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Comme d’habitude, leur identité même est attaquée par des gamins berbères
frustrés voulant refaire le monde sur Internet ou des racistes tellement haineux
qu’ils vont même jusqu’à tenter d’enlever aux Arabes ce qu’ils sont. Leur point
commun étant leur ignorance abyssale, leur apacité d’analyse proche du néant et
surtout, leur propension incroyablement ridicule à s’improviser à la fois historiens,
sociologues, anthropologues et généticiens.
« Les maghrébins ne sont pas Arabes ethniquement. » : D’abord, qu’est-ce que c’est
être Arabe ?
L’Encyclopædia Britannica nous dit que c’est « quelqu’un dont la langue maternelle est
l’arabe (1) » L’historien spécialiste du monde Arabe, Maxine Rodinson nous dit que l’on
doit « considérer comme appartenant à l’ethnie, peuple ou nationalité arabe ceux qui : 1˚
parlent une variante de la langue arabe et, en même temps, considèrent que c’est leur
langue ‘naturelle’, celle qu’ils doivent parler, ou bien, sans la parler, la considèrent
comme telle ; 2˚ regardent comme leur patrimoine l’histoire et les traits culturels du
peuple qui s’est appelé lui-même et que les autres ont appelé Arabes, ces traits culturels
englobant depuis le VIIe siècle l’adhésion massive à la religion musulmane (qui est loin
d’être leur exclusivité) ; 3˚ (ce qui revient au même) revendiquent l’identité arabe, ont
une conscience d’arabité (2) ». Mieux encore, dès le XIIIème siècle, la sommité
polymathe Ibn Taymiyya nous expliquait que « l'Arabe est celui que l'"arabité" domine,
même si ses ancêtres ne sont pas Arabes ; par contre, celui qui a abandonné l'arabité
n'est pas un Arabe, fût-il descendant d'Arabe (3) » .
Ce qui nous renvoie au concept d’ethnie, qu’aucun des pitres osant raconter pareille
bêtises ne maitrise. Rappelons le donc. Max Weber, l’un des fondateurs des sciences
sociales a était le premier à en donner la définition « Nous appellerons ethnie ces
groupes humains qui entretiennent une croyance subjective dans leur ascendance
commune en raison de similarités d'apparence, de coutumes, ou des deux, ou en raison
de mémoires de colonisations et migration ; cette croyance doit être importance pour la
propagation de la formation du groupe ; cependant, peu importe s'il existe effectivement
un lien de sang objectif (4). » Le concept ayant évolué au fil des développement de
l’anthropologie et de la sociologie, la définition actuelle est « Dans son essence, un
groupe ethnique est une catégorie sociale de personnes basée la perception d’une
expérience sociale ou d’une ascendance commune. Les membres d’une même groupe
ethnique se voient comme partageant des des traditions culturelles et une histoire qui les
distingue des autres groupes. L’identité d’un groupe ethnique est une forte composante
psychologique et émotionnelle qui divise les personnes du monde en deux catégories
opposées : ‘’eux’’ et ‘’nous’'(5). »
« Les maghrébins Arabes sont Berbères génétiquement/ sont des Berbères Arabisés. » :
C’est faux. D’abord, qu’est-ce que c’est être Berbère génétiquement ? Poussez-vous
donc l’ignorance et la folie au point de croire que les Berbères seraient une sorte de race
descendue des cieux, pure et reconnaissable à leur patrimoine génétique unique ?
Détrompe toi, ni les peuples Berbères, ni les Arabes, ni les Français, ni les Yamato
(Japonais) ni qui que soit d’autres n’est ‘’pur’’ génétiquement. Les peuples Berbères sont
en réalité des envahisseurs Ethiopiens ayant massacrés et assimilés les Capsiens
habitants alors au Maghreb (6)(7)(8). Pourquoi ne pas dire que les Berbères sont en
réalité des Capsiens génétiquement ? Mais quand est-il des Ibéro-Maurusiens, le peuple
là avant les Capsiens (9) ? On se retrouve avec des Ibéro-Maurusien capsianisés puis
berbérisés puis arabisés ? Et qu’en est-t-il d’avant eux encore ?
Pour rigoler encore plus, pourquoi cet fixation sur le Maghreb ? Les Egyptiens ne
seraient pas des pharaons Arabisés, les Palestiniens des Juifs et autres Canaanites
Arabisés, les Libanais des Phéniciens Arabisés, les Irakiens des Assyriens, Babyloniens,
Sumériens ou Akkadiens Arabisés, les Yemenites conquis par l’Ethiopie de nombreuses
fois, des Ethiopiens ou Somaliens Arabisés ou Oman et le Qatar des Indiens Arabisés ?
Quand on sait en plus que la moitié des Bédouins d’Arabie Saoudite sont dit Adnatites,
c'est-à-dire qu’ils descendent d’Ismaël (qui était mi-babylonien mi-egyptien Arabisés), et
qu’ils sont dit dans la généalogie arabe traditionnelles « arabes arabisés » on se
demande bien qui pour les Berberistes est Arabe(10)(11).
Les haplogroupes ne sont pas codant d’une part, et de l’autre, ne contiennent qu’une
fraction infinitésimale de l’information génétique, d’autant plus qu’étant transmis en
lignée paternelle et maternelle directe (pour l’homme), ils ne fournissent aucune
information sur le reste du génome des autres ancêtres. Pour se rendre compte de la
valeur de la chose, la taille d’un haplogroupe est d’à peu près 17 kbp quand le génome
complet vaut dans les 3 400 000 kbp. Soit 0,0005% du génome de 2 ancêtres sur des
centaines de millions (pour donner un nombre, on a 32 768 ancêtres à la 15ième
génération, c'est-à-dire sans compter les générations ultérieures ou 66 334 ancêtres
jusqu’à la 15ième, soit le total en comptant donc les suivantes. 15 générations valent
moins de 500 ans, imaginez au-delà…), voilà qui est tout sauf significatif. Alors remballe,
Jean-Gobineau, tu ne catégoriseras personne avec.
Jean-Paul Moisan, l’un des plus grands généticiens de France, pionnier de la technique
des empreintes génétiques, ancien chercheur à l’Inserm et PDG de la société Institut
génétique Nantes-Atlantique :
« Arrêtons les fantasmes ! Il n’y a pas de gènes français, de gènes allemands
autrichiens ou berbères. Il y a certes bien des caractéristiques génétiques communes à
telles ou telles populations, mais rien ne permet ensuite d’extrapoler et d’en tirer des
conclusions délirantes. La grande difficulté est parvenir à faire comprendre que l’ADN
peut permettre l’identification d’un criminel ou l’affirmation d’un lien de paternité, mais ne
peut pas permettre d’affirmer que telle ou telle personne appartient à telle ou telle
population, telle ou telle ethnie. […] Il nous faut dire et redire que la majeure partie de la
diversité génétique de notre espèce se situe à l’intérieur même des populations, et non
entre ces dernières. »
Pour donner quelques exemples, étant donné que rares ici sont les personnes douées
d’intelligence, les Y-Hap E et D sont frères, issus du même père DE. Le E se retrouve
surtout en Afrique du Nord et Est de l’Afrique, bien que présent de manière non
négligeable en Afrique du Sud, Moyen Orient et Sud de l’Europe, le D quant à lui se
trouvent au Japon, au Tibet, dans les îles Andaman ou en Inde.
Non seulement, contrairement à la logique fallacieuse de Jean-Desco, il n’existe aucun
lien que ce soit génétiques, morphotypiques, ou ethniques entre les populations où on
trouve un grand nombre de porteurs de E et celles où on trouve un grand nombre de D,
mais il y a même une disparité énorme entre porteurs d’un même Y-haplogroupe. Un
Serbe blanc Slave, un Arabe bronzé Marocain, un Germain blanc Allemand, un Berbère
bronzé Algérien ou un Berbère noir Egyptien, un Beja noir Soudanais, ou un Khoissan
marron-clair Sud-Africain peuvent tous être E, alors même que leur différences sont
évidentes. Pareil pour D avec un Ainou Japonais, un Indien, un Tibetain ou un Phillipin.
Si le lecteur de bonne foi curieux ou l’ignare bonimenteur intéressé n’a toujours pas
saisi, donnons quelques exemples nominaux. Pour le Y-DNA, Einstein était d’une
variante d’E1, qu’on retrouve surtout en Afrique du Nord et dans le Sud de l’Europe. Etait
il Kabyle, Arabe ou Italien pour autant ? Hitler était d’une variante d’E1 qu’on retrouve
majoritairement en Afrique de l’Est, était-il un Erythréen ? Napoléon portait une variante
d’E1 qui se retrouve surtout en Ethiopie et en Jordanie. Le plus glorieux des Français
serait en réalité un Arabe ou un Amharas ? Thomas Jefferson était T, qu’on retrouve
surtout en Somalie, en Inde et en Iran, le 3ième président des USA serait en fait un
Somali ou un Indien ? Oppenheimer était Q, surtout présent en Sibérie, le père de la
bombe atomique était donc un Samoyède ? Un peu de sérieux.
Il existe encore bien d’autres exemples encore, mais l’important est de comprendre que
les haplogroupe ne servent PAS à déterminer la race, l’ethnie, le métissage ou que sais-
je encore, ils servent seulement à tracer les migrations ancestrales datant de la
préhistoire.
Je termine par dire que peu importe ces quelques insignifiantes variations génétiques, il
existe plus de différence génétique en moyenne au sein d’une même ethnie qu’entre
différentes ethnies. Et c’est pourquoi je rappelle enfin qu’au-delà de ces quasi
négligeables variations du génome, du reste du génome et même du phénotype, c’est le
patrimoine culturel et l’auto-identification qui fait l’ethnie :
« Nous appellerons ethnie ces groupes humains qui entretiennent une croyance
subjective dans leur ascendance commune en raison de similarités d'apparence, de
coutumes, ou des deux, ou en raison de mémoires de colonisations et migration ; cette
croyance doit être importance pour la propagation de la formation du groupe ;
cependant, peu importe s'il existe effectivement un lien de sang objectif. »
Max Weber, Economie et Société.
Donc halte aux charlatans usant d'un vocable génétique qui les dépasse pour essayer
de prouver leurs assertions délirantes tout en faisant fi de l'anthropologie ou de l'histoire,
ou pire encore, à ces ignorants s’improvisant généticien ou anthropologue sans la
moindre connaissance réelle du sujet.
Je finirai donc par parler un peu des biais des enfants fous osant tenir pareils propos.
Leur vision du monde et d’eux même est anormale et leur processus de traitement de
l’information ne fonctionne pas correctement, résultant de leur méthodologie totalement
absente. Normal, c’est une chose qu’on apprend en cours, pas sur Wikipédia ou en
l’inventant ainsi, on se retrouve dans une remise en cause perpétuelle de la réalité.
Encore pire que le complotisme (dont ils sont souvent aussi atteint ) qui remet en cause
des faits et se oblige à inventer bêtises sur bêtises pour faire tenir le délire, là ces
gamins arrivent à remettre en cause des réalités sociales. Alors que la visée des
sciences sociales est d’expliquer ce qui est, de partir d’une observation réelle pour en
fournir un modèle, eux contestent ça et parlent de ce qui ne devrais pas être ou de ce
qui le devrais. Du coup, leur manque total d’analyse les conduit à partir d’un postulat
totalement faux sorti de leur cerveau ignorant et malade et à tordre la réalité pour la
rendre à peu près cohérente avec leur « manière de penser », si on peut appeler ça
comme ça. Ainsi, dans ce monde fantastique ou la réalité n’est plus la réalité - ou
seulement de manière sélective -, les Arabes ne sont plus Arabes, les Turcs ne sont plus
Turcs, les Juifs ne sont plus un peuple, les Européens en sont un.
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(1) http://global.britannica.com/EBchecked/topic/31348/Arab
(2) Les Arabes pg 50-51. Maxime Rondison.
(3) Al-Iqtidhâ, pg 156-157 de l’édition Arabe, Ibn Taymiyya.
(4) Economie et Société, pg 389 de l’édition Anglaise, Max Weber.
(5) Humanity : An Introduction to Cultural Anthropology 9th Edition pg 389, James
Peoples et Bailey Garrick.
(6) Technological and Cultural Change Among the Last Hunter-Gatherers of the
Maghreb : The Capsian (10,000–6000 B.P.), Noura Rahmani.
(7) African Languages : An Introduction, Bernd Heine et al.
(8) The Origins of Afroasiatic a response to Diamond and Bellwood in Science (Letters
306) 5702 pg 1680. Ehret, Keita et Newman.
(9) Technological and Cultural Change Among the Last Hunter-Gatherers of the
Maghreb : The Capsian (10,000–6000 B.P.), Noura Rahmani.
(10) Qassas ul-qur'ân tome 3 pg 281-282 Ibn Kathir.
(11) Fat'h ul-bâri tome 6 pg 658 Ibn Hajar.
(12) Histoire de la langue Française volume IX, Ferdinand Brunot.
(13) France Since 1871 - Lecture 4 - A Nation ? Peasants, Language, and French
Identity, John Merriman
(14) Evolutionary relationships of HLA-DR8 alleles and description of a new subtype
(DRB1*0806) in the Algerian population, Human Immunology, vol. 36, N° 3, p. 172-178,
Benmamar, Martinez-Laso, Varela et al.
(15) Ethnic Groups Worldwide : A Ready Reference Handbook pg 108, David Levinson.
(16) http://fr.calameo.com/read/001231435800e09bf48cf Merci à mon ami Arabe pour la
traduction.
(17) http://www.ethnologue.com/subgroups/arabic Ethnologue est le site compilateur de
référence en linguistique.
(18) Syntactic Change in Akkadian : The Evolution of Sentential Complementation pg 20,
Guy Deutscher.
(19) Our magnificent bastard tongue, John McWhorter.
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