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Chapitre II : Sous règne des Protozoaires

I. Définition :
Les protozoaires : sont des organismes unicellulaires, généralement microscopiques, formé d’une
cellule eucaryote très différenciée qui remplit toutes les fonctions nécessaires à sa vie.
Ce sont des cellules hétérotrophes (dépourvus de chlorophylle) et mobiles. Ils vivent dans les
milieux aquatiques ou sols humides ou à l’intérieur d’un organisme. Les protozoaires peuvent être
libres, symbiotes ou parasites.
 Les protozoaires sont des organismes unicellulaires, eucaryotes, hétérotrophes et mobiles.
II. Caractères structuraux des Protozoaires :
L’organisation cellulaire est fondamentalement celle de toute cellule eucaryote avec membrane
plasmique cytoplasme, noyau et organites cellulaires. L’unique cellule des protozoaires est capable
d’assurer toutes les fonctions physiologiques grâce à des organites variés :
1. Membrane plasmique :
Sa structure rassemble à celle des métazoaires mais elle peut se différencier dans certaine zone en
structure buccales appelé le cytostome assurant la prise et l’ingestion des aliments.
Le cytostome : est une invagination de la membrane plasmique chez certains protozoaires. C’est
une bouche à travers laquelle les particules alimentaires y transitent avant d’être phagocytées.
2. Noyau : il a la structure de celui des métazoaires.
- Chez les ciliés l’appareil nucléaire est formé d’un gros noyau : le macronucléus à fonction
trophique et un petit noyau: le micronucléus à fonction reproductrice.
- Certains protozoaires peuvent présenter plusieurs noyaux (plurinucléés).
3. Cytoplasme : il ne présente pas de particularité mais chez certains protozoaires (amibes), les
observations microscopiques ont montré la présence :
D’un ectoplasme : zone périphérique rigide et visqueuse. D’un endoplasme : zone centrale fluide.
Les deux composants peuvent passer d’un état à l’autre en permettant le déplacement de la cellule.
4. Organites cytoplasmiques :
Chez les protozoaires, la structure de certains organites diffèrent de celle des métazoaires :
 Certains protozoaires présentent un organite particulier appelé kinétoplaste.
Le kinétoplaste : est une grosse mitochondrie modifiée non fonctionnelle qui constitue un moteur
pour le mouvement des flagelles et qu’on rencontre chez certains protozoaires flagellés.
 Les vacuoles digestives (=Gastrioles) sont formées autours des aliments par endocytose.
Les déchets inassimilables de la digestion sont évacués en un point fixe appelé cytoprocte.
Le cytoprocte : est une structure spécialisée dans l’ectoplasme servant à l’élimination des déchets
chez certains protozoaires ciliés. Aussi appelé pore anal ou anus cellulaire.

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 Vacuole pulsatile = contractile : est une vésicule qui se contracte selon un rythme variable avec
les conditions du milieu et participe à la régulation de la pression osmotique.
 Le cinétosome = blépharoblaste : structure granulaire cytoplasmique qui forme la base d'un cil
ou d'un flagelle.

III. Les grandes fonctions des protozoaires :


1. La locomotion :
Les Protozoaires se déplacent à l’aide de flagelles, de cils ou de pseudopodes.
Les pseudopodes : sont des expansions cytoplasmiques temporaires chez certains protozoaires
(amibes) qui leur permettent de se déplacer et de se nourrir.
Les cils : filaments fins du cytoplasme de certains protozoaires (paramécie) qui assure leur déplacement.
Les flagelles : filaments mobiles servant d’organe locomoteur à certains protozoaires (flagellés).
2. La nutrition :
2.1. La prise de nourriture : -La nutrition par osmose : ces protozoaires sont dits osmotrophes
(La nutrition se fait par absorption d'éléments dissous, en fonction des pressions osmotiques).
-La nutrition par endocytose : Soit par les pseudopodes, Soit par une structure membranaire
spécifique : le péristome (‫ )فتحة الفم‬qui conduit au cytostome (‫)الفم‬.
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2.2. La digestion : La vacuole digestive (gastriole) est l’organite permettant la digestion
intracellulaire. Les déchets inassimilables sont expulsés par exocytose.
3. La respiration :
L’appareil respiratoire est absent. La majorité des protozoaires est aérobie. La respiration se fait
par simple diffusion d’O2 à travers la membrane cellulaire.
4. La circulation :
L’appareil circulatoire est absent. La circulation se fait par simple diffusion (La circulation est
assurée par les courants cytoplasmiques).
5. L’excrétion et l’osmorégulation :
L’appareil excréteur est absent. L’excrétion se fait par simple diffusion à travers la membrane
plasmique. Chez les paramécies il y a des vacuoles pulsatiles.
6. La reproduction :
Il existe deux types de reproduction chez les protozoaires : la reproduction asexuée et la
reproduction sexuée.
6.1. La reproduction asexuée (ou agamogonie) :
a. Division binaire (ou scissiparité) :
La cellule se divise en deux. La fission peut être longitudinale chez les flagellés (Trypanosomes)
ou transversale chez les ciliés (paramécies).
b. Divion multiple (ou schizogonie) :
Il y a une division multiple du noyau (caryocinèse) qui précède celle du cytoplasme (cytodiérèse).
Ce mode de reproduction est fréquent chez les protozoaires parasites (plasmodium).
c. Bourgeonnement (ou gemmiparité) :
Il y a apparition à la surface cellulaire d’un bourgeon exogène, suivie d’une division nucléaire,
capable de constituer un individu complet qui se détache de l’individu souche. Ce mode de
multiplication n’existe que chez les ciliés.
6.2. La reproduction sexuée (ou gamogonie) :
a. Autogamie (autofécondation) : est un mode de reproduction sexuée dans laquelle les deux
gamètes sont issus d’un même individu. On rencontre cette reproduction chez les Héliozoaires.
b. Hétérogamie : On trouve deux types de gamètes :
-Isogamie : les gamètes sont identiques morphologiquement (les foraminifères).
-Anisogamie : les gamètes sont différents morphologiquement=dissemblables (sporozoaires).
c. La conjugaison (uniquement chez les ciliés) :
C’est une fécondation réciproque de deux individus accouplés bouche à bouche qui échangent une
partie de leur matériel nucléaire (le micronucléus).

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7. Les cycles de reproduction :
Selon la position relative de la fécondation et de la méiose, on distingue trois types de cycles
biologiques chez les protozoaires :
a. Cycle haplobiontique : cas des sporozoaires.
b. Cycle diplobiontique : cas des ciliés.
c. Cycle haplodiplobiontique : cas des foraminifères.
IV : La systématique : La classification des protozoaires :
La classification des protozoaires est basée sur la nature de l’appareil locomoteur et sur les
caractéristiques du cycle de développement.
1. Sous Embranchement des Rhizoflagelées :
a. Classe des Rhizopodes :
Ce sont des protozoaires qui possèdent des pseudopodes locomoteurs, on note parfois la présence
d’un test (=coque externe =thèque). Les rhizopodes sont généralement libres, on distingue 3 Ordres:
- Gymnamoebiens (Amibiens nus) : amibes caractérisées par l’absence du test. Certains sont
libres d’autres sont parasites.
Entamoeba histolytica : parasite amibe pathogène qui infecte le gros intestin de l’homme
provoquant l’amibiase. C’est un parasite monoxène (un seul hôte).
- Thécamoebiens : amibes caractérisées par la présence d’une thèque : enveloppe externe rigide
de composition variable (substances organiques, silice, calcaire…). Ils sont tous libres.
- Foraminifères : protozoaires ayant un test minéralisé (calcaire). Ils ont un mode de vie benthique
(qui vit au fond des eaux) ou planctonique (relatif à la haute mer). Sont des rhizopodes marins.
b. Classe des Flagellés :
Ce sont des protozoaires possédant un ou plusieurs flagelles à rôle locomoteurs. Ils comportent des
formes libres, parasites, ou symbiotes.
Trypanosoma gambiense : est un protozoaire parasite transmis à l’humain par la mouche tsé-tsé ou
glossine et entraîne la maladie de sommeil. C’est un parasite hétéroxène (deux hôtes différents).
Trichomonas vaginalis : est un protozoaire parasite de l’être humain présent sur les muqueuses
génito-urinaires, responsable d’infection sexuellement transmissible. C’est un parasite monoxène.
Trichonympha grandis : est un protozoaire de flagellés que l’on retrouve en symbiose dans le tube
digestif chez certains insectes xylophages comme le termite.
2. Sous Embranchement des Ciliés (=Ciliophores =infusoires) :
Ce sont des protozoaires présentant des cils vibratiles à la surface de la cellule, ainsi qu’un appareil
nucléaire double présentant un macronucléus (rôle trophique) et un micronucléus (rôle
reproducteur). Par exemple la paramécie.

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3. Sous Embranchement des Actinopodes :
Ce sont des protozoaires aquatiques libres caractérisés par des pseudopodes fins à disposition
rayonnante, soutenus par des filaments rigides (axopode). Leur forme est généralement sphérique et
possède un fin squelette siliceux. On distingue trois classes :
Les Acanthaires : sont marins et planctoniques, leur squelette siliceux.
Les Radiolaires : sont marins et planctoniques et peuvent être solidaires ou coloniaux. Ils
présentent un squelette siliceux et n’ont pas d’axopodes.
Les Héliozoaires : sont dulçaquicoles et présentent des axopodes grêles, pointus et rayonnants.
4. Sous Embranchement des Sporozoaires :
Ce sont des protozoaires parasites dépourvus d’organites locomoteurs. Ils sont généralement
transmis par un vecteur.
Plasmodium falciparum : est protozoaire parasite qui cause le paludisme (malaria) chez l’être
humain. Il est transmis par la piqûre de moustique d’anophèle femelle. C’est un parasite hétéroxène.

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