Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
net/publication/374921528
CITATIONS READS
0 15
1 author:
Yigal Bin-Nun
Tel Aviv University
106 PUBLICATIONS 14 CITATIONS
SEE PROFILE
All content following this page was uploaded by Yigal Bin-Nun on 23 October 2023.
Yigal Bin-Nun
LE MULTICULTURALISME
En Amérique du Nord, on a inventé le « multiculturalisme
». C’est un terme sympathique qui veut dire : « Vous
autres, immigrants venus de pays sous développés, vous
avez aussi une culture et nous la respectons tout comme
la nôtre à égalité. Nous n’allons pas vous imposer nôtre
culture. Tout au contraire, nous allons vous aider à
préserver la vôtre ».
C’est ainsi que pour maintenir sa supériorité,
l’establishment culturel enferme les immigrés dans la cage
dorée du folklore inoffensif de leur pays d’origine. Il crée
ainsi une ségrégation – version atténuée de l’apartheid –
entre sa culture et celle des immigrés (arabes,
indiens,chinois, africains etc.) Les acquis de la culture
universelle demeurent ainsi réservés aux populations de
souche et les autres sont contraints de se cantonner dans
leurs traditions, dans l’étroit domaine du folklore, et dans
une incapacité d’accéder à la culture.
COMPARTIMENTAGE
Ce compartimentage hermétique ne provient pas de
causes économiques ou sociales. Israël est l’un des rares
pays au monde où l’identité des citoyens dépend
officiellement de leur origine ethnique. La dépendance
exclusive en Israël de la religion juive était sans doute
compréhensible quand le pays offrait une solution
humanitaire aux rescapés de l’Holocauste et aux Juifs
persécutés dans leur pays d’origine. Mais de nos jours
quelle est la justification d’établir notre identité
uniquement sur des critères religieux?
Le sionisme qui voulait créer un « asile de nuit » pour les
Juifs a atteint son but et terminé sa mission. Aujourd’hui
Israël ne peut continuer à se cramponner à des idéologies
révolues devenues anachroniques. A t-on encore besoin
d’une Agence Juive? Ne vaudrait-il pas mieux la remplacer
par une agence nationale d’immigration qui pourvoirait
aux besoins du pays et aux considérations humanitaires ?
Ne devrait on pas permettre à toute personne dont le pays
pourrait avoir besoin d’adhérer à la nation israélienne,
sans distinction de religion. Aujourd’hui une personne qui
voudrait construire son avenir au sein du peuple israélien
est obligé de renier sa religion pour se convertir à une
autre religion à laquelle beaucoup d’Israéliens n’y croient
pas.
UNE NATION NORMALE
D’autres pays ont résolu ce problème en interdisant la
mention dans tout document officiel, public ou
confidentiel, la religion ou l’origine ethnique de ses
citoyens.
Nous ne devons pas agir comme si nous étions différents
du reste de l’humanité.
Nous vivons aujourd’hui dans un mélange de globalisation
économique et social et de régionalisme culturel. Nous
sommes déjà capables d’arrêter d’agir comme si nous
étions une race à part, et devenir une nation normale
dépourvue de ségrégation ethnique.
De toute façon, à terme, dans un avenir historique, une
nation basée démographiquement sur une seule ethnie ou
une seule religion ne pourra plus continuer de l’être et
deviendra tôt ou tard pluri-ethnique.
Yigal Bin -Nun
L’auteur est un historien israélien et un chercheur dans
l’historiographie des textes de la Bible.
.
Nath a écrit : « Ou lala! quel melting pot notionnel!
parler des Arabes et de leur apport, au même titre que
celui des Chinois ou des Indiens!! Chaque peuple n’a pas
apporté les mêmes choses, loin s’en faut…ensuite ces
trois communautés, qui co-existent en France,
notamment, ne s’aiment pas entre elles, et créent du
communautarisme…faut-il s’en réjouir tant que ça?
Ensuite, oui c’est “la meilleure chose” après
l’autodestruction la plus terrible qu’ait connu la France
notamment et l’Allemagne, depuis la première guerre
mondiale, qui a laissé un déficit de population masculine
notamment, donc de main-d’oeuvre, crucialement béant,
d’où la nécessité d’un apport, d’une contre-partie
étrangère issue du tiers-monde, pour répondre à l’attente
de la construction d’une société compétitive basée sur le
taylorisme, ma performance et le capitalisme outrés! Faut-
il seulement se réjouir de cela pour l’Humanité en
général?! Pour la france, on peut dire qu’elle ne s’est
jamais réellement relevée de cette catastrophe que fut “la
grande guerre”, de tout ce gachis humain. Cela me fait un
peu penser aussi à l’Afrique, et à son hémorragie
démographique, due aux guerres tribales, certes, mais
aussi et surtout à l’esclavage, qui l’a laissé sur le flanc.
Pour ce qui est des Arabes “intégrés”, minoritaires
aujourd’hui, les plus éduqués pour la plupart, quoi que, on
peut dire qu’ils ont pu apporter de bonnes et belles
choses…mais pour l’immense majorité d’entre eux, restés
trop incultes, hermétiques au changement de mentalité,
conservatrice de moeurs très éloignées des nôtres, une
ligne de tension persiste durablement entre leur culture et
la notre, occidentale. Et même une ligne de fracture
depuis les influences islamistes de tous bords…sans
parler d’assimilation, dont le terme ne revêt pas que de
bonnes choses, loin de là, l’intégration est de plus en plus
un pari perdu…que va-t-il advenir de ces sociétés
morcelées en de multiples communautés, plus ou moins
imperméables et hostiles les unes aux autres? Qu’en est-il
de la construction d’une commune identité? Du partage
de valeurs communes inaliénables, démocratiques et
républicaines? Car monsieur, ne l’oublions jamais, les
Arabes sont un peuple dominant, poussés vers cela par le
Coran lui-même, vecteur de conquête prosélyte,”
fagocitrice”de toute autre identité cultuelle, qu’on le
veuille ou non. Souffrant d’une sorte de complexe de
supériorité, mêlé en cela de racisme, les Arabes sont loin
d’établir un climat de paix en Europe, et plus
généralement en Occident, actuellement!! Exit l’âge d’or
andalou, et de sa belle collaboration culturelle inter-
communautaire entre les trois religions monothéistes, les
trois cultures les plus influentes à l’époque. A une époque
où la régression règne et frappe partout, la quête
identitaire pacifique, et la cohabitation communautaire,
n’a jamais été aussi pénible en Europe, en Occident.
Cohabiter, accepter l’autre sans perdre sa propre identité,
se tolérer dans un mieux vivre ensemble, en respectant
les particularités de chacun, mais aussi les grandes
valeurs laiques communes, tel sera le bien grand et
difficile défi que devra relever l’Europe (et l’Occident) de
demain… »