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INTRODUCTION
IMPORTANCE DU PROBLEME
60% des ces maladies sont d’origine animale(zoonoses) et sont considérées comme
émergentes et d’origine virale à 73%.
La surveillance vétérinaire devient donc un impératif pour la santé humaine. C’est
ainsi qu’est née le concept « ONE HEALTH » (santé unique, une santé).
Les facteurs suivant favorisent entre autre, l’émergence des maladies infectieuses :
- Modification des pratiques agricoles ou des politiques d’aménagement
des territoires.
- Les modifications démographiques et sociétales
- L’état de santé précaire des populations
- Les pratiques hospitalières et médicales
- L’évolution des agents pathogènes
- La contamination des ressources alimentaires
- Les voyages internationaux
- L’échec des programmes de santé publique
- Les changements climatiques
OBJECTIF DU COURS
L’objectif général
La matière exposée dans ce cours, vise à offrir à l’apprenant un arsenal qui lui
permettra de contribuer à l’amélioration de la prise en charge des maladies
infectieuses (en contexte Clinique).
Objectifs spécifiques
Ainsi, l’étudiant qui aura normalement participé à ce cours, devra être capable de:
- d’appréhender le contour clinique qui aboutit à la prescription des
analyses biologiques
- interpréter les résultats des analyses biologiques en fonction du contexte
clinique
- fournir aux cliniciens des paramètres de décision et de surveillance.
Les Prérequis
- TNF-α
Le facteur alpha de nécrose tumorale est produit par les macrophages activés en
réponse aux microbes, en particulier, aux bactéries à Gram négatif. C’est un
médiateur important de l'inflammation aiguë. Il permet le recrutement des
neutrophiles et des macrophages vers les sites infectieux en stimulant la production
des molécules d'adhésion et des chimiokines (des cytokines chimiotactiques) par les
cellules endothéliales. Le TNF-α agit également sur l'hypothalamus pour déclencher la
fièvre et favorise également la production des protéines de la phase aiguë.
- IL-1
L'interleukine 1 est une autre cytokine inflammatoire produite par les macrophages
activés. Ses effets sont similaires à ceux du TNF-α et elle contribue aussi à activer les
cellules T.
- IL-10
L'interleukine 10 est produite par les macrophages activés et les cellules Th2. C'est
principalement une cytokine inhibitrice. Elle inhibe la production d'IFN-γ par les
cellules Th1, ce qui oriente les réponses immunitaires vers un type Th2. Elle inhibe
également la production de cytokines par les macrophages activés, ce qui entraîne une
diminution des réponses immunitaires.
- IL-12
L'interleukine 12 est produite par les macrophages activés et les cellules dendritiques.
Elle stimule la production d'IFN-γ et induit la différenciation des cellules Th en cellules
Th1. En outre, elle améliore les fonctions cytolytiques des cellules NK et T
cytotoxiques.
- Interférons de type I
Les interférons de type I (IFN-α et IFN-β) sont produits par de nombreux types
cellulaires et agissent en inhibant la réplication virale dans les cellules infectées. Les
interférons de type I activent également les cellules NK.
- INF-γ
L’interféron gamma est une cytokine importante produite majoritairement par les
cellules Th1, bien qu’il puisse également être produit, dans une moindre mesure, par
les cellules T cytotoxiques et les cellules NK. Il a de nombreux effets à la fois sur
l’immunité innée et sur l’immunité adaptative.
c) Chimiokines
Les chimiokines sont des cytokines chimiotactiques produites par de nombreux
types de leucocytes ainsi que par d'autres types de cellules.
5. La réaction inflammatoire
La réaction ou réponse inflammatoire est déclenchée dès que les tissus sont
atteints par un traumatisme physique (un coup), une chaleur intense, une irritation
due à des substances chimiques ou une infection causée par des virus, des bactéries
ou des mycètes. L'inflammation est avantageuse à plusieurs égards :
- Elle empêche la propagation des agents toxiques dans les tissus environnants.
- Elle élimine les débris cellulaires et les agents pathogènes.
- Elle amorce les premières étapes du processus de réparation.
Les quatre signes majeurs de l'inflammation aiguë (à court terme) sont la rougeur,
la chaleur, la tuméfaction et la douleur. Si l'endroit enflammé est une articulation, les
mouvements de cette articulation peuvent être temporairement gênés. La partie lésée
se trouve donc au repos forcé, ce qui contribue à la guérison. Certains spécialistes
considèrent la perte de fonction (impotence fonctionnelle) comme le cinquième signe
majeur de l'inflammation aiguë.
La Vaccination
C’est l’administration d'un vaccin ayant pour effet de conférer une immunité
active, spécifique d'un micro-organisme, rendant l'organisme réfractaire à la maladie
dont il est responsable : les agents infectieux, inactivés ou tués, ou seulement certains
de leurs constituants, choisis pour leur pouvoir immunogène, sont administrés à
l'individu.
Cette immunisation contrôlée a pour but de mettre en place des moyens de défense
adaptés à la protection contre les agents infectieux pathogènes.
Elle lui permet de produire des anticorps contre l’antigène introduit.
La vaccination diffère de la sérothérapie (injection de sérum), dans laquelle on
transfère à un malade les produits de l'immunisation (anticorps). La protection n'est
alors que transitoire.
Mode d'action
L’immunisation active n'apparaissant que plusieurs jours ou plusieurs semaines
après l'administration du vaccin, la vaccination représente le plus souvent un moyen
de prévention contre une infection donnée. Mais elle peut être aussi utilisée pour
renforcer les défenses de l'organisme contre une infection déjà installée
(vaccinothérapie).
La sérovaccination associe la vaccination (protection à long terme) et la sérothérapie
(action immédiate) ; ainsi prévient-on le tétanos chez les personnes non vaccinées
susceptibles d'avoir contracté la maladie à l'occasion d'une blessure, même minime.
Inoculation
Selon le vaccin, l'inoculation peut être faite par voie sous-cutanée, intramusculaire
ou intradermique. On a recours aujourd'hui à deux types de vaccination :
- les vaccinations combinées, qui consistent à mélanger, au moment de
l'emploi, les vaccins dans la même seringue et à les inoculer en un seul point de
l'organisme ;
- les vaccinations simultanées, qui consistent à administrer les vaccins en
différents points de l'organisme ou par des voies différentes.
Vaccinations courantes
Les vaccinations concernent des maladies graves, fréquentes et évitables.
a) Chez l'enfant
Certaines vaccinations sont obligatoires, d'autres sont facultatives mais fortement
conseillées. Chaque pays propose un calendrier vaccinal, en fonction des conditions
épidémiologiques qui lui sont propres :
- contre la tuberculose (B.C.G.),
- contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (D.T.P.), mais aussi
- contre la coqueluche, maladie infectieuse particulièrement grave chez le jeune
nourrisson,
- contre la rougeole, les oreillons et, pour les filles, contre la rubéole (vaccin
R.O.R.).
- contre les infections à Hæmophilus influenzæ de type b : responsable de la
méningite purulente, épiglottite, etc. Ce vaccin peut être associé au vaccin contre la
diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la poliomyélite (D.T.C.P) : on parle alors de
vaccin pentavalent.
Enfin, en vue d'un voyage dans un pays où sévissent encore des maladies à
potentiel épidémique (choléra, fièvre jaune, par exemple), les vaccinations
correspondantes doivent être pratiquées. Celle contre la fièvre jaune (vaccin
antiamaril) est, selon les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé
(O.M.S.), obligatoire.
b) Chez l'adulte
On distingue des vaccinations de plusieurs types : celles concernant des affections
présentes dans toutes les parties du monde (tétanos, rubéole pour les femmes non
immunisées, grippe pour les personnes âgées ou fragiles) ; celles qui sont obligatoires
pour les personnes se rendant dans certains pays tropicaux ; celles, enfin, rendues
nécessaires par une affection particulière ou en raison des risques inhérents à
certaines professions (hépatite B ou diphtérie pour les personnels de santé, rage pour
les travailleurs agricoles, les vétérinaires ou les gardes forestiers, hépatite A pour les
employés des secteurs alimentaires, etc.).
Revaccination
En raison de l'immunité limitée conférée par certains vaccins, il est nécessaire de
pratiquer une nouvelle vaccination (rappel) quelque temps après la première. Ainsi,
pour la fièvre jaune, la vaccination est-elle recommandée tous les 10 ans.
Si des modifications antigéniques apparaissent au cours du temps dans la structure
des virus, la vaccination doit être renouvelée chaque année avec un nouveau vaccin
(vaccination annuelle contre le virus de la grippe, qui se modifie fréquemment).
Contre-indications
-Les contre-indications absolues à l'administration d'un vaccin sont les
affections malignes (cancer, hémopathies), les affections viscérales chroniques et
certains déficits immunitaires.
Les vaccins bactériens inactivés (coqueluche) sont contre-indiqués en cas de forte
réaction après une précédente injection.
-Les contre-indications temporaires à l'administration d'un vaccin sont une
fièvre et les suites immédiates d'interventions chirurgicales. Les maladies rénales, les
insuffisances cardiaques ou respiratoires, les maladies dermatologiques, y compris
l'eczéma, ne constituent pas des contre-indications, à condition que les vaccinations
soient pratiquées en dehors d'une poussée de la maladie.
En présence d'un terrain fortement allergique, la vaccination est possible selon un
protocole bien défini comportant notamment une épreuve de tolérance au vaccin.
Pendant la grossesse sont contre-indiqués les vaccins anticoquelucheux,
antirougeoleux, antirubéolique, antirabique (sauf contamination certaine) et, sauf
urgence, les vaccins antidiphtérique et antiamarile (contre la fièvre jaune).
En revanche, il est possible de vacciner une femme enceinte contre la grippe et, à
partir du 4e mois de grossesse contre la poliomyélite (par voie injectable) et le tétanos.
Effets indésirables
Le diagnostic non spécifique repose sur des examens qui ont une valeur
d'orientation mais ne peuvent pas déterminer précisément l'étiologie. Ils sont aussi
appelés examens d’orientation.
2. Le diagnostic spécifique
La découverte de l’agent infectieux ou de l’une de ses particules est un élément
important dans le diagnostic d’une maladie infectieuse. Et selon le cas, ils sont soit
directs, soit indirects.
- Diagnostic direct :
Le prélèvement de sang est pratiquement toujours utile. Les autres prélèvements
sont réalisés en fonction du tableau clinique : LCR, biopsie de peau, prélèvements
- Le diagnostic indirect :
Il consiste en la réalisation d'une sérologie.
Les prélèvements consistent en deux prélèvements de sang séparés de 8 à 10 jours
d'intervalle.
Dans tous les cas les méthodes utilisées la plupart du temps sont
l'immunofluorescence et la méthode ELISA et le résultat est considéré comme positif
s'il existe une séroconversion entre les deux sérums (le premier est négatif, le
deuxième est positif) s'il existe une augmentation du titre des anticorps ou s'il existe
des IgM. Dans certains cas, des techniques de confirmation (dont le western blot)
doivent être utilisées.
- Céfuroxime : Cépazine (VO), Zinatt (VO) (750mg 3x/j 1.5 3à4x/j dans les
infections sévères), actif sur les Gram+ et anaérobies surtout
Céphalosporines de 3° génération (C3G)
Spectre : accentuent les avantages des précédentes : résistance accrue à
l'inactivation par les céphalosporinases ; gain d'activité sur les souches sensibles.
Certaines (*) sont actives sur Pseudomonas aeruginosa sauf sur le staphylocoque
contrairement aux précédents.
On compte :
- Céfotaxime : Claforan, céfatax
- Cefsulodine : Pyocéfal (uniquement antipyocyanique),
- Céfopérazone : Céfobis,
- Céfotiam : Pansporine , ; Taketiam, Texodil (VO)
- Ceftazidime : Fortum,
- Ceftriaxone : Rocéphine
- Céfixime : Oroken (VO)
- Cefpodoxime : Cefodox (VO), Orelox (VO)
Céphalosporine de 4è génération(C4G)
Ce sont des céphalosporines de spectre très étendu :
- Céfépime : Axépim (1g2x/j jusqu’à 3-4g à3ou4 prises /j au maximum
jusqu’à 12g/jour (enf : 50à100mg/kg/j), très bactériostatiques sur les G-
- Cefpirome (céfrom)
- Cepim
B. Les Aminosides
Activité bactéricide par inhibition de la synthèse protéique en agissant sur le
ribosome : Gentamicine (3mg/kg à 1 ou 2 prises/j), Amikacine, Néomycine . Ils
sont actifs sur Bacilles G- aérobies, Staphylo Méti-R, Gonocoques.
C. Le Chloramphénicol et dérivés
Activité bactériostatique par inhibition de la synthèse protéique en agissant au
niveau du ribosome.
Spectre large comprenant bacilles G- (salmonelles), anaérobies y compris,
rickettsies et chlamydia mais actuellement en abandon à cause du risque d’aplasie
médullaire.
- Chloramphénicol : Tifomycine
- Thiamphénicol : Thiophénicol, Fluimucyl
D. Les Cyclines
Activité bactériostatique par inhibition de la synthèse protéique en agissant au
niveau des ribosomes.
Spectre large mais résistances fréquentes. Actives sur les germes à développement
intracellulaire y compris rickettsies, chlamydiales et mycoplasmes. Très utilisés au
cours des infections urinaires.
Tétracycline : Hexacycline
Doxycycline : Vibramycine, Vibraveineuse, Monocline
Minocycline : Minocine, Mestacine
E. Les Macrolides
F. Les polypeptides:
Activité bactéricide par action sur la membrane cytoplasmique. Colimycine,
Bacilles G-, entérobactéries. Toxicité rénale ++ et neurologique
G. Les Sulfamides:
Bactériostatique par inhibition de la synthèse de l'acide folique. Spectre très élargi
mais avec beaucoup de résistances : Adiazine, Rufol, Bactrim (30 à 120mg/kg de
poids, 2x960mg /j chez l’adulte), Eusaprim, actifs sur Pneumocystis,toxoplasma,
plasmodium
H. Les Quinolones
Activité bactéricide par inhibition de la synthèse de l'ADN bactérien. Ils sont
déconseillés chez la femme enceinte et chez l’enfant en croissance.
1. Les Quinolones pures
Spectre limité aux bactéries à Gram négatif à l'exception de Pseudomonas
aeruginosa.
- Acide nalidixique : Négram
- Acide oxolinique : Urotrate
- Acide pipémidique : Pipram
2. Les Fluoroquinolones
Spectre élargi au Pseudomonas et aux bactéries à Gram positif, notamment les
staphylocoques.
- Fluméquine : Apurone
- Péfloxacine : Péflacine, Tara-500
- Norfloxacine : Noroxine
- Ofloxacine : Oflocet
- Ciprofloxacine : Ciflox
- Enoxacine : Enoxor
- Sparfloxacine
- Levofloxacine : Tavanic
- Moxifloxacine : Izilox
I. Nitro-Imidazolés
Spectre limité aux bactéries anaérobies, surtout les bacilles Gram - et les bacilles
Gram + sporulés
- Métronidazole : Flagyl
- associé à la spiramycine : Rodogyl
- Ornidazole : Tibéral
- Tinidazol
J. Divers inclassables:
1. Critère bactériologique
Le choix d'un antibiotique dépend de la bactérie reconnue ou présumée
responsable.
Le choix de l'antibiotique dépend ensuite de la sensibilité de la bactérie
responsable. Il existe une antibiothérapie probabiliste (de couverture) et une
antibiothérapie de seconde intention.
Le choix de l'antibiothérapie probabiliste tient compte des :
données bactériologiques générales, essentiellement la connaissance des
spectres d'activité antibactérienne établis sur des souches de référence,
données bactériologiques et écologiques locales à partir des pourcentages de
résistance variant d'un hôpital ou même d'un service à l'autre (résistances plus
importantes dans un service de réanimation que dans un service de médecine),
données cliniques : une situation clinique grave incite à utiliser l'antibiotique
pour lequel le risque de résistance est le plus faible.
- Absorption : un antibiotique oral non absorbé par le tube digestif ne peut être
utilisé pour traiter une infection systémique.
L'absorption peut être modifiée (aliments, état fonctionnel du tube digestif, état
hémodynamique, interférences médicamenteuses).
3. Critère individuel
4. Critère toxicologique
5. Critère économique
À efficacité et tolérance égales, donner la préférence à l'antibiotique le moins
coûteux.
Autres Recommandations
1. Modalités de prise
Si la monothérapie doit rester la règle, l’association reste une exception. Elle a
pour but de :
- obtenir un effet synergique,
- augmenter la vitesse de bactéricidie,
- élargir le spectre antibactérien en cas d'infection non documentée ou
polybactérienne,
- diminuer l'émergence de souches résistantes.
2. Voie d'administration
Elle tient compte de la forme du médicament mais la voie orale demeure la règle
pour les infections moins sévères.
3. Durée des traitements
La durée de l'antibiothérapie repose sur des bases empiriques avec une moyenne
de 7 jours.
Caractéristiques de la Fièvre
Mode de début :
- brutal : ascension thermique en quelques minutes ou heures. Le moment
d'apparition est facile à préciser (états septiques)
- progressif : ascension thermique en quelques jours (foyers profonds, maladies
inflammatoires)
- insidieux : le début de la fièvre est imprécis, quelques jours, quelques semaines
(tuberculose,
- endocardite, néoplasie)
Evolution
La surveillance de l’évolution de la fièvre permet de tracer une courbe de
température sur plusieurs jours ou semaines. On décrit classiquement plusieurs
aspects de courbes thermiques, mais de nombreuses affections peuvent évoluer selon
un même profil.
Elle est de diagnostic urgent car le pronostic vital en dépend.Elle est la plupart du
temps la conséquence d'un processus infectieux (bactérien ou viral), qui franchit la
barrière hémato-encéphalique et atteint les méninges et l'encéphale.
Etiologie
De nombreuses affections peuvent s'accompagner d'une réaction inflammatoire
des méninges, comme les maladies cancéreuses ou les maladies systémiques (lupus
érythémateux, sarcoïdose, etc.).
Cependant, les méningites les plus fréquentes sont infectieuses et classées en
deux groupes selon que le liquide cérébrospinal est purulent ou clair.
Les Méningites purulentes
Les germes les plus rencontrées sont :
- Le méningocoque, responsable du quart des méningites et qui se
développe surtout dans les collectivités, responsable des méningites
épidémiques.
- Le pneumocoque, qui peut provoquer une méningite à la suite d'une
infection pulmonaire ou d'une otite.
- Hæmophilus influenzæ, souvent responsable d'otites et de sinusites mais
aussi de septicémies et de méningites graves.
- De nombreuses autres bactéries sont à l'origine de méningites, comme le
staphylocoque, le streptocoque.
Les Méningites à liquide clair
b) Signes physiques
- La raideur méningée constitue une contracture de défense des muscles
paravertébraux en rapport avec la douleur secondaire à l’inflammation des méninges.
Douloureuse et permanente, elle est parfois évidente avec une attitude particulière du
sujet couché en chien de fusil (dos tourné à la lumière, tête en arrière, membres demi-
fléchis). Toute tentative de la flexion progressive de la tête entraîne une résistance
invincible et douloureuse (raideur de nuque). Les mouvements de rotation et de
latéralité sont possibles mais augmentent la céphalée.
Différentes manœuvres confirment la raideur méningée ou la révèle dans les
formes frustres:
- signe de Kernig : limitation de l’élévation des membres inférieurs, impossibilité
de fléchir les cuisses sans fléchir les genoux lorsqu’on élève les 2 membres inférieurs
du malade couché;
- signe de la nuque de Brudzinski : flexion involontaire des membres inférieurs à
la flexion forcée de la nuque.
- Signes d’accompagnement : l’irritation méningée peut entraîner des signes
pyramidaux sous forme d’une vivacité des réflexes ostéo-tendineux.
Paraclinique
La confirmation diagnostic se fait par la ponction lombaire où on étudiera :
- L’aspect du liquide céphalorachidien qui d’ordinaire à l’aspect « eau de
roche » mais qui dans ce cas peut être louche, purulent (bactérienne),
xanthochromique ou hémorragique. Il existe des méningites à liquide clair.
- Les polynucléaires (nombreux et altérés en cas de méningite bactérienne
aigue) : >100éléments/mm3 parfois >1000 éléments/mm3 principalement des
polynucléaires neutrophiles souvent altérés.
- Une lymphocytose en cas de méningite virale
- La protéinorachie est élevée (>1mg/mm3 voire > 2mg/ mm3, valeur
normale : 0,014-0,045mg/l)
- La glucorachie est abaissée (valeur normale ‘(45-90g/l)
- La culture, la coloration de Gram, de Ziehl, la coloration à l’encre de
chine peuvent être effectuée.
- Parfois la sérologie.
La ponction lombaire s’effectue avant tout traitement dans un but diagnostic. Mais
elle doit aussi être faite au 3ème, 7ème, 10ème, après le début du traitement pour suivre
l’évolution de la maladie.
Une méningite purulente est dite décapitée lorsque l’examen du LCR ne révèle
aucun germe. Ceci arrive après une antibiothérapie insuffisante faite avant la ponction
lombaire.
Traitement
Dans le cas d'une méningite purulente à bactéries, le traitement est commencé
dès que la ponction lombaire a été pratiquée. On utilise en général un antibiotique
pouvant traverser la barrière hémato-encéphalique comme une B-lactamine, associée
souvent à un deuxième antibiotique. Puis le traitement est adapté en fonction du
germe en cause et surtout en fonction de l'antibiogramme qui va préciser la sensibilité
du germe à l’antibiotique.
Dans le cas d'une méningite virale, le traitement antibiotique n'est pas nécessaire.
En bref, le traitement doit être adapté au germe.
Diagnostic différentiel
Le diagnostic différentiel se fait avec certaines autres affections pouvant induire
un méningisme :
- Neuropaludisme, le tétanos, un abcès cérébral, tumeur cérébral.
Tableau récapitulatif
Pneumocoque Méningocoque Haemophilus Listeria Tuberculose Virus Cryptocoque
Aspect Trouble (purulent) Clair
Culot Leucocytaire presque invisible
GB/mm3 > 100, souvent > 1000 100-200 100-400 50- 10-100
1000
Formule PNN, souvent altérés PNN PNN, monoc. lymphocytes
Protéines > 1 g/l, souvent > 2 g/l +/- 1 g/l 0.8-1.6 g/l 0.4-1 g/l < 1 g/l
Glucose très bas Bas Bas 3.5-5 +/-
normal
Germes cocci + cocci - bacille - bacille + BAAR, rare / levures
Coloration Gram Ziehl / encre
de
Chine
Particularités très séquellaire épidémies enfant Nouveau- Insidieux Souvent ID
saisonnières né ID, bénin
grossesse
Complications
- Paralysie des nerfs crâniens
- Hydrocéphalie chez les enfants
- Retard mental
- Surdité…
3. SEPSIS
Le sepsis associe une bactériémie (présence de bactéries vivantes dans le sang) et
un syndrome de réponse inflammatoire systémique (réponse à une agression grave
mais pas forcément infectieuse), SRIS.
C’est une urgence médicale nécessitant une prise en charge rapide en milieu
hospitalier. La septicémie peut se développer à partir de n'importe quelle infection
systémique sévère et l’immunodépression reste le terrain de prédilection.
Etiologie
Généralement, il s’agit de bacilles Gram négatif (dont le principal, Escherichia coli)
et de cocci Gram positif (streptocoques et staphylocoques). Certaines infections
entrainent des septicémies spécifiques, telle la septicémie à Haemophilus influenzae
chez le splénectomisé, les salmonelles chez les VIH positifs, les entérobactéries et
pyocyaniques chez les neutropéniques.
Clinique
Le syndrome de réponse inflammatoire spécifique est défini comme associant au
moins 2 des éléments suivants :
- Température supérieure à 38°C ou inférieure à 36 °C
- Fréquence cardiaque (pouls) supérieur à 90/minute (90 bpm)
- Fréquence respiratoire supérieure à 20/minute
- Hyperleucocytose > 12 000 ou < 4 000/mm3
Et les états septiques sont classés comme suit :
- le sepsis non compliqué,
c) Choc septique
Le choc septique comprend : sepsis grave + hypotension artérielle malgré un
remplissage vasculaire adéquat (20-40 ml/kg)
Diagnostic
Il se fait sur l’hémoculture, dont les prélèvements sont faits avant tout traitement
antibiotique avec antibiogramme.
La recherche d’une porte d’entrée est systématique, et un prélèvement local sera
effectué.
Traitement
Il est institué par une antibiothérapie à large spectre en attente des résultats de
l’antibiogramme, souvent une bithérapie, associé à un traitement symptomatique
(antipyrétiques si hyperthermie ++, rééquilibrage hyrdroélectrolytique …).
On recherche aussi un traitement local de la porte d’entrée.
L’antibiothérapie sera ensuite adaptée au germe en cause, suivant son type et son
degré de résistance évalué à l’antibiogramme.
Morphologie du Virus
Structure génétique
Le VIH comporte 3 gènes principaux :
- gag (group antigen) : pour l’antigène de groupe. Il code pour les antigènes de la
nucléocapside, les protéines de structure p24, p17, p13.
Transmission
Le VIH infecte un nombre variable des cellules dont principalement les cellules T
CD4 helper ou auxilliaire.
Il infecte également: les monocytes, les macrophages, les lymphocytes B, les cellules
de Langherans de la peau; les cellules microgliales et dendritiques des ganglions, les
cellules de Küpffer.
Toutes ces cellules expriment le CD4 à des degrés divers. Les cellules
présentatrices d’antigènes sont des réservoirs de VIH, elles interviennent dans la
dissémination et l’entrée du virus dans l’organisme.
Les ganglions constituent le réservoir du virus et ils s‘y trouvent 5 à 10 fois plus
nombreux que dans d’autre cellules circulantes.
Le VIH est rencontré en grande quantité dans :
- Le sang ;
Voies de contamination
1. Voie sanguine
Elle représente 10 à 15% des cas de transmission. Les situations à risque sont :
- la transfusion du sang non testé
- l’usage des objets piquants ou tranchants souillés (aiguilles d’injection, lames de
bistouri, matériel d’acupuncture, lames de rasoir, toxicomanie…)
- les accidents professionnels en milieu de soins
- contamination par projection du sang
Enfin, l’utilisation des brosses à dents, coupe-ongles, ciseaux, rasoirs des
personnes contaminées comporte un risque, certes minime, mais qui impose la
prudence.
2. Voie sexuelle
Elle représente 80 à 85% des cas de transmission.
Chez les personnes séropositives, le virus du sida est présent dans toutes les
sécrétions sexuelles : sperme, liquide séminal et sécrétions vaginales. Toute relation
sexuelle non protégée avec un partenaire de sérologie inconnue est donc
potentiellement contaminante.
Les périodes de menstruation de la femme augmentent le risque de transmission, le
virus étant présent dans le sang menstruel, aussi les vaisseaux étant ouverts. Les
relations sexuelles homosexuelles par voie rectal ou par utilisation du pénis artificiel,
les rapports hétérosexuels, le rapport bucco-génital permettent la transmission du
virus. La transmission par la muqueuse rectale est 10 fois supérieure par rapport à la
muqueuse vaginale. La transmissibilité est fonction de l’infectiosité. Les IST sont
également un facteur favorisant la transmission sexuelle.
3. Transmission verticale
Transmission à différentes étapes de la grossesse :
- Dans les semaines précédent l’accouchement, in utero : dans un tiers des cas.
- Au cours de l’accouchement, en intra-partum : dans deux tiers des cas;
- Transmission possible après accouchement : lors de la période de l’allaitement
(risque estimé à 5 à 7 %).
- la transmission se fait plus facilement chez des patients (mère) ayant un taux
de CD4 bas (< à 200/mm3).
- la transmission se réalise plus facilement lorsque la mère est à un stade avancé
de la maladie
- Une IST inflammatoire ;
- Une rupture prolongée des membranes
La transmission du VIH est également possible par le lait maternel (allaitement
par une mère séropositive ou dons de lait).
3. Stade Lymphadénopathique
Le malade présente une lymphadénopathie générale palpable pendant au moins 3
mois dans au moins 2 régions extra-inguinales avec des ganglions d’au moins 1 cm
de diamètre en l’absence d’autres causes. Elle est aussi appelée phase pré-sida.
4. SIDA déclaré (phase symptomatique)
Le nombre de lymphocytes ayant baissé jusqu’à 200 ou en dessous, la charge
virale élevée, les infections opportunistes se manifestent :
1. Les infections parasitaires : Pneumocystose (pneumonie), toxoplasmose
(encéphalite), cryptosporidies ou isosporose (diarrhée), leishmaniose, amibiase
invasive…
2. Les mycoses : candidose orale et œsophagienne, intestinale, bronchique et
pulmonaire, cryptococcose pulmonaire, neuro-méningée ou disséminée, Aspergillose
pulmonaire ou disséminée, histoplasmose généralisée, coccidiomycose disséminée…
3. Les infections bactériennes : Tuberculose pulmonaire ou extra-pulmonaire,
septicémie à salmonella, infections à haemophilus influenza, à pneumocoque, à
Légionella, colite à campilobacter jejuni…
4. Les infections virales : infection à cytomégalovirus, herpes cutanéo-muqueux
avec ulcérations d’une durée d’au moins un mois, herpes pulmonaire, gastro-
intestinal ou disséminé, varicelle, zona,…
Evolution
Sous traitement bien conduit, la charge virale peut baisser et les CD4 peuvent
augmenter. Dans le cas contraire, le décès est inéluctable.
Le suivi doit être clinique, biologique, immunologique.
2. HEPATITES VIRALES
Définition
Hépatite virale désigne une inflammation du foie liée à une infection virale.
Les lésions du foie au cours des hépatites virales sont dues à 2 types d'atteinte qui se
conjuguent : une atteinte directe par le virus et une atteinte indirecte par réaction
immunitaire, les anticorps du patient, produits pour défendre l'organisme contre le
virus, attaquant également son foie.
Etiologie et transmission
Deux sortes de virus sont en cause :
Les virus hépatotropes, qui atteignent presque exclusivement le foie, et ceux pour
lesquels l'atteinte hépatique ne constitue qu'un élément de la maladie.
Parmi les premiers, on distingue les virus A, B, C, D et E.
- Le virus A(HAV), un virus à ARN de la famille de Picornaviridae. Il cause
l'hépatite A, la plus anodine et la plus fréquente des hépatites et n'évolue pas vers la
chronicité. La contamination se fait par voie digestive par l'eau, les matières fécales et
la consommation de fruits de mer.
- Le virus B(HBV), virus à ADN, de la famille de Hepadnaviridae cause l'hépatite
B, qui évolue aussi le plus souvent de façon favorable, le passage à la chronicité ne
s'observant que dans 3 à 5 % des cas. Le mode de transmission est sexuel, sanguin
(lors de transfusions ou de l'utilisation de seringues usagées par des toxicomanes
notamment) ou fœto-maternel (de la mère au fœtus) et parfois par la salive.HBV est
très infectieux. L’association au VIH facilite son passage à la chronicité à 20%. Il est
asymptomatique dans 90% des cas.
- Le virus C(HCV), un virus à ARN, de la famille des flaviridae, est responsable
de l'hépatite C, qui semble plus grave que les formes A et B, avec passage à la
chronicité dans près de 90 % des cas. Les populations les plus contaminées chez nous
sont les polytransfusés, les toxicomanes, les hémophiles et les hémodialysés. Le mode
de transmission est surtout parentéral (transfusion, toxicomanie, materno-foetal,
accident iatrogène) et dans une moindre mesure par voie sexuelle. De façon générale le
HCV se transmet moins facilement que leHBV. La transmission par tatouage, piercing
ou du matériel médicochirurgical non stériles est possible.
- Le virus D s’associe exclusivement au virus B dont il aggrave le pronostic.
- Le virus E ressemble dans ses effets au virus A.
- Les autres virus atteignant le foie : l'hépatite n'étant alors qu'un des pôles de
l'infection sont : le virus d'Epstein-Barr, agent de la mononucléose infectieuse, et le
cytomégalovirus, qui infecte les cellules sanguines. Divers virus (grippe, rubéole ou
arbovirus) peuvent aussi entraîner, entre autres atteintes, des hépatites.
Le virus du sida n'est pas responsable d'atteintes directes du foie, mais il favorise la
Le virus est d’origine zoonotique. Le virus Ebola a été identifié pour la première
fois en 1976, lors de graves épidémies qui se sont soldées par plusieurs centaines de
décès, au nord-est de la République démocratique du Congo et au sud-ouest du
Soudan.
Son nom vient de la rivière Ebola, qui coule près de l’hôpital Yambuku, en République
démocratique du Congo. La fièvre Ebola fait partie du groupe des maladies émergentes
et réémergentes.
Le virus Ebola appartient à la famille des Filoviridae. C'est un Filovirus. Il est
classé parmi les arénaviridae, c'est un virus à ARN négatif non segmenté. Il fait partie
de l'ordre des Mononégavidae, avec le virus de Marburg, les Paramyxoviridae et les
Rabdoviridae.
Il existe 5 sous-types génétiques du virus Ebola. Ce sont:
Le sous-type Zaïre (Ebo-Z) dont le taux de létalité atteint les 70 à 80%.
Le sous-type Soudan (Ebo-S).
Le sous-type Côte d'Ivoire (Ebo-Cl).
Le sous-type de la foret de Taï à Reston (Ebo-R).
Le sous-type Bundibugyo
Ebo-Z sévit en Afrique centrale (Gabon, République du Congo, République
Démocratique du Congo (RDC), et Ebo-Soudan en Afrique de l'Est (Soudan, Ouganda),
récemment en Afrique de l’Ouest.
EboCôte d'Ivoire n'a été isolé qu'une seule fois à partir d'un cas isolé survenu en Côte
d'Ivoire.
Ebo-Reston est d'origine asiatique et n'existe qu'en Asie.
Alors que les sous-types Soudan, Zaïre et Côte d'Ivoire induisent une pathologie
spécifique de fièvre hémorragique aussi bien chez l'Homme que chez le singe, le sous-
type R n'est associé qu'à des épidémies ayant touché le macaque cynomolgus (Macaca
fascicularis). Aucun épisode
symptomatique de fièvre hémorragique dû au sous-type Reston n'a, jusqu'à présent,
été décrit chez l’homme.
Le sous-type Bundibugyo a été identifié en 2008 à Bundibugyo en Ouganda.
Clinique
La période d’incubation va de 2 à 21 jours avec une moyenne de 4 à 9 jours.
Malgré la grande variabilité des symptômes chez les individus, les signes cliniques
peuvent se subdiviser en 3 phases distinctes qui se chevauchent plus ou moins en
fonction des patients.
Il y a la phase 1 ou celle du syndrome pseudo-grippal.
Elle est commune aux patients décédés ct survivants. C’est une phase aigue
d'apparition brutale:
- Une hyperthermie (souvent plus de 40°c),
- des céphalées violentes localisées d'abord en région occipitale puis,
s'étendant aux régions pariétales et frontales.
- une asthénie généralisée, une myalgie et une arthralgie non sélectives.
Ces symptômes persistent pendant toute la durée de la maladie.
Cette période est fréquemment individualisée, mais elle peut se confondre avec la
phase 2 ou celle des signes d'atteintes organiques.
La phase 2 est commune aux patients décédés et aux survivants. Elle débute
généralement entre 2 et 4 jours après l'apparition des symptômes généraux de la
phase 1. Elle est marquée par l'apparition des signes cutanés, digestifs, respiratoires
et autres:
- l'anorexie,
- la présence de diarrhée liquide accompagnée de fortes douleurs
abdominales,
- des vomissements incoercibles accompagnés de nausées.
- la toux sèche et par un violent mal de gorge, (certaines personnes ont la
sensation d'avoir une balle dans la gorge), très évocateur d'une fièvre
hémorragique virale. Ce mal de gorge résulte de lésions pharyngées.
Les symptômes cutanés apparaissent le plus souvent vers le 4è et 5è jour après le
début des symptômes généraux. Ces signes se manifestent par :
- une congestion conjonctivale bilatérale
- un exanthème maculo-papuleux semblable à celui rencontré dans la
rougeole. Cet exanthème intéresse dans un premier temps les parties
supérieures des bras et des jambes. Puis, il s'étend progressivement à
l'ensemble du corps, et conduit en général à une desquamation subséquente
portant essentiellement sur les parties les plus atteintes.
La phase 3 est essentiellement hémorragique et conduit à la mort.
Elle est faite de :
- du méléna (présence de sang dans les selles).
- de l'hématémèse (présence de sang dans les vomissures),
- de l’hématurie parfois microscopique (présence de sang dans les urines),
- de l'épistaxis (écoulement sanguin nasal) et
- de l'hémoptysie (présence de sang dans la bouche)
- Les femmes enceintes présentent des hémorragies utérines aboutissant à
un avortement.
Les hémorragies surviennent dans 41 % des cas.
Diagnostic
Il est guidé par le caractère épidémique de la maladie et la brusquerie du début.
Les signes cliniques sont indicateurs mais ne suffisent pas pour poser le diagnostic de
certitude.
Le diagnostic microbiologique utilise les techniques de biologie assez
avancée :microscopie électronique, immunofluorescence, PCR, charge virale, ELISA…
Traitement et prévention
Des mesures d'hygiène générale peuvent permettre à l'heure actuelle, de limiter
efficacement l'extension des épidémies. Ces mesures intéressent spécifiquement le
personnel médical
Ces mesures consistent en premier lieu, en la mise en place d'un cordon sanitaire
autour des foyers épidémiques afin de limiter au maximum la contamination des
personnes extérieures au foyer épidémique primaire au cours des mouvements de va-
et-vient entre la population du secteur touché et celles des zones périphériques saines.
En second lieu, il est important de diagnostiquer rapidement les cas suspects.
Une fois ces derniers identifiés, les patients hospitalisés doivent recevoir dans la
mesure du possible des soins médicaux à visées palliatives, prophylactique et
symptomatique.
Ces soins consistent :
4. LA ROUGEOLE
Définition et épidémiologie
Est une maladie virale éruptive dont l’agent étiologique est un PARAMYXOVIRUS
(Morbillivirus humain), un virus à ARN.
Transmission
L’homme malade est le seul porteur. Il n’est contagieux que durant la période
d’invasion et le début de la phase éruptive de façon directe par l’intermédiaire des
gouttelettes de pflugge émises par le malade. L’âge de 6 à 9 mois constitue l’âge de
prédilection car il correspond à la perte de l’immunité maternelle.
Symptomatologie
L’incubation est silencieuse et dure environs 10 jours.
En phase d’invasion :
- Fièvre autour de 39-40°C
- L’enfant refuse de s’alimenter
- Apparition d’un catarrhe occulo-respiratoire
- sur la muqueuse buccale : joues, gencives, lèvres, la présence de papules
de couleur rouge vif recouvertes d'une sécrétion blanchâtre : signe de Koplick
en phase éruptive :
- Les éruptions débutent 14 jours après le contage : l’exanthème
commence par la face, puis au thorax et reste des membres inférieurs le 4ème
jour. Cet exanthème est fait de maculo-papules érythémateuse laissant
toujours des intervalles de peaux saines entre les placards
- Le catarrhe occulo-respiratoire s’atténue et la fièvre disparaît vers le 8ème
jour. Lorsqu’ils persistent, on peut penser à une complication infectieuse.
L’éruption s’efface vers le 5ème jour et laisse en place une desquamation en peau
tigrée. Ces phénomènes permettent le diagnostic rétrospectif.
Les complications
1. Respiratoires : dues aux surinfections bactériennes. On peut avoir une
rhinite, pharyngite, otites purulentes, bronchites, bronchopneumonie, pleurésie
…
2. Digestives : les diarrhées souvent glairo-sanguinolentes dues aux
surinfections bactériennes et parasitaires.
3. Oculaires : conjonctivites et kératite de surinfection bactérienne et
herpétique pouvant aboutir à une cécité
4. Neurologique : convulsion, trouble de conscience, déficit moteur …
Diagnostic
Il est clinique et facilité par les phénomènes post-éruptifs.
Traitement
1. Le traitement curatif repose sur certaines mesures :
- Désinfection du nez, de la bouche, des yeux par des collyres,
pommades ou solutions antiseptiques.
- L’administration systématique d’un antipaludéen
- L’administration d’un antibiotique à large spectre
- Une alimentation équilibrée par sonde naso-gastrique si possible.
2. Traitement des complications
3. Le meilleur traitement de la rougeole est la vaccination.
Transmission
Le virus se transmet par ingestion d'eau ou d'aliments contaminés par les selles
d’un malade ou d’un porteur.
L'affection peut toutefois être contractée par un sujet non ou mal vacciné (oubli des
rappels) au cours d'un voyage dans un pays d'endémie persistante, où des cas de
poliomyélite se déclarent encore, principalement en Afrique subsaharienne, en Égypte
et dans le nord du sous-continent indien.
Manifestations cliniques
Diagnostic
Le diagnostic repose sur l'examen clinique et sur la ponction lombaire, qui révèle
une méningite lymphocytaire.
Traitement
Il n'existe pas de traitement antiviral spécifique de la poliomyélite, la seule
thérapeutique étant la rééducation, qui permet de limiter les déformations du
squelette et les rétractions musculaires, conséquences des paralysies.
La kinésithérapie doit donc être entreprise précocement, dès la disparition de la fièvre,
et de façon continue. Néanmoins un traitement en fonction des symptômes peut être
mis en place.
Prévention
6. LA GRIPPE
Définition et étiologie
La grippe est une infection respiratoire aigüe due aux Myxovirus Influenzae, un
virus à ARN, dont on reconnait les types A, B et C.
C’est l’une des maladies les plus anciennement connue se manifestant sous forme
d’épidémie ou de pandémie. Les virus grippaux sont reconnus par leurs facteurs
antigéniques H et N qui sont des protéines membranaires (H=hémaglutinine allant de
1 à 16 et N=neuraminidase allant de 1 à 9).
Ainsi, on distingue : AH1N1 responsable de la pandémie de la grippe espagnole de
1918 – 1920 et de la pandémie de 2009 appelée à tord grippe porcine ou grippe
mexicaine d’après les origines probables. Le virus AH2N2 et actuellement H5N1
responsable de la grippe aviaire qui est une zoonose transmissible à l’homme et ayant
causé de + de 80% des personnes atteintes. Plusieurs variations antigéniques sont
encore possibles avec éventuellement des épidémies les accompagnants par les
phénomènes de cassure ou de glissement.
Transmission et Physiopathogénie
Clinique
L’incubation dure 1 à 3 jours si l’inoculum est important mais peut aller jusqu’à 7
jours.
- Le début est brutal avec la fièvre et frisson, céphalées, courbature
- Trachéite fréquente caractérisée par des maux de gorge et raclage
- Toux sèche
- Tachycardie proportionnelle à l’hyperthermie
- Tachypnée
- Parfois épitaxies
- troubles intestinaux
- L’anorexie s’installe d’emblée
- Asthénie.
Dans la forme bronchitique, la fièvre et la toux persistent au-delà du 5ème jour. Il
existe une forme pneumonique assez grave chez la personne âgée.
Diagnostic
Tient compte du contexte épidémique, de la clinique et des examens biologiques et
sérologiques. L’Hémogramme montre une leucopénie dans les formes simples et une
hyperleucocytose en cas de surinfection. Parfois une radiographie peut être
recommandée. L’association fréquente au paludisme exige parfois la goutte épaisse.
Traitement
Le traitement est symptomatique :
- Un repos alité
- Une boisson et alimentation chaude
- Un isolement de toute source d’infection secondaire
- Antipyrétique et antalgique
- Vitamine C
- Réhydratation
- Sédatif
- Les B-lactamines ou l’érythromycine sont associées pour pallier aux
surinfections.
Diagnostic différentiel
Paludisme
Bronchite infectieuse
Pneumonie
Evolution
2 à 4 jours rarement jusqu’à 7 jours la fièvre disparaît, les symptômes
disparaissent. La convalescence est longue et caractérisée par asthénie importante et
de longue durée (10 – 14 jours).
7. VARICELLE
Définition et étiologie
La varicelle est une maladie infantile éruptive fréquente, caractérisée par sa très
grande contagiosité due au Virus de la varicelle et du Zona (VZV), un virus à ADN.
Dans plus de 90 % des cas elle survient chez l'enfant entre 1 et 15 ans. La première
infestation entraîne le tableau de la varicelle puis sa réactivation secondaire est
responsable du zona. Bénigne chez l'enfant bien portant, elle peut être redoutable chez
l'adulte non immunisé, l'immunodéprimé, la femme enceinte et le nouveau-né.
Transmission
Le virus est présent dans le nez et la gorge avant l'éruption et dans les vésicules
au cours de cette dernière. La contagiosité débute entre un et deux jours avant
l'éruption. Elle se termine lors de la guérison complète (perte de toutes les croûtes
résultant de la cicatrisation des vésicules). Elle peut être prolongée dans les formes
graves.
Le virus pénètre dans l'organisme à travers les voies respiratoires, rejoignant les
ganglions lymphatiques pour s'y multiplier, puis se dissémine après la période
d'incubation, dans la gorge et la peau.
Les formes les plus tardives sont sensiblement plus graves.
Symptômes courants
Diagnostic
Il est le plus souvent évident devant l'aspect de l'éruption et la notion d'un contact
dans les deux semaines qui précèdent avec un autre malade.
A titre exceptionnel, le diagnostic peut être confirmé par la recherche du virus
dans les vésicules.
La recherche d'anticorps anti-VZV peut être faite mais il existe quelques réactions
croisées avec les anticorps dirigés contre les autres herpès virus. Cette recherche peut
être utile afin de cibler les personnes à vacciner.
Traitement
Dans les formes banales de l'enfance, la maladie n'est pas grave et ne relève que
d'un traitement des symptômes.
- Un antihistaminique pour calmer les démangeaisons
- Un bain antiseptique au KMnO4
- Un antibiotique en cas de surinfection (Clamoxyl ou érythromycine)
- Bain de bouche avec la chlorexidine en cas des lésions buccales
- L’acyclovir est utilisé dans les formes graves, notamment chez
l’immunodéprimé
Autres mesures :
- Couper les ongles au ras et utiliser les moufles pour éviter les lésions de
grattage et surinfection
- Isolement de l’enfant et éviction scolaire qui reste inopportune car la
contamination commence avant la phase éruptive
- Donner une boisson abondante
- Ne pas utiliser de crème, talc ou pommades qui risquent de macérer la
peau
Évolution naturelle
- Guérison en 7 à 16 jours pour adultes et enfants.
- Généralement l'immunité est définitive mais il est possible, quoique
rarissime, d'observer une deuxième varicelle chez un sujet immunodéprimé.
- Le virus reste en sommeil et peut plus tard se trouver à l’origine d’un
zona.
Complications
- Impétigo : surinfection bactérienne en cas de grattage des lésions
cutanées
- Pneumopathie varicelleuse : elle n’est pas rare chez l’adulte, et se
manifeste par des symptômes pulmonaires aigus aspécifiques (toux, fièvre
élevée, dyspnée, hémoptysie).
- Syndrome de Reye : c’est une encéphalite gravissime, exceptionnelle,
due à la prise d'anti-inflammatoires, tels que l'aspirine.
Des complications plus redoutables peuvent être observées chez les sujets
immunodéprimés, les nourrissons, les adultes, les femmes enceintes.
8. ZONA
Définition et Étiologie
Le zona est une maladie virale due à une réactivation du virus varicelle-zona ou
VZV (pour Varicella Zoster Virus ou HHV 3), appartenant à la famille des
Herpesviridae.
Épidémiologie
L'incidence annuelle est comprise entre 1.5 et 4 nouveaux cas pour mille. Elle est
beaucoup plus fréquente chez la personne âgée ainsi que chez le patient
immunodéprimé (dont SIDA).
Physiopathologie
Le virus VZV, après la guérison de la varicelle, reste quiescent dans les ganglions
nerveux, sans s'intégrer aux chromosomes hôtes. Le plus souvent à l'occasion d'une
baisse de l'immunité (âge avancé, simple stress, SIDA déclaré, certains cancers, etc.),
le virus se réactive dans un ou plusieurs ganglions nerveux. De là, il remonte par les
fibres nerveuses jusqu'à la peau (ou les muqueuses selon les nerfs touchés),
provoquant une éruption caractéristique. A la différence de la varicelle, la topographie
de l'éruption est limitée aux métamères des ganglions dans lesquels le virus s'est
réactivé (c’est-à-dire dans une région de peau et/ou de muqueuse bien caractéristique,
correspondant au territoire d'innervation du ou des nerfs correspondant aux ganglions
nerveux ayant hébergé le virus).
Signes cliniques
Les trois principales formes de zona sont la forme intercostale, notable par sa
fréquence, et les formes ophtalmique et otique, remarquables par le risque important
de complications.
Formes habituelles : Zona intercostal ou thoracique
- Douleur ressentie parfois sous forme de brulure sur le trajet du nerf. Elle
précède les éruptions cutanées et persistent jusqu’à 3 mois après elles.
- Des lésions vésiculeuses caractéristiques et très localisées dans une
hémi-thorax apparaissant par poussée de 2à 3 semaines
- Adénopathies sattélites
- Parfois, il y a la fièvre
- Les croutes prennent place vers le 10è jour
Complications de la phase aiguë
- douleurs zostériennes,
- surinfection locale (impétiginisation) et générale,
- nécrose de la peau,
- zona extensif chez l'immunodéprimé : l'éruption est plus accentuée avec des
lésions bulleuses hémorragiques et nécrotiques, durée et étendue de l'éruption plus
importante.
- Il existe parfois une dissémination au niveau des organes profonds, responsable
d'une mortalité de 10%.
Complications à distance
Douleurs post-zostériennes, cicatrices inesthétiques, baisse de l'acuité visuelle ou
cécité (dans les suites d'un zona ophtalmique).
Traitement
Le traitement du zona est en général purement symptomatique :
Soins locaux :
- Toilette à l'eau tiède avec savon non antiseptique
- chlorhexidine ou fluorescéine en solution aqueuse, ou éosine à eau toillette.
- Antalgiques de la classe I (paracétamol) à III (morphine) en fonction de
l'intensité douloureuse.
- Certaines benzodiazépines comme le clonazepam (Rivotril®)
- Antiprurigineux (Phenergan) en cas de fortes démangeaisons,
Classification de rage
1. La rage sauvage ou sylvatique
Provoquée par la morsure directe des animaux sauvage dont les chauves souris, le
chacal, le loup, la mangouste. Les chauves-souris (vampires) peuvent excréter les
virus durant des longues périodes sans être malades elles-mêmes.
2. La rage urbaine
Les chiens constituent les réservoirs et vecteurs de la rage. Les chiens errants sont
les intermédiaires entre la rage sauvage et la rage urbaine : ils transmettent la rage à
d'autres animaux sauvages, aux herbivores et aux carnivores domestiques non
vaccinés (chiens, chats).
Clinique
• Virus très neurotrope
• Incubation: 10 jours à plus d’un an (en moyenne 30 à 40 j)
• Début de la maladie plus rapide si la morsure est proche du SNC (face)
ou dans une région riche en filets nerveux (face, mains)
Phase d’état: 2 tableaux cliniques dictés par l’encéphalite
a) Rage furieuse
Mortelle en 3 à 4 j
• Excitation psychomotrice
• Hallucinations
• Convulsions
• Hyperesthésie cutanée
• Soif intense mais contractions paroxystiques du pharynx : spasme
hydrophobique typique de la rage humaine
• Répulsion intense
• Contracture des traits
• Lutte avec l’entourage
• Cris lorsqu’on tente de faire boire le malade
• Troubles neurovégétatifs :
- Hypotension artérielle
- Fièvre
- Sueur profuses
- Troubles cardio-respiratoires
b) Rage paralytique
Décès en une semaine (5 à 6 j)
Syndrome paralytique ascendant
Diagnostic
Le diagnostic clinique de la rage (animale ou humaine) n'est jamais un diagnostic
de certitude. Le seul diagnostic indiscutable est le diagnostic biologique effectué au
laboratoire.
a) les prélèvements animaux
Ce sont les plus fréquents.
Selon l'espèce animale incriminée, on envoie au laboratoire :
• l'animal entier, s'il s'agit d'un petit mammifère (fouine, furet, écureuil…),
• la tête entière pour de plus gros animaux (chien, chat, renard), détachée au
niveau des vertèbres cervicales,
• uniquement le cerveau s'il s'agit d'un gros herbivore,
En général les recherches portent sur les zones particulièrement riches en virus
rabique : la corne d'Ammon située dans la circonvolution de l'hippocampe, le bulbe
rachidien, le cervelet, le cortex et les glandes salivaires.
b) les prélèvements humains
- du vivant d'un malade :
Le diagnostic biologique, parfois demandé dans les cas de suspicion clinique de
rage humaine, est difficile, car les divers tests ne sont pas toujours positifs. Le
diagnostic de certitude ne peut reposer que sur un faisceau de preuves.
• la recherche de virus et d'antigènes rabiques : prélèvement de salive (par
aspiration), LCR, biopsies cutanées (terminaisons nerveuses des follicules pileux –
menton, nuque), appositions cornéennes par attouchement du globe oculaire avec
une lame de microscope.
• la recherche et le dosage des anticorps : sang total, LCR.
- après la mort :
• envoi du cortex cérébral, de l'hippocampe, glandes salivaires, œil au
Laboratoire
Prise en charge
Le traitement curatif n’existe pas
Traitement local :
Lavage à l’eau savonneuse puis rinçage à l’eau pure, suivi d’une désinfection avec
un ammonium quaternaire ou la polyvidone iodée
Traitement général
Sérothérapie ð centre antirabique en cas de morsure suspecte: 20 UI/kg
en IM
Vaccinothérapie ð centre antirabique
Modalités
1ère possibilité: animal inconnu (ou disparu) ou son cadavre détruit ð schéma
vaccinal complet
2ème possibilité: animal mort mais cerveau intact
Si diagnostic infirmé au laboratoire ð arrêter le schéma initié
3ème possibilité: animal vivant et sain ð observation vétérinaire. Si apparition des
signes de rage ð commencer vaccinothérapie
4ème possibilité: animal sain mais suspect au 1er examen ð débuter
vaccinothérapie. A arrêter si animal finalement sain
• Schémas de vaccinothérapie (OMS, 1992)
Schéma selon Protocole dit « ESSEN » :
Injections à j0, j3, j7, j14, j28 voire j90 (obligatoire si Ig à j0)
Transmission
Le tétanos est causé par la contamination d'une plaie par des spores de
Clostridium tetani, qui vont ensuite germer et se transformer en bacille sécrétant une
neurotoxine qui migre le long des axones des nerfs moteurs jusqu'à la moelle épinière
et le tronc cérébral, où il va donner lieu à une symptomatologie neuromusculaire
caractéristique et éventuellement la mort.
La contamination peut aussi être le fait d’un Microbisme Latent, sans plaie
apparente.
Diagnostic
Le contexte clinique suffit généralement pour asseoir le diagnostic.
Le test de l'abaisse-langue captif peut être utile dans les formes frustes.
Traitement
Le traitement a plusieurs objectifs :
Prévention
La vaccination est parfaitement efficace. Celle-ci est obligatoire chez l'enfant et
assure une prévention parfaite si elle est bien pratiquée : 3 injections à 1 mois
d'intervalle avec rappel 1 an après, puis tous les 10 ans, sans aucune contre-
indication. Cette vaccination est souvent associée à la vaccination contre la diphtérie,
la coqueluche et la poliomyélite.
En cas de plaie supposée tétanigène, une injection de sérum antitétanique humain
(gammaglobulines humaines) est impératif et une vaccination chez un individu jamais
vacciné.
2. TUBERCULOSE
Définition et Etiologie
La tuberculose est une maladie infectieuse d’origine bactérienne provoquée par
Mycobacterium tuberculosis hominis, couramment appelée bacille de Koch ou bacille
tuberculeux. Elle est une bacille acido-alcoolo-résistant (BAAR). Exceptionnellement
d’autres l’homme peut se contaminer par d’autres mycobacterium tuberculosis(avium
ou bovis). Le
Mycobacterium africanum, observé uniquement sur le continent africain, se
transmet de façon comparable à celle de la tuberculose classique et donne des
symptômes similaires.
Transmission
La contamination se fait par l'intermédiaire des gouttelettes de pflugge contenant
le bacille, propulsées lorsque le malade éternue ou tousse.
Pathogénie
Le premier contact avec le bacille déclenche une primo-infection tuberculeuse. Il
se forme d'abord un petit foyer tuberculeux (chancre tuberculeux), le plus souvent
dans les poumons. La primo-infection est souvent
asymptomatique et se manifeste uniquement par la positivation des tests cutanés à la
tuberculine (intradermoréaction).
Dans 90 % des cas, la primo-infection guérit définitivement et spontanément, ne
laissant qu'une cicatrice anodine, signalée sur les radiographies thoraciques par une
petite calcification dans un poumon ou un ganglion voisin.
Dans 5 % des cas, le bacille se dissémine par contiguïté dans le poumon et par
voie sanguine, il est à l'origine de foyers infectieux qui peuvent rester latents plusieurs
années puis, à l'occasion d'une immunodéficience, se réactiver. Ainsi,
l'immunodéficience due au sida explique en partie l'augmentation récents des cas de
tuberculose.
Dans les autres cas, le bacille reste localisé dans les poumons et les tissus voisins
(ganglions).
Clinique
La tuberculose pulmonaire commune, se traduit traditionnellement par
- Une toux
- fièvre à prédominance vespérale,
- asthénie,
- amaigrissement,
- des sueurs nocturnes
- anorexie
- parfois des crachats sanglants (hémoptysies).
Parfois ce tableau clinique n’est pas franc parce que tous les signes ne sont
toujours pas présents chez un malade au même moment.
Paraclinique
Dans l'idéal, il repose sur la mise en évidence du bacille :
- Les crachats recueillis selon un rythme précis sont examinés au Ziehl ou à
l’auramine.
- Les crachats peuvent être mis en culture sur milieu spécifique(Loweinstein).Les
résultats ne sont alors connus qu'après un délai de 3 ou 4 semaines. Il existe de
nouveaux milieux de culture, liquides, qui permettent une mise en évidence plus
rapide, en 10 à 15 jours et parfois moins.
- Intra-dermo-reaction(IDR) est parfois utilisé et considérée dans un contexte
clinique précis
- La radiographie du thorax est assez évocatrice
A défaut de toutes les preuves paracliniques, on procède à une épreuve
thérapeutique qui consiste à administrer les tuberculostatiqes et d’observer
l’amendement des signes.
- Une évaluation des fonctions rénales et hépatiques est une exigence
avant le début du traitement
Traitement et pronostic
Principes de base
Pour obtenir l’efficacité et le suivi escomptés, le traitement de la tuberculose doit répondre
aux principes de base ci-après :
une classification correcte des cas à traiter.
un régime thérapeutique standardisé de courte durée et correct
comprenant au moins 3 médicaments dont 2 dotés d’activité bactéricide majeure
pendant la phase initiale de traitement.
une posologie correcte.
une supervision directe du traitement.
On distingue ainsi 4 catégories selon les priorités de traitement et leur état bactériologique.
Catégorie I :
Schémas
Catégori thérapeutiques
es Phase
Cas concernés
diagnostiqu Phase de
es initiale continuati
on
Surveillance
Des examens sanguins doivent être régulièrement pratiqués en raison des risques
d'hépatite médicamenteuse. En outre, la vision doit être surveillée en cas de
Complications
- La pleurésie tuberculeuse se traduit par un essoufflement et par un
épanchement pleural causant des douleurs thoraciques.
- La péricardite tuberculeuse se signale par des douleurs thoraciques et un
épanchement péricardique progressif.
- La tuberculose miliaire, ou miliaire, est une forme particulièrement grave de
tuberculose se traduisant par un essoufflement intense ou, chez le sujet âgé, par une
altération importante de l'état général. Elle se caractérise en outre par la
dissémination hématogène (par voie sanguine) de bacilles vers de multiples organes :
méninges, abdomen, os, organes hématopoïétiques ou génito-urinaires, glandes
surrénales, etc. Selon sa localisation, son expression
clinique est alors variable et d'évolution subaiguë :
- la tuberculose osseuse se manifeste par des douleurs osseuses (rachis, mal de
Pott) ou articulaires (genou, hanche) ;
- la tuberculose génito-urinaire entraîne une hématurie (présence de sang dans
les urines) et une leucocyturie (présence de globules blancs dans les urines) ;
- la tuberculose méningée est responsable de troubles de la vigilance ou de la
conscience et de maux de tête ;
- la tuberculose hématopoïétique (touchant la rate, les ganglions lymphatiques et
la moelle osseuse) se traduit par une hypertrophie de la rate et des ganglions
lymphatiques et parfois par une diminution du nombre de tous les éléments figurés
du sang (globules rouges et blancs, plaquettes) ;
- la tuberculose digestive est le plus souvent caractérisée par une atteinte de la
partie terminale de l'intestin grêle et du cæcum, avec douleurs abdominales et
diarrhées.
Prévention
Elle repose très particulièrement sur la vaccination par le B.C.G. qui permet de
réduire la fréquence des formes graves chez l'enfant.
3. FIEVRES TYPHOIDES
Définition et étiologie
Tableau Clinique
Diagnostic
Diagnostic d’orientation.
L’hémogramme peut orienter le diagnostic : une leucopénie peut être notée (taux
des globules blancs inférieur à 4.000 par mm3). Celle-ci n’est pas constante. On
observe quelquefois l’hyperleucocytose. Mais, il faut faire attention, l’hyperleucytose
peut témoigner d’une complication.
La vitesse de sédimentation peut être accélérée et le taux de fibrinogène peut
augmenter.
Le widal-félix est également un test d’orientation. Les seuils de signification varient
selon les laboratoires.
Aux Cliniques universitaires de Kinshasa, les seuils significatifs sont :
TO: 1/160 (anticorps contre l’antigène O);
TH: 1/320 (anticorps contre l’antigène H).
Les anticorps contre l’antigène O apparaissent entre le 6ème et le 10 ème jour et
disparaissent vers le 3ème mois. Par contre les anticorps contre l’antigène H
apparaissent entre le 10ème et le 15ème jours et disparaissent après 2 ans.
Le widal-félix peut être faussement positif ou négatif.
Les situations de faux négatifs s’expliquent par le fait que :
- Le test soit réalisé avant le 6ème jour c'est-à-dire avant que les anticorps
n’apparaissent ;
- il y a une carence immunitaire
- la souche utilisée est différente de la souche responsable de la maladie ;
- le traitement a été instauré précocement : Le chloramphénicol inhibe la
synthèse protéique et donc diminue le potentiel antigénique. De ce fait l’organisme
n’élabore pas les anticorps.
- L’usage des corticoïdes peut entrainer un blocage de la formation des
anticorps par l’action immunosuppressive.
faut donc que 2 coprocultures soient réalisées à intervalle d’une semaine avant de
laisser sortir le patient.
Traitement
Différents antibiotiques sont utilisés pour traiter la fièvre typhoïde. Il s’agit
notamment de :
a) Des quinolones tels que :
- Norfloxacine : comprimés de 400 mg à la dose de 2 x 400 mg par jour pendant
10 jours environs.
- Pefloxacine : comprimé de 400 mg à la dose de 2 x 400 mg pendant 10 jours.
- Ofloxacine : comprimé de 200 mg : 2 x 200 mg pendant 10 jours.
- Ciprofloxacine : comprimé de 500 mg à la dose de 2 x 500 mg pendant 10
jours.
Les durées de traitement mentionnées ci-dessus sont des moyennes ; elles
peuvent varier : il existe des études portant sur des traitements de courte durée.
b) Ampicilline : capsules de 250 mg ou de 500 mg à la dose de 50 mg à 100 mg
par Kg de poids corporel pendant 10 à 14 jours c'est-à-dire 4 à 6 g par jour.
c) Amoxycilline : capsules de 250 et 500 mg à la dose de 100 mg par Kg de poids
corporel c'est-à-dire 4 à 6 g par jour pendant 10 à 14 jours.
d) Cotrimoxazole : comprimés de 400/80 mg et de 800/160 mg
e) Céphalosporines de 3ème génération:
- Ceftriaxone : flacon ampoule de 1g pour injection IM, flacon ampoule de 1 g
pour injection IV et flacon ampoule de 2 g pour perfusion.La dose est de 30 à
50 mg/Kg/jour en 1 prise. On peut donner 2 à 3 g par jour en IM ou IV en 5 à
7 jours.
- Cefotaxime : flacons de 1 et 2 g de céfotaxime. Elle est prescrite à la dose de
50 mg/Kg/jour en IV ( 2 à 3 g )en 2 ou 3 prises journalières.
- Cefpodoxime
Prévention
La prévention consiste en l’hygiène alimentaire et un nettoyage correct des mains
après la toilette et avant les repas.
4. CHOLERA
C’est une gastro-entérite non fébrile très aigue due à une bactérie très mobile
appelée Vibrion cholerae dont on connait deux sérotypes : 0139 et 01.
Etiopathogénie
L’homme, seul réservoir de la maladie, se contamine par l’absorption d’eau ou
d’aliments contaminés.
Après ingestion (dose infectante importante), Vibrio cholerae se multiplie dans
l'intestin grèle sans traverser la paroi intestinale. Il libère une exotoxine thermolabile
protéique (entérotoxine) dont l'action entraîne une hypersécrétion d'eau et de
chlorures dans la lumière intestinale et inhibe la réabsorption du sodium.
Les principaux facteurs favorisants la transmission de l’infection sont le niveau
socio-économique et les conditions de vies des populations. Les fortes concentrations
de population associées à une hygiène défectueuse jouent un rôle important dans
l’apparition et le développement d’une épidémie de choléra.
Symptômes et évolution
L’incubation est de quelques heures à quelques jours.
Le symptôme principal du choléra est une diarrhée, avec d’importantes pertes d’eau et
de sels minéraux. Il s’y associe des vomissements, une soif intense, des crampes
musculaires et parfois même un état de choc cardio-vasculaire (insuffisance
circulatoire aiguë). En l’absence de traitement, la mort survient en 1 à 3 jours, par
collapsus cardio-vasculaire dans 25 à 50% des cas. La mortalité est plus élevée chez
les enfants, les personnes âgées et chez les individus fragilisés.
Traitement
Le traitement consiste essentiellement à compenser les pertes digestives d’eau et
d’électrolytes. La réhydratation est assurée par voie orale ou par voie intraveineuse,
selon le degré de déshydratation. L’amélioration est perceptible au bout de quelques
heures et la guérison, sans séquelle, est obtenue en quelques jours.
L’antibiothérapie faite des cyclines peut être utile dans les cas graves, mais
l’émergence de souches de vibrions cholériques multi-résistantes aux antibiotiques en
limite l’indication.
Les mesures d’hygiène générale sont essentielles dans la lutte contre le choléra,
impliquant une véritable mobilisation sanitaire en cas d’épidémie, et un
développement de l’éducation sanitaire dans les pays où le choléra sévit régulièrement.
Vaccination
Le vaccin existant ne protège que contre Vibrio cholerae sérotype O1 et qu’il
n’existe pas aujourd’hui de vaccin actif contre Vibrio cholerae O139 qui constitue la
plus grande menace.
5. SHIGELLOSE
Maladie infectieuse causée par une bactérie à Gram négatif du genre Shigella,
entraînant une inflammation importante de la muqueuse du côlon.
Etiophysiopathogénie
Plusieurs espèces de Shigella sont en cause : Shigella dysenteriæ, Shigella
flexneri, Shigella boydii et Shigella sonnei, qui provoquent des épidémies dans les pays
où l'hygiène est défectueuse.
Elles sont propagées par l'eau ou les mains, souillées des déjections des malades,
ou par les mouches.
Après pénétration par voie orale (la dose infectante serait de l'ordre de 10 2
bactéries) les Shigella envahissent la muqueuse de la partie terminale de l'iléon et du
gros intestin. Elles y forment des micro-abcès qui donnent naissance à des ulcérations
superficielles qui saignent et se recouvrent d'une pseudo-membrane faite de mucus,
de débris cellulaires, de leucocytes et de Shigella. Certaines souches de Shigella
produisent aussi une toxine à activité entérotoxique et neurotoxique, responsable du
syndrome hémolytique urémique (SHU).
Clinique
Dans la forme dysentérique aigue typique de l’adulte
Le début est brusque après une incubation de quelques heures à quelques jours.
Le tableau clinique associe un syndrome dysentérique et des signes généraux.
Le syndrome dysentérique comprend :
- Des douleurs coliques, épreintes, ténesme
- Emission des selles innombrables (jusqu’à 100/24h), afécales, faites de
mucus, de pus et de sang
- Les crachats dysentériques alternent souvent avec des selles
diarrhéiques
- Les vomissements sont fréquents
Les signes généraux sont parfois sévères :
- Fièvre élevée autour de 39-40°C
- Altération de l’état général par une adynamie ou asthénie, une
déshydratation,
- Arthralgie, myalgie
- Tachycardie et polypnée
Dans la forme grave, la shigellose peut évoluer vers une péritonite, une perforation
colique ou une hémorragie digestive.
Diagnostic
L’hémogramme montre une neutrophilie. A l’examen direct des selles, on observe
plusieurs hématies et des leucocytes en grand nombre. L’absence d’amibe
hématophage confirme le diagnostic. La coproculture est faite sur milieu SS.
Traitement
Le traitement de choix est fait de céphalosporine de troisième génération :
ceftriaxone ou des fluoroquinolones :ciprofloxacine, ofloxacine, pefloxacine durant 5
jours.
Les anciens traitements à base d’ampicilline ou de bactrim ont été abandonnés à
cause des resistances de shigella à ces molécules.
Prévention
Elle consiste en l'amélioration de l'hygiène individuelle et publique (en particulier
eaux de boisson non souillées par les selles des sujets contaminés). Il n'existe pas de
vaccin.
de200 mg) :400 mg/1erjr puis 200 mg/jr pendant 6 à 8 semaines ; la dose peut être
ajustée en fonction de l’évolution clinique.
L'amélioration clinique est généralement lente, de une à deux semaines, et la
rémission n'est obtenue qu'après au moins 6 semaines de traitement d'attaque. Des
séquelles peuvent persister après guérison si un nerf crânien a été touché (surdité,
cécité).
Un traitement prophylactique des rechutes est systématique chez les patients atteints
du sida tant qu'une reconstitution immunitaire franche et stable n'a pas été obtenue
par les traitements antirétroviraux.
2. LA CANDIDOSE
La candidose est provoquée par une levure, Candida albicans, qui est un hôte
normal de la peau et des muqueuses, mais qui peut devenir pathogène sous certaines
conditions.
Pathogénie
Le candida albicans devient pathogène sous l'effet de :
- l'acidité de la peau et muqueuse, chaleur, macération (chaussures, plis cutanés)
;
- certaines maladies ou certains états favorisent les candidoses : le diabète, la
grossesse, la prise d'œstro-progestatifs (la pilule), les déficits immunitaires, en
particulier le sida, la prise de certains médicaments comme les corticoïdes et surtout
les antibiotiques.
Formes Cliniques
Le candida albicans est à l'origine de fort nombreux syndromes, parfois très grave,
au niveau du poumon, de l'intestin ou du sang. Sur la peau et les muqueuses, il
provoque de nombreuses atteintes dont les plus fréquentes sont les suivantes :
4. L'ASPERGILLOSE
Aspergillus est un champignon filamenteux (moisissure) dont les spores sont
véhiculées par l'air et sont inhalées par tous les individus. Totalement inoffensif pour
la majorité de la population, il peut cependant provoquer différentes formes de
mycoses chez certains individus. L'espèce Aspergillus fumigatus est responsable de
plus de 80% des aspergilloses humaines.
Formes cliniques
Aspergillose broncho-pulmonaire allergique
Les symptômes sont similaires à ceux d'un asthme classique (épisodes de malaise,
toux et sifflements).Elle siège sur des anciennes lésions tuberculeuses et peut se
manifester par une perte de poids, toux chronique, fatigue, expectorations sanglantes
(chez 50 à 80% des personnes infectées) signent les stades avancés de la mycose.
Le traitement dépend de la taille des lésions et de leur localisation. Les hémoptysies
sont un signe de mauvais pronostic et imposent habituellement la résection
chirurgicale. En l'absence de traitement, la maladie peut aboutir à des dommages
irréversibles du poumon.
Aspergillome
Le champignon peut se développer dans une cavité préexistant dans le poumon et
résultant d'une maladie antérieure, telle que la tuberculose ou la sarcoïdose. Les
spores germent dans cette cavité pour former une boule "mycélienne". La maladie peut
passer inaperçue, surtout dans les phases précoces.
Sinusite aspergillaire
Le champignon peut se développer dans les sinus. Chez les patients ayant un
système immunitaire efficace, l'infection se traduit par des maux de tête chroniques et
une obstruction nasale; le drainage des sinus suffit généralement.
Aspergillose invasive
C'est la seconde cause de mortalité par infection fongique à l'hôpital.
Principalement due à l'espèce Aspergillus fumigatus, elle touche les sujets
immunodéprimés. Les symptômes sont fièvre, toux, douleurs thoraciques, difficultés
respiratoires. D'autres localisations, en particulier cérébrales peuvent se voir et sont
de pronostic très sévère.
Diagnostic
Le diagnostic est le plus souvent radiologique. Le prélèvement microbiologique est
obtenu après lavage bronchique, rarement dans les expectorations. Une sérologie peut
aussi être effectuée. L’examen microscopique mettra en évidence des filaments septés
ou ramifiés. Une culture sur milieu de Sabouraud avec antibiogramme à 37° C ou 45°
C, repiquée sur milieu de Czapeck qui permet de d’identifier l’espèce.
Traitement
Un antifongique administré oralement (itraconazole :200 à 400 mg/jr), des
corticostéroïdes par aérosols ou par voie orale, surtout durant les crises peuvent être
associés. La colonisation bronchique par Aspergillus
spp. doit être recherchée chez les patients inscrits sur les listes d'attente de
transplantation pulmonaire et nécessite un traitement antifongique.
Forme extra-intestinale
Dans quelques cas, le parasite envahit d’autres tissus (Formes extra-
intestinales) :
- L’amibiase hépatique (abcès du foie)
- L’amibiase pleuro-pulmonaire
- L’amibiase cérébrale (abcès cérébrale, MEAP).
Diagnostic de la maladie
Dans des infections symptomatiques, la forme végétative (le trophozoïte) peut
souvent être trouvée dans les selles fraîches.Les infections humaines
asymptomatiques sont habituellement diagnostiquées par la découverte des kystes
dans les prélèvements de selles. Puisque les kystes ne sont pas constamment
présents, l'analyse de trois prélèvements successifs minimum est généralement
nécessaire au diagnostic.
Des tests sérologiques sont parfois utilisés pour diagnostiquer les formes extra-
intestinales.
Traitement
Amibiase intestinale
Métronidazole (Flagyl®)3x500 mg/j/10 j po (cés 250 mg, 500 mg)
Ou Tinidazole (Fasigyn®)2x1g/j/3j vs 3cés/prise/j/4j po (Cé 500 mg)
Ou Ornidazole (Tibéral®) 3cés/prise/j/3j po (cé 500 mg)
Manadiar 3x2 cés / j po cure 20 cés, …
Ou Meyamycine 3x2 cés / j po cure 20 cés
Extra-intestinale
En perfusion IV très lente, au début :
Métronidazole 3x500 mg(vial de 100 ml/500 mg) / j à raison de 1h30 par
perfusion pdt 3 à 5 j(en général) puis po pour atteindre 10 j, au moins
Ou Ornidazole 2x1 g(vial de 100 ml), idem
Traitement symptomatique
- Antalgiques viscéraux (spasfon, papavérine, …)
- Réhydratation
Évolution
L'amibiase a une tendance à la chronicité avec des rechutes coliques qui peuvent
se produire à tout moment et dégradent un peu plus à chaque fois la muqueuse
intestinale, y laissant des lésions cicatricielles. C’est ce qu’on appelle la colite post-
amibienne avec alternance de diarrhée et de constipation, et douleurs coliques.
L'embolisation des formes histolytica et l'essaimage vers les viscères donnant un
syndrome d'amibiase extra-colique, essentiellement hépatique.
Complications
- des ulcérations graves de la paroi intestinale surviennent dans moins de
16 % des cas.
- Beaucoup plus rarement, on assiste à la formation de masses
pseudotumorales (amoebômes) qui peuvent provoquer des occlusions
intestinales.
Prévention
- Au niveau collectif : adduction d’eau potable, construction de latrines et
installation de poubelles publiques
Hygiène alimentaire (prêt-à-manger : restaurateurs, vendeurs de vivres frais,
pain, sandwich …)
Dépistage et traitement des porteurs asymptomatiques
- Au niveau individuel: hygiène fécale et alimentaire, bouillir l’eau de boisson ou la
filtrer, lavage correcte des mains…
3. LAMBLIASE ou GIARDIASE
Traitement et prévention
propagation de l'infection.
Le traitement s'applique en outre à tous les proches des personnes contaminées.
Il est important de vérifier la guérison quelques semaines après le traitement par un
nouvel examen parasitologique des selles.
Prévention
Voir prévention amibiase
4. PALUDISME
Le paludisme, appelé aussi malaria, est une parasitose due à un protozoaire
transmis par la piqûre d'un moustique femelle, l'anophèle, provoquant des fièvres
intermittentes.
Les parasites Plasmodium (surtout P. falciparum, P. vivax, plus rarement P. ovale et P.
malariae) sont transmis par la piqûre de la femelle d'un moustique appelé anophèle
(genre Anopheles). Ces dernières années, on a enregistré aussi certains cas humains
de paludisme à Plasmodium knowlesi, un paludisme du singe rencontré dans
certaines zones de forêts d’Asie du Sud-Est.
Cycle et Physiopathologie
La phase exo-érythrocytaire ou le stade hépatique.
Ces stades ne semblent avoir aucun effet pathologique pour l'homme.
Le cycle parasitaire chez l'homme commence lorsqu'un anophèle femelle infectieux se
gorge sur le sang d'un individu. Les sporozoïtes, formes parasitaires mobiles d'environ
10 µm de long sur 1 µm de large qui se concentrent dans les glandes salivaires, sont
émis au site de piqûre lorsque le moustique envoie sa salive avant et pendant le repas
sanguin.
Une fois injectés à l'homme, les sporozoïtes atteignent le foie, ou ils pénètrent dans les
hépatocytes. Rapidement, le sporozoïte se transformera en trophozoïte, entouré d'une
membrane plasmique (le plasmalemme) au sein d'une vacuole parasitophore.
Commence alors une période de réplication intense : la schizogonie hépatique.
Pendant cette période de l'ordre de 5 à 6 jours pour P. falciparum et 15 jours pour P.
malariae, il y aura formation de plusieurs milliers de mérozoïtes hépatiques. La cellule
hépatique distendue, gonflée va éclater déchargeant ainsi des mérozoïtes dans la
circulation sanguine. Ces mérozoïtes ne peuvent cependant pas envahir les
hépatocytes. Dans les infections à P. vivax ou à P. ovale certaines formes
intrahépatocytaires ne se divisent pas immédiatement mais restent inactives pendant
des mois avant que cette multiplication ne commence. Ces formes endormies ou
hypnozoïtes seraient responsables des rechutes qui caractérisent l'infection de ces
deux.
Clinique
La gravité du paludisme dépend du type de plasmodium impliqué, de la quantité
de parasites dans le sang, et du sujet lui-même (âge, degré d’immunisation).
Le paludisme est ainsi très sévère chez les enfants entre 3 mois et 4 ans (protégés par
les anticorps maternels pendant les premiers mois de leur vie).
1. Accès Palustre Simple
La primo-invasion se caractérise par une phase silencieuse d’incubation de durée
variable, entre 8 jours et un mois. Ensuite apparaissent les premiers symptômes, qui
consistent : -
- en une poussée de fièvre élevée (40 à 41 °C),
- une phase de frissons intense,
- puis une phase de sueurs froides (baisse de la température et transpiration
abondante).
- céphalées, arthromyalgies
- asthénie,
- de vomissements et de diarrhées (parfois considéré comme une urgence
abdominale chez l’enfant).
- Anémie, splénomégalie, ictère peuvent être observées surtout chez l’enfant
En région tropicale, toute apparition de fièvre, même en l’absence d’autres symptômes,
doit être au premier abord considérée comme un paludisme.
Les fièvres au cours de l’accèes palustre simple peuvent être :
- tierce bénigne due à Plasmodium vivax et Plasmodium ovale
- fièvre tierce maligne due à Plasmodium falciparum
- fièvre quarte due à Plasmodium malariae
Il peut toutefois exister des fièvres quotidiennes en cas de double infestation dans
laquelle les cycles des parasites sont décalés, ou en cas de fièvre tierce maligne, qui
présente des symptômes plus atypiques (la succession frisson-fièvre-sueurs froides y
est moins nette).
2. Paludisme grave ou compliqué
Les critères de gravité du paludisme
i. Critères cliniques
- Altération de la conscience
- Respiration acidosique
- Convulsions répétées
- Collapsus cardiovasculaire
- Œdème pulmonaire
- Diathèse hémorragique
- Ictère
- Hémoglobinurie macroscopique
- prostration
b) Critères biologiques
- Hémoglobine < 5 g / dL
- Hématocrite < 15 %
Le diagnostic
Le contexte clinique n’étant pas très évocateur, le contexte épidémiologique ainsi
que la mise en évidence du parasite dans le sang, par frottis sanguin ou goutte
épaisse.
Traitement
Les accès palustre simple sont traités par des molécules à base d’artémisinine
(ACT) : Paludose, paluxin, arinate, malaxin,arthemether,luther… en raison de 4
mg/kg/1ér jr puis 2 mg/kg/j à partir du 2è jour. Ils peuvent être associés à
l’amodiaquine, à la méfloquine ou à l’halofantrine.
La quinine est réservée pour les formes graves en raison de :
- Dose de charge : 20 mg / kg dans 5-10 ml de glucosé à 5 % / kg en
perfusion IV pendant 4 h
- 12 h plus tard (par % au début de la 1ère perfusion), placer la 2ème
perfusion (10 mg / kg, même volume, même durée) qui sera répétée toutes les
12 h
- Ne pas dépasser 1,5g de Quinine base par 24 heures.
Il existe un schéma quinine particulier, appelé schéma NELSON, réservé au
malade en coma palustre.
4. LES HELMINTHIASES
4.1. PLATHELMINTHES
1. Ténia
Les cestodes sont des vers plats. L'adulte mesure de 1,5 cm (ténia du chien) à
10 m (ténias du porc et du bœuf). Il est équipé d'une tête, le scolex, munie de crochets
permettant la fixation à la paroi intestinale de son hôte. Le corps est constitué de
segments, les proglottis, dont le nombre peut atteindre plusieurs milliers. Ces
segments contiennent les organes reproducteurs, testicules et ovaires (les ténias sont
hermaphrodites). Les proglottis de l’extrémité du corps, qui ont atteint leur maturité,
sont remplis d’œufs. Dépourvu de bouche, d’anus et de tube digestif, le corps du ténia
est donc entièrement voué à la fixation à l’hôte et à la reproduction. Il se nourrit de
nutriments partiellement digérés qui diffusent à travers la surface de son corps et
grandit par augmentation du nombre de ses proglottis.
On distingue quatre espèces de ténia :
- Tænia saginata, très fréquent en France, est transmis par l'ingestion de viande
de bœuf.
- Tænia solium est transmis par l'ingestion de viande de porc.
- Diphyllobothrium latum, agent de la bothriocéphalose, est transmis par
consommation de poissons d'eau douce.
- Hymenolepis nana, responsable de l'hyménolépiose, parasitose fréquente chez
les enfants, est un petit ténia transmis par l'ingestion d'insectes (puces, vers de farine)
ou, surtout, des œufs dans les pays tropicaux.
- Echinococcus granulosis, responsable des kystes hydatique, transmis par la
consommation de la viande de chien
Clinique
Les signes cliniques de la maladie comprennent des troubles gastro-intestinaux,
des nausées et une perte de poids. Elle est souvent détectée par la découverte des
anneaux du ténia dans les selles. L’espèce Taenia saginata (le ténia du bœuf) est
fréquente en Afrique et dans certaines régions d'Asie. La contamination est liée à la
consommation de viande de bœuf crue ou mal cuite. L'infection par le Taenia solium
(ténia du porc) est due à l'ingestion de viande de porc crue ou mal cuite. On le trouve en Afrique du Sud,
en Amérique centrale, en Amérique du Sud et dans certaines régions d'Asie. Dans les pays industrialisés,
les téniases sont relativement rares, du fait d’une bonne information des populations et, surtout, des
contrôles vétérinaires pratiqués sur la viande de boucherie.
Tr Traitement et
Prévention
Deux médicaments sont utilisés : la niclosamide et le praziquantel. Le parasite est
tué et éliminé entièrement par fragments digérés. Dans le cas des échinococcoses
(kyste hydatique du foie), le seul traitement est l’ablation chirurgicale du ou des
kystes.
La prévention des téniases se fonde sur les contrôles vétérinaires effectués sur la
viande de boucherie. Dans les régions où les contrôles sont insuffisants ou
inexistants, le seul mode de prévention réside dans une cuisson suffisamment longue
de la viande. Dans le cas des échinococcoses, le seul mode de prévention réside dans
le nettoyage des mains avant de manger.
2. Bilharziose ou schistosomiase
Les bilharzies ou schistosoma sont des vers de la classe des trématodes, qui vivent
dans l'appareil circulatoire de l'homme.
Différents types de bilharzies
Clinique
a) S. haematobium
On observe un tableau uro-génital fait de :
- Dysurie
- Pollakiurie
- Douleurs sus-pubiennes
- Impression de chaude pisse
- Spermatorrhée
- Hématurie
b) S. mansoni
c) S. Intercalatum
Cette espèce donne aussi un tableau intestinal constitué de :
- Coliques
- Diarrhée (selle sanguinolente)
- Douleurs rectales
- Ténesme
- Prolapsus rectal
Complications communes
Définition et étiologie
C’est une filariose lymphatique provoquée par Wuchereria appelé aussi Filaire de
Bancroft. La forme adulte est un ver blanc filiforme dont l’homme est le seul réservoir.
Transmission
L’embryon dit microfilaire est transmis à l’homme par un moustique du genre
Culex, Aedes aegypti ou Mansonia.
Clinique
L’incubation est de 3 à 6 mois parfois de plusieurs années. Il existe :
- une forme frustre ne s’accompagnant que d’adénopathies
- une forme inflammatoire aigue: poussée de fièvre avec lymphangite des
extrémités, funiculites, orchite ou orchi-épididimite
- une forme occlusive tardive : éléphantiasis des jambes, des bras, du
scrotum, du pénis, de seins ou de la vulve…
Examen de laboratoire
- La mise en évidence des microfilaires dans le sang prélevé la nuit ou
après le test de Mazotti.
Traitement
- 6mg /kg de Notezine ou 150 mg d’ivermectine à répéter tous les 6 mois
- une dose unique d’ivermectine + Notezine semble être efficace.
2. ONCHOCERCHOSE
Appelée cécité des rivières, l’onchocercose est une filariose cutanéo-dermique
provoquée par Onchocerca volvulus ou par Onchocerca congolense.
Le premier est responsable de la cécité et des manifestations cutanées, le second
n’entraine que des manifestations cutanées. Elle est la deuxième cause mondiale de
cécité.
Contamination
En piquant une personne infestée (afin de se nourrir de son sang), les simulies
ingèrent des microfilaires (embryons de vers), qu'elles transmettent ensuite à une
personne saine par une autre piqûre. Une fois présents dans l'organisme de l'homme,
ces embryons deviennent des vers adultes (filaires), qui pondent des microfilaires. Ces
dernières circulent sous la peau, dans la cornée, dans la rétine, mais jamais dans le
sang.
Clinique
Il existe différents types de lésion :
- des lésions cutanées qui démangent et provoquent un épaississement de la
peau ;
- des lésions sous-cutanées (nodules), non douloureuses, situées sous la peau du
thorax, des hanches et des épaules ;
- des lésions oculaires (atteinte de la cornée et de la rétine), qui suscitent une
baisse de l'acuité visuelle puis une perte totale de la vue, dues à la pénétration, au
séjour et à la mort des microfilaires dans les yeux. La cécité n'apparaît cependant
qu'au bout de 10 à 15 ans d'infestation.
Diagnostic
Le test au diéthylcarbamazine provoque une réaction allergique avec intense prurit
dû à la lyse des microfilaires (Test de MAZZOTTI).
Biopsie cutané : Une biopsie cutanée exsangue, technique consistant à prélever
un petit morceau de peau sans faire saigner, permet d'identifier les microfilaires.
Les filaires adultes peuvent vivre plusieurs années dans de petits nodules situés
sous la peau. Ces nodules doivent être retirés chirurgicalement.
Traitement
L'ivermectine(150µg/kg) pour 6 mois permet de faire diminuer le nombre de
microfilaires présentes dans l'œil et dans la peau, si le sujet est déjà atteint de cécité,
le handicap est définitif.
3. LOASE
Appelée aussi œdème de Calabar, filaire de Guyot, la loase ne sévit que dans
certaines régions d'Afrique tropicale : sud du Nigeria et du Cameroun, République
centrafricaine, Gabon, Congo, nord du Zaïre et de l'Angola.
Contamination
La maladie se transmet par la piqûre d'un taon, le chrysops, qui, en se
nourrissant, prélève des larves appelées microfilaires dans la circulation sanguine des
sujets atteints. Le taon vit au bord des rivières, dans les régions forestières, et sa
piqûre est difficilement évitable. Les microfilaires grossissent dans l'organisme et
deviennent des vers de 2 à 7 centimètres de long, qui se déplacent en permanence
sous la peau, où ils sont visibles, et sous la conjonctive de l'œil.
Signes et symptômes
Le déplacement du ver dans l'organisme provoque des placards inflammatoires sur
le thorax, les mains et les avant-bras, notamment, connus sous le nom d'œdèmes de
Calabar. Le malade se plaint de démangeaisons, de gonflements transitoires des bras,
des avant-bras, de la face et du thorax. Le passage d'un ver sous la conjonctive de l'œil
cause un œdème douloureux mais bénin.
Diagnostic
Un examen microscopique du sang permet d'identifier facilement les microfilaires.
Le test de Mazotti est également effectué.
Traitement
Le traitement est généralement réservé aux personnes très gênées par la maladie
et qui ne sont plus exposées à une nouvelle infestation. Il n'est pas systématique, la
maladie étant bénigne. Il se fait à l'hôpital et le médecin prescrit en général, à des
doses progressivement croissantes, de la diéthylcarbamazine ou de l'ivermectine.
4. DRACUNCULOSE
Filariose provoquée par Dracunculus medinensis ou ver de Guinée appelé aussi
Filaire de Médine vivant dans le tissu sous-cutané de l’homme. L’eau froide stimule
l’expulsion des embryons sous la peau.
Contamination
La contamination s'effectue par l'absorption de l'eau d'étang, de mare, de ruisseau
contenant des cyclops (crustacés microscopiques) infestés par la larve du parasite ; les
larves traversent la paroi abdominale, puis s'implantent et effectuent leur maturation
dans le tissu sous-cutané, le plus souvent aux chevilles.
Clinique
Les premières manifestations sont d’ordre allergique : urticaire, diarrhée,… Le ver
peut être palpé sous la peau et provoque une phlyctène pouvant atteindre la grosseur
d’un œuf de pigeon. Lorsque la phlyctène crève on peut voir apparaître la tête du ver
femelle. Cette plaie
Traitement et prévention
Le traitement repose sur l'administration de médicaments antihelminthiques tels
que le mebendazol, le tinidazol, le pyrantel, le flubendazole ou l'albendazole.
En zone tropicale, on prévient l'infestation en évitant de s'asseoir directement sur
le sol et de marcher pieds nus, et en prohibant l'utilisation d'engrais humains.
3. Oxyure (Enterobius vermicularis)
Maladie parasitaire provoquée par l'infestation du côlon par un ver, Enterobius
vermicularis, couramment appelé oxyure.
L'oxyurose est une parasitose répandue, qui touche les enfants d'âge scolaire, les
vieillards et les personnes placées dans des hôpitaux psychiatriques ou de long séjour.
Cette maladie, souvent familiale, est la parasitose infantile la plus fréquente dans les
pays tempérés. C'est cette maladie qui est évoquée principalement dans l'expression
courante « avoir des vers ».
Contamination
Les parasites adultes ressemblent à de petits filaments blancs de moins de 1
centimètre de long. Ils vivent sur la muqueuse du côlon des êtres humains. Une fois
fécondé, le ver femelle parcourt tout le côlon et dépose les œufs embryonnés et
infestant sur la peau autour de l'anus, avant de mourir.
Les mouvements du ver femelle provoquent des démangeaisons, qui conduisent à
se gratter autour de l'anus. Les œufs se logent alors sous les ongles, et il suffit que la
personne porte les doigts à sa bouche, avale les œufs ou les dépose sur des aliments
partagés avec d'autres personnes pour que les processus d'auto-infestation et de
contamination s'enclenchent. Les enfants peuvent aussi transporter les œufs sur les
jouets et sur les couvertures, risquant ainsi de transmettre la maladie.
Les œufs ingérés éclosent dans l'intestin, se transforment en larves et deviennent
adultes au bout de 2 à 6 semaines.
Symptômes et Signes
Les troubles provoqués par une oxyurose sont moins importants chez les adultes
que chez les enfants.
Le prurit (démangeaison) anal, vespéral et nocturne, est un signe important de
l'oxyurose. Il empêche l'enfant de dormir calmement, et son sommeil peut être
entrecoupé de cauchemars. L'enfant, fatigué, est irritable, éprouve des difficultés
scolaires et peut présenter des tics (prurit nasal). Chez la petite fille, et plus rarement
chez l'adulte, les vers peuvent pénétrer dans l'appareil génital et entraîner une
vulvovaginite douloureuse ou une cystite.
Diagnostic
Les vers sont parfois visibles dans la région anale, à la surface des selles ou dans
les slips. En dehors de ces cas, la meilleure méthode diagnostique consiste à prélever
des œufs sur le bord de l'anus du patient à l'aide d'une bande de papier adhésif
(Scotch-test) et à les examiner au microscope.
Traitement et Prévention
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