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Visionnez le document vidéo sur les Gaulois et répondez aux questions suivantes.
7. Les Gaulois sont réputés pour être de très bons … (cochez les bonnes réponses)
Dompteurs de chevaux --Tanneurs (travailler le cuir)
--Forgerons (travailler le métal) --Potiers (travailler la céramique)
Verriers Maçons
--Tisserands (fabriquer les tissues) Marins
Gladiateurs Tailleurs de pierre
-- Agriculteurs --Orfèvres
Les Celtes sont un peuple issu de la famille des tribus indo-européennes, dont les Grecs et les Italiens
font également partie. A cette époque, le territoire des Celtes est immense, il s'étend de l’Atlantique
à la Mer Noire. Ces hommes font commerce avec les peuples du sud, les Grecs notamment, installés sur
les bords de la Méditerranée, et qui fondent Marseille en 600 av. J.-C.
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Les Celtes qui occupent la Gaule, une vaste
région située à l’ouest du Rhin et qui va
jusqu’aux Pyrénées, forment un ensemble
de 90 peuples (civitates) dirigés par une
aristocratie qui se réunit une fois par an
pour un Conseil au cours duquel sont
examinés les litiges entre tribus.
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Les Gaulois sont crédités de l'invention du
tonneau de bois, plus léger et maniable
que l’amphore de terre cuite; on leur doit
aussi l’invention du savon, qu’ils obtiennent
en mélangeant de la graisse et de la soude.
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La Conquête romaine
Visionnez le deuxième document vidéo sur la conquête romaine.
Les Romains consolident peu à peu leur puissance dans la péninsule d’Italie et en Méditerranée,
appuyés sur une brillante civilisation qui s’inspire de la Grèce d’Alexandre. La conquête de la Gaule se
fait en deux époques, d’abord de 124 à 121 av. J.-C., avec la prise de Marseille et d’Aix-en-Provence,
qui aboutit à la colonisation d'une vaste région qui va des Alpes aux Pyrénées : les Romains contrôlent
ainsi l’accès à la Méditerranée. La Gaule du sud (la « Gaule narbonnaise ») entre alors dans une période
de révolution urbaine avec la construction de multiples monuments inspirés par Rome. On l’appelle
également Provincia. Le reste du territoire est connu comme la Gaule « chevelue » c’est-à-dire
forestière.
Indiquez sur la carte suivante la Gaule narbonnaise (rose) (=Provincia, province romaine)
et la Gaule chevelue (vert).
Enfin, en 58 av. J.-C., sous la direction de Jules César, qui use du prétexte de contrôler les invasions
barbares qui menacent à l’est du Rhin, les légions romaines envahissent la Gaule. La conquête totale
sera achevée en quelques années. Les batailles coûtent cher aux peuples de Gaule, désunis et divisés
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par leurs rivalités internes : elles font plus d'un million de morts et des centaines de milliers
d'hommes sont déportés en esclavage.
L'occupation romaine est violente et meurtrière, particulièrement en Belgique (nord). Un chef gaulois
de la tribu des Arvernes, Vercingétorix ("le grand roi des héros"), tente alors de lutter contre
l’occupation romaine en mobilisant les armées gauloises. Des feux sur les collines sont allumés partout
dans le pays pour rallier la résistance. Après une victoire initiale du chef gaulois à Gergovie
(Auvergne), César et Vercingétorix s’affrontent à Alésia, près de Dijon, en 52 av. J.-C. Cependant, au
terme du long siège des troupes romaines devant l’oppidum, Vercingétorix doit finalement
reconnaître sa défaite face à la force et à l’organisation de ses ennemis. Le chef gaulois dépose ses
armes aux pieds de César. Cette ultime bataille marque la fin de la Gaule antique et le début de la
Gaule romaine. Cette défaite représente aussi une première étape dans la construction de l’unité de
la Gaule, jusqu’à lors profondément divisée en tribus et en clans.
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La Gaule romaine
L’occupation de la Gaule par les Romains dure 300 ans, c’est la fameuse pax romana, qui durera
jusqu'aux premières invasions des peuples barbares de l'est. En plus de la Narbonnaise au sud, placée
sous le contrôle direct de Rome depuis plus d'un siècle, le pays est divisé en trois régions
administratives (Belgique, Celtique et Aquitaine). C'est la ville de Lyon qui après sa fondation en 43 av.
J.-C., devient sous le règne d’Auguste la capitale des "Trois Gaules".
Au cours de la longue période de paix romaine, une relative prospérité s'installe, le commerce avec
les pays du sud favorise les Gaulois, qui exportent du blé, du vin et des viandes, des ouvrages de
céramique et du textile. Les anciens guerriers rudes et belliqueux se transforment profondément et
ils apprennent à construire des routes, des ponts, des aqueducs (le pont du Gard en 50) qui
alimentent en eau des villes qu’ils équipent d’arènes pour les jeux et de thermes pour la détente,
comme à Rome.
La société civile s’organise également, les Gaulois sont peu à peu intégrés aux administrations,
participent aux gouvernements locaux et certains représentants des Trois Gaules sont même admis au
Sénat de Rome, en 48, sous le règne de Claude. Enfin, une bourgeoisie urbaine se forme dans les
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grandes villes, dont fait partie Lutèce (Paris). Dans les campagnes, de grands propriétaires fonciers
apparaissent, ils développent une activité agricole intense et sont à l’origine de la seigneurie féodale.
Les habitants de la Gaule sont ainsi devenus des gallo-romains , les plus cultivés d'entre eux parlent
la langue de Rome, révèrent le panthéon des dieux gréco-romains, même si certains rites et croyances
celtiques persistent. Dès le premier siècle de notre ère, le christianisme pénètre en Gaule et c’est en
177 qu’ont lieu à Lyon les premières persécutions contre des chrétiens.
Ces envahisseurs bouleversent l'unité gallo-romaine, car ils apportent avec eux leur culture, leurs
traditions et leur organisation politique. Les Barbares sont de remarquables métallurgistes et
orfèvres. Ils excellent dans la fabrication de somptueux bijoux d’or, d’argent et d’émail. Ils
confectionnent de très solides épées qui sont une des raisons de leur supériorité militaire.
Ils apportent à l’Occident de nouvelles langues, qui deviendront plus tard l’allemand et l’anglais, mais
qui donneront aussi beaucoup de mots en français et à l’italien.
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Ces vastes migrations du nord vers le sud et d’est en ouest qui se sont succédé du 3e au 5e siècle ont
profondément changé la démographie, la culture et l’économie gallo-romaines. Elles ont également mis
fin à l’empire romain d’Occident; la Gaule est désormais contrôlée par des rois barbares et elle entre
dans une nouvelle période, le Moyen Age.
Zoom sur…
« Nîmes, une ville Gallo-romaine »
Nîmes, l'une des plus belles villes romaines de la Gaule, sinon la plus belle, conserve aujourd'hui
un magnifique héritage en dépit du temps qui érode et détruit. Il est vrai qu'il y avait de quoi
faire. En commençant par Auguste, le premier empereur, qui comble la ville de ses bienfaits. […]
La première perle qui nous soit parvenue de ce beau collier, c'est la parfaite Maison carrée, aux
proportions si harmonieuses, édifiée non sur un plan carré mais sur un plan rectangulaire, aux
angles droits « bien carrés » - d'où son nom. Ce temple impérial, le mieux conservé chez nous
avec celui de Vienne, la capitale des Allobroges, était dédié à Caius et Lucius César, les petits-
fils morts très jeunes du grand Auguste.
Deuxième perle préservée : les arènes, l'amphithéâtre le mieux conservé du monde romain,
neuvième par la taille - juste après son « frère » d'Arles - des vingt « amphis » que compta la
Gaule. Après avoir connu pendant plus de trois siècles les combats de gladiateurs, il fut
transformé en forteresse par les Wisigoths, puis en « village clos » pour les plus pauvres jusqu'à
la fin du XVIIIe siècle (700 habitants). Restaurées en partie au XIXe siècle, les arènes
retrouvèrent en quelque sorte leur vocation initiale avec les courses de taureaux.
Le troisième joyau de l'héritage nîmois est plus complexe. Le jardin de la Fontaine, tel qu'il
apparaît aujourd'hui, a été conçu au XVIIIe siècle par Jacques-Philippe Mareschal qui respecta le
plan romain d'une très ancienne source sacrée gauloise, devenue sanctuaire du culte impérial.
Cette source, cette fontaine jaillissait, abondante, au pied des pentes du mont Cavalier. Elle
était révérée par les Gaulois locaux, les Volques Arécomiques, qui venaient à cet endroit adorer
Nemausus, leur dieu des eaux. Les Romains vainqueurs « annexèrent » le nom, qu'ils donnèrent à
la ville, et confisquèrent la source, dont l'eau vint baigner de sa légitimité un monument jamais
vu encore, un autel consacré au culte du premier empereur. Cet Augusteum, cousin du
sanctuaire des Trois Gaules, à Lyon, était constitué d'une plate-forme carrée entourée d'eau,
présentant l'autel indispensable pour célébrer le culte d'Auguste divinisé. Aux quatre angles, de
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hautes colonnes coiffées de statues de victoires. Et, pour parfaire l'ensemble, un grand temple
et ses portiques encadraient le monument.
Mais le mont Cavalier, tout comme la source, avait un passé. Et un secret. Un secret bien caché
au sein même de la fameuse tour Magne, édifice octogonal superbe, à trois étages et de 32,70
mètres de hauteur. Ce secret ? Les ingénieurs romains avaient rhabillé au goût nouveau une tour
gauloise de 18 mètres, à base carrée, établie au point le plus haut de la colline.
Reste un point, mais capital pour la vie et le confort (à la romaine) des Nîmois d'alors : l'eau,
l'eau nécessaire à la vie urbaine et que des fontaines publiques devaient offrir à chaque
carrefour ; l'eau des Thermes, indispensable aux Romains, mais très vite aussi aux Gaulois
séduits. Ces thermes, où l'on passait volontiers deux heures par jour, consommaient beaucoup
d'eau. La garrigue gauloise était plutôt avare côté hydraulique. On devait la chercher assez loin,
cette eau abondante. Du côté d'Uzès, où la source d'Eure présentait toutes les garanties. A vol
d'oiseau, Nîmes-Uzès, c'est 10 kilomètres. A flanc de coteau, pour l'aqueduc, c'est 50 kilomètres.
Le tracé est coupé d'obstacles : vallées, sèches ou non, qu'il faut franchir sur des ponts, buttes
faisant barrages qu'il faut percer de tunnels, enfin tranchées.
Cet aqueduc comporte deux ouvrages admirables : le bien connu pont du Gard et le tout à fait
méconnu château d'eau (castellum). Commençons par lui : l'aqueduc aboutissait dans un point
élevé de la ville afin que la distribution s'effectue par simple gravité. Il déversait ses eaux dans
le bassin qui constituait le château d'eau. Au fond du bassin, trois trous de vidange permettant le
nettoyage et le désengorgement du système. Dans la paroi du castellum, dix grosses
canalisations de 40 centimètres de diamètre étaient les têtes de réseaux complexes en plomb
desservant fontaines publiques, riches propriétaires, monuments, blanchisseries ou latrines.
Le pont du Gard, toujours bon pied bon œil depuis deux mille ans, magnifique avec ses arches
parfaites, fait depuis bien longtemps l'admiration de tous. Jean-Jacques Rousseau, accompagné
d'un guide dans ce qui était alors un désert, s'écriait : « Que ne suis-je Romain ! » Bâti en grand
appareil, avec le calcaire un peu jaune extrait d'une carrière voisine, il mesure 48,77 mètres de
hauteur, 275 mètres de longueur au-dessus de l'étroite vallée du Gardon et présente trois étages
de largeur décroissante, le dernier supportant l'aqueduc, où l'eau filait vers son destin.
Pour chaque monument évoqué dans le texte, chercher une photo qui l’illustre et
répondez aux questions.
1 Nîmes
Visite virtuelle de Nîmes en 360° :
http://visites-virtuelles.showaround.fr/france-360/visite-virtuelle-nimes-tour-magne-
vue.htm
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2 La Tour Magne
Photo de la Tour Magne
3 La Maison carrée
Photo de la Maison carrée
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4 Les arènes
Photo des arènes
Q. Quel est l’autre nom que l’on donne habituellement aux « arènes » ?
L’amphithéâtre
Q. Quelle était leur fonction du temps de la Gaule romaine ?
Ils étaient utilisés pour les combats de gladiateurs, simulation de chasses,
5 Les Thermes
Photo des thermes de Nîmes
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Q. Que sont les thermes ?
Les thermes romains étaient des bains publics dans lesquels les Romains se lavaient,
Q. Tout le monde pouvait-il y aller ?
Oui, les hommes et femmes avaient des horaires différents
Q. Quelle était leur fonction sociale ?
Un lieu pour voir des amis, jouer, lire, faire des affaires politiques, faire de la gymnastique…
6 Le Pont du Gard
Photo du Pont du Gard
7 Le Castellum
Photo du Castellum
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Montrez en quoi ces constructions et ce mode de vie pouvaient constituer un progrès
pour les Gaulois.
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Zoom sur…
Ils ont fait la France : Vercingétorix
Source. France Info, samedi 10 mars 2012,
http://www.franceinfo.fr/societe/ils-ont-fait-la-france/vercingetorix-542939-2012-03-10
Vercingétorix reste dans la mémoire collective le héros qui osa se dresser contre l'envahisseur. Le
Général de Gaulle le cite comme le héros du patriotisme gaulois.
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3. Qu’est-ce que le « siège d’Alésia » ? Quand a-t-il eu lieu ? Qu’est-ce qui s’y est passé ?
Comment cela se finit-il ? Sait-on où se trouve Alésia ?
les gaulois se rendrent et Vercingétorix est capturé
4. Pourquoi Vercingétorix est-il devenu un mythe ?
il a l’osée … il a réussi a unifier les tribus, il a incarné un force d’opposition
5. Pour l’historien, est-il juste de considérer la Gaule de Vercingétorix comme l’ancêtre de
la France ? Justifiez.
Non, il pense que c’est le contacte entre la culture romain avec la gaule ..
6. Garde-t-on une bonne image de Vercingétorix ? Que symbolise-t-il ?
oui, il garde une très bonne image, il représente un héros unificateur
7. Quelle est la part de vérité de cette histoire reconstituée ?
Vercigétorix a eu la force de unifier extraordinaire
Vercingétorix
Là, dans le même but, un jeune Arverne très puissant, Vercingétorix, fils de Celtillos, qui avait tenu le
premier rang dans la Gaule, et que sa cité avait fait mourir parce qu'il visait à la royauté, assemble ses
clients et les échauffe sans peine. Dès que l'on connaît son dessein, on court aux armes ; son oncle
Gobannitio, et les autres chefs qui ne jugeaient pas à propos de courir une pareille chance, le chassent
de la ville de Gergovie. Cependant il ne renonce pas à son projet, et lève dans la campagne un corps de
vagabonds et de misérables. Suivi de cette troupe, il amène à ses vues tous ceux de la cité qu'il rencontre
; il les exhorte à prendre les armes pour la liberté commune. Ayant ainsi réuni de grandes forces, il
expulse à son tour du pays les adversaires qui, peu de temps auparavant, l'avaient chassé lui-même. On
lui donne le titre de roi, et il envoie des députés réclamer partout l'exécution des promesses que l'on a
faites. Bientôt il entraîne les Sénons, les Parisii, les Pictons, les Cadurques, les Turons, les Aulerques, les
Lémovices, les Andes, et tous les autres peuples qui bordent l'océan : tous s'accordent à lui déférer le
commandement. Revêtu de ce pouvoir, il exige des otages de toutes les cités, donne ordre qu'on lui
amène promptement un certain nombre de soldats, et règle ce que chaque cité doit fabriquer d'armes, et
l'époque où elle les livrera. Surtout il s'occupe de la cavalerie ; à l'activité la plus grande il joint la plus
grande sévérité ; il détermine les incertains par l'énormité des châtiments ; un délit grave est puni par le
feu et par toute espèce de tortures ; pour les fautes légères il fait couper les oreilles ou crever un œil, et
renvoie chez eux les coupables pour servir d'exemple et pour effrayer les autres par la rigueur du
supplice.
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Pour aller plus loin …
D’OÙ VIENT LA LANGUE FRANÇAISE ?
Plusieurs langues étaient parlées en Gaule avant la conquête romaine : il y avait bien sûr le
celte (à la suite de la présence des gaulois), mais aussi des langues apparentées au grec et à
l’étrusque.
La conquête romaine sera totale… et elle affectera même la langue parlée par les habitants de
la Gaule. L’emprise romaine est telle que le latin s’impose. Il est bien sûr modifié par les
habitudes linguistiques des langues premières parlées par les habitants : le latin est altéré et
évolue, à l’oral, vers ce que l’on appelle le LATIN VULGAIRE qui est une sorte de latin
simplifié et adapté aux échanges entre peuples. Ce latin vulgaire se répand en Gaule dès le IIe
siècle av. J.-C. et devient dès le Ive siècle ap. J.-C. la seule langue parlée en Gaule romaine :
c’est la mort définitive de la langue celte d’origine.
Il reste en français moderne environ 60 mots issus du celte. Mais la contribution majeure de
cette langue à la langue française actuelle est que les habitudes linguistiques (articulatoires,
phonétiques, grammaticales, etc.) du celte vont considérablement modifier le latin parlé. Les
voyelles nasales sont une trace de la langue celte qui a perduré jusqu’au français moderne.
Les invasions germaniques et barbares vont à leur tour considérablement altérer le latin
vulgaire gallo-romain surtout dans le Nord de la Gaulle là où les barbares prendront assise plus
longtemps et plus précocement. Le lexique du français moderne garde encore la trace des
parlers germaniques (environ 400 mots, surtout dans la toponymie). Mais c’est surtout du
point de vue phonétique que ces parlers vont avoir une grande influence : introduction de
nouvelles consonnes, introduction de l’aspiration, renforcement articulatoire des consonnes,
création de l’accent final si caractéristique du français.
Notre Gaule des IIIe, IIe et Ier siècles avant notre ère n'était que la partie occidentale d'une
Gaule beaucoup plus vaste, d'une civilisation - une vraie - trop noyée dans les brumes du temps
et qui surgit aujourd'hui en Europe, aux côtés des « deux grandes », la grecque et la romaine.
Une civilisation sans écriture - qu'elle connaissait pourtant, mais qu'elle n'utilisait que pour les
choses profanes, les comptes, etc. - sans textes propres et par conséquent sans mémoire
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conservée. Les Celtes et les Gaulois ne nous ont rien laissé - sauf des bribes par étrangers
interposés - de leurs mythes fondateurs, de leurs dieux, de leur philosophie, de leurs
connaissances scientifiques. Nous ne savons d'eux, par les textes, que ce que nous en ont
rapporté quelques écrivains, tous grecs ou latins, parfois malveillants et méprisants comme
Cicéron. Celui qui nous en a le plus parlé, et sans doute le mieux avec Strabon, soyons francs,
c'est leur vainqueur César, proconsul de la Narbonnaise.
Ce sont ces sources qui, par la référence « culturelle » qu'elles représentaient, ont imposé
longtemps l'image vivace dans le public du Gaulois moustachu et querelleur, hardi et
inconséquent, vivant dans des huttes rondes au milieu des forêts, croquant du sanglier en
attendant la civilisation qu'allait lui apporter Rome. Les choses sont moins simples. Et c'est une
vision renouvelée que nous impose donc l'archéologie vraiment scientifique d'aujourd'hui.
Comme le monde grec, le monde celtique possède cette unité fondamentale, basée sur la langue
(on parlait, sans doute, à peu près le même gaulois de l'Armorique à la Bohème), sur le mode de
vie et de pensée, sur la culture, sur l'économie, sur les pratiques religieuses analogues partout
pour l'essentiel.
Derrière le barbare qu'il fut sans doute à certains moments et en certains lieux, le Gaulois
apparaît donc porteur d'une civilisation avancée, technologiquement, sociologiquement,
politiquement, pour certains de ses peuples arrivés au bord de la démocratie, religieusement,
comme le démontrent certaines trouvailles récentes.
Le pays était riche non de glands ramassés dans les forêts, mais de bon froment et de bonne
orge. L'essor économique, lentement acquis au cours des siècles, n'avait pas été sans
conséquences sur l'évolution de la société celtique puis gauloise. D'abord, il avait accéléré le
enveloppement du commerce à l'intérieur du monde celtique et avec le monde méditerranéen. Il
avait aussi entraîné le développement d'un artisanat, presque industriel : travail du fer (les
Gaulois étaient des maîtres forgerons), du bronze (ils y excellaient), de l'or, des émaux. Mais
aussi travail du bois : ils ont inventé le tonneau, Infiniment plus léger que la lourde amphore
pour transporter le vin et les poissons salés ; ils étaient les champions du charronnage,
fabriquant comme personne ces légères et solides roues à rayons cerclées de fer, ces chars de
guerre redoutés, ces charrettes, ces chariots.
Le dynamisme des échanges avait, lui aussi, d'autres effets positifs. Le commerce, l'« industrie »
ont besoin à la fois de moyens de transport et d'Infrastructures. En matière de routes, les
arguments purement archéologiques nous révèlent de larges voies, bien entretenues et solides.
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Pour vous aider à étudier…
Complétez le texte à trous
La Gaule est un territoire qui s’étend de l’ouest du ___________ jusqu’aux _____________ Du
VIIème au IIème siècle avant J.-C., elle est principalement habitée par les __________ .
A partir du IIème siècle avant J.-C., on assiste à la _______________________, qui se fait en deux
seconde période (Ier siècle avant J.-C.) est marquée par l’invasion de la Gaule par les légions romaines,
dirigées par _______________ . La conquête totale se fait très rapidement et l’occupation qui
s’ensuit est très violente. Un chef gaulois, _____________, est célèbre pour s’être opposé à la
présence romaine et à César, en particulier à _________, en 52 avant J.C.. Mais c’est une défaite
pour les Gaulois : c’est la fin de la Gaule __________ et le début de la Gaule _____________ .
La pax romana dure _______ ans. La capitale des « Trois Gaules » (Belgique, Celtique et Aquitaine) est
(construction de nombreuses villes comme Orange, Nîmes, Arles), véritable instrument d’assimilation.
Un urbanisme aussi puissant suppose la construction de nombreuses routes et chaussées sur tout le
territoire, ainsi qu’un ravitaillement en ____ rendu possible par la construction d’aqueducs géants, tel
le Pont du Gard.
Les Gaulois s’intègrent au modèle romain, ils assimilent cette nouvelle culture: ils deviennent des
__________________ .
Ce que l’on appelle les « invasions barbares » a lieu en deux temps. Au IIIème siècle, Alamans et
____________ envahissent toute la Gaule. Au Vème siècle, Wisigoths, Alains, Burgondes, Francs et
Alamans se réfugient sur le territoire gaulois, fuyant les Huns venus d’Asie.
Ces vastes migrations du ________ vers le ______ et de l’_______ vers l’________ bouleversent
du __________________________
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Complétez cette chronologie
58 av. J.-C. Invasion de la Gaule par les légions romaines dirigées par _________________
52 av. J.-C.A Alésia, ______________ remet ses armes à Jules César. Fondation de Lutèce (Paris)
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Devoir noté…
Sujet 1. Le journal de Vercingétorix. Écrivez le journal intime de Vercingétorix pendant le siège
d’Alésia.
Conseil de rédaction : Veillez à respecter la forme du journal intime (date(s), lieu(x), parfois l’heure,
etc.). Soignez particulièrement ce qui se rapporte au récit (structuration chronologique, connecteurs
temporels, les temps verbaux) et à la description des lieux, des personnes et des situations (précision
lexicale).
Sujet 2. Des bouleversements dans la vie quotidienne. Imaginez comment un Gaulois pourrait
raconter les changements profonds qu’a connus son pays ou son village à la suite de la conquête
romaine et la mise en place du mode de vie à la romaine.
Conseil de rédaction : Il s’agit d’un récit : soignez particulièrement ce qui se rapporte à la
structuration chronologique des événements, aux connecteurs temporels, aux temps verbaux, etc. Pour
pourrez également décrire les lieux, les personnes, les situations et la nature des changements
survenus.
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