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Mémoire de Fin d’études d’infirmier

ROLE DE L’INFIRMIERE DU TEMPS


ACCOMPAGNEMENT SOIGNANT SUR LE
PARCOURS DE SOINS DU PATIENT ATTEINT
DE CANCER

MOUTOUSSAMY-CARPIN Minchy

Institut de Formation en Soins Infirmiers – CHU BORDEAUX

Université de Bordeaux

Directeur de Mémoire: Mme MAURIAC Véronique

UI 5.6 Semestre 6 Promotion 2020 – 2023


REMERCIEMENT

Je tiens à remercier:

• Mme Véronique Mauriac, ma directrice de mémoire qui m’a accompagnée tout au long de ce
travail, qui a su trouver les mots pour me rassurer dans les moments de doutes et se rendre
disponible.

• L’équipe pédagogique de l’institut de formation en soins Infirmier du Chu de Bordeaux, qui


m’ont accompagnée durant ces trois ans et en particulier mon réfèrent pédagogique Mr Hédier
qui a toujours été bienveillant, disponible et l’écoute durant cette période.

• Les professionnels qui m’ont encadré lors de mes différents stages et qui se sont rendus
disponible pour me transmettre leur savoir et ainsi confirmer ma nouvelle identité
professionnelle.

• Mon Mari et mes enfants, qui ont été une source de motivation et un soutien à tout épreuve
pendant ces trois années de formation.

• Aux filles, avec qui j’ai noué des liens pendant ces trois années et qui ont été présentes dans
les moments de doutes et les difficultés.

• A mon amie Louise, qui aura été mon alliée pendant ce travail.

• Ma famille et mes deux petites étoiles pour avoir toujours crus en moi et en mes capacités.
CHARTE ANTI - PLAGIAT

J’atteste sur l’honneur que la rédaction de ce mémoire de fin d’études infirmier


réalisé en vue de la validation de l’unité d’enseignement 5.6 S6 « Analyse de la
qualité et traitement des données scientifiques et professionnelles » est
uniquement la transcription de mes réflexions et de mon travail personnel. Si pour
cette production, je copie, j’emprunte un extrait, une partie ou la totalité de pages
d’un texte (imprimé ou numérique), je certifie en avoir indiqué les sources
bibliographiques et avoir cité l'extrait écrit par un autre auteur que moi, entre
guillemets.

Fait à Bordeaux, le : 3 mai 2023,

NOM Prénom de l’étudiant


BORDEREAU D’AUTORISATION DE DIFFUSION DU MFEI

Je soussigné(e)
Nom : MOUTOUSSAMY
Prénom : MINCHY
Promotion : 2020-2023

Titre du Mémoire: Rôle de l’infirmière du temps accompagnement soignant sur le


parcours de soins du patient atteint de cancer.

Autorise le service de documentation à effectuer les diffusions suivantes de mon


mémoire :
OUI NON

Diffusion du document au format


électronique (Portail documentaire ×
PMB)

Le document devra être en format PDF.

Fait à Carbon-Blanc, Le 3Mai 2023

Signature

Partie réservée au service de documentation


Date de réception du document :
Date de mise en ligne :
Date de retrait :
SOMMAIRE

1. Introduction ................................................................................................................................ 1

2. Le Constat ................................................................................................................................... 2

3. Questionnements ........................................................................................................................ 3

4. Contextualisation........................................................................................................................ 3
4.1 Donnée épidémiologique du Cancer .......................................................................................... 3
4.2 Le Dispositif d’annonce ............................................................................................................. 5
4.3 De l’infirmier à l’infirmière TAS............................................................................................... 5
4.3.1 Définition du métier d’infirmier et rôle ......................................................................... 6
4.3.2 Définition et rôle de l’infirmier TAS.............................................................................. 7

5. Méthode de la revue de Littérature .......................................................................................... 9

6. Résultats de la Revue de Littérature ...................................................................................... 11


6.1 Diagramme de flux:.................................................................................................................. 12
6.2 Etat des lieux du Dispositif d’annonce et ressenti du patient sur ce dispositif ........................ 13
6.3 Rôle infirmier dans la continuité des soins en cancérologie .................................................... 16
6.4 Outils mis en place dans le parcours de soins du patient ......................................................... 19

7. Discussion.................................................................................................................................. 21
7.1 Mis en exergue des données probantes des articles retenus ..................................................... 22
7.2 argumentations de l’application des résultats en lien avec la pratique professionnelle ........... 25

8. Conclusion................................................................................................................................. 28

BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................... 29

Annexe 1 : « Fiche d’orientation vers l’infirmier de coordination en cancérologie »................ 31

RESUME : ........................................................................................................................................ 32

ABSTRACT :.................................................................................................................................... 33
LISTE DES ABREVIATIONS

• TAS: Temps Accompagnement Soignant


• INCa: Institut National du Cancer
• CSP: Code de la Santé Publique
• ARS: Agence Régionale de Santé
• PICO: Population étudiée, Intervention, Compared to, Outcomes
• IMRED: Introduction, Méthode, Résultat et Discussion
• PRISMA: Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-Analyses
• PMSI: Programme Médicalisées des Systèmes d’Information
• 3C : Centre de Coordination en Cancérologie
• DA: Dispositif d’Annonce
• DRCC: Durham Régional Cancer Center
• IDEC: Infirmière Diplôme d’Etat de Coordination
• RCP: Réunions de Concertation Pluridisciplinaire
1. Introduction

Le cancer est une maladie qui a de lourdes conséquences sur la qualité de vie du patient. La
complexité de la prise en soins débute dès l’annonce du diagnostic. Celle-ci, représentant un choc
pour le patient, sa prise en soins après l’annonce devient alors essentielle.

Le patient atteint de cette pathologie, voit sa vie complètement chamboulée au moment où le mot
«cancer» est prononcé. L’introduction des plans cancers, a permis de définir de nouvelles fonctions
autour de l’équipe qui gravite autour du patient. Le temps accompagnement fait partie de ses
nouvelles fonctions pour l’infirmière. L’infirmière étant le contact privilégié du patient pendant son
parcours de soins, elle est le plus à même de repérer les besoins perturbés de celui-ci et ainsi collaborer
avec l’équipe multidisciplinaire.

J’ai donc choisi de réaliser mon travail de fin d’études sur le rôle de l’infirmière du Temps
accompagnement soignant, sur le parcours de soins du patient permettant d’assurer la continuité des
soins en service de cancérologie. J’ai voulu comprendre la complexité du rôle de l’infirmière dans
cette prise en soins, les moyens qu’elle utilise pour coordonner tous les acteurs autour de celui-ci.
Mais aussi, le bénéfice qu’elle apporte sur la qualité de vie du patient.

Je vais d’abord exposer un constat sur une situation qui m’a conduite à effectuer ce travail de
recherche, puis les interrogations que j’ai pu avoir à ce sujet. Ensuite, les différentes recherches que
j’ai effectuées afin de répondre à ma question de départ. À la suite de cela, je décris la méthode de
revue de littérature qui m’aidera à rédiger les résultats. Enfin j’ai procédé à une analyse des articles
afin pouvoir les mettre en application dans ma future pratique professionnelle.

1
2. Le Constat

Dans le cadre de mes études, j’ai été amenée à effectuer plusieurs stages afin d’acquérir les dix
compétences infirmières. Plusieurs de ces stages m’ont amenée à m’interroger sur le relais de
l’infirmière après l’annonce d’un mauvais diagnostic chez des patients atteints de cancer.
En effet, le cancer est une pathologie que nous retrouvons très souvent dans les situations de soins.
Elle inclut une prise en soin souvent très lourde pour les patients tant au niveau physique que
psychologique. Cette pathologie peut être découverte soit de manière fortuite, soit en lien avec une
symptomatologie.
Lors de mes stages, j’ai été amenée à assister à des annonces de diagnostic de Cancer. J’ai pu
remarquer que cette procédure est faite généralement en deux temps, un temps médical ou le médecin
en compagnie de l’infirmière fait l’annonce du diagnostic au patient accompagné de sa famille et un
temps d’accompagnement soignant ou l’infirmière dédiée à cette tâche notamment en cancérologie
prend le relais après cette annonce.
La prise en soins de l’infirmière après cette annonce est différente d’un service à l’autre et m’a
interpellée. L’une, en service de soins générale avec l’infirmière du service, qui en plus de ses actions
quotidiennes se voit également assurer le relais et l’accompagnement du patient après l’annonce de
mauvaise nouvelle. L’autre, en cancérologie en présence d’une Infirmière du Temps
Accompagnement Soignant (TAS) qui, dans ce service, possède des compétences et une expérience
qui lui a permis au fil des années d’acquérir une expertise dans le domaine de la cancérologie. Elle
assure notamment la gestion de la prise en charge émotionnelle. Afin, d’apporter écoute et soutien
aux patients, elle prend le temps nécessaire pour reformuler. Ces situations m’ont permis de
m’intéresser à ce dispositif. Dans ses deux situations, la question du relais après l’annonce de
diagnostic a éveillé ma curiosité car l’une est faite par une Infirmière TAS, et l’autre avec une
infirmière du service.
J’ai réalisé que l’annonce de diagnostic chez les patients atteints de cancer était un dispositif régit
par les mesures 30, 40, 42 des plans Cancer mis en place par le gouvernement. Elle fait partie
intégrante de la prise en soin du patient dans l’accompagnement de sa maladie et de sa future qualité
de vie.

2
3. Questionnements

Après ce constat, face aux différentes situations que j’ai vécues, beaucoup de questions m’ont
interpellée comme :
- Qu’est-ce qu’une une infirmière TAS ?
- Qu’est-ce que l’infirmière TAS apporte de plus après une annonce de diagnostique ?
- Quelle est sa collaboration avec le reste de l’équipe soignante au niveau du parcours de soins
du patient ?
- Quelle est l’influence de l’infirmière TAS sur la suite de la prise en soins des patients ?

4. Contextualisation

Pour pouvoir répondre à mes différents questionnements, j’ai effectué des recherches concernant
la maladie du cancer. Pour ce faire, je me suis intéressée aux différents plans mis en place concernant
cette pathologie, qu’est-ce qu’un(e) Infirmière TAS, quel est son rôle, sa formation, pourquoi elle a
été mise en place mais aussi le cadre législatif en lien avec les compétences infirmière.

4.1 Donnée épidémiologique du Cancer

Le cancer est l’une des pathologies les plus répandus dans le monde, elle touche tous les sexes et
âges différents. En France, Santé publique France estime qu’« En 2018, le nombre total de nouveaux
cas de cancer est estimé à 382000 dont 54% chez l’homme. », le nombre de décès dans cette même
année est alors estimé à 157000. Selon, ce même site, il y aurait une prédominance chez les hommes.
Le taux de survie de cette pathologie se situe « Entre 1989 et 2015, à 5 ans elle s’est peu améliorée
pour les cancers de mauvais pronostic étudiés… » mais pour certains cancers comme le colon, le
rectum, le col de l’utérus, le sein et la prostate « une survie nette à 5 ans estimée respectivement à
63% pour les deux premiers, 88% pour le sein et 93% pour la prostate chez les personnes
diagnostiquées en 2010-2015. ». Cette pathologie touche à peu près tous les organes car il s’agit d’une
prolifération de cellules anormales. Un certain nombre de cancer pourrait être évitable en agissant sur
les facteur de risques «comme le tabagisme, la consommation d’alcool, l’alimentation, le surpoids et
l’obésité, certains agents infectieux, certaines expositions professionnelles, l’exposition aux
ultraviolets naturels et artificiels…» mais aussi sur une campagne de dépistage national sur les

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pathologies les plus retrouvées. En France, ces campagnes de dépistages sur les cancers du seins,
colorectal, et celles du col de l’utérus ont été mises en place de 2004 à 2019 par des tests simples afin
de repérer les populations à risques. En effet, plus ils sont précoces plus les chances de guérisons sont
augmentées.
Aux vues du problème de santé publique qu’entraine le cancer, le gouvernement a mis en place
un programme d’action et de lutte contre ces pathologies. Le Plan cancer, fut instauré par le Président
Chirac en 2003. A partir de là, a résulté plusieurs plans en vue d’améliorer la prise en soin des
malades.
Le premier plan Cancer a permis de mettre en place des mesures préventives (hausse du prix du
tabac et interdiction de vente aux mineurs) en agissant sur des facteurs de risques modifiables. En
complément, des dépistages nationaux dans la lutte contre les cancers du sein, colorectal et de l’utérus
ont été instaurées à partir de 2004. Enfin, il a contribué à proposer une prise en soin personnalisée,
tel qu’un dispositif d’annonce et d’un Temps d’Accompagnement Soignant comme il est indiqué dans
L’Institut National du Cancer (INCa) «Les conditions d’annonce du diagnostic et
d’accompagnement psychologique doivent être améliorées pour l’ensemble des patients ». C’est dans
cette mesure qu’apparait l’accompagnement du patient après l’annonce de diagnostic. C’est une étape
importante dans l’alliance thérapeutique entre les patients et les soignants.
Dans le deuxième plan Cancer, l’accent est mis sur la prise en soin. Elle vise à prendre en compte
la dimension globale du patient et ainsi permettre une continuité des soins avec le médecin traitant
comme cité dans l’INCa «la prise en compte des facteurs individuels et environnementaux pour
personnaliser la prise en charge avant, pendant et après la maladie ; renforcer le rôle du médecin
traitant à tous les moments de la prise en charge pour permettre notamment une meilleure vie pendant
et après la maladie. »
Enfin, Le troisième plan Cancer s’axe sur les besoins des patients et de leurs proches, l’accent est
mis sur l’accompagnement de cette maladie «répondre aux besoins et aux attentes des personnes
malades, de leurs proches et de l'ensemble des citoyens.» Tout est mis en place concernant les
différents plans, pour réduire le nombre de cas, dépister précocement, permettre un accompagnement
au malade et à son entourage et enfin permettre la recherche autour de cette maladie.

4
4.2 Le Dispositif d’annonce

Instaurée en 2003, lors du premier plan cancer, le dispositif d’annonce est un élément clé dans la
prise en soins individualisée d’un patient atteint de cancer «Ceci, en lui assurant un temps médical
d'annonce et de proposition de traitement, un temps soignant d'accompagnement et de repérage de
ses besoins ainsi qu'un accès à des soins de support.». Le premier contact avec la maladie, le jour où
tout bascule est un véritable traumatisme dans la vie du malade. Comme énoncé sur INCa « Au cours
de cette consultation, le médecin confirme le diagnostic de cancer et aborde, lorsque cela est
pertinent ou possible, les types de traitement et options thérapeutiques pouvant être envisagés à ce
stade et les éléments du pronostic. Cette étape est essentielle ».
À la suite de cela, il lui est proposé un Temps d’accompagnement Soignant « Il offre au patient
ou à ses proches la possibilité d'accéder, selon leurs choix, à des soignants (en général un infirmier
mais il peut s'agir aussi d'un manipulateur d'électroradiologie médicale). Le soignant écoute le
patient afin d’appréhender son niveau d’information, ses préoccupations. Il reformule ce qui a été
dit pendant la consultation médicale, informe sur le déroulement des soins, et surtout évalue les
besoins du patient en soins de support. Il peut ainsi orienter le patient vers des structures et
professionnels compétents, au sein de l’établissement de santé ou en ville (assistant social,
psychologue…).» Ces mesures sont un gage de qualité dans la prise en soin globale du patient et de
la maladie, de sa qualité de vie avec la maladie, de son entourage et de son état psychologique.
L’application de celles-ci est donc indispensable dans la prise en soins individualisée du patient, afin
d’assurer une continuité des soins et ainsi de permettre un accompagnement individualisé du patient
et de son entourage.

4.3 De l’infirmier à l’infirmière TAS

Pour pouvoir continuer à travailler sur mon sujet, le cadre législatif est très important pour
comprendre le rôle de l’infirmier dans une prise en soin spécifique, notamment en cancérologie. Je
me suis intéressée à la formation de chacun, à leur rôle et à la plus-value apportée par l’infirmière
TAS.

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4.3.1 Définition du métier d’infirmier et rôle

Selon les articles R4311-1 et R4311-2 du Code de la Santé Publique (CSP) «L'exercice de la
profession d'infirmier ou d'infirmière comporte l'analyse, l'organisation, la réalisation de soins
infirmiers et leur évaluation, la contribution au recueil de données cliniques. […]. Ils ont pour objet,
dans le respect des droits de la personne, dans le souci de son éducation à la santé et en tenant
compte de la personnalité de celle-ci dans ses composantes physiologique, psychologique,
économique, sociale et culturelle. » ces textes relatifs à la fonction infirmière confirment que dans
notre profession, la connaissance du patient est essentielle.
Le rôle propre infirmier est illustré dans les articles R4311-3, R4311-5, R4311-6 du CSP : «les
soins liés aux fonctions d'entretien et de continuité de la vie et visant à compenser partiellement ou
totalement un manque ou une diminution d'autonomie d'une personne ou d'un groupe de personnes.
[…], identifie les besoins de la personne, pose un diagnostic infirmier, formule des objectifs de soins,
met en œuvre les actions appropriées et les évalue. Il est chargé de la conception, de l'utilisation et
de la gestion du dossier de soins infirmiers.»
Le rôle de l'infirmière est présenté dans un sens large, mais je constate néanmoins qu'elle
intervient dans l'accompagnement physique et psychologique des patients. Dans le contexte de mon
sujet, c’est, pour moi, ce qui est le plus important, puisqu'il s'agit de l'essence même de la profession
infirmière et, par conséquent, de son propre rôle.
Il me semble alors important de définir l’accompagnement, selon le Dictionnaire Robert,
«Accompagner» est définit comme «Se joindre à quelqu’un pour aller où il va en même temps que
lui ; Soutenir, assister quelqu’un.» Cette définition m’apporte un élément essentiel. En effet, pour
être accompagné, il faut être au moins deux personnes, avoir les mêmes objectifs et partir dans le
même sens. Durant mes études, j’ai pu étudier le concept d’accompagnement, terme qui est apparu
pour la première fois dans le domaine des soins palliatifs. L’enseignant en Ethique biomédicale
Patrick Vespieren a écrit qu’«Accompagner quelqu’un, ce n’est pas lui précéder, lui indiquer la
route, lui imposer un itinéraire, ni même connaitre la direction qu’il va prendre, mais c’est marcher
à ses côtés en le laissant libre de choisir son chemin et le rythme de ses pas». C’est pour moi capital
de souligner qu’il faut être présent pour le patient à chaque étape de son parcours dans le respect,
l’authenticité et selon ses besoins.
De plus, d’après l’arrêté du 31 juillet 2009 relatif au diplôme d’Etat Infirmier, 10 compétences
sont ciblées durant la formation. Celles qui sont en lien avec mon sujet sont:

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Dans la Compétence 1, intitulée évaluer une situation clinique et établir un diagnostic dans le
domaine Infirmier. L’infirmier évalue les besoins de la personne, effectue un recueil de données,
mène un entretien, élabore un diagnostic infirmier et évalue les risques.
La compétence 2, permet de concevoir et conduire un projet de soin infirmiers. Il élabore alors
un projet de soins en équipe pluridisciplinaire, met en place des objectifs thérapeutiques, adapte ses
soins en fonction de la personne, accompagne et guide la personne dans son parcours de soins. Il
identifie les risques liés aux situations de soins et évalue la mise en œuvre du projet avec la personne
et son entourage. La collaboration multidisciplinaire et la place du patient est ainsi mis avant.
La Compétence 6 se nomme, communiquer et conduire une relation dans un contexte de
soins. L’infirmier met en place des conditions nécessaires pour établir une communication adaptée à
la personne, il accueille, écoute le patient en prenant en compte son histoire de vie. Il instaure un
climat de confiance pour obtenir l’adhésion thérapeutique du patient et son consentement, il identifie
les relations de communication en situation de détresse, de fin de vie, de deuil, de refus, de conflit et
d’agressivité du patient, il fait le lien avec l’entourage du patient.
Enfin la compétence 9, Organiser et coordonner des interventions soignantes est axée sur
la continuité des soins. L’infirmier met en lien les différents acteurs intervenants auprès des patients,
il organise ses interventions, il effectue des transmissions, il oriente et fait le lien entre le milieu
hospitalier et le domicile.
L’infirmier est donc un élément important dans l’instauration d’une alliance thérapeutique avec
le patient où la relation et la communication sont centrales. Elle permet, dans la situation de soin,
d’accompagner le patient atteint de Cancer et son entourage. Apres l’annonce, elle fait le lien entre
l’équipe soignante, paramédicale et le patient, mais aussi vers des soins de support. Le travail en
collaboration est donc primordial. Toutes ses compétences sont en liens avec le sujet que je traite.

4.3.2 Définition et rôle de l’infirmier TAS

Le TAS a été mis en place lors du premier Plan Cancer (2003-2007), c’est la mesure 40 des 70
plans mis en place par le gouvernement concernant le dispositif d’annonce. C’est une disposition qui
a pour but d’améliorer la qualité et aider l’adhésion thérapeutique pour des patients atteints de cancers.
Elle a été mise en place à la demande des patients et de leur proche, et fait partie intégrante de la prise
en soin du patient atteint de cancer. Dans le deuxième Plan Cancer (2009-2013), l’accompagnement
du patient est renforcé par «la mise en place de postes de soignants chargés de coordonner ce
parcours entre l’hôpital et le domicile.» et aussi d’«Expérimenter la mise en place des infirmiers

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coordonnateurs de soins via des appels à projets, qui s’adresseront aux établissements de santé ».
Enfin, le Plan Cancer 2014-2019, ajoute le fait de «Renforcer la formation et la sensibilisation des
professionnels de santé à l’éducation thérapeutique, à l’hôpital comme en ville (médecin,
pharmacien, infirmier).»
Au fur et à mesure de mes recherches, je réalise que pour pouvoir exercer cette fonction, la
règlementation mise en place est organisée comme tel: « Le personnel soignant concerné possède
une expérience professionnelle en oncologie et connaît les pathologies et les différentes techniques
de soins spécifiques au service[..] en règle générale d’un infirmier». « Le personnel paramédical
peut intervenir après la consultation d’annonce du diagnostic et/ou après la proposition de la
stratégie thérapeutique, immédiatement ou en différé (moins de 3 à 4 jours). Le moment n’est pas
imposé au patient mais laissé à son libre choix. Il peut s’avérer nécessaire de le renouveler et il peut
faire l’objet d’un suivi téléphonique». Sachant que les différents «Plan Cancer» se mobilisent pour
avoir un accompagnement de qualité du patient et de leur proche, je n’ai cependant pas trouvé de
données sur les formations de celles-ci.
L’objectif de ce Temps d’accompagnement Soignant complète l’annonce de diagnostic, elle est
décrite par l’INCa «permettre au malade ou à ses proches d’accéder, selon leurs choix, à des
soignants disponibles à cet effet, qui écoutent, reformulent, donnent de l’information et peuvent :
orienter le patient vers d’autres professionnels (service social psychologue et/ou psychiatre), les
informer des services rendus par les associations de type Espaces Rencontres Information ou
autres.». A la fin de ce temps, des transmissions sont faites afin de permettre une collaboration autour
de la personne soignée.
Ce temps est alors important dans le parcours de soins du patient, selon L’INCa, c’est
«Garantir la qualité et la sécurité des prises en charge sur l’ensemble du territoire […] de pouvoir
accéder à une information de référence adaptée, de bénéficier de soins de grande qualité, d’être
accompagné pendant et après la maladie.»
Le parcours de soins est définit par l’Agence Régionale de santé (ARS) comme «la prise en
charge globale du patient et de l’usager dans un territoire donné au plus près de son lieu de vie, avec
une meilleure attention portée à l’individu et à ses choix, nécessitant l’action coordonnée des acteurs
de la prévention, de la promotion de la santé, du sanitaire, du médico-social, du social, et intégrant
les facteurs déterminants de la santé que sont l’hygiène, le mode de vie, l’éducation, le milieu
professionnel et l’environnement». Il permet alors «d’organiser une prise en charge du patient et de
l’usager coordonnée dans le temps, et spatiale dans un territoire et la proximité de leur domicile ».
(ARS Santé.fr, 2018)

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Ce parcours de soins en cancérologie est un élément essentiel dans la démarche de soins
optimale pour le patient. Elle est principalement individualisée et tient compte de toutes les
dimensions de la personne et de sa singularité.
Après toutes ces recherches et documentations autour de ce sujet, je constate que la place de
ce temps d’accompagnement est très importante dans la prise en soins personnalisée. Elle est articulée
autour d’entretiens infirmiers, dans les différentes étapes de prise en soins du patient atteint de cancer
et de son entourage.
Ma question de départ est donc formulée sous la méthode PICO (Population étudiée,
Intervention, Compared to, Outcomes) :

P (Population) Infirmière Temps Accompagnement soignant

I (Intervention) Rôle de l’infirmière TAS sur le parcours de soins du patient atteint


de cancer
C (Compared to) //
O (Outcomes) La continuité des soins

- Quelle est le rôle de l’Infirmière du Temps Accompagnement Soignant sur le parcours de


soin du patient adulte, post-annonce de cancer, dans la continuité des soins en service de
Cancérologie ?

5. Méthode de la revue de Littérature

Afin de pouvoir continuer à travailler sur mon sujet, j’ai effectué une revue de littérature en
effectuant des recherches de données probantes sur l’infirmière du Temps Accompagnement
Soignant et le dispositif d’annonce mise en place par le gouvernement. Elle me permettra de faire un
état des lieux des données, de recherches et des textes qui pourraient répondre à ma question de départ.
Pour ce faire, j’ai établi une liste de mots clés en rapport avec mon thème, ma question de
départ et mon étonnement. La liste des mots clés est la suivante:
• Cancer
• Temps accompagnement Soins/dispositif d’annonce
• Parcours de soins
Pour les articles en anglais les mots clés étaient les suivants:
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• Cancer
• Nursing support time (Temps accompagnement étant un terme typiquement français)
• Pathway ou Healthcare pathway ou continuity of patient care
Afin de sélectionner les articles pertinents, j’ai déterminé des critères d'inclusion et de non-inclusion.
Les critères d’inclusions sont les suivants:
• Articles de moins de 15 ans
• «Titres» comportant cancer, cancérologie, Infirmière temps accompagnement
soignant, dispositif d’annonce, parcours de soins et parcours patient.
• Articles disponibles en entier sur la base de données
• «Articles» incluant les mots clés «cancer», «temps d'accompagnement soignant» ou
«dispositif d’annonce» et «parcours de soins.»
Les critères de non-inclusions sont les suivants:
• Articles datant des années précédentes à 2009
• Articles comportant les termes «enfant».
Les principales bases de données, dans lesquelles j’ai été en mesure d'expérimenter mes
équations de recherches sont CAIRN et LISSA. En effet, ces bases de données sont riches dans le
domaine des sciences humaines, de la psychologie et de la sociologie. Mon sujet traite de la
coordination des soins qui est une pratique infirmière en lien avec les relations humaines et qui dans
le contexte de la cancérologie permet d’organiser la meilleure prise en soin autour du patient,
permettant ainsi l’alliance thérapeutique.
J’ai également choisi les bases de données SCIENCE DIRECT et PUBMED, afin de
sélectionner des articles scientifiques en anglais qui seraient présentés sous la forme IMRED
(Introduction, Méthode, Résultat et Discussion). Elles représentent des références dans le domaine de
la recherche en médecine et en biologie et regroupent des publications scientifiques et des
publications sur la santé.
Une fois toutes ses étapes remplies, j’ai alors testé plusieurs équations de recherches dans les
différentes bases données afin de trouver les articles qui correspondent le plus à mon thème, afin
d’essayer de répondre à mon interrogation.

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6. Résultats de la Revue de Littérature

Pour mener à bien la revue de la Littérature, j’ai tout d’abord rentré sur le moteur de recherche
CAIRN l’équation «cancer and dispositif d’annonce and parcours de soins », ce qui m’a donné
931 résultats, j’ai ensuite mis des filtres en sélectionnant des revues et des ouvrages de moins de 10
ans qui m’ont donné 28 articles conservés. Apres lecture du titre, j’ai sélectionné 3 articles. Enfin,
après avoir lus les résumés j’ai sélectionné 2 articles.
Toujours sur la base de données CAIRN, j’ai tapé l’équation de recherche «cancer and
dispositif d’annonce». Cette équation m’a donné 4462 résultats, j’ai ensuite appliqué les filtres en
sélectionnant les revues et les ouvrages de moins de 10 ans, ce qui m’a donnée 390 articles. Après
avoir lu les titres, j’ai sélectionné 3 articles dont 2 qui étaient des doublons.
Finalement, après avoir lu le texte complet des 3 articles, je les ai conservés afin de les analyser en
vue d’étayer mes résultats.
Dans le moteur de recherche LISSA, j’ai saisi l’équation «cancer, dispositif d’annonce». Cette
équation m’a donné 65 résultats, après avoir lu les titres j’ai choisi 7 articles, après avoir lu les résumés
j’ai conservé 4 articles, 2 d’entre eux étaient des doubles de la base de données de CAIRN. J’ai donc
retenu 1 article car les 2 autres étaient déjà conservés dans la base de données CAIRN.
Après avoir essayé d’autres équations de recherche sur cette base donnée qui ne me donnaient pas de
résultats pertinents, j’ai gardé 1 article que j’utiliserais dans l’analyse de mes textes.
Pour les articles en anglais, j’ai cherché sur la base de données SCIENCE DIRECT l’équation
«cancer and nursing support time and healthcare pathway», qui a donné 4993 résultats. Après
avoir appliqué les filtres, il me reste 178 articles. Après avoir lu les titres j’ai conservé 2 articles.
Enfin, après lecture du résumé et de l’article intégral 1 seul article était pertinent.
Pour finir sur le moteur de recherche PUBMED, j’ai saisi l’équation «cancer and nursing
support time and healthcare pathway». Cette équation m’a donné 20 résultats, après une première
sélection avec les titres, je n’avais pas de résultats pertinents en rapport avec mon sujet.
J’ai voulu concentrer mon travail sur le parcours de soins du patient. Sur cette même base de
données, j’ai saisi l’équation «cancer and nurse and continuity of patient care» ce qui m’a donné
16 résultats. Après avoir lu les titres, les résumés, j’ai conservé 2 articles. A la lecture du texte intégral
de ceux-ci, ces 2 même articles seront utilisés dans mon analyse de texte.
Afin de simplifier mon discours sur la recherche de littérature. J’ai réalisé un diagramme de
flux selon la méthode PRISMA (Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-
Analyses) qui a permis de démontrer comment j’ai pu obtenir 7 articles pour lequel je vais effectuer
une analyse.
11
6.1 Diagramme de flux:

12
Après avoir expliqué les différentes étapes qui m’ont conduit à sélectionner les différents
articles et ouvrages, je vais tenter en m’appuyant sur mes recherches de répondre à ma question.
Tout d’abord, les articles sélectionnés avaient en premier lieu une approche législative. En
effet, le plan Cancer et notamment la mise en place du dispositif d’annonce dans les établissements
de cancérologie ont amenés des questionnements autour de l’efficacité de cette mesure et de
l’organisation qu’elle pouvait engendrer. Selon Ricard, Hamon, Duparc et al «À plusieurs reprises,
notamment lors des premiers États généraux des malades organisés par la Ligue nationale contre le
cancer en 1998, les patients ont expliqué combien la difficulté de l'entrée dans la maladie pouvait
être majorée par des conditions d'annonce inappropriées, comme par téléphone, dans un couloir,
dans une chambre à deux lits ou encore sans accompagnement» (Cécile Ricard, 2017). Le patient
étant au cœur de cette mesure, la coordination des soins autour de lui et de sa maladie est essentielle.

6.2 Etat des lieux du Dispositif d’annonce et ressenti du patient sur ce dispositif

Ainsi, les mesures gouvernementales, les recommandations qui en découlent, les enjeux
autour du dispositif d’annonce, les conditions de sa mise en œuvre conduisent à étudier ce sujet. Une
étude nommé le Projet EVADA écrite par Rongere, Pinon, Domecq et al, a été mené dans 29
établissements en Aquitaine en 2015, les professionnels de santé en sont à l’origine et ont souhaité
évaluer son organisation et la perception des patients sur cette mesure. Cette étude a pour objectif de
pouvoir améliorer ce dispositif et mettre des actions en place pour apporter la meilleure qualité de
soins aux patients atteints de cancer.
Ces auteurs ont établi un schéma d’étude rétrospectif en 3 étapes:
- Un audit organisationnel basée sur l’organisation du dispositif d’annonce au sein des
établissements avec un questionnaire mis en place pendant les réunions destinées aux
personnels locale de coordination du dispositif d’annonce.
- Un audit sur les dossiers des patients afin de permettre une évaluation des pratiques
professionnelles dans ce cadre. Pour cela, une sélection des données à été faites à partir du
Programme Médicalisées des Systèmes d’Information (PMSI), elle concernait les données de
l’organisation du dispositif d’annonce, les différents temps qu’il a pu bénéficier comme le
temps médical ou le temps accompagnement soignant.
- Une enquête expérience du patient qui permet le recueil de sa perception depuis la mise en
place du dispositif d’annonce. Il était sous forme d’auto-questionnaire, concernait les étapes

13
du parcours de soins du patient dans le dispositif d’annonce, son ressenti sur le Temps
accompagnement soignant, sur le temps de soins de support, sur la qualité de l’articulation
avec la médecine de ville et sur le dispositif d’annonce en générale.

L’étude a été effectuées de février à décembre 2011, réparties dans 5 départements et incluait la
participation des dix 3C (Centre de Coordination en Cancérologie) d’Aquitaine, 20 établissements
étaient des structures privées et 9 établissements des structures publiques. Cela représentait 60% des
établissements autorisés à pratiquer la cancérologie en Aquitaine.
Les résultats montrent que le déploiement du dispositif d’annonce a permis une meilleure
connaissance de celui-ci. En effet, au niveau de l’organisation «Les points forts étaient l’organisation
des entretiens d’accompagnement soignant, l’organisation de l’accompagnement psychologique et
l’organisation de l’accompagnement social.» Au niveau, des audits sur dossier, la traçabilité montre
que «Les premiers temps d’accompagnement soignant étaient assurés dans 76 % des cas (320/421)
par une infirmière diplômée d’État (IDE)» (Julie Rongére-Casteigt, 2015). Je constate d’après cet
article que dans la majorité des cas c’est un infirmier qui assure ce temps.
Au niveau, de l’expérience patient dans le Projet EVADA, 359 patients avaient répondu au
questionnaire avec un taux de retour à 47%, «Le temps d’accompagnement soignant avait été assuré
dans 52 % (86/165) des cas par un IDE», au niveau de la continuité de soins «Parmi les patients
répondants, 87 % (284/326) qualifiaient de « bonne » et « très bonne » l’information que son médecin
traitant avait reçue de la part de l’hôpital concernant sa prise en charge», «68 % (192/284)
déclaraient un apport du DA(Dispositif d’Annonce) en termes de soutien, de réconfort, d’échanges
et de dialogue.» (Julie Rongére-Casteigt, 2015) en globalité les patients avaient un bon ressenti
générale de sa mise en place.
Cependant des limites ont été identifiées au niveau de son déploiement, les patients interrogés
n’identifiaient pas toujours chaque étape de ce dispositif, la traçabilité dans les dossiers n’étaient pas
toujours faites, ils estimaient qu’«il reste une marge d’amélioration importante en termes de
traçabilité du DA dans les dossiers patients. Cette traçabilité n’a pas seulement pour but d’établir
qu’une information a bien été donnée mais permet d’assurer la continuité des soins et la
complémentarité entre les nombreux professionnels qui vont prendre en charge ces patients» (Julie
Rongére-Casteigt, 2015). Le parcours de soins du patient étant centrale dans cette pathologie, la
traçabilité, le lien hôpital et ville doit être basée sur des transmissions rigoureuses pour assurer la
continuité des soins. Cette étude a mobilisé beaucoup de professionnel autour du dispositif, il a permis
de faire collaborer toutes les équipes sur le terrain et a ainsi permis de faire émerger des actions qui
pourraient l’améliorer.
14
Le ressenti du patient est un élément essentiel dans le dispositif d’annonce, une autre étude de
Ricard, Hamon, Duparc et al en 2017, a eu pour objectif de décrire le ressenti des patients sur le
dispositif et l’accompagnement en cancérologie. Cette enquête transversale a été réalisée par
téléphone dans 3 établissements en Haute-Savoie, les patients atteint de cancer ont été tirés au sort
sur les listes de concertation pluridisciplinaire entre le 8 février et le 15 juillet 2016. Les patients
éligibles étaient extraits des systèmes d’information des établissements. Les questionnaires portaient
sur les quatre étapes du dispositif d’annonce et concernait le ressenti des malades.
L’analyse des données a été réalisées à l’aide du logiciel IBM Corp et présentés sous formes
d’effectifs et de pourcentages, 250 patients ont été inclus dans l’étude et 236 questionnaires ont été
complétés. «Cinquante-huit pourcents étaient des patients de l'établissement public, 42 % des
établissements privés.» (Cécile Ricard, 2017) .
Au niveau du temps accompagnement soignant, «14 % des patients décrivent un entretien avec
une infirmière et 28 % un entretien de soins de support. Les patients peuvent avoir eu un entretien
avec une infirmière et plusieurs professionnels de soins de support» le ressenti des patients sur ce
temps montre que «100 % des patients ont considéré qu'on leur avait parlé avec respect 99 % ont
considéré avoir reçu une écoute suffisante de la part des personnes chargées des soins de support 96
% de la part des infirmières ; 82 % ont reçu des réponses à toutes leurs questions de la part des
personne des soins de support.» (Cécile Ricard, 2017) Enfin, 91% pense que la coordination entre les
différents acteurs était efficace dans la continuité des soins.
Cependant, les limites de cette étude ont été dans la disponibilité des patients au niveau des appels
téléphoniques avec un taux d’inclusion de l’enquête qui est resté inférieur à 50%, en conséquence, un
allongement de la période de l’étude a été nécessaire. Malgré tout, cette enquête a permis de montrer
la satisfaction des patients au début de leur prise en charge, il a permis d’évaluer la qualité des soins
dans ses établissements. Elle a aussi permis d’engager des pistes de réflexions sur des axes
d’amélioration notamment sur la coordination des soins de supports et la traçabilité des différentes
consultations.
Ces différentes études ont pu montrer l’impact positif de la mise en place du dispositif d’annonce
sur les patients, mais aussi la place de l’organisation de celle-ci dans les établissements de santé. Elles
ont mis en avant le travail des infirmières dans le temps accompagnement soignant, l’importance de
la pluridisciplinarité, et la continuité des soins.

15
6.3 Rôle infirmier dans la continuité des soins en cancérologie

Mes recherches m’ont amené à trouver des articles expliquant le rôle de l’infirmière en oncologie
dans la continuité des soins. Le temps accompagnement soignant étant typiquement français, les
recherches d’Outre-Atlantique, n’ont pas intégré ce terme dans leur littérature. On retrouve alors les
termes d’«infirmière pivot ou navigatrice» pour celles qui sont dédiées à accompagner le patient
atteint de cancer après l’annonce de diagnostic. Leurs compétences se rapprochent de celles des
infirmières TAS françaises, c’est-à-dire que ces infirmières sont dotées d’une expérience confirmée
dans le domaine de la cancérologie. Elles pratiquent des entretiens infirmiers après le temps médical
d’annonce et assurent une continuité des soins en collaborant avec l’équipe pluridisciplinaire dans le
parcours de soins du patient.
En 2017 Gaya, Jeyathevan, Lermonde et al ont rédigées une étude phénoménologique, dont
l’objectif est d’explorer le rôle des infirmiers en oncologie dans la facilitation de la continuité des
soins pour les patients adultes atteints d’un cancer du poumon pendant la phase diagnostic du cancer.
Elle a été menée avec des entrevues semi directives comportant 4 patients et 4 infirmières navigatrice.
D’après cet article, «Les patients ont souvent souligné la complexité de la navigation dans le système
de santé et ont exprimé un besoin important de continuité des soins.» (Gaya Jeyathevan, 2017)
L’infirmière navigatrice, est apparue à la suite des difficultés rencontrée dans la continuité des soins
des patients atteints de cancer en Amérique du Nord. Elle est alors mise en place afin «d'améliorer
continuité des soins et des services pour les patients diagnostiqués avec un cancer. Ainsi, les rôles
actuels et émergents ont émergé pour guider et améliorer le parcours du patient dans la continuité
des soins en cancérologie.» (Gaya Jeyathevan, 2017).
Un cadre bi-dimensionnel a été mis en œuvre afin de mener cette étude, il permet de montrer le
rôle de l’infirmière au niveau organisationnel et clinique. Le recrutement de l’échantillonnage a été
effectué au Durham Régional Cancer Center (DRCC). Les critères d’éligibilités des patients ont été
faits sur dossier et par sélection préliminaire par téléphone. Les patients adultes atteints de cancer
devaient avoir eu au moins deux contacts avec leur infirmière navigatrice et être consentants pour
l’étude. Les Infirmières Navigatrices intéressées par l’étude devaient remplir des critères
d’éligibilités, comme travailler dans un service de cancérologie, fournir des soins de santé aux
patients, avoir suivi des cours en cancérologie et détenir le titre d’infirmière diplômée en
cancérologie.
Le recrutement a eu lieu entre janvier 2013 et mars 2013 et s’est terminé lorsque les entretiens
devenaient répétitifs. La collecte de donnée s’est faite pour les patients par un entretien semi-structuré
avec des questions ouvertes d’une durée d’environ 15-20 minutes. Pour les infirmières navigatrices,
16
elles participaient à un groupe de discussion et ont répondu à des questions ouvertes, les réunions
duraient 35 minutes. Les entretiens ont été enregistrés et transcrits mot à mot.
Les résultats de cette étude ont permis d’identifier les fonctions organisationnelles du rôle de
l’infirmière navigatrice dans la continuité des soins et de les classer en trois catégories :
- La continuité de l’information: elle permet de déterminer si les données sont utilisées de
manière appropriée et rigoureuse. Les participants des deux groupes ont pu pointer le rôle
important des infirmières navigatrices dans la transmission de l’information au niveau des
patients et de leur entourage. Également, dans les informations données aux patients sur le
processus de la maladie, des symptômes et des effets secondaires des médicaments. Les
infirmières navigatrices ont pu alors exprimer que le fait d’ «orienter les soins des patients
en fonction de de leurs symptômes ou de ce qu'ils nous disaient a également permis d'éviter
les tests inutiles ou la duplication des tests au cours de l'année.» (Gaya Jeyathevan, 2017)
- La continuité de gestion : elle permet de cibler l’évaluation des besoins du patient et de
l’importance de celle-ci dans la continuité des soins. Elle permet une bonne collaboration
avec les autres prestataires de santé qui gravitent autour de la prise en soins du malade. En
effet, «Les patients ont reconnu l'importance du rôle joué par l’infirmière navigatrice dans
la coordination et l'organisation de leurs soins contre le cancer. La majorité des patients ont
confirmé que les infirmières navigatrice procédaient à des évaluations téléphoniques avant
les visites des patients au centre de cancérologie, afin de recueillir tous les antécédents
médicaux ou les symptômes liés à la maladie.» (Gaya Jeyathevan, 2017) Les infirmières
navigatrices ont pu mettre en place des évaluations téléphoniques en amont de
l’hospitalisation afin de procéder à une évaluation des besoins médicaux, culturels et sociaux.
Afin d’avoir une approche globale et cohérente de la prise en soin des patients.
- La continuité relationnelle: L’étude a aussi montré que les infirmières navigatrices ont
maintenu une relation thérapeutique avec leur patient et leur entourage pour assurer la
continuité des soins en étant disponible. La mise en place de la relation de confiance leur a
permis d’éliminer les obstacles aux soins pour leur patients, de repérer les autres problèmes
d’ordre social ou psychologique. Enfin, assurer une bonne collaboration avec le médecin,
comme la création de brochures pour les patients, qui «ont joué un rôle important en aidant
les patients à acquérir des connaissances au cours d'une période stressante. Les infirmières
navigatrices ont expliqué aux patients les informations contenues dans les brochures ainsi
que les termes médicaux mentionnés par leurs médecins.» (Gaya Jeyathevan, 2017)

17
Cette étude a permis de démontrer le rôle de l’infirmière navigatrice dans la facilitation de la
continuité des soins chez les patients atteints de cancer, elle a mis en avant la diversité des
compétences pour pouvoir centrer les soins sur le patient.
Une autre étude de 2016, a aussi été menée par Yatim, Cristofalo, Ferrua et al, au Gustave
Roussy Compréhensive Cancer Center à Villejuif, elle avait pour but d’identifier et de quantifier les
catégories d’activités réalisées par les infirmières navigatrices pour la coordination de la sortie de
l’hôpital des patients atteints de cancer. Elle s’est faite en deux phases consécutives, une phase
qualitative et une phase quantitative, sur des patients hospitalisés, physiquement et mentalement
autonome, mais qui ont besoins d’une assistance personnelle en raison de la complexité de leur état
clinique et sociale et indépendamment de leur pathologie.
Dans cette étude de cas, il est noté que «grâce aux progrès de la médecine, le cancer devient une
maladie chronique. Cette évolution appelle une nouvelle organisation des systèmes de santé. Même
si d'autres maladies chroniques sont confrontées à des problèmes similaires, le cancer en particulier
intéresse grandement les prestataires de soins de santé et les décideurs politiques parce qu'il est
responsable du plus grand nombre de cas de cancer.» (Fatima Yatim, 2016) Les mêmes critères de
compétences pour les infirmières sont explicités comme le fait d’être titulaire d’un diplôme officiel
et posséder des compétences et des connaissances cliniques pertinentes en oncologie.
Cet article a permis de mettre en lumière «le contenu des activités de coordination menées par
les infirmières navigatrices pour répondre aux besoins des patients et des prestataires de soins
primaires après la sortie du patient.» et ainsi assurer la coordination des soins. Les activités
infirmiers, dans le parcours de soins du patient sont les mêmes que dans le précèdent article que j’ai
mentionné plus haut à savoir organisationnelle, relationnelle, informationnelle et le repérage des
obstacles liés aux soins. Cependant dans cette étude, les limites étaient que l’étude a été menée dans
un seul centre de cancérologie. Or, dans la littérature, d’autres études ont été menée à ce sujet, à savoir
la coordination des soins mais dans des domaines différents.
Au niveau du rôle infirmier, une revue de littérature écrite par Kelly, Fernandez-Ortega, Trigoso
Arjona et al en 2021, a permis d’identifier les publications évaluant le rôle et les bénéfices des soins
infirmiers dans la prise en charge des patients atteints de cancer rénal et hépatocellulaire. Il a permis
de mettre en avant toute les recherches autour du rôle infirmier dans la cancérologie et l’importance
de celle-ci dans la coordination des soins. Elle «décrit le rôle et les avantages potentiels du rôle
d'infirmière en oncologie dans l'ensemble du parcours de soins, notamment dans les domaines
suivants : promotion de la santé et dépistage, la coordination entre les collègues de la PCT, le
personnel de soutien supplémentaire et les patients ; l'établissement d'une relation et d'un soutien

18
émotionnel avec les patients et les soignants ; la surveillance des symptômes et la gestion de l'EA ;
l'éducation des patients.» (Daniel Kelly, 2021) Elle décrit aussi les activités de l’infirmier dans le
conseil, l’éducation, la collaboration avec les soins de soutiens. Dans les différents articles de cette
revue de littérature, les infirmières ont pu mettre en place des réunions de coordinations de soins avec
les prestataires de santé, le patient et leur entourage, par exemple en Australie «une infirmière
coordinatrice a été nommée pour gérer les réunions de la PCT pour le CHC, de la documentation
des résultats des réunions, de coordonner le traitement des patients, communiquer avec le patient et
sa famille et assurer la liaison avec d'autres centres.» (Daniel Kelly, 2021)
En termes d’effets secondaires des traitements, comme l’ont évalué Kelly, Fernandez-Ortega,
Trigoso Arjona et al, «Les infirmières peuvent évaluer la compréhension des patients (et des
soignants) sur les EI potentiels liés au traitement et réaffirmer l'importance de les suivre et de les
déclarer. Fournir aux patients une fiche d'information à la sortie de l'hôpital peut être utile à cet
égard.»
Enfin, selon Kelly, Fernandez-Ortega, Trigoso Arjona et al «L'infirmière en oncologie est
particulièrement bien placée pour jouer un rôle essentiel dans les parcours de soins des patients
atteints d'un cancer du sein ou d'un cancer du poumon». L’infirmier est un professionnel qui a le plus
de contact avec le patient. Avec ses compétences et ses qualités relationnelles, elle représente la
personne la plus qualifiée pour apporter aide et soutien au patient et assurer la continuit é des soins
vers d’autre spécialités en équipe pluridisciplinaire.

6.4 Outils mis en place dans le parcours de soins du patient

Face à la complexité d’assurer la coordination des soins en raison de la diversité des intervenants
qui gravitent autour du patient et de la singularité de celui-ci, des nouveaux postes infirmiers sont
alors en émergence.
En 2018, Hureaux, Retailleau, Georgeault et al ont voulus établir un emploi du temps d’une
infirmière d’annonce impliquée dans le Temps Accompagnement Soignant et la coordination du
parcours de soins en cancérologie au CHU d’Angers. L’objectif est de montrer les actions de ces
infirmières d’annonce et de coordination lorsqu’elles sont en autonomie. L’étude est faite sous la
forme d’une analyse statistique avec des variables quantitatives et qualitatives sur une période de 4
ans du 31janvier 2011 au 12 mai 2015.
Les résultats montrent que 82.2% du temps, l’infirmière se consacre à des interventions de
coordination, les temps «d’entretiens lors d’un séjour dans le service (51,6 %), incluant le temps
19
d’accompagnement soignant de l’annonce, de la gestion des appels téléphoniques (36,3 %) et de la
programmation des séjours non urgents (7,4 %) et urgents (3,8 %)», la mise en place de l’infirmière
de coordination (IDEC) est donc un élément clés des nouvelles organisations pour la prise en soins
spécifique en cancérologie. Ces pathologies entrainant parfois un parcours complexe, une infirmière
dédiée uniquement à ces missions semble le plus adapté.
Selon Hureaux, Retailleau, Georgeault et al l’«IDE de coordination doit apporter son expertise
au patient, à sa famille, aux autres soignants en matière de dépistage, de prévention, de diagnostic,
de traitement, de vécu et de soins palliatifs» ils précisent aussi que «L’analyse de l’emploi du temps
de l’IDE montre qu’elle réalise un travail différent d’une IDE « classique ». En effet , elle ne réalise
plus de soins infirmiers directs mais participe à des entretiens avec le médecin, réalise des entretiens
avec le patient sans le médecin, répond à des sollicitations téléphoniques du patient et coordonne le
parcours de soins du patient. Il s’agit d’un nouveau rôle infirmier, en autonomie, en position avancée,
s’appuyant sur une expertise professionnelle antérieure et des connaissances en lien avec le médecin
spécialiste et le médecin traitant.» Les missions de l’infirmier, qui, en cancérologie, pratique le
Temps accompagnement soignant, est alors en constante évolution. Selon Hureaux, Retailleau,
Georgeault et al «Cette proposition ambitieuse implique la mise en place de nouvelles formes de
formations continues pour adultes. Nous avons mis en place dans notre établissement une formation
par la simulation au temps d’accompagnement soignant pour permettre à des IDE de s’entraîner à
réaliser des entretiens avec des acteurs qui jouaient le rôle de patients venant d’avoir une annonce
de cancer.»
La complexité de la continuité des soins du patient atteint de cancer, représente un défi pour
l’infirmière TAS en cancérologie qui doit partager ses missions de soins et l’organisations du parcours
de soins au niveau social et psychologiques.
Une étude faite en 2017, par Froger R, Allenet B, Guillem P, a eu le projet de mettre en place
un outil qui permettrait aux infirmières en cancérologie de repérer les parcours complexes et ainsi les
diriger vers l’infirmière de coordination (annexe 1)
Elle s’est déroulée en deux temps, en premier lieu une collecte des éléments influençant le
parcours de soins des patients par les entretiens volontaires de quatre infirmières d’annonce, six
infirmiers de coordination et des professionnels intervenant dans les soins de supports. Ils ont
déterminé des indicateurs de compétences infirmier observables et mesurables qui pourraient aider à
définir les critères de complexité de parcours. Cette grille s’adresse aux infirmiers d’annonce lors du
TAS. Enfin, le deuxième temps a permis de procéder à une réduction des éléments par une méthode
de consensus.

20
Selon Froger R, Allenet B, Guillem P, l’outil attendu par les professionnels doit comporter
«d’une part un nombre d’items restreint (15 maximum) et d’autre part des items faciles à interroger
et généralistes, afin de correspondre au travail quotidien. En effet, les professionnels souhaitent un
dispositif qui aide à l’orientation des patients vers l’IDEC et non à diagnostiquer un parcours
complexe.» Cet outil, doit être utilisé en amont par les infirmiers TAS et les infirmiers de proximité
afin de sélectionner les patients qui pourraient présenter un parcours complexe. Il «évalue un état
prédictif d’un parcours complexe nécessitant l’accompagnement par une IDEC. Les professionnels
demandent un instrument simple d’utilisation comportant une dizaine d’items à questionner lors des
soins par hétéroévaluation» Cet outil, pourrait permettre de faciliter les parcours complexes des
patients.
Cependant, selon Froger R, Allenet B, Guillem P «cet instrument est à valider par un test sur
échantillon pour évaluer ses qualités psychométriques (validité, fiabilité) ainsi que ses qualités
métrologiques (sensibilité, spécificité, reproductibilité) et enfin sa faisabilité.»

7. Discussion

Après avoir détaillé toutes les recherches que j’ai effectuée autour de mon sujet, je vais ci-dessous
mettre en relation les données probantes de ma littérature à la pratique professionnelle. Enfin, j’
exposerai les limites que j’ai rencontrées au cours de mon travail. Le cancer est un sujet en constante
évolution en rapport aux questionnements autour de la mise en place du dispositif d’annonce.
L’accompagnement du patient après cette nouvelle et son parcours de soins à travers les différentes
étapes de la prise en soin, l’amène à être au centre des soins du fait de sa singularité et de celle de
tous les acteurs intervenants autour de lui.

21
7.1 Mis en exergue des données probantes des articles retenus

Par conséquent, le ressenti du patient sur sa mise en place est essentiel pour améliorer les actions.
Les enquêtes menées sur ce sujet révèlent l’impression générale de la mise en place du temps
accompagnement soignant et le bénéfice que ce temps apporte au patient, au niveau de la
reformulation, des informations données aux patients, du soutien et de l’écoute apportés par ses
infirmières pendant ce temps. L’alliance thérapeutique, établies par ce temps, permettent également
la continuité des soins et une collaboration entre chaque acteur.
En effet, dans l’article de Ricard, Hamon, Duparc et al, les auteurs énoncent que le taux de
satisfaction «concernant la coordination entre les différents acteurs (91 %), l'information des
médecins traitants (94 %) et la prise en charge proposée (90 %). » Cependant, ce sont des données
subjectives basées sur le ressenti de patient spécifique à un service. Un article mené sur la place du
patient dans le parcours de soins écrit par C. Weill Gies en 2017, met en avant l’importance de la
qualité de vie des patients et de «faire évoluer de façon très volontariste l’organisation des soins
autour des patients.» (Giès, 2017) La coordination entre les différents acteurs de soin en cancérologie
devient alors un facteur de complexité, tant par rapport au lieu de la prise en soins des patients, des
établissements publiques et privés, mais aussi au niveau des inégalités sociales que peuvent rencontrer
les équipes.
Ainsi, dans cet article C. Weill Gies constate que la prise en charge de la maladie du cancer «se
situe dans la durée et nécessite la mise en œuvre de soins relevant de différentes disciplines ; elle
suppose donc une coordination entre services hospitaliers (services de spécialité, cancérologie et
autres) comme entre l’hôpital et la ville, et l’implication du malade dans son traitement. Elle engage
également la prise en compte, au-delà des soins, de nombreux aspects de la vie du patient à domicile,
relevant de la sphère sociale et non toujours médicale» (Giès, 2017). Cet article montre que préserver
la qualité de vie des patients, au-delà de l’hôpital, met en avant des interrogations à ce sujet.
En Outre-Atlantique, la question du rôle infirmier navigatrice dans la facilitation du processus
de prise en charge du cancer s’est avérée importante. Selon, Gaya, Jeyathevan, Lermonde et al,
elles sont impliquées dans toutes les activités de gestions, d’informations, d’organisations et de
relations. L’infirmière est alors un élément clés après le médecin. D’une part, il s’agit de la relation
de confiance qu’elle a instaurée pour faire du patient l’acteur de sa prise en soin. D’autre part, dans
le fait d’être le contact privilégié du patient au quotidien pendant son hospitalisation.
Ainsi, elle peut identifier, l’anxiété face à des situations sociales complexes, mais elle évalue
également l’autonomie du patient en lui permettant d’être guidé dans sa prise en charge personnalisée
22
pour le retour à domicile. Elle procède à des évaluations téléphoniques en amont de l’hospitalisation
afin d’ évaluer les besoins médicaux, sociaux et culturels, afin d’assurer une approche cohérente et
personnalisée. Ce rôle nouvellement crée permet d’améliorer la qualité des soins prodigués au patient,
une meilleure coordination entre les acteurs de soins hospitaliers et les acteurs prenant la suite en ville
et à domicile. L’établissement de dépliants et de brochures pour les patients est crucial dans la
compréhension de la terminologie médicale.
La revue de la littérature menée par Kelly, Fernandez-Ortega, Trigoso Arjona et al en 2021,
montre clairement les avantages que les infirmières peuvent apporter aux soins aux patients et à la
continuité des soins, par la manière d’éclairer les patients sur le repérage des complications
potentielles dans la gestion des médicaments, pour les aider à préparer leur sortie. Elles ont également
mis en place une fiche d’information pour les patients sur les effets secondaires potentiels des
traitements qui leur sont remis à la sortie et ont enfin mis en place des appels téléphoniques pour le
suivi du patient à domicile. Mais le manque de preuve sur leurs activités, l’évolution de leurs
pratiques et leur impact sur la collaboration multidisciplinaire reste limitée.

Pourtant, les soins infirmiers contribuent à améliorer la qualité de vie des patients en élaborant
des projets de soins. Elle participe en amont à la préparation des patients au retour à domicile en
collaboration. L’analyse de Yatim, Cristofalo, Ferrua et al, sur le rôle de l’infirmière navigatrice
sur la sortie des patients, montre que le travail de coordination ne s’arrête pas à l’hôpital. En effet,
l’infirmière en oncologie, poursuit sa prise en soin au-delà de l’hôpital dans le but de mieux organiser
le parcours de chaque patient, elle assure un suivi téléphonique, répond aux questions concernant les
traitements, l’utilisation du matériel présent, écoute et soutien le patient dans leurs interrogations et
leurs préoccupations.
Si l’on reprend l’ensemble des articles, je constate que le rôle de l’infirmière du Temps
accompagnement soignant sur le parcours de soins et un facteur essentiel de la qualité de vie du
patient pendant leur maladie et même après. Cependant, ce rôle se heurte à de nombreux obstacles
organisationnels.
Premièrement, l’infirmière du temps accompagnement soignant est un personnel expérimenté
en cancérologie, elle est donc qualifiée par rapport à son expérience acquise dans ce domaine, son
temps de travail est partagé entre les soins et l’accompagnement. Par conséquent, il n’y a pas de
certification, qui permet de devenir une infirmière TAS.

23
Cependant, compte tenu des recherches menées pour améliorer la qualité des soins aux
patients atteints de cancer, de la mise en place des mesures gouvernementales, des difficultés des
services à mettre en place ce temps accompagnement soignant.
Des pistes de réflexions, sont menées par A. Plante et S. Joannette autour d’un poste
d’infirmier pivot en oncologie apparus au Québec qui dans un «souci de mieux répondre aux besoins
de la population ont influencé les initiateurs du Programme québécois de lutte contre le cancer à
redéfinir les soins en oncologie.» Ils ont déterminé que «La mise en place d’intervenants pivots
comme personnes de référence est un des éléments préconisés par ce programme.»
L’article a pour objectif de clarifier ce choix, et constate qu’«Elles sont les points d’ancrage
pour les patients et leurs familles. L’objectif des soins intégrés dans un travail en réseau, où les soins
interdisciplinaires sont centrés sur le patient et la famille […] Le succès repose sur la volonté des
acteurs et des organisations à coopérer et à en faire une priorité.» (Joannette, 2009) Ce poste permet
la coordination à temps plein de tous les acteurs autour du patient et de son entourage tout au long de
sa maladie.
Un article de D. Feld de la revue SOINS a démontré l’importance de leur rôle selon le modèle
des équipes d’Outre-Atlantique, «les infirmiers pivots font partie de la plateforme de coordination
du parcours de soins, qui vise à dépister précocement les fragilités sociales, rendre compréhensible
par le patient son parcours et créer des liens ville/hôpital avec un outil d’échange d’informations
entre professionnels de santé.» L’infirmière pivot, est donc l’interlocuteur privilégié du patient car
son rôle est principalement axé sur les soins relationnels et la coordination des parcours et non plus
sur les soins techniques. Leur expertise, est selon l’article «actualiser régulièrement leurs
connaissances médicales (nouveaux produits, protocoles, essais, effets secondaires, etc.) et
techniques, et de bien connaitre le fonctionnement et les projets de l’ICLN. Ils doivent créer des liens
avec les différents établissements et partenaires du domicile. Tous possèdent une expérienc e en
cancérologie supérieure à 5 ans. » (FELD, 2016)
Leur travail est également enrichi par de nombreuses formations. Dans l’article, leur rôle était
de participer aux réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP), ensuite d’intervenir lors du
Temps Accompagnement soignant, puis elle intervient dans l’échange avec les médecins et l’équipe
paramédicale pour organiser le parcours individualisé du patient au sein du service (traitement,
examens, rendez-vous avec les intervenants de soins de supports, transmissions, sortie). Elle assure
la liaison avec le médecin traitant et les acteurs de soins à domicile. Elle devient ainsi, le fil rouge du
patient dans les différentes étapes de la maladie.

24
Dans l’article de Froger R, Allenet B, Guillem P, des équipes de soins oncologiques
souhaitent pouvoir identifier les patients présentant des conditions médicales, sociales, et
psychologiques complexes. Ces patients nécessitent un suivi particulier et la continuité des soins dans
ce type de situation devient compliquée. Ils ont alors testé un outil facile à utiliser sous forme de
questionnaire, qui peut être utiliser par les infirmiers du temps accompagnement soignant ou les
infirmiers de proximité afin de pouvoir les redirigés vers les infirmières de coordinations.

7.2 argumentations de l’application des résultats en lien avec la pratique professionnelle

Dans la pratique professionnelle, le rôle de l’infirmière du temps accompagnement soignant


est finalement en constante évolution. Depuis le constat que le cancer nécessite une prise en soin
individualisé dès l’annonce du diagnostic et la demande des patients d’être prise en charge
globalement, des nouvelles pratiques ont émergés au niveau infirmier.

Le rôle infirmier après l’annonce de diagnostic est le critère de qualité de la prise en soin des
patients atteint de cancer en service de cancérologie. L’instauration du temps accompagnement
soignant permet de revoir le malade après le choc de l’annonce faite par le médecin. En général, en
cancérologie, c’est l’infirmière qui effectue cette tâche. Selon les mesures gouvernementales, elle
doit avoir une expérience dans le domaine de la cancérologie, connaitre les processus pathologiques,
savoir interpréter les traitements instaurés, assurer la liaison avec les équipes médicales et le
personnel soignant, les équipes de soins de supports et également créer un lien entre l’hôpital et la
ville, il joue un rôle essentiellement:

• Organisationnel avec l’évaluation des besoins et la collaboration avec les prestataires


de santé,

• Informationnel dans la transmission des données avec les patients, l’équipe


pluridisciplinaire et l’entourage. Mais aussi, dans les informations fournies aux
patients sur la maladie, les symptômes et les effets secondaires des traitements,

• Relationnel avec la mise en place de la relation de confiance qui aident à lever les
obstacles et ainsi à identifier les problèmes sociaux ou psychologiques. Également,
dans la volonté de l’équipe de répondre aux questions des patients. Et enfin dans la
collaboration avec le médecin.

25
Dans le parcours de soins, l’infirmière du temps accompagnement soignant joue un rôle
multiple et complexe. Son rôle propre est en lien avec les activités demandées lors de ce temps
comme les transmissions, le soutien, la reformulation et établir un projet de soins. Elle est donc
importante pour assurer la qualité de vie du patient tout au long de sa maladie et ainsi le rendre
acteurs de sa prise en soins.

Le rôle du soignant est d’accompagner le patient dans les différentes étapes de son
hospitalisation, l’infirmière du temps accompagnement soignant joue alors un rôle essentiel. La
continuité des soins permettra aux patients de bénéficier des bons soins au bon moment et ainsi
d’éviter les ruptures de suivi.

Promouvoir la formation des professionnelles, comme pratiqué au CHU d’Anger, avec des
simulations sur les entretiens infirmier du temps accompagnement soignant améliorera
l’identification des besoins des patients.

Il serait intéressant que la pratique professionnelle généralise les questionnaires de parcours


complexes afin que les infirmières du temps accompagnement soignant puissent orienter les patients
vers l’infirmière de coordination et ainsi repérer les besoins médicaux , psychologiques, sociaux et
culturels du patient. Cela permettrait d’ uniformiser les pratiques, la mise en place de suivi
téléphonique après l’hospitalisation permettra de créer une alliance thérapeutique avec le patient et
d’augmenter l’observance du patient dans ses thérapeutiques.

Enfin, la mise en place d’une brochure expliquant les effets secondaires potentiels des
traitements et la terminologie médicale, qui serait remis au patient à la sortie de l’hôpital pourrait
être une idée pour réduire les inquiétudes des patients.

7.3 Limites de la revue de littérature

Lorsque j’ai commencé cette revue de littérature, j’ai rencontré quelques difficultés. Au cours
de mes recherches, j’ai eu du mal à trouver des articles sur l’infirmière du temps accompagnement
soignant. Le terme est présent dans les mesures introduites par le gouvernement. Parmi les articles
trouvés sur le sujet, peu d’ articles précise ce terme, ils étaient formulés avec les termes dispositif
d’annonce.

26
Peu d’études sous formes IMRED en France sont faites sur le rôle de l’infirmière sur le
parcours de soins. Ils sont plus centrés sur le ressenti des patients sur ce dispositif, l’évaluation après
sa mise en place et les outils mise en place pour faire le relais des situations complexes aux infirmières
de coordination.
En Outre-Atlantique, en revanche, le rôle de l’infirmière en oncologie sur le parcours de soins
des patients est une source d’interrogation. De ce fait, j’ai rencontré des difficultés à retrouvés les
termes infirmière TAS dans la littérature, mais plutôt navigatrice ou pivot. J’avais la crainte de ne pas
traiter le sujet comme je le voulais.
Enfin, j’aurais souhaité avoir des données probantes montrant l’impact de l’infirmière du
temps accompagnement soignant dans le parcours de soins des patients mais également dans
l’amélioration de sa qualité de vie. Dans mes recherches, on ne voit pas le lien qu’elle établit entre
les équipes paramédicales ou les moyens qu’elle utilise pour mettre en liens les acteurs autour du
patient.
Au regard, de l’analyse que j’ai effectuée, j’ai pu apporter des réponses à ma question de départ
qui était la suivante:
- Quelle est le rôle de l’Infirmière du Temps Accompagnement Soignant sur le parcours de
soin du patient adulte post annonce de cancer dans la continuité des soins en service de
Cancérologie ?

Au cours de mes recherches, j’ai remarqué que le terme «d’infirmière du temps accompagnement
soignant» était progressivement remplacé par les termes «infirmière pivot», «infirmière navigatrice.»

A la suite de la revue de la littérature et de l’analyse que j’en ai effectuées, le rôle de l’infirmière


lors du temps accompagnement soignant me parait important pour assurer la continuité des soins des
patients tout au long de leur parcours. Il serait intéressant d’identifier en France les activités qu’elle
exerce pour permettre un suivi de qualité des patients atteints de cancer. Uniformiser les pratiques,
pour permettre à tous les patients de bénéficier de soins personnalisée répondant à leurs besoins.

27
8. Conclusion

J’ai choisi de traiter ce sujet, car le cancer est une pathologie qui m’intéresse beaucoup du fait de
mon histoire personnelle avec la maladie, et parce que dans le métier d’infirmier cette pathologie est
celle que nous rencontrons le plus dans les services de soins. Elles nécessitent de lourds soins
physiques et psychologiques. Je trouve intéressant d’aborder le début de la maladie, là où tout bascule
et plus précisément le rôle de l’infirmière du temps accompagnement soignant dans le processus de
soins.
La recherche que j’ai faite a partiellement répondu à ma question initiale. Quel que soit le nom
que porte l’infirmière, la question de la continuité des soins après l’annonce de cancer est un facteur
important dans la prise en soin, le suivi et la légitimité qu’elle a auprès des patients. L’exercice de
cette fonction peut mettre en évidence que le parcours de soin en oncologie est complexe, car elle
nécessite une approche pluridisciplinaire autour de la spécificité du patient.
Je pense que ces questions sont toujours d’actualité, en termes de nombre de cas de cancer, et de
son impact sur la qualité de vie des patients.
La revue de la littérature m’a permis de voir l’évolution des soins d’infirmiers vers de nouveaux
postes davantage axés sur les relations et la coordination, qui pourraient être l’avenir des services de
cancérologie. Je peux présumer qu’à l’avenir, des formations sur la coordination des soins , et la mise
en place d’outils permettant ce suivi pourrait enrichir la pratique professionnelle dans ce domaine.

28
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30
Annexe 1 : « Fiche d’orientation vers l’infirmier de coordination en cancérologie »

31
RESUME :

Introduction : Mon étude est basée sur une situation réelle que j’ai vécue lors de plusieurs stages.
Cette expérience a soulevé certaines questions sur la façon dont les infirmières suivent après
l’annonce d’un mauvais diagnostic chez les patients atteints de cancer. Lors de mes stages, j’ai eu
l’occasion d’assister à des annonces de diagnostic, la continuité des soins de l’infirmier TAS en
cancérologie m’a alors interrogé.

Question de recherche: Quelle est le rôle de l’Infirmière du Temps Accompagnement Soignant sur
le parcours de soin du patient adulte post annonce de cancer dans la continuité des soins en service
de Cancérologie ?

Méthode: J’ai d’abord établi une liste de mot clés puis j’ai déterminé des critères d’inclusion et de
non-inclusions, j’ai alors sélectionné quatre bases de données CAIRN, LISSA, PUBMED et
SCIENCE DIRECT ou j’ai testé plusieurs équations de recherches, enfin à la suite de cela j’ai
conservé 7 articles pour ma revue de littérature.

Résultats : L’infirmière du temps accompagnement soignant est un bénéfice pour les patients, qui se
sentent écouter et soutenu dans leur parcours de soins. Leur rôle est essentiel au niveau de la
transmission des informations, de la gestion organisationnelles, et surtout au niveau relationnel.
Cependant, aux vues de la complexité de la coordination de tous les acteurs, des pistes de réflexions
sont menées dans l’objectif de facilité leur parcours.

Discussion/conclusions : Pour conclure, ce travail de recherche m’a permis de comprendre que le


parcours de soin en oncologie est complexe, car il nécessite une approche multidisciplinaire autour
de la spécificité du patient, beaucoup d’interrogations sur ce sujet est en cours de recherche. La mise
en place d’outil et de formation pourrait être utile dans la continuité des patients.

Mots clés : Cancer, Temps accompagnement Soins/dispositif d’annonce, Parcours de soins.


(294 mots)

32
ABSTRACT :

Introduction : My study is based on a real situation which i experienced during several internships.
This experiences raised some questions about how nurses are following after the announcement of a
bad diagnosis in patients with cancer. During my internships, i had the opportunity to attend
diagnostic announcements, the continuity of care of the cancer the nursing support time then
questioned me.

Initial Question : What is the role of the Care Support Nurse in the care pathway of the adult patient
after the announcement of cancer in the continuity of care in the cancer ward ?

Method : I first established a list of keywords and then determined inclusion and non-inclusion
criteria, I then selected four databases CAIRN, LISSA, PUBMED and SCIENCE DIRECT where I
tested several search equations, finally following that I kept 7 articles for my literature review.

Results :The nursing support time is benefit for the patients, who feel listened to and supported in
their care. Their role is essential for the transmission of information, organizational management, and
above all, on a relational level. However, in view of the complexity of the coordination of all the
actors, some reflections are carried out with the aim of facilitating their journey.

Discussion : To conclude, this work has shown me to understand that the care pathway in oncology
is complex, because it requires a multidisciplinary approach around the specificity of the patient,
many questions on this subject are being researched. The implementation of tools and training could
be useful in the continuity of patients. This is important in my work as a futur nurse because i twill
allow me to provide global patient care.

Key words : Cancer, Nursing support time, Pathway or Healthcare pathway or continuity of patient
care.
(292 mots)

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