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-90 000 : Apparition pour la première fois au Proche Orient, puis en Asie.
-35 000 : Apparition en Europe (pléistocène) sous les traits de l'homme de Cro-Magnon, il y a aussi Homo
sapiens neanderthalensis.
-20 000 colonisation de tous les continents par Homo sapiens sapiens.
Travail de la pierre, pratique funéraire, peintures rupestres plus développées par rapport à -30
000. Elevage d’animaux et de plantes sauvages.
Puis au cours des années : des sélections faites par l’homme ont abouti à la création de nouvelles
espèces.
-15 000 - Ain Gev I : (rive orientale de la mer de Galilée) : découvertes des fondations d’une hutte
d’habitation ronde contenant des blocs de pierre ainsi qu’un mortier en pierre pour moudre le grain.
Des lames de faucilles représentant une usure particulière due à la récolte de céréale ou de roseaux
y furent également trouvées.
L’homme de Kebara chassait des animaux sauvages : les ¾ des ossements sont ceux de gazelles.
- Ouadi Madamagh (près de Pétra) : 80 % des os sont ceux de capridés.
Les graines étaient réduites en farine à laquelle était ajoutée de l’eau. Le tout cuit à température
élevée donnait une galette consommable.
- Ouadi Hasa : existence de coquillages provenant de la mer morte, mer Méditerranée (à plus de
100 Km). Commerce ?
- Céramique de Hassouna (Iraq, près du tigre) et de Samarra.
* Le Natoufien :
-11 000 : le Natoufien (culture qui provient du site Ouadi en Natuf ) :s’étend à travers toute la Palestine et le
Levant et des sites liés à cette culture ont été retrouvés sur l’Euphrate en Syrie et plus à l’Est.
- Adoption des céréales comme élément majeur du régime alimentaire. Des meules, des foyers et
greniers, des graines d’orges brûlées à 2 rangs et des glands, lentilles, pois chiche, pois ont été
trouvés. On attribue les dents usées des squelettes des Natoufien au sable qui aurait été présent dans
leur nourriture en raison de l’usage intensif des meules de pierres. La proportion de strontium et de
calcium dans leurs ossements est comparable à celle trouvée dans les os des herbivores par
opposition aux carnivores. Cela confirme l’adoption d'un régime alimentaire végétarien.
- El Wed et Nahal Oren sur le mont Carmel : 80 % des os sont ceux de gazelles.
- Abu Hureyra sur l’Euphrate : 65 % des os sont ceux de gazelles.
- Beidha (près de Pétra) au sud de la Jordanie : la majorité des os sont ceux de capridés.
- Ain Mallaha, dans la vallée du Jourdain : 44 % des os sont ceux de gazelles mais aussi de
chevreuil, daim, sanglier, bovidés, capridés, renard, lièvres, hyènes. On a trouvé, tout comme sur la
terrasse de Hayonim, des os inférieurs à ceux de loups qui pourraient être ceux de chiens. A la
même époque un corps de vieille femme enterré avec un chiot âgé de 4-5 mois (chien ou loup ?) a
été trouvé. Il y avait donc une relation étroite entre les deux êtres vivants.
-10 000 : Zawi Chemi (nord-est de l’Iraq, au sud de Shanidar) : présence de huttes circulaires avec meules de
pierre.
Inhumation :
Zawi Chemi : les tombes contiennent des ornements personnels en plus de 15 crânes de chèvres,
d’ossements de 17 grands oiseaux (surtout des ailes) de proie (la plupart sont des pygargues à
queue blanche).Des marques sur les os suggèrent que les ailes avaient été coupées : rituel magique ?
(Vêtement avec aile et des crânes de chèvres.) Des scènes similaires figurent sur les peintures
murales du site bien postérieur de Catal Huyuk.
Shanidar : découverte d’un cimetière avec 26 inhumations dont un enfant à tête décorée de 1500
petites perles, une femme avec un couteau (manche de bois et lame de pierre fixée dans du bitume).
Les adultes sont souvent accompagnés de petits enfants (sacrifices ?).
L’inhumation se fait à l’extérieur des maisons ou dans des grottes.
Al Wad (Mugharet al Wad, sur le mont Carmel) : une tête porte une coiffure faite de rang de perles
de coquillages de la Méditerranée.
Le nombre et la taille des établissements augmentent. Les sites comme Tell Abu Hureyra, Ain
Ghazel (Jordanie), Jéricho, Beisamoun, Basta s’étendaient sur environ 10 hectares, renfermaient
1000 habitants. Mais beaucoup de sites ont une superficie inférieure à un hectare.
- Culture : (sur le plateau anatolien, iranien ainsi que tout le proche orient) orge domestique,
engrain, blé amidonnier. A la fin de cette période : lin, épeautre, mil, froment.
- domestication de la chèvre (provient de la chèvre à bézoard )
-8 000 : -domestication du mouton ( origine : mouflon asiatique )
- Colline de Mureybat (bord de l’Euphrate) en Syrie : les bâtiments ne sont plus ronds ou ovales
mais rectangulaire, à plusieurs pièces. Peut-être l’organisation sociale est plus complexe.
Les restes d’animaux sont ceux d’ânes sauvages, de gazelles, de bovidés sauvages.
Il y avait de l’engrain, de l’orge sauvage, des lentilles orobes. Comme l’engrain n’ y pousse pas
naturellement il devait y être cultivés.
- Irrigation.
- Outils : faucilles, meules. Instrument de cuivre martelé.
Inhumation : voir page
Inhumation et rituel :
Des restes ont été découverts sur de nombreux sites de Palestine et du Levant et même jusqu’au
Hacilar, sur le plateau anatolien et à Cayonu, sur le haut Tigre.
- A Jéricho, les morts étaient généralement enterrés sans les crânes, sous le sol des maisons. Le
crâne était probablement ôté après décomposition des chairs, car la mâchoire inférieure était laissée
auprès du corps. Certains crânes retrouvés sous le sol avaient été modelés en plâtre. Les yeux
étaient incrustés de coquillages, parfois des bivalves et dans un cas une porcelaine (coquillage
univalve).
Les crânes peuvent avoir été grattés avec une lame aiguisée, d’autre peints à l’ocre rouge ou
recouverts de bitume : à Jéricho, Tell Ramad, Beisamoun, Ain Ghazal. Tout cela car, peut-être,
l’ancêtre défunt exerçait une profonde influence sur leurs descendants et devait être apaisé par la
prière et le sacrifice.
- A Cayönü : trois bâtiments associés à ce rituel ont été identifiés : un pour le sacrifice, un avec
des crânes humains et de taureaux, de plus des crânes étaient fixés aux murs des bâtiments à Ganj
Dareh (dans le Zagros ) et à Nemrite ( nord de l’ Iraq). Une telle pratique fut adopté à Mureybat
au proto-néolithique dans des sanctuaires postérieurs de Catal Huyuk et se perpétue encore
aujourd’hui dans les montagnes de l’Iran
- Ain Ghazal : fosses avec de grandes statues mâles ou femelles en argile modelée sur une armature
de roseau (peut-être pour un rituel religieux). Des structures analogues ont été trouvées à Jéricho, à
Nahal Hamar ainsi qu’un masque de pierre à figure humaine, une tête en bois et argile, 4 petites
têtes humaines sculptées en os, plusieurs crânes de mâles adultes décorés d’un motif en filet réalisé
au bitume (équivaut peut être à une coiffure de natte ; religieux ?).
-Nemrite : 15 statues stylisées en pierre représentant des animaux, oiseaux, figures humaines. Les
figurines d’argiles (surtout de femmes) deviennent courantes.
- Bouqras : peinture murale représentant une rangée d’oiseaux.
Contacts commerciaux :
- cf : -15 000 : Ouadi Hasa. Pendant le néolithique précéramique : l’obsidienne (pierre volcanique)
provient du plateau anatolien, Turquie orientale, centrale, jusqu’ à parfois à 800 Km de sa source
(échange de village à village, expédition ?) ; il vient s’ajouter au silex et au chart, traditionnel dans
la fabrication de l’outillage. De plus : pierre semi-précieuse, cuivre, bitume. Peut-être il existait des
échanges avec du sel. Textile, des peaux.
Progrès technologiques :
- Nahal Hamar : fragment d’épaisses nattes faites de joncs ou d’ herbes liées ensemble ; paniers
faits de rouleaux de cordes tressées recouverts de bitume ; des centaines de morceaux de cordons,
depuis de fines ficelles jusqu’ aux cordes épaisses de 10 mm. Découverte d’un sac fait de carrés
cousus ensemble, d’une serviette à trame espacée : en fibres végétales filées (sûrement du lin).
- Jarmo : impression sur argile montre l’existence de tissage, vannerie.
On a trouvé des vases de pierre taillée (2000 fragments), des bracelets sculptés dans la pierre (site
du néolithique précéramique) au proche orient. Il existe d’autre récipient : vaisselle blanche (White
ware) : mélange de plâtre de chaux et de cendres (dans le Levant).
-En Mésopotamie : vase en plâtre de gypse. L’argile est parfois utilisée pour faire des récipients
mais surtout pour faire des figurines.
-Ganj Dareh : poteries d’argile retrouvées intactes.
-Cayönü : (à 20 Km des mines de cuivre d’ Ergani Mader) : centaines de perles, aiguilles et outils
de cuivre.
- Tell Maghzaliyeh : poinçon en cuivre provenant apparemment du centre de l’Iraq (à plus de 1000
km).
Tell Ramad : perles, et à Alikosh (sud-ouest de l’Iran) perles en cuivre naturel et non de
minerai travaillé.
-6850 Catal Hüyük : sur le plateau de Turquie : sites comme Hacilar, Suberde,
-6300 Can Hasan II mais surtout : Catal Hüyük : 12 hectares, niveau néolithique : 15m de haut. Le site de
Catal Hüyük a été fouillé par James Mellaart entre 1961 et 1963 et a produit des résultats
spectaculaires et inattendus. Il mit au jour un vaste quartier d’ une ville du 7ème millénaire av J.C.,
avec des maisons particulièrement bien conservées ( cf fig 1 et 2 p 6 ).
Figure 1 : Au niveau VIB, les maisons serrées les unes contre les autres avaient des murs communs. La moitié environ des
bâtiments ont été classés comme " sanctuaires ". Entre les maisons se trouvent des espaces à ciel ouvert, formés par des ruines de
maisons abandonnées, dont on se servait comme dépotoirs. En général, le plan est constitué par une pièce d’habitation plus ou
moins carrée donnant sur une étroite pièce de stockage, par l’intermédiaire d’une porte basse ou d’une ouverture dans le mur.
Ces ornements ont été trouvés dans 1/3 de toutes les maisons fouillées Peut-être constituent elles
des sanctuaires ? De plus les maisons avaient des murs et des sols recouverts de couches de fin
enduit blanc.Dans un bâtiment il y en avait 120 ce qui laisse supposé qu ‘il y avait un plâtrage par
an. Dans les salles décorées, les couches peintes étaient séparées par plusieurs couches simples ; ces
peintures devaient être donc visible pendant peu de temps puis recouvertes. La peinture était
appliquée avec des pinceaux fins et devait être constituée d’ ocre, d’ azurite, de malachite, de
lacinabre, de manganèse et de galène ( présent naturellement en Anatolie ).A l’ exeption du fond
noir ou crème pâle, la couleur prédominante est le rouge, brun rouge, bien que le jaune, le noir, le
gris, le mauve, le bleu aient été utilisés.
- scènes peintes : le sont à l’ intérieur d’ un seul caisson entouré par des pilastres muraux, bien que
certaines aient été plus grandes. Il y a des panneaux peint en rouge, d’autre ont des décors
géométriques ( cf fig. 4 p 7 ), des scènes humaines et animales.
Figure 4
-Sanctuaires : ornés de scènes de chasses, ils rappellent l’ art du paléolithique supérieur mais le
motif est encore utilisé aujourd’hui pour décorer les maisons villageoises.Deux sanctuaires à des
niveaux différents, étaient ornés d’ impressionnantes scènes de chasses. Dans les deux cas, le mur
nord était orné d’ un gigantesque taureau rouge, d‘environ deux mètre de long, avec de petites
silhouettes vêtues de peaux de léopard qui dansent tout autour.La plupart des silhouettes sont
masculines et ont la peau peinte en rouge.La représentation qui provient du niveau V, le plus ancien
des deux, se prolongeait sur quatres murs et comportait d’ autres animaux, comme des cerfs, des
sangliers, des ânes sauvages, des ours, des loups et des lions." Les scènes ne représentent pas une
chasse réelle", mais avaient peut-être une fonction religieuse. Elles pourraient figurer une fête qui
comportait des danses accompagnées de harcèlement d’animaux comme les scènes minoènnes de
saut par dessus le taureau ou la corrida espagnole. Une représentation fragmentaire, provenant du
sanctuaire du niveau III, figurait cependant un chasseur masculin, accompagné probablement d’ un
chien, qui décochait une flèche sur un cerf. Une autre scène bizarre, qui apparaît à trois reprises,
comporte de grands oiseaux et de petits hommes acéphales (cf fig. 5 p8 ).
Bien qu’ils soient réalisés de façon stylisés, les oiseaux ont été identifiés comme des vautours
griffons dépeçant des cadavres exposés. Les pattes des oiseaux d’ une des scènes sont étrangement
humaines, ce qui a suggéré que la scène représentait
Figure 5
peut-être des prêtres déguisés en oiseaux ( cette idée rappelle les mystérieuses ailes d’ oiseaux de
proie retrouvées à Zawi Chemi ). Une autre peinture que l’ on pense être liée au culte funéraire a
été trouvée à un niveau inférieur.Elle représentait peut-être un ossuaire fait de roseaux et décoré de
nattes tissées recouvrant des crânes aux yeux vides.
Certains murs étaient aussi décorés de reliefs modelés au moyen d’ un enduit de plâtre sur une
armature en roseau, comme les statues du néolithique précéramique B à Ain Ghazal, Jéricho à et
Nahal Hemar. Ces reliefs étaient parfois peints et représentaient des silhouettes humaines et
animales, des têtes d’ animaux et des seins de femmes.Les sept figures humaines en relief avaient
chacune près d’ un mètre de haut, se présentaient de face et avaient les bras et les jambes étendus
horizontalement de part et d’ autre.L’ un des plus beaux exemple était peint d’ un fol entrelacs de
lignes oranges, rouges et noires. Les visages, les pieds de tous les exemplaires étaiennt
endommagés peut-être parce qu’ils étaient décorés de matières précieuses réutilisables ou que la
mutilation du relief faisait partie du rituel accompli dans le sanctuaires.Ces reliefs sont souvent
proches d’ autres faits de bucranes. Certains pensent que ces reliefs représentaient une déesse
parturiente, tandis que les têtes de taureaux auraient évoqué des divinités masculines.
En un autre endroit, un cerf avait été modelé en relief et dans trois niveaux successifs, on a trouvé
des paires de léopards. Chaque paire était disposée en un rang héraldique, les têtes proches l’ une de
l’ autre et les corps faisant face. Certaines avaient été replâtrées et repeintes à de nombreuses
reprises, chaque fois avec un motif différent ornant le corps des animaux. Des têtes d’ animaux, soit
modelées entièrement en plâtre, soit sur base d’ un crâne ou de cornes réels, ont été retrouvées
également sur les sites les plus anciens de Ganj Dareh et de Nemrik. Les taureaux sont fréquents,
mais on trouve aussi des béliers et des cerfs. Les têtes étaient placées sur des murs ou des
banquettes basses, par groupe de 3, 5 ou 7, ou encore enfoncées dans des piliers de terre d’ une
manière analogue aux autels à cornes des époques postérieures. Les seins de femmes étaient fixés
au mur par groupe ( en général )
Pratiques funéraires :
Les morts étaient enterrés sous les pièces d’ habitation, en position foetale, couchés
sur le côté gauche, tête tournée vers le centre de la salle, mais pas sous les pièces
de stockage ou les espaces ouverts (par exemple : 60 cm sous les plates-formes ). Il
y avait parfois une seconde inhumation. Après leurs morts, les corps étaient
emmenés puis enterrés plus tard. Les peintures murales représentant des vautours
près de corps acéphales montrent peut-être que les morts se faisaient dévorés par
les vautours.Dans une salle a été retrouvé quatre crânes humains sur une plate-
forme, ailleurs on a trouvé un crâne de femme avec les orbites décorés de coquillage
( porcelaine ).Les crânes sont parfois entourés de tissu (rare ).Dans une tombe d
‘homme a été trouvé des armes : masse d ‘arme de pierre, dagues à poignée d ’ os ou de
bois, sceaux de terre cuite, bagues de cuivre, boucles de ceinture en forme de S en os.
Dans une tombe de femme a été trouvé des bijoux, une palettes à fond en pierre, un
miroir d’ obsidienne polie. Des récipients de bois, des paniers, des offrandes de
nourriture ont été trouvées à côté des morts des deux sexes ( pas de figurines, ni de
vase de céramique ).
La moyenne d’ age était de 34 ans pour les hommes et de 20 ans pour les femmes. La
taille été de 170 cm pour les premiers et de 158 cm pour les deuxièmes.
On y trouve :- des poteries grossières comme des vases en forme de bulbe, cul de sac.
- des récipients en bois tels que des bols, des coupes ; des boîtes en sapins et autres
bois tendres.