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A NOUS LA FACULTE

« Les réussites spectaculaires sont toujours précédées de préparations peu spectaculaires »

SYNTHESE DU COURS DE LA
PATHOLOGIE INFECTIEUSE

PROMOTION D1 MEDECINE/UNILU

ANNEE ACADEMIQUE 2021 – 2022


Sun Zi (L’art de la guerre) :

« Celui qui ne connaît ni son ennemi ni lui-même sera en danger à chaque


combat. »
CHAPITRE I. PATHOGENIE MICROBIENNE

I. Microbiome : Diversité des relations homme microbe.

L’homme dès sa naissance, affronte le monde extérieur et aspire de l’air, il y aura les voies aériennes
qui vont s’ouvrir, le bébé crie pour faire entrer l’air.

Dans l’air il y a l’O2 et les microbes. En grandissant l’enfant avale la boue et/ou les poussières qui
vont pénétrer dans l’organisme et dans cette boue ou ces poussières se trouve les microbes.

Ainsi l’homme va cohabiter avec ces microbes pour former un écosystème appelé microbiome.

Dans le tube digestif on trouve les microbiomes suivant :

- Escherichia Coli
- Helicobacteri pylori

L’homme est un écosystème dont on trouve :

- Les bactéries
- Les champignons

En cas de perturbation de ces microbiomes ou écosystème se développe une pathologie infectieuse

II. Microbiotes humains

Microbiome humain facilite et fait la promotion de :

 acquisition des nutriments (aliments)


 Extraction de l’énergie (aliments)
 différentiation (après naissance) de la nature et la fonction de la muqueuse
 Stimule le système immunitaire inné ou adaptatif

De ces relations, il en résulte :

 Le maintien de l’intégrité de la fonction barrière de l’épithélium


 La résistance à la colonisation contre l’invasion des pathogènes
 La régulation du métabolisme intermédiaire
 Le traitement des produits chimiques ingérés,
 La fourniture de petites quantités de facteurs accessoires de croissance.

III. Interactions microbe-hôte humain

Ils existent des microbes :

- Transitoire : Un micro-organisme de l’alimentation ou ailleurs dans notre environnement. De


« passage » et peu d’importance
- Commensal (convive, mutualistes) : Un micro-organisme habitant normal du corps humain.
Dans les relations commensales, le microbe ou l’hôte en tire des avantages;
- Pathogènes : provoque régulièrement des maladies chez des individus apparemment
normaux
- Opportunistes : ne cause la maladie que chez les humains qui sont compromis dans leurs
mécanismes de défense normaux (baisse de l’immunité)
- Accidentel : Lors de contact accidentel avec des animaux, des insectes ou l’environnement.
souvent mortels chez l’homme (parfois agent de maladie chez d’autres animaux).

IV. DIVERSITÉ DES RELATIONS HOMME-MICROBE

Infection (ou colonisation) :

Pour définir, on peut avoir une infection qui s’installe et déclenche la maladie.

Une infection : est un établissement d’un micro-organisme sur ou à l’intérieur d’un hôte soit :

- De courte durée : « transitoires »


- persistante à faible gain ou préjudice pour l’un ou l’autre des participants.

Pour qu’on parle d’un trouble il faut qu’une maladie s’installe et on va noter des modifications
physiologiques.

Maladie infectieuse : est une interaction avec microorganisme suivie des lésions et troubles
physiologiques traduite par des symptômes et signes cliniques de la maladie.

Un agent pathogène : tout micro-organisme qui a la capacité de causer une maladie.

V. Attributs d’un agent pathogène

Un agent pathogène est capable :

- De pénétrer ou adhérer à l’hôte l’humain ;


- D’établir une concurrence réussi avec flore locale;
- D’acquérir des nutriments;
- De contourner les défenses innées et systèmes immunitaires;
- De se répliquer ++++;
- De diffuser (migrer) vers site favorable ;
- D’être transmissible.

Quelques définitions :

 La dysbiose (intestinale) : est une altération soutenue de l’équilibre normal du microbiote


(intestinale)
 Les pathobiothes (entérobactéries) engagent l’hôte :
- Rôle interface positif dans l’homéostasie en manipulant les défenses immunitaires (symbiose
commensal)
- Pression mesurée sur l’immunité innée assurant un niveau « d’inflammation physiologique »
 Les pathobiotes :
- Souvent résistants, voire multi résistants.
- Entretenant un cercle vicieux parfois inextricable face aux ATB
Pour qu’une infection s’installe il faut qu’elle soit sur un site privilégié et être :

- Soit Agent pathogène


- Soit Opportuniste.

VI. Phases de pathogénicité :

1) Adhérence et entrée microbienne


2) Croissance microbienne
3) Déguisement immunitaire
4) Invasion et tropisme
5) Lésion tissulaire et maladie
6) Transmission.
VII. Mécanismes de Défense de l’homme

Mécanismes de défense :

1) Identification du pathogène (PAMPs et DAMPs) :


- immunité naturelle via récepteurs (PRRs : TLRs, …)
- inflammation régulée (immunosuppression)
2) Coagulation et anticoagulation
3) Immuno-suppression et apoptose
- Cytokines anti-inflammatoires, apoptose
- Voie cholinergique anti-inflammatoire
- N. vague
4) Facteur inhibiteur de la migration des macrophages (MIF)
5) Activation C5a et récepteurs C5a

Chapitre 2 MALADIES INFECTIEUSES


On retiendra …

La survenue d'une infection dépend de l’interaction entre :

 microorganisme : pathogène= expression de virulence


 Hôte : mécanismes de défense et polymorphime génétique.
 Environnement : biotopes

Les maladies infectieuses sont :

- Infections à prions
- Infections virales
- Infections à rickettsies, chlamydia et mycoplasme
- Infections bactériennes
- Infections fongiques
- Infections à protozoaires
- Infections à helminthes
A. Diagnostic des maladies infectieuses
1. Diagnostic clinique

Les signes cardinaux suivant : fièvre, frissons, myalgies, photophobie, troubles gastrointestinaux
sont observées dans :

- pharyngite,
- lymphadénopathie aiguë
- splénomégalie,
- Leucopénie ou leucocytose

Pour détecter ces manifestations très variables : signes cardinaux, il faut tenir comptes des exigences
suivantes :

Interrogatoire méticuleux :

 1. Identité du patient
 2. Plaintes principales
 3. Histoire de la maladie actuelle
 4. Les antécédents
 5. complément d’anamnèse soigneux

Examen physique attentif et minutieux :

En passant par (IPPA): l’inspection, palpation, percussion, auscultation

 1. Signes généraux,
 2. signes de localisation sur organes et/ou systèmes, …

Examen physique attentif aux petits détails :

 1. souffle (EI),
 éruptions (fièvre rhumatismale),
 lésion du FO (candidose disséminée ou infection à cytomegalovirus (CMV), …

2. les investigations biologiques

Le diagnostic peut être Pathologie infectieuse

 non spécifique :
o Analyse biochimique
o Analyse hématologique
o Analyse cytopathologique, histologique,….

 spécifique :
 Mise en évidence de l’agent infectieux
 Mise en évidence des anticorps spécifiques (IgG et IgM)
Chapitre 3 Chapitre III. SYNDROMES INFECTIEUX
Les syndromes infectieux sont :

- Fièvre,
- FUO,
- Fièvres éruptives sévères,
- Sepsis,
- Méningites,
- Syndromes abdominaux,
- Infections nosocomiales,
- Infections du sujet à risque

1. Fièvre

Est une hyperthermie pathologique due au dérèglement du centre hypothalamique régulateur de la


température.

 Sites de mesure:
- Rectal: température proche de la température corporelle = mesure de référence
- Axillaire et buccal: toujours inférieure à la température rectale (+0.4 à 0.6°C)
- Auriculaire: mesure thermique de la membrane tympanique perfusée par l’artère
tympanique, alimentée par le centre thermorégulateur (30% d’erreur par bouchon de
cérumen)
 Les variations des températures sont liées à :
- Différents sites => différentes valeurs
- Différents appareils de mesure
- D’où, toujours même site et même appareil de mesure pour un individu donné.

T° > 41°C (43°C, limite absolue pour la survie) : danger :

- risque de dénaturation des protéines


- pertes de connaissance,
- hallucinations (délire fébrile)
- convulsions (chez les nourrissons et les enfants).

1.1. La fièvre aiguë

Fièvre :

- maître-symptôme de la pathologie infectieuse


- absente si infections toxiniques (tétanos…), ostéite..
- présente dans pathologies non infectieuses (néoplasies, vascularites, maladies
thromboemboliques, …).

Fièvres d’origine infectieux est inférieurs 5 jours

Syndrome fébrile : degré de température, signes d’accompagnement, état générale


Signes de gravité Terrain à risque
FR, FC, TA, Age
peau (marbrures, pétéchies, macules, grossesse
papules, …),
Extrémités asplénie
Oligurie maladies métaboliques et génétiques
troubles neurologiques déficit immunitaire
douleurs abdominales traitement anti-infectieux
œdème douloureux chimioprophylaxie
souffle cardiaque (valvulopathie)

1.2. Fièvres Éruptives Sévères :

Fièvres + lésions cutanées fréquentes chez patients atteints de maladies infectieuses graves.

Diagnostic :

Les éléments clés de diagnostic :

(1) le(s) type(s) primaire(s) de lésions cutanées,


(2) la distribution des lésions, •
(3) chronologie d’apparition des lésions,
(4) la succession d’apparition des lésions par rapport à la fièvre et autres signes
systémiques.

Par rapport au type de lésions :

- maculopapulaires : maladies virales, réactions médicamenteuses et maladies à complexes


immunse.
- nodulaires : mycobactéries ou infections fongiques.
- érythème diffus : scarlatine, syndrome de choc toxique, maladie de Kawasaki ou le syndrome
de Stevens-Johnson / nécrolyse épidermique toxique.

Par rapport au type de lésions :

- bulleuses : érysipèle streptococcique avec une fasciite nécrosante, un ecthyma gangrenosum


et des infections à Vibrio.
- pétéchiales : septicémie à Gram négatif, infection invasive à Neisseria meningitidis et
infections à Rickettsies.)

Envisager une biopsie des lésions cutanées (stt chez les patients immunodéprimés graves) pour
examen approprié :

- coloration de Gram,
- coloration fongique)
- Cultures
- Anatomo-pathologie.
1.3. Fièvres prolongées

Affection dont fièvre = symptôme principal :

- T° > 38,3°C
- ≥ 3 semaines
- cause indéterminée après 1 semaine d’investigations (bactériologie, sérologie,

FUO nosocomial: fièvre à +sieurs occasions chez hospitalisé depuis ≥ 24 h et sans d’évidence
d’infection à l’admission.

FUO Immunodeficient (neutropenique) : fièvre récurrente chez patient ayant ≤500


neutrophile/mm3 et déjà évalué pendant 3 jrs  pas d’étiologie

FUO associé à VIH: chez VIH+, fièvre récurrente au-delà de 4 semaines en ambulatoire ou 3 jours en
hospitalisation.

Étiologies :

1) Infections,
2) Néoplasmes,
3) Maladies inflammatoires (non infectieuses),
4) Affections diverses
5) Causes inconnues : (5-10%)
2. Sepsis

Sepsis est un syndrome liées aux anomalies physiologiques, pathologiques et biochimiques


précipitées par l’infection.

Sepsis est définie comme un dysfonctionnement d’organes représentant un danger pour la vie

Clinique :

 Signes et symptômes non spécifiques :


- tachycardie, fièvre, tachypnée et signes de défaillance d’organes (cyanose, ↘ recharge
capillaire, iléus ou altération de l’état mental.
- Troubles hémodynamiques : ↗ débit cardiaque, faible résistance vasculaire systémique.
- Troubles de la NFS, du panneau métabolique complet, des facteurs de coagulation et des
réactions à phase aiguë.
 Syndrome de défaillance multiviscerale :
- Hémodynamique : choc vasoplégique (choc septique), défaillance myocardique
- Poumon : SDRA
- Rein : insuffisance rénale aigue
- Foie : ictère cytolyse, autres atteintes digestives ...
- Hématologie : Thrombopénie, CIVD
- SNC : encéphalopathie, coma, Syndrome confusionnel, Etat d’agitation (mouvements
bizarres)
Diagnostic biologique

1) Bilan infectieux avant toute antibiothérapie (sauf purpura fulminas et pneumopathie


communautaire) : hémocultures (> 40-60 % des cas), ECBU, PL, prélèvement site infectieux
2) NFSplaq : hyperleucocytose ou leucopénie
3) Exploration hémodynamique (en cas de choc) : écho cardiaque, cathétérisme cardiaque droit
4) Bilan des défaillances ...

Diagnostic différentiel (dysfonctionnement d’organe avec lésions) : Infarctus d

- Traumatisme - Thrombose veineuse - crise addisonnien


- Hématome - hyperthyroïdie - Rejet de greffe
- Infarctus du myocarde - Syndrome tumoral - Pancréatite aigue
ou de poumon
- Réaction - Hémorragies de SNC -
médicamenteuse et
aux produits de sang

3. Endocardites Infectieuses

Infection d’endocarde causant dégâts essentiellement valvulaires et est dominée par le risque
d’insuffisance cardiaque et d’embolies infectieuses d’origine cardiaque.

Facteurs étiologiques

- Terrain de survenue: cardiopathie sous-jacente (valvulopathies, prothèses,… parfois cœur


sain)
- Germe responsable : bactéries (80% : S. viridans, S. aureus, enterococcus, ou bacilles gram
négatif), fungi, culture négative (≈ 5%)

Diagnostic clinique :

A l’admission

Intervalle du début : en moyenne < 2 semaines

> 90% : fièvre (fuo), frissons, anorexie, amaigrissement


> 85 % : souffle cardiaque
> 25 % : complications emboliques

Dans un contexte fébrile, Maladie systémique à présentation polymorphe.

Diagnostic différentiel

Spécialités Présentation
Médecine interne Fièvre persistant inexpliquée
Altération de l’état générale en contexte fébrile
Cardiologie Insuffisance cardiaque fébrile
Apparition ou modification d’un souffle
valvulaire
Neurologie AVC cérébral fébrile
Rhumatologie Lombalgies fébriles +/- arthralgies
Dermatologie Purpura pétéchial, diffus, fièvre

Para clinique

Diagnostique biologique

1) Sang

Hémogramme :

- Anémie normochrome normocytaire,


- thrombocytopénie,
- Leucocytose,
- Pfs leucopénie,

Marqueurs d’inflammation :

- V.S.↗ (sauf si IC, C.I.V.D. ou IR);


- ↗γglobulinémie, facteur rhumatoïde, fausse réaction positive au V.D.R.L. (0,2 %)

2) Urine :
- protéinurie (50-60 %),
- hématurie microscopique (30-50 %),
- cylindrurie érythrocytaire,
- pyurie et/ou hématurie macroscopique.

3) Fond d’œil : Roth’s spots


4) Scanner et échographie cardiaque :
- Végétations,
- pseudo-anévrismes,
- abcès,
- perforation,
- fistules,
- déhiscence de valve,
- anévrisme de valve, …

Complications aiguës

Infectieuse : - Sepsis, -choc septique

Autres : Insuffisance cardiaque, Insuffisance rénale, Ischémie myocardique, Hémorragie cérébrale

Pronostic :

Sans traitement: mortalité≈100%

Si plateau technique et service de chirurgie cardiaque : 20 %


4. MENINGITES

Définition : c’est une urgence médicale

Diagnostic clinique

Symptômes frustres (n-né, enfant et vieillard) ou évidents (grand enfant et adulte).

 fièvre,
 céphalées sévères + gémissements aggravées par le bruit,
 vomissements,
 photophobie

Signes fonctionnels : Céphalées, Vomissements, Constipation

Syndrome infectieux associé :

- Fièvre à 39°C - 40°C


- avec frissons,
- sueurs et myalgies

Signes objectifs:

- fièvre,
- raideur de nuque (80 %),
- attitude en "chien de fusil",
- signe de Koernig,
- signe de Brudzinski,
- irritabilité,
- délire,
- obnubilation,
- convulsions (25 % au début) ou coma (10 %),
- fontanelle bombante (nné, petit enfant),

Diagnostic para clinique

 Ponction lombaire (veiller à asepsie et risque d’engagement cérébral)


 Recherche de foyer infectieux :
- O.R.L., Rx thorax, Rx crâne, Rxsinus, Rx mastoïdes, E.E.G.,
 F.O. : papille de stase
 Tests biologiques: (V.S., GB, fibrinogène)

Type Méningite selon l’aspect du liquide :

(1) Méningites purulentes :


Méningites aiguës septiques Méningites aiguës aseptiques
- S. pneumoniae - Méningite décapitée
- N. meningitidis - Foyer suppuratif paraméningé
- H. influenzae - TB
- BGN - Cryptococcus neoformans
- Bêta Streptocoque. - Naegleria fowleri
- Listeria monocytogene • - Syphilis,
- Autres germes: S. aureus, - Virus,…
(2) Méningites à liquide clair :
Chroniques infectieuses Chroniques non infectieuses
Virus Néoplasmes
Bactéries Foyer inflammatoires
Parasites Méningite lymphocytaire bénigne (inconnue)
Fungi

Complications :

neurologiques:
- Encéphaliques : HIC, hydrocéphalie,…
- Sensoriels : surdité, cécité,…
- Vasculaires : déficits moteurs, épilepsie,…
Psychiatriques:
- irritabilité, arriération mentale,…
liées à l'état de septique
- EI, CIVD, choc septique, arthrite purulente.

Diagnostic différentiel :

- Pneumococcies
- Tuberculose
- Traumatisme
- Paludisme
- Cryptococcose

5. Syndromes abdominaux
5.1. Péritonite

Inflammation aigue ou chronique du péritoine

- Localisées (abcès intra-péritonéaux et abcès sous-phréniques) ou diffuses


- Primitives ou secondaire

5.1.1. Péritonites Aigues Généralisées

Diagnostic clinique

▪ Des signes généraux :


- Altération de l’état général, faciès crispé, terreux, rétraction en « bateau », abdomen « ne
respire pas »
▪ Signes infectieux et de choc
▪ Syndrome péritonéal
▪ Syndrome péritonéal (abdomenaigu)
▪ Des signes fonctionnels :
- douleur abdominale,
- trouble de transit,
- arrêt des matières et des gaz
▪ Signes physiques :
- abdomen immobile,
- hyperesthésie cutanée,
- « ventre de bois »,
- cyanose,
- sans bruit,
- ↘↘matité pré hépatique
▪ Douleur aux touchers pelviens dans le cul de sac de Douglas

Diagnostic biologique

o hyperleucocytose avec polynucléose neutrophile (pfs leucopénie si germes Gram-)


o Acidose métabolique
o Insuffisance rénale fonctionnelle
o Troubles hydro-électrolytiques (déshydratation et hémoconcentration).

Péritonite aiguë généralisée= urgence médicale

Sans prise en charge, évolution vers :

- Etat septique d’aggravation rapide


- Syndrome de défaillance poly-viscérale
- Abcès intrapéritonéaux
- thrombose septique des vaisseaux mésentérique et porte (pyléphlébite)
- emboles septiques à distance des organes et séquelles graves…

6. Ictères Fébriles

Définition

C’est une Coloration jaune des téguments et des muqueuses due à l’accumulation excessive, dans le
sang au niveau du plasma, d’un pigment appelé Bilirubine dont le taux est > 20mmol/L (soit 12 mg/l)
= Hyperbilirubinémie.

Diagnostic positif de l’ictère :

 Diagnostic clinique facile.


 L’état général alteré, T° augmenté, tégument et conjonctives colorés.
 Chercher des signes de gravité :
 Signes hémorragiques (cutanéo-muqueux).
 Signes d’hypoperfusion, de choc (hypotension ou pincée, pouls rapide filant ou
imprenable, extrémités froides, marbrures…).
 Signes de détresse respiratoire (dyspnée, battement des ailes du nez, tirage sus-
sternal ou intercostal, cyanose).
 Signes d’encéphalopathie (troubles de la conscience, asterixis…).
 Signes d’insuffisance rénale (oligurie, anurie).
 Abdomen chirurgical (défense, contracture).
 Une douleur de l’hypochondre droit à la palpation.
 Une hépatomégalie (consistance, sensibilité, flèche hépatique).
 Une splénomégalie.
 Prurit, coloration des urines et des selles.
 Des signes hémorragiques : purpura, gingivorragies, épistaxis, hématurie, ….
 Ascite, circulation veineuse collatérale, angiomes stellaires…. –
 Autres: masse abdominale palpable, adénopathies, TR...…

 Examens para-cliniques :
(1) Biologiques: confirme diagnostic :
- Bilirubine Totale, Directe (conjuguée), indirecte (libre): +++
 Prédominance indirecte → hémolyse +++
 Prédominance directe → hépato-biliaire.
- NFS (hémolyse ?, hyperleucocytose (sepsis, lithiase de la VBP)? Leucopénie (virose) ?
Thrombopénie ? Éosinophilie (parasitose)).
- Fer sérique, réticulocytes: augmentés dans l’hémolyse.
- Haptoglobine : diminuée dans l’hémolyse.
- TGO, TGP (transaminases) : cytolyse hépatique (les TGP sont plus spécifiques du foie).
- PAL, G-GT : élevés → Cholestase.
- TP: hémostase, fonction hépatique. - Urée, créatinine: fonction rénale,

(2) Radiologiques:
- Échographie hépatobiliaire (examen de référence):
 Dilatation des voies biliaires extra-hépatiques parfois intra-hépatiques,
 Lithiase,
 Abcès,
 Tumeur, nodules hépatiques, kyste…
 SPM, ADP, ascite….
- TDM: précision +++, tumeurs, lithiase, thrombose... –
- CPRE : calculs, rétrécissement tumoral ou inflammatoire, pancréas…
- Bili-IRM: calculs ratés par la TDM, lithiase résiduelle, voies biliaires, obstruction tumorale…

(3) Microbiologiques: Hémocultures, Sérologies : VHA, VHB, VHC, VHE, VHD, CMV, VIH, FSP,
Goutte épaisse.….. (en fonction des étiologies évoquées).

5) Diagnostic différentiels :
 Hypercarotinémie (caroténodermie ou xanthodermie) : Dépôt abondant de carotène dans
l’hypoderme et la couche cornée de la peau prédominant aux paumes et plantes, donnant
une couleur jaune orangée à la peau, mais les muqueuses sont respectées.
- Causes: consommation excessive de ß-carotène (carottes) ou certains médicaments.
 Pseudo-ictère picrique: absorption d’acide picrique.
 Pâleur extrême.
6) CAT pratique :

L'analyse des signes cliniques et leur contexte, des examens biologiques simples et de l'échographie
abdominale sont les clés de la démarche diagnostique.

7. Cholécystite Et Angiocholite Infectieuses

Définition

Inflammation de la vésicule biliaire (cholécystite) et des voies biliaires (angiocholite) due :

- Primitivement à des micro-organismes ou


- aux obstacles dans la lumière de la vésicule, du canal cystique ou du canal cholédoque
(calculs, parasites, tumeurs)

CLINIQUE
Cholécystite Angiocholite 24 à 48heures :
- Douleur au niveau de l’hypochondre droit, - douleur au niveau de l’hypochondre droit
- nausées ou vomissements, - fièvre élevée
- signe de Murphy - ictère
- fièvre d’apparition brutale, - choléstatique

« L’angiocholite est un état de sepsis »

PARA CLINIQUE
Cholécystite Angiocholite 24 à 48heures :
- PNN - PNN
- VS, - VS
- parfois cholestase biologique, - urémie
- faible cytolyse - créatininémie
- Échographie : épaississement des parois - Echographie : dilatation voies biliaires

COMPLICATIONS
Cholécystite Angiocholite 24 à 48heures :
- cholécystite aigue - IRA
- péritonite par perforation - Sepsis
- choc septique (bacilles Gram négatif) - choc septique

Pour les restes voir le note de l’enseignant : bonne réussite à tous et toutes
QUESTIONNAIRES

Interrogation 2018

1. Quels sont les rôles dévolus au microbiote humain sur la survenue des maladies
infectieuses ?
2. Les diagnostics des maladies infectieuses exigent la mise en évidence de l’agent infectieux. A
quels niveaux le rôle du médecin est-il requis ?
3. Décrire le principe de prise en charge d’un sepsis au cours des 6 premières heures.
4. Citez 5 symptômes de morbidité post sepsis.

EXAMEN 2016

Tableau clinique qui n’a pas amélioré le patient. Devant l’échec du traitement l’amoxicilline a été
remplacé à 48 heures par josamycine, sans effet aussi.

A l’examen clinique le patient est cyanosé. Il présente une polypnée. L’examen pulmonaire est
normal. Les constantes sont : T° = 38,6 ; pression artérielle 109/65 mmHg, fréquence cardiaque à
91/min. l’auscultation cardiaque ne retrouve aucune anomalie. Il n’y a pas de turgescence des
jugulaires, ni d’œdèmes des membres inférieurs. Le reste de l’examen retrouve des stries
blanchâtres au niveau des bords de langue.

NFS : 12 800/𝑚𝑚3 GB, 9500 PNN/𝑚𝑚3 , 225 000 plaquettes/𝑚𝑚3

Gaz du sang : pH= 7,44 ; 𝑃𝑂2 = 52 mmHg ; 𝑃𝐶𝑂2 = 33 mmHg.

𝐻𝐶𝑂3− = 18 mmol/l

Questions :

1. Quel est votre principal diagnostic ?


…………………………………………………………………………………………
a. Arguments
…………………………………………… …………………………………………
…………………………………………… …………………………………………
…………………………………………… …………………………………………
2. Comment allez-vous confirmer votre diagnostic ?
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
3. Décrivez votre prise en charge thérapeutique immédiate
…………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………

Alors que vous êtes de garde aux urgences, vous recevez une femme âgée de 68 ans venant pour des
douleurs lombaires fébriles. Ses antécédents sont marqués par un diabète non insulinodépendant
traité par Metformine et des gonalgies chroniques traité par du dolaren© (paracétamol +
diclofenac).
L’histoire de la maladie a commencé la semaine précédente. Elle se plaignait de banales brûlures
mictionnelles non fébriles accompagnées d’une douleur hypogastrique. Elle n’a pas pris la peine de
consulter pensant que tout irait mieux par la suite.

Depuis la veille elle se sent très fatiguée et n’a pas la force de sortir du lit. Sa fille s’est chargée de
l’accompagner aux urgences.

TA : 85/68 mmHg, FC : 123/min, T° : 39,7°C.

A l’examen clinique la patiente se plaint d’une douleur lombaire droite. La palpation de la fosse
lombaire droite est douloureuse ainsi que l’ébranlement lombaire. La patiente se plaint de frissons.
Les auscultations cardiaque et pulmonaire ne trouvent aucune anomalie. L’examen cutané ne
montre pas des signes hémorragiques mais vous retrouvez des genoux marbrés avec des extrémités
froides. Elle vous dit ne pas être allée uriner de la journée

Questions :

1. Quel est votre diagnostic ?...................................................................................................................


2. Quel bilan allez-vous réaliser ?
…………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………
3. Vous récupérez une partie du bilan prescrit : Hb = 12,8 g/dl, PNN= 10 300/𝑚𝑚3 ,
plaquettes =45 500/𝑚𝑚3 . L’examen clinique est inchangé.
 Quel diagnostic suspectez-vous ?

……………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………

 Que manque-t-il pour confirmer ?

……………………………………………………………………………

Autres questions :

1. Citez 5 syndromes infectieux


2. Donnez les symptômes d’une endocardite infectieuse
3. Citez 3 maladies infectieuses
4. Donnez le diagnostic d’une cholécystite et angiocholite.

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