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COURS SVT 2eme SEMESTRE

Unité II : LA REPRODUCTION CHEZ LES PLANTES.

Chapitre 1: La reproduction sexuée chez les plantes à fleurs

Chapitre 2 : La reproduction sexuée chez les plantes sans fleurs


Chapitre 3 : La reproduction asexuée chez les plantes

Chapitre 4 : La modification génétique des plantes

Chapitre 5 : La classification scientifique des plantes

53 ˂ Copie de l’élève ˃ Cours SVT-Lydex Tronc Commun Sc. - BIOF Année Scolaire 2022-2023
Introduction

La reproduction est un phénomène biologique commun à tous les êtres vivants, qui consiste à engendrer
un nouvel individu ressemblant à ses parents. On distingue deux modes de reproduction :
- La reproduction sexuée qui se réalise grâce à la participation de deux individus de sexes différents (le
mâle et la femelle) qui produisent des cellules reproductrices, dites gamètes. La reproduction sexuée fait
intervenir deux phénomènes biologiques importants : la méiose et la fécondation.
- La reproduction asexuée, dite encore multiplication végétative, se réalise elle à l’aide de fragments
ou de structures végétatives provenant d’un seul individu (sans partenaire), pouvant donner de nouveaux
individus complets.
Questionnements :
- Quels sont les aspects de la reproduction sexuée chez les plantes à graines, et quels sont les organes
intervenant dans cette reproduction ?
- Quels sont les mécanismes biologiques menant à la formation de la graine chez les angiospermes
ou les gymnospermes ?
- Comment ces graines assurent-elles la multiplication des plantes à fleurs ?

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Chapitre 1 : La Reproduction Sexuée Chez les Spermaphytes.

Les spermaphytes ou phanérogames sont plantes à graines, elles sont dotées d’un organe reproducteur
appelé Fleurs, ce qui leur acquiert un autre nom de plantes à fleurs. On y observe deux grands groupes ;
les angiospermes et les gymnospermes. Ce sont des végétaux susceptibles de se multiplier par voie sexuée
et par voie asexuée.
I- La reproduction sexuée chez les Angiospermes.
Les Angiospermes sont les plantes les plus dominantes des spermaphytes, leurs graines sont enfermées
dans un fruit, d’où le terme « angiosperme » qui provient du grec aggeion signifiant « capsule » et le terme
sperma signifiant « semence ». Les angiospermes sont des végétaux dont les organes reproducteurs sont
condensés en une fleur, et communément appelés plantes à fleurs.
1- Organisation et anatomie d’une fleur d’angiosperme. (Activité TP)

Dessiccation d’une fleur d’angiospermes : Exemple, la fleur d’hibiscus.

- En se basant sur vos prérequis du collège et de la séance de travaux pratiques sur la dissection de la fleur
d’angiospermes, compléter la légende des différentes structures de la fleur de l’hibiscus (Doc-1) et distinguer
les organes de protection et les organes reproducteurs.

Doc-1 : Structure d’une fleur d’angiosperme (exemple l’hibiscus).


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La fleur d’Hibiscus est une fleur bisexuée (hermaphrodite), qui comporte des pièces florales stériles et
d’autres reproductrices, constituant les appareils reproducteurs mâle et femelle.

➢ Les pièces stériles : le périanthe, il est constitué de :


+ 6 à 9 calicules à rôle protecteur. Ces pièces ne sont pas généralisées à toutes les fleurs
d’angiospermes.
+ Le calice : constitué de l’ensemble des sépales à rôle protecteur (dans ce cas on a 5 sépales soudées).
+ La corolle : constituée de l’ensemble des pétales à rôle protecteur et attractif. (5 pétales libres).
➢ Les organes reproducteurs :
+ L’organe reproducteur mâle : l’androcée, il est constitué de l’ensemble des étamines (dans ce
cas on a n étamines soudés à une gaine).
+ L’organe reproducteur femelle : le gynécée ou pistil, il est constitué de l’ensemble des carpelles
(Dans ce cas, on a 5 carpelles soudés).
2- Appareils reproducteurs femelle et mâle et formation des gamètes chez les angiospermes.
2-1- Organisation de l’androcée.
L’androcée représente l’appareil reproducteur mâle. Il est constitué d’un ensemble d’étamines. Chaque
étamine comprend une partie mince, le filet, surmontée de l’anthère. La coupe transversale d’une jeune
anthère montre quatre sacs polliniques où se forment les grains de pollen. A maturité, l’anthère s’ouvre par
une fente longitudinale (fente de déhiscence) qui délimite les 2 sacs polliniques de chaque côté. Les bords de
la fente s’enroulent vers l’extérieur exposant ainsi les grains de pollen.

Doc-2: Organisation et structures de l’appareil reproducteur mâle chez les angiospermes.

2-2- Organisation du gynécée (pistil).


Le gynécée représente l’appareil reproducteur femelle. Il est constitué d’un ensemble de carpelles
généralement soudés au niveau de l’ovaire et du style. La soudure des carpelles au niveau de l’ovaire délimite
des loges carpellaires où sont insérés des ovules par le placenta (Doc-4). L’ovule est le siège de la
gamétogenèse pendant laquelle se forme le sac embryonnaire, qui contient le gamète femelle (l’oosphère) et
autres cellules (voir plus bas dans les paragraphes suivants).

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Doc-3: Organisation et structures de l’appareil reproducteur femelle chez les Angiospermes.

2-3- Formation des grains de pollen, des ovules et du sac embryonnaire.


Les cellules mères des grains de pollen (dans l’anthère) et les cellules mères de l’oosphère (dans l’ovule)
sont diploïdes (2n chromosomes). Alors que les cellules des grains de pollen et l’oosphère sont haploïdes (n
chromosomes). Ceci est dû à la réduction chromatique lors de la méiose (une sorte de division cellulaire que
subissent les cellules mères des gamètes) afin de donner des cellules reproductrices haploïdes. Le Doc-4
illustre les phénomènes qui ont lieu dans les noyaux des cellules mères au cours de la méiose en comparaison
avec la mitose (division cellulaire commune à toute les cellules). Le Doc-5 résume les différentes étapes de la
formation des grains de pollen et du sac embryonnaire chez les angiospermes. Quant au Doc-6, il présente des
schémas illustratifs des observations microscopiques pour le grain de pollen et le sac embryonnaire.
- A partir du Doc-4, extraire les différences entre la mitose et la méiose qui permettent la réduction
chromatique chez les gamètes.
- A partir du Doc-5 :
+ Décrire les étapes de formation du grain de pollen.
+ Décrire les étapes de formation du sac embryonnaire.

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- En se basant sur le Doc-6, décrire la structure du grain de pollen et du sac embryonnaire.

Doc-4 : Méiose et mitose et la transmission de la ploïdie de la cellule mère aux cellules filles.

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Fig-1 : Etapes de la formation des grains du pollen.

Fig-2 : Etapes de la formation du sac embryonnaire chez les angiospermes.

Doc-5 : Etapes de la formation des grains de pollen et du sac embryonnaire chez les angiospermes.

Fig-1 : Schéma d’une coupe du grain de pollen. Fig-2 : Schéma illustratif du sac embryonnaire.
Doc-6 : Structures et constituants du grain de pollen et du sac embryonnaire chez les angiospermes.

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Réponses :

Comparaison entre Mitose et Méiose :

Mitose Méiose
- La mitose est constituée d’une seule division qui - La méiose est constituée de deux divisions
permet d’avoir deux cellules filles. successives, qui permettent avoir quatre
cellules filles.
- Toute cellule (2n) ou (n) capable de se diviser peut
- Seules les cellules mères des gamètes peuvent
subir la mitose. subir la méiose.
- Pendant la Prophase, les chromosomes homologues - Pendant la Prophase I, les chromosomes
homologues s’apparient entre eux.
sont séparés les uns des autres.
- En Métaphase I, chaque tétrade de
- En Métaphase, les chromosomes forment une plaque chromosomes homologues est liée à la même
équatoriale. Chaque chromosome se positionne sur sa fibre. On formation de deux ensemble de
chromosome de part et d’autre de l’équateur
propre fibre chromosomique.
de la cellule.
- En Anaphase, les chromatides de chaque chromosome - En Anaphase I, les chromosomes homologues
se séparent par clivage du centromère et migrent se séparent l’un de l’autre sans clivage de
chacun vers un des pôles de la cellule. leurs centromères et migrent chacun vers un
des pôles de la cellule.
- Après Télophase, on obtient deux cellules filles - Après Télophase II, on obtient quatre cellules
identiques à leur cellule mère. haploïdes de composition génétique différente.

 Donc c’est la façon selon laquelle les chromosomes homologues se sont positionnés, lors de la
métaphase I, par rapport à l’équateur de la cellule, et aussi leur séparation lors de l’anaphase I sans clivage
de leurs centromères qui permettent des gamètes haploïdes à partir des cellules mères diploïdes.
- D’après la Fig-1 du Doc-6, on constate qu’au niveau des sacs polliniques d’une jeune anthère, les cellules
mères des grains de pollen diploïdes (2n) subissent la méiose pour donner chacune 4 cellules haploïdes (n)
groupées en tétrades de microspores. Chaque microspore va se différencier en grain de pollen. Ainsi, la
microspore subit une mitose avec une partition inégale du cytoplasme entre les deux cellules filles, donnant
naissance à une petite cellule dite génératrice ou reproductrice (représente le gamète mâle) et une cellule de
grande taille dite végétative. L’ensemble est entouré d’une enveloppe formée d’exine épaisse et externe et
d’intine fine et interne (Fig-1 du Doc-7).

- La Fig-2 du Doc-6, montre que dans un jeune nucelle, une cellule se distingue des autres par sa grosseur
et son contenu cellulaire ; c’est la cellule mère des macrospores. Cette cellule subit la méiose et donne 4
cellules haploïdes dites macrospores. Les 3 macrospores les plus proches du micropyle dégénèrent alors que
la plus profonde persiste et augmente de taille. Son noyau va subir 3 mitoses successives dans le même
cytoplasme. Au terme de ces trois divisions, la macrospore contient 8 noyaux. Le cytoplasme élabore ensuite
des cloisons qui isolent 3 cellules à chaque pôle. Entre ces deux groupes, il reste une grande cellule binucléée :
la cellule centrale. La Fig-2 du Doc-7 montre que le sac embryonnaire ainsi formé, comprend sept cellules :
- Trois cellules profondes : les antipodes (au pôle nucellaire).
- Une cellule centrale binucléée ou deux noyaux polaires (au centre du sac embryonnaire).
- Deux synergides et une oosphère (au pôle micropylaire).

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3- La pollinisation et la germination du grain de pollen chez les angiospermes.
3-1- Les différents types et agents de pollinisation.
Lorsque les étamines deviennent mures, les sacs polliniques s’ouvrent par les fentes de déhiscence, il y’a
libération des grains de pollen dans le milieu extérieur. Le transfert des grains de pollen et leur dépôt sur les
stigmates constituent la pollinisation. Elle se fait par des vecteurs différents, en général, on distingue deux
types de pollinisation: l’autopollinisation et l’allopollinisation (Doc-7). Après leur dépôt sur le stigmate, les
grains de pollen germent et émettent chacun un type pollinique qui va s’allonger jusqu’à l’ovule dans l’ovaire
(Doc-8).
- D’après le doc-7, déterminer et définir les différents types de pollinisation chez angiospermes. Quels
sont les agents ou les vecteurs qui en sont responsables ?

Doc-7: La pollinisation chez les angiospermes : types et vecteurs.

Réponses :
La pollinisation est l’arrivée (ou le dépôt) du pollen issu des étamines d’une fleur sur le stigmate de la
même fleur ou d’une autre fleur portée par la même plante ou par une autre plante de la même espèce. La
pollinisation se fait par plusieurs agents ou vecteurs, tels que : la gravité, le vent, l’eau, les insectes, les oiseaux,
l’homme, …
La majorité des fleurs sont hermaphrodites (bisexuées), le pollen libéré par l’anthère peut donc être
facilement déposé sur le stigmate de la même fleur : c’est la pollinisation directe ou autopollinisation, elle est
réalisée souvent chez les légumineuses et les céréales. Cependant, dans beaucoup d’autres cas de fleurs
bisexuées, la pollinisation croisée (ou indirecte) est nécessaire, car l’autopollinisation est impossible ou
inefficace pour les raisons suivantes :
+ La position des anthères par rapport au stigmate, ce dernier étant à un niveau plus élevé que celui des
étamines.
+ Le fait que les étamines et le pistil ne sont pas mûrs en même temps.
+ Les phénomènes d’autostérilité, bien que le pistil et les étamines arrivent simultanément à maturité, les
grains de pollen ne germent pas que sur le stigmate d’une autre fleur de la même espèce.
Dans le cas où les fleurs sont unisexuées, le pollen d’une fleur mâle est obligatoirement déposé sur le
stigmate d’une fleur femelle de la même espèce. Lorsque les fleurs unisexuées sont portées par le même pied
(espèces monoïques: cas du Maïs), on se retrouve dans des conditions un peu différentes de l’autopollinisation.
Dans le cas contraire, les fleurs mâles et femelles sont portées par deux pieds différents (espèces dioïques : cas
du palmier dattier du caroubier), une véritable pollinisation croisée se réalise.

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3-2- Mise en évidence du chimiotactisme entre le stigmate et le grain de pollen.
Après leur dépôt sur le stigmate, les grains de pollen germent et émettent chacun un tube pollinique qui va
s’allonger jusqu’à l’ovule dans l’ovaire, à la base du pistil (Doc-8).

- Analyser la fig-1 du Doc-8 et décrire les étapes de la germination du grain de pollen. Que peut-on
déduire du résultat de l’expérience de la Fig-2 du Doc-8?

Fig-2 : Mise en évidence du phénomène de chimiotactisme lors


de la germination du grain de pollen et l’élongation du tube
Fig-1: Germination du grain de pollen sur le pollinique.
stigmate.
Doc-8 : Germination du grain de pollen sur le stigmate et élongation du tube pollinique le long du style.
Réponses :
La Fig-1 du Doc-9 illustre les étapes de la germination du grain de pollen après avoir être déposé sur un
stigmate compatible : le grain de pollen absorbe l’eau et les sels minéraux fournis par le stigmate, ce qui lui
permet d’émettre un tube pollinique qui s’allonge à l’intérieur du style pour enfin arriver au micropyle de
l’ovule située dans l’ovaire. Dès le début de la germination, le noyau de la cellule végétative s’engage dans le
tube pollinique suivi de la cellule génératrice. Au cours de la traversée du style, la cellule génératrice se divise
en deux anthérozoïdes (spermatozoïdes).

D’après la Fig-2 du Doc-9, on constate qu’en présence de la tranche du stigmate, tous les grains de
pollen ont germé et ont émis des tubes polliniques ayant une orientation centripète (vers le centre où se trouve
la tranche du stigmate), ce qui n’est pas le cas en absence de la tranche du stigmate (expérience témoin), seuls
certains grains de pollen ont germé et leurs tubes polliniques sont orientés de façons diverses.
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Donc, on peut déduire que dans l’état naturel, l’orientation de l’élongation du tube pollinique vers l’ovule
dans l’ovaire serait due à des secrétions chimiques : c’est le chimiotactisme positif.
4 – La double fécondation et les transformations postgamiques de la fleur.
4-1- Etapes de la double fécondation.
Les observations microscopiques ont permis de suivre la pénétration du tube pollinique et son allongement
jusqu’à l’ovule et de savoir comment se déroule la fécondation chez lez angiosperme, le Doc-10 illustre
comment se déroule ce phénomène chez ce groupe de végétaux.
-Décrire les étapes de la double fécondation.

Doc-9 : Etapes de la double fécondation.

Réponses :
À l’arrivé du tube pollinique contre le micropyle, la cellule génératrice se divise en deux anthérozoïdes
(spermatozoïdes). Le tube pollinique s’insinue entre les cellules de nucelle et arrive au contact du sac
embryonnaire, il pénètre ensuite dans l’une des synergides et y décharge ses deux anthérozoïdes. Après la
traversée de la synergide :

+ L’un des anthérozoïdes (n) fusionne avec l’oosphère haploïde (n) pour donner un œuf ou zygote diploïde
(2n), dit zygote principal.

+ L’autre anthérozoïde (n) fusionne avec les deux noyaux de la cellule centrale pour donner une cellule
triploïde (3n), dite zygote accessoire.

Donc, chez les angiospermes une double fécondation se déroule dans leur ovule.

4-2- De la fleur au fruit.


Après la double fécondation, on assiste à un ensemble de transformations au niveau de la fleur aboutissant
à la formation d’un fruit contenant une ou plusieurs graines (Doc-10).
- Extraire du Doc-10 les modifications que subissent les pièces florales après la fécondation.

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Réponses :
Après double fécondation, la fleur se transforme en fruit. Généralement, les pétales et les étamines
disparaissent. C’est l’ovaire qui évolue en fruit quant aux ovules, ils se transforment en graines. Selon les
espèces végétales, un fruit peut contenir une seule ou plusieurs graines.

Fig-1 : Evolution de la fleur en fruit.

Fig-2 : Les transformations postgamiques chez la fleur.


Doc-10 : De la fleur au fruit.

5 - La formation de la graine et sa germination.


5-1- La formation de la graine.
Après la double fécondation, les synergides et les antipodes dégénèrent alors que les deux zygotes se
développent dans l’ovule. Le Doc-11 résume l’ensemble des transformations que subit l’ovule lors de sa
transformation en graine.

- A partir du Doc-11, déduire le devenir des zygotes issus de la double fécondation. Et identifier les
types de graines chez les angiospermes.

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Fig-1 : Dessins illustratifs de la formation de la graine.

Graine de maïs Graine d’haricot


Fig-2 : Coupe longitudinale d’une graine albuminée (Maïs) et d’une graine exalbuminée (Haricot).
Doc-11: Formation de la graine chez les angiospermes.

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Réponses:
Après la fécondation, le zygote principal entame une série de divisions cellulaires (mitoses) qui engendre
l’embryon. Parallèlement, l’œuf accessoire se divise lui aussi plusieurs fois et donne un massif cellulaire,
constituant un tissu nourricier nommé l’albumen qui entoure l’embryon.
L’albumen et l’embryon se développent à des vitesses variables selon les espèces végétales :
➢ Chez certaines espèces, l’albumen grandit activement au dépens du nucelle alors que l’embryon
grandit moins vite. Il en résulte une graine dite à albumen (ou albuminée), formée d’un petit embryon entouré
d’un volumineux albumen (exemple le Maïs).
➢ Chez d’autres espèces, l’embryon grandit plus vite aux dépens de l’albumen, qui lui-même se développe
aux dépens du nucelle, ainsi l’albumen sera détruit à maturité de la graine. Cette dernière dite sans albumen
(ou exalbuminée) ne contient qu’un embryon avec de volumineux cotylédons (exemple le Haricot).

N.B : La fin de maturation d’une graine s’accompagne d’une


déshydratation importante, la graine entre en vie ralentie pour assurer
sa résistance aux agents et conditions du milieu extérieur lors de sa
dissémination (dispersion) dans l’environnement (Doc-12).

Doc-12 : Graines sèches d’haricot.

5-2- Germination de la graine : manifestations morphologiques et physiologiques.


Après leur dispersion dans l’environnement, les graines peuvent germer et donner de nouveaux individus
si les conditions favorables sont réunies. On vous propose d’analyser les résultats des données expérimentales
afin de comprendre comment se fait la germination des graines chez les angiospermes :
+ Donnée I : Les photos et leurs schémas illustratifs du Doc-13 ainsi que les deux liens fournis montrent
les phénomènes morphologiques qui caractérisent les deux types de germination rencontrés chez graines
d’angiospermes.
- Décrire les phénomènes morphologiques de la germination de la graine et dégager les différences qui
existent les deux types de germination : épigée et hypogée.

Fig-1 : Germination épigée (cas de la graine d’haricot). Fig-2 : Germination hypogée (cas de la graine de maïs).
Doc-13: Phénomènes morphologiques de la germination de la graine des angiospermes (a-photos; b- illustrations).
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Lien 1 ; Ci-joint un lien vers une vidéo sur YouTube pour la germination épigée de la graine d’haricot :
https://www.youtube.com/watch?v=OHtoDZ7QFfw .
Lien 1 ; Ci-joint un lien vers une vidéo sur YouTube pour la germination hypogée de la graine de maïs :
https://www.youtube.com/watch?v=rp-jYOQBLtk .

Réponses:
La germination se fait après l’absorption de l’eau du sol, ce qui entraine la déchirure de ses téguments. La
radicule qui s’allonge par multiplication des cellules, sort par la déchirure, s’enfonce verticalement dans le sol
et devient la racine principale. La tigelle s’allonge ensuite au-dessus du sol et émette les premières feuilles pour
engendrer la tige feuillée. La façon avec laquelle la tigelle s’allonge permet de distinguer la germination épigée
de la germination hypogée :
- La germination épigée : l'Hypocotyle s'allonge de sorte que les cotylédons se dégagent de la graine et
émergent au-dessus du sol et montent avec la tige (ci-joint lien un vers une vidéo sur YouTube pour la
germination épigée de la graine d’haricot.
- La germination hypogée : l'Epicotyle s'allonge de manière à ce que les cotylédons restent emprisonnés
dans la graine à la base de la tige et ne sortent pas du sol (ci-joint lien un vers une vidéo sur YouTube pour la
germination hypogée de la graine de maïs.
+ Donnée II : Les deux expériences du Doc-14 mettent en évidence les conditions nécessaires pour la
germination de la graine.
➢ Expérience 1 : On place les graines de maïs ou d’haricot dans deux boites de Pétri à deux températures
(4 et 20°C) et sur le coton à sec ou humide (Fig-1 du Doc14).
➢ Expérience 2 : on met des graines imbibées dans l’eau et d’autres sèches dans deux tubes contenant
chacun dans sa base de l’eau de chaux, et hermétiquement fermé par un bouchon en caoutchouc traversé par un
tube en verre qui le relie à un bécher contenant de l’eau colorée. La Fig-2 du Doc-14 présente les résultats
obtenus dans chaque cas après quelques heures du lancement de l’expérience.

- Dégager des résultats de ces deux expériences les conditions de la germination de la graine.

Fig-1 : Résultats de l’expérience 1. Fig-2 : Résultats de l’expérience 2.


Doc-14 : Mise en évidence des conditions de la germination des graines.

Réponses :
Les conditions nécessaires à la germination de la graine sont :
- L’humidité (l’eau pour la réhydratation);
- Température optimale (20°C dans le cas des graines de cette expérience) ;
- L’oxygène pour assurer les échanges gazeux respiratoires par les cellules de graines.
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Ces conditions permettent à la graine le passage de la vie ralentie à la vie active.

+ Donnée III : Afin de mettre en évidence différents phénomènes physiologiques ayant lieu lors de la
germination des graines, on vous propose d’analyser les résultats de l’expérience suivante :
➢ Expérience:
On pèse 10 graines sèches et on calcule la masse moyenne de chaque graine. On place ensuite 90 graines
dans une boite de Pétri contenant une quantité suffisante d’eau. Aux temps suivants : t= 1h, 2h, 4h, 8h, 12h,
24h, 48h et 72h, on prélève à nouveau 10 graines, on les pèse et on détermine la masse moyenne de chaque
graine. En parallèle, une expérience témoin est réalisée avec des graines mortes (traitement thermique : la
chaleur). Les résultats obtenus par ces deux expériences sont représentés par les deux graphes du Doc-15.
- Analysez les résultats du Doc-15. Déduire l’importance de l’eau dans la germination des graines.

a b
Doc-15 : Evolution de l’absorption de l’eau par les graines de blé (a) et de pois (b) en germination.

Réponses :
On constate qu’au début de la germination (jusqu’à 24 h pour le blé et 36h pour le pois), l’absorption de l’eau
est similaire chez les graines vivantes et les graines mortes. Après cette phase, seules les graines vivantes
continuent à absorber l’eau, tandis que la masse des graines mortes reste constante.
On peut déduire que l’absorption de l’eau par les graines se fait de façon passive au début de la germination
et devient ensuite active. L’eau absorbée assure l’imbibition des téguments de la graine pour les rendre souples
et perméables aux gaz, comme elle hydrate aussi le cytoplasme des cellules et les réserves qui y sont stockées,
ce qui entraine le gonflement de la graine et la déchirure des téguments.
6 - Cycle de développement des Angiospermes.
6-1- généralités sur les cycles de développement.
Le cycle de développement ou cycle de vie, est la période de temps pendant laquelle se déroule la vie
complète d’un organisme. Il est caractérisé par une double alternance :
- Alternance cytologique de phase (état de ploïdie) : alternance d’une phase haploïde (elle dure de la méiose
jusqu’à la fécondation) et d’une phase diploïde (elle dure de la fécondation jusqu’à la méiose).
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- Alternance morphologique de générations : Alternance de la génération du sporophyte qui produit des
spores et la génération du gamétophyte qui produit des gamètes.
Un cycle qui n’a qu’une génération est appelé cycle monogénétique, tandis que le cycle qui a deux
générations est appelé cycle digénétique.
6-2- Cycle de développement des Angiospermes.
Le Doc-16 ci-dessous présente le cycle de développent des angiospermes, depuis la germination de la graine
à la fructification.
-En tenant compte de la méiose et de la fécondation, établis un schéma simplifié du cycle de
développement des Angiospermes et déduis son type.

Doc-16: Cycle de développement d’une Angiosperme

Réponses :
Représentation simplifiée du cycle de developpement des angiospermes (le cycle chromosomique) :
Le cycle de développement des angiospermes est
un cycle digénétique diplohaplophasique, marqué
par l’alternance de deux générations différentes : le
sporophyte est une plante feuillée et fleurie diploïde
(2n), qui produit par méiose des spores. Les spores
se développent en gamétophytes réduits à quelques
cellules (gamétophytes mâle : le grain de pollen ; le
gamétophyte femelle : le sac embryonnaire) qui
produisent des gamètes. La phase diploïde est
dominante.

Doc-17 : Cycle chromosomique d’une angiosperme.


69 ˂ Copie de l’élève ˃ Cours SVT-Lydex Tronc Commun Sc. - BIOF Année Scolaire 2022-2023
Bilan : La reproduction sexuée chez les Angiospermes.
Les Angiospermes se reproduisent sexuellement par la production des gamètes dans des appareils
reproducteurs spéciales, nommés fleurs souvent bisexuées (hermaphrodites). Les gamètes mâles sont produits
dans les grains de pollen (gamétophytes), transportés et dispersés par le vent, l’eau, les insectes, l’homme et
autres agents: c’est la pollinisation.
L’arrivé des grains de pollen sur les stigmates du gynécée (pistil) induit leur germination en émettant un tube
pollinique, afin de faire parvenir les gamètes mâles (anthérozoïdes) dans l’ovule où il y a le sac embryonnaire
(gamétophyte femelle) contenant l’oosphère et où se fait la double fécondation. À maturité, la graine formée est
disséminée par différents agents dans l’environnement. Lorsque les conditions redeviennent favorables les
graines germent à leur tour et donnent de jeunes plantes capables de se reproduire de nouveau et d’assurer la
continuité de l’espèce.

Schéma synthèse : La reproduction sexuée chez les Angiospermes.

70 ˂ Copie de l’élève ˃ Cours SVT-Lydex Tronc Commun Sc. - BIOF Année Scolaire 2022-2023
II- La reproduction sexuée chez les Gymnospermes.
1-Quelques caractéristiques des gymnospermes.
Les gymnospermes constituaient autrefois un groupe très important avec environ 20 000 espèces, il n’en
reste actuellement qu’environ 700 espèces. Ce sont des spermaphytes à graine nue qui se trouve généralement
à la base des écailles de leurs cônes, ces derniers sont de tailles et de formes variées. Les conifères sont les
représentants les plus connus des gymnospermes, ce sont des plantes en forme de cône, portants des feuilles en
aiguilles et persistantes (Doc-18).

Doc-18 : Quelques exemples d’espèces de Gymnospermes (La proportionnalité des dimensions n’est pas
respectée entre les différentes espèces).

2-Emplacement et organisation des appareils reproducteurs mâle et femelle chez les gymnospermes
(Cas du Pin d’Alep).
Chez les gymnospermes, les fleurs sont unisexuées, réduites et n’ont ni calice ni corolle. Les cônes sont des
éléments sexuels des gymnospermes. Le pin d’Alep est une espèce monoïque, les cônes mâles et les cônes
femelles sont portés à la fois par le même arbre (Doc-19).
- D'après le Doc-19 ci-dessous, comparer la position des organes reproducteurs mâles et femelles
sur l’appareil végétatif de l’arbre puis les emplacements respectifs des sacs polliniques et des ovules sur
les organes reproducteurs mâle et femelle.
- Etablir des correspondances entre les organes reproducteurs des gymnospermes et ceux des
angiospermes.

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a- Photos des cônes des rameaux portant des b- Schéma d’une branche formée de rameaux d’âge croissant
cônes mâles et femelles. et portants des cônes mâles et femelles d’âges différents.
Fig-1 : Disposition des organes reproducteurs mâles et femelles sur l’appareil végétatif chez le Pin d’Alep.

Fig-2 : Organisation de l’appareil reproducteur mâle chez le pin d’Alep.

Fig-3 : Organisation de l’appareil reproducteur femelle chez le pin d’Alep.


Doc-19: Organisation des appareils reproducteurs chez le Pin d’Alep (photos et schémas illustratifs.
72 ˂ Copie de l’élève ˃ Cours SVT-Lydex Tronc Commun Sc. - BIOF Année Scolaire 2022-2023
Réponses :
L’appareil reproducteur mâle du pin est organisé sous forme de nombreux petits cônes jaunâtres groupés en
chaton (épi) à la base de la pousse de l’année, ils ne persistent que peu de temps (une saison). Chaque cône est
constitué de plusieurs écailles fixées sur l’axe du cône et serrées les unes contre les autres. Chaque écaille porte
sur sa face dorsale (inférieure) deux sacs polliniques (microsporanges) où se forment les grains de pollen. Elle
est considérée comme l’équivalent d’une étamine, elle est donc qualifiée d’écaille staminifère.
Au sommet d’une pousse de l’année, on trouve un ou deux cônes femelles de couleur rougeâtre, plus solides
et plus volumineux que les cônes mâles, ce sont les cônes femelles de l’année (leur 1ère année), qui vont persister
longtemps (3ans chez le Pin d’Alep, en générale de 2 à 3ans chez les autres espèces de gymnospermes). Chaque
cône est constitué de plusieurs écailles épaisses, chaque écaille porte sur sa face supérieure (ventrale) deux ovules
nus dont les micropyles sont orientés vers l’axe du cône, elle est donc qualifiée d’écaille ovulifère.
En faisant les correspondances avec les organes reproducteurs des angiospermes, on peut conclure que :
- Le cône mâle correspond à une fleur unisexuée mâle, chaque écaille staminifère correspond à une étamine
et chaque chaton (épi) des cônes mâles correspond à une inflorescence.
- Le cône femelle correspond à une inflorescence et chaque écaille ovulifère correspond à une fleur femelle
portant deux ovules.

3- Etapes de la formation des gamètes chez le pin d’Alep.


Les sacs polliniques des jeunes étamines contiennent un massif de cellules mères du pollen. A l’instar des
cônes males, les jeunes cônes femelles contiennent aussi des ovules qui produisent les gamètes femelles
(Oosphères). Les documents 20 et 21 montre comment se déroule la gamétogenèse chez les gymnospermes te ses
étapes.
- Analysez ces Documents et expliquez les étapes de la formation du grain de pollen du sac embryonnaire.

Doc-20: Formation des grains de pollen chez le Pin d’Alep.


73 ˂ Copie de l’élève ˃ Cours SVT-Lydex Tronc Commun Sc. - BIOF Année Scolaire 2022-2023
Doc-21: Etapes de formation prothalle femelle chez le Pin d’Alep.

Réponses:
+ La gamétogenèse mâle (Doc-20): Les cellules mères de pollen (2n) apparaissent au niveau des jeunes
microsporanges (sacs polliniques) sur la face inferieure (dorsale) des écailles staminifères. Elles y subissent une
méiose et donnent chacune 4 microspores haploïdes (n), qui se différencient en grains de pollen. Au cours de la
différenciation des microspores, chacune subit deux mitoses au lieu d’une (qui a lieu chez d’autres espèces de
gymnospermes), ce qui aboutit à quatre cellules : Deux petites cellules aplaties dites cellules prothalliennes, une
cellule génératrice ou anthéridiale et une cellule végétative.
L’observation microscopique du grain de pollen montre que celui-ci porte deux sacs aérifères remplis d’air
(ballonnets) pour faciliter sa dissémination par le vent (Doc-20-e). La libération des grains de pollen se fait à
travers une fente longitudinale située au dos de chaque sac pollinique, qui s’ouvre à maturité (Doc-20-f).
+ La gamétogenèse femelle (Doc-21): La cellule mère (2n) subit la méiose et donne 4 macrospores (ou
mégaspores) dont trois sont stériles et dégénèrent. La 4ème fertile persiste et subit une croissance importante (des
divisions des noyaux sans cloisonnement du cytoplasme). A ce stade, la croissance du prothalle femelle ou
endosperme s’arrête et ne reprend qu’après l’hivers de l’année suivante. Au printemps de la 2ème année, le cône
femelle est maintenant à la base de la pousse de l’année. La croissance du prothalle femelle se poursuit par
cloisonnement du cytoplasme, vers le pôle micropylaire du prothalle (où on voit des tubes polliniques) se
distinguent deux cellules et se différencient en archégones, formés chacun d’une oosphère non fécondée entourée
d’une couche de cellules archégoniennes (Doc-21-f).

74 ˂ Copie de l’élève ˃ Cours SVT-Lydex Tronc Commun Sc. - BIOF Année Scolaire 2022-2023
4-De la pollinisation à la germination de la graine.
4-1-La pollinisation et la germination du grain de pollen.
A maturité des cônes mâles et suite aux coups
de vent, on assiste à des décharges des nuages de
grains de pollen (poudre jaune), qui se disséminent
vers les cônes femelles de la première année portées
sur des rameaux voisins : Pollinisation anémophile
(Doc-22). Le grain de pollen pénètre entre les
écailles de ces cônes femelle de la 1ère année, un
liquide d’origine nucellaire permet de le capter et de
l’entraîner à l’intérieur de l’ovule.
Doc-22: Pollinisation anémophile chez le Pin d’Alep.
Le Doc-23 illustre comment se déroule la germination du grain de pollen, qui s’étale sur deux ans chez le
pin d’Alep.
- En se basant sur le Doc-23, décrire comment se déroule la germination du grain de pollen chez le Pin
d’Alep

Doc-23: Pollinisation et germination discontinue du grain de pollen chez le Pin d’Alep.

Réponses :
- Pendant la 1ère année : la croissance du tube pollinique commence, celui-ci pénètre dans le nucelle, les
cellules prothalliennes dégénèrent et le noyau végétatif passe dans le tube pollinique mais la cellule anthéridiale
reste dans le grain de pollen et subit une division pour donner une cellule socle et une cellule spermatogène.
C’est tout pour la première année : La germination s’arrête à ce stade (Fig-1 du Doc-23).
- Après l’hivers de la 2ème année : la croissance du tube pollinique reprend en se dirigeant vers
l’archégone, en même temps que celle du prothalle femelle (formation des archégones). La cellule spermatogène
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se divise en deux anthérozoïdes qui se trouvent à l’extrémité du tube pollinique, accompagnés de la cellule socle
et du noyau végétatif (Fig-2, 3 et 4 du Doc-23).

.4-2-Fécondation, Embryogenèse et formation de la graine.


À l’arrivée du tube pollinique au contact de l’un des archégones, son extrémité se lyse et son contenu se
déverse. L’un des anthérozoïdes fusionne avec le noyau de l’oosphère pour donner un seul zygote diploïde (2n),
l’autre anthérozoïde, le noyau végétatif et la cellule socle dégénèrent : c’est la fécondation simple (Doc-24).
Le zygote issu de la fécondation se divise activement et engendre un embryon (2n). Cette embryogenèse est
accompagnée d’une accumulation des réserves dans les cellules de l’endoplasme (protéines ou lipides). En même
temps, le tégument ovulaire s’épaissie et se lignifie. L’endosperme et l’embryon subissent une déshydratation
importante permettant à la graine d’entrer en état de vie ralentie.

Doc-24: Fécondation et formation de l’embryon et de la graine chez le Pin d’Alep.

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4-3-Dissémination de la graine et sa germination.
L’écartement des écailles du cône femelle mûr de la 3ème année entraine la libération des graines. Une mince
couche de l’écaille ovulifère forme une aile qui s’associe à la graine. Cette aile favorise la dissémination de la
graine par le vent (Doc-25).

Doc-25: Ouverture des cônes mûrs de la 3ème année (a) et désamination des graines ailées contenant un embryon (b).

La germination de la graine du pin est semblable à celle des graines des angiospermes. Elle entraine
l’apparition d’une tige portant des feuilles en aiguilles. La distinction entre rameau court et rameau long se fait à
l’état adulte (Doc-26).

Doc-26: Etapes de la germination des graines de Pin d’Alep: a- En photos ; b- En schémas illustratifs

5-Cycle de développement d’une gymnosperme.


Les Gymnospermes sont représentées surtout par des conifères qui sont des arbres portant des cônes mâles et
femelles. Leur cycle de développement comprend des structures appartenant à la phase haploïde (n) et d’autres
structures appartenant à la phase diploïde (2n).
Le Doc-27 résume le cycle de développement d’une gymnosperme (Pin d’Alep).
-En tenant compte de la méiose et de la fécondation, établis un schéma simplifié du cycle de
développement des gymnospermes et déduis son type.

77 ˂ Copie de l’élève ˃ Cours SVT-Lydex Tronc Commun Sc. - BIOF Année Scolaire 2022-2023
Doc-27: Cycle de développement du pin d’Alep.

Réponse :
Le cycle de développement des gymnospermes est caractérisé par l’alternance de deux phases :
Le cycle de développement des gymnospermes est caractérisé par l’alternance de deux phases :
-Une phase diploïde plus dominante
représentée par le sporophyte (la plante feuillée et qui
porte à maturité les cônes).
- Une phase haploïde plus courte représentée
par le prothalle femelle (le gamétophyte femelle) et
les grains de pollen (gamétophyte mâle) qui se
développent sur le sporophyte.
Le cycle de développement du Pin d’Alep est
un cycle digénétique diplohaplophasique avec une
dominance de la phase diploïde de la génération
saprophytique (Doc-28).

Doc-28: Cycle chromosomique du pin d’Alep.

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Bilan : La reproduction sexuée chez les gymnospermes.
Le cône représente l’appareil reproducteur caractéristique des gymnospermes, il est formé d’écailles. On
distingue des cônes mâles et femelles :
- Les cônes mâles apparaissent en grand nombre, au printemps, à la base des rameaux jeunes de l’année, les
faces inferieures (dorsales) leurs écailles staminifères portent des sacs polliniques où se forment les grains de
pollen.
- Les cônes femelles apparaissent en petite nombre, au printemps, à l’extrémité des jeunes rameaux, ils sont
formés d’écailles dites ovulifères, car elles portent à leurs bases et sur leurs faces inferieures (ventrales) deux
ovules, chacune.
Chez les gymnospermes, la pollinisation est assurée essentiellement par le vent (anémogamie) et la
fécondation est simple et aboutit à la formation d’une graine ailée, qui facilite sa dissémination. L’embryon des
gymnospermes contient plusieurs cotylédons (jusqu’à 14 chez les Pinaceae).
Le cycle de développement chez les gymnospermes est haplo-diplophasique à dominance diploïde.

Schéma synthèse : La reproduction sexuée chez les Gymnospermes.

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