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Pornon BAYOKO
3- Connaissance du porc
5- Reproduction
7- Production
9- Santé
10- Sources potentielles d’introduction de contaminants dans l’élevage
1. INTRODUCTION
Les porcs sont de la famille de mammifères artiodactyles, appelée encore suidés. Ils
comprennent des espèces non ruminantes basses sur pattes à corps massif et ayant quatre
onglons.
Le porc domestique Sus scrofa domesticus dérive certainement des sangliers d’Europe (Sus
scrofa) et d’Asie (Sus vittatus). Zoologiquement il est rattaché à l’ordre des ongulés,
l’intermédiaire du sous-ordre des Artiodactyles et de la famille des suidés.
Sous-espèce
Sus scrofa domesticus
(Linnaeus, 1758Sus scrofa domesticus (littéralement un « sanglier domestique ») est une
sous-espèce du sanglier sauvage (Sus scrofa). C'est un mammifère domestique omnivore de la
famille des porcins, ou suidés. Appelé porc (du latin porcus) ou cochon ou encore cochon
domestique, il est resté proche du sanglier avec lequel il peut se croiser.
La femelle adulte est la truie (coche), la jeune femelle élevée pour la reproduction est une
cochette, le mâle est le verrat et le jeune cochon (avant le sevrage) s’appelle porcelet,
cochonnet, goret (ou cochon de lait dans l’assiette), le jeune porc sevré se nomme nourrain
(ou nourrin).
Le terme désigne aussi la viande fournie par cet animal qui est la viande la plus consommée
dans le monde alors même que le porc fait l'objet d'un interdit alimentaire dans certaines
cultures (dans le judaïsme et l'islam notamment).
La production se concentre dans trois zones : l’Europe (y compris la Russie),
l’Asie (notamment la Chine) et l’Amérique du Nord (le Canada - l'un des plus grands
producteurs, avec notamment le Québec - et les États-Unis). La Chine avec 46 millions de
tonnes (2003) produit presque la moitié du total mondial.
1.1 Origines et évolution
Sans doute est-il difficile de cerner avec exactitude les origines du porc domestique. Mais il
est probable que celui-ci descende principalement du sanglier européen ( Sus scrofa ). Au
départ, les porcs vivaient dans les forêts et les régions marécageuses (qui sont d'ailleurs
demeurées l'habitat du sanglier) et s'étaient donc adaptés à un environnement humide et
ombragé. Ils avaient des pattes courtes, un corps puissant, profilé pour se frayer un passage
dans la végétation dense des sous-bois, une tête robuste, pourvue de défenses et d'un groin
renforcé par un disque cartilagineux, pour fouir le sol en quête de racines.
Si l'on se fonde sur les textes bibliques, les premiers témoignages de domestication du porc
remontent à 2 000 ans avant notre ère. A mesure que l'homme développait chez le porc la
production de viande, la silhouette de ce dernier connaissait d'importantes modifications par
rapport au type primitif, «non amélioré». La tête relativement forte et allongée, le quartier
antérieur massif, l'arrière-train fuselé et léger, le corps compact ont progressivement été
remplacés par une tête plus courte, des membres antérieurs moins puissants, un corps plus
long et plus large, d'une capacité supérieure, et un arrière-train charnu et bien développé (La
domestication des animaux).
Le porc est l’un des animaux les plus anciennement domestiqués par l’homme. Il est reparti
partout où, dans les zones tropicales et tempérées. En dehors de la religion musulmane, toutes
les autres religions acceptent cet élevage.
L’élevage de porcs se pratique un peu partout dans le monde. Dans les campagnes
notamment, de nombreuses familles possèdent quelques cochons qu’elles élèvent en liberté
autour de leur maison et qu’elles utilisent pour leur consommation familiale. On trouve aussi
des entreprises d’élevage porcin aux abords des villes. Ces industries alimentaires contribuent
largement à nourrir la population citadine (ACRIDOC ; 2010).
La tendance mondiale va vers une consommation plus élevée de viande blanche que de viande
rouge. C'est dire si l'accroissement de la production de viande de porc dans les régions en voie
de développement laisse entrevoir d'énormes possibilités. Par rapport aux bovins et autres
ruminants, les porcs présentent certains avantages potentiels majeurs:
- Ils produisent de la viande sans contribuer à la détérioration des pâtures naturelles. Ce point
est d'une importance capitale si l'on songe à la désertification ininterrompue que nous
connaissons actuellement, à l'érosion des sols et à la perte des terres cultivables dans les zones
tropicales et subtropicales de notre planète. Cette dégradation est due principalement aux
ruminants qui, trop nombreux, appauvrissent les pâtures.
- Ils transforment les aliments concentrés en viande deux fois plus efficacement que les
ruminants.
- Ils sont, potentiellement, dotés d'une productivité très élevée. Ils peuvent mettre bas, après
une période de gestation relativement brève, des portées nombreuses, et ce, avec un intervalle
de génération très court. Si l'on ajoute qu'ils sont d'une croissance rapide, on conçoit sans
peine que leur rendement, en termes de production annuelle de viande par tonne de poids vif
des femelles reproductrices, est environ six fois supérieur à celui des bovins.
- S'ils sont élevés en enclos, on pourra exploiter au maximum leur fumier et leur purin.
- Leur taille relativement faible, par comparaison avec celle des bovins, assure une plus
grande flexibilité, tant sur le marché qu'en ce qui concerne la consommation.
- Par rapport à l'élevage bovin, la rentabilité est plus rapide. Hormis les obstacles sociaux et
religieux déjà évoqués, les problèmes posés par la production porcine sont les suivants:
- Certains parasites du porc sont susceptibles de s'attaquer à l'homme et, lorsque les animaux
ne sont pas élevés en enclos, ils représentent une menace pour sa santé (Mémento de
l Agronome 2002).
Le porc est un monogastrique omnivore (mange tout) qui transforme une gamme très
variée des produits et sous-produits agricoles non consommable par l’homme en produits de
meilleure qualité qui est la viande.
- porc : 73-75%
- volaille : (poulet de chair) 64-65%
- mouton : 50-51%
- chèvre : 44-45%
- lapin : 48-50%
- bœuf : 49-50%
Il ne demande pas un espace important pour grandir : 5 à 6 m² par verrat (mâle) et 9 à
12m² par truie (femelle) avec ses petits.
Il constitue pour le paysan une épargne sur pied important pour la résolution des
problèmes sociaux : scolarité, mariage et funérailles, etc.…
- Du fait de leur estomac simple, ils sont en concurrence directe avec l'homme
pour ce qui concerne l'alimentation, et particulièrement les céréales et les
graines oléagineuses. Il est possible de contourner partiellement cette difficulté
par une utilisation maximale des sous-produits de récoltes, des déchets
alimentaires et de grains impropres à la consommation humaine.
- Ils ne peuvent être employés comme animaux de trait pour les travaux
agricoles.
Il est à noter que plus de la moitié de la production est réalisée dans les pays du Sud du
continent (30% en Afrique du Sud) et que, globalement, en ajoutant la production de 4 pays
(Afrique du Sud, Nigeria, Mozambique et Ouganda) on obtient environ 75% de toute la
production du continent.
Selon la FAO et l'OCDE la Consommation de viande dans le monde entre 2007 et 2016, la
production mondiale de viande devrait augmenter de 9,7 % pour le bœuf, de 18,5 % pour le
porc et de 15,3 % pour le poulet. D'ici à 2050, la production de viande pourrait ainsi
doubler !
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Fanon: il s’emploie pour faire des lardons frits et en charcuterie pour les pâtés.
Côtelette, échine et filet: ils admettent multiples préparations mais c’est au gril, à la braise
ou rôties comme ils sont plus délicieux.
Lard et similaires: on peut préparer des frits ou les inclure en ragoûts de légumes.
Chapitre 2
* le porc d’origine européenne (le + grand, de couleur de peau rose) et dont la chair a la
couleur rouge,
* le porc métissé (de taille moyenne et peau rose tachetée souvent, chair rouge)
* le porc africain petit et de peau noire le plus souvent, chair rouge très foncée.
Chapitre 3
Connaissance du porc
3.1 Généralités
Mammifère ongulé au corps massif, au museau prolongé par un groin et aux membres courts,
très répandu dans le monde et élevé pour sa chair. Classe : Mammifères ; ordre :
Artiodactyles ; famille : Suidés. Les porcs domestiques, ou cochons, sont des animaux trapus
au corps épais, au museau raccourci par rapport aux autres Suidés.
3.1.1 Extérieur
L’aspect général de l'adulte est à la fois massif et équilibré. Vu de profil, il est grossièrement
deux fois plus long que haut et le tronc puissant, presque cylindrique est porté par quatre
membres courts mais forts.
La tête
Volumineuse, la tête est terminée à l’avant par un groin circulaire où sont percées les
narines. Ce groin, supporté par un cartilage solide, rappelle que le porc est par nature un
animal fouisseur, qui il y a quelques décennies seulement, devait quêter au moins en
partie sa nourriture dans les bois. Ce groin joint les fonctions d’olfaction par les narines,
des fonctions tactiles car sa peau est richement innervées, et des fonctions mécaniques
car il est mobile. Avec le bord du groin l’animal est capable de creuser le sol et de
déterrer des objets durs. On a pu dire que le groin était la main du porc et c’est bien près
de la réalité. Il sera bon de s’en souvenir lors de la construction des porcheries, afin de ne
pas trop laisser de prise à des possibilités de démolition.
A la naissance, le porcelet a déjà 8 dents de lait qui sont les 4 crochets (canines) et les 4
coins (troisièmes incisives). Entre 15 et 20 jours, apparaissent les pinces (premières
incisives) inférieures, puis, entre 20 et 30 jours, les pinces supérieures. A 2 mois, 4
prémolaires sortent à chaque demi-mâchoire.
Incisives 3/3, canines 1/1, prémolaires 4/4 ; (par demi-mâchoire) soit en tout 32 dents.
Cela nous permet de comprendre qu’avant 3mois le porc ne soit pas capable de broyer les
aliments comme il le fera plus tard.
La dentition d’adulte commence par le remplacement des coins vers 6 mois, des
canines vers 8 mois, puis des pinces à 1 an puis des mitoyennes. A 18 mois, la bouche
est faite, comportant 7 molaires dont 4 prémolaires et 3 grosses molaires. La formule
dentaire est alors :
Incisive : 3/3 ;
Cette denture robuste, mue par des muscles masticateurs puissants, fait du porc l’animal
domestique à la mâchoire la plus redoutable. C’est pour cela que les truies et les verrats
qui deviennent méchants peuvent être dangereux.
La tête porte deux yeux qui paraissent petits en raison des dimensions de la tête, mais qui
sont assez semblables à ceux de l’homme avec une pupille ronde ; ils regardent vers
l’avant et procurent à l’animal une bonne acuité visuelle. Ils encadrent un front étroit à
l’avant, qui s’élargit vers l’arrière où s’implantent deux grosses oreilles de formes
grossièrement triangulaire qui sont portées soit pendantes, soit dressées, soit en position
intermédiaire suivant les races.
La tête est rattachée au tronc par un cou massif qui assure une continuité parfaite de la
nuque au dos.
Le tronc :
Il est long et sa forme varie selon les races. Il est proportionnellement plus long que
les races ont été sélectionnées pour cela, afin de fournir de la viande par les muscles
dorsaux ; sur les races primitives, on peut constater une prédominance du train
antérieur qui rappelle un peu le sanglier. Dans les races très perfectionnées, au
contraire, on a cherché à réduire la poitrine, peu intéressante en charcuterie, au profit
du train postérieur, mais cela est au détriment du volume respiratoire.
Le dos :
Il est rectiligne ou légèrement convexe, se termine par une petite queue qui forme
souvent une boucle. Sous la queue s’ouvre l’anus puis la vulve chez la femelle, tandis
que le verrat porte deux testicules très volumineux.
L’abdomen :
Il est plus ou moins convexe suivant la race, le sexe et l’âge des animaux. Chez la
truie il porte deux rangées parallèles de mamelles qui remontent sous la poitrine.
Chez le mâle, en position médiane se trouve le fourreau.
Les membres :
Ils sont courts mais musclés. A l’origine, le porc est un animal coureur. L’épaule est
fendue contre le train antérieur, les cuisses donnent le jambon dont la viande est très
appréciée. Les jarrets sont forts. Les membres se terminent par un pied. La marche se
fait sur deux onglons enrobés dans une corne qui n’est pas aussi dure que celle des
solipèdes
Le porc, malgré son perfectionnement zootechnique est donc reste adapté à la marche sur
sol meuble, alors qu’on l’entretient sur le béton.
Selon les races, ces soies sont blanches ou noires ou rousses. Elles ne peuvent jouer
pratiquement aucun rôle, ni dans la lutte contre le froid ni contre l’insolation
Les robes
Les porcs ont des poils longs appelés soies. La couleur des soies présente peu de variations.
Elles sont le plus souvent de couleur claire, parfois rousse ou noire.
La robe est souvent noire. Elle peut être pie noire, grise, rousse. Au Congo, la robe est brune,
noire, blanche ou tachée (Mason et Maule, 1960). En Côte d’Ivoire, elle est noire ou tachetée.
La peau est en général de couleur claire, rose, chez les porcs de races européennes. Par contre
en Afrique, elle est le plus souvent de couleur foncée.
La conformation
Le porc africain est issu surtout de la race ibérique et il est à peu près le même dans tous les
pays africains où il existe, de type coureur et longiligne.
Le format est petit. La tête, longue, présente un front court, presque plat un chanfrein
rectiligne et un groin allongé. Les oreilles sont petites, épaisses et horizontales ou dressées. Le
cou est court, le dos légèrement convexe et assez long. La croupe est inclinée, le jambon peu
fourni. Les membres sont grêles, peu musclés. Les tétines sont souvent au nombre de 10. Les
soies sont longues.
Par contre, les porcs de races sélectionnées ont des membres courts, un dos et un rein
allongés, un corps large, cylindrique et une tête raccourcie au point d’avoir un profil concave.
En ce qui concerne les régions du corps, certaines portent des noms particuliers :
1
Une déciduale est une dent de lait, nous la noterons donc D.
Si aucun D. n’apparaît, nous parlons alors de la dent définitive.
4- Logement des porcs
Le porc est un animal qui ne transpire pas et supporte très mal les hautes températures,
cependant le porcelet à la naissance est très sensible au froid d’où l’importance des types de
bâtiments à mettre en place en climat chaud.
4.2. Bâtiment
- Les meilleurs bâtiments sont en général à sol cimenté et largement ouverts sur les
côtés. Ne jamais élever les porcs sur un sol nu, à défaut du sol cimenté, un sol en
planche sur pilotis est nécessaire,
- Les murs séparant les loges et construits en bois durs, en parpaings, en brique de terre
ou en bambous de chine doivent être à 1,30 m du sol,
- Le sol doit être légèrement incliné de manière à faciliter l’écoulement des eaux de
nettoyage,
- Chaque loge doit avoir une aire de couchage et une aire d’exercice. La surface de
couchage doit être couverte en tôles, en paille ou en natte. La surface d’exercice non
couverte doit être assez large pour faciliter le déplacement et la défécation des
animaux,
- Prévoir un couloir de service de 1,5m de large avec un pédiluve à l’entrée et la sortie
de chaque bâtiment.
- Les loges d’engraissement permettent de regrouper les porcelets pour les nourrir
jusqu’au poids d’abattage. 5 à 10 porcelets/loge,
- Les loges d’attente saillie permettent de regrouper les jeunes truies vides qui attendent
la saillie : 3 à 5 truies par loge,
- Les loges de maternité sont des loges conçues pour la mise-bas. Elles contiennent des
barres de fer ou de bois fixées au mur à 10-15 cm du sol pour protéger les porcelets
contre l’écrasement de la truie pendant l’allaitement.
- une loge pour les post –sevrage,
Une petite loge peut être conçue dans la maternité pour une distribution spéciale de
l’aliment porcelet à partir de la deuxième semaine,
- La loge de verrat doit se trouver au milieu des loges des truies car la vue et la
proximité des truies aiguisent l’appétit sexuel chez le mal alors que la vue et proximité
des mâles favorisent la venue régulière des chaleurs chez la femelle,
- Ne jamais surcharger les loges afin de permettre aux animaux d’adopter les positions
avantageuses.
Poids vifs :
- 10-20kg : 1m²/porcs
- 20-50kg : 1,5m²/porc
- 25-100kg : 2,5kgm²/porc
- Adulte : 2,5 - 3m²/porc
- Verrat : seul dans la loge
- Truie + porcelet : 10 – 12 m²
La mangeoire et l’abreuvoir ne doivent pas être construits ni à côté, ni dans la zone
d’exercice.
Les températures ambiantes optimales pour différentes phases physiologiques sont :
- porcelet (naissance) : 0,9 – 1,5 kg : 30-32°c
- porcelet sevré : 10 kg : 26°c
- porc à l’engrais : 30 kg : 24°c
- porc à l’engrais : 50 kg : 19°c
- porc à l’engrais : 100 kg : 16°c
Comme il est difficile d’avoir ces températures dans nos régions, les bâtiments devront
être largement ouverts sur les côtés pour favoriser une bonne ventilation.
Le choix d’un bon reproducteur doit se porter sur sa conformation, son état sanitaire,
absence des défauts génétiques (hernie ombilicale ou scrotale) et le caractère de l’animal
(calme ou méchants).
- Choisir des verrats ayant des testicules et la verge bien ressortis et bien développés.
- Des truies avec la vulve normale et possédant au moins 12 tétines.
- Garder 1 verrat pour 20 truies pour un grand troupeau, un troupeau de truie inférieur
ou égal à 20 et supérieur à 5. Deux verrats sont nécessaires.
5.2 Puberté
Elle correspond à l’âge auquel l’animal manifeste les premiers signes de reproduction.
Cet âge varie entre 4 et 6 mois, même à partir de 3 mois chez les races locales.
Ne jamais croiser les animaux à la puberté car la maturité sexuelle n’est pas atteindre.
5.5. Chaleur
C’est la période au cours de laquelle la truie accepte le mâle et peut être fécondée. Elle
dure environ 60 heures chez la truie et se reproduit tous les 21 jours.
La saillie ou accouplement se fait entre la 12ème et la 24ème heure après l’apparition des
premiers signes de chaleur. Faites une double saillie à 12 heure d’intervalles, de préférence le
matin et le soir. Une double, ou si possible une triple saillie augmente les chances de réussite
tant pour le taux de conception que pour le nombre de porcelets nés.
Le contrôle des retours en chaleur doit se faire à partir du 18 ème jour jusqu’au 23ème jour
après la saillie et une seconde fois vers le 42 ème jour. S’il n’y a pas de chaleur, c’est que la
fécondation a eu lieu.
5.8. Gestation
Elle dure 3 mois 3 semaines 3 jours soit 112 à 116 jours avec une moyenne de 114
jours. L’enregistrement de la date de saillie est très important, car il permet de préparer la
mise-bas.
A l’approche de la mise-bas
A la naissance, le porcelet pèse entre 0,9 et 1,5 kg et est très incapable de se protéger
contre les basses températures. Il faudra bien protéger la maternité contre le froid.
- Couper le cordon ombilical à 2,3 cm afin d’évite une perte de sang et désinfecter avec
de la teinture d’iode. Cette coupe peut ne pas être nécessaire en saison sèche car il se
sèche facilement,
- Couper si possible les canines car ils ne sont pas utiles aux porcelets et blessent les
autres pendant la lactation.
3ème jour
Traitement antibiotique pour éviter les diarrhées et renforcer les défenses du porcelet.
La formulation d’un régime consiste à calculer la proportion dans laquelle les aliments
doivent être additionnés les uns aux autres pour obtenir un régime mixte.
On a
15
Après ajustements
On a : maïs : 73%
Soja grain : 24%
Poudre d’os : 3%
100%
Caractéristique de l’aliment :
- Calcium % : 1,15
- Phosphore % : 0,84
Maïs : 50%
Tourteau coton : 17%
Tourteau palmiste : 5%
Farine de sang : 5%
Son de riz : 21%
Poudre d’os : 2%
Total 100
En général les aliments complets doivent être formulés de manière à avoir une
combinaison de source d’énergie de 60 à 70%, une combinaison de source de protéine de 20 à
35 % et des sources minéraux de 2 à 5%.
Pour l’utilisation des aliments grossiers et frais comme le manioc, la banane, etc… un
complément d’aliment complet est nécessaire.
- Maïs : 30 à 70%
- Tourteau coton : Ne pas dépasser 20%
- Farine de sang : 5%
- Tourteau d’arachide : 15-20 %
Utiliser le concentré porcs vendus sur le marché aux taux recommandé : Ex : 10%,
20%, 33%, etc.…
7- Production
Viande : c'est la production primordiale. Elle a donné lieu à des procédés spécialisés
de conservation de la viande par salaison et fumage: la charcuterie.
Soies : elles sont utilisées pour la fabrication de brosses à cheveux ou de pinceaux.
Peau : bouillie, elle devient de la gélatine qui est utilisée dans la confection de friandises.
Fumier : dans l'élevage traditionnel, le porc est élevé avec les déchets alimentaires
humains (épluchures, restes de table…) et contribue à la fertilisation du potager familial.
Actuellement, le lisier produit par les élevages industriels est plutôt considéré comme un
déchet difficile à éliminer. Des essais ont conduit à l'utiliser dans des fermenteurs à biogaz.
Chasse : il s'agit de l'élevage de Sus Scrofa, le sanglier à des fins de
repeuplement cynégétique.
7.1 Les performances économiques
7.1.1 L’intérêt économique de la production
La rentabilité financière peut paraître un élément peu approprié pour évaluer l’intérêt de
l’activité. En effet, pour comparer l’investissement dans l’élevage porcin à d’autres types de
placements, il faut faire intervenir des notions de risques et de liquidités, notions souvent plus
décisives dans le choix des éleveurs que la simple rentabilité du placement. Pourtant cette
approche est nécessaire pour étudier le rapport coût/bénéfice de certaines pratiques.
7.1.2 Les charges
> Achat des animaux : importance du choix ;
> Alimentation : souvent le premier poste de dépense à ne pas négliger car une alimentation
médiocre engendre des pertes et au mieux des résultats médiocres ;
> Soins vétérinaires : ils représentent un faible pourcentage des frais opérationnels mais
peuvent réduire considérablement les risques de mortalité. Les traitements antiparasitaires
sont importants.
7.1.3 Les performances techniques
L’intérêt économique dépend en partie des performances techniques : nombre de porcelets
sevrés par an, gain moyen quotidien, etc. Il est primordial de tester l’intérêt économique de
toute amélioration des performances techniques occasionnant de nouvelles charges, par
l’évaluation du rapport coût/bénéfice des pratiques préconisées.
9. Santé
9.1 Hygiène
On ne le dit jamais assez. Prévenir vaut mieux que guérir : l’entretien d’un bon état
sanitaire du troupeau est l’une des clés du succès.
Pas de traitement, utiliser cependant les antibiotiques et les vitamines contre les
maladies secondaires.
Traitement antibiotique
Traitement antibiotique
Pas de traitement, mais on peut vacciner les jeunes truies avec les fèces des truies déjà
atteintes.
- Les gales ;
- Les tiques ;
- Les poux et les puces (Traitement insecticides) ;
- Les mouches.
Références bibliographiques
APICA, Guide pour l’élevage du porc. Douala : APICA, 1996
ITP 2000, Mémento de l’éleveur de porc édition 2000 - Paris, Institut technique
du porc, 374 p.
Pornon BAYOKO
Assistant de recherche IPR/IFRA de Katibougou