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Les infections associées aux soins

I- Définitions :
 Une infection associée aux soins (IAS) : une infection qui survient au cours ou au décours
d’une prise en charge (diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive ou éducative) d’un
patient, et si elle n’était ni présente, ni en incubation au début de la prise en charge
 Lorsque l’état infectieux au début de la prise en charge n’est pas connu précisément, un délai
d’au moins 48 heures ou un délai supérieur à la période d’incubation est couramment
accepté pour définir une IAS.

 Les infections nosocomiales et les ILS doivent faire l’objet d’un signalement obligatoire
 Elles sont considérées comme un indicateur de la qualité des soins dans les établissements de
santé.
II- Mode d’expression épidémiologique :
1- Cas Sporadique : après une erreur de manipulation ou faute d’asepsie.
2- Épidémie : Infection Croisée ; dans ce cas les souches isolées sont identiques à la souche initiale.
III- Les agents pathogènes :
– Pathogènes spécifiques : Leur présence est anormale chez l’être humain
Ex : Mycobacterium tuberculosis, Virus de l'Hépatite C
– Pathogènes opportunistes: Micro-organismes normalement présents chez l’être
humain ou dans son environnement et qui profitent d’une diminution des défenses
pour provoquer une infection.
 Les principaux germes retrouvés dans les infections nosocomiales sont les bactéries :
– Les bactéries à gram négatif 90%.
– Les bactéries Gram positif .
– Les virus 5%.
 Caractéristiques générales des germes responsables d’IN:
– Grande résistance dans le milieu extérieur (air – eau – aliments et matériel).
– Une large diffusion dans la structure de soins.
– Grande résistance aux ATB et parfois au Antiseptiques.
IV-Les Bactéries Multi-Résistantes (BMR) :
Les bactéries sont dites multirésistantes aux Antibiotiques lorsque du fait de l’accumulation des
résistances naturelles et acquises, elles ne sont plus sensibles qu’à un petit nombre
d’Antibiotiques habituellement actifs en thérapeutique.
V- Le réservoir :
1-Endogène
 L’homme malade source de sa propre infection
 Elle fait essentiellement suite à des actes invasifs : ponction, accès vasculaire, accès urinaire,
suture…
 Elle peut être prévenue par le strict respect de l’asepsie lors de la mise en œuvre de techniques
de soins invasifs ou non.
2-Exogène
– Matériel médical: Ventilation assistée, endoscopes, …
– Environnement: Air, Eaux, Surfaces.
– Humain: Les autres malades, le personnel soignant, les visiteurs, le cadavre.
VI- Facteurs de risques :
1. Liés aux patients: diabète, immunodepression, corticothérapie, fractures ouvertes
2. Liés à la prise en charge: vont constituer une porte d’entrée aux microorganismes.
3. L’écologie d’un service: BMR,…………..
VII- Localisation des I.N courantes :
1- Les infections urinaires nosocomiales (IUN)
 Premier site d’IN; 40 %.
 Germes : E. Coli, Entérocoques, Pseudomonas aeruginosa
 Facteurs de risque :
– Sondage vésical (80 %): la technique de pose, la durée de séjour avant le sondage, la durée de
sondage.
– Les instrumentations (20 %), cystoscopie (++) et chirurgie urologique.
– sujet âgé, sexe féminin, diabète, antibiothérapie préalable, troubles sphinctériens, vessie
neurologique du lésé ou blessé médullaire,...
2- Pneumonies nosocomiales
 Deuxième site d’IN : 20 %
 Germes : Bacilles Gram négatif (60 %), Staphylococcus aureus (30 %), Candida (10 %),
Aspergillus (surtout chez l’immunodéprimé), Souvent poly-microbiennes (30 - 40 % des cas).
Facteurs de risque :
 La sonde d'intubation endo trachéale (+++).
 Age > 60 ans, le tabagisme.
 Les pathologies chroniques : BPCO, insuffisance respiratoire chronique.
 L’immuno-dépression, la dénutrition.
 Une intervention chirurgicale récente (abdominale ou thoracique).
 une trachéotomie.
 Troubles de conscience, Troubles de la déglutition avec inhalations.
 Poly traumatisme.
 Séjour hospitalier prolongé.
3- Infections du site opératoire : ISO
 3ème cause d’IN (11%)
 Germes : Cocci Gram positifs (staphylocoque doré), Entérobactéries, Pseudomonas,
champignons…
 Il s’agit souvent d’une infection poly microbienne.
Facteurs de risque :
- Terrain : sujet âgé, obésité, dénutrition, diabète, immuno dépression, antibiothérapie prolongé,
infection préalable ou concomitante, état général au moment de l'intervention.
- - Durée du séjour préopératoire.
- Préparation de l'opéré(e) : l’hygiène corporelle, type de dépilation.
 4-Infections sur cathéters
 5% des infections nosocomiales.
 La morbidité et le surcoût sont importants.
 Germes : Staphylocoques (50 %), bacilles Gram négatif (10 %), champignons et levures (5
%).
 Facteurs de risque :
– terrain : neutropénie, chimiothérapie, immuno dépression, SIDA, altération du revêtement cutané,
infection à distance.
5-Bactériémies et septicémies :
 5% des infections nosocomiales,
 Les portes d’entrées sont nombreuses :
 Veineuse(cathéter infecté),
 Chirurgicale(intervention sur les voies digestives….),
 Médicales(investigation à l’aide de sonde),
 Cutanée(surinfection de plaies….).
 La bactériémie: passage bref et transitoire de bactérie dans le sang ne donnant lieu à aucune
manifestation clinique.
 La septicémie: infection générale due à des décharges microbiennes massives et répétées,
issues d’un foyer septique.
VIII- Les modes de transmission :
1- La transmission par contact:
 Contact direct.
 Contact indirect.
2- La transmission par gouttelettes: grosses gouttelettes (sup à 5µm)
3- La transmission par voie aérienne: petites particules respiratoires (inf à 5µm)
4- La transmission par une source commune: cas groupés (type alimentaire ou un produit
contaminé)
5- La transmission vectorielle: exceptionnelle.

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