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Département de Biologie

LES THALLOPHYTES

Bref résumé : Ce cours vous donne une idée sur la cytomorphologie, la reproduction et la
classification des algues, champignons et leurs associations appelées les lichens. Ces
organismes nous entourent comme les animaux et les végétaux supérieurs et c’est important
de les étudier afin de les situer dans le monde du vivant.

Objectifs : A la fin de ce cours, vous devez Être capable de distinguer cytomorphologiquement


entre les algues, les champignons et les lichens et savoir leurs rôles qui seront soulevés durant
les séances de TD et TP .

1
Partie 1 :
Thallophytes
chlorophylliens

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Partie 1 – Thallophytes chlorophylliens : Phycophytes : Végétaux
inférieurs : algues

Chapitre I – Cytomorphologie
I- Introduction (P1)
Les algues sont des thallophytes chlorophylliens eucaryotes qui présentent 3 différences
essentielles avec les végétaux supérieurs :

1- L’appareil végétatif chez les algues : cellules indifférenciées.

L’AV chez les végétaux supérieurs : cellules différenciées /cormus / télomes

2- Les spores se forment dans des sporocystes /cormophytes : Les spores se forment dans
sporanges

3- Les gamètes se forment dans des gamétocystes/ cormophytes : Les gamètes se forment
dans des gamétanges

Planche 1 : Distinction entre Thallophytes et Cormophytes

II- Morphologie
1- l’Appareil Végétatif

a- Archéthalle (P2) : c’est la forme végétative la plus simple. Ce sont les algues
unicellulaires ou pluricellulaires. Ils peuvent être associés en groupe de cellules
mobiles ou immobiles. Les algues appartenant à ce groupe sont microscopiques et ne
sont jamais fixés au substrat.

3
A

_________________________________________________________________

Planche 2 : Les différents types d’archethalles chez les algues (A : Thalles unicellulaires
– B et C : Thalles pluricellulaires coloniaux et filamenteux respectivement) (source :
Salhi Ahmed 2017, Algérie)

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b-Némathothalle ou prothothalle (P3) : l’archéthalle peut se transformer en un thalle moins
primitif selon divers processus. La structure du prothalle peut être haplostique ou polystique.
L’organisation du thalle en lame étant la forme la plus évoluée.

Planche 3 : Les différents types de Nematothalles chez les algues (A : structure haplostique ,
1 : Thalla dressé, 2 : thalle prostré, 3 : thalle dressé et erecté – B : structure polystique, 4 :
thalle en lame, 5 : Thalle tubulaire) (Source ; https://docplayer.fr/21112058-Objectifs-
introduction-qu-est-ce-qu-une-algue-i-cyanobacteries-a-organisation-et-cytologie-b-
reproduction.html)

b- Thalle à cladome ou cladothalle (P4): c’est le groupe le plus évolué des algues. On a
un axe principal (cladome Primaire) à croissance illimité, sur lequel peuvent se fixer
des axes secondaires à croissance limitée (cladomes secondaires). Sur ces derniers, se
fixent des cladomes tertiaires qu’on appelle également des pleuridies. On distingue les
cladomes uniaxiaux, multiaxiaux (cladome massif) qui peut être cloisonné ou
siphonné.

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Planche 4 : Les différents types de thalles à cladome

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Planches de la deuxième séance de cours Thallophytes
2- Organes de fixation

Filaments haplostiques Filaments polystiques

3- Ramification

Le plus souvent latérale : division inégale de la cellule initiale avec distinction de l’axe
principal et des axes secondaires (irrégulière, alterne, opposée, pectinée, verticillée) . Mais
aussi dichotomique : division égale de la cellule initiale sans distinction entre l’axe principal
et les axes secondaires.

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4- Croissance

Il existe deux types de croissance :

a b c

1 2

1- croissance diffuse : non localisée : atélomique :

2- croissance localisée : télomique

a- intercalaire :

b- trichothallique (à la base d’in poil):

c- apicale

5- Appareil cinétique

a- nombre et formes : Ils peuvent être lisses ou porteurs de fins mastigonèmes. On


distingue les cellules isokontées, hétérokontées et stéphanokontées.

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b- mode d’insertion : acrokontées /basikontées /amphikontées.

L’absence ou la présence puis la nature des cellules flagellées sont caractéristiques des
grands groupes, ainsi chez les Algues :

Les Chlorophytes sont caractérisés par des cellules isokontée ou stéphanokontée.

Les Chromophytes sont caractérisés par des cellules anisokontées ou hétérokontées.

Les Rhodophytes sont caractérisés par des cellules sans flagelle.

III- Cytologie (P6)


1- appareil plastidial

a- types de plastes

b- position des plastes

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Position focale (centrale) Position pariétale

c- pigmentation

Cyanobactéries Algues Algues Algues vertes Végétaux


rouges brunes Supérieurs

Chlorophylle a +++ +++ +++ +++ +++


Chlorophylle b + +++ +++
Chlorophylle c +++
Chlorophylle d +
Chlorophylle f +
caroténoïdes + + +++ ++ ++
Phycocyanine +++ +
Phycoérythrine + +++

- L’ancienne classification des algues se basait sur leur pigmentation.


- Remarquez que la composition pigmentaire des algues vertes est pareille que celle
des végétaux supérieurs
- Les Cyanobactéries anciennement nommées Algues bleues ne font désormais plus
partie des algues.
- Longtemps, la chl d était attribuée aux algues rouges. Actuellement, les chercheurs
ont montré que celle-ci se trouve chez une variété de cyanobactéries microscopiques
épiphytes (fixées sur des végétaux) sur les algues rouges.
- Il a été démontré en 2010 une autre variante de chl f trouvée chez les Stromatolithes
(anciennes cyanobactéries incrustées de calcaire).

2- Paroi

Souvent rigide, de nature pectocellulosique mais généralement les formes mobiles et


certaines algues benthiques, elles sont dépourvues d’une telle paroi. On distingue :

a- Membrane plasmique ex : Rhizochrysis sp.

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b- Ecailles siliceuses ex : Synura sp.

c- Plaques calcaires ex. : Dinobryon sp.

d- Frustules ex. : Diatomées

3- Vacuome

Regroupe tous les types de vacuoles : de réserve, pulsatiles (existe chez les algues
flagellées et amiboïdes qui ingèrent les grosses particules solides par phagocytose et
gazeuses chez les cyanobactéries.

Chapitres 2 : Reproduction chez les algues


I- Reproduction asexuée Permet la multiplication des algues sans intervention de
phénomène sexuel.

II- Reproduction sexuée


Gamie : Fécondation produit une cellule unique : Œuf ou Zygote diploïde.

1- Formation de gamètes

a- gamétocyste mâle : spermatocyste qui peut libérer des gamètes mobiles


spermatozoïdes ou immobiles : spermaties.

b- Gamétocyste femelle ou oocyste : libèrent des gamètes femelles mobiles ou non :


oosphères.

2- Modalités de la gamie

a- absence de gamètes différenciés

Hologamie et Cystogamie

b- différenciation de gamètes

* Monœcie : thalle monoïque / Diecie : thalle dioïque ;

* Homothallisme / Hétérothallisme.

* planogamie (iso ou anisogame), oogamie, trichogamie (dans laquelle le carpogone


surmonté ou non par un trichogyne sert à capter les spermaties). Atrichogamie (pas de
trichogyne mais une papille)

3- Cycles de développement

Ils varient selon l’importance des phases nucléaires, le nombre de générations et la


morphologie des générations.
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Génération : étape du cycle de développement débutant par une cellule reproductrice et
aboutissant après une activité mitotique marquée, à la production d’autres cellules
reproductrices différentes ou non de celle ayant produit la génération envisagée.

Cycle de développement avec alternance de deux générations gamétophytique et sporophytique

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Planches de la troisième séance de cours Thallophytes

3- Cycles de développement

Génération :

a- Cycle monogénétique

Peut-être monogénétique haploide ou diploide.

Des fois (cas particulier), il est à la fois haploïde ou diploïde sur une grande partie du thalle ex :
Prasiola stipitata

b- Cycle digénétique

Toujours haplodiplophasique (gamétophyte haploide et sporophyte diploide)

c- Cycle trigénétique

Toujours haplodiplophasique

- gamétophyte haploide, sporophyte primaire diploide et sporophyte secondaire diploide)

Chapitre III – Classification des algues


I- Introduction
Les algues ne présentent pas une unité systématique (taxon) mais un ensemble hétérogène. En
effet, plusieurs groupes n’ont pas d’ancêtres communs directs (groupes polyphylétiques)
appartenant à des lignées évolutives différentes : Cryptophyta, Euglenophycae, Dinophyta,… etc.,
alors que d’autres ont un ancêtre commun et la totalité des descendants (groupes
monophylétiques ou clades : Florideophycae, Chlorobionta, …etc.

I – Sous-règne : Rhodobiontes: algues rouges


Deux sous-embranchements : Cyanidiophytina et Rhodophytina (Yoon et al., 2006).

Ce dernier comporte de nombreuses espèces.

- plaste de couleur rouge ; chlorophylle a et phycoérythrine

- produit de synthèse : rhodamylon extraplastidial et le floridoside ;


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- existence de synapses entre les cellules ;

- absence de cellules flagellées ;

- zygote se développe directement en groupe de carpospores ou en une génération parasite sur


le gamétophyte femelle et produisant des carpospores ;

- cycle de développement souvent THDP ou DHDP hétéromorphe ;

- 1 seule classe ;

Ce sont des algues surtout marine des régions tropicales ou subtropicales. Beaucoup sont
calcifiées formant des récifs coralliens : Atolls. La Paroi squelettique est riche en polysaccharides
comme l'agar-agar (E406) et des carraghénanes (E407) qui sont considérés des gélifiants
végétaux.

II- Sous-règne : Chlorobionta


1- infra-règne : Chlorophytes

- algues unicellulaires ou pluricellulaires ;


- Chlorophylle a et b

Ex. Cl1 : Ulvophyceae = Ulvophycées (groupe paraphylétique).

- Algues vertes majoritairement pluricellulaires. Cellules flagellées (gamètes à 2 flagelles, spores


à 4 flagelles) ;

- Cycle digénétique haplodiplophasique isomorphe (Ulva).

Ex.Cl2 : Chlorophyceae = Chlorophycées.

- Algues vertes d'eau douce unicellulaires ou coloniales, immobiles ou nageant à l'aide de un ou


plusieurs flagelles ;

- La paroi cellulaire est cellulosique ou absente ;

- Reproduction asexuée par mitose ;

- Reproduction sexuée avec cycle de développement monogénétique haplophasique.

2- Infra-règne : Streptophyta = Streptophytes

Phylum Streptophycophytes

Ex. Cl1 Zygnematophyceae = Zygnematophycées = Zygnématophytes.


- Algues vertes unicellulaires ou filamenteuses dépourvues de flagelles, d'eaux douce ou
saumâtre. Elles vivent aussi dans la neige ou la glace ;

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- Parois pectocellulosiques ;
- Chloroplastes à thylacoïdes empilés (grana) ;
- Reproduction asexuée par fragmentation du thalle ;
- Cycle de développement monogénétique haplophasique.
Ex. Cl2 Charophyceae = Charophycées.

- Algues pluricellulaires d'eaux douces ou saumâtres ;

- Le thalle est formé de rhizoïdes et d'axes principaux présentant des nœuds et des entre-nœuds ;

- Cycle monogénétique haplophasique.

III- Sous-règne Hétérochontes

Phylum Ochrophytes

- Thalle variable ;

- chlorophylles a, et c ;

- Fucoxanthine et xanthophylle ;

- Naviculales, Dictyotales, Fucales, …etc. ;

- La reproduction sexuée s’effectue au niveau des cystes chez les Laminariales ;

Regroupe des algues marines (des marcoalgues et des algues microscopiques) et des algues d’eau
douce (surtout microscopiques).

Ex. Cl1 Phaeophyceae

- Présence de Chlorophylles a et c + fucoxanthine, xanthophylles ;

- Plastes avec ou sans pyrénoïdes ;

- Cycle monogénétique diplophasique (Fucus) ;

- Cycle digénétique haplo-diploïde (Dictyota).

Ex. cl2 Bacillariophyceae

Algues unicellulaires recouvertes d'un frustule siliceux bivalve. vivent dans tous les milieux aquatiques.

IV- Phylum Pyrrophytes


- Présence de corps mucifère (élabore une gelée au moment du déplacement) et de trichocyste
(moyen de défense) ;

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- 2 classes ;

La plupart unicellulaires vivant en eau douce ou marine.

V- Phylum Euglenophytes
- Chlorophylles a et b ;

- Cellules flagellées ;

- ce sont des archéthalles ;

Se développent dans des milieux riches en MO lorsque l’intensité lumineuse est faible ou
absente.

VI- Cyanobactéries
- Autrefois appelés les cyanophycées ou algues bleu-verts espèces microscopiques. Ils ne font plus
partie des algues mais sont toujours considérés des thallophytes chlorophylliens:

- absence de plaste (pigment chlorophyllien diffus dans le cytoplasme);

- Chlorophylle a et d;

- absence de noyau;

- absence de flagelles;

- absence de reproduction sexuée (absence de cycle de reproduction);

- possèdent des cellules végétatives (cv), hétérocystes (responsable de la fixation de l’azote


atmosphérique et de la reproduction sexuée) et akinètes (spore entourée d'une paroi épaisse et
capable de passer un certain temps à l'état de vie ralentie)

Figure 1 : Shéma d’un filament de cyanobactérie avec hétérocystes (H), akinète (A) et cellules végétatives
(cv)

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Principales caractéristiques des grands groupes d’algues

Rhodophytes Ochrophytes Chlorophytes


(algues rouges)
(algues brunes)
(algues vertes)
4100 espèces décrites 1500 espèces 9 à 12000 espèces

pecto-cellulosique : ß-glucanes
pecto-cellulosique : ß-glucanes
(cellulose) + galactanes
(cellulose) + mucilages (alginates et pecto-cellulosique : ß-glucanes (cellulose) + mucilages
Membrane squelettique (mucilages souvent gélifiés
fucanes) souvent gélifiés (polyosides sulfatés)
(agars et carraghénanes) ou
siliceuse bivalve (pour diatomées)…
imprégnée de calcaire
flagellées : flagellées :
Cellules sexuelles
sans flagelles hétérokontées: fouets différents, 1 lisse isokontées: 2 fouets apicaux de même longueur et de
mâles et spores (= spermaties) + 1 à appendices même structure
(= mastigonèmes) et acrokontées: fouets apicaux
Existance de synapses entre les Existances de cystes uni et
Organites particuliers Pas de particularité en général
cellules pluriloculaires (phéophycées)

Le plus souvent trigénétique ou monogénétique ou digénétique Digénétique isomorphe ou monogénétique


Cycles de développement
Digénétique isomorphe diplophasique haplophasique

algues surtout marines des


Algues marines (phéophycées) et d’eau Se trouvent au niveau de tous les milieux aquatiques et
Mode de vie régions tropicales ou
douce terrestres humides
subtropicales

Groupe monophylétique polyphylétique monophylétique

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Planches de la quatrième séance de cours Thallophytes

Partie 2 :
Thallophytes NON
chlorophylliens

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Partie 2 – Thallophytes non chlorophylliens : champignons :
Mycophytes
I- Introduction
Ce sont des organismes hétérotrophes qui n’ont pas de tissus différenciés. On les appelle les
thallophytes non chlorophylliens ou Mycophytes ou Mycètes.

II- Cytomorphologie
1- Morphologie

Généralement, les champignons se présentent sous forme de thalles filamenteux


microscopiques qu’on appelle Mycélium. Ils peuvent être siphonnés (A) ou cloisonnés
(septés) (B). On parle d’archéthalle mycélien. D’autres champignons sont unicellulaires (C).

Ces filaments peuvent se regrouper pour former des pseudotissus : Plectenchymes, pour
former :

- Coussinets ou Stroma : Massifs +/- compacts appelés


- Rhizomorphe : Gros cordons ramifiés
- Sclérote : Aspect de tubercule :

Chez les champignons supérieurs, au moment de la reproduction sexuée, le mycélium s’organise


en Carpophore (pied et chapeau)

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Certains champignons peuvent former des masses cytoplasmiques molles sans paroi
squelettique qui se déplacent par des pseudopodes renfermant plusieurs noyaux et ayant une
structure cœnocytique. On parle d’archéthalle plasmodial.

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La croissance est apicale et la ramification se fait par dichotomie ou bourgeonnement latéral.

Chez les champignons inférieurs, il y a présence de flagelles (cellules uniflagellées uniquement


d’après la classification actuelle). Par contre chez ceux supérieurs, il n’y a pas de cellules
flagellées.

2- Cytologie

Paroi :

La paroi est formée par deux couches : La vagina et la locula

La vagina : couche externe, mince, tubulaire, commune à l’ensemble des cellules du mycélium.

La locula : couche interne, épaisse, hyaline, propre à chaque cellule mycélienne, elle participe
à la formation des septa.

La paroi est de nature polysaccharidique (80 à 90%), composée majoritairement de la chitine,


les glucanes et aussi la callose. Nous trouverons aussi de faibles teneurs en protéines et
beaucoup moins en lipide.

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Chez certains champignons, il y a une communication entre les cellules qui se fait par des
synapses ou pore (comme chez les algues rouges).

Vacuole :

Constitue un important stock enzymatique. Elle est centrale et repousse le contenu


cellulaire vers la périphérie.

Noyau

Un seul noyau. Des fois 2 noyaux par cellules : cellule dicaryotique (n+n) que l’on retrouve
chez les champignons supérieurs où l’on assiste à une plasmogamie (fusion des
cytoplasmes des cellules mâles et femelles) sans caryogamie (fusion des noyaux).

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Chez certains champignons, on retrouve des cellules à plusieurs noyaux que l’on
rencontre par exemple chez les formes plasmodiales.

Substances de réserve :

globules lipidiques, glycogène ou du mannitol, comme chez les animaux, mais jamais
d’amidon.

II- Reproduction
1- Reproduction asexuée

a- Fragmentation du thalle

sclérote

b- spores directes

* thallospores : Arthrospores, Blastospores, Dictyospores, Chlamydospores et Aleuries.

* Conidies.

Ils peuvent être soit des exospores (A) ou des endospores (B)

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c- Stolons

d- spores méiotiques

ascospores / basidiospores / tetraspores haploïdes.

c- cas particulier de spores

- sporocyste sporal ex : Plasmopara verticola ;

- phénomène de diplanitisme ex : Saprolegnia

2- Reproduction sexuée

Tous les types de reproduction sexuée que l’on a vu chez les algues existent chez les
champignons. De plus, il existe d’autres formes de reproduction

A- Cas de non différenciation de gamètes

a- Cystogamie

b- Perittogamie, Somatogamie ou Plasmogamie suivie de la caryogamie

c- l’autogamie : les propres noyaux de l’ascogone des Ascomycètes peuvent s’unir deux à deux et se
comportent comme si l’un était mâle et l’autre femelle.

B- Cas de différenciation de gamètes


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a- Planogamie isogame ou hétérogame

b- Oogamie siphonogame

c- Trichogamie

III- Cycles de développement


1- Chez les Myxomycètes, Zygomycètes et Phycomycètes

a- Cycle MHP

Gp (n) gamètes (n)

méiose zygote (2n)

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b- Cycle MDP

Gp (2n) méiose dans les gamétocystes

zygote (2n) gamètes (n)

c- Cycle DHDP

spores de passage (n) Gp (n) gamètes (n)

méiose sp (2n) zygote (2n)

dans les sporocystes

2- chez les Ascomycètes et Basidiomycètes

Les Ascomycètes ont en principe, un cycle trigénétique haplo-mictohaplo-dicaryophasique.


Chez les Basidomycètes, il peut être ou digénétique ou trigénétique.

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IV- Grandes lignes de la classification

Le tableau suivant représente les radicaux de terminaison à maitriser concernant l’échelle


hiérarchique de classification :

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Suite aux apports de la biologie moléculaire, la classification des champignons se présentent
désormais comme suit :

L'hyménophore est la partie charnue du chapeau d'un champignon

http://www.amfb.eu/Myco/Mycobiologie/Generalites/ClassificationGenerale.pdf
https://www.studocu.com/fr/document/universite-claude-bernard-lyon-
i/microbiologie/notes-de-cours/les-champignons-2/6206009/view

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Planches de la cinquième séance de cours Thallophytes

Partie 3 :
LICHENS

I- Introduction

Un lichen est une structure autonome, le thalle lichénique, résultant de l'association


symbiotique entre deux catégories de partenaires :

1. le partenaire fongique, hétérotrophe, appelé mycosymbiote, pratiquement toujours un


champignon ascomycète, qui représente plus de 90 % de la biomasse lichénique, dont les
hyphes microscopiques enchevêtrées emprisonnent,

2. le partenaire chlorophyllien, autotrophe, appelé photosymbiote, qui est une algue verte
(phycosymbiote) ou/et une cyanobactérie (cyanosymbiote).

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https://www.pollens.fr/uploads/media/default/0001/01/677b5a6ff9f8bfdb99418d59d073b
63252a6e96b.pdf
Figure 1 : Vue microscopique d’un lichen

II- Morphologie des lichens

1- Différents types de thalles

Thalle crustacé : Plaqué sur la surface du substrat. Difficilement détachable (A). Incrusté dans le
substrat. Non détachable, sauf par petits morceaux (B).

Thalle foliacé : Fixé en quelques points seulement .Détachable facilement (A). Fixé par des crampons
nombreux (rhizines). Détachable facilement (B). Ou fixé en un seul point par un ombilic. Détachable
facilement (C)

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B C

Thalle fruticuleux : Dressé ou pendant. Fixé en un seul point

Thalle squamuleux : Seule une petite partie du thalle adhère au substrat

Thalle composite : Thalle en deux parties :


-un thalle primaire plus ou moins adhérent
-un thalle secondaire fruticuleux dressé

Thalle filamenteux : Feutrage de tiges fines adhérent au substrat.

Thalle gélatineux : Selon les espèces, fixation comme les autres types (crustacé, fruticuleux,...)

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Tableau 1 : Comparaison entre les caractéristiques de quelques thalles lichéniques

https://www.encyclopedie-environnement.org/vivant/lichens-surprenants-organismes-pionniers/

2- Types de lichens selon la nature du substrat

On peut aussi classer les lichens selon la nature du substrat sur lequel ils se développent

- Les lichens saxicoles se développent sur la roche.


- Les lichens corticoles se développent sur l’écorce des arbres.
- Les lichens lignicoles se développent sur le bois mort.
- Les lichens foliicoles se développent sur des feuilles d'arbres
- Les lichens terricoles ou humifères se développent sur le sol, l'humus, les
substrats, les prairies, les landes, les bois clairs.
- Les lichens crypto-endolithes, qui se développent sous les rochers.
- On peut aussi trouver des microlichens sur des coquillages.

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3- structure du thalle

Les thalles peuvent avoir 2 types de structures :

a- thalles non stratifiés ou homéomères dont lesquels les algues sont réparties à travers tout
le thalle. Le cortex comporte une seule couche de filaments mycéliens.

Schéma d’une vue microscopique d’une structure homéomère d’un cyanolichen

4- Thalles stratifiés ou hétéromères qui comportent un cortex supérieur épais de


filaments mycéliens denses, une couche algale fine au-dessous, puis, une zone
médullaire composée de filaments mycéliens lâchement associés. Le cortex inférieur
n’étant pas constant. Il n’existe pas chez les thalles crustacés par exemple.

Schéma d’une vue microscopique d’une structure hétéromère d’un lichen foliacé

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3- Relation algue-champignon

Les échanges trophiques entre thallophytes chlorophylliens et champignons sont résumés


dans le schéma ci-dessous :

Figure 1. Échanges trophiques au sein d’un lichen entre champignon et algue (A) et entre
champignon et cyanobactérie (B), à l’interface entre substrat et atmosphère. [Source :
https://www.encyclopedie-environnement.org/vivant/lichens-surprenants-organismes-pionniers/ ]

III- Systématique des lichens

La nature double des lichens est connue depuis les travaux de SCHWENDENER (1869).

Les lichens ne constituent pas une unité taxonomique spécifique, mais résultent d'un
processus de lichénisation qui affecte plus de 20% des champignons actuellement connus.

Presque tous les lichens rencontrés sont des Ascolichenes (Ascomycotina lichénisés). Il existe
toutefois des Basidiolichenes (Basidiomycotina lichénisés).

Les partenaires de la symbiose lichénique appartiennent à trois grandes


lignées : Opisthochontes avec le mycosymbiote, Eubactéries avec les cyanobactéries
et Plantae avec les algues vertes microscopiques.

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La partie phycobionte est composée par des espèces algales vertes microscopiques. Ces
algues unicellulaires constituent dans 85% des cas le photosymbiote des champignons
lichénisés.

Actuellement on compte 28 genres d'algues lichéniques dont les plus connues sont :

G/Trebouxia : algue verte unicellulaire appartenant aux Chlorophyceae à cellules riches en


carotènes.

http://www.outerhebridesalgae.uk/fwalgae/fwa-species.php?id=439

G/ Trentepohlia : algue verte filamenteuse fine de couleur verte à l’origine virant à l’orange
vif. Les espèces de ce genre sont incapables de vivre librement.

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http://www.bioref.lastdragon.org/Chlorophyta/Trentepohlia.html

Le partenaire cyanosymbiote appartient généralement aux cyanobactéries filamenteuses


hétérocystées du genre Nostoc. Elles sont capables de fixer d’N atmosphérique grâce à la
présence des hétérocystes.

https://br.pinterest.com/pin/524387950337298539/

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