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1. Introduction
L’agrostologie vient du mot grec agrostis qui signifie chiendent et de logos qui est
appelé science. Au sens strict l’agrostologie est une science de la botanique qui
étudie les graminées. Actuellement l’agrostologie est la science des pâturages,
des herbages et de l’affourragement. Par extension l’étude de l’agrostologie
englobe :
- l’étude des pâturages,
- l’inventaire de la flore,
- l’étude de la valeur fourragère des espèces,
- l’étude de la productivité des pâturages,
- les techniques d’exploitation, des aménagements et d’amélioration des
pâturages.
L’objectif du cours
Le Cameroun est situé dans la zone intertropicale au 2 ème et 13ème degré de latitude
nord et du 9ème au 16ème degré de longitude Est qui lui confère une richesse
climatique. On y rencontre les types de pâturage suivants : sahélien, soudanien,
guinéen et aérien.
Il couvre la partie du pays en descendant vers l’équateur, une zone de savane pré
forestière (qui commence à être la forêt), puis la zone forestière caractérisée par un
couvert arboré de grande taille ( plus de 10m) aux pieds de laquelle se trouvent
quelques lambeaux de prairie sur des parcelles ayant supportées une forte activité
humaine. Le couvert herbacé est dominé par :
C’est l’ensemble des buissons, des arbustes et des arbres dont les animaux
utilisent les feuilles et les fruits en l’atitude (et mêmes les fleurs et petites branches
encore lignifiées). Ils sont essentiellement constitués des césalpiniacées et les
mimosacées. Exemple : la girafe, les chèvres en case et les vaches utilisent le
pâturage aérien.
C’est une savane herbeuse, arbustive ou arborée selon les localités. Elle est
caractérisée par une occupation du sol à travers un tapis herbacé touffu et de grandes
tailles supérieures à 1 m où l’on rencontre par endroit des formations ligneuses de taille
petite en moyennes, épineuses ou lisses. Les arbustes et les arbres contiennent plus
de lignine donc riche en cellulose. Dans la zone nord, le couvert herbacé est dominé
par Andropogon ; alors que la zone de l’Adamaoua est dominée par les Hyparenées et
les sporobolus sur les hautes montagnes surpâturées.
Les graminées se trouvent dans les pâturages naturels tropicaux où elles sont
beaucoup plus nombreuses et se développent mieux que les légumineuses à cause de
la pauvreté des sols en ions Ca et P.
Tout arbre portant des gousses contenant des graines est une légumineuse. Les
graminées sont des herbacés. Les racines de légumineuses contiennent des nodosités
qui fixent l’azote de plus qu’elles en ont besoin : ce qui fait que le reste d’azote peut
aider une graminée qui se trouve à côté ce qui justifie l’association des cultures
maïs/haricot (graminée – légumineuse).
L’inflorescence chez les graminées est l’épillet. La partie florale des graminées
en compte un nombre considérable en général elle se présente sous 3 grands
groupes :
Bracharia brizantha,
Panicum maximum,
Pennisetum clandestinum,
Chloris gayana.
Bracharia ruziziensis :
C’est une excellente graminée fourragère pérenne bien aimée des bovins et les
ovins qui a 0,6 UF (unité fourragère) et 16 à 40g de MAD/kg de MS. Sa mise en
place se fait par semis de graines ou plus facilement par éclat de souches
comme pour le pennisetum purpereum. Le semis se fait en ligne et espacé de
30m pour 5kg de graine/ha ; soit à la volée après avoir mélangé 10kg de graine à
90kg de sciure de bois pour un rendement de 5 à 20t/ha.
Bracharia brinzantha :
Le Zea mays :
Le maïs est une graminée annuelle qui donne un fourrage le plus nutritif. Il est
consommé non seulement en graines mais surtout en vert sous forme de
fourrage ou sous forme d’ensilage après qu’on ait découpé ses tiges en maturité
(au début de l’épiaison ou formation de l’épi). Son rendement avec fumure est de
100t/ha de fourrage vert obtenu en 3mois de végétation s’il est planté de 30cm x
50cm d’écartement.
Le guatemala grass
Plante vivace, résistante à la sècheresse. Le guatemala grass ressemble par son
corps au maïs sans épi. Sa tige est plus aplatie, les bords de ses feuilles
rugueux et légèrement violet. Le trypsacum se plante en début de saison des
pluies sur labour, par éclat de souches. Il faut environ 10000 boutures/ha ; pour
un rendement de 100t / ha après 6 mois de végétation.
- Les graines sont toujours enfermées dans une gousse qui est un fruit sec.
- Les feuilles sont divisées en folioles (de 3 à un nombre plus grand). Cas
d’acacia (pah).
- La famille de légumineuses comporte 12000 espèces réparties en 3 sous-
familles :
- - les Césalpiniacées, les papilionacées et les mimosacées. Les papilionacées
sont principalement herbacées qu’on trouve en agriculture (arachide, soja, etc.)
tandis que les césalpiniacées et les mimosacées sont des espèces ligneuses.
Ir. NGAH ABDUL RAHAMAN Page 6
2.3.1. Intérêt des légumineuses
En agrostologie, les légumineuses sont appréciées pour 2 raisons : elles ont des
racines comportant des nodosités qui sont capables de fixer l’azote
atmosphérique donc capables d’enrichir le sol en cet élément.
Les légumineuses sont plus pauvres en fibre que les graminées, mais ont un
taux de protéines brutes plus important par conséquent ont une meilleure valeur
nutritive pour les herbivores.
Le Stylosanthes guyanensis
C’est une plante herbacée pérenne qui est généralement dressée mais devenant
rampant sous forte pâture. Le stylosanthes est velu et de courte taille 0,5 à 1m à
feuilles minuscules et linéaires à inflorescences terminales glomérules. Il se
multiplie par graines pour les semer il faut d’abord lever la dormance en les
bouillant soit en donnant aux bovins dont la dormance des graines peut se lever
dans le rumen ; ou par bouture de tige. 10kg de semence/ha ou 20kg /ha à la
volée. Il est utilisé comme fourrage vert, comme fourrage sec et sert à
l’amélioration des pâturages. Il sert aussi comme plante de couverture.
La luzerne ou Médicago sativa
C’est une légumineuse d’Europe centrale qui s’adapte sans grand problèmes en
milieu tropical. C’est une plante très appétée, riche en protéines que l’on peut
laisser en pâture libre ou on peut faucher et distribuer aux animaux laitiers. La
luzerne se multiplie généralement en culture pure. Elle est plus riche en MAD
étant jeune c’est pourquoi elle est fauchée et distribuée aux animaux au moment
de la floraison.
Le Cajanus cajan
C’est une légumineuse ligneuse annuelle ou pérenne et buissonnante. Elle est
très appétée et s’adapte en régions intertropicales. Elle produit un fourrage
abondant et tendre, ses feuilles sont aussi destinées à la consommation
humaine. Son semis se fait en ligne sur les écartements de 2m x 2m. Pour
assurer une bonne productivité, il est nécessaire de le sarcler pendant les deux
Les plantes toxiques sont des plantes dont l’ingestion de ses feuilles ou ses
fragments par l’animal peut causer des pertes (avortement, baisse de
performance et mort) due à la présence de toxines.
Les plantes nocives sont des plantes indésirables dans une parcelle cultivée
suivant un système de culture non appétées par les animaux.
Il s’agit notamment de :
C’est une plante ligneuse qui se rencontre généralement dans les forêts galléries
(forêt des bas-fonds) ses feuilles sont jaunes pâles et ses fruits rouges-sombres
se formant dans la période de novembre à janvier. Toutes les parties de la plante
sont toxiques. Mais cette toxicité est élevée lorsque l’animal consomme les jeunes
pousses et la mort s’ensuit après ingestion des feuilles ou toute autre partie de la
plante. Aucun antidote à ces toxines n’est connu.
La fougère est une plante cosmopolite. En zone tropicale elle envahit les
pâturages naturels d’altitude et très largement répandue dans les hautes terres de
l’ouest Cameroun. Elle contient des substances qui empêchent l’utilisation de la
vitamine B par l’organisme. Fait qui se manifeste par des névrites généralisées,
des paralysies, les boiteries et les tournis.
3.5. Le manioc
Il est toxique à cause de sa forte teneur en acide cyanidrique quand il est vert. La
toxicité est plus virulente quand l’animal consomme les jeunes plantes. L’acide
cyanidrique est détruite par cuisson ou par séchage. Les variétés amères dont les
racines ont une teneur en acide cyanidrique de 0,02 à 0,03%. Les principaux effets
sont :
3.6. Le cotonnier
Certains espèces ont un niveau de toxicité qui s’accroit avec la maturité alors que
d’autres sont toxiques après la maturité de la plante. Le sorgho bicolore est cultivé
pour la production du fourrage sous forme d’ensilage. Sa teneur en acide
cyangénique diminue avec la maturité de la plante.
Elle contient de l’aflatoxine produite par Aspergillus flavus un champignon qui agit dans
le sol et l’air. L’aflatoxine est très toxique pour tous les animaux domestiques.
Ces techniques sont simples. Au départ il faut marcher tout au long des
portions de pâturage qu’on se propose d’analyser pour déterminer au préalable
les parties enherbement fort, moyen et faible. Le choix des lieux d’analyse porte
sur la partie à enherbement moyen la plus représentative.
Il se base sur le même principe des diagonales à la différence qu’au lieu de déterminer
les espèces sur les diagonales et les médianes on fait ce même travail sur une parcelle
carrée en marchant sur des lignes équidistantes.
Le système des points quadra suppose l’utilisation d’un double décamètre et d’une
lancette métallique. Deux personnes tendent le double décamètre le long de la zone de
pâturage concerné et une 3ème personne marche le long de ce double décamètre en
piquant sa lancette à chaque 20cm. A chaque arrêt, il doit relever dans son cahier de
notes le nom de l’espèce fourragère qui touche sa lancette. Cette technique de
détermination des espèces et de la valeur fourragère est fine et plus précise que les
deux précédentes.
- Leur âge ;
- Leur composition chimique ;
- Leur digestibilité ;
- Leur appétence
4.2.1. Appétence
L’observation attentive des animaux en pâturage libre sur parcours naturel nous indique
facilement les espèces les plus appétées parce que broutées en premier. L’appétence
est une valeur quantifiable car elle dépend de l’espèce animale considérée, de son état
physiologique, de la saison de pâture. Malgré tout, l’appétence est un bon indice de la
valeur des fourrages que les animaux consomment.
La valeur nutritive des pâturages se détermine aussi par l’aptitude des plantes qui y
poussent et couvre les besoins des animaux en énergie, protéine et minéraux
indispensables. En général, les pâturages tropicaux sont pauvres en matières azotées
et en énergie.
4.2.3. Energie
L’énergie est le principal besoin des ruminants qui doit être couvert à travers le
fourrage. Il s’exprime en joule (J) avec un calorie (1cal)= 4,183 j. l’unité fourragère (UF)
est la quantité d’énergie produite par 1kg d’orge de référence. Elle est de 1883 Kcal
pour les monogastriques et 1650 kcal pour les ruminants. L’énergie est le nutriment le
plus limitant chez les ruminants surtout quand la quantité de fourrage est insuffisante.
La valeur de l’énergie digestible d’un fourrage diminue avec l’âge de la plante. Cette
digestibilité diminue parce que le % de matière sèche augmente. Le taux de cellulose et
de lignine augmentent également.
4.2.4. Protéines
4.2.5. Digestibilité :
NB : les jeunes plantes ont une valeur nutritive élevée du fait de leur forte teneur en
protéines, leur forte digestibilité car pauvres en lignine ; une forte teneur en hydrates de
carbone (glucides).
Elle est faite par le laboratoire qui vous renvoie le résultat après étude pour vous
renseigner sur la digestibilité, le taux de protéines, le type des minéraux, la quantité de
MS, la teneur en hydrate de carbone et le taux de MAD (matières azotées digestibles).
4.3.1. Définition
4.3.2. But
On calcul la biomasse pour estimer le poids total d’herbes que produit une parcelle de
pâturage en une période déterminée.
Dans les fourrages, seule la MS contient les éléments nutritifs. Pour cela il est
indispensable d’estimer la production du pâturage en MS que l’on exprime en kg de MS
/ ha. Cette estimation peut se faire par la pesée des échantillons d’herbes
préalablement fauchées sur des petites parcelles homogènes et représentatifs du
couvert herbacé à examiner. Les coupes pouvant se faire à des intervalles réguliers de
20, 30, 40, 50 et 60 jours.
Utiliser judicieusement les feux de brousse pour détruire les espèces végétales
indésirables.
Détruire les arbustes et les arbres qui font concurrences aux herbes pour les
nutriments du sol ;
Faire un labour profond pour améliorer l’enracinement des plantes ;
Fertiliser les pâturages à la fin du labour (avec les fientes de poules, lisiers de
porc etc…) ;
Planter les légumineuses et les graminées ensembles afin que ces derniers tirent
profit de l’azote qui fixent les nodules des légumineuses ;
Donner un temps de repos qui permet aux plantes de croitre et de se multiplier.
5.2.1. La sècheresse
Elle se caractérise par la déficience en eau qui agit rapidement sur le devenir d’un
pâturage quelconque du fait que les besoins en eau varient d’une espèce à l’autre. En
cas de sècheresse, les plantes xérophytes (qui ont un besoin en eau réduit ; à la limite
ces plantes même avec la rosée) résistent bien alors que les plantes qui ne supportent
pas des déficiences en eau disparaissent rapidement. C’est à travers ses stomates qu’il
y a évapotranspiration chez la plante ; donc pour lutter contre la sècheresse les
stomates se ferment.
Les feux de brousse bien utilisés peuvent aider à bien gérer les pâturages par le fait
qu’ils brulent les forêts composées d’arbustes de faible dimension qui tendent à envahir
les savanes ou aussi à détruire les tiques, les champignons et autres insectes
hématophages qui pullulent dans les pâturages.
Par contre les feux de brousse mal gérés favorisent la reforestation (formation des
forêts) des parcours (pâturages par la destruction des graminées et des légumineuses
herbacées au profit de la formation ligneuse).
5.2.3. Le surpâturage
C’est le non-respect du taux de charge souhaitable d’un pâturage ; taux qui permettrait
d’établir l’équilibre entre la productivité du pâturage et un prélèvement de la quantité
totale de MS par les animaux qu’on y élève.
La productivité du fourrage ;
Son rendement total annuel ;
Sa persistance c’est-à-dire son habilité continue à se multiplier sous d’autres
conditions défavorables ;
Sa capacité à résister à la compétition ;
Sa capacité à se reconstituer après une forte pâture ;
Sa capacité à produire des graines viables ;
Sa contribution à la fertilité du sol ;
Son adaptabilité aux conditions climatiques locales.
Son appétence ;
Sa haute valeur nutritive.
C’est la quantité de bétail que peut supporter un pâturage sans se dégrader ; le bétail
restant en bon état d’entretien et assurant sa ou ses productions (lait, viande, petits,
laine etc.…). La capacité de charge dépend de la quantité de fourrage produite par le
dit pâturage, de la valeur nutritive de ce fourrage, la quantité de MS et le stade de
récolte sont les meilleurs critères pour déterminer la capacité de charge. Le stade de
récolte a une grande influence sur la valeur nutritive et la digestibilité des fourrages.
La capacité de charge d’un pâturage est exprimée en kg de poids vif/ha (kg. PV./ ha) ou
UBT / ha (Unité Bovine Tropicale).
Exemple d’application :
Soit un pâturage de stylosanthes spp à Belel dans la vina avec une production de 3
tonnes de MS par hectare après 40 jours de repos. Soit une période active de ce
pâturage d’avril à octobre 2015 (210 jours) et une période de repos de 150 jours.
a) Utilisation du pâturage
L’animal qui pâture au pâturage 01 dépense moins d’énergie que celui qui pâture au
pâturage 02 ou 03 pour aller s’abreuver à la source d’eau et revenir au lieu de pâture.
Les ruminants consomment journalièrement 1,5 à 2,6% de leur poids vif. Mais cette
consommation est fonction de la disponibilité en fourrage, de la qualité et de la quantité
de ce fourrage. Lorsqu’elles sont faibles, le niveau de consommation se situe à 1,5% du
poids vif de l’animal. Si la qualité et la quantité du fourrage sont bonnes la
consommation est de 2,6% du PV de l’animal. La moyenne de consommation se situe à
2% du PV de l’animal. Il est de 1,2% du PV chez le mouton.
X 8kg de MS
8 x 100
X= = 40kg de MV donc l’animal consomme 40kg de MV/j pour avoir 20kg de
20
MS c’est-à-dire 2% en moyenne de son poids vif.
Exercice d’application :
Un taureau de 400kg pâture dans un terrain plat. La source d’eau est située à moins de
2,4km de toute part du pâturage. La production du pâturage est de 700kg de MS/ha
toute l’année. La superficie du pâturage est de 2000ha. Combien de bovin de 400kg ce
pâturage peut supporter ? Et combien de moutons de 30kg ce pâturage peut
supporter ?
Exercice d’application :
Un taureau de 250kg pâture dans un terrain accidenté. La source d’eau disponible est
située à une distance raisonnable. Le temps de pâture est de 4mois et la productivité
annuelle de ce pâturage est de 200kg de MS/ha. La superficie totale est de 1000ha et
la pente de : 40% du pâturage est situé sur une pente de 0 à 10% ;
T = (n – 1) t
n = nombre de parcelles.
Exercice d’application :
Eau
Principe :
Principe :
Pour bien se conserver, une plante doit être pourvue en azote et le plus riche possible
en sucre. Mise à part pour les légumineuses, la richesse en azote des graminées
dépend essentiellement de la fumure azotée épandue sur la culture. Plus la quantité
d’azote est importante et plus la date d’épandage est proche de la récolte, plus la plante
sera riche en azote, pauvre en sucre et en matière sèche. On ne devrait jamais récolter
de l’herbe qui a reçu beaucoup d’azote moins de 6 semaines avant la fauche. Reste le
problème pour les parcelles fortement fertilisées avec des engrais organiques qui, eux,
peuvent libérer beaucoup d’azote au moment de la récolte même si l’épandage est
précoce, d’où l’importance de bien répartir les engrais de ferme sur un maximum de
surface.
! Les conservateurs
Si le ressuyage n’est pas suffisant (< 25% de MS) et les fourrages pauvres en sucre
(luzerne, dactyle, prairie naturelle…), l’emploi d’un conservateur peut être fortement
conseillé pour accélérer la baisse du PH et donc stabiliser rapidement le silo. Il existe
différents types de conservateurs, certains peuvent s’utiliser dans toutes les situations
(acides, sels d’acide, tanins) d’autres ne sont homologués que sur les graminées
(conservateurs biologiques).
L’herbe est séché grâce à un courant d’air ambiant, envoyé force par un moteur
électrique dans une chambre spéciale préalablement remplie.
c) Séchage artificiel
L’air chaud est envoyé avec force sur les couches d’herbes préalablement
entreposées cet air chaud élimine rapidement l’eau des herbes, les pertes par
séchage artificielles sont minimes. Il y a deux sortes de séchages artificielles.
Les pertes par la respiration (C6H12O6 + 6O2→ 6CO2 + 6H2O + 675 Kcal)
Les pertes de la M.S, la réduction de la digestibilité et de la valeur
énergétique ont lieu lors de la préparation et la conservation du fourrage.
Il est nécessaire d’accélérer la mort des cellules pour réduire les pertes
Ce sont les pertes des constituants solubles (azote). Ces pertes sont très
importantes pour le foin. La perte prolonge la période de séchage et par
conséquent augmentent les pertes dues à la respiration et aux
manipulations. La pluie favorise la multiplication des bactéries, la
position et la moisissure pendant le stockage. Les pertes peuvent
atteindre 20 à 30%
7.1.3. La fertilisation
Une fertilisation complète n’est généralement pas utile. Par contre, l’épandage de
phosphore est nécessaire pour lever les carences et faciliter le développement du
Stylosanthes. Les doses conseillées sont 50 unités de P2O5 (150 kg à 200 kg de
phosphate naturel), renouvelables tous les 5 ans.
7.1.4. L’enclosure
La protection de la parcelle pendant l’installation est indispensable et une clôture est
souvent utile. Pour de petites parcelles, elle peut être de conception traditionnelle et
renforcée par la suite par une haie vive ou des piquets vifs. La clôture servira ensuite à
mieux gérer l’exploitation de la pâture
8.1. Objectifs
Dans nos régions, on utilise l’ensilage pour assurer aux animaux de haute valeur
génétique et en bonne santé, des conditions alimentaires adéquates en quantité et en
qualité, en vue d’obtenir le maximum de production laitière en saison sèche. Grâce à
l’ensilage, l’éleveur peut :
– disposer d’un aliment de très haute valeur nutritive et adéquat pour la production
laitière ; Production animale en Afrique. Fiche N°18
– maîtriser les quantités à produire pour couvrir les besoins de ses animaux sur une
période donnée ou pour toute la saison sèche, car le fourrage vert ensilé conserve ses
qualités pendant très longtemps, ce qui est important dans les conditions climatiques
chaudes et sèches de nos régions.
8.2. Définition :
L’ensilage est destiné à des animaux de haute valeur productive pour réellement tirer le
maximum de profit de ses qualités nutritives. Il est l’aliment par excellence pour la
spéculation laitière, mais il peut également convenir à la production de viande ainsi qu’à
l’alimentation des bœufs de trait (labour à la charrue, transport en charrette…).
L’ensilage est préconisé généralement comme aliment à servir en saison sèche.
Il existe plusieurs types de silo dont la construction doit tenir compte des éléments
suivants :
– le sol du silo doit présenter une légère pente de 2 % à 5 % pour permettre
l’écoulement du jus qui sort de l’herbe verte tassée ;
– le sol doit être couvert d’une couche de paille hachée ou d’un plastique. Il peut être
cimenté ou même bétonné selon les moyens du producteur ;
– les dimensions du silo dépendent de la quantité de fourrage que l’éleveur souhaite
ensiler pour son effectif d’animaux.
Le silo-fosse
C’est une fosse de section rectangulaire dont les dimensions peuvent être les suivantes
: profondeur 1,8 m à 2,5 m ; largeur 2,5 m à 4 m ; longueur 3 m à 4 m. Pour avoir un
tassement uniforme du fourrage, les parois des murs doivent être lisses. Il faut prévoir
une rigole centrale et un puisard en bout de fosse pour recueillir le jus. Ce modèle de
silo est en passe d’être abandonné car il demande beaucoup d’investissement pour sa
réalisation. En outre, le tassement du fourrage est pénible et les pertes dues aux
moisissures sont très souvent énormes.
Famille : Graminée
NOMS
Description sommaire
• Graminée pérenne en touffes, érigée et robuste. Le système racinaire est puissant ; les
la germination des jeunes graines est fréquemment diminuée par la dormance, mais dans
constatée 9 mois après la récolte. La croissance des plantules est longue, mais une fois
établie la graminée est très compétitive et malgré sa croissance érigée, elle peut affecter la
• Andropogon est bien adapté aux régions subtropicales semi-humides ayant une pluviosité
de 800 à 1600 mm par an. Il aime les sols sableux, mais peut-être cultivé sur sols argilo-
sableux ou limoneux même peu fertiles. Il résiste à des périodes de sécheresse dépassant 5
• Il est originaire d’Afrique où il s’étend à travers toutes les régions tropicales de 15°N à
• Des cultivars ou des lignées commerciales ou semi-commerciales ont été implantées dans
TECHNIQUES CULTURALES
• Préparation du sol :
• Fumure :
A l’implantation pour réduire les carences des sols il faut apporter à la plantation un minimum de
50 unités de Phosphore /ha et une fumure organique de 10 t /ha ou plus de fumier ou équivalent
en lisier. En entretien il faut compenser les exportations de la pâture ou de la fauche ;
L’Andropogon est une plante moins exigeante que d’autres graminées ; 30 N, 25 P2O5, 30 K2O
suffiront après chaque coupe ; il faut adapter cette fumure à chaque cas particulier, dépendant de
la fertilité des sols et du mode d’exploitation.
MS sous une bonne pluviosité sans irrigation. Cependant sur jachère non fertilisée et en
condition sèche on peut ne pas dépasser les 5 t de MS.
MAD : 50 – 60 g / kg de MS
• Pérennité : c’est une plante qui ne supporte pas le surpâturage, surtout en saison sèche et dont la
pérennité dépend des conditions de fertilité des sols. Dans les jachères naturelles en savane, la
réapparition spontanée d’andropogon est un indicateur d’amélioration de la fertilité des sols, et
peut conditionner les décisions de remise en culture de ces jachères.
• C’est une plante très appétée quand les repousses sont jeunes et vertes ; on peut aussi la faire
consommer en saison sèche sur pied, mais elle devient fort ligneuse en vieillissant ; sur
l’ensemble de l’année elle est considérée comme une graminée très moyenne.
PRODUCTION DE SEMENCES
• C’est un bon producteur de semences avec un potentiel de production de 350 kg /ha ; cependant
toutes les graines ne sont pas fertiles.. Au Sénégal différents modes de récolte ont été comparés
(Buldgen et al, 1997) : battage des tiges florifères en place, aspiration au sol, ramassage au sol,
fauche puis battage des tiges florifères, ensachage des tiges florifères en place ; les résultats sont
bons dans tous les cas (>75 % de germination), cependant la meilleure méthode semble le
ramassage au sol (96 % de germination.)
• Buldgen A. et Dieng A., 1997. Andropogon gayanus var. bisquamulatus, une culture
fourragère pour les régions tropicales. Les presses Agronomiques de Gembloux. 171p.
• Boudet G., (1991) Manuel sur les pâturages tropicaux et les cultures fourragères. CIRAD-
• Toutain B., 1973. Principales plantes fourragères tropicales cultivées. IEMVT, service
agrostologie. 201p.
• L.’t Mannetje and R.M. Jones (Editors),1992. Plant Resources of South-East Asia. N°4 :
L’influence du rythme d’exploitation sur la production à double finalité a été étudiée chez la
graminée pérenne locale Andropogon gayanus, dans le plateau central du Burkina Faso. La
culture de l’espèce a consisté en la mise en place, par repiquage, d’éclats de souches, suivie de
l’exploitation, durant deux années. Les résultats montrent que la coupe de la plante à 40 jours de
repousse permet d’obtenir la production fourragère la plus importante, soit 3434 kg de MS/ha, en
première année, et 3500 kg de MS/ha, en deuxième année d’exploitation, avec un rendement en
pailles, en fin de cycle, respectivement, de 1337 et 1351 kg de MS/ha. La production de fourrage
la plus faible est observée avec la coupe de la plante à 30 jours de repousse, suivie de la récolte
de la paille en fin de cycle (1107 kg de MS/ha en première année, et 1095 kg de MS/ha
en deuxième année. Quant à la production de pailles, l’exploitation en fin de cycle de la plante
est le rythme le mieux indiqué pour une production maximale de paille. La coupe de la plante à
40 jours de repousse (pour la production de fourrage), suivie d’une deuxième en fin de cycle
(pour la fourniture de paille) se révèle donc être le meilleur rythme d’exploitation, permettant
d’obtenir la production optimale, à double finalité, de l’espèce Andropogon gayanus, dans les
conditions climatiques nord-soudaniennes. La conservation du fourrage produit et son utilisation,
Ir. NGAH ABDUL RAHAMAN Page 41
surtout pendant la période de soudure, de même que la confection des seccos à partir des pailles,
contribuent à améliorer les revenus des agrospasteurs de la zone.
Mots-clés : Andropogon gayanus Kunth, agropasteur, rythme de coupe, fourrage, pailles Burkina
Faso.
En savoir plus
Mémento de l'agronome
CIRAD © 2007 (Tous droits réservés) - Informations légales - Page mise à jour : 29/01/2008
Common names
Description
Distribution
Season of growth
Summer.
Altitude range
Rainfall requirements
It grows in the 400-1 400 mm rainfall regime but prefers a rainfall of 750-1
260 mm and more than three months dry season up to six months.
Drought tolerance
Excellent. Ten percent of its roots form ropes 0.5 mm thick which go down to
more than 80 cm (Bowden, 1963a). In an oxisol at Carimagua, Colombia it
dried the profile to 120 cm (CIAT, 1978).
Soil requirements
It will grow on a wide range of soils including those of low fertility, from
sands to black cracking clays, but prefers sandy clays of medium to high
fertility. In South America it has shown outstanding results in oxisol-ultisol
soils (CIAT, 1978). In the Sudan it is common on sandy loams to loamy
sands.
Sowing methods
Sow at the beginning of the rainy season at 5 kg/ha (35-70 kg/ha uncleaned).
De-beard the seed a machine has been developed at CIAT, Colombia (CIAT,
1978).
Seedling vigour
Dry-matter yield increased during the wet season from June to October in
Nigeria, reaching a maximum of about 3 800 kg/ha in October, declining then
until February. Cutting in early October gave best balance of bulk and quality
(Haggar, 1970).
Response to defoliation
Grazing management
Response to fire
It tolerates fire and in Ghana and elsewhere it is burnt every year. Early dry-
season burning promotes its growth, whereas late burning promotes the
unpalatable Loudetia acuminata (Ramsey & Rose-Innes, 1963).
It has been conserved as silage and hay, but its low nutritive value
(Ademosun, 1973) does not justify the work involved (Miller, Rains &
Thorpe, 1964).
It is coarse and of low nutritive value after maturity, with only 1.5 percent
Toxicity
Seed yield
Cultivars
common in the savannahs from Senegal to the Sudan, colonizing denuded and
waste land. It is very palatable to livestock.
Var. gayanus
in periodic swamps in the same region. Good for erosion control in damp
places.
occurring also in this area and extending to the United Republic of Tanzania,
Zimbabwe, Mozambique, Transvaal and Angola (Bowden, 1963b).
Var. tridentatus
Diseases
Main attributes
Its excellent growth and dry-matter production in acid infertile soils with
minimum inputs, exceptional tolerance to drought stress, burning, and high
levels of aluminium saturation; low P and N requirements; no known disease
or major insect attacks; excellent seed-producing ability; compatibility with
legumes; adaptability to low-cost pasture establishment systems, acceptable
nutritional quality and high intake due to high palatability; high animal
Main deficiencies
Frost tolerance
Latitudinal limits
Response to light
Pests
Palatability
Response to photoperiod
It is a short-day plant with a critical day length for flowering between 12 and
14 hours. Flowering increased as day length shortened from 12 to eight hours
(Tompsett, 1976).
Göhl (1975) lists its feeding analysis in Table 15.2, to which Boudet's (1970)
Natural habitat
Tolerance to flooding
Fertilizer requirements
It combines naturally with Stylosanthes fruticosa in the Sudan and the United
Republic of Tanzania and with Stylosanthes spp. and Desmodium ovalifolium
and other legumes in Colombia (CIAT, 1978).
Generally it is a good seed producer. Manual harvest produces more than 100
percent more than mechanical methods. In India, Mishra and Chatterjee
(1968) obtained the highest yield by cutting twice a year (in mid-January and
Economics
Animal production
Andropogon Gayanus