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Biologie Végétale
Cours de Thallophytes
S2
2013-2014
c) Le stigma
5- La pigmentation
6- Les produits de métabolisme
7- Les vacuoles
CONCLUSION
B) L’APPAREIL VEGETATIF DES THALLOPHYTES EUCARYOTES
I- ORGANISATION DES THALLES
1) Les archéthalles
a) Définition
b) Les archéthalles unicellulaires
c) Les archéthalles cénobiaux
d) Les archéthalles plasmodiaux
e) Les archéthalles mycéliens
2) Les nématothalles
a) Variation
b) Structure
3) Les cladomothalles
II – LA CROISSANCE ET LA RAMIFICATION
1) La croissance
a) La croissance diffuse
b) La croissance apicale
c) La croissance intercalaire
- La croissance trichothallique
2) La ramification
a) irrégulière
b) alterne
c) opposée
d) verticillée
e) dichotome
III- LES ORGANES DES THALLOPHYTES
1) Les organes de fixation
a) Cellule adhésive
b) Rhizoïdes
c) Crampons ou haptères
d) Disque de fixation
2) Les organes d’absorption
3) Les organes de propagation
4) Les ¨ tissus ¨ des Thallophytes
CHAPITRE III – LES THALLOPHYTES PROCARYOTES : Les Cyanobactéries
A) LA STRUCTURES CELLULAIRE ET SA VARIATION
B) L’APPAREIL VEGETATIF ET SA VARIATION
CHAPITRE IV– MODE DE VIE DES THALLOPHYTES
A) Le saprophytisme
B) Le parasitime
C) La symbiose
I- LES LICHENS
II- LES MYCORHIZES
a- LES ECTOMYCORHIZES
b- LES ENDOMYCORHIZES
CONCLUSION GENERALE
Caractéristiques cytologiques des principaux groupes d'algues
Caractéristiques des principaux groupes de champignons
INTRODUCTION
Les Thallophytes sont des organismes considérés longtemps comme des végétaux dont l’appareil végétatif est peu organisé.
On distingue les Thallophytes eucaryotes et les Thallophytes procaryotes les premiers se subdivisent en deux grands groupes :
- Les algues : Organismes qui réalisent la photosynthèse mais qui ont des origines et des organisations extrêmement variables. Certaines sont
proches des plantes terrestres (Algues vertes, Algues rouges), d’autres en sont très éloignées (Algues brunes).
- Les champignons : Sont des organismes incapables d’accomplir la photosynthèse et sont hétérotrophes pour le carbone.
- Les lichens : Sont des associations symbiotiques entre algues et champignons.
Les Thallophytes procaryotes regroupent les bactéries (notamment les cyanobactéries considérées comme des algues bleues-vert),
organismes qui n’ont pas de vrai noyau.
Les thallophytes ont été décrits comme des « végétaux inférieurs » non vascularisés, sans feuille, ni tige, ni racine, possédant des
structures indifférenciées formant unthalle et les individus de ce groupe sont appelés des « végétaux thalloïdes ». Par opposition, les Cormophytes
sont des végétaux vasculaires pourvus d’organes différenciés (feuilles, tiges et racines).
Afin de savoir dès le début du cours sur quel matériel nous allons travailler, nous décrirons dans le premier chapitre les caractères
généraux des thallophytes et nous déterminerons schématiquement la place que ce groupe occupe dans le règne végétal. Le premier chapitre que
nous allons maintenant aborder s’intitulera donc : Caractères généraux et définitions des thallophytes.
1- DEFINITIONS :
a) L’appareil végétatif : C’est la partie de l’individu qui assure sa croissance et son développement et qui par conséquent réalise toutes les
fonctions nécessaires à l’accomplissement de ces deux processus (la fixation, le port, le maintien du végétal dans son milieu ambiant, la
synthèse de substances telles que ; les glucides, les lipides, les protéines…).
b) L’appareil reproducteur : Il assure la multiplication de l’individu. On connaît chez les Thallophytes 2 modes de reproduction :
- La reproduction sexuée : Mode de reproduction le moins fréquent et le plus aléatoire. Un nouvel individu naît de la fusion de 2 types de
cellules reproductrices (gamètes) distinctes génétiquement, l’une mâle, l’autre femelle. Les individus obtenus sont génétiquement différents.
Ce mode de reproduction fait intervenir obligatoirement deux génomes et met en jeu deux phénomènes distincts ; la fécondation, réunion de
deux cellules à n chromosomes et passage du stade haploïde au stade diploïde. La méiose,passage du stade diploïde au stade haploïde,
phénomène important pour la formation des gamètes.
- La reproduction asexuée : Mode de reproduction le plus fréquent. L’individu est capable d’assurer sa descendance par des phénomènes ne
faisant intervenir ni organes ni cellules sexuelles; le génotype est conservé et les individus obtenus sont identiques génétiquement à l'individu
souche. Elle se réalise par des divisions cellulaires ou mitoses.
c) Les Thallophytes : Ce sont les végétaux à thalle. Le thalle est un appareil végétatif qui ne comporte ni tige, ni feuille, ni racine, ni
vaisseaux conducteurs.
Cette définition oppose le thalle au cormus. Le cormus est constitué par un système d’axes ramifiés à croissance théoriquement indéfinie, qui sont
la tige et les rameaux et les racines portant des organes à croissance définie, les feuilles. Le cormus est fixé au sol par un système d’axes sous –
terrains appelés racines qui assurent la fixation et l’absorption de l’eau et des sels minéraux. Le végétal est parcouru de la base au sommet par des
vaisseaux où circule la sève.
2- CARACTERES GENERAUX :
Les Thallophytes que nous étudierons dans ce cours sont dotés de cellules et l’examen cytologique fait apparaître leur nature végétale.
- Ils sont le plus souvent fixés.
- Leur sensibilité et leur motilité sont très faibles.
- Ils absorbent les gaz et des substances solubles dans l’eau.
- Leurs cellules sont en général entourées d’une paroi squelettique.
- Le vacuome est particulièrement développé (au moins au niveau des cellules âgées).
- La présence ou l’absence de plastes permet de distinguer deux grands groupes ; les Algues dont les cellules sont pourvues de plastes et les
Champignons qui n’en possèdent pas.
- Les Thallophytes sont caractérisées par des organes de reproduction particuliers, nous les décrirons en comparaison avec ceux des
Cormophytes :
a) La reproduction asexuée :
Les organes de reproduction asexuée sont formés à partir d’une cellule mère uninucléée dont le noyau se multiplie par mitose :
* Chez les Thallophytes, tout le contenu de la cellule mère se divise en sous-unités contenant chacune un noyau et une paroi paraplasmique. Les
cellules filles sont appelées spores et sont enfermées dans un organe clos appelé sporocyste qui est limité par la paroi glucidique de la cellule
mère. Dans le sporocyste, tout le contenu de la cellule mère se transforme en spores.
* Chez les Cormophytes, une partie seulement du contenu de la cellule mère se transforme en spores, l’autre partie forme une enveloppe
pluricellulaire autour des cellules fertiles. L’organe reçoit le nom de sporange.
b) La reproduction sexuée:
* Chez les Thallophytes, les gamètes se forment dans le gamétocyste. Le gamétocyste mâle est un spermatocyste et le gamétocyste femelle est
appelé oogone. Les gamétocystes mâles et femelles sont limités chacun par la paroi glucidique de la cellule mère.
* Chez les Cormophytes, les gamètes sont enfermés à l’intérieur d’une paroi stérile pluricellulaire formant un organe appelé gamétange. Le
gamétange mâle est appelé anthéridie et le gamétange femelle est appelé archégone.
La comparaison des 2 types d’organe reproducteur montre qu’il y a une meilleure protection des organes reproducteurs chez les Cormophytes par
rapport au Thallophyte.
• 3) Règne des champignons : Individus unicellulaires ou pluricellulaires se nourrissant par absorption de substances organiques. Ils vivent donc en
hétérotrophes.
• 4) Règne des Métaphytes : Individus capables de réaliser la photosynthèse. Ils vivent donc en autotrophes. On y trouve tous les végétaux, Ex : Fougères, Algues,
Plantes à fleurs.
• 5) Règne des Métazoaires : Individus se nourrissant par ingestion de substances organiques. Ils vivent donc en hétérotrophes. On y trouve tous les animaux.
Depuis l’établissement de cette classification, les Champignons constituent un règne distingué et ne sont plus considérés parmi les végétaux.
1- La paroi cellulaire
a) Chez les algues :
La membrane squelettique externe est de nature cellulosique. La cellulose qui la compose est associée parfois à des polysaccharides qui
sont des composés pectiques.Elle assure le maintien et définit la taille et la forme de la cellule. Elle participe à la régulation des relations avec les
autres cellules et avec l’extérieur, de manière passive, au transport, à l’absorption et à la sécrétion de multiples substances.
La paroi des Algues pluricellulaires est généralement constituée de plusieurs couches.
● Chaque cellule a sa paroi propre ; la locula.
● Les cellules sont unies entre elles par un ciment plus ou moins épais.
● L’ensemble des cellules est recouvert par une couche mince et perméable ; la vagina.
La paroi est toujours de nature glucidique, mais on peut trouver en plus de la cellulose, les substances suivantes :
- La callose, c’est un polymère de glucose.
- L’hémicellulose, substance voisine de la cellulose.
- La chitine, comparable à celle des animaux. (C’est une cellulose acétylée et aminée).
Chez les algues (Classe des Floridéophycidées) et chez les champignons (Classes des Ascomycètes et les Basidiomycètes), la paroi qui sépare 2 cellules voisines contient un
appareil synaptique ou synapse ; c’est une formation au niveau de laquelle s’établissent des échanges entre 2 cellules. Elle est de nature lipoprotéique.
Chez les algues et chez les champignons, les cellules reproductrices telles que les gamètes et les spores sont souvent dépourvue de
paroi paraplasmique.
2- Le noyau
Le noyau des Thallophytes eucaryotes est entouré d'une enveloppe à double membrane, et contient de l'ADN. Les cellules sont tantôt
uninucléées, tantôt plurinucléées. Chez les champignons Ascomycètes et Basidiomycètes, apparaissent à certains stades de leur développement
des articles contenant deux noyaux haploïdes, Ce sont des
Dicaryons.
3 - L’appareil cinétique
- Algues pélagiques : algues uni ou pluricellulaires subissant le mouvement de l’eau
- Algues benthiques : algues uni ou pluricellulaires fixées sur support au fond de l’eau
Chez les organismes pélagiques unicellulaires et les cellules reproductrices mobiles, la motilité est due à un appareil cinétique formé de
flagelles. Les flagelles varient dans leur structure, leur nombre et leur disposition sur la cellule.
a) La structure :
●On distingue un fouet ayant un diamètre plus large à la base qu’au sommet (rigide à la base et souple au sommet) et un flagelle qui a un
diamètre constant.
●Les flagelles peuvent être lisses ou porter des expansions latérales fibrillaires appelées les mastigonèmes : Ce sont des flagelles pleuronématés. Les mastigonèmes sont
unilatéraux dans une structure pectinée et bilatéraux dans une structure pennée ou plumeuse.
● Lorsque la cellule porte 2 ou 4 flagelles identiques la cellule est appelée isokontée, lorsque la cellule porte 2 flagelles de même structure et de tailles différentes on parle de
cellule anisokontée et lorsque les 2 flagelles ont des structures différentes on dit que la cellule est hétérokontée. Lorsque les flagelles sont nombreux et répartis en couronne
ou sur toute la surface de la cellule, celle-ci est appelée stéphanokontée,
b) Le nombre :
● Le nombre de flagelle est variable, il peut être de un ou deux en général, parfois 4 mais rarement au-delà.
Remarques :
L’absence ou la présence puis la nature des cellules flagellées sont caractéristiques des grands groupes, ainsi chez les Algues :
Les Chlorophytes sont caractérisés par des cellules isokontée ou stéphanokontée.
Les Chromophytes sont caractérisés par des cellules anisokontées ou hétérokontées.
Les Rhodophytes sont caractérisés par des cellules sans flagelle.
Chez les Champignons, les cellules mobiles par des flagelles sont appelées: zoïdes, zoospores ou zoogamètes, elles n’existent que chez les
Phycomycophytes. Les Phycomycophytes renferment les Champignons uniflagellés comme LES CHYTRIDIALES, LES
BLASTOCLADIALES, LES MONOBLEPHARIDALES et lesChampignons biflagellés tels que, LES SAPROLEGNIALES et LES
PERONOSPORALES.
Dans d’autres groupes de Champignons, considérés comme plus évolués que les précédents, les cellules sont immobiles le long du cycle
de développement ce sont: les Mycomycophytes contenant les classes des Ascomycètes et des Basidiomycètes.
La présence des cellules flagellées chez un organisme est considérée comme un caractère archaïque et l’absence de flagelle peut
témoigner d’une adaptation au milieu terrestre, donc démontre un caractère évolué.
Chez certaines algues unicellulaires flagellées, on observe un appendice, plus ou moins long qui émerge de la cellule entre deux flagelles cet
appendice est appeléhaptonème. Il est caractéristique d'une seule classe d’algues, les Haptophycées. L’haptonème ne semble pas servir à la
motilité de la cellule, sa taille, sa forme et sa structure interne sont des critères d’identification et de classification des espèces d'Haptophycées. Il
semble que l’haptonème a deux rôles :
Rle dancrage sur un substrat.
Rle dans la nutrition cellulaire (collecte de particules nutritives dans le milieu).
Chez le genre Chrysochromulina, l’haptonème est beaucoup plus long que les flagelles.
4- L’appareil plastidial
Les chloroplastes sont des organites propres aux cellules végétales. Les Champignons ne présentent jamais de chloroplaste et par conséquent sont dépourvus de
chlorophylle. Chez les algues, les chloroplastes contiennent les chlorophylles a, b ou c ou d ou e, ce sont les pigments photosynthétiques, mais seule la chlorophylle a est capable
de réaliser la conversion de l’énergie lumineuse en énergie chimique et les ions minéraux (dioxyde de carbone notamment) en matière organique.
Les chloroplastes porteurs de pigments chlorophylliens sont des vésicules ovoïdes d'environ 3 à 10 micromètres de diamètre.
a) Le pyrénoïde : C’est une structure cellulaire interne aux chloroplastes des algues qui concentre les enzymes responsables de la photosynthèse. Chez les algues vertes, les
Chlorophycophytes, le pyrénoïde est entouré d’une enveloppe de grains d’amidon.
Le type mesoplastidié : Ce type est caractérisé par de nombreux plastes de petite taille et de forme variée, pourvus de pyrénoïdes. Les plastes sont liés par des
filaments fins appelés tractus.
Le type néoplastidié : Chez les groupes les plus évolués, on a plusieurs plastes de petite taille par cellule. C’est une structure qui ressemble à celle des végétaux
supérieurs, les plastes portent des pyrénoïdes, soit ils en sont dépourvus.
c)Le stigma :
C’est une structure pigmentaire localisée dans le cytoplasme ou dans le chloroplaste qui joue un rôle important dans la réception de la lumière et l’orientation du
déplacement de la cellule mobile.
Remarque : Certaines Algues sont dépourvues de plastes, dans leur cytoplasme, on trouve des corps ovoïdes bleus verts nommés Cyanelles ; ce sont des cellules de
Cyanophycées (Algues bleues) qui jouent le rôle de chloroplaste à l’intérieur de la cellule d’une algue verte et qui vivent en symbiose interne avec celle-ci.
Exp. Glaucocystis nostochinearum et Cyanophora paradoxa.
5- La pigmentation
Les pigments plastidiaux peuvent être répartis en trois groupes :
a) Les pigments chlorophylliens : Ce sont des protéines complexes. Il existe plusieurs chlorophylles qui ne diffèrent que par des détails :
- La chlorophylle a, C55H72 O5N4Mg elle est présente chez toutes les Algues, associée à d’autres chlorophylles, mais elle est toujours la plus abondante.
- La chlorophylle b, C55 H70O6 N4Mg (qui ne se rencontre que chez les Végétaux Supérieurs et les Algues vertes)
- La chlorophylle c se rencontre chez les Cryptophytes, les Haptophytes, les Chromophytes et les Dinophytes.
- La chlorophylle d est présente chez les algues rouges.
b) Les caroténoïdes : Les Carotènes, C40H56 et les Xanthophylles, C40H56O2 sont des chaînes hydrocarbonées très proches chimiquement mais dépourvus de
radicaux hydrophobes donc très solubles dans les lipides et les solvants organiques.
Les carotènoïdes comme la péridinine n'existe que chez certains dinophytes photosynthétiques, la myxoxanthophylle que chez les cyanobactéries alors que la ß-
carotène est largement répandue.
c) Les phycobiliprotéines : Elles sont solubles dans l'eau, capturent la lumière (ils captent des photons de longueur d'onde différente de la chlorophylle et les
transmettent à cette dernière) et sont responsables de la couleur de l'algue. Ils existent chez les Rhodophycées et les Cyanobactéries.
On distingue 3 groupes :
- la phycoérythrine de couleur rouge,
- la phycocyanine de couleur bleue
- l'allocyanine de couleur bleu turquoise.
Les chromoplastes sont porteurs de pigments surnuméraires comme les caroténoïdes et les phycobiliprotéines.
7- Les vacuoles
La vacuole est limitée par une membrane appelée le tonoplasme et elle renferme un suc vacuolaire dont la composition varie en fonction de l’état de l’organisme. Son rôle
est le stockage d’eau, de solutés organiques, d’ions minéraux et parfois de pigments. La vacuole joue un grand rôle dans la régulation des fonctions physiologiques de la cellule
telles que le pH, la pression osmotique, les concentrations ioniques,…
Conclusion :
• On remarque que 3 types de caractères interviennent au même niveau :
a- La structure cellulaire, permet de séparer entre les Eucaryotes et les Procaryotes.
b- La chlorophylle, permet de séparer entre les Champignons et les Algues.
c- L’organisation de l’appareil végétatif permet de distinguer les Thallophytes des Cormophytes.
Si on s’intéresse à la classification des Algues, 3 types de caractères peuvent distinguer différents groupes :
a- la nature des pigments photosynthétiques
b- la présence et la structure des cellules flagellées
c-la présence de l’amidon intraplastidial.
• Introduction:
L’appareil végétatif des Thallophytes est morphologiquement très diversifié et de dimensions très variées. Les plus simples sont
microscopiques et unicellulaires, leur taille ne dépasse pas quelques dizaine de micromètres, d’autres, ont une structure plus complexe et leur
taille peut dépasser quelques dizaines de mètres.
1- Les archéthalles
Les archéthalles sont les plus simples. Ils sont formés de cellules isolées, chez les archéthalles unicellulaires ou des cellules groupées chez lez archéthalles
pluricellulaires appelés aussi les archéthalles cénobiaux. Les cellules des archéthalles sont toutes identiques capables de se diviser par bipartition, ou de diviser leur
contenu en zoospores (spores flagellées) ou en autospores (spores immobiles).
Si les cellules archéthalliennes sont isolées et immobiles elles sont appelées archéthalles coccoïdes par contre si elles sont mobiles et se meuvent
à l'aide de flagelles elles sont appelées archéthalles monadoïdes ou encore si elles sont mobiles à l'aide de pseudopodes on les appelle
des archéthalles amiboïdes. Dans les archéthalles il n'y a pas de communication intercellulaire.
a) les archéthalles unicellulaires
• Parfois, la cellule se transforme en gamétocyste produisant des gamètes. Exp. Chlamydomonas sp.
. d) Les archéthalles plasmodiaux : Ce sont des organismes formés par des masses cytoplasmiques nues renfermant plusieurs noyaux et
ayant une structure cœnocytique (sans limite entre des cellules). Ce sont des plasmodes se déplaçant par des pseudopodes.
e) Les archéthalles mycéliens : Chez les champignons le thalle est appelé mycélium, il est constitué d’hyphes c'est-à-dire des tubes (Ø= 1-15μm). Les
champignons peuvent être séparés en deux ensembles :
Leschampignons infrieursdont les filaments ne sont pas cloisonnson a une structurecœnocytique ou siphonnée,
Leschampignons suprieursont des filaments cloisonns ou septs. Parfois, des cloisons dlimitent des territoires
cytoplasmiques contenant plusieurs noyaux appelés apocytes ou articles.
2- Les nématothalles :
a) Variation:
Un nématothalle appelé aussi protothalle est un thalle sans axe principal constitué de filaments, ramifiés ou non. Le nématothalle peut
être ;
- Hétérotriche, constitué de filaments dressés et de filaments rampants.
- Homotriche, constitué d’un seul type de filament soit dressé soit rampant.
Un nématothalle Prostré est constitué principalement de filaments rampants, les filaments dressés sont rudimentaires ou absents.
Un nématothalle Erecté est constitué uniquement de filaments dressés.
Un nématothalle Unicellulaire est réduit à la cellule basale qui ne forme aucun filament par la suite.
Remarques
- Il peut y avoir des communications intercellulaires dans les
nématothalles.
b) Structure : Les nématothalles peuvent avoir une structure haplostique, c’est à dire une structure cellulaire unisériée formé de
filaments constitués d'une file de cellules séparées par des cloisons. D’autres peuvent avoir une structure polystique, c’est à dire une structure
articulée ou plurisériée où des cloisons séparent des articles plurinucléés.
Les nématothalles peuvent être des vésicules dépourvues de cloison. Il s’agît d’une structure vésiculeuse.
3- Les cladomothalles :
Ces thalles présentent un ou des axes appelés cladomes, à croissance indéfinie et des rameaux ou pleuridies à croissance définie,
l'articulation entre cladome et pleuridie se fait au niveau des cellules coxales.
• La partie dressée d’un cladomothalle peut être constituée
- d'un seul axe ou filament central qui croît à partir d'une seule cellule initiale: le cladomothalle est dit uniaxial, la structure de l’axe cladomien
est alors haplostique.
- de plusieurs axes ou filaments centraux: le cladomothalle est dit multiaxial, sa structure est polystique et sa croissance se fait à partir de
plusieurs cellules initiales.
II- LA CROISSANCE ET LA RAMIFICATION
1- La croissance:
La croissance est l’augmentation de la quantité de matière vivante. Elle se manifeste par l’augmentation de la taille et le poids de l’individu.
La croissance s’effectue sans division cellulaire pour tous les thalles unicellulaires. Pour les thalles pluricellulaires, on considère,
a) La croissance diffuse : C’est une croissance non localisée, toutes les cellules participent à la formation du thalle. Les mitoses ne sont pas
synchrones. Ce mode de croissance est considéré primitif.
b) La croissance apicale : L’activité mitotique est limitée à la production de nouvelles cellules, à l’extrémité du filament (l’initiale). Chez
les organismes à structure cellulaire, la cellule terminale augmente de taille puis se divise donnant naissance à une nouvelle apicale (ou initiale),
qui conserve les potentialités de la cellule mère.
Chez les formes coenocytiques, un processus comparable se déroule dans la formation du siphon avec une croissance localisée au sommet
du filament, les divisions nucléaires sont nombreuses mais il n’y a pas formation de cloison.
c) La croissance intercalaire: La différenciation cellulaire prend place entre les cellules d’un même filament, les cellules qui conservent le
pouvoir mitotique occupent une position quelconque du thalle mais pas à l’apex.
- La croissance trichothallique : Chez certaines espèces, La zone de croissance est limitée à la région subterminale du filament. Des
cellules sont produites de part et d’autre de cette zone, mais celles situées vers la base ont une évolution différente de celles formées vers le
sommet. Les cellules de la base acquièrent les caractères physiologiques et structuraux de l’espèce, celles d’en haut sont plus étroites et
s’allongent énormément sans se ramifier. La partie supérieure du filament ainsi constituée diffère profondément de celle placée dans la zone de
division. On la qualifie de poil à croissance basilaire
• Remarque : Chez les champignons, il n’y a jamais de croissance intercalaire. Il y a toujours croissance apicale. L’activité mitotique
du filament est située à
l’apex.
2- La ramification:
La partie dressée est souvent formée de filaments porteurs de ramifications de différents types, ainsi, la ramification latérale peut être :
a) Irrégulière: Ramification non symétrique ni uniforme.
b) Alterne: Les pousses sont disposées de part et d’autres, un à un, en spirale, le long des axes du thalle.
c) Opposée: Les pousses sont portées par un même axe et n’ont qu’un seul point commun. Elles sont insérées par deux au même nœud, dans deux
directions inverses.
d) Verticillée: Sur l’axe principal sont insérés plusieurs filaments au même niveau.
e) Dichotome: La cellule apicale se divise par mitose en deux axes identiques qui continuent à croître simultanément à la même vitesse et ont donc
toujours la même longueur.
D’une membrane, composée de plusieurs couches, qui joue un rôle de perméabilité sélective (nutriments, déchets…) et de
protection.
D’un
chromatoplasme, composé d’un cytoplasme riche en pigments (qui permettent une utilisation optimale de la lumière
pour la photosynthèse) tels que la phycocianine bleu-vert, la phycoérythrine rouge, des carotènes et xanthophylles jaunes.
De vacuoles gazeuses, qui leur permettent de faire des migrations verticales (pour aller chercher plus ou moins de lumire par
exemple).
De carboxysomes, qui permettent de fixer le CO2(sans doute requis la photosynthse).
De thylacodes, qui contiennent la chlorophylle et qui sont le sige de la photosynthse.
D’un centroplasme incolore, qui fait fonction de noyau et renferme l’information génétique (ou ADN).
Les cyanophycées peuvent se rencontrer n'importe où et même dans des conditions extrêmes. Elles peuplent ainsi aussi bien les glaces des
pôles que les sables des déserts. Elles croissent aussi bien en eau douce qu'en eau salée, soit sous forme planctonique (vivant dans la masse d'eau),
soit sous forme benthique, et peuvent se développer particulièrement bien dans des secteurs pollués par les activités humaines (eutrophisation).
Ces proliférations (blooms) forment par exemple des fleurs d'eau de couleur particulière qui apparaissent sur un plan d'eau en voie de pollution.
On assiste à ces blooms quand l'eau contient de l'azote et du phosphore en excès, conséquence par exemple d'une agriculture trop intensive ou
d'une urbanisation. Mais ces « explosions d'algues » ne sont pas forcément sans conséquence, puisque certaines espèces libèrent
desendotoxines (notamment lors de la rupture ou de la mort des cellules) qui peuvent être dangereuses pour l'homme et les animaux, affectant
principalement la peau et lesmuqueuses (dermatotoxines), le foie (hépatotoxines) et le système nerveux (neurotoxines). Ces proliférations de
surface, diminuant la pénétration de la lumière dans l'eau, nuisent également à d'autres groupes d'algues et limitent les échanges gazeux entre
l'atmosphère et l'eau (en outre elles consomment ces gaz) et peuvent ainsi conduire à une asphyxie des animaux aquatiques. Cependant, d'autres
espèces (présentes dans le phytoplancton) peuvent être la cause d'un rendement exceptionnel en poissons dans certains étangs.
Les cyanobactéries jouent également un rôle important dans le cycle de l'azote, puisqu'elles ont la capacité de transformer l'azote atmosphérique
en ammonium ou en nitrates, substances assimilables par les plantes. En mourant, elles libèrent des sels nutritifs produits par la fixation de l'azote
et augmentent ainsi le rendement agricole, tout particulièrement en rizicultures. On les utilise ainsi comme engrais « vert » pour amener un apport
d'azote directement assimilable par les plantes.
Elles peuvent également vivre en symbiose, par exemple en tant que constituants d'algues des lichens (gonidies) associés avec un champignon.
Autre effet intéressant, les propriétés thérapeutiques des bains de boue sont dues en majeure partie aux cyanobactéries. Certaines espèces comme
la spiruline (Arthrospira platensis) constituent également un très bon complément
alimentaire.
Les lichens sont des organismes résultant d'une symbiose entre un champignon nématothalle hétérotrophe
appelé mycosymbiote, appartenant aux Ascomycètes ou aux Basidiomycètes (champignons supérieurs) et une algue verte ou une cyanobactérie
autotrophe nommée photosymbiote. Cette symbiose dérive d'une association appeléelichénification ou lichénisation. Cette association est
durable, reproductible avec des bénéfices réciproques, elle permet aux deux partenaires de coloniser ensemble des substrats sur lesquels ils ne
pourraient s'établir séparément, elle entraîne des modifications morphologiques et physiologiques.
Il existe environ 16 000 espèces de lichens. Seules 17 espèces d’algues sont impliquées dans cette symbiose. Une même espèce d'algue se retrouve chez de nombreux lichens. Alors que le
champignon est spécifique de chaque lichen. La diversité des lichens est essentiellement due aux partenaires fongiques (mycophytiques).
Le thalle d’un lichen a une forme caractéristique, il est généralement composé de trois couches :
Une couche suprieure contenant des filaments fongiques, c’est une couche protectrice contre les agresseurs, la dessiccation et
l'excès de lumière.
Une couche intermdiaire de cellules algales entremles des filaments fongiques
Une couche infrieure de filaments fongiques qui est la zone d'attachement au substrat qui est plus ou moins complexe.
La symbiose profite plus au champignon qui absorbe des hydrates de carbones que lui fournit la photosynthèse algale. Il arrive que les
hyphes du champignon pénètrent dans les cellules de l’algue et absorbe leur contenu.
Lorsque le partenaire photosynthétique de l’association est une algue bleue capable de fixer l’azote gazeux, elle peut aussi fournir des
composés azotés au champignon. Certains lichens dont l’hôte est une algue verte, présentent en surface de petites excroissances où logent des
algues bleues. La symbiose implique alors trois organismes différents : une algue, un champignon et une cyanobactérie.
Le champignon grâce à la densité de ces filaments, protège l’algue de la sécheresse et de l’ensoleillement en plus des transferts de
substances. Il demeure que le champignon ne produit certaines molécules que lorsqu’il vit en symbiose. Il est démontré que chaque partenaire est
incapable de s’établir dans les mêmes conditions où s’établit leur association, ce qui prouve l’efficacité écologique de la symbiose.
Dans certains cas, l'association est obligatoire et la plante ne pousse pas sans son champignon.
a- LES ECTOMYCORHIZES
Dans les ectomycorhizes, le mycélium du champignon entoure les racines d’un manteau macroscopique et s’insinue dans les espaces
intercellulaires de la plante. Les racines perdent leurs poils absorbants.
Les ectomycorhizes font essentiellement intervenir les Ascomycètes et les Basidiomycètes. Les plantes qui leur sont associées sont surtout des
arbres forestiers.
b- LES ENDOMYCORHIZES
Les endomycorhizes représentent le type mycorhizien le plus répandu dans la flore actuelle (nombreuses herbacées telles les graminées,
les ptéridophytes, les bryophytes et seulement deux genres d'arbre, les peupliers et les eucalyptus). Le mycélium du champignon reste
microscopique comme les zygomycètes (pas de manteau), forme un réseau explorant le sol et un autre réseau qui pénètre à l’intérieur des cellules
racinaires, où il se différencie en arborescences : les arbuscules (= organes d’échanges) et les vésicules(= organes de réserve).
Le champignon réalise la symbiose avec la racine depuis l’intérieur des cellules de cette dernière.
Les hyphes des endomycorhizes résistent mieux à des environnements pauvres en oxygène, ils parviennent à absorber l’eau et les
éléments minéraux en explorant un volume de sol que les racines dépourvues de mycorhizes ne pourraient atteindre. Les spores se forment sous
le sol à l’extrémité des hyphes, elles germent sur les nouvelles racines qu’elles rencontrent. Les endomycorhizes ne produisent pas de
fructification au-dessus du sol, leur propagation est liée à la croissance des racines et à leur contact réciproque. Étant donné leur grande taille, les
spores d’endomycorhizes ne peuvent être dispersées par le vent ou pénétrer dans le sol par arrosage. Il n’y a pas modification de l’aspect externe
des racines.
CONCLUSION GENERALE
Les Thallophytes forment un groupe d’organismes très divers, ils renferment des Procaryotes et des Eucaryotes. L’appareil végétatif varie des formes unicellulaires les
plus simples aux formes les plus complexes avec une structure coenocytique ou pluricellulaire dotée d’une spécialisation cellulaire bien marquée.
Les Thallophytes sont en étroite relation avec le milieu dans lequel ils se développent, les uns sont autotrophes, ils synthétisent leur matière
organique à partir de substances minérales, l'énergie requise pour cette synthèse, est apportée par la lumière solaire, est captée par les pigments
assimilateurs au cours de la réaction de photosynthèse. D’autres Thallophytes, sont hétérotrophes se procurent leur matière organique en la
prélevant sur des organismes morts ou vivants ou bien sur les restes d'autres êtres vivants. Ils élaborent ainsi des modes de vie leurs permettant
d’exploiter pleinement le milieu ambiant, de supporter des conditions extrêmes et de se développer dans des environnements très divers.De par
les relations qu’ils entretiennent avec les autres organismes, les Thallophytes remplissent des rôles écologiques essentiels dans les écosystèmes
naturels. De ce fait, ils influencent le cycle des nutriments, la dynamique et la succession des plantes et stabilisent le sol. Plus que tout autre être
vivant, ils participent aux équilibres biologiques.
Zodes uniflagells
Les Chytridiomycètes
Thalle unicellulaire chez certains
Zodes biflagells
Cycle haplophasique
Se sont lesSeptomyctes
Les Ascomycètes
Thalle ou myclium avec filaments cloisonns forms d’hyphes
Spores endogènes
Se sont lesSeptomyctes
Les Basidiomycètes
Thalle ou myclium avec filaments cloisonns forms d’hyphes
Spores exogènes