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Etude systématique des algues Eucaryotes

I - Phylum des Rhodophytes :

A - Embranchement des Rhodophycophytes :

- Classe des Rhodophycées: sont d’une couleur rouge due à la présence de r-phycoérythrine toujours

associée à une petite quantité de r-phycocyanine.

Chl.a et chl.d, toujours présentes masquées par le pigment rouge et les caroténoïdes.

On trouve tous les types morphologiques de thalles.

Les produits de réserve: des glucides (rhodamylon = amidon floridéen, toujours extraplastidiale), des

hétérosides et très peu de lipides.

On ne voit en aucun moment du cycle l’apparition de cellules flagellées.

La fécondation est toujours une aplanogamie.

On distingue deux sous classes: Les Bangiophycidées et les Floridéophycidées:

1 - Les Bangiophycidées: présentent les caractères les plus primitifs chez les Rhodophycées:

* appareil plastidial pourvu d’un pyrénoïde;

* appareil plastidial pariétal sans pyrénoïde;

* organes sexuels femelles moins différenciés, formés uniquement par une seule cellule immobile

dépourvue de trichogyne;

* dans la plupart des cas la seule reproduction connue est une reproduction asexuée;

* la reproduction sexuée est connue chez les Bangia et les Porphyra

* les cycles: exemple, cycle de Porphyra umbilicalis, espèce monoïque, la fécondation est une

atrichogamie (oosphère + spermatie), le cycle est digénétique haplodiplophasique.

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L’exemple étudié de Porphyra est une espèce monoïque, le thalle est lamelleux de type nématothalle

monostromatique (unisérié), c’est le gamétophyte (n). A maturité, ce dernier différencie deux types de

gamètes immobiles (aplanogamètes) : les gamètes mâles (spermaties) et les gamètes femelles (oosphère dans

le carpogone). La fécondation est une aplanogamie dite atrichogamie. Le zygote se divise et différencie des

petites cellules (carpospores (2n)). Chaque spore germe et évolue en un thalle différent du gamétophye, de

très petite taille, filamenteux et ramifié (conchocélie), c’est le sporophyte. Ce dernier mène une vie fixée sur

une coquille d’huitre et différencie à maturité des spores haploïdes (conchospores) qui germeront en

gamétophytes. C’est un cycle digénétique haplodiplophasique hétéromorphe.

2 - Les Floridéophycidées (= Floridées):

- les thalles sont morphologiquement très variés;

- l’appareil plastidial est en général dépourvu de pyrénoïdes;

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- le carpogone est toujours surmonté d’un trichogyne;

- les cycles de développement sont typiquement trigénétiques, diplohaplophasiques mais ils peuvent

être parfois mono- et digénétiques par suppression soit du gamétophyte, soit du carposporophyte ou du

tétrasporophyte.

Exemple: cycle de l’Anthithamnion plumula

Antithamnion plumula est une espèce dioïque, à thalle filamenteux ramifié de type cladome uniaxial. A

maturité, le gamétophyte mâle différencie des spermaties et le gamétophyte femelle différencie une oosphère

qui reste contenue dans la cellule carpogoniale surmonté d’un filament dit trichogyne. La fécondation est une

trichogamie. Le zygote évolue en un carposporophyte (2n) qui reste fixé sur le gamétophyte femelle et au

finit par produire des spores (carpospores 2n) qui germeront en sporophytes (tétrasporophytes) qui

constituent la 3ème génération du cycle. Ces derniers différencient des spores (tétraspores n) haploïdes qui

donneront après germination des gamétophytes mâles et femelles. C’est un cycle trigénétique

haplodiplophasique isomorphe trichogame.

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Phylum des Chromophytes

A - Embranchement des Pyrrophycophytes:

- la plupart des algues sont unicellulaires;

- la composition pigmentaire: chl.a, chl.c, B carotène et oxycarotène qui donnent aux algues la teinte

brune. Certaines espèces disposent de bilichromoprotéïdes responsables des teintes bleue ou rouge.

On distingue deux classes: classe des Cryptophycées et classe des Dinophycées.

1 - Classe des Cryptophycées:

- algues unicellulaires, mobiles en général par deux flagelles;

- le produit de l’assimilation photosynthétique est le cryptamylon qui est toujours extraplastidial. On

note la présence des corps mucifères ou des trichocystes.

2 - Classe des Dinophycées :

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- algues unicellulaires enfermées dans une sorte de carapace cellulosique appelée thèque. Ces algues

sont mobiles par deux flagelles dont un est transversal l’autre étant longitudinal;

- noyau de grande taille à chromosomes persistants;

- le cytoplasme présente plusieurs plastes renfermant de la chlorophylle a et c et des xanthophylles;

- la reproduction asexuée se fait soit par multiplication végétative soit par sporulation (production de

dinospores pourvues de flagelles caractéristiques);

- la reproduction sexuée est connue chez quelques espèces.

B - Embranchement des Chrysophycophytes: appelées encore algues dorées, sont unicellulaires ou

filamenteuses.

On distingue quatre classes: Xanthophycées, Eustigmatophycées, Chrysophycées et Diatomophycées.

Cette dernière étant la mieux représentée.

1 - Classe des Diatomophycées: caractérisée par une paroi siliceuse dite frustule, composée d'une

épivalve et d’une hypovalve.

On distingue deux grands types de Diatomées: celles à symétrie bilatérale ou Diatomées pennées, et

celles à symétrie radiale ou Diatomées centriques.

- les produits de réserve: pas d’amidon mais des gouttelettes lipidiques;

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- la reproduction asexuée conduit à la réduction de la taille des cellules puisque au cours d’une division

c’est toujours l’hypovalve qui est régénérée. Pour revenir à sa taille initiale, la Diatomée doit faire une

reproduction sexuée, soit une oogamie ou une cystogamie.

- Le cycle de développement est monogénétique diplophasique. Dans certains cas, il peut être

haplophasique.

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C - Embranchement des Phéophycophytes: la classe la mieux représentée est la classe des

Phéophycées;

- Les Phéophycées groupent des algues pluricellulaires, nématothalles ou cladomes, possédant des

pseudotissus (= frondes), un système de fixation bien développé;

- le pyrénoïde est toujours extraplastidial;

- composition biochimique: chl.a, chl.c, B carotène, elles présentent une quantité énorme de

xanthophylle = phéoxanthine.

- la reproduction asexuée par fragmentation, sporulation ou bouturage;

- la reproduction sexuée: isogamie, anisogamie et oogamie.

- les cycles de développement divisent les Phéophycées en:

* sous classe des Phéosporées à cycles digénétiques haplodiplophasiques isomorphes ou

hétéromorphes. (exemple: Ectocarpus, Laminaria,..)

* sous classe des Cyclosporées à cycles monogénétiques diplophasiques

(exemple: Fucus, Bifurcaria tuberculata,..) et;

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Ectocarpus est une algue filamenteuse ramifiée dioïque. Les gamétophytes mâles et femeles

différencient, à maturité, des gamètes dans des gamétocystes pluriloculaires. Ce sont des cellules fagellées

semblables (aucune différence morphologique n’est observée entre gamètes mâles et gamètes femelles). La

fécondation est une isogamie morphologique. Le zygote perd ses flagelles et germe en sporophyte

morphologiquement semblable au gamétophyte. A maturité, le sporophyte produit deux types de spores dans

deux types de sporocystes (uniloculaires et pluriloculaires). Les spores haploïdes (n) et diploides (2n)

germeront respectivement en gamétophytes et sporophytes. Les spores haploïdes peuvent jouer le rôle de

gamètes. Le cycle est typiquement digénétique haplodiplophasique isogame isomorphe, avec possibilité de sa

réduction à un cycle monogénétique diplophasique. Les gamètes peuvent jouer le rôle de spores et asurer une

zoosporulation.

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Dictyota dichotoma est une espèce dioïque, lamelleuse mais découpée en lamières suite à la

ramification dichotomique. En coupe transversale, le thale présente deux assises (inférieure et supérieure) de

cellules petites toutes identiques pigmentées (cellules assimilatrices) et une assise médiane dont les cellules

de grandes sont incolores. Des cellules assimilatrices se transforment par endroit en cellules reproductrices

groupées formant des sores qui correspondent à des taches réparties sur toute la surface du thalle (ce sont des

gamétocystes ou des sporocystes).

A maturité, les gamétophytes différentient des gamètes mâles fagellés et des gamètes femelles

immobiles. La fécondation est une oogamie. Le zygote évolue en un sporophyte (2n) semblable

morphologiquement aux gamétophytes qui produira à maturité des spores haploïdes. Ces derniers germeront

en gamétocystes mâles et femelles. Il s’agit d’un cycle digénétique haplodiplophasique isomorphe oogame.

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Laminaria digitata est une espèces dioïque, le sporophyte (2n) de grande taille dont l’appareil végétatif

est différencié en dispositif de fixation bien développé (crampon ou haptère), en stipe et en fronde

lamelleuse, domine le cycle de développement. A maturité, le sporophyte différencie des spores haploïdes

mobiles (hétérokontées pleurokontées) produites par des sporocystes groupés formant des sores. Ces spores

germent en gamétophytes mâles et femelles microscopiques filamenteux cloisonnées et ramifiés. A maturité,

les gamétophytes mâles et femelles produisent repectivement des gamètes mâles flagellés et un gamète

femelle unique qui reste contenu dans oogone. La fécondation est une oogamie. Le zygote germe en un

sporophyte. Il s’agit d’un cycle digénétique diplohaplophasique très hétéromrphe oogame.

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Fucus, l’espèce présentée ci-dessus est dioïque représentée par deux thalles complémentaires (mâle et

femelle). Le thalle est lamelleux et découpé en lanières suite à la ramification qui est de type dichotomique.

Tout le thalle est parcouru longitudinalement par une nervure médiane. A maturité, les extrémités du thalle

deviennent épaissies constituant la partie fertile ou réceptacle. Chaque réceptacle porte plusieurs

conceptacles qui contiennent des gamétocystes. Les gamétocystes (spermatocystes et oocystes) différencient

et expulsent vers l’extérieur à travers l’ostiole, les gamètes. La fécondation dans l’eau, se fait entre gamète

mâle de petite taille et mobile (spermatozoïde) et gamète femelle de grande taille immobile (oosphère). Le

zygote germe et engendre le thalle initial mâle ou femelle. Il s’agit d’un cycle monogénétique diplophasique

oogame.

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Phylum des Chlorophytes

Embranchement des Chlorophycophytes:

Cet embranchement regroupe 3 classes, les Chlorophycées, les Zygophycées et les Charophycées.

1 - Classe des Chlorophycées:

- le thalle est unicellulaire, colonial ou filamenteux.

- les cellules renferment un à plusieurs plastes verts, on note l’apparition de l’hétéroplastie (plastes à

chlorophylles et amyloplastes).

- composition biochimique: amidon vrai intraplastidial, chl.a, ch.b, B carotène et oxycarotènes;

- la reproduction sexuée: toutes sortes de gamie;

- les cycles: monogénétiques ou digénétiques, iso- ou hétéromorphes, haplo-, diplo- ou

haplodiplophasiques. Exemple: Ulva, Ulothrix.

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Ulva est une algue verte lamelleuse de type nématothalle bisérié. Le cycle de développement présente

une alternance de deux générations gamétophytique (mâle et femelle) et sporophytique. Les gamétophytes

mâles et femelles produisent des gamètes biflagellés mais de tailles différentes, le gamète mâle est plus petit

que le gamète femelle. La fécondation est une planogamie anisogame. Le zygote perd ses flagelles puis

germe en sporophyte (2n) morphologiquement semblable aux gamétophytes. A maturité, le sporophyte

produit des spores tétraflagellées haploïdes. Ces dernières germent en gamétophytes mâles et femelles. Il

s’agit d’un cycle digénétique haplodiplophasique isomorphe anisogame.

2 - Classe des Zygophycées:

- le thalle est unicellulaire ou filamenteux;

- les cellules renferment un à quelques plastes verts axiaux ou pariétraux.

- composition biochimique: amidon vrai intraplastidial, chl.a, ch.b, B carotène et oxycarotènes;

- la reproduction sexuée: cystogamie iso- ou anisogame;

- les cycles: monogénétiques haplophasique. Exemple: Spirogyra.

Spirogyra, c’est une algue filamenteuse simple de type archéthalle haploïde. Elle est caractérisée par

un ou quelques plastes hélicoïdaux pariétaux portant plusieurs pyrénoïdes. La reproduction sexuée, sans

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différenciation de vrais gamètes, peut se faire entre deux cellules appartenant à deux thalles

complémentaires (conjugaison scalariforme) avec une cystogamie isogame ou anisogame selon les espèces.

La conjugaison peut engager deux cellules voisines d’un même thalle, c’est la conjugaison latérale. Le

zygote diploïde peut entrer en vie au ralentie avant sa germination. Le noyau du zygote subit réduction

chromatique, puis trois noyaux dégénèrent, la cellule avec le noyau restant subit des divisions mitotiques et

redonne un thalle nouveau. Le cycle de Spirogyra est monogénétique haplophasique cystogame.

Ulothrix (exemple d’une espèce dioïque) présente un thalle filamenteux non ramifié (file de cellules),

il est fixé par une cellule basale dilatée. A maturité, les cellules végétatives se transforment en gamétocystes

porteurs de gamètes biflagellés. Les deux types de gamètes produits par deux thalles complémentaires (mâle

et femelle) ne montre ni différence morphologique ni différence de taille. La fécondation est donc une

planogamie isogame. Le zygote est un planozygote, perd ses flagelles et s’enkyste. Lors de la germination, le

zygote subit la méiose et chacune des quatre cellules germe en un nouveau thalle. Il s’agit d’un cycle

monogénétique haplophasique isogame. La reproduction asexuée de fait par zoosporulation, les spores étant

tétraflagellées.

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3 - Classe des Charophycées:

- ce sont des thalles à cladomes;

- les cellules possèdent plusieurs plastes verts pariétaux, des leucoplastes et chromoplastes.

- composition biochimique: amidon vrai intraplastidial, chl.a, ch.b, carotène et oxycarotènes;

- reproduction: c’est une oogamie;

- les cycles: monogénétiques haplophasiques. Exemple: Chara, montre une reproduction sexuée très

évoluée rappelant celle des Bryophytes.

Chara présente un thalle haploïde avec des filaments à croissance indéfinies (axes primaires et axes

secondaires) et des filaments à croissance définie (pleuridies). La ramification est verticillées : les différentes

ramifications partent d’un même point (nœud) le long des axes. Entre deux nœuds successifs, on parle

d’entre-nœud. Sur les pleuridies, se développent à maturité, les organes de reproduction mâles (globules =

pseudogamétanges mâles) et femelles (nucules = pseudogamétanges femelles). La fécondation est une

oogamie qui met en jeu un spermatozoïde et une oosphère qui reste contenue dans le nucule. Le zygote

obtenu s’enkyste d’une paroi épaisse avant de subir une division méiotique aboutissant à deux cellules. Une

cellule haploïde (embryon) qui évoluera en un nouveau thalle et une cellule triploïde (cellule nourricière).

Il s’agit d’un cycle monogénétique haplophasique oogame.

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Les grandes lignes de la classification des Champignons

La classification des champignons est basée sur la présence ou l’absence de zoïdes dans leur cycle de

développement.

A - Embranchement des Phycomycophytes, Champignons à zoïdes:

Les champignons de cet Embranchement sont caractérisés par la présence de cellules reproductrices

mobiles, l’appareil végétatif est un archéthalle plasmodial ou un nématothalle non cloisonné.

1 - Classe des Myxomycètes:

Le thalle est toujours un plasmode sans paroi. La présence de cellulose dans la paroi des sporocystes

est un caractère qui les rapproche des végétaux. La nutrition est à la fois du type végétal par absorption des

sels minéraux par la surface des cellules, et de type animal par phagocytose.

Le cycle de développement est généralement monogénétique diplophasique.

Exemple: cycle de Plasmodiophora brassicae: agent de la hernie du chou, le cycle est

haplodiplophasique, comporte des zoospores et des myxamibes.

Ecologie: sont parasites (maladies des plantes supérieures = hernie des feuilles) ou saprophytes.

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2 - Classe des Phycomycètes:

Le thalle est siphonné (coenocytique) et ramifié. La paroi est constituée de cellulose et de callose. Les

zoïdes sont uniflagellés (Chytridiomycètes) ou biflagellés (Oomycètes: les deux flagelles sont de structure

différente, les gamètes femelles sont immobiles).

la reproduction asexuée: par sporulation, les spores sont flagellées;

la reproduction sexuée: planogamie isogame ou anisogame, oogamie ou siphonogamie qui rappelle

celle des végétaux supérieurs. Exemple: Saprolegnia (Saprolégniales).

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Ecologie: sont souvent parasites de végétaux supérieurs (mildiou de vigne de pomme de terre),

d’algues ou d’animaux. Certains sont saprophytes.

3 - Classe des Trichomycètes:

Ce sont des Champignons filamenteux microscopiques, à thalles coenocytique, ne possèdent pas de

flagelles, mais certaines espèces possèdent des zoospores ou des zoogamètes amiboïdes.

B - Embranchement des Mycomycophytes: Champignons sans zoïdes.

1 - Classe des Zygomycètes:

Le thalle est souvent siphonné à paroi chitinocellulosique.

La reproduction asexuée: par sporulation endogène (jamais de spores flagellées) (Ordre des

Mucorales), ou exogène (Ordre des Entomophtorales, parasites d’insectes)

La reproduction sexuée: par cystogamie homothallique ou hétérothallique (pas d’individualisation de

gamètes).

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Le cycle: monogénétique haplophasique. Exemple: Mucor.

Ecologie: les champignons de cette Classe peuvent être saprophytes ou parasites (certaines moisissures

sont pathogènes pour l’Homme).

2 - Classe des Ascomycètes (Champignons à asques):

C’est la classe qui comporte le plus grand nombre d’espèces de champignons. L’appareil de

fructification c’est un ascocarpe.

Le thalle peut être un mycélium bourgeonnant (exemple: la levure) ou un thalle mycélien cloisonné. Il

existe une seule sous classe chez les Ascomycètes présentant des champignons à cladomes: c’est la sous

classe des Laboulbéniomycètes.

La paroi cellulaire est chitineuse ou chitinocallosique. Jamais de cellulose. Les substances de réserves:

glycogène, tréhalose.

Les asques forment avec les hyphes stériles ou paraphyses l’hyménium qui naît sur un corps femelle,

soit à l’intérieur de celui-ci (périthèce) soit à sa surface (apothécie). Les ascomycètes inférieurs ne forment

pas d’ascocarpes.

a - Sous-classe des Proto- ou Hémiascomycètes:

la levure (Saccharomyces) est un exemple de thalle mycélien unicellulaire. Le thalle est bourgeonnant

(thalle mycélien dissocié) levuroïde. Les levures constituent l’essentiel des Protoascomycètes. La substance

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de réserve c’est du glycogène, des réserves protéiques. Les cellules sont riches en vitamine B. Ils présentent

des possibilités de reproduction sexuée.

b - Sous-classe des Laboulbéniomycètes: la seule sous-classe où on peut rencontrer des champignons à

thalles cladomiens. Ils sont microscopiques, vivent fixés sur le tégument d’insectes. Ils forment des

ascocarpes semblables à ceux des Pyrénomycètes (périthèces).

c - Sous-classe des Discomycètes: les champignons forment des ascocarpes en forme de coupes

largement ouvertes appelés apothécies. Exemple: Peziza.

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Le cycle de développement débute par la germination de spores compatibles (+ et -) en mycéliums

primaires (+) et mycélium primaires (-). A maturité, ces 2 types de mycéliums différencient des

gamétocystes porteurs de plusieurs noyaux. Le gamétocyste (+) (de petite taille) déverse son contenu dans le

gamétocyste (-) (d'une taille plus grande), la fécondation est une cystogamie anisogame. A partir du

gamétocyste (-) fécondé partent des cellules dicaryotique formant un mycélium secondaire. Après

caryogamie suivies de la méiose puis des mitoses ordinaires survenues dans les cellules terminales des

hyphes du mycélium secondaire, se développe la partie fertile dite hyménium. L'hyménium est constitué

d'asques porteurs ascospores et de paraphyses (hyphes du mycélium primaire). La dissémination des spores

se fait après éclatement des asques.

Il s'agit d'un cycle digénétique haplodicaryophasique cystogame ou cycle trigénétique

haplomictodicaryophasique cystogame.

d - Sous-classe des Pyrénomycètes: l’ascocarpe est un périthèce où l’hyménium naît à l’intérieur du

corps femelle.

3 - Classe des Basidiomycètes: Champignons à basides.

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L’appareil de fructification est dit: carpophore (on parle souvent de champignons à chapeau). Comme

les Ascomycètes primitifs, les Basidiomycètes primitifs n’élaborent pas de carpophores.

Les Basidiomycètes présentent des thalles mycéliens cloisonnés et des synapses. La paroi est

chitineuse ou chitinopectique. Les substances de réserves : glycogène.

La reproduction asexuée : par fragmentation, sporulation (exogène). Les champignons basidiomycètes

imparfaits se multiplient uniquement par reproduction asexuée.

La reproduction sexuée: c’est une trichogamie ou plus souvent une périttogamie.

L’évolution de la cellule probasidiale (ou cellule basidiogène) perment de distinguer entre:

* Champignons à archéobasides;

* Champignons à hétérobasides et;

* Champignons à homobasides.

a - Sous-classe des Proto-basidiomycètes (ou Phragmobasidiomycètes):

Cette sous-classe regroupe les champignons à archéobasides et à hétérobasides.

La cellule probasidiales se détache du thalle. Il n’y a pas de formation de carpophore. Cette sous-

classe renferme de très nombreux parasites de plantes cultivées ou d’arbres.

Exemple: Puccinia graminis, parasite hétéroïque.

La rouille noire des céréales possède un cycle biologique complexe, comportant 5 stades sporogènes
différents alternant sur 2 hôtes distincts.

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Au printemps, les spores de résistance bicellulaires diploïdes subissent une réduction
chromatique et germent en un thalle qui produit des probasides (archéobasides) sur lesquels se
forment 4 basidiospores haploïdes. Celles-ci rentrent en contact avec l'épine-vinette, hôte secondaire
du champignon pathogène. Ces spores germent et pénètrent les cellules épidermiques. Il en résulte un
mycélium qui différentie des spermaties de types + et - non flagellées et immobiles. Après
fécondation, se forme un mycélium dicaryotique qui produira des écidiosores sur la face inférieure du
limbe.
Ces spores ou écidiospores (à membrane mince et transparente) sont libérées et transportées par
le vent vers des plantes céréalières, l'hôte primaire du champignon. Elles vont alors germer et pénétrer
les tissus de la plante à travers les stomates.
Dans un premier temps le mycélium va se développer et produire les urédosores (contenant les
urédospores). Les spores sont alors transportées par les courants aériens pour réinfecter une nouvelle
plante hôte céréalière. Puis une dizaine de jours après l'infection, le mycélium va produire de
nouveaux urédosores (contenant des urédospores). Les urédospores, issus de la sporulation des
urédosores ont une paroi épaisse.

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A la fin de la saison, quand la plante arrive à maturité, les sores produisent des spores de nature
différentes : les téleutospores. Ces spores sont pédicellées et de couleur noire (rouille noire). En
fusionnant, les 2 noyaux des téleutospores vont produire les probasides qui sont bicellulaires. Ces
spores, de couleur noire, sont le mode de conservation du champignon durant la période hivernale.

Il s’agit d’un cycle à plusieurs générations (5) haplodicaryophasique.

b - Sous-classe des Auto- ou Holobasidiomycètes:

Cette sous-classe groupe les champignons à homobasides et à carpophores. Le carpophore est composé

uniquement de mycélium secondaire (hyphes dicaryotiques).

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Exemple: Coprin. Certains coprins sont homothalliques, d’autres sont hétérothalliques et font

intervenir plusieurs types de spores.

Le cycle du coprin commence par la germination de deux spores compatibles (spore+ et spore-) en

mycéliums primaires. Ces derniers, à maturité, font une fécondation de type périttogamie (fusion de deux

cellules appartement chacune aux deux mycéliums primaires complémentaire (plasmogamie sans

caryogamie). Le zygote dicaryotique se multiplie formant un mycélium dicaryotique constituant un appareil

de fructification (pied et chapeau). A maturité, les cellules des extrémités des hyphes fusionnent leurs

noyaux puis subissent immédiatement une méiose et différencient des spores haploïdes par exosporulation.

Ces cellules qui forment la partie fertile du thalle dite hyménium est située sous le chapeau. Il s’agit d’un

cycle haplodicaryophasique périttogame.

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Le cycle de reproduction des Basidiomycètes à carpophores apparaît simplifié (évolution régressive)

par rapport à celui des Ascomycètes puisque la reproduction sexuée ne fait pas intervenir de gamétocystes

différenciés.

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