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LE REGNE VEGETAL :
CLASSIFICATION
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PROGRAMME
les préphanérogames
les gymnospermes Phanérogames (Plantes à fleurs)
les angiospermes Programme de l’année suivante
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1. INTRODUCTION
On distingue habituellement dans le monde vivant un règne végétal et un règne animal
composés d’êtres constitués d’unités de base que sont les cellules. Les cellules constituent
des unités structurales et fonctionnelles des êtres vivants végétaux et animaux.
Il existe plusieurs types de cellules. L’organisme humain à lui seul renferme plus de 100 types
de cellules qui sont différents des types rencontrés chez les végétaux. La diversité des
types cellulaires peut être ramenée à une structure de base. Il n’y a pas de cellule
universelle. Mais un schéma synthétique permet d’en donner une idée suffisante.
Cellule végétale
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1.2. La Membrane plasmique
Elle isole de façon sélective les constituants intracellulaires (protoplasme) du milieu
extracellulaire.
1.3. Le cytoplasme
Il est constitué d’une substance fondamentale appelée hyaloplasme dans laquelle se trouvent
des inclusions inertes ou paraplasme et des inclusions vivantes ou organites cellulaires.
Les mitochondries
Organites en bâtonnets de quelques U, les mitochondries convertissent les dérivés
glucidiques et lipidiques en énergie nécessaire au fonctionnement de la cellule.
Les chloroplastes
Organites ovoïdes seulement présents chez les végétaux, ils convertissent une partie de
l’énergie lumineuse en substance de réserve (Amidon) par le phénomène de la photosynthèse.
Réticulum endoplasmique
Il est constitué d’un ensemble de vésicules et canalicules reliés en réseau qui forme un
système circulatoire intracellulaire. Il assure les transports intracellulaires et le stockage
de nombreuses substances. Ce réticulum tient une place importante dans le métabolisme
cellulaire.
Ribosomes
Ce sont des particules sphériques en très grand nombre dans le cytoplasme. Ils participent à
la synthèse des protéines.
Les Vacuoles
Ce sont des sortes de sacs qui sont les lieux de stockage des éléments du paraplasme.
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1.5. Grains d’amidon
Eléments du paraplasme, les grains d’amidon sont la forme de stockage des glucides
issus de la photosynthèse.
Les critères ou niveau cellulaire généralement retenus pour séparer les espèces appartenant
aux règnes animal et végétal sont les suivants :
Végétaux Animaux
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3.1. Protocaryotes ou procaryotes
Ils appartiennent au règne végétal et sont généralement de petite taille. Ils ne possèdent
pas de type de reproduction sexuée mais seulement une multiplication cellulaire par
bipartition. Pour cette raison, on les appelle des Schizophytes.
Sur le plan cellulaire, la région nucléaire n’est pas isolée par une membrane propre, distincte,
appelée membrane nucléaire. Ils ne réalisent jamais de mitose vraie. Ils ne possèdent pas de
mitochondries , de dictyosomes, de réticulum endoplasmique et de plastes. Ils ne possèdent
ni stéroïdes (produit du métabolisme), ni histones (structural).
Leur paroi à composition chimiques complexe est caractérisée par la présence d’une
substance appelée acide diamino-pimélique absente chez les autres végétaux et animaux.
Ils sont les seuls à posséder la nitrogénase, une enzyme permettant la fixation de l’azote
atmosphérique. Ils sont regroupés en 2 groupes :
- les cyanophycées (ou Algues bleues) et
-les bactéries (auxquelles on associe maintenant les virus à cause de leur proximité au
règne végétal = présence de paroi).
Leur organisation cellulaire s’oppose à celle des protocaryotes par les caractères suivants :
- présence une membrane nucléaire
- division du noyau le plus souvent par mitose
- présence de mitochondries, réticulum endoplasmique, dictyosome et de plastes sauf
chez les champignons
4. THALLOPHYTES ET CORMOPHYTES
Chez les végétaux eucaryotes, sur la base de l’organisation générale de l’appareil végétatif,
on distingue :
- les thallophytes dont l’appareil végétatif est un organe de structure très simple sans
territoire différencié en tige, racines ou feuilles,
- et les cormophytes dont l’appareil végétatif un cormus qui est au contraire formé
d’une tige, de racines et de feuilles.
Au niveau des organes reproducteurs chez les thallophytes, les spores ou les gamètes sont
formés à l’intérieur de sporocystes ou de gamétocystes. Ces spores ou gamètes sont issus
d’une cellule mère dont le noyau subit plusieurs divisions successives.
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À partir de chaque noyau fils et d’une portion de cytoplasme se forme une spore ou un
gamète. La paroi d’un sporocyste ou d’un gamétocyste est constituée de la paroi glucidique de
la cellule mère dont tout le contenu s’est transformé en spore ou en gamète.
Les Cyanophycées et les bactéries forment des sporocystes et jamais des gamétocystes
puisque leur reproduction n’est pas sexuée.
Les thallophytes à reproduction sexuée sont constitués par les algues, les champignons et les
lichens.
Chez les cormophytes, les cellules issues des premières divisions de la cellule mère forment
la paroi pluricellulaire du sporange ou du gamétange. La partie interne du protoplasme est à
l’origine des spores ou des gamètes.
Ces organismes sont représentés par les Bryophytes, les Ptéridophytes et les Spermaphytes.
- Embranchement
- Classes
- Ordres
- Famille
- Genres
- Espèces
Sur les bases de l’organisation cellulaire, de la structure de l’appareil végétatif et de
l’appareil reproducteur, des groupes naturels plus ou moins séparés ont pu être distingués.
Parmi les végétaux actuels, une des classifications généralement les plus admises est la
suivante :
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LE REGNE VEGETAL : CLASSIFICATION
EMBRANCHEMENTS
P P VIRUS G
L R A
A O M
N T E
T T O BACTERIES (2500) T
E H C O
S A A C
L R Y
N L Y CYANOPHYTES (2000) C S
O O O R T
N P T Y E
H E P S
V Y S T
A T ALGUES (25 000) O S
S E G P
C S A O
U CHAMPIGNONS (120 000) M R
L E O
A S C
I Y
R LICHENS (25 000) T
E E
S S
E BRYOPHYTES (25 000) G
U A
C M
P A PTERIDOPHYTES (10 000) E
L R T
A Y A
N O SPERMAPHYTES P N
C
T T H G
O
E E Sous embranchements PREPHANEROGAMES A E
R
S S N S
M
GYMNOSPERMES (600) E
O
V R S
P
A ANGIOSPERMES (235 000) O P
H
S G O
Y
C MONOCOTYLEDONES A R
T
U (70 000) M A
E
L Classes E N
S
A DICOTYLEDONES S G
I (175 000) E
R S
E
S
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Différences -cyste / -ange
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CHAPITRE 2
EVOLUTION DE L’APPAREIL
VEGETATIF
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1. INTRODUCTION
Les thallophytes ont un appareil végétatif simple donc : les thalles n’ont ni tige, ni feuille, ni
racine, ni vaisseau conducteur. Leur taille est très variable : de 10µm à 30 m. Ils sont
constitués soit par des cellules isolées, soit par des filaments simples ou ramifiés, eux-
mêmes constitués par des cellules pluri ou mononucléées (cellule = article). Les plurinucléées
peuvent constituer un siphon. On constate la présence de parenchyme, d’où le contact des
cellules les unes aux autres.
Les cormophytes ont un cormus constitué par des rameaux feuillés et possèdent en principe
des racines. Deux groupes parmi les cormophytes n’en ont pas : les bryophytes et les
ptérydophytes. Ils ont tous des vaisseaux conducteurs.
Les premières formes végétales apparues sont des formes simples qui ont évolué au cours
des temps géologiques pour donner des formes plus complexes comme c’est le cas de certains
végétaux actuels. Pour un raisonnement scientifique, on peut imaginer que cette évolution est
passée par les étapes successives suivantes :
Cellule isolée Thalle Cormus
Les modifications qui ont déterminé cette évolution ont permis leur maintien par des
changements morphologiques et génétiques progressifs. Toutefois, certains chaînons de
cette évolution manquent à cause probablement de leur inadaptation.
2. LE THALLE
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Différents types d'archétalles : n : noyau, par : paramylon,
pl : plaste, pyr : pyrénoïde, st : stigma
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certaines zones (méristèmes) seulement ont un pouvoir de division et peuvent se transformer
en gamétocystes et sporocystes.
-Les thalles siphonnés à structure coenocytique,
-les hyphes mycéliens cloisonnés des champignons,
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2.3. Les Cladothalles (Clado = rameau, ramification)
Ils correspondent au type d’organisation le plus complexe. Des filaments dressés, isolés ou
groupés en faisceaux, forment un axe préférentiel de croissance : le cladome primaire à
croissance continue, sur lequel viennent s’insérer des ramifications de plusieurs filaments
grêles à croissance définie ou pleuridies portant souvent les organes de reproduction. L’axe
et les pleuridies s’associent souvent de façon à former des pseudo tissus dont l’organisation
évoque la structure anatomique des végétaux supérieurs. On a d’ailleurs pu comparer les axes
cladomiens aux tiges des cormophytes (ébauche du cormus) et les pleuridies aux feuilles et
organes reproducteurs.
3. LE CORMUS
Les cormophytes sont considérées comme les thallophytes (les plus évoluées d’entre elles)
ayant un axe vascularisé (cormus = axe vascularisé).
Les premières structures vascularisées ont été observées chez Rhynia (apparu au Dévonien).
Les Rhyniales sont les Ptéridophytes les plus primitives. Chez ces Cormophytes primitifs,
l’habitat terrestre a permis d’acquérir une différentiation vasculaire et la présence de
stomates. Cette différentiation vasculaire a deux fonctions :
- soutien de la plante (port dressé)
- transport de solutés
C’est à partir de cette plante primitive que des évolutions de structures vont apparaître telle
que l’apparition des racines, des tiges et des feuilles en rapport avec les besoins d’adaptation
des plantes aux différentes conditions de vie en milieu terrestre.
- plantes aquatiques (hydrophytes)
- plantes semi aquatiques (sous bois)
- plantes terrestres (mésophytes, xérophytes).
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Différents types de cladoothalles
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CHAPITRE 3
REPRODUCTION ET CYCLES DE
REPRODUCTION
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1. LA REPRODUCTION CHEZ LES VEGETAUX
Le gamétocyste : il a un développement à partir d’une cellule mère mononucléée qui voit son
noyau se diviser plusieurs fois. Ensuite, autour des noyaux, se forme un gamète. L’enveloppe
est formée à partir de la paroi de la cellule mère.
- la multiplication végétative
- la reproduction asexuée
- la reproduction sexuée.
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Comme il s’agit de cellules juvéniles, ou peut considérer que la formation des spores asexuées
joue un rôle important dans le rajeunissement des individus d’une génération à l’autre.
La reproduction végétative est essentiellement réalisée par les spores.
Chez les thallophytes, les spores se différencient dans les sporocystes et dans les sporanges
chez les cormophytes.
Chez les thallophytes : les spores proviennent d’une méiose (se sont des méiospores) ou d’une
mitose (se sont des mitospores). Les spores sont à n ou 2n chromosomes.
Chez les cormophytes, les spores sont toujours issues d’une méiose.
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- une phase haploïde ou gamétophytique (individu = gamétophyte) débutant
ordinairement à la germination d’une spore haploïde et se terminant par la formation
des gamètes,
- une phase diploïde ou sporophytique (individu = sporophytes) débutant à la germination
du zygote et se terminant par la formation des spores haploïdes après réduction
chromatique (méiose).
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2.1.2. Cycle monogénétique diplophasique
Le zygote donne naissance à un individu qui subit la réduction chromatique qui permet
l’obtention de spores méiotiques (n chromosomes). Ces spores ont la possibilité de fusionner
pour donner un zygote.
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2.3. Le cycle trigénétique
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3.2. La planogamie
Les gamètes qui copulent entre eux peuvent être tous les deux mobiles grâce à leur flagelle.
Ce sont des planogamètes ou zoogamètes et il y a planogamie.
Cette planogamie peut être isogame (gamètes de même taille exemple Chlamydomonas) ou
anisogame (ex Ulva, Codium etc…)
3.3. Oogamie
Un cas extrême d’anisogamie est réalisé lorsque le gamète femelle devenu très volumineux ne
possède plus de flagelle et a perdu ainsi la faculté de se mouvoir : c’est alors une oosphère,
tandis que le gamète male de taille réduite et ayant conservé ses flagelles et sa motilité est
un anthérozoïde produit dans un spermatocyste ou gamétocyste male.
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3.4. La cystogamie
Dans le cas de Spirogyra (O. des zygnémales), les gamètes ne sont pas libérés hors des
cellules où ils sont formées (gamétocystes). C’est le contenu cellulaire entier d’un
gamétocyste qui fusionne avec le contenu d’un autre gamétocyste. Il n’y a donc pas dans ce
cas de gamète individualisé. On dit qu’il y a cystogamie ou conjugaison.
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3.5. La trichogamie
Il peut arriver que le gamète femelle reste inclus dans la cellule du gamétophyte qui lui a
donné naissance. Le gamète mâle est libéré dans le milieu extérieur mais il est dépourvu de
flagelle et donc incapable de se mouvoir par lui même. C’est une spermatie
Celle ci ne peut être attiré vers le gamète femelle par chimiotactisme (signaux chimiques)
comme c’est le cas pour les planogamètes. ou anthérozoïdes.
Dans ce cas la rencontre des 2 gamètes dépend alors uniquement du hasard. Cette rencontre
est toutefois facilitée par la structure du gamétocyste femelle pourvu d’un poil appelé
trichogyne auquel adhère la spermatie.
Ce mode de fécondation est propre aux algues rouges (Rhodophycophytes : exemples
Anthitamnion, Polysiphonia etc…).
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Comme chez les Saprolègnes (champignons) et divers autres phycomycètes (champignons), les
oosphères au lieu d’être libérées, restent enfermées dans l’oocyste générateur. A cela est
associé un spermatocyte fécondant, qui au lieu de produire des spermatozoïdes, émet des
siphons copulateurs implantés dans l’oocyste jusqu’aux oosphères. Par ses siphons, le
spermatocyste envoie un noyau fécondant à chaque oosphère.
3.8. La siphonogamie
La fécondation s’opère par l’intermédiaire d’un tube pollinique. Ce phénomène est observé
chez des plantes supérieures notamment chez les Angiospermes.
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CHAPITRE 4
LES VIRUS
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LES VIRUS
1. CARACTERES GENERAUX
Ce sont des édifices moléculaires complexes qui dans certaines circonstances entrent dans le
cycle de la vie, tout en étant incapables de croître et de se multiplier de façon autonome.
Les virus sont des agents de petite taille invisibles au microscope optique. Leur taille est
inférieure à celle des bactéries et peut être exprimée en mµ alors que celle des bactéries
est de l’ordre de quelques µ.
Les virus ne peuvent être considérés ni comme des animaux ni comme des végétaux.
Ils sont cependant considérer comme des organismes vivants parce qu’ils se reproduisent et
subissent des variations génétiques.
Un virus ne possède qu’un seul type d’acide nucléique, jamais les 2 (virus à ADN et virus à
ARN)
Les virus sont des parasites intra cellulaires obligatoires possédant une structure spécifique
définie par son type de symétrie : cubique, hélicoïdale ou mixte. (voir Planche)
2. PATHOGENECITE
Le parasitisme des virus provoque des maladies contagieuses ou viroses. Celles-ci affectent :
- les plantes : exemple la mosaïque du tabac
- l’homme : la grippe, la fièvre jaune, le SIDA ou rétrovirus, la poliomyélite, les
oreillons, la rage etc.
- les animaux : la peste bovine, la fière aphteuse, etc.
- Les bactéries : la lyse bactérienne provoquée par les bactériophages ou les
virobactéries.
Les maladies virales sont souvent très difficiles à éradiquer car les antibiotiques sont
inefficaces contre les virus.
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La plupart des virus parasites de Mammifères peuvent être cultivées in vitro sur des cellules
d’embryons de Poulet alors qu’ils sont sans effet sur la poule adulte.
Chez les plantes atteintes d’affection virale, les parties indemnes sont en général
constituées par les méristèmes.
4.1. Morphologie
Exemple : Virus de la grippe dont la forme est sphérique avec un diamètre variant entre 100
et 150 µm.
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4.1.4. forme particulière
Bactériophage T
On connaît aujourd’hui de nombreux types de phages. Les études fondamentales qui ont été
faites sur les parasites du colibacille appelés Coliphages montrent qu’il existe plusieurs types
de phages T1 , T2 , T3 ,T4,……….T7, T étant le type, les chiffres 1, 2……7 représentant les
clones.
L’acide nucléique
Chez les Virus à ADN, les plus petits sont les Bactériophages qui possèdent un ADN à simple
fibre. Cet ADN est circulaire.
L’ADN circulaire du phage comprend 2 fibres dont les extrémités s’assemblent grâce à
l’appariement des bases complémentaires.
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Les autres virus beaucoup plus nombreux renferment un ADN à double hélice. Les plus
réduits d’entre eux sont les virus du polyome qui provoquent des tumeurs chez les Vertébrés.
Chez les Virus à ARN, l’acide nucléique est généralement composé d’une fibre simple. Dans de
rares cas (certains virus de végétaux comme celui de nanisme du riz) l’ARN possède 2 fibres.
Les protéines
Les virus les plus simples possèdent un seul type de protéines composée de sous unités
identiques entre elles (Virus de la Mosaïque de Tabac).
De nombreux virus sont constitués de plusieurs protéines.
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La phase d’adsorption
Le phage se fixe sur la bactérie par l’extrémité de sa queue sur des récepteurs spécifiques,
situés dans la membrane bactérienne. Les couches superficielles de la membrane renferment
en effet une lipoprotéine qui retient les phages T2 et T6 et un lipopolysaccharide capable de
fixer les phages T3, T4 et T7. Au début, l’adsorption des phages sur les bactéries est
réversible mais devient rapidement irréversible dès l’altération de l’enveloppe bactérienne
par le lysozyme.
L’injection de l’ADN
L’ADN enfermé dans la tête est injecté dans le cytoplasme bactérien à travers la queue du
phage. À partir de ce moment deux voies sont possibles.
- L’infection lysogène
L’ADN du virus est incorporé dans le chromosome de la Bactérie. C’est à ce moment que le
virus est à proprement parlé appelé phage. Les phages capables d’exister sous cette forme
sont appelés phages tempérés. C’est le cas des virus impliqués dans la traduction bactérienne.
Les phages tempérés ne détruisent pas les cellules hôtes tant que le matériel chromatique du
Virus n’est pas libéré du chromosome de l’hôte.
– L’infection lytique
L’élaboration des phages ou infection lytique commence par une phase végétative encore
appelée phase d’éclipse ou de latence pendant laquelle le bactériophage semble avoir disparu.
Dès le début, le fonctionnement de la cellule bactérienne se trouve modifié.
Dans les 2 ou 3 minutes qui suivent l’attaque par un phage T2, l’appareil nucléaire de la
bactérie est désorganisé en plusieurs amas chromatiques se dispersant vers la périphérie de
la cellule. La plus grande partie de l’ADN bactérien est scindée en substances de faible poids
moléculaire qui serviront à reconstituer des polynucléotides phagiques. C’est une
désoxyribonucléase synthétisée rapidement sous l’influence de l’ADN viral qui dégrade
l’ADN bactérien.
Pendant les 10 premières minutes qui suivent l’infection, se constitue une réserve de
précurseurs d’ADN phagiques.
La synthèse des protéines virales s’effectue à partir des acides aminés que la bactérie
continue à prélever du milieu extérieur.
Au terme du processus, on assiste à une dégradation de la membrane bactérienne. La
bactérie se désorganise et éclate, libérant de nouveaux phages
En Résumé : la reproduction du Virus est donc déclenchée par son seul acide nucléique. Celui
se duplique dans la bactérie, en utilisant à son profit les mécanismes de synthèse de l’hôte.
Il provoque l’élaboration de protéines virales à partir de l’information qu’il apporte mais en
faisant fonctionner les appareils métaboliques bactériens. La coordination qui s’établit donne
l’exemple d’un parasitisme profondément intégré, poussé à l’échelle moléculaire.
NB : Il existerait des agents infectieux encore plus petits que les virus appelés viroïdes et
capables de se répliquer de façon autonome grâce à leur équipement en acides nucléiques fait
de RNA.
32
8. CLASSIFICATION DES VIRUS
On a d'abord classé les virus
1° - selon l'organisme parasité :
les virus des bactéries : (bactériophages ou phages)
les virus des végétaux
les virus des animaux
2° - selon leur mode de transmission :
virus transmis par les voies respiratoires.
virus transmis par le tractus digestif (les virus entériques)
virus transmis par les arthropodes : les arbovirus (contraction de arthropod
borne virus)
La classification actuelle
Basée sur l'ensemble des données biochimiques et morphologiques, la classification
actuelle, proposée en 1962 par Lwoff, a été adoptée par tous les virologistes.
Dans l'ordre décroissant des critères, on a successivement :
3 - LA SYMETRIE
1 - LE GENOME 2 - L'ENVELOPPE
DE LA CAPSIDE
1° - la nature du matériel - symétrie hélicoïdale
génétique (H)
- virus nus (N)
- ADN
- ARN
2° - la structure de
l'acide nucléique - symétrie icosaédrale
- monocaténaire (I)
- bicaténaire
3° - la forme de l'acide
nucléique
- virus enveloppés (E)
- linéaire - symétrie inconnue
- circulaire (?)
- non segmenté
- segmenté
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CLASSIFICATION DES VIRUS PATHOGÈNES POUR L'HOMME
34
CHAPITRE 5
LES BACTERIES
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PLAN DU COURS
I – Caractères généraux
II- Morphologie
III – Structure de la cellule bactérienne
IV – Nutrition
VII – La reproduction
VIII – Classification
V - Utilités des Bactéries
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I – CARACTERES GENERAUX
Les Bactéries sont des protocaryotes à structure cellulaire spécifique. Ce sont des êtres
unicellulaires ubiquistes, on les trouve aussi bien dans les eaux, le sol, dans l’air et dans
cavités naturelles.
Leurs modes de vie très variés vont de l’autotrophie au parasitisme.
L’étude des bactéries est fondamentale dans la connaissance des fermentations et des
maladies.
Leur découverte remonte vers la fin du 17ème siècle avec l’invention des premiers
microscopes.
La taille d’une bactérie est variable, de l’ordre de quelques fractions de µ à quelques µ.
Les bactéries parasitent les organismes animaux, envahissent les plantes, métabolisent les
substances minérales et organiques et participent à de nombreux cycles biochimiques.
II MORPHOLOGIE
Les bactéries se présentent sous forme variée :
- cylindrique :
les bacilles sous forme de bâtonnets
les vibrions courbés ou les bâtonnets sont filamenteux (ferrobactéries)
- à forme particulière :
pédonculée
mycélienne : Streptomyces, Actinomyces
spiralée – Spirulline
hélicoïdale : spirochétes, terponèmes, leptospires
37
III.1. Les granules constants
III.1.2.Le Cytoplasme
a) Composition
Le cytoplasme est essentiellement constitué par :
de l’ARN
de complexes lipido-glucido protéiques
de protéines
de lipides et de phospholipides
de complexes riboprotéiques
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des granulations métachromatiques ( volutine, métaphosphates)
de nombreuses inclusions (glycogène, amylase + des chromatophores
renfermant divers pigments qui peuvent être également dissous dans le
cytoplasme
des vacuoles de petites tailles
des alvéoles de réserves renfermant des inclusions lipidiques, du glycogène et
des métaux (Fe, S ).
b) Propriétés
Après traitement des bactéries soit par des solutions salées hypertoniques, soit par action
enzymatique ( = lysozyme), le cytoplasme peut être expulsé de la cellule après séparation
avec la paroi et prend la forme sphérique (protoplaste).
C’est le «noyau bactérien», terme auquel certains auteurs préfèrent celui d’appareil
nucléaire, d’autres celui de nucléoide ou corps chromatique.
Il est également constitué d’un filament d’ADN parfois de forme circulaire pouvant être
simple ou double mais sans enveloppe nucléaire.
III.2.1. La capsule
C’est une couche mucogélatineuse entourant la paroi de certaines bactéries. Elle est
constituée polysaccharides, de polypeptides et de glucides aminés. Elle joue un rôle contre la
phagocytose, la dessiccation ainsi que la pénétration des virus ou bactériophages.
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Différentes organisations des flagelles bactériens
A = Monotriche B= Lephotriche C= Amphitriche D= Péritriche
IV. NUTRITION
40
IV.1.2. Les bactéries hétérotrophes
Les bactéries hétérotrophes ne peuvent pas synthétiser les substances organiques dont
Elles doivent par conséquent les tirer à partir des déchets organiques et sont
C’est la reproduction asexuée qui est de règle chez les bactéries. Cependant des phénomènes
est très rapide, toutes les 10 ou 20 minutes. Donc en 24 h, une bactérie peut donner
plusieurs millions de descendants. C’est une division simple par allongement de la cellule
V.2. La sporulation
C’est une forme de conservation des espèces, seuls les bactéries en forme de bâtonnets
(bacilles ou spirille) peuvent produire dans certaines conditions des endospores à partir d’une
fraction seulement de cytoplasme bactérien. Les spores ont une paroi épaisse et vont
Elle a été observée sur des bactéries soumises à l’action d’inhibiteurs comme la pénicilline.
Ces bactéries éclatent après fragmentation de leur cytoplasme et de leur appareil nucléaire
41
et engendrent des formes anormales : naines, intermédiaires (4 à 5 µ), géantes (15 à 20 µ),
filamenteuses.
conjugaison et la transduction.
VI.1. La transformation
Découverte en 1928, elle est le résultat de l’intégration expérimentale ou naturelle d’un
fragment d’ADN d’une bactérie donneuse à une bactérie réceptrice et dont le produit est un
ADN hybride.
VI.2. La conjugaison
Découverte en 1946, la conjugaison consiste à un transfert de matériel génétique (fraction
d’ADN) entre deux types de bactéries. Le conjuguant mâle peut fournir au conjuguant
femelle (plus petit) par le canal de poils dits sexuels une partie de son génome. Il n y a pas de
fusion du contenu des deux bactéries ni formation de zygote et enfin ni de méiose classique.
VI.3. La transduction
Découverte en 1952, c’est un autre mécanisme de recombinaison génétique qui se fait par
un seul gène est incorporé dans le génome d’un virus qui au cours de la synthèse des
Elle est basée sur des critères cytophysiologiques plutôt que sur des critères
On distingue 4 sous embranchements selon leur affinité avec les algues, les champignons et
les protozoaires.
42
VII.1. Les Eubactéries (Eubacteria)
ordres :
Exemple : Actinomyces
43
- Classe des Myxobactériales
Ce sont des colonies pseudo plasmodes (colonies qui se déplacent en masse par excrétion de
mucus.
Exemple Azotobacter
C’est le cas de plusieurs genres dont ceux dont les noms commencent par Thio- : Thiobacter,
Ce sont des cellules proches de celles des protozoaires, élancées, flexueuses et spiralées.
44
VIII. IMPORTANCE DES BACTERIES DANS LA
BIOSPHERE
Les bactéries jouent un rôle considérable dans la nature. Dans le sol et les eaux, la plupart
des grands cycles biologiques (Carbone, Soufre, Fer, Phosphore, K, Na, Mg, Cu, Zn, Co, etc.)
conditions défavorables (eaux stagnantes non aérées), la transformation de l’humus par les
Des restes de végétaux sont transformés en lignite ou en houille au cours de processus qui se
De nombreux constituants bactériens sont des antigènes comme par exemple les
(toxines).
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CHAPITRE 6
LES CYANOPHYTES
46
Plan du cours
I - Caractères généraux
II - Caractères cytologiques
III - L’appareil végétatif
IV - La reproduction
VI - Classification
VII - Ecologie
VIII - Utilités
47
LES CYANOPHYTES
I- Caractères généraux
Les cyanophytes sont également appelées Algues bleues ou encore des Cyanobactéries. Ce
Leur appareil végétatif est un thalle, ce qui les fait appartenir aux groupes des thallophytes
unicellulaires ou filamenteux.
Ce sont des organismes autotrophes, vivants dans l’eau ou les milieux humides.
Ce sont des organismes très anciens apparus au précambrien, période à la quelle date
II Caractères cytologiques
II.1. Structure de la cellule
La cellule est de structure protocaryote c’est à dire sans noyau véritable ni chloroplaste
délimité par une membrane.
Les cellules sont constituées :
1) d’un enveloppe cellulaire,
2) d’une zone périphérique sombre contenant les pigments et appelée chromatoplasme
3) une zone centrale claire appelée centroplasme.
48
- une épaisse couche mucilagineuse, la gaine qui est faite d’acides peptiques et de
polysaccharides.
La paroi contient également de l’acide diaminopimélique.
Les Cyanophytes n’ont jamais d’appareil locomoteur mais certaines espèces comme les
oscillaires montrent des mouvements sous forme conique.
II.3. Le chromatoplasme
- des pigments :
les pigments assimilateurs sont formés de chlorophylle a et de chlorophylle c,
des caroténoïdes. (B carotène),
d’une chromoprotéine à noyau tétrapyrolique appelée phycocyanine de teinte
bleue,
une phycoérythrine voisine de celle des Algues rouges chez certaines espèces
3/ Le centroplasme
49
III L’appareil végétatif
Les cyanophycées sont unicellulaires ou filamenteuses avec ou sans gaine mucilagineuse
formant ou non une chaîne de cellules qui peut être droite ou spiralée.
Formes unicellulaires
Formes pluricellulaires
IV La reproduction
La reproduction se fait uniquement de manière asexuée par :
50
La fragmentation s’effectue grâce à des cellules modifiées que sont :
V Classification
L’embranchement des cyanophytes comprend une classe unique : la classe des Cyanophycées
divisée en 3 ordres d’importance inégale :
- L’ordre des Chroococcales toujours unicellulaires, les cellules sont groupées en colonies, il
n’y a pas formation de spores
51
- L’ordre des Chamaesiphonales : unicellulaires groupées en petits amas fixés sur des
rochers, des coquilles ou épiphytes (poussant sur des plantes) sur des thalles d’Algues. Dans
cet ordre, nous avons une formation de spores internes ou à l’extrémité des filaments.
- L’ordre des hormogonales : cellules réunies en longs filaments formant des colonies, la
multiplication se fait par fragmentation des filaments en segments appelés hormogonies,
possibilité de formation de spores.
VI Ecologie
Les Cyanophycées présentent une grande adaptabilité :
- la plupart sont autotrophes et peuplent des milieux très variés, parfois dans les conditions
les plus sévères auxquelles la vie reste encore possible.
- d’autres sont saprophytes, parasites ou symbiotes d’organismes divers.
En fonction de leurs modes de vie et des milieux colonisés, on rencontre les espèces
suivantes :
Les eaux douces à cours lent ou nul conviennent à de nombreuses cyanophytes qui pullulent
sur les fonds vaseux aux quels elles donnent une odeur particulière. Certaines espèces sont
euryhalines (supportent des concentrations en sel très élevées) et vivent aussi bien en eau
douce, saumâtre ou salée.
Des Nostocs par exemple s’installent sur des rochers ou à la surface du sol et peuvent rester
desséchés dans les conditions de sécheresse avec une possibilité de réviviscence avec le
retour des conditions favorables.
Ce sont des Cyanophycées qui vivent par exemple dans le tube digestif des vertébrés
52
- les ptéridophytes en particulier les fougères aquatiques Azolla filiculoïdes et Anabaena
azollae
- Bryophytes dans les chambres aérifères
VII. Utilités des Cyanophytes
53
CHAPITRE 7
54
I\ CARACTERES GENERAUX
Les algues ou phycophytes sont des eucaryotes et autotrophes (chlorophylliens) typiquement
aquatiques dont l’appareil végétatif est un thalle. Les algues forment un ensemble
d’organismes très divers regroupés en groupes ayant chacun une valeur de sous
embranchement.
Pour réaliser la photosynthèse, les algues sont tributaires de la lumière qui devient un
facteur limitant à plus de 40 à 50 m de profondeur. Ainsi, les algues ne vivent en milieu
aquatique que dans une zone superficielle ne dépassant pas 50 m, avec des espèces
flottantes ou nageantes constituant le phytoplancton et des espèces fixées au fond formant
le phytobenthos.
Bien que abondantes dans les milieux aquatiques (mers et eaux douces), les algues sont
susceptibles de vivre dans les conditions écologiques les plus diverses. Certaines étant
aériennes, d’autres endophytes dans les tissus animaux et végétaux.
Les algues sont par ailleurs caractérisées par une très grande diversité : diversité de taille ;
diversité morphologique (les Chlamydomonas sont des unicellulaires, Ectocarpus est
filamenteuse, Ulva lactuca est structurée) ; diversité écologique, on peut trouver des algues
dans les cours d’eau (Diatomées, les algues vertes), dans la neige (algues vertes) et sur terre.
On a également une diversité de plans d’organisation, de modes de reproduction surtout
sexuée et de cycles de reproduction.
1\ Le thalle
55
- des nématothalles pluricellulaires et filamenteux. Exemple Spirogyra,
- des thalles cladomiens à organisation complexe. Exemple Antithamnion, Chara,…
Les cellules possèdent les constituants cellulaires classiques à part quelques organites
particuliers et inclusions inertes qui sont propres et spécifiques aux algues.
mobile
56
a\ La paroi ou exosquelette
c\ Les plastes
Selon les embranchements les plastes présentent des différences de forme et de structure
et de composition chimique. Ils sont souvent associés à des organites appelés pyrénoïdes
autour desquels est formé l’amidon
Ces plastes par leur couleur et leur forme constituent des éléments de reconnaissance des
algues
Chez les algues vertes les plastes ont généralement la même structure que les plantes
supérieures.
Ex : Chlamidomonas en forme de croissant, Spirogyra en forme rubanné, Mougeotia plaste
rectangulaire
Chez les plastes brunes, les plastes sont en nombre élevé mais ils sont moins
volumineux que chez les chlorophytes. Les pyrénoïdes sont extraplastidiaux alors qu’ils sont
intraplastidiaux chez les Algues vertes.
Ches les algues rouges les plastes sont volumineux et pariétaux et réduits à un plaste
par cellule. Dans ce même groupe on rencontre de petits plastes discoïdes ou ellipsoïdes en
grand nombre. Ces plastes n’élaborent jamais d’amidon mais une substance voisine de l’amidon
ou amidon floridéen.
Dépendance du plaste : le stigma
Le stiggma est un organite constitué de globules lipidiques dans lesquels sont dissous
des pigments caroténoïdes.
On le rencontre dans les cellules végétatives mobiles de nombreuses algues et chez
les zoospores et zoogamètes.
C’est un organite sensible aux radiations lumineuses qui orientent les déplacements
phototactiles.
- Au niveau des parois : glucides, sels d’acides alginique, ethers sulfuriques de galactane
(Agar agar = gélose et Carraghéenine) extrait des algues rouges,
57
- Au niveau du cytoplasme : amidon chez les Chlorophycophytes, paramylon et
rhodamylon ou amidon floridéen chez les autres sous embranchements,
- Au niveau des vacuoles : laminarine et chrysolaminarine chez les Chlorophycophytes ;
métachromatine et volutine (protéine) ; mannitol (Phéophycées) et floridosine
(Rhodophycées), glucide ; marennine chez les diatomées
- Produits élaborés dans les vacuoles : cellules spécialisées avec de grandes vacuoles
contenant l’iode et du brome.
1\ La croissance diffuse
On peut trouver une zone intercalaire qui est contenue dans l’appareil végétatif.
La croissance trichothallique se fait par des cellules supérieures plus fines et elle est
rencontrée dans plusieurs genres d’algues brunes comme chez Ectocarpus.
On peut aussi trouver plusieurs zones de croissance par filament.
3\ La croissance apicale
Cette croissance est réalisée par une cellule apicale et permet la formation de toutes les
algues siphonnées. On trouve ce cas chez les Sphacélariales (algues brunes). Si l’on ne trouve
qu’une cellule apicale, on aura un cladome uniaxial ; si l’on a plusieurs cellules apicales, le
cladome sera multiaxial.
1\ Reproduction asexuée
Les cellules vont se diviser en deux (exemple : Chlamydomonas). La division donne des cellules
filles qui assureront la dissémination ou une réunification dans une colonie (exemple :
Diatomées).
Cette bipartition n’existe pas chez les algues rouges.
58
- Multiplication végétative : certaines diatomées se séparent en deux au moment de la
reproduction, chaque partie régénèrent l’autre partie manquante. Cette fragmentation
est fréquente, même chez les pluricellulaires. Celle-ci permet au végétal d’avoir un
côté invasif.
- Formation de cellules spécialisées : on assiste dans ce cas à la formation de spores
asexuées flagellées (Chlamydomonas) ou non, qui se développent en organismes
nouveaux sans intervention de phénomène sexuel.
2\ Reproduction sexuée
Pour la reproduction sexuée, les gamètes de sexes opposés sont plus ou moins
morphologiquement identiques de taille et de structure : on dit qu’il y a isogamie. Ces
gamètes sont mobiles grâce à des flagelles : ce sont des planogamètes. La fécondation est
une planogamie isogame.
Le gamétophyte (N chromosomes) donne des gamètes (N chr) qui donnent après fécondation
un zygote (2N chromosomes).
La phase à N chromosomes est plus longue (seul le zygote est à 2N) et le cycle est dit
haplophasique. Celui-ci ne comporte qu’une seule génération : il est dit monogénétique.
59
B\ Cas de la Spirogyre (Zygophycée)
La Spirogyre est une Zygophycée d’eau douce, filamenteuse avec des plastes rubanés, un
noyau central suspendu par des trabécules cytoplasmiques.
Au moment favorable pour la reproduction qui a lieu pendant la saison chaude, deux filaments
se disposent côte à côte. Les parois des cellules voisines émettent des protubérances qui
fusionnent. Dans les cellules, le cytoplasme se contracte et devient sphérique puis le contenu
de l’une des deux cellules se déverse dans l’autre grâce à un pont de conjugaison. Les deux
masses cytoplasmiques qui correspondent aux gamétocystes, fusionnent. Il se forme un
zygote qui s’entoure d’une paroi épaisse et ornementée : c’est une zygospore.
La cellule dont le contenu se déplace est la cellule mâle, l’autre étant la cellule femelle. La
fécondation est une conjugaison ou encore une cystogamie. La zygospore n’est libérée que par
destruction de l’algue. La réduction chromatique (méiose) accompagne la germination du
zygote qui intervient lorsque les conditions deviennent favorables. Sur les 4 noyaux formés,
3 avortent. Nous avons une germination avec le seul noyau restant donnant ainsi un filament.
C’est un cycle monogénétique haplophasique.
60
Dans certains cas, il existe des filaments mâles et des filaments femelles sur toute leur
longueur et la fécondation est scalariforme (en forme d’échelle). Dans d’autres cas, les
cellules mâles et femelles sont contiguës sur le même filament, la fécondation est dite
latérale.
Fucus vesiculosis est une algue marine brune appartenant à la classe des Phéophycées. Elle
est dioïque c'est-à-dire avec des pieds mâles et femelles séparés.
Le thalle est flottant grâce à des flotteurs remplis d’azote. Il est ramifié dichotomiquement
et porte des cryptes pilifères (sorte de cavités contenant des poils).
A l’extrémité de thalle, on trouve des réceptacles plus ou moins renflés et percés de cavités
fertiles appelés conceptacles. Ces conceptacles portent les organes de reproduction :
61
anthéridies ou spermatocystes qui représentent le gamétocyste mâle et oogones ou oocystes
qui représentent le gamétocyste femelle.
La laitue de mer, Ulva lactuca, est une chlorophycée marine fixé sur les rocher du littoral
marin. Elle se présente sous forme de lame foliacée à division dichotomique.
62
Au moment de la reproduction, les cellules des extrémités des gamétophytes mâles et
femelles se transforment en gamétocystes. Le gamétocyste femelle libère 8 à 16 gamètes
femelles flagellés ou zoogamètes, le gamétocyste mâle libère 16 à 32 zoogamètes mâles plus
petits.
La fécondation (gamie) aboutit à la formation d’un zygote qui est d’abord un planozygote.
C’est une planogamie (gamètes flagellés). Les gamètes sont de tailles différentes : Il y a
planogamie anisogame.
Le zygote se développe ensuite en une plante qui bien que morphologiquement identique aux
gamétophytes qui ont produit les gamètes, ne forme que des zoospores qui se développent
sans copulation préalable. La plante qui produit les zoospores est le sporophyte.
63
E\ Cycles trigénétiques chez les algues rouges (exemple Polysiphonia
sp, Antithamnion, Porphyra…)
carpogone
Fécondation par spermaties
gamétophyte mâle
spermatocyste
Cystocarpe = carposporophyte
tétrasporophyte + enveloppe de cellules haploïdes
Polysiphonia est une algue rouge (Rhodophycées) marine dont le thalle présente une
structure cladommienne avec des cladomes primaires et des cladomes secondaires formant
des filaments grêles d’aspect gélatineux très communs.
Certains rameaux du gamétophyte mâle portent des rameaux portant des gamétocystes
mâles très petits qui émettent chacun un petit gamète mâle, nu et immobile appelé
spermatie, qui atteint le trichogyne du carpogone par un déplacement passif grâce au courant
marin. C’est une trichogamie ou une aplanogamie. Les gamétocystes femelles sont portés par
un rameau carpogonial.
64
- une première génération sporophytique vivant en parasite sur le gamétophyte femelle
et à l’issue de laquelle se forment les carpospores,
- une deuxième génération sporophytique indépendante de la plante mère et à l’issue de
laquelle se forment les tétraspores.
C’est un cycle trigénétique diplohaplophasique. Ce type de cycle se présente chez toutes les
algues rouges avec quelques variantes. Le carposporophyte présente très souvent une taille
réduite et vit indépendamment du gamétophyte : c’est le cas de Porphyra
65
- le gamétophyte (n chromosomes): l'algue que l'on rencontre sur les rochers,
- le carposporophyte (2n chromosomes)
- le tétrasporophyte filamenteux microscopique qui était connu sous le nom de conchocélis
(2n chromosomes)
(1) = les thalles des différentes espèces de Porphyra peuvent être monoïques (ne produisent
que des gamètes d'un seul sexe) ou dioïques (produisent des gamètes des 2 sexes)
1\ Les chlorophycophytes
Ce sont les algues vertes à amidon intraplastidial entourant les pyrénoïdes (proches des
végétaux supérieurs). Ces algues contiennent les chlorophylles a et b et se subdivisent en
trois classes :
2\ Les chromophycophytes
Ce sont les algues brunes, elles ont un amidon extraplastidial. Elles comprennent trois sous
groupes :
66
B\ Sous embranchement des Chrysophycophytes
Les Phéophycophytes sont des algues macrophytes marines pluricellulaires regroupées en une
seule classe.
3\ Les Rhodophycophytes
Ce sont les algues rouges, elles contiennent les chlorophylles a et c et produisent un amidon
extraplastidial. Elles comptent une seule classe.
1\ En alimentation humaine
Les algues sont très importantes dans l’alimentation humaine en Extrême Orient.
2\ Utilisation industrielle
On extrait des algues de l’acide alginique et des alginates qui donnent avec l’eau une solution
visqueuse qui ne coagule pas. Les alginates sont 37 fois plus visqueuses que la gomme arabique
et 14 fois plus que l’empois d’amidon. Elles peuvent être utilisées à la place de la gomme et de
l’empois d’amidon. On les utilise pour l’encollage des fibres textiles qu’elles assouplissent en
augmentant de 30 % environ leur résistance.
67
Il a été obtenu avec les alginates une fibre textile de qualité supérieure à la soie artificielle
mais cette fibre est soluble dans le savon et la soude. On peut cependant parer à cet
inconvénient en la trempant dans de l’acétate de Berillium.
3\ Utilisation agricole
Les algues servent à nourrir le bétail en hiver depuis 1914 en France, Irlande et Ecosse. On
peut faire des farines d’algues pour le bétail. Les algues brunes servent à fumer les champs
en Bretagne. Le goémon d’échouage (algues brunes et vertes) est ramassé en basse mer pour
fumer les champs.
4\ Utilisation médicinale
Certaines algues sont vermifuges et d’autres ont des propriétés antibiotiques et enfin
d’autres sont utilisées comme pâtes pectorales.
68
Chapitre 8
69
Plan du cours
I Définition
II Classification
IV Caractères cytologiques
VI Reproduction
70
I\ DEFINITION
Les champignons sont des thallophytes eucaryotes c’est-à-dire dont les cellules possèdent un
nucléole. Ils sont non chlorophylliens et sont de ce fait des organismes hétérotrophes c’est-
Leur morphologie, leur reproduction et leur mode de vie sont si diversifiés qu’ils sont
Ce vaste ensemble compte en effet des organismes qui sont filamenteux et parfois
phénomènes dont la plupart leur sont spéciaux et contrastent avec la relative homogénéité
Les champignons sont ubiquistes et peuplent tous les milieux et toutes les régions du
71
II\ CLASSIFICATION
Cl des zygomycètes
A\ Les Siphomycètes
Les champignons inférieurs ou Siphomycètes dont le thalle est un filament ou mycélium non
72
B\ Les Septomycètes
Les champignons supérieurs ou Septomycètes à filaments mycéliens cloisonnés appelés
hyphes.
Mais il existe d’autres types de classifications comme celle basée sur la motilité ou non
des organes de reproduction.
Ils se reproduisent à l’aide de basidiospores engendrées par des cellules spéciales les basides
qui sont des structures dans lesquelles se déroule la caryogamie
ex les Agarics et les bolets (champignons à carpophore)
b\ classe Ascomycètes
Les Ascomycètes se reproduisent par des ascospores formées dans des asques. . Les asques
sont des sortes de sacs qui contiennent les spores (le plus souvent 8) provenant de la division
méiotique après fusion des noyaux.
ex Morilles et Pezizes
C\ classe Zygomycètes
Les Zygomycètes se reproduisent à l’aide de spores inertes ou non mobiles ou de zygospores.
Ils demandent une humidité forte pour se développer environ 93 % à 95 % d'humidité
relative.
73
ex les Mucors (Rhizopus, Aspergillus)
c\ classe Trichomycètes
L’organisation cellulaire de base des champignons est le thalle qui constitue l’appareil
végétatif. Celui-ci se caractérise par une grande variété de structures qui vont d’une forme
unicellulaire à, le plus souvent, une forme filamenteuse pouvant présenter un degré
considérable de différenciation.
L’ensemble des filaments ou hyphes est appelé mycélium. Il n’existe jamais de véritables
tissus comme chez les plantes supérieurs.
1\ Archéthalle
74
2\ Protothalle
3\ Thalle cladomien
Chez les Laboulbéniomycètes (Ascomycètes) le thalle est un thalle cladomien mais qui
n’atteint jamais le degré de complexité morphologique et anatomique observé chez les Algues
les plus évolués.
En germant, les spores forment des hyphes (tubes de petit diamètre, entre 5 et 10 µm) qui
se ramifient et donnent un réseau complexe de filaments : le mycélium.
C’est un organisme modulaire dont l’unité de base est l’hyphe. La construction du mycélium se
fait par répétition de cet hyphe. Les filaments sont cloisonnés ou non.
Quand les filaments sont cloisonnés, ils donnent un mycélium siphonné (coenocytique). Il y a
formation d’une cloison entre le gamétocyste (ou le sporocyste) et le reste du thalle. Quand
les filaments ne sont pas cloisonnés, il y a des parois entre cellules (ou articles avec plusieurs
noyaux). Ce sont ces formations qui donnent la rigidité du thalle mais le flux cytoplasmique
est toujours possible.
Parfois, on a des regroupements de filaments qui forment des amas (c’est le blanc des
champignons) ou des tissus blancs (les plectenchymes).
Les thalles sont parfois très ramifiés. Parfois, les champignons alternent leurs formes :
filamenteuse puis unicellulaire et inversement. Parfois, les thalles constituent un plasmode
(masse de cytoplasme multinucléé), sans paroi squelettique (exemple : la hernie du chou avec
Plasmodiophora brassicae).
d’une membrane
d’un cytoplasme
de plusieurs noyaux
d’une ramification latérale
75
L’organisme est constitué par son cytoplasme en continuité avec de nombreux noyaux. C’est la
structure coenocytique. Les champignons à mycéliums à structure siphonnée sont appelés
des siphomycètes.
Les champignons dont le mycélium est cloisonné sont appelés Septomycètes et leurs
filaments mycéliens présentent les caractéristiques suivantes :
Ils sont cloisonnés c'est à dire constitués par une file de cellules (segments, articles)
séparées par des cloisons transversales
Ces cloisons sont perforées par un pore qui permet la communication de 2 cellules
voisines appelés synapse.
Ces pores peuvent être obturés par des structures sphéroïdes, les corps de Woronin,
qui isolent ainsi un article en cas de lésion, par exemple.
- bi nucléé ; c’est en général un mycélium cellulaire dans lequel chaque cellule renferme un
dicaryon ou paire de noyau conjugués, l’un mâle, l’autre femelle associés de sorte qu’ils se
divisent par mitoses conjuguées simultanément : c’est le mycélium IIaire. Les cellules sont
dicaryotiques (Ascomycètes et Basidiomycètes)
- pluri-nucléé selon le degré de synchronisme entre les mitoses et la formation des cloisons.
1\ Paroi cellulaire
76
-hémi- cellulose = n hexoses ou pentoses autre que le glucose.
Exception = Polypores ; Aspergilles, levures.
Blastocladiales chitineuses
Chitridiales chitineuses ou chitino-cellulosique
2\ Noyau
3\ Chondriosome
4\ Vacuoles
Leur morphologie et leur répartition varient selon la structure des filaments mycéliens. Elles
sont le lieu d’accumulation des réserves
- à l’état dissous comme du mannitol
- à l’état figuré comme la métachromatine
- à l’état colloïdal comme le glycogène
77
5\ Cytoplasme
Il est de nature colloïdal et est animé de mouvements dans les siphons des champignons
inférieurs. Il contient :
– du glycogène chez les Basidio et les Asco
- de la celluline (sorte de cellulose) chez les Phycomycètes
1\ Nutrition
A\ Cas du carbone
B\ Cas de l’azote :
C\ Cas du soufre
Enfin la plupart les champignons sont hétérotrophes pour les facteurs de croissance et les
vitamines (substances indispensables en quantité infime à la vie et au développement des
champignons (aneurine, biotine, inositol)
78
2\ Mode de vie
Hétérotrophes et obligés de vivre sur des milieux organiques, les champignons peuvent être
des saprophytes, des parasites ou des symbiotes
A\ Saprophytes
Ils exploitent des substances organiques mortes dont ils provoquent la décomposition :
débris végétaux et animaux et l’humus du sol.
B\ Parasites
Ces champignons parasites utilisent les substances organiques des êtres vivants dont ils
provoquent la maladie ou la mort. Ils sont ainsi les agents de différentes affections des
animaux, des plantes et de l’homme :
Certains champignons en sécrétant des auxines provoquent la formation de chancres sur les
arbres; d’autres, par des gibbérellines provoquent un gigantisme.
Plusieurs champignons en fin sécrètent des toxines capables de produire le flétrissement des
organes par exemple. Exemple : certains Fusariums
C\ Les Symbiotes
Vivent en symbioses avec d’autres êtres vivants. Ce sont des associations à bénéfices
réciproques
Ils peuvent être associés selon les cas :
- à des Algues avec lesquelles ils forment les lichens
- aux racines de diverses plantes supérieures avec lesquelles ils constituent des
formations appelées Mycorhizes.
VI\ LA REPRODUCTION
Les champignons sont capables d’assurer leur dispersion vers de nouveaux habitats et
de s’y installer tout en étant plus ou moins en contact avec le substrat d’origine, car ceux-ci
sont non mobiles. Ils se dispersent vers de nouveaux habitats grâce à une extrême diversité
de modalités de reproduction et un grand pouvoir de dissémination et de multiplication.
79
Les spores sont de très petite taille. Leur transport est passif et a lieu sur de grandes
distances grâce au vent et à l’eau. Leur dispersion est aussi possible grâce aux insectes par la
production de spores enveloppées de sécrétions sucrées ou odoriférantes (exemple avec
Phallus impudicus).
La reproduction chez les champignons peut donc être sexuée ou asexuée.
1\ La reproduction asexuée
C’est la production de nouveaux individus, identiques à l’organisme qui les a produit. La genèse
des spores se fait selon différents mécanismes :
A\ bourgeonnement du thalle
La reproduction peut se faire par des bourgeonnements en chaînes : ce sont les blastospores.
a\ Les arthrospores
Le thalle se divise en articles. Ce mécanise est utilisé dans la culture du champignon de
couche Agaric Agaricus
b\ Les chlamydospores
Ce sont des spores dormantes provenant de la transformation d’une cellule provoquée par un
dessèchement du milieu
c\ Les dictyospores
C’est un ensemble de cellules condensées formant une masse qui peut ensuite se détacher
pour régénérer l’individu
Formées sans méiose et hors cycle et permettant la multiplication asexuée des gamétophytes
ou des sporophytes, ces spores sont soit des :
- des zoospores des Phycomycètes (flagellées)
80
- des spores inertes ou conidiènnes (conidies) des Zygomycètes, Asco et
Basidiomycètes
de nature exogène à partir de bourgeonnement des phyalides
de nature endogène dans des sporocystes
2\ La reproduction sexuée
Comme chez les Algues la reproduction sexuée est très variée aussi bien dans les modes de
fécondation que dans les cycles de reproduction.
Elle implique la fusion de cellules haploïdes produites par des organismes d’une même espèce
mais de caractères génétiques différents. L’œuf (ou zygote) possède un double jeu de
chromosomes : il est diploïde.
Il y a un double brassage génétique : les cellules qui fusionnent ont une composition génétique
différente. Au cours de la réduction chromatique, il peut y avoir échange d’ADN entre les
chromosomes homologues.
Ces nouvelles entités sont différentes des types parentaux et sont donc génétiquement
uniques.
La fécondation se déroule selon des modalités diverses qui sont différentes d’un groupe à
l’autre et entre deux espèces. S’il y a fusion entre gamètes mâles et femelles bien
différenciés : c’est la gamétogamie. S’il y a fusion de gamétocystes (sans gamètes) : c’est une
cystogamie. Chez certains champignons, il y a fécondation entre deux cellules sans
différenciations particulières : c’est la somatogamie.
la planogamie isogame
la planogamie anisogame
l’oogamie typique
L’évolution a supprimé la libération des gamètes. Dans ces cas c’est toute la cellule ou l’organe
qui lui a donné naissance qui devient fécondable (femelle) ou fécondant (mâle). C’est
probablement une telle évolution qui a donné naissance à :
81
- La cystogamie des zygomycètes (Mucorales)
- La trichogamie des Ascomycètes
- L’Oogamie siphonogame des Saprolègnes (Phycomycètes)
Le cas ultime d’évolution est l’altération des mécanismes sexuels. Dans ce cas c’est le
thalle lui même qui féconde avec un autre thalle.
- monogénétique
- digénétique
- trigénétique
- et d’autres qui sont uniques chez les champignons.
-
1. Les Siphomycètes
82
à zoospore flagellée unique lisse et dirigée vers l’arrière, les zygotes sont formés par
planogamie :
Ordre des Blastocladiales
Ordre des Chytridiales
Ordre des. Monoble pharidales
- les organes reproducteurs sont constitués par des sporocystes qui émettent des
zoospores et des gamétocystes mâle et femelle qui émettent des zoogamètes.
- Le cycle de reproduction est soit diplophasique ou haplodiplophasique selon les
espèces :
Ex Allomyces cystogeneris
Allomyces j
avanicus
83
Phycomycètes dimastigiés à fécondation de type oogamie siphonogame comme les
Saprolègnes mais s’en différentient par le fait que leur mycélium est généralement parasite
de plantes supérieures, et leurs sporocystes sont généralement conidioïdes.
Le genre Albugo est responsable de la rouille blanche des Crucifères (choux) dont il déforme
les organes (Tiges et fleurs).
Il présente :
- des sporocystes conidioïdes disposés en chapelet sur le sommet des pédicelles ; ils
sont dispersés à maturité par le vent et la pluie. Dans une goutte d’eau de pluie, ils
produisent et émettent des zoospores à 2 flagelles qui sont des spores directes
- des gamétocystes produits par le mycélium parasite dans les tissus de l’hôte. Sur
chaque oocyste ou oogone est appliqué un seul spermatocyte ou anthéridie.
L’oosphère est fécondée par une oogamie siphonogame.
Le cycle est monogénétique haplophasique.
réel que les Myxomycètes présentent avec les végétaux. Ce groupe parfois traité comme des
Animaux en particulier des protozoaires du fait de leurs plasmodes et de ce fait appelé
Mycétozoaire.
84
Ce sont des organismes microscopiques qui vivent sur les Arthropodes ou dans leur tube
digestif et dont certains ont des zoospores ou zoogamètes amiboïdes mais toujours
dépourvus de flagelles.
Exemple : Paramoebidium sp
Cycle monogénétique haplophasique
- Une caryogamie, ce qui en fait des zygotes diploïdes enkystés (= des oeufs) d’une part
- ensuite, la méiose permet à ces zygotes de produire des spores de germination
méiotiques et haploïdes ou de donner naissance eux-mêmes à de nouveaux thalles haploïdes.
- Le cycle est ainsi réduit à une génération unique, gamétophytique et haploïde.
Les Zygomycètes ont pour type Mucor. Ce sont des moisissures blanches fréquentes sur le
pain moisi. Ils se reproduisent d’une part à l’aide de spores inertes, non mobile et d’autre
part à l’aide de Zygospores dont la formation résulte d’une conjugaison d’organes sexuels.
2- Les Septomycètes
Chez les Septomycètes, les hyphes mycéliens sont cloisonnés et formés de files de cellules
régulièrement disposées.
85
phyalides donnent des spores plus petites susceptibles de jouer un rôle dans la reproduction
sexuée : les microspores ou spermaties.
La reproduction sexuée présente des modalités très variées. Il ne se forme pas de
gamètes mâles et femelles différenciés. Le mode de fécondation le plus typique est la
trichogamie mais très souvent celle-ci disparaît faute de différenciation de gamétocystes.
Et on assiste souvent à l’apogamie ou la parthénogenèse.
Fig 27
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Basidiomycètes ce sont des basides qui portent les spores à l’extrémité de courts pédoncules
ou stérigmates.
Elles se reproduisent par des ascospores produites dans des cellules spéciales ou asques.
L’hyménium est formé d’asques entre mêlés de filaments stériles ou paraphyses. Dans chaque
asque se forment huit (8) ascospores. Comme les basides, elles sont inertes.
Sssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssss
Les Champignons s’attaquent en général de préférence aux milieux organiques acides du fait
de leur acidophilie. Cela est observé sur les fromages (camemberts surtout) qui d’abord
acides sont envahis par les moisissures (champignons du genre Penicillium), puis deviennent
alcalins (ammoniaque produit par les protides décomposés). Dans la plupart des cas, les
champignons dégradent les protides en ammoniaque, ce qui les rend alcalins et provoque leur
mort préparant ainsi l’installation de bactéries.
Par leur richesse métabolique des champignons peuvent avoir un grand potentiel
pharmacologique (antibiotique, immunostimulants). Certains champignons saprophytes sont
des antagonistes des bactéries en secrétant des antibiotiques dont le plus célèbre est la
Pénicilline.
Certains champignons saprophytes apportent leur concours à la fabrication de certaines
denrées alimentaires ex : champignons indispensables à la confection du fromage, vin, pain
(levures, saccharomyces).
Par ailleurs l’activité destructrice des champignons est liée à leur pouvoir respiratoire et à
leur pouvoir fermentaire.
Leur pouvoir respiratoire leur permet de brûler les glucides et les autres constituants
organiques des milieux qu’ils exploitent. Ce pouvoir est lié à la présence d’un système
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complexe enzymatique de transporteurs au d’hydrogène et d’oxygène du groupe des
Cytochromes
b) Leur pouvoir fermentaire résulte d’une déviation du pouvoir respiratoire lorsque celui-ci ne
peut pas s’exercer convenablement. Cela a lieu :
La fermentation la plus couramment observée est la fermentation alcoolique. Elle est utilisée
dans la fabrication de boissons fermentées (vin, bière, cidre) et est l’œuvre de diverses
levures.
- pour la bière (obtenue par fermentation d’un mout sucré, lui même préparé à partir
d’orge germé à laquelle on donne le nom de malt, Saccharomyces cerevisiae
Les champignons symbiotiques jouent un rôle dans la régénération forestière par des
mycorhizes adaptées.
Certains champignons sont comestibles ou cultivés (ex champ de Paris Agaricus, les
pleurotes) pour leur valeur nutritionnelle et leur qualité gustative.
Les champignons parasites s’attaquent aux plants et aux végétaux. Ils peuvent être
plus ou moins spécifiques et virulents. Ils provoquent des maladies cryptogamiques chez les
végétaux et des Mycoses chez les animaux.
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Chapitre IX
Les Bryophytes
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I\ GENERALITES
Les bryophytes sont des plantes de petite taille et qui préfèrent les stations humides. Ils
forment un groupe de transit entre les thallophytes et les cormophytes. Ce sont des
cryptogames cellulaires.
Certaines bryophytes ont comme appareil végétatif un thalle (Marchantia): ce sont les
hépatiques. D’autres possèdent un appareil végétatif sous forme de cormus (Polytrichum)
avec une tige et des feuilles mais pas de racines, seulement des rhizoïdes ayant un rôle de
fixation et d’absorption.
Ce sont des Archégoniates sans être toutes des cormophytes. Les bryophytes sont séparées
des autres archégoniates par le fait qu’elles sont dépourvues de vaisseaux pour la conduction
de la sève ; cependant, chez les espèces les plus évoluées, il y a un début de différenciation
des tissus. Il existe une grande domination du gamétophyte par rapport au sporophyte qui
est, toute sa vie, parasite du gamétophyte.
C’est un groupe primitif dont on trouve des traces au carbonifère.
Les bryophytes vivent le plus souvent en milieu humide. On observe certaines mousses le
phénomène de reviviscence : elles peuvent supporter une dessiccation prolongée, en passant à
un état de vie ralentie. Quand des conditions viables reviennent, elles font repartir leur
métabolisme.
La spore en germant donne un protonéma qui est soit filamenteux ou thalloïde. Le thalle ou la
tige feuillée naît du protonéma. Le gamétophyte constitué par la tige et le protonéma est
chlorophyllien. L’organe reproducteur femelle est un archégone. Les organes reproducteurs
mâles sont des anthéridies produisant des anthérozoïdes biciliés. Ils présentent une
alternance de générations gamétophytique et sporophytique avec une génération
gamétophytique prédominante. La multiplication végétative est fréquente.
III\ CLASSIFICATION
On distingue chez les Bryophytes trois classes.
- la classe des Muscinées ou Mousses
- La classe des Hépatiques
- La classe Sphaignes
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Mousses Hépatiques Sphaignes
Protonéma filamenteux rudimentaire ou nul foliacé
Symétrie radiale Bilatérale radiale
Columelle présente rare présente
Rhizoïdes présente présente Pas de rhizoïdes
IV\ REPRODUCTION
La fécondation est aquatique et se fait grâce à l’eau de pluie ou à la rosée. Les anthérozoïdes
sont attirés par chimiotactisme vers le col de l’archégone. Il se forme un zygote qui va
donner un individu diploïde qui prend naissance sur l’individu haploïde et n’est pas libéré (vie
en parasite). Il y a donc deux générations. Le sporophyte correspondant au sporogone et le
gamétophyte à l’ensemble protonéma – plante feuillée. Le cycle est donc digénétique
haplodiplophasique avec une phase gamétophytique de plus grande taille que la phase
sporophytique. Chez les mousses, il peut exister une multiplication végétative soit par
fragmentation soit par propagules qui sont des portions d’organes qui permettent la
dissémination.
B\ Les hépatiques
Elles sont abondantes dans les régions chaudes et humides. Elles possèdent un appareil
végétatif à thalle ou à feuilles. Ainsi, il existe des hépatiques à thalle et des hépatiques à
feuilles.
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archégones sont fécondés sur place et donnent des sporogones qui possèdent rarement une
columelle. La capsule se forme après fécondation et libère à maturité des spores.
C\ Les sphaignes
Les sphaignes sont parfois inclues dans la classe des Muscinées. Ce sont des organes très
hygrophiles, vivant sur des substrats mouillés où elles forment des coussins parfois épais. La
tige, dépourvue de rhizoïdes, ne se fixe pas au substrat. Elle meurt continuellement par la
base et croît autant par le sommet. Toutes les espèces appartiennent au genre Sphagnum. La
spore germe en donnant un protonéma en forme de lames. Le gamétophyte à une symétrie
radiale. La capsule est munie d’un opercule, la columelle est présente, la multiplication
végétative est rare. Les sphaignes forment les éléments dominant des tourbillères.
CONCLUSION
La fécondation est toujours aquatique, ce qui oblige les bryophytes à vivre
exclusivement dans les milieux humides. Ces bryophytes qui sont les premières plantes
terrestres gardent encore dans leur cycle les traces de leur origine aquatique
(anthérozoïdes ciliés).
La phase diploïde c’est à dire la phase sporophytique est très courte et réduite au
sporogone qui vit en parasite sur le gamétophyte.
Le gamétophyte dominant est constitué par des organes végétaux peu différenciés
(phylloïdes, cauloïdes).
Les bryophytes qui sont de petites tailles et ne pouvant vivre et se développer qu’en
milieu humide colonisent parfois certains milieux arides. Cette apparente contradiction
s’explique par :
- la rapidité du cycle végétatif qui est de l’ordre de quelques jours (une courte période
de pluies leur suffit pour boucler leur cycle).
- La reviviscence de certaines mousses c'est-à-dire leur capacité à se déshydrater et à
se réhydrater de façon réversible.
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- L’essentiel de la multiplication des bryophytes se fait par voie végétative.
- Les bryophytes sont considérées comme des bio indicateurs de la pollution
atmosphérique et des eaux douces.
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Chapitre X
Les Ptéridophytes
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I- CARACTERES GENERAUX
Les Ptéridophytes sont les premières plantes réellement vascularisées (Cryptogames
vasculaires). Le sporophyte est prédominant et constitue la plante feuillée. Sur certaines
feuilles apparaissent des sporanges (sporophylles) dans lesquelles se forment des
méiospores. Une fois libérées, ces méiospores germent pour donner une petite lame foliacée
et peu différenciée : le prothalle qui peut être très réduit. Sur ce prothalle sont
différenciés les organes reproducteurs mâles et femelles (anthéridie et archégone). La
fécondation, comme chez les bryophytes, se fait en milieu aquatique. L’œuf issu de cette
fécondation donnera le sporophyte qui se développe d’abord aux dépens du prothalle avant de
s’enraciner et de développer des feuilles.
II- CLASSIFICATION
Les Ptéridophytes actuelles comprennent trois classes :
- la classe des Lycopodinées
- la classe des Equisétinées
- la classe des Filicinées
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ou gamétophyte issu de la germination des spores est massif, souterrain et dépourvu de
chlorophylle. Le prothalle est bisexué, il porte à la fois des anthéridies et des archégones.
L’œuf issu de la fécondation donne un embryon qui se développera en tige feuillée munie de
racine : le sporophyte qui est en parasite sur le gamétophyte au début de son développement.
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B- La classe des Equisétinées
Cette classe ne comporte qu’un seul ordre, une seule famille et un genre : le genre Equisetum
qui ne se rencontre pas en Afrique de l’Ouest. L’appareil végétatif est constitué par une tige
rampante ou dressée. La tige est constituée d’articles successifs qui se déboîtent facilement
d’où le nom d’Articulées. Au niveau des nœuds, se trouvent des collerettes de petites feuilles
réunies par leur base. Certaines tiges portent des sporanges groupés en épis terminaux. Les
sporanges sont portés par des écailles ou sporophylles, les spores ont les mêmes
caractéristiques morphologiques (isospories). Cependant en germant, elles donnent soit des
prothalles mâles soit des prothalles femelles (hétéroprothallie). Les prothalles sont foliacés
et de petite taille pour les mâles et de taille plus importante pour les femelles. Les prothalles
mâles portent des anthéridies, les femelles des archégones dont l’osphère sera fécondée par
un anthérozoïde cilié.
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