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Les Iroquoiens

vers 1500
Prénom: ___________________________________
Un territoire riche en ressources naturelles

Une terre et un climat pour cultiver

Sur le territoire des Iroquoiens, la terre est fertile puisque nous


sommes dans les basses-terres du Saint-Laurent et des Grands Lacs.
Le climat continental humide y est favorable à l’agriculture. Les
Iroquoiens cultivent principalement du maïs, ainsi que des courges et
des haricots qu’ils appellent les trois soeurs. Des petits fruits, comme
les bleuets, les fraises et les framboises, poussent en quantité. On
retrouve aussi une grande variété de plantes qui servent entre autres
à fabriquer des médicaments.

De l’eau, des forêts et des animaux

De nombreux cours d’eau arrosent leur territoire. C’est très pratique


pour se déplacer en canot. En plus, ils regorgent de poissons et de
tortues. Plusieurs espèces d’arbres peuplent les forêts : le bouleau, le
chêne, l’orme, le sapin et le pin. On dit que c’est une forêt mixte
parce qu’il y a des conifères et des feuillus. On compte plusieurs
espèces d’animaux tels les castors, les cerfs, les ours et les loups.

Des ressources naturelles pour vivre

Toutes ces ressources naturelles permettent aux Iroquoiens


de trouver autour d’eux ce dont ils ont besoin pour se
nourrir, se vêtir, se loger, se soigner et se divertir.
Le territoire
L'Iroquoisie

Le territoire des Iroquoiens s'appelle l'Iroquoisie. La majorité de ses


habitants vivent dans la région des Grands Lacs, près des lacs
Ontario, Érié et Huron. Il n'y a qu'une seule nation établit dans la
vallée du Saint-Laurent, ce sont les Iroquoiens du Saint-Laurent. Ils
vivent là oû se trouvent Montréal et Québec aujourd'hui. L'Iroquoisie
est entourée par le territoire des Algonquiens. Tu peux l'observer sur
la carte.

L'Iroquoisie est un territoire qui se trouve aujourd'hui en partie dans


deux provinces canadiennes, l'Ontario et le Québec, et dans une petite
partie des États-Unis.
La population
Il y a environ 100 000 Iroquoiens vers 1500 en Iroquoisie avant l’arrivée
des Européens en Amérique du Nord. Nous ne pouvons pas savoir
exactement combien il y a d’habitants, car il n’existe
aucun recensement fait par les Iroquoiens. C’est une société sans écriture,
qui possède plutôt une tradition orale.

Divisés en plusieurs nations

Les Iroquoiens sont des Amérindiens qui partagent des langues qui se
ressemblent, mais ils ne forment pas un seul groupe uni. Ils sont divisés en
plusieurs nations. Les plus connues sont les Hurons et les Iroquois (ou
Mohawks), car elles existent encore aujourd’hui. En 1500, il y a, au total, une
trentaine de nations iroquoiennes. Chacune possède un territoire et est
répartie dans un ou plusieurs villages.

Les personnages marquants


Comme les Amérindiens ne connaissent pas l’écriture, nous ne savons rien de
l’histoire personnelle des individus vers 1500. Le nom d’un homme est
toutefois parvenu jusqu’à nous grâce au témoignage écrit de l’explorateur
français Jacques Cartier, qui l’a rencontré en 1534. Cet homme s’appelle
Donnacona. Il est alors le chef de Stadaconé, la ville de Québec
aujourd’hui, un village d’environ 500 habitants. Il accepte que deux de ses
fils, Domagaya et Taignoagny, accompagnent Jacques Cartier en France.

Lors de son deuxième voyage en Nouvelle-France, en 1535, Jacques Cartier


ramène les deux fils de Donnacona et passe l’hiver près
de Stadaconé. Cartier et une partie de son équipage sont sauvés
du scorbut grâce au secours du chef qui leur fait connaître un remède. Ça
n’empêchera pas Jacques Cartier de s’emparer du chef Donnacona, de ses
deux fils et de six autres Iroquoiens pour les ramener en France.
Donnacona rencontre le roi François Ier et lui parle des richesses de son
pays. Ce qu’il dit encourage les Français à poursuivre leurs explorations.
Mais le chef ne reviendra jamais à Stadaconé. Il meurt en France vers
1539. En regardant une carte, tu pourras constater qu’il y a, près de
Québec, une ville appelée Donnacona.
L’homme et la femme
Chez les Iroquoiens, les tâches sont partagées selon le sexe.
Le travail des uns est complémentaire de celui des autres.
Par exemple, les hommes défrichent les champs pour
l’agriculture, mais ce sont les femmes qui s’occupent des
travaux agricoles.

Pour compléter l’alimentation qui provient de l’agriculture, les hommes


chassent et pêchent. La chasse est plus ou moins importante selon les
nations. Elle amène toutefois les hommes à se déplacer, donc à quitter le
village pendant un certain temps.

La guerre est aussi une affaire d’hommes et les oblige à s’éloigner du


village pendant des périodes plus ou moins longues. Il reste alors au village
les femmes, les enfants et les personnes âgées. Les relations avec les autres
nations, amies ou ennemies, relèvent de la responsabilité des hommes
iroquoiens. Leur rôle politique est majeur. C’est parmi eux qu’on choisit les
chefs civils et les chefs de guerre.

Les Iroquoiens sont une société matriarcale. Les femmes jouent un rôle très
important dans la société iroquoienne. Les enfants appartiennent au clan
de leur mère. C’est ce qu’on appelle une société matrilinéaire. Les enfants
vivent avec la famille de leur mère dans la maison longue. Celle-ci est
d’ailleurs dirigée par la mère de clan, qui est la femme la plus âgée. Les
mères de clan choisissent les chefs civils. Les chefs sont des hommes.

Chez les Iroquoiens, toute l’organisation de la société est divisée entre les
hommes et les femmes : leurs tâches sont différentes. Une femme ne fait
jamais le travail d’un homme et vice versa. Il n’y a pas un travail plus
important que l’autre, car les tâches se complètent pour assurer la survie
de tout le groupe.

Les femmes s’occupent de l’agriculture, des semailles jusqu’à


la moisson. Elles cueillent des plantes, des herbes, des noix
et des petits fruits, elles recueillent l’eau d’érable et elles
préparent les repas. Elles préparent les peaux d’animaux
pour confectionner des vêtements. Elles fabriquent aussi
plusieurs objets de la vie quotidienne, comme des pots et
des vases avec l’argile, de même que des sacs et des
paniers avec l’écorce.
La vie dans une maison longue
Habiter avec sa grande famille
Imagine que tu habites avec toute ta famille : tes parents, tes frères et
sœurs, tes grands-parents, tes oncles et tes tantes et leur propre famille.
Tu trouves que ça fait trop de monde dans une maison? C’est pourtant
ainsi que vivent les Iroquoiens. Ils habitent dans une maison longue avec la
famille de leur mère. Il peut y avoir entre 25 et 60 personnes dans une
seule maison!

Une maison pour les sédentaires


Comment font-ils pour vivre tous ensemble? D’abord, le nom le dit bien : la
maison est longue. Elle peut s’agrandir facilement car elle est faite de bois
et d’écorce. Elle compte deux portes, une à chaque bout, mais pas de
fenêtre. À l’intérieur, chaque famille a un espace bien à elle. Comme les
Iroquoiens sont sédentaires, ils bâtissent des maisons solides qui durent
longtemps. Contrairement aux Algonquiens, qui sont nomades, les Iroquoiens
ne déplacent pas leurs maisons. Lorsqu’ils construisent une maison longue à
un endroit, c’est pour y rester..

La division de la maison
Voici comment la maison est divisée. Au centre, dans le sens de la longueur,
il y a une allée centrale où on retrouve les foyers qui servent à cuire la
nourriture et à se réchauffer. Au-dessus de chaque foyer, il y a un trou
d’aération au plafond pour laisser sortir la fumée. De chaque côté de
l’allée, un aménagement qui ressemble à des lits superposés : en bas, les
lits et, en haut, des banquettes qui servent d’espaces de rangement. Des
enfants peuvent aussi dormir en haut. Des murs d’écorce séparent l’espace
entre chaque famille et deux familles se partagent un foyer.

Le savais-tu?
Les Cinq Nations se nomment les Haudenosaunee, soit les « peuples de la
maison longue ».
Les passe-temps

Les Iroquoiens vivent au rythme des saisons. Ils doivent travailler beau
temps, mauvais temps, mais ils ne travaillent pas tout le temps! Ils ont aussi
des temps libres…

Enfants et adultes aiment jouer, fêter, discuter et pratiquer des sports. Les
enfants s’amusent comme toi à différents jeux. Jouer à la poupée, au
bilboquet, à la guerre et à la chasse, courir, s’amuser avec les chiens,
imiter les grands, voilà quelques-uns des passe-temps des petites
Iroquoiennes et des petits Iroquoiens.

Leur sport préféré est la crosse. C’est un sport de compétition qui se joue
en équipes. À l’aide d’un bâton muni d’un filet, ils lancent une balle qu’il
faut faire entrer dans le but adverse. Les Iroquoiens aiment aussi les jeux
de hasard avec des dés ou des pailles.

Il y a aussi les fêtes! Certaines reviennent à toutes les saisons, d’autres à


certaines occasions, par exemple si un chaman a fait un rêve particulier.
Lors de ces fêtes, ils dansent, mangent et chantent.
L’alimentation
Les trois soeurs
Les Iroquoiens se nourrissent principalement des produits de l’agriculture :
le maïs, les courges et les haricots. En les cultivant ensemble dans les
mêmes champs, ces trois plantes s’entraident : par exemple, les haricots se
servent des tiges du maïs pour grimper et les feuilles du maïs protègent les
courges du vent et du soleil. Ces trois produits sont appelés les trois soeurs.

Du maïs au quotidien
Ce sont les femmes qui préparent les repas. Le maïs est à la base des
plats quotidiens, comme la bouillie de maïs parfois accompagnée de viande,
de poisson ou de courge (appelée sagamité par les Européens, les
Iroquoiens lui donnent d’autres noms selon leur nation). Les femmes
fabriquent aussi un pain de maïs, en forme de galette, qu’elles cuisent sous
la cendre chaude. Le mortier et le pilon en bois sont utilisés pour moudre le
maïs.

Une nature généreuse


Pour égayer et varier leur alimentation à base de maïs, les Iroquoiens
profitent de la générosité de la nature qui les entoure : l’eau d’érable, les
jeunes fougères et l’ail des bois au printemps, les petits fruits comme les
fraises, les bleuets, les framboises, les mûres, les groseilles et les atocas en
été, ainsi que les noix à l’automne. Une partie de ces récoltes est conservée
pour plus tard. Les fruits sont alors séchés.

Du poisson et de la viande pour compléter


Le poisson est souvent au menu pour accompagner la bouillie de maïs, de
même que des viandes comme le dindon sauvage (disparu), la perdrix, la
tourte (disparue). Les poissons et les viandes sont fumés, bouillis, cuits ou
séchés.
L’alimentation
Cueillir, chasser et pêcher

Les Algonquiens et les Iroquoiens ont en commun de pratiquer certaines


activités de subsistance : la cueillette, la chasse et la pêche permettent à
toutes les nations amérindiennes de se nourrir et d’avoir ce qu’il faut pour
se confectionner des vêtements et différents outils ou objets.

Cultiver : une activité essentielle

Une chose importante les distingue toutefois : les nations iroquoiennes


pratiquent l’agriculture. C’est d’ailleurs ce qui les a amenées à se
sédentariser, c’est-à-dire à demeurer au même endroit. Cultiver nécessite
beaucoup de travail, du printemps jusqu’à l’automne. Il faut donc une
présence constante dans les champs.

L’importance de chacune de ces activités est différente d’une nation à


l’autre, selon la région habitée. La fertilité du sol n’est pas la même
partout et l’accès aux ressources fauniques non plus. Par exemple, les
Hurons produisent davantage de maïs que les Iroquoiens du Saint-Laurent
qui vivent à Stadaconé. Mais une chose est certaine : les produits de
l’agriculture représentent la principale source de l’alimentation de tous les
Iroquoiens.
Les vêtements
Le cuir et la fourrure des animaux sont bien utiles aux Iroquoiens quand
vient le temps de fabriquer des vêtements. La peau du cerf est
particulièrement recherchée, car elle est résistante, souple et plus
imperméable que la peau d’autres animaux. Ce sont les hommes qui
chassent les animaux et les femmes qui préparent les peaux et
confectionnent les vêtements. Elles les décorent de perles ou brodent des
motifs à l’aide de piquants de porc-épic ou de poils d’orignal.

L’été
En été, l’habillement des Iroquoiens est léger. Un pagne ou une chemise
sans manches qui descend sur les cuisses pour les hommes et une robe ou
une jupe pour les femmes. Ils se promènent pieds nus ou chaussés de
mocassins courts faits de feuilles de maïs tressées ou de peaux qui ont déjà
été portées, pour qu’elles soient plus souples.

L’hiver
Lorsque le temps froid arrive, tous se couvrent les jambes et s’enveloppent
le corps d’une cape de fourrure ample et chaude. Les mocassins d’hiver
aussi sont plus chauds, ils sont rembourrés de fourrure et ils sont plus
longs.
Des objets pratiques
Les Iroquoiens ont trouvé mille et une utilités à ce qui les entoure dans la
nature. Ils font preuve de débrouillardise, car ils n’ont accès à aucun
magasin ni épicerie pour se procurer ce dont ils ont besoin en 1500.

Ils se fabriquent des objets avec des matières premières. Le bois et


l’écorce sont particulièrement utiles : ils les utilisent pour construire des
maisons, des canots, des toboggans, des paniers, des bols, des louches et
bien d’autres choses encore. Le cuir des animaux se transforme en
vêtements, en sacs, en couvertures. Les pierres deviennent des pointes de
flèche, des haches ou des pipes. Les femmes savent extraire une colle de
certains poissons. Avec l’argile, elles produisent des vases et des pots qui
servent à préparer, à cuire et à entreposer la nourriture. Ces pots sont
soigneusement décorés. Ils fabriquent les objets qui répondent à leurs
besoins, que ce soit pour l’alimentation, l’habillement, l’agriculture, les loisirs,
le logement ou les transports. Ces objets ne sont pas seulement pratiques.
Les Amérindiens aussi aiment les belles choses et décorent leur poterie et
leur vêtements. Ils créent également plusieurs objets qui sont utilisés pour
les rites religieux.
La religion
Selon les croyances des Amérindiens, chaque personne, animal, plante et
objet est habité par un esprit. C’est ce qu’on appelle une religion animiste.
Au cours de leur vie, les Amérindiens entrent en contact avec plusieurs
esprits et il est très important pour eux d’avoir une relation harmonieuse
avec les esprits autour d’eux. Dans la religion amérindienne, la vie après la
mort est le prolongement de la vie. Lorsqu’une personne meurt, son esprit
va retrouver les autres Amérindiens, les animaux et les plantes qui font
déjà partie du monde des esprits.

Le chaman
Chaque nation possède un ou plusieurs chamans. Le chaman est un
spécialiste du monde des esprits. Grâce aux rituels qu’il accomplit, il peut
entrer en contact avec les esprits et en tirer de grands pouvoirs. D’après
les croyances amérindiennes, le chaman pouvait prévenir la maladie et
suggérer des remèdes aux malades. Certains chamans étaient spécialisés
dans certains domaines comme trouver des personnes ou des objets
disparus ou trouver du gibier pour la chasse.

Les forces naturelles


Les Iroquoiens croient qu’il existe des forces surnaturelles qui se
manifestent dans tout ce qui est vivant autour d’eux, comme les animaux,
mais aussi dans ce qui est inanimé, comme l’eau. Toute leur vie quotidienne
se trouve ainsi touchée par leur univers religieux. C’est pourquoi ils
prennent soin de leur environnement.

Les rêves ont pour les Iroquoiens une grande importance : c’est une façon
que choisissent les esprits pour s’exprimer. L’aide du chaman est parfois
nécessaire pour les interpréter. Le chaman est réputé pour ses talents
spéciaux qui lui permettent de communiquer avec les esprits. Il est aussi un
guérisseur qui connaît le pouvoir médicinal des plantes.

Pour obtenir les faveurs des esprits ou pour les apaiser, les Iroquoiens
organisent des festins, des danses, des offrandes et des rites. Ils peuvent
organiser des danses en l’honneur du maïs ou offrir du tabac pour apaiser
des eaux agitées par la tempête ou encore, procéder à un rite particulier
pour guérir un malade. Ils croient aussi à la vie après la mort, une vie qui
ressemble à celle des vivants où on chasse et on pêche. Le mort est
d’ailleurs enterré avec ses objets personnels pour qu’il ne manque de rien
dans l’au-delà.
La culture et la langue
En 1500, les Amérindiens n’ont pas de système d’écriture. Les choses du
passé et les savoirs se transmettent par la parole, c’est ce qu’on appelle la
tradition orale. Les jeunes enfants comprennent très tôt l’importance
d’écouter les récits des personnes plus âgés. De cette façon, ce qui est
raconté d’une génération à l’autre n’est pas oublié.

Parmi les récits transmis de génération en génération, les légendes


occupent une place importante. C’est une façon qu’ont les Iroquoiens
d’expliquer des phénomènes naturels ou, encore, des événements comme la
création du monde. Les légendes amérindiennes mettent souvent en scène
des animaux.

Parmi les Iroquoiens, on retrouve plusieurs nations différentes. Toutes ces


nations partagent certains traits communs comme la pratique de
l’agriculture et l’appartenance au clan de la mère.

Les langues parlées par les nations iroquoiennes sont issues d’une langue
commune. Cette langue s’est transformée avec le temps, selon chaque
nation et selon le territoire qu’elle habite. C’est un peu comme le français,
l’italien et l’espagnol qui sont des langues latines ayant la même origine.
Certains mots se ressemblent beaucoup comme le mot nuit qui se dit notte
en italien et noche en espagnol. C’est la même chose pour les nations
iroquoiennes. Elles font partie de la même famille linguistique, mais elles ne
se comprennent pas tout le temps.

Aujourd’hui, plusieurs langues amérindiennes ont disparu. On en retrouve


tout de même des traces en regardant certains toponymes de lacs, de
rivières ou de montagnes au Québec. Les Amérindiens donnaient des noms
aux lieux qui les entouraient. Bien que les Européens aient souvent renommé
les lieux qu’ils visitaient et les cours d’eau qu’ils parcouraient, plusieurs noms
amérindiens ont survécu. On ne peut pas tous les nommer, car il y a
environ 10 000 toponymes amérindiens dans toute la province de Québec!
La plupart sont toutefois des noms algonquiens.

Quelques noms iroquoiens subsistent. L’un d’eux est même très connu même
s’il ne désigne plus la même chose qu’en 1500 : Canada. Le mot signifiait
alors « gros village ». Hochelaga est aussi un mot encore présent, il
signifiait « chaussée des castors » ou « gros rapides », en référence
aux rapides de Lachine, situés près du village des Iroquoiens du Saint-
Laurent sur l’île de Montréal.
Le troc
À une époque où les moyens de transport sont limités à la marche, à la
raquette et au canot, on imagine mal les nations amérindiennes parcourir
de longues distances pour s’échanger des produits. Et pourtant, c’est bien
le cas en 1500.

Les matériaux et les ressources varient selon la région habitée par chaque
nation. Les échanges permettent donc à des nations d’obtenir des biens et
des ressources qu’elles ne peuvent trouver ou fabriquer sur leur territoire.
Les Hurons, par exemple, peuvent échanger du maïs, qu’ils cultivent en
grande quantité, contre du poisson séché, fourni par des Algonquins. Ainsi,
chaque nation y trouve son compte.

Lorsque Jacques Cartier ramène Donnacona en France en 1535, il remarque


que le chef a un couteau en cuivre. Mais on ne trouve pas de cuivre dans la
région de Québec, où habite le chef. Il n’y en a qu’à un endroit : près du
lac Supérieur. Le lac Supérieur et Québec sont situés loin l’un de l’autre.
Les Iroquoiens du Saint-Laurent ont obtenu des objets en cuivre par un
réseau d’échanges. Les échanges ont généralement lieu en été, lorsqu’il est
plus facile de se déplacer sur de grandes distances. Ce sont des moments
de fêtes pour les Amérindiens. Les nations qui sont regroupées
en confédération, comme les Hurons et les Cinq Nations, rendent plus faciles
ces échanges.

Le savais-tu?
Les archéologues ont trouvé des artéfacts faits avec des matériaux qui
viennent de très loin sur des sites qui datent d’avant l’arrivée des
Européens. Les matériaux ou les objets étaient donc transportés sur de
grandes distances.
La vie de clan
Une grande famille
Pour les Iroquoiens, l’appartenance au clan est très importante. Ce sont
des sociétés matrilinéaires, c’est-à-dire que les enfants appartiennent au
clan de leur mère. Ils vivent avec la famille de leur mère dans une maison
longue. La femme la plus âgée est la mère de clan. Le clan, lui, est formé
du regroupement de quelques maisons longues. Pour t’aider à comprendre,
pense à un arbre. Imagine que le clan est le tronc, les branches sont les
maisons longues et les feuilles les individus. Le clan est à la base de
l’organisation de la société. Il représente une grande famille pour les
Iroquoiens. Les membres d’un clan ont tous une même ancêtre lointaine et
s’entraident. Chaque clan se distingue par un symbole qui le représente,
soit un animal ou un oiseau. Il peut y avoir, par exemple le clan du loup, du
cerf, du héron ou de la tortue.

Les chefs
Chaque clan a deux chefs : un chef civil, qui s’occupe des affaires
courantes, et un chef de guerre. Le chef civil est un homme et il est choisi
par les mères du clan. Il sait s’exprimer avec facilité et il est capable
d’amener les gens à s’entendre sur des décisions. Les décisions ne sont pas
imposées, elles sont prises en groupe. Le chef devient le porte-parole du
clan dans les assemblées de conseils ou lors de rencontres avec d’autres
nations. Le chef de guerre possède des qualités différentes : il doit avoir
prouvé ses talents de guerrier. C’est un homme qui a généralement entre
30 et 40 ans.
Le transport et les communications
De bons marcheurs
Les Iroquoiens sont de bons marcheurs, car leurs jambes sont un de leur
principal moyen de transport. Il n’y a aucun cheval pour faciliter leurs
déplacements vers 1500. Pour s’orienter, ils savent observer ce qui les
entoure dans la nature, par exemple la mousse des arbres, le vent, le soleil.
Des sentiers forestiers guident aussi leurs pas.

Des raquettes en hiver


L’hiver, pour empêcher que leurs pieds ne s’enfoncent trop profondément
dans la neige et ne ralentissent leur marche, ils fabriquent des raquettes.
Elles ont des formes légèrement différentes d’une nation à l’autre, mais
elles ont toutes la même fonction : se déplacer plus rapidement et plus
facilement sur la neige.

Des canots pour les nombreux cours d’eau


Que font-ils pour de plus longues distances? Ah! Les Iroquoiens ont mis à
profit les nombreux cours d’eau qui parcourent leur territoire. Grâce aux
canots d’écorce que les hommes fabriquent, ils peuvent voyager à peu près
partout. Comme pour les raquettes, les canots diffèrent un peu selon les
nations. Les Hurons, par exemple, utilisent l’écorce de bouleau, alors que les
Iroquois utilisent surtout l’orme, car il n’y a pas de bouleau sur leur
territoire. Les qualités de leurs canots ne sont donc pas les mêmes.
Les Iroquoiens de 1500 à 1745
Les grandes explorations
Vers les années 1500, les rois de différents pays d’Europe
envoient leurs meilleurs navigateurs découvrir une nouvelle route
pour atteindre l’Asie. Ils veulent se rendre en Asie pour se
procurer des épices, de l’or et de la soie.

En 1492, Christophe Colomb, un explorateur espagnol, découvre


l’Amérique. Se croyant en Inde, il nomme les grandes tiges de
maïs qu’il voit, du blé d’Inde.
En 1534, Jacques Cartier, un explorateur français, découvre le
fleuve Saint-Laurent.

Les conséquences de l’arrivée des Français en Amérique


Après cette découverte, des Français s’installent progressivement
dans la vallée du Saint-Laurent pour faire du commerce des
fourrures avec les Amérindiens et pour peupler le territoire. Ils
s’installent sur le territoire des Iroquoiens.

Il y a des alliances (ententes) entre certaines nations iroquoiennes


et les Français. Ils font du troc. Les Amérindiens échangent des
fourrures contre des produits venant d’Europe (couverture, outils
en fer, tissus, alcool). Les objets qu’ils échangent donnent des
maladies aux Amérindiens.

Il y a plus de guerres qu’avant chez les Amérindiens, car


plusieurs nations amérindiennes veulent contrôler le commerce des
fourrures. Les Français se joignent aux nations amérindiennes
amies pour combattre les ennemis. À cause de ces conflits, des
nations disparaissent.
Les conséquences:

La population amérindienne passe d’environ 100 000 habitants à


environ 12 000 habitants.

Le territoire des Iroquoiens diminue.

Les changements dans le mode de vie des Iroquoiens:

1. Les Iroquoiens utilisent de plus en plus d’objets en fer, car ils sont
plus résistants que les objets qu’ils fabriquaient. Ils utilisent des
couteaux, des haches, des scies, des marteaux, des chaudrons en
cuivre, etc.

2. L’alimentation des Iroquoiens change, car ils découvrent de


nouveaux ingrédients de l'Europe : vinaigre, sel, poivre, biscuits, blé.
Ils mangent aussi des œufs de poule et beaucoup de pain qu’ils
fabriquent avec le blé.

3. Les Iroquoiens changent leurs vêtements. Ils préfèrent les


vêtements de laine des Européens plutôt que le cuir des animaux
qu’ils utilisaient avant pour fabriquer leurs vêtements. La laine les
garde au chaud même quand il pleut, elle est plus légère et plus
confortable.

4. Certains Amérindiens s’installent près des habitations des


Français. On les appelle les domiciliés. Ils pratiquent l’agriculture et
l’élevage d’animaux de ferme.

5. Certains Iroquoiens abandonneront leurs croyances pour devenir


catholiques comme les Français. Ce seront les missionnaires qui leur
enseigneront cette religion.
DES CHANGEMENTS CHEZ LES IROQUOIENS
La société iroquoienne entre 1500 et 1745

Entre 1500 et 1745, la société iroquoienne change beaucoup, surtout à cause de ses contacts
fréquents avec les Français. Les changements s’observent dans le mode de vie, c’est-à-dire dans
la vie de tous les jours. Ils s’observent aussi dans la population et dans le territoire.
LES HABITATIONS
1500 : Maisons longues laissant entrer le froid, pouvant contenir beaucoup de
personnes, peuple nomade (déplace leur village tous les 15 ans).
1745 : Maisons en bois qui contiennent 2 pièces (chambre pour dormir et cuisine),
plus chaudes, mais qui ne peuvent pas contenir autant de personnes, 10
personnes environ, peuple maintenant sédentaire.

LES OBJETS USUELS


1500 : Objets en terre cuite, en écorce, couteau en pierre, on transporte les
marchandises sur notre dos ou bien à l’aide d’un toboggan, plus difficile.
1745 : Objets en métal plus solides (chaudrons, haches, pics, couteaux, aiguille à
coudre), invention de la roue (machines à roues), brouette et charrette,
beaucoup plus facile pour le transport maintenant, la préparation des aliments
change considérablement (plus rapide, plus de chaleur, meilleure cuisson). On
échange des objets contre des fourrures.

L’ALIMENTATION
1500 : Pas d’alcool, peu de variété, agriculture, cueillette, chasse et pêche.
1745 : Vaches, cochons, poules, on mange maintenant beaucoup de viande et des
œufs, élevage d’animaux domestiques, introduction de l’alcool en échange des
fourrures, conséquences graves de l’alcool sur la société iroquoienne.

LES VÊTEMENTS
1500 : Ils portent des vêtements en peaux d’animaux.
1745 : On délaisse les peaux d’animaux pour les chemises, les vestes, les tissus
légers, la laine (nouveaux produits issus du troc avec les Français), ils sèchent
plus rapidement. Le chapeau est un signe de puissance (de richesse) pour les
Iroquoiens et on se sert des couvertures pour faire des manteaux.
LES CHEVAUX
1500 : On se déplace en canot, à pied ou en raquettes, le toboggan est l’objet
utilisé pour le transport des marchandises dans les villages.
1745 : Découverte des chevaux, permettent d’augmenter la facilité de
l’agriculture et du transport des marchandises, du bois.
DES CHANGEMENTS CHEZ LES IROQUOIENS
La société iroquoienne entre 1500 et 1745

LA MÉDECINE
1500 : Les chamans sont ceux qui soignent les malades (iroquoien qui connaît bien
les plantes pour guérir).
1745 : Transmission de certaines maladies graves (variole, rougeole et grippe), les
villages sont maintenant plus près des établissements français afin d’assurer un
meilleur suivi médical, plus facile de se faire soigner maintenant. Les chamans
perdent beaucoup de popularité.

LES ARMES ET LES CONFLITS


1500 : Arcs et flèches utilisés pour se battre et pour chasser, on porte une
armure en bois (peu efficace).
1745 : Découverte des fusils, augmentation des guerres pour faire des prisonniers
parmi les habitants des villages, pour avoir des nouvelles terres, le commerce des
fourrures est une source énorme de conflits.

LA RELIGION
1500 : Chaque objet de la nature (humain, plante ou animal) possède une âme,
croyances dirigées par les chamans, religion animiste, relation harmonieuse avec
les différents éléments de la nature.
1745 : Beaucoup d’Iroquoiens sont devenus chrétiens (évangélisation des
missionnaires français), on veille au respect de la religion chrétienne. On conserve
tout de même les anciennes croyances traditionnelles, en plus des nouveaux
éléments chrétiens.

LE TERRITOIRE
1500 : Avant l’arrivée des Français, les Iroquoiens habitaient un vaste territoire
dans les Basses-Terres du Saint-Laurent et des Grands Lacs. Ils ont la chance de
profiter d’un climat continental humide et ont accès à plusieurs points d’eau
importants, ce qui leur permet de subvenir à tous leurs besoins.
1745 : En 1745, les Iroquoiens n’occupent plus du tout le même territoire et
habitent maintenant sur les rives du Saint-Laurent. En comparaison avec celui de
1500, ce nouveau territoire est beaucoup plus petit. Trois villages existent encore
aujourd’hui et se trouvaient à l’époque près des établissements français, ce qui
facilitait l’évangélisation des Iroquoiens par les missionnaires français : Jeune-
Lorette est devenu Wendake, Sault-Saint-Louis est devenu Kahnawake et Lac des
Deux-Montagnes est devenu Kanesatake

LA POPULATION
1500 : 100 000 OU 150 000 1745 : 10 000 OU 15 000
Le lexique iroquoiens

aiguille cultiver louche roche


ancêtre cuir maïs sédentaire
animaux déménager maison longue sève
arbre dent matriarcale société
arc famille mère sol
argile farine orignal sirop
armature femme os symbole
banquette feuille outil tailler
bois fil palissade territoire
bouche d’aération filet panier toboggan
canot flèche pêcher tournesol
castor forêt perçoir troc
chaman foyer pipe vestibule
champs écorce piquant vêtement
chasser enfant plat village
chef érable poil
clan graine pointe
collier grattoir poisson
combat guerre population
confection guerrier porc-épic
confectionner habitation poterie
coquillage hache rangement
coutume haricot récolte
couper harpon récolter
courge homme repas
couverture lance ressources
cordage lanière rêve
(Questionnaire)
1- Comment s’appelle le territoire des Iroquoiens? __________________________

2- La majorité des habitants vivent dans la région des ______________________

et une seule nation était établi dans la vallée du _______________________.___

3- Que signifie «terres fertiles»? _____________________________________


____________________________________________________________

4- Est-ce que les terres des Iroquoiens sont fertiles? Si oui, pourquoi? ____________
____________________________________________________________

5- Que cultivent principalement les Iroquoiens? ___________________________


___________________________________________________________

6- Que peuvent-ils manger d’autre mis à part ce qu’ils cultivent? ______________


___________________________________________________________

7- De quelle manière les Iroquoiens se déplacent-ils sur l’eau? __________________

8- Les Iroquoiens vivent dans quel type de forêt? __________________________


____________________________________________________________

9- Quels sont les rôles des hommes iroquoiens? ____________________________


____________________________________________________________
____________________________________________________________

10- Les Iroquoiens sont une société matrilinéaire. Qu’est-ce que cela signifie?
____________________________________________________________
____________________________________________________________
(Questionnaire)
11- Quel est le rôle de la femme plus âgée? ________________________________
12- Vrai ou faux? Les tâches des hommes et des femmes sont différentes et aucun
ne peut faire la tâche de l’autre. ___________
13- Quelles sont les tâches des femmes? _________________________________
____________________________________________________________
____________________________________________________________

14- On retrouve environ combien d’Iroquoiens en Iroquoisie vers 1500 avant l’arrivée
des Européens en Amérique du Nord? __________________

15- Est-ce que les Iroquoiens écrivent? __________________

16- Les Iroquoiens sont divisés en plusieurs nations. Nomme deux nations qui existent
encore aujourd’hui. ____________________________________________

17- En 1500, il y a, au total, une ___________________ de nations iroquoiennes.

18- Quelles espèces d’animaux retrouve-t-on sur le territoire des Iroquoiens?


___________________ ___________________ ___________________

19- Vrai ou faux? Les Iroquoiens sont sédentaires? ___________

20- Comment nomme-t-on leur habitation? _____________________________

21- Nomme des objets que les Iroquoiens fabriquaient?


___________________ ___________________ ___________________
22- Qu’est-ce que le troc? __________________________________________
_____________________________________________________________
(Questionnaire-corrigé)
1- Comment s’appelle le territoire des Iroquoiens? IROQUOISIE

2- La majorité des habitants vivent dans la région des GRANDS LACS

et une seule nation était établi dans la vallée du SAINT-LAURENT.

3- Que signifie «terres fertiles»? SOL AYANT UNE TERRE QUI PEUT DONNER UNE
ABONDANTE VÉGÉTATION. CE TYPE DE SOL EST FAVORABLE À L’AGRICULTURE.

4- Est-ce que les terres des Iroquoiens sont fertiles? Si oui, pourquoi? OUI, CAR LES
IROQUOIENS VIVENT DANS LES BASSES-TERRES DU SAINT-LAURENT ET DES GRANDS-
LACS OÙ LES SOLS SONT PROPICES À L’AGRICULTURE.

5- Que cultivent principalement les Iroquoiens? DU MAÏS, DES COURGES ET DES


HARICOTS.

6- Que peuvent-ils manger d’autre mis à part ce qu’ils cultivent? DES PETITS FRUITS
COMME DES BLEUETS, DES FRAISES ET DES FRAMBOISES, DU POISSON, DU SIROP
D’ÉRABLE.

7- De quelle manière les Iroquoiens se déplacent-ils sur l’eau? EN CANOT.

8- Les Iroquoiens vivent dans quel type de forêt? DANS UNE FORÊT MIXTE QUI
CONTIENT DES CONIFÈRES ET DES FEUILLUS.

9- Quels sont les rôles des hommes iroquoiens? ILS CHASSENT ET PÊCHENT. LA POLITIQUE
ET LA GUERRE SONT AUSSI LEUR AFFAIRE.

10- Les Iroquoiens sont une société matrilinéaire. Qu’est-ce que cela signifie?
LES ENFANTS APPARTIENNENT AU CLAN DE LEUR MÈRE.
(Questionnaire-corrigé)
11- Quel est le rôle de la femme plus âgée? ELLE DIRIGE LA MAISON LONGUE ET CHOISIT LES
CHEFS CIVILS.
12- Vrai ou faux? Les tâches des hommes et des femmes sont différentes et aucun
ne peut faire la tâche de l’autre. VRAI
13- Quelles sont les tâches des femmes? ELLES FONT DE L’AGRILCULTURE, CUEILLENT DES
PLANTES, DES HERBES, DES NOIX ET DES FRUITS, RECUEILLENT L’EAU D’ÉRABLE,
PRÉPARENT LES REPAS, CONFECTIONNENT DES OBJETS, ETC.

14- On retrouve environ combien d’Iroquoiens en Iroquoisie vers 1500 avant l’arrivée
des Européens en Amérique du Nord? 100 000 IROQUOIENS

15- Est-ce que les Iroquoiens écrivent? NON

16- Les Iroquoiens sont divisés en plusieurs nations. Nomme deux nations qui existent
encore aujourd’hui. LES HURONS ET LES IROQUOIS (MOHAWKS)

17- En 1500, il y a, au total, une TRENTAINE de nations iroquoiennes.

18- Quelles espèces d’animaux retrouve-t-on sur le territoire des Iroquoiens?


OURS, CERFS, CASTORS, LOUPS

19- Vrai ou faux? Les Iroquoiens sont sédentaires? VRAI

20- Comment nomme-t-on leur habitation? UNE MAISON LONGUE

21- Nomme des objets que les Iroquoiens fabriquaient? DES MOCASSINS, DES OUTILS, DES
ARCS, DES BIJOUX, DES MAISONS, DES PANIERS, DES LOUCHES, DES CANOTS, ETC.

22- Qu’est-ce que le troc? C’EST UN MOYEN D’OBTENIR CE QU’ON VEUT EN


ÉCHANGEANT UN OBJET CONTRE UN AUTRE.

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