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REPUBLIQUE DU BURUNDI

MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE

ET DE LARECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE SAGESSE D’AFRIQUE(U.S.A)

PROJET DE CULTURE ET DE
TRANSFORMATION DU MANIOC ET DE LA
PATATE DOUCE
INSTITUT SUPERIEUR DE FINANCE ET COMPTABILITE

EXAMEN DE ENTREPRENEURIAT
Promotrice
:

EXAMEN D’ENTREPRENEURIAT
SOMMAIRE

INTRODUCTION.................................................................................................................3

1. PRESENTATION GENERALE.........................................................................................4
1.1 Brève présentation de la localité....................................................................................................................................4

1.2 Contexte et justification du projet.................................................................................................................................5

1.3 Objectifs du projet..........................................................................................................................................................6

1.4 Phases de développement du projet...............................................................................................................................6

1.5 Acquisition des infrastructures et équipements............................................................................................................7

2. ETUDE TECHNIQUE.......................................................................................................8
2.1 Culture et transformation du manioc............................................................................................................................8

2.2 Culture et transformation de la patate........................................................................................................................13

3. ETUDE DE MARCHE.................................................................................................... 16
3.1 L’Offre..........................................................................................................................................................................16

3.2 La demande..................................................................................................................................................................16

4. ORGANISATION ADMINISTRATIVE DU PROJET.....................................................18


4.1 Organisation en ressources humaines du projet........................................................................................................18

4.2 Mobilisation des ressources humaines........................................................................................................................21

5. EVALUATION DES BESOINS D'INVESTISSEMENT...................................................22


A. En Immobilisations................................................................................................................. 22

B. Fonds de Roulement............................................................................................................... 24

C. Récapitulatif des Besoins d'Investissement..................................................................................... 24

6. SCHEMA DE FINANCEMENT......................................................................................26
 Échéancier Crédit Long Terme................................................................................................ 26

 TVA à payer sur Crédit Long Terme......................................................................................... 27

11. COMPTE D’EXPLOITATION PREVISIONNEL..........................................................28

12. RENTABILITE DU PROJET........................................................................................30

13. IMPACTS DU PROJET.................................................................................................31


LEXIQUE........................................................................................................................... 32

INTRODUCTION

La politique vivrière demeure un des éléments déterminant de la stratégie actuelle de


développement agricole du Burundi. Tout en s’efforçant de maintenir un niveau de
production satisfaisant, le Burundi œuvre en faveur d’une diversification agricole qui résulte
en partie de l’essoufflement des produits agricoles traditionnels d’exportation.
La modernisation des filières de production vivrière devient une condition essentielle de la
sécurité alimentaire et correspond à une étape pour la transition vers la croissance basée sur
une demande nationale et régionale.
Cette volonté de croissance de la production s’appuie à court et moyen termes sur des unités
de transformation pour la fabrication des produits facilement transformables, se conservant
mieux et répondant à la demande d’un marché en pleine expansion.
Et pourtant, les potentialités des tubercules sont immenses, car les atouts indéniables pour
favoriser la culture de ces produits agricoles que sont le manioc et la patate : climat
favorable, grande disponibilité des terres fertiles, population dynamique, etc.
Le présent projet vise à capitaliser les atouts de la culture et la transformation de ces
tubercules (manioc, patatate, etc.). La démarche consiste à déterminer les conditions
technico-économiques et financières de sa mise en œuvre, en passant par une présentation
générale du projet.
1. PRESENTATION GENERALE

1.1 Brève présentation de la localité

 Sur le plan agro-écologique


la région de l’imbo regorge de beaucoup d’espaces propices à la culture des tubercules tels
que le manioc et la patate.
Elle est arrosée par la principale rivière rusizi .
 Sur le plan socio-économique
La region abrite une population estimée à près de 13 000 âmes environ, et est à 80%
agricole. L’agriculture est la principale activité des populations, notamment les cultures
vivrières et les cultures de rente. Dans les villages, elle apparait comme étant le seul secteur
productif important, constitue une véritable source de revenus. C’est une agriculture de
subsistance beaucoup plus destinée à l’auto consommation.
Iln existe certaines formes de transformation des produits agricoles, mais sont pour le
moment artisanales. C’est le cas du manioc qui est transformé en farine et en bâton de
manioc. Par ailleurs, plusieurs produits dérivés et sous-produits de haute valeur ajoutée sont
issus de ces tubercules (ignames, manioc, patates) : amidon et fécule, colle, levure papier,
alcool, vins bioénergie, biogaz, aliments pour animaux, etc.
Pour ce qui est de la disponibilité de main d’œuvre, la zone regorge toutefois d’un réservoir
de population jeune en quête d’emploi malgré une vitesse d’urbanisation lente.

1.2 Contexte et justification du projet


Il est remarqué que depuis quelques années, l’autosuffisance alimentaire autrefois
considérée comme acquise au Burundi est mise à rude épreuve. Elle est due :
-à une diminution d’année en année de la production agricole, à mesure que les effets
néfastes de ce phénomène physique s’accentuent avec les changements climatiques ;
- à la baisse de récoltes observées du fait que la frange de populations impliquée dans
la production agricole est vieillissante ;
Le choix du manioc en priorité, et celui de la patate est fait en fonction des habitudes
alimentaires des populations de cette partie du pays et même des citadins. C’est dans ce
contexte que le présent projet a été élaboré dont la finalité sera de soutenir la production
nationale et renforcer la sécurité alimentaire.
1.3 Objectifs du projet

L’objectif principal du projet est de réaliser une unité de production et de transformation des
tubercules (manioc, patate), sur une superficie de 70 hectares.
Les objectifs spécifiques poursuivis à travers ce projet sont de :
- satisfaire la demande croissante de farine de manioc pour l’alimentation humaine
notamment le ravitaillement des camps de réfugiés ainsi que des centres urbaines ;
- réduire les risques de pénurie dus à la croissance insuffisante de la production
traditionnelle ;
- créer un pôle de développement de la culture du manioc et de la patate au travers
d’installations modernes de séchage, de stockage et de l’organisation de sa
commercialisation;
- transformer le manioc et la patate et vendre les produits et sous-produits obtenus.

1.4 Phases de développement du projet

Le développement du programme d’exploitation se fera en deux (02) étapes :


- la première étape sera consacrée aux investissements de base (préparation des sols,
achat des équipements agricoles, aménagements, recrutement du personnel …) ;
- la deuxième étape constitue celle de l’exploitation proprement dite. Cette étape
débutera par la mise en culture de 70 ha. Elle se déroulera en deux (02) phases :
o la culture proprement dite du manioc ;

o la culture de la patate à la fin de la récolte du manioc afin de restaurer le sol


étant entendu que le manioc vide le sol de ses éléments nutritifs.
Le projet disposera, en outre, des installations nécessaires au séchage et à la conservation.
L’exploitation est conçue et planifiée pour être rentable à tous les stades de son
développement avec des volumes annuels importants de manioc, de patate et de farine
transformés.
1.5 Acquisition des infrastructures et équipements

Sur le plan des infrastructures, le projet comprend les équipements et installations pour :
- la production du manioc, de la patate et d’autres tubercules (culture, récolte et
conservation) ;
- la transformation de ces tubercules (chaîne farine et chaîne produits transformés) ; -
la logistique (infrastructures opérationnelles, logements).
Dans le champ, 10 kilomètres de pistes sont nécessaires pour assurer le suivi agricole et la
circulation du matériel agricole.
L’installation des aires de repos ou des postes de gardiennage devraient permettre un suivi
intense des cultures par des ouvriers.
Des silos seront installés sur site afin d’accueillir les récoltes en attente de transformation en
usine. La plantation devra être équipée des unités d’égrenage, d’ensachage et d’un magasin
de stockage des produits phytosanitaires. Les bâtiments existants sont de trois (3) types :
- les bâtiments industriels comprenant les usines, les magasins et entrepôts ;
- les bâtiments ordinaires comprenant les bâtiments administratifs, les logements et
leurs annexes ;
- les hangars et abris.
2. ETUDE TECHNIQUE

2.1 Culture et transformation du manioc

Écologie du Manioc
Le manioc est un arbuste pouvant atteindre 2 à 3 m de haut, à ramification généralement
trichotomique. Les feuilles ont un limbe de 6 à 25 cm de large. Le système racinaire est
constitué de racines tubérisées qui sont farineuses et peuvent atteindre 50 cm de long avec
un nombre variant selon les facteurs environnementaux, de 4 à 8 par plant. Le manioc est
une plante de zone tropicale humide à grande faculté d’adaptation tant pour le climat que
pour le sol.

Consommation du Manioc
C'est une plante riche en amidon. Elle est consommée soit directement, soit sous forme de
farine. Dans l'industrie, le manioc sert à la préparation de l'amidon, de la fécule, du tapioca,
des biscuits, des pâtes alimentaires, de colles, de glucose, etc. On fabrique également de
l'alcool à partir des tubercules de manioc. Les feuilles peuvent se consommer sous forme
brèdes. Enfin, le manioc sert à l'alimentation animale.
Le manioc peut s’associer avec d’autres cultures, surtout dans des zones où il y a un manque
de terres cultivables.

Différentes phases de croissance de la plante


Le manioc se multiplie par boutures, avec un cycle végétatif varie de 6 à 24 mois en
fonction des conditions climatiques ou d'altitude. Ses phases de croissance sont les suivantes
:
o Mise à la terre (Durée : 15 jours) : 5 jours après sa mise en terre, la bouture émet ses
premières racines puis de minuscules feuilles plissées apparaissent.
o Installation (Durée : 15 à 20 jours) : Les jeunes racines s'allongent et les premières
tiges apparaissent.
o Développement foliaire (Durée : 4 mois) : Les tiges se développent, se ramifient et les
feuilles apparaissent. Quelques racines commencent à se tubériser.
o Accumulation des réserves (2mois) : L'accumulation des réserves d'amidon dans un
nombre variable de racines a lieu dès les premières semaines, mais ne devient visible à
l'œil qu'à partir du 2èmemois et continue au rythme des conditions du milieu.

Contraintes liées à la production


Malgré les avantages présentés par la culture du manioc, il existe certaines contraintes de
production qui freinent son développement, notamment, les maladies, les ravageurs, la
faible productivité de certaines variétés, les pratiques culturales rudimentaires.
Choix du terrain et préparation
Le sol de la zone du projet est adapté à la culture du manioc au vue des analyses de sol et
de la situation agro écologique : sol profond, souple, perméable, riche en matières
organiques.
• Défrichement
La zone du projet sera défrichée par chaînage permettant d’abattre et de déraciner toutes les
broussailles et les arbustes à raison de 1 ha/h.
Après le passage de la chaîne, un tracteur équipé à l’avant d’un râteau à broussaille fera des
trouées dans les décombres destinés au brûlage. En outre, pour couper les résidus, on
utilisera un Giro broyeur traîné par un tracteur, ayant un rendement de 1 ha/heure. Un autre
broyeur, capable de disloquer les souches de buissons et d’arbres sera utilisé à raison de
0,25 ha/heure. Ensuite tous les résidus seront brûlés.
• Préparation du sol
Elle consiste à :
- ameublir la surface du sol ;
- l’enrichir en matière organique ;
- réduire le développement des mauvaises herbes ;
- procéder, comme envisagé dans notre projet pour une culture mécanisée, à
gyrobroyer, labourer, pulvériser, billonner.
• Installation de la culture
 Le choix des boutures
Les bonnes variétés du manioc à planter sont à tubérisation précoce, riches en matière sèche,
conservables en terre, bien adaptées à la zone de production et faciles à transformer.
Les boutures sont collectées dans les champs en cours de récolte. Pour leur
sélection, o prélever 20 à 30cm de long sur des tiges saines, âgés de moins de 12
mois ; o éviter les parties tendres ;
o récolter les tiges une semaine avant leur implantation ; o découper les
boutures à la veille ou au moment de leur implantation ; o chaque
bouture doit avoir 5 à 7 yeux dormants.

 La plantation du manioc
L’idéal est de planter après les premières pluies.
La densité de la plantation doit varier entre 6000 à 10000 plants par hectare, soit un
écartement de 1,5x1m.
Pour la position des boutures, elles devront être enfoncées obliquement jusqu’à ¾ de leur
longueur, avec des nœuds dirigés vers le haut.

 L’entretien
Elle consiste à :
- remplacer au fur et à mesure les plants manquants ;
- enlever à la fin du 3ème mois, les pousses fragiles et ne conserver que les plus
rigoureuses ;
- lutter contre les mauvaises herbes en procédant à deux ou trois sarclages ; - butter sur
une hauteur d’environ 10cm, 5 à 6 semaines après plantation.  La fertilisation
Elle permet de rendre au sol les éléments nutritifs utilisés par la plante.
Pour la production des boutures, la fertilisation minérale est privilégiée. En effet, lors de la
préparation du sol, il faudra apporter de la dolomie (100kg par ha). Deux mois après la
plantation, il faudra utiliser de l’engrais NPK (300kg par ha) ou de l’urée (150 kg par ha),
du phosphate tricalcique (100kg par ha) et du KCI (250 kg par ha).
Pour la production de tubercules, la fertilisation organique est recommandée, lors de la
préparation du sol ou de la plantation. Il faudra également de la litière de volaille ou tout
autre fumier animal (10t par ha).

 La protection contre les maladies


Il existe plusieurs maladies pouvant nuire à la culture du manioc. L’on peut citer notamment
:
o La virose qui est un virus causé par la mouche blanche. Elle se manifeste par les
feuilles déformées avec des taches jaunes, un appareil végétal réduit. On peut lutter
en utilisant des variétés résistantes, ou en utilisant des insecticides appropriés ;
o L’anthracnose qui est causée par un champignon transmis par une punaise. La
plante atteinte présente des nécroses brunes sur les feuilles ainsi que des chancres sur
les jeunes tiges et un dessèchement des extrémités. On peut lutter en utilisant des
boutures saines ou en éliminant les débris de récolte ;
o La bactériose qui est causée par une bactérie transmise par les boutures infectées, les
pluies, les vents, les insectes vecteurs. La plante malade présente des taches
anguleuses sur le limbe, des brulures foliaires avec production d’une toxine, un
flétrissement des feuilles, des lésions au niveau sur les tiges, un dessèchement des
sommités. En plus d’utiliser les variétés résistantes ou des boutures saines, on peut
lutter contre cette maladie en désinfectant le sol avant la plantation avec une solution
insecticide et nématicide.

 La protection de la culture du manioc contre les prédateurs


Il existe plusieurs maladies pouvant nuire à la culture du manioc. L’on peut citer notamment
:
o Les acariens qui sucent la sève des feuilles et des extrémités des tiges de manioc. Ils
provoquent sur la plante des petites taches chlorotiques jaunes de la feuille, un
rétrécissement des feuilles. On peut lutter contre eux par des méthodes de lutte
culturale.
o La cochenille du manioc inocule à la plante une toxine qui introduit de sévères
perturbations à son développement. On observe sur la plante des entre-nœuds plus
courts, une déformation de la tige, un dessèchement des feuilles, des pieds de manioc
défoliés. La lutte contre eux se fait en plantant des boutures saines, …
o Le criquet puant mâche les feuilles, défolie les pieds du manioc et débarrasse les
tiges de leur écorce. Comme méthodes de lutte, le ramassage et la destruction des
criquets. La lutte se fait également en utilisant les appâts empoisonnés avec un
insecticide.
 Récolte et conservation du manioc
L’opération de récolte consiste à couper des tiges à une hauteur de 25 à 35cm du sol à l’aide
d’une machette et à arracher des tubercules.
La saison sèche reste le moment propice à la récolte car les tubercules sont riches en fécule,
le séchage est facile, les produits transformés sont mieux conservés.
En milieu hostile où d’autres cultures échouent, le manioc a un bon rendement, soit 20 à 30
tonnes de tubercules par hectare pour les variétés locales et 25 à 70 tonnes par hectare pour
les variétés améliorées.
Il existe plusieurs méthodes de conservation notamment le stockage dans les silos
recouverts d’un toit, la conservation au champ et sous forme de cosettes séchées.
Les insectes nuisibles au stockage les plus connus sont le grand capucin, le tribolium, le
charançon, le bruche du café. Pour lutter contre ces insectes nuisibles, les cosettes doivent
être conservées dans des structures de stockage qui les maintiennent dans les bonnes
conditions d’hygiène et à l’abri des insectes.
Transformation du manioc
Le manioc peut être transformé sous différentes formes :
- Fabrication artisanale de la pâte de manioc ;
- Production de bâtons de manioc ;
- Fabrication de cossettes de manioc séchées (pour 250 kg de cossettes, il faut prévoir
1 tonne de tubercules de manioc frais) ;
- Fabrication de la farine de manioc obtenue à partir des cossettes séchées ;
- Production de l’amidon de manioc à base de pâte de manioc non fermentée ;
- Fabrication de la semoule fermentée et cuite ;
- Fabrication du gari qui est la semoule sèche (1 tonne de tubercules de manioc peut
produire 200 à 300 kg de gari) ;
- Fabrication des pâtes alimentaires à base de manioc ;
- Fabrication de la bière de manioc (Pour 20 litres de bière, prévoir 40 kg de tubercules
de manioc.) ;
- Fabrication de l’éthanol à base de manioc.

2.2 Culture et transformation de la patate

Écologie de la patate
La patate est une plante vivace à tiges rampantes pouvant atteindre plusieurs mètres de long.
Elle produit des tubercules de forme plus ou moins allongée, voire arrondie, à la peau fine.
Selon la variété, la couleur de la peau est beige, brune, jaune, orange, rouge, violette. La
chair du tubercule varie également. Les tubercules avec la chair blanche ou jaune pâle sont
moins sucrés et ont un taux d'humidité inférieur à ceux qui sont rouges, roses et orange. Ils
sont très riches en amidon.

Au Burundi, il en existe plusieurs variétés de patate, avec leur rendement.


Variétés Couleur des Poids moyen des Durée du cycle Rendement (par
tubercules tubercules 100 m²)
80 – 24 Blanc – Jaune 350 – 450 g 110 – 120 jours 125 à 180 kg
80 – 30 Rouge – Violet 300 – 400 g 115 – 125 jours 210 à 300 kg

La durée du cycle varie entre cinq et six mois pour les variétés locales, et entre trois et
quatre mois pour les variétés améliorées.
Consommation de la patate douce
La patate douce est cultivée dans les régions du Burundi. Elle peut être consommée à l’état
cuit, bouillie, étuvé ou frit.
La patate douce est utilisée dans la confection de certains produits tels que les pâtes fourrées
et les aliments pour nourrissons, etc.
Ce tubercule est également utilisé pour la production de l’amidon en vue d’une application
dans les textiles, le papier, les cosmétiques, les adhésifs, le sirop de glucose et l’industrie
agro-alimentaire. Les pelures et autres résidus issus de l’agroalimentaire peuvent être
avantageusement récupérés et mélangés au feuillage pour servir d’aliment pour les animaux.
Étapes de production
 Préparation du sol
Il est conseillé de désherber et de labourer le sol 2 semaines à 1 mois avant le début de la
saison des pluies. Le labour peut se faire de plusieurs manières, selon la nature du terrain, de
l’humidité du sol.
- La fumure à utiliser
Une fumure organique constituée de résidus de récolte suffit pour la culture de la patate car
c’est une plante qui tolère les sols à faible fertilité. Toutefois, l’on peut apporter l’engrais
spécial tubercule à raison de 200 kg/ha, afin d’avoir de bonnes récoltes.
- Les écartements
Le piquetage peut se faire en respectant les écartements suivants : 30 à 40 cm entre les
boutures sur la même ligne ; 1 à 1,5 m entre les lignes et 30 à 40 cm entre les boutures sur la
ligne. Ceci vous permet de prévoir environ 30 000 boutures pour 1ha ou 300 boutures pour
100 m².
- La bouture
La mise en place de la patate se fait par bouturage. Les semences sont constituées de bout de
tige 50 à 70 cm portant trois à quatre nœuds bourgeons. Les boutures doivent être prélevées
sur des plants sains (non attaqués). Il existe autant de variétés de semences.
- La mise en terre
Pour la region de l’imbo, zone du projet, la mise en terre peut se faire à tout moment de
l’année.
Pour mettre en terre, de la même manière que le manioc, la bouture devra être enfouie de
2/3 dans le sol de façon à ce qu’il y ait au moins deux nœuds, et doit être disposée
obliquement.
- Entretien de la parcelle
La patate exige très peu d’entretien : deux ou trois sarclages et buttages pendant la phase de
croissance suffit. Le buttage a pour but de maintenir l’humidité du sol et de lutter contre les
ravageurs (charançons surtout).
On peut aussi associer aux sarclages et buttage, le soulèvement ou retournement des tiges :
cette opération a lieu surtout quand l’humidité du sol est importante, pour empêcher un
enracinement des tiges qui pourraient baisser le rendement des tubercules, et prolonger la
période de récolte.
- La récolte
La récolte a lieu après 3 à 4 mois pour les variétés améliorées et 5 à 6 mois pour les variétés
locales. Pour une bonne conservation des tubercules, la récolte doit être effectuée avec
précaution. Elle doit se faire au moment où les tiges et les feuilles commencent à jaunir.
Elle consiste à creuser le sol à l’aide d’un plantoir ou d’une houe adaptée et de récupérer les
tubercules. Les tubercules blessés se conservent difficilement et se vendent mal.
On peut atteindre 35 à 40 tonnes à l’hectare si les techniques culturales sont respectées et si
la fertilisation est adéquate.
- Les maladies et ennemis de la patate douce
o L’Alterriose due à un champignon qui s’attaque aux feuilles. Elle se manifeste par
l’apparition des taches brunes sur les tiges et les feuilles. L’utilisation des boutures
saines reste la meilleure méthode lutte ;
o La virose due à un complexe viral ; o Les charançons : petits coléoptères dont les
larves (blanches) et les adultes (noirs) causent des dégâts importants. Il faut donc
éviter de faire revenir la patate douce sur le même terrain avant 3 saisons, planter et
récolter à temps et brûler après la récolte tous les végétaux infectés.
Transformation de la patate douce
Deux formes de transformation sont plus ou moins répandues, à savoir :

 la transformation en farine : les tubercules de patates, pelés et coupés en petits morceaux


sont par la suite séchés et écrasés, donnent une farine de couleur diverse suivant les
variétés. Ladite farine est incorporée aux pâtes alimentaires et sert à la préparation de
mets à base de lait et de sucre. Pour avoir 1 kg de farine, il faudrait prévoir 4 à 5 kg de
patate douce fraîche. De manière générale, la farine de la patate douce peut servir à la
fabrication du pain, des gâteaux, biscuits, beignets, etc. ;
 la transformation sous forme de tubercules cuits : les tubercules sont coupés en
rondelles, bouillis légèrement et séchés au soleil avant de leur ensachement pour le
stockage. Ces rondelles, qui se consomment ensuite sous forme de chips, peuvent être
également servies après une seconde ébullition, permettant une conservation pendant 4 à
6 mois.

3. ETUDE DE MARCHE

3.1 L’Offre
Marché du manioc
Les producteurs produisent pour un intermédiaire (grossiste/bayamsellam ou exportateur) ou
simplement pour le marché en vue de répondre aux besoins des consommateurs finaux. Ils
livrent aux revendeurs qui sont les grossistes, les exportateurs et détaillants. Ces clients
s’approvisionnent généralement sur le lieu de production situé en zone rurale à proximité
des plantations de manioc.
A Yaoundé par exemple, les grossistes/collecteurs du gari se concentrent au marché
Mokolo, ils écouleraient environ 40 tonnes de gari par semaine sur ce marché. Les
négociants de fufu quant à eux sont établis sur les places de marché du Mfoundi et Mokolo
tandis que ceux de waterfufu se retrouvent au marché du Mfoundi et au marché Acacia
(Biyem-assi).
Les régions de l’Est et de l’Adamaoua ont enregistré une production vivrière brute (céréales,
légumineuses, racines et tubercules) estimée à environ 4 millions de tonnes.
Marché de la patate
En 2015, 348 618 tonnes de patate douce ont été produits. C’est depuis 2011 que la
production de patate s’est accrue avec le processus de fabrication des pains Burundiais.
Sur le marché local, les prix varient en fonction de la période.

3.2 La demande
Premier aliment de base consommé par 7 à 8 millions de Burundiais et dans tous les pays de
la région Afrique Centrale, le manioc est la principale denrée alimentaire consommée dans
la région de l’Est. Les demandes des ménages sont forcément orientées vers ce produit. Ces
différentes demandes sont satisfaites au niveau des marchés locaux soit à partir des
productions locales ou à partir des échanges interrégionaux et internationaux.
Selon l’UNHCR (Mars2015), le nombre de réfugiés centrafricains est actuellement estimé à
20 000 personnes dans la région de l’Est et 84% d’entre-deux engagent la majorité de leurs
dépenses dans l’alimentation. Ainsi, les crises sécuritaires des pays environnants ont eu un
impact sur la demande et non pas sur l’offre.
Circuits de distribution et de commercialisation des tubercules
Le principal circuit de distribution des tubercules reste celui des marchés périodiques qui
constituent le premier stade de cette distribution ou les marchés des centres urbains
environnants ou éloignés.
La majeure partie des tubercules commercialisés à l’intérieur du pays est destinée à
l’alimentation humaine.
Ces produits sont également exportés, surtout le manioc. Selon la destination de leurs
marchandises, on distingue deux catégories :

 Au niveau régional : Ce sont des opérateurs qui exportent vers les pays frontaliers
(généralement les pays de l’Afrique Centrale). Ils s’approvisionnent par
l’intermédiaire des collecteurs auprès des producteurs/transformateurs et expédient la
marchandise en l’état vers leurs clients au Congo, Gabon, Guinée Équatoriale ou
Nigéria ;

 A l’international : Ce sont des opérateurs qui exportent vers l’Union Européenne


(France, Allemagne, Belgique, Suisse) du waterfufu ou des produits dérivés du
waterfufu tels que le bâton de manioc et du chikwangue). Les exportateurs à
l’international s’approvisionnent actuellement presque tous via un réseau de traders
qui leur assure la livraison régulière en respectant un cahier de charge (qualité,
volume, régularité, prix compétitif).
Les acteurs du circuit de distribution du gari, du fufu et du waterfufu fonctionnent dans
l’informel avec une absence de contrat ou de conventions entre les différents opérateurs, une
insuffisance d’informations fiables à leur sujet (identification, localisation, statistiques), la
vente sur les lieux de production, la transformation dans les domiciles et une approche
traditionnelle de la commercialisation (le client se déplace vers ses fournisseurs pour
chercher le produit, la fonction livraison est quasi inexistante).
Les potentialités de développement de marchés extérieurs sont énormes. En dépit de la
demande de la sous-région, l’offre du Burundi ne parvient pas à approvisionner ces marchés
à suffisance.
4. ORGANISATION ADMINISTRATIVE DU PROJET

4.1 Organisation en ressources humaines du projet


L’exploitation sera organisée en une seule unité, centralisant à la fois les services
techniques, dont la logistique et l’administration, ce qui permet :
- la centralisation des moyens de production permettant une meilleure appréhension
des périodes de pointe à chaque saison, ainsi qu’une optimisation de l’utilisation du
matériel agricole lourd ;
- de disposer des magasins pouvant permettre une bonne gestion des stocks et faciliter
la gestion des produits et des équipements phytosanitaires;
- d’assurer un approvisionnement en matières premières plus régulier.
L’équipe de la direction agricole comprendra : des agronomes, des chercheurs, des
conducteurs machines, contremaîtres et ouvriers.
Un total d’une centaine de personnes environ sera employé de façon permanente sur
l’exploitation auxquelles viendront s’ajouter en période de pointe, 300 ouvriers agricoles
saisonniers au minimum. Les besoins en main d’œuvre varient grandement au cours de
l’année, des périodes de pointe aux périodes creuses. Le personnel opérationnel se compose
de la façon suivante :
Le Directeur Général de l’exploitation
Le Directeur Général avec une équipe de personnels administratifs assurera la coordination
entre les différentes décisions tant sur le plan exécutif que logistique ou financier.
Les services rattachés au Directeur Général comprendront un responsable administratif et
financier qui sera en charge du personnel, de la comptabilité, de la finance ainsi que de la
communication commerciale.
Le Directeur de production agricole
Il sera responsable des cultures et des récoltes. Le Directeur de production agricole aura
sous sa direction trois chefs d’équipe chargés respectivement :
- des labours et du semis ; - de la protection des cultures; - de la récolte/transport.
Il sera aussi responsable de l’activité expérimentale et de la production des semences.
L’équipe de la Direction Agricole comprendra également des agronomes, chercheurs,
conducteurs machines, contremaîtres et ouvriers.
Le Directeur des services
Il assurera la fourniture de tous les services nécessaires au fonctionnement de l’exploitation
tels que les services mécaniques, les services des travaux de génie, défrichement des sols,
séchage/stockage, fourniture et transport et de la maintenance des bâtiments. Le Directeur
des services aura sous sa direction deux responsables :
- Le Responsable technique ;
- Le Responsable BTP et Génie civil.
Le responsable technique s’occupera du service mécanique et de la maintenance. Il dirigera
les contremaîtres responsables des opérations automobiles, des opérations des tracteurs
chargés des entretiens et des opérations à l’usine.
Le responsable BTP s’occupera de la maintenance des infrastructures et de l’entretien des
pistes et digues.
Le Directeur de la production industrielle
Il assurera le fonctionnement technique de l’usine et sera responsable de la production des
produits transformés.
Le Directeur du Commerce, du Markéting et de la Prospective
Le Directeur du Commerce, du Markéting et de la Prospective sera chargé de la supervision
de l'ensemble des activités marketing, du développement de l'offre produits-services, de la
tarification des produits et services, des actions de promotion, de la réalisation des études de
marché, de l'identification des cibles commerciales pertinentes, de l'établissement des
objectifs de vente et du suivi des résultats commerciaux, de la négociation des ententes de
partenariat commercial, du recouvrement des créances auprès de ses clients, de la veille
concurrentielle. Il aura sous sa direction les services en charge :
- du Commerce et des ventes ;
- du Marketing et de la gestion de la clientèle ;
- de la facturation des produits et services ;
- du Recouvrement des créances.
A cette Direction seront rattachés les représentants régionaux (commerciaux) qui vont
assurer au niveau de chaque région la commercialisation des produits.
4.2 Mobilisation des ressources humaines
Les besoins en personnels seront de 2 types :
- opérationnel pour les cultures et la transformation, -
d’appui pour la logistique et l’administration du projet.
Pour les mobiliser sur le terrain, des logements seront nécessaires ainsi que les moyens
d’évacuation qui seront repris dans la logistique.
La livraison des produits, qui consistera à transporter les sacs de farine pour les déposer
auprès des consommateurs, se fera au moyen de locomotion.
Les cadres de la ferme bénéficieront des formations pour leur permettre d’assumer leurs
responsabilités.
5. EVALUATION DES BESOINS D'INVESTISSEMENT

A. En Immobilisations
En milliers (*1 000 FBU)

1. Frais pré-opératoires
Désignation Qté PU PT
* Études 1 80 000 80 000
* Formation du personnel 1 60 000 60 000
* Frais de premier établissement 1 130 000 130 000
TOTAL 270 000

2. Constructions
Désignation Qté PU PT
* Silo de 500T 2 12000 24000
* Silo de 1000T 1 23 000 23 000
* Silo de 1500T 1 34000 34000
* Silo de 2500T 1 55 000 55 000
* Construction des logements 30 15 000 450 000
* Construction d’un bâtiment 1 90 000 90 000
industriel
* Construction des bâtiments 2 30000 60000
administratifs
* Construction d’une aire de jeu 1 20000 20000
* Construction d’une infirmerie 1 12 000 12 000
TOTAL 768 000
3. Aménagements & Installations
Désignation Qté PU PT
* Terrain 70 000 3 210 000
* Construction des pistes (10km) 1 45 000 45 000
* Installation réseau ENEO à l'Usine 1 28 000 28 000
* Forages avec château d'eau 3 14 000 42 000
* Puits busés avec pompes 3 3 000 9 000
* Station à carburant et réservoirs 1 18 000 18 000
* Location et aménagement des 10 10 000 100 000
bureaux dans les grands centres
TOTAL 452 000
4. Équipements agricoles
Désignation Qté PU PT
* Tracteur 150CV 2 42 000 84000
* Tracteur 100 2 30 000 60000
* Tracteur 80CV 2 25 000 50000
* Charrue 3 7 500 22500
* Distributeur 2 9 450 18900
* Pulvérisateur 2 4 600 9200
* Moissonneuse (6 rangs) 1 180 000 180000
* tronçonneuses 5 1 000 5000
* Broyeur 2 17 000 34000
* Billonneuse 2 6 000 12000
* Repiqueur 2 6 000 12000
* Bineuse 2 8 300 16600
* Sous-soleur 2 6 500 13000
* Séchoir 2 13 000 26000
* Vibroculteur 2 6 800 13600
* Grues 3 15 600 46800
* Petit matériel agricole (machettes, bottes, gants, râteaux, ficelles, etc.) 1 20 000 20000
TOTAL 623600

5. Équipements Usine
Désignation Qté PU PT
Chaîne de fabrication de la farine
* Vis élévatrice d'entrée 1 900 900
* Nettoyeur 1 9 000 9000
* Broyeur avec silo 1 6 000 6000
* Tamis 1 6 500 6500
* Vis élévatrice de sortie 2 900 1800
* Silo de sortie 2 500 1000
* Ensacheuse 2 4000 8000
* Couseuse et/ou thermo 1 5500 5500
Chaîne de fabrication des produits dérivés

* Trémis d'attente 1 9 000 9000


* Vis à complémentaire 1 900 900
* Vis de remplissage silo 1 900 900
* Boisseau 1 500 500
* Couseuse électrique 1 1 200 1200
* Bascule 1 700 700
* Chariot de manutention 1 300 300
* Moulin de secours 2 1 100 2200
TOTAL 54 400
6. Autres Équipements
Désignation Qté PU PT
* Groupe électrogène (15KVA) 3 14 000 42 000
* Girobroyueur 1 20 000 20 000
* Équipements médicaux d’infirmerie 1 25 000 25 000
TOTAL 87 000
7. Matériels& Mobilier de Bureau
Désignation Qté PU PT
* Micro-ordinateurs 15 800 12000
* Imprimantes 10 250 2500
* Photocopieur 6 1 6000
000
* Lignes Téléphones/Fax 2 1 2400
200
* Mobilier de Bureau (ensemble) 1 35 35000
Projet de culture et de transformation des tubercules dans l’arrondissement de DIMAKO
000
* Postes Téléviseur 7 650 4550
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TOTAL 62 450
8. Matériels de transport
Désignation Qté PU PT

* Camion 8T 2 60 000 120 000

* Camion 20T 1 85 000 85 000

* Camionnettes 3 30 000 90 000

* Véhicule de liaison 1 30 000 30 000

* Pick-Up 2 30 000 60 000

TOTAL 385 000

Récapitulatif des Immobilisations


En milliers (*1 000 FBU)
Poste d’investissement Montant (FBU)
Frais pré-opératoires 270 000
Constructions 768000
Aménagements & Installations 452 000
Équipements agricoles 623 600
Équipements Usine 54400
Autres Équipements 87 000
Matériel & Mobilier de Bureau 62450
Matériel de transport 385 000
TOTAL 2 702 450
B. Fonds de Roulement
En milliers (*1 0)
Poste d’investissement Montant FBU
* Stocks semis 20000
* Stocks engrais 180000
* Stocks produits phytosanitaires 70000
* Stocks pièces de rechange 70000
* Stocks emballages (sacs en jute) 120000
* Salaires (1 an) 536 976
TOTAL 996 976
C. Récapitulatif des Besoins d'Investissement
En milliers
Poste d’investissement Montant FBU
Total des Immobilisations 2 702 450
Fonds de Roulement 996 976
Autres Immobilisations en termes d’apports en nature 461 574
TOTAL 4 161 000
Soit un montant total de Quatre milliards cent soixante-un millions (4 161 000) francs.

Charges du Personnel
En milliers (*1 000 FBU)
Base
Charge salariale Charge salariale
Personnel mensuelle Nombre
mensuelle annuelle
brute
Direction Générale
* Directeur Général 2 000 1 2 000 24 000
* Auditeur et Contrôleur de Gestion 450 1 450 5 400
* Secrétaires de Direction 250 2 500 6 000
* Chauffeurs 150 2 300 3 600
Administration et Finances

* Responsable Administratif & Financier 700 1 700 8 400


* Comptable 350 1 350 4 200
* Aide - comptable 300 1 300 3 600
* Secrétaire 200 1 200 2 400
*Personnel d’appui (Bacc+3 minimum) 200 5 1 000 12 000
Exploitation/Production

* Chef des Plantations 700 1 700 8 400


* Conducteurs des travaux agricoles 450 2 900 10 800
* Techniciens agricoles 350 15 5 250 63 000
* Chargé des approvisionnements en semis et
300 2 600 7 200
intrants agricoles
* Conducteurs d'engins 200 10 2 000 24 000
* Ouvriers permanents 100 20 2 000 24 000
* Chef Usine 500 1 500 6 000
* Électrotechniciens 400 3 1 200 14 400
* Ouvriers spécialisés 150 15 2 250 27 000
Commercial

* Responsable commercial 700 1 700 8 400


* Responsable Markéting et gestion clientèle 250 1 250 3 000
* Responsable Recouvrement des créances 250 1 250 3 000
* Commerciaux niveaux central et régionaux 250 30 7 500 90 000
* Magasiniers 250 2 500 6 000
* Secrétaires 200 2 400 4 800
* Chauffeurs 120 2 240 2 880
Sous-Total Personnel Permanent 123 31 040 372 480

Charges sociales personnel permanent 20% 6 208 74 496


Total Personnel permanent 37 248 446 976

Total Personnel temporaire (6mois/an) 50 300 15 000 90 000


Total Général 421 52 248 536 976
6. SCHEMA DE FINANCEMENT

 En milliers (*1 000 FBU)


Modalités de Financement
Montant Année démarrage A1 A2 TOTAL
Apport
Apport en personnel Emprunt Prets Cash-Flow Cash-Flow
nature en Fonds Long Terme Bancaires Exercice Exercice
Propres

Frais pré-opératoires 270 000 100 000 130 000 40 000 35 000

Constructions 768 000 768 000 768 000

Aménagements & Installations 452 000 452 000 452 000

Équipements agricoles 623 600 500 000 73 600 50 000 623 600

Équipements Usine 54 400 54 400 54 400

Autres Équipements 87 000 60 000 27 000 87 000

Matériel & Mobilier de Bureau 62 450 62 450 62 450

Matériel de Transport 385 000 350 000 35 000 385 000

Autres Immobilisations 461 574 461 574 461 574

Fonds de Roulement 996 976 280 000 716 976 996 976

TOTAL 4 161 000 461 574 380 000 2 376 850 716 976 100600 125 000 4 161 000
Échéancier Crédit Long Terme

Montant ( En 1 000 FBU) : 2 376 850


Durée (années) : 10
Taux (annuel hors taxes) : 12%
Nombre périodes de remboursement (années) : 9
Différé (années) : 1
TVA à payer sur Crédit Long Terme
11. COMPTE D’EXPLOITATION PREVISIONNEL

Hypothèses de production des produits

 Production du Manioc
- Variété améliorée
- Ecartement : 1,5 m x 1 m
- 200 lignes de 50 m
- 10 000 plants/ha
- Engrais chimiques à la plantation : 100/ha de dolomie, 300kg de NPK, 250 KCI
- Litière à la production : 10t/ha
- Rendement : 70 T/ha
- Cycle : 8 mois

 Production de la patate douce


- Variété améliorée
- Écartement : 1,5 m x 1 m
- 200 lignes de 50 m
- 30 000 boutures/ha
- Fumure organique : 200kg/ha
- Rendement : 40 T/ha
- Cycle : 4 mois

 CHARGES D’EXPLOITATION
N Activité Unité Quantité Fréquence Cout unitaire Cout total
° (FBU) (FBU)
I Préparation du sol

I.1 Défrichage et ramassage ha 70 1 30 000 2 100 000


I.2 Abattage ha 70 1 40 000 2 800 000
I.3 Nettoyage du sol ha 70 2 40 000 5 600 000
I.4 Labour ha 70 2 60 000 8 400 000
I.5 Fertilisation organique (litière volaille) tonnes 10x70 1 20 000 14 000 000
I.6 Fumure organique pour patate tonnes 10x70 1 20 000 14 000 000
Sous-Total 1 46 900 000

II Acquisition de boutures

II.1 Boutures de manioc pied 10 000x70 1 25 17 500 000


II.2 Boutures de patate pied 30 000x70 2 10 4 200 000
II.3 Fertilisation minérale pour production
ha 70 1 50 000 3 500 000
bouture manioc
Sous-Total 2 25 200 000

III Culture des tubercules

III.1 Plantation lignes 200x70 2 50 1 400 000


III.2 Sarclage et buttage lignes 200x70 2 50 1 400 000
III.3 Binage lignes 200x70 2 50 1 400 000
III.4 Engrais kg 500x70 1 12 500 25 000 000
III.5 Trappe à prédateurs m3 2000 2 6000 24 000 000
III.6 Traitement maladies m3 70 000 2 100 14 000 000
Sous-Total 3 67 200 000

IV Récolte et conservation

IV.1 Récolte lignes 200x70 2 1 000 28 000 000


IV.2 Séchage manioc tonnes 70x70 1 1000 49 000 000
IV.3 Séchage patate tonnes 40x70 1 5000 14 000 000
IV.4 Découpage en cossettes tonnes 10x70 1 50000 35 000 000
IV.5 Emballages sacs 300 x70 2 200 8 400 000
IV.6 Carburant Transport l 5000 2 650 6 500 000
IV.7 Entretien véhicules u 5 2 200 000 2 000 000
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Sous-Total 4 142 900 000

V Transformation

V.1Transformation manioc u 10 1 2 000 000 20 000 000


V.2Transformation patate u 2 1 2 000 000 4 000 000
Sous-Total 5 24 000 000

Total partiel 306 200 000

Imprévus 30 620 000

Total Général 336 820 000

Les charges annuelles d’exploitation se chiffrent à 336 820 000 FBU.

 Revenus de vente de la première année


 Manioc (farine/sacs) : 42 000 x 20 000 FBU /par sac = 840 000 000 FBU
 Patate (farine/sacs) : 14 000 x 30 000 FBU = 420 000 000 FBU
 Boutures de manioc : 10 000 x 70 x 25 = 17 500 000 FBU
 Boutures de patate : 30 000 x 70 x 20 = 42 000 000 FBU
 Autres produits dérivés : 100 000 000 FBU

Total Revenus de vente : 1 419 000 000 FBU

12. RENTABILITE DU PROJET


13. IMPACTS DU PROJET
Les résultats obtenus sur les bénéficiaires, tant sur les plans financier, social, économique et
physique constituent les impacts du projet. Ces impacts sont aussi bien positifs que négatifs.
 Au plan macro-économique, hormis la contribution au PIB, le projet va contribuer à
résorber le déficit en tubercules et ses dérivés dans la région et dans tout le pays.
 Au plan agricole, le projet va permettre la promotion de la culture des tubercules dans la
région, notamment par :

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- la vulgarisation et la diffusion des semis améliorées ;
- l’approvisionnement en intrants agricoles (engrais, produits phytosanitaires) ; -
l’encadrement technique et la vulgarisation de nouvelles techniques ; -
l’achat de la production paysanne des localités environnantes.
 Au plan social, le projet va permettre la création d’au moins 121 emplois permanents et
plus de 300 emplois temporaires chaque année. La création de ces emplois va permettre le
paiement de salaires et honoraires, avec un volume d’environ 50 millions chaque mois,
permettant ainsi la distribution de revenus en zone rurale.
Par ailleurs la mise en place du projet va améliorer l’état des infrastructures
socioéconomiques (routes, écoles, dispensaires, électrification villageoise, adduction
d’eau) de la zone. C’est également un moyen de freiner sensiblement le phénomène de
l’exode rural qui constitue une grande menace pour la localité.
 Au plan de la sécurité alimentaire, l’importance de la production des tubercules dans la
zone du projet permet d’assurer la sécurité alimentaire.
 Au plan environnemental, la dégradation des sols de la zone du projet sera tenu compte à
travers la coupe de bois et de pratique de feux de brousse. La combinaison de ces
différents facteurs entraînerait inévitablement la disparition des arbustes et de la couche
herbacée exposant ainsi les sols à un phénomène d’érosion. Par ailleurs, l’utilisation
intensive des engrais chimiques et des autres pesticides pourrait également avoir des effets
néfastes à long terme (contamination des eaux souterraines par exemples) si des mesures
d’atténuation de ces effets ne sont pas prises à temps. La culture alternée de ces tubercules
pourraient atténuer de ces effets.
Du fait de la pollution de la zone par les émanations de gaz et les déchets de l’usine, un
système de traitement de déchets (solides ou liquides) devra être envisagé.

INDICATEURS D’IMPACTS
- Nombre d’emplois générés ;
- Diminution du prix de vente sur le marché du manioc et de la patate.

LEXIQUE

Ameublir : Brasser ou retourner le sol superficiel.


Billonner : Travail qui consiste à accoler deux à deux les bandes retournées pour former un ados ou
billon
Binage : Opération consistant à ameublir la couche superficielle du sol autour des plantes cultivées,
à l'aide d'outils manuels tels la houe et la binette, ou bien mécaniquement à l'aide d'instruments
spécialisés telle la bineuse.

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Buttage : Opération Culturale qui consiste à ramener la terre en forme de « butte » au pied des
plantes afin de renforcer l'émission de racines adventives pour favoriser la croissance, ou recouvrir
une partie des plantes pour les forcer à blanchir.
Butter : Ramener la terre autour de la tige, dès que la plante lève.
Chancre : nécrose localisée de l'écorce et du cambium associée à une bactérie ou un champignon
Défolier : Faire perdre les feuilles d’une plante.
Epandage : Technique agricole consistant à répandre divers produits sur des zones cultivées, forêts,
voies ferrées, marais.
Flétrissement : Perte de rigidité des parties non-ligneuses d'une plante.
Forme foliaire ou forme des feuilles: part de la morphologie végétale souvent utilisée dans la
systématique ou classification des espèces.
Gyrobroyeur : Outil adaptable sur tout véhicule agricole ou forestier muni d'une prise de force,
servant à nettoyer une jachère, à débroussailler une friche, en coupant et en broyant les végétaux.
Nécrose : Forme de dégât cellulaire qui mène à la mort prématurée et non programmée1 des cellules
dans le tissu vivant.
Nématicides ou nématocides : Biocides contenant une ou plusieurs substance(s) active(s) ou une
préparation ayant la propriété de tuer les nématodes.
Trichotomie : Division en trois parties.

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