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Découverte n°1 : outils en bois de renne Découverte n°2

Statuette en ivoire
- 22 000 ans

Découverte n°3

Reconstitution à partir d’amas d’os de Reconstitution à partir de cercles de


mammouth découverts en Ukraine pierres qui servaient à la construction de
huttes

Découverte n°4 Peintures rupestres sur


les parois de la grotte
de Lascaux (France)
datant d’il y a 20 000
ans environ.

Découverte n°5
Traces d’un campement à Pincevent en
France, probablement occupé il y a 14 000
ans.
Fiche approfondissement

La fabrication et l'utilisation d'outils de pierre est un jalon des plus importants dans la lente
progression vers ce qu'il sera convenu d'appeler l'homme. Il y a environ 2 000 000 d'années,
l'homme préhistorique développe des techniques qui lui permettent de façonner des outils
rudimentaires.
Pourquoi fabriquer des outils ?
Les hommes préhistoriques fabriquaient des outils pour chasser et survivre. Les outils leur
servaient à découper les morceaux de viande sur les cadavres d'animaux. Ils servaient aussi à
découper la peau des animaux . Ils prenaient les os des animaux pour fabriquer des outils.
D’abord des outils en pierre
Les armes utilisées par les premiers hommes sont de simples pierres et de grossiers gourdins de
bois. Les premiers hommes fabriquent des outils en frappant deux galets l'un contre l'autre. Par la
suite ils produisent des bifaces (silex taillé sur ses deux faces) qui coupent, creusent et râclent.
Plus tard, ils créent des outils de plus en plus efficaces, comme les grattoirs, les burins, les
couteaux et les perçoirs. Enfin, on trouve des outils en os et en ivoire (harpons)
Puis d’autres matériaux sont utilisés
L'Homme de Cro-Magnon, qui aurait précédé l'Homme moderne, utilisait les bois de cervidés et
les os d'animaux.
Il y a presque vingt mille ans, les hommes inventèrent le propulseur, morceau de bois de renne
dont l'une des extrémités était recourbée vers le haut Le chasseur plaçait sa sagaie en appui sur
cette partie courbe. Lorsqu'il lançait le propulseur en avant, la sagaie s'en détachait avec force. Le
chasseur plaçait sa sagaie sur le crochet du propulseur. Il maintenait le propulseur dans sa main
et projetait ainsi la sagaie plus loin et plus fort. Il pouvait atteindre le gibier sans trop s'en
approcher. Certains propulseurs présentaient des sculptures de qualité exceptionnelle. Une
sagaie lancée à la main atteignait une cible située à cinquante mètres; avec l'aide d'un propulseur,
la distance de jet pouvait être doublée !
Fiche approfondissement

Statuette en ivoire
Surnommée la
Venus de
Brassempouy,
-22 000

Quelle place pour la femme dans la Préhistoire ? Représentation réaliste d’un individu ou
représentation idéale du genre féminin ?
Cette petite tête en ivoire, d'à peine quatre centimètres de hauteur, a été découverte par Édouard
Piette en 1894 à l'entrée de la grotte du Pape à Brassempouy dans les Landes. Elle a été
sculptée au Gravettien (vers 29 000-22 000 av. J.-C.), période du Paléolithique supérieur qui voit
l'éclosion de nouvelles formes artistiques : des pierres, de l'argile, des os ou des bois de rennes
sont gravés, des cavernes sont ornées de chevaux peints (grotte de Cosquer) ou d'empreintes de
mains au pochoir, dites « mains négatives » (grotte du Pech Merle). C'est notamment à cette
époque que remontent les premières représentations de l'homme : la Dame de Brassempouy est
l'une des plus anciennes que l'on conserve. C'est une œuvre phare de la Préhistoire qui n'a pas
encore livré tous ses secrets et qui est considérée comme un chef-d'œuvre.

La femme au cœur du sacré


De cette époque datent surtout des représentations féminines, sculptées dans des pierres tendres
ou de l'ivoire, baptisées à tort « Vénus » par les premiers fouilleurs. On en trouve dans toute
l'Europe occidentale, jusqu'en Russie. Ces statuettes ont des attributs sexuels marqués. La
poitrine, le ventre et les fesses sont accentués. La tête, lorsqu'elle est conservée, est souvent très
schématique et le visage dépourvu de ses éléments distinctifs. On pense que ces statuettes qui
semblent célébrer la femme et sa fécondité avaient très probablement des fonctions religieuses et
symboliques.

Le premier regard de la Préhistoire


À la différence de la plupart des « Vénus » préhistoriques, la Dame de Brassempouy se distingue
par son visage parfaitement défini, ce qui est extrêmement rare au Paléolithique supérieur. Le cou
très allongé et la tête ovoïde sont clairement différenciés. Le visage est parfaitement décrit avec
son front, ses yeux en amande, ses sourcils, son nez aplati et son menton saillant. Seule la
bouche n'est pas indiquée. La pupille de l'œil est même très finement gravée, ce qui rend le
regard de la dame perceptible et particulièrement émouvant. Les traits apparaissent si fortement
individualisés qu'on serait tenté de parler de « portrait ». Mais les préhistoriens considèrent plutôt
que la Dame de Brassempouy est une représentation idéalisée et générique de la femme.
Fiche approfondissement

Reconstitution à partir d’amas d’os de Reconstitution à partir de cercles de


mammouth découverts en Ukraine pierres qui servaient à la construction de
huttes

Les hommes de la fin du Paléolithique n'hésitent pas à s'installer dans toutes sortes d'habitats et sur
tous les continents. S'ils occupent volontiers l'entrée des grottes quand ils en trouvent, ils aménagent
aussi des tentes ou des huttes sur des sites de plein air. Ils utilisent des ressources locales : le renne
à Pincevent, le mammouth en Ukraine.
Les traces laissées sont succinctes et se résument assez souvent à des vestiges osseux de
dépeçage d’animaux, de pierres plus ou moins agencées (parfois en demi-cercles), de pavage, de
trous de poteaux…
Contrairement à ce que l’on peut penser il n’existe pas de véritable évolution de l’habitat allant du
simple au plus compliqué. Les hominidés ont profité de la typologie des lieux, de la faune, des
conditions météorologiques. A chaque fois, ils se sont
adaptés et ont créé un type d’habitat qui reste parfois
très typé et régional.

L’habitat est provisoire : les groupes sont nomades.


Ils chassent des animaux aujourd'hui disparus en
France : chevaux sauvages, bisons, mammouths et
surtout rennes. Ils en tirent tout ce dont ils ont
besoin : viande, fourrure pour les habits, os et bois
pour les outils, les bijoux et l'art. Or, les rennes se
déplacent et les hommes doivent donc être nomades
eux-aussi (voir schéma ci-contre)
Fiche approfondissement

Peintures
rupestres sur les
parois de la
grotte de Lascaux
(France) datant
d’il y a 20 000
ans environ.

L’accès aux parois devait être compliqué, certains dessins sont à 3 mètres de haut. Des
échafaudages ont sûrement été utilisés mais il n’en reste que peu de traces. La question de
l’éclairage des grotte a fait l’objet de débats : pas de trace de torches à Lascaux mais on a découvert
une centaine de lampes. La plupart sont de simples plaquettes creusées recevant un combustible à
base de graisse animale.

En fonction du support, les techniques utilisées dans la grotte ne sont pas les mêmes. Les parois
dures sont peintes, alors que les plus friables sont gravées.
Peu de couleurs différentes sont utilisées: noir, brun foncé, rouge et jaune. Les pigments retrouvés
sont d’origine minérale, on sait que le manganèse est très présent dans la région. Mais il faut noter
que les pigments végétaux ne se conservent pas dans le temps, certains ont donc pu être utilisés
sans nous parvenir.

Quant à savoir ce que les auteurs ont voulu dire à travers ces peintures, c’est bien plus compliqué. Il
ne s’agit apparemment pas de simples scène de chasse (le renne est quasiment absent alors qu’il
était l’animal le plus chassé dans la région). Peut-être les artistes ont-ils livré une certaine vision du
temps par l’enchaînement des espèces sur les parois ? Ces vastes compositions peintes ou gravées
semblent être les témoignages d’une pensée spirituelle, quasi-religieuse. Quant aux symboles (traits,
points) ils échappent totalement à notre compréhension.

La scène la plus énigmatique de Lascaux : un homme à tête d'oiseau et au sexe érigé semble
tomber, renversé peut-être par un bison éventré par une sagaie ; à ses côtés est représenté un objet
allongé surmonté d’un oiseau, sur la gauche un rhinocéros s'éloigne. Deux groupes de signes sont à
noter dans cette composition : entre l’homme et les rhinocéros, trois paires de ponctuations digitées ;
sous l’homme et le bison, un signe barbelé complexe que l’on retrouve sur d’autres parois de la
grotte, mais aussi sur des pointes de sagaies et sur la lampe en grès trouvées à proximité. Cette
scène renvoie probablement à un épisode mythologique dont la signification est difficile à établir.
Fiche approfondissement

Traces d’un campement à Pincevent en


France, probablement occupé il y a 14 000
ans.

Les hommes de la fin du Paléolithique n'hésitent pas à s'installer dans toutes sortes d'habitats et sur
tous les continents. S'ils occupent volontiers l'entrée des grottes quand ils en trouvent, ils aménagent
aussi des tentes ou des huttes sur des sites de plein air. A Pincevent, il n’y a pas de traces d’habitat,
mais il existait des parois qui délimitaient certains espaces, organisés autour du feu. Ils utilisent des
ressources locales comme le renne à Pincevent. Les premiers hommes modernes font également
preuve d'ingéniosité dans l'art d'utiliser le feu.

Domestiquer le feu, pour quoi faire ?


La découverte, ou plutôt la maîtrise, du feu est l’une des plus importantes inventions technologiques
de l’histoire de l’humanité. Dans un premier temps, celle-ci a servi à éloigner les carnivores, à
travailler les matériaux, le bois par exemple, et à se chauffer.
En rendant possible la cuisson de la viande, il participe à éliminer les parasites et optimise la
mastication et, donc, la digestion. Comme le corps dépense énormément d’énergie pour digérer, il
en gagne désormais pour développer d’autres compétences.
Et grâce à la cuisson, des aliments non comestibles, comme certaines plantes ou légumes, le
deviennent. Avec toutes ces améliorations réunies, le feu a contribué à l’augmentation de
l’espérance de vie humaine.
Son rôle social n’est pas négligeable car il est à l’origine de la constitution d’un espace autour duquel
on peut se retrouver, le foyer. Source de lumière et de chaleur, il est devenu indispensable dans nos
vies, que ce soit pour travailler les métaux, faire la cuisine, ou faire rouler nos voitures et voler nos
avions.

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