et
Union - Discipline - Travail
de la Recherche Scientifique
t._'Nl'\.'1;.ltSITh
NA."'IGUI ABROGOUA
2013-2014
MEMOIRE DE MASTER 2
THEME:
Présenté par :
Membres du jury :
REMERCIEMENTS 1
LISTE DES FIGURES Il
4.2.3 Corrélation humidité et densité des vers de terre au bout de trois mois 36
4.3 Teneurs de quelques éléments fertilisants dans les vermicomposts et le rapport C/N .36
CONCLUSION GENERALE 37
ANNEXE
Annexe 1
Annexe 2
Annexe 3
Annexe 4
REMERCIEMENTS
l.a réalisation de ce mémoire n'aurait pas pu être possible sans l'aide et le soutien de nombreuses
personnes. Les remerciements sont adressés d'abord à Dieu notre créateur qui nous a soutenu de
par son esprit saint durant ce parcours.
Lnsuite, tous mes vifs remerciements:
- Au Professeur TJHO Seydou qui donne de son temps pour m'encadrer.
- AMonsieur Adja Nahoulé Armand, Enseignant chercheur à l'Institut National Polytechnique
Houphouët Boigny de Yamoussoukro (INP-HB) de sa contribution et sa disponibilité.
- A Monsieur Yao Koffi, technicien du labo Pédologique de (INP-HB) de sa contribution et sa
disponibilité.
- Au Directeur régional de l'agriculture du Bélier, Monsieur Koffi Kouakou Martin de sa
compréhension afin d'obtenir les autorisations d'absence.
- A Ehournan Moïse, Docteur en écologie des sols de sa contribution et de sa disponibilité.
Toute ma reconnaissance aux étudiants en MASTER 2 de protection des végétaux et de
Ienvironnement de l'année académique 20013-2014 de leur soutien indéfectible. Que Dieu leur
rende au centuple tout ce qu'ils ont fait pour nous. En particulier, Touré Kassoum délégué de la
promotion: ainsi qu'aux membres de ma famille qui de prêt ou de loin mon soutenus.
I.ISTE DES FIGURES
Pages
Il
LISTE DES TABLEAUX
Pages
Tableau 1 : Densités des vers de terre selon leurs classes d'âge par mois 27
Ill
LISTE DES ANNEXES
IV
SIGLES ET ABREVIATIONS
V
RESUME
L'objectif général de notre étude a été de déterminer parmi les résidus organiques tels que
le gazon tondu, les feuilles de laitue et les épluchures de manioc celui ou ceux qui seraient
favorable au développement d'Eudrilus eugeniae.
Dans ce cadre, les vers de terre ont été prélevés dans les environs d'un égout. Ils ont subi
un pré-élevage pendant 67 jours. Au Ji 111
c jour les adultes observés ont été retirés. A la fin du
pré-élevage, une partie des nouveaux adultes et des juvéniles a été utilisé pour l'expérimentation.
Trois traitements ont été effectués avec 9 compostières. Le traitement A, avec du gazon tondu
corn posé des cornpostières A 1, A2, A3, le traitement B avec les feuilles de laitue composé des
compostière 131, B2, 83, et le traitement C avec les eompostières C 1, C2, C3. Les paramètres
démographiques (densités, les biomasses, les taux de natalité, de mortalité, de spécifique de
croissance) d environnementaux (la température, le pH et l 'humidité) ont permis d'observer ces
conditions minimales de croissance d'Eudrilus eugeniae.
/\ la suite de l'expérimentation, il est ressorti que les vers sont restés vivants uniquement
dans les composiicrcs contenant le gazon tondu avec 20% de mortalité. Le taux spécifique de
croissance était élevé en A 1.
Par ailleurs. la densité des vers de terre était fortement corrélée avec la température
(r -0,91) et l'humidité (r = 0,70). Ces différents paramètres ont permis d'obtenir quatre cent
(400) vers de terre ù la fin de l'expérience à partir de 24 vers, en moins de trois mois. Les
vcrrnicomposts obtenus ont subi une analyse au laboratoire pédologique de l'INP-HB de
Yamoussoukro (Côte d'Ivoire). Leur teneur en carbone (C'), azote (N), phosphore (P), potassium
(K.), calcium (Ca), magnésium (Mg) ainsi que le rapport C/N (17,99±1,06) sont plus élevés que
ceux du terreau ( 16,07) de départ.
A l'issu de cette étude, nous pouvons dire que le gazon tondu est un bon résidu organique
utilisable pour produire les vers de terre tels qu'E11dri/11s eugeniae à travers la technique du
vcrrnicompostagc.
Mots clés : vers de terre, vermicompost, matières organiques, humidité, pH, température
VI
ABASTRACT
The overall objective of our study was to determine from organic residues such as eut grass,
lettuce leaves and cassava peelings or those that are favorable to the development of Eudrilus
cugeniae.
ln this conicxt. we look thern to a nearby sewer to 5 cm deep. They were pre-aged for 67 days.
/\t day 32 the observed adults were removed. At the end of the pre-breeding, some of the new
adults and juvcnilcs was used for the cxperiment.
Threc treatments were carried out with 9 composters. Treatment A, with the eut grass compound
corn posters A 1, A2, A3, treatment B with lettuce leaves compound of compost B 1, 82, B3, and
C with the compost processing C 1, C2, C3.
Demographic and environmental parameters have allowecl us to observe these minimum growth
conditions Eudrilus eugeniea. These are the densities, biomass, birth rates, mortality, specific
growth, température, pH and moisture.
Our hypothesis was qu'Eudrilus eugeniea has better growth in ail three subjects listed above.
1:0110\ving the cxpcrirnent, it was found that worms remained alivc only in compost containing
the mowcd grass with 20% mortality. The birth rate was highcr in A2 and A3 that A 1. ln
addiuon. biornass was higher than in A2 and A3 A 1. When the specific growth rates; it was
highcr in /\ 1 ut I monrh, followed by a decrease in the second month and took the sarne pace as
in /\2 and A3 in the third 111011th.
Furthcrrnorc, Li corrélation has been esrablished berween the measured environrnental
pararneters. lt shows that the temperature (r = -0.91) and humidity (r = 0.70) were significantly
corrclarcd with the density of earthworms. These favorable parameters have yieldcd four
hundrecl (400) worms at the end of the experiment with 24 to remain alive in less than three
months. The vermicomposts obtained underwent a soi! analysis laboratory INP-HB. Carbon
content (C), nitrogcn (N), phosphorus (P), potassium (K), calcium (Ca), magnésium (Mg) and
the C / N ratio ( 17.99-1 1.06) are more higher than in the soi! (16.07) starting .
/\t the end or this study, we can say that the eut grass is a goocl usable organic resiclue to procluce
-arthworms such qu'E11drilus eugeniae through vermicornposting technique.
VII
INTRODUCTION
L'élevage intensif d'animaux tel que mis au point dans les pays occidentaux se
caractérise par la fourniture d'aliment contenant des protéines de haute valeur (farine de
viande, de poisson et tourteau de soja). L'adoption de ce système par les pays en voies de
développement, oblige ces derniers à recourir à l'importation de ces produits non disponibles
localement, parfois insuffisant ou très couteux. Pour réduire cet état de fait, il parait judicieux
d'utiliser les sources de protéine consommée naturellement par les animaux telles que les vers
de terre dans la composition des aliments pour l'élevage à grande échelle, Agbédé et al.,
(1994).
C'est dans cette optique, qu'en prélude au projet « production à faible coût d'une
espèce de poisson d'intérêt économique (Oreochromis niloticus) à base d'aliment sans farine
de poisson» de l'UFR sciences et gestion de l'environnement (Pole pêche et aquaculture) en
partenariat avec l'UFR des Sciences de la Nature de l'Université NANGUI ABROGOUA, il
nous a été demandé de déterminer le type de résidu organique pour une meilleure croissance
du vers de terre « Eudrilus eugeniae ».
Pour mieux appréhender les paramètres de croissance de ce ver, la méthode de
vermicompostage a été utilisée. Il s'agit essentiellement d'un système technologique à faible
coût lorsqu'il est mis en œuvre avec des matières organiques disponibles localement, Hand et
al., (1988). Celui-ci engendre la production de deux types de produits valorisables: la
biomasse de vers de terre et le vermicompost. Le premier produit peut être utilisé pour
l'alimentation de certains animaux d'élevage (la volaille, le poisson ... ), le second fournit un
amendement homogène et efficace permettant d'accroître la fertilité des sols, Francis et
a/,.(2003).
Les vers de terre sont un maillon très important dans ce processus. On estime à
environ 7000 le nombre total d'espèces de vers de terre, la majorité vivant sous les tropiques,
Lavelle et a/.,(1998). Ceux-ci sont classés en trois catégories écologiques qui sont; les épigés,
les anéciques et les endogés. Dans le cadre de notre étude, une seule espèce a été utilisée. Il
s'agit d'Eudrilus eugenieae qui est de la catégorie des épigés avec une forte capacité de
reproduction, Lavelle et a/.,(1998).
Notre étude a consisté à déterminer les paramètres de croissance d'Eudrilus eugeniae
dans trois types de résidu organiques (le gazon tondu, les feuilles de laitue et les épluchures
de manioc). Elle stipule que la croissance Eudrilus eugenieae varie en fonction des trois
résidus organiques ci-dessus énumérées.
1
Ce document est une synthèse de notre travail et comprend une revue bibliographique, les
matériels, les méthodes, les résultats, la discussion et les perceptives.
2
1- REVUE BIBLIOGRAPIDQUE
CÔTE D'IVOIRE
Burkina
Bouaké
.Tiébissou .Didiévi
YAMoA
u~Î~~o
". • ·~-...,--1\J
.Toumodi
OCEAN
ATLANTIQUE
3
1.2 Biologie et écologie des vers de terre
Les vers de terre sont des invertébrés. Ils appartiennent à la classe des oligochètes car leur
corps est métamérisé et les segments portent quatre paires de soie. L'adulte, possède une
partie plus enflée appelée clitellum qui peut être blanchâtre, rouge orangé ou brun rougeâtre
selon les espèces et devient orangé lorsque les individus sont prêts pour l'accouplement,
Cluzeau et Peres (2004). Les vers de terre sont hermaphrodites. Chaque individu est à la fois
mâle et femelle. Mais, il faut qu'ils soient deux pour échanger leurs cellules mâles et féconder
leurs ovules. Ils ne sont sexuellement mûrs que 70 à 90 jours après leur naissance.
L'incubation dure entre 15 à 20 jours, selon la température et l'humidité ambiantes. Des
cocons sortent les jeunes vers de couleur blanche qui se muent en rose rapidement, avant
qu'ils ne prennent leur couleur définitive au bout d'une vingtaine de jours. Ces activités de
reproduction occasionnent des énormes dépenses d'énergie conduisant parfois à la mort,
McFerland (1999). Aussi, les vers de terre peuvent entrer en période d'inactivité, ou de
dormance, lorsque les conditions météorologiques sont défavorables, soient trop sèches soient
trop froides. A cet effet, ils descendent dans le sol et se protègent en s'enroulant dans une
boule de mucus ou ils entrent en léthargie. Ainsi, certaines espèces présentent une diapause
qui se manifeste par un arrêt de leur activité qui est géré par des hormones et d'autres, par
une quiescence qui se traduit par l'arrêt de leur activité causé uniquement par des conditions
contraignantes (sécheresse par exemple). Cependant, lorsqu'il y a un retour de bonnes
conditions, ils se remettent en activité, Cluzeau et Peres (2004) ; Pelosi (2008). Ils adoptent,
également, des stratégies biodémographiques qui leur permettent d'investir la majeure partie
de leur budget énergétique dans leur croissance et leur maintien (stratégie de type k, r) que
dans leur reproduction face à des contraintes, Satchell (1980). Ils sont subdivisés en trois
catégories écologiques en fonction de la qualité et la concentration de débris végétaux en
décomposition qu'ils ingèrent, mélangés au sol, Lavelle (1981).
Les épigés, rouges bruns et parfois verts, sont des individus de petite taille
(10 à 30 mm) de long en général et présentant un diamètre de l'ordre de 1 à 1,5 mm. Ils se
situent en surface dans des milieux riches en matière organique.
Les endogés sont de petite taille à moyenne de I à 20 cm de long, présentant un diamètre
moyen de l'ordre de 2 à 4, 5 mm de pigmentation claire, noire apigmentés. Ils vivent
continuellement dans le sol. Ces individus entretiennent un réseau de galerie subhorizontal à
horizontal très ramifié et de type temporaire lié aux déjections déposées.
4
Les anéciques sont des vers de terre de taille moyenne à très longue de 10 à 110 cm chez les
adultes. Ils présentent un diamètre de l'ordre de 4 à 8 mm et de pigmentation foncée
décoloration antéropostérieur, ce qui leur assure une protection vis-à-vis de la prédation. Ils
sont fouisseurs, explorent l'ensemble du profil du sol en entrainant un réseau de galeries sub-
vertical à vertical plus ou moins ramifié. Ils peuvent atteindre une longueur de 5 à 6 m. Ces
galeries débouchent à la surface créant ainsi des porosités. Ils prennent leur nourriture
principalement à la surface du sol.
1.3.1 Biologie
L'espèce Eudri/us eugeniae est un vers épigé. Il est de l'embranchement des annélides, de la
classe des clitellates, de l'ordre des oligochètes, de la famille des lombricidés, du genre
Eudrilus. Il est de petite taille, d'environ 5 à 8 cm de longueur, Morin(1999). Il ne peut
survivre sans quantités suffisantes de matières organiques, c'est pourquoi il se retrouve
seulement dans les tas de fumier ou de compost et non dans les sols des jardins et des champs,
Buch (1991) ; Morin (1999). On reconnaît facilement le ver de fumier à sa couleur rosée et à
ses anneaux clairs, presque jaunes, Buch (1991 ).
Dans des conditions allant de bonnes à parfaites, Eudri/us eugeniae se reproduit très
rapidement (Figure 2), Munroe et al., (1992). Sa population peut doubler tous les 60 à 90
jours, mais uniquement si les conditions suivantes sont remplies :
- Nourriture adéquate (apport continu d'aliments nutritifs);
- Litière bien aérée et taux d'humidité entre 70 et 90 %,
0 0
- Température maintenue entre 15 Cet 30 C,
2 2
- Biomasse de départ supérieure à 2,5 kg/m sans dépasser 5 kg/m .
La biomasse de départ fait référence au poids initial de vers par unité de surface de litière. En
2
commençant, par exemple avec 5 kg de vers placés dans un bac de 2 m de surface, la
2
biomasse de départ est de 2,5 kg/m . Une biomasse de départ inférieure retardera le
déclenchement d'un phénomène de reproduction rapide. Des biomasses encore plus faibles
pourraient même l'inhiber complètement, Munroe et al., (1992). Il semble que les vers ont
s
besoin d'une certaine biomasse pour avoir des chances raisonnables de se rencontrer et de se
reproduire fréquemment Si la biomasse est trop faible, ils ne se rencontrent pas aussi souvent
qu'un éleveur de vers le souhaiterait.
2
En revanche, des biomasses supérieures à 5 kg/m ralentissent la pulsion reproductrice au fur
et à mesure qu'augmente la concurrence pour la nourriture et l'espace Edwards (1999). Les
2
éleveurs de vers ont tendance à opter pour une biomasse de 5 kg/m Bogdanov (1996) et à
séparer les litières dès que la densité a doublé, estimant que les densités optimales pour la
reproduction sont alors dépassées.
Les principaux obstacles à l'obtention de taux de reproduction optimaux semblent être
les suivants :
- Manque de connaissances et d'expérience: Élever des vers fait appel à la science
mais également à l'expérience pratique,
- Manque de ressources affectées au suivi.
Augmenter les populations de vers exige un suivi attentif et les mesures appropriées. Cela
demande du temps et des efforts. Si on néglige de surveiller les lits ou les andains, les vers
survivront sans doute mais ne se reproduiront pas à un taux optimal, Munroe et al., (1992).
Ponte
Croissance desoeurs
6
1.4 Eléments essentiels pour réussir un vermicompostage
Les vers du compost ont besoin des éléments fondamentaux te]s que la litière, la nourriture
et de conditions atmosphériques adéquates.
1.4.1 Litière
La litière peut être constituée de tout matériau fournissant aux vers de terre, un habitat
relativement stable et une source de nourriture. Cet habitat doit avoir certaines caractéristiques
telles que :
- Un pouvoir absorbant élevé qui gardera un milieu humide pour un bon
développement des vers.
- Une faible teneur en composés phénolique et en lignine, Munroe et al.,
(1992)
Les résidus organiques indiqués pour le vermicompostage sont : les épluchures, les
fruits, légumes, les papiers, les cartons, les coquilles d'œuf, les coques de noix, les feui11es
d'arbre, les fleurs fanées, les marcs et filtre à café, les sachets de thé, les tailles de haie, les
tontes de gazon, la fiente de la volaille, des déjections des moutons, des bœufs, le lisier de
porc. Ceux-ci permettent une bonne croissance des vers de terre, Pain (2002).
Les résidus organiques à proscrire pour le vermicompostage sont les agrumes (trop
acide), oignons, ails, pâtes, produits laitiers, viandes, poissons, mouchoirs usagés, résidus
salés, résidus vinaigrés, Pain (2002) car ceux-ci empêchent la bonne croissance des vers de
terre en occasionnant beaucoup de mortalité, des mauvaises odeurs et des nuisibles.
7
1.4.3 Humidité
La litière utilisée doit être en mesure de retenir suffisamment d'humidité pour procurer
aux vers un milieu approprié. Comme ils respirent par la peau, un taux d'humidité inférieur à
50% est déconseillé. La plage d'humidité idéale pour les matières qui entrent dans les
systèmes classiques de compostage est de 45-60 % Munroe et al., (1992). Par contre, pour le
vermicompostage, elle est de 70-90 %, Dominguez et Edwards (1997). Le poids d'un ver
moyen augmente en fonction du taux d'humidité. L'humidité est un des facteurs clés qui
régule l'abondance et l'activité des vers, Sims et Gérard, (1999) ; Pelosi, (2008) et les
populations des vers de terre répondent relativement rapidement à des variations de ce
facteur.
1.4.4 Aération
1.4.5 Température
1.4.6 pH
Les vers peuvent survivre dans une plage de pH allant de 5 à 9, Edwards (1998);
Georg, (2004). En général, le pH des litières de vers a tendance à baisser avec le temps. Si la
nourriture est plutôt alcaline, cela a un effet régulateur qui tend vers un pH neutre ou
8
légèrement alcalin. En revanche, une source de nourriture ou une litière acide (marc de café,
mousse de tourbe) peut faire baisser le pH des lits bien en dessous de 7. Cela peut causer un
problème de développement de parasites comme les acariens. Il peut être remonté par l'ajout
de carbonate de calcium. Dans les rares cas où l'on a besoin de le faire baisser, on peut
introduire un matériau de litière acide comme la mousse de tourbe Munroe et al., (1992).
Les vers sont très sensibles aux sels et préfèrent une salinité inférieure à 0,5 % Gunadi
et al., (2002). De nombreux types de fumier présentent aussi une teneur élevée en sels
solubles (jusqu'à 8 %). Ce n'est généralement pas un problème si le fumier est utilisé comme
nourriture. Mais il faut le lessiver pour en diminuer la salinité. Cela se fait simplement en
faisant écouler de l'eau à travers le matériau, Gaddie (1975), ou faire un pré-compostage.
9
1.5 Détermination des extrants du vermicompostage
3
En compostage classique, empiriquement, 1 tonne d'intrants donne 0,765 m de
compost dont le poids varie en fonction du taux d'humidité mais qui est généralement de ½
tonne. Autrement dit, 50 % de la masse est perdue surtout sous forme d'humidité et de C02•
Une partie de l'azote se perd sous forme d'ammoniaque, mais si le processus est bien géré,
elle peut être réduite, Rink et al., (1992). En plus, le poids et le volume final du produit
dépendent également du matériau de base utilisé.
En vermicompostage, les mélanges de matières à teneurs élevées en N et en C sont
faits dès le début sans ajouts subséquents. Les rapports C/N sont calculés en fonction de leur
baisse attribuable à la plus grande perte de C en cours de processus. Cependant les matières
riches en C peuvent être plus que celles riches en N. Car, plus la proportion d'intrants riches
en C sera élevée par rapport aux intrants riches en N, plus le poids d'extrants sera
proportionnellement élevé. Certaines matières riches en azote (les déchets alimentaires) ont
parfois une humidité pondérale plus élevée que les matériaux de litières riches en carbone,
Munroe et al, (1992).
Si les vers composteurs ne sont pas sujets à des maladies causées par des micro-
organismes, ils peuvent être victimes de certains animaux et insectes prédateurs (les acariens
rouges sont les pires) et d'une maladie appelée « sour crop » provoquée par des conditions
environnementales. Voici ci-dessous quelques prédateurs et maladies les plus susceptibles
d'être rencontrés.
Les taupes ont pour aliments de prédilection les vers de terre. Si l'une d'elles accède
aux lits de vers, il aura un risque de perte d'une grande quantité en un court laps de
temps. Ce problème survient généralement si l'on utilise des andains ou autres
systèmes à l'air libre. Pour y remédier, il peut avoir des formes quelconques de
barrière protectrice (grillage, pavage ou une bonne couche d'argile) sous les andains.
Les oiseaux prélèveront allègrement une partie des vers s'ils les découvrent. Face à
cela, placer un type quelconque de couverture sur le matériau éliminera ce problème et
permettra également de conserver l'humidité et d'éviter un trop grand lessivage
pendant les chutes de pluie.
Les mille-pattes dévorent les vers du compost et leurs cocons. Heureusement, ils ne
semblent pas trop se multiplier dans les lits de vers ou les andains et ne font,
10
généralement, que peu de dégâts. S'ils finissent par constituer une nuisance, il est
suggéré de mouiller fortement les lits, sans les inonder, toutefois. L'eau oblige les
mille-pattes et autres insectes (mais pas les vers) à faire surface. Ils peuvent être
ensuite détruits, Sherman ( 1997).
Les asticots apparaissent, surtout, dans la couche supérieure (10 à 30 mm). Ils font bon
ménage avec les vers de terre. Leur présence en quantité impressionnante pourrait être
le signe d'humidité et d'acidité élevées, cependant on peut en trouver sous le couvercle
car les condensations y sont fortes, Pain (2002).
Les fourmis constituent un problème parce qu'elles consomment la nourriture destinée
aux vers, Myers (1969). Les fourmis sont particulièrement attirées par le sucre. Par
conséquent, les aliments sucrés sont à éviter dans les lits des vers.
plusieurs types d'acariens apparaissent dans les exploitations de vermicompostage.
Mais, une seule espèce constitue un problème. Ce sont les acariens « tétranyques
rouges ». Ils sont bruns ou blancs et font la concurrence aux vers de terre pour les
aliments et peuvent avoir une incidence économique certaine. Par contre, les acariens
rouges sont des parasites des vers de terre. Ils sucent le sang et les liquides organiques
des vers et même des cocons, Sherman (1997). Un des meilleurs moyens de prévenir
une infestation d'acariens rouges est de maintenir un pH neutre ou alcalin.
« Sour crop » ou empoisonnement aux protéines est une maladie causée par un taux
trop élevé de protéines dans la litière. Elle apparaît lorsque la quantité de protéine est
élevée. En effet, les protéines s'accumulent dans la litière et produisent des acides et
des gaz de décomposition. Selon Myers (1969), si un vers a un clitellum enflé ou s'il
rampe sans but à la surface de la litière, envisagez la présence de « Sour crop » et
réagissez promptement. La solution est la prévention en évitant de suralimenter les
vers, en surveillant les lits et en ajustant le pH régulièrement. Le maintien d'un pH
neutre ou alcalin permet d'éviter ces mesures.
La décomposition de la matière, que ce soit dans une compostière ou dans la nature, se fait
toujours en cinq phases que sont: l'oxydation, la réduction, la dégradation, la conversion et la
maturation.
L'oxydation débute avant même de déposer les restes de cuisine dans la compostière.
Déjà présentes dans les aliments, les bactéries psychrophiles entament la digestion des
composés carbonés. Elles commencent ainsi à changer l'état chimique de la matière.
11
La réduction démarre par l'action des insectes et des vers qui s'emploient à décortiquer
la matière. Des bactéries qui œuvrent à une température moyenne (les mésophiles)
commencent à consommer la matière et à réduire le tas. À ce stade, l'intervention
humaine peut accélérer le processus de décomposition par exemple un déchiquetage de
la matière en petits morceaux favorise un meilleur apport en oxygène contribuant ainsi
à une oxydation plus rapide.
La dégradation s'observe par la pile qui commence à chauffer. Lorsque la température
commence à être trop élevée, les vers et les mites sortent de la compostière. C'est le
travail des organismes décomposeurs, de plus en plus nombreux à se restaurer des
hydrates de carbone et des protéines contenues dans les matériaux organiques. Elle
produise de la chaleur. L'énergie des organismes décomposeurs est transformée en
vapeur d'eau et en dioxyde de carbone. Plus la chaleur augmente, plus les bactéries
mésophiles seront remplacées par les thermophiles. Les actinomycètes et les
moisissures se multiplient aussi.
La conversion est marquée par la transformation de matière organique en
vermicompost, La décomposition est très ralentie et la température baisse. Le
vermicompost disponible est encore jeune, c'est-à-dire qu'il n'est pas tout à fait arrivé à
maturité. Certaines plantes aiment un vermicompost jeune et d'autres, un
vermicompost plus mature, NOVA ( environcom 2006).
À l'issue du processus, on obtient une substance de couleur brun foncé ou même noire. C'est
le vermicompost. Tout au long de ce processus, celui-ci passe par divers états, jeune, moyen
et mûr.
12
les oligo-éléments qu'il contient, sert à mettre ensemble tous les nutriments utiles à la
croissance des plantes. Les oligo-éléments sont nécessaires à la croissance et à la bonne santé
des plantes. Il contient également des oligo-éléments tels que le cuivre (Cu), le fer (Fe), le
zinc (Zn), le bore (B), le chlore (Cl), le cobalt (Co), le manganèse (Mn), et du molybdène
(Mo).
Par ailleurs les avantages du vermicompost sont les suivants :
- Libère lentement des substances minérales, donnant à la plante une source
d'alimentation constante pendant toute sa période de croissance.
- Augmente les capacités d'autodéfense de la plante et de sa résistance à la sécheresse.
- Augmente la précocité, prolonge les périodes de floraison et de fructification des
plantes.
- aide à l'avancement de la maturation des fruits, fleurs et légumes.
- Améliore la porosité et l'aération des sols.
- Aide à la disparition, presque totale, de l'effet de choc provoqué par la
transplantation.
- Améliore les capacités naturelles du sol et la correction du pH vers la neutralité.
- stimule et accélère l'humification des résidus organiques et régénère l'activité du sol
par la charge bactérienne exceptionnellement élevée,
- Redonne au terrain une activité micro biologique agronomiquement très utile suite à
son usage répétée, NOV A environcom (2006).
-Protège l'environnement par le maintien de la qualité de la nappe phréatique en
évitant les contaminations par des résidus chimiques issus des produits phytosanitaires
- Protège la santé humaine par la consommation de produits exempte de résidus
toxiques issus des traitements phytosanitaires ne respectant pas les normes requises
- constitue une source de revenu additionnel pour les éleveurs de vers de terre en vue
d'une commercialisation
Aussi bien, le rapport C/N montre la stabilité du vermicompost. Ainsi, selon, Bouche
(1979) sa stabilité est comprise dans l'intervalle de 10 à 12 en ce qui concerne le
vennicompost issus des résidus de végétaux.
13
Il-MATERIELS ET METHODES
2.1 Matériel
Le matériel biologique est constitué des vers de terre (Figure 3). Les résidus organiques sont
constitués de gazon tondu (Figure 4), les feuilles de laitue (Figure 5), les épluchures de
manioc (Figure 6) et de terreau (Figure 7).
Figure?: terreau
14
2.2 Méthodes
Les vers de terre (218) qui ont servi à 1 'expérimentation ont été récoltés dans les
environs d'un égout. La profondeur de récolte a été d'environ 5 cm à l'aide d'une daba. Cette
population était composée de 45 adultes, 88 juvéniles et 85sub-adultes.
Les vers de terre ont été mis dans un pot d'une capacité de 20 litres, le lendemain de la
récolte et entretenus pendant 67 jours. Ils ont été nourris avec 1,5 kg de terreau récolté dans le
jardin sous un flamboyant. Au 32ème jour dè cette phase, 52 vers adultes ont été retirés du
milieu. Leurs descendants, constitués de vers juvéniles (plus petits) et de sub-adultes (plus
grand n'ayant pas atteint la maturité sexuelle), ont été entretenus jusqu'au «r= jour pour
atteindre le stade adulte. Ces adultes ont été utilisés pour le verrnicompostage.
16
2.1.2 Matériel technique
15
2.2.4 Approvisionnement en résidus organiques
Le gazon tondu a été pris sur l'andain de stockage domestique. Les feuilles de laitue ont été
récupérées auprès des commerçantes de produits maraîchers. Quant aux épluchures de
manioc, elles ont été récupérées auprès des productrices de semoule de manioc (attiéké). Le
terreau a été récolté dans le sous-bois du jardin domestique. Ces différentes matières ont été
séchées 5 jours, au soleil, avant leur mise dans les compostières afin d'éliminer les germes
toxiques.
Au fond de chaque compostières, une couche de terreau a été disposée à une hauteur de 5 cm.
Elle a constitué un habitat et une source d'alimentation pour les vers en attendant la
décomposition des résidus organiques. Elle a été ensuite humidifiée abondamment. La
hauteur des charges (15 cm) des résidus organiques était la même dans les différentes
2
compostières. Ainsi la surface d'exploration des vers a été de 0,19 m dans chaque
compostière.
Dix (10) vers de terre adultes issus du pré-élevage ont été introduits dans les compostières A2,
A3, B2, B3, C2, C3 et 10 vers juvéniles dans celles d'Al, Bl, Cl. Les résidus ont été déposés
dans les différentes compostières, sur le terreau respectivement, en Al, A2, A3, le gazon
tondu, en Bl, B2, B3, les feuilles de laitue et en Cl, C2, C3, les épluchures de manioc.
Le terreau et les résidus organiques de chaque compostière ont été pesés avant de les
humidifier. Ainsi, il y a eu 4 kg de terreau dans chaque compostière, 0,75 kg de gazon tondu
dans les compostières A 1, A2, A3 ; 2 kg de feuilles de laitue dans les compostières B l ,B2, B3
et 3,75 kg d'épluchure de manioc dans celles de Cl,C2,C3. En ce qui concerne le poids des
vers, respectivement 0,27 g, 0,25 g, 0,22 g dans les compostières Al, Bl, Cl et 8,86 g; 8,80
g; 8,85g; 9,90g; 8,89g; 8,9 g dans les compostières A2, A3, B2, B3, C2, C3 (Figure 16).
18
'--~
Figure 12 : bas des compostière perforés Figure 13 : grille de protection des
trous
Figure 14: Marquage des compostières Figure 15 : Protection des compostières par
Sachets noirs
17
Traitement A
C 20 cm
5 cm
l gazon
tondu
Terreau
0cm
Al A2 A3
Traitement B
.--,
20cm
Sem
J Feuilles
de laitue
Oem Terreau
BI B2 B3
Traitement C
20 cm
Sem
t Éplucb'.""'
demamoc
0 cm Terreau
Cl C2 C3
19
2.2.6 Paramètres mesurés
LnP2-LnP1
G = --t2 t_
1_
20 ~
y
le calcul du taux d'humidité, les prélèvements du substrat ont été faits et transmis au
laboratoire de pédologie de l'INP-HB. Une fois au laboratoire, les échantillons de substrat
sont disposés dans une étuve à 105°C pendant 24 heures. Cette mesure était répétée chaque
semaine.
Le taux d'humidité a été calculé avec la formule suivante :
Avec TH: taux d'humidité; PFE: poids frais de l'échantillon; PSE: poids sec de
l'échantillon.
Après l'ensemencement dans les compostières, chaque mois, les vers étaient comptés
et pesés. Les résidus organiques en surface étaient séparés du terreau (Figure 17). Chacun des
éléments était fouillé, dans un plateau en plastique (Figure 18). Les vers étaient comptés et
répartis suivant les classes d'âge (Figure 19, 20 et 21). Ils étaient placés dans un bol et mis sur
la balance électronique pour déterminer la biomasse. La tare est effectuée avec le bol en
plastique. Une fois la pesée achevée, le substrat était remis au fond des compostières. Les vers
de terre y étaient introduits et enfin les résidus organiques y étaient disposés. Cette opération
était répétée chaque mois. Elle dure en moyenne 10 heures 30 minutes.
21
l___r -
Figure 17 : séparation du terreau et du résidu Figure 18: phase de comptage des vers
clitellum
22
2.2.8 Méthode d'estimation de la quantité de résidus consommée par mois et de la
durée du vermicompostage
Les quantités de vermicompost frais obtenues ont été pesées. En Al la quantité n'a
pas pu être pesée parce que le processus de transformation n'était pas achevé. Les
vermicomposts obtenus et le terreau original (prélevé sous-bois) ont été soumis à une analyse
au laboratoire pédologique de l'INP-HB pour la détermination de quelques éléments
minéraux principaux tels que l'azote (N), le phosphore (P), le potassium (K), le calcium (Ca),
le magnésium (Mg), le carbone(C). Le rapport C/N a été calculé en A2 et en A3 ainsi que
celui du terreau. Une comparaison a été faite entre les différents rapports.
Le logiciel Excel a été utilisé pour l'enregistrement des données, le calcul des moyennes, des
écartypes, les graphiques, les corrélations linéaires. Des tests statistiques n'ont pas été faits
parce que les données étaient insuffisantes. Cela s'explique par le fait que les vers de terre
n'ont pas survécu dans les compostières contenant les feuilles de laitues et les épluchures de
manioc.
III-RESULTATS
Le tableau 1 montre une population de vers de terre de 430 individus issus des
compostières du traitement A. Ceux des compostières des traitements B et C sont morts. Les
24 vers de terre (14 adultes et 10 juvéniles) restés vivant se sont reproduits pour donner 400
vers juvéniles. Parmi ces juvéniles, sont devenus sub-adultes, 75 et adultes, 6.
Au 31 nième jour, il y a eu 10 vers de terre ( 10 sub-adultes, 0 juvéniles) en A 1, 10 (7
adultes et 3 juvéniles) en A2 et 10 (7 adultes et 3 juvéniles) en A3.
Par ailleurs, il n'y a pas eu de reproduction en Al.
A la fin du ime mois, c'est-à-dire au 63ème jour, 12 vers de terre (2 vers juvéniles, 0
vers sub-adultes et 10 vers adultes) ont été observés en A 1, 105 vers de terre (95 juvéniles, 3
sub-adultes, et 7 adultes) en A2, 76 vers de terre (66 juvéniles, 3 sub-adultes et 7 adultes) en
A3. En plus, il a eu plus de reproduction en A3 et A2 qu'en Al.
Par ailleurs la reproduction en A 1 s'est enclenchée avec 2 vers juvéniles.
A la fin du 3ème mois, c'est-à-dire au 90ème jour, 10 vers juvéniles, sept (7) vers sub-
adultes, et 5 vers adultes ont été observés en Al, soixante dix-huit (78) vers juvéniles, 46
sub-adultes et 12 adultes en A2, 138 vers juvéniles, 46 vers sub-adultes et 8 adultes en
A3. En outre, il a eu moins de reproduction en A2 qu'en A3 et A 1.
Tableau 1 : Densités des vers de terre selon leurs classes d'âge par mois
A=Compostière ; M = mois
24
c...___}7
3.1.2 Biomasses des vers de terre des compostières
Biomasses
Compostières MO Ml M2 M3
Al 0,27 4,55 4,79 9,23
A2 8,86 9,98 11,62 22,15
A3 8,80 9,05 11,16 19,68
moyenne±écartype 5,97±4,94 7,86±2,90 9,19±3,81 17,02±6,85
A=Compostière ; M = mois
Le tableau 5 montre un taux spécifique de croissance plus élevé en Al(2,82) qu'en A2 (0,12)
et A3(0,03) au 1er mois. Au imemois, en Al il y a un taux très faible (0,05) qu'en A2 (0,15)
et A3(0,21).Au 3ème mois, il y a une équivalence entre les taux en Al(0,65), A2 (0,65) et en
A3(0,57). De façon générale, le taux a été plus élevé en Al qu'en A2 et A3.
Le gazon tondu a été entièrement transformé, avant trois mois, dans les compostières
A2 et A3. Une estimation de la consommation au début du 3ème mois a montré qu'au
prochain comptage et pesé (fin 3ème mois) les vers consommeraient en A2 f336,98 g~t en A3
(323,64 g). Hors, les quantités du tableau 2 étaient en A2 de 155,98 g et celle en A3 de
186,64 g. Ces quantités sont inférieures à celles qui devraient être normalement consommées.
Par conséquent le processus a pris fin avant la fin du 3ème mois, au 73 ème jour en A2 et au
76ème jour en A3. En Al, à la fin du r= mois, les vers auraient consommés 267,67 g, hors il
y a un disponible de 605,13 g. l'écart restant serait de 337,46. Par conséquent le
vermicompostage ne s'est pas achevé en A 1 au trois mois. La consommation des vers en A 1
au 76ème jour est de 138,45 g.
Le tableau 6 montre une augmentation de la biomasse des vers de terre au fil des mois
ainsi que l'augmentation de la quantité de résidu consommée auler et 2ème mois. Mais
une diminution de la quantité de résidu au début du 3ème mois. Au I" mois, il y a un
faible écart (1,86 g) de consommation de résidu dans les deux compostières. Par contre au
deuxième mois, l'écart de résidu consommé en A2 et en A3 (28,6 g) est plus élevé. Au début
du 3ème mois la quantité de résidu est faible en A2 qu'en A3 et par rapport au deuxième mois
Moyenne 4,43±0,04 4,99±0,63 5,81±0,32 ll,08±1,75 0 137,33±1,32 159 ,68± 18,95 77,99±21,68
±écartype
Le tableau 7 montre que les moyennes de températures et de pH n'ont pas trop fluctuées au
cours du vermicompostage. Par contre, les moyennes de l'humidité l'ont été.
Au 1er mois, elle est plus élevée en A 1 et A2 qu'en A3. Au 2ème mois, elle est plus élevée en
A2 qu'en A3 et Al. Au 3ème mois, en A3 qu'en A2 et Al.
Tableau 6 : Moyennes et écartypes de température, humidité et ph des compostières
Compos- T pH H
tières
Ml M2 M3 Ml M2 M3 Ml M2 M3
Al 6,95 7,07 7,04 28,87 29,91 30,85
27,5 27,5 27,17
A2 7,07 7,04 25,51 33,45 35,90
25,62 25,63 26,5 6,96
A3 7,04 28,33 32,68 46,01
26,25 26,5 26,75 6,97 7,08
Moyenne+ 26,45±0,95 26,54±0,94 26,80±0,34 6,96±0 7,08±0 7,04±0 27,57±1,80 32,01±1,86 37,26±7,84
écartype
3.3 Relation entre les paramètres des différents milieux et de la densité des vers de
terre
... 100
80
i 60
"'
Il
"D 40
·Il
.'.!:: 20 R'=:::l'l=R~"T":r==n.....,
"'Il
C 0
"D
25,5 26 26,5 27 27,5
température
100
."'J. 80
..
tl
'lJ
~
"'
"'C
60
40
3
C • 20 - '
0
7,018 7,02 7,022 7,024 7,026 7,028 7,03 7,032
pH
100
80
60
...••
"'
'lJ 40
üi 20
C
C• 0
29 30 31 32 33 34 35 36
Humidité
29 1
[__y
Le rapport C/N est un peu plus élevé dans les compostières A2et A3( 17 ,99) que dans le
terreau témoin (16,07).
Tableau 7 : Teneurs de quelques éléments fertilisants (% MS) et les rapports C/N des
vermicomposts
C N p K Ca Mg C/N
31
que les vers adultes en A2 et A3 ont une biomasse plus importante que les vers juvéniles en
Al.
Au 3ème mois, les densités plus élevées en A3 qu'en A2 s'expliqueraient par le manque
de nourriture vers la fin du vermiscompostage. Par conséquent les vers ont eu une tendance à
s'entretenir qu'à se reproduire en A2. Cette tendance s'expliquerait par les effectifs d'adultes
et de sub-adultes qui ont augmenté en A2 par rapport en A3. Ces résultats sont en accord avec
ceux d'Edwards (1999) qui explique que la pulsion reproductrice ralentit au fur et à mesure
qu'augmente la concurrence pour la nourriture et l'espace.
Par ailleurs, la moyenne de biomasse plus élevée en A3 qu'en A2 au r= mois
s'expliquerait par le nombre important de naissance due aux paramètres environnementaux
favorables en A3. Ceci est en accord avec Dominguez et Edwards (1997) qui expliquent que
le poids moyen d'un ver augmente en fonction du taux d'humidité entre autres variables.
Quant à la faible biomasse en A2, elle s'expliquerait par une baisse de reproduction
due à une réduction de la quantité de résidus organiques. Ceci est en accord avec Edwards
(1999) qui explique que la pulsion reproductrice ralentit au fur et à mesure qu'augmente la
concurrence pour la nourriture et l'espace.
La mortalité des vers de terre dans les compostières B et C pourrait s'expliquer par:
les charges élevées de résidus qui ont occasionné des couches épaisses. En effet,
Mitchell (1997) a indiqué que les vers de terre présentent certaines difficultés à se
disperser dans l'entièreté des couches de la vermicompostière si elles sont plus
épaisses.
Le manque d'aération qu'indique un rapport de la FAO (2005) qui stipule que le
vermicompostage nécessite d'importantes quantités d'oxygène, tout particulièrement
lors du stade initial. L'aération est la source d'oxygène, et se trouve être ainsi un
facteur indispensable. Quand l'approvisionnement en oxygène n'est pas suffisant, la
croissance des micro-organismes aérobies se trouve limitée, ce qui ralentit la
décomposition. De plus, l'aération permet de diminuer l'excès de chaleur et d'éliminer
la vapeur d'eau et les autres gaz piégés dans le tas.
le développement des champignons (annexe 1) suite au processus de fermentation qui
probablement a provoqué la production de toxine et a acidifié d'avantage le milieu,
32
insupportable par les vers de terre. Cet état de fait est en accord avec celui de Munroe
et al, (1992).
la présence des asticots (annexe 2) qui marque l'acidité des compostière B au premier
mois, fatale aux vers de terre. Cet état de fait est en accord avec Pain (2002) qui stipule
que les vers blancs marquent l'acidité du milieu.
Quant au taux de mortalité dans les compostière A2 et A3 cela pourrait s'expliquer par
une fuite des vers, car très mobiles, pendant les deux premières semaines pour problème de
non accoutumance au nouveau milieu.
33
Statchell ( 1980) ; Sherman, ( 1997) qui stipulent que ces prédateurs ci-dessus sont des
ennemis des vers de terre.
Par ailleurs, la différence de taux de natalité entre les compostières s'expliquerait par
le fait qu' A2 et A3 contenaient des vers adultes au démarrage de l'expérimentation et donc
ont aussitôt commencé leur reproduction. Quant en A 1, les vers juvéniles devaient attendre
deux mois avant leur maturité sexuelle pour se reproduire Cluzeau et Peres, (2004) ; Pelosi
(2008).
La transformation du gazon tondu dans son entièreté, en A2 et A3, avant trois mois
s'expliquerait par le fort taux de natalité au 2ème et 3ème mois qui a augmenté la densité et la
biomasse des vers. Ces paramètres ont favorisés l'augmentation de la consommation des
vers. Ces résultats sont en accord avec ceux de Gaddie et Douglas (1975) qui stipulent que
les vers consomment en moyenne, quotidiennement, l'équivalent de leur poids.
34
Au I" mois, le faible écart de consommation de résidu en A2 et A3 pourrait
s'expliquer par le faible écart de biomasse des vers dans ces compostières, ce qui est en
accord avec Gaddie et Douglas, (1975).
Au 2èmemois, la quantité plus élevée de résidu organique consommée en A2 qu'en A3 pourrait
s'expliquer par une multiplication rapide du nombre de vers en A2 qu'en A3. Ceci est en
accord avec Satchell (1980); Munroe et al, (1992) qui expliquent qu'Eudri/us eugeniae a un
fort taux de reproduction et sa population peut doubler tous les 60 jours dans de meilleurs
conditions.
Au début du 3èmemois, la faible quantité de résidu en A2 par rapport en A3 s'expliquerait par
la consommation plus élevée des vers en A2 due à leur biomasse plus importante qu'en A3.
Ces résultats concordent avec ceux de Gaddie et Douglas (1975) qui stipulent que les vers
consomment en moyenne, quotidiennement, l'équivalent de leur poids.
Par ailleurs, le processus inachevé dans la compostière Al pourrait s'expliquer par la
faible consommation des vers due à leur faible biomasse. Cela a été occasionnée par un retard
de reproduction du à l'état juvéniles des vers au départ du vermicompostage. Hors, il faut à
ceux-ci deux mois, après leur éclosion, avant d'entrer en reproduction. Par conséquent il y a
eu un retard de reproduction qui n'a pas permis une augmentation de la densité et de la
biomasse au même titre qu'en A2 et A3. Par conséquent la consommation en Al a été
ralentie. Ces résultats sont en accord avec les travaux Cluzeau et Peres (2004); Pelosi (2008)
qui stipulent que c'est au bout de 60 à 70 jours après leur naissance que les vers sont
sexuellement matures. Cela confirme, également, qu'effectivement les vers de terre adultes
utilisés au début de l'expérimentation avaient atteints la maturité sexuelle suite au pré-élevage
qui a duré 67 jours.
4.2.1 Corrélation température et densité des vers de terre au bout de trois mois
La forte corrélation entre la température et la densité des vers pourrait s'expliquer par la
fluctuation de la température. Elle s'est traduite par la phase de dégradation des résidus
organiques. Ces résultats concordent avec ceux de NOV A environcom (2006) qui stipulent
qu'à cette phase du vermicompostage, la pile chauffe et occasionne des élévations de
températures.
35
4.2.2 Corrélation pH et densité des vers de terre au bout de trois mois
La faible corrélation entre le pH et la densité des vers pourrait s'expliquer par le non
apport de résidus organiques supplémentaires et diversifiés lors du processus de
transformation car ils auraient fait varier le pH par leur décomposition qui ne présenterait pas
les mêmes teneurs de substances dégradées. Selon Tomlin (1984) les lombrics requièrent un
pH stable pour une meilleure reproduction
4.2.3 Corrélation humidité et densité des vers de terre au bout de trois mois
La forte corrélation entre l'humidité et la densité des vers pourrait s'expliquer par le fait
que les compostières étaient fermées et n'était pas exposée aux aléas climatiques, tels que la
pluie, l'humidité atmosphérique, la sécheresse, l'évapotranspiration. Ce qui a favorisé
suffisamment d'humidité dans les compostières. Ces résultats sont en accords avec ceux de
Sherman (1997) qui stipulent que les aléas ci-dessus sont les ennemis des vers de terre. Elles
empêchent leurs activités de reproduction et de survie.
Les quantités supérieures des éléments fertilisants des vermicomposts obtenus (annexe 3)
par rapport au terreau d'origine pourraient s'expliquer par l'action des vers de terre. Ces
résultats sont en accords avec ceux de Sierra et al., (2011) qui expliquent que le processus de
vermicompostage permet d'obtenir du compost plus riche en éléments nutritifs pour les
végétaux. En ce qui concerne le rapport C/N, le vermicompost obtenu est au-delà de la
fourchette de 10 et 13 correspondant au compost matures selon Bouche (1979) parce qu'il
était encore jeune.
36
CONCLUSION GENERALE
37
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ANNEXE 1 : LES MOYENNES DES PARAMETRES DE CROISSANCE PAR MOIS
MOISl
POTS Al A2 A3
Humidité ph température nombre poids Humidité ph température nombre poids Humidité ph température nombre poids
SEMAINE 1 0,00 0,00 10 0,27 g 0,00 0,00 10,00 8,86g 0,00 0,00 10 8,8 g
SEMAINE 2 34,78 6,87 27,50 29,08 6,90 28,00 27,65 6,89 27,50
SEMAINE 3 22,95 7,01 27,00 21,94 7,00 27,00 29,01 7,00 27,00
SEMAINE 4 6,97 28,00 6,99 27,50 0,00 7,01 27,00
somme 57,74 20,85 82,50 51,02 20,89 82,50 10,00 9,68 56,66 20,90 81,50 10 9,05
moyenne 28,87 6,95 27,50 10 4,55g 25,51 6,96 27,50 28,33 6,97 27,17
POTS Bl B2 B3
Humidité ph température nombre poids Humidité ph température nombre poids Humidité ph température nombre poids
SEMAINE 1 0,00 0,00 10 0,25 g 0,00 0,00 10,00 8,85g 0,00 0,00 10 8,9 g
SEMAINE 2 30,71 6,88 27,00 22,49 6,90 27,00 57,10 6,87 26,50
SEMAINE 3 28,13 7,02 27,00 29,27 7,00 27,00 28,97 7,01 27,00
SEMAINE 4 6,97 29,00 7,01 27,50 7,00 28,00
somme 58,83 20,87 83,00 51,76 20,91 81,50 86,07 20,88 81,50
moyenne 29,42 6,96 27,67 0 25,88 6,97 27,17 0,00 43,04 6,96 27,17 0
POTS Cl C2 C3
Humidité ph température nombre poids Humidité ph température nombre poids Humidité ph température nombre poids
SEMAINE 1 0,00 0,00 10,00 0,22 g 0,00 0,00 10,00 8,89g 0,00 0,00 10 8,9 g
SEMAINE 2 44,98886 6,88 29,00 38,17878 6,87 28,50 30,1676 6,90 28,00
SEMAINE 3 28,33735 6,96 29,00 29,87013 6,97 28,50 28,4375 6,94 30,50
SEMAINE 4 7,00 27,50 6,98 28,00 7,01 28,00
somme 73,33 20,84 85,50 68,05 20,82 85,00 58,61 20,85 86,50
moyenne 36,66 6,95 28,50 10,00 34,02 6,94 28,33 10,00 29,30 6,95 28,83 10
MOIS2
POTS Al A2 ~-
Humidité ph température nombre poids Humidité ph température nombre poids Humidité ph température nombre poids
SEMAINE 5 36,68 7,07 26,00 32,71 6,98 26,00 29,25 7,04 27,50
SEMAINE 6 28,28 7,09 25,50 31,14 7,11 26,00 30,72 7,12 26,50
SEMAINE 7 27,18 7,07 25 34,86 7,08 24,5 37,11 7,1 25,5
SEMAINE 8 27,48 7,06 26 35,07 7,09 26 33,66 7,07 26,5
somme 119,63 28,29 102,50 12 4,79 133,78 28,26 102,50 105 11,62 130,74 28,33 106,00 76 11,2
moyenne 29,91 7,07 25,63 33,45 7,07 25,63 32,68 7,08 26,50
MOIS3
POTS At A2 A3
Humidité ph température nombre poids Humidité ph température nombre poids Humidité ph température nombre poids
SEMAINE 9 27,48 7,01 26,5 34,65 7,02 27,5 31,8934 7,02 27,5
SEMAINE lC 28,81 7,1 26,5 39,27 7,11 26 34,5679 7,12 26,5
SEMAINE 1 37,98 7,03 26,5 27,04 7,02 26,5 61,0864 7,02 26,5
SEMAINE L 29,14 7,02 25,5 38,65 7,01 26 56,4858 7 26,5
somme 123,41 28,16 105 21,00 9,23 139,62 28,16 106,00 136,00 22,15 184,03 28,16 107,00 169,00 19,7
moyenne 30,85 7,04 26,25 34,90 7,04 26,5 46,01 7,04 26,75
ANNEXEl
DATE : 26/12/2014
CLIENT: M. OUATTARA
IDENTIFICATIONS %m.s
N°LABO 1 CODES C N p K Ca Mg
- V 79 ABIDJAN IR-C.1.J
- ~ 44 42 88 ••A)(: a2Sl 44 5167
ANNEXE4