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‫الجوهىريت الجسائريت الديوقراطيت الشعبيت‬

‫وزارة التعليــن العالــي والبحــث العلوــي‬

Université Ferhat ABBAS Sétif 1 1 ‫جاهعـــت فرحاث عباش سطيــف‬


Faculté des Sciences ‫كــــلـــيـــت الــعــــلـــىم‬

Département : Chimie

MEMOIRE DE MASTER

DOMAINE : Science de la matière


FILIERE : Chimie
SPECIALITE : Chimie pharmaceutique

Thème

Screening phytochimique et dosage des métaux lourds des graines


de la plante Rétama Rétame

Présenté par : Kolli Ouahiba

Jury de soutenance

Président : Zaidi Farouk


Encadreur : Ait Moussa Samira
Examinateur : Messasma Zakia

Promotion : 2018/2019
Remerciements

Je tiens avant tous à remercier Dieu tout puissant de me donner la force et la volonté
pour achever ce modeste travail.
Je voudrais d’abord adresser toute ma gratitude et mes profonds remerciements à la
directrice de ce mémoire Madame Ait Moussa Samira, je la remercie de m’avoir
encadré, orienté, conseillé et l’intérêt qu’elle a porté à mon travail, pour sa
disponibilité et ses avis éclairés tout au long de mon projet.
Je suis très honorée de la présence à ce jury Madame Messasma Zakia, et Monsieur
Zaidi Farouk, je les remercie chaleureusement d’avoir accepté d’examiner ce travail.
Je remercie vivement Mr HAROUN chef de département de chimie pour les
conditions de travail qu’il nous a procuré.
J’adresse également mes profonds remerciements à Mr HACHEMISaleh de m’avoir
facilité le travail au sein de son laboratoire.
J’adresse mes remerciements les plus sincères à tout le personnel du centre de
recherche en biotechnologies de Constantine, en particulier Monsieur BENSOUICI
Chawki, pour la bonne ambiance, l’accueil et les précieuses informations qu'il m'a
donné.
Enfin a tous ceux qui ont contribué de prés ou de loin à l’élaboration de ce modeste
travail.
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail aux deux bougies qui ont éclairé
ma vie.
A la plus tendre et la plus caressante mère dans le
Monde, à maman.
A mon très cher père qui m’a tout appris, pour toutes les
peines et les sacrifices qu’il s’est donné pour me voir réussir
dans la vie.

Mes chères sœurs : Rahima, Saida, Leila et Samra.

La lumière de mes yeux ma nièce:Roudaina.

Mes chers frères : Laid, Abdelmalek et Abdelhalim.

Mes très chères amies : Boutaina, Islah, Linda, Sarah, Amira


et Douaa.

A tous mes camarades de promotion en particulier :

Randa, Nour Elhouda et Khaoula.

A tous ceux qui m’ont aidé et encouragé pour l’élaboration de


ce mémoire.

A tous ceux qui m’aiment


Liste des figures :
Figure. I.1 : Plante de Rétama sphaerocarpa…………………………………….…………(3)

Figure. I.2 : Plante de Rétama Monosperma………………………………………………….….(4)

Figure I.3 : Carte de répartition de la famille des Fabacéesc d’après Heywood……………(5)

Figure 1.4 Rétama Rétame (Forssk) webb et Berth………………………………………..(6)

Figure I.5 Les fleurs de Rétama Rétame (Forssk.) Webb et Berth………………..………(6)

Figure II-1 : Structure de base des flavonoïdes……………………………………….….(13)

Figure II-2 . Principales classes des flavonoides……………………………………..….(14)

Figure II-3 : Structure de base des acides hydroxybenzoïques…………………………..(15)

Figure II-4: Structure de base des acides hydroxycinnamiques……………………….…(16)

Figure II-5 : Structures de base de la coumarine…………………………………………(16)

Figure II- 6: Structure de base des stilbènes…………………………………………….. (18)

Figure II-7: Structure de base des quinones…………………………………………….. (18)

Figure II-8: quelques structures d’alcaloïdes. ……………………………………………(19)


Figure II-9: quelques structures de terpènes. …………………………………………….(20)
Figure II-10: le profil chimique de la Rétama Rétame Algérie………………………….(21)

Figure II-11:Quelques composés chimiques dans les différentes parties de la plante Rétama
Rétame…………………………………………………………………………………………….. (22)

Figure II-12 : Type de monoterpènes oxygéné abondant dans l’huile essentielle de Rétama
Rétame Lybie…………………………………………………………………………….…(23)
Figure II-13 : Structures chimiques du derrone et licoflavone…………………………...(25)

Figure III-1 : Gousses de Rétama Rétame……………………………………………......(27)

Figure III-2 : Les graines de Rétama Rétame……………………………………………..(27)

Figure III-3 : Les coquilles des graines de la Rétama Rétame…………………………. .(28)

Figure III-4 : Protocole de macération des graines Rétama Rétame………………….….(30)

Figure III-5 : Protocole de macération des coquilles des graines de Rétama Rétame……(31)

Figure III-6 : Montage de l’extracteur Soxhlet…………………………………………….(32)

Figure III-7 : Montage Rotavapor……………………………………….…………………(33)


Figure III-8 : SpectromètreUV-visible de type SECOMAN………………………....……(36)

Figure II-9 : Structure chimique du radical libre DPPH°………………………………….(38)

Figure III-10 : Les instruments de base pour la spectrométrie d’absorption atomique……(42)

Figure III-11: Le spectrophotomètre d’absorption atomique…………………………….. (46)

Figure IV-1 : Extrait aqueux H2 SO4 des graines de la RR avant l’ajout de réactif………. (47)

Figure IV-2 : Extrait aqueux H2 SO4 des graines de la RR après l’ajout de réactif……….(47)

Figure IV-3 : Extrait aqueux H2SO4 des coquilles des graines de la RR avant l’ajout de
réactif………………………………………………………………………………………. (48)

Figure IV-4 : Extrait aqueux H2SO4 des coquilles des graines de la RR après l’ajout de
réactif…………………………………………………………………………………….….(48)

Figure IV-5 : Extrait méthanolique des graines de RR avant l’addition de FeCl3 à 1% ….(48)

Figure IV-6 : Extrait méthanolique des graines de RR après l’addition de FeCl3 à 1%...... (48)

Figure IV-7 : Extrait méthanolique des coquilles des graines de RR avant l’addition de FeCl3
à 1%....................................................................................................................................... (49)

Figure IV-8 : Extrait méthanolique des coquilles des graines de RR avant l’addition de FeCl3
à 1% ………………………………………………………………………………………...(49)

Figure IV-9 : Résultats de teste saponosides des graines de la RR……………………… (49)

Figure IV-10 : Résultats de teste saponosides des coquilles des graines de la RR……….. (50)

Figure IV-11 : Le tube n°9 de teste saponosides faite sur les coquilles des graines de la
Rétama Rétame………………………………………………………………………….... (50)

Figure IV-12 : Extrait éther de pétrole des graines de RR avant l’addition de NaOH à
0.1%..................................................................................................................................... (51)

Figure IV-13 : Extrait éther de pétrole des graines de RR après l’addition de NaOH à
0.1%..................................................................................................................................... (51)

Figure IV-14 : Extrait éther de pétrole des coquilles des graines de RR avant l’addition de
NaOH à 0.1% ………………………………………………………………………………(51)

Figure IV-15 : Résultats de teste tanins des coquilles des graines de la RR après l’ajout de
réactif…………………………………………………………………………………….. (51)

Figure IV-16 Test des stérols et triterpènes……………………………………………. (52)


Figure IV- 17 Test des stérols et triterpènes des coquilles de Rétama Rétame …………..(53)

Figure IV-18 : Extrait méthanoliquedes graines et des coquilles des graines de Rétama
Rétame ……………………………………………………………………………………...(54)

Figure IV-19 : Courbe d’étalonnage du glucose*………………………………………… (55)

Figure IV-20 : Rendement des extraits méthanoliques des échantillons par macération et par
Soxlet. ………………………………………………………………………………………(56)

Figure IV-21 : Différentes systèmes chromatographiques utilisés………………………. (58)

Figure IV-22 : Courbe d’étalonnage de l’acide gallique (CRBt)………………………… (60)

Figure IV-23 : Courbe d’étalonnage de l’acide gallique (Sétif)…………………………. (60)

Figure IV-24 : Courbe d’étalonnage de la quercétine pour le dosage des flavonols


(Sétif)………………………………………………………………………………………. (61)

Figure IV-25 : Courbe d’étalonnage de la quercétine pour le dosage des flavonoïdes


(CRBt)……………………………………………………………………………………... (61)

Figure IV-26 : Courbe d’étalonnage du Plomb…………………………………………… (66)

Figure IV-27 : Courbe d’étalonnage du Cobalt…………………………………………... (66)

Figure IV-28: Courbe d’étalonnage du Cuivre…………………………………………… (67)

Figure IV-29: Courbe d’étalonnage du Chrome………………………………………….. (67)

Figure IV-30 : Courbe d’étalonnage du Nickel…………………………………………… (68)

Figure IV-31 : Courbe d’étalonnage du Fer………………………………………............. (68)


Liste des tableaux :
Tableau II-1 : Principales classes des composés phénoliques………………………….…(12)

Tableau II-2 : Principaux types des coumarines………………………………………......(17)

Tableau II-3 : Composés phénoliques isolées a partir des graines de RR Tunisie…….… (24)

Tableau IV-1 : Résultats des testsphytochimiques……………………………………...(47)

Tableau IV-2 : Relation structure- couleur d’un flavonoïde………………………………(59)

Tableau IV-3: Résultats de dosage des polyphénols flavonoïdes et flavonols……………(62)

Tableau IV-4 : Résultats de l’activité antioxydante par dosage de DPPH………………..(62)

Tableau IV-5: Résultats de l’activité antioxydante par la méthode de GOR……………..(63)

Tableau IV-6: Résultats de l’activité antioxydante par la méthode ABTS………………..(64)

Tableau IV-7: Résultats de l’activité antioxydante par la méthode de CUPRAC………...(65)


Sommaire :
Chapitre I Recherche bibliographique sur Rétama Rétame.

I-1- Présentation des Rétama …………………………………………………………...(3)

1. L’espèce Rétama sphareocarpa (L.) Boisse…………………………………...…(3)


2. L’espèce Rétama monosperma (L) Boiss……………………………………......(4)
3. L’espèce Rétama Rétame (Forssk)………………………………………………(4)

I-2 La famille Fabacée ………………………………………………………………....(4)


I-3 Description botanique du Rétama Rétame……………………………………….. (5)

I-3-a Les rameaux………………………………………………………………………..(6)

I-3-b Les fleurs ……………………………………………………………………....…(7)


I-3-c Les gousses……………………………………………………………………...…(7)
I-3-d -Les racines ……………………………………………………………………….(7)

I-3-e Les Feuilles………………………………………………………………………...(7)


I-4 Classification et systématique de Rétama rétame………………………………......(7)
I-5 La carte géographique de RétamaRétame……………………………………………...(8)

I-5-1 Dans le monde ………………………………………………………………….....(8)

I-5-2 En Algérie …………………………………………………………………………(8)

I-6Capacité symbiotique deRétama Rétame…………………………………………...(8)

I-7Intérêt de la Rétama rétame……………………………………………………….…(9)

I-7-a Intérêt industriel etéconomique…………………………………………………..(9)

I-7-b Intérêt environnemental………………………………………………………….(9)


I-7-c Intérêt écologique ……………………………………………………………….(9)

I-7-d Intérêt pharmacologique ……………………………………………………..…(10)


I-7-e Utilisation de la Rétama Rétame ………………………………………………………(10)
Chapitre II : Les métabolites secondaires.

II-1Introduction …………………………………………………………………..…..(11)

II- 2 Les polyphénols ………………………………………………………………...(12)

II-3Quelques classe polyphénoliques……………………………………………….…(13)

II-3-1Les flavonoïdes …………………………………………………………….……(13)


II-3-2 Les acides phénoliques ………………………………………………………..(15)
a) Les dérivés de l’acide benzoïque ……………………………………….…….(15)
b) Les dérivés de l’acide cinnamique ……………………………………………(16)

II-3-3 Les coumarines …………………………………………………………..…….(16)


II-3-4 Les tannins …………………………………………………………………... (17)
a) Les tanins hydrolysables…………………………………………………….. (17)
b) Les tanins condensés ………………………………………………………….(17)
II-3-5 Les Stilbènes ………………………………………………………………..…(18)
II-3-6 Les quinones …………………………………………………………………..(18)
II-4 Les alcaloïdes …………………………………………………………………....(19)
II-5Terpènes…………………………………………………………………………..(19)
II-6 Composition chimique de la Rétama rétame ………………………………….…(20)
II-7 Etude des activités biologiques de Rétama Rétame ……………………………..(26)

Chapitre III : Etude expérimentale

III- Matériels et méthodes………………………………………………………... (27)

III-1 Matériels……………………………………………………………………….(27)

III-1-2 Matière végétal…………………………………………………………......(27)

III--3 Screnning phytochimique ……………………………………………………(28)

a) Les alcaloïdes……………………………………………………..………... (28)


b) Les tanins ………………………………………………………..………….(28)
c) Les saponosides …………………………………………………..…………(28)
d) Les quinones libres…………………………………………………………..(29)
e) Stérols et tri terpènes ………………………………………………………..(29)
f) Teneur en sucres totaux ……………………………………………………..(29)

III-4 Extraction…………………………………………………………………..….(29)

III-4-1 Extraction par macération……………………………………………………(29)


a) Graines de la Rétama Rétame…………………………………………...……(29)
b) Coquilles des graines de la Rétama Rétame………………………………….(30)

III-4- 2 Principe de l’extraction par soxhlet……………………………………….…(31)

a) Extraction par soxlet des graines de Rétama Rétame………………...………(33)


b) Extraction par soxlet des coquilles des graines de Rétama Rétame…….…….(34)
III-4 Etude analytique par chromatographie (CCM)……………………(34)
III-4-1 Principe de la chromatographie sur couche mince ……………………………(34)

III-4-2 Protocol expérimentale ………………………………………………………..(34)

III-5- Dosages des polyphénoles et flavonoïdes …………………………………….(35)

III-5-1 Dosages des polyphénoles : Total Phénolique, TPC (Total PhenolicContent) … (35)

III-5-2 Dosages des polyphénoles : Estimation of total phenolic content (méthode


Prussian) …………………………………………………………………………….... (35)
III-5-3 Dosages des flavonoïdes ………………………………………………..…….(36)

III-5-4 Dosages des flavonols ……………………………………………………….(37)

III-6- Evaluation de l’activité antioxydante ………………………………………..…(38)

III-6-1 Par la méthode de DPPH• (2,2-diphenyle-1- picrylhydrazyle)……………….. (38)

III-6-2 Par la méthode de GOR: activité du piégeage du radical Galvinoxyl…………(39)

III-6-3 Par la méthode d’ABTS : activité du piégeage du cation radical ABTS•+……(40)

III-6-4 Par la méthode CUPRAC : activité de réduction du complexe cuivre


néocuproène……………………………………………………………………………….(40)

III-7 Dosage des métaux lourds……………………………..……………………………(41)

III-7-1 Spectrophotométrie d’absorption atomique ……………………….………………(41)

III-7-2 Protocole de préparation de solutions étalons pour le dosage des métaux


lourds ……………………………………………………………………………………....(43)

III-7-3 Protocole de la minéralisation de la poudre végétale pour le dosage des métaux


lourds ……………………………………………………………………………………....(45)
Chapitre IV : Etude expérimentale
IV- 1 Screening phytochimique………………………………….…………………………(47)
La teneur en sucres totaux …………………………………………………………………(47)
a) Le test d’alcaloïdes ……………………………………………………….………(47)
a) Le test des tanins ………………………………………………………………… (48)
b) Les saponosides ……………………………………………………………….…(49)

d) Les quinones libres ……………………………………………………………….(51)

e) Stérols et tri terpènes …………………………………………………………….(52)


e) La teneur en sucres totaux……………………………………………………….. (53)

IV- 2 Extraction …………………………………………………………………………. (55)

IV-2-1 Calcul des rendements …………………………………………………………. (56)

a) Rendement de macération classique ……………………………………………. (56)


b) Rendement de l’extraction par sohxlet …………………………………………(56)
IV-3 Résultats de l’étude analytique par chromatographie (CCM) ……………………..(57)

IV- 4Dosages des polyphénols et flavonoïdes ………………………………………… (59)

IV- 4 -1Dosages des polyphénols ……………………………………………………… (59)

IV- 4-2 Courbe d’étalonnage de l’acide gallique ………………………………………(59)

IV- 4-3 Courbe d’étalonnage de la quercétine:………………………………………… (61)

IV- 5 Résultats de l’activité antioxydant ………………………………………………(62)

IV- 5 -1 Par la méthode de DPPH………………………… …………………………(62)

IV- 5 -2 Par la méthode GOR …………………………………………………………(63)

IV- 5 -3 Par la méthode ABTS …………………… ………………………………….(64)

IV- 5 -3 Par la méthode CUPRAC …………………………………………………….(65)

IV-6Dosage des métaux lourds ………………………………………………………...(66)

IV- 6-1 Pour le Plomb. … . . ………………………………………………………… .(66)

IV- 6-2 Pour le Cobalt ………………………………………………………………. (66)

IV- 6-3 Pour le Cuivre ……………………………………………………………….(67)

IV- 6-4 Pour le Chrome……. .. ……………………………………………….………(67)

IV- 6-5 Pour le Nickel ………………………………………………………………. (68)

IV- 6-6 Pour le Fer ……… ….………………………………………………………(68)

IV- 6-7 Calcul des concentrations ……………………………………………………(69)


Conclusion générale………………………………………………………………….….(70)
I- Introduction
Depuis plusieurs années, l’homme qui vit cote à cote avec les plantes, est habitué à les
consommer pour leurs propriétés médicinales et nutritives. Les produits naturels présentent un
grand intérêt comme matière première destinée aux différents secteurs d’activité tels que : le
cosmétique, la pharmacie, agroalimentaire, le phytosanitaire et l’industrie. 1]
Aujourd'hui, les traitements à base de plantes reviennent au premier plan, car l'efficacité des
médicaments décroît, les bactéries et les virus se sont peu à peu adaptés aux médicaments et
leurs résistent de plus en plus. C'est pourquoi on utilise la phytothérapie qui, sur la base des
molécules naturelles souvent associées aux traitements classiques propose des remèdes bien
acceptés par l’organisme.2]
L’Algérie, par la diversité de son climat et de ses sols, offre une flore particulièrement riche
en plantes médicinales et aromatiques. Ces ressources végétales constituent un réservoir
inépuisable de substances biologiquement actives, susceptibles d’être utilisées à des fins
pharmaceutiques, diététiques, agroalimentaires et cosmétiques. Il est connu pour sa
biodiversité, dispose d’une flore particulièrement riche et variée1]. On compte environ 3000
espèces de plantes dont 15% endémique et appartenant à plusieurs familles botaniques [3]. Ce
potentiel floristique constitué de plantes médicinales, toxiques et condimentaires, est peu
exploré du point de vue chimique et pharmacologique. A cet effet, il constitue à notre avis,
une source non négligeable de recherche de substances naturelles.4]
Nous nous sommes donc intéressés à étudier une plante qui est répandue en Algérie de par sa
disponibilité géographique en Algérie et son utilisation en médecine traditionnelle. Il s’agit
des graines de la Rétama Rétame, une plante qui appartient à la famille des fabacées et dont
les vertus médicinales sont innombrables.
Notre travail consiste en un criblage phytochimique, notamment la recherche de quelques
familles de substances naturelles telles que les flavonoïdes, alcaloïdes, tanins etc…. On va
ensuite, étudier l’activité anti oxydante par différentes méthodes et enfin on déterminera la
quantité de métaux lourds s’ils existent.
Le manuscrit est réparti en quatre chapitres. Le chapitre I consiste en la recherche
bibliographique sur la plante Rétama Rétame, suivie du chapitre 2 qui étudie les métabolites
secondaires. Le chapitre 3 entame l’étude expérimentale et les méthodes empruntées pour
réaliser l’étude de la plante et enfin le dernier chapitre qui interprètera les résultats obtenus.

1
Références:
1] BEN ZROUGA DJAHIDA et BOUCHUICHA SIHAM (2015)Extraction d’huile
essentielle et l’étude phytochimique de la plante retamaraetam. Mémoire de licence en chimie
organique. Département de chimie.Université Dr Moulay Tahar- Saida.

2] MESSIOUGHI AMEL(2009-2010)Analyse des substances actives "les flavonoïdes" et


action antibactérienne d’une fabacée à intérêt médicinal "Medicagosativa.L." cultivée sur des
sols du Nord-Est algérien.Mémoire de Magister. Département de biologie Université
BadjiMokthar-Annaba

3]Quezel P., Santa S. (1963).Nouvelle flore de l’Algérie et des régions désertiques


méridionales. Tome I. C.N.R.S. Paris.

4] Zerdazi Fatima Zohra et Rebbah Maroua(2017)Etude phytochimique et activité


antioxydante d’une plante médicinale Algérienne du Genre Genista (Fabaceae).département
de biologie cellulaire et moléculaire. Université des Frères Mentouri Constantine

2
Chapitre I Recherche bibliographique

I-1-Présentation des Rétama


Les rétames sont des légumineuses arbustives1-2], qui fait partie de la famille des fabacées
(500 genre et 1000 espèce) qui est caractérisée par une production importante d’alcaloïdes.
Les espèces du genre Rétama poussent spontanément au sud de l’Europe et sur l’océan du
bassin méditerranée : Maroc, Algérie, Egypte, Espagne (Andalousie), Portugal, Italie, et dans le
désert de sud asiatique3].
Le genre de Rétama est largement utilisé dans la stabilisation des dunes et fixation du sol 4],
leur nom dérive la bible (ROTEM), qui est changé par les arabes en (R’TEM).
Depuis longtemps, il est confondu entre le genre Rétama avec les genres Genista et Spartum5]
Ils ont désigné Genistaretam6], en suite ils ont utilisé le Spartiumpour désigner les 2
espèces :Spartiumsphaerocarpa et Spartiummonosperma. La nomination a été changée
enRétama qui est considéré par la suite comme un genre qui regroupe les deux espèces.
Les rétames appartiennent à la famille des fabacées (légumineuse) qui existent avec une large
gamme en Algérie et qui jouent un rôle très important dans l’équilibre du milieu naturel, et aussi
luttent contre la désertification6]
Il y a trois espèces de rétamas en Algérie 7] :

1. Rétama sphareocarpa (L.) Boisse[8]

Figure. I.1 : Plante de Rétamasphaerocarpa

3
Chapitre I Recherche bibliographique

2. Rétama monosperma (L) Boiss[9-10]:

Figure. I.2 : Plante de RétamaMonosperma

3. Rétama Rétame (Forssk) : LaRétama Rétame est une plante d’arbuste saharienne,
sauvage, spontanée. C’est l’une des plantes les plus importantes dans les déserts de la
Méditerranée orientales.  4]

Cette espèce joue des rôles très importants dans :

 La restauration et le maintien des sols fécondés.


 C’est un bon contributeur de la stabilisation des dunes et son adaptation aux conditions
de stress.
 Il a été utilisé sur de longues périodes de temps pour traiter divers maladies
infectieuses9].
I-2 La famille Fabacée :
Les Fabacées, communément appelées famille des légumineuses, des pois ou des haricots,
constituent une famille nombreuse et économiquement importante des plantes à fleurs. Elle
comprend les arbres, arbustes et plantes herbacées vivaces ou annuelles, facilement
reconnaissables à leurs fruits (légumineuses) et à leurs feuilles composées, stipulées. Les
fabacées sont classées troisième plus grande famille de plantes terrestres en nombre d'espèces,
derrière les orchidacées et les astéracées avec 730 genres et plus de 19 400 espèces [11].
L’élément le plus constant qui caractérise cette famille c'est " le fruit", qui appelé gousse ou
légume. Il s'agit d'un fruit qui s'ouvre en général à maturité à travers une double ouverture :
ventrale et dorsale [12].

4
Chapitre I Recherche bibliographique

Ce type de famille est quasiment distribué dans les zones tropicales, subtropicales ou tempérée
6]. Cependant, la tendance des plantes de cette famille pour les habitats arides ou semi-arides est
reliée à leur métabolisme dépendant de l’azote, qui est considéré comme une adaptation aux
variations climatiques 5].

Figure I.3 : Carte de répartition de la famille des Fabacéesc d’après Heywood [6].

En Algérie, les fabacées ligneuses occupent une place intéressante et jouent un rôle important
dans l’équilibre du milieu naturel et pour lutter contre la désertification. Les Rétama
(Rétama Rétame, Rétama monosperma et sphaerocarpa) sont un bon exemple des plantes
occupant une zone considérable dans les régions arides et semi-arides 13].

I-3 Description botanique du Rétama Rétame :

La Rétama Rétame c’est un arbuste saharien de 1 à 3.5 m de hauteur, à rameaux veloutés, les
fleurs blanches, grandes (8 -10 mm), en grappes pauciflores de 5 à10 fleurs; gousses ovoïdes,
aiguës, terminées en bec7](figures 1-4 et 1-5).

5
Chapitre I Recherche bibliographique

Figure 1.4Rétama Rétame(Forssk) webb et Berth

Figure I.5: Les fleurs deRétamaRétame (Forssk.) Webb et Berth.

Cette plante est constituée de tiges ligneuses qui portent de longs rameaux verts fortement
sillonnés dépourvus de feuilles ou portants des feuilles caduques.

I-3-a Les rameaux

L’écore de ces rameaux contient de la chlorophylle et remplace ainsi les feuilles dans le
phénomène de photosynthèse. Ces rameaux alternes et rigides sont porteurs de stomates confinés
des poils. Les parois de cellules externes sont épaisses et l’épiderme est recouvert d’une épaisse

6
Chapitre I Recherche bibliographique

cuticule. 14-15].La forme des rameaux de Rétama, fait qu’ils sont utilisés à épaissir les murs
des cabanes 16].

I-3-b Les fleurs :


Sont très odorantes sont en grappes de couleur blanche d’où le nom attribué très souvent à cette
plante « Genêt blanc ».
I-3-c Les gousses
Sont ovoïdes et aiguës renfermant une où 2 graines de couleur jaune ou vert olive.
I-3-d -Les racines :
Sont profondes et touchent en permanence les couches humides du sol 17]. Elles peuvent
accéder 10 m et même 20 m de longueur18-19], elles fixent solidement le sable des dunes
mobiles par ancrage dans substratum dur.
I-3-e Les Feuilles :
Les feuilles sont très caduques, les inférieures sont trifoliolées, les supérieures sont simples et
unifoliées 20], elles sont minuscules, alternes et linéaires, qui ne demeurent en place que
quelques jours.
I-4 Classification et systématique de Rétama rétame :
Selon Quezel et Santa (1962) la Rétama Rétame est classéecomme suit :

Règne Plantes (végétale)


Embranchement Spermatophytes
Sous-embranchement Angiospermes
Classe Dicotylédones
Sous-classe Dialypétales
Ordre Fabales
Famille Fabacées
Sous-famille Papilionacées
Super famille Faboïdés
Genre Retama
Espèce Retamaraetam (Forssk.) Webb
Nom Arabe ‫الرتم‬

7
Chapitre I Recherche bibliographique

I-5 La carte géographique deRétamaRétame :

I-5-1 Dans le monde

RétamaRétame est une plante du bassin méditerranéen. Son aire d’extension va du Maroc
jusqu’au en Syrie. Cette espèce est rencontrée particulièrement en Algérie21-22], en Libye 23],
en Tunisie24], en Egypte25], au Moyen orient : Israël, Syrie, l’Arabie Saoudite, Palestine,
Liban tu aussi en Grande Bretagne, Sicile et en Australie 26].

I-5-2 En Algérie

Elle colonise les dunes et les lits des oueds, les autres précisent que c’est une plante des sables.
Elle est rencontrée au Sahara Septentrional et atteint au sud : Le Tademaït et le Hamada de
Tinghert27].

RétamaRétame est localisée dans le sud oranais, au sud de Djelfa, à Ain Safra, à Touggourt, au
centre de la Kabylie, à l’Est de Biskra et également à Ouargla 9-28].

I-6Capacité symbiotique deRétama Rétame :

Les Rhizobia vivent dans une relation symbiotique mutualiste avec les légumineuses, une
relation qui existe et a évolué en symbiose depuis des dizaines de millions d'années. Des arbustes
légumineux appartenant aux genres Spartium, Cytisus, Genista et Rétama (Genisteae) ont été
trouvés nodulés (qui abritent une faune microbienne très diversifiée) dans le sud de l'Italie et
dans l'ouest de l'Espagne par Bradyrhizobium à croissance lente [29-30- 31-32]. Cette
association symbiotique leurs permet de fixer l’azoteatmosphérique et de le convertir en azote
organique assimilable (NO3).

Rétama Rétame est considérée comme très importante dans le cycle de l'azote et peut donc être
utilisées comme engrais biologiques pour restaurer et améliorer la qualité des sols dégradés [33-
34-35].

8
Chapitre I Recherche bibliographique

I-7Intérêt de la Rétama rétame :

Comme les fabacées, les Rétames peuvent répondre à 3 préoccupations majeures,


l’enrichissement des sols en azote organique, la dépollution azotée et la restauration écologique
[36].

I-7-a Intérêtindustriel et économique :

Rétama rétameest très riche en azote (du fait de son association avec des bactéries fixatrices
d’azote) elle peut donc remplacer efficacement les engrais azotés chimiques [37]. Elle couvre et
enrichit les sols, utilisée comme fourrage pour l’alimentation du bétail et peut être utilisée dans
l’industrie papetière [1].

I-7-b Intérêt environnemental :


La surutilisation des engrais chimiques (nitrates) conduit à une pollution des sols et des nappes
phréatiques, constituant aujourd’hui un problème inquiétant. La réintroduction des fabacées joue
le rôle d’engrais non polluant ou encore d’engrais retard (la décomposition des plantes est lente
et adaptée à l’utilisation de l’azote par d’autres plantes, ce qui limite les pertes azotées par
lessivage comme dans le cas des engrais chimiques, permettrait de limiter cette pollution [38].

Rétama Rétame s’adapte bien aux conditions les plus extrêmes, elle développe un mécanisme
moléculaire qui lui permet de résister aux changements climatiques (manque de nutriments et
stress hydrique) [39]. Grâce à leur système racinaire très développé, les rétames sont des espèces
fixatrices de dunes, Les racines de Rétama Rétamepénètrent jusqu’à 20 m de profondeur dans le
sol [1]. Les rétames contribuent à la bio fertilisation des sols salins et pauvres, et jouent un rôle
important dans le cycle de l’azote [40].

I-7-c Intérêt écologique :

Rétama Rétameest une espèce qui présente un grand intérêt écologique en zone saharienne, elle
est fixatrice de sable mobile donc susceptible d’aider à la lutte contre la désertification et
l’érosion éolienne. Elle améliore aussi la teneur du sol en matière organique et augmente la
productivité biologique du milieu [41-42].Rétama Rétamepeut être considérée comme une
espèce pionnière apte à coloniser les cordons dunaires. Son utilisation dans les opérations de
revégétation de ces milieux fragiles est recommandable [43].

9
Chapitre I Recherche bibliographique

I-7-d Intérêt pharmacologique :

Rétama Rétamea été répertoriée comme étant plante médicinale des régions arides [44]. En
médecine traditionnelle, Rétama rétameest utilisée dans le traitement de plusieurs maladies
comme l’eczéma, elle est utilisé dans le sud dans les soins encas de morsures de serpents [45].
Le pouvoir pharmacologique des rétames est dû à la présence de certains Alcaloïdes. En plus
Rétama rétameà une activité antioxydante ainsi qu’antimicrobienne et cytotoxique [46-47]. De
ce fait, on constate la large capacité pharmacologique des rétames, et leurs éventuelle utilisation
en phytothérapie, et donc la nécessité d’approfondir les connaissances sur ces espèces, au niveau
moléculaire et génétique.

La partie aérienne de RétamaRétameest utilisée, en infusion, en poudre ou en compresse, pour le


traitement du rhumatisme, les blessures et les piqûres de scorpion, elle est utilisée aussi contre
les morsures de serpent [48] En outre, des études expérimentales ont révélé que
Rétamarétamepossède un effet diurétique, antihypertenseur, et une activité hypoglycémiante
[49- 50-51-52].

I-7-e Utilisation de la Rétama Rétame :

La Rétama Rétame (Forssk) Webb &Berthel est bien connue dans la médecine traditionnelle
des régions du nord et de l'est de la Méditerranée pour le traitement des infections microbiennes.
En effet, elle a des utilisations diverses telles que :

 Elle réduit le taux de la glycémie et des inflammations cutanées [53].


 Elle est utilisée comme vomitif, purgatif, vermifuge, cicatrisant, vulnéraire, sédatif [54],
antihelminthique et antiseptique [55].
 Elle a un effet hypertenseur.
 Cela aide à réduire la vitesse du rythme cardiaque et à le réguler.
 La plante aide à traiter les brûlures et la rapidité de guérison en utilisant les cendres des
feuilles séchées de Rétama Rétame directement sur la région lésée [56].
 Aide à traiter les maladies du système respiratoire à prenant du miel des fleurs de Rétama
Rétame.
 Elle est recommandée par les guérisseurs traditionnels comme antidiabétique [57-58].
 Il a été signalé qu’il présentait des effets diurétiques importants. [59]
 il pourrait également être utile pour le traitement de l’hypertension [60-61-62].

10
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Chapitre II métabolites secondaires

II-1Introduction
Une des originalités majeures des végétaux réside dans leur capacité à produire des
substances naturelles très diversifiée. En effet, à coté des métabolites primaires classiques (
glucides, protides, lipides, acides nucléique), ils accumulent fréquement des métabolitesdits
« secondaires » dont la fonction physioloque n’est n’est pas toujours évidente mais qui
représentent une source importante de molécules utilisables par l’homme dans des domaines
aussi différents que la pharmacologie ou l’agroalimentaire.
Les métabolites secondairesappartiennent à des groupes chimiques variés ( alcaloides,
terpènes, composés phénoliques..) qui sont très inégalement répartis chez les végétaux mais
dont le niveau d’accumulation peut quelques fois atteindre des valeurs élevées.[1]
D’un point de vue pharmacologique, les métabolites secondaires constituent la fraction la plus
active des composés chimiques présents chez les végétaux et on estime aujourd’hui
qu’environ le tiers des médicaments actuellement sur le marché contiennent au moins une
telle substance végétale [2]. Cette efficacité pharmacologique des métabolites secondaires
s’est traduite par le développement de médicaments majeurs sur les30 dernières années, tel
que le Taxotère (Sanofi-Aventis), ou la Vinorelbine (Pierre Fabre Médicaments) utilisés dans
le traitement de certains cancers.

11
Chapitre II métabolites secondaires

II- 2 Les polyphénols


Sous la désignation de composes phénoliques, on désigne un vaste ensemble de substances
qui possèdent un cycle aromatique portant un ou plusieurs groupements hydroxyles. Ils sont
largement distribués dans le règne végétal et sont des métabolites secondaires les plus
abondants, avec plus de 8000 structures phénoliques actuellement connues, peuvent être une
molécule simple, tels que des acides phénoliques ou des substances hautement polymérisées
comme les tanins[3].
Ils peuvent être regroupés en plusieurs classes. Les premiers critères de distinction entre ces
classes concernent le nombre d'atomes de carbone constitutifs et la structure de base du
squelette carboné.(voir tableau 5).
Tableau II-1 : Principales classes des composés phénoliques [4]

Les composés phénoliques végétaux sont généralement impliqués dans la défense contre le
rayonnement ultraviolet ou d'agression par des agents pathogènes, parasites et prédateurs,
ainsi que de contribuer aux couleurs de plantes. Dans tous les cas, différents facteurs externes
et internes sont fortement impliqués dans la régulation spatio-temporelle de l'expression du
métabolisme phénolique [5], se traduisant par des différences qualitativeset quantitatives
considérables entre les variétés, les tissus et les organes et selon les stades physiologiques.

12
Chapitre II métabolites secondaires

II-3Quelques classe polyphénoliques


Les catégories de polyphénols les plus courants sont : les acides phénoliques, les stilbènes, les
lignanes et les flavonoïdes. Les flavonoïdes sont les polyphénols les plus abondants dans
notre alimentation.
II-3-1Les flavonoïdes
Flavonoïde (de flavus, « jaune » en latin) est le terme générique pour des composés basés sur
un squelette à 15 carbones, qui a son niveau le plus simple, consiste en deux cycles phényles,
les cycles A et B, connectés par un pont à trois carbones (structure en C6-C3-C6). Le pont en
C3 entre les cycles A et B est communément cyclisé pour former le cycle C. Les diverses
classes de flavonoïdes diffèrent en fonction de la cyclisation et du degré d’insaturation et
d’oxydation du cycle C alors que les composés individuels au sein d’une classe diffèrent par
la substitution des cycles A et B[6].(Figure 9)
3'
2' 4'
1 B
8 1'
9 O 5'
7 6'
2
A C
6 3
10
5 4

Figure II-1 : Structure de base des flavonoïdes.

Les flavonoïdes peuvent se présenter sous forme d’aglycones ou génines (entités dépourvues
de reste osidique) ou d’hétérosides (portant un ou plusieurs résidus osidiques).Parmi les
nombreuses classes de flavonoïdes présentées, nous citerons les principales : flavones,
flavonols, flavanones, flavanonol, flavane, flavanols, isoflavones et anthocyanes.[7]

13
Chapitre II métabolites secondaires

Figure II-2 . Principales classes des flavonoides. [8,9]

1 1
O O

2 2

3 3
OH
4 4

O O

Flavones Flavanols

O
1
O
2

3
4

O
Isoflavanes Flavonones

O
O
OH

Néo FlavonoïdesChalcone

14
Chapitre II métabolites secondaires

O
O

C
H

O O

Aurone

IsoflavonesE.Jasprard (2014)

II-3-2 Les acides phénoliques


Le nom « acide phénolique » en général, regroupe les phénols qui possèdent une fonction
carboxylique lié au noyau benzénique. Ces composés comme tous les phénols sont instables
en milieu alcalin. Ils tendent à s’oxyder facilement [10,11].
Ils présentent un intérêt important dans l’industrie alimentaire, ils ont été associés à la
couleur, qualité sensorielle, nutritionnelle et antioxydant des aliments. Ces acides phénoliques
sont également utilisés comme conservateurs naturels [12].
Les acides phénoliques sont distingués en deux classes principales selon la positiondes
groupements hydroxyles sur le cycle aromatique [13].
a) Les dérivés de l’acide benzoïque
(hydroxybenzoïque C6-C1) (Figure 3) généralement très faibles chez les végétaux
comestibles. Ces dérivés sont assez rares dans l’alimentation humaine, exemples : Acide
benzoïque, acide salicylique, acide phydroxybenzoïque.

R4

R3

OH

R2 R1

Figure II-3 : Structure de base des acides hydroxybenzoïques[14].

15
Chapitre II métabolites secondaires

b) Les dérivés de l’acide cinnamique

(hydroxycinnamiques C6-C3) (Figure 4) sont présents avec une concentration élevée dans
l’alimentation humaine [14,15].
R4

R3 O

OH
R2 R1

Figure II-4:Structure de base des acides hydroxycinnamiques[14].

II-3-3 Les coumarines


Les coumarines constituent une classe importante de produits naturels. Ils ont été isolés pour
la première fois par Vogel en 1820 dans le Coumarounaodorata. Près de 1000 composés
coumariniques sont isolés dans plus de 800 espèces de plantes appartenant aux Apiacées, aux
Astéracées, aux Fabacées, aux Rosacées, aux Rubiacées, aux Rutacées et aux Solanacées [15].
Ce sont des hétérocycles oxygénés (figure 5) ayant comme structure de base le benzo-2-
pyrone [16].

O O
Figure II-5 : Structures de base de la coumarine [17].

Ils sont subdivisés en plusieurs sous classes selon la position de leurs


groupementshydroxyleset leurs substitutions (tableau I).

16
Chapitre II métabolites secondaires

Tableau II-2 : Principaux types des coumarines [18].

Structure R1 R2 R3 Coumarines

H OH H Umbelliférol
R1
OH OH H Aescultol

OHCH3 OH H Scopolétol
R2 O O
OHCH3 OH OH Fraxétol
R3
H OH OH Daphnétol

II-3-4 Les tannins


Les tanins sont une famille complexe de principes actifs qu'on trouve dans l'ensemble des
végétaux, et dans toutes leurs parties (écorces, racines, feuilles, etc.). Ils ont la capacité de
former des complexes avec des macromolécules (les protéines …) et des liaisons entre les
fibres de collagènes, d'où leur viennent la plupart de leurs propriétés [19].
Les tanins sont divisés en deux groupes :
a) Les tanins hydrolysables
Ces tanins sont des dimères d’acide gallique condensés sur un dérivé glycolyse. Comme leur
nom l’indique, ces tanins subissent facilement une hydrolyse acide et basique, ils
s’hydrolysent sous l’action enzymatique et de l’eau chaude. Ils libèrent ainsi une partie non
phénolique (souvent du glucose ou l’acide quinique) et une partie phénolique qui peut être
soit l’acide gallique (cas des gallotannins) soit un dimère de ce même acide, l’acide ellagique
(cas des tannins ellagiques). [20]
b) Les tanins condensés
Appelés aussi proanthocyanidines ou procyanidines, les tanins condensés, sont des
polyphénols de masse molaire élevée. Ils résultent de la polymérisation des unités de flavan-
3,4-diol. Contrairement aux tannins hydrolysables, ils sont résistants à l’hydrolyse et seules
des attaques chimiques fortes permettent de les dégrader. Ainsi, par traitement acide à chaud,
ils se transforment en pigments rouges et, pour cette raison, les formes dimères et oligomères
sont dénommées proanthocyanidines. L’enchaînement des différentes unités constitutives se

17
Chapitre II métabolites secondaires

fait soit de manière linéaire grâce à des liaisons C-C t soit par des ramifications grâce à des
liaisons C-O-C conduisant à des structures de plus en plus complexes. [20]
II-3-5 Les Stilbènes
Ce sont les composés ayant comme structure de base le 1,2-diphenylethylène (C6 C2-C6)
avec des groupes hydroxyle substitué sur les cycles aromatiques, et ils existent sous formes
monomères ou d'oligomères. Le composé le plus connu est le trans-resvératrol(Figure 6)[21].

OH

OH

HO
Figure II- 6: Structure de base des stilbènes [21].

II-3-6 Les quinones


Les quinones ou la benzoquinone (C6H4O2), C'est l'un des deux isomères de la
cyclohexadienedione. L'orthobenzoquinone est la 1,2-dione, alors que la parabenzoquinone,
est la 1,4-dione.

O
O

O
1,2-Benzoquinone 1,4-Benzoquinine

Figure II-7: Structure de base des quinones [22].

Ce sont des substances colorées et brillantes, en général rouges, jaunes ou orange et possédant
deux fonctions cétones. On trouve les quinones dans les végétaux, les champignons, les
bactéries. Les organismes animaux contiennent également des quinones, comme par exemple
la vitamine K, qui est impliquée dans la coagulation du sang. Les quinones sont utilisées dans
les colorants, dans les médicaments et dans les fongicides. [23]

18
Chapitre II métabolites secondaires

Elles assurent souvent des fonctions biologiques essentielles chez les êtres vivants, en
particulier le transfert des électrons dans les mitochondries et les chloroplastes [24].
II-4 Les alcaloïdes
Les alcaloïdes sont des molécules d'origine naturelle. On les trouve principalement chez les
végétaux, mais aussi chez les animaux et chez certains microorganismes.
Ils sont chimiquement des matières organiques composés de carbone, d’hydrogène, d’azote et
d’oxygène (figure II-8).
Ils présentent des réactions communes de précipitation. Après extraction, ils sont détectés par
des réactions générales de précipitation fondées sur avec des métaux. La caractérisation de la
présence d'alcaloïde peut se faire par précipitation à l'aide de plusieurs réactifs [23].
Les alcaloïdes sont des substances particulièrement intéressantes pour leurs activités
pharmacologiques qui s’exercent dans des domaines variés:
 Les alcaloïdes forment un groupe hétérogène du point de vue de leur structure, de
leurs propriétés et de leurs effets biologiques.
 Ils agissent directement sur le système nerveux avec des effets sur la conscience et la
motricité. L’action sur le système nerveux peut aller jusqu’au une action
antispasmodique, et mydriatique, anesthésique locale ou analgésique et narcotique.
 Les alcaloïdes sont aujourd’hui nommés d’âpres la plante qui les a fournis, toujours
avec une terminaison en “ine”. D’une façon générale, les alcaloïdes sont amers et
utilisés comme apéritifs [10].
O

N H
N
H3C CH3 N

N
O N

N N

ActinidineCaféine (-) Nicotine


Figure II-8: quelques structures d’alcaloïdes.

II-5Terpènes
Les terpènes sont des hydrocarbones naturels, de structure soit cyclique soit à chaîne ouverte.
Leur formule brute est (C5HX)n dont le x est variable en fonction du degré d’instauration de la
molécule et n peut prendre des valeurs (1-8) sauf dans les poly terpènes qui peut atteindre plus

19
Chapitre II métabolites secondaires

de 100 (le caoutchouc). La molécule de base est l’isoprène de formule C5H8. Le terme
terpénoïde désigne un ensemble de substances présentant le squelette des terpènes avec une
ou plusieurs fonctions chimiques (alcool, aldéhyde, cétone, acide, lactone, etc.)[25].
Les terpènes sont des dérivés de l'isoprène C5H8 et ont pour formule de base des multiples de
celle-ci, c'est-à-dire (C5H8) n. On considère généralement l'isoprène comme l'un des éléments
de construction préférés de la nature.

Unité isoprène, (un diène)


Quelques structures des terpènes :

OH
HO

Linaloolα-CurcumeneGeraniol

Figure II-9: quelques structures de terpènes.

II-6 Composition chimique de la Rétama rétame


Au cours des dernières décennies, un grand nombre de composés chimiques ont été isolés
genre Rétama. Dans la présente étude, il a été révélé que les principaux métabolites
secondaires deRétama Rétamed’Algérie.
La figure ci-dessous montre quelques composés chimiques isolés dans différentes partie de la
plante.

20
Chapitre II métabolites secondaires

Figure II-10: le profil chimique de la Rétama Rétame Algérie

Le profil chimique de la Rétama Rétame collectée en Égypte est totalement différent de celui
d'origine algérienne [26]. Ses principaux constituants dans la figure résumés dans la
Figure II-11

21
Chapitre II métabolites secondaires

Cette différence pourrait être attribuée à la différence dans la qualité des sols, le climat,
climatsen Algérie et en Egypte (différences de températures mensuelles moyennes et
différence de durées d'ensoleillement par exemple).
Letableau II-5indique les principaux constituants chimiques de l'huile essentielle obtenue à
partir des fleurs de la Rétama Rétamerécoltées en Libye. Douze composants ont été identifiés,
représentant 85,60% de la fraction totale de l’huile [34].

Composé chimique Le pourcentage

Monoterpènes oxygéné 62.0%

Monoterpènes 10.6%

Sesquiiterpènes oxygéné 1.6%

Autre composés 11.0%

Tableau II-5 : Composés chimiques de l’huile essentielle obtenue à partir des fleurs de la
Rétama RétamedeLybie.

Les monoterpènes oxygénés constituaient la principale sous-classe des constituants des huiles
essentielles. La figure 8 représente les monoterpènes oxygénés prépondérantes dans l’huile
essentielle de la Rétama Rétame.

Figure II-11:Quelques composés chimiques dans les différentes parties de la plante Rétama
Rétame[28-29-30-31-32]

22
Chapitre II métabolites secondaires

Abondance des monoterpènes


oxygéné
0,6 pourcentage
0,5
Pourcentage %

0,4
0,3
0,2
0,1
0
Linalool oxyde de cis- éthyl linalool
linalool
Monoterpène oxygéné

Figure II-12 : Type de monoterpènes oxygéné abondant dans l’huile essentielle de


RétamaRétame Lybie.

Une analyse par HPLC des composés phénoliques des graines de la Rétama Rétame
deTunisie montre la teneur en acide phénoliques résumée dans le tableau II-3[33].

23
Chapitre II métabolites secondaires

Composé chimique Structure Référence


O

OH
acide trans-4-hydroxy-3- [34]
méthoxycinnamique
HO

HO
OH
Acide gallique [34]

HO

OH
COOH

Acide syringique [34]

H3CO OCH3

OH

Tableau II-3 : Composés phénoliques isolées à partir des graines de RR Tunisie.

En Tunisie, Deux nouveaux composés :Licoflavone et derrone[35], ont été isolés des fleurs
de Rétama Rétame par chromatographie sur colonne (figure II-13)

24
Chapitre II métabolites secondaires

Figure II-13 : Structures chimiques du derrone et licoflavone

25
Chapitre II métabolites secondaires

II-7 Etude des activités biologiques de Rétama Rétame :

Plusieurs activités ont été évaluées sur la planteRétama Rétame.En effet, dans des études in
vivo précédentes, ont signalé que dans les extraits aqueux de Rétama Rétame possèdent des
propriétés hypoglycémiantes, anti oxydantes, et des activités hypolipidémiantes. Cependant,
il n’a jamais été rapporté d’effet antihypertenseur de Rétama Rétame à titre expérimental ou
clinique [36] malgré son utilisation en médecine traditionnelle dans ce volet. D’autres
activités biologiques ont été étudiées telles que l’activité anti bactérienne, l’activité anti
fongique et l’étude des propriétés cytotoxiques [37].

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Chapitre III Matériels et méthodes

III- Matériels et méthodes :


Notre travail a été réalisé au laboratoire de chimie N°23 du département dechimie de la
faculté des sciences de l’université Ferhat Abbas Sétif 1 et au centre de recherche et de
biotechnologie de Constantine (CRBt)
III-1Matière végétale

Les graines de Rétama rétame ont été cueillis le 28 décembre 2012 à 9h du matin à T= 6°C, à
Sidi Khaled à 10 Km de l’aéroport de Hassi Messaoud (HMD) qui se situe à 86 km au sud-est
de la wilaya de Ouargla.
Les coordonnées de GPS sont :
- Latitude : 34,378579 m.
- Longitude : 4,962387 m.
- Altitude ; 238m.

Figure III-1 : Gousses de Rétama Rétame.

Figure III-2 : Les graines de Rétama Rétame.

27
Chapitre III Matériels et méthodes

Figure III-3 : Les coquilles des graines de la Rétama Rétame.

III-2- Screeningphytochimique :

a- Les alcaloïdes :

C’est un test de précipitation qui est réalisé avec le réactif de Dragendorff. On introduit dans
un bécher 10 g de poudre végétale sèche à laquelle on ajoute 50 mL de H 2SO4 dilué à 1/10.
Ce mélange est macéré pendant 24heures. Dans un ml du filtrat, 5 gouttes du réactif de
Dradengorff sont ajoutées. L’apparition d’un précipité orange, montre la présence des
alcaloïdes [1].
b-Les tanins :

Un gramme de matière végétale est macérée dans 10ml de méthanol pendant 15 mn sous
agitation continue. A 1 ml du filtrat, on ajoure quelques gouttes de FeCl 3 à 1%. En présence
de tanins galliques et éllagiques, on constate une coloration bleue noire, alors qu’en présence
de tanins catéchiques, la coloration devient brune verdâtre [2].
c-Les saponosides :

A 2g de matière végétale sèche, on ajoute 100 ml d’eau distillée qui est portée à ébullition
pendant 30 mn. Après refroidissement, on filtre la solution, et on ajuste le filtrat à 100ml
avec de l’eau distillée.
Une série de 1 à 10xml de filtrat est placée dans 10 tubes à essais et additionnée de 10 ml
d’eau distillée. Une agitation violente et horizontale pendant 15 secondes pour chaque
tube. La présence des saponines est indiquée par le calcul de l’indice de mousse noté I du
tube dont la hauteur est de 1 cm et dont l’expression est la suivante :
I= Hauteur de la mousse du tube N* V (décocté)/ concentration du décocté du tube N

28
Chapitre III Matériels et méthodes

V (décocté) = 10ml

Concentration du décocté : tube N /100

La dilution dans le tube ou la hauteur de la mousse est égale à 1cm représente l’indice
recherché.
Si la hauteur de la mousse est supérieure à 1 cm dans les tubes, il est nécessaire de préparer
une nouvelle dilution de la décoction et recommencer le processus [2].
d- Les quinones libres

Un gramme de poudre végétale sèche est macérée dans 15 à 30ml d’éther de pétrole pendant
24heures.L’extrait est filtré et concentré à sec au rotavapor. La présence de quinones est
révélée par l’ajout de quelques gouttes de NaOH à 0.1%, lorsque la phase aqueuse vire au
jaune, rouge ou violet [3].
e- Stérols et tri terpènes :

On introduit dans un bécher, 1g de matière végétale sèche et 20 ml d’éther. Après agitation,


on laisse le mélange au réfrigérateur pendant 24heures. Après filtration, on complète le filtrat
à 20ml avec de l’éther. Evaporer à sec l’extrait éthéré et le dissoudre dans 1ml d’anhydride
acétique et 1ml de chloroforme. Partager la quantité en deux tubes à essais l’un servira de
témoin. On ajoutera 1 à 2 ml de H 2 SO4 concentré au 2ème tube à essai, ne pas agiter. A la zone
de contact des deux liquides, il y a formation d’un anneau rouge brunâtre ou violet, le
surnageant devient vert ou violet ce qui révèle la présence des stérols et tri terpènes [4].
f- Teneur en sucres totaux :

Ajouter à 1ml de l’extrait méthanolique, 1ml de phénol à 5% et 5 ml de H 2SO4 concentré.


Agiter et laisser reposer pendant 10 mn à température ambiante.
Incuber au bain Marie à 30°C pendant 20 mn ; mesurer ensuite la densité optique à 488nm.
Les valeurs obtenues sont traduites en concentration de glucose par référence à une courbe
d’étalonnage préalablement établie. (Donner les références de l’appareil utilisé)[5].
III-3 Extraction :
III-3-1 Extraction par macération :

Le matériel végétal partie graines et coquilles des graines sont séchées, est broyées chacun
seul à l’aide d’un moulin pour obtenir une poudre fine.
a) Graines de Rétama Rétame

On met 30 g de poudre végétale des graines de la Rétama Rétame dans un erlenmeyer, on


ajoute un volume de méthanol. Cette macération est répétée 5 fois (5×24 h).A la fin de
29
Chapitre III Matériels et méthodes

l’opération d’extraction, l’ensemble est filtré (papier filtre). Le filtrat récupéré est concentré
dans un rota vapeur, à une température de 40-60 °C selon la température d’ébullition du
méthanol. (Le protocole de macération : figure 4)

30 g de poudre végétale
graines seules de RR

Macération à froid pendant 120 h.

Avec 375 ml de méthanol.

Filtration

Evaporation du
méthanol

Extrait brut

Figure III-4 : Protocole de macération des graines Rétama Rétame.

b) Coquilles des graines de la Rétama Rétame :

30 g des coquilles des graines sont séchées et broyées sont soumises à une extraction par
macérations successives utilisant le méthanol comme solvant (375 ml). Les coquilles sont
macérées pendant 120 heures (5×24 h), à la température ambiante du laboratoire à l’abri de la
lumière. Après filtration simple, les filtrats sont évaporés grâce à un évaporateur rotatif pour
obtenir des extraits secs (FigureIII-5).

30
Chapitre III Matériels et méthodes

30 g de poudre végétale
coquilles des graines de
RR

Macération à froid pendant 120 h.

Avec 375 ml de méthanol.

Filtration

Evaporation du
méthanol

Extrait brut

Figure III-5 : Protocole de macération des coquilles des graines de Rétama Rétame.

III-3- 2Principe de l’extraction par Soxhlet:

Le soxhlet est largement utilisé pour extraire les différents métabolites à partir de plantes en
raison de sa commodité. La poudre de la plante est placée dans une cartouche en papier filtre
mise dans le corps de l’extracteur. Quand le ballon contenant le solvant, est chauffé, les
vapeurs se condensent dans le réfrigérant et retombent dans le corps dans lequel est insérée la
cartouche faisant ainsi, extraire la plante par solvant. Après l’accumulation du solvant
condensé dans l’extracteur jusqu’à atteindre le sommet du tube siphon, le retour dans le ballon
du liquide riche en substances extraites est provoqué. La continuité du processus constitue
l’avantage majeur de cette méthode [6-7].

31
Chapitre III Matériels et méthodes

Figure III-6 : Montage de l’extracteur Soxhlet.

1 : Chauffe ballon.

2 : Ballon monocol contient du solvant et un barreau magnétique.

3 : Siphon.

4 : solide

5 : Cartouche poreuse.

6 : Condensateur à boule.

Cette méthode, simple et bon marché, a l’avantage de mettre rapidement l’échantillon en


contact avec le solvant frais. A la fin de l’extraction la filtration n’est pas nécessaire.

32
Chapitre III Matériels et méthodes

Cependant elle nécessite beaucoup de temps et de solvant pour une seule extraction. Il est
impossible d‘accélérer le processus par agitation [8].
a) Extraction par Soxhlet des graines de Rétama Rétame :

La poudre végétaledegraines (30g) est introduite dans la cartouche en papier filtre. Quand le
solvant atteint un certain niveau, il amorce le siphon et retourne dans le ballon en entraînant la
substance dissoute [9-10].En premier lieu, verser 500 ml méthanol dans le ballon et porter à
ébullition.
Après une douzaine de siphonages, le solvant s’enrichit en substances naturelles solubles. Le
ballon étant chauffé, le liquide est amené à l’ébullition, les vapeurs du solvant passent par le
tube de distillation et rentrent dans le réfrigérant pour être liquéfiées. Ensuite, le condensat
retombe dans le corps de l'extracteur sur la cartouche, faisant ainsi macérer le solide dans le
solvant. Le solvant condensé s'accumule dans l'extracteur jusqu'au niveau du sommet du tube-
siphon, suivi par le retour dans le ballon du liquide de l’extracteur accompagné de substances
extraites. Ainsi le solvant dans le ballon s'enrichit progressivement en composants solubles.
L’extraction continue jusqu’à l’épuisement de la matière solide chargée dans la cartouche.
La séparation du solvant de l’extrait est faite à l’aide de l’appareil appelé Rotavapor de type
BUCHI R-200 (voir la photo – (figure III- 7).

Figure III-7 : Montage Rotavapor

33
Chapitre III Matériels et méthodes

b) Extraction par soxlet des coquilles des graines de Rétama Rétame :

On a suivi la même procédure que pour les graines. Mais cette fois ci c’est l’introduction de
la poudre végétale coquilles des graines dans la cartouche (30 g). Après 24h de l’extraction,
on évapore notre extrait par le rotavapor, pour obtenir l’extrait méthanolique des coquilles.
III-4 Etude analytique par chromatographie (CCM) :
III-4-1 Principe de la chromatographie sur couche mince :

La Chromatographie sur Couche Mince (CCM) est une technique analytique rapide, simple et
peu coûteuse, utilisée au cours de la séparation et de l’identification des différents
métabolites. Elle repose principalement sur le phénomène d’adsorption avec comme phase
stationnaire une couche d’absorbant (gel de silice ou autre) étalé uniformément sur un support
en aluminium ou en verre de dimensions variables , généralement 20 x 20 cm, 10 x 10cm ou 5
x 10cm) avec une épaisseur comprise entre 0.5 et 2 mm et une phase mobile comme éluant.
Elle est composée d’un solvant unique ou d’un mélange de solvants qui migrent lentement le
long de la plaque en entraînant les composants de l’échantillon déposé [11]. Une fois le
développement du chromatogramme effectué, la plaque est séchée à température ambiante
puis examinée sous UV (longueurs d’ondes λ = 254 nm et 365 nm). Si nécessaire, les taches
du chromatogramme sont révélées par pulvérisation de réactifs appropriés. On détermine
alors, pour chaque constituant, le Rapport frontal (Rf).
III-4-2 Protocole expérimental :

On a utilisé 3 systèmes solvants (S1, S2, S3) de différentes polarités pour élucider le profil
chimique des deux extraits méthanolique de l’espèce Rétama Rétame.
Système 1 : Dichlorométhane/ Méthanol (7: 3).
Système 2: Méthanol / Acétate d’éthyle (5 :5).
Système 3: Acétate d’éthyle/ H2O/ Acide acétique (9 :1 :0.5).
La plaque CCM est séchéeà l'air puis observée à l'aide d'une lampe UV à deux longueurs
d'onde (254 nm et 366 nm).

34
Chapitre III Matériels et méthodes

III-5- Dosage des polyphénols et flavonoïdes :


III-5-1 Dosages des polyphénoles : Total Phénolique, TPC (Total Phenolic Content)

Principe de la réaction :

La teneur en polyphénols totaux est déterminée en utilisant le réactif de Folin-Ciocalteu, selon


une méthode de dosage sur microplaque décrite par Muller et al. (2010)[12].
Le réactif FCR, constitué par un mélange d'acide phosphotungstique (H 3PW12O40) et
d'acide phosphomolybdique (H3 PMo12O40), est réduit, lors de l'oxydation des phénols,
en mélange d'oxydes de tungstène (W 8O23) et de molybdène (Mo8O23). La coloration
bleue produite est proportionnelle à la teneur en phénols totaux et possède une
absorption maximum aux environs de 750 -765 nm.
On utilise les réactifs suivants :

1- Eau distillée, Méthanol


2- FCR (Folin-Ciocalteu réactif) (10 fois dilué)
3- Na2CO3de 7,5% (Carbonate de sodium)
4- Acide Gallique
5- Extrait des graines et l’extrait des coquilles des graines de la Rétama Rétame.

Procédure :

20 µl d’extrait de plante + 100µl de FCR dilué (1 :10) + 75 µl de carbonate de sodium7,5%) +


mettre le mélange à l’obscurité pendant 2h + lecture à 765 nm. Un blanc est préparé de la
même manière en remplaçant l’extrait par le solvant utilisé (Méthanol) [13].
La lecture est faite sur une microplaque.

III-5-2 Dosages des polyphénols par laméthode Prussian


La réaction repose sur la formation d’un complexe entre les ions de fer ferrique (Fe+3 )
présents dans la solution avec le ferrocyanure, ceci conduit à la formation d'un composé bleu
dont l’intensité de la couleur présente un maximum d’absorption à 720 nm[14].
La lecture est faite sur un spectromètre UV-visible de type SECOMAN.

35
Chapitre III Matériels et méthodes

Figure III-8 : SpectromètreUV-visible de type SECOMAN.

On utilise les réactifs suivants :

1- HCl 0.01 M.
2- Trichlorure de fer (FeCl3) à 0.50mmol/L.
3- Ferrocyanure de potassium [K3 Fe(CN)6](1.65 mg de ferrocyanure de potassium est
dissous dans 10 ml de l’eau distillée) .

Procédure

400 µl de l’extrait+ 800 µl de solution de FeCl3+ 800 µl ferrocyanure du fer [K3 Fe(CN)6] +
Absorbance à 725 nm. Laisserincuber 15min dans une cuve. Un blanc est préparé de la même
manière en remplaçant l’extrait par le méthanol.

III-5-3 Dosages des flavonoïdes :

Principe de la réaction :

Le dosage des flavonoïdes dans les extraits est basé sur la formation d’un complexe entre
Al+3 etles flavonoïdes [15].
Lalectureest faite sur un spectromètre uv-visible de type SECOMAN, pour la mesure de
l’absorbance.

36
Chapitre III Matériels et méthodes

On utilise les réactifs suivants :

1- Méthanol
2- Eau distillé
3- 10% nitrate d’aluminium (Al(NO3)3 , 9H2O)
4- 1 M Potassium acétate (CH3COOK)
5- Quercétine
6- Extrait des graines et l’extrait des coquilles des graines de Rétama Rétame à1mg/mL

Procédure :

50µl extrait de plante + 130 µl (MeOH) +10 µl de CH3COOK + 10 µl Al(NO3)2, 9H2O +


attendre 40 mn + lecture à 415 nm. Un blanc échantillon est préparé en remplaçant les
réactifs par le méthanol (50µl extrait + 150µl méthanol).
III-5-4 Dosages des flavonols :

Le teneur en flavonols des extraits a été déterminé en utilisant la méthode colorimétrique au


trichlorure d’aluminium (AlCl 3).
Un lecteur microplaque (Perkin Elmer, Enspire) est utilisé pour la mesure de l’absorbance
[16].
On utilise les réactifs suivants :

1- Méthanol
2- Eau distillé
3- Trichlorure d’aluminium (AlCl3).
4- Acétate de sodium.
5- Quercétine (Flavonol)
6- Extrait des graines et l’extrait des coquilles des graines de la Rétama Rétame

Procédure :

400 µl de chaque extrait sont transférés dans un tube à essai + 400 µl de trichlorure
d’aluminium (AlCl3) +1200 µl d’acétate de sodium. Mettre le mélange à l’obscurité
pendant deux heures et demi puis faire la lecture de l’absorbance lecture à 440 nm.
Un blanc échantillon est préparé en remplaçant les réactifs par le méthanol (400 µl
extrait+ 200 µlméthanol) Lalecture est faite sur un spectromètre uv-visible de type
SECOMAN.

37
Chapitre III Matériels et méthodes

III-6- Evaluation de l’activité antioxydante :

III-6-1 Par la méthode de DPPH• (2,2-diphenyle-1- picrylhydrazyle)

Principe de la réaction

Les antioxydants sont des molécules qui, lorsqu’ils sont faibles, avec un substrat oxydant,
retardent ou stoppent le processus d’oxydation, et ainsi régulent l’équilibre redox cellulaire
[17].
Le mécanisme de piégeage de radical, la réaction entre l’antioxydant et DPPH dépend de la
conformation structurale de l’antioxydant. Certains composés réagissent rapidement avec
DPPH, réduisant un nombre de molécules de DPPH égale au nombre de groupements
hydroxyles [18].
Le radical DPPH• est l’un des substrats les plus utilisés pour l’évaluation rapide et directe de
l’activité anti oxydante en raison de sa stabilité en forme radicale et la simplicité de l’analyse,
en mesurant la diminution de l’absorbance à 515 nm provoquée par la présence des extraits
phénoliques [19].

NO2

N NO2
N

NO2

Figure II-9 : Structure chimique du radical libre DPPH°. [20]

 Le radical stable DPPH• (2,2- diphényl- 1- picrylhydrazyl) de couleur violette en


présence d’une molécule antioxydante est réduit en DPPH-H (2,2- diphényl-1- picryl
hydrazine) de couleur jaune avec perte de son absorbance caractéristique à 515 nm
[21].
 Les réactions ont lieu à une température ambiante et en un milieu méthanolique, qui
permet une bonne solubilisation de la plupart des antioxydants.

38
Chapitre III Matériels et méthodes

L'activitéanti-radicalairelibre est déterminéeparspectrophotométriepar le dosage


duDPPH(Blois1958), le α-tocophérol, BHT et le BHAsontutiliséscommestandards
antioxydants.

Unlecteur de microplaque à 96 puits de volume 200 µl pour chaque puits

Réactifs utilisés :

1- Ethanol
2- DPPH
3- α-tocopherol
4- BHA
5- BHT
6- Quercétine ou Catéchine
7- Extrait des graines et l’extrait des coquilles des graines de la Rétama Rétame.

Préparation de la DPPH

Dissoudre 4 mg de DPPH dans un volume de 100 ml de méthanol, le radical DPPH est


dissous dans le méthanol et gardé à -20°C à l’abri de la lumière. L’absorbance est 0.5 nm (517
nm) dans le spectrophotomètre. [22].
Procédure

160 µl (DPPH) + 40 µl (extrait) + lecture 517

III-6-2 Par la méthode de GOR: activité du piégeage du radical Galvinoxyl

Principe de la réaction :

L'activitéGalvinoxyl radical (GOR) scavengingassayestdéterminéepar la méthode décrite


par Shi H et al (2001) [23].

Réactifs utilisés : le radical libre Galvinoxyl

40 µl (extrait) + 160 µl (0,1mMGalvinoxyl) (4 mg dans 100 ml MeOH) +incubation 120 mn


+ lecture 428nm L’absorbance est déterminée par un lecteur de microplaque de type Perkin
Elmer.

39
Chapitre III Matériels et méthodes

III-6-3 Par la méthode d’ABTS : activité du piégeage du cation radical ABTS•+

Principe de la réaction :

L’activité ABTS est déterminée par la méthode de Re et al. (1999)[24].

Instrument utilisé :

Un spectrophotomètre à cuve de volume 3 ml ou un lecteur à microplaque

Réactifs utilisés :

1- K2 S2O8
2- ABTS
3- Eau distillé
4- Ethanol
5- α-Tocophérol, BHA

Acide 2 ,2’-azino-bis (3-éthylbenzothiazoline-6-


sulphonique)
A partir de l’ABTS et du persulfate de potassium K2 S2O8: les deux produits en solution
aqueuse sont mélangés et mis à l’abri de la lumière pendant 12 à 16 heures.L’absorbancede la
solution ainsi obtenue est ajustée par (Ethanol ou H 2O) à 0.700 ± 0.020 à 734 nm avant
l’usage.
(ABTS+) → 19,2 mg (7 mM)ABTS + 5 ml H2O + 3,3 mg (2.45 mM) (K2 S2O8) +5 ml H2O+
attendre 16 heure àl’abri de la lumière.
Procédure:
160 µl (ABTS+) + 40 µl (extrait) + attendre 10 mn + lecture à 734 nm.

III-6-3 Par la méthode CUPRAC : activité de réduction du complexe cuivre


néocuproène.

La réduction du complexe stable Néocuproine-Cu (II) est déterminée par la méthode


CUPRAC, Apak et al. 2004[25].

40
Chapitre III Matériels et méthodes

Procédure :

1- Préparation des solutions:

• m = 1,927 g Acetate d’ammonium (ACNH4) + 25 ml (H2O) → S1 transparent (PH=7.0)

• m = 0,042625 g (Cu Cl2, 2H2O) + 25 ml (H2O) → S2 bleu

• m = 0,039 g (Neocupronin) + 25 ml (MeOH) → S3

2- Procédure:

40 µl extrait+ 60 µl d’acétate d’ammonium + 50 µl Néocuproin +50 µl de CuCl2+attendre 1


heure ensuite faire la lecture à 450nm.
III-7 Dosage des métaux lourds :

III-7-1 Spectrophotométrie d’absorption atomique

Principe :

L’absorption atomique de flamme est une méthode qui permet de doser essentiellement les
métaux en solution. Cette méthode d’analyse élémentaire impose que la mesure soit faite à
partir d’un analyte (élément à doser) transformé à l’état d’atomes libres. L’échantillon est
porté à une température de 2000 à 3000 degrés pour que les combinaisons chimiques dans
lesquelles les éléments sont engagés soient détruites. La spectrométrie d’absorption atomique
est basée sur la théorie de la quantification de l’énergie de l’atome. Celui-ci voit son énergie
varier au cours d'un passage d'un de ses électrons est laoù h est la constante de Planck et
E=hd'une orbite électronique à une autre : fréquence du photon absorbé. Généralement
seuls les électrons externes de l'atome sont concernés.

E2

Absorption d’un photon

E1

Les photons absorbés étant caractéristiques des éléments absorbants, et leur quantité étant
proportionnelle au nombre d'atomes d'élément absorbant selon la loi de distribution de
Boltzmann, l'absorption permet de mesurer les concentrations des éléments à doser. L’analyse
par absorption atomique utilise la loi de Beer- Lambert. S’il y a plusieurs éléments à doser, on
réalise cette manipulation pour chaque élément de l’échantillon en se plaçant à une longueur

41
Chapitre III Matériels et méthodes

d’onde fixée. Il faut donc à chaque manipulation choisir une source adaptée pour éclairer
l’élément que l’on cherche à exciter [26].
Appareillage :

Les instruments de base pour la spectrométrie d’absorption atomique comportent quatre


parties principales:
Le faisceau lumineux issu de la source (1) traverse la chambre d’absorption (flamme ou four)
(2) dans laquelle l’élément se trouve porté à l’état atomique, avant d’être focalisé sur la fente
d’entrée d’un monochromateur (3) qui sélectionne un intervalle très étroit de longueurs
d’onde. Le trajet optique se termine sur la fenêtre d’entrée du détecteur (4) [27].

Figure III-10 : Les instruments de base pour la spectrométrie d’absorption atomique.

42
Chapitre III Matériels et méthodes

III-7-2 Protocole de préparation de solutions étalons pour le dosage des


métaux lourds :
Pour préparer des solutions étalons afin de tracer les courbes d’étalonnage voici le procédé
des calculs :
Supposons qu’on veuille préparer une solution de Pb 2+ à 1ppm (partie par million= 1mg/L).
Soit le sel chlorure de plomb PbCl2 : la réaction de dissolution dans l’eau est :
PbCl2 Pb2+ +2Cl-
D’après la réaction, nous pouvons écrire cette égalité : n PbCL2=n Pb2+= 2n Cl-
- Pour doser Pb2+ à 1ppm (1mg/L), il faut connaitre la quantité de Pb2+ contenue dans le
sel PbCl2.
- Sachant que n (nombre de mole)= m/M
-
nPbCl2= mPbCl2 /MPbCl2= nPb2+= mPb2+/MPb2+ 1*10-3/207.2= 4.83*10 -6 moles de Pb2+,
donc : nPbCl2 = 4.83*10-3 moles d’où la masse de PbCl2 nécessaire pour avoir une
solution de Pb2+ à 1 ppm est de :
mPbCl2 = n* MPbCl2 = 4.83*10-3 * 277.2= 1.339*10-3 g c’est la masse nécessaire pour
avoir 1ppm de Pb2+
- Pour tracer la courbe d’étalonnage de chaque métal à doser on prépare la solution
mère qui a la concentration la plus élevée (60ppm).
- A partir de la solution mère, on prépare les solutions filles en utilisant la loi de la
dilution : CiVi= CfVf ……. Vi= CfVf/Ci
- Les solutions filles sont de concentrations 40-20et 10ppm respectivement et de 25ml
chacune.
Les masses d’échantillon à prélever pour réaliser les solutions étalons sont très faibles. Pour
avoir une plus grande précision, nous avons donc réalisé des dilutions [28].
Les solutions mères :

 Pour le plomb :

On dispose de nitrate de plomb (Pb(NO3)2 ) de masse molaire MP = 331,21 g.mol-1 .On crée
une solution mère à la concentration 60 ppm.

Mpesée exacte = 9.61×10-3 mg.

On met cette masse dans une fiole de 100 ml et on complète avec l’eau distillé jusqu’au trait
de jauge.

43
Chapitre III Matériels et méthodes

Concentration en ppm 20 40
Volume de solution 8.33 16.33
mère en ml

 Pour le Cobalt :

On dispose de nitrate de plomb (COCl2 ,6H2O) de masse molaire MP = 237.93 g.mol-1. On


crée une solution mère à la concentration 60 ppm.
Mpesée exacte = 2.43×10-2 mg.

Concentration en ppm 10 20
Volume de solution 4.17 8.33
mère en ml

 Pour le Cuivre :

On dispose de nitrate de plomb (CuN2O6 ,3 H2O) de masse molaire MP = 241.60 g.mol-1. On


crée une solution mère à la concentration 60 ppm.
Mpesée exacte = 2.3×10-2 mg

Concentration en ppm 10 20
Volume de solution 4.17 8.33
mère en ml

 Pour le chrome :

On dispose de nitrate de plomb (Cr(NO3)3,9 H2O) de masse molaire MP = 400.15 g.mol-1.

On crée une solution mère à la concentration 60 ppm.

Mpesée exacte = 4.6×10-2 mg

Concentration en ppm 10 20 40
Volume de solution 4.17 8.33 16.33
mère en ml

 Pour le Nickel :

On dispose de nitrate de plomb (NiCl2, 6H2O) de masse molaire MP = 237.71 g.mol-1.

On crée une solution mère à la concentration 60 ppm.

44
Chapitre III Matériels et méthodes

Mpesée exacte = 2.43×10-2 mg

Concentration en ppm 5 10 20
Volume de solution 2.08 4.17 8.33
mère en ml

 Pour le Fer :

On dispose de nitrate de plomb (FeCl3) de masse molaire MP = 162.5 g.mol-1.

On crée une solution mère à la concentration 60 ppm.

mpesée exacte = 2.43×10-2 mg

Concentration en ppm 10 20 40
Volume de solution 4.17 8.33 16.33
mère en ml

Conditions analytique de chaque métal :

Le métal Flamme Longueur d’onde Largueur de la


Fente
Plomb Air-C2H2 283.3 nm 0.7 nm
Cobalt Air-C2H2 240.7 nm 0.2 nm
Cuivre Air-C2H2 324.8 nm 0.7 nm
Nickel Air-C2H2 232.0 nm 0.2 nm
Fer Air-C2H2 248.3 nm 0.2 nm

III-7-3 Protocole de la minéralisation de la poudre végétale pour le dosage

des métaux lourds :


On prend 1 g de la poudre végétale des graines et des coquilles des graines de la Rétama
Rétame chacun seul, préalablement séchée.On ajoute10 ml ded’eau régale (mélange de deux
acides HClet HNO3 dans les volumes 3 :1).
On laisse le mélange pendant 16 h. ensuite on met le mélange sous reflux jusqu’à ébullition
pendant deux heures.
Après le refroidissement, et le rinçage du réfrigérant par quelques mL de H 2O distillée, on
filtre le contenu sur papier filtre dans une fiole jaugée de 25mL et on complète le volume de
la fiole jaugée par H2O distillée [28].

45
Chapitre III Matériels et méthodes

La lecture de l’absorbance des solutionsétalons et des échantillons sont faites sur le


spectrophotomètre d’absorption atomique (SAA) de type SHIMADZUde modèle AA-6200.

Figure III-11: Le spectrophotomètre d’absorption atomique.

46
Références:

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traditionnel du diabète sucre dans l’ouest algérien : enquête ethno pharmacologique, analyse
pharmaco-toxicologique de figuier (ficus carica) et de coloquinte (citrulluscolocynthis) chez
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[2] BentabetLasgaa N.2015.Étude phytochimique et évaluation des activités biologiques de
deux plantes Fredoliaaretioides et echiumvulgare de l’ouest algérien. Thèse de doctorat, P
20-21.
[3] Dohou N.2015.Approche floristique, ethnobotanique, phytochimique et étude de l’activité
biologique de thymeleaelythroïdes. Thèse de doctorat, P 59.
[4] H.O. Edeoga1 , D. E. Okwu 2 and B.O Mbaebie.2005.Phytochemicalconstituents of
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Institut National Polytechnique de Toulouse, 218p.
[9] Djabou, N. “Sambucusnigra L.2006.une plante de la pharmacopée traditionnelle du nord
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Département de Chimie, université Abou BakrBelkaid - Tlemcen, 123p.
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[21] VILLANO D, FERNANDEZ-PACHON MS, MOYA ML, TRONCOSO AM, GARCIA-
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Spectroscopiques.Chapitre I. p 29-34.
[27]BENDADA Khiereddine ,BOULAKRADECHE Mohamed Walid. 2011. Mémoire de
Master. Optimisation des conditions de dosage par spectroscopie d’absorption atomique
(SAAF et SAAET) : Application à la détermination de la pollution et de la bioaccumulation
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BOUMEDIENE (U.S.T.H.B). p 4.
[28] Baize. D. 2000. Guides des analyses en pédologie : choix, expression
présentation.interprétation. Edition, INRA, Paris, 257p.
Chapitre IV Résultats et discussion

IV- 1 Screening phytochimique :


Les résultats de screening phytochimique réalisés sont consignés dans le Tableau IV-1 . Les
différentes méthodes employées sont exposées dans le chapitre trois. Selon leur intensité les
réactions qui se produisent sont classées de :
- : Test négatif
+ : Test faiblement positif
++ : Test moyennement positif
+++ : Test fortement positif

Teste phytochimique Les graines de RR Les coquilles des graines de


Rétama Rétame
Les alcaloïdes +++ +++
Les tanins +++ ++
Les saponosides - +++
Les quinones libres +++ -
Stéroles et triterpéne ++ ++
Tableau IV-1 : Résultats des testes phytochimiques.

La teneur en sucres totaux :

Extraits Teneurensucremg EQ Gl/ g d’extrait


Extraitmethanoliquegraines RR 190.617
Extraitméthanolique coquilles RR 313.580
a) Le test d’alcaloïdes :

Figure IV-1 : Extrait aqueux H2 SO4 des Figure IV-2 : Extrait aqueux H2 SO4 des
graines de la RR avant l’ajout de réactif. graines de la RR après l’ajout de réactif.

47
Chapitre IV Résultats et discussion

Figure IV-3 : Extrait aqueux H2 SO4 des Figure IV-4 : Extrait aqueux H2 SO4 des
coquilles des graines de la RR avant l’ajout coquilles des graines de la RR après l’ajout
de réactif. de réactif.

 L’apparition d’un précipité de couleur orange dans les graines et dans les coquilles
des graines de la Rétama Rétame indique la présence d’alcaloïdes.

b) Le test des tanins :

Figure IV-5 : Extrait méthanolique des Figure IV-6 : Extrait méthanolique des
graines de RR avant l’addition de FeCl3 à 1% graines de RR après l’addition de FeCl3 à 1%

48
Chapitre IV Résultats et discussion

Figure IV-7 : Extrait méthanolique des Figure IV-8 : Extrait méthanolique des
coquilles des graines de RR avant l’addition coquilles des graines de RR avant l’addition
de FeCl3 à 1% de FeCl3 à 1%

 L’apparition d’une coloration brune verdâtre dans les graines et dans les coquilles des
graines de la Rétama Rétame indique la présence des tanins catéchiques

c) Les saponosides :

Figure IV-9 : Résultats de testsaponosides desgraines de la RR.

49
Chapitre IV Résultats et discussion

Figure IV-10 : Résultats de teste saponosides des coquilles des graines de la RR.

 L’apparition d’une mousse importante dans le tube N°9 des coquilles des graines de
la Rétama Rétame. Par contre y’a pas de la mousse dans les graines de Rétama
Rétame.

Figure IV-11 : Le tube n°9 de teste saponosides faite sur les coquilles des graines de la
Rétama Rétame.

On calcule l’indice de mousse dans le tube N°9 des coquilles des graines de RR :

I= Hauteur de la mousse du tube N* V (décocté)/ concentration du décocté du tube N

On a : V (décocté)= 10 ml.

Concentration du décocté de tube N°9 = tube N /100 = 9 / 100 = 0.09.

50
Chapitre IV Résultats et discussion

La hauteur de la mousse du tube N°9 = 0.6 cm.

Donc :

𝟎.𝟔×𝟏𝟎
I= = 66.66.
𝟎.𝟎𝟗

d) Les quinones libres :

Figure IV-12 : Extrait éther de pétrole des Figure IV-13 : Extrait éther de pétrole des
graines de RR avant l’addition de NaOH à graines de RR après l’addition de NaOH à
0.1% 0.1%

Figure IV-14 : Extrait éther de pétrole des Figure IV-15 : Résultats de teste tanins des
coquilles des graines de RR avant l’addition coquilles des graines de la RR après l’ajout
de NaOH à 0.1% de réactif.

51
Chapitre IV Résultats et discussion

 L’apparition d’une coloration jaune dans les graines de Rétama Rétameindique la


présence de quinones libres.
 Absence de quinones libres dans les coquilles des graines de Rétama Rétame.

e) Stérols et tri terpènes :

Figure IV-16 Test des stérols et triterpènes :

1- Tube témoin : Extrait éther des coquilles des graines de Rétama Rétame

2- Extrait éther des coquilles des graines de Rétama Rétame après addition de H2 SO4 et du CHCl3

La formation d’un anneau de couleur rouge brunâtre indique la présence des stérols dans les
graines de Rétama Rétame.

52
Chapitre IV Résultats et discussion

1
2

Figure IV- 17 Test des stérols et triterpènes des coquilles de Rétama Rétame :

1-Tube témoin : extrait éther des coquilles de Rétama Rétame.

2-Extrait éther des coquilles de Rétama Rétame après addition de H2SO 4 et du CHCl3

La formation d’un anneau de couleur rouge brunâtre indique la présence des stérols dans les
coquilles des graines de Rétama Rétame.

e) La teneur en sucres totaux :

53
Chapitre IV Résultats et discussion

1 2

Figure IV-18 : Extrait méthanoliquedes graines et des coquilles des graines de Rétama
Rétame

Tube 1 : extrait méthanolique des graines de Rétama Rétame

Tube 2 : extrait méthanolique des coquilles deRétama Rétame

Les teneurs sont déterminées à partir d’une courbe d’étalonnage de glucose.

54
Chapitre IV Résultats et discussion

Figure IV-19 : Courbe d’étalonnage du glucose*

* : Benouida Karima.2008. Étude de l’alpha amylase de levures isolées d’un écosystème


extrême (sol environnant des sources thermales) et cultivées sur un milieu à base de
lactosérum. Thèse de magister. Département de biologie Université Mentouri Constantine.

La quantité des sucres qui est présente dans les coquilles des graines de Rétama Rétame est
importante par rapport à celle des graines.
IV- 2 Extraction
IV-2-1 Calcul des rendements

55
Chapitre IV Résultats et discussion

Rendement des extraits méthanoliques


graines et coquilles des graines de RR.
40,00%
35,00%
30,00%
25,00%
20,00%
15,00%
10,00%
5,00%
0,00%
Rendement des Rendement des
graines coquilles

Figure IV-20 : Rendement des extraits méthanoliques des échantillons par macération et
parSoxlet.

a) Rendement de macération classique :


1) Les graines de RR :
𝒎𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒆𝒙𝒑é𝒓𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕𝒂𝒍𝒆
Rendement = × 𝟏𝟎𝟎 %
𝒎𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒕𝒉é𝒐𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆

𝟑.𝟑𝟒𝟏𝟒 𝒈
Rendement = × 𝟏𝟎𝟎% = 11.14%
𝟑𝟎 𝒈

2) Les coquilles des graines de RR :


𝒎𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒆𝒙𝒑é𝒓𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕𝒂𝒍𝒆
Rendement = × 𝟏𝟎𝟎 %
𝒎𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒕𝒉é𝒐𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆

𝟔.𝟏𝟐𝟑𝟖 𝒈
Rendement = × 𝟏𝟎𝟎 % = 20.41%
𝟑𝟎 𝒈

b) Rendement de l’extraction par sohxlet :

1) Les graines de RR :

𝒎𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒆𝒙𝒑é𝒓𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕𝒂𝒍𝒆
Rendement = × 𝟏𝟎𝟎 %
𝒎𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒕𝒉é𝒐𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆

𝟑.𝟎𝟕𝟔𝟐 𝒈
Rendement = × 𝟏𝟎𝟎 %= 10.25%
𝟑𝟎 𝒈

56
Chapitre IV Résultats et discussion

2) Les coquilles des graines de RR :

𝒎𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒆𝒙𝒑é𝒓𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕𝒂𝒍𝒆
Rendement = × 𝟏𝟎𝟎 %
𝒎𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒕𝒉é𝒐𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆

𝟏𝟎.𝟐𝟑𝟒𝟖 𝒈
Rendement = × 𝟏𝟎𝟎 % = 34.12%
𝟑𝟎 𝒈

D’après les résultats qu’on a obtenu, on remarque que l’extraction par macération et
l’extraction par soxhlet donne presque le même rendement pour les graines de Rétama
Rétame .Par contre l’extraction par soxhlet donne un rendement meilleur par rapport à
l’extraction par macération pour les coquilles des graines deRétama Rétame.
IV-3 Résultats de l’étude analytique par chromatographie (CCM) :
Système La lampe 254 nm La lampe 365 nm
DCM/MEOH (7/3)

57
Chapitre IV Résultats et discussion

MeOH/AcOET (5/5)

Acétate d’éthyle/ H2O/


Acide acétique (9/1/0.5)

Figure IV-21 : Différentes systèmes chromatographiques utilisés

GS : Extrait méthanolique des graines par Soxhlet.

G : Extraitméthanolique des graines par macération.

CS : Extraitméthanolique des coquilles des graines par Soxhlet.

C : Extraitméthanolique des coquilles des graines par macération.

Le système : DCM/MeOH (7/3) donne une meilleure séparation des taches.

L’absorption des structures flavoniques en lumière ultra-violet (lumière de Wood/3660A°) est


un procédé simple et utile dans l’identification sur la nature du flavonoïde. Le tableau ci-
dessous donne la relation entre la structure du flavonoïde et des taches colorées établie par
T.J.MABRY, J.B.HARBORNE et H.MABRY.

58
Chapitre IV Résultats et discussion

Taches colorées Type de flavonoïde


Violet noir  Flavones avec 5-OH et 4’OH
 Flavonols avec 3-OH substitué et 5-
OH, 4’OH
 Flavanones 5OH
 Flavones ou flavonols avec 5-OH et
en 4’OH absent ou substitué.
 Isoflavones ,dihydroflavonols.
 Chalcone

Bleu clair fluorescent  Flavone et flavonones sans 5-OH


libre
 Flavonol à défaut d’un 5-OH libre
mais avec un 3-OH substitué.
 Flavanone ou flavanonol avec 3-OH.

Jaune terne ou orange fluorescent  Flavonol avec 3-OH libre et avec ou


sans 5-OH libre.
 Isoflavone
Tableau IV-2 : Relation structure- couleur d’un flavonoïde.

IV- 4Dosages des polyphénols et flavonoïdes :


IV- 4 -1Dosages des polyphénols :

IV- 4-2 Courbe d’étalonnage de l’acide gallique :

59
Chapitre IV Résultats et discussion

0,90
0,80 y = 0,003x + 0,104
R² = 0,997
0,70
0,60
0,50
Série1
0,40
Linéaire (Série1)
0,30
0,20
0,10
0,00
0 50 100 150 200 250

Figure IV-22 : Courbe d’étalonnage de l’acide gallique. (CRBt)

La quantité de polyphénols dans les graines et coquilles de Rétama Rétame est calculée
par une courbe d’étalonnage de l’acide gallique établie au centre de recherche et
biotechnologiede Constantine (CRBt).
Pour le dosage des polyphénols par la méthode de Prussian, la courbe d’étalonnage de
l’acide gallique est établie au laboratoire 23 du département de chimie à la faculté des
sciences-Sétif.

Courbe d'étalonnage de l'acide gallique


3,5
y = 0,016x + 0,020
3 R² = 0,995
2,5
2
1,5 Série1
1
Linéaire (Série1)
0,5
0
0 50 100 150 200 250
Titre de l'axe

Figure IV-23 : Courbe d’étalonnage de l’acide gallique(Sétif).

60
Chapitre IV Résultats et discussion

IV- 4-3 Courbe d’étalonnage de la quercétine:

courbe d'étalonage de quercétine


y = 0,009x + 0,302
2,5
R² = 0,998
2
absorbance

1,5

0,5

0
0 50 100 150 200 250
concentration de quercétine en ppm

Figure IV-24 : Courbed’étalonnage de la quercétine pour le dosage des flavonols (Sétif).

1,20 y = 0,0048x
R² = 0,997
1,00

0,80
Absorbance

0,60
Série1
0,40
Linéaire (Série1)
0,20

0,00
0 50 100 150 200 250
concentration de la quercétine en g/ml

Figure IV-25 : Courbed’étalonnage de la quercétine pour le dosage des flavonoïdes


(CRBt).

Voici les résultats des dosages réalisés par les différentes méthodes sont résumés dans le
tableau suivant :

61
Chapitre IV Résultats et discussion

Teneur totale
Polyphenols totaux en composés Teneur en
content (mg EQ AG/g phénoliques flavonoïdes Flavonols
Extrait d’extrait) (mg EQ AG/ g (mg EQQe/g (mg EQ Qe/ g
MéthodeFolinColiacteux d’extrait) d’extrait) d’extrait)
méthode
Prussian
Extrait
méthanolique 134,0983±22.539 49.863 83.126±15.661 77.798
(Graines Rétama
Rétame)
Extrait
méthanolique 90.176±19.373 35.702 27.78±11.128 N.D
(Coquilles Rétama
Rétame)
ND= Non déterminé

Tableau IV-3: Résultats de dosage des polyphénols flavonoïdes et flavonols.

Ces résultats indiquent clairement des différences au niveau des teneurs. Ils dévoilent
également que la valeur la plus élevée est observée dans l’extrait des graines de Rétama
Rétame comparéeà celle des coquilles des graines de Rétama Rétame. Elles sont riches en
polyphénols, flavonoides.et en flavonols.
IV- 5 Résultats de l’activité antioxydant :
IV- 5 -1 Par la méthode de DPPH :

BHA
% d’inhibition dans le DPPH équivale
nts

Extrais
12.5 μg 25 μg 50 μg 100 μg 200 μg 400 μg 800 μg IC50μ IC50inibiteur
g/ml / IC50 BHA

Extrait 12.17±0.85 21.64±0.70 41.8±0.72 74.49±0.93 86.97±0.09 87.83±0.23 86.61±0. 65.99 10.75
méthanolique 09 ±3.37
GrainesRR
Extrait 2.75±2.03 0.36±0.62 4.18±0.18 11.21±0.35 13.45±4.32 33.35±2.82 59.27±1. 595.0 96.91
méthanolique 68 5±20.
coquillesRR 05
76,55±0,48 79,89±0,26 81,73±0,10 84,18±0,10 87,13±0,17 89,36±0,19 90,14±0, 6.14±
BHAb 00 0.41

Tableau IV-4 : Résultats de l’activité antioxydante par dosage de DPPH.


a
: Les valeurs exprimées sont des moyennes ± S.D. de trois mesures parallèles.
(SD : Standard deviation)
b
: composés de référence.
BHA: Hydroxyanisolebutylé.
RR : Rétama Rétame

62
Chapitre IV Résultats et discussion

L’extrait méthanolique des graines de Rétama Rétame est 10.75 fois faible que le BHA.
L’extrait méthanolique des coquilles des graines est 96.91 fois plus faible que le BHA.

IV- 5 -2 Par la méthode GOR

% d’inhibition dans le radical Galvinoxyl (GOR)

Extrais
12.5 μg 25 μg 50 μg 100 μg 200 μg 400 μg 800 μg IC50μg/ml

Extrait -34.81±0.67 -31.20±3.93 -14.71± 49.11±0.79 60.34±3.09 61.44±1.89 62.82±1.30 68.48±10.16


méthanolique
GrainesRR
Extrait -34.89±0.47 -34.44±0.47 -36.09±1.44 -34.30±0.89 -24.94±2.77 8.30±3.13 59.29±6.92 96.07±183.06
méthanolique
coquillesRR
34,66±2.62 49,23±0.77 61,29±0.69 68,89±0,26 70,02±0.50 70,49±0,55 71,13±0,74 3.32±0,18
BHAb

Tableau IV-5: Résultats de l’activité antioxydante par la méthode de GOR.


a
: Les valeurs exprimées sont des moyennes ± S.D. de trois mesures parallèles.
(SD : Standard deviation)
b
: composés de référence.
BHA: Hydroxyanisolebutylé.
RR : Rétama Rétame

D’après Les valeurs de CI50 (μg/mL) calculées à partir des courbes de pourcentage
d’inhibition en fonction de la concentration, on remarque que l’extrait méthanolique des
graines de Rétama Rétamea montré le pourcentage d’inhibition le plus élevé avec une valeur
de (IC50 :68.48±10.16µg /mL) suivi par l’extrait méthanolique des coquilles des graines de
Rétama Rétame (IC50 :96.07±183.06μg /mL). L’extrait méthanolique des graines est 20 fois
plus faible que le BHA (témoin de référence).

63
Chapitre IV Résultats et discussion

IV- 5 -3 Par la méthode ABTS

BHA
Pourcentage d’inhibition dans la radical ABTS équival
ents

Extrais
12.5 μg 25 μg 50 μg 100 μg 200 μg 400 μg 800 μg IC50μg/ IC50inibit
ml eur/ IC50
BHA
Extrait -0.88±8.58 15.80±4.60 41.77±4.59 67.31±1.79 87.62±0.76 92.52±0.10 92.35±0.1 70.50± 39
méthanolique 0 1.88
GrainesRR
Extrait -20.75±4.91 -20.91±5.87 -8.64±3.03 -3.03±1.51 11.83±1.47 34.51±1.63 67.25±1.9 500.75 277
méthanolique 7 ±25.02
coquillesRR
69.21±0,40 78.23±1,34 88.12±1,28 88,76±3,07 90.85±1,74 90.95±0,51 96.68±0. 1.29±0.
BHA 39 30

Tableau IV-6: Résultats de l’activité antioxydante par la méthode ABTS.


a
: Les valeurs exprimées sont des moyennes ± S.D. de trois mesures parallèles.
(SD : Standard deviation)
b
: composés de référence.
BHA: Hydroxyanisolebutylé.
RR : Rétama Rétame

L’extrait méthanolique des graines de Rétama Rétame est 39 fois faible que le BHA.
L’extrait méthanolique des coquilles des graines est 277 fois plus faible que le BHA.de
l’extrait méthanolique des graines présente une meilleure activité anti oxydante que l’extrait
méthanolique des coquilles avec des valeurs de (IC50 : 70.50±1.88)µg/mL pour les graines et
(IC50 : 500.75±25.02)µg/mL

64
Chapitre IV Résultats et discussion

IV- 5 -3 Par la méthode CUPRAC :

BHA
Pourcentage inhibition dans CUPRAC assaya équiv
alents

Extrais 12.5 μg 25 μg 50 μg 100 μg 200 μg 400 μg 800 μg IC50μg/ml A0.5ini


biteur/
A0.5BH
A
Extrait 0.34±0.04 0.45±0.01 0.64±0.02 1.07±0.21 1.64±0.07 2.28±0.10 2.83±0.16 5.99
méthanolique 32.06±1.19
Graines RR
Extrait 0.12±0.01 0.14±0.01 0.18±0.01 0.24±0.01 0.33±0.02 0.48±0.03 0.83±0.05 77.21
413.06±29.1
méthanolique
7
coquilles RR
1,12±0,05 1,95±0,31 3,58±0,42 3,35±0,20 3,77±0,19 3,92±0,13 5,35±0,71
BHAb 3,14±0,46

Tableau IV-7: Résultats de l’activité antioxydante par la méthode de CUPRAC.


a
: Les valeurs exprimées sont des moyennes ± S.D. de trois mesures parallèles.
(SD : Standard deviation)
b
: composés de référence.
BHA: Hydroxyanisolebutylé.
RR : Rétama Rétame

L’activité antioxydante par la méthode (CUPRAC) est basée sur la mesure de l’absorbance à
450 nm de la réduction en présence d’un antioxydant, du complexe stable Neocuproine-cuivre
(II) de couleur bleu en complexe stable Neocuproine-cuivre (I) de couleur orange.
D’après les résultats, l’extrait méthanolique des graines de Rétama Rétameexerce la plus
grande activité inhibitrice par rapport à l’extrait méthanolique des coquilles de Rétama
Rétame avec une valeur de (IC50 :32.06±1.19 µg/ml), et de (IC50 413.06±29.17)µg/ml
respectivement. L’activité anti oxydante des coquilles est 77 fois plus faible que celle du
témoin (BHA). L’extrait méthanolique des graines de Rétama Rétame présente une activité
anti oxydante 5 fois plus faible que celle du standard (BHA).
Ces résultats nous permette de dire que l’extrait méthanolique des graines de Rétama Rétame
présente une bonne activité anti oxydante par rapport à l’extrait des coquilles ce qui corrèle
bien avec le dosage des polyphénols , flavonoïdes et flavonols des deux extraits. En effet,
l’extrait méthanolique des graines de Rétama Rétame présente une grande teneur en
polyphénols par rapport à l’extrait méthanolique des coquilles.

65
Chapitre IV Résultats et discussion

IV- 6 Dosage des métaux lourds :

IV- 6-1 Pour le Plomb :

courbe d'etalonage de Pb
1,2
1
absorbance

0,8
0,6
y = 0,018x + 0,015
0,4
R² = 0,983
0,2
0
0 20 40 60 80
concentration de Pb en ppm

Figure IV-26 : Courbe d’étalonnage du Plomb.

ppm = partie par million

IV- 6-2 Pour le Cobalt :

courbe d'étalonage de Co
0,18
0,16
0,14
absorbance

0,12 y = 0,002x + 0,003


0,1 R² = 0,996
0,08
0,06
0,04
0,02
0
0 20 40 60 80
concentration de Co en ppm

Figure IV-27 : Courbe d’étalonnage du Cobalt.

ppm = partie par million

66
Chapitre IV Résultats et discussion

IV- 6-3 Pour le Cuivre :

courbe d'étalonage de Cu
1,8
1,6
1,4

absorbance
1,2 y = 0,019x + 0,373
1 R² = 0,972
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0 20 40 60 80
concentration de Cu en ppm

Figure IV-28: Courbe d’étalonnage du Cuivre.

ppm = partie par million

IV- 6-4 Pour le Chrome :

courbe d'etalonage de Cr
0,35
0,3
absorbance

0,25
0,2
0,15
y = 0,004x + 0,044
0,1
R² = 0,976
0,05
0
0 20 40 60 80
concentration de Cr en ppm

ppm = partie par million

Figure IV-29: Courbe d’étalonnage du Chrome.

67
Chapitre IV Résultats et discussion

IV- 6-5 Pour le Nickel :

courbe d'étalonage de Ni
0,6

0,5

absorbance 0,4 y = 0,026x - 0,004


R² = 0,998
0,3

0,2

0,1

0
0 5 10 15 20 25
concentration de Ni en ppm

Figure IV-30 : Courbe d’étalonnage du Nickel.

ppm = partie par million

IV- 6-6 Pour le Fer :

courbe d'étalonage de Fe
0,45
0,4
0,35
0,3
absorbance

y = 0,006x + 0,023
0,25
R² = 0,997
0,2
0,15
0,1
0,05
0
0 20 40 60 80
concentration de Fe en ppm

Figure IV-31 : Courbe d’étalonnage du Fer.

ppm = partie par million

68
Chapitre IV Résultats et discussion

IV- 6-7 Calcul des concentrations :

A partir des courbes d’étalonnages des métaux dosés nous avons déterminé les concentrations
en ppm des extraits méthanoliquesdes graines et des coquilles des graines de Rétama Rétame.
Les résultats sont résumés dans le tableau ci-dessous :

Métal Concentration des graines de Concentration des coquilles


Rétama Rétame en ppm des graines de Rétama
Rétame en ppm
Pb ND ND
Co ND 0.3462
Cu ND ND
Ni 1.7595 1.9771
Cr 0 0
Fe 0.4688 4.5469

Les concentrations en g par kilogramme d’échantillon sont résumées dans le tableau suivant :

Métal Concentration des graines de Concentration des coquilles


Rétama Rétame en (g/kg) des graines de Rétama
Rétame en (g / kg)
Pb ND ND
Co ND 0.8655
Cu ND ND
Ni 4.3988 4.9428
Cr 0 0
Fe 1.172 11.3673

Les graines de la Rétama Rétamecontiennentdeux métaux : Nickel et le Fer avec des


concentrations de 4.3988 g/kg et 1.172 g/kg respectivement. Par contre, les coquilles des
graines de Rétama Rétamecontiennent le Cobalt, Nickel et le Fer avec les concentrations de
0.8655 g/kg, 4.9428 g/kg et 11.3673g/kg respectivement.
Les quantités non déterminées du Plomb, et du cuivre sont probablement dues à la sensibilité
de l’appareil, il n’a pas pu détecter les faibles quantités de ces métaux.

69
Conclusion générale :
Dans ce travail, nous avons effectué des tests phytochimiques sur les extraits végétaux des
graines et des coquilles des graines de la Rétama Rétame.
Nous avons trouvé que les graines et les coquilles des graines de la Rétama Rétame
contiennent des métabolites secondaires divers mais dans des proportions différentes par
rapport aux deux extraits.
L’analyse qualitative des graines a montré la présence des alcaloïdes, tannins, Quinones
libres et stérols et l’absence des saponosides. En plus des familles de substances naturelles
trouvées dans les graines, l’analyse qualitative des coquilles des graines de la Rétama
Rétame a mis en évidence la présence des saponosides et l’absence des quinones libres ce qui
fait la différence dans la composition chimique des deux extraits de Rétama Rétame.
Le dosage des sucres totaux montre que la quantité en sucres dans l’extrait méthanoliquedes
coquilles des graines de la Rétama Rétame est plus importante que celle trouvée dans
l’extrait méthanolique des graines.
L’étude analytique des extraits méthanolique des graines et des coquilles des graines de
Rétama Rétame par CCM de l’espèce Rétama Rétame confirme les résultats obtenus par le
criblage phytochimique quant à la présence de flavonoïdes.
Les résultats des dosages des polyphénols totaux, des flavonoïdes et flavonols sur les deux
extraits méthanoliques de Rétama Rétame indiquent que la teneur la plus élevée en ces
composés se trouve dans l’extrait méthanolique des graines de Rétama Rétame.
L’évaluation de l’activité antioxydant des graines et des coquilles des graines de la Rétama
Rétame avec quatre méthodes DPPH, CUPRAC, GOR et ABTS a montré que l’extrait
méthanolique des graines de Rétama Rétame exerce une activité moyennement bonne pour
les graines, mais faible à très faible pour les coquilles. Ces résultats sont comparés avec les
témoins : BHA et BHT.
Ainsi, le résultat de l’étude de l’activité anti oxydante est en corrélation avec le contenu en
polyphénols et de flavonoïdes totaux dans les extraits méthanoliques des graines et des
coquilles des graines de Rétama Rétame.
Le dosage des métaux lourds sur les deux extraits méthanoliques de Rétama Rétame, a révélé
la présence du Nickel et du fer pour les graines et du Cobalt, du Nickel et du Fer pour les
coquilles. Ce travail est réalisé pour la première fois et n’a pas fait objet d’études ailleurs ce
qui nous permettra de publier nos résultats.

70
: ‫الملخص‬
ِ‫ هذ‬.‫ٌخض هذا انعًم انذراست انكًٍٍائٍت انُباتٍت يٍ طُف الزتم يٍ فظٍهت انبقىنٍاث و كذنك تقٍٍى َشاط يضاد األكسذة‬
‫ انغزع يٍ هذِ انذراست‬.‫انُبتت يحهٍت جشائزٌت نى تخضع ألٌت دراست كًٍٍائٍت َباتٍت عهى انقسى انخاص بانبذور و انقشىر‬
‫ و قذ تى االستخالص‬.‫هى يعزفت انتزكٍب انكًٍٍائً نًستخهظاث انبذور و قذائف انزتى انًستخذيت فً انطب انتقهٍذي‬
..ً‫بىاسطت انُقع و استخالص بىاسطت جهاس سىكهه‬

‫ كًا تى اجزاء اختبار نهبىنٍفٍُىل و‬. ‫تى تقٍٍى َشاط يضاداث االكسذة نًستخهظاث انبذور و انقشىرباربع طزق‬
ً‫ و تى انقٍاو بفحض انًعادٌ انثقٍهت نًعزفت تزكٍش انًعادٌ انًختهفت انًىجىدة ف‬.‫انفالفىَىٌذنتأكٍذ َشاط يضاداث االكسذة‬
‫ كًا قًُا بفحض كًٍٍائً َباتً نهًستخهظٍٍ انكحىنٍٍٍ نُباث انزتى حٍث تحظهُا عهى َتائج جٍذة فًٍا ٌخض‬.‫انُبتت‬
. ‫ انًزكباث انطبٍعٍت انًىجىدة فً انُبتت‬.

.‫الفحص الكيميائي النباتي‬، ‫ معادن ثقيلت‬,‫ الفالفونويذاث‬, ‫ مضاداث االكسذة‬, ‫ بذور الزتم‬: ‫الكلماث المفتاحيت‬

Résumé :
Ce travail consiste en l'étude phytochimique des graines de la plante Rétama Rétame. Le
but de cette étude est de connaître la composition chimique des extraits de graines et coquilles
des graines de la Rétama Rétameutilisés en médecine traditionnelle, et de comparer deux
méthodes d’extraction : par macération par Soxhlet.
L’étude de l'activité antioxydante a été évaluée pour les extraits de graines et les coquilles par
quatre méthodes : DPPH, GOR,ABTS et CUPRAC. L’étude a montré que l’activité anti
oxydante dans les graines est plus élevée que celles des coquilles des graines de Rétama
Rétame.Le dosage des polyphénols et des flavonoïdes a également été réalisé pour
confirmer l'activité antioxydante. En effet, la teneur en polyphénols, est plus élevée que dans
les coquilles (134.0983 mg EQ AG/g d’extrait±22.539) (90.176 mg EQ AG/g
d’extrait±19.373) respectivementet en flavonoïdes (83.126mg EQ AG/g d’extrait±15.661)
(27.78mg EQ AG/g d’extrait ±11.128) respectivement.
La quantité de sucres qui se trouvent dans les graines de Rétama Rétame est faible par rapport
à celle trouvée dans les coquilles (190.617 mg EQGlu/ g d’extrait) et (313.580 mg EQ Glu/ g
d’extrait) respectivement.
Le dosage des métaux lourds a révélé la présence du Nickel et du fer pour les graines ainsi
que le Cobalt pour les coquilles.
Mots-clés : grainesRétama Rétame, activitéantioxydante, flavonoïdes, métaux lourds
screening phytochimique.

Summary:

This work consists in the phytochemical study of the seeds of the RetamaRetame plant. The
aim of this study is to know the chemical composition of seeds and shell extracts
ofRetamaRetamaseeds used in traditional medicine, and to compare two extraction methods:
maceration and Soxhlet.
The study of antioxidant activity was evaluated for seed extracts and shells by four methods:
DPPH, GOR, ABTS and CUPRAC. The study showed the antioxidant activity in the seeds is
higher than those shells from the seeds of RetamaRetame. The determination of polyphenols
and flavonoids was also performed to confirm the antioxidant activity. Indeed, the polyphenol
content, is higher than in the shells (134.0983 mg EQ AG / g extract ± 22.539) (90.176 mg
EQ AG / g extract ± 19.373) respectively and flavonoids (83.126mg EQ AG / g extract ±
15.661) (27.78mg EQ AG / g extract ± 11.128) respectively.
The amount of sugar found in RetamaRetameseeds is small compared to that found in the
shells (190.617 mg EG Glu / g extract) and (313.580 mg EQ Glu / g extract) respectively.
The determination of heavy metals revealed the presence of nickel and iron for the seeds as
well as cobalt for the shells.
Keywords: seeds of RetamaRetame, antioxidant activity, flavonoids, heavy metals
phytochemical screening.

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