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Centre International

D’Expertises et de Formation
(CIEF-SARL)

FORMATION EN EMBOUCHE POUR UNE INSERTION SOCIO- ECONOMIQUE DES JEUNES DU CERCLE DE KOLONDIEBA

Guide du Formateur
MODULE EMBOUCHE

Période : du mai au juin 2013 Lieu : Ancienne Maison du peuple

Module : EMBOUCHE

Formateur : Issa SAMAKE

PRESENTATION DE LA FORMATION Titre du module de formation : Formation en embouche pour une insertion socio
professionnelle
OBJECTIF GENERAL Apprendre aux jeunes participants les techniques d’embouche et de commercialisation en vue d'en
faire une activité économique pérenne.
OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE - A la fin de cette formation, les jeunes participants seront en mesure de :

- Identifier et choisir les animaux d'embouche ;


- Aménager un endroit pour abriter les animaux ;
- Établir des formules de rationnement alimentaire (connaître les aliments et les
quantités à offrir) ;
- Donner quelques soins vétérinaires élémentaires (prévention et traitement) ;
- Tenir un cahier de suivi de production et de vente ;
- Calculer les coûts de production

ORGANISATION INTERNE Programme de travail, présentation des participants etc.

Attentes et craintes affichées ;

Objectifs affichés

Test de niveau par rapport aux techniques d’embouche

Citer les échecs et les succès de l’élevage ; potentialités et opportunités de l’élevage dans le cercle ;
Classification des axes stratégiques de l’élevage.

THEMES I- LES SEANCES THEORIQUES DE L’EMBOUCHE


1- Types et intérêts de l’embouche.
2- les différentes races :
3- La Physionomie de l’animal d’embouche
4- L’alimentation de l’animal d’embouche
4. Le logement de l’animal d’embouche

5.Le suivi sanitaire de l’animal d’embouche

6Traitement de la paille à l’urée

II- LES SEANCES PRATIQUES DE L’EMBOUCHE

1Le logement de l’animal d’embouche

2Le suivi sanitaire de l’animal d’embouche

3Traitement de la paille à l’urée

III- TECHNIQUES DE GESTION D’EXPLOITATION AGRICOLE (module


transversale à toutes les filières) cf cahier gestion
1-

I- SEANCES THEORIQUES

METHODES/STRATEGIE - Travaux de groupe,


- plénière,
- synthèse,
- exposé,
- brainstorming,
- questions -réponses

OUTILS/SUPPORTS - Padex,
- markers,
- appareils audiovisuels,
- échantillons d’aliments,

DUREE 10 jours

HORAIRES 60 heures

Matin : 08h -12h

Soir : 15h – 17h

CONTENUS 1- Définition, intérêts et types de l’embouche ,12h

L’embouche est une technique d’élevage visant à engraisser un jeune animal pendant une certaine
période à des fins commerciales ou de consommation.

Il s’agit de parquer l’animal dans un espace doté de matériels adéquats pendant un certain temps afin
de l’engraisser.

On y distingue l’embouche intensive et l’embouche semi intensive pratiquées toutes les deux sous
diverses formes.

Les distinctions sont essentiellement basées sur le nombre d’animaux, les modes d’élevage
(stabulation ou conduite au pâturage), l’alimentation des animaux (quantité et qualité des aliments
offerts) et les durées de l’embouche.

L’embouche semi intensive : Cette technique est aussi appelée embouche paysanne parce que
qu’elle est quasiment l’unique forme d’embouche en milieu rural. Cependant, sa pratique est
également courante dans les zones urbaines et périurbaines. Elle porte sur un nombre limité
d’animaux (adultes le plus souvent) dont l’alimentation allie généralement exploitation des pâturages
naturels et supplémentassions sous forme de résidus de culture et de déchets de ménage. Rarement
des concentrés sont achetés et distribués aux animaux.

L’élevage des animaux de case particulièrement pratiqué par les femmes dans les zones urbaines et
périurbaines, se classe parmi les multiples variantes d’embouche semi intensive. Elle porte
généralement sur un petit nombre (souvent) un à deux têtes par opération d’animaux mâles d’un an
et plus. Maintenus en stabulation (souvent au piquet) dans les concessions familiales, ces animaux
reçoivent dans des auges de fortune ou à même le sol, leur nourriture constituée suivant la
disponibilité de résidus de cultures, de déchets de ménages, de sous produits agro industriels et le
fourrage ligneux.
L’embouche intensive : Cette technique est qualifiée d’embouche industrielle à cause du nombre
élevé d’animaux, du mode intensif d’alimentation et et la durée relativement courte de l’opération.
Elle est pratiquée en zone urbaine ou périurbaine par des personnes plus ou moins nanties
(commerçant, fonctionnaire qui mènent l’opération soit individuellement, soit collectivement au sein
de groupement d’éleveur. Elle porte sur des dizaines voire des centaines d’animaux mâles âgés de
trois à plus de 24 mois. Les animaux maintenus en stabulation dans les parcs, font l’objet d’un suivi
sanitaire (vaccination, déparasitage interne et externe) relativement régulier.

Leur ration alimentaire, généralement déterminée en fonction des performances recherchées est
composée de fourrage (paille de céréales et fanes de légumineuses), de concentrés préparés à partir
des sous produits agro industriels et de compléments minéraux.

Il existe au moins deux formes d’embouche intensive :

L’embouche intensive de coure durée, réalisée sur les animaux mâles (18 mois et plus) pour
les durées allant de 9 à 15 semaines

L’embouche intensive de longue durée réalisée sur des jeunes mâles (âgés de 3 à 8 mois)
durant des périodes de 5 à 8 mois.

L’embouche commerciale (4 à 25 têtes) où la majeure partie des aliments est achetée.


L’embouche industrielle (au delà de 25 têtes et jusqu'à des milliers). C'est le feed-Iot utilisant soit

des sous-produits agro-industriels soit des fourrages à haut rendement ou par combinaison des deux.

les différentes races :

- les zébus (Maures, peuhls,) ;


- les taurins (N’dama etc.).
- et les produits de croisements (Méré etc.).

Les races ovines rencontrées sont :

- les moutons du sahel (mouton maure à poils ras, à poils long, peuhl ou bali-bali) ;
- le mouton Djallonké ;
- le mouton à laine.

Les races caprines rencontrées sont :

- la chèvre du sahel ;
- et la chèvre naine ou guinéenne.

2. Critères de choix des animaux à emboucher (dictés) par le marché, 12heures

Avant d’entreprendre l’embouche, l’éleveur doit connaître le type de produit fini souhaité, le temps
nécessaire pour le produire et le revenu qu’il escompte tiré de la vente de son animal. En fonction de
ces objectifs, il décidera aussi bien de la race et de la catégorie d’animaux à engraisser que de la
forme d’embouche à pratiquer.

Période : L’achat des animaux doit intervenir entre le 1er Septembre et le 28 Février.

L’embouche dure 3 mois et la période indiquée pour l’embouche est de Février à Avril pour vendre
en Mai

La race : Le choix de race dépend dans une large mesure de la zone où l’on se trouve, étant donné la
répartition géographique susmentionnée des races.

Il faut souligner que cette répartition n’est systématique, notamment dans les zones subhumides où
l’on peut trouver également des animaux de races sahéliennes en plus des animaux autochtones.

Chez les races sahéliennes le gabarit est nettement plus grand et le poids vif, à l’âge adulte nettement
plus élevé que chez les races Djallonké.

Après l’engraissement les animaux de race sahélienne sont plus lourds que les Djallonké.

Il est préférable de choisir des races LOCALES, mieux adaptées aux conditions de la zone (climats,
sols, résistance aux maladies) plutôt que des animaux importés.

La robe : La robe entre dans le critère de choix, de prix d’achat et de vente de l’animal. Ceci est
notamment vrai lorsque les raisons religieuses et mystiques sont à l’origine de l’opération. A
l’occasion de la fête de Tabaski par exemple les béliers de robe blanche constituent les premiers et
sont les plus chers, suivis de pie noir puis de pie roux.

Le sexe : Au sein d’une même race le sexe influence significativement les performances
d’engraissement et les caractéristiques de la carcasse. Placés dans des conditions d’engraissements
similaires, les mâles entiers ont des performances pondérales (vitesse de croissance, poids final,
poids carcasse et une efficacité de conversion alimentaire) significativement supérieure à celle des
mâles précocement ou tardivement castrés.

L’âge : (3à 4 ans) la détermination de l’âge se fait selon la dentition

En embouche, plus les animaux ne sont jeunes, meilleurs sont leurs gains de poids et leur indice de
consommation.

Au jeune âge, la croissance est dominée par le développement du tissu musculaire qui culmine
autour de la puberté puis diminue et s’arrête pour donner la priorité au dépôt de gras, quand l’animal
a atteint la maturité physique (24 à 30 mois).

Le coût énergétique du dépôt de gras représente le double de celui du développement musculaire,


raison pour laquelle les animaux âgés consomment plus de MS du même aliment pour réaliser les
mêmes GMQ que les jeunes.

L’éleveur a donc intérêt à exploiter les animaux plus précocement au lieu de les mettre à l’embouche
à partir ou après l’âge de maturité. Mais sur un autre plan, le gabarit et un poids final beaucoup plus
élevé chez les adultes que chez les jeunes font de ces derniers des produits moins rémunérateurs.

La castration ne doit pas être faite sur des animaux trop jeunes (freins au développement corporel)
ni sur des animaux trop vieux (peu d’effet sur le caractère des animaux nerveux).

Elle se fait sur des animaux de 2 ans ½ à 3 ans et en saison sèche, pour une meilleure cicatrisation.
On utilise une pincer spéciale à castrer : pince BURDIZO

En effet la castration précoce sur les performances pondérales d’animaux mâles comparés à celui de
la castration tardive à 12 mois sur les performances mâles : meilleures confrontations et les meilleurs
rendements carcasse sont obtenus avec les animaux de plus de 18 mois. C’est pour ces raisons que
les emboucheurs portent souvent leurs choix sur des animaux en croissance 15 à 18 mois.

L’âge de l’animal est donc un facteur déterminant la qualité du produit final et le coût de production.

L’embouche ne devrait concerner que les animaux en bon état de santé et dont la croissance est
terminée. De plus ils doivent avoir une corpulence costaude sans pour autant avoir des os massifs.

Etat sanitaire :

Il faut refuser :

- Les animaux fiévreux et tristes


- Les animaux trop maigres
- Les boiteux, borgnes ou aveugles
- Les animaux qui toussent après une course de 50 à 100 m
- Les animaux qui manifestent des jetages par les nasaux
- Les animaux aux poils piqués, hérissés
- Les animaux qui présentent des traces de fracture
- Les animaux nerveux et agressifs

La température d’un animal s’apprécie au toucher du mufle-sec et chaud l’animal est malade.

La température normale d’un bœuf est de 38°

Intervention sanitaire au moment de l’achat :

Vaccination contre

- Peste
- Péripneumonie
DEPARASITAGE INTERNE AU VALBAZEN : ou PANACUR

2 comprimés par animal

DEPARSIATGE EXTERNE A L’EKTAFOS 100 au dosage de 1 ml de produit pour un litre d’eau ;


un bouchon doseur =10 cc pour 10 l d’eau pour traiter 20 à 25 têtes.

ARQUAGE DES ANIMAUX

Traitement trypanocide au BERENYL

Conditions d’accueil des animaux sur l’exploitation :

- Les animaux sont attachés, nourris et abreuvés près de l’exploitation pendant quelques jours,
pour les habituer à leur nouvel environnement.
- Progressivement il faut les habituer à rentrer dans la concession
- Si un petit parc a été construit les animaux y seront directement conduits et attachés à la barre
de jougage
- Le propriétaire doit donner un nom à ses animaux, les visiter, les caresser en les appelant par
leur nom.
3. Alimentation et abreuvement des animaux, 24 heures

Pour que les animaux produisent plus, il faut bien les nourrir.

Il faut s’intéresser :

- A la qualité des Aliments


- Aux besoins des animaux en Aliment et en Eau

La qualité des Aliments :

Chaque aliment apporte aux animaux des protéines, de l’énergie, de l’eau, des sels minéraux, en
quantité véritable.

- Il y a des aliments qui donnent beaucoup d’Energie et conditionnent la force de l’animal pour
vivre, se déplacer (et travailler)

Ce sont les aliments Energétiques exemple : le maïs

- Il y a des aliments qui donnent beaucoup de Protéines ; elles sont nécessaires pour construire
le corps, grandir, faire des muscles, pour produire du lait.

Ex : Arachide, Soja, Graines de coton, Tourteaux, Aliment bétail, Pois d’Angol.

- Il y a des aliments qui donnent beaucoup de sels minéraux :

Ex : la Pierre à Lécher

- Il y a des aliments qui donnent beaucoup de vitamines ;

Ex : Herbe jeune, Fruits.

Besoins des animaux et Formulation des rations:

1- Besoins des animaux


- besoin d’une ration complémentaire pour grossir et grandir.
- Les besoins de déplacement : C’est la quantité d’aliments consommés par les animaux qui se
déplacent ou transhument.
2 Formulation des rations :

Le rationnement consiste à apporter aux animaux des aliments dans les proportions adéquates et
économiquement rentables pour faire face aux productions (viande, lait)

Les besoins totaux sont obtenus en additionnant les différents besoins précités selon les cas.

Exemple : Un bœuf qui travaille 6 heures par jour, de 250 Kg a besoin de :

3,5 UF (unités fourragères) et de 210 grammes de protéines par jour en plus des besoins d’entretien
qui sont de : 2,3 UF et de 150 grammes de protéines par jour.

Besoins totaux= 5,8 UF et 360 grammes de protéines.

Pour calculer la ration de bétail et le besoin total en aliments et fourrage d’un paysan on peut utiliser
le tableau ci-dessous :

Catégories animales Bassine=1/2 fût Seau

Veau sevré entre 1 an et 1 an et demi 1

Génisse non gestante 2

Bouvillon, trop jeune/léger pour le travail 2

Vache non lactate 3

Vache gestante 3 1

Bœuf de 4 à 5 ans 3

Vache lactate 4
4. Le suivi zoo sanitaire , 6 heures
- Vaccination contre les maladies légalement contagieuses
- Traitements (préventif et/ou curatif) contre les principales maladies du terroir.
5. Enrichissement de la paille à l’urée, 6heures

Elle est une technique qui consiste à soumettre la paille à l’action d’une solution d’urée à 4% dans
un silo fermé hermétiquement, créant ainsi un milieu anaérobie, pendant dix à douze jours.

6. Equipement de l’atelier d’embouche

 Matériel de récolte et de collecte de fourrage

Chaque unité disposer d’une botteleuse mécanique et de matériel de fauche (faucille pour les

herbacées moins compactes et fau pour les strates herbacées plus denses et plus compactes.

 Matériel de transport

L’atelier d’embouche disposera d’une charrette à traction asine ou bovine pour le transport des

matières (eau, fourrages, autres intrants etc.)

 Matériel de distribution des aliments dans l’étable

Il s’agit des mangeoires, abreuvoirs, autres ustensiles (seaux, fûts vides, bassines, etc.)

 Matériel de pesée

- Balance pour la pesée des aliments

- Bascule pèse-bétail

 Matériel de broyage de tiges de céréales

Hache paille mécanique ou motorisé pour les moyennes et grandes unités d’embouche

 Petit matériel : brouettes, pelles, pics, fourches, râteaux


II- SEANCES PRATIQUES

METHODES/STRATEGIE - Visite de terrain (parc existant)


- Atelier de construction d’un exemple pour chaque type de parc sur terrain
- Exercice pratique de diagnostic des animaux.
- Exercice pratique de vaccination et d’administration de boulus
- Exercice pratique de déparasitage des parcs et des plaies des animaux.

OUTILS/SUPPORTS - Parc existant


- Site abritant l’atelier de pratique
- Animaux (bovin, ovin, caprin…)
- Trousseau vétérinaire (échantillons de produits vétérinaires, gangs, seringues, aiguilles, ruban
de mensuration…)
- Matériaux de construction de parc (fourches, rondins, banco, scie, coupe-coupe, hache…)

OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE Les apprenants sont capables de :

- Choisir les animaux d’embouche,


- De construire les types de parc identifiés
- De vacciner, d’administrer le boulus et de déparasiter les animaux et les parcs
-

DUREE 15 jours

HORAIRES 90 h

Matin : (08h – 12h)


Soir : 15h – 17h

CONTENUS 1- LE LOGEMENT DES ANIMAUX : 18 heures

1.1- Infrastructures nécessaires à l’embouche :

Infrastructures : Atelier d’embouche comprenant : étable, grange de fourrage, magasin, case de

bouvier, enclos d’isolement, couloir de contention, forage pastoral selon l’importance de l’unité

Equipements

- Matériel de récolte et collecte de fourrage: faux, faucille, botteleuse

- Matériel de transport du fourrage collecté et autres produits : charrette

- Matériel de distribution des aliments dans l’étable: mangeoires, abreuvoirs, petit

équipement (brouette, fourches, pelles, pics etc.), ustensiles (bassines, seaux, fûts, pots etc.)
- Matériel de pesée (aliments) : balance

Intrants utilisés : Fourrage grossier (herbe naturelle, résidus de céréales, paille de céréales : tiges

de sorgho, de mil et de riz, fourrage vert et foin de bourgou, foin de riz sauvage, fanes d’arachide

et de niébé), SPAI (tourteaux de coton, tourteaux d’arachide, sons de céréales, pierre à lécher,

blocs multi nutritionnels densifiés), intrants vétérinaires

1.1.1 Le logement des animaux : le parc amélioré, parc abri et l’enclos pour la
stabulation libre

Le parc amélioré :

C’est un parc d’hivernage, destiné au parcage nocturne des animaux en stabulation, pour augmenter
la production de fumier.

Le fumier est un mélange de bouses et de paille en décomposition, sous l’action de la chaleur et de


l’humidité.

Caractéristiques du parc :

Il est installé sur un terrain non inondable à proximité des champs pour faciliter le transport des
pailles, et du fumier.

Il est couvert pour constituer un abri pour les animaux.

Sa dimension est fonction du nombre de têtes à raison de 2 ,5 mx1, 5m par animal.

La clôture mesure au moins 1,60m de hauteur elle doit être toujours visible par les animaux, en
évitant les aspérités pour prévenir des blessures éventuelles.

Elle doit être confectionnée avec des matériaux durables, liés aux possibilités du milieu et de
l’exploitant :

- Fourches en bois, rondins, épineux,


- Poteaux en bois, et fils de fer barbelés, murets en banco
- Murets en parpaings de béton
- Cornières métalliques avec grillage.

Le parc abri

C’est un parc confectionné avec des fourches et des rondins destiné à accueillir les animaux.
Il mesure 3mx3m (long et large) pour une paire de bœufs par exemple et de 2m de hauteur.
Le toit permet de stocker les réserves fourragères et procure de l’ombrage pour les animaux.
Les animaux sont attachés à une barre de jougage située à 0,90m du sol, une seconde barre
située à 0,40 m constitue une butée pour les pieds des bêtes.
Les animaux s’aliment dans les auges situées à l’extérieur du parc, en passant la tête entre les
deux barres de jougage. (les aliments sont donnés à l’extérieur pour éviter d’être piétinés par
les animaux)
Le parc-abri est implanté en dehors des habitations sur un terrain plat où l’eau ne stagne pas,
pour permettre l’écoulement du purin et éviter la boue en saison des pluies.
La paille de mil et de sorgho est disposée sous les pieds des animaux pour constituer la litière.

L’enclos pour la stabulation libre :

Un enclos pour la stabulation libre contient une mangeoire, un abreuvoir et un hangar.

En ce qui concerne les bovins, les ânes et les chevaux, cet enclos est construit en retenant les
dimensions du parc amélioré et de l’étable fumière : une superficie de 4 m2 par animal.

Pour les petits ruminants on retient une surface d’un 1m2 par animal brebis ou chèvre et d’un demi
½ m2 par jeune. Si on sépare le bouc ou le bélier il faut 2m2 par mâle.

1.1.2 Les matériels de l’embouche : 12 heures

La liste exhaustive du matériel, dont un emboucheur doit disposer pour pouvoir effectuer l’action, se
compose comme suit : une mangeoire, un abreuvoir, un seau maçon, une bassine, une boîte vide de
lait concentré, une boîte vide de concentré de tomate.

Pour une mangeoire il faut prévoir une longueur de 60 cm par bovin adulte, pour les moutons et les
chèvres 30 cm suffisent

2- LE SUIVI SANITAIRE : 12 heures


- Vaccination systématique de tous les animaux :
Peste bovine 1 fois/an
Péripneumonie 1 fois/an
Pasteurellose 1 fois/an
Charbon symptomatique 1 fois/an
- Déparasitage interne 2 fois/an
- Externe tous les 15 jours en hivernage et si nécessaire
en saison sèche
- Traitement trypanocide 2 fois/an
- Signaler tous les foyers d’infection, et toutes les affections graves constatées, aux Agents de
d’Elevage.
- Traitement de plaie par l’emboucheur
 Raser les poils autour des plaies
 Nettoyer à l’eau bouillie
 Retirer des corps étrangers
 Désinfecter avec du Mercurochrome
- Les animaux malades sont isolés et mis au repos
- Les animaux sont abreuvés régulièrement deux à trois fois par jour si possible.

3- LE TRAITEMENT DE LA PAILLE A L’UREE, 48 heures

DEFINITION :

L’enrichissement de la paille à l’urée est une technique qui consiste à soumettre la paille à l’action
d’une solution d’urée à 40% dans un silo fermé hermétiquement, créant ainsi un milieu anaérobie,
pendant dix à douze jours.

Exécution :

Matériels nécessaires :

 Les ingrédients : la paille, l’urée et l’eau ;


 Le matériel de traitement : un arrosoir, un seau de 10 litres, un demi-fût (100litres), un peson,
des cordes et des feuilles plastiques ou sacs vides ;
 Le matériel de construction du silo : les briques en banco ;
 Les moyens de coupe et de transport de la paille : coupe – coupe, faucille et charrette.

La Confection Du Silo :

 Les dimensions d’un silo peuvent varier en fonction de l’effectif des animaux à entretenir et
surtout des possibilités du paysan à stocker la quantité de paille nécessaire et de disposer de
l’eau, de l’urée et de la main d’œuvre.
 Toutefois par commodité il est conseillé la construction de deux silos au moins mesurant
chacun un mètre de long, un mètre de large et un mètre de profondeur ;
 Les silos doivent être crépis pour éviter les déperditions de chaleur ;
 A défaut de matériel de pesage, l’intérieur du silo peut être gradué en espaces de 25 cm (soit
trois fois la longueur de la main)
La Préparation De La Solution A L’urée

 Pour l’enrichissement de la paille à l’urée la concentration de l’urée ne doit jamais dépasser


les 4% afin d’éviter les accidents (intoxications).
 Pour 100 kg de paille dans un silo de 1 m3, il faut 4 kg d’urée.
 Les 4 kg d’urée doivent être dilués dans 100 litres d’eau soit 1 kg d’urée dans 25 litres d’eau
(par couche de 25 kg de paille)
 La solution de 100 litres est obtenue à partir d’un demi- fût de 100 litres de l’eau dans lequel
sont versés les 4 kg d’urée.

Remplissage Du Silo :

 Pour avoir un traitement uniforme, il est nécessaire de procéder par couches de 25 cm (soit
25 kg de paille) comme illustré par la figure1.
 La première couche doit être étalée uniformément dans le silo, arrosée avec la solution
d’urée, à raison de deux seaux et demi de 10 l.
 La couche doit être tassée fortement avec le piétinement. Le tassement doit être très intense
contre les parois et surtout dans les angles pour chasser le maximum d’air.
 Cette opération est répétée jusqu’au remplissage du silo ‘au total il y aura 4 couches dans le
silo)
 Tous les affaissements et fissures doivent être comblés pour prévenir l’infiltration des eaux
de pluie probable et la déperdition de la chaleur.
 Il ne faut pas laisser trop de temps entre l’établissement des différentes couches afin d’avoir
un milieu anaérobie.
 Le silo ainsi rempli est recouvert avec de vieux sacs (ou des vieilles nattes, des seccos ou des
branchages d’arbres) et hermétiquement fermé avec une épaisse couche de banco de 25 cm.

Durée du séjour de la paille dans le silo

 Le silo doit rester fermé pendant dix à douze jours.


 L’action de l’ammoniac sur les parois des fourrages grossiers se traduit par un
ramollissement des pailles amenant une amélioration de l’ingestion et de la digestibilité.

Ouverture du silo

 Elle peut se faire du dixième au douzième jour et doit être progressive en fonction du rythme
de la consommation.
 Après chaque prélèvement, il faut prendre soin de refermer le silo.
 Le premier silo ouvert doit être entièrement consommé avant d’entamer le second et puis
rempli pour éviter la rupture de l’approvisionnement.

Rationnement

 La paille enrichie peut être distribuée selon le besoin. Mais pendant la période d’adaptation
des animaux, la quantité à distribuer doit être plus faible et augmenter progressivement, en
mélangeant 2/3 de paille normale contre 1/3 de paille enrichie (durant une période d’environ
dix jours)
 Il faut toujours distribuer la paille enrichie avec une source d’énergie (aliment bétail, son de
mil…), mais ne pas la distribuer aux ânes et chevaux l’urélyse (décomposition de l’urée)
n’étant jamais totale, l’ingestion de paille enrichie peut causer des accidents.
 La quantité de paille à distribuer reste exposée à l’air pendant deux à trois heures de temps
avant la distribution pour chasser l’odeur de l’ammoniac.

Entretien

 La paille enrichie à l’urée peut être conservée dans les sacs ou dans des magasins. Seulement
elle subira une baisse de sa teneur en azote d’où la pratique de plusieurs silos pour disposer
de la paille traitée fraîche.

La durée de conservation de la paille traitée à l’urée est de 12 jours en moyenne.


pierre à lécher
III- TECHNIQUES DE GESTION D’UN EXPLOITATION AGRICOLE, 30 heures

CONTENUS Le module est élaboré pour les revendeurs qui ont connu des problèmes de trésorerie; en d’autre
terme un manqué de liquidité au moment dont ils en avaient besoin. Ces problèmes pourraient
subvenir quand des avances adéquates ne sont pas demandées aux clients, trop de crédit est offert
aux clients sur la longue durée, dans le cas de surcharge du magasin, un mauvais dosage des
stocks, des retraits excessifs par propriétaire, ou pour une palette d’autres raisons; tous
communément considérées comme problèmes de fonds de roulement.

La gestion du fonds de roulement est une question d’équilibre. Une affaire doit avoir
suffisamment de liquidité disponible pour satisfaire à ses besoins immédiats tout en s’assurant
que de l’argent liquide est utilisé dans les meilleurs intérêts possibles de l’entreprise. Dans cette
perspective, avoir des données de base est aidant et dans un prochain module (Module 4
Conservation des données de base en affaire) les participants vont apprendre comment mettre en
place et maintenir un système simple de conservation des données.

Dans ce module nous fournissons quelques guides pour une bonne gestion du fonds de
roulement. Nous parcourrons rapidement les composantes individuelles du fonds de roulement,
sa gestion correcte, et l’impact potentiel que chaque composante a sur les opérations d’affaire.
METHODES/STRATEGIES Discussion des participants de leurs expériences dans les affaires

Le Jeux de Liquidité

OUTILS/SUPPORTS  Liquidité tableau de jeu

 Cartes de commande

 Cartes de chance

 Les pièces des produits

 Pièces de main d’Œuvre et de coûts fixes

 Unités monétaires

 Pièces de sac d’engrais

Marqueur de calendrier

OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE A la fin du module les participants doivent être à mesure d’optimiser leur utilisation du fonds de
roulement. Ils sauront:

 Définir et expliquer ce que c’est que le capital,

 Reconnaître le but et les utilisations du capital,

 Planifier la trésorerie,

 Assurer la liquidité, et
 Etre à mesure de gérer les insuffisances de trésorerie.

DUREE 5 jours

HORAIRES 09 h-17h

Matin : 09h-12h

Soir 15h-17h

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