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Aviculture – Cuniculture (2)

Dr. Ing. Imen BELHADJ SLIMEN


ESA Mateur
2023 - 2024
imen.belhadjslimen@inat.ucar.tn
1
Sommaire

3) Bâtiments et équipements avicoles


4) Conduite d’hygiène en élevage avicole
5) Conduite des poulets de chair
6) Conduite des poules pondeuses
7) Conduite des reproducteurs
8) Incubation artificielle

2
3. Bâtiments et équipements avicoles

3
3.1. Bâtiments d’élevage

Bâtiment d’élevage
Lieu d’implantation

Orientation

Conception du bâtiment d’élevage

Construction (toit, sol et murs)

Respect des normes de la biosécurité


 Implanter le plus loin possible des autres fermes d’élevage afin
d’éviter la propagation des agents pathogènes tout en respectant
un minimum de 500 m.

 Eviter de construire dans des zones inondables, des marécages,


des cours d’eau afin d’éviter les remontées capillaires.

 Eviter de construire dans des zones humides fréquentées par les


oiseaux migrateurs, porteurs de beaucoup de germes.

 Etre loin des grands axes routiers fréquentés par les véhicules de
transport de volailles ou de l’aliment, d’une distance minimale de
300 m.

 Prévoir une adduction d’eau potable et une puissance électrique.


Prévoir l’orientation du
bâtiment pour que les
ouvertures ne soient pas face
aux vents dominants
Il faut aussi des zones
protégées du plein soleil.
Choisir une orientation Est-
Ouest pour le grand axe du
bâtiment.
 Les bâtiments doivent être les plus éloignés
possible les uns des autres pour éviter au
maximum les risques de propagation des germes.

➢une distance minimale de 30 m entre deux


bâtiments voisins

 La ferme d’élevage doit être entourée par une


clôture haute et infranchissable aux animaux
(chien, chat, volailles fermières) et par les
personnes étrangères, elle doit être munie d’un
portail assez large permettant le contrôle des
entrées et des sorties.
 Les abords du bâtiment doivent être bien dégagés.
Il est recommandé de bétonner le pourtour du
poulailler afin de faciliter le nettoyage et de
garantir une meilleure efficacité de la désinfection.

 Les ouvertures des bâtiments doivent être munies


d’une moustiquaire pour empêcher l’entrée des
insectes.

 L’entrée de la ferme, unique doit être contrôlée en


permanence et équipée d’un rotoluve
régulièrement entretenu.
 L’entrée de chaque bâtiment doit être équipée
d’un pédiluve régulièrement entretenu et
contraignant son utilisation par le personnel et
les visiteurs.

 L’accès au compartiment logeant les animaux


doit se faire obligatoirement à travers un SAS,
espace sanitaire, qui doit respecter la séparation
physique entre une zone sale et une zone propre.
Des tenues propres sont fournies à toute
personne pénétrant dans le bâtiment.
 S’il n’est pas possible de se débarrasser des
cadavres dans un lieu éloigné des bâtiments
d’élevage on doit prévoir dans la ferme
une fosse à cadavres hermétiquement
fermée.

 Le lieu de stockage de l’aliment doit être


séparé et conçu d’une façon à offrir de bonnes
conditions de stockage de point de vue
humidité, température, aération et propreté.
• Le bâtiment doit être économique, résistant et suffisamment isolé.
• Il faut respecter les dimensions d’un bâtiment d’élevage (largeur,
hauteur, longueur, surface ouverte et capacité):
➢Il faut compter 0.1 à 0.2 m2 par poulet de surface.
➢La largeur maximale ne doit pas dépasser les 12 m pour une
ventilation naturelle et les 20 m pour une ventilation artificielle
afin d’assurer une bonne traversée de l’air
➢Les faces latérales doivent être bien ouvertes pour une bonne
aération .
➢La longueur dépend de l’effectif à élever (la plupart ont une
capacité minimale de 10 000 (jusqu’à 50 000).
 Les matériaux utilisés pour la construction des
bâtiments d’élevage doivent être résistants, faciles à
nettoyer et à désinfecter.

 Le sol peut être en terre battue s’il est suffisamment


sec, poreux et sableux. On conseille surtout les sols
cimentés (plus faciles à nettoyer et à entretenir).

 Les murs sont généralement en briques ou parpaings


ou bois ou plaques métalliques (acier galvanisé).
 La toiture doit être assez haute pour ne pas
transmettre la chaleur : 2,5 m pour les faces
latérales et 4,75 m pour le sommet de la toiture.
 Le débordement de la toiture ( au moins 50 cm )
est nécessaire pour protéger les ouvertures des
rayons de soleil et de la pente .
 Il faut prévoir un isolant thermique surtout au toit afin de
protéger l’enceint du poulailler contre la chaleur et le froid et
d’empêcher la chaleur ou le froid de s’échapper du poulailler (en
panneau sandwich ou tuiles ou ardoises ou bac acier galvanisé) .
 Elle permet donc de minimiser la consommation d’énergie
nécessaire à maintenir la température requise.
 L’isolation thermique a pour rôle de limiter les échanges
thermiques de l’intérieur du bâtiment vers l’extérieur et vice-
versa.
Parpaings

Tuiles

Panneau
sandwich Ardoises
Bois
Sources de contamination d’un élevage avicole
3.2. Matériel d’élevage

Le matériel de chauffage appelé également éleveuse :

les poussins ont besoin d’être chauffés dans la nature, ce besoin est soulagé par la
poule mais en élevage artificiel, on utilise l’éleveuse qui est un appareil produisant
de la chaleur pour les poussins pendant la phase de démarrage. Les types
d’éleveuse les plus fréquents sont : le radiant à gaz et le radiant électrique
permettant de chauffer 500 poussins.
Le matériel d’alimentation

Il s’agit des mangeoires et abreuvoirs. Ils doivent être en nombre suffisant


et adapté à l’âge des poulets. Ainsi il y a des mangeoires et abreuvoirs de 1er et de
2ème âge.

En ce qui concerne les mangeoires les types les plus rencontrés sont les
mangeoires linéaires et les trémies.

Les chaînes d’alimentation sont à choisir en fonction de la taille du bâtiment et


aussi en fonction du nombre d’animaux total. Ce sont souvent des chaînes
automatiques avec mangeoires, différentes selon le type de volaille : poulets,
dindes, canards et pintades. Les systèmes d’alimentation sont dotés d’un relevage
automatique pour faciliter le travail de l’éleveur.
Mangeoire linéaire

Mangeoire à trémie

Mangeoire plateau
Le matériel d’abreuvement

Pour accompagner la nourriture, les poules ont besoin d’eau. Il faut donc des lignes
d’abreuvement par pipettes. Le type d’abreuvoir pipette dépend du type de
volailles ; le nombre de pipettes varie selon le nombre d’animaux. Pour le
traitement de l’eau, il est nécessaire d’installer un tableau d’eau avec une pompe
doseuse.
Abreuvoir suspendu à pipettes

Abreuvoir siphoïde

Rampe d’abreuvement à pipettes


Les paramètres d’ambiance

Pour la partie ventilation, les bâtiments fixes sont équipés de trappes d’entrées
d’air ainsi que de turbines d’extractions ou aussi des turbines de brassage. Des kits
pour la brumisation peuvent être installés dans votre poulailler pour le
refroidissement, tout comme les cooling.

Pour le chauffage, les poulaillers doivent être équipé de radiants à gaz ou bien de
générateurs à air chaud.

Les autres accessoires pour l’équipement sont les tubes d’éclairages LED ou bien
des fenêtres pour l’éclairage naturel.
Radiant à gaz
Le matériel sanitaire :

La mise en place de mesures prophylactiques ( prophylaxie avicole ) nécessite un


certain nombre de matériels :

Brosses et balais
Bottes et combinaisons qui doivent toujours être laissées à l’intérieur du poulailler.
Les combinaisons jetables sont très utiles surtout lorsqu’on reçoit des visiteurs.
Autre matériel :

En plus des matériels cités plus haut, d’autres matériels également indispensables à
la réussite de l’élevage de poulets de chair sont utilisés notamment dans le contrôle
des critères d’ambiances et performances.

On distingue :
– un thermohygromètre mini- maxi pour le contrôle de la température et de
l’humidité relative dans le poulailler,
- une balance pour le pesage de l’aliment et des poulets et leurs aliments ;
- des seaux de distribution.
Thermohygromètre
Cas des pondeuses et reproductrices

 Pour les élevages de poules en cage, l’équipement principal est une cage. La cage
doit respecter une surface de 750 cm² par animal dont 600 cm² de surface utilisable.

 La batterie de cages assure quatre fonctions essentielles : ‫٭‬la distribution d'aliment.


‫٭‬l'abreuvement. ‫٭‬la collecte des œufs. ‫٭‬l'évacuation des fientes.

 Les œufs hors de portée des poules reposent sur la gouttière du roll away extérieure
à la cage; on évite ainsi les œufs sales caractéristiques des nids de pente
classiquement rencontres dans les élevages au sol.

 Si les fientes tombent dans une fosse, il faut prévoir un vidange périodique en fin de
bande.

 Si les fientes tombent au sol, il faut prévoir un système de raclage.


Dans le cas où les poules sont élevées au sol, en doit aussi prévoir :

 Des caillebotis

 Des nids

 Des perchoirs (élevage fermier)


Le caillebotis, qui remplaçait le perchoir traditionnel, ne résout pas tous les
problèmes de l'élevage au sol, la cage est apparue comme pouvant supprimer les
problèmes de déjection et de propreté des œufs tout en offrant une intensification
plus grande et surtout en ouvrant la voie a l'industrialisation de la production.

Caillebotis
Nids ou pondoirs
Perchoirs : utilisés en systèmes fermier et biologique
4. Conduite d’hygiène

39
Nettoyage, lavage et désinfection

Avant l’arrivée des poussins : il faut procéder au:


Vidange des circuits d’alimentation et d’abreuvement.

Démontage du matériel.

Protection moteurs et éléments électriques.


Nettoyage, lavage et désinfection

Dépoussiérage Plafonds, murs, grillage, et matériels non amovibles.

Enlèvement de la litière après l’avoir désinsectisée (ne pas laisser à


côté du bâtiment).

Grattage profond et enlèvement de tous les agglomérats de matières


organiques.
Nettoyage, lavage et désinfection

Un détrempage à eau à faible pression

Un décapage à eau à forte pression.

Une détergence permettant d’enlever les salissures grasses et


anciennes en utilisant des détergents mousseux
Nettoyage, lavage et désinfection

Un rinçage à l’eau propre.

Le sol, les murs, le plafond et les fenêtres font l’objet de réparations
nécessaires (fissures, trous, étanchéité…)

NB! Quand il est bien fait, le lavage ne permet d’éliminer qu’une


proportion des contaminants: 70-90 %
Nettoyage, lavage et désinfection

La première désinfection des locaux peut se faire par différentes


méthodes :

 La pulvérisation, méthode la plus utilisée


 La brumisation

➢Elle intéresse toutes les surfaces (sol, murs, plafond) du bâtiment


d’élevage, du SAS et du magasin (Procéder de haut en bas)
La désinfection du Matériel :

Prévoir une aire de lavage bétonnée.


Trempage: de 30 minutes minimum à plusieurs heures.
Rinçage: à l’eau claire.
Nettoyage et brossage du matériel avant sa
désinfection.
Désinfection par trempage: pendant 30 minutes.
➢Les silos d’aliment, préalablement grattés, brossés et nettoyés à sec sont
désinfectés en procédant à une fumigation formolée (bougies fumigènes…).
La désinfection des canalisations : vise à
éliminer les bio- films préalablement formés au
cours de la période d’élevage en appliquant une
solution acide (dissolution des minéraux) puis
une base forte(dissolution des composés
organiques):
L’application d’un jet d’eau sous pression
permet le décapage du bio-film.
Le recours au puissant désinfectant tel que le
peroxyde est possible pour détruire les bio-films.
Badigeonnage des surfaces à la chaux
Sol : couche de chaux éteinte de 0.5 cm d’épaisseur.
Murs, portes, fenêtres avec un désinfectant ou avec du lait
de chaux mélangé à la soude.
Principaux produits désinfectants utilisés en aviculture

NB: En pratique, se
conformer à la liste
des désinfectants
agrées pour être
utilisés en aviculture
approuvée par la
Direction Générale
des Services
Vétérinaires et
régulièrement mise à
jour.
Vide sanitaire
 L’opération de désinfection doit être suivie par
une période de vide sanitaire de 10-15 jours
au cours de laquelle le bâtiment est maintenu
obligatoirement fermé.

 Ce vide sanitaire offre le temps nécessaire


aux désinfectants pour qu’ils agissent, favorise
l’assèchement du bâtiment et réduit au
maximum le niveau microbien et le niveau de
parasitisme à l’intérieur du poulailler.
Mise en place du matériel et de la litière

Désinsectisation larvicide et adulticide,


Pulvérisation sur le sol, les murs…
Deuxième désinfection

Une deuxième désinfection s’impose 24 à 48 heures avant l’arrivée


des poussins avec Thermo-nébulisation et Fermer le bâtiment
hermétiquement.
Veiller à bien aérer le bâtiment avant l’arrivée des animaux.
Désinfection de l’extérieur du bâtiment

La terre battue peut être désinfectée par l’épandage de chaux


vive à raison de 50 kg / 100 m2.
5. Conduite des poulets de chair

58
5.1. Préparation de la poussinière avant l’arrivée des poussins
5.2. Réception des poussins
5.3. Maîtrise des paramètres d’ambiance
5.4. Conduite alimentaire
5.5. Contrôle de croissance et tri des poulets
5.6. Enregistrement des données
5.7. Critères technico-économiques
5.1. Préparation de la poussinière avant l’arrivée des poussins

 Nettoyage, lavage et désinfection

 Vide sanitaire

 Aération du bâtiment avant l’arrivée des poussins

 Aménagement des aires de démarrage


Aménagement des aires de démarrage

Les opérations à effectuer 2 j avant l’arrivée des poussins :

1) Installer une garde en délimitant une partie du bâtiment « Aire de démarrage » à l’aide d’un
rideau afin d’économiser l’énergie et la litière tout en respectant la ventilation (fournir de l’oxygène
et renouveler l’air).
2) Mettre en place des barrières circulaires de préférence de diamètre 4m pour 500 poussins ou
6m pour 800 poussins en isorel, en cartonnée ou en métallique recouvert en plastique sur une
hauteur de 50 à 60 cm pour que les poussins ne s’éloignent pas de la source de chaleur.
3) Etaler la litière propre, sèche et molle à base de paille ou de copeaux de bois la
quantité à mettre en place de 4 à 5kg/m2
 Un démarrage en été ou au printemps: une épaisseur de 5 à 8 cm ;
 Un démarrage en automne et en hiver: une épaisseur de 8 à 10cm ;
Aménagement des aires de démarrage

4) Pulvériser une solution antifongique.


5) Remettre en place le matériel « premier âge » tout en vérifiant son fonctionnement:
Abreuvoirs (1 abreuvoir pour 100 poussins): Ils seront remplis 2 h au moins avant
l’arrivée des poussins afin d’augmenter la température de l’eau à 16 °C. En hiver, il est
préférable de réchauffer l’eau d’abreuvement avant de la présenter aux poussins au cours
des premiers jours d’élevage en ajoutant du sucre (20 gr /L) pour que l’eau prenne la
température ambiante, des vitamines et des minéraux.
Mangeoires (1 mangeoire pour 70 poussins): Au cours des premiers jours, les plateaux
d’œufs seront utilisés, ils seront remplacés ensuite par les mangeoires premier âge.
Aménagement des aires de démarrage

Schéma de mise en place de matériel d’élevage

Mangeoire

Barrière circulaire
Abreuvoir
Aménagement des aires de démarrage

6) Allumer les sources de chauffage et surveiller leur bon fonctionnement :


 Le préchauffage évite la condensation dans la zone de contact sol/litière. La
durée du préchauffage varie selon les conditions climatiques, l’isolation du
bâtiment et la qualité de la litière. Le temps de préchauffage est de 36 à 48h
avant l’arrivée des poussins en hiver et 24h en été suffisent (la surface du
béton soit à 28-29°C).
Le chauffage localisé: les sources de chaleur doivent être placées à une hauteur
de 80 à 120 cm et inclinée sur un angle de 45° par rapport à l’axe l’horizontal. Cette
position augmente la surface de chauffage, facilite l’évacuation des gaz de
combustion et évite les incendies.
Aménagement des aires de démarrage

7) Une source de chauffage (le plus utilisé : un éleveuse à gaz pour 500 à 800
poussins).
Respecter les mesures de sécurité :
S’assurer d’absence de fuites.
Remplacer les équipements défectueux ou déjà amortis.
Respecter la hauteur et l’inclinaison préconisées.
Vérifier le bon attachement de l’éleveuse.
Evaluer le bon fonctionnement de l’éleveuse (T° au sol).
Présence d’extincteurs.
Aménagement des aires de démarrage

Très mauvais rendement et risque Minimum: 10-15% de


puissance Puissance maximum
d’intoxication
5.2. Réception des poussins

Les opérations à effectuer le jour de l’arrivée des poussins sont :


1) Décharger les poussins rapidement et, si possible, dans la semi obscurité en prenant soin de
déposer les boites à poussins sur la litière et non sur le sol.
2) Vérifier l’effectif reçu et la qualité du poussin:
 sa vivacité;
 un duvet soyeux et sec;
 Un pépiement modéré;
 l’absence de symptômes respiratoires;
 Un ombilic bien cicatrisé,
 Le poids et l’homogénéité normaux (pesée de 200 poussins pris au hasard);

Pas de mortalité et pas de débris de coquilles dans les boites.


3) Faire un triage si nécessaire tout en éliminant les sujets morts,
malades, à faible poids, chétifs ou qui présentent des anomalies et des
malformations (bec croisé, ombilic non cicatrisé, abdomen gonflé,
pattes mal formées….).

(1) Activité (2) Nombril pas cicatrisé (3) Articulations rouges (4) Points hémorragiques
sur les narines
4) Déposer soigneusement les poussins dans la garde sans chute brutale pour éviter des
lésions articulaires car les poussins ne volent pas.
5) Remettre la lumière au maximum quant tous les poussins ont été déposés dans leur aire
de vie.
6) Vérifier que tous les appareils de chauffage fonctionnent normalement et que leur
hauteur et bien adaptée.
7) Prendre le temps d’observer le comportement et la distribution des poussins dans l’aire de
vie (répartition, pépiement, attitude, activité aux points d’eau,…) et chercher éventuellement
les causes d’anomalies : La répartition des poussins dans la garde donne une idée sur le
respect des certaines normes d’élevage (température, ventilation, lumière, nombre et
répartition des points d’eau et d’aliment).
8) Distribuer l’aliment 3 heures après la mise en place des poussins.
➢ Les poussins doivent se
répartir uniformément dans la
zone de chauffage et ne jamais
s’entasser ni s’écarter de la
source de chaleur.
9) Réaliser le test du jabot et des pattes 3 heures après la distribution de l’aliment sur un échantillon
de 100 sujets pris individuellement.
Les conséquences des pattes froides et du jabot vides se manifestent par l’apparition des problèmes
sanitaires, des retards de croissance, des mortalités élevées, de l’hétérogénéité et du tri. En effet, le
poussin doit avoir le jabot plein et mou et les pattes chaudes.
Si le pattes sont froides, il faut chercher les causes : sol froid humide, isolation
insuffisante, température insuffisante, litière froide, peu épaisse et trop aérée,
mauvaise étanchéité, courant d’air, ouverture intempestive des portes, temps de
préchauffage insuffisant, conditions de déchargement, conditions de transport,…

Si le jabot est vide, il faut chercher les causes : manque de points d’eau et d’aliment,
poussins stressés ou malades, manque ou excès de chaleur, matériel inadapté, mal
réparti ou inaccessible, trop forte densité, forme et qualité de l’aliment, mauvais
éclairage,…

10) Procéder aux traitements éventuels : vaccination par spray par exemple.
La densité des poussins : C’est le nombre de sujets par unité de surface

C’est un paramètre important à contrôler Les densités excessives entraînent des


durant les différentes phases d’élevage. Elle
baisses de performances :
est variable selon :
 Le type d’équipement,  Réduction de croissance,

 La conception du bâtiment, Diminution de l’homogénéité,

 La saison d’élevage, Augmentation de l’indice de consommation,

 Le Type de ventilation, Diminution de la qualité de la litière,

L’âge des oiseaux, Augmentation de la mortalité,


Augmentation des saisies et de
Le type de produit (type de
déclassement à l’abattoir.
marché, poids à l’abattage),
 La technicité de l’éleveur,…
5.3. Maîtrise des paramètres d’ambiance
Température et humidité

 Les zones de neutralité thermique :


15 à 25°C chez l’adulte
28 à 38°C chez le poussin).
 1j à 3 semaines d’âge : ils sont sensibles aux stress thermiques froids.
Après emplumement (complet qu’à partir de la 5ème semaine d’âge) : ils
présentent une excellente isolation et seront plutôt sensibles aux excès de chaleur.
Tout inconfort thermique peut avoir des répercussions sur l’équilibre physiologique
de l’animal, son état de santé et ses performances zootechniques.
Température et humidité

Lorsque, la température ambiante augmente sans pour autant qu’elle ne


dépasse les capacités d’adaptation de l’animal (T<30°C), celui-ci se trouve
soumis à un stress thermique modéré entraînant des réactions d’ordre
comportementales et physiologiques.

Lorsque la température augmente brutalement dépassant ainsi les capacités


d’adaptation de l’animal (T>30°C),on assiste à un stress thermique aigu qui se
manifeste par des phénomènes de prostration causent ainsi d’importantes
mortalités.
Température et humidité

Les mesures à prendre dans le cas des températures élevées

Diminuer le nombre de bandes,


Installer les bad-cooling,
Mettre en action des ventilateurs ou des brumisateurs ou des filtres humides,
Augmenter le nombre d’abreuvoirs,
Distribuer une eau fraîche fréquemment renouvelable,
Distribuer des produits pharmaceutiques rafraîchissant tels que : Vitamine C,
Aspirine, Vinaigre, L-Carnitine et le sulfate de magnésium dans l’eau de boisson,
Bien isoler les parois du bâtiment.
Chauffage La température Refroidissement
optimale du bâtiment
Eleveuse est 24°C Bad cooling
Ventilation

Elle permet de renouveler l’air dans le bâtiment pour :


Assurer une bonne oxygénation des sujets en fournissant de l’air frais,
Evacuer l’air vicié chargé de gaz nocifs produits par les animaux, la litière et
les appareils de chauffages, tels que CO2, NH3, H2S, CO….,

Eliminer les poussières et les microbes en suspension dans l’air,


Gérer l’ambiance du bâtiment, en luttant contre les excès de chaleur et
d’humidité.
Ventilation

Si les bâtiments comportent des ventilateurs, 1 m3 par oiseau par minute est suffisant
Luminosité

• Avantages: Stimuler les jeunes poulets à bien boire, à bien manger, à bien se
chauffer et à bien se répartir

 à réussir un bon démarrage (éviter l’entassement ou la fuite des poussins par


peur).

• Les normes d’intensité lumineuse:


 5Watt/m2 placées à 1,5 à 1,8m sol pour les lampes à incandescence
 1Watt/m2 placées à 2 à 2,2m du sol pour les lampes LED.
Luminosité
• Bâtiments ouverts : Compléter avec de la lumière
artificielle pour avoir 24h de lumière/jour durant les 2
premiers jours et 23 h par la suite.

• Bâtiments obscurs (programme lumineux) :


Continu : 23h lumière et 1h d’obscurité (à partir du
11ème jour).

Intermittent : 1h de lumière suivie de 3h d’obscurité (à


partir du 11ème jour) : meilleures performances
croissance et indice de consommation. Le bâtiment
doit être bien étanche.
Paramètres d’ambiance (résumé)
Surveillance de la litière

 La litière sert à isoler les poussins du contact avec le sol (micro-organisme et


froid) et absorber l’humidité des déjections.

 Il est recommandé que la litière doit être saine, sèche, propre, absorbante,
souple et constituée d’un matériaux volumineux et non poussiéreux (exemple
paille hachée ou copeaux de bois).

La qualité de la litière est le témoin des conditions d’élevage et de la santé des
poulets.
Les causes de mauvaises litière :  Les conséquences d’une mauvaise
sol humide ou froid, litière :
 Fissuration des coussinets plantaires,
litière insuffisante et non absorbante,
 Développement des fermentations,
 trop tassée,
 Pénétration des agents infectieux,
 forte densité par rapport à l’âge des
poulets,  Dégagement des gaz toxiques ( NH3),

 mauvaise qualité de l’eau, microbisme,  Arthrite – Dermatite,


 Irritation oculaire et pulmonaire,
 matériel d’abreuvement non réglée ou
mal répartie  Difficultés à la marche,
 ventilation insuffisante ou  Difficulté respiratoire,
mauvais circuit d’air ou ambiance  Baisse de consommation,
froide
 Saisies à l’abattoir,
 problème pathologique, ...
 Baisse de rentabilité.
5.4. Conduite alimentaire

FINITION

CROISSANCE 2

DEMARRAGE CROISSANCE 1
2950 Kcal
23 % PB
Démarrage
Au démarrage :
Alimentation sur papier au démarrage à l’âge des 3 premiers jours

 Le bruit du papier est attractif


 Les poussins aiment picorer et ils sont stimulés à consommer.
Le sol doit être bien plat et la
litière aplatie.
 2-3 jours puis enlever le papier.

Jamaisplus de 80 poussins/m2
de papier.
 30-50 g d’aliment par poussin. 1 pot
pour 150
Pas de papier à côté des parois poulets
au lieu
surtout en hiver. de 70
Mangeoire trop
Les poussins
haute et niveau
puissent rentrer
d’aliment trop
dans les assiettes.
faible
RECETTE GAGNANTE
 Jusqu’à 12-18 jours
utiliser une belle
Papier pour les 3 Miette régulière
premiers jours pour des poussins
en fonction de la
taille de granulé.
Plateaux ou/et
becquées pour la
transition (1/100
poussins) ➢Dès l’âge 15 jours de
préférence utiliser des
Assiettes adultes bien granulés de 3 mm qui
remplies à partir du peuvent être donnés si
10-12 jours (1/60-70 coupés assez courts
poulets)
➢NB! Respecter la
transition alimentaire
Poulet de chair
Poids vifs (g), consommation cumulée d’aliment (g) et indice cumulé de
consommation au cours de la croissance du poulet (aliment 3100 Kcal
EM/Kg. Température ambiante à 20 °C)

Age en semaines

2 3 4 5 6 7 8 9 10

Mâles
Poids vifs 280 580 1010 1440 1900 2350 2825 3300 3750
consommation 320 780 1550 2400 3500 4600 5850 7080 8430
Indice 1.33 1.44 1.6 1.71 1.88 2.00 2.03 2.17 2.27

Femelles
Poids vifs 280 560 920 1280 1670 2060 2440 2820 3150
consommation 320 790 790 2330 3360 4350 5400 6620 7960
Indice 1.33 1.51 1.69 1.87 2.06 2.15 2.25 2.38 2.56

Sexes
mélangés
Poids vifs 280 570 965 1360 1785 2050 2630 3060 3450
consommation 320 785 1520 2365 3430 4475 5625 6850 8200
Indice 1.33 1.47 1.64 1.79 1.97 2.07 2.14 2.27 2.41
Poulet de chair
Consommations hebdomadaires d’aliment et d’eau chez le poulet de chair (g)

Semaines Mâles Femelles Sexes mélangés

Aliment Eau Aliment Eau Aliment Eau

1 90 215 90 215 90 215


2 230 370 230 370 230 370
3 460 690 470 705 465 700
4 770 1120 700 1010 735 1065
5 850 1235 840 1210 845 1225
6 1100 1685 1030 1490 1065 1590
7 1100 1695 990 1450 1045 1520
8 1250 1805 1050 1520 1150 1660
9 1280 1875 1220 1770 1225 1775
10 1350 1945 1340 1940 1345 1945
Aliment de démarrage :

 Période cruciale pour le développement du poussin et surtout de son


système digestif (0 à 10 j)

 Objectif: atteindre ou dépasser PV à 7j

 Il ne faut surtout pas, faire des économies sur


l’aliment de démarrage

 Le démarrage représente entre 25 et 30% du cycle de PC


Aliment de croissance :

 Généralement donné pendant 14 à 16 jrs après le démarrage

 Changements au niveau de la texture et la densité nutritive

 Les changements doivent se faire en douceur afin d’éviter


toute réduction de consommation alimentaire
Aliment de finition :

 Généralement présenté à partir du 25ème j

 C’est l’aliment ayant la part la plus importante du coût


alimentaire ---> Des économies

 Les changements de la composition corporelle sont rapides +


dépôts adipeux excessifs
5.5. Contrôle de croissance
Contrôle de gain de poids

Estimer la croissance et de la comparer au standard de la souche afin de


détecter les anomalies et d’ajuster la conduite d’élevage

Cette opération est indispensable pour suivre sérieusement un élevage de


poulet de chair et se rendre compte rapidement de son état de santé.

Le suivi de la courbe de croissance permet également d’estimer le poids à


l’abattage.
Méthode et Fréquence

Afin d’estimer le poids moyen du troupeau il en faut un échantillon de 100 à 150 sujets
des divers endroits du bâtiment (ou un échantillon de 1% du troupeau).
➢ Le poids moyen par oiseau sera comparé au poids standard de la souche.
➢Le taux d’homogénéité est important : Compter le nombre des oiseaux dont le poids est
compris entre 10% en plus (valeur max) ou en moins (valeur min) du moyenne de poids
trouvé.

➢Le troupeau est dit homogène si 75% de l’échantillon dont son poids est compris entre
les deux valeurs min et max de la valeur moyenne trouvée.
➢ La première pesée est effectuée à l’arrivée des poussins, la deuxième à 10
jours, la troisième à 15 jours et ensuite tous les 5 à 7 jours.
Tri des poulets

➢Cette opération doit débuter dès le premier jour.

➢II est souvent nécessaire d’effectuer un tri minutieux vers le 10ème jour car :

Les boiteux, les rachitiques et mal formé sont des réservoirs et des
développeurs de microbes potentiellement pathogènes pour les autres poulets.
Ils constituent des valeurs non économiques qui diminuent le bénéfice du lot.
5.6. Enregistrement des données
Pour une meilleur gestion, l’éleveur doit observer et noter tous les événements et les remarques sur un
tableau de bord appelé fiche d’élevage. Cette fiche doit comporter les renseignements suivants :

 L’effectif des poussins reçus, date de réception, souche et origine,


Quantité d’aliment reçue, date de réception, nature et origine, quantité d’aliment distribuée et
consommée
 La mortalité journalière et cumulée,
 Le nombre de tri,
 Le poids des animaux (contrôle de performance),
 La température (mini – maxi) & l’hygrométrie,
 Les traitements et vaccinations : date, dose et mode d’administration,
 Toute anomalie constatée,
Enregistrement sur les intrants (bouteilles de gaz, copeaux de bois, produits de désinfection,…).
5.7. Critères technico-économiques
Indice de consommation I.C

L’Indice de Consommation (IC) se calcule à partir de la formule suivante :


IC =Quantité d’aliment consommé (Kg) / Poids vif total produit (Kg)
Dans les conditions normales de conduite, la valeur de l’indice de consommation est
comprise entre 1,9 et 2,1; soit une valeur moyenne de 2
La valeur 2 signifie que le poulet a consommé 2Kg d’aliment pour produire 1Kg de
poids vif.
Taux de mortalité TM

Le Taux de Mortalité est un facteur important de rentabilité puisqu’il influence aussi bien
l’indice de consommation que le prix de revient. Le taux de mortalité exprimé en
pourcentage (%) est calculé à partir de la formule suivante :
TM (%) = Nombre de sujets morts/ Nombre de sujets mis en place
Dans la pratique de conduite, le taux de mortalité doit être inférieur ou égale (<=) à 3%.
Prix de Revient (PR)

Le prix de revient est un critère économique important à calculer à la fin de la


période d’élevage pour évaluer la rentabilité financière de la bande. Il est exprimé en
DT/Kg et se calcule à partir de la formule suivante :
PR (DT/Kg) =Charges totales (DT) / Poids vif total produit (Kg)
6. Conduite des poules pondeuses
6.1. Conduite des poulettes
6.2. Conduite des pondeuses

116
6.1. Conduite des poulettes

6.1.1. Préparation de la mise en place


6.1.2. Gestion de démarrage
6.1.3. Environnement
6.1.4. Alimentation
6.1.5. Croissance et contrôle du poids
6.1.6. Vaccination
6.1.1. Préparation de la mise en place

 Même programme de nettoyage et de désinfection


que celui des poulets de chair.

 Pré-chauffage : les radians doivent être mis en place


et allumés avant 48h de l’arrivée des poussins en
hiver et 24h en été pour garantir une température
ambiante de 32°c et une humidité d’environ 65%
(faire attention aux fuites de gaz).

 La litière : composée généralement de copeaux de


bois, traitée et désinfectée, elle sera étalée dès que
la température ambiante sera atteinte et sur une
épaisseur de 8 à 10 cm suivant les saisons.
 Le démarrage peut se fait dans des cercles ou gardes :
Un parc de diamètre 4–4.5 m suffit pour 600 poussins
au 1er jour, puis on peut l’élargir progressivement à
partir de 48h et l’enlever vers le 7ème jour. L’isolation
doit être respectée avec une ventilation minimale
pour apporter de l’air frais aux poussins.

 L’eau sera bien disposée avant l’arrivée des poussins


dans des abreuvoirs accessibles et en nombre
suffisant, il faut veiller à ce qu’elle soit potable et de
bonne qualité (analyse bactériologique et analyse
physicochimique préconisées).

 Les mangeoires et les assiettes seront placées les uns


prés des autres de façon visible et accessible.
 Le couvoir doit garantir la livraison de poussins en bonne santé (indemnes
de salmonelle spp et de mycoplasme) / vaccinés (marek, gumboro, new
castle....) / de bonne qualité (poids et conformation)/ répondant aux
attentes de l’éleveur et à la demande du marché/ de sexe femelle (sexage
convenable)/ livrés dans les meilleurs conditions.

 Toutes les personnes amenées à manipuler les oiseaux (pour prélèvement,


pesée, évaluation physique, évaluation du remplissage du jabot ou
vaccination) doivent être expérimentées et bien formées pour pouvoir
manipuler les animaux avec le soin qui convient.
6.1.2. Gestion de démarrage
• A la réception des poussins, il faut veiller à :
 Décharger les caisses rapidement et
doucement dans la semi-obscurité puis
remettre la lumière au maximum ;
 Vérifier le bon fonctionnement des chauffages ;
 Régler les niveaux des abreuvoirs et
des mangeoires ;
 Suivre la répartition et l’activité des poussins ;
 Ne pas laisser trainer les caisses vides.
• Après trois heures, il faut faire le test du remplissage du jabot sur 100 poussins
=> le résultat ne doit pas être < à 80% des poussins avec un jabot plein, sinon on
assistera à des mortalités , une mauvaise croissance et des problèmes sanitaires.
Ce genre de cas peut être dû à la fatigue des poussins (long trajet parcouru,
mauvais embarquement, une mauvaise présentation des aliments et de l’eau).

Délais de remplissage de Objectif de remplissage (% de


jabot poussins à jabot plein)

2 heures 75

8 heures >80
12 heures >85
24 heures >95
48 heures 100
• Les autres tests à préconiser surtout la température des pattes car les pattes froides
auront les mêmes répercussions que le retard de la prise de nourriture et de l’eau,
dans ces cas il vaut mieux revoir les conditions du transport et du déchargement, les
mangeoires (accès, disposition et nombre), l’éleveuse (fonctionnement, disposition) et
la litière (froide).
6.1.3. Gestion de l’environnement

 L’ambiance dans le bâtiment a une grande influence sur le bien-être et les


performances des oiseaux.
 L’élevage peut se faire dans des poulaillers clairs ou obscurs.
 Les facteurs d’ambiance les plus importants sont: la température, l’humidité, la
luminosité et le niveau des gazes toxiques dans l’air.
 L’élevage peut se faire en sol ou en cage (il est possible également de démarrer au sol
jusqu’à 6 à 8 semaine et de finir en cage).

 Nous pouvons diviser la conduite des poulettes en trois phases :


Phase de démarrage (0- 5 semaines d’âge)
Phase de croissance (6ème semaine – 16ème semaine d’âge)
Phase de pré-ponte (17ème semaine – 20ème semaine)
Facteurs d’ambiance pour les poulettes en démarrage

Jusqu’à 5 Sol Cage


semaines d’âge

Ventilation 1 m3/h/kg 1 m3/h/kg

Densité 40 poussins au m2 50-80 poussins au m2

Abreuvement 75 poussins par cloche 10 10 poussins par pipette


poussins par pipette

Alimentation 50 poussins par plateau de démarrage 4 4 cm de mangeoire par


cm de mangeoire par poussin poussin
35 poussins par assiette
Facteurs d’ambiance pour les poulettes en croissance

Jusqu’à 16 Sol Cage


semaines d’âge

Ventilation 4 m3/h/kg 4 m3/h/kg

Densité 15 poulettes au m2 350 cm2/poulette

Abreuvement 75 poulettes par cloche 8 10 poulettes par pipette


poulettes par pipette

Alimentation 6 cm de mangeoire par poulette 35 6 cm de mangeoire par


poulettes/assiette poulette
• Le programme lumineux conditionne le démarrage de la ponte, par conséquent, il
a une influence sur les performances en production.
• La mise en place d’un programme lumineux vise essentiellement la détermination de
l’âge de la maturité sexuelle et une entrée en ponte synchronisée.
• Il vise aussi à influencer la croissance des oiseaux afin d’obtenir des lots homogènes et atteindre
le poids corporel recommandé. D’autre part, le programme lumineux permet un bon
développement du système digestif qui permettra aux poulettes de multiplier leur consommation
alimentaire et augmenter leurs besoins dès l’entrée en ponte.
• Le succès du programme lumineux est lié à la nature des bâtiments :

 Dans les bâtiments obscurs, la lumière est bien contrôlée.


 Dans un bâtiment clair suivi d’un transfert en bâtiment de production obscur est
entièrement déconseillé (la forte diminution de l’intensité lumineuse pourrait
entrainer des baisses de performances).
 L’élevage en poulailler obscur suivi d’une production en poulailler clair est
réalisable, mais demande une attention particulière et des soins très attentifs.

L’excès de lumière entraine l’excitation des animaux et aboutit au


nervosisme, au picage et au cannibalisme).
Exemple de
programme
d’éclairement dans
les poulaillers
obscurs (élevage et
production) race
Lohmann
6.1.4. Alimentation des poulettes
Evolution du poids vif et de la
consommation alimentaire des
poulettes

Le passage d’une formule à une


autre est déterminé par l’évolution
du poids vif (l’âge des poulettes est
un critère insuffisant) d’où l’intérêt
de peser régulièrement les poulettes.
Les poussins/poulettes doivent
être alimentés à volonté.
Les quantités recommandées sont
données de titre indicatif
seulement.
Ne jamais restreindre la
consommation pour respecter ces
chiffres.
 L’objectif de l’élevage de la poulette est d’atteindre un poids donné et une maturité sexuelle à un âge
fixé
avec un minimum de dépenses alimentaires.
 Il est possible de retarder la ponte avec une restriction alimentaire. Mais l’utilisation d’un programme

lumineux reste le moyen le plus sûr pour maitriser l’entrée en ponte.

 La restriction alimentaire (ou rationnement alimentaire) de la poulette doit être mis en place très tôt

(dès la 5ème semaine d’âge) et conduit selon un plan de sévérité croissante. Le rationnement journalier

est préférable sinon le skip a day.

 Le régime de démarrage (6-8 semaines de vie) est toujours distribué en add libitum, il renferme 2800 à

2900 Kcal/Kg et 18 % de PB (0,85 % lysine et 0,35 % méthionine).

 La période de croissance s’achève à l’entrée en ponte généralement à 20ème et la 23ème semaine. La

consommation journalière augmente de 56 à 100 gr/jour, le niveau énergétique est en moyenne

comprise entre 2600 et 2800 Kcal/Kg.


6.1.5. Croissance et contrôle du poids

• La préparation des poulettes pour la ponte doit aussi tenir


compte de la croissance des différents appareils et organes, en
particulier le squelette, l’appareil génital et le tube digestif.
 Un contrôle de croissance doit être effectué afin de comparer au
standard de la souche: 1ère pesée à l’arrivée, 2ème pesée à 10 jours, 3ème
pesée à 15 jours et ensuite dans les 7 jours).
 L’objectif de ce contrôle est de déceler d’éventuelles déviations
massives de poids vers un retard de croissance ou un surpoids ou
même vers un écart type prononcé, dans ce cas, il faut rechercher les
causes et apporter les corrections nécessaires.
 Ces erreurs peuvent être dues à une suralimentation ou au contraire à une sous-alimentation
ou même à une alimentation déséquilibrée et carencée provocante des compétitions entre
les oiseaux.
 Elles peuvent être dues à une température mal contrôlée, un manque d’équipement
(mangeoires et abreuvoirs), un surnombre dans les cages ou à des stress quelconques.
 Ces erreurs auront comme conséquences imminentes une hétérogénéité prononcée, un
retard de croissance qui conduit à un retard d’entrée en ponte et une sous-production. Dans
le cas de surpoids, on assiste à des pontes hémorragiques et des prolapsus cloacaux
conduisant inévitablement à la mort.
6.2. Conduite de la poule pondeuse

6.2.1. Préparation du poulailler


6.2.2. Bâtiment et cages d’élevage
6.1.3. Facteurs d’ambiance
6.1.4. Alimentation
6.1.5. Caractéristiques zootechniques
6.2.1. Préparation du poulailler

 Opérations du Nettoyage, Lavage et Désinfection


 Vide sanitaire
6.2.2. Bâtiment et cages d’élevage
Les poules pondeuses sont élevées de plus en plus en cages qui
représentent les avantages suivants :
 Densité élevée (jusqu’à 30 par m2) avec une économie
importante sur le coût du bâtiment.
 Mécanisation possible de la totalité des tâches (un ouvrier peut
s’occuper de 15000 à 25000 pondeuses en cage).
 Ramassage des œufs sans fatigue et dans les meilleures
conditions d’hygiène.
 Meilleur contrôle des maladies.
 Diminution du parasitisme suite à l’absence de la litière et des
fientes à la portée des volailles.
 Réduction appréciable de la consommation d’aliment lié à l’absence
des mouvements des volailles.
 Bâtiment : différent forme, type, style et dimension.
 Largeur de 10 à 20 m et longueur de 60 à 200 m.
 Deux compartiment : élevage et stockage et tri des
œufs au frais.
 Alimentation généralement automatique.
 Ramassage des œufs manuel ou automatique.
 Poulaillersentièrement conditionnés
(contrôle température, éclairement, la ventilation,…).
 Evacuation des fientes (humide ou sec) mécanique
ou manuel en fosse profonde (2-5 m), racleur de
fumier ou tapis mécanique.
 3- 6 poules par cage selon leur dimension, leur
type et le poids des poules (350-450 cm2 par
poule).
 Hauteur et profondeur de l’ordre de 50 cm.
 Fond légèrement incliné 8-13 degré (œufs roulent
doucement jusqu’à une gouttière longitudinale à
l’avant) et en grillage (laisser passer les fientes).
 Façade suffisante pour une largeur de mangeoire
de 10 à 11 cm par poule.
 Présence d’une fosse profonde pour la
récupération des fientes de façon régulière
(manuelle ou automatique).
 Cages disposées dos à dos ou/et superposées sur
un ou trois niveaux (rarement 4, 5 ou 6 niveaux).
 Densité élevé de l’ordre de 20 à 25 poules par
mètre carré.
 Mangeoires installées en façade le long du couloir
de circulation.

 Aliments distribués de façon mécanique


généralement avec une chaine sans fin ayant un
mouvement lent et régulier.
 Collecte des œufs manuelle ou mécanique (tapis
en toile de jute ou en plastique).
Conception des cages d’élevage des pondeuses

Surface moyenne par poule 450cm2


Différents types de Cages
Cages californiennes
Plan d’un bâtiment avec cages compactes
Capacité : 30000 poules
pondeuses

80 m
Différents systèmes d’évacuation des fientes

Fosse profonde sous des Pré-fosse peu profonde Cages de poules pondeuses
cages disposées en marche avec racleur de lisier avec un système d’évacuation
d’escalier par un tapis
Dimensions à respecter dans un poulailler de ponte

Type de module Surface totale (m2) Dimension


2400 pondeuses 262 40,2X6,5X3
4800 pondeuses 482,4 40,2X12X3
10240 pondeuses 723,5 54,15X13,36X3
6.2.3. Facteurs d’ambiance

Température
18-24°C: bonne tolérance à des températures inférieures
Au delà de 26,5°C: diminution de production, taille d’œuf plus petite et qualité de coquille moins
bonne.
Supérieur à 36°C: Sévère diminution de la consommation, problèmes respiratoires, augmentation
de taux de mortalité.
Inférieur à 7°C: diminution de taux de ponte et augmentation de l’indice de consommation.
Humidité

Hygrométrie : entre 55% et 75%


Humidité relativement élevée:
important développement
d’agents pathogènes, diminution
de l’évaporation pulmonaire et
faible poids moyen d’œuf.
Eclairage

L’éclairage : C’est un facteur déterminant pour la croissance, la production, le comportement et le bien-


être des poules.

Au moment du transfert: les heures de lumière dans le bâtiment de production doivent être les mêmes
que dans le bâtiment d’élevage.
Avant le transfert en ponte: Augmentation progressive de l'intensité lumineuse pendant 2 semaines
L'intensité lumineuse finale en élevage doit correspondre à l'intensité en production.
Début de stimulation lumineuse: lorsque le lot atteint le poids standard de la 16ème à la 17ème semaine
(retarder si le poids n’est pas requis).
Eclairage
Programme lumineux à stimulation léger
Programme lumineux à stimulation léger

 Pour les poulettes: durée de 20-22 heures de lumière à 20 lux au cours de la première semaine
 Réduire à 18 heures de lumière la deuxième semaine.
Diminuer davantage à 10-12 heures de lumière de 7 à 9 semaines.
Maintenir le programme d'éclairage jusqu'à environ 17 semaines, au moment où la stimulation
lumineuse commence.
Adapter les programmes légers du transfert des poulaillers d’élevage au poulaillers de production.
Augmenter de 15 à 30 minutes par semaine jusqu'à atteindre 16 heures de lumière. La stimulation
devrait durer jusqu’à 28-32 semaines. L'intensité lumineuse devrait également augmenter
progressivement jusqu'à 10-20 lux.
Programme d’éclairage continu

Maintenir 16 heures de lumière avec


une intensité de 10 à 20 lux pendant
la période de ponte

Programme d’éclairage cyclique


Cycle de 80 semaines : 20 semaines d’élevage et 60 semaines (14 mois) de
production :
Produire 320 œufs par poule présente.
Conserver une viabilité supérieure à 90 %.
Réaliser une entrée en ponte synchronisée et un taux de ponte supérieur à 95 %.
Avoir un taux de ponte élevé et persistant et un œuf de haute qualité.
Avoir une consommation de 50-55 kg d’aliment concentré pendant 14 mois.
Avoir un indice de consommation de 1.6 kg/douzaine d’œufs.
Avoir 95 % d’œufs commercialisables et 75 % d’œufs de premier choix.
Avoir une moyenne de 20 œufs par poule par mois.
6.2.4. Alimentation
La composition de l’aliment doit correspondre le plus possible au stade physiologique aussi bien pour des raisons
zootechniques qu’économiques
 Le nombre de formules alimentaires dépend généralement de la capacité de production de l’usine de
fabrication. Une grande usine peut se permettre de multiplier ses formules alimentaires.
 L’aliment peut se présenter soit en granulés, en farine ou en miettes.

Poule pondeuse
1-3 semaines: Démarrage (miette)

 4-8 semaines : Croissance (miette ou farine)

9-14 semaines : Développement (miette ou farine)


15 semaines au 15 % de ponte : Pré-ponte (farine)
De 5 % de ponte à 25 semaines : Début ponte (farine)

 de 26 au 50 semaines : Pic et milieu de ponte (farine)

De 50 semaines à la réforme : Fin ponte (farine)

De 5 % de ponte à la réforme : Ponte (farine)


La progression vers aliment de 100% de ponte se fait d’une
manière suivante :
 19-ème semaine d'âge : 75 % poulette + 25 % ponte
 20-éme semaines d'âge : 50 % poulette + 50% ponte
 21-éme semaines d’âge : 25% poulette + 75% ponte
 22-éme semaines d’âge : 100% ponte.
Programme alimentaire LOHMANN
6.2.5. Caractéristiques zootechniques

Souche ISA WHITE Souche ISA BROWN


Période de ponte 18-90 semaines 18-90 semaines
Viabilité 95 % 93 %
Age à 50 % de production 141 jours 141 jours
Pic de production 96 % 96 %
Poids moyen d’œuf 63 grammes 62,9 grammes
Œuf par cycle 429 420
Poids d’œufs par cycle 27 kg 24,9 kg
Moyenne d’aliment consommé 112 gr/j 114 gr/j
Taux de conversion 2,07 kg/kg d’oeuf 2,1 kg/kg d’oeuf
d’aliment
Poids vif 1750 grammes 2005 grammes
Resistance de coquille 4.1 kg/m3 4.1 kg/m3
7. Conduite des reproducteurs
7.1. Conception générale des élevages
7.2. Elevage des femelles
7.3. Elevage des mâles
7.4. Facteurs intervenants sur la ponte au sol
7.1. Conception générale des élevages

 Une règle d’or : un seul âge et une seule espèce par ferme afin de respecter le
principe « Tout plein – Tout vide ».

 Choix du site et conception du bâtiment

 Nettoyage, lavage et désinfection, suivis par un vide sanitaire d’au moins 10 jours
7.2. Elevage des femelles

Objectifs à 20 semaines :

 Lot homogène en poids : Homogénéité = 80 %, CV = 8

 Lot homogène en degré de maturité sexuelle : crête, barbillon

 Durée de consommation de 50 – 60 minutes

 L’âge à la stimulation lumineuse doit prendre en compte l’ouverture pelvienne,


la conformation et le poids des poules
7.2.1. Bâtiments d’élevage
7.2.2. Phase de démarrage

Matériel :

 1 radiant pour 500 poussins

 1 point d’eau et d’aliment pour 50 à 70 poussins

 Cas d’abreuvement par pipette dès le premier jour : 1 pipette pour 20 poussins
(minimum). Placer aussi une bande de papier avec un peu d’aliment sous les
lignes de pipettes pour y attirer les poussins.
 Préparer le bâtiment avant l’arrivée des poussins

 Cas d’un démarrage sur une partie du bâtiment : ne pas dépasser une densité
de 25 poussins / m2, et libérer les poussins le plus rapidement possible sur
toute la superficie du bâtiment (7 jours au plus tard).

 Lorsqu’un vaccin contre la coccidiose est employé, il est utile de reprendre une
partie de la litière de la zone de démarrage et de la redistribuer uniformément
sur la zone d’élevage. Cette opération permet un meilleur recyclage des
oocytes et une réponse immunitaire plus homogène.
Programme lumineux

 Pendant la période d’élevage, et particulièrement après 10 semaines, une


augmentation de la durée et de l’intensité d’éclairement tend à avancer la
maturité sexuelle.

 Au contraire, une diminution de la durée et de l’intensité d’éclairement tend à


retarder la maturité sexuelle.

 Le poids vif est un élément important pour déclencher la maturité sexuelle :


élevé : il tiendra à l’avancer; trop faible : il tiendra à la retarder.

 En période de production, la durée d’éclairement ne doit jamais diminuer.

 Le programme appliqué aux mâles est généralement celui appliqué aux femelles.
Ce programme peut être ajusté en fonction de la maturité sexuelle : crête,
barbillon et ouverture pelvienne pour les femelles.
Conduite :
Débécage :

 En général, cette opération n’est pas nécessaire

 S’il y a un risque élevé de picage, le débécage pourra être effectué vers le 7ème
jour d’âge.
Contrôle du poids et de l’homogénéité

 Le but de l’élevage est de parvenir à l’objectif du poids et de l’homogénéité à


20 semaines en suivant une courbe de croissance régulière, conforme au
standard.

 L’obtention d’une croissance régulière dès les premières semaines est


importante pour sécuriser le développement squelettique, dont l’essentiel est
réalisé avant 10 semaines d’âge.
Contrôle du poids :

 Pesage chaque semaine dès la première semaine

 Pesées collectives pendant les deux premières semaines (par 5 ou 10 dans un


seau).

 Pesées individuelles par la suite.

 Effectif : 100 poussins capturés dans 2 ou 3 endroits du poulailler

 La pesée doit être effectuée le même jour de la semaine, à heure fixe, sur des
animaux à jeun

 A la fin de la pesée on calcule le poids et le CV, et on le reporte sur la courbe de


croissance.
Contrôle de l’homogénéité :

 Homogénéité insuffisante : séparer les sujets les plus lourds et les plus légers

 Facteurs jouant un rôle dans l’homogénéité des poussins :

o L’état sanitaire du troupeau


o L’accès à l’eau et à l’aliment
o Le rationnement en eau : il ne doit pas être trop sévère
o Le temps de distribution de l’aliment (rapide, environ 4 min)
o Le temps de consommation : l’objectif est que le troupeau finisse sa ration
en 40 à 60 min
Rationnement :

 Aliment farineux pour la phase de démarrage et de croissance

 À partir de la 3ième ou la 4ième semaine, il est recommandé de passer à une alimentation 5/7 :
deux jours non consécutifs sans aliments.

 L’alimentation en 4/7 peut être utilisée si elle s’avère nécessaire

 L’alimentation fractionnée est maintenue jusqu’aux premiers œufs

 Distribuer du grit et du grain régulièrement dès l’âge de 4 à 5 semaines : stimuler


l’alimentation dynamique, favoriser le développement du tube digestif)
o Grit (particules rocheuses insolubles de 2 à 4 mm) : 3-5 g/semaine/sujet, répartis sur 2 à 3
jours.
o Grains (maïs concassé ou blé entier) : 3 g/sujet/j ou tous les 2 j
o La distribution se fait à la volée sur la litière, quelques heures avant l’extinction de la
lumière.
Perchoirs :
L’eau
Qualité :

 Paramètres chimiques et biologiques :

o Teneur en matière organique


o Ammoniac
o Nitrates et nitrites
o Germes témoins de contamination fécale (coliformes totaux,
thermotolérants, streptocoques fécaux et colostridium sulfito-réducteurs)
o Salmonelles
o Germes patthogènes
Normes microbiologiques et chimiques de la qualité de l’eau
 Régions où l’eau est très salée : réduire le sel dans l’aliment

 Régions où l’eau est très dure : l’utilisation d’adoucisseurs ou d’échangeurs


d’ions peut augmenter la teneur en sodium. L’excès de sodium peut provoquer
des fientes liquides, des problèmes de qualité de la coquille et de production.

 pH idéal de l’eau : entre 6 et 7.

 pH acide (par l’ajout de solvants organiques tel que le vinaigre) : corrosion des
canalisations

 pH basique : développement des bactéries


 Contrôle de la qualité de l’eau : Contrôle chimique et bactériologique régulier
par un laboratoire d’analyses compétent.

 Décontamination des canalisations durant le vide sanitaire

 Traitement de l’eau de boisson : Chloration (ajout du chlore) pendant 15-30


min. Le chlore résiduel actif en bout de circuit doit être contrôlé une fois par
semaine (0,3-0,4 mg/L, soit 0,3-0,4 ppm)

 Nettoyage des abreuvoirs

 Contrôle de l’abreuvement : permet d’éviter les surconsommations et la


dégradation de la litière.

 Contrôle de l’abreuvement : l’eau est ouverte une demi-heure avant la


distribution de l’aliment et reste disponible 1 à 2 heures après la fin du repas.
 Température ambiante élevée ou comportement assoiffé : Enlever tout
contrôle de l’abreuvement.

 Le poulailler doit être équipé d’un compteur d’eau fiable pour suivre
l’évolution de la consommation.

 En conditions tempérées, la consommation d’eau doit être 1,6 fois la


consommation de l’aliment.
7.2.3. Phase d’élevage

Objectif principal :
10 % de ponte
(moyenne semaine) à 25
semaines.
Bâtiment de production

 Période d’élevage : on recommande un bâtiment obscur à ambiance contrôlée


afin de faciliter la gestion technique.

 Les bâtiments ouverts sont une solution acceptable pour la période de ponte,
à condition de prévoir certains aménagements :

o Bonne isolation de la toiture

o Système de chauffage pour la période la plus froide

o Système de ventilation assistée et de refroidissement pour les périodes


chaudes
Conduite
Éclairement dans des bâtiments d’élevage et de production obscurs
Conduite
Poids et homogénéité :

 Toutes les semaines jusqu’à 32 semaines, sur un échantillon représentatif (de


préférence 2 fois par semaine en montée de ponte)

 Ensuite toutes les 3 à 4 semaines. Idéalement toutes les semaines jusqu’à la


réforme.
Conduite
Aliment :

 Aliment farineux appétent pour assurer une consommation rapide de l’aliment


(4 – 5 heures) pour une bonne organisation de l’activité des poules pendant la
journée : repas, ponte, cochage.

 Une consommation lente est néfaste : œufs au sol, risque de consommation


des coqs dans les mangeoires des femelles, moindre activité de cochage
l’après-midi.

 La partie minérale et vitaminique peut être présentée sous-forme de miettes


(au lieu de la poudre habituelle) pour limiter le pourcentage de fines particules
et le risque de démélange.

 Climat chaud : farine très grossière


Conduite
Du transfert au pic de ponte :

 Jusqu’aux premiers œufs, les quantités d’aliments distribués doivent être


adaptés aux objectifs de poids préconisés, afin d’éviter un engraissement
excessif préjudiciables aux performances ultérieures.

 Lorsque le lot atteint 10 % de ponte, on retire tout programme de


rationnement pour assurer une bonne montée en ponte et une augmentation
du calibre des œufs.
o Dès 10 % de ponte : +15 g
o Dès 20 % de ponte : +12 g
o Dès 30 % de ponte : +10 g
o Entre 40 et 50 % : augmentation progressive selon l’évolution de la ponte
et du calibre
o Entre 50 et 60 % : Maximum estimé de la ration
Conduite
Du pic de ponte à la réforme :

 Après le pic de ponte, la ration doit être diminuée en fonction de :


o % de ponte
o Poids de l’œuf
o Poids des poules
o Température du bâtiment
o Temps de consommation observé

 Maintenir une persistance de ponte et d’éclosion par une bonne gestion du


poids de la poule entre le pic de ponte et la réforme : on cherche à atteindre le
poids de réforme en suivant une courbe de poids progressive ( + 10 g par
semaine de la 32ème semaine à la réforme).
Conduite
Du pic de ponte à la réforme :

 Diminution de la ration :

o 1ère diminution de la ration : la semaine juste après le pic de ponte (-2 à -3 g)


o Après : -0,5 à – 1 g par semaine
o Un rythme supérieur (-2 g/semaine) peut s’avérer utile pendant les 3 à 4
semaines qui suivent le pic pour maîtriser le risque d’engraissement.
Conduite
Grit et grains :

 Grit : 3 à 5 g par sujet

 Grains : 3 g par sujet, une à deux fois par semaine

 Distribution à la volée sur la litière, en milieu de l’après midi.

 Favorisent l’activité de cochage et le grattage de la litière.


7.3. Elevage des mâles

Objectifs principaux :
(1) Mâles bien développés
sexuellement au transfert
(2) Bonne correspondance de
maturité sexuelle avec les femelles
(3) Nombre suffisant pour avoir 9 à
10 bons coqs pour 100 femelles à 24
semaines
7.3.1. Conduite d’élevage des coqs : points essentiels
 Elevage séparé des femelles

 Le programme de démarrage est identique à celui des femelles

 Le programme de rationnement est ajusté en fonction des pesées hebdomadaires

 Aliment farineux pour la phase de démarrage et de croissance

 À 4 semaines : 1ier tri : éliminer les sujets chétifs et à problèmes. On peut les isoler dans un
parc séparé, observer leur développement puis décider ou non leur réintégration dans le reste
du troupeau.

 À partir de 15 semaines : assurer un rythme de croissance soutenu (145 – 150 g/semaine) afin
de favoriser le développement testiculaire.

 À 17 semaines : 2ème bilan du lot : évaluer le développement sexuel : crête, barbillon,


comportement et qualité de débécage.

 Séparer les sujets à développement insuffisant dans un parc de rattrapage, et réajuster le


programme lumineux.
Transfert – mélange avec les femelles

 Entre 20 – 22 semaines d’âge

 Ne jamais transférer les mâles peu mâtures, timides

 Bien observer le mélange mâles-femelles les premiers jours

 Si les coqs sont trop agressifs : isoler une partie dans un parc puis les
réintroduire progressivement, au fur et à mesure de la maturité des poules.

 Il est souhaitable d’avoir 9 à 10 % de bons coqs, après avoir effectué les


différents tris, vers la 24ème semaine.
En période de production

 La croissance doit être lente et régulière (25 g par semaine)

 Pour éviter les problèmes de comportement et de répartition, l’alimentation


des coqs doit se faire le matin, dans les minutes qui suivent la fin de la
distribution de la ration pour les poules.

 La hauteur de la mangeoire pour les coqs doit être réglée de façon à empêcher
les poules d’y accéder.

 NB!! Un bon état de la litière est important pour prévenir l’apparition des
boiteries, qui emêchent l’activité de cochage chez les mâles.

 À 40 semaines : Recharge : éliminer les coqs dont l’état est trop dégradé et les
remplacer par des jeunes bien développé sexuellement (environ 25 semaines
d’âge).
7.4. Facteurs intervenant sur la ponte au sol

Conséquences de la ponte au sol

 Réduction du nombre d’œufs exploitables

 Risque sanitaire accru sur les œufs à couver

 Surcroît de travail pour l’éleveur

 Les œufs pondus au sol sont des facteurs de dégradation de la qualité des
poussins

 Les œufs pondus au sol ou sales ne doivent pas être incubés


7.4. Facteurs intervenant sur la ponte au sol

Comportement de la poule

 Au moment de l’oviposition, l’éversion de l’oviducte rend la poule


particulièrement vulnérable. Elle doit donc pouvoir s’isoler dans un endroit qui
la protège des risques d’agression.

 Si les nids installés sont inconfortables ou en nombre insuffisants, certaines


poules choisiront d’aller pondre dans d’autres endroits du bâtiment.
Le nombre de nids

 Le taux d’occupation des nids est inégalement réparti dans la journée puisque
c’est dans les 6 à 7 heures suivant l’allumage que la grande majorité des œufs
sont pondus. Les nids doivent donc être en nombre suffisant.

 Norme : 1 nid pour 4 poules en ramassage manuel, un nid pour 35 – 40 poules


en ramassage automatique
Disposition des nids dans le bâtiment

 Eviter de placer les pondoirs contre des parois froides

 Ne pas exposer l’entrée des nids aux mouvements d’air ou à une lumière
excessive

 Eviter d’encombrer l’accès aux perchoirs


Garniture des nids

 Conditionne l’attractivité du nid : le foin est à éviter. La paille hachée d’orge ou


de blé est plus préférable que les copeaux de bois.

 Pour les nids automatiques, un tapis plastifié est souvent utilisé. Il donne des
bons résultats.

 Ouvrir et garnir les nids juste avant l’entrée en ponte : profiter de l’activité
exploratoire des poules qu’elles manifestent avant la ponte
Alimentation et abreuvement

 Un management inadapté ou un matériel insuffisant peuvent encourager la


ponte au sol.

 Un rationnement d’eau excessif, ou une hauteur d’eau insuffisante dans les


abreuvoirs provoquent une attente prolongée autour des points d’eau qui peut
retarder le départ des poules vers les nids.

 Les horaires d’alimentation devront permettre aux poules de satisfaire leur


appétit matinal avant d’aller pondre.. En pratique, la première distribution
d’aliment doit avoir lieu 30 à 60 min après l’allumage.
Ramassage des œufs au sol

 En début de ponte, il est très important de ramasser le plus fréquemment


possible les œufs trouvés au sol (toutes les heures jusqu’en début ‘après midi)
car leur présence incite d’autres poules à aller pondre dans le même endroit.
8. Incubation artificielle
Sommaire

8.1. L’incubation artificielle


8.2. Soin des œufs à couver
8.3. Principes d’incubation
8.4. Contrôle sanitaire du couvoir
8.5. Principales causes de mortalités embryonnaires
8.1. L’incubation artificielle

Dans la nature (incubation naturelle)

 La poule pond 1 œuf par jour durant une période donnée depuis sa maturité
sexuelle

 Lorsque la poule se procure un nid adéquat, elle couve ses œufs pour les
protéger et les maintenir réchauffés.

 Elle les retourne aussi de temps en temps

 L’éclosion a lieu après 21 jours


L’incubation artificielle

 L'incubation artificielle consiste à couver et assurer le développement de l'œuf


au moyen d'appareils d'élevage appelés « couveuses » ou « incubateur ».

 Les œufs doivent être idéalement mis en incubation sous moins de 8 jours.

 Il est déconseillé de transporter des œufs, car ils auront moins de chance
d'éclore. Le transport peut provoquer des dégâts à l'intérieur de l'œuf tels que
la rupture de la chalaze ou de la membrane vitelline.

 Toutefois si le transport est nécessaire, il faut bien respecter un temps de repos


des œufs de 24 heures.
Stockage des œufs

 Pendant cette période de conservation (d’une durée maximale d’environ 8 jours), les
œufs doivent être conservés dans un local aéré mais à l'abri des courants d'air, du soleil
et des poussières, température variant de 12 ° à 15° C.

 Ne pas stocker les œufs plus de 8 jours car ils perdraient alors de leur potentiel
d’éclosion.

 Durant leur stockage, les œufs sont placés dans une position horizontale naturelle
ou vertical avec la pointe de l’œuf orientée vers le bas.

 Afin d'éviter que le jaune adhère à la coquille, il est recommandé de retourner de 180°
l'œuf, deux fois par jour, matin et soir. La solution la plus facile est l’acquisition d’une
station de retournement qui stockera les œufs dans d’excellentes conditions et qui les
retournera plusieurs fois par jour sans que vous ayez à vous en préoccuper.
Préparation de l’incubation artificielle

 La couveuse doit être placée dans une pièce à température stable (idéalement
18-20°C) et à l’abri du rayonnement direct du soleil.

 La couveuse doit être branchée quelques heures avant la mise en incubation


des œufs. Les œufs seront ainsi placés dans un environnement stable.

 La température doit être réglée à 37,7 °C tout au long du processus


d’incubation. Les incubateurs modernes disposent généralement d’un
thermostat digital qui affiche la température de la couveuse.

 Idéalement il faut penser toutefois à contrôler la température au moyen d’un


thermomètre
Déroulement de l’incubation artificielle

 L’humidité est un paramètre important pour le bon déroulement de


l’incubation.

 45 % d’hygrométrie pour les 18 premiers jours puis 65 % pour les 3 derniers


jours sont les valeurs à respecter.

 Des valeurs d’hygrométrie élevées sont plus néfastes que des valeurs basses
car la poche à air de l’œuf ne se développera pas suffisamment et le poussin
ne pourra pas en sortir.

 Mirer les œufs est une excellente façon de déterminer si le développement se


fait correctement. Si la poche à air grandit trop vite, on ajoute de l’eau et si elle
ne se forme pas ou trop lentement, on abaisse alors le taux d’hygrométrie.
Déroulement de l’incubation artificielle

 Le retournement des œufs est indispensable pour éviter que l’embryon n’adhère à
la coquille.

 Les incubateurs se classent en plusieurs catégories :

o Les couveuses à retournement manuel qui nécessitent une présence


quotidienne pour retourner les œufs (minimum deux fois par jours).

o Les couveuses à retournement semi automatique qui permettent un


retournement rapide de l’ensemble des œufs simultanément.

o Les couveuses à retournement automatique qui sont équipées d’un moteur.


Vous ne vous souciez alors plus de rien.
Couveuse
automatique

Incubateur 4600 œufs


Couveuse 60 œufs
Eclosion des poussins

 L'éclosion normale dure vingt-quatre heures. Toute durée anormale est néfaste.

 Ne jamais tenter d’aider un poussin qui semble avoir du mal à sortir de l’œuf. S'il ne sort
pas c’est bien souvent qu’il a une déformation, qu’il n’est pas complètement formé…

 Ne jamais ouvrir la couveuse pendant la phase d’éclosion. L’hygrométrie dans la couveuse


va diminuer instantanément et les poussins qui n’ont pas encore éclos seront en risque : la
membrane entourant le poussin risquerait de s’assécher très rapidement et
emprisonnerait le poussin dans sa coquille.

 Après l'éclosion, le poussin aura besoin de 12 à 18 heures pour sécher mais il est préféré
le laisser une journée entière, la température de séchage doit être égale à celle de
l'éclosion. Il suffit donc de laisser les poussins sécher tranquillement dans leur couveuse.

 Les poussins peuvent rester jusqu’à 72 heures en couveuse sans aucun problème.
Développement de l’œuf

Le développement de l'œuf s'effectue en jours, l'embryologie des œufs est analogue :


seul diffère le nombre de jours, il se compose de 6 grandes étapes :

 3ème jour : on peut distinguer certains organes du poussin : vaisseaux sanguins


 5ème jour : le blanc se trouble, le bec et les ailes se dessinent
 8ème jour : l'embryon commence à bouger
 15ème jour : l'ossification se développe : le poussin est formé et emplumé
 18ème jour : le jaune émigre vers la cavité abdominale du poussin ceci permettra
d'assurer sa nourriture les deux ou trois jours après l'éclosion. Les mouvements du
poussin sont brusques, la formation des pattes et du bec est achevée.
 21ème jour, le poussin respire dans la chambre à air, il prend rapidement de la force,
s'agite et commencer à bêcher, il brise sa coquille.
Mirage des œufs

 Le mirage est une méthode qui permet d’ausculter l'intérieur d'un œuf en le plaçant
entre l'œil et une source de lumière intense. Cette méthode permet alors de
distinguer les œufs non fécondés, les œufs avortés… et les retirer de la couveuse.

 Tout œuf doit être miré avant l'incubation. On supprime ceux qui présentent à
l'intérieur, soit un corps sombre soit une ombre douteuse (corps étrangers), soit une
poche d'air (oeuf trop vieux).

 À 7 jours d’incubation, on peut mirer les œufs et ainsi constater si les œufs sont
fécondés. On écartera les œufs non fécondés.
Mirage des œufs

 Aussi à 7 jours, il est conseillé de vérifier le bon développement de la poche à air.


Celle-ci permettra au poussin de respirer au moment de l’éclosion. La poche à air
doit représenter environ 1/3 de l’œuf avant l’éclosion. Si la poche à air est trop
grande, c’est que l’humidité dans la couveuse n’est pas suffisante. Si la poche à air
est trop petite, c’est que l’humidité dans la couveuse est trop importante. L’erreur la
plus fréquente est d’apporter trop d’humidité, le poussin aura alors énormément de
mal à sortir de son œuf car il respirera très difficilement.

 À 14 jours, on peut contrôler le bon développement de la chambre à air.

 À 19 jours, avant de stopper le retournement des œufs, on peut également mirer les
œufs pour écarter les œufs qui auraient pu avorter.
Source de
lumière
Œuf avorté : embryon mort
8.2. Soins des œufs à couver

 Les soins apportés aux œufs à couver visent à protéger la viabilité de


l’embryon pour obtenir une bonne éclosivité et un poussin de qualité.

 Les œufs ne doivent pas être incubés avant 26 semaines à un poids de 51 -52 g.
Le ramassage des œufs

 Le plus grand risque pour l’embryon est qu’une contamination bactérienne se


produise immédiatement après la ponte au moment du refroidissement de l’œuf.

 Si l’environnement (litière, fond du nid) est sale et contaminé, les bactéries colonisent
la coquille et seront difficiles à supprimer.

 Les nids sales seront responsables des explosions en machine, et de contamination


des poussins par Aspergillus et Pseudomonas.

 Les nids devront être maintenus propres par de fréquents enlèvements des
déjections, des œufs cassés, par le renouvellement régulier des litières, le lavage des
fonds de nids en plastique ou des tapis des nids à ramassage automatique.
Le ramassage des œufs

 Le développement de l'embryon est faible en dessous de 25°C et arrêté en


dessous de 21 - 22°C.

 Dans un nid, même en conditions tempérées, la température peut atteindre


30°C en raison de la chaleur dégagée par les poules et de l’isolation provoquée
par la litière. Si l’œuf est maintenu trop longtemps à cette température,
l’embryon se développe et devient plus fragile.

 Il devient d’autant plus fragile que le troupeau vieillit.

 Les œufs doivent donc être collectés 4 fois par jour ou plus, quel que soit le
climat. La collecte se fera soit sur des alvéoles neuves en carton, soit sur des
alvéoles en plastique ou des casiers d’incubateurs désinfectés après usage.
Les œufs au sol

 Même s’ils sont apparemment propres, les œufs pondus au sol doivent être
considérés comme contaminés.

 Ils devront être collectés fréquemment et désinfectés dès le ramassage terminé.

 Si, pour des impératifs économiques, ils sont mis en incubation, ils devront être
identifiés et chargés séparément en incubateurs et éclosoirs.
Lavage des œufs, désinfection

 Les œufs sales doivent être considérés comme non incubables. Ces œufs lavés sont
apparemment propres mais restent contaminés et, s’ils sont néanmoins incubés,
doivent être chargés séparément.

 Le lavage doit être effectué avec de l’eau propre à bonne température et un détergent
adéquat. Cette eau sera changée à chaque ramassage pour éviter les contaminations
croisées.

 Un mauvais procédé de lavage par machine automatique peut entraîner des


mortalités embryonnaires par putréfaction de l’œuf.

 Les œufs doivent être bien séchés après lavage.

 Les œufs incubables doivent être rapidement désinfectés après le ramassage.


Plusieurs méthodes sont possibles mais la désinfection par formaldéhyde lorsqu’elle
est autorisée reste la meilleure technique.
Lavage des œufs, désinfection

 Les points importants d’une bonne fumigation :

o désinfecter les œufs aussi vite que possible après la ponte.


o fumiguer à une température de 25°C et une humidité de 80 %
o utiliser 40 ml de formol à 30 % et 20 g de Permanganate de Potassium par m3 de
volume ou 10 g de formaldéhyde poudre
o fumiguer pendant 20 mn, puis ventiler.

 Lorsque la réglementation locale n’autorise pas l’emploi du formaldéhyde, il faut


recourir à d’autres méthodes : pulvérisation, voire trempage, avec un autre
désinfectant (eau oxygénée, ammonium quaternaire, chlore) ; rayons ultraviolets ;
ozone.
Stockage des œufs

 Laisser les œufs refroidir doucement pendant une heure ou deux avant de les
conditionner.

 La température peut se situer entre 15 et 18°C selon la durée de stockage des œufs.
Une salle d’œufs à air conditionné est un excellent investissement dans les pays où la
température s’élève au-dessus de 22°C l’été.

 Après la collecte, transférer les œufs dès que possible dans une salle de stockage
maintenue à 18 °C et 80 % d’humidité relative pour une courte période de stockage.

 Pour une période plus longue (plus de 6 jours), la température doit se situer aux
environs de 15°C. Dans ce cas, il y a un risque de condensation sur les coquilles
lorsque les œufs se réchaufferont. Ce phénomène est à éviter absolument.
8.3. Principes d’incubation
1 - Il est recommandé de stocker les œufs moins d’une semaine avant de les incuber afin
d’éviter les mortalités embryonnaires. On évitera de stocker les œufs issus de vieux
troupeaux.

2 - Le transport des œufs du poulailler au couvoir devra se faire dans de bonnes


conditions pour éviter les chocs thermiques et les microfêlures (chemin d’accès du
poulailler, quai de chargement, amortisseurs du camion).

3 - Pendant le stockage, on évitera les courants d’air qui accélèrent les pertes en eau. On
pourra revêtir les chariots d’une housse plastique perforée. Le retournement des œufs
en cours de stockage permet d’améliorer l’éclosion d’œufs stockés plus de 7 jours.

4 - La qualité de coquille est déterminante pour l’obtention d’une bonne éclosion. Pour
l’améliorer, on proposera aux poules un carbonate de calcium particulaire ou des
coquilles marines.
5 - Les œufs sont désinfectés au formaldéhyde, soit à l’entrée au couvoir, soit à
l’entrée en salle d’incubation. Cette opération doit être faite avant le début du
préchauffage car les embryons sont très sensibles au formaldéhyde au début du
développement embryonnaire.

6 - Le préchauffage à 24 - 25°C pendant 8 heures (plus si les œufs sont gros et/ou
vieux) avant incubation améliore le démarrage de l’incubation en diminuant le
choc thermique et le risque de condensation.

7 - Les durées d’incubation doivent être adaptées en fonction du stockage et de


l’âge des troupeaux :
o ajouter 30 mn par jour de stockage après 7 jours
o allonger la durée de 6 heures pour les jeunes troupeaux.
8.4. Contrôle sanitaire du couvoir

Ce contrôle peut être effectué par 4 méthodes complémentaires :

 Contrôle du duvet (en prenant différents échantillons à la sortie des poussins de


l’éclosoir)

 test bactériologique et mycologique sur un minimum de 10 poussins de 2ème choix,


prélevés à l’éclosion

 test de contamination des surfaces (parois des salles et des machines) par la méthode
de la chiffonnette ou par contact de lames gélosées

 contrôle de fonds de boîtes au moment de la livraison pour les recherches de


salmonelles.
8.5. Principales causes de mortalités embryonnaires

Infertilité vraie

Les œufs infertiles peuvent être détectés en cassant les œufs clairs. Les principales
causes sont :
o mâles en nombre trop élevé ou trop faible (généralement trop élevé)

o mâles très agressifs

o très forte compétition pour l’abreuvement

o densité trop élevée

o problème nutritionnel

o maladies.
Mortalités embryonnaires précoces

 Elles interviennent dans les 48 premières heures et peuvent être confondues avec les œufs
infertiles. Les principales causes sont : soit l’incubation d’œufs trop âgés, soit des conditions de
stockage inadaptées ou des coquilles trop fragiles.

 Le taux d’éclosion chute au-delà du 5ème jour de stockage. Il convient donc d’incuber des
œufs frais, de vérifier les conditions de stockage de l’œuf (température et hygrométrie) et cela
le plus tôt possible après la ponte.

 Les autres facteurs responsables de mortalités embryonnaires précoces peuvent être :


o des œufs infectés : œufs souillés, nids sales (responsables également d’éclatements en
incubateur)
o des ramassages peu fréquents
o des chocs au cours du transport
o intoxication de l’embryon (désinfection incorrecte ou traitements antibiotiques)
o infection virale
o une surchauffe en incubateur
o une concentration en formol trop importante au cours des 4 premiers jours d’incubation
o une mauvaise qualité de coquille.
Mortalités entre 5 et 14 jours

 Les mortalités sont faibles au cours de cette période et sont généralement


imputables au couvoir (surchauffe ou absence de retournement).

 Cependant, les anomalies génétiques, une mauvaise qualité de coquille, les


contaminations de l’œuf ou certains facteurs nutritionnels entraînent
également des mortalités au cours de cette période.
Mortalités tardives

Les causes sont multiples :


 mauvais positionnement de l’embryon
 mauvais positionnement de l’œuf (incubation pointe en haut)
 mauvaise qualité de la coquille (perte en eau excessive)
 poussins trop faibles pour éclore (humidité inadaptée, renouvellement
d’air insuffisant)
 retournement trop brutal
 gros œufs (perte en eau insuffisante).

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