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TECHNIQUES DE PEPINIERES EN ZONES ARIDES

Table de matières
Introduction
Chapitre I : Choix du site de la pépinière
Chapitre II : Conception de la pépinière
Chapitre III : Liste du matériel de pépinière
Chapitre IV : Collecte et stockage des semences
4. 1 Qualité des semences
4. 2 Récolte des semences
4. 3 Extraction des graines
4. 4 Séchage des semences
4. 5 Stockage des semences
4. 6 Viabilité des semences
4. 7 Nombre de graines par unité de poids
Chapitre V : Production de plants en pot
5. 1 Mélange de terres en pépinière
5. 2 Types de pots /Remplissage des pots /Classement des pots
5. 3 Pré traitement des semences
5. 4 Semis des graines
5. 4. 1 Date de semis
5. 4. 2 Techniques de semis
5 .4. 2. 1 Semis direct en pots
5. 4. 2. 2 Semis en germoir
5. 5 Germination
5. 6 Repiquage des plants
5. 7 Arrosage des plants dans la pépinière
5. 8 Entretien Des plants en pépinière
5. 9 Reproduction végétale
5. 10 Dimension et qualité du matériel de plantation
5. 11 Préparation des plants pour le site de plantation
5. 12 Transport des plants sur le site de plantation
5. 13 Organisation de la production de plants

Introduction
Les pépinières sont des lieux où l’on fait pousser des plantules pour les replanter ensuite. Les jeunes
plants y sont soignés depuis le semis de façon qu’ils deviennent capables de supporter les conditions
difficiles qu’ils rencontreront plus tard sur le terrain, qu’il s’agisse d’espèces locales ou introduites, on
constate que les plants de pépinières survivent mieux que les graines semées directement en place ou
par régénération naturelle. C’est pourquoi ce sont les plants de pépinières qui servent de matériel
pour les plantations ; qu’il s’agisse de plantations de production, de protection ou d’agrément.
Il y a deux types de pépinières :
Les pépinières temporaires qui sont sur le site même de plantation ou dans son voisinage. Lorsque les
plants destinés à la plantation ont atteint la taille voulue, la pépinière est intégrée au site planté. On
appelle parfois ce type de pépinière des « pépinières volantes » ;
Les pépinières permanentes qui peuvent être grandes ou petites selon l’objectif et le nombre de plantules
cultivées chaque année. Les pépinières permanentes doivent être bien conçues, implantées dans un site approprié
avec un approvisionnement en eau suffisant.

La production de plantules est une dépense majeure du boisement et il faut faire le maximum pour produire des
plants de bonne qualité pour un coût raisonnable. Pour cela, il est indispensable de maîtriser les techniques de
pépinières.

Chapitre I : Choix du site de la pépinière

L’emplacement d’une pépinière doit prendre en compte les éléments suivants :


- Une bonne source d’approvisionnement en eau, c’est à dire près d’une rivière ou d’un puits.
L’eau étant capitale pour la pépinière, c’est là un facteur déterminant ;
- Une source de bonne terre : la terre est volumineuse et il en faut de grande quantité. Le sol du
site doit être au moins exempt de salinité et d’alcalinité ;
- En outre, le site doit être bien drainé de façon à éviter la saturation en eau et à être
suffisamment protégé contre les risques d’inondation ;
- La pépinière est abritée des vents dominants : les sites naturellement protégés par la
végétation ou toute autre formation seront préférés aux sites exposés. Si le site est exposé, il
faut le protéger artificiellement ;
- Le site doit disposer de bonnes routes d’accès aux lieux où les plants sont demandés. Cela
permettra aux plants d’atteindre le site de plantation en bon état ;
- La pépinière doit être implantée là où il y a de la main-d’œuvre ou bien où on peut en trouver
facilement et la loger. Le travail de pépinière est un travail à forte intensité de main-d’œuvre
et si l’on implante les pépinières loin des centres d’habitation, ce sera très coûteux.

Chapitre II : Conception de la pépinière


L’aménagement d’une pépinière comporte les opérations suivantes :
- Le nettoyage correcte de la surface et des alentours ainsi que le nivellement de cette même
surface au cas où le terrain comporte des petits reliefs ou une faible pente ;
- La délimitation et la mise en place d’une clôture de protection contre les animaux. Cette
clôture peut être en grillage ou en haie vive ;
- La matérialisation de l’emplacement exact des planches pour les plants en pots et les plants à
racines nues, et des allées de circulation ;
- Prévoir un hangar où les pépiniéristes pourront exécuter certains travaux pratiques comme le
remplissage des pots ;
- Prévoir des bassins de stockage d’eau afin de pallier d’éventuelles ruptures
d’approvisionnement ;
- Si les habitations sont éloignées du site de la pépinière, il faut prévoir un magasin de stockage
et de gestion de l’outillage de pépinière.

Chapitre III : Liste du matériel de pépinière

Le matériel souvent utilisé en pépinière se compose comme suit :


Matériel d’arrosage : arrosoirs, seaux, puisette, cordes, poulie, etc. ;
Outils : pioches, houes, pelles, binettes, râteaux, couteaux, sécateurs, entonnoirs pour le
remplissage des pots ;
Matériel de transport : brouettes, charrettes, véhicules, caisses ;
Equipements spéciaux : pulvérisateurs, tamis, combrières, germoirs.

Chapitre IV : Approvisionnement en semences

4. 1 Qualité des semences


Les semences sont soit récoltées par le forestier, soit obtenues à partir d’une bonne source nationale ou
étrangère des semences. Dans ce dernier cas, la semence doit être de bonne qualité :
- Elle doit être exempte de poussière, de débris et de balle ;
- Elle doit être exempte de parasites et d’agents pathogènes ;
- Elle doit être accompagnée d’une note indiquant le nom scientifique de l’espèce, le lieu et la
date de récolte, le nombre de semences/poids unitaires et si un traitement a été appliqué.
4. 2 Récolte des semences
Pour assurer une bonne qualité de la semence, la récolte des fruits doit être effectuée à partir d’arbres
qui possèdent les caractéristiques souhaitables. Ces arbres sont marqués et leur emplacement reporté
sur une carte.
La phénologie de ces arbres doit être observée pour savoir quand ils fleurissent, quand ils viennent à
fruit et quand les fruits sont mûrs. Ont-ils des fruits tous les ans, tous les deux ans ? Y a t-il des
facteurs qui influent sur la production de fruits, par exemple la sécheresse, la défoliation par les
insectes, etc. ?
Nature des fruits : déhiscents ou intact. Restent-ils sur l’arbre ou tombent-ils au sol ?
Risques encourus par les fruits : Récolte par Les hommes ou par des animaux, attaque par des insectes
ou des agents pathogènes, emport par le vent ?
Moment et méthode de récolte : les fruits bien développés et mûrs contiennent de bonnes graines. Le
moment où il faut les récolter est donc lorsqu’ils sont parfaitement mûrs.
On peut récolter les fruits sur l’arbre soit en battant l’arbre avec un bâton, soit en secouant la
frondaison avec un long crochet, soit en y grimpant.
Certains fruits tombent sur le sol où ils sont récoltés. Dans ce cas, il faut nettoyer l’emplacement à
l’avance.
Traitement des fruits : Les fruits récoltés sont nettoyés, traités contre les insectes et étalés sur une toile
propre pour sécher.

4. 3 Extraction des graines


L’extraction est le processus consistant à séparer les graines du fruit. La méthode varie donc selon le
type de fruit. Par exemple, les légumineuses d’Acacia seyal et d’Acacia senegal s’ouvrent lorsqu’elles
sont complètement sèches et il suffit de les secouer légèrement pour extraire les graines, tandis que
celles de prosopis spp. sont difficiles à extraire. On commence par piler le fruit pour en retirer la pulpe,
puis celle-ci est traitée pendant 30 minutes à l’acide chlorhydrique chaud et dilué ; ensuite, on la lave
et on la sèche puis on la pile à nouveau pour se débarrasser de la fine enveloppe qui recouvre la
graine.
Les graines d’Eucalyptus sont extraites très facilement lorsque le dessus des fruits devient marron. On
les récolte et on les met à sécher dans des boîtes métalliques ouvertes et propres. Une fois séchés, les
fruits s’ouvrent et laissent tomber les graines et la balle.
On extrait les graines d’Hyphaene thebaica en sciant la coque.

4. 4 Séchage des semences


Une fois les graines extraites, on en retire la balle et la poussière et on les faits sécher soit au soleil soit
au four. Si on les stocke humide, elles risquent d’être gâtées par des moisissures et des agents
pathogènes.
4. 5 Stockage des semences
Les semences, qu’on les achète ou qu’on les récolte, doivent être stockées convenablement jusqu’à
utilisation. Les semences séchées peuvent être stockées sans danger dans des sachets étanches en
polyéthylènes à température ambiante.
Une fois stockées, les semences sont étiquetées ; numérotées et placées dans un sachet étanche dans
une boîte métallique fermée. Une seule boîte peut contenir plusieurs sachets et un système
d’enregistrement sur les fiches est utilisé pour indiquer dans quelle boîte les semences sont stockées et
combien il en reste après utilisation d’une quantité donnée.

4. 6 Viabilité des semences


Certaines graines perdent leur viabilité rapidement, par exemple en 6 mois environ pour les
graines d’Azadirachta indica. Il est donc important de tester les semences stockées pour
déterminer leur pouvoir germinatif et il est inutile de stocker des semences qui tombent en
dessous de 40 % de taux de germination à moins qu’elles soient très rares ou très onéreuses.

4. 7 Nombre de graines par unité de poids


Il est très important de connaître le nombre de graines par gramme ou kilogramme. Les semences
étant commandées au poids, si l’on ne sait pas combien il y en a par unité de poids, on risque d’en
commander trop ou trop peu.
Le nombre de semences par unité de poids pour une espèce quelconque est déterminé en prenant une
dizaine d’échantillons aléatoires de semences pesant le même poids, en comptant le nombre dans
chaque échantillon et en déterminant la moyenne arithmétique.

Chapitre V : Production de plants en pots

La production de plants implique de nombreuses opérations. Les principales sont :


5. 1 Mélange de terres en pépinière
La terre d’empotage en pépinière doit présenter les caractéristiques suivantes :
- Elle doit être légère ;
- Elle doit présenter une cohésion suffisante ;
- Elle doit avoir une bonne capacité de rétention d’eau ;
- Elle doit comporter une quantité importante de matières organiques ;
- Elle doit être assez fertile ou rendue telle ;
Pour le remplissage des pots on utilise un mélange composé de terre de terre, sable, fumier ou
compost. Des efforts devraient être déployés en pépinière en vue de produire du bon compost en
quantité suffisante. Un bon mélange doit être léger, filtrant avec une bonne cohésion et une bonne
retention. Il doit être riche en éléments nutritifs, lesquels sont fournis par apport de compost ou de
fumier bien décomposé. Il y a lieu de noter que les fumiers mal préparés sont des fertilisants
médiocres, ils ont un effet dépressif sur la croissance des plants et provoquent des attaques de
parasites et de termites. Les proportions du mélange varient d’un endroit à l’autre et le pépiniériste
modifie les proportions de chaque éléments selon les conditions locales.
Par conséquent, si la terre disponible est sableuse, on réduit l’apport de sable dans le mélange. Et si la
terre ne contient pas assez d’éléments nutritifs, on augmente la proportion de compost ou de fumier.
Avant de mélanger les différentes proportions, il est important de casser les mottes de terre, et de
tamiser le sable et le fumier ( ou compost ). Lorsque le mélange est sec, on l’arrose légèrement, ce qui
facilitera les travaux de remplissage des pots et rendra les opérations plus commodes.
5. 2 Types de pots utilisés/ Remplissage des pots/ Classement des pots
Types de pots utilisés : On utilise maintenant pour faire pousser les plants en pépinière des pots en
polyéthylène de couloir noire et de différentes tailles, ce qui n’empêche pas d’utiliser d’autres
conteneurs tels que caissettes, demi-boîtes métalliques, pots en terre, etc.. Les dimensions des pots
sont variables ; le choix de format se fait en fonction de l’espèce, de l’espace optimum et du séjour en
pépinière.
Remplissage des pots : Le remplissage se fait à l’aide d’une boîte de conserve ouverte des deux côtés
que l’on introduit dans le pot et qui sert d’entonnoir.
- Il est important de bien remplir les pots ( c’est à dire jusqu’à ½ cm du bord pour que l’eau
d’arrosage puisse bien s’infiltrer dans le mélange permettant d’obtenir une humidité
suffisante, mais pas excessive ) ;
- Il est indispensable de bien tasser les pots. Les bords d’un pot mal tassé se plient et recouvrent
le substrat en surface, empêchant l’infiltration de l’eau d’arrosage qui ne profite donc pas aux
plantules. Une solution pratique consiste donc à compléter la terre des pots après le
rangement ;
- En revanche, il faut éviter de trop remplir les pots. L’eau d’arrosage à peine appliquée se
déverse au sol ;
- Enfin, il n’est pas conseiller d’utiliser de vieux pots déchirés pour le remplissage. La
croissance et le développement des plants pouvant être compromis après quelques mois
lorsque les pots seraient déchirés ;
- L’aire de stockage de divers matériaux et de remplissage des pots doit se situer dans une zone
ombragée pour faciliter le travail des manœuvres et le plus proche possible de l’aire de
rangement définitive pour réduire les manipulations et les déplacements inutiles.
Classement ( Rangement ) des pots
Avant de commencer à classer les pots, il est important au préalable de bien déterminer le bloc ou la
section de planches en tenant compte des blocs et des sections existantes. Il faut donc s’assurer que
chaque planche est en rapport avec les planches dans les autres blocs et sections. Le piquetage doit
être réalisé en respectant les règles de géométrie de manière à obtenir des formes régulières et bien
disposées.
Les pots sont transportés sur l’aire de rangement dans des brouettes, le classement doit être bien fait.
Pour ce faire, la planche doit être au préalable piqueté et délimité à l’aide d’une corde. Les pots
doivent être placés bien serrés en laissant le minimum de vides entre eux. Le rangement doit allier
efficacité et esthétique. En effet, des pots mal rangés rendent difficile la circulation des ouvriers,
gênent le bon développement des plants et donnent à la pépinière un aspect inorganisé et mal
aménagé.
Par ailleurs, les allées entre les planches n’excèdent pas 70 à 80 cm de large pour ne pas exagérer
inutilement la surface utile nécessaire à la production. Des allées d’une telle largeur devraient
permettre un écoulement satisfaisant du travail ( circulation du personnel, mise en place des
combrières, déplacement des pots, etc. )

5. 3 Pré traitement des semences


Certaines graines d’arbres et d’arbustes sont prêtes à semer dès qu’elles sont récoltées ; d’autres
passent par une phase de dormance pendant laquelle l’embryon finit de se développer. On utilise
souvent un pré traitement pour accélérer la germination ou obtenir une germination plus régulière.
Les méthodes de pré traitements varient selon les types de dormance des graines. Les principaux
types sont les suivants :
- Dormance exogène : associée aux propriétés du péricarpe ou de l’enveloppe de la graine (
mécaniques, physiques ou chimiques) ;
- Dormance endogène : déterminée par les propriétés de l’embryon ou de l’endosperme (
morphologiques ou physiologiques) ;
- Dormance à la fois exogène et endogène.

D’une façon générale, le type de dormance le plus fréquemment rencontré dans les zones arides est la
dormance exogène. Les méthodes les plus couramment utilisées pour essayer de lutter contre ce type
de dormance sont :

Traitement mécanique : Si le nombre de graines est faible, on peut les scarifier en grattant chaque
graine avec du papier émeri, en la coupant avec un couteau ou en passant au papier émeri l’extrémité
de la graine opposée à la radicule jusqu'à ce que le cotylédon apparaisse. Lorsqu’on a affaire à de
grandes quantités, on peut réaliser une scarification mécanique par sablage des graines ou en frottant
sur une dalle abrasive. Il existe aussi diverses méthodes de scarification ;

Trempage dans de l’eau froide : Pour un certain nombre d’espèces d’arbres et arbustes, il suffit d’en
tremper les graines dans l’eau froide pendant un ou plusieurs jours pour assurer la germination.
L’amélioration de celle-ci est provoquée par le ramollissement de l’enveloppement de la graine qui
permet l’absorption d’eau en quantité suffisante par les tissus vivants. Lorsqu’on utilise des périodes
de trempage longues, il est recommandé de changer l’eau de temps en temps. En général, il importe
de semer la graine après le trempage sans séchage, car celui-ci réduit généralement la viabilité de la
graine ;

Trempage dans de l’eau chaude ou bouillante : Les graines de nombreuses espèces légumineuses ont
des enveloppes extérieures extrêmement dures qui peuvent retarder la germination pendant des mois
ou des années après le semis, si elles n’ont pas été soumises à un pré traitement par immersion dans
de l’eau chaude ou bouillante. La graine est immergée dans deux à trois fois son volume d’eau
bouillante, où elle trempe de 1 à 10 minutes, ou jusqu’à ce que l’eau soit refroidie. On limite alors les
exsudations mucilagineuses de l’enveloppe de la graine en procédant à plusieurs rinçages avec de
l’eau propre ;

Traitement à l’acide : Le trempage dans des solutions d’acide est souvent utilisé dans le cas de graines
dont l’enveloppement est dure. Le produit chimique le plus utilisé est l’acide sulfurique concentré ( à
98 pour cent ). Les temps de trempage varient généralement de 15 à 30 minutes . Après cela, il faut
laver immédiatement la graine dans de l’eau propre. Des tests sont nécessaires pour déterminer la
durée optimum de traitement pour chaque espèces d’arbres ou d’arbustes et même pour différentes
provenances, car une exposition trop longue aux solutions d’acide peut facilement endommager la
graine.

5. 4 Semis des graines


5. 4. 1 Date de semis
La date de semis revêt également une importance capitale. Dans certaines pépinières les semis sont
trop tardifs ( jusqu’en juin ) ; de tels plants n’auraient pas la taille désirée au moment de la plantation.
Par contre, lorsque les semis sont précoces, les plants pouvant être trop développés au moment de la
plantation.
C’est pourquoi il est conseillé d’établir pour chaque pépinière un calendrier de semis. Là où les
données n’existent pas, des essais permettront de déterminer les périodes optimales de semis en
fonction des dates de plantations.
Les périodes de semis dépendent de l’espèce, pour la plupart d’entres, elles vont de février à mai.
Avant le semis, des graines sont soumises à un pré traitement afin de lever leur dormance.
Par exemple, s’il faut quatre mois en pépinière pour faire pousser des plants de Acacia senegal à planter
en juin, alors la date idéale de semis pour cette espèce est le 1 er février. De même, pour planter en
octobre, la date de semis est le 1er juin.
5. 4. 2 Techniques de semis
on distingue deux techniques de semis à savoir le semis direct en pots et le semis en germoir (ou en
planche ) suivi d’un repiquage dans les pots.
5. 4. 2. 1 Semis direct en pots
Profondeur de semis : La profondeur de semis a une influence sur la germination et par conséquent
sur l’homogénéité du semis. Pour obtenir une germination rapide et homogène, il est nécessaire, après
avoir soumis les graines à un pré traitement adéquat, de semer à une profondeur convenable. Cette
profondeur de semis peut varier d’une espèce à une autre. En outre, la couche de couverture ne doit
être ni trop superficielle, ni trop épaisse. Dans le premier cas, les semences risquent d’être exposées et
dans le second cas, les plantules auront des difficultés à émerger du sol. Les graines sont semées à une
profondeur égale à une à trois fois leur diamètre. A cette profondeur, une humidité adéquate et une
température optimum accélèreront leur germination.
Position de la graine : La position de la graine a également une influence sur la germination. Pour
certaines espèces, une position non convenable de la graine peut entraîner des malformations
racinaires. D’une manière générale, en l’absence d’indications précises, il est conseillé de semer à plat.
Le nombre des graines semées par pot dépend du taux de germination du lot de semences. Ce nombre
est déterminé à obtenir au moins une plantule par pot que l’on devra démarier ensuite si nécessaire.

5. 4. 2. 2 Semis en germoir
Les semis peuvent être réalisés en germoir suivis d’un repiquage. Le germoir peut être confectionné très
simplement pour ne servir qu’une seule année. Dans ce cas, il suffit d’avoir une planche en terre bien amendée
avec du sable et du compost. L’essentiel est de rendre le substrat meuble et perméable pour favoriser
l’infiltration de l’eau et l’émergence des plantules. Les semis seront recouverts ensuite par une légère couche du
même substrat.
Cependant un germoir fixe comme celui utilisé pour la production des plants d’Eucalyptus camaldulensis est un
milieu de germination plus approprié. En effet, un tel germoir garantit une bonne infiltration de l’eau d’arrosage
et réduit ainsi les risques de fontes de semis. Après le semis un arrosage léger au pulvérisateur sera appliqué.
L’ombrage doit être maintenu en permanence jusqu’à la levée.

Remarque : Une attention particulière doit être observée au moment du semis. En effet, le semis correspond à
une phase critique du développement du plant. Par conséquent, toutes les conditions d’une bonne germination
doivent réunies à savoir un ombrage bien dosé ( température ), un arrosage suffisant et régulier (
humidité ) et un substrat léger et filtrant ( aération ).

5. 5 Germination
La germination est essentiellement constitué par le développement de l’embryon. Pour la germination
puisse avoir lieu, il faut :
des conditions internes ; propres à la graine ou à la semence
 la graine doit être bonne, bien constituée, sans blessure ;
 la graine doit être mure, c’est à dire que toutes ses parties soient prêtes à se développer ;
 la graine doit être vivante, c’est à dire qu’elle ait conservé son pouvoir germinatif.
Des conditions externes
 il faut de l’oxygène, car la respiration interne de la graine lors de la germination réclame une
quantité d’air suffisante ; c’est ainsi que les graines dans un sol trop tassé ne peuvent se
développer ;
 il faut de l’eau qui permet le ramollissement et l’éclatement du tégument qui permet le
gonflement de la graine ;
 il faut une chaleur donnée, car une graine ou une semence ne peut germer qu’entre un
maximum et un minimum de température ;
 il faut de la lumière, celle-ci n’est pas indispensable au début de la germination mais le
devient dès qu’apparaît la première feuille verte, la chlorophylle permettant alors à la plante
de se nourrir à partir du sol et de l’atmosphère.

La germination des graines est soit hypogée soit épigée.


Dans le premier cas, la graine reste en place et envoie vers le sol la radicelle, et vers le ciel la tigelle.
Dans le second cas, la graine est transporté à l’extrémité de la tigelle et elle tombe en dégageant des
feuilles cotylédonaires ( souvent différentes des feuilles normales ).
5. 6 Arrosage des plants en pépinières : Après le semis, il faut arroser les planches de semis à l’aide
d’un pulvérisateur à ajutage fin produisant presque un brouillard. Ceci évitera de déplacer et
d’emporter les graines fines. L’arrosage à la main , que ce soit à l’arrosoir ou avec un tuyau, est la
meilleure méthode. L’arrosage doit être fréquent jusqu’à germination des graines.

5. 7 Repiquage des plants


- On procède au repiquage lorsque les plants ont environ 2 à 3 cm de hauteur ( repiquage
précoce ) car le plant n’a pas encore atteint un système radiculaire développé mais possède
une tige rigoureuse ;
- Extraire délicatement le plant de la planche de semis en ayant soin de ne pas le briser ou
l’endommager ;
- Protéger les racines contre le soleil et le dessèchement jusqu’au lieu de repiquage ;
- Couper à l’aide des ongles, l’extrémité de la racine principale ( la coiffe ) afin de favoriser le
développement des racines latérales ;
- La racine principale sera enfoncée dans le substrat, au centre du sachet, jusqu’au niveau du
collet ;
- Bien borner la plantule pour éviter des vides et le dessèchement de la racine ;
- Bien arroser le plant après l’opération de repiquage ;
- Recouvrir d’une mince couche de sable pour éviter l’évaporation de l’eau contenue dans le
sachet ;
- Protéger les jeunes plants repiqués par des ombrières durant les heures les plants chaudes de
la journées.

5. 8 Entretien des plants en pépinière


La production de plants de bonne qualité dépend de la façon dont les activités suivantes sont
exécutées dans la pépinière :
5. 8. 1 Arrosage
Le mode, les quantités, le rythme des arrosage varient d’une pépinière à une autre en fonction de
plusieurs facteurs dont les principaux sont :
- Les espèces produites ;
- Le stade de développement des plants ;
- Les tailles désirées à la plantation ;
- La disponibilité en eau ;
- Le mode d’approvisionnement ;
- Les conditions de la pépinières ( sol, micro-climat ) ;
- Les techniques de production ( conteneurs ).
Généralement l’arrosage est biquotidien ( matin et soir ). Toutefois, en raison du manque d’eau, il n’est
souvent possible dans certaines pépinières, d’arroser qu’une fois par jour et même quelquefois tous les
2 ou 3 jours.

5. 8. 2 Ombrage
L’ombrage est un facteur qui intervient dans la croissance et le développement des plants en
pépinières. Il est nécessaire au semis, au repiquage, au cernage et même au binage des plants pour
limiter les pertes par évapotranspiration et pour empêcher les brûlures des plants. Deux types
d’ombrières sont utilisés dans les pépinières : Les ombrières fixes et les ombrières mobiles.

5. 8. 3 Démariage
Si on procède au semis direct à raison de 2 ou 3 graines par pot, la réussite de germination peut être de
100 %. Afin de ne laisser qu’un seul plant par récipient :
- on élimine les plants les plus faibles ;
- on transplante, pour les espèces supportant le repiquage, les jeunes plants dans des pots
réservés à cet effet.

5. 8. 4 Désherbage et binage :
A) Désherbage : les mauvaises herbes consomment de l’eau et des nutriments du sol. En outre, elles
bloquent la circulation d’air et peuvent abriter des insectes et des organismes pathogènes. Lorsqu’on
laisse les mauvaises herbes pousser dans les planches de semis, les plants produits sont de mauvaises
qualités ; il faut donc éliminer la concurrence des mauvaises herbes. Les méthodes visant à réduire au
maximum les mauvaises herbes dans la pépinière sont les suivantes : prévention, éradication, et le
contrôle.
La prévention est la méthode pratique. Elle se fait en veillant à ce que les mauvaises herbes ne soient
pas introduites par négligence dans la pépinière. L’éradication est l’élimination complète des
mauvaises herbes et de leurs graines de la pépinière.
Le contrôle est le processus qui consiste à limiter la diffusion des mauvaises herbes. L’éradication et le
contrôle sont généralement effectués en même temps dans la pépinière.

B) Le binage : est une opération très importante qu’il convient également d’exécuter toutes les deux
semaines. Il consiste à briser la croûte superficielle du substrat, qui s’est formée à la suite des arrosage
répétés et de l’exposition au soleil.
Pour briser cette croûte, il est conseillé de gratter la surface du substrat à l’aide d’une binette. Il est
cependant important de savoir que la formation des croûtes dépend de la structure du sol qu’il
convient donc de la corriger en apportant de matières organiques ( compost ou fumier ). Le binage
favorise ainsi l’aération du substrat ainsi que l’infiltration de l’eau d’arrosage et réduit l’évaporation
de l’eau sol. Un adage bien connu des pépiniéristes ne dit-il pas que « un binage vaut mieux que
deux arrosages « .

5. 8. 5 Déplacement des pots ( Cernage et Habillages des racines ) :


Le déplacement évite aux racines du plants ont traversé le fond du pot de s’implanter dans le sol.
Certains pépiniéristes attendent le jour de la plantation pour « arracher « les pots de la planche, parce
que les racines ont pris trop d’importance dans le sol. De telles pratiques brutales causent des
traumatismes graves aux plants et par conséquent un dessèchement rapide en raison du déséquilibre
entre les parties aérienne et racinaire du plant
Le déplacement permet en même temps de procéder à une sélection des plus beaux plants. Les plants
chétifs et malvenants ainsi que les pots vides sont ainsi éliminés. Les plants sélectionnés sont
regroupés selon leur taille et conditionnés pour la plantation. Au moment du déplacement, les racines
sont sectionnées à l’aide d’un bon sécateur. Cette opération est appelée cernage ou habillage des
racines. Afin d’éviter le dessèchement des plants, il est conseillé de bien arrosé les plants après le
cernage et de poser les ombrières pendant 2 à 3 jours.
Le but de l’habillage des racines n’est pas seulement d’empêcher le développement d’une longue
racine pivotante mais aussi d’encourager la croissance d’un système de racines latérales fibreuses dans
le pot ou dans la planche.
On peut procéder à l’habillage des racines en coupant les racines qui descendent plus bas. On peut
aussi soulever les pots et casser les racines. La date et la fréquence de l’habillage doivent être fonction
de la rapidité avec laquelle les racines poussent et sortent du fond des conteneurs.

5. 8. 6 Lutte contre la fonte des semis : la fonte des semis est une maladie courante et grave dans
beaucoup de pépinières forestières. Elle peut se produire soit dans les planches de semis, soit dans les
conteneurs après transplantation. Il s’agit d’une maladie qui attaque les graines et les plantes et qui est
causée par divers champignons microscopiques vivant en saprophyte. Certains d’autres eux attaquent
la graine juste au début de la germination, tandis que d’autres infectent les jeunes plantules qui
viennent de germer. Les plantules malades tombent comme si elles étaient cassées au niveau du sol ou
restent debout et sèchent. Une constriction d’apparence aqueuse de la tige au niveau du sol est
généralement le signe visible de la maladie. La fonte des semis est favorisée par une forte humidité,
une surface du sol humide, un sol lourd, un temps nuageux, un excès d’ombre, une trop grande
densité des plants et des conditions alcalines.
L’une des meilleures mesures préventives consiste à maintenir la surface du sol sèche en la retournant,
à réduire la densité du semis et à éclaircir les plants pour créer une meilleure aération au niveau du
sol. La nécessité d’une fumigation du sol est réduite au miximum dans les pépinières où l’on prépare
chaque année des mélanges de terre frais.

5. 8. 7 Endurcissement ( ou sevrage des plants ) :


les plants sont soignés en pépinière pendant deux à trois mois. Ensuite, on sélectionne les meilleurs et
on les place dans des planches séparées où on les arrose moins et où on les expose progressivement au
soleil de façon à les conditionner pour la plantation sur le site. Ce traitement est appelé
l’endurcissement. Les plants vont prendre une couleur vert foncé et un air plus sain qu’à l’ombre de la
pépinière.

5. 9 Reproduction végétative
Tous les arbres et arbustes utilisés dans les programmes de plantation ne sont pas produits à partir de
semences. Les essences dont la multiplication par semences est difficile peuvent souvent être
multipliées par reproduction végétative. On obtient ainsi des stumps, des boutures, et des sets.
Le terme » stump » s’applique aux produits de pépinière d’espèces à larges feuilles qui ont subi un
habillage sévère de la pousse. On rabat en général la pousse à 2 cm et la racine à environ 22 cm. La
plantation de stump convient pour les espèces à racine pivotante dominante. Ces plants sont souvent
utilisés dans les plantations de stabilisation des dunes de sable. On les couvre en général de sacs
humides ou de couches de larges feuilles pendant le transport jusqu’au site de plantation.
On utilise aussi couramment les boutures et les sets. Une bouture est un court segment coupé d’une
jeune tige ou branche vivante aux fins de multiplication ; une bouture produit une plante complète
lorsqu’elle est en pépinière avant d’être plantée en place. Les « sets « sont de longues boutures de
tiges relativement minces ou des branches entières.

5.10 Dimension et qualité du matériel de plantation


La gamme de ce que l’on considère comme la dimension souhaitée des plants d’arbres ou arbustes à
planter est considérable. La dimension optimum varie selon que des plants sont à racine nue ou en
conteneurs, selon l’essence à planter et selon les caractéristiques du site de plantation.
D’une façon générale, on admet que les plants présentant un coefficient système radiculaire/système
foliacé bien proportionné constituent un bon matériel de plantation mais il est difficile de définir quel
est le coefficient « optimum ». Un coefficient basé sur le poids pourrait donner une mesure plus
précise de l’équilibre. Le diamètre et la hauteur de la tige sont d’autres critères d’évaluation du
matériel de plantation qui pourraient permettre de fixer des seuils acceptables. L’expérience montre
que le matériel de taille moyenne, entre 15 à 40 cm, avec un collet ligneux, a un meilleur taux de survie
que les plants petits.

La taille maximum pour le matériel de plantation en pot est surtout déterminée par la dimension du
conteneur. Plus celui-ci est grand, plus le plant qui peut y être cultivé peut être grand ; mais la période
de croissance est limité à celle où les racines ne rencontrent pas de limitations nuisibles. Des plants
trop grands risquent d’être déchaussées ou abattus par le vent et le développement de leurs racines
risque d’être insuffisant pour répondre à la forte demande de transpiration d’une cime importante.

5.10 Préparation des plants pour le site de plantation


On commence par trier les plants de taille plantable. Ce tri dépend dans une large mesure de
l’expérience locale et de la fixation de normes locales. Les principaux objectifs d’un système de tri du
matériel de plantation sont les suivants :
- Eliminer les rebuts, les plants dont la tête ou les racines sont endommagées ou malades ;
- Eliminer les plants qui n’atteignent pas les normes minimums de taille et développement
radiculaire ;
- classer les plants qui dépassent les normes minimums en deux ou plusieurs catégories de
qualités.

5. 10 Transport des plants sur le site de plantation


L’emballage des plants élevés en conteneurs présente peu de problèmes. Ils sont simplement placés
sur des plateaux et chargés sur les véhicules. On peut utiliser pour transporter les plants en
conteneurs les caissettes métalliques de la pépinière. On utilise parfois des plateaux en bois mais ceux-
ci sont lourds.
Les plants sont souvent endommagés pendant le transport jusqu’au site de plantation. Il faut donc
faire attention d’éviter une mauvaise manutention au moment du chargement et du déchargement des
véhicules. On oublie souvent que les plants doivent être protégés pendant le transport, car le courant
d’air peut les dessécher. Il importe également de bien serrer les conteneurs de façon à les empêcher de
bouger. On peut ajouter à la place-forme du véhicule des étagères spéciales pour placer les pots ou les
caissettes ( chaque couche de caissettes étant placée sur une étagère, et les étagères étant placées 50 cm
les unes au-dessus des autres ). Lorsque c’est possible, il convient de transporter les plants à la saison
de plantation lorsque le temps est frais, nuageux ou même pluvieux, pour empêcher le dessèchement
pendant le transport.
Les calendriers d’expédition doivent être établis de façon à éviter les retards et à permettre la mise en
place des plants dès leur arrivée. En principe, les plants doivent être arriver un jour avant la
plantation ; lorsqu’il y a de l’ombre et des moyens d’arrosage, on peut les apporter plusieurs jours à
l’avance. Dès que les plants arrivent sur le site de plantation, il faut les arroser et, si nécessaire, les
placer en un endroit frais, humide et ombragé jusqu’à ce que vienne le moment de les planter.

5. 10 Organisation de la production de plants


La production de plants doit être organisée de façon telle que des plants de bonne qualité propres à la
plantation soient produits en temps voulu. Le moment de la plantation étant critique dans les pays
arides, sauf lorsqu’il y a irrigation. L’organisation devient très important. Tous les processus décrits
plus haut doivent se dérouler de façon parfaite et en temps voulu. Ce sont :
a) les semences et leur traitement ;
b) le mélange des terres ;
c) le remplissage des pots ;
d) le semis ;
e) l’arrosage ;
f) le repiquage ;
g) le désherbage ;
h) l’habillage des racines ;
i) la fourniture d’ombre et d’abris ;
j) la taille ;
k) l’endurcissement et ;
l) le transport jusqu’au site de plantation.

Seul le nombre de plants que l’on peut planter en un jour doit être transporté de la pépinière au site.
Les plants sont endurcis et transportés en fonction du programme de plantation. Le nombre de plants
élevés à l’origine dans la pépinière est environ 20 % supérieur à celui qui est mis en place, afin de
tenir compte des rebuts et de prévoir une réserve pour le remplacement des plants morts.
L’administration est aussi un aspect très important du travail de pépinière si l’on veut :
- que les diverses activités de la pépinière soient assurées correctement ;
- qu’elles le soient à temps ;
- que la main-d’œuvre voulue soit disponible ( hommes/jours ) pour effectuer le travail ;
- que les matières/outils et équipements nécessaires pour faire le travail conviennent

Ceci exige un pépiniériste qui ait une bonne connaissance de la productivité de la main-d’œuvre, des
techniques de pépinière et des prix des matières premières. On tient un registre de la production de
plants de la pépinière ainsi que des coûts des matières premières et de la main-d’œuvre, de façon à
connaître l’économie du travail de la pépinière.
Les besoins en main-d’œuvre et en matériel dépendent de la taille de la pépinière.
Il convient d’élaborer et de remplir de façon régulière des formulaires indiquant le coût des tâches,
par exemple récolte des graines, remplissage des pots, tamisage, mélange et préparation de la terre de
la pépinière.

6. Points marquants
Pour réussir dans la zone aride, les pépinières doivent bénéficier d’un approvisionnement adéquat en
eau, d’une source proche de terre appropriée, d’une surface bien drainée, d’un abri du vent et du
soleil, d’une bonne accessibilité et de la connaissance de la saison des plantations. Pour organiser de
façon efficace le site de la pépinière, il faut prendre en compte les facteurs suivants :
- mélange de terre ;
- stockage des conteneurs ;
- déplacement des véhicules ;
- transplantation ;
- irrigation ;
- stockage des semences et essais de viabilité, de pureté, et de germination.

Le matériel de plantation peut être constitué par des plants à racines nues ou en pots. Les conteneurs
peuvent être faits dans diverses matières, mais la plus courante est le polyéthylène. Les
caractéristiques souhaitables du mélange de terre à mettre dans les conteneurs sont la légèreté, la
cohésion, une bonne capacité de rétention de l’eau et une forte teneur en matières organiques et
minérales. La quantité de terre nécessaire est directement liée à la taille des conteneurs.
La fonte des semis, problème qui peut être grave dans les pépinières, est une maladie contre laquelle
on peut lutter chimiquement par l’acidification du sol ( à l’aide d’acide sulfurique ) , la stérilisation ( à
l’aide de formaldéhyde ou de bromure de méthyle ) et le traitement du sol ou des graines à l’aide de
fongicides.
La dormance des graines peut être surmontée par divers traitements tels que trempage dans l’eau
froide, chaude ou bouillante ou dans l’acide. Les graines sont couramment semées sur des planches ou
des plateaux ; les plants sont ensuite transportés dans des conteneurs. L’habillage des racines est un
moyen d’encourager la croissance du système radiculaire latéral fibreux et d’empêcher le
développement d’une longue racine pivotante. Outre la germination à partir de la semence, les plants
peuvent être multipliés à partir de stumps, boutures ou de sets.
La taille et la qualité du matériel de plantation et les conditions de transport des plants sur le site de
plantation sont aussi à prendre en compte obligatoirement si l’on veut qu’un programme de
plantation en zone aride réussisse.
Une fiche doit suivre les plants jusqu’au site de plantation et porter : le nom de la pépinière, l’espèce,
la date de semis et la date repiquage de la pépinière. Le nombre de plants et leur hauteur moyenne.

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