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JE L'AIME BIEN

La Défaite du Racisme par l'Amour dans La Victime de Yves-Emmanuel Dogbé

December 19, 2018

Dans un monde tranquille et magnifique, deux cultures s'affronent. Celle de l'Afrique et celle de
l'Occident. C'est la rencontre de pierre Johnson et de Solange Moulino dans la terre Africaine; Koundala.
Il y a aussi la rencontre de Pierre Johnson et de Maryse Dolcart en terre d'occident; la France. Ces deux
cultures ont des perspectives différentes sur la conception de la culture et de la civilisation tant africaine
que l'occident. La question qui se pose c'est comment entremêle ceux-ci pour vivre comme des êtres
humains accomplis? Comment chacun pouvait être fier de sa culture et vivre simplement dans
l'ouverture aux autres cultures.

Ce travail se veut interpréter et analyser le phénomène de racisme et les liaisons amicales au niveau des
relations interpersonnelles comme d'écrire dans La Victime de Yves Emmanuel Dogbé.

BIOGRAPHIE DE L'AUTEUR

Yves-Emmanuel Dogbé est un écrivain, philosophe, sociologue, enseignant, romancier, poète et


essayiste togolais né le 11 mais 1939 à Sa-Kpové, près d' Aného à Lomé. Depuis sa profession comme un
professeur à l'école secondaire, il a commencé à écrire. Il a établi Les Editions Akpagnon pour
promouvoir les oeuvres des jeunes écrivains. En 1980, il publie une

Anthologie de la poésie togolaise ainsi que des Contes et légendes du Togo avec des textes de Jean
Agblémagnon et Paul Akakpo Typamm. Il fonctionne aussi comme un professeur titulaire de la sociologie
à l'Ecole Nationale d'Administration du Togo. Il est mort le 7 novembre, 2004.
Il a écrit plusieurs romans et les plus notables sont La victime (1979), Le Miroir (1979), L'Incarcéré
(1980), Le Messager de l'Année 2000 (2004), Fables africaines (1978), Anthologie de la poésie togolaise
(1980), Flamme blême (1980), Contes et Légendes du Togo (1982), L'homme de Bê (1989), et ainsi de
suite.

RESUMÉ DE L'OEUVRE:

M. Eloi Dolcart, M. et Mme Moulino sont les symboles du racisme alors que Pierre, Solange, Maryse et
Rosalie sont les présonnages qui symbolisent l'amour dans ce roman dont le but c'est de condamner le
racisme et de montrer la grande puissance de la l'amour.

Pierre, un Noir, et Solange, une Blanche se tombent amoureux et voudraient se marier. Mais les parents
de Solange refusent tout net de donner accord à cette union parce que Pierre est Noir. Ils ne veulent pas
en entendre parler ni en discuter. Avec colère, le père de Solange achète un billet pour renvoyer sa fille
tout de suite en France. Pendant son voyage, Solange se suicide en se noyant dans la mer. Selon elle,
dans une lettre qu'elle écrit et donne à Pierre juste avant qu'elle parte,

<< J'ai choisit de mourir no'pas la faiblesse ou quelque folie... >> mais parce que, << s'il n'en était pas
ainsi, mon père serait fier et ses sentiments ràcistes ne s'en trouveraient que renforcés >> (P. 138)
Pierre voyage en France afin de poursuivre ses études. Là, il rencontre une jeune Blanche qui s'appelle
Maryse et qui ressemble à Solange. Les deux jeunes se tombent amoureux et entame des préparations
pour leur cérémonie de mariage avec l'accord de leurs familles.

L'auteur de ce roman, Yves Emmanuel-Dogbé, par le thème de l'amour entre un Noir et deux Blanches
nous montre comment l'amour peut mettre fin au racisme, ainsi que ses conséquences nuisibles.

LES PERSONNAGES DANS LE ROMAN

1. Pierre: fils de M.et Mme. Johnson

2. Solange: fille de M. et Mme Moulino

3. Maryse: fille de M. et Mme. Dolcart

4. M. Moulino: père de Solange

5. Mme. Moulino: mère de Solange

6. M. Éloi Dolcart: l'oncle de Solange

7. M Adouh Vincent: Travailleur dans la S.G.A

8. M. Johnson: père de Pierre

9. Mme. Johnson: mère de Pierre


10. Mlle. Rosalie: secrétaire et amante de M. Éloi Dolcart

Le roman est divisé en 4 parties. Les événements des deux premières parties se déroulent en Afrique
tandis que ceux des deux dernières parties se déroulent en France.

LA PREMIÈRE PARTIE

M. Éloi Dolcart, Français, travaille dans la Société Générale Arstène (S.G.A), une société française en
Afrique. Mais celui-ci hait les Noirs. Il éprouve profondément des sentiments racistes envers eux. Il ne
s'arrête jamais de parler de ses sentiments intense du racisme qu'il éprouve envers eux. Selon lui, "c'est
sur eux plus que les juifs que Hitler aurait dû s'acharner de la surface du monde afin que nous puissions
profiter de l'immense richesse de leur continent".

Les travailleurs de la S.G.A, menés par Adou Vincent lui font un procès. M. Eloi est rapatrié à la France et
remplacé par un autre français, M. Moulino.

LA DEUXIÈME PARTIE

M. et Mme. Moulino ne sont pas des grands racistes comme M. Eloi Dolcart, mais ils sont aussi des
racistes. Leurs sentiments racistes se montrent, le moment où Pierre et Solange leur disent qu'il
voudraient se marier à la fin de leurs études. Puisque Pierre est Noir, ils le dénigrent et n'acceptent pas
qu'il se marie à leur filles. C'est ce refus qui mène au suicide de Solange, leur enfant unique. Elle se
suicide en se noyant en voyageant par le navire à la France.
LA TROISIÈME PARTIE

LA QUATRIÈME PARTIE

LE PHENOMENE DU RACISME ET LA LUTTE CONTRE LE RACISME

D'après le dictionnaire "Petit Robert," le racisme est la théorie de la hiérarchie des races, (qui reconnaît
à une seule race le droit de dominer les autres) qui conclus à la nécessité de préserver la race dite
supérieure de tout croisement son droit de dominer les autres ». On peut donc dire qu'un raciste selon
ce meme dictionnaire est la personne qui soutient le racisme, dont la conduite est imprégnée du
racisme. C'est celui croit à la hiérarchie des races, c'est l'hostilité à des groupes ethniques considérés
comme inférieurs et dangereux. Selon cette définition, on constate que le roman, La victime se base sur
ce phénomène. On remarque ceci chez plusieurs personnages tels que les parents de Solange Moulino,
M. Eloi Dolcart, les parents de Maryse qui ne sont pas aussi bien racistes que ceux de Solange. On
constate que les personnages comme Rosalie Bourgeon, (Secrétaire de M. Dolcat et M. Moulino), Pierre
Johnson et les parents de Pierre n'étaient pas racistes. En fait, ce phénomène, d'où est-il venu dans I'
histoire de I' humanité? Comment est-il vu et comment est-ce qu'on peut essayer de le combattre? c'est
la raison pour laquelle on examine ce qu'on appelle le mouvement de la Négro-Renaissance. C'était un
mouvement de la lutte contre le racisme subi par les Noirs Américains.

LA NEGRO-RENAISSANCE
Ce terme vient de deux mots importants "Négro" et "Renaissance". Le mot "Négro" a son origine d'un
mot Américain "Nigger" qui est un mot donné aux esclaves à l'époque de l'esclavage. Ce nom était
dérogatoire, pour ainsi, abusive. II était utilisé pour se moquer des Noirs. Le mot a une connotation
française; "Nègre".

La renaissance signifie aussi tout simplement, la nouvelle naissance. La Négro-Renaissance est une autre
manière de dire que les Nègres sont nés une nouvelle fois car en quittant leur continent, où ils avaient
leur propre culture, ils était subis à une autre culture, la culture du monde occidental.

Alors il faut qu'il soient nés à nouveau pour pouvoir retrouver sa culture d'avant. Ce mouvement est né
à Harlem à partir de 1918, la raison pour laquelle, on l'appelle la Renaissance de Harlem. C'était une
lutte pour l'égalité entre les Noirs et les Blancs au sein d'un groupe intellectuel. Elle met en lumière les
thèmes très divers tels que la place des Noirs dans la société américaine, le racisme, l'esclavage ainsi que
l'égalité du sexe.

Ce mouvement est à caractère sociale et littéraire car il dénonçe la mendicité culturelle du Noir
Américain, manifeste la prise de conscience de son identité et traduit sa volonté de réhabiliter un long
passé déformé par l'idéologie d'esclavage. Ce mouvement est aussi à caractère sociale du fait qu'il puise
son inspiration dans les formes d'expression orale et musicale comme le Negro spirituel, les sermons, le
gospel, les blues ou plus récemment, dans le rap.
La Négro-renaissance à le sens littéraire car plusieurs auteurs comme W.EB. Dubois et Brooker T.
Washington ont lutté dans leurs écritures dans la manière de faire progresser la situation des Noirs car
la fierté d'être noir s'exprime par un retour aux sources. Dans les années 1950 et 1960, les intellectuels
(Richard Wright, Gwendolyn Brooks s'engagent pour faire progresser les droits civiques et militants pour
le nationalisme noir.

Cependant, digne de la vraie Renaissance comme le nom signifie, le mouvement en dépit de quelques
faiblesses, a mis sur pied ce qu'on appelle << la culture Noire ou la Négro culture >> aux États unis et le
mouvent de la Négritude en Afrique.

L'AFRIQUE ET LE THEME DU RACISME DANS LA VICTIME

L'Afrique, un continent habité surtout par les gens de couleurs pour ne pas dire noirs, est un continent
d'une histoire pénible du point de vue politique, culturel, économique et social. On voit des différents
intervenants dans ce roman, la victime et la situation pénible de ce continent en voie du
développement. Se faisant, on analyse comment les Africains accepte une politique qui ne les accepte
pas comme des êtres humains ; une politique qui les réduit à l'état de sauvage. Comment être dans un
monde avec les gens ou des continents qui se considèrent supérieurs aux autres, qui voient seulement le
côté négatif de ce que font les autres jusqu'à les considérer comme des sauvages, des riens. Ce sont
quelques unes des notions que nous aborderons dans cette partie de ce travail et aussi bien que les
entretiens entre certains personnages dans le roman.

L'ENTRETIEN ENTRE ROSALIE ET M. ELOI DOLCART


Il n'y a rien qui peut plaire à un raciste endurci. C'est le cas de M. Eloi Dolcart, le Directeur de la société
générale Ansterne (SGA) à Saborou qui, malgré hospitalité des Noirs indigènes qui travaillent dans son
bureau cherche toujours le coté négatif de leurs actions. Il voit Adouh Vincent qui se fait appeler Jabi
comme un sauvage car lui, Jabi a << un sourire, souvent un rire éclatant, intacts et sincères... un silence,
un calme infinis dans les moments de provocation; une soumission, une obéissance presque enfantine>>
(P. 18) qui est le signe du respect que les Africains doivent aux personnes âgés et même aux supérieurs
malgré leur âge.

Cependant, Rosalie qui a pendant un long temps noué de sérieuses relations d'amitié avec les Africains à
Paris avant qu'elle ne soit effectuée à Koundala savait que <<cette attitude du Noir n'est pas du tout la
faiblesse, mais que le calme et le sourire Africains sont les meilleures armes, dans des moments de
grandes vexations, pour rester maître de soi et garder le contrôle de ses gestes et de ses paroles ». (P.
18)

Pour M. Eloi Dolcart, il avait basé ses idées non sur ses relations avec les Africains mais dans << les récits
des explorateurs et ses rapports à la suite des expéditions de l'administration coloniale, les livres et les
films sur l'esclavage et la condition des Nègres, les cours d'histoire des professeurs, concrétisés par les
manifestations d'une certaine opinion publique, tout cela avait forgé dans l'esprit du jeune Eloi, la
nature du Nègre, une nature sauvage, bestiale, sans instruction et sans passé, comme celle des singes et
d'autres animaux de la jungle, nature que le Blanc avait la mission sacre de civiliser, d'humaniser ». (P.
23)

A ce propos, Rosalie se demandait <<comment prétendre ne connaître un peuple, une race, qu' à
travers les récrits plus ou moins subjectifs et contradictoires, des gens qui pour la plupart, n'avaient
qu'un souci: décréditer à des fins égoïstes>>. (P. 24)
Puis, la réponse de Rosalie à propos de ceux dont parle les deux femmes avec Jabi dans le magasin pour
une durée de temps si longue que le Directeur voulait savoir, elle lui dit ;

<<peut-être que vous injuriez les Noirs, que vous dites qu'ils ne sont pas civilisés, qu'ils sont bêtes,
sauvage, ou des choses de ce genre que vous avez coutume de leur dire... Je peux bien vous démontrer
que vous trompez, mais c'est inutile maintenant. Seulement, je vous demanderais d'accueillir, dans très
peu de temps, les conséquences de vos impertinences, avec la même désinvolture et le même plaisir
que ceux que vous éprouvez lorsque vous dites qu'ils sont ceci, qu'i sont cela. D'ailleurs, si les , Noirs
étaient sauvages, non civilisés et tout ce que vous voulez, ils n'ont pas besoin que vous le leur criiez à
tue-tête... il y a une chose que je n'arrive pas à comprendre, Eloi. Est-ce que vous les détestez tant, ces
Noirs? Et quelle raison avez-vous de le faire? >> (P. 47,48)

Rosalie lui répond pour savoir s'il est Américain ou Rhodésien. Pour lui, il est Blanc et cela suffit.

<< on les déteste, c'est tout. On ne cherche pas à savoir pourquoi >>. (P. 49)
Rosalie continue de lui explique qu'il y a une chose fondamentale que les Blancs ignorent lorsqu'ils se
trouvent en face de l'Afrique ou du monde Noir. Pour elle, c'est qu'au sujet du développement et du
sous-développement, il y avait un temps que Paris n'était pas du tout ce qu'il est maintenant, car il
ressemblait à certaines régions de la jungle africaine actuelle et il y a eu du temps et de mains des
étrangers pour qu'il soit ce Paris que chacun admire aujourd'hui.

Elle croit qu'à cette époque là, les gens qui habitaient à Paris vivaient à peu près de la même manière
que les habitants de certains misérables du monde actuel. Elle continue en lui rappelant que << vous
aviez parlé des Blancs américains tout à l'heure. Car les Noirs qu'ils méprisent maintenant n'hesiteraient
pas à exterminer du milieu d'eux si cela était possible, n'était-ce pas aussi grâce à eux qu'ils sont
devenus aujourd'hui une nation de première plan? >> (P. 49)

Elle déclare que c'était les Noirs Africains qui ont cultivé les champs de canne à sucre et de coton pour
les Américains et ont mis la terre d'Amérique en valeur. Elle soutient que << tout le bien que les Noirs
vous ont fait à vous Blancs d'Europe, vous l'ignorez déjà et n'avez rien pour le leur rendre que vos
mépris sans raison, égoïste et hypocrites. >> (P. 51)

Elle conclut en disant que << il y a une chose que la plupart des hommes ignorent, c'est que la nature ne
ferme point les yeux sur les injustices et les méchancetés que nous commettons envers notre prochain
tout cela nous est rendu d'une façon ou d'une autre tôt ou tard >>. (P. 61)

Voila pourquoi M. Eloi Dolcart a reçut une lettre de son rapatriement, << une enveloppe beige... portant
son nom et le cachet du siège principal de la S G.A. 141, boulevard de la paix à Paris. Sans donner
d'explication sur son rapatriement, la lettre indiquaient à M. Eloi Dolcart qu'il était attendu à Paris le
surlendemain dans la matinée et que la personne qui le remplaçait... un certain M. Pierre Moulino
arrivait à Saborou la veille de son départ. >> (P. 58).

Ce fut la fin de séjour de M. Eloi Dolcart en terre africaine.

LES ENTRETIENS ENTRE PIERRE, ROSALIE ET SOLANGE

Le discours sur le sous-développement de l'Afrique s'ouvre entre Pierre, Solange et Rosalie lorsqu'ils
regardaient les enfants qui apprenaient à nager. Solange demande à Pierre s'il n'y a pas de piscine, de
centre sportifs dans leur pays où l'on peut apprendre à nager. Pierre lui répond qu'elle ignore que leur
pays est un pays "sous-développé". Mais de la part de Rosalie, elle affirme qu'elle n'était jamais d'accord
de cette appellation. Néanmoins, Solange voulait savoir si après tout, l'Afrique est sous-développée ou
non?

De toute façon, Pierre explique que pour lui, le mot "Sous-développement" relève d'une terminologie de
stratégie politico-économique et ne désigne que faiblement une réalité que l'on a groupée sous une
triste dénomination de pays du tiers monde qu'ils sont sous-développés, qu'ils se développent ou seront
développés. Il ajoute que le développement d'un pays est pareil au développement d'un être humain.

Solange ne tarde pas à ajouter que l'objectif de l'Occident pour cette appellation est l'asservissement; la
rétention des petits États d'Afrique au crochet des grandes puisssances par l'inculcation aux populations
d'un complexe d'infériorité, d'incapacité à se suffire à eux-mêmes. Un sentiment d'impuissance
technique pour la production et d'un néo-colonialisme. Elle conclut en disant que l'on n'accuse un pays,
un continent de sous-développement. Pour elle, la vérité demeure qu'il n'arrete jamais de travailler à
son mieux-être tout simplement et naturellement. Pierre de son côté affirme que cette notion aide
simplement à
<< semer la panique dans l'esprit de pauvres gens, à rendre catastrophique une situation tout à fait
naturel et légitime, à développer un complexe d'infériorité vis-à-vis des grandes impérialistes, au cou
desquelles on est rivé pour notre subsistance et la construction de nos routes et de nos logements>> (P.
108).

Il leur explique plus profondément quel ravage la notion a déjà fait même dans les lieux scolaires et
comment une licence de lettres délivrée en Sorbonne est censée à avoir plus de valeur qee celle issue
par l'université de Dakar, et comment celle de Dakar a plus de valeur d'université du Benin.

L'ENTRETIEN ENTRE SOLANGE ET SA MÈRE, MME. MOULINO

Madame Moulino, une française, est aussi raciste mais elle cache ses sentiments du racisme << de peur
de paraître ridicule ou de commencer à dire des choses désobligeantes du genre de celles qui avaient
valu à leur prédécesseur son expulsion du pays >> (P. 69).

Mais son opinion inexprimable et décevante n'empêche pas Solange de voir dès son arrivée à Koundala
le racisme comme une force de la haine. La raison pour laquelle elle pose la question à sa mère:
<< c'est par la force de la haine qu'il à abandonné cette maison, n'est-ce pas, I'ancien représentant? Oui,
ma fille répondit aussitôt madame Moulino comme si elle attendait la question >> (P. 75).

Néanmoins, elle ne voit pas de quoi donner raison aux indigènes, qui ont l'expulsion de leur patron. Et
pour ne pas engendrer de guerres entre elle et sa fille, elle préfère de ne rien dire. Insatisfaite, Solange
voulait tout connaitre à tout prix la position de sa mère. Elle insiste:

<< Et pourquoi pas ?... Pourquoi donner tort aux Noirs pour avoir réussi à se débarrasser de quelqu'un
qui se montrait gênant, opportun? Tout le monde en fait autant. Dès qu'un habit, un soulier, à vous
priver de l'agreement que vous en attendez, que faites-vous? Vous les quittez, le plus simplement du
monde. Les indigènes ont demandé qu'il s'en aille parce qu'il devenait nuisible à leur tranquillité >> (P.
76)

Elle conclut que malgré le fait que les Africains qu'on rencontre à Paris et un peu partout en France, en
Europe, ont une altitude égalitaire vis-à-vis des Blancs.

L'ENTRETIEN ENTRE ROSALIE ET M. MOULINO


On constate le racisme chez M. et Mme. Moulino à Koundala lorsque tous les deux, en route sont en
train de rentrer chez eux. Il arrive qu'une Vespa conduit par un Noir d'origine Koundala était presque
entrée en collision avec M. Moulino. Celui-ci réagit en déclarant: << ah ces Africains>> (P. 80).

Mais le jeune homme qui conduisait la vespa se retourne et leur salue de la main en riant. Rosalie sans
tarder, remarque immédiatement à cette exclamation de M. Moulino, son patron, en lui disant que c'est
l'âge où tout semble permis. Ce n'est pas une question de blanc ou de noir. << C'est une question de
jeunesse. Partout dans le monde, les jeunes ont presque la même fougue, la même impétuosité ... il faut
les comprendre >>. (P. 80).

LES ENTRENTIENS ENTRE PIERRE ET MME. DOLCART

Les entretiens entre Pierre et les parents de Maryse étaient bien amicaux. Ils causaient de tout comme
s'ils se connaissaient auparavant. Mme. Dolcart rejoint Pierre et son mari qui discutaient du séjour de
Pierre en France et lui pose des questions pour savoir s'il a déjà

Roman d'amour sur fond de racisme, la victime est le premier roman paru de l'auteur. Il est toujours
pertinent, surtout à l'heure où l'apartheid s'écroule et où le mariage mixte n'apparaît plus comme un
événeme…

Né le 10 mai 1939 à Lomé-Kpéhénou, Yves –Emmanuel Dogbé a fait ses études primaires et secondaires
au Togo, au Bénin et au Ghana. Après quelques années passées dans le monde enseignant, il part en
France où il a étudié à l’Ecole des Hautes études en sciences sociales à la Sorbonne et à l’Université René
Descartes où il obtint un doctorat de 3e cycle avec une thèse sur la Négritude. Auteur d’une étude sur la
crise de l’éducation, Yves –Emmanuel Dogbé a également travaillé dans plusieurs organismes de
recherche scientifique en France et au Togo.

L’écrivain et éditeur Yves- Emmanuel Dogbé s’en est allé. Auteur de plusieurs écrits dont La crise de
l’éducation, La Victime, L’Incarcéré, le créateur des Editions Akpagnon, est décédé le dimanche 7
novembre 2004 à Paris. Il était âgé de 65ans, en laissant dèrriere lui de nombreuses réalisations;

Ses écrits ont touché la politique, les problèmes sociaux, la sociologie, les conflits entre les gens,
l’amour, la haine. ..

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