
pulvérisateur, charrettes,
charrette, angady pulvérisateurs,
angady
Culture de rente sur
les terres noires:
Culture de rente sur
coton, niébé, Essentiel-
les terres noires et
Système de culture arachide,... et lement culture de
cultures vivrières sur
cultures vivrières sur rente,
sols rouges
sols rouges:maïs,
manioc
Se limite à quelques
Quelques dizaines de Volailles de race
Élevage têtes de poulets de
poulets de race locale locale
race locale
Tableau 3 : Typologie de Vineta Andranovory

10
Main-d’œuvre familiale
17
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
III.1.3 CARACTERISATION DES EXPLOITANTS ET

SYSTEME DE PRODUCTION

Dans cette partie seront analysés les ressources (terre, capital et travail), les
systèmes de culture et d’élevage ainsi que les résultats économiques de chaque type
d’exploitation défini lors de la typologie.

a)- Exploitations en culture mixte mécanisée - attelée

Les exploitants de ce type sont des autochtones ou des migrants anciens,


généralement des anciens planteurs privés de coton.

TERRE :
Plus de 40 hectares en propriété dont plus de la moitié sont des sols noirs et le
reste constitué de sols brun rouge.
Seulement une partie des terres est exploitée depuis que HASYMA n’a plus
fonctionné normalement.

TRAVAIL :
3 à 5 actifs par famille
Achat important de force de travail pour le semis, les sarclages et la récolte.

CAPITAL :
MATERIELS
§ tracteur avec accessoires
§ 2 paires de bœufs de trait
§ 2 charrues
§ 2 pulvérisateurs
§ 2 charrettes
§ des angady
Le niveau d’amortissement annuel varie de 1 à 4 millions par exploitation.
CAPITAL CIRCULANT
§ coton : 100 kg d’urée et 150 kg d’engrais phosphatés par hectare;
insecticides selon la nature des ravageurs et l’importance des dégâts
causés. Ils sont tous fournis à crédit par HASYMA.
§ arachide et vouandzou : 2 traitements contre le puceron à 80 000 Fmg par
traitement et par hectare.
§ niébé :1 à 2 traitements contre les pucerons à raison de 80 000 Fmg par
traitement et 2 contre chenilles et punaises à 50 000 Fmg par traitement.
18
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
§ manioc : aucun
§ maïs : aucun
§ riz : aucun

SYSTEME DE CULTURE :
ROTATION ET ASSOCIATION :
§ Sur sols noirs : coton / arachide ou niébé ou maïs ou vouandzou ; coton /
jachère
§ Sur sols brun rouge : maïs / arachide ; maïs + niébé ; maïs / niébé ;
manioc 2 ans + arachide ou vouandzou / arachide ou niébé ou vouandzou
ou maïs + niébé ou riz
RENDEMENT MOYEN PAR HECTARE :
§ Coton :1,5 t
§ Maïs :1 à 2 t
§ Arachide :1,5 t
§ Vouandzou : 1,5 t
§ Niébé :1,5 t
§ Manioc : 3 à 4 t

SYSTEME D’ELEVAGE :
Poulets de race locale

RESULTATS ECONOMIQUES :
Le résultat économique exprimé par actif, résumé dans le tableau ci-dessous est
tiré de l’étude d’une exploitation de la catégorie. L’exploitant considéré est un ancien
planteur privé de coton, disposant de plus de 100 hectares de terre. Mais comme
HASYMA est actuellement en difficulté, il n’exploite qu’une petite partie de son terrain.
Il pratique 3 systèmes de culture et 1 système d’élevage ; son autre source de
revenu provient de la prestation de labour par tracteur à 250 000 Fmg l’hectare.
S C 1 : Le S C 1 a une surface de 20 hectares et se trouve sur sols noirs. Il est constitué de :
10 hectares de coton, 1 hectare d’arachide, 1 hectare de niébé, 2 hectares de maïs,1
hectare de vouandzou et 5 hectares de jachère.
L’assolement est de ½ de coton, ¼ jachère et ¼ d’autres cultures, la rotation est alors
quadriennale.
S C 2 : Le S C 2 comporte les cultures suivantes : niébé 1 hectare, riz 1 hectare,
vouandzou : 60 ares, manioc : 25 ares, association niébé + maïs : 1 hectare.

19
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
Dans l’espace, il est réparti en ¼ de niébé, ¼ de riz, ¼ de maïs / niébé, ¼ de vouandzou /
manioc. La rotation est quadriennale.
S C 3 : Le S C 3 est divisé en 4 parcelles comportant du manioc 1ère année sur 1 hectare, du
manioc 2ème année sur 1 hectare, maïs +niébé sur 1 hectare et du riz sur 1 hectare.
Le manioc est cultivé après les cultures moins épuisantes.
SE : Le système d’élevage est constitué uniquement d’élevage de poulets de race locale en
divagation. Les détails des calculs se trouvent en ANNEXE 5.
Revenu par actif en milliers de Fmg ( 7 actifs)
SC1 SC2 SC3 SE aviaire Autres revenus Total

Production brute
5586 1329 929 39 714 8596
CI
1805 88 34 0 223 2150
Travaux extérieurs
1348 288 212 0 29 1876
VAB
2433 953 682 39 463 4569
Amortissement
263 19 15 0 272 569
VAN
2169 934 668 39 191 4000
Tableau 4 : Revenu par actif d’un exemple d’exploitant en culture mixte attelée –
mécanisée

Revenu enCourbe d'élaboration du revenu par actif


milliers de
Fmg 5 000
Prestation labour
4 000
SC 3 SE
3 000
SC 2
2 000
SC 1
1 000
-
amortissement
-1 000 0 1 2 3 4 5
Surface
en hectare

Figure 3: Courbe d’élaboration du revenu par actif pour l’exploitation


du type mixte

20
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
b)- Exploitations en culture attelée

Les exploitants en culture attelée sont composés d’anciens migrants qui se sont
installés définitivement et aussi d’autochtones.

TERRE :
Elle comprend plus de 10 hectares en propriété. Moins de 50 % est constitué de
sols noirs et le reste constitué de sols brun rouge.

TRAVAIL :
4 à 6 actifs familiaux
Achat de force de travail pour les travaux manuels tels le semis, les sarclages, la
récolte,…

CAPITAL :
MOYENS DE PRODUCTION
§ 2 zébus de trait
§ 1 charrette
§ 1 pulvérisateur
§ le niveau d’amortissement annuel est de 200 000 à 500 000 F par
exploitation.
CAPITAL CIRCULANT
§ coton: 100 kg d'urée + 150 kg de phosphate par hectare, insecticides
selon le degré d'infestation fournis à crédit par HASYMA.
§ niébé: 1 à 3 traitements insecticides contre les pucerons et les chenilles à
raison de 60 à 80 000 F par traitement.
§ maïs : cultivé seul, il ne reçoit aucun traitement ; en association, il profite
des traitements effectués sur la culture avec laquelle il est associé.
§ riz : sans sinon un traitement préventif contre le criquet à 60 000 F par
hectare.
§ vouandzou et arachide : traitement obligatoire contre les pucerons, en
général 2 par campagne à raison de 80 000 F par hectare par traitement.

SYSTEME DE CULTURE
§ sur sols noirs : monoculture de coton ; coton 1 ans/ niébé ou maïs ;
niébé / maïs
§ sur sols brun rouge : riz / maïs + niébé
RENDEMENT MOYEN :
§ riz : 1,5 t par hectare
§ coton : 2 t par hectare
21
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
§ maïs : 1 à 2 t par hectare
§ niébé : 1 t à 1,5 t par hectare

SYSTEME D' ELEVAGE


poulets de race locale.

RESULTATS ECONOMIQUES :
Les résultats donnés dans cette rubrique sont tirés de l’étude d’une exploitation de migrant
ancien possédant 15 hectares de terre en propriété achetée. Les 5 hectares se trouvent sur
sols noirs et le reste sur sols brun rouge.
Il a 2 principaux systèmes de culture et 1 système d’élevage.
S C 1 : Le S C 1 est une monoculture de coton sur 4,25 hectares.
S C 2 : Le système de culture 2 comporte une association maïs-niébé et de riz.
L’assolement est de 1/7 de riz et 6/7 d’association maïs niébé.
SE : Dans le système d’élevage, il n’y a que l’élevage de poulets de race locale conduit en
divagation.
Les détails des calculs sont donnés en ANNEXE 6.
Revenu par actif en milliers de Fmg ( 4 actifs )
SC 1 SC 2 SE TOTAL
PB
1 038 3 825 55 4 917
CI
75 933 0 1 008
Travaux extérieurs
295 922 0 1 217
VAB
667 1 970 55 2 692
Amortissement
50 30 0 80
VAN
618 1 940 55 2 613
Tableau 5: Revenu par actif du type d’exploitant en culture attelée

22
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

Revenu en Courbe d'élaboration du revenu par actif


milliers de
Fmg 3000
SE
2500
2000 SC 2
1500
1000 SC 1
500
0
Amortissem
-500 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
Surface
en hectare

Figure 4 : Courbe d’élaboration du revenu pour l’exploitation en


culture attelée

c)- Caractérisation des ouvriers agricoles

Les ouvriers agricoles sont des migrants récents, des couples nouvellement
formés et des autochtones sans moyens de production.

TERRE
Ils ne possèdent pas ou peu de terres en propriété, la majorité de leurs terrains
appartiennent à des autochtones et sont exploités à titre gratuit, en location ou en
métayage.

TRAVAIL
2 à 4 actifs par famille.
Presque la totalité des travaux est assurée par la famille.
Vente de force de travail à l’extérieur

CAPITAL
MATERIELS
Equipement manuel : angady
Le niveau d’amortissement est très faible et ne dépasse pas 25 000 Fmg par an.
CAPITAL CIRCULANT :
§ Tomate : traitements en insecticides et fongicides selon le degré
d’infestation.
§ Niébé : 1 traitement contre les pucerons à raison de 40 000 Fmg.

23
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
§ Arachide et vouandzou :1 à 2 traitements contre les pucerons à raison de
40 000 Fmg par traitement.
§ Manioc : aucun

SYSTEME DE CULTURE
§ Sur sols noirs : tomate/niébé ou arachide ou maïs ; arachide / maïs ;
§ Sur sols brun rouge : niébé/maïs ; manioc/voundzou ou arachide ;
RENDEMENT OBTENU :
§ tomate :3 t par hectare
§ arachide : 0,5 à 1 t par hectare
§ niébé : 1,5 t par hectare
§ vouandzou :1,25 t par hectare
§ maïs :1 t par hectare

SYSTEME D’ELEVAGE :
Poulets de race locale

RESULTATS ECONOMIQUES :
Les chiffres du tableau de revenu par actif ci-dessus sont tirés de l’étude du système
de production d’un ouvrier agricole exploitant 2 hectares de sols noirs, appartenant à un
autochtone, à titre gratuit. Son système de culture est simple et peut être groupé en 2 :
S C 1 : Une parcelle de 1 hectare divisée en ½ de tomate et ½ de vouandzou.
S C 2 : De même que pour le S C 1, il comprend une surface de 1 hectare comportant ½ de
niébé et ½ maïs-arachide.
S E : Son système d’élevage est constitué uniquement de poulets de race locale.
Les autres sources de revenu proviennent essentiellement de la vente de force de travail
hors de l’exploitation. Les détails des calculs se trouvent en ANNEXE 7.
Revenu par actif en milliers de Fmg ( 3 actifs )
SC1 SC2 SE SALAIRE TOTAL
PB
1 033 800 69 583 2 486
CI
17 20 0 0 37
Travaux extérieurs
7 7 0 0 13
VAB
1 010 773 69 583 2 436
Amortissement
3 3 0 0 5
VAN
1 007 771 69 583 2 430

24
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
Tableau 6: Revenu par actif pour les ouvriers agricoles

Revenu en Courbe d'élaboration du revenu par actif


milliers de Fmg
3 000
2 500
2 000 Salaire
SC 2 SE
1 500
1 000
SC 1
500
-
amortissement
-500 0 0,5 1 1,5
Surface
en hectare

Figure 5 : Courbe d’élaboration du revenu par actif pour l’exploitant


du type ouvrier agricole en culture manuelle

III.2 Betioky

III.2.1 PRINCIPALES ACTIVITES PRODUCTRICES

L’agriculture est la principale activité de la région ; le manioc, étant la première


source de revenu, occupe jusqu’à 90% de l’agriculture. Les autres cultures telles le niébé,
l’arachide, le maïs, le sorgho, le riz ne sont cultivées que secondairement.
Pour l’élevage, les bœufs, philo sophie même de l’existence, prennent une place
très importante aussi bien pour les activités agricoles que pour les rites. En effet, le zébu
est indispensable lors des différentes cérémonies de funérailles, de circoncisions et de
mariages. Il constitue la forme d’épargne la plus privilégiée de la population. Pourtant, le
troupeau ne peut être transformé en facteur de production car n’étant pas destiné ni à la
vente ni à d’autres fins que celles énumérées ci-dessus.
L’élevage caprin est pratiqué en début d’accumulation de richesse : les gens
commencent d’abord par acheter des chèvres qui sont très prolifiques (2 mises bas par
an). La vente de ces chèvres leur permet plus tard de s’offrir de zébus.
L’élevage de volailles se fait à petite échelle et se limite à quelques têtes par
famille. Les espèces élevées sont principalement le poulet de race locale, le canard de
barbarie et le dindon.
25
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
La conduite de l’élevage se fait en extensif pour les ruminants et par divagation
pour les volailles.

III.2.2 TYPOLOGIE DES PRODUCTEURS

Pour Betioky, afin de caractériser les exploitants, nous avons pris en


considération les composants suivants : la terre, les moyens de production et l’élevage.
Trois catégories sont alors identifiées :
§ les exploitations avancées
§ les exploitations de taille moyenne
§ les ouvriers agricoles
Les principales caractéristiques sont résumées dans le tableau suivant :
Exploitation Petite exploitation
Exploitation
familiale de taille d'ouvriers agricoles
Type d’exploitation familiale avancée
moyenne « kibaroa »
(5%)
(25%) (70%)
Nouveaux couples,
migrants,
Caractéristiques et Autochtones et
Autochtones autochtones sans
histoire migrants capitalisés
moyens de
production
Quelques dizaines
-2 à 4 hectare
d’hectare en
accès aux rizières
Terres possession, 0,5 à 1 hectare
pour autochtones
accès à tous les
terroirs
Deux paires de zébus Une paire de zébus,
Moyens de
de trait, charrues, charrue, charrette, Angady
production
charrettes, angady angady
Troupeau familial de
plusieurs dizaines de Chèvres et
Elevage Volailles
têtes Volailles
et volailles
Main-d’œuvre
Main-d’œuvre Main-d’œuvre
familiale, possibilité
familiale, achats de familiale et vente
Main-d’œuvre d’achat de force de
force de travail, importante de force
travail, recours à
entraide de travail
l’entraide
Tableau 7 : Typologie des exploitants pour Betioky

26
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
III.2.3 CARACTERISATION DES EXPLOITATIONS ET

SYSTEME DE PRODUCTION

a)- Exploitation du type avancé

La majorité des exploitations de ce type sont des autochtones.

TERRE :
Ces exploitants possèdent plus de 20 hectares en possession dont :
§ rizière de 2 hectares au maximum
§ plus de la moitié de baiboho bas
§ le reste constitué de baiboho haut
Les plus exploités sont les baiboho bas et les rizières, le reste est cédé aux
membres de la famille ( fils et/ou filles mariés ou autres ) et aux migrants à titre gratuit,
rarement onéreux.

TRAVAIL :
4 à 5 actifs par famille
Pas de vente de force de travail mais ils participent aux entraides effectuées sur
l’exploitation d’autrui.
Recours à la main-d’œuvre salariée lors des travaux de semis, sarclages et
récoltes pour se faire aider dans le cas où il n’y a pas d’entraide.

CAPITAL :
MOYEN DE PRODUCTION
§ 4 bœufs de traits
§ 2 charrues
§ 2 charrettes
§ angady
Le niveau d’amortissement varie de 200 000 à 500 000 Fmg par an.
CAPITAL CIRCULANT
§ arachide : achat de semence à 25 000 Fmg
§ autres cultures : aucun

SYSTEME DE CULTURE :
- rizière : riziculture irriguée annuelle
- « baiboho » bas : manioc / arachide ou niébé, manioc/manioc ; manioc /
jachères. Le riz pluvial, l’ambérique et le maïs ne prennent qu’une très faible
place dans le système.
27
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
- « Baiboho » haut : non cultivé et exploité par autrui7
RENDEMENT MOYEN PAR HECTARE :
§ manioc : 15 charrettes
§ maïs : 900 kg
§ niébé : 500 kg
§ arachide : 550 kg
§ ambérique :1000 kg
§ sorgho :450 kg

SYSTEME D’ ELEVAGE :
§ troupeau constitué de plus d’une dizaine de zébus conduit en élevage
extensif
§ chèvres broutant autour du village ou conduites avec le troupeau de
bovidés
§ poulets de race locale en divagation

RESULTATS ECONOMIQUES :
Les résultats économiques du type avancé ont été tirés de l’étude d’une exploitation
d’autochtone composée de 5 actifs.
Il possède plus de 30 hectares de terres mais seulement 7 hectares sont exploités, le reste
est cédé aux fils mariés, aux migrants et aux autochtones sans terre, le tout à titre gratuit.
Il a 4 systèmes de culture et 2 systèmes d’élevage.
S C 1 : Le S C 1 est une riziculture irriguée annuelle de 0,5 hectare.
S C 2 : Le S C 2 est constitué de 2 hectares de manioc en rotation avec 2 hectares de
jachère.
S C 3 : Le S C 3 est formé de 2 hectares de manioc, de 0,5 hectare niébé, de 0,25 hectare
d’ambérique, de 0,20 hectare riz pluvial et de 1 hectare de jachère. L’assolement est de ½
manioc, ¼ jachère, ¼ pour les autres cultures. La rotation est donc biennale entre la
parcelle de manioc et celle laissée en jachère et les autres cultures.
S C 4 : Le S C 4 comporte environ 1 hectare de maïs, 0,75 hectare arachide et 0,25 hectare
de sorgho. Le maïs est en rotation biennale avec l’arachide et le sorgho.
SE 1 : Le SE 1 est un élevage de poulets de race locale en divagation.
SE 2 : Le SE 2 est un élevage bovin conduit en extensif et formé d’un troupeau de 50
têtes de zébus.
Les détails des calculs se trouvent en ANNEXE 8.
28
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
Revenu par actif en milliers de Fmg( 5 actifs )
SC1 SC2 SC3 SC4 SE aviaire SE bovine TOTAL
PB
60 600 894 484 35 3 360 5 398
CI
0 0 0 5 0 12 17
Travaux extérieurs
18 156 168 74 0 0 416
VAB
42 444 726 405 35 3 348 5 000
Amortissement
4 18 26 18 0 0 66
VAN
38 426 700 387 35 3 348 4 934
Tableau 8 : Revenu par actif du type d’exploitation avancée pour Betioky

Courbe d'élaboration du revenu par actif


Revenu en
milliers de Fmg
6 000
5 000
4 000 SE 2
3 000
2 000 SC 4
SC 3 SE 1
1 000 SC 2
SC1
-
amortissement
-1 000 0 0,5 1 1,5 2
Surface
en hectare

Figure 6 : Courbe d’élaboration du revenu pour l’exploitation du type


avancé

b)- Exploitations de taille moyenne

Les exploitations de taille moyenne sont des migrants capitalisés, des migrants
mariés sur place, de fils ou filles des exploitations avancées.

TERRE
2 à 5 hectares de terre sans rizière dont environ 2/3 de « baiboho » haut et 1/3 de
« baiboho » bas

TRAVAIL
2 à 3 actifs par familles dans la plupart des cas.
29
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
Achat de force de travail pendant les périodes de pointe, notamment lors du
sarclage et la récolte.

CAPITAL
MOYEN DE PRODUCTION :
1 paire de bœufs de trait
1 charrue
1 charrette
angady
Le niveau d’amortissement annuel est de 100 000 à 150 000 Fmg par an.
CAPITAL CIRCULANT :
§ Arachide :achat de la semence à 20 000 Fmg
§ Autres cultures : aucun

SYSTEME DE CULTURE :
Manioc / niébé ou arachide ; manioc / manioc ; manioc/jachère selon la
disponibilité en terre.
RENDEMENT MOYEN PAR HECTARE :
§ Manioc : 12 charrettes
§ Arachide : 500 kg
§ Niébé : 400 kg

SYSTEME D’ELEVAGE :
Chèvres broutant autour du village
Poulets de race locale en divagation

RESULTATS ECONOMIQUES :
Les résultats économiques sont tirés de l’exemple représentatif d’une étude
d’exploitation de la catégorie en question.
Il exploite 3 hectares de terre répartis en deux systèmes de culture. Outre son
système d’élevage constitué de poulets de race locale, il a d’autres sources de revenu : la
prestation de labour et la menuiserie.
S C 1 : Manioc /niébé + jachère sur baiboho bas. L’assolement est ½ manioc, 1/6
de jachère et 1/3 de niébé.
S C 2 : Manioc /arachide 0,75 hectare chacun ; l’assolement est donc ½ de
manioc ½ d’arachide et la rotation est annuelle.
S E : L’élevage se limite aux poulets de race locale en divagation.
Les détails des calculs jusqu’à l’obtention du tableau ci-dessous sont donnés en
ANNEXE 9.
30
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
Revenu par actif en milliers de Fmg
SC1 SC2 SE Labour Menuiserie TOTAL
Production Brute
985 975 53 375 0 2 388
CI
0 10 0 0 0 10
Travaux extérieurs
255 278 0 0 0 533
VAB
730 688 53 375 0 1 846
Amortissement
15 14 0 45 0 73
VAN
716 674 53 331 750 2 523
Tableau 9 : Revenu par actif de l’exploitation du type moyen pour Betioky

Courbe d'élaboration du revenu par actif


Revenu en
milliers de Fmg
3000
2500
Menuiserie
2000
Prestation de labour
1500
SE
1000
SC 1 SC2
500 2
0
amortissement
-500 0 0,5 1 1,5 2
Surface
en hectare

Figure 7: Courbe d’élaboration du revenu pour l’exploitation du type


moyen

c)- Exploitation d’ouvrier agricole

Les ouvriers agricoles sont des migrants ou des autochtones n’ayant que peu de
moyens de production.

TERRE :
Il exploite en moyenne 1 hectare de terre provenant d’un héritage ou appartenant
à autrui.
Pas de rizières.
Généralement composé de baiboho haut, les terres fertiles étant déjà prises ou
exploitées par les propriétaires et leurs descendants.
31
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
CAPITAL :
Moyen de production : Angady
Capital circulant : Aucun
Le niveau d’amortissement annuel varie de 10 000 à 15 000 F par an.

TRAVAIL :
2 à 4 actifs par famille.
Vente importante de force de travail.

SYSTEME DE CULTURE
Manioc / niébé
Manioc / manioc
RENDEMENTS MOYENS :
§ Manioc : 12 charrettes
§ Niébé : 450 kg

SYSTEME D’ELEVAGE :
Poulets de race locale

RESULTATS ECONOMIQUES :
L’exemple des résultats donnés ci-dessous provient de l’étude d’une exploitation
d’ouvrier ayant à sa disposition 1 hectare de terre. Il est divisé en 2 parcelles d’environ
0,5 hectare chacune. La première, en manioc destiné à la vente à l’état sec et la seconde à
l’état frais. Le système d’élevage est formé de poulets de race locale en divagation. Les
détails des calculs sont donnés en ANNEXE 10.
Revenu par actif en milliers de Fmg ( 2 actifs )
SC SE Autres revenus TOTAL
PB
620 70 535 1 225
CI
0 0 0 0
Travaux extérieurs
158 0 0 158
VAB
463 70 535 1 068
Amortissement
3 0 0 3
VAN
460 70 535 1 065
Tableau 10: Revenu par actif d’ouvrier agricole pour Betioky

32
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

Revenu en Courbe d'élaboration du revenu par actif


milliers Fmg
1400
1200
1000 Salaires
800
600 SE
400 SC
200
0
-200 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6
Surface
en hectare

Figure 8 : Courbe d’élaboration du revenu par actif pour l’ouvrier


agricole

CONCLUSION PARTIELLE
Par cette étude économique, nous avons pu évaluer les performances de chaque
type d’exploitant. Pour Vineta Andranovory, les exploitants sont mieux équipées et le
revenu par actif va de 2 500 000 à 4 000 000 Fmg par an. Les systèmes de cultures sont
basés sur le coton, le maïs et le vouandzou. La jachère est pratiquée selon la disponibilité
en terre de chaque exploitant. L’aviaire constitue le principal système d’élevage.
Pour Betioky Sud, le revenu par actif varie de 1 000 000 à 5 000 000 Fmg par an.
Le manioc est la culture la plus pratiquée et les systèmes de cultures sont à base de
manioc. L’élevage bovin constitue une partie importante du revenu pour les exploitants
du type avancée tandis que l’aviaire est pratiqué par tous.

33
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

IV. EXPERIMENTATIONS
Dans cette partie « expérimentations » seront exposés les essais dans le temps et
dans l’espace ; les facteurs étudiés, leurs effets respectifs sur le développement de la
culture ainsi que sur le rendement. Ce qui permettra d’identifier une technique culturale
sommaire adaptée aux conditions climatiques et édaphiques du Sud-Ouest.
Même s’ils sont similaires, les essais de Vineta Andranovory et de Betioky seront
étudiés séparément car leur conduite ainsi que les sous-objectifs respectifs attribués
diffèrent les uns des autres.

IV.1 Des essais en plein champ sur


differents terroirs pour Vineta-
Andranovory
L’essai consiste d’abord à vérifier si le soja pousse bien dans le milieu, puis à
identifier son comportement vis-à-vis des facteurs de productions y affectés. Il en ressort
ensuite la détermination d’une approche de l’itinéraire technique sommaire à appliquer
lors de son introduction chez les producteurs.
De ce fait, nous avons décidé d’étudier 3 facteurs compte-tenu des objectifs à
atteindre. Il s’agit d’un essai multi-factoriel, testant 3 variétés, effectué en plein champ. Il
combine 3 niveaux de densité avec 2 niveaux de fertilisation, cela à 4 répétitions.
La préparation du sol consiste en un labour fait avec la charrue à traction
animale à 20 cm de profondeur. C’est seulement après que la délimitation des parcelles
élémentaires a eu lieu ; chaque parcelle élémentaire a une surface de 16 m2 (4m x 4m ).
L’essai comporte 4 blocs dont 2 sur sols noirs et 2 blocs sur sols brun-rouge.
Chaque bloc contient 18 parcelles élémentaires associant la combinaison de niveau des 3
facteurs à étudier.

IV.1.1 TROIS FACTEURS ETUDIES

a)- Trois variétés testées

Les variétés utilisées sont FT10, COMETA et PANNAR.


34
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
Ø Une variété riche et productive : FT1011
La variété est actuellement parmi les variétés les plus cultivées à Madagascar.
Elle est particulièrement intéressante d’une part par le rendement obtenu (2 tonnes par
hectare en moyenne) et d’autre part par son taux en huile plus élevé (d’après l’analyse
effectuée par TIKO et FIFAMANOR ).

Ø Une variété précoce : COMETA


COMETA a été choisie chez l’ONG TAFA pour sa précocité (111jours).

Ø Une variété hybride : PANNAR 809


PANNAR 809 est une variété hybride introduite par TIKO en provenance
d’Afrique du Sud. Elle est encore nouvelle à Madagascar car elle n’est introduite que
depuis cette campagne culturale 2003-2004. D’après la fiche technique, le rendement par
hectare peut aller jusqu’à 5 tonnes, c’est pour cette raison que nous l’avons choisie.

b)- Deux niveaux de densité appliqués

Après consultation de documents portant sur la culture du soja à Madagascar, il a


été constaté que les écartements adoptés en culture paysanne 12 sont :
§ 20 cm x 40 cm
§ 30 cm x 40 cm
§ 40 cm x 40 cm
Aussi nous avons gardé les mêmes écartements pour conduire l’essai.

c)- Deux niveaux de fertilisation

Dans cette région du Sud, l’utilisation du fumier de ferme est considérée comme
tabou. L’alternative possible pour la fertilisation est donc l’engrais chimique, auquel les
paysans sont déjà familiarisés depuis l’introduction de la culture de coton.
L’introduction de ce facteur dans l’essai a donc pour but de savoir si l’engrais
apporté donne une réponse intéressante de point de vue agronomique (niveau rendement)
et de point de vue économique ( rapport coût du facteur / augmentation du rendement). La
détermination de la forme et de la dose de ou des engrais le(s) plus approprié(s)peut être
effectuée par des études ultérieures.
Il y a donc :

11
Un essai variétal effectué par FIFAMANOR est donné en ANNEXE 11
12
Par opposition à la culture industrielle
35
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
§ des parcelles avec engrais à dose unique : 60 unités de P2O5 + 90 unités de K20 par
hectare (IRAT, 1975 et ARRIVETS et al., 1981). Ces éléments sont apportés par
130 kg de phosphate d’ammoniaque et 180 kg de sulfate de potasse par hectare.
§ des parcelles sans apport d’engrais : elles sont donc considérées comme témoins.

IV.1.2 CONDUITES
Lors du semis, les semences ont été inoculées avec de l’inoculant standard sur
tourbe neutre fourni avec les semences : l’inoculum a été mélangé avec une solution
sucrée de façon à obtenir une bouillie. La bouillie est ensuite mélangée aux semences de
manière à les induire d’une couche unie. Une vérification de la présence de nodosités a
été effectué. Les nodules sont présentes pour Vineta Andranovory mais l’efficacité et la
persistance restent inconnues. Par contre, elles sont absentes pour Betioky Sud, les
microbes sont sûrement tués par la sécheresse momentanée qui a sévi dans la région
Sur le plan phytosanitaire, le soja, avec le coton et le tabac, est parmi les plantes
cultivées les plus attaquées par les ravageurs. Le tableau résumant les principaux
ravageurs rencontrés avec le nom des produits utilisés pour les neutraliser et la modalité
de traitement se trouvent en ANNEXE 12.
Pour la lutte contre les mauvaises herbes, l’utilisation d’herbicides est encore
inconnue dans la région. Par ailleurs, cette pratique nécessite au moins 150 à 250 litres
d’eau par hectare (Cours de malhérbologie ). Ce qui pose problème vu le manque d’eau
qui sévit dans la région. Nous avons alors opté pour le sarclage manuel. Pour cela, deux
sarclages ont été faits par parcelle. Généralement, le premier a été effectué 15 à 20 jours
après le semis et le second 20 jours après la première intervention.

IV.1.3 RESULTATS OBTENUS ET INTERPRETATIONS

a)- Rendements satisfaisants

La moyenne générale de tout l’essai est de 3237,5 g par parcelle soit 2 tonnes par
hectare. Cette valeur ne s’écarte pas du rendement obtenu dans le Vakinakaratra et dans le
Moyen-ouest.
Les tableaux suivants donnent le rendement par parcelle élémentaire de 16 m2
exprimé en grammes.

36
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
PAN D4E PAN D3E PAN D2E PAN D4SE PAN D3SE PAN D2SE
NOIR I 5000 4800 4600 2000 2450 2600
NOIR II 4800 4300 4750 1850 2200 2400
BRUN I 2850 3900 2850 2100 2000 2200
BRUN II 3000 3750 2500 2000 2150 2100

FT10 D4E FT10 D3E FT10 D2E FT10 D4SE FT10 D3SE FT10 D2SE
NOIR I 5200 4950 4700 3200 3150 3500
NOIR II 4950 5100 4350 3050 2900 3200
BRUN I 4600 4200 3550 2700 2600 2450
BRUN II 4450 4200 3800 2800 2400 2700

COM D4E COM D3E COM D2E COM D4SE COM COM D2SE
NOIR I 3900 3500 3250 2350 2500 2400
NOIR II 4250 3250 3400 2800 2250 2900
BRUN I 2450 3800 3750 2100 2400 2500
BRUN II 2700 3400 3600 2125 2500 2600
PAN : variété PANNAR D4 : densité 40cm x 40 cm E: avec engrais
COM : variété COMETA D3 : densité 30 cm x 40 cm SE: sans engrais
FT 10 : variété FT 10 D2 : densité 20 cm x 40 cm

Tableau 11 : Rendement en grammes par parcelle élémentaire

b)- Analyses et interprétations

Après l’analyse des données sur le logiciel STAT-ITCF13, nous avons obtenu les
résultats suivants :
SOURCE DE VARIATION DDL CARRES MOYENS TEST F PROBA E T CV
Variance totale 71 908 644,31
Variance facteur densité 2 28 436,00 0,18 0,8407
Variance facteur variété 2 3 868 854,00 23,89 0,0000
Variance facteur fertilisant 1 38 573 468,00 238,17 0,0000
Variance densité variété 4 201 978,00 1,25 0,3026
Variance densité fertilisant 2 390 870,00 2,41 0,0978
Variance variété fertilisant 2 1 105 452,00 6,83 0,0025
Variance var.-dens.-fert. 4 62 849,00 0,39 0,8178
Variance bloc 3 1 944 674,63 12,01 0,0000
Variance résiduel 51 161 955,38 402,44 12,40%
Tableau 12 : Analyse de variance des rendements obtenus à Vineta Andranovory
13
Statistique de l’Institut de Technologie Céréalière et Fourragère
37
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
Il faut calculer la PPDS14 entre les moyennes obtenues à partir des facteurs où
F calculée > F lue. Dans le cas où la différence serait supérieure à la PPDS, la réponse de
la plante aux traitements considérés n’est pas la même.
D’après le tableau d’analyse des variances et la Table de Snédécor sur le rapport
F en ANNEXE 13, nous avons F cal > F lue pour :
§ le facteur variété
§ le facteur fertilisant
§ l’interaction variété-fertilisant
§ les blocs

Ø Entre les trois variétés : FT 10 est la plus productive


PPDS variétés = t 5%√(2 * variance résiduelle /kfert * kdens *kbl)
D’où PPDSvariétés = 298 g
Moyennes des variétés
§ PAN : 3068 g
§ COM : 2947 g
§ FT10 : 3695 g
En faisant la différence entre les moyennes des trois variétés, elles sont toutes
différentes l’une de l’autre au seuil de 5%, ainsi, il n’y a pas de groupe homogène à
établir. FT 10 est donc la plus adaptée aux conditions du milieu. La qualité de la variété
hybride PANNAR, qui selon la fiche technique est hautement productive, ne se confirme
pas d’après les essais effectués. Cela revient à dire qu’il y a encore des facteurs de
productions qui ne sont pas bien maîtrisés ou c’est le milieu qui ne le permet pas.

Ø L’effet de l’engrais apporté est significatif


§ PPDS fertilisant = t 5%√(2 variance résiduelle /kvar * kdens *kbl)
§ PPDS fertilisant = 344 g
Après la comparaison du PPDS avec la différence entre les 2 moyennes, il a été
constaté que les parcelles fertilisées sont significativement différentes de ceux où rien n’a
été apporté. L’effet de l’engrais sur le rendement est donc bien mis en évidence du point
de vue agronomique. L’efficience sera traitée dans la partie économique.

Ø Effet combiné fertilisant-variété : FT10 et PANNAR utilisent mieux


l’engrais
§ PPDSvar-fert = t 5%√(2 variance résiduelle / kdens * kbl)

14
Plus Petite Différence Significative
38
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
§ PPDSvar-fert = 422 g
Pour le test de Newman KEULS, portant sur la classification des moyennes en
groupes homogènes nous avons :
VARIETES FERTILISANTS LIBELLES MOYENNES GROUPES HOMOGENES
3 2 FT- E 4504,17 A
1 2 PAN- E 3966,67 B
2 2 COM- E 3437,50 C
3 1 FT- SE 2887,50 D
2 1 COM- SE 2458,33 E
1 1 PAN- SE 2170,83 E
Tableau 13 : Groupes homogènes de l’effet combiné fertilisant-variété
Après comparaison de la PPDS avec la différence entre moyenne des
combinaisons, nous déduisons que :
Les réponses des trois variétés à l’utilisation de l’engrais sont significativement différentes
les unes des autres au seuil de 5%. FT 10 étant celle qui répond le mieux à l’utilisation de
l’engrais, suivie de PANNAR et ensuite de COMETA.
§ cultivée sans engrais FT 10 est encore la plus productive. COMETA et PANNAR
donnent les mêmes rendements et constituent un groupe homogène.
§ Ainsi cultiver une variété hybride dont les semences est à prix élevé, sans
utilisation d’engrais donne les mêmes résultats que les variétés locales qui sont
vendues moins chères et plus résistantes.

Ø Entre les blocs : les sols noirs sont les plus adaptés
§ PPDS blocs = t 5%√(2 variance résiduel / kdens * kvar * kfert)
§ PPDS = 344 g.
Moyennes des blocs en grammes :
BLOC I BLOC II BLOC III BLOC IV
(NOIR I) (NOIR II) (BRUNS I) (BRUNS II)
3558 3483 2944 2963
Il n’y a pas de différence entre bloc I et bloc II qui sont tous sur sols noirs. De
même entre bloc III et bloc IV qui sont des sols brun rouge. Il y a donc homogénéité entre
les groupes de terrains : le noir est plus riche et plus productif par rapport au brun rouge.
C’est déjà le cas pour les autres cultures telles le coton, l’arachide et le niébé.

39
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
CONCLUSION PARTIELLE
Il ressort alors que pour Vineta Andranovory, la variété FT 10 est la plus
appropriée et la plus productive, qu’elle soit cultivée avec ou sans engrais. La variété
hybride donne aussi de bons résultats si elle est cultivée avec apport de fertilisant. Pour la
nature des sols, les noirs sont plus adaptés par rapport aux brun rouge. L’effet de l’engrais
est très remarquable mais il faut quand même faire le rapport coût de facteur /
augmentation du rendement qui sera étudié ultérieurement dans la partie faisabilité.

IV.2 Essais a Betioky : memes facteurs


etudies que pour Vineta Andranovory
mais a deux dates de semis et sans
repetitions
Pour Betioky, nous avons appliqué les mêmes facteurs qu’à ceux de Vineta
Andranovory à savoir les niveaux 3 densités, les 3 variétés et les 2 niveaux de
fertilisation.
Par contre, au lieu d’effectuer des essais avec répétition sur des sols de différents
terroirs, nous en avons effectué sur un seul : le « baiboho » bas et à des dates de semis
échelonnées.
Il s’agit donc a priori de déterminer la période favorable à la culture pluviale du
soja dans cette région, et a posteriori de déterminer le comportement de la culture vis -à-
vis des facteurs étudiés.

IV.2.1 PLUVIOMETRIE INSUFFISANTE ET

FLETRISSEMENT DES PLANTS POUR LA PREMIERE

DATE DE SEMIS : 26 DECEMBRE 2003


Le premier semis a été effectué après 40 mm de pluie tombée lors de la journée
du 24 décembre. La germination a pu se faire normalement mais quelques jours après leur
apparition, les jeunes plantules ont flétri suite à une forte température accentuée par un
déficit hydrique important. Après celle du 24 décembre, il n’a plu que vers la fin du mois
de janvier. A un mois d’intervalle de pluie, c’est trop long pour ces jeunes plantules
encore tendres. C’est aussi exceptionnel pour une saison pluvieuse.
40
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
Par définition, la normale pluviométrique est la moyenne sur 30 ans. La hauteur
de la précipitation donnée dans ce tableau est la normale du mois de janvier et du mois de
décembre.

Hauteur de la
Mois Température
pluie en mm
T Max T Min T Moyenne
Absolue du
Normale Normale Absolue
mois
Déc. 174,9 34,3 47,7 21,1 14,5 27,7
Janv. 212,8 34,2 42,1 21,6 11,9 27,9

Tableau 14 : Normale pluviométrique et normale thermique du mois de janvier et du


mois de décembre à Betioky
Il ressort du tableau que le volume pluviométrique de cette campagne culturale
2003 – 2004 a été déficitaire pour ces deux mois.
En effet, entre le 25 décembre et 26 janvier de cette campagne, il n’a pas plu à
Betioky ; alors que la normale (en 1 mois) entre ces deux intervalles de temps doit être
autour de 193 mm à 25% de variation près si l’on calcule la moyenne arithmétique des
deux mois sur une période moyenne de 30 ans.
Ainsi en effectuant la mesure de la dispersion c’est- à- dire l’écart par rapport à
la normale de la période considérée, nous avons :
Ecart par
Valeur Coefficient
Variable Moyenne rapport à la
enregistrée de variation
moyenne
Pluie mensuelle
193 40 153 79%
exprimée en mm

La valeur enregistrée pour une période considérée suit la normale si la variation n’excède
pas 25%.
Xi% = (Pi/Ni) x 100
Avec Pi = hauteur saisonnière ( correspondant à la période )
Ni = normale
Pour mieux visualiser, posons :
Xi* = Xi – 100
Si Xi* < -25%, la période est déficitaire
Si 25% < Xi* < 25%, la période est normale
Si Xi* > 25 %, la valeur est excédentaire

41
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
Nous ne pouvons donc pas conclure fermement que la deuxième quinzaine du mois de
décembre n’est pas favorable au semis même si l’essai correspondant a été un échec,
puisque la condition pluviométrique de l’année expérimentale n’est pas extrapolable sur la
condition normale du milieu.

IV.2.2 GOUSSES NON REMPLIES POUR LA DEUXIEME

DATE : 27 JANVIER 2004


Après la pluie du 26 janvier, nous avons procédé au semis du deuxième site.
Cette fois, la germination, la levée ainsi que le développement végétatif ont pu se dérouler
normalement. Mais depuis la fin de la floraison jusqu’au remplissage des gousses, la
pluviométrie a été de nouveau déficitaire ; une partie a commencé à se faner
progressivement. Néanmoins, sur cette parcelle, les plantes ont pu parvenir à la formation
et au remplissage des gousses .
Rappelons que pour la floraison et le remplissage des gousses, il faut au moins
150 mm d’eau disponible15 ; donc si nous évaluons la quantité de perte à 50 mm, la pluie
nécessaire pour ces stades de développement est de 200 mm.
En faisant une étude fréquentielle de la pluviométrie sur 30 ans, nous avons :
Pluie en 0 0 à 10 10 à 25 25 à 50 50 à 100 100 à 150 à 200 à 300 et
mm 150 200 300 plus
Janvier 0 0 0 2 3 7 5 7 6
Février 0 0 1 2 7 5 6 7 2
Mars 0 1 6 6 10 6 1 0 0
Avril 4 6 3 10 6 1 0 0 0
Mai 6 9 7 7 1 0 0 0 0
Juin 11 11 5 2 1 0 0 0 0
Juillet 9 15 5 1 0 0 0 0 0
Août 11 14 3 2 0 0 0 0 0
Septembre 11 9 4 5 1 0 0 0 0
Octobre 4 5 4 12 4 1 0 0 0
Novembre 0 2 5 5 12 3 2 1 0
Décembre 0 1 3 3 13 3 1 1 5
Tableau 15 : Etude fréquentielle de la pluviométrie pour Betioky Sud

15
La quantité d’eau disponible ne signifie pas ici la quantité de pluie tombée car les pertes comme le
ruissellement, l’infiltration dépassant la portée des racines sont à déduire de la précipitation pour avoir la
quantité d’eau disponible.
42
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
La floraison débute à la fin du mois de février. Selon le tableau précédent, nous
pouvons avancer les hypothèses s-uivantes :
- En condition normale, la précipitation du mois de Février doit être suffisante pour
subvenir aux besoins de la plante si le sol a une bonne capacité de rétention en eau malgré
l’insuffisance de la pluviométrie du mois de mars. En faisant référence au tableau ci-
dessus, il y a 9 chances sur 30 d’avoir une tombée de pluie supérieure à 200 mm et 20 sur
30 pour une précipitation supérieure à 100 mm.
- Il faut aussi compter sur la pluie du mois de mars bien que nous supposons que la
pluie de février sera considérée comme suffisante. Donc, il y a plus de chance que toutes
les plantes arrivent à maturité si l’on ne retient que le facteur eau.
- Si le mois de février est déficitaire, il y a encore 20 chances sur 30 d’en avoir plus
de 100 mm. Alors, nous pouvons encore nous attendre à une production normale si la
floraison n’est pas compromise.
- Si le semis a pu être effectué quelques jours à l’avance, supposons vers la
première quinzaine du mois de janvier, la floraison se fera au mois de février, ce qui fait
que la plante bénéficiera encore de la pluie du mois de février ( 15 chances sur 30 d’en
avoir plus de 150 mm ). Celle du mois de mars ( 7 chances sur 30 d’en avoir plus de 100
mm) sera une quantité d’eau supplémentaire qui permettra d’aboutir à la fin du cycle.
- De même, si le semis est effectué avant la fin du mois de décembre : la pluie de
janvier est considérée comme utile pour le développement végétatif, celles de février et
mars seront nécessaires à la floraison et au remplissage des gousses. Il y a 20 chances sur
30 d’en avoir plus de 100 mm et 15 sur 30 d’en avoir plus de 150 mm pour le mois de
février ; 7 sur 30 d’en avoir plus de 100 mm pour ce même mois.

IV.2.3 ANALYSE DES RESULTATS OBTENUS

Nous avons fait l’analyse des résultats obtenus par le logiciel STAT-ITCF. Pour
cela, l’analyse factorielle en deux blocs est la plus adaptée à la situation. Les parcelles
sans engrais constituent le premier bloc et celles avec engrais le deuxième.
Compte-tenu de la situation, 2 principales variables sont à analyser à savoir le
pourcentage de poquets arrivant jusqu’à maturité (survivants) et le nombre de gousses par
poquet.
Les objectifs de l’essai que nous nous sommes fixés au départ ont été ajoutés à la
suite des aléas climatiques de l’année expérimentale. Il consiste a priori de faire ressortir

43
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
les conditions de culture les plus adaptées à la sécheresse, ce qui aura comme
conséquence d’aboutir automatiquement à l’effet du rendement sur les différents
traitements.
Les tableaux suivants donnent les résultats mesurés sur la combinaison des 3
niveaux de densité de plantation avec les trois variétés à tester et les 2 niveaux de
fertilisation.

PANNAR Sans Engrais PANNAR avec Engrais


Densité de plantation 20*40 30*40 40*40 20*40 30*40 40*40
Nombre de poquets semés 225 160 110 225 160 110
% de poquets arrivant à maturité 10,53 26,67 33,14 14,36 23,47 22,22
Nombre de gousses par poquets 45 65 75 43 50 52

FT10 Sans Engrais FT10 avec Engrais


Densité de plantation 20*40 30*40 40*40 20*40 30*40 40*40
Nombre de poquets semés 225 160 110 225 160 110
% de poquets arrivant à maturité 75 68,44 45,45 88,1 56,41 76,92
Nombre de gousses par poquets 34 39 93 50 50 81

COMETA Sans Engrais COMETA avec Engrais


Densité de plantation 20*40 30*40 40*40 20*40 30*40 40*40
Nombre de poquets semés 225 160 110 225 160 110
% de poquets arrivant à maturité 37,65 65,63 53,89 69,75 60 78,57
Nombre de gousses par poquets 40 70 101 35 47 56

Tableau 16 : Résultats d’essais pour Betioky Sud

a)- Analyse de variance du nombre de poquets arrivant


à maturité

Les variations sont résumées dans le tableau suivant :


SOURCE DE VARIATION DDL CARRES MOYENS TEST F PROBA ET CV
Variance totale 17 576,75
Variance facteur densité 2 6,56 0,04 0,9604
Variance facteur variété 2 3 604,91 22,49 0,0006
Variance densité-variété 4 267,00 1,67 0,2493
Variance bloc 1 231,70 1,45 0,2637
Variance résiduel 8 166,24 12,66 25,40%
Tableau 17 : Analyse de variance du nombre de poquets par parcelle

44
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
Ø Facteur variété : FT 10 et Cometa plus résistantes
F calculée > F lue pour le facteur variété, il y a alors lieu de calculer la PPDS
pour pouvoir faire la comparaison entre les 3 variétés.

PPDS variétés = t 5%√(2 variance résiduelle / kdens * kbl )


D’où PPDSvariétés = 19 %
Variétés PANNAR FT 10 COMETA
Moyenne 21,76 66,89 60,91

Après la comparaison des 3 moyennes, des différences significatives entre les 3


variétés ont été observées. Cela est confirmé par le test de Newman KEULS qui porte sur
la classification des niveaux de facteurs étudiés en groupes homogènes.
GROUPES
VARIETES LIBELLES MOYENNES
HOMOGENES
2 FT10 66,89 A
3 COM 60,91 A
1 PAN 21,71 B
Tableau 18 : Groupes homogènes pour le facteur variété pour Betioky
Alors FT 10 et COMETA, qui constituent un groupe homogène, résistent
beaucoup plus à la sécheresse que PANNAR ; l’exigence des variétés hybrides par
rapport aux locales apparaît clairement ici.

Ø Engrais et densité : sans importance


Comme F cal < F lue pour le facteur bloc et le facteur densité, nous pouvons
annoncer que les parcelles sans engrais et les parcelles avec engrais donnent le même
nombre de poquets survivants. Ce qui signifie que l’utilisation de l’engrais ne peut pas être
considérée comme moyen de compensation d’un déficit hydrique au cours de la phase de
végétation.
La densité de plantation non plus ne joue aucun rôle sur l’économie de l’eau.
Nombre moyen de poquets
Blocs
par parcelle
Bloc I sans engrais 46,27
Bloc II avec engrais 53,44

Densité 20*40 30*40 40*40


Nombre de poquets par
49,23 49,27 51,06
parcelle

45
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

b)- Analyse de variance du nombre de gousses par


poquet

Le tableau d’analyse se présente comme suit :

SOURCE DE VARIATION DDL CARRES MOYENS TEST F PROBA ET CV


Variance totale 17 388,12
Variance facteur densité 2 1 910,17 10,95 0,0054
Variance facteur variété 2 18,17 0,10 0,9018
Variance densité variété 4 204,58 1,17 0,3917
Variance bloc 1 533,56 3,06 0,1159
Variance résiduel 8 174,43 13,21 23,20%
Tableau 19 : Analyse de variance du variable nombre de gousses par poquet pour
Betioky

Ø La densité 40 cm x 40 cm donne le meilleur résultat:

F cal > F lue pour la densité. Alors le calcul de la PPDS se présente comme suit :
PPDSdensité = t 5%√(2 variance résiduelle / kvariété * kbloc )
D’où PPDSdensité = 19,6 soit 17 gousses

Densité 20*40 30*40 40*40


Nombre moyen de
41,17 53,5 76,33
poquets par parcelle

En faisant la comparaison de la différence entre les trois moyennes avec la


PPDS, il en ressort que la densité 40 * 40 donne le plus de gousses avec différence
significative par rapport aux écartements 40 * 30 et 40 * 20.
Pour le test de Newman KEULS, celui-ci donne la classification suivante :
DENSITE LIBELLES MOYENNES GROUPES HOMOGENES
1 40 * 40 76,33 A
2 40 * 30 53,5 B
3 40 * 20 41,17 B
Tableau 20 : Groupes homogènes pour le nombre de gousses par poquet
Les écartements 40 * 30 et 40 * 20 sont classés en un groupe homogène.

46
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
Ø Les facteur variété et engrais : aucune influence sur le nombre de
gousses par poquet
Ni l’effet de l’engrais, ni la nature de la variété n’influencent le nombre de gousses
formées par poquet. Nous pouvons le voir à travers les tableaux de moyenne suivants :
Variétés PANNAR FT 10 COMETA
Nombre moyen de
55 57,83 58,17
poquets par parcelle

Nombre moyen de poquets


Blocs ( engrais )
par parcelle
Bloc 1 sans engrais 62,44
Blocs 2 avec engrais 51,56

c)- Nécessité d’une estimation du rendement pour la


deuxième date

Comme les gousses n’ont pas pu être remplies normalement, faute de pluie, une
estimation du rendement basée sur la réalité observée sur terrain a été effectuée.
Rappelons que dès le début de la végétation, une phase importante pour le nombre
de gousses par poquets, la précipitation n’a pas été suffisante pour permettre un bon
développement végétatif. Donc le nombre de gousses que nous utiliserons ci-après pour
l’estimation du rendement est encore une valeur minimale. La marge considérée est alors
grande pour les calculs ultérieurs.
Les composants du rendement sont :
• Nombre de poquets par hectare
• Nombre de gousses par poquet
• Nombre de graines par gousse
• Poids d’une graine
Le rendement obtenu par hectare est alors le produit de ces composants.
Le poids de 100 graines varie de 10 à 25 grammes selon leur grosseur, les valeurs
prises dans le tableau sont la minimale et la moyenne pour avoir plus de marge dans
l’estimation. De même pour le nombre de graines par gousse au lieu de 2 à 4, seules la
valeur minimale et la valeur moyenne ont été prises.
Le nombre de gousses par poquets et le nombre de poquets par hectare sont les valeurs
relatives aux 3 niveaux de densité appliqués lors de l’essai.

47
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
Nombre Poids
Nombre de Nombre Rendement Rendement
de gousses d'une
poquets à de graines en g par en kg par
par graine en
l'hectare par gousse hectare hectare
poquet16 g
10/100 950 000 950
2
17/100 1 615 000 1 615
62 500 (40*40) 76
10/100 1 425 000 1 425
3
17/100 2 422 500 2 423
10/100 883 330 883
2
17/100 1 501 661 1 502
83 333 (40*30) 53
10/100 1 324 995 1 325
3
17/100 2 252 491 2 252
10/100 1 025 000 1 025
2
17/100 1 742 500 1 743
125 000 (40*20) 41
10/100 1 537 500 1 538
3
17/100 2 613 750 2 614
Tableau 21 : Tableau d’estimation de rendement pour Betioky Sud
D’après le tableau, le rendement minimal est de 800 kilogrammes par hectare, le
maximum est de 2600 kilogrammes pour un hectare. La moyenne de toute l’estimation est
de 1500 kilogrammes par hectare.

CONCLUSION PARTIELLE
D’après ces essais, nous pouvons déduire que dans les conditions de culture où il
y a déficit en eau, l’engrais ne joue aucun rôle, ni pendant la phase de développement
végétatif ni pendant celle de la formation des gousses.
La nature de la variété agit sur le nombre de poquets restants après un stress
hydrique pendant la végétation. La densité a son rôle sur le nombre de gousses formées au
cours de la phase de multiplication. Il se trouve alors que FT10 et COMETA sont les plus
adaptées. La densité 40 x 40 donne le plus de gousses par poquet.

16
Les valeurs utilisées ici sont les moyennes de chaque densité ( voir analyse de variance
nombre de gousses densité)
48
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

V. ETUDES DE FAISABILITE ECONOMIQUE


Après avoir vérifié que la culture de soja est faisable dans le Sud-Ouest, et que
certains éléments essentiels de l’itinéraire technique ont été identifiés, nous passons à
présent aux études de faisabilité économique et sociale. Ces études portent sur les calculs
des coûts de production, du nombre de journées de travail par hectare qui seront comparées
à celles des autres cultures déjà pratiquées dans la région. La place tenue par le soja dans
ce qui pourrait être le nouveau système de production y est aussi abordée.

V.1 Etude de faisabilite a Vineta


Andranovory
Nous avons conclu lors des essais que la variété FT 10 est la plus adaptée aux
milieux, que l’écartement optimal est 40 centimètres x 40 centimètres et que l’utilisation
d’engrais est préconisée tant que le rapport coût du facteur / augmentation du rendement
par rapport aux témoins sans engrais est économiquement rentable ( cf. IV-1-3-b Analyses
et interprétations). Toutefois, nous présenterons dans le calcul les deux modes de conduite,
avec et sans engrais.

V.1.1 FAISABILITE ECONOMIQUE :


Dans ce calcul, nous allons considérer deux méthodes d’approches :
§ d’abord au niveau du coût de production ainsi que la valeur ajoutée procurée par
budget complet. En effet, afin d’établir une comparaison bien fondée, il faut que toutes
les opérations effectuées soient toutes évaluées, de même pour les semences pour avoir
des grandeurs comparables et faire une comparaison équitable avec le soja ;
§ ensuite la quantité de travail nécessaire par hectare de culture ainsi que la
rémunération d’une journée de travail investie dans la plantation.

49
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
a)- Coût de production et valeur ajoutée

Le coût de production et la valeur ajoutée par hectare de chaque culture sont


résumés dans le tableau suivant tandis que les détails seront donnés en ANNEXE 14:

Rendement P B d’un Coût de


V A par ha
moyen en hectare en production
Désignation PU en Fmg en milliers de
kg par milliers de en milliers
Fmg
hectare Fmg de Fmg
Riz pluvial 1 200 1 000 1200 1037,5 162,5
Manioc 4 000 300 1200 715 485
Maïs 1 500 750 1125 603,75 521,25
Coton 1 500 1 800 2700 1985 715
Arachide 1 200 1 500 1800 1052,5 747,5
Voundzou 1 250 1 600 2000 982,5 1017,5
Niebé 1 500 1 500 2250 860 1390
Soja SE 1 800 1 900 3420 1172,5 2247,5
Soja E 2 800 1 900 5320 1881 3439
SE :sans engrais E : avec utilisation d’engrais
Tableau 22: Coût de production des principales cultures pour Vineta Andranovory

Coût de production de chaque type de culture


en Fmg
Coût de
production en
milliers de Fmg
2500
2000
1500
1000
500
0
n
zp u

SE
c

de

E
al
io

to
o

vi

ja
hi
dz
an

co
ja
lu

so
ac
un
m

so
ar
vo

ri

Culture

Figure 9: Coût de production des principales cultures pour Vineta


Andranovory

50
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
D’après le graphique, la culture de soja avec utilisation d’engrais est plus coûteuse
parce qu’elle occasionne des suppléments de dépenses qui ne sont pas à la portée de tous
les paysans concernés.
Ce n’est pas identique pour la culture du coton étant donné que l’appartenance à un
groupement permet de pratiquer cette culture sans trop d’obstacles, parce que les
intrants sont fournis à crédit. Autrement dit, le coton nécessite moins d’engagement
immédiat en terme de dépenses pour l’exploitant, même si son coût de production est le
plus élevé.
Ceux qui peuvent pratiquer la culture avec utilisation d’engrais sont donc
seulement ceux qui ont de la disponibilité en trésorerie. Rappelons que l’importance des
dépenses se fait sentir au moment de l’achat. Les travaux de préparation du sol, le semis,
la semence, la main-d’œuvre, …les dépenses alimentaires n e sont pas cependant à
négliger.
Par contre, si l’on considère la culture sans utilisation d’engrais ; tant que
l’exploitant peut se procurer les semences, effectuer ou payer le labour et assurer le
sarclage par la main-d’œuvre familiale ou salariale, il peut se lancer dans la spéculation.
En effet, ce sont les rubriques les plus onéreuses de la culture.

Valeur ajoutée par type de culture en m illiers


Valeur
de Fmg
ajoutée en milliers
Fmg 4000
3500
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
ou
al

de

SE

E
io

to
vi

ja
dz
hi
an

co

ja
lu

so
ac

un
m

so
zp

ar

vo
ri

Culture

Figure 10 : Valeur ajoutée par hectare des principales cultures pour


Vineta
En terme de valeur ajoutée, celle du soja est le plus élevée surtout avec
utilisation d’engrais. Ensuite vient le niébé, suivi du vouandzou et de l’arachide. Le coton
51
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
se trouve en sixième position. L’affirmation des paysans comme quoi « la culture de
coton n’est pas rentable mais nous le ferons quand même puisqu’il y a distribution à
crédit d’engrais et d’insecticides qui réduit nos dépenses et l’écoulement de la production
est assuré » se trouve confirmée par cet histogramme.
Le soja est donc la culture qui exige le plus d’investissement de capital mais qui
peut rapporter le double après.

b)- Quantité de travail par hectare et rémunération d’une


journée de travail

La comparaison de la quantité de travail nécessaire par hectare de culture est


donnée dans le tableau suivant tandis que les détails sont donnés en ANNEXE 15:

Coût de Valeur ajoutée


17 Nombre de Rémunération d'une
production par ha en
Désignation journées de journée de travail en
en milliers de milliers de
travail milliers de Fmg
Fmg Fmg
Riz pluvial 300 900 72 12,5
Manioc 340 860 60 14,333
Arachide 420 1380 72 19,167
Maïs 210 915 44 20,795
Voundzou 360 1640 74 22,162
Coton 1167,5 1532,5 67 22,873
Niebé 860 1390 46 30,217
Soja SE 540 2880 58 49,655
Soja E 1198,5 4121,5 73 56,459
SE :sans engrais E : avec utilisation d’engrais

Tableau 23: Rémunération d’une journée de travail investie par type de culture pour
Vineta Andranovory

17
Ici, le coût de production n’englobe pas les travaux manuels, ils sont inclus dans la
valeur ajoutée.
52
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

Nom bre de journées de travail par hectare


Nombre de
80
journées de
70
travail
60
50
40
30
20
10
-

al
de
c

ou
n

E
SE

io

to

vi
hi

ja

dz
an

co

lu
ja

ac

so

un
m

zp
so

ar

vo
ri
Culture

Figure 11 : Nombre de journées de travail nécessaires par hectare de


culture pour Vineta Andranovory
Le vouandzou, le soja cultivé avec engrais, le riz pluvial, l’arachide et le coton
nécessitent tous environ 70 journées de travail par hectare. Donc le soja ne s’écarte pas
des autres cultures en matière de besoin en travail.

Rém unération d'une journée de travail par


Rémunération type de culture
journalière en
milliers de Fmg
60
50
40
30
20
10
-
de

ou
al

SE

E
io

to
vi

ja
hi

dz
an

co

ja
lu

so
ac

un
m

so
zp

ar

vo
ri

Culture

Figure 12 : Rémunération d’une journée de travail investie par


hectare de chaque culture pour Vineta Andranovory
Une journée de travail sur un champ de soja est largement rémunérée par rapport
à celles des autres cultures. Vu que la valeur ajoutée par hectare est élevée et que le
53
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
nombre de jours de travail ne s’écarte pas d’une manière significative des aux autres
spéculations, la rémunération sera alors conséquente.
Une journée de main-d’œ uvre salariale coûte entre 5000 et 7 500 Fmg ; ainsi, il y
a alors transfert de 45 000 à 50 000 Fmg par main-d’œuvre employée pour ceux qui
achètent des forces de travail extérieures.

V.1.2 PLACE DU SOJA DANS LE SYSTEME DE

PRODUCTION

Dans cette partie, nous essayerons d’envisager les scénarii possibles en ce qui
concerne les places pouvant être occupées par le soja dans le nouveau système de culture.
Le système d’élevage n’est pas concerné par les changements susceptibles d’être
apportés.

a)- Cas de prise en charge des frais de culture par une


société

La société assurera la fourniture d’intrants (semences, engrais, pesticides), le


suivi technique de la culture, la collecte des produits à la récolte. Les paysans fournissent
à leur tour le capital foncier, la main-d’œuvre nécessaire aux différents travaux et
s’engagent à livrer toute leur production. Un tel système ne sera réussi que si :
• l’approvisionnement en facteurs de production soit bien organisé,
• la collecte soit assurée,
• le prix soit suffisamment rémunérateur par rapport aux autres
spéculations.
Le même principe est adopté par HASYMA pour le coton.
En effet la mise à disposit ion à crédit de matériels et d’intrants permettra de
mieux développer la culture de soja pour substituer le coton et une grande partie des
cultures de rente (niébé, arachide,..) dont la rentabilité n’est pratiquement pas attractive, et
le débouché encore restreint.
Par ailleurs, le soja est plus rentable, nécessite moins d’intrants et l’écoulement
de la production pourrait être aisément assuré par la (les) société(s) ayant pris en charge
les frais de culture.

54
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
Le maïs sera gardé pour respecter la rotation de cultures ou entrera carrément en
association. De plus, c’est une culture moins exigeante en matière d’intrants et très
recherchée sur le marché. Il constitue, avec le manioc, l’aliment de base de la population.

b)- Cas de prise en charge totale des dépenses par les


paysans

Dans ce cas, même si la culture avec emploi de fertilisants est plus avantageuse,
il n’y aura quasiment pas d’utilisation d’engrais dont l’achat conduirait à une hausse des
frais de culture. De plus la culture sans apport est déjà rentable.

Ø Pour les exploitations en culture mixte :


Les exploitations en culture mixte sont plus avantagées à l’introduction de la
culture du soja. Elles ont plus de disponibilité pour payer les frais de culture. Les travaux
de préparation du sol sont déjà assurés. Il ne leur reste plus qu’à trouver le nécessaire pour
les mains-d’œuvre extérieures pour effectuer le semis, les sarcla ges et la récolte. elles ont
déjà l’habitude de payer ces frais pour les autres cultures du système actuel. De plus elles
ont plus de terres pour les éventuelles extensions.
Prenons l’exemple du type d’exploitation que nous avons étudié antérieurement
(cf. III-1-3-a Caractérisation des exploitations du type avancé). Le nouveau système de
culture pourrait être :
S C 1 : Il sera constitué de 10 hectares de coton, 5 hectares de soja et 5 hectares de
jachère. L’assolement est ½ de coton, ¼ jachère et ¼ de soja.
S C 2 : Le S C 2 comporte les cultures suivantes : 1 hectare de soja, 1 hectare de riz, 25
ares de manioc, association soja + maïs 1 hectare.
S C 3 : Le S C 3 est divisé en 4 parcelles comportant du manioc 1ère année sur 1 hectare, du
manioc 2ème année sur 1 hectare, maïs +soja sur 1 hectare et du riz sur 1 hectare.
Le riz, le maïs et le manioc qui sont des cultures vivrières ne sont pas modifiées pour S C 2
et S C 3, pourtant pour S C 1 dont les cultures sont toutes considérées comme sources de
revenu, seuls le coton et la jachères sont gardés.

55
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
La courbe d’élaboration du revenu par actif comparée à celle de l’ancien système sera la
suivante :

Courbe d'élaboration du revenu par actif avant et


Revenu en après introduction du soja
milliers de Fmg
6 000 Prestation de labour
5 000 SC3 SE
4 000 SC2
3 000
2 000SC1
1 000
Ammortissement -
-1 000 0 1 2 3 4 5
Surface
Après le soja Avant le soja
en hectare

Figure 13 : Comparaison de revenu par actif procurée par l’ancien et


le nouveau système pour l’exploitation en culture mixte de Vineta
Andranovory18
Nous voyons d’après ce graphique que le revenu par actif augmente d’une façon
significative de 4 à 5 millions. Cette somme peut encore être augmentée l’année
suivante dans la mesure où une extension de la surface cultivée est fort probable.

Ø Pour les exploitations en culture attelée :


Le nouveau système de culture de l’exploitation type que nous avons étudié
antérieurement(cf. III-1-3-b Caractérisation des exploitations en culture attelée), pourrait
être le suivant:
S C 1 : Le S C 1 est une monoculture de coton sur 4,25 hectares de sols noirs.
S C 2 : Le système de culture 2 comportera du soja et du riz.
L’assolement est de 1/7 de riz et 6/7 de soja.

La courbe d’élaboration du revenu comparée à l’ancien système est donné par le


graphique suivant :

18
La courbe ne tient pas encore compte des éventuelles extensions.
56
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

Courbe d'élaboration du revenu avant et après


introduction du soja
Revenu en
milliers de Fmg SE
5000
4000 SC2
3000
2000 SC1
1000
Amortissement 0
-1000 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3

Surface
Avant le soja Après le soja en hectare

Figure 14 : Comparaison de revenu par actif procuré par l’ancien et le


nouveau système pour l’exploitation en culture attelée de Vineta
Andranovory
A travers ce graphique, l’évolution est très visible, le revenu passe de 2,6
millions à 4,2 millions. Néanmoins, nous supposons qu’elles ne peuvent pas encore
atteindre ce stade en une année dans la mesure où l’achat de semences auquel s’ajoutent
les dépenses engagées pour le sarclage et la récolte sont énormes. Pour la deuxième
année, elles peuvent s’autofournir en semences et avoir plus d’épargne pour prévenir le
sarclage et la récolte.

Ø Pour les ouvriers agricoles :


Bien qu’ils ont des difficultés pour l’achat des semences, ils ont l’avantage de
pouvoir effectuer eux mêmes le semis, le sarclage et la récolte et, peuvent, comme ceux qui
pratiquent la culture attelée, se convertir d’une manière progressive.
Le nouveau système de culture de l’exploitation type étudié en III-1-3-c pourrait être :
SC 1 : Parcelle de 1 hectare divisée en ½ de tomate et ½ de soja.
SC 2 : 1 hectare comportant ½ de niébé et ½ maïs arachide.
L’allure du graphique représentant le revenu par actif sera alors la suivante :

57
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

Courbe d'élaboration du revenu par actif avant et


après introduction du soja
Revenu en miliers
de Fmg
4 000
3 000 Salaire SE
SC2
2 000
SC1
1 000
-
-1 000 - 0,20 0,40 0,60 0,80
Surface
Après le soja Avant le soja en hectare

Figure 15 : Comparaison de revenu par actif procuré par l’ancien et le


nouveau système pour un ouvrier agricole de Vineta Andranovory

V.2 Etude de Faisabilite a Betioky


Pour Betioky, nous avons déduit lors de l’expérimentation que la variété
FT10 est la plus adaptée. L’espacement 40 cm x 40 cm donne le plus de gousses
par poquet et la culture sans utilisation d’engrais est plus économique. Ce sont donc
ces facteurs que nous appliquerons lors des calculs du coût de production.

V.2.1 ETUDE ECONOMIQUE

a)- Coût de production et valeur ajoutée par hectare

Le coût de production ainsi que la valeur ajoutée, par budget complet, des
principales cultures pratiquées à Betioky sont donnés dans le tableau suivant19 :

Rendement PB en Coût de
PU en Valeur ajoutée en
Désignation moyen par milliers de production en
Fmg milliers de Fmg
hectare Fmg milliers de Fmg
Manioc 12 charrettes 100 000 1 200 730 470
Niébé 500 kg 2 150 1 075 520 555
Arachide 550 kg 2 500 1 375 855 520

Soja 1000 kg 1 500 1 500 885 615

19
Les détails se trouvent en ANNEXE16.
58
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
Tableau 24 : Coût de production du soja et des principales cultures pour Betioky

Coût de produc-
Coût de production par hectare en Fmg
tion en milliers
de Fmg 1 000

800

600

400

200

-
niebé manioc arachide soja
Culture

Figure 16 : Coût de production des principales cultures et du soja


pour Betioky Sud
Comparée à d’autres déjà pratiquées dans la région, la culture de soja est la plus
onéreuse, celle de l’arachide suit de très près puisque les semences sont prises en compte
dans le calcul.

Valeur ajoutée Valeur ajoutée par hectare en Fm g


en milliers de
Fmg
700
600
500
400
300
200
100
0
manioc arachide niebé soja
Culture

Figure 17 : Valeur ajoutée par type de culture pour Betioky Sud


En ce qui concerne la valeur ajoutée, si la valeur du rendement utilisée20 dans les
calculs est de 1000 kilogrammes par hectare, le soja est le plus intéressant suivi du niébé.

20
Les valeurs trouvées dans la partie estimation du rendement en IV-2-3-c varie de 0,8 à 2,6 t par hectare.
59
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
L’arachide se trouve en troisième position. Il n’est donc pas difficile d’introduire le soja
dans le système de culture actuel, de plus il a l’avantage d’être facilement écoulé. En effet
il y a TIKO SA qui peut liquider jusqu’à 90 000 tonnes de soja graines et la minoterie de
Tuléar qui vient d’être mise en place par PSAP/CIDR. Tout cela à condition que la
production totale de la région soit suffisamment conséquente pour justifier le déplacement
des acheteurs.

b)- Quantité de travail par hectare et rémunération d’une


journée de travail

Le tableau suivant donne le nombre de journées de travail nécessaires par hectare


de culture ainsi que la rémunération d’une journée de travail investie. Les détails sont
donnés en ANNEXE 17.

Nombre de Rémunération d'une


Valeur21 ajoutée en
Désignation journées de journée de travail en
milliers de Fmg
travail milliers de Fmg
niebé 1 050 56 18,7
soja 1 000 56 17,8
arachide 1 020 66 15,4
manioc 960 104 9,2
Tableau 25 : Nombre de journées de travail par hectare et rémunération d’une
journée de travail pour Betioky

Nom bre de journées de travail par hectare


Journées de
travail 120

100
80
60
40
20
0
niebé soja arachide manioc
Culture

21
Les travaux manuels ne sont pas estimés dans le calcul du coût de production, ils sont inclus dans la valeur
ajoutée
60
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
Figure 18 : Nombre de journées de travail par hectare des principales
cultures pour Betioky
Pour le nombre de journées de travail nécessaires, la culture de soja est moins
pénible à Betioky avec 56 jours contre 104 pour le manioc et 60 pour l’arachide. La
superficie faisable sera alors presque le double du manioc à condition que les autres
facteurs de production ne sont pas contraignantes.

Rém unération d'une journée de travail en Fm g


Rémunération
en milliers de
Fmg 20

15

10

-
manioc arachide soja niebé
Culture

Figure 19 : Rémunération d’une journée de travail investie par


culture pour Betioky
Le nombre de journées de travail est faible, la valeur ajoutée est élevée, la
rémunération d’une journée est par conséquent élevée. Au lieu d’être payé le triple, les
mains-d’œuvre salariales ne gagnent que 5 000 F par journée de travail. Cela revient à
dire que les 2/3 du prix réel de leur travail sont récupérées par les exploitants qui achètent
des forces de travail extérieures.

V.2.2 PLACE DU SOJA DANS LE SYSTEME DE

PRODUCTION

D’après les calculs effectués ci-dessus, la rentabilité du soja par rapport aux autres
spéculations est démontrée même si cela n’est pas très nette comparée à celle de Vineta
Andranovory. Les obstacles pour l’adoption de la culture sont donc la disponibilité en
trésorerie pour l’achat des semences et d’insecticides, le manque de matériels et du savoir-
faire technique. Ce dernier concerne surtout l’utilisation d’insecticides et les modalités de
traitement.
61
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
Des scenarii sur l’amélioration de la performance des systèmes de production après
l’introduction du soja seront données cas par cas selon le type d’exploitation. Néanmoins,
la surface affectée au soja ne peuvent être plus grande que la deuxième année ou il y aura
autofourniture en semence.

Ø Pour l’exploitation du type avancé :


Les systèmes de cultures peuvent être les suivants :
S C 1 : riziculture irriguée annuelle de 0,5 hectare
S C 2 : 2 hectares de manioc en rotation avec 2 hectares de soja.
S C 3 : 2 hectares de manioc, 0,5 hectare de niébé, 0,25 hectare d’ambérique, 0,20 hectare
de riz pluvial et 1 hectare de jachère. L’assolement sera donc de ¼ manioc, ¼ jachère, ¼
de soja et ¼ autres cultures. La rotation est donc biennale et le manioc se trouve en fin de
rotation.
S C 4 : 1 hectare de maïs, 0,75 hectare arachide et 0,25 hectare de sorgho. Le maïs reste en
rotation biennale avec l’arachide et le sorgho
Une grande partie du manioc est gardée, non seulement pour l’alimentation de base
de la population avec le maïs mais aussi compte-tenu d’une demande élevée, vu que cette
zone plus ou moins fertile assure une grande partie des produits alimentaires
commercialisés dans les zones semi-arides environnantes, en particulier l’Androy. Le reste
est destiné à assurer les besoins de la famille.

Courbe d'élaboration du revenu par actif avant


et après introduction du soja
Revenu en
milliers de Fmg
6 000
5 000
SE2
4 000
3 000
SC4 SE1
2 000 SC3
SC2
1 000SC1
-
Amortissement
-1 000 0 0,5 1 1,5 2
Après le soja Avant le soja Surface
en hectare

Figure 20 : Comparaison du revenu par actif avant et après


l’introduction du soja pour l’exploitation avancée de Betioky sud
62
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
Ici, l’augmentation n’est pas nette vu que la surface affectée au soja n’est que 2
hectares. La valeur ajoutée procurée est encore à diviser entre 5 actifs.

Ø Pour l’exploitation de taille moyenne :


Son nouveau système pourrait être modelé de la façon suivante :
S C 1 : Manioc 1 ha / niébé 0,60 ha + soja 0,40 ha sur « baiboho » bas.
S C 2 :Manioc /arachide 0,75 hectare chacun ; l’assolement est donc ½ manioc ½
arachide et en rotation bisannuelle.

Courbe d'élaboration du revenu avant et après


introduction du soja
Revenu en miliers
de Fmg

3 000 Prestation de labour


2 500 SC3 SE
2 000
1 500 SC2
1 000 SC1
500
-
Amortisseme
nt -500 0 1 2 3 4 5
Après le soja Avant le soja Surface
en hectare

Figure 21 : Comparaison du revenu avant et après l’introduction du


soja pour l’exploitation de taille moyenne Betioky Sud
Ici l’augmentation du revenu est plus palpable, il passe de 2 500 000 Fmg à
2 800 000 Fmg par actif.

Ø Pour l’exploitation d’ouvrier agricole:


Parmi les scénarii possibles, si le système de culture de l’exploitation que nous
avons étudié en III.2.3.c pourrait contenir ¼ hectare de soja. L’augmentation du revenu
n’est pas très visible vu que la surface affectée est très faible et que le prix élevée de la
semence diminue la valeur ajoutée. La courbe d’élaboration du revenu sera la suivante :

63
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

Revenu en Courbe d'élaboration du revenu avant et


milliers de F après le soja

1400
1200
1000
800
600
400
200
0
-200 0 0,2 0,4 0,6
Surface
Après le soja Avant le soja
en hectare

Figure 22 : Comparaison du revenu avant et après l’introduction du


soja pour l’exploitation d’ouvrier agricole à Betioky Sud

CONCLUSION PARTIELLE
Pour cette étude de faisabilité, nous pouvons avancer que la culture de soja peut
être introduite dans la région du Sud-Ouest. Son introduction et son adaptation à l’ancien
système de production sont plus faciles à Vineta Andranovory où le sol est plus riche et la
précipitation suffisante. De plus, ces paysans mieux équipés et déjà habitués au coton
n’auront pas de difficultés à appliquer des techniques de culture préconisées pour le soja.
Par contre, ce n’est pas le cas pour Betioky où les paysans sont moins expérimentés
et moins équipés. L’intégration en première année s’avère donc plus difficile, d’autant plus
que les semences coûtent chères et ne sont pas à leur portée. Les vrais résultats palpables
ne seront donc sentis que vers la deuxième année où il y aura extension des surfaces
cultivées et autofourniture en semences.

64
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

CONCLUSION
Vineta Andranovory, la première zone d’essai se trouve entre le PK 70 et le PK 90
de la RN 7 qui mène vers Antananarivo à partir de Tuléar ville. Le second, Betioky Sud, se
situe vers le P K 90 de la RNS 10 qui relie Andranovory et Ambovombe. Comme les
conditions édaphiques et climatiques des deux régions sont différentes, les études et les
essais ont été menés séparément même si les objectifs globaux sont identiques.

D’abord, Vineta Andranovory est une région essentiellement agricole. La


population autochtone est constituée d’Antanosy et de Masikoro. La population y est
multiethnique, les migrants sont disposés à s’y installer grâce à la fertilité du sol et à une
forte demande en main-d’œuvre. Le sol est à majorité brun rouge méditerranéen et
vertique. Ce sont des sols fertiles et très favorables à l’agriculture même s’ils sont tendres
et fragiles. La pluviométrie y est aussi suffisante pour les cultures pluviales.
L’introduction de la culture de coton a aussi marqué l’histoire du milieu. Elle a favorisé la
prolifération des insectes ravageurs mais les paysans sont devenus plus performants en
matière de techniques de productions agricoles. Ils se sont familiarisés à la culture en
billon ou en ligne, à l’utilisation d’engrais et des produits phytopharmaceutiques. Ils
acquièrent plus vite les techniques de production relatives à la nouvelle culture et adoptent
plus facilement la nouvelle spéculation à condition qu’elle soit plus rentable et les
débouchés assurés.
Ensuite, Betioky est une région aussi bien éleveur qu’agriculteur. La population est
en majorité des Mahafaly, la migration n’est importante que dans les villes où les gens sont
plutôt attirés par le commerce. Dans le monde rural proprement dit, les migrants sont
essentiellement les Antandroy. Le sol est du type sable roux plus ou moins humifère selon
le milieu ; la pluviométrie est relativement inférieure comparée à celle de Vineta
Andranovory. Les paysans connaissent peu ou pas du tout l’utilisation d’engrais et de
pesticides même si cela s’avère nécessaire pour certaines cultures comme le niébé et
l’arachide. En effet, il n’existe même pas un point de vente de produits
phytopharmaceutiques dans la ville de Betioky. Pour les autres activités génératrices de
revenu, il y a l’élevage bovin, ovin et caprin auquel s’ajoute évidemment l’artisanat.

65
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
Pour la culture de soja, des essais multifactoriels à 4 répétitions ont été menés à
Vineta Andranovory dont 2 sur sols noirs et 2 sur sols brun rouge. Ils consistent à tester 3
variétés avec la combinaison de 3 niveaux de densité :40cm x 40cm, 30cm x 40cm et 20cm
x 40cm et 2 niveaux de fertilisation le premier sans apport et le second à dose unique de 60
unités de P2O5 et 90 unités de K2O par hectare.
Même si la précipitation a été mal répartie au début de la campagne, les résultats obtenus
ont été satisfaisants car le rendement moyen est de 2 tonnes par hectare. Il ressort aussi de
l’essai que la variété F T 10 est la plus adaptée. Les parcelles avec utilisation d’engrais
donnent des rendements significativement supérieurs à celles où rien n’a été apporté. Mais
ces derniers sont déjà largement rentables par rapport aux cultures pratiquées sur place.
Enfin, la culture est plus productive sur sols noirs.
Pour Betioky, le même protocole a été retenu sur le nombre et le niveau de facteurs
étudiés. Par contre au lieu d’effectuer des essais avec répétitions sur différents terroirs c’est
plutôt le semis que l’on a étalé sur 2 dates. Vu que la pluviométrie de l’année
expérimentale a été déficitaire par rapport à la normale, les essais n’ont pu aboutir à la fin
du cycle végétatif. Néanmoins, des estimations de rendement basées sur le comptage des
gousses formées a permis d’avancer un rendement moyen de 1,5 tonnes par hectare à
condition que le semis soit effectué avant mi-janvier. De l’essai, nous avons pu tirer que la
densité 40 x 40 est la plus adaptée, l’utilisation d’engrais n’est pas nécessaire et les variétés
locales sont plus résistantes dans le cas où il peut y avoir un déficit hydrique momentané.
Quant à l’étude de son insertion dans le système de production actuel, le soja passe
avant toutes les autres cultures pour Vineta Andranovory pour la rémunération du capital
investi et celle d’une journée de travail. La seule contrainte est le niveau du coût de
production qui est relativement élevé par rapport aux autres spéculations.
Pour Betioky, son insertion est plus difficile par rapport à Vineta Andranovory, les
gens disposent de moins de liquidité pour l’achat des semences et sont moins équipés et
moins habiles dans les techniques de production des cultures exigeantes.
Le renforcement des interventions des organismes spécialisés en crédit rural,
mutualiste ou non, comme VOLAMAHASOA / CIDR qui est déjà opérationnel, peut être
considéré comme solution pour surmonter les difficultés d’ordre financièr et matériel.

66
RAZAFINDRAKOTSON Ifaliantsoa H

.
Pour terminer, même si les résultats obtenus sont directement applicables, ce travail
est loin d’être complet. Par contre, il peut constituer une référence pour les futures travaux
recherches. A ce propos, la détermination de la formule optimale de fertilisation, la lutte
intégrée ou non contre les ravageurs, l’essai d’autres variétés, l’étude de l’efficacité et de la
persistance du Rhizobium japonicum peuvent faire l’objet de futures mémoires de fins
d’étude.

67
LISTE BIBLIOGRAPHIQUE

1° ARRIVETS J. et al., 1982, Rapport analytique 1979-1980 et 80-81 sur les essais de fumure
du soja dans la région de Tananarive. CENRADERU / MESRS Division Agronomie. Tananarive,
50p.

2° BATTISTINI R. HOERNER J.,1986, Géographie de Madagascar. EDICEF. Paris,


187p.

3° EMBRAPA.,1995, Le soja dans les tropiques: amélioration et production. FAO. Brésil,


273p.

4° ESSA. et INAPG.,1996, Diagnostic régional de la bordure occidentale du lac Itasy,


Faritany d'Antananarivo. ESSA. Antananarivo, 18p.

5° CIRAD et GRET, 2003, Mémento de l' agronome. Paris, 1700p.

6° GRET et FAMW, 1990, Manuel d'Agronomie Tropicale appliqué à l'agriculture


haïtienne. Paris et Port au Prince, 489p.

7° HUBERT P., 1971, Recueil de fiches techniques d'agriculture spéciale Tome 2. BDPA.
Antananarivo, 405p.

8° IRAT, 1988, Le soja en régions tropicales: une synthèse des recherches de l'IRAT.
IRAT. Montpellier, 185p.

9° ROHMOSER K., 1986, Manuel sur les essais au champ dans le cadre de la coopération
technique. GTZ. Eschborn, 324p.

10° MADAGASCAR- MINISTERE DE L'AGRICULTURE DE L'ELEVAGE ET DE LA


PECHE, 2003, Monographie de la région du Sud-Ouest. UPDR. Antananarivo,149p.
11° MINISTERE DE LA COOPERATION FRANCAISE, 1981, Aménagement régional
en vue de la production de Soja à Madagascar: Etude de faisabilité de Belobaka Mandalo
et d'Ikalamavony. GERSAR. Antananarivo, NP. Ill, tabl, graph., cartes.

12° MONNIER J.,1980, Pour une relance de la culture de soja à Madagascar (Bilan des
recherches à entreprendre). FOFIFA. Antananarivo, 125p.

13° PANDEY R.,1981, Guide pratique de la culture de soja sur terrain rizicole. IRRI.
Antananarivo, 216p.

14° RABEZANDRINA R., 2002, Manuel d'agriculture générale Malagasy. ESSA


Département Agriculture. Antananarivo, 119p.

15° RAKOTOZAFY F., 2003, Le Projet de développement du Sud-Ouest et amélioration


de la vie des paysans dans la commune de Berenty. Ecole de Service Social. Antananarivo,
81p.

16° RECKHAUS P.,1997, Maladies et ravageurs des cultures Maraîchères. Böhler Verlag.
Allemagne, 402p.

17° REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA, 2003, Document de stratégie de réduction de la


pauvreté1, 141p + Annexes.

18° ROLLIER M., 1986, Plantes oléagineuses Tome 2 Fascicule 2102. APRIA. Paris.

19° SALOMON J.,1986, Le Sud Ouest de Madagascar: étude de géographie physique


Tome I. Université d'Aix Marseille. Marseille, 420p.

20° SOURDAT M.,1977, Le Sud-ouest de Madagascar : morphogenèse et pédogenèse.


ORSTOM. Paris, 212p + annexe.
1
Ateliers de concertation nationale du 25 – 26 mars 2003 à Mavoloha
LISTE DES ANNEXES

ANNEXE 1 : Systématique du soja


ANNEXE 2 : Valeur alimentaire du soja graine (pour 100 g)
ANNEXE 3 : Pluviométrie et température de Vineta Andranovory
ANNEXE 4 : Pluviométrie et température de Betioky
ANNEXE 5 : Détail des calculs pour l’exemple d’étude d’une exploitation du type mixte
attelée mécanisée pour Vineta Andranovory
ANNEXE 6 : Détails des calculs pour une exploitation en culture attelée de Vineta
Andranovory
ANNEXE 7: Détails de calcul de l’étude d’une exploitation agricole du type ouvrier
agricole de Vineta Andranovory
ANNEXE 8 : Calcul détaillé de l’exemple d’étude d’une exploitation du type avancée pour
Betioky
ANNEXE 9 : Calcul détaillé de l’étude d’un exemple d’exploitation de type moyenne pour
Betioky
ANNEXE 10 : Calcul détaillé de l’exemple d’étude d’une exploitation du type ouvrier
agricole
ANNEXE 11: La variété FT 10 (Expérimentation effectué par Fifamanor)
ANNEXE 12 : Les principaux ravageurs rencontrés
ANNEXE 14 : Coût de production des principales cultures à Vineta Andranovory
ANNEXE 13 : Table de Snédécor
ANNEXE 15 : Journées de travail par hectare des principales cultures à Vineta
Andranovory
ANNEXE 16 : Coût de production des principales cultures à Betioky Sud
ANNEXE 17 : Journées de travail des principales cultures pour Betioky Sud
ANNEXE 1 : Systématique du soja

§ Sous règne : Cormobionta


§ Division : Spermatophyta
§ Sous division : Angiosperma
§ Classe : Dicotyledoneae
§ Sous classe : Archichlamydae
§ Ordre : Rosales
§ Sous ordre : Leguminosinae
§ Famille : Luguminosae
§ Sous famille : Papilionaceae-Fabaceae
§ Tribu : Phaseoleae
§ Sous tribu : Phaseolinae
§ Genre : Glycine L
§ Sous genre : Glycine sous genre soja
§ Espèce : Glycine max

Source : EMBRAPA, 1995 dans « Le soja dans les tropiques : Amélioration et


production »
ANNEXE 2 : Valeur alimentaire du soja graine (pour 100 g)

Eléments Teneur
Eau (g) 8
Glucides(g) 31,3
Protéines(g) 33,73 à 38
Lipides(g) 18
Cendres(g) 4,7
Sels minéraux(mg)
Phosphore 550
Potassium 1800
Calcium 201
Magnesium 220 à 235
Fer 7 à 12
Sodium 47 à 65
Vitamines
Thiamine (vit B1 ) 0,8
Riboflavine (vit B2 ) 0,2 à 0,4
Niacine (vit PP) 2200 à2490
Acides aminés( g / 16g de N)
Lysine 6,38
Trhéonine 3,86
Méthionine+Cystine 2,59
Tryptophane 1,28
Histidine 2,53
Isoleucine 4,54
Leucine 7,78
Phénylalanine + tyrosine 8,08
Valine 4,8
ANNEXE 3: Pluviométrie et température de VINETA
ANDRANOVORY

Les données pluviométriques utilisées pour l’élaboration du courbe ombrothermique de


GAUSSEN sont les moyennes sur 8 ans (de 1995 à 2002):

Pluviométrie :

Mois&année Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Dec
1995 156 115 16 106 0 0 0 0 0 0 62 93
1996 185 136 208 0 0 0 0 0 0 46 9 168
1997 339 348 0 46 32 0 0 0 0 85 51 43
1998 282 218 3 0 0 0 0 0 0 29 31 148
1999 244 308 138 0 0 0 0 0 0 32 43 87
2000 393 85 72 0 12 0 0 0 0 0 298 427
2001 449 175 244 46 7 0 0 0 0 10 43 449
2002 173 212 43 56 0 0 0 0 0 0 91 208
P totale 2221 1597 724 254 51 0 0 0 0 202 628 1623
P moyenne 277,63 199,63 90,50 31,75 6,38 0,00 0,00 0,00 0,00 25,25 78,50 202,88

Source : HASYMA

Température:
Mois&année Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Dec
T min 19,4 19,3 18 15,1 11,5 8,7 8,5 9,5 11,9 15,2 17,2 18,9
T max. 34,1 33,7 33,2 31,8 29,2 26,9 27,2 29,1 32,6 35,1 35,5 34,2
T moyenne 26,8 26,5 25,6 23,5 20,4 17,8 17,8 19,3 22,2 25,1 26,3 26,5

Source : HASYMA
ANNEXE 4 : Pluviométrie et température de BETIOKY
Le tableau suivant est la pluviométrie sur 30 ans utilisée lors de l’analyse fréquentielle.

Mois&année Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Dec
1971 390 183 67 0 21 0 0 0 0 35 40 107
1972 225 157 131 0 44 33 0 4 11 62 22 42
1973 149,7 75,8 123,8 7,4 2,7 0 54,1 4,3 0,7 2,9 75,7 313,6
1974 161,3 57 48,7 75,7 25,3 74,1 0 1 27,3 43,7 54,3 381
1975 388 28,6 22,6 1,5 28,3 1,5 2,3 0 0 22,5 56 419,5
1976 41,5 159,1 53,1 53,2 28,2 10,5 1,6 41,1 3,2 33,5 10 110,6
1977 191,2 138,3 97,4 38,1 17,5 1,4 19,9 0 5,3 5,5 116,3 131,4
1978 124 207,6 29,2 81,4 0 27,5 2,1 0 0 26,3 46,6 275
1979 106,5 101,8 64,2 33,1 14 1,8 13,5 0 0 2,5 191,5 191,2
1980 70,8 45,5 0 68 28,9 0 17,3 0,7 16,8 31,7 186,7 318
1981 133 259,8 64 0,5 8,3 13,1 1,9 0 45,2 62,1 85,3 126,4
1982 285,4 60,3 256,2 58,5 0,3 0 0,1 0 0,2 24,4 67,1 32,3
1983 33,4 166,6 24,4 43 12,5 0 1,5 13,6 17,2 18,1 24,3 105,9
1984 179,7 248,1 145,4 62,9 0 7 0 5,3 2 35,2 45,5 110,7
1985 304,5 3,1 91,1 9,2 0,5 15,7 0,5 7,9 42,4 33,6 194 113
1986 188,3 214,1 84,4 25,6 4,1 0,9 0 1,3 0 85,9 143,5 158,5
1987 149 10,2 86,1 25,4 3 5,5 4,3 0 25,2 51,8 17,5 106,4
1988 205,9 95,9 38 29,1 0 0 1,6 0 3,3 25,4 53 101,1
1989 147,4 160,3 87,7 0 29,7 0 8 0,9 100,8 27,4 84,1 316,9
1990 101,1 96,6 5,5 44,7 0 0 0 7,6 19,9 0 10,8 127,5
1991 82 223,4 84,4 41,5 20,7 8,4 2,2 0,1 2,5 0 43,5 39
1992 93,2 174,1 53,2 4,2 0,9 3,5 3,6 0,1 0 36 97,1 119,4
1993 676,7 367,4 42 1,6 9,9 0,1 0 37,1 0 26,7 92,1 71,1
1994 616,3 215,3 147 47 13,7 0 17,1 11,6 0 119,8 135,8 68,6
1995 214 209,9 0 27,5 48,2 11,5 0,2 0 0,1 1,2 31,3 95,2
1996 266,2 70,6 122,5 11,3 38,4 7 12,4 0 0 25,1 2,5 137,2
1997 276,9 136,3 14,5 23,5 53 0 0 11,1 5 19,3 76,3 22,2
1998 325,6 100,3 19,2 116,7 0 1,5 0,2 1,5 0 0,2 5,3 197,9
1999 214,8 352,8 24,2 16,4 0 11,8 2,1 1,6 29,3 0 58,8 110,6
2000 246,3 84,7 27,3 0 7,9 0 0,3 5 0 0 347 208,2

Source: CNLA Betioky SUD


Celle utilisée pour la courbe ombrothermique est la moyenne sur 30 ans du
tableau ci-dessus :

Pluie en
Mois Température
mm
T
T Max T Min Moyenne
Absolue
Normale du mois Normale Absolue
Janv. 219,6 34,2 42,1 21,6 11,9 27,9
Févr. 146,8 34,7 41,3 21,5 13,5 28,1
Mars 68,5 34,3 39,9 20,5 11,9 27,4
Avril 31,6 32,7 39,4 18,3 8 25,5
Mai 15,4 30,6 37,5 15,2 9,9 22,9
Juin 7,9 28,3 34 12,8 0,6 20,6
Juillet 5,6 28,2 32,8 12,4 3,5 20,3
Août 5,2 30 36,8 13,4 5,1 21,7
Sept 11,9 32,7 38,8 15 7,5 23,9
Oct. 28,6 34,7 41,9 17,8 10,2 26,3
Nov. 80,5 35,2 42,1 19,4 12,5 27,9
Dec. 155,2 34,3 47,7 21,1 14,5 27,7
Total 776,6
Moyenne 32,49 39,9 17,42 9,54 25

Source: CNLA Betioky SUD


ANNEXE 5 : Détail des calculs pour l’exemple d’étude d’une
exploitation du type mixte attelée mécanisée pour VINETA
ANDRANOVORY

Tableau d’amortissement en milliers de Fmg


AMORTISSEMENT PAR TYPE DE MATERIELS
2
1 tracteur Durée 2 charrettes Durée 2 charrues Durée Durée
pulvérisateurs
Prix d’achat 35 000 15 ans 1 000 6 ans 600 20 ans 1 000 3 ans
Entretien 1 000 1 ans 150 3 ans 40 2 ans
Total 50 000 15 ans 1 300 6 ans 1 000 20 ans 1 000 3 ans
Amortis-
sement 3 333 1 ans 217 1 ans 50 1ans 334 1ans

AMORTISSEMENT PAR SYSTEME DE CULTURE ET PAR


TYPE DE MATERIEL EN MILLIERS DE FMG:

Pour le tracteur :

Tracteur Surface en ha Amortissement


SC 1 15 1 429
prestation 20 1 905
Pour les deux charrettes :

Charrettes Surface (ha) Amortissement


SC 1 15 171
SC 2 4 45
SC 3 4 45
Les deux charrues :

Charrues Surface(ha) Amortissement


SC2 4 25
SC3 4 25
Pulvérisateurs :

Pulvérisateurs Surface(ha) Amortissement


SC1 15 243
SC2 4 65
SC3 2 32
AMORTISSEMENT TOTAL PAR SYSTEME DE CULTURE
Surface en Total
Par hectare
hectare amortissement
Prestation1 20 1 904 762 95 238
SC1 15 1 842 828 122 855
SC2 4 135 468 33 867
SC3 4 103 041 25 760

Système de culture 1

Rappelons que le S C 1 a une surface de 20 hectares. Il est constitué de 10 hectares de


coton, 1 hectare d’arachide, 1 hectare de niébé, 2 hectares de maïs,1 hectare de vouandzou
et 5 hectares de jachère.

RECAPITULATION DU SYSTEME DE CULTURE 1 :


Valeur en milliers de
Rubriques
Fmg
Production brute 39 100
CI 12 635
Travaux extérieurs 9 437
VAB 17 027
Amortissement 1 843
VAN 15 185

CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES
Nature Qté PU Total
COTON SUR 10ha
Urée 100 1 750 1 750 000
Phosphate 150 2 250 3 375 000
Semence 1 17 000 170 000
Gasoil labour 17 4 000 680 000
Gasoil pulvérisage 12 4 000 480 000
Gasoil billon 13 4 000 520 000
Huile moteur 200 000
Traitements (pucerons) 2 80 000 1 600 000
Traitements (chenilles) 4 50 000 2 000 000
Traitement pucerons à la récolte 60 000 F par hectare 1 60 000 600 000
SOUS-TOTAL COTON 11 375 000

1
Prestation de labour avec le tracteur
VOUANDZOU SUR 1 ha
Gasoil labour 17 4 000 68 000
Gasoil pulvérisage 12 4 000 48 000
Gasoil billon 13 4 000 52 000
SOUS-TOTAL VOUANDZOU 168 000

ARACHIDE SUR 1ha


Carburant 168 000
Traitements pucerons 2 80 000 160 000
SOUS-TOTAL ARACHIDE 328 000

NIEBE SUR 1ha


Carburant 168 000
Traitement (pucerons) 2 80 000 160 000
Traitement (chenilles) 2 50 000 100 000
SOUS-TOTAL NIEBE 428 000

MAÏS SUR 2ha


Carburant 336 000
SOUS-TOTAL MAÏS 336 000

TOTAL SC1 12 635 000

REMUNERATION DES TRAVAUX EXTERIEURS


Nature Quantité PU Total
COTON SUR 10ha
Chauffeur tracteur 3 10 000 300 000
Epandage phosphore et azote 1 5 000 50 000
Semis 10 ha 25 000 250 000
Démariage 4 10 000 400 000
Sarclage N°1 125 lignes 1 000 1 250 000
Sarclage N°2 125 lignes 750 937 500
Sarclage N°3 125 lignes 500 625 000
Récolte 15000 kg 200 3 000 000
SOUS-TOTAL COTON 6 812 500
VOUANDZOU SUR 1 ha
Semis 1 ha 25 000
Sarclage N°1 250 lignes 1 000 250 000
Sarclage N°2 250 lignes 750 187 500
Récolte 120 000
Post récolte 50 000
SOUS-TOTAL VOUANDZOU 632 500

ARACHIDE SUR 1ha


Semis 25 000
Sarclage N°1 250 lignes 1 000 250 000
Sarclage N°2 250 lignes 750 187 500
SOUS-TOTAL ARACHIDE 462 500

NIEBE SUR 1ha


Semis 25 000
Sarclage N°1 250 000
Sarclage N°2 187 500
Récolte 150 000
Post-récolte 30 000
SOUS-TOTAL NIEBE 642 500

MAÏS SUR 2 ha
Semis 2 25 000 50 000
Sarclage N°1 2 125 000 250 000
Sarclage N°2 2 93 750 187 500
Récolte 2 150 000 300 000
Post récolte 2 50 000 100 000
SOUS-TOTAL MAÏS 887 500

TOTAL SC1 9 437 500


PRODUCTION BRUTE ET AMORTISSEMENT EN MILLIERS
DE FMG
Culture PB Amortissement
COTON SUR 10ha 27 000
VOUANDZOU SUR 1 ha 2 700
ARACHIDE SUR 1ha 2 400
NIEBE SUR 1ha 3 000
MAÏS SUR 2ha 4 000
TOTAL S C 1 39 100 1 843
Système de culture 2
Le S C 2 comporte les cultures suivantes : niébé 1 hectare, riz 1 hectare, vouandzou : 60
ares, manioc : 25 ares, association niébé + maïs : 1 hectare.

RECAPITULATION DU SYSTEME DE CULTURE 2 :


Valeur en milliers de
Rubriques
Fmg
Production brute 9 300
CI 615
Travaux extérieurs 2 013
VAB 6 671
Amortissement 135
VAN 6 536

CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES

Nature Quantité PU Total en Fmg


NIEBE SUR 1ha
Traitements pucerons 2 80 000 160 000
Traitements chenilles 2 50 000 100 000
SOUS-TOTAL NIEBE 260000

RIZ SUR 1ha


Traitements préventifs (criquets) 1,5 30 000 45 000
SOUS-TOTAL RIZ 45 000

NIEBE + MAÏS
Traitement de niébé 2 80 000 160 000
Traitement chenilles 1 50 000 50 000
SOUS-TOTAL MAÏS+NIEBE 210 000

VOUANDZOU SUR 60ares


Traitement pucerons 2 50 000 100 000
SOUS-TOTAL VOUANDZOU 100 000

MANIOC SUR 25ares 0 0 0


SOUS-TOTAL MANIOC 0

TOTAL SC2 615 000


REMUNERATION DES TRAVAUX EXTERIEURS

Nature Quantité PU Total en Fmg


NIEBE SUR 1ha
Sarclage N°1 125 lignes 125 000
Sarclage N°2 125 lignes 93 750
Récolte 150 000
SOUS-TOTAL NIEBE 368 750

RIZ SUR 1ha


Sarclage N°1 250 lignes 250 000
Sarclage N°2 250 lignes 187 500
Sarclage N°3 250 lignes 125 000
Récolte 200 000
SOUS-TOTAL RIZ 762 500

NIEBE + MAÏS
Sarclage 437 500
SOUS-TOTAL MAÏS+NIEBE 437 500

VOUANDZOU SUR 60ares


Sarclage 262 500
Récolte 80 000
SOUS-TOTAL VOUANDZOU 342 500

MANIOC SUR 25ares


Sarclage N°1 30 lignes 1 000 30 000
Sarclage N°2 30 lignes 750 22 500
Sevrage 10 000
Récolte 40 000
SOUS-TOTAL MANIOC 102 500

TOTAL SC2 2 013 750


PRODUCTION BRUTE ET AMORTISSEMENT EN MILLIERS
DE FMG
Culture PB Amortissement
NIEBE SUR 1ha 3 000
RIZ SUR 1ha 1 500
NIEBE + MAÏS 2 500
VOUANDZOU SUR 60ares 1 800
MANIOC SUR 25ares 500

TOTAL SC2 9 300 135

Système de culture 3
Le S C 3 est divisé en 4 parcelles comportant du manioc 1ère année sur 1 hectare, du
manioc 2ème année sur 1 hectare, maïs +niébé sur 1 hectare et du riz sur 1 hectare.

CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES
Nature Quantité PU Total
MANIOC SUR 2ha 0 0 0
SOUS-TOTAL MANIOC 0

MAÏS+NIEBE
Traitement de niébé 2 80 000 160 000
Traitement chenilles 50 000
SOUS-TOTAL MAÏS+NIEBE 210 000

RIZ SUR 1ha


Traitement 30 000
SOUS-TOTAL RIZ 30 000

TOTAL SC3 240 000

REMUNERATION DES TRAVAUX EXTERIEURS


Nature Quantité PU Total
MANIOC SUR 2ha
Sarclage N°1 du 1ère année 125 lignes 1 000 125 000
Sarclage N°2 du 1ère année 125 lignes 750 93 750
Sevrage du 2ème année 125 lignes 500 40 000
Récolte et post récolte d’un hectare 150 000
SOUS-TOTAL MANIOC 408 750
MAÏS+NIEBE
Sarclage 1 et 2 437 500
SOUS-TOTAL MAÏS+NIEBE 437 500

RIZ SUR 1ha


Sarclage 1 et 2 437 500
Récolte 200 000
SOUS-TOTAL RIZ 637 500

TOTAL SC3 1 483 750

PRODUCTION BRUTE ET AMORTISSEMENT EN MILLIERS


DE FMG

Culture PB Amortissement
MANIOC SUR 2ha 2 000
MAÏS+NIEBE 3 000
RIZ SUR 1ha 1 500

TOTAL SC3 6 500 103

Système d’élevage
Le système d’élevage est constitué de poulets de race locale.
Le fonctionnement du système est résumé comme suit :

Nombre de poules : 6
Nombre d'œufs pondu (1) : 140
Nombre d'œufs consommés (2) : 35
Nombre d'œufs couvés (3)=(1)–(2) : 105
Taux d'éclosion en % (4) : 90
Nombre de poussin éclos (5)=(3)*(4) : 95
Taux de perte en % (6) : 75
Nombre de survivants (7)=(6)*(5) : 24
Nombre de mâles (8) : 10
Nombre de femelles vendues (9) : 8
Nombre d’animaux retenus (10) : 6
La valeur ajoutée est donné par le tableau suivant :

Quantité Prix unitaire Total


Nombre d'œufs
consommés (2) 35 600 21 000
Nombre de mâles (8) 10 15 000 150 000
Nombre de femelles
vendues (9) 8 12 500 100 000
TOTAL 271 000

Prestation de labour

CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES

Rubriques Quantité PU en Fmg Total en Fmg


Carburant 17 litres 4 000 68 000
Huile moteur 10 000
Total pour 1 ha 78 000
Total pour 20ha 1 560 000

REMUNERATION DES TRAVAUX EXTERIEURS


Surface en
Chauffeur hectare PU en Fmg Total en Fmg
1 20 10 000 200 000

Récapitulation générale en milliers de Fmg


SC1 SC2 SC3 SE aviaire Prestation Total
Production brute 39 100 9 300 6 500 271 5 000 60 171
CI 12 635 615 240 - 1 560 15 050
Travaux extérieurs 9 438 2 014 1 484 - 200 13 135
VAB 17 028 6 671 4 776 271 3 240 31 986
Amortissement 1 843 135 103 - 1 905 3 986
VAN 15 185 6 536 4 673 271 1 335 28 000
ANNEXE 6 :Détails des calculs pour une exploitation en culture
attelée de Vineta Andranovory

Amortissement en milliers de Fmg

Charrue Durée 2 charrettes Durée Rasette Durée Pulvérisateur Durée

Prix d’achat 300 10 ans 1 000 10 ans 300 10 ans 400 8 ans
Entretien 25 2 ans 300 3 ans 20 3 ans
Total 425 10 ans 2 000 10 ans 366 10 ans 400 8 ans
Par ans 42 1 ans 200 1 ans 36 1 ans 40 1 ans

Système de culture 1
Le S C 1 est une monoculture de coton sur 4,25 hectares.

RECAPITULATION DU SYSTEME DE CULTURE 1 :


Rubriques Valeur en milliers de Fmg
Production brute 4 150
CI 300
Travaux extérieurs 1 181
VAB 2 669
Amortissement 198
VAN 2 471

CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES
COTON SUR 4,25 ha Qté PU Total
Semences 5 sacs 17 500 F 87 500 F
3 traitements pucerons 4,25 ha 80 000 F 1 020 000 F
3 traitements chenilles 4,25 ha 40 000 F 510 000 F
Urée 100 kg 1 750 F 743 750 F
Phosphate 150 kg 2 150 F 1 370 625 F
TOTAL S C 1 3 731 875 F
REMUNERATION DES TRAVAUX EXTERIEURS
COTON SUR 4,25 ha Qté PU Total
Semis 4,25 ha 25 000 F 106 250 F
Sarclage N°1 125 lignes 1 000 F 531 250 F
Sarclage N°2 125 750 F 398 438 F
Sarclage N°3 125 750 F 398 438 F
Démariage 4,25 ha 30 000 F 127 500 F
Récolte 10625 kg 200 F 2 125 000 F

TOTAL S C 2 3 686 875 F

Système de culture 2
Le système de culture 2 comporte une association maïs-niébé de 6 hectare et du riz sur 1
hectare.

RECAPITULATION DU SYSTEME DE CULTURE 2:


Rubriques Valeur en milliers de Fmg
Production brute 15 300
CI 3 732
travaux extérieurs 3 687
VAB 7 881
Amortissement 120
VAN 7 761

CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES
Nature Quantité PU Total
MAÏS+NIEBE (Pour un hectare)
Traitement du niébé 3 80 000 F 240 000 F
SOUS-TOTAL MAÏS +NIEBE 240 000 F

RIZ SUR 1ha


Traitements de prévention criquet 2 30 000 F 60 000 F
SOUS-TOTAL RIZ 60 000 F
REMUNERATION DES TRAVAUX EXTERIEURS
Nature Quantité PU Total
MAÏS+NIEBE ( Pour un hectare)
Semis 25 000 F
Sarclage N°1 125 lignes 1 000 F 125 000 F
Sarclage N°2 125 lignes 750 F 93 750 F
Récolte niébé 100 000 F
Récolte maïs 120 000 F
Post récolte 50 000 F
SOUS-TOTAL MAÏS+NIEBE 513 750 F

RIZ SUR 1ha


Semis 30 000 F
Sarclage N°1 250lignes 1 000 F 250 000 F
Sarclage N°2 250 750 F 187 500 F
Récolte 200 000 F
SOUS-TOTAL RIZ 667 500 F

Système d’élevage
L’élevage est constitué de poulets de race locale. Ses caractéristiques est résumé comme
suit :

§ Nombre de poules : 5
§ Nombre d'œufs pondu (1) : 120
§ Nombre d'œufs consommés (2) : 20
§ Nombre d'œufs couvés (3)=(1)–(2) : 100
§ Taux d'éclosion en % (4) : 90
§ Nombre de poussin éclos (5)=(3)*(4) : 90
§ Taux de perte en % (6) : 75
§ Nombre de survivants (7)=(6)*(5) : 23
§ Nombre de mâles (8) : 8
§ Nombre de femelles vendues (9) : 7
§ Nombre d’animaux retenus (10) : 8
Le tableau suivant donne la valeur ajoutée obtenue par le système.

Rubriques Quantité PU Total


Nombre d'œufs consommés (2) 20 600 12 000
Nombre de mâles(8) 8 15 000 120 000
Nombre de femelles vendues(9) 7 12 500 87 500
TOTAL 219 500

Récapitulation générale pour l’exploitation en milliers de Fmg

SC1 SC2 SE TOTAL


Produit brute 4 150 15 300 220 19 670
CI 300 3 732 0 4 032
Travaux extérieurs 1 181 3 687 0 4 868
VAB 2 669 7 881 220 10 770
Amortissement 198 120 0 318
VAN 2 471 7 761 220 10 452
ANNEXE 7: Détails de calcul de l’étude d’une exploitation agricole du
type ouvrier agricole de VINETA ANDRANOVORY

Amortissement en milliers de Fmg

Matériels 3 seaux durée 2 angady durée


Prix 22 2 ans 10 2 ans
Amortissement 11 1 ans 5 1 ans

Système de culture 1
RECAPITULATION EN MILLIERS DE FMG
Rubriques Valeur en milliers de Fmg
Produit brute 3 100
CI 50
Travaux extérieurs 20
VAB 3 030
Amortissement 8
VAN 3 022

CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES
Nature Quantité PU Total
TOMATE 0,5 ha
Traitement 4 12 500 F 50 000 F
SOUS-TOTAL 50 000 F
VOUANDZOU 0,5 ha 0F
Aucun 0

TOTAL SC 1 50 000 F

REMUNERATION DES TRAVAUX EXTERIEURS

Nature Quantité PU Total


TOMATE 0,5 ha 0 0F
Aucun
SOUS-TOTAL 0F
VOUANDZOU 0,5 ha
Transport 1 20 000 F 20 000 F
TOTAL S C 1 20 000 F
Système de culture 2
Le S C 2 comporte ½ hectare de niébé et ½ hectare d’association maïs + arachide.

RECAPITULATION EN MILLIERS DE FMG


Rubriques Valeur en milliers de Fmg
Produit brute 2 400
CI 60
Travaux extérieurs 20
VAB 2 320
Amortissement 8
VAN 2 312

CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES
NIEBE 0,5 ha Quantité PU Total
Traitements 6 10 000 F 60 000 F
SOUS - TOTAL 60 000 F
MAÏS + ARACHIDE SUR 0,5 ha 0F
Aucun 0

TOTAL S C 2 60 000 F

REMUNERATION DES TRAVAUX EXTERIEURS


NIEBE 0,5 ha Quantité PU Total
Aucun 0 0F
MAÏS + ARACHIDE
Transport 1 20 000 F 20 000 F
SOUS - TOTAL 20 000 F

TOTAL S C 2 20 000 F
Système d’élevage

CARACTERISTIQUES

§ Nombre de poules : 4
§ Nombre d'œufs pondu (1) : 100
§ Nombre d'œufs consommés (2) : 20
§ Nombre d'œufs couvés (3)=(1)–(2) : 80
§ Taux d'éclosion en % (4) : 90
§ Nombre de poussin éclos (5)=(3)*(4) : 72
§ Taux de perte en % (6) : 75
§ Nombre de survivant (7)=(6)*(5) : 18
§ Nombre de mâles (8) : 8
§ Nombre de femelles vendues (9) : 6
§ Nombre de femelles retenus (10) : 4

VALEUR AJOUTEE
Quantité Prix unitaire Total
Nombre d'œufs consommés 20 600 12 000
Nombre de mâles 8 15 000 120 000
Nombre de femelles vendues 6 12 500 75 000
TOTAL 207 000

Récapitulation en milliers de Fmg

SC 1 SC 2 SE SALAIRE TOTAL
PB 3 100 2 400 207 1 750 7 457
CI 50 60 0 0 110
Travaux extérieurs 20 20 0 0 40
VAB 3 030 2 320 207 1 750 7 307
Amortissement 8 8 0 0 16
VAN 3 022 2 312 207 1 750 7 290
ANNEXE 8 : Calcul détaillé de l’exemple d’étude d’une exploitation du
type avancée pour BETIOKY

Tableau d’amortissement en milliers de Fmg


2 charrues Durée 2 charrettes Durée
Prix d’achat 500 10 ans 1 000 10 ans
Entretien 80 1 ans 300 3 ans
Total 1 300 10 ans 2 000 10 ans
Amortissement 130 1 ans 200 1 ans

Système de culture 1
Le S C 1 et une riziculture irriguée annuelle de 0,5 hectare.

RECAPITULATION DU SYSTEME DE CULTURE 1 EN


MILLIERS DE FMG
Valeur en milliers de
Rubriques
Fmg
PB 300
CI 0
Travaux extérieurs 90
VAB 210
Amortissement 22
VAN 188

CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES
Nature Quantité PU Total
Riziculture irriguée annuelle 0,5 ha
Aucun 0 0F 0F
TOTAL SC 1 0F

REMUNERATION DES TRAVAUX EXTERIEURS


Nature Quantité PU Total
Riziculture irriguée annuelle 0,5 ha
Repiquage 50 000 F
Sarclage 40 000 F
TOTAL S C 1 90 000 F
Système de culture 2
Le S C 2 est constitué de 2 hectares de manioc en rotation avec 2 hectares de jachère.

RECAPITULATION DU SYSTEME DE CULTURE 2 EN


MILLIERS DE FMG
Valeur en milliers de
Rubriques
Fmg
PB 3 000
CI 0
Travaux extérieurs 780
VAB 2 220
Amortissement 88
VAN 2 132

CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES
Nature Quantité PU Total
Manioc frais 2 ha / jachère 2 ha
Aucun 0 0F 0F
TOTAL S C 2 0F

REMUNERATION DES TRAVAUX EXTERIEURS


Nature Quantité PU Total
Manioc frais 2 ha / jachère
Buttage 1 ha 2 200 000 F
Plantation 1 ha 2 80 000 F
Sarclages 1 ha 2 300 000 F
Récolte 1 ha 2 200 000 F
TOTAL S C 2 780 000 F

Système de culture 3
Le S C 3 est formé de 2 hectares de manioc, de 0,5 hectare niébé, de 0,25 hectare
d’ambérique, de 0,20 hectare riz pluvial et d’un hectare de jachère.
RECAPITULATION EN MILLIERS DE FMG
Rubriques Valeur en milliers de Fmg
PB 4 470
CI 0
Travaux extérieurs 840
VAB 3 630
Amortissement 132
VAN 3 498

CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES
Nature Quantité PU Total
Manioc sec ha + niébé 0,5 ha +
ambérique 0,25 ha +riz pluvial 0,20 ha 0F
Aucun 0 0F 0F
TOTAL SC 3 0F

REMUNERATION DES TRAVAUX EXTERIEURS


Nature Quantité PU Total
Manioc sec 2 ha + niébé 0,5 ha +
ambérique 0,25 ha +riz pluvial 0,20 ha
Buttage 1 ha 2 200 000 F
Plantation 25 000 F
Sarclages 350 000 F
Récolte 265 000 F
TOTAL S C 3 840 000 F

Système de culture 4
Le S C 4 comporte environ 1 hectare de maïs, 0,75 hectare arachide et 0,25 hectare de
sorgho.

RECAPITULATION EN MILLIERS DE FMG


Rubriques Valeur en milliers de Fmg
PB 2 420
CI 25
Travaux extérieurs 370
VAB 2 025
Amortissement 88
VAN 1 937
CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES

Nature Quantité PU Total


Maïs 1 ha + arachide 0,75 ha +
sorgho 0,25
Semence arachide 16 Kap 1 500 F 25 000 F
TOTAL SC 4 25 000 F

REMUNERATION DES TRAVAUX EXTERIEURS


Nature Quantité PU Total
Maïs 1 ha + arachide 0,75 ha +
sorgho 0,25
Semis 25 000 F
Sarclages 175 000 F
Récolte 110 000 F
Post récolte 60 000 F
TOTAL SC 4 370 000 F

Système d’élevage 1 : poulets de race locale


CARACTERISTIQUES
§ Nombre de poules : 8
§ Nombre d'œufs pondu (1) : 160
§ Nombre d'œufs consommés (2) : 60
§ Nombre d'œufs couvés (3)=(1)–(2) : 100
§ Taux d'éclosion en % (4) : 80
§ Nombre de poussins éclos (5)=(3)*(4) : 80
§ Taux de perte en % (6) : 75
§ Nombre de survivants (7)=(6)*(5) : 20
§ Nombre de mâles (8) : 9
§ Nombre de femelles vendues (9) : 3
§ Nombre de femelles retenus (10) : 8

VALEUR AJOUTEE
Quantité PU Total
Nombre d'œufs consommés(2) 60 500 30 000
Nombre de mâles(8) 9 12 500 112 500
Nombre de femelles vendues(9) 3 10 000 30 000
TOTAL 172 500
Système d’élevage 2 : élevage bovine

CARACTERISTIQUES
§ Nombre de vache(1) : 20
§ Taux de velage(2) : 0,8
§ Nombre de naissance(3)=(2)*(1) : 16
§ Taux de renouvellement(4) : 0,2
§ Nombre d'animaux reformés(5)=(4)*(1) : 4
§ Lait par ans (6) : 4000

VALEUR AJOUTEE
Désignation Quantité PU total
Lait par ans(6) 4000 1 200 4 800 000
Génisses 4 400 000 1 600 000
Taurillons 8 400 000 3 200 000
Vendus par ans 2 900 000 1 800 000
Sortants ( sacrifice, …) 3 800 000 2 400 000
Animaux reformés (5) 4 750 000 3 000 000
TOTAL PB 16 800 000
C I ( vaccin ) 40 1 500 60 000

Récapitulation pour l’exploitation


SC1 SC2 SC3 SC4 SE aviaire SE bovine TOTAL
PB 300 3 000 4 470 2 420 173 16 800 26 990
CI 0 0 0 25 0 60 85
Travaux
extérieurs 90 780 840 370 0 0 2 080
VAB 210 2 220 3 630 2 025 173 16 740 24 998
Amortis-
sement 22 88 132 88 0 0 330
VAN 188 2 132 3 498 1 937 173 16 740 24 668
ANNEXE 9 : Calcul détaillée de l’étude d’un exemple d’exploitation de
type moyenne pour BETIOKY

Tableau d’amortissement en milliers de Fmg

1 charrue Durée 1 charrette Durée


Prix d’achat 200 10 ans 500 10 ans
Entretien 25 1 ans 150 3 ans
Total 450 10 ans 1 000 10 ans
Amortissement par ans 45 1 ans 100 1 ans

Système de culture 1

RECAPITULATION EN MILLIERS DE FMG


Rubriques Valeur en milliers de Fmg
PB 1 970
CI 0
Travaux extérieurs 510
VAB 1 460
Amortissement 29
VAN 1 431

CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES
Nature Quantité PU Total
Manioc pour sec 1 ha
aucun
SOUS-TOTAL 0F
Niébé 0,60 ha
Aucun
SOUS-TOTAL 0F
TOTAL POUR S C 1 0F
REMUNERATION DES TRAVAUX EXTERIEURS
Nature Quantité PU Total
Manioc pour sec 1 ha
Buttage 1 ha 100 000 F
Sarclage 1 ha 200 000 F
Récolte 1 ha 120 000 F
SOUS -TOTAL 420 000 F
Niébé 0,60 ha
Semis 20 000 F
Sarclages 30 000 F
Récolte 40 000 F
SOUS -TOTAL 90 000 F

TOTAL S C 1 510 000 F

Système de culture 2
RECAPITULATION EN MILLIERS DE FMG
Rubriques Valeur en milliers de Fmg
PB 1 950
CI 20
Travaux extérieurs 555
VAB 1 375
Amortissement 27
VAN 1 348

CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES
Nature Quantité PU Total
Arachide 0,75 ha
Semence 13 kap 1 500 F 20 000 F
SOUS-TOTAL 20 000 F
Manioc pour vente frais 0,75 ha
Aucun
SOUS-TOTAL 0F

TOTAL POUR SC2 20 000 F


REMUNERATION DES TRAVAUX EXTERIEURS
Nature Quantité PU Total
Arachide 0,75 ha
Semis 25 000 F
Sarclages 120 000 F
Récolte 110 000 F
SOUS-TOTAL 255 000 F
Manioc pour vente frais 0,75 ha
Buttage 70 000 F
Sarclage 150 000 F
Récolte 80 000 F
SOUS-TOTAL 300 000 F
TOTAL SC2 555 000 F

Système d’élevage
CARACTERISTIQUES
§ Nombre de poules : 8
§ Nombre d'oeufs pondu (1) : 160
§ Nombre d'oeufs consommés (2) : 60
§ Nombre d'oeufs couvés (3)=(1)–(2) : 100
§ Taux d'éclosion en % (4) : 80
§ Nombre de poussin éclos (5)=(3)*(4) : 80
§ Taux de perte en % (6) : 75
§ Nombre de survivants (7)=(6)*(5) : 20
§ Nombre de mâles (8) : 9
§ Nombre de femelles vendues (9) : 3
§ Nombre d'animaux retenus (10) : 8

VALEUR AJOUTEE
Quantité PU Total
Nombre d'œufs consommés 30 500 15 000
Nombre de mâles 5 12 500 62 500
Nombre de femelles vendues 3 10 000 30 000
TOTAL 107 500
Autres sources de revenus :
PRESTATION DE LABOUR
Rubriques Valeur en Fmg
Coût de l'opération ( 5 ha ) 750 000
Amortissement ( 5 ha ) 89 000

REPARATION ET FABRICATION DE CHARRETTE :

1 500 000 Fmg par ans

Récapitulation en milliers de Fmg


Labour
SC1 SC2 SE Menuiserie Total
prestation
PB 1 970 1 950 107 750 0 4 777
CI 0 20 0 0 0 20
Travaux extérieurs 510 555 0 0 0 1 065
VAB 1 460 1 375 107 750 0 3 692
Amortissement 29 27 0 89 0 145
VAN 1 431 1 348 107 661 1 500 5 047
ANNEXE 10 : Calcul détaillé de l’exemple d’étude d’une exploitation
du type ouvrier agricole

Amortissement en milliers de Fmg

Désignation 2 angady Durée


Prix 10 2 ans
Amortissement 5 1 ans

Système de culture

CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES
Aucun

REMUNERATION DES TRAVAUX EXTERIEURS


Nature Quantité PU Total
Manioc frais 0,60 ha
Buttage 50 000 F
Sarclages 60 000 F
Récolte 60 000 F
SOUS-TOTAL 170 000 F

Manioc sec 0,5 ha


Buttage 35 000 F
Sarclages 50 000 F
Récolte 60 000 F
SOUS-TOTAL 145 000 F

TOTAL 315 000 F


Système d’élevage
CARACTERISTIQUES

§ Nombre de poules : 5
§ Nombre d'œufs pondu (1) : 110
§ Nombre d'œufs consommés (2) : 25
§ Nombre d'œufs couvés (3)=(1)–(2) : 85
§ Taux d'éclosion en % (4) : 80
§ Nombre de poussin éclos (5)=(3)*(4) : 68
§ Taux de perte en % (6) : 75
§ Nombre de survivant (7)=(6)*(5) : 17
§ Nombre de mâles (8) : 7
§ Nombre de femelles vendues (9) : 4
§ Nombre d'animaux retenus (10) : 6

VALEUR AJOUTEE

Quantité Prix unitaire Total


Nombre d'œufs consommés 25 500 12 500
Nombre de mâles 7 12 500 87 500
Nombre de femelles vendues 4 10 000 40 000
TOTAL 140 000

Récapitulation en milliers de Fmg

SC SE Salaire Total
PB 1 240 140 1 070 2 450
CI 0 0 0 0
Travaux extérieurs 315 0 0 315
VAB 925 140 1 070 2 135
Amortissement 5 0 0 5
VAN 920 140 1 070 2 130
ANNEXE 11: La variété FT 10
(Expérimentation effectué par Fifamanor)

Le tableau suivant est le résultat d’un test de 12 nouvelles variétés de soja avec fertilisation
standard de 300 kg/ha de NPK 11-22-16

Poids Rendement Cycle en Poids de 1000


Variétés
parcellaire en kg/ha jours graines
BR6 33 3 300 154 248,8
OC11 34,5 3 450 156 288
OC4 32,5 3 250 147 252,3
FT10 36 3 600 152 261,3
EMCOPA 304 22 2 200 168 267,6
OC6 26 2 600 154 285,2
FT5 33,5 3 350 145 268,8
PRIMAVERA 34,5 3 450 141 294,9
ABYARA 30 3 000 166 308,6
OC10 25 2 500 195 282,2
FT7 31 3 100 160 268,2
EMCOPA 302 26 2 600 148 264,3
UFV1 25 2 310 182 313,3
ANNEXE 12 :Les principaux ravageurs rencontrés
Le tableau suivant résume les principaux ravageurs rencontrés avec le nom des produits
utilisés pour les lutter et la modalité de traitement.

1.a.1 R
Epoque Partie de la Nom du produit utilisé Modalité de
a
d’apparition plante pour le traitement traitement
v attaquée
Cylindrothorax Fin a de la Fleurs (début Oncol 300EC à 1l de Traitement à bas
pyrrhodera floraison
g de la produit commercial par ha volume
e floraison) (ma Benfuracarb )
Anopoclemmis Floraison
u et Gousses Oncol 300EC à 1l de Traitement à bas
madagascariensis début
r de la produit commercial par ha volume
formation
s des (ma Benfuracarb
gousses
Pyrameis cardui En cours de Feuilles Décis 50 EC à 0,25l de Traitement à bas
végétation produit commercial par ha volume
( ma déltametrine 15 g par
ha )
Nezara viridula Formation et Gousses Oncol 300EC à 1l de Traitement à bas
remplissage produit commercial par ha volume
des gousses (ma Benfuracarb
Spodoptera En cours de Feuilles Thionex 500EC à 1,5 l de Traitement à bas
littoralis végétation produits commercial par ha volume
Heliotis armigera (ma endosulfan )
ANNEXE 13 : Table de Snédécor sur le rapport F des variances
ANNEXE 14 : Coût de production des principales cultures à Vineta
Andranovory

MANIOC
Désignation Unité Quantité Prix unitaire Montant
Labour ha 1 150 000 150 000
Buttage ha 1 150 000 150 000
Semence non mesurée 1 25 000 25 000
MO plantation ha 1 25 000
Amortissement des matériels 15 000
1er sarclage lignes 100 1 500 150 000
2eme sarclage lignes 100 1 000 100 000
Récolte ha 1 100 000 100 000
TOTAL 715 000

MAÏS
Désignation Unité Quantité Prix unitaire Montant
Labour ha 1 150 000 150 000
Semence kg 10 3 000 30 000
Semis ha 1 25 000 25 000
Amortissement des matériels 30 000
1er sarclage lignes 125 1 000 125 000
2ème sarclage lignes 125 750 93 750
Récolte ha 1 150 000 150 000
TOTAL 603 750

NIEBE
Désignation Unité Quantité Prix unitaire Montant
Labour ha 1 150 000 150 000
Semence kg 5 3 000 15 000
Semis ha 1 25 000 25 000
Traitement( pucerons) unité (ha) 2 80 000 160 000
MO traitement homme 2 10 000 20 000
Amortissement des matériels 15 000
1er sarclage lignes 100 1 000 100 000
2ème sarclage lignes 100 750 75 000
Récolte kg 1 500 200 300 000
TOTAL 860 000
VOUANDZOU

Désignation unité Quantité Prix unitaire Montant


Labour ha 1 150 000 150 000
Semence kg 40 2 500 100 000
Semis ha 1 25 000 25 000
Traitement( puceron) 1 80 000 80 000
MO traitement 1 10 000 10 000
Amortissement des matériels 30 000
1er sarclage lignes 250 1 000 250 000
2ème sarclage lignes 250 750 187 500
Récolte 1 150 000 150 000
TOTAL 982 500

SOJA
Désignation Unité Quantité Prix unitaire Montant
Labour ha 1 150 000 150 000
Semence kg 60 5 000 300 000
Semis ha 1 25 000 25 000
Traitement nombre 2 80 000 160 000
M O traitement nombre 2 10 000 20 000
Amortissement des matériels 30 000
1er sarclage lignes 250 1 000 250 000
2ème sarclage lignes 250 750 187 500
Récolte 1 150 000 150 000
TOTAL 1 172 500

RIZ PLUVIAL
Prix
Désignation Unité Quantité Montant
unitaire
Labour ha 1 150 000 150 000
Semence kg 30 4 000 120 000
Semis ha 1 25 000 25 000
Amortissement des matériels 30 000
1er sarclage lignes 250 1 000 250 000
2ème sarclage lignes 250 750 187 500
3ème sarclage lignes 250 500 125 000
Récolte ha 1 150 000 150 000
TOTAL 1 037 500
COTON
Prix
Désignation Unité Quantité Montant
unitaire
Labour ha 1 150 000 150 000
Billonnage ha 1 100 000 100 000
Semence kg 40 1 000 40 000
MO semis ha 1 25 000 25 000
Démariage ha 1 15 000 15 000
Urée kg 100 1 750 175 000
Epandage sac de 50 kg 2 1 000 2 000
Engrais phosphatée kg 150 2 250 337 500
Epandage d’engrais sac de 50 kg 3 1 000 3 000
Traitement ( chenille) Nombre 3 60 000 160 000
Traitement ( puceron) 2 80 000 160 000
MO traitement Nombre 5 10 000 50 000
Amortissement des matériels nombre 30 000
1er sarclage lignes 250 1 000 250 000
2ème sarclage lignes 250 750 187 500
Récolte kg 1 500 200 300 000
TOTAL 1 985 000

ARACHIDE
Prix
Désignation Unité Quantité Montant
unitaire
Labour ha 1 150 000 150 000
Semence kg 20 4 000 80 000
Semis ha 1 25 000 25 000
Traitement Nombre 2 80 000 160 000
MO traitement Nombre 2 10 000 20 000
Amortissement des matériels 30 000
1er sarclage lignes 250 1 000 250 000
2ème sarclage lignes 250 750 187 500
Récolte ha 150 000 150 000
TOTAL 1 052 500
ANNEXE 15 : Journées de travail par hectare des principales culture
à Vineta Andranovory

MAÏS
Nombre de jours Nombre de personnes
Total
de travail effectuant le travail
Labour 6 2 12
Billonnage 2 2 4
M.O semis 1 2 2
1er sarclage 8 1 8
2ème sarclage 6 1 6
Récolte 2 4 8
Post-récolte 2 2 4
TOTAL 44

NIEBE
Nombre de jours Nombre de personnes
Total
de travail effectuant le travail
Labour 6 2 12
M.O semis 1 2 2
1er sarclage 8 1 8
Traitement 2 1 2
2ème sarclage 6 1 6
Récolte 6 2 12
Post-récolte 2 2 4
TOTAL 46

ARACHIDE
Nombre de jours Nombre de personnes
Total
de travail effectuant le travail
Labour 6 2 12
Billonnage 4 2 8
M.O semis 2 2 4
1ère sarclage 8 2 16
Traitement 2 1 2
2ème sarclage 6 2 12
Récolte 6 2 12
Post-récolte 3 2 6
TOTAL 72
VOUANDZOU
Nombre de jours Nombre de personnes
Total
de travail effectuant le travail
Labour 6 2 12
Billonnage 4 2 8
M.O semis 2 2 4
1er sarclage 8 2 16
Traitement 2 1 2
2ème sarclage 6 2 12
Récolte 8 2 16
Post-récolte 2 2 4
TOTAL 74

SOJA
Nombre de jours Nombre de personnes
Total
de travail effectuant le travail
Labour 6 2 12
M.O semis 2 2 4
1er sarclage 8 2 16
Traitement 2 1 2
2ème sarclage 6 2 12
Récolte 2 2 4
Post-récolte 4 2 8
TOTAL 58

COTON
Nombre de jours Nombre de personnes
Total
de travail effectuant le travail
Labour 6 2 12
Billonnage 3 2 6
Epandage
Engrais 1 2 2
Semis 1 2 2
Démariage 2 2 4
1er sarclage 5 2 10
Traitement 3 1 3
2ème sarclage 4 2 8
3ème sarclage 4 2 8
Récolte 6 2 12
TOTAL 67
RIZ PLUVIAL
Nombre de jours Nombre de personnes
Total
de travail effectuant le travail
Labour 6 2 12
Billonnage 4 2 8
M.O semis 2 2 4
1er sarclage 8 2 16
2ème sarclage 6 2 12
Récolte 4 5 20
TOTAL 72

MANIOC
Nombre de jours Nombre de personnes
Total
de travail effectuant le travail
Labour 6 2 12
Billonnage 2 2 4
M.O semis 2 2 4
1er sarclage 4 2 8
2ème sarclage 3 2 6
3ème sarclage 3 2 6
Récolte 10 2 20
TOTAL 60
ANNEXE 16 : Coût de production des principales cultures à Betioky
Sud
MANIOC
Désignation Unité Quantité PU Montant
Labour ha 1 200 000 200 000
Buttage ha 1 100 000 100 000
Semence 1 25 000 25 000
MO plantation ha 1 40 000
Amortissement 15 000
1er sarclage ha 125 000
2e sarclage ha 100 000
récolte Ha 1 125 000 125 000
TOTAL 730 000

NIEBE
Désignation Unité Quantité PU Montant
Labour ha 1 200 000 200 000
Semence kg 10 4 000 30 000
Semis 20 000 20 000
Amortissement 15 000
1 ère sarclage Hectare 80 000
2e sarclage Hectare 50 000
Récolte et post récolte 125 000
TOTAL 520 000

SOJA
Désignation Unité Quantité PU Montant
Labour Ha 1 200 000 200 000
Semence Kg 60 5 000 300 000
Semis Ha 1 25 000 25 000
Traitement Nombre 1 80 000 80 000
MO traitement Nombre 2 5 000 10 000
Amortissement 20 000
1er sarclage hectare 100 000
2e sarclage hectare 100 000
Récolte 1 150 000 150 000
TOTAL 885 000
ARACHIDE
Désignation Unité Quantité PU Montant
Labour ha 1 200 000 200 000
Semence Kg 35 4 000 140 000
Semis 1 25 000 25 000
Amortissement 15 000
1 ère sarclage Hectare 150 000
2e sarclage Hectare 125 000
Récolte ha 200 000 200 000
TOTAL 855 000
ANNEXE 17 : Journées de travail des principales cultures pour Betioky
Sud

MANIOC
Nombre de Nombre de personnes
Total
jours de travail effectuant le travail
Labour 6 2 12
Buttage 10 3 30
M.O semis 2 2 4
1er sarclage 4 4 16
2ème sarclage 3 4 12
Récolte/post récolte 15 2 30
TOTAL 104

NIEBE
Nombre de Nombre de personnes
Total
jours de travail effectuant le travail
Labour 6 2 12
M.O semis 2 2 4
1er sarclage 4 4 16
2ème sarclage 3 4 12
Récolte 5 2 10
Post récolte 1 2 2
TOTAL 56

ARACHIDE
Nombre de jours Nombre de personnes
Total
de travail effectuant le travail
Labour 6 2 12
M.O semis 2 2 4
1er sarclage 4 4 16
2ème sarclage 3 4 12
Récolte 4 3 12
Post récolte 5 2 10
TOTAL 66
SOJA
Nombre de jours Nombre de personnes
Total
de travail effectuant le travail
Labour 6 2 12
M.O semis 2 2 4
1er sarclage 4 4 16
Traitement 2 1 2
2ème sarclage 3 4 12
Récolte 2 3 6
Post récolte 2 2 4
TOTAL 56
RESUME
La partie Sud manque de complexes agroalimentaires par rapport aux autres régions de
l’île. Par sa valeur alimentaire, le soja a été choisi comme matière première principale pour
l’usine de transformation de farine mise en place par CIDR / PSAP.
Une expérimentation sur la culture de soja et une étude économique et sociale relative
à son introduction ont été conduites dans la sous préfecture de Tuléar II et celle de Betioky.
Pour le cas de Vineta Andranovory ( Tuléar II) le rendement moyen est de 2 tonnes
par hectare. Nos essais ont montré que la variété FT 10 est meilleure par rapport à PANNAR
et COMETA, la densité optimale est de 40 x 40 centimètre et le sol noir est le plus intéressant.
Quant à l’engrais, son utilisation est préconisée si les exploitants ont le moyen de s’en
procurer. L’étude économique liée à l’impact de son introduction dans le système de
production a montré qu’elle est rentable par rapport aux autres cultures avec ou sans apport de
fertilisants, tant au niveau de la valeur ajoutée générée par hectare qu’au niveau de la
rémunération d’une journée de travail. Aussi le rapport coût de facteur / augmentation de
rendement justifie l’utilisation d’engrais. L’adoption de cette culture n’y présente donc pas
d’obstacles majeurs là où les producteurs sont familiarisés aux cultures plus exigeantes
comme le coton.
Pour Betioky Sud, la pluviométrie de l’année expérimentale a été déficitaire par
rapport à la normale. Toutefois un rendement moyen de 1500 kg par hectare a été obtenu
après estimation basée sur le nombre de gousses formées. Sur les mêmes variétés testées à
Vineta Andranovory, FT 10 est la plus adaptée, la densité à appliquer est de 40 x 40
centimètre et l’utilisation d’engrais n’a pas occasionné une augmentation satisfaisante du
rendement. L’étude de faisabilité économique et sociale a permis de dégager que la valeur
ajoutée apportée par le soja est le plus élevée par rapport aux cultures pratiquées dans la
région. Néanmoins, pour la rémunération d’une journée de travail, celle du niébé est
sensiblement supérieure.
Pour les deux régions surtout à Betioky Sud, son introduction nécessite des mesures
particulières telles la mise en place de points de vente de produits phytopharmaceutiques, la
facilitation d’accès au crédit pour l’acquisition de nouveaux matériels, l’achat de semences et
d’insecticides. Evidemment des suivis en cours de culture s’avèrent nécessaires.
La culture de soja pourrait alors présenter une opportunité pour le Sud-Ouest comme
lutte contre la pauvreté. Elle occasionnerait l’augmentation du revenu et l’amélioration de la
valeur alimentaire des ménages ruraux.
Mots clés : Soja, Sud-ouest, Faisabilité, Système de production

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