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ELEVAGE D’HANNETON

HORS SOL

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ELEVAGRICULTURE
ELEVAGRICULTURE
MANUEL COMPLET SUR L’ELEVAGE D’HANNETON
HORS SOL
UNE PRODUCTION DE TATOU MARCEL

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sans la permission écrite de l'éditeur.

ELEVAGRICULTURE
Sommaire

Introduction…………………………………………………………….4

I. Description……………………………………………………….…6
1.1.Charançon rouge ou noir des palmiers……………………….…..6
1.2.Charançon noir……………………………………………….…..7
1.3.Charançon rouge………………………………………….......….7
1.4.Comment reconnaître le mâle et la femelle……………….……...8

Reproduction………………………………………………………….....9
Alimentation………………………………………………………...….10

Conclusion…………………………………………………………......16

ELEVAGRICULTURE
INTRODUCTION

Il y a plus de 1900 insectes comestibles dans le monde, dont au moins 250 espèces
en Afrique. Les pays où se pratique l’entomophagie comptent environ 2,5 milliards
de personnes, ce qui représente autour de 35% de la population mondiale. Les
insectes sont récoltés dans la nature ; c’est un produit saisonnier. En Afrique, par
exemple, les chenilles sont un mets très apprécié. Durant certains mois de l’année,
50% de l’apport en protéines provient des insectes. Les groupes principaux d’insectes
sont les chenilles, les coléoptères (dont on mange surtout les larves), les abeilles, les
fourmis, les termites, les sauterelles et les grillons. Les insectes font partie du régime
alimentaire de nombreuses cultures d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine.
L’Occident considère à tort qu’on consomme uniquement des insectes à défaut
d’autre chose. Dans les livres de cuisine locaux, ils sont souvent décrits comme des
mets raffinés traditionnels. De plus, la consommation d’insectes peut empêcher la
malnutrition. Ils représentent aussi un élément précieux de la culture culinaire locale
à préserver.
Les insectes étant une source d’alimentation locale riche en protéines et d’un prix
abordable, ils peuvent remplacer la viande. De nombreuses espèces d’insectes
contiennent relativement plus de protéines que les sources habituelles de viande, tels
que les poulets ou les porcs. Les insectes contiennent aussi des acides gras essentiels
et d’importants minéraux et vitamines. Ainsi, les termites une fois séchés renferment
jusqu’à 36% de protéines. 100 grammes de chenilles fournissent presque les besoins
quotidiens en protéines et en vitamines d’un être humain.
Il faut beaucoup plus d’aliments (céréales notamment) pour produire un kilo de
protéines animales (bœuf, poulet, chèvre, poisson) que pour produire un kilo de
protéines issues des insectes. La proportion de kilos d’aliments nécessaires à la
production d’un kilo de protéines animales est appelée « indice de conversion
alimentaire ». Cet indice indique la quantité de nourriture nécessaire à la production
animale. Il exprime le rendement de la production de protéines animales. Plus
l’indice est bas, plus la production est efficace et moins elle coûte cher. Les chiffres
disponibles montrent que, dans toutes les cultures, les insectes atteignent des indices
de conversion alimentaire remarquablement bas.
Ces chiffres s’expliquent notamment par le fait que les insectes sont des animaux
à sang froid. Ils n’ont pas besoin d’utiliser l’énergie tirée de leur nourriture pour
maintenir leur corps à la bonne température. La production de nourriture végétale
pour les insectes nécessite moins de terre que pour le bétail. Les insectes produisent

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jusqu’à 100 fois moins de gaz à effet de serre que les bovins. Ces gaz altérant très
probablement le climat de façon imprévisible et souvent négative, le fait de
remplacer la consommation de la viande de bovins par celle d’insectes a des chances
de diminuer l’impact négatif sur l’environnement.
La qualité des protéines varie selon leur source. La qualité des protéines des
insectes est supérieure à celle des sources végétales et semblable à celle des autres
sources animales.
D’autre part, la collecte des insectes comestibles peut constituer une importante
source de revenus secondaires. Les insectes sont vendus sur le marché le jour ou le
lendemain de leur récolte. On les fait aussi sécher ou on les met en conserve.
La demande mondiale de viande a augmenté très rapidement au cours des 40
dernières années et on s’attend à ce qu’elle double d’ici 2050. Pour répondre à cette
demande, nous pourrions remplacer une partie de notre consommation de viande par
des insectes car :
• ils sont savoureux
• ils représentent une source importante de protéines
• ils contribuent à la sécurité alimentaire
• ils fournissent un revenu supplémentaire
• ils ont une bonne valeur nutritive et contribuent à une bonne santé
• ils sont moins nuisibles à l’environnement que la viande classique

NB : Ce manuel s'attardera uniquement sur l’élevage d’Hanneton Hors Sol.

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I. Description
1.1. Charançon rouge ou noir des palmiers
Le charançon rouge des palmiers est une espèce d’insectes coléoctaires
appartenant à la famille des driophthoridae, à la sous famille des rhynchophorinae,
tribus des rhynchophorini, et du genre rhynchophorus il est considéré comme pour
les plantations de palmiers et de Mélanésie.
Rhynchophorus ferrugineux est un coléoptère plus communément dénommé
charançon rouge des palmiers ou encore scarabée des palmiers. Il est le second
insecte ravageur de ces arbres originaires d’Indonésie et du Sud de l’Inde. Il s’est peu
à peu répandu vers l’ouest du Pakistan en passant par l’Iran et l’Egypte pour arriver
en France et ce en une trentaine d’année.
Dans notre pays c’est sur la côte Méditerranéenne qu’il est arrivé en 2006 où
depuis il s’étend de PCA jusqu’au Languedoc-Roussillon. S’il a réussi à se
développer autant, ce n’est pas uniquement par son désir profond de conquête du
monde, mais davantage en raison de la commercialisation et l’exportation de son abri
naturel, les palmiers.
En France, l’arbre le plus exposé semble être Phoenix Canarien sis (dattier des
canaries.
Possédant un corps orange vif avec des tâches noires, d’une longueur de 2-4 cm
pour 1,2 cm de large, le charançon vit entre 2 et 4 mois, les femelles vivant un peu
plus longtemps que les mâles. Les individus des deux sexes sont facilement
reconnaissables car les femelles ont un rostre plus long et plus cylindriques que les
mâles. Ces derniers possèdent des soiss sur la partie distale et sur leurs pattes, que
n’ont pas les femelles.
Son corps est composé de 73,4 % d’eau, 6,9 % de protéines, 8,5 % de glucides et
11,3 % de graisse. Il vole essentiellement en journée, lorsque la température varie
entre 25 et 40°C, entre 0 et 5°C la température lui est fatale. Lors de ses
déplacements, il peut parcourir une distance allant jusqu’à 7km lorsque les conditions
sont favorables, mais on ignore encore les raisons qui influences ses migrations. S’il
vit le jour, il fuit la lumière, pénétrant dans les tissus de l’arbre pour s’y abriter. Sa
passion pour le cache-cache complexifie le diagnostic de sa présence.

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1.2. Charançon noir
Ce charançon est de couleur noire mate avec des élytres rainurés. Il mesure de 20
à 40 mm de long. Le rostre est fin et long. Le dimorphisme sexuel concerne la
longueur de l'insecte, ainsi que la dimension de la prolongation du rostre.
Genre : Rhynchophorus
Sous-famille : Rhynchophorinae
Superfamille : Curculionidae
Famille : Dryophthoridae

1.3 Charançon rouge


Également appelé scarabée des palmiers, il mesure environ 3,5 cm de long sur 1,2
de large. Il est bien visible avec sa couleur orange plus ou moins tachetée de noir.
Les femelles ont un rostre plus long et plus cylindrique que celui des mâles. Les
larves de couleur brun clair sont ventrues avec une tête brun foncé.

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1-4. Comment reconnaître le mâle et la femelle.
Rien à priori ne permet de les reconnaître au premier coup d'œil si ce n'est leur
rostre. Celui de la femelle est glabre et lisse, plus long et courbe. Celui du mâle porte
des poils soyeux sur la moitié terminale, il est plus court et nettement moins incurvé.
En y regardant d'un peu plus près ils différent également par la partie terminale de
l'abdomen qui est prolongé chez la femelle par l'ovipositeur.

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Reproduction
Afin de trouver une partenaire, les mâles émettent une phéromone qui attire leurs
congénères des deux sexes. L’odeur de l'arbre décuple l'action de sa
phéromone…donc assure sa reproduction.
Les femelles pondent tout au long de leur vie entre 100 et 300 œufs, on a remarqué
un pic de ponte en saison pluvieuse et en saison sèche. Les œufs ont la forme d'un
grain de riz, mesurant 2.6mm de long pour 1.1mm de large.

Juste après la ponte, ils sont déposés dans le substrat et éclosent deux à quatre
jours plus tard.
La larve jaunâtre, grandit et mesure jusqu'à 5cm pour 10gr, son développement
dure 30 jours. La température minimale pour son développement est de 15°C ; elle
devient fatale pour l'œuf en dessous de 10° C, 5°C pour la larve et -2°C pour la
nymphe

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Pour se développer, la larve se nourrit de son hôte en creusant des galeries, en
détruisant le système vasculaire et favorisant ainsi les pourritures. Au dernier stade
de sa croissance, elle migre au bord du stipe (le tronc du palmier) ou à la base des
palmes et fabrique un cocon à l'aide des fibres végétales et entame alors sa
transformation en coléoptère en 2 à 4 semaines. A ce stade, vous pouvez facilement
observer les cocons et les arracher. Les générations se succèdent les unes aux autres
à tel point que l'on trouve toute l'année le charançon à tous les stades de son existence.

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Alimentation
Le charançon mange tout ce qui est sucré même fermenté. Si pour l'instant il ne
s'attaque qu'aux palmiers, nous pouvons craindre qu'il ne modifie son comportement
et ne s'intéresse à nos vergers ou potagers, voire à nos marchés ou à tout autre endroit
où des fruits sont entreposés et commencent à pourrir, car il a été remarqué que le
charançon se nourrissait de pommes ou de courges fermentées (Les pièges à
charançon sont d'ailleurs en partie composés de fruits fermentés). Dans certaines
régions du Cameroun, on l'a découvert dans des bananeraies ou des cannes à sucre.
Pour l'instant il ne s'attaque qu'à une seule famille d'arbres : les acéracées,
autrement dit les palmiers. Mais comme tout un chacun, il a ses préférences ! Il est
particulièrement friand de dattier en croissance, dont il est le ravageur numéro un à
travers le monde. Une fois qu'il s'est installé, l'arbre attaqué meurt en 2 à 5 ans ; toutes
les espèces de palmiers sont menacées. Au Cameroun, il agresse essentiellement,
outre les Palmiers et les raphias.
Le choix de son hôte se fait souvent par le repérage d'une blessure, ceci lui offrant
une porte ouverte directement dans les fibres de l'arbre sans qu'il ait besoin de
travailler durement à creuser lui-même.

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Elevage domestique
Dans notre ferme après plusieurs recherches nous avons opté pour un élevage
domestique des charançons de palmiers afin de produire à temps et en contre saison
des laves de palmiers à huile (Hannetons ou Foss).
Capture des géniteurs…
Cela peut vous sembler bizarre mais la capture des charançons se fait à l’arrière
de notre ferme. Pour cela, nous coupons un bidon plastique dans lequel nous
introduisons quelques morceaux de cœurs des palmiers et nous y ajoutons un peu de
vin de palme afin d’augmenter l’odeur dans ce bidon qui nous servira d’appât, le
bidon est ensuite accroché sur un manguier ou un arbre de notre choix dans une petite
broussaille non loin de quelques palmiers car c’est dans ces zones que rodent toujours
nos amis les charançons.

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Deux à trois heures plus tard, vous pouvez vérifier votre bidon. Si la chasse est
bonne, vous y verrez des charançons entrain de déguster le cœur du palmier et le bon
vin préalablement introduit.
Cette pratique peut vous paraître difficile, dans ce cas nous avons la possibilité de
vous fournir des géniteurs au prix de 1500 FCFA par couple de 3 (deux femelles et
un mâle).
Une troisième hypothèse est possible mais elle sera difficile si c’est votre
première vague d’élevage, le principe est le suivant : Il vous suffit d’avoir un nombre
de fosses (lave de charançons ou Hannetons), que vous allez devoir laisser dans
l’aliment déjà en état de décomposition c’est-à-dire quand le cœur du palmier est
déjà en fibre, les laisser vivre jusqu’à ce qu’ils se transforment en charançon comme
sur cette image : C’est le cycle de production.

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Nous avons opté pour des boites en plastiques comme sur cette image

Ces boites qui préalablement ont été troués au bas comme vous pouvez l’observer
afin de laisser passer de l’air et laisser sortir de l’eau qui découle des aliments.
Ensuite, mettez l’aliment (le cœur du palmier puis introduisez vos géniteurs) et
fermez moyennement le couvercle car les charançons ont des ailes.
Dix jours après retirer les géniteurs de ces boîtes et transférez les vers un nouvel
habitat (boite avec aliment) séparez les mâles des femelles dans deux boites distinctes

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afin de les mettre au repos durant une semaine. La fin du repos sera le jour 20. Ce
jour-là, vous devriez retirer tous les hannetons et les regrouper dans quelques boites
en mélangeant avec leur aliment qui sera déjà en fibre comme sur cette photo.

NB : Ne pas remplir les boîtes d’Hannetons à la limite. Mettre dans les 1/3 de la
boite. De nouvelles boites étant vide, c’est le moment de remettre de nouveau les
couples dans ces boîtes et le cycle de production reprendra.
Le palmier et le raphia reste des meilleurs aliments pour la croissance et le
rendement. En cas de manque de ces deux aliments, le troisième pourrait être la canne
à sucre.

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CONCLUSION

Le fosse ou hanneton riche en protéine et en Oméga 3,5 est invertébré très prisé
par l’homme mais aussi par les éleveurs de volailles et des pisciculteurs qui
nourrissent leurs élevages. Bien que cette nourriture plaise à l’homme, et vu qu’elle
renforce les os des tout- petits, l’impact dans l’environnement serait aussi dévastateur
car pour les nourrir, nous faisons l’abattage abusive de nos palmeraies et même des
forêts de raphia qui dans certains sont de plus en plus protégées par l’organe en
charge de la protection des flores sauvages. Pour remédier à cela,
l’ELEVAGRICULTURE s’active depuis quelques années dans la recherche pour
la production d’un aliment qui pourrait être profitable à la protection de la nature.

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Nous dispensons aussi des formations en ligne et en présentiel dans les domaines
suivants :

 ELEVAGE DHANNETON
 ELEVAGE D’ESCARGOTS
 ELEVAGE DE PORC
 CULTURE DE CHAMPIGNON

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