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3. Bâtiments et équipements avicoles
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3.1. Bâtiments d’élevage
Bâtiment d’élevage
Lieu d’implantation
Orientation
Etre loin des grands axes routiers fréquentés par les véhicules de
transport de volailles ou de l’aliment, d’une distance minimale de
300 m.
Tuiles
Panneau
sandwich Ardoises
Bois
Sources de contamination d’un élevage avicole
3.2. Matériel d’élevage
les poussins ont besoin d’être chauffés dans la nature, ce besoin est soulagé par la
poule mais en élevage artificiel, on utilise l’éleveuse qui est un appareil produisant
de la chaleur pour les poussins pendant la phase de démarrage. Les types
d’éleveuse les plus fréquents sont : le radiant à gaz et le radiant électrique
permettant de chauffer 500 poussins.
Le matériel d’alimentation
En ce qui concerne les mangeoires les types les plus rencontrés sont les
mangeoires linéaires et les trémies.
Mangeoire à trémie
Mangeoire plateau
Le matériel d’abreuvement
Pour accompagner la nourriture, les poules ont besoin d’eau. Il faut donc des lignes
d’abreuvement par pipettes. Le type d’abreuvoir pipette dépend du type de
volailles ; le nombre de pipettes varie selon le nombre d’animaux. Pour le
traitement de l’eau, il est nécessaire d’installer un tableau d’eau avec une pompe
doseuse.
Abreuvoir suspendu à pipettes
Abreuvoir siphoïde
Pour la partie ventilation, les bâtiments fixes sont équipés de trappes d’entrées
d’air ainsi que de turbines d’extractions ou aussi des turbines de brassage. Des kits
pour la brumisation peuvent être installés dans votre poulailler pour le
refroidissement, tout comme les cooling.
Pour le chauffage, les poulaillers doivent être équipé de radiants à gaz ou bien de
générateurs à air chaud.
Les autres accessoires pour l’équipement sont les tubes d’éclairages LED ou bien
des fenêtres pour l’éclairage naturel.
Radiant à gaz
Le matériel sanitaire :
Brosses et balais
Bottes et combinaisons qui doivent toujours être laissées à l’intérieur du poulailler.
Les combinaisons jetables sont très utiles surtout lorsqu’on reçoit des visiteurs.
Autre matériel :
En plus des matériels cités plus haut, d’autres matériels également indispensables à
la réussite de l’élevage de poulets de chair sont utilisés notamment dans le contrôle
des critères d’ambiances et performances.
On distingue :
– un thermohygromètre mini- maxi pour le contrôle de la température et de
l’humidité relative dans le poulailler,
- une balance pour le pesage de l’aliment et des poulets et leurs aliments ;
- des seaux de distribution.
Thermohygromètre
Cas des pondeuses et reproductrices
Pour les élevages de poules en cage, l’équipement principal est une cage. La cage
doit respecter une surface de 750 cm² par animal dont 600 cm² de surface utilisable.
Les œufs hors de portée des poules reposent sur la gouttière du roll away extérieure
à la cage; on évite ainsi les œufs sales caractéristiques des nids de pente
classiquement rencontres dans les élevages au sol.
Si les fientes tombent dans une fosse, il faut prévoir un vidange périodique en fin de
bande.
Des caillebotis
Des nids
Caillebotis
Nids ou pondoirs
Perchoirs : utilisés en systèmes fermier et biologique
4. Conduite d’hygiène
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Nettoyage, lavage et désinfection
Démontage du matériel.
Le sol, les murs, le plafond et les fenêtres font l’objet de réparations
nécessaires (fissures, trous, étanchéité…)
NB: En pratique, se
conformer à la liste
des désinfectants
agrées pour être
utilisés en aviculture
approuvée par la
Direction Générale
des Services
Vétérinaires et
régulièrement mise à
jour.
Vide sanitaire
L’opération de désinfection doit être suivie par
une période de vide sanitaire de 10-15 jours
au cours de laquelle le bâtiment est maintenu
obligatoirement fermé.
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5.1. Préparation de la poussinière avant l’arrivée des poussins
5.2. Réception des poussins
5.3. Maîtrise des paramètres d’ambiance
5.4. Conduite alimentaire
5.5. Contrôle de croissance et tri des poulets
5.6. Enregistrement des données
5.7. Critères technico-économiques
5.1. Préparation de la poussinière avant l’arrivée des poussins
Vide sanitaire
1) Installer une garde en délimitant une partie du bâtiment « Aire de démarrage » à l’aide d’un
rideau afin d’économiser l’énergie et la litière tout en respectant la ventilation (fournir de l’oxygène
et renouveler l’air).
2) Mettre en place des barrières circulaires de préférence de diamètre 4m pour 500 poussins ou
6m pour 800 poussins en isorel, en cartonnée ou en métallique recouvert en plastique sur une
hauteur de 50 à 60 cm pour que les poussins ne s’éloignent pas de la source de chaleur.
3) Etaler la litière propre, sèche et molle à base de paille ou de copeaux de bois la
quantité à mettre en place de 4 à 5kg/m2
Un démarrage en été ou au printemps: une épaisseur de 5 à 8 cm ;
Un démarrage en automne et en hiver: une épaisseur de 8 à 10cm ;
Aménagement des aires de démarrage
Mangeoire
Barrière circulaire
Abreuvoir
Aménagement des aires de démarrage
7) Une source de chauffage (le plus utilisé : un éleveuse à gaz pour 500 à 800
poussins).
Respecter les mesures de sécurité :
S’assurer d’absence de fuites.
Remplacer les équipements défectueux ou déjà amortis.
Respecter la hauteur et l’inclinaison préconisées.
Vérifier le bon attachement de l’éleveuse.
Evaluer le bon fonctionnement de l’éleveuse (T° au sol).
Présence d’extincteurs.
Aménagement des aires de démarrage
(1) Activité (2) Nombril pas cicatrisé (3) Articulations rouges (4) Points hémorragiques
sur les narines
4) Déposer soigneusement les poussins dans la garde sans chute brutale pour éviter des
lésions articulaires car les poussins ne volent pas.
5) Remettre la lumière au maximum quant tous les poussins ont été déposés dans leur aire
de vie.
6) Vérifier que tous les appareils de chauffage fonctionnent normalement et que leur
hauteur et bien adaptée.
7) Prendre le temps d’observer le comportement et la distribution des poussins dans l’aire de
vie (répartition, pépiement, attitude, activité aux points d’eau,…) et chercher éventuellement
les causes d’anomalies : La répartition des poussins dans la garde donne une idée sur le
respect des certaines normes d’élevage (température, ventilation, lumière, nombre et
répartition des points d’eau et d’aliment).
8) Distribuer l’aliment 3 heures après la mise en place des poussins.
➢ Les poussins doivent se
répartir uniformément dans la
zone de chauffage et ne jamais
s’entasser ni s’écarter de la
source de chaleur.
9) Réaliser le test du jabot et des pattes 3 heures après la distribution de l’aliment sur un échantillon
de 100 sujets pris individuellement.
Les conséquences des pattes froides et du jabot vides se manifestent par l’apparition des problèmes
sanitaires, des retards de croissance, des mortalités élevées, de l’hétérogénéité et du tri. En effet, le
poussin doit avoir le jabot plein et mou et les pattes chaudes.
Si le pattes sont froides, il faut chercher les causes : sol froid humide, isolation
insuffisante, température insuffisante, litière froide, peu épaisse et trop aérée,
mauvaise étanchéité, courant d’air, ouverture intempestive des portes, temps de
préchauffage insuffisant, conditions de déchargement, conditions de transport,…
Si le jabot est vide, il faut chercher les causes : manque de points d’eau et d’aliment,
poussins stressés ou malades, manque ou excès de chaleur, matériel inadapté, mal
réparti ou inaccessible, trop forte densité, forme et qualité de l’aliment, mauvais
éclairage,…
10) Procéder aux traitements éventuels : vaccination par spray par exemple.
La densité des poussins : C’est le nombre de sujets par unité de surface
Si les bâtiments comportent des ventilateurs, 1 m3 par oiseau par minute est suffisant
Luminosité
• Avantages: Stimuler les jeunes poulets à bien boire, à bien manger, à bien se
chauffer et à bien se répartir
Il est recommandé que la litière doit être saine, sèche, propre, absorbante,
souple et constituée d’un matériaux volumineux et non poussiéreux (exemple
paille hachée ou copeaux de bois).
La qualité de la litière est le témoin des conditions d’élevage et de la santé des
poulets.
Les causes de mauvaises litière : Les conséquences d’une mauvaise
sol humide ou froid, litière :
Fissuration des coussinets plantaires,
litière insuffisante et non absorbante,
Développement des fermentations,
trop tassée,
Pénétration des agents infectieux,
forte densité par rapport à l’âge des
poulets, Dégagement des gaz toxiques ( NH3),
FINITION
CROISSANCE 2
DEMARRAGE CROISSANCE 1
2950 Kcal
23 % PB
Démarrage
Au démarrage :
Alimentation sur papier au démarrage à l’âge des 3 premiers jours
Jamaisplus de 80 poussins/m2
de papier.
30-50 g d’aliment par poussin. 1 pot
pour 150
Pas de papier à côté des parois poulets
au lieu
surtout en hiver. de 70
Mangeoire trop
Les poussins
haute et niveau
puissent rentrer
d’aliment trop
dans les assiettes.
faible
RECETTE GAGNANTE
Jusqu’à 12-18 jours
utiliser une belle
Papier pour les 3 Miette régulière
premiers jours pour des poussins
en fonction de la
taille de granulé.
Plateaux ou/et
becquées pour la
transition (1/100
poussins) ➢Dès l’âge 15 jours de
préférence utiliser des
Assiettes adultes bien granulés de 3 mm qui
remplies à partir du peuvent être donnés si
10-12 jours (1/60-70 coupés assez courts
poulets)
➢NB! Respecter la
transition alimentaire
Poulet de chair
Poids vifs (g), consommation cumulée d’aliment (g) et indice cumulé de
consommation au cours de la croissance du poulet (aliment 3100 Kcal
EM/Kg. Température ambiante à 20 °C)
Age en semaines
2 3 4 5 6 7 8 9 10
Mâles
Poids vifs 280 580 1010 1440 1900 2350 2825 3300 3750
consommation 320 780 1550 2400 3500 4600 5850 7080 8430
Indice 1.33 1.44 1.6 1.71 1.88 2.00 2.03 2.17 2.27
Femelles
Poids vifs 280 560 920 1280 1670 2060 2440 2820 3150
consommation 320 790 790 2330 3360 4350 5400 6620 7960
Indice 1.33 1.51 1.69 1.87 2.06 2.15 2.25 2.38 2.56
Sexes
mélangés
Poids vifs 280 570 965 1360 1785 2050 2630 3060 3450
consommation 320 785 1520 2365 3430 4475 5625 6850 8200
Indice 1.33 1.47 1.64 1.79 1.97 2.07 2.14 2.27 2.41
Poulet de chair
Consommations hebdomadaires d’aliment et d’eau chez le poulet de chair (g)
Afin d’estimer le poids moyen du troupeau il en faut un échantillon de 100 à 150 sujets
des divers endroits du bâtiment (ou un échantillon de 1% du troupeau).
➢ Le poids moyen par oiseau sera comparé au poids standard de la souche.
➢Le taux d’homogénéité est important : Compter le nombre des oiseaux dont le poids est
compris entre 10% en plus (valeur max) ou en moins (valeur min) du moyenne de poids
trouvé.
➢Le troupeau est dit homogène si 75% de l’échantillon dont son poids est compris entre
les deux valeurs min et max de la valeur moyenne trouvée.
➢ La première pesée est effectuée à l’arrivée des poussins, la deuxième à 10
jours, la troisième à 15 jours et ensuite tous les 5 à 7 jours.
Tri des poulets
➢II est souvent nécessaire d’effectuer un tri minutieux vers le 10ème jour car :
Les boiteux, les rachitiques et mal formé sont des réservoirs et des
développeurs de microbes potentiellement pathogènes pour les autres poulets.
Ils constituent des valeurs non économiques qui diminuent le bénéfice du lot.
5.6. Enregistrement des données
Pour une meilleur gestion, l’éleveur doit observer et noter tous les événements et les remarques sur un
tableau de bord appelé fiche d’élevage. Cette fiche doit comporter les renseignements suivants :
Le Taux de Mortalité est un facteur important de rentabilité puisqu’il influence aussi bien
l’indice de consommation que le prix de revient. Le taux de mortalité exprimé en
pourcentage (%) est calculé à partir de la formule suivante :
TM (%) = Nombre de sujets morts/ Nombre de sujets mis en place
Dans la pratique de conduite, le taux de mortalité doit être inférieur ou égale (<=) à 3%.
Prix de Revient (PR)
116
6.1. Conduite des poulettes
2 heures 75
8 heures >80
12 heures >85
24 heures >95
48 heures 100
• Les autres tests à préconiser surtout la température des pattes car les pattes froides
auront les mêmes répercussions que le retard de la prise de nourriture et de l’eau,
dans ces cas il vaut mieux revoir les conditions du transport et du déchargement, les
mangeoires (accès, disposition et nombre), l’éleveuse (fonctionnement, disposition) et
la litière (froide).
6.1.3. Gestion de l’environnement
La restriction alimentaire (ou rationnement alimentaire) de la poulette doit être mis en place très tôt
(dès la 5ème semaine d’âge) et conduit selon un plan de sévérité croissante. Le rationnement journalier
Le régime de démarrage (6-8 semaines de vie) est toujours distribué en add libitum, il renferme 2800 à
80 m
Différents systèmes d’évacuation des fientes
Fosse profonde sous des Pré-fosse peu profonde Cages de poules pondeuses
cages disposées en marche avec racleur de lisier avec un système d’évacuation
d’escalier par un tapis
Dimensions à respecter dans un poulailler de ponte
Température
18-24°C: bonne tolérance à des températures inférieures
Au delà de 26,5°C: diminution de production, taille d’œuf plus petite et qualité de coquille moins
bonne.
Supérieur à 36°C: Sévère diminution de la consommation, problèmes respiratoires, augmentation
de taux de mortalité.
Inférieur à 7°C: diminution de taux de ponte et augmentation de l’indice de consommation.
Humidité
Au moment du transfert: les heures de lumière dans le bâtiment de production doivent être les mêmes
que dans le bâtiment d’élevage.
Avant le transfert en ponte: Augmentation progressive de l'intensité lumineuse pendant 2 semaines
L'intensité lumineuse finale en élevage doit correspondre à l'intensité en production.
Début de stimulation lumineuse: lorsque le lot atteint le poids standard de la 16ème à la 17ème semaine
(retarder si le poids n’est pas requis).
Eclairage
Programme lumineux à stimulation léger
Programme lumineux à stimulation léger
Pour les poulettes: durée de 20-22 heures de lumière à 20 lux au cours de la première semaine
Réduire à 18 heures de lumière la deuxième semaine.
Diminuer davantage à 10-12 heures de lumière de 7 à 9 semaines.
Maintenir le programme d'éclairage jusqu'à environ 17 semaines, au moment où la stimulation
lumineuse commence.
Adapter les programmes légers du transfert des poulaillers d’élevage au poulaillers de production.
Augmenter de 15 à 30 minutes par semaine jusqu'à atteindre 16 heures de lumière. La stimulation
devrait durer jusqu’à 28-32 semaines. L'intensité lumineuse devrait également augmenter
progressivement jusqu'à 10-20 lux.
Programme d’éclairage continu
Poule pondeuse
1-3 semaines: Démarrage (miette)
Une règle d’or : un seul âge et une seule espèce par ferme afin de respecter le
principe « Tout plein – Tout vide ».
Nettoyage, lavage et désinfection, suivis par un vide sanitaire d’au moins 10 jours
7.2. Elevage des femelles
Objectifs à 20 semaines :
Matériel :
Cas d’abreuvement par pipette dès le premier jour : 1 pipette pour 20 poussins
(minimum). Placer aussi une bande de papier avec un peu d’aliment sous les
lignes de pipettes pour y attirer les poussins.
Préparer le bâtiment avant l’arrivée des poussins
Cas d’un démarrage sur une partie du bâtiment : ne pas dépasser une densité
de 25 poussins / m2, et libérer les poussins le plus rapidement possible sur
toute la superficie du bâtiment (7 jours au plus tard).
Lorsqu’un vaccin contre la coccidiose est employé, il est utile de reprendre une
partie de la litière de la zone de démarrage et de la redistribuer uniformément
sur la zone d’élevage. Cette opération permet un meilleur recyclage des
oocytes et une réponse immunitaire plus homogène.
Programme lumineux
Le programme appliqué aux mâles est généralement celui appliqué aux femelles.
Ce programme peut être ajusté en fonction de la maturité sexuelle : crête,
barbillon et ouverture pelvienne pour les femelles.
Conduite :
Débécage :
S’il y a un risque élevé de picage, le débécage pourra être effectué vers le 7ème
jour d’âge.
Contrôle du poids et de l’homogénéité
La pesée doit être effectuée le même jour de la semaine, à heure fixe, sur des
animaux à jeun
Homogénéité insuffisante : séparer les sujets les plus lourds et les plus légers
À partir de la 3ième ou la 4ième semaine, il est recommandé de passer à une alimentation 5/7 :
deux jours non consécutifs sans aliments.
pH acide (par l’ajout de solvants organiques tel que le vinaigre) : corrosion des
canalisations
Le poulailler doit être équipé d’un compteur d’eau fiable pour suivre
l’évolution de la consommation.
Objectif principal :
10 % de ponte
(moyenne semaine) à 25
semaines.
Bâtiment de production
Les bâtiments ouverts sont une solution acceptable pour la période de ponte,
à condition de prévoir certains aménagements :
Diminution de la ration :
Objectifs principaux :
(1) Mâles bien développés
sexuellement au transfert
(2) Bonne correspondance de
maturité sexuelle avec les femelles
(3) Nombre suffisant pour avoir 9 à
10 bons coqs pour 100 femelles à 24
semaines
7.3.1. Conduite d’élevage des coqs : points essentiels
Elevage séparé des femelles
À 4 semaines : 1ier tri : éliminer les sujets chétifs et à problèmes. On peut les isoler dans un
parc séparé, observer leur développement puis décider ou non leur réintégration dans le reste
du troupeau.
À partir de 15 semaines : assurer un rythme de croissance soutenu (145 – 150 g/semaine) afin
de favoriser le développement testiculaire.
Si les coqs sont trop agressifs : isoler une partie dans un parc puis les
réintroduire progressivement, au fur et à mesure de la maturité des poules.
La hauteur de la mangeoire pour les coqs doit être réglée de façon à empêcher
les poules d’y accéder.
NB!! Un bon état de la litière est important pour prévenir l’apparition des
boiteries, qui emêchent l’activité de cochage chez les mâles.
À 40 semaines : Recharge : éliminer les coqs dont l’état est trop dégradé et les
remplacer par des jeunes bien développé sexuellement (environ 25 semaines
d’âge).
7.4. Facteurs intervenant sur la ponte au sol
Les œufs pondus au sol sont des facteurs de dégradation de la qualité des
poussins
Comportement de la poule
Le taux d’occupation des nids est inégalement réparti dans la journée puisque
c’est dans les 6 à 7 heures suivant l’allumage que la grande majorité des œufs
sont pondus. Les nids doivent donc être en nombre suffisant.
Ne pas exposer l’entrée des nids aux mouvements d’air ou à une lumière
excessive
Pour les nids automatiques, un tapis plastifié est souvent utilisé. Il donne des
bons résultats.
Ouvrir et garnir les nids juste avant l’entrée en ponte : profiter de l’activité
exploratoire des poules qu’elles manifestent avant la ponte
Alimentation et abreuvement
La poule pond 1 œuf par jour durant une période donnée depuis sa maturité
sexuelle
Lorsque la poule se procure un nid adéquat, elle couve ses œufs pour les
protéger et les maintenir réchauffés.
Les œufs doivent être idéalement mis en incubation sous moins de 8 jours.
Il est déconseillé de transporter des œufs, car ils auront moins de chance
d'éclore. Le transport peut provoquer des dégâts à l'intérieur de l'œuf tels que
la rupture de la chalaze ou de la membrane vitelline.
Pendant cette période de conservation (d’une durée maximale d’environ 8 jours), les
œufs doivent être conservés dans un local aéré mais à l'abri des courants d'air, du soleil
et des poussières, température variant de 12 ° à 15° C.
Ne pas stocker les œufs plus de 8 jours car ils perdraient alors de leur potentiel
d’éclosion.
Durant leur stockage, les œufs sont placés dans une position horizontale naturelle
ou vertical avec la pointe de l’œuf orientée vers le bas.
Afin d'éviter que le jaune adhère à la coquille, il est recommandé de retourner de 180°
l'œuf, deux fois par jour, matin et soir. La solution la plus facile est l’acquisition d’une
station de retournement qui stockera les œufs dans d’excellentes conditions et qui les
retournera plusieurs fois par jour sans que vous ayez à vous en préoccuper.
Préparation de l’incubation artificielle
La couveuse doit être placée dans une pièce à température stable (idéalement
18-20°C) et à l’abri du rayonnement direct du soleil.
Des valeurs d’hygrométrie élevées sont plus néfastes que des valeurs basses
car la poche à air de l’œuf ne se développera pas suffisamment et le poussin
ne pourra pas en sortir.
Le retournement des œufs est indispensable pour éviter que l’embryon n’adhère à
la coquille.
L'éclosion normale dure vingt-quatre heures. Toute durée anormale est néfaste.
Ne jamais tenter d’aider un poussin qui semble avoir du mal à sortir de l’œuf. S'il ne sort
pas c’est bien souvent qu’il a une déformation, qu’il n’est pas complètement formé…
Après l'éclosion, le poussin aura besoin de 12 à 18 heures pour sécher mais il est préféré
le laisser une journée entière, la température de séchage doit être égale à celle de
l'éclosion. Il suffit donc de laisser les poussins sécher tranquillement dans leur couveuse.
Les poussins peuvent rester jusqu’à 72 heures en couveuse sans aucun problème.
Développement de l’œuf
Le mirage est une méthode qui permet d’ausculter l'intérieur d'un œuf en le plaçant
entre l'œil et une source de lumière intense. Cette méthode permet alors de
distinguer les œufs non fécondés, les œufs avortés… et les retirer de la couveuse.
Tout œuf doit être miré avant l'incubation. On supprime ceux qui présentent à
l'intérieur, soit un corps sombre soit une ombre douteuse (corps étrangers), soit une
poche d'air (oeuf trop vieux).
À 7 jours d’incubation, on peut mirer les œufs et ainsi constater si les œufs sont
fécondés. On écartera les œufs non fécondés.
Mirage des œufs
À 19 jours, avant de stopper le retournement des œufs, on peut également mirer les
œufs pour écarter les œufs qui auraient pu avorter.
Source de
lumière
Œuf avorté : embryon mort
8.2. Soins des œufs à couver
Les œufs ne doivent pas être incubés avant 26 semaines à un poids de 51 -52 g.
Le ramassage des œufs
Si l’environnement (litière, fond du nid) est sale et contaminé, les bactéries colonisent
la coquille et seront difficiles à supprimer.
Les nids devront être maintenus propres par de fréquents enlèvements des
déjections, des œufs cassés, par le renouvellement régulier des litières, le lavage des
fonds de nids en plastique ou des tapis des nids à ramassage automatique.
Le ramassage des œufs
Les œufs doivent donc être collectés 4 fois par jour ou plus, quel que soit le
climat. La collecte se fera soit sur des alvéoles neuves en carton, soit sur des
alvéoles en plastique ou des casiers d’incubateurs désinfectés après usage.
Les œufs au sol
Même s’ils sont apparemment propres, les œufs pondus au sol doivent être
considérés comme contaminés.
Si, pour des impératifs économiques, ils sont mis en incubation, ils devront être
identifiés et chargés séparément en incubateurs et éclosoirs.
Lavage des œufs, désinfection
Les œufs sales doivent être considérés comme non incubables. Ces œufs lavés sont
apparemment propres mais restent contaminés et, s’ils sont néanmoins incubés,
doivent être chargés séparément.
Le lavage doit être effectué avec de l’eau propre à bonne température et un détergent
adéquat. Cette eau sera changée à chaque ramassage pour éviter les contaminations
croisées.
Laisser les œufs refroidir doucement pendant une heure ou deux avant de les
conditionner.
La température peut se situer entre 15 et 18°C selon la durée de stockage des œufs.
Une salle d’œufs à air conditionné est un excellent investissement dans les pays où la
température s’élève au-dessus de 22°C l’été.
Après la collecte, transférer les œufs dès que possible dans une salle de stockage
maintenue à 18 °C et 80 % d’humidité relative pour une courte période de stockage.
Pour une période plus longue (plus de 6 jours), la température doit se situer aux
environs de 15°C. Dans ce cas, il y a un risque de condensation sur les coquilles
lorsque les œufs se réchaufferont. Ce phénomène est à éviter absolument.
8.3. Principes d’incubation
1 - Il est recommandé de stocker les œufs moins d’une semaine avant de les incuber afin
d’éviter les mortalités embryonnaires. On évitera de stocker les œufs issus de vieux
troupeaux.
3 - Pendant le stockage, on évitera les courants d’air qui accélèrent les pertes en eau. On
pourra revêtir les chariots d’une housse plastique perforée. Le retournement des œufs
en cours de stockage permet d’améliorer l’éclosion d’œufs stockés plus de 7 jours.
4 - La qualité de coquille est déterminante pour l’obtention d’une bonne éclosion. Pour
l’améliorer, on proposera aux poules un carbonate de calcium particulaire ou des
coquilles marines.
5 - Les œufs sont désinfectés au formaldéhyde, soit à l’entrée au couvoir, soit à
l’entrée en salle d’incubation. Cette opération doit être faite avant le début du
préchauffage car les embryons sont très sensibles au formaldéhyde au début du
développement embryonnaire.
6 - Le préchauffage à 24 - 25°C pendant 8 heures (plus si les œufs sont gros et/ou
vieux) avant incubation améliore le démarrage de l’incubation en diminuant le
choc thermique et le risque de condensation.
test de contamination des surfaces (parois des salles et des machines) par la méthode
de la chiffonnette ou par contact de lames gélosées
Infertilité vraie
Les œufs infertiles peuvent être détectés en cassant les œufs clairs. Les principales
causes sont :
o mâles en nombre trop élevé ou trop faible (généralement trop élevé)
o problème nutritionnel
o maladies.
Mortalités embryonnaires précoces
Elles interviennent dans les 48 premières heures et peuvent être confondues avec les œufs
infertiles. Les principales causes sont : soit l’incubation d’œufs trop âgés, soit des conditions de
stockage inadaptées ou des coquilles trop fragiles.
Le taux d’éclosion chute au-delà du 5ème jour de stockage. Il convient donc d’incuber des
œufs frais, de vérifier les conditions de stockage de l’œuf (température et hygrométrie) et cela
le plus tôt possible après la ponte.