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pathogénicité
Les toxines produites dans la nourriture peuvent être associées aux cellules microbiennes ou
libérées par ces cellules.
Une TIAC est définie par la présence d'au moins deux cas groupées d'une symptomatique
similaire en général digestive dont on peut rapporter la cause à la même origine alimentaire.
La TIAC peut être déclaré par un médecin seulement.
Agents microbiologiques responsables
Aliments concernés
Les œufs sont difficiles à tester car après analyse il ne peut plus être commercialisé.
Les virus sont fréquents dans les coquillages
Les salmonelles sont des bactéries gram - appartenant à la famille des Enterobacteriaceae.
Seulement deux espèces génomiques composent le genre Salmonella :
- Salmonelle bongori, espèce rare
- Salmonella enterica, renfermant 6 sous espèces
Les souches de Salmonella sont ensuite classées en sérotypes sur la base de la diversité du
lipopolysaccharide (= LS ou antigènes somatiques O) et des antigènes flagellaires H.
La Salmonella a un temps d’incubation compris entre 12 à 24h avant que les symptômes
apparaissent.
Elle se fixe au niveau des cellules épithélial du tube digestif donc ce sont des bactéries entéro
invasives. Leur implantation est favorisée par la production de plasmide de virulence donc
quand celle-ci colonisent le tube digestif la production de toxine débute et se traduit par une
ulcération.
L'ulcération se traduit chez une personne souffrant de salmonellose avec des diarrhées
continues et fluides ainsi que des douleurs abdominales + vomissements. Ces symptômes sont
accompagnés de fièvre et de vertige.
La maladie peut se poursuivre jusqu'à 5jours (car c'est le temps que notre immunité adaptative
se met en place) avant de régresser spontanément.
Les formes sporulées résistent à 120°C donc si un clostridium est présent sur le fruit qui est
tombé par terre même si on stérilise la préparation pour faire des conserves, le clostridium
sera toujours présent car la forme sporulée résiste à 120° et quand on stérilise des bocaux chez
nous on ne peut pas monter à 120° donc le risque augmente.
Mesures préventives :
- Limiter le stress des animaux lors de l'abattage
- Refroidissement rapide des carcasses après l'abattage
- Conserver les semi conserve (conserve maison) au froid
- Saler les aliments correctement
- Bien nettoyer les matières premières (éviter la terre sur les aliments)
- Respecter les barèmes de stérilisation
- Détruire la toxine par chauffage en cas de suspicion d'un aliment contaminé (15 à
30min à 80°C)
La production d'une toxine qui se fixe sur les entérocytes du tube digestif, cela provoque une
sécrétion de sodium et de chlorure ce qui entraine un influx d'eau dans l'intestin et entraîne la
diarrhée.
Apparition des symptômes à partir de 10ˆ8 bactérie par gramme d'aliments ingérés.
Le temps d’incubation est de 12h pour voir les symptômes apparaitre.
Mesures préventives :
- Limite la contamination endogène de la viande à l'abattage
- Eviter la multiplication de la bactérie en maintenant l'aliment à une température
supérieur à 63°C ou inférieur à 3°C
Mesures préventives :
- Limiter la présence de bactéries dans le lait par le contrôle des mammites (mamelle
des animaux enflée donc surveillance du cheptel et de la qualité du lait)
- Limiter la contamination des aliments manipulés lors de leur fabrication avec port de
gants masque et mise à l'écart du personnel portant des plaies aux mains.
Le port de gant n'est pas un risque si le gant utilisé ne sert qu'à faire une tâche par
exemple couper la viande. Si les gants servent à tous faire c'est à dire coupé la viande,
touché la machine, garder les gants pendant longtemps là le risque est augmenté.
- Eviter la rupture de la chaîne du froid et en refroidissant rapidement les aliments
v. Bacillus cereus
Ce sont des bacilles à gram +, sporulées et anaérobies facultatives (ce développe en présence
ou absence d'oxygène)
Cette bactérie capable de se développer entre 5 et 55°C donc elle est psychotrope.
Localisation : le riz notamment celui commercialis en restauration asiatiques car c'est un riz
cuit à la vapeur ce qui permet de détruire les spores et c'est un riz maintenu chaud donc
réchauffer souvent ce qui permet à la bactérie de germer et de se multiplier), les viandes, les
plats cuisinés ou les pâtisseries.
L'avantage avec cette bactérie c'est que quand la quantité de bactéries est importante on
observe la formation de grumeaux.
Les aliments impliqués dans des épidotes de TIA à Bacillus cereus contiennent au moins 10ˆ5
bactérie par gramme d'aliment.
Mesures préventives :
- Limiter la contamination endogène de la viande à l'abattage
- Eviter la multiplication de la bactérie en maintenant l'aliment à une température
supérieure à 63°C ou inférieure à 3°C.
Production d'une toxine de type Shiga responsable du syndrome d'urémie hémolytique c'est à
dire du sang dans les urines. Cette maladie est fréquente après consommation de hamburger
mal cuit ou de salade mal emballée.
Le temps d’incubation de 3 à 9jours donc plutôt longue. Les symptômes sont des diarrhées
aqueuses pouvant aussi contenir du sang et dans la présence de sang dans les urines.
Mesures préventives :
- User des bonnes pratiques professionnelles durant l'abattage et notamment lors de
l'éviscération.
- Augmenter le barème de cuisson de la viande donc température plus élevée pour
détruire cette bactérie.
vii. Shighella
Ce sont des bacilles gram -, pathogènes obligatoires
Cette bactérie fréquente dans les tubes digestives.
Localisation : eau, aliments crus de pH neutre (salades, légumes, ...), salades composées (dis
mélange et manipuler par l'homme donc shighella présent dans la salade composée est arrivé
par l'intermédiaire d'un manque d'hygiène de la personne qui la prépare).
La forme la plus grave de shighellose est la dysenterie bacilaire due à Shighella dysenteriae
(toxine shighella) donc on a des diarrhées sanguinolentes.
C'est une bactérie invasive qui attaque l'épithélium intestinale et provoque sont saignement.
Ces symptômes sont couplés à la production d'une endotoxine neurotoxique qui est libéré à la
lyse des bactéries donc le système immunitaire reconnais la bactérie s'attaque à l'épithélium
intestinale et va la détruire mais quand la bactérie est tuée elle va se lyser et ainsi libérer
l'endotoxine neurotoxique.
La dose infectante est très faible, 10 à 100 bactéries par gramme d'aliment.
Temps d'incubation varie de 6h à 2 jours.
Ce germe provoque la yersiniose lorsque la dose infectante est d'environ 10ˆ5 - 10ˆ6
bactéries. Si la dose infectante est trop importante cela se traduit par des complication type
méningite ou septicémie.
La pathogénicité est aussi liée au caractère invasif dû à une invasine, une entérotoxine et à
d'autres facteurs.
Ces bactéries sont retrouvées dans tous les aliments crus y compris les coquillages.
• Vibrio
2 principales espèces pathogènes pour l'homme :
- V. Cholerae (provoque cholera) qu'on retrouve dans l’eau, coquillages et poissons
ainsi que divers autres produits consommés crus (lait, légumes) et produit une
entérotoxine qui agit par activation de l'adényl cyclase. Au niveau intestin il y a
l'entrée de Na+ stoppé et sortie de Cl-, d'eau et d'autres électrolytes. Les symptômes
sont vomissements, diarrhées aqueuses qui entraine déshydratation sévère. La dose
infectante : 10ˆ5 à 10ˆ7 bactéries par gramme d'aliments.
- V. parahaemolyticus fréquente au japon lié à la consommation de poissons séchés et
produit une cytotoxine. Le temps d’incubation de 12h et durée de la maladie de 6
jours. La dose infectante : 10ˆ6 bactéries par grammes d'aliments.
• Aeromonas et plesiomonas
Ce sont des bactéries aquatiques qu'on retrouve dans les viandes, poissons, coquillages et
volailles.
Contamine la viande et les volailles car ont consommés des restes de poissons ou bu de l'eau
contaminée.
Dose infectante : 10ˆ6 bactéries par grammes d'aliments
x. Brucella
Ce sont des coccobacilles gram -, immobiles et aérobies. Leur croissance est lente ainsi que
faible.
Toutes les espèces sont pathogènes et donc responsables de maladie animale transmissible à
l’homme mais pas tout le temps, dans la majorité du temps non.
xi. Streptocoques
Ce sont des coques, gram +, anaérobies facultatifs
2 groupes sont retrouvé en IAA :
- Groupe des streptocoques pyogènes : l'espèce type est S.pyogenes.
Contamination d'origine respiratoire.
Le temps d’incubation est de 1 à 3 jours
Troubles : fièvres, toux, vomissement, céphalée
Localisation : lait, œufs (rare) et crèmes glacées, pâtisseries
Dose infectante : 10ˆ8 bactéries par grammes d'aliments
ii. Listeria
Bacille gram +, anaérobie facultatifs
Composé de 2 branches distinctes :
- L. monocytogenes, L. innocua, L. ivanovii
- L. grayi
Germe psychotrope, ce multiplie dans les aliments conservés au froid et dont la fenêtre de
consommation est longue.
Le temps pour se multiplier est augmenté par 7 entre 4 et 13°C donc ce multiplie plus vite à
13°C qu'à 4°C.
Chez la femme enceinte c'est la principale cause d'avortement en fin de grossesse.
iv. Citrobacter
Ce sont des bacilles gram - appartenant à la famille des Enterobacteriacea
C'est une bactérie commensale de l'intestin
Il s'agit d'un contaminant très courant qui n'est qu'exceptionnellement entérotoxique.
v. Bactéries parasites
Ce sont des parasites intracellulaires stricts non viraux mais que l'on peut rapprocher des virus
suite à leurs fonctionnements.
Deux principales :
- Coxiella burnetii, appartient à la catégorie des rickettsies responsable de la fièvre Q
(forme de pneumonie avec fièvre et toux). Localisation : eau, lait de vache.
Thermorésistant (résiste 1h à 50°C) et résistant à la déshydratation.
- Chlamydia psittaci, agent responsable de la psittacose-ornithose. Localisation : chair
d'oiseau contaminé.
c. Virus
[Différence entre virus et bactérie : virus ne peut pas se développer en dehors de la matière
vivante]
i. Poliovirus (entérovirus)
Ce sont des virus à ARN monocaténaire à symétrie cubique et sans enveloppe.
Localisation : tube digestif
Il s'agit d'un germe de contamination fécale qui peuvent-être transmis aux aliments de
manière indirecte (mains sales, objets ou produits souillés).
Mode de dissémination : eau notamment lorsque celui-ci est contaminée par des excréments
humains.
Pénétration se fait au niveau du système digestif, il se multiplie dans les muqueuses et ensuite
au niveau des ganglions et des plaques de Peyer.
Les complications peuvent donner lieu à des symptômes plus graves (méningites, paralysie,
poliomyélite)
ii. Virus de l'hépatite A
Ce sont des petits virus à ARN monocaténaire de symétrie cubique et non enveloppés.
Germe de contamination fécale (témoin)
Virus qui se fixe au niveau du foie, qu'il gagne par la voie sanguine.
Thermorésistant et résiste à la congélation.
Les complications peuvent donner lieu à une hépatite plus ou moins sévère avec ictère et
jaunisse :
- Phase pré ictérique : dure 4 à 7 jours, marqué par une fièvre et trouble digestive
- Phase ictérique : présence de pigment et sel biliaire dans les urines est signalé.
Traduit par une fatigue importante et dure de plusieurs mois à une année.
Localisation : coquillage + eau notamment lorsque celle-ci est contaminée par des excréments
humains.
Le temps d'incubation 10 à 15 jours
Le virus peut être présent dans les selles 14 jours avant que la maladie ne se manifeste.
d. Prions
Ce sont des pseudo virus responsables de maladies à incubation longue (jusqu'à 30ans) et
évolution lente.
Il s'agit de particules protéiques infectieuses responsables d'ESST (encéphalopathies
subaiguës spongiformes transmissibles). La maladie la plus connue est Kreutsfeld Jakob
(vache folle).
Le prion passe la barrière digestive pour se retrouver dans le sang pour être intercepté par les
ganglions, la rate ou le thymus pour remonter jusqu'au cerveau et provoque une prolifération
des cellules gliales et des cavités dans les neurones ce qui entraine une atrophie du tissu
cérébral et donc la mort.
Mesures préventives :
- Destruction des carcasses contaminés
- Interdiction de l'utilisation de farines animales pour nourrir le bétail
- Interdiction de consommation de tissus potentiellement dangereux (cerveau, moelle
épinière, rétine, oreille interne)
- Détection du prion dans les carcasses à l'abattoir
- Abattage de la cohorte lorsqu'un animal est contaminé
e. Protozoaires
Ce sont des organismes unicellulaires eucaryotes ingérant leur nourriture par phagocytose
Ils ne se développent pas dans les produits alimentaires mais un petit nombre de cellules suffit
pour déclencher une infection.
Localisation : aliments contaminés à partir de matières fécales (eau, légumes et viandes crus
ou pas trop cuits, lait).
6 espèces dangereuses :
- Entamoeba histolytica (dysenterie amibienne) : incubation longue et maladie cyclique
- Toxoplasma gondii (toxoplasmose) : infection grave du système lymphatique et
d'organes. Transmit par une viande mal cuite ou des légumes mal lavé souillé par des
déjections animales comme les chats. Risque pour les femmes enceintes.
- Cryptospoidium parvum (cryptosporidiose) : symptômes proches du choléra
- Giardia intestinalis (giardiase) : touche surtout les enfants
- Sarcocystis (sacocystose) : parasite musculaire d'origine non fécale qui touche les
bovins et les porcs
- Balantidium coli
f. Moisissures et mycotoxines
i. Conditions de contamination
La contamination des aliments ou des graines peut avoir lieu avant ou pendant le stockage.
Les champignons toxinogènes sont classés en 4 groupes suivant le moment auquel ils se
développent :
- Pathogènes pour la plante
- Champignons poussants et produisant la mycotoxine sur plantes sénescentes ou
stressées
- Champignons colonisant à l'origine la plante et prédisposant celle-ci à la
contamination par la mycotoxine lors de la récolte
- Champignons existant dans le sol et dans le matériel de putréfaction et qui
prolifèreront lors du stockage
. Céréales
Sont les vecteurs de mycotoxines probablement les plus important
Elles peuvent être contaminées à plusieurs moments (en plein champ ou lors du stockage)
Ce sont dans les pays aux conditions climatiques chaudes et humides que la croissance des
champignons toxinogènes est la plus favorisée
. Fruits et légumes
Ils sont recouverts d'une multitude de champignons à l'état de spores (produisent pas de
mycotoxines à ce stade)
Toutefois, la plupart ne sont pas toxinogènes
Le danger provient surtout de jus, compote où des fruits ou légumes pourris risquent d'être
mélangés à des fruits ou légumes sains.
. Autres produits
Le cacao, épices, amandes, raisins secs, pistaches, cacahuètes, produits emballés sont aussi
concernés par la présence de mycotoxines.
iii. Production des principales mycotoxines
. Aflatoxines (AF)
3 souches d'Aspergilus sont connues pour leurs capacités à synthétiser des aflatoxines :
- aspergillus flavus produit AFB1 et AFB2
- aspergillus parasitus produit AFB1, AFB2, AFG1 et AFG2
- aspergillus nomius produit AFB1, AFB2, AFG1 et AFG2
Les conditions les plus favorables pour une croissance et une production optimale en
aflatoxines par aspergillus flavus sont une activité d l'eau relativement faible (0,84-0,86) ainsi
qu'une température élevée entre 25 et 40°C.
. Ochratoxine A (OTA)
Deux souches sont responsables de sa production :
- Aspegillus ochraeus, température optimal 28°C, production réduite à 15°C et 37°C
- Penicillium viridicatum se développe entre 4 et 30°C
Dans les régions froides, l'OTA est plutôt par des Penicillia alors que dans les régions
chaudes, ce sont plutôt les Aspergilii qui la fabriquent.
L'OTA se forme préférentiellement sur les aliments acides.
. Patuline
3 principales souches sont responsables de sa production :
- Penicillium
- Aspegillus
- Byssochlamys
. Fumonisines
Deux principales souches sont responsables de sa production :
- Fusarium monoliforme
- Fusarium proliferatum
Champignons endophytes pouvant coloniser la plante en croissance sans aucun signe visible
(racines, jeunes feuilles, parties végétatives, grains...)
14 sortes de fumonisines ont été identifiées
Ce sont les mycotoxines les plus répandues dans le monde.
. Zéaralénone (ZEA)
Appelée aussi toxine F2
Produite principalement par Fusarium graminearum
La production est favorisée par des bases température situées entre 10 et 15°C.
Dans les élevages de porcs, la ZEA a été impliquée dans de nombreux cas de mycotoxicoses.
Pour déterminer si l'homme est soumis à une contamination, on peut procéder de 2 manières :
- Analyser la nourriture
- Mesurer des résidus du produit ou des métabolites dans les tissus et fluides
biologiques
Parmi ceux appliqués directement sur les aliments, plusieurs traitements peuvent être
appliqués :
- Stérilisation par la chaleur (30 min à 120°C)
- Réfrigération, limite développement des moisissures mais les tuent pas
- Lyophilisation déshydratation, dessication
- Utilisation d'un milieu acide et en atmosphère pauvre en O2
- Emploi d'agents de conservation
Connaitre "niveau"
Le mécanisme primaire d'action des mycotoxines est qu'elles agissent au niveau de l'ADN, ce
qui diminue la transcription et inhibe la synthèse des protéines car absence de traduction des
ARNm en protéine.
x. Législation
Le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France (CSHPF) a formulé une série de
recommandations servant de base pour défendre la position française au niveau européen.