Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Mais…
Les maladies virales d’origine alimentaire trouvent leur source dans toutes sortes de virus susceptibles de
contaminer les aliments à tous les niveaux de la chaîne d’approvisionnement.
Les maladies d’origine alimentaire (c.-à-d. les maladies provoquées par la consommation d’aliments
contaminés) représentent à l’échelle mondiale un fardeau de plus en plus pesant pour la santé publique. Il est
apparu qu’une part significative des toxi-infections alimentaires est d’origine virale. En 2007, on a estimé que
presque 12 % du total des TIAC signalées en Europe étaient imputables à des virus. Et ce pourcentage a atteint
14 % en 2012, selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA pour son sigle en anglais).
Qu’est-ce qu’un virus?
Les virus sont des micro-organismes infectieux de très petite taille (c.-à-d. en moyenne d’une
taille cent fois inférieure à celle de la plupart des bactéries) constitués d’un génome d’ADN
ou d’ARN entouré d’une capsule protéinique. À la différence des bactéries, les virus ne
peuvent se reproduire qu’à l’intérieur de cellules vivantes d’autres organismes.
Cependant, de nombreux virus font preuve d’une très grande résistance quand ils sont
soumis à des conditions difficiles comme la chaleur, la congélation, l’exposition aux UV et
autres, et sont capables de survivre pendant de longues périodes dans les aliments ou dans
l’environnement.
La majorité des infections virales sont transmises par contact humain, le risque de
contamination via les aliments constituant un risque mineur dans le contexte global.
MAIS ATTENTION !!!!
La majorité des maladies alimentaires d’origine virale sont souvent causées par un nombre restreint de virus, au
nombre desquels:
•les norovirus (ils sont à l’origine de la gastro-entérite, qui est l’infection virale d’origine alimentaire la plus
courante et qui se caractérise par des diarrhées, des vomissements et des douleurs abdominales) ;
Tous les virus d’origine alimentaire proviennent des intestins des hommes et des animaux. De ce fait, ils
sont souvent véhiculés par les fèces ou autres fluides corporels. Comme les virus ne se reproduisent pas
dans les aliments, la propagation des virus via les aliments a trois causes majeures:
•le contact des aliments avec des déjections animales, les effluents humains ou les eaux d’égout;
•la consommation d’animaux eux-mêmes contaminés par des virus (par exemple, la viande, le poisson,
etc.).
La part relative des différents modes de transmission des virus provoquant des maladies d’origine
alimentaire n’a pas été déterminée.
Aliments associés aux maladies alimentaires d’origine virale
Les aliments le plus souvent associés aux maladies alimentaires d’origine virale sont:
•les coquillages (comme les huîtres, les moules, etc.), les crustacés et leurs sous produits, récoltés ou
élevés dans des eaux à proximité d’une sortie d’égout (par exemple, à proximité des stations
d’épuration);
•les fruits et légumes cultivés sur des terres fertilisées avec des déjections animales ou irriguées avec
des eaux contaminées;
Dans l’UE en 2008, les maladies alimentaires d’origine virale étaient le plus fréquemment liées à la
consommation de crustacés, coquillages et autres produits associés. Cependant, en 2013, un foyer
d’intoxication majeur qui a affecté 315 personnes dans 11 pays européens, était lié à la présence du
virus de l’hépatite A dans des fraises et des mélanges de baies.
On pense que la plus grande partie des maladies alimentaires d’origine virale n’est pas diagnostiquée et
que les cas ne sont pas signalés. Ceci est lié au fait qu’en cas de gastro-entérite légère, maladie
potentiellement liée à une infection alimentaire d’origine virale, les malades ne consultent généralement
pas.
B- Virus de l’hépatite A
C- Virus de l’hépatite E
D- Rotavirus
Réplication virale entraine destruction de l’intestin = mécanisme
« classique » pour un virus. Mais en plus…
On parle de VIROTOXINE
i) Les viroides = ARN nus infectieux (différents des virus qui ont une capside +/- une enveloppe autour de
leur ADN/ARN
Autoclave
Détergents, éthanol,
eau de javel…
Les prions renversent deux dogmes de la Biologie:
DOGME 1- Ce sont les seules protéines infectieuses connues (à ce jour). Normalement, n’est infectieux que
les micro-organismes contenant du matériel génétique permettant au pathogène de se répliquer / multiplier.
Ici, c’est la protéine PrP qui se réplique / multiplie, sans ADN/ARN !
DOGME 2- Normalement, pour qu’une protéine change radicalement de structure, il faut changer sa
séquence (mutation dans ADN / ARN). Dans les formes génétiques / familiales / héréditaires de CJD, on a
bien mutations. Mais dans les formes sporadiques et acquises, la séquence de la protéine PrP n’est pas
mutée. Pourtant la protéine peut prendre deux conformations: PrPc = hélices alpha / PrPsc = feuillets beta.
Tissus exprimant (le plus) PrPc: neurones + cellules
immunitaires (explique que les tissus les plus affectés
mais aussi les plus contagieux en cas d’ingestion soit:
cerveau et organes lymphoides
CJD (Creutzfeld Jacob Disease) Cattle IC, PO
Sheep IC, PO
Human IC, IV, IP, PO
Infections
alimentaires
Le kuru
Initialement, le processus de fabrication des farines utilisait des hautes températures de stérilisation et une étape
d'extraction des graisses par solvants organiques qui permettaient, sans que personne le soupçonne, de détruire le
prion. Mais vers le milieu des années 70, certains techniciens britanniques décident d'abaisser la température et la
durée de dessiccation de ces farines pour améliorer la qualité nutritive du produit fini et pour réduire le coût de
production. En raison de considérations environnementales (rejet d'hexane dans la nature), l'étape d'extraction des
graisses par solvants est éliminée en 1981. Ces modifications dans le protocole ont essentiellement vocation à
améliorer la rentabilité économique, d'une part en préservant mieux les protéines contenues dans les farines, d'autre
part en diminuant les coûts en matière de solvants et d'énergie utilisés, qui avaient très largement augmenté après les
deux chocs pétroliers de 1973 et 1979 = l’ancienne procédure détruisait le prion (sans qu’on le sache), la nouvelle
procédure de l’époque en UK ne détruit pas le prion.
1.Hypothèse directrice. L'agent serait celui de la « tremblante du mouton », ainsi la barrière des espèces aurait été
franchie.
2.Hypothèse endémique. La population bovine aurait été porteuse, à faible niveau, de cet agent infectieux. L'ingestion
de farines animales et l'abaissement des températures de chauffe auraient favorisé le développement de la maladie.
3.Hypothèse environnementale. L'utilisation d'un insecticide contre un parasite des bovins en Grande-Bretagne aurait
pu provoquer des mutations neurochimiques.
Problème de l’hypothèse mouton contamine vache ou vache contamine vache =
De plus, alors que on n’a pas de passage mouton vers Homme (barrière totale)
L'hypothèse que des formes sporadiques d'ESB seraient à l'origine est peu crédible car aucune forme sporadique de cette maladie n'a
jamais été démontrée. En revanche, l'hypothèse habituellement émise est que c'est l'incorporation d'ovins morts de tremblante du mouton
(l'encéphalopathie spongiforme des moutons) dans les farines animales données aux bovins qui serait le point de départ.
Mais Alan et Nancy Colchester font plusieurs remarques. D'abord, si la tremblante du mouton était à l'origine de l'ESB, la maladie bovine
aurait dû apparaître beaucoup plus tôt puisque l'introduction de viande ovine dans les farines animales a commencé il y a soixante-dix
ans. Ensuite, de nombreuses études montrent que les prions ovins et bovins sont relativement éloignés au niveau structural. Enfin, on n'a
jamais réussi dans des expériences à transmettre la tremblante aux bovins par voie orale.
Ils font une autre hypothèse, plus provocante: les bovins auraient consommé des farines fabriquées avec notamment de la viande
humaine !
Ils rappellent que le Royaume-Uni, pays le plus touché par l'ESB, a massivement importé d'Inde et Pakistan de la viande pour la
fabrication de farines destinées à l'alimentation animale. Et dans ces pays, notamment l'Inde, il a été montré que les personnes qui
collectent les os et carcasses incluent une quantité importante d'éléments humains, notamment les cadavres de personnes décédées
immergées dans le Gange, comme le veut la tradition indoue. "L'inclusion de restes humains dans du matériel envoyé aux usines de
production [de farines animales] a clairement été démontrée".
On ne connaît pas la fréquence des maladies à prion humaines en Inde mais les auteurs estiment logique que parmi la grande quantité de
morts qui sont immergés dans les rivières au lieu d'être brûlés ou enterrés on peut supposer qu'il y avait des cas de MCJ parmi eux, qui
auraient donc pu être récupérés et "transformés" en farine.
Lymphe