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Pr. Eloutassi
Noureddine
Complément de formation 3
Biologie Végétale
Durant la méiose, le nombre de chromosomes est réduit de moitié dans chaque cellule et
une recombinaison allélique modifie l’information génétique. Le nombre de chromosomes
sera cependant rétabli lors de la fécondation qui conduit au zygote. La méiose comprend
deux phases successives : division réductionnelle & La division équationnelle
La division réductionnelle: Cette première division permet de répartir dans deux cellules-
filles un exemplaire de chaque chromosome présent dans la cellule initiale. Le nombre
des chromosomes est réduit de moitié et passe de 2n à n. Il est maintenant bien établi que
cette division 1 se passe en quatre temps : prophase, métaphase, anaphase et télophase.
La division équationnelle : Cette seconde division après une durée de repos (l’intercinèse;
C'est la phase située entre deux divisions méiotiques durant laquelle l'enveloppe
nucléaire se reforme mais sans réplication de l'ADN) très variable. Ses différentes phases
sont très semblables à celle d’une mitose classique, mais elle ne fait intervenir que n
chromosomes.
La formation du zygote est souvent plus simple… l’haplophase se termine et qu’une nouvelle
diplophase commence. Le zygote est formé de l’addition des chromosomes mâles et femelles. Chaque
apport étant lui même original, puisqu’au moment de la méiose, de nombreux remaniements
génétiques ont pu se produire aussi la transmission d’un patrimoine génétique non chromosomique
puisque dans les plastes ainsi que dans les mitochondries se trouvent de l’ADN circulaire porteur de
messages génétiques.
Remarque : Les Chlorophyta, Rhodophyta et Glaucophyta dérivent d'un ancêtre qui a effectué une
endosymbiose primaire (capture d'une cyanobactérie par un eucaryote mitochondrial, et
transformation en chloroplaste dans les algues primitives). D’apres un projet GENOME
Les champignons constituent un règne à part entière. Depuis quelques années les
myxomycètes en ont été exclus. Pourtant quelques lignes leur seront ici consacrées.
Les notions décrites font partie de la culture générale et donc peuvent servir comme éléments
de comparaison, voire de réflexion.
Myxomycètes et champignons représentent deux niveaux d’organisation des Eucaryotes
particulièrement difficiles à ranger dans le règne vivant. Les myxomycètes et les champignons
ne possèdent pas de plastes et pas de pigments chlorophylliens.
Ils sont hétérotrophes et s’alimentent de manière saprophytique ou parasitaire. Les réserves
énergétiques sont des lipides et le glycogène ; ce dernier constitue le glucide de réserve
typique des animaux.
Plusieurs choses sont à retenir de cet exemple de la mousse (Les Bryophytes) surtout si on le
compare avec les points importants observés chez les Thallophytes.
1. Le cycle est haplo-diplophasique, digénétique, à gamétophyte (haploïde) dominant. Le
sporophyte a une morphologie et une durée de vie différentes du gamétophyte mais surtout il vit
en parasite. Cette dominance de la phase haploïde est particulièrement rare et originale chez les
Cormophytes.
2. Les deux gamètes sont de morphologie très différentes. L’oosphère est immobile et volumineuse,
le spermatozoïde est petit et flagellé donc mobile. On parle dans ce cas d’oogamie.
3. Les parois des organes reproducteurs, anthéridie et archégone, sont constituées par une couche
de cellules. Il s’agit bien de gamétanges, qu’il faut opposer aux gamétocystes des Thallophytes.
4. Le gamétange femelle a une structure originale : c’est un archégone. Celui-ci se retrouvera (plus
ou moins modifié) chez tous les végétaux supérieurs, De ce fait on utilise souvent comme synonyme
à Cormophytes le terme d’Archégoniates.
5. La fécondation ne peut s’effectuer qu’en présence d’eau. Le spermatozoïde nage dans l’eau pour
se rapprocher de l’archégone. Les Bryophytes sont des plantes terrestres mais elles ont gardé la
fécondation aquatique.
Au cours de la reproduction sexuée, méiose et fusion des gamètes alternent régulièrement, mais
il peut arriver qu’un ou l’autre de ces événements ne se produise pas. On parle alors d’apomixie
(du grec apo, privatif, et mixis = union). Il n’y a donc ni méiose, ni gamète et le patrimoine
génétique est rigoureusement identique à celui du parent. Tous les descendants forment un
clone.
Thallophytes et Cormophytes pratiquent l’apomixie. Elle est exceptionnelle chez les
Gymnospermes, rare chez les Ptéridophytes, mais fréquente chez les Thallophytes et les
Angiospermes.
Chez les Angiospermes l’apomixie peut être :
Une multiplication végétative par bulbes, bulbilles, rhizomes, stolons…
Ou une agamospermie avec la formation de graines dont l’embryon est identique au parent
femelle. Cet embryon peut provenir du développement d’une cellule du nucelle ou des
téguments ovulaires (on parle alors d’embryon adventif) ou du sac embryonnaire. C’est alors
de l’apomixie gamétophytique.
a) La fragmentation de l’organisme
Même si, tout naturellement, c’est à ce mode de multiplication que chacun pense quand on aborde cette
question (qui n’a jamais réalisé de boutures de géranium ?), force est de constater que la fragmentation
ne se produit que rarement en conditions naturelles. Chez les Thallophytes, le mycélium des
champignons se fragmente quand les hyphes centraux vieillissent. Il en est de même chez les algues
comme les algues brunes, où des fragments de la plante mère, séparés par l’oscillation de la mer,
peuvent reconstituer un individu entier. C’est aussi le cas des lichens qui se brisent lors d’une forte
sécheresse ; chaque fragment est alors capable de redonner un individu complet. Chez les Cormophytes,
ce sont essentiellement les rhizomes, surtout quand ils sont ramifiés. la fougère , qui assurent la
multiplication végétative par fragmentation. En effet, il n’est pas rare que le rhizome parental dégénère
isolant des rhizomes secondaires.
b) L’apomixie gamétophytique :
Le sac embryonnaire se met en place mais avec une méiose perturbée, non réductionnelle. Un
embryon peut se développer à partir d’une des cellules du sac .
I. La nutrition hydrique
(Les réservoirs d’eau; Les mouvements de l’eau dans le système sol-plante-
atmosphère; L’émission de l’eau : la transpiration)
II. La nutrition minérale des plantes
(La composition minérale des plantes; Les ions absorbés; L’absorption des éléments
minéraux; L’utilisation de ces connaissances)
III. Le cycle vital du carbone et de l’énergie
(La photosynthèse ; La respiration des cellules végétales; La photorespiration)
IV. La circulation de la sève brute et de la sève élaborée
(L’ensemble transporteur : xylème et phloème; Le transport des assimilats)
Dans le chapitre « Comment s’appelle cette plante ? Quelle est sa parenté ? », nous avons vu
qu’autotrophie et hétérotrophie étaient des critères utilisés dans la classification.
Les plantes sont autotrophes car elles sont capables de fabriquer leurs composés
organiques à partir d’éléments simples : gaz carbonique de l’air, eau et sels minéraux
prélevés dans l’eau du sol. À l’inverse, les champignons sont hétérotrophes puisqu’ils
doivent prélever dans le milieu des molécules organiques pour se développer.
Dans ce chapitre, trois éléments fondamentaux de la nutrition des plantes seront étudiés.
D’abord l’eau qui est très fortement absorbée par les végétaux. Pourtant, elle n’entre que
pour une très faible part dans le métabolisme. Puis les sels minéraux qui sont prélevés
dans le sol avant d’être véhiculés jusque dans les parenchymes où ils entrent dans le
métabolisme. Enfin la photosynthèse qui permet la synthèse de glucides, mais aussi la
production de molécules riches en énergie dont le métabolisme a besoin.
L’eau dans les vacuoles forme une solution de sels minéraux et de métabolites déterminant une
pression osmotique (po) qui attire de l’eau de l’extérieur vers l’intérieur de la cellule, les membranes
pouvant être considérées comme semi-perméables.
Cependant les parois et membranes s’opposent à l’expansion du contenu cellulaire en exerçant une
pression membranaire (pm) opposée. Au fur et à mesure que l’eau pénètre la valeur osmotique décroît
(par dilution de la solution) et la pression membranaire croit, si bien qu’à la fin, il y a égalité entre les
deux pressions (po = pm) et l’eau ne pénètre plus. Cette différence entre deux pressions opposées était
appelée
« force de succion » ou « déficit de pression de diffusion (DPD) ». Elle exprimait la tendance nette de
l’eau à pénétrer ou à sortir de la cellule.
Actuellement, on parle de potentiel hydrique qui est défini comme une grandeur thermodynamique
permettant de prévoir les mouvements de l’eau. Le potentiel chimique de l’eau pure est par définition
égal à zéro. Si d’autres molécules ou ions sont dissous dans l’eau, le potentiel hydrique baisse, c’est-à-
dire qu’il prend une valeur plus ou moins négative en fonction de la concentration des solutés. Dans les
systèmes sol/plante ; plante/plante ou plante/atmosphère l’eau a toujours tendance à diffuser du
compartiment où le potentiel hydrique est le moins négatif vers le compartiment où le potentiel
hydrique est le plus négatif. L’eau va donc vers les potentiels les plus bas. Quand deux cellules sont
contiguës, les échanges d’eau entre
elles dépendent de leur gradient de potentiel hydrique (DY) : celle qui a le potentiel hydrique le plus
négatif empruntera de l’eau à sa voisine.
Pr Eloutassi Noureddine ֎ Biologie Végétale ֎ CRMEF – Fès (2020)
• Les rôles de l’eau
L’eau absorbée dans les racines circule dans le parenchyme cortical puis passe l’endoderme
avant de pénétrer dans le cylindre central et de se déverser dans les vaisseaux du xylème. On a
l’habitude d’appeler sève brute la solution minérale venue du parenchyme cortical qui est
véhiculée dans les vaisseaux. C’est une solution très diluée (0,1 à 2 g◊L–1 de sels minéraux, avec
quelques composés organiques) également absorbés dans le sol. À ce transit horizontal succède
une circulation ascendante appelée conduction vasculaire, dans des cellules mortes, dont les
alignements constituent les vaisseaux (voir le chapitre sur les tissus). Cette circulation est mise
en évidence par les expériences classiques de décortication annulaire qui empêchent le végétal
d’avoir ses parties aériennes correctement approvisionnées en eau. La vitesse de transit est très
variable. Elle peut atteindre les six mètres par heure, mais peut être très faible à l’obscurité ou
inversement plus rapide lorsque l’atmosphère ambiante est très sèche. Fait suite, un nouveau
cheminement horizontal dans les parenchymes de l’appareil aérien (feuilles, fleurs, fruits, etc.).
Ces mouvements d’eau se terminent par la transpiration, qui est une vaporisation de l’eau dans
les lacunes des tissus, puis dans l’atmosphère. Une faible part seulement de l’eau est utilisée par
les cellules (métabolisme, croissance).
Le concept de nutrition minérale des plantes fut relativement long à s’imposer. Jusqu’à la fin du
XVIIe siècle, le dogme voulait que la plante puise dans le sol des aliments tout élaborés. Cette
théorie, qui venait d’Aristote, commence à être contestée par Malpighi en 1679. Il entrevoit le rôle
des feuilles dans la production des composés qui ultérieurement migrent vers les racines. Elle est,
ensuite, rejetée par Hales en 1727, qui décrit les mouvements de l’eau dans la plante et surtout par
Liebig en 1840 qui établit le caractère minéral de l’alimentation des plantes au niveau des racines.
Les travaux effectués au XIXe siècle, en autres biologistes, par Raulin, Boussingault, Sachs et Knop
précisent l’importance des différents éléments, particulièrement des oligoéléments.
L’utilisation des engrais minéraux en agriculture, mais surtout la réalisationdes cultures in vitro sur
milieu minéral par Gautheret en 1939, confirment, si besoin est, la véracité de cette absorption
minérale. Le principe de Lavoisier « Rien ne se crée. Rien ne se perd. Tout se transforme » peut
servir pour appréhender les besoins des plantes en éléments minéraux. En effet, tout ce qui se
trouve dans la plante à un moment donné a été absorbé. Cette manière d’aborder le problème qui
correspond à une méthode analytique est intéressante, mais elle ne précise pas les besoins
ponctuels des plantes, ni surtout sous quelle forme ces éléments doivent être absorbés. Il sera donc
nécessaire d’utiliser d’autres méthodes d’études.
Ce sont des méthodes très anciennes, qui présentent l’inconvénient majeur de détruire le
végétal. Après calcination, ou oxydation par différents mélanges (acide sulfurique, mélange
sulfo-nitrique, ou nitro-perchlorique) les différents éléments minéraux sont dosés par
colorimétrie, par complexométrie ou par spectrométrie. Ces méthodes analytiques aboutissent à
des séries de données (tabl. 7.4), comme celle établie par Latshaw et Miller en 1924,
correspondant à l’analyse d’une plante entière de blé.
Trois points importants sont à retenir de ce tableau.
1. Carbone, oxygène et hydrogène représentent à eux seuls plus de 90 % du poids sec.
2. L’azote, le phosphore, le soufre, le potassium, le calcium, le magnésium mais aussi le chlore, la
silice et le soufre, sont à des pourcentages oscillants entre quelques % et quelques dixièmes de
%. Ce sont des macroéléments.
3. Les autres sont en très faibles proportions. Ce sont des micro- ou oligo-éléments.
Les deux principaux « réservoirs » de carbone les plus directement engagés dans ce cycle du
carbone sont le CO2 atmosphérique et le carbone dans les molécules organiques des êtres vivants.
I. Introduction
V. Conclusion
Lumière/chlorophylle
la photosynthèse est un processus compliqué qui se déroule dans les chloroplastes des
cellules végétales, en particulier celles des feuilles. Elle fait appel à plusieurs facteurs et
structures : lumière, eau, oxygène, gaz carbonique, composés organiques complexes,
sels minéraux, pigments, etc
Structure de la molécule
de la chlorophylle a
- Les xanthophylles, de même type, possèdent plusieurs fonctions alcool ou cétone. Les
radiations absorbées par les carotènes et les xanthophylles absorbent dans la bande
bleue verte (max. 480 à 500 nm).
PC : plastocyanine,
P700: dimère de chlorophylle a (piège du centre réactionnel),
Fd: ferrédoxine,
Cy –b6f : cytochromes
Ces complexes n’exercent pas d’activité photochimique, bien qu’ils soient composés
aussi de pigments liés à des protéines. Ils possèdent près de la moitié des
chlorophylles du chloroplaste, comprenant presque autant de chlorophylles b que de
a. A la différence des photosystèmes, ils sont dépourvus de centres réactionnels.
L’énergie captée est transférée au photosystème associé, selon le cas PS II, ou PS I.
-Le photosystème II ainsi excité, récupère ses électrons perdus à partir de l’eau. Ceci
s’effectue contre un gradient électrochimique grâ ce à l’énergie apportée par ce
photosystème. Ainsi, il en résulte la production d’oxygène.
- Lors du passage des électrons, une partie de l’énergie lumineuse libérée est exploitée
dans le passage d’ions H+ du stroma vers l’espace intrathylakoïdien. Ces ions rejoignant
le stroma en passant par l’ATP synthétase. Ce qui permettra la production d’ATP.
Cycle de Calvin
- Le cycle de Calvin à une entrée et une sortie. Ainsi contre la fixation de 3 molécules
de CO2, on a exportation d'une molécule du d'un triose phosphate (G3P). Autrement
dit ce cycle se répète 6 fois (donc 6 incorporations de CO2) pour former une molécule
de glucose par exemple. Ce glucose pourra ensuite servir dans la synthèse de
polysaccharides, d'acides gras, d'acides aminés, de nucléotides et de toutes les autres
molécules nécessaires à la vie de la plante.
Les événements
photochimiques et
chimiques de
la photosynthèse
Pour se nourrir les plantes ont besoin d’eau, de sels minéraux et d’anhydride carbonique.
Elles puisent leur eau dans le sol au moyen des racines, et plus particulièrement par les
poils absorbants. L’eau entre dans la racine par des gradients de potentiels hydriques.
Arrivée dans les vaisseaux du xylème, elle transite dans la plante avant de parvenir au
niveau des feuilles où il se produit un changement d’état.
De liquide, elle devient gazeuse et sort par les stomates. Ces derniers peuvent s’ouvrir et
se fermer en fonction des conditions extérieures. L’eau sert peu au métabolisme direct
mais constitue le moyen employé par la plante pour réguler l’énergie solaire qu’elle
reçoit.
Les plantes se nourrissent aussi d’éléments minéraux qu’elles prélèvent dans le sol. Les
besoins sont différents selon les éléments. Les macroéléments absorbés sont le
potassium, le calcium, les nitrates et les phosphates ainsi que toute une série d’oligo-
éléments. Ce sont des ions qui pénètrent à l’intérieur du végétal soit par diffusion
facilitée, soit par transport actif.
La photosynthèse est aussi une grande fonction physiologique des plantes. Elle se
produit dans les chloroplastes grâce à la chlorophylle. Il est possible de séparer les
réactions I (réactions claires) des réactions II (réactions sombres). Dans les
premières, les deux photorécepteurs sont excités par la lumière ce qui permet de
produire de l’ATP. Pour que le système fonctionne, il est nécessaire qu’il se produise
une coupure de la molécule d’eau libérant deux électrons et de l’oxygène, qui est
éliminé. Dans la deuxième étape, le CO2 est fixé par l’intermédiaire de la Rubisco
dans un cycle en C3 permettant la synthèse de glucose.
Chez certaines plantes cette fixation passe par un intermédiaire le
phosphoénolpyruvate. C’est un moyen pour les plantes de s’affranchir des
conditions climatiques trop rudes ou trop sèches qui pourraient perturber la
photosynthèse. Le bilan final de la photosynthèse est un excédent d’énergie fixée
sous forme d’ATP.
Pr. Eloutassi
Noureddine
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