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Cours d’aviculture 2ème CI

Dr. Nejib MATHLOUTHI Ecole

Supérieure d ’Agriculture du Kef

ESAK, Année Universitaire 2020/2021

Plan

A. Description des filières


B. Génétique et sélection
I- Caractères à sélectionner
II- Méthodes de sélection
C. Nutrition et alimentation de la volaille
I- Nutrition énergétique, protéique, minérale et
vitaminique
II- Alimentation de poulet, de la poule pondeuse, de
dindon et des reproducteurs
III- Matières premières, technologie des aliments,
facteurs antinutritionnels et additifs alimentaires
Plan (suite….)

D. Hygiène et maladies des volailles


I- Principales maladies des volailles
II- Prophylaxie sanitaire et médicale

E. Bâtiments et équipement des poulaillers

F. Conduite de productions

G. Qualité des produits


A. L'aviculture en Tunisie

L ’aviculture tunisienne a
démarré depuis les années 60
25 % de la valeur 7 Aviculture % de la valeur de la
de l ’élevage tunisienne production agricole

> 50 % des besoins du consommateur


en viandes
1- L'aviculture : élevage des oiseaux domestiques
pour leur chair ou leurs œufs
2- Activité industrielle : hors sol
3- Particularités des élevages avicoles :
- Concentration d'effectifs et densité élevée
- Animaux hautement productifs mais
sensibles
- Méthodes d'élevage rationnelles : base
scientifique
- Spécialisation : souches (chair, ponte),
éleveurs, gestion du matériel génétique
(sélectionneur, multiplicateurs, élevages de
6
reproduction, couvoirs, éleveurs), spécialisation
en amont et en aval
 structuration en filière
Corrélation négative entre la croissance et la rusticité des anmx

S = 1000 m2D = Nbre de kg de


viande / m2 Coût d’1 kg viande =
3,400 DT
Prix de vente d’1 kg
viande = 3,650 DT100 m
Marge brute = 0,250 GMQ = mesurer la croissance

7
DT/kg, Par poulet = = Variation du poids / 0,500 DT par

variation du temps = P2 – P1 / bâtiment = 10000 10 m 7


jours (g/j/poulet)
DT
1 poulet traditionnel = 0,7 kg à 60 jours d’âge
1 poulet industriel = 2 kg à 35 jours d’âge
D = objectif 40 kg viande / m2  20 poulets / m2

1 bâtiment = 20 poulets / m2 x 1000 m2 = 20000 poulets


Filière Avicole « Chair » en Tunisie
Reproducteurs « Chair »: M et F au
8
Fabriquant d’aliment sol (1M/10F) : Importés pour Animx
Œufs fécondés: œufs à couver (OAC) « Chair »

Produits d’hygiène et
Couvoir « Chair » : 21 jours (18 jours incubation +
vétérinaires 3 jours éclosoir = Poussin 1 jour « Chair » M et F

Eleveur de poulet de chair : 35 jours avec un poids


1,8 – 2 kg au sol

Bâtiments et
équipements Abattoir : abattage + découpe

ETAT (GIPAC) Points de vente  consommateur

9
Filière Avicole « Ponte : œuf de consommation = œuf de table » en
Tunisie
Reproducteurs « Ponte »: M et
F Fabriquant d’aliment au sol (1M/10F) : Importés pour
Animx
Œufs fécondés: œufs à couver (OAC) « ponte »

Couvoir « Ponte » : 21 jours (18 jours incubation + 3


Produits d’hygiène et jours éclosoir = Poussin 1 jour « Ponte » M et F
vétérinaires
Elimination des mâles et garder les femelles par l’auto-
sexage au niveau des ailes

Eleveur de poulettes « au sol » 1J – 16 semaines


Bâtiments et
équipements Eleveur de poule pondeuse « en cages » : 16 S – 75
10
S (300 œufs de consommation) : réforme  abattoir

Centre de conditionnement  Points de vente 


ETAT (GIPAC) consommateur
4- Aviculture en Tunisie :
- Le développement de l'aviculture est dû à :
 un déficit en viande rouge
 pas de tabous sur les produits
avicoles
 encouragement de l'état : prêts et
subventions
 marges bénéficiaires intéressantes
 changement du mode de vie: viande
11
facile et rapide à préparer
 élevage hors sol (pas d'influence du
climat)
 cycle de production court : 35 jours
près à l’abattage
 bonne valorisation des aliments : IC
 bonne valorisation des aliments : IC
= Quantité d’aliment consommée/gain de poids

Exple: poulet de 2 kg a consommé 3,6


kg d’aliment. Calculer IC?

12
 IC = 3,6/2 = 1,8 chez le poulet de chair
→ 1,8 kg aliment  1 kg de viande

 ICbovin = 6 chez le bovin → 6


kg aliment  1 kg de viande

 ICpoisson = 1 chez le poisson → 1 kg


aliment  1 kg de viande
- Le secteur avicole national se caractérise par :
 la présence du secteur traditionnel, fermier
 la présence du secteur moderne, industriel,
intensif :
13
Production de viandes avicoles en Tunisie en
tonnes :

14
Evolution de la production nationale en viande de
poulet de chair (tonnes) :
15
Evolution effectifs moyens du poulet de chair
(millions d’unités) :
16
Evolution de la consommation moyenne par
habitant de viande du poulet de chair (kg) :
17
- Les problèmes de la filière avicole en Tunisie :
- D'ordre techniques :
L'habitat : implantation, équipement
18
L'éleveur : niveau technique faible
L'aliment : dépendance vis à vis de l'étranger,
absence du contrôle des matières premières
L'hygiène et santé animale : cause de mortalité
- D'ordre organisationnel et structurel
 Circuits de commercialisation :
intérmédiaires
 L'aliment pour volaille :
Usine 1 Usine 2
Maïs : 60% (E) Maïs : E : 50%
T. Soja : 36 % (Prot) Orge : 10% + Huile végét
CMV : 4% (Min Vit) T. Soja : 36%
19
CMV : 4%
TOTAL = 100% TOTAL = 100%
Prix : 1000 DT/tonne Prix : 950 DT/TONNE
E: 3000 Kcal/kg E: 3000 kcal/kg
Prot: 23% Prot: 23%
++++ plus efficace

Rôle du GIPAC
(Groupement Interprofessionnel des Produits
Avicoles et Cunicoles) : quotas

- Création : loi n° 84-39 du 23 juin 1984

20
- Budget du GIPAC : Ministère de l'Agriculture et
des Ressources Hydrauliques
- Organisation  conseil d'administration :
profession (UTAP, UTICA), ministères de
l'Agriculture, du Commerce et des Finances

21
Vulgarisation

Programmation des
produits avicoles Organisation des
Activités du
séminaires
GIPAC

Stockage des Quotas des


produits avicoles reproducteurs Contrôle hygiénique
en période de chair et ponte et sanitaire
surproduction

Contrôle des aliments


et des matières
premières
22
B. Amélioration génétique
1. Définitions :

• Race : ensemble d'animaux de la même espèce


qui répondent à un même standard ou description
(aspect général, format, aptitudes générales…).
Les performances au sein d'une même race
sont très variables

23
• Souche : ensemble d'animaux sélectionnés par
une même personne en fonction de critères
économiques bien précis. L'origine peut être une
race, un croisement de races ou une population
quelconque. Les animaux d'une même souche ont
souvent le même aspect extérieur, les mêmes
caractéristiques et un niveau de performances
économiques bien précis

24
• Lignée : population homogène d'effectif réduit où
le taux de consanguinité est très élevé.

•Croisement : entre deux ou plusieurs lignées


permet :
- la complémentarité des lignées
- hétérosis : le produit croisé a une
performance supérieure à la moyenne de ses
parents
- spécialisation des lignées permettant
de s'adapter à différents marchés (couleur des
pattes, gène du nanisme…)
25
 Les produits finaux ne sont pas utilisés pour la
reproduction. IL faut faire appel aux lignées
d'origine
En plus :
• La poule dispose de : 78 chromosomes
• Les gènes les plus importants :
- coloration du poussin
- K, K+ responsables de
l'emplument lent ou rapide, utiles pour le
sexage rapide des poussins d'un jour

26
- Dw+, dw : gènes du nanisme → 
de la taille de la poule →  de la
consommation d'aliment
- gène du cou nu → adaptation de
l'animal à la chaleur
En plus :
Eleveur Reproducteurs Eleveur Reproducteurs «
« Chair » 1 Chair » 2

Mâles NN x Femelles NN Mâles NN x Femelles nn (IC


Faible
OAC NN OAC Nn (normal)
Couvoir Couvoir
Poussin « Chair » 1J NN Poussin « Chair » 1J Nn
27
A 35 J un poulet de 2 kg A 35 J un poulet de 2 kg
Abattoir Abattoir
Prix d’un poussin : 1,300 Prix d’un poussin : 1,250
Femelles naine  besoins nutritionnels faibles
 quantité d’aliment consommée faibles  IC
faible
2. Les caractères à sélectionner : 4 groupes

2.1. Caractères d'aspect extérieur : aspect


extérieur homogène, couleur de la peau, couleur
du plumage…

28
 Pas d'impact économique
2.2. caractèresliés à la capacité de
reproduction de la souche (Reproducteurs): nombre
d'œufs pondus, fertilité, éclosion des œufs fertiles
 avoir le maximum de descendants
pour réduire le prix de revient des produits finaux
2.3. caractèresspécifiques aux souches
chair : amélioration de la croissance et  du IC,
amélioration de la qualité de la carcasse
2.4. caractères spécifiques aux souches ponte :
précocité sexuelle, intensité de ponte, persistance
29
de la ponte (pondre longtemps à un rythme élevé),
taille de l'œuf, masse d'œuf / poule /an, solidité de
la coquille, couleur de la coquille, qualité interne
de l'œuf
3. Méthodes de sélection : deux étapes
- Création de lignées améliorées
- Croisement plus ou moins complexe de
ces lignées
Sélectionneur → lignées
Multiplicateur → reproducteurs
30
Elevage de reproducteurs → œufs à couver
Couvoirs → poussins de 1 j
Eleveurs → poulet, pondeuse
En d'autres termes :
Sélectionneur : A B C D
Multiplicateur : A x B CxD
Accouvoir : AxBxCxD
Eleveur : AxBxCxD
4.Les souches aviaires élevées en Tunisie :
4.1. Souches chair
Souches lourdes (poulets blancs)
31
Hybro 27%
Arbor Acres 7,6%
Lohman 5,9%
Cobb 3,3%
Shaver Starbro 13,3%

32
Souches lourdes (poulets fermiers)
Sasso 0,5%
Souches naines (poulets blancs)
Vedette 40,9%
Souches naines (poulets roux)
Shaver Redbro 3%

4.2. Souche ponte


Souches produisant des œufs blancs
Babcock B300 32%
Shaver 2000 49%29
Souches produisant des œufs roux
Hissex Roux 19%
4.3. Souches dinde
Hybrid
Nicholas
En conclusion :
La sélection avicole se distingue par les
particularités suivantes :
34
- spécialisation des souches : Chair OU Ponte
- sélection : opération coûteuse (installation,
personnel)
- les résultats de la sélection aboutissent
après 3 à 4 ans  prévoir les caractères à
sélectionner à l'avance en fonction des désirs du
consommateur
- une souche n'est jamais un acquis définitif :
une souche reste sur le marché une dizaine

35
d'années : évolution des exigences commerciales,
concurrence
- la sélection doit être soutenue par un
système de commercialisation

 La sélection est un travail fort complexe qui


exige de gros moyens. C'est l'affaire de grandes
entreprises deplus enplus multinationales et
puissantes.

36
ACRB1 1957 vs Cobb 500 2012

• Genetic Selection continues to result in annual increases of ≈30 g BW


at 42-49 days and ≈1 point of Feed efficiency (0.01)
37
• The nutrient requirements will also change
1) ACRB = Athens Canadian random bred

C. Nutrition et alimentation de la
volaille
1. Introduction

• Un bon aliment → extérioriser au maximum le


potentiel génétique élevé des souches modernes
sélectionnées

38
• L'alimentation représente plus de 70 % du prix de
revient des produits avicoles
• Un bon aliment doit être :
- économique
- équilibré pour la production envisagée
(viande, œufs)
- renfermant les additifs nécessaires

• L'alimentation rationnelle repose sur un équilibre


entre les apports en éléments nutritifs et les
besoins de l'animal

39
• Lors de la fabrication des aliments → surestimer
les besoins → marge de sécurité  on passe de la
notion des besoins physiologiques à celles des
recommandations pratiques
• Les volailles sont des granivores : aliments
granulés ou en miettes
• 2. L'appareil digestif chez les volailles (le
poulet)
- Cavité buccale : Préhension et fragmentation des
aliments

40
- Jabot : Stockage des aliments qui s'y humectent
et s'y ramollissent, présence d'une flore lactique
active, dégradation de 15 à 20% de l'amidon
- Proventricule (estomac chimique) : Sécrétion de
l'acide chlorhydrique et de la pepsine
- Gésier (estomac mécanique) : Contractions
musculaires puissantes
- L'intestin grêle : 1,2m de longueur, renferme des
glandes sécrétrices (foie et pancréas)
- Le gros intestin : Constitué de 2 caecums (1/6 du
contenu intestinal) où se passent les
41
fermentations bactériennes, une résorption
importante de l'eau, synthèse de quelques
vitamines et des AGV (acides gras volatils : C2,
C3, C4) : aucune valeur nutritionnelle
- En plus…
• Rôle très limité de la salive : absence de la
ptyaline qui favorise la déglutition
• Odorat et goût très peu développés
• Présence d'un orifice commun : cloaque :
élimination des fientes : fèces + urines

42
Jéjunum
Duodénum

Iléon
43
Importance de l’intestin grêle
Paramètres Duodénum Jéjunum Iléon

Longueur + ++ +++
ABSORPTION par unité
de surface +++ ++ +

pH - (acide) -+ ++ (neutre)

Population bactérienne - ++ +++

Bonne conditions intestinales → bonne santé


intestinale = bonne intégrité intestinale 
Maximiser les performances

44
3. La digestion chez les volailles se caractérise par :
- transit rapide des aliments (24 heures)
- faible digestibilité des composés
cellulosiques
- faibles synthèses bactériennes
- Dans la bouche les aliments sont peu
fragmentés et grossièrement insalivés
- Le jabot participe au transit alimentaire en
jouant le rôle de pompe aspirante et foulante
• Au niveau duproventricule la protéolyse
commence
45
Le gésier présente un pH bas (2 à 3,5), c'est donc
là que se produit véritablement la protéolyse sous
l'action de la pepsine
L'intestin grêle est le lieu de la digestion chimique
sous l'action des enzymes intestinales et
pancréatiques
Le caecum permet une utilisation partielle des
glucides pariétaux (cellulose)

En plus…
• La consommation de l'aliment dépend :
- de l'aliment : excès ou déficit en protéines
46
- de la température ambiante :  T°C 
consommation de l'aliment
- du rationnement (repas / jour) : maîtriser
l'engraissement des animaux en reproduction
(reproducteurs chair)

47
48
 L'alimentation des animaux se raisonne surtout
en troupeau et non en individu → avoir des
individus homogènes (au même âge = même poids)
 l'hétérogénéité des animaux augmente de
manière artificielle le besoin en nutriments  A
côté de l'aliment solide le poulet doit trouver une
eau de bonne qualité sur le plan bactériologique et
chimique
• Eau : le manque d'eau entraîne :
-  Des productions (croissance, ponte)
- Déshydratation
49
- Affections rénales - Mort de l'animal
X 1,030 kg X 0,800 kg
X 1 kg X 1 kg
X 1,050 kg X 0,500 kg

Troupeau 1 = 21 j Poid Troupeau 2 = 21 J =


Moyen = 1,0 Kg : Poids moyen = 0,800 kg
Homogène = 1 seul aliment : Hétérogène

50
• La consommation d'eau représente 1,8 à 2 fois (la
consommation de l'aliment mais elle est
par :
influencée - Type d'aliment
- Quantité d'aliment consommée
- Température et humidité de l'air
- Température de l'eau
• Energie = 2ème besoin après l'eau
-  Energie : affecte la santé et la survie
des poulets
-  apport en énergie : emmagasiner l'énergie dans
les tissus de réserve : tissus adipeux, muscle, foie
51
- Expression de l'énergie : énergie métabolisable =
énergie brute de l'aliment - énergie des fèces et
des urines (=fientes)
• L'énergie métabolisable est additive et facile à
mesurer expérimentalement ouà partir dela
composition chimique brute du produit :
EM = 37,1 PB + 82 MG + 40 A + 31,1 S

Où :
PB = protéines brutes (%)

52
MG = matières grasses brutes (%)
A = amidon
S = sucres libres
Energie brute de l'aliment
Energie
Energie non digestible
(0 - 30% EB)

Energie digestible Fientes =


urines + fèces

Energie urinaire (5 à
15% ED)

Energie métabolisable

Energie d'entretien Energie de production

53
(40 - 100% EM) (0 - 60% EM)

Extra chaleur
d'entretien
(25% EM)

Extra chaleur de production (10 -


60% production)

Energie nette Energie nette d'entretien


de production
Energie

54
ED = Energie brute de l'aliment – Energie des fécès

EM = ED – Energie des urines

EM = EB – Energie des fécès – Energie des urines

EM = EB – (Energie des fécès + Energie des urines)

Sachant que : Fécès + Urines = fientes

D’où EM = EB – Energie de fientes : mode d’expression


de l’E chez les volailles

Unité de l’énergie : calorie ou joule avec 1 cal = 4,18 J


55
• Protéines
- Apport alimentaire des acides aminés
essentiels (lysine, méthionine, thréonine, tryptophane)

- Carence en 1 AA → utilisation de
l'ensemble des AA et la synthèse des protéines
- L'acide urique est la principale forme
d'excrétion de l'azote chez les oiseaux
- On caractérise une protéine par sa
valeur biologique : VB = (N fixé / N absorbé) x 100
- VB élevée d'une protéine → bonne
qualité (si VB = 100%  Protéine idéale)
- Besoins en AA sont importants
durant
les premières semaines de la vie de l'animal puis
diminuent progressivement et de façon linéaire 48
avec l'âge
- Besoins en AA dépendent du niveau
énergétique de la ration : rapport énergie / AA →
plus le rapport est élevé plus la carcasse est grasse
• Minéraux : 4ème nutriment (après eau)
- Le calcium et le phosphore servent

57
essentiellement à l'élaboration du squelette et de la
coquille de l'œuf
- L'absorption du Ca et du P dépend
pour
une partie du rapport Ca / P (= 2 chez le poulet)
- La vitamine D est indispensable à
l'absorption digestive du Ca et à sa fixation au
niveau de l'os
- Minéraux = macro-éléments et oligo-
éléments :
 Macro-éléments :
 P : P d'origine végétale est sous forme
acide phytique → 1/3 duphosphore d'origine
végétale est assimilable ou digestible  Utiliser le
phosphate bicalcique ; phytase(dégrader l’acide
phytique)
 Ca : l'apport du Calcium par les matières
premières reste faible → Ajouterle carbonate de
calcium
 Na : un apport sous forme de sel NaCl
(chlorure de sodium) est indispensable pour les
animaux

59
 Oligo-éléments: Zn, Se, Mn, Mg, Cu, Fe
 Ajouter dans l'aliment les oligo-
éléments nécessaires en tenant compte de : besoin
de l'animal, variations importantes des matières
premières et l'interaction oligo-éléments -
vitamines50
• Vitamines
 Indispensables à la vie et au maintien
fonctionnel normal
 Agissent à de très faibles quantités
 Les vitamines sont synthétisées à partir
des précurseurs les provitamines

 Les vitamines peuvent être


également synthétisées à partir de la flore
intestinale (Vit. K et
B)
 Les vitamines stimulent l'immunité de
l'organisme (Vitamines A, C, E)

61
 Vitamines = liposolubles +
hydrosolubles :
 Vitamines liposolubles (A D E K):
solubles dans les graisses et leurs solvants →
Possibilités de stockage dans les tissus adipeux ou
le foie → Possibilités d'apport d'une façon
discontinue
 Vitamines hydrosolubles : (B et
C) ne sont pas stockées dans l'organisme →
Apport continu et quotidien
• Additifs alimentaires
62
 1. Antioxydant → prévenir l'oxydation
de lipide dans l'aliment et conserver donc la
vitamine E
 2. Anticoccidien → prévenir la maladie
de la coccidiose  bénéfique pour le poulet
 3. Xanthophylles + caroténoïdes
→ renforcer la coloration de la peau du poulet et du
jaune d'œuf
 4. Les phytases
- la digestibilité du phosphore contenu dans les
graines : maïs…
63
- le phosphore minéral (phosphate bicalcique
qui coûte cher)
-  la pollution due à l’éjection du P dans les
excréta.
- la digestibilité des protéines

64
Ingrédients T+ (%) T- (%) ENZ (%)
Maïs 63 59.9 59.9
Son de blé 1.5 7.3 7.3
Tourteaux de Soja 24 22 22 Utilisation de la
Calcium Particulaire 5 5 5
Carbonate de Calcium 3 3.31 3.31 phytase
Calcium Farine
Bicarbonate de Soude
1.12
0.294
1.15
0.294
1.15
0.294
chez la poule
Phosphate Bicalcique 1.65 0.55 0.55 pondeuse
Px.Vit.Volaille 0.275 0.275 0.275
DL Méthionine 0.1 0.1 0.1
SEL 0.1 0.1 0.1
CL.Choline 60 0.098 0.098 0.098
CAROPHYLL-R 0.003 0.003 0.003
CAROPHYLL-J 0.001 0.001 0.001
Anticocc, Antibio, Fact.Croiss Non Non Non
ENZ Non Non 0,005
Total 100 100 100

Caractéristiques nutritionnelles
EM (Kcal/Kg) 2655 2590 2655
Matières grasses (%) 2,94 3.01 3.01
PB (N x 6,25%) 16.9 16.65 16.9
Lysine (%) 0,87 0.85 0,87
Méthionine (%) 0,37 0.36 0,37
Méthionine +cystine (%) 0,66 0.65 0,66
Tryptophane (%) 0,20 0.20 0,20 (Mathlouthi et al.,
Thréonine (%) 0,65 0.64 0,65
65
Calcium (%) 3,91 3.8 3,91
Phosphore assimilable (%) 0,33 0,18 0,33
2009)
Effets de l ’addition de la phytase sur les performances des poulets (1 à 38 jours)
recevant un régime à base de maïs-tourteau de soja

Témoin Phytase(250 U/kg) Phyt (500) Phyt (1000)


Gain poids 2098 2107 2145 2137

Ic 1.581 1.568 1.571 1.559


Kies et al (2001)

 5. Les enzymes : Xylanase et -glucanase


Objectifs de leur utilisation :
- utiliser des sources alimentaires non conventionnels à
forte proportion
- dégrader les Polysaccharides Non Amylacés
Hydrosolubles (PNAH: arabinoxylanes, β-glucanes) et

66
augmenter la digestibilité des nutriments (lipides, protéines,
énergie)
- réduire les excrétions d ’azote et protéger l
’environnement - améliorer le bien être des volailles
Effet de l ’addition d ’un mélange de Xylanase + glucanase (20g/ T aliment) sur les
performances de poulet de chair de 0 à 20 jours
Maïs Orge+blé Orge+blé+E

gain poids (g) 605a 438b 619a


MSI (g) 899a 714b 924a
IC 1.489a 1.645b 1.495a

CUD protéine 86.34a 82.21b 86.81a


CUD lipides 81.19a 77.88b 82.75a
EM 13.56a 12.91b 13.32a

Viscosité 1.074a 1.683b 1.306a


pH 6.33a 6.06b 5.99b
E. colli 5.6a 6.5b 5.7a

67
Mathlouthi et al (2003)

 6. Antibiotiques : interdit depuis 01/01/07


→ facteurs de croissances  améliorer les
performances zootechniques MAIS les antibiotiques
sont interdits dans l'alimentation des volailles
depuis 2006 en EU et 2007 en TN

68

7. Probiotiques
→ Les probiotiques sont des souches ou des
mélanges de souches, de micro-organismes vivants
qui sont favorables à la santé de l ’hôte homme ou
animal, qui les consomme.

Les mécanismes impliqués peuvent être :


- agrégation entre probiotiques et bactéries
pathogènes
- compétition pour les nutriments
- réduction du pH, suite à une production
69

d ’acide lactique
- production de substances antibactériennes
(enzymes, antibiotiques..).
8. Les prébiotiques

→ Ce sont des sucres de types :


Fructooligosaccharides (FOS), gluco-
oligosaccharides (GOS) et manno-oligosaccharides
(MOS).

70

Ces sucres sont fermentescibles par certaines


bactéries "Bonnes"(Lactobacilles…) du tube
digestifs des volailles. Elles produisent des AGV
qui réduisent le pH intestinal et par conséquence
inhibent la croissance des mauvaises bactéries (E.
coli…).
9. Les huiles essentielles
→ ce sont des extraits végétaux et naturels qui ont
trois principaux rôles :
- pouvoir germicide
- pouvoir antioxydant
71

- pouvoir stimulant du système immunitaire

 10. Les acidifiants


→ L’acide citrique augmente l’utilisation du
phosphore dans le régime à base de maïs et des
tourteaux desoja et réduit la demande en
phosphore disponiblede0.10%
approximativement.

72
1. Alimentation du poulet de chair
 Le poulet règle sa consommation sur le
niveau énergétique de la ration
Apports alimentaires recommandés pour le poulet
de chair (g/kg d'aliment) :
Age (semaine) 0-3 3 - abattage
EM (Kcal/kg) 3050 3150
Protéines brutes 220 190
Lysine 11,5 10,0
Acides aminés soufrés Met+Cys 8,5 7,5
Tryptophane 1,9 1,8
Thréonine 14,4 12,5
Calcium 10,0 9,0
73
Phosphore disponible 4,2 3,8
 Plus la ration est énergétique moins le poulet
consomme
 Pour réussir l'alimentation des poulets de chair il
faut se disposer des animaux homogènes
 Animaux hétérogènes → satisfaire les
besoins des animaux les plus exigeants → gaspillage pour
ceux qui le sont moins
 Le développement du poulet de chair est d'autant
plus rapide que la consommation d'énergie est plus élevée
 Les granulés entraînent une croissance plus rapide
et un meilleur indice de consommation que les farines

74
 Le poulet est très sensible à la température
ambiante  effets sur la vitesse de croissance, la
consommation alimentaire et l'état d'engraissement
 Climat chaud :  consommation alimentaire → 
performances
 Pour réduire l'effet de la chaleur il faut :
- Distribuer l'aliment pendant les heures
fraîches de la journée (tôt le matin ou la nuit)
- Enrichir les formules en graisse (
extra-chaleur de production)
- Granuler les formules alimentaires (
ingéré alimentaire)

75
 La détermination du niveau énergétique de la ration
dépend des contraintes suivantes :
- Difficultés de fabrication de l’aliment
granulé,
conservation des aliments riches en graisses
- Carcasses trop grasses - Le coût de
l'aliment
2. Alimentation du dindonneau
 Le dindonneau est plus maigre que le poulet
→ carcasse plus riche en protéines et en eau → besoin en
protéines plus élevé que les besoins énergétiques
 Le dindonneau est moins sensible à la
concentration énergétique de l'aliment que le poulet
76
 La granulation de l'aliment n'entraîne pas
non plus d'effet aussi bénéfique pour la croissance que
ceux observés chez le poulet
Apports alimentaires recommandés pour le
dindonneau (g/kg d'aliment)
Age (semaines) 0-4 4-8 8 - 12 12 - 16
EM (Kcal/kg) 2950 3050 3100 3150
Protéines brutes 270 245 200 165
Lysine 16,5 13,0 12,0 9,75
Acides aminés soufrés 12,0 9,5 8,0 6,85
Tryptophane 2,97 2,34 1,98 1,57
Thréonine 11,3 8,90 7,60 6,04
Calcium 11,5 10,4 9,0 8,0
77
Phosphore disponible 5,58 5,17 4,45 3,90
3. Alimentation de la poule pondeuse
Deux souches pondeuses :
- Poules légères : poids à la réforme 1,6 kg,
type Leghorn, plumage blanc et œufs à coquille blanche
- Poules demi-lourdes, poids à la réforme 2,2
kg, plumage coloré (brun) et à œufs roux ou teintés
 Performances des deux souches sont
voisines : poids de l'œuf 61 vs 63 ; nombre d'œufs par poule
et par an 282 vs 280 et IC 2,25 vs 2,4

3.1. Poulette en croissance : sans production d’oeufs

78
 Cette période d'élevage est
divisée en deux
parties : 1ère période de démarrage → 6 à 8 semaines ; 2ème
période de croissance → 20ème à 23ème semaine
 A ces deux périodes  qui
diffèrent surtout
par leur teneur en protéines
 Les apports de minéraux et de
vitamines
sont ceux recommandés pour le poulet de chair femelle âgé
de plus de 2 semaines
 Caractéristiques du régime
démarrage :
79
- EM = 2800 à 2900 Kcal/kg
- Protéines brutes = 18 %
- L'aliment est distribué ad libitum
 Caractéristiques du régime
croissance
- EM = 2600 à 2800 Kcal/kg
- Protéines brutes > 14 %
- L'aliment est distribué ad libitum
3.2. Poule pondeuse : production des œufs
 Apports en nutriments =
satisfaire les
besoins d'entretien + besoins de production d'œufs

80
 Le niveau énergétique de la
ration = 2700 à 2900 Kcal/kg
 Un niveau protéique de 13 à 15
% bien
équilibré est suffisant pour couvrir les besoins (16% Prot.)
 L'aliment est distribué à volonté
à partir de 25 % de ponte
 Le rationnement de la poule peut entraîner
une  du nombre d'œufs
 Un taux important de calcium
est
indispensable pour avoir une coquille solide
4. Alimentation des reproducteurs :
81
4.1. Les reproducteurs de ponte : même
principes d'alimentations que les poules pondeuses des
œufs de consommation
4.2. Les reproducteurs de type chair
 Issus de races lourdes → tendance à la
surconsommation → de la fertilité
 Rationnement des reproducteurs à partir de
la 4ème semaine de ponte : 1ère technique
 Alimentation séparée des mâles et des
femelles par utilisation des mangeoires distinctes :
reproductrices de souches naines donc consomme moins
d'aliment → mangeoires des coqs plus hauts que celles
des poules (2ème technique)
82
 Apports adéquats en vitamines et oligo-
éléments → bonne éclosabilité des œufs à couver

 Pour les reproducteurs chair et ponte :


• Les besoins nutritionnels des coqs =
besoins d'entretien
• Les besoins nutritionnels des reproductrices
= besoins d'entretien + besoins de ponte
 Alimentation spécifique pour chaque sexe
5. Formulation alimentaire
- L'aliment peut être présenté soit
en granulés,
en farine ou en miettes
83
- Poulet de chair : démarrage,
croissance et
finition
- Poule pondeuse : démarrage,
croissance,
début de ponte, milieu de ponte et fin de ponte
- Reproducteurs : ponte,
chair, coq /
reproductrice, début de ponte, milieu ou fin de ponte
- Formuler un aliment = combiner
les matières premières entre elles pour
assurer le plus économiquement possible
la couverture des différents besoins en
éléments nutritifs
84
- Le calcul se fait par
automatique par
ordinateur pour obtenir des formules équilibrées au
moindre coût
 Pour cela il faut connaître : les caractéristiques et
le prix des matières premières et les besoins nutritionnelles
des animaux (énergie, acides aminés, minéraux…)
- Les différentes étapes de la
fabrication de l'aliment :
 Dosage (pesage) des différentes
proportions
 Broyage : réduire la taille des particules

faciliter le mélange ultérieur
85
 Homogénéisation (mélange) : obtenir
une masse d'aliment uniforme et
homogène  Incorporation des
liquides (huile…)
 Agglomération : formation des granulés
 Les granulés correspondent mieux à la
physiologie de l'animal (granivores) :

Avantages du granulé :
- Moins de gaspillage
- Moins de poussière
- Consommation rapide et
importante
- Meilleur IC
- Aliment plus digestible : cuisson
86
- Aliment homogène
- Meilleure conservation
D. Reproduction chez la poule : programme
lumineux
• La lumière a un rôle dans le contrôle de la reproduction
des oiseaux : stimule l'activité des ovaires +
synchronisation des animaux entre eux
• Poulettes nées en début de l'hiver : jours naturels
croissants → maturité sexuelle précoce + œufs à poids
faible
• Poulettes nées en début de printemps : jours
décroissants → maturité sexuelle tardive + œufs à poids
plus élevés
87
1. Programmes lumineux usuels pour poulettes :
a. Bâtiments obscurs :
- Programmes plat : photopériode
constante : 10 - 20 heures → affecte peu la
précocité sexuelle
- Programmes de King : éclairage quotidien
constant (6 à 8 heure / jour) pendant 18 - 19
semaines puis augmente de 20 mn /semaine
- Programmes décroissants puis croissants
: photopériode décroît de 15 à 30 mn pendant 22
semaines puis augmente de 20 mn / semaine →
retarde la maturité sexuelle En pratique → le
programme King aménagé

88
- Les trois premiers jours : 23 à 24 heures /
J
- 3ème jour à 4 semaines : 6 à 10 heures / J
- Croissance de la photopériode : 1 à 2
heures : semaines jusqu'à maturité sexuelle (24
semaines = 15 heures / jour)

b. Bâtiments clairs (avec fenêtres)


- Le principe général est de ne pas laisser une photopériode
croissante s'installer entre les âges de 12 et 18 semaines
- Programmes dépendent de la date de naissance :
 Naissance avril, mai ou juin : lumière naturelle
convenable, puis stimulation à 18 semaines

89
 Naissance sous une photopériode inférieure à celle
qui existera à 18 semaines d'âge → éclairage
complémentaire dés la naissance
 Naissance durant l'été : lumière naturelle
décroissante est utilisée jusqu'à un plancher de 8 à 10
heures / J puis complémentation lumineuse → stimulation
intervient à partir de la 18ème semaine

2. Programmes lumineux pour la production des œufs

- L'idée générale est que toute décroissance de la


durée lumineuse journalière entraîne une diminution de la
ponte  Ne pas laisser une décroissance de durée
lumineuse s'introduire en phase de ponte
90
a. Photopériode unique :
a.1. Poulaillers clairs :
- Appliquer un complément lumineux hivernal
augmente la ponte d'hiver de 20 à 40 %
- L'éclairage complémentaire permet d'assurer
une photopériode constante de 16 H / J
a.2. Poulaillers obscurs
La durée de l'éclairement est de 15 H /J
b. Programmes lumineux fractionnés
b.1. Programmes fractionnés de type 1
Cycles courts sous-multiples de 24 H : 3L;3N
ou 1L;5N  intensité de ponte,  du poids d'œuf,
b.2. Programmes fractionnés de type 2
91
2L;8N;2L;12N  n'affecte pas l'intensité de
ponte, améliore la coquille
E. Hygiène et maladies des volailles
 Un animal en bonne santé est un animal :
- dont les fonctions et organes sont dans un
état autorisant des performances normales
- l'animal lui-même et ses productions ne
constituent pas un danger pour le consommateur,
l'utilisateur ou l'exploitant
 Une bonne santé permet :
- Une bonne productivité
- La rentabilité de l'élevage : moins de
mortalité
92
- Des produits de qualité

 Un mauvais état de santé entraîne :


- Une augmentation de la mortalité
- La morbidité des animaux
- Une mauvaise valorisation des aliments
 La volaille peut être atteinte de nombreuses maladies :
- Des maladies métaboliques
- Des maladies infectieuses causées par :
virus → prophylaxie adéquate : vaccination
bactéries → désinfectant et antibiotiques
moisissures et fermentations
protozoaires surtout la coccidiose : anti-
coccidien dans l’aliment
93
parasites divers : vers de différentes formes
(ascaris)

 L'hygiène représente l'ensemble des moyens nécessaires


pour préserver la santé
 L'hygiène est très importante en aviculture pour les
raisons suivantes :
concentration d'effectifs très importants avec des
densités au m2 très élevées
maladies avicoles très virulentes
animaux très sensibles
frais vétérinaires très coûteux
 d'où l'importance de l'hygiène préventive (et non
curative) et de groupe (et non individuelle)
94
 Prophylaxie sanitaire (action sur le milieu)
- Eviter tout mélange d'animaux d'espèces ou
d'âge
différents
- une seule production, une seule origine
des animaux et un seul âge par élevage
- Elevage en bande unique : « all in » - « all out
»
- Vide sanitaire obligatoire entre 2 bandes
- Eviter les stress : affaiblir le système
immunitaire
- Eviter le surpeuplement
 Prophylaxie médicale (action sur l'individu)
95
- Complète la prophylaxie sanitaire sans la
remplacer
- Vaccination ou protection biologique
- Protection chimique ou chimio-prévention
F. Qualités des produits avicoles
• L'œuf est bien équilibré sur le plan nutritionnel
• Les protéines de l'œuf sont hautement digestibles et
de haute qualité (VB élevée = bon équilibre AA) • On
accuse tord l'œuf de source de problème sanitaire :
- allergie due à la consommation du blanc (de très
rares cas ont été observés chez certains enfants)

96
- Cholestérol et troubles cardiaques : le cholestérol
n'est pas l'unique responsable des troubles cardiaques

• La viande de volaille est riche en protéines de qualité


et pauvre en énergie (en gras). Elle est facile à préparer
et à servir

Conduite rationnelle de
l’élevage du poulet de chair

Dr. Nejib MATHLOUTHI


Ecole Supérieure d ’Agriculture du Kef (Tunisie)
97
I. Désinfection des bâtiments
1. Désinsectisation:
- 1ère désinsectisation : juste après l’enlèvement des volailles
- 2ère désinsectisation : 24 heures avant la mise en place des
poussins

- Méthode : Pulvérisateur à dos : pulvériser : litière, sol et


murs à une hauteur de 1 m

- Ne pas oublier : les alentours des bâtiments (3 – 4 m)

2. Dératisation

98
- Au cours de la désinfection et le vide sanitaire : mettre un
poison (mélangé avec les grains du blé)

99
I. Désinfection des bâtiments
3. Lavage :
 Lavages des bâtiments : 2 fois
 Le 2ème lavage est réalisé au moins 1 jour
après le 1er lavage

 Lavage du matériel : 2 fois


 Décapage du calcaire sur les abreuvoirs :
solution acide

4. Désinfection des bâtiments et du matériel


d’élevage :
 Désinfection chimique : 2 étapes
 1ère désinfection : avec un désinfectant (Javel)
100
I. Désinfection des bâtiments
 2ème désinfection : avec du formol
 Désinfection : fond ➔ magasin ; haut ➔ bas

 Désinfection thermique des sols (flambage)


 Rampe à flamme d’une largeur de 1m avec une
vitesse d’avancement de 8 m / heure
 Passage de salmonelle ➔ flambage impératif

 Chaulage et désinfection du sol


 Lait de chaux réparti sur toute la surface : balais

 Désinfection du matériel

101
I. Désinfection des bâtiments
 Même procédure que la désinfection des sols : 2
étapes de désinfection : javel puis formol ou produit
équivalent
5. Nettoyage et désinfection des conduites d’eau :
 Détartrage des conduites d’eau
 Produits à base d’acide acétique et de peroxyde
d’hydrogène
 Désinfection des conduites d’eau
 Produit : eau de javel
 A faire avant la désinfection du bâtiment avec
formol

102
I. Désinfection des bâtiments
6. Désinfection des silos :
 Laver avec de l’eau sous pression
 Faire la fumigation avec des bougies fumigènes

103
I. Désinfection des bâtiments
7. Désinfection des alentours des bâtiments et des
pistes :
 5 m autour des bâtiments et toutes les
pistes : pulvériser une solution de soude
caustique  Portes d’entrée et de sortie de
fumier : chaux

8. Décontamination de la fosse à cadavres :


 Fin de bande (rotation) : 100 kg de chaux sur les
cadavres
1. Chauffage des bâtiments
104
II. Equipement des bâtiments avicoles

- Chauffage des bâtiments : localisé ou d’ambiance

- Radiants : gaz : hauteur 1,2 à 1,3 m en localisé et


2,00 à 2,50 pour le chauffage en ambiance

105
II. Equipement des bâtiments avicoles
- Aérotherme : électricité : air chauffé puis pulsé à
l’aide d’un ventilateur : chauffage d’ambiance
2. Ventilateurs
- Ventilation statique : Surface des
ouvertures = 12 % surface couverte
- Ventilation dynamique : Bâtiment
de 1000 m2 = 15 ventilateurs de 1000
m3 / h chacun
- Vitesse de l’air : 0,1 m/s
II. Equipement des bâtiments avicoles
- Ventilateur à grand débit

107
II. Equipement des bâtiments avicoles
3. Systèmes de refroidissement de l’air
- Pulvérisation extérieure : refroidissement 2 à 4 °C /
extérieur

- Brumisation haute pression : refroidissement 5 à 12 °C /


extérieur ; selon l’humidité extérieure (bâtiment de 1000 m2 : 40
foggers répartis sur 2 lignes et espacés de 4 m)
- Filtres humides ou Pad-cooling : refroidissement 5 à 18 °C /
extérieur ; selon la température et l’humidité de l’air extérieur.
Très performant en climat chaud (45°C)
II. Equipement des bâtiments avicoles
4. Mangeoires
II. Equipement des bâtiments avicoles
5. Abreuvoirs
6. Equipement de contrôle
- Contrôle en liaison
avec
GSM
- Contrôle paramètres
d’ambiance
III. Préparation des bâtiments avant
l’arrivée des poussins
1. Litière
 Quantité / m2 : Hiver : 4 – 5 kg de sciure de bois
Eté : 3 – 3,5 kg de sciure de bois

 Hauteur : Hiver : 6 cm de sciure de bois Eté : 4 cm


de sciure de bois

 Quantité de sciure de bois pour 1000 m2 :


Hiver : 4,500 T
Eté : 3,000 T
114
III. Préparation des bâtiments avant
l’arrivée des poussins
2. Plastique : isolation des bâtiments
 Placer le plastique à 2 – 2,5 m du sol au dessus des
conduites d’eau

 Faux plafond : bâtiment en tôle (éternites ou métal)

 Rideaux latéraux : bâtiment en voûte ou dalle


 15 mai – 15 septembre : rideaux latéraux quelque
soit le type de bâtiment

115
IV. Elevage du poulet de chair
1. Densité d’élevage :
 Norme GIPAC : 10 poulets / m2
 Bâtiment bien isolé et bien équipé :
- Eté : 12 – 14 sujets / m2
- Hiver : 18 sujets / m2

2. Périodes d’élevage : 3 phases :


 Phase de démarrage : 1 – 2 semaines (1 - 15 jours)

 Phase de croissance : 3 – 4 semaines (16 - 28 jours)

116
 Phase de finition : 5 semaines – abattage (29 jours
abattage)

117
IV. Elevage du poulet de chair
3. Phase de démarrage : 1 - 2 semaines
 Avant la réception des poussins (24 heures) :
chauffer le bâtiment = 32 – 34°C
 remplir les abreuvoirs avec l’eau (8 - 10 heures avant
l’arrivée des poussins)
 Mettre 1500 sujets dans un cercle de garde (40
poussins / m2 au 1er jours)
 Au 5ème jour fusionner deux cercles ensemble

 Au 10ème jour : grillage des cercles = séparation des


compartiments de 4000 sujets

118
IV. Elevage du poulet de chair
 Après la période de chauffage (2 semaines en été ou
4 semaines en hiver) : les animaux sur toute la
surface du bâtiment
3. Phase de démarrage : 1 - 2 semaines
3.1. Facteurs d’ambiance : 5 facteurs
Température,  Humidité, lumière, vitesse de
l’air, gaz toxiques

Tableau 1 Conditions optimales d’ambiance


Age T°C Humidité Ventilation Eclairement
(sem.)
ambiante Optimum Débit moyen Vitesse Durée Intensité
(%) (m3/H/kg Max m/s (h) lux

119
IV. Elevage du poulet de chair
1 sem. 28 55 – 75 3,5 0,10 24 - 22 30 - 50

2. sem 28 55 - 75 3,5 0,10 22 5 - 10

3. Phase de démarrage : 1 - 2 semaines

 Effet de la température sur la répartition des animaux


120
IV. Elevage du poulet de chair
3. Phase de démarrage : 1 - 2 semaines

121
IV. Elevage du poulet de chair
 Disposition des matériels à l’intérieur de cercle

122
IV. Elevage du poulet de chair
3. Phase de démarrage : 1 - 2 semaines
3.2. Matériel d’élevage :
 Cercle de garde ovale : 8 / 4 m
 Eleveuses / cercle : 3
 Hauteur de l’éleveuse : 1,1 – 1,2 m
 Abreuvoirs de 3 litres / cercle : 21 (1 / 70 poussins)
 points d’alimentation / cercle : 21 (1 / 70 poussins)

Principe : Pour s’alimenter ou s’abreuver le poulet ne dois pas se


déplacer plus de 2 m

 Hauteur (H) et Nombre de lampes / 1000 m2 :

123
- Lampes à incandescence : 66 (60 watts) et H = 2 m
- Lampes à fluorescence : 40 (25 watts) et H = 2,5 à 3
m
- Lampes économiques : 66 (20 watts) et H = 2 m
IV. Elevage du poulet de chair
4. Phase de croissance : 3 - 4 semaines
4.1. Facteurs d’ambiance : 5 facteurs
Tableau 2 Conditions optimales d’ambiance
Age T°C Humidité Ventilation Eclairement
(sem.)
ambiante Optimum Débit moyen Vitesse Durée Intensité
(%) (m3/H/kg Max m/s (h) lux
3 sem. 28 55 – 75 3,5 0,10 24 - 22 5 - 10

124
4. sem 26 55 - 75 3,5 0,10 22 5 - 10

4.2. Matériel d’élevage :


 Matériel 1er âge sera remplacé progressivement par
du matériel 2ème âge dés la fin de la 2ème semaine (12 à
15 jours d’âge) en respectant les normes
IV. Elevage du poulet de chair
4. Phase de croissance : 3 - 4 semaines
4.2. Matériel d’élevage (suite…) :
 Citerne d’eau 500 litres pour 700 m2  1 citerne /
11000 à 12000 poulets
 Abreuvoirs linéaires : 1,2 cm / poulet  3
abreuvoirs de 2 m / 1000 poulets

125
 Abreuvoirs circulaires : 0,6 cm / poulet  1
abreuvoir suspendu / 150 poulets
 Distance entre abreuvoirs : 4 m
 Nombre d’abreuvoirs circulaires / 1000 m2 : 160
 Hauteur des abreuvoirs : bord de l’abreuvoir =
hauteur du dos du poulet
 Mangeoires linéaires : 5 cm / poulet
 Mangeoires linéaires à chaîne : 25 m / 1000 poulets
IV. Elevage du poulet de chair
4. Phase de croissance : 3 - 4 semaines
4.2. Matériel d’élevage (suite…) :
 Mangeoires circulaires : 2,5 cm / poulet

126
 Alimentation par assiette :
- 1 nourrisseur de 40 litres / 80 poulets
- Bâtiment 1000 m2 : 200 nourrisseurs
- Distance entre nourrisseurs : 4 m

 Lumière = mêmes normes que la phase de


démarrage
IV. Elevage du poulet de chair
5. Phase de finition : 5 semaines - abattage
5.1. Facteurs d’ambiance : 5 facteurs
Tableau 3 Conditions optimales d’ambiance

127
Age T°C Humidité Ventilation Eclairement
(sem.)
ambiante Optimum Débit moyen Vitesse Durée Intensité
(%) (m3/H/kg Max m/s (h) lux
5 sem. 18 - 22 55 – 75 3,5 0,30 22 5 - 10
abattage
5.2. Matériel d’élevage :
 On applique les mêmes normes que pour la phase
de croissance
 Lumière = mêmes normes que la phase de
démarrage

128
IV. Elevage du poulet de chair
6. Alimentation :
 Phase de démarrage : Aliment démarrage
 Phase de croissance : Aliment croissance
 Phase de finition : Aliment finition

7. Eau de boisson :
 Vérifier la qualité chimique et bactériologique de
l’eau de boisson
- Nombre de germes par ml : 10 à 100
- Nombre d’E. coli / litre : 0
- Matière organique : 1 mg / l
- Nitrates : 0 à 5 mg / l
129
IV. Elevage du poulet de chair
8. Prophylaxie :
 Prophylaxie sanitaire : action sur le milieu :
- Eviter tout mélange d’animaux ou
d’âge différents ;
- Une seule production, une seule
origine des animaux et un seul âge par
élevage
- Elevage en bande unique : « all in,
all out »
- Vide sanitaire obligatoire entre 2
bandes

Prophylaxie médicale : action sur l’individu :


130
IV. Elevage du poulet de chair
- Calendrier de vaccination
- Chimio-prévention

131
IV. Elevage du poulet de chair
9. Ramassage des poulets

132
IV. Elevage du poulet de chair
9. Ramassage des poulets (suite…)
 Libérer l’accès au bâtiment : 15 x 20 mètres

 Mise à jeun 4 à 5 heures avant enlèvement


 Chargement de jour = nervosité des poulets,
étouffement
 Un ouvrier attrape et charge 3000 poulet / j

133
V. Gestion de l’élevage
pendant l’été
- Distribuer l’aliment pendant les
heures fraîches de la journée

134
- Ajouter des vitamines : Vit. C

- Augmenter la densité énergétique des rations

- Ajouter la glace dans la citerne de l’eau


Poulet exposé à 37°C
V. Gestion de l’élevage pendant l’été
- Augmenter de 10 % les abreuvoirs / aux normes

- Diminuer la densité des animaux

- Utiliser l’équipement de refroidissement : Pad-cooling

- Acclimatation des animaux au stress thermique :

135
 A l’âge de 5 jours : exposition à une T°C
de 36° à 40 ° C pendant 24 heures
 diminue la mortalité lors d’un coup de
chaleur en finition sans réduire la croissance

Ne pas essayer cette technique dans vos élevages

136
VI. Principaux problèmes de l’élevage
du poulet de chair

137
VI. Principaux problèmes de l’élevage
du poulet de chair
- Mortalité élevée

- Gaspillage de l’aliment

- IC élevé

- Hétérogénéité des animaux

 Donc rentabilité faible de l’élevage

138

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