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Bonnes pratiques

en hygiène et sécurité

MODULE 9
DR SALOUA FAKER SASSI
1
LES OBJECTIFS
1) Etablir un lien entre les voies de pénétration des microbes dans
l’organisme, leur mode de transmission et les maladies ou les
problèmes de santé qu’ils peuvent engendrer
* Reconnaissance judicieuse des facteurs favorisant la
prolifération des microbes ( modes de transmission des maladies
microbiennes)
* Reconnaissance adéquate des symptômes des infections
(virale, bactérienne et parasitaire) les plus courantes

2) Adopter les principes et les bonnes pratiques d’hygiène


* Mesures adéquates pour le maintien de la bonne hygiène
corporelle, vestimentaire et alimentaire

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3) Intervenir suite à la survenue d’accidents chez le nourrisson/
enfant
* Ordonnancement judicieux des différents accidents de la
vie courante selon leur gravité
* Faire preuve de sang froid et de débrouillardise
* Respect des limites de son champ d’intervention

3
BONNES PRATIQUES EN
HYGIÈNE

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GÉNÉRALITÉS: DÉFINITIONS
• Contagion : la transmission d'une maladie d'un individu à un autre
• Un micro-organisme ou microorganisme ou microbe est un
organisme vivant, invisible à l'œil nu, qui ne peut être observé qu'à
l'aide d'un microscope. Les Virus et Bactéries et certains
champignons sont des micro-organismes
• Transmission : l'étape au cours de laquelle un agent infectieux
gagne un hôte et l'infecte
• Hôte: c'est un organisme ou une cellule qui abrite un parasite
• Persistance : la capacité de survie d'un agent infectieux à
l'extérieur d'un hôte
• Porteur sain : personne abritant un agent pathogène sans toutefois
présenter de symptômes reliés à la présence du microbe

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• Personne convalescente : ne présentant plus de symptômes de la
maladie mais abritant encore des agents infectieux
• Réservoir : lieu dans lequel les microorganismes pathogènes survivent
ou se multiplient entre les infections et à partir duquel s'effectuent la
dispersion et la contamination
• Vecteur : hôte animal, intermédiaire ou non, qui transmet aux humains
des agents infectieux sans en être lui-même affecté
• Véhicule : source non-vivante de pathogènes susceptibles d'infecter un
grand nombre d'individus; les véhicules les plus communs sont l'eau et
les aliments
• Virulence : degré de l'aptitude d'un agent infectieux à se développer
dans un organisme hôte et d'y provoquer des troubles morbides
• La contamination: envahissement d’une surface inerte ou vivante par
des micro-organismes mais
* pas de multiplication
* pas de réaction physiologique de l’organisme de l’organisme

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La colonisation: Présence sur la matière vivante de micro-organismes
avec
* Multiplication de micro-organismes
* Pas de signes cliniques
L’Infection: Présence dans ou sur la matière vivante de micro-
organismes avec
* Multiplication de micro-organismes
* Signes cliniques (fièvre, douleur,…)
* Signes biologiques de l’infection (Anticorps….) on
distingue 2 types d’infection selon l’origine des germes qui en sont
responsables:
+ L’infection endogène: la personne s’infecte avec
ses propres germes
+ L’infection exogène: transmission d’un agent
infectieux à partir d’un réservoir (patient, personnel, visiteur,
environnement) à un hôte réceptif
Zoonose : infection qui frappe normalement un animal mais qui peut
occasionnellement se communiquer à l'Homme 7
Homéostasie correspond à la capacité d'un système à maintenir
l'équilibre de son milieu intérieur, quelles que soient les contraintes
externes. À l'échelle d'un organisme, il s'agit de l'ensemble des
paramètres devant rester constants ou s'adapter à des besoins
spécifiques, comme la température corporelle, la glycémie,
la pression sanguine ou le rythme cardiaque)

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LA CHAINE DE TRANSMISSION
 La chaîne de transmission de
l'infection est composée de six
maillons soit :
* Agent infectieux,
* Réservoir,
* Porte de sortie,
* Mode de transmission,
* Porte d'entrée
* et l‘Hôte réceptif.
 La transmission a lieu lorsque
les six éléments de la chaîne de
transmission sont présents.
Il est possible de prévenir une
transmission en brisant n'importe
lequel des maillons de cette
chaine 9
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I. L’agent infectieux
C’est un microorganisme transmissible.
Il peut être une bactérie, un virus, un
champignon, un parasite ou un prion.
Il appartient soit à la flore endogène
(microorganismes de l’individu) ou à la flore
exogène (source externe).
1.1) Bactérie = être vivant à structure
cellulaire simple.
* Si sa forme est un petit bâtonnet :
c’est un bacille;
* Si c’est une petite boule on parle de
coque.
Dans les conditions de chaleur et d’humidité, les
bactéries possèdent la faculté de se proliférer: 1
multiplication toutes les 20 minutes
1 bactérie 10 millions d’autres
bactéries en 10 h
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1.2 Les Virus: se caractérise par la présence
d’un seul acide nucléique :
+ virus avec ADN
+ virus avec ARN
• Taille : 10 fois à 100 fois plus petit que la
bactérie (0,03 à 0,4 micron = 0,00003 mm à
0,0004 mm)
• Reproduction :
* ils ne peuvent pas se reproduire seul.
* la croissance virale ne peut se faire
que si le virus parasite une cellule vivante

• Exemples :
- Virus des Hépatites A, B, C, D, E, F, G, .
- V.I.H. (Virus de l'Immuno-déficience Humaine)
- Varicelle (voie aérienne et contact)
- Grippe (voie respiratoire)
- Rotavirus (voie oro-fécale) 12
1.3 Les champignons
Retrouvés sous forme de levures
mais aussi de moisissures.
Dans la nature ils sont utiles car ils
participent à la biodégradation de milieux
par la fermentation mais ils ont un rôle
néfaste possible à cause du caractère
Moisissures :
allergisant Aspergillus

• Reproduction:
- par sporulation (moisissures)
- par bourgeonnement

• Exemples :
- Candida albicans = levure
(responsable du Muguet)
Candida albicans
13
1.4 - les parasites
Ils appartiennent au  "monde animal" 
* Insectes: poux, puces
* Acariens: (gale)
* Vers (oxyure)

Les différents types de Microorganismes selon leur pouvoir


pathogène

* MO saprophytes: milieu extérieur, habituellement non nuisibles


* MO Commensaux: flore normale de l’Homme, indispensables,
généralement peu ou pas pathogènes
* MO pathogènes: indispensables Maladies infectieuses
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spécifiques; exemple: Vibrion cholérique Choléra
* MO opportunistes: saprophytes ou commensaux capables de
devenir virulents en profitant d’un « terrain » affaibli infections
diverses. Ces MO ne donnent habituellement pas de maladies chez les
sujets sains, en revanche, elles peuvent devenir pathogènes chez des
personnes aux défenses immunitaires altérées.

En milieu hospitalier, ou chez la personne âgée, les défenses


naturelles sont altérées et ne permettent plus de faire face aux agressions
des MO Réceptivité à l’infection

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Il reste en moyenne 1,29 milliards de Bactéries/Cm2
sur les mains d’une personne qui est allée aux toilettes
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II. Le réservoir de germe
 L'homme :
* porteur d'une flore (ensemble des
micro-organismes vivant dans les tissus et
les organes) cutanée, oro-pharyngée,
digestive,...
+ le personnel
+ les malades (d'autant plus
s'ils sont infectés)
+ les visiteurs

C’est un usager, travailleur de la santé ou visiteur pouvant présenter une


infection active, être asymptomatique, en période d’incubation d’une
maladie infectieuse, être colonisé transitoirement ou de façon chronique par
un microorganisme pathogène. Les microorganismes peuvent se retrouver
sur la peau, dans le sang, les liquides biologiques, les excrétions, les
sécrétions, etc.
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 Les animaux :
* Domestiques: Chats,
Chiens…
* Sauvages: reptiles
 L'eau :
* Sanitaires (siphons, trop-
pleins,...)
* Humidificateurs, aérosols,
dialyseurs,... fontaines réfrigérantes et
carafes
 L’air : poussières, filtres, gaines de
canalisation
 Aliments : Salmonelles, listéria
 L'environnement :
Sur les surfaces , les sols, les
objets (téléphones, sonnette,
dossiers...), le matériel médical
 Autres: Les déchets, le linge sale
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III. Les portes de sortie

* Les voies respiratoires: qui expulsent


des sécrétions contaminées lors d’un
éternuement ou la toux.
* Les voies digestives gastro-
intestinales en cas de diarrhée
infectieuse ou virale
* Les voies génitales
* La Bouche: salive, vomissement
* Le Placenta
* Sang
* La Peau : il pourrait s’agir aussi d’un
bris de peau avec un saignement ou une
plaie avec un exsudat.
* Lorsque le réservoir est associé à
l’environnement la porte de sortie peut
être plus difficile à identifier.
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IV. Les modes de transmission
* La transmission est l’étape au cours de laquelle l’agent infectieux
gagne un hôte et l’infecte.
* Il existe 3 modes de transmission principaux:

A) Transmission par contact

Transmission par Transmission par


Gouttelettes
contact direct contact indirect

Transmission animal
humain
Auto-infection

Transmission
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interhumaine
B) Transmission par un véhicule

Transmission Transmission d’origine


Transmission aérienne
d’origine hydrique alimentaire

C) Transmission par un vecteur


animal

Transmission mécanique Transmission biologique

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IV.I- La transmission par contact
IV.I.1- La transmission par contact direct

A) La transmission interhumaine
(interpersonnelle):
Il s'agit de la propagation d’un microorganisme pathogène par contact
physique entre une personne abritant le pathogène et un hôte réceptif, sans
qu’un objet agisse comme intermédiaire.
Le toucher, le baiser et les relations sexuelles sont des exemples courants
de contacts directs par lesquels des infections peuvent être transmises.
 * Plusieurs maladies virales (ex. rhume, grippe, rougeole),
* certaines infections bactériennes (ex. scarlatine)
* et les infections transmises sexuellement (ex. syphilis, herpès génital,
VIH) se transmettent par contact direct.
La transmission interhumaine peut aussi se faire par l'exposition directe à
des excréments ou à des liquides biologiques provenant d'une personne
souffrant d'une infection.
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B) Auto-infection
 Certaines infections sont de type endogène, c'est-à-dire qu'elles sont
causées par des microorganismes qui font partie de la flore normale mais
qui peuvent devenir des pathogènes opportunistes.
 Lorsque les circonstances leurs sont favorables, ces espèces parviennent
à se multiplier et à perturber l'homéostasie de la personne qui les héberge.
 Par exemple, des bactéries du côlon, comme Escherichia coli ou
certaines espèces du genre Protéus sont souvent impliquées dans les
infections opportunistes des voies urinaires, ou encore dans l'infection de
plaies, lorsqu'elles parviennent à migrer d'un endroit à l'autre.
 Ces infections passent tout de même par tous les maillons de la chaîne de
contagion, sauf que l'individu infecté représente à la fois le réservoir et
l'hôte réceptif, et que la porte de sortie et la porte d'entrée se situent sur le
même organisme.
 On considère que la transmission s'effectue par contact direct, puisque le
microorganisme se déplace d'un endroit à l'autre sur la même personne.
 

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C) Transmission animal - humain
On appelle zoonoses les maladies animales
occasionnellement transmises aux êtres humains.
La transmission directe aux humains peut se faire
de différentes manières :
 par contact avec un animal infecté ou avec ses
matières fécales, ses poils/plumes, sa salive, etc.
 par l'ingestion de produits provenant d'animaux
infectés (viande, lait, œufs)

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IV.I.2 - La transmission par contact indirect
 La transmission par contact indirect désigne la
propagation d’un agent pathogène d’un réservoir à un
hôte par l’intermédiaire d’un objet (ex. mouchoir,
gobelet, couche, fourchette, monnaie, clous rouillés,
etc.).
 Ces objets sont des vecteurs passifs dans la
transmission des maladies infectieuses, puisque les
microorganismes séjournent sur eux sans se
reproduire. 
 Plusieurs infections se transmettent par
l'intermédiaire d'objets contaminés par des
personnes ou des animaux infectés (ex. la giardiase,
une parasitose commune dans les garderies).
 Le risque de transmission par contact indirect est
plus élevé dans le milieu hospitalier, où les infections
sont transmises par l‘intermédiaire d'objets souillés (ex.
récipients, ustensiles, instruments, pansements, aiguilles
hypodermiques, literie, appareils, etc.).
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IV.I.3- La transmission par gouttelettes
La transmission par gouttelettes est le dernier
des trois modes de transmission par contact.
 Dans ce type de transmission, les
microorganismes sont expulsés dans des
gouttelettes de mucus lorsqu’une personne
tousse, éternue, rit ou parle, et les gouttelettes
(particules >5µ) en question parcourent moins
d’un mètre entre le réservoir et l’hôte (une
personne qui éternue peut produire jusqu’à 20 000
gouttelettes).
 Étant donné la courte distance parcourue, on
ne considère pas que les microorganismes sont
propagés par la voie aérienne.
La pneumonie, la grippe, la méningite et la
coqueluche sont quelques exemples de maladies
qui peuvent se transmettre de cette façon.

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IV.II- La transmission par un véhicule
 On parle de propagation par un véhicule lorsqu’un intermédiaire
susceptible d'infecter un grand nombre de personnes agit dans la propagation
d’un microorganisme pathogène.
 L’eau, les aliments, l’air, le sang et autres liquides organiques, les
médicaments et les solutés sont tous des exemples de véhicules potentiels.
IV.II.1- La transmission d’origine hydrique

 Les eaux usées qui n’ont pas été traitées


adéquatement sont habituellement
responsables de la transmission d’agents
pathogènes par l’eau.
 La poliomyélite (maladie virale) et le
choléra (maladie causée par une bactérie)
sont des exemples de maladies dont la
transmission est d’origine hydrique.

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 Ce mode de transmission joue un rôle
important dans l'apparition de certaines
maladies gastro-intestinales.
 Une bonne partie des eaux usées
d'origine domestiques ou industrielles ne
sont pas traitées avant d'être rejetées dans
les cours d'eau; elles contiennent donc des
quantités importantes de microorganismes
d'origine fécale (ex. Escherichia
coli, Protéus,
 Enterobacter, Salmonelle typhi, Vibrion
cholérique, entérovirus, etc.).
 Les usines de traitement assurent
l'élimination des bactéries, par contre, elles
n'éliminent généralement pas tous les
virus. On les retrouve donc fréquemment
en petites quantités dans les eaux
considérées potables.
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IV.II.2- La transmission d’origine alimentaire
 On parle de transmission d’origine alimentaire lorsque les
microorganismes pathogènes sont propagés par l’intermédiaire d’aliments
qui n’ont pas été cuits ou réfrigérés convenablement, ou encore qui n’ont
pas été préparés dans le respect des mesures d’hygiène. 
 Dans le cas des aliments, il est rare que l'infection soit due à l'aliment lui-
même.
 La contamination se produit habituellement lors de la culture, de la
récolte ou de la préparation (ex. lorsque l'eau de lavage est contaminée).
 

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IV.II.3 - La transmission aérienne
 La transmission aérienne désigne la propagation
de microbes pathogènes par l’intermédiaire de
gouttelettes (< 5µ) qui parcourent plus d’un mètre
entre le réservoir et l’hôte.
 Par exemple, certaines gouttelettes provenant des
voies respiratoires supérieures sont suffisamment
petites pour rester suspendues dans l’air pendant de
longues périodes et peuvent donc parcourir des
distances plus importantes.
 Les particules de poussière peuvent aussi
transporter divers pathogènes, comme par exemple
les staphylocoques et les streptocoques, qui survivent
relativement bien dans les poussières.
 Finalement, les endospores des bactéries et les
spores de certains mycètes (champignon) se
propagent très bien par voie aérienne car leur petite
taille et leur faible densité les rend très volatiles.
 
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IV.III- La transmission par un vecteur
 Un certain nombre d'infections sont transmises à l'Homme par
l‘intermédiaire de Vecteurs.
 On appelle vecteur un animal qui transporte des microbes pathogènes
d’un hôte à un autre. Les principaux vecteurs sont les insectes.
 Les vecteurs sont divisés en deux catégories
* ceux qui agissent uniquement en tant qu'agents de transport
* ceux qui constituent une étape indispensable à la réalisation du
cycle vital du parasite.
IV.III.1- Transmission mécanique

 Dans ce type de transmission,


les insectes vecteurs propagent les
infections de manière passive.
 Les microbes pathogènes se trouvent sur
les pattes, ou sur une autre partie du corps
de l’insecte, et ils peuvent être transférés
aux aliments lorsque l’insecte s’y dépose.
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C’est de cette façon que les mouches
domestiques, qui se sont déposées sur des
excréments, sont par la suite susceptibles de
contaminer des aliments avec les
microorganismes qui causent entre autres la
fièvre typhoïde et la shigellose.
IV.III.2 Transmission biologique
 Ce mode de transmission des infections par un
vecteur est beaucoup plus complexe, puisque le vecteur
y joue un rôle actif.
 Normalement, le passage par le vecteur représente une
étape essentielle du développement du microorganisme
pathogène.
 Par exemple, en mordant ou en piquant une personne
ou un animal infecté par le microorganisme, l’insecte
ingère du sang contaminé et le microorganisme peut
ensuite se multiplier dans le corps de l’insecte, ce qui
augmente ses chances d’être transmis à un nouvel hôte.
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La transmission peut se faire par
exemple par la salive, au moment de la
piqûre ou la morsure, ou encore par les
excréments.
 Plusieurs protozoaires (ex. le
protozoaire qui cause la malaria ‫ )مالريا‬et
helminthes parasites effectuent une partie
de leur cycle de développement dans un
insecte vecteur.
 La maladie de Lyme, causée par une
bactérie spirochète, utilise des tiques
comme vecteurs pour passer de
mammifères comme les cerfs et les mulots
à l’être humain.
 La fièvre pourprée des Montagnes
Rocheuses, causée par la
bactérie Rickettsia rickettsii est elle aussi
transmise lors de morsures de tiques.
Cycle de Ricketsia
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V. Les portes d’entrée

 C’est la voie par laquelle un


agent infectieux pénètre dans un
hôte.
 Parmi les portes d'entrée, on
compte :
* les muqueuses (ex. :
voies respiratoires),
* la voie génitale,
* le tractus gastro-
intestinal,
* le tractus urinaire,
* les lésions cutanées (ex. :
les plaies)
* et les dispositifs invasifs
comme les cathéters intraveineux

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VI. L’Hôte réceptif : susceptibilité, le prochain
malade

 Personne réceptive à l'égard de l'agent infectieux (MO) soit:


* parce que son système immunitaire est affaibli
* qu’elle ne possède pas les anticorps nécessaires pour
contre l’infection,
* ou qu’elle présente des récepteurs cellulaires appropriés
pour accueillir l’agent.
 Les hôtes réceptifs selon le degré de vulnérabilité:
* Bébés
* Enfants
* Personnes âgées
* Personnes dont le système immunitaire est affaibli
( Maladies chroniques, cancer, VIH..)
* Personnes non vaccinées
* Tout le monde
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Respiratoire
Digestive, GI
Génitale
Peau, Bouche Porte de
Sang,,Placenta sortie
e

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Comment Briser les maillons de la chaîne pour sauver une
vie
Agent infectieux: procéder à la détection
et au diagnostic précoce de l’agent
infectieux est essentiel pour éviter la
propagation.

Réservoir: réduire le réservoir en


respectant les mesures d’hygiène des mains
et en nettoyant l’environnement.
Les cliniciens doivent également toujours
stériliser et désinfecter leurs instruments.

Porte de sortie: suivre l’étiquette


respiratoire, comme se couvrir la bouche
dans le pli du coude en toussant ou en
éternuant, et se laver les mains après,
aidera à prévenir la transmission.
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Mode de transmission: veiller à bien
nettoyer et désinfecter, et utiliser
l’équipement de protection de manière
appropriée.

Porte d’entrée: suivre les mesures


d’hygiène des mains et les techniques
d’asepsie pour empêcher davantage la
contamination et transmission.

Hôte réceptif: traiter l’infection


s’impose à cette étape du cycle. Il est
aussi conseillé d’informer l’usager sur
les moyens de se protéger ainsi que les
membres de sa famille contre les
infections.

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L’INFECTION
 L’infection apparait
* lors de la rupture de l’équilibre de la
flore commensale (est un ensemble complexe de
bactéries et protozoaires, se situant sous la couche
superficielle de la peau, et sur une grande partie
des muqueuses. Elle est présente dès la naissance
et se régénère rapidement),
* et / ou agression par des bactéries
pathogènes, virus, parasites, champignon..
 Il ya transmission, pénétration et
multiplication d’agent infectieux causant de
ce fait la maladie
 Le pouvoir pathogène : c’est la faculté des
microorganismes à se multiplier et créer des
troubles morbides et ou produire des toxines
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Les trois types d’infection:
* Infection locale: le germe est localisé à
son point de pénétration: infection de la peau
(furoncle), du tissu cellulaire sous cutané
(abcès) ou atteinte d’un organe (glande:
angine)

* Infection loco - régionale: extension de


l’infection au système lymphatique et aux
ganglions ( exemple, plaie de la jambe +
ganglions au niveau de la région inguinale)

* Infection générale : infection


lymphatico- sanguine : lorsque le germe
franchit les barrières (peau, muqueuses,
ganglions) il pénètre dans le sang, et se
dissémine par celui-ci à tout l’organisme
(septicémie)
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 L’évolution de l’infection
 Incubation : de la contamination aux premiers symptômes
 Invasion : multiplication des germes, premières manifestations cliniques
 Phase d’état : sérologie positive
 Phase de terminaison: guérison

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LES MOYENS DE DÉFENSE DE
L’ORGANISME
 Notre organisme est sans arrêt exposé à l’agression de MO
pathogènes, il possède des mécanismes de défense naturels qui se
mettent en action face à cette agression microbienne. C’est ce
qu’on appelle le Système Immunitaire ou Immunité
 L’Immunité est donc l’état de résistance naturelle ou acquise
d’un organisme sain vis-à-vis d’un agent étranger agressif interne
ou externe
 Il existe 4 types d’immunité:
* L’immunité naturelle: assurée par la peau, les
muqueuses et le processus inflammatoire
* L’immunité acquise active naturelle: par contact avec
des antigènes, l’organisme va spontanément fabriquer des
anticorps 45
* L’immunité acquise active artificielle: c’est la vaccination, elle
provoque une protection retardée, mais durable dans le temps.
* L’immunité acquise passive: c’est la sérothérapie. Elle provoque
une protection immédiate, mais limitée dans le temps égale à la durée de vie
des anticorps injectés
I. Les résistances naturelles ou immunité naturelle: Moyens de
défense naturels non spécifiques
I.1- La peau, le sébum
La couche cornée de l’épiderme est formée de cellules serrées, elle ne
permet pas dans des conditions normales le passage des germes.
Rôle antibactérien des AG à la surface de la peau
I.2- Les muqueuses ( Respiratoires, digestives, génitales)
Elles sont plus perméables aux germes. Elles possèdent des cils et des
poils pouvant ralentir la pénétration des microbes.
Elles secrètent un mucus visqueux, substance chimique active et
bactéricide assurant une défense biochimique
La peau et les muqueuses représentent la barrière cutanéo-muqueuse

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47
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I.3- L’inflammation, le processus inflammatoire

* L’inflammation est un processus de défense de l’organisme dont le


but est de neutraliser, de combattre ou d’éliminer l’agent pathogène ou
« l’agent traumatique » en cause et de préparer la réparation des tissus. C’est
une réaction locale
C’est donc une réponse à une agression (endogène ou exogène)
* Les 4 signes de l’inflammation:
+ Douleur
+ Chaleur
+ Rougeur
+ Œdème ou tuméfaction
Parfois, incapacité fonctionnelle
* L’inflammation peut entrainer des réactions sur le plan général:
+ La fièvre
+ L’hyperleucocytose: l’augmentation des globules blancs
surtout les neutrophiles

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II. Les résistances acquise ou immunité acquise
 Les résistances acquises entrent en jeu une fois que le
microorganisme a pénétré dans l’organisme
 Elles font intervenir 2 sortes de cellules:
* Lymphocytes T responsables de l’immunité cellulaire
* Lymphocyte B qui secrètent les anticorps ou les
immunoglobulines
II.1 Les résistances acquises naturelles: Moyens de défense
naturels spécifiques
Immunité est conférée par certaines maladies : exemple les maladies
infantiles
 Tout individu est protégé de façon naturelle contre des germes
spécifiques entraînant certaines maladies
 Dans les dernières semaines de la grossesse, la mère transmet à
son enfant des anticorps qui permettent au nourrisson de se défendre
contre les agressions microbiennes de l’environnement tant que son
propre système immunitaire n’est pas immature. A 6 mois, l’enfant a
fabriqué ses propres anticorps. Cette propriété de fabrication de ses
propres anticorps est appelée immunité naturelle spécifique
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II.2. L’immunité acquise active ou passive artificielle
Elle renforce l’immunité naturelle. Ce sont des moyens artificiels qui
vont aider l’individu à se défendre:
* Immunité acquise par les vaccins: Vaccinothérapie
* Immunité acquise par les sérums: Sérothérapie

II.2.1 Vaccinothérapie: injection ou ingestion chez un individu sain


d’antigène issu d’une maladie déterminée et permettent à l’organisme
de fabriquer des anticorps pour se défendre contre cette maladie.
Au bout de quelques jours ou de quelques semaines, l’organisme
fabrique des anticorps; c’est une action durable, à visée préventive

II.2.2. Sérothérapie: Action d’injecter à un individu ayant pour une


raison ou pour une autre, été en contact avec le germe responsable
d’une maladie infectieuse, les anticorps correspondants. C’est une
action non durable, à visée curative qui doit être complétée par une
vaccinothérapie
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LES SYMPTÔMES DES
INFECTIONS
I. Les infections bactériennes
I.1 Les infections dues à une bactérie invasive ( capacité
à se multiplier et à se répandre dans un organisme hôte, malgré les
défenses immunitaires).
Les différentes étapes d’une infection bactérienne dans le cas des
bactéries invasives :
* La contamination: contact entre MO et l’organisme
* La période d’incubation: pas de signes cliniques , la bactérie
commence à se multiplier et/ ou secréter des toxines
* La période d’invasion: les signes cliniques apparaissent, ils
sont d’ordre général ( fièvres, nausées, fatigues, maux de tête…)
* La période d’état: les signes cliniques spécifiques
apparaissent et permettent de poser le diagnostic
* La période de déclin: diminution des signes de la maladie
* La période de convalescence: l’organisme se rétablit
52
I.2 Les infections dûes à une bactérie
toxinogène
* Les signes observés sont très éloignés du foyer
infectieux
* Le germe responsable reste localisé au point
d’entrée où il se multiplie
Exemple : la diphtérie
 Les signes de débuts sont banals : un coryza, une
légère fièvre, une gorge vaguement rouge.
 Quelques heures plus tard apparaît l'angine à fausses
membranes. On voit sur une amygdale un enduit blanc à limites
nettes qui déborde vers le haut et s'effile le long
du bord libre du voile du palais.
L'enfant est pâle, fatigué, la fièvre reste entre 38° et 39°C, on
palpe des ganglions cervicaux bilatéraux.
 Spontanément, la fausse membrane s'étend progressivement à la luette et
au fond du pharynx. L'extension au larynx provoque le "croup". La toxine
entraîne des paralysies de la déglutition, des paralysies oculaires, du
diaphragme puis des membres. 53
II. Les infections Virales
C’est pendant la phase d’état que la maladie se manifeste
 En général, tous les virus provoquent des symptômes communs qui
confirment la contraction d’une maladie virale:
* Fièvre élevée
* Sueurs chaudes
* Tremblements
* Maux de tête
* Frissons
* Courbatures
Tous ces signes permettent de diagnostiquer une maladie virale avant
même que le virus responsable soit détecté
 Dans certains cas, le sujet peut également manifester des signes
discrets qui n’annoncent pas encore la contraction de la maladie, c’est
la primo-infection ( courte fièvre, courbatures légères, une petite
migraine et d’autres petits symptômes de la grippe)
 Enfin certains virus provoquent des symptômes particuliers tels que
des lésions cutanés (varicelle, rougeole,…) ou une gastroentérite
(rotavirus) 54
Les Oreillons
 est une maladie virale très contagieuse causée par le virus ourlien de la
famille des Paramyxovirus (qui comprend notamment le virus de la
rougeole).
 Ce virus provoque une inflammation des glandes parotides, qui sont des
glandes salivaires situées en arrière de la mâchoire, sous et devant
les oreilles.

 Mode de transmission
 Les oreillons sont une pathologie très contagieuse dont le virus pénètre
dans le corps humain par les voies respiratoires et se répand à l’aide de la
circulation sanguine pour venir se loger dans les glandes parotides.
 Une personne infectée par le virus peut contaminer 4 à 7 autres
personnes.
 La transmission du virus se fait par la projection de gouttelettes de salive
lors de toux, d’éternuements ou de contacts étroits avec une personne
infectée.

55
 Le malade est contagieux trois à six jours avant l’apparition des
premiers symptômes et jusqu’à une dizaine de jours après. La durée
d’incubation, c’est-à-dire la durée entre la contamination et l’apparition
des symptômes est d’environ trois semaines.
 Symptômes
 Pour 1 malade sur 3, la maladie sera asymptomatique, c’est-à-dire que le
patient ne saura pas qu’il a eu les oreillons.
 Cependant, pour une majorité de malades, les symptômes suivant
apparaîtront :
* Gonflement des glandes parotides : il s’agit d’un gonflement
douloureux d’une ou des deux glandes. Les deux glandes sont touchées
dans 60% des cas. La peau qui recouvre les glandes infectées est alors
rouge, chaude et tendue.
* Fièvre supérieure à 38°C
* Maux de tête
* Fatigue importante
* Perte d’appétit
* Difficultés à manger et à parler
56
 Complications.
Dans certains cas, surtout chez les adolescents et les jeunes adultes non
vaccinés, les oreillons peuvent entrainer des complications.
On retrouve deux types de complications :
 Complications neuro-méningées :
* Apparition d’une méningite dans 16% des cas, avec une
évolution favorable pour le patient.
* Dans 0.02% à 0.03% des cas ,des encéphalites exceptionnels
peuvent se voir, qui sont rarement mortelles mais qui peuvent laisser des
séquelles.
* Atteinte possible des nerfs auditifs qui peut engendrer une perte
de l’audition.
 Complications glandulaires :
Apparition d’une orchite ou d’une inflammation d’un testicule chez les
adolescents et les jeunes adultes dans 50% des cas. Le testicule touché
devient très gros et très douloureux 7 à 10 jours après les premiers
symptômes. La plupart du temps, il persiste une atrophie du testicule sans
entrainer une stérilité.
57
 Quelques cas rares de pancréatites
ont été recensés. Ces inflammations
peuvent entrainer des douleurs
abdominales.
Complications chez la femme
enceinte non immunisée : Possibilité
de fausse couche lors du 1er
trimestre.
 Prévention
 Il n’existe pas de traitement à
proprement parlé des oreillons, mais
des mesures d’hygiène sont à
prendre en compte.
 Toutefois, la vaccination reste le
meilleur moyen de prévenir
l’apparition des oreillons.
 Les personnes ayant déjà contracté
la maladie sont également immunisé
à vie contre les oreillons.
58
La Rubéole
 Définition : Maladie infantile d'origine virale. (togavirus)
 Mode et période de transmission : par contact direct : sécrétions rhino
pharyngées (toux éternuements, larmes) ou par le placenta (rubéole congénitale).
Contagion une semaine avant éruption et jusqu’à 5 à 10 jours après contact
 Période incubation : Silencieuse Environ 14 à 21 jours
 Signes cliniques :
* Période invasive : hyperthermie à 38° pendant 1 à 2 jours,
rhinopharyngite, Adénopathie au niveau du cou assez douloureuse
* Phase d'état : fièvre modérée, éruption cutanée à type de macules
rouges sur tout le corps, pâle et fugace, facial puis extensif de haut en bas,
prédominant au tronc et sur les fesses et disparaissant en 6 jours.
 Evolution : disparition des macules en 4 à 5 jours
 Traitement : 
* Traitement de l'hyperthermie Antipyrétiques: paracétamol (avec
une dose adaptée au poids de l'enfant).
* Traitement de la sphère rhinopharyngée avec des lavages de nez
répétés (DRP = désinfection rhino – pharyngée);
* Traitement préventif  conseillé: la vaccination 59
 Complications et précautions
C’est une maladie qui doit être
systématiquement vérifiée chez la
jeune femme, notamment femme
enceinte lors du 1èr trimestre car
risque de malformations
importantes (cécité, surdité et
malformations psycho-motrices)
 Vaccination selon calendrier
vaccinal Tunisien :
 1ère prise à l’âge de 12 mois,
puis rappel à 15 mois (rubéole,
rougeole)
 Mère en post partum immédiat
( pour les femmes non
immunisée)

60
LE Syndrome pieds mains bouche
 Définition :
• Maladie d'origine virale, très contagieuse mais le plus souvent bénigne,
due au virus Coxsackie A16, et parfois à l’entérovirus 71.
• Le syndrome pieds-mains-bouche touche essentiellement des enfants de 6
mois à 4 ans.
 Mode et période de transmission :
• Transmission par contact direct et indirect avec la salive ou les selles
d’une personne infectée (propagation au contact des mains, des aliments ou
d’objets infectés par la salive ou les selles de l’enfant).
• Contagiosité en phase aiguë : environ 1 semaine mais le virus peut rester
présent 4 semaines dans les selles après le début de la maladie
 Période incubation : Silencieuse, 3 à 6 jours
 Signes cliniques :
• Fièvre pendant 1 à 2 jours puis
• Éruption maculo-papuleuse puis vésiculeuse autour et à l’intérieur de la
bouche, sur les mains et les pieds durant 1 à 5 jours (les fesses peuvent être
atteintes).
61
62
 Traitement
• Pas de traitement spécifique, guérison spontanée.
• Traitement symptomatique antipyrétique et antalgique (dose adaptée au
poids de l’enfant)
• Prévenir la déshydratation : les enfants peuvent refuser de s’alimenter et de
s’hydrater à cause des difficultés à avaler, il est donc essentiel de s’assurer
que les enfants boivent suffisamment de liquides non-acides.

 Précautions :
• Pas d’éviction de la collectivité
• Application des mesures d’hygiène

 Complications :
Elles sont très rares et concernent les infections causées par l’entérovirus 71
(source la plus rare de l’infection)  : encéphalite, méningite lymphocytaire
bénigne, œdème pulmonaire, hémorragie pulmonaire et myocardite.

63
Hépatite A
 Définition
Le virus de l’hépatite A (VHA) est un virus qui s’attaque aux cellules du foie
et qui entraine l’inflammation de ce dernier. Il s’agit d’une des hépatites dites
virales. Ce virus est présent dans les selles d’une personne infectée. Il
demeure vivant environ 30 jours à l’air libre.
 Symptômes : 
 Dans environ 90 % des cas d’hépatite A, aucun symptôme n’est ressenti par
l’individu infecté. Pour la majorité des gens, l’infection au VHA est
confondue avec une bonne grippe.
 Les principaux symptômes possibles sont : jaunisse, fatigue, fièvre, maux
de tête, perte d’appétit, diarrhée…
 Évolution : 
La période d’incubation du virus dans l’organisme est de 2 à 6 semaines. Le
VHA est presque toujours bénin et est détruit par notre système immunitaire.
Il ne laisse généralement aucune séquelle.
 Mode de transmission
 Le mode de transmission le plus courant est oro-fécale, c'est-à-dire, être en
64
contact avec des selles et accidentellement, les porter à sa bouche.
 Il se transmet surtout par l'eau et les aliments contaminés par de matières
fécales, notamment par des mains mal lavées.
 Un individu infecté peut transmettre le virus environ 2 semaines avant
l’apparition des premiers symptômes et durant la période d’infection.
 Traitement : 
 L’hépatite A ne nécessite aucun traitement particulier. Elle est généralement
éliminée par l’organisme en quelques semaines ou quelques mois.
 Une fois éliminée par notre système, nous détenons des anticorps à vie pour
l’hépatite A, immunité permanente.
 Prévention : 
 Vaccination: À titre préventif, il est fortement recommandé de se faire
vacciner contre l'hépatite A,
Calendrier vaccinal Tunisien : 1 prise à l’âge de 6 ans (vaccination scolaire)
 Autres moyens de prévention.
* Lavage des mains régulièrement surtout après avoir été à la selle
* Lavage des fruits et légumes avec de l’eau propre avant de les
consommer.

65
66
III. Les infections Parasitaires
Les maladies parasitaires sont dûes à un parasite extérieur au corps humain.
Elles peuvent être transmises:
* par des moustiques (c'est le cas du paludisme),
* par la consommation d'eau souillée ou encore
* par l'alimentation.
Elles peuvent être contagieuses (comme la gale) ou non.

III. 1- L’oxyurose
 C’ est l'infestation de l'intestin des êtres humains par des oxyures ou
petits vers blancs.
 L’oxyurose est une maladie parasitaire cosmopolite due à des petits vers
intestinaux, les oxyures ( Enterobius vermicularis). 
 C'est une affection très fréquente et très contagieuse.
 Cette parasitose particulièrement fréquente chez les jeunes enfants et
très contagieuse peut toucher toute la famille.

67
 L’efficacité de sa prise en charge se heurte au problème des auto-
infestations ou de réinfestations qui peuvent être évitées uniquement par un
respect très strict des règles d’hygiène et du traitement médicamenteux.
 Cycle parasitaire
C'est une maladie bénigne mais très contagieuse.
 Les oxyures adultes vivent dans l’intestin,
dans la première partie du côlon au niveau
la région caeco-appendiculaire.
 Une fois fécondées, les femelles gagnent le rectum
puis la marge de l’anus. Elles y pondent des œufs
Embryonnés (environ 10 000 par jour) qui sont 
responsables de l’infestation humaine.
 En se grattant l’anus pour soulager les démangeaisons (prurit) provoquées
par le parasite, le patient récolte les œufs sous ses ongles et les dissémine sur
les objets qu’il touche.
 Ces formes infestantes du parasite se déposent également sur la peau, la
literie et les vêtements, et sont capables de survivre dans la poussière
pendant 3 semaines.
68
 Les œufs pénètrent dans l’organisme par l’intermédiaire d’aliments, de
mains ou d’objets souillés portés à la bouche, ou par inhalation de
poussière contaminée.
 Après éclosion dans l’estomac, ils libèrent des larves qui migrent vers le
côlon où elles deviennent adultes.
En l’absence de traitement, le cycle du parasite, qui dure 3 semaines,
recommence.
 

69
 Symptômes
 Le signe central est une démangeaison dans la région anale .
L’oxyurose peut être asymptomatique (aucun signe) ou se manifester
uniquement par un prurit anal parfois féroce.
Ce signe caractéristique de la parasitose survient essentiellement le soir lors du
coucher.
 Diarrhée, assez fréquente en cas de forte infestation,
 des douleurs abdominales ou
 un manque d'appétit (anorexie).
 Chez les enfants, une infestation prolongée peut être à l’origine de troubles
du sommeil, d’une irritabilité, d’une nervosité, de cauchemars.
 Chez les petites filles, les oxyures remontent parfois jusqu’à la vulve ou
au vagin et entraînent une vulvite ou une vaginite
 Confirmation diagnostique
 Tout prurit anal doit faire suspecter le diagnostic d’oxyurose, en particulier
chez les enfants.
 Il peut être confirmé par la simple observation des oxyures à l’œil nu soit
sur les bords de l'anus ou au niveau de la vulve, soit dans les selles. Ce sont
des petits vers blancs, fins et ronds, d’environ 1 cm de long. La découverte des
70
œufs du parasite est moins facile (scotch test)
Traitement
Le traitement associe des mesures d'hygiène et la prise d’un médicament
anti parasitaire.
 Ce traitement est administré sous forme de comprimés ou de sirop, donnés
en général en une seule prise le soir au coucher, non seulement à l’enfant
mais aussi à tous les membres de sa famille.
Compte tenu de la durée du cycle parasitaire, il doit être renouvelé 21 jours
plus tard au cas où des œufs auraient été ingérés le jour de la première prise.
 D’autres mesures d’hygiène s’imposent simultanément :
 Changer le linge et la literie ; faire bouillir les draps, les sous-vêtements,
les pyjamas…  
 Nettoyer soigneusement les objets susceptibles d’avoir été contaminés,
en particulier les jouets, et l’environnement du patient : (lavage, passage de
l’aspirateur) 
 Faire soigneusement le ménage également entre les 2 deux traitements
(survie des œufs dans le milieu extérieur) 
 Maintenir les ongles courts et propres ; se laver les mains régulièrement

71
III. 2- La gale 
 La gale est une affection cutanée causée par un parasite, l'acarien
Sarcoptes scabiei, un petit insecte (semblable à une araignée) qui creuse des
trous dans la peau et y pond des œufs.

 L'éruption cutanée démange, et on observe l'apparition de points ou de


lignes rouges.
 Le symptôme principal est le prurit (démangeaisons), qui survient
environ 2 à 6 semaines après l'infection, et qui s'intensifie la nuit.
 Mode de transmission
 L'acarien est transmis par un contact physique de 15 minutes ou plus ou
par un contact régulier avec une personne atteinte de la gale.
 Ceci peut se produire lors de soins physiques, de contacts sexuels ou
d'utilisation conjointe du lit et de vêtements.
 Comme la gale est hautement contagieuse, la maladie peut déjà avoir été
transmise à d'autres personnes entre le moment de l'infection et les premiers
signes. 72
 Symptômes
 Le symptôme principal, ce sont des démangeaisons sur tout le corps,
surtout le soir et la nuit, lorsque l'acarien est actif.
 Des petites vésicules apparaissent parfois dans quelques endroits où
l'acarien s'arrête, de préférence entre les doigts, sur les poignets et les
pieds, mais aussi aux aisselles, dans le nombril, à l'intérieur des cuisses et
autour des mamelons.

73
Traitement se base sur 2 volets:
 traitement médical
La gale ne guérit pas automatiquement, mais elle peut être bien traitée.
Il faut toujours consulter un médecin.
* Le traitement repose sur l'application d'une crème ou d’une lotion
antiparasitaire (Ascabiol)
* Traitement concomitant des sujets contacts même indemne des
signes cliniques
 Les mesures d’hygiène; Prendre les mesures d'hygiène suivantes:
• Laver à au moins 60 °C le linge de lit et tous les vêtements qui ont été
portés pendant les trois derniers jours avant le traitement et repasser au fer
chaud et pendant le traitement.
• Les vêtements qu’on ne peut pas laver à cette température, les peluches, les
chaussures et les pantoufles seront placés dans des sacs en plastique fermés et
saupoudrer avec la poudre Aphtiria. Laisser ces sacs fermés pendant trois
jours à température ambiante.
• Aspirer la maison n'est pas nécessaire avec la gale commune, sauf en cas de
gale récurrente.
• Pour le matelas et les couvertures, les aérer pendant trois jours à température
ambiante et passer l’aspirateur à fond 74
Prévention des maladies infectieuses transmissibles
et lutte contre les épidémies

Règles d’Hygiène
Vaccination Eviction
(Bonnes pratiques)

Hygiène corporelle et Hygiène Hygiène de


vestimentaire Alimentaire l’environnement

Hygiène des locaux et


du matériel 75
CALENDRIER NATIONAL DE
VACCINATION TUNISIEN
Les vaccinations
 Elles permettent de donner des moyens de défense à l’organisme
contre la contamination ou le développement de la maladie.
 L’usage des vaccins est règlementé en Tunisie (Calendrier national
de vaccination)
* Ainsi certaines vaccinations sont obligatoires pour
l’ensemble de la population,
* d’autres pour une certaine catégorie de population exposée
( Vaccination de la grippe pour les personnes âgées, malades
chroniques);
* Enfin, certaines peuvent être rendues obligatoires par le
Règlement sanitaire international dans le cadre de l’autorisation de
voyages à destination de pays où des épidémies sont en cours.
76
Le Calendrier Vaccinal Avril
2019
AGE VACCINS OBSERVATIONS
dT1 Dès le 1er contact avec la
structure de santé
dT2 1 mois après dT1
Mise à jour de dT3 1 an après dT2
la vaccination dT4 5 ans après dT3
VACCINATIO antitétanique
NS DES dT5 Tous les 10 ans après
FEMMES EN dT4
AGE DE
PROCREATIO
N Mère en post- Vaccin de la Pour les femmes non
partum rubéole immunisées contre la
rubéole
immédiat

77
Vaccin contre la
tuberculose: 1 seule dose le
plus tôt possible après la
naissance. Ne sont plus
indiquées dans la suite de
BCG cette 1ère injection ni la
pratique de l’IDR à la
tuberculine ni le rappel par
le BCG
A la naissance
VACCINATIO Vaccin contre l’Hépatite B:
N DE cette prise est à administrer
L’ENFANT EN durant les 24 heures qui
AGE suivent la naissance
HBV-0 quelque soit le résultat de
PRESCOLAIR la sérologie de l’Hépatite B
E chez la mère

- 1ère injection de vaccin


Pentavalent qui inclut le
vaccin de l’Hépatite B, le
Pentavalent 1 DTC (vaccin contre la
A 2 mois
+ diphtérie, le tétanos, la
coqueluche) 78
et le vaccin Hib(contre
l’Haemophilus type b)
-1ère prise du vaccin contre
A 2 mois VPI la poliomyélite
+ (injectable)
PCV1 - 1ère prise du vaccin
pneumococcique
-2ème prise du vaccin
Pentavalent -2 pentavalent
A 3 mois + - 2ème prise du vaccin
VPI contre la poliomyélite
VACCINATIO (injectable)
N DE 2ème prise du vaccin
L’ENFANT EN A 4 mois PCV2 pneumococcique
AGE
- 3ème prise du vaccin
PRESCOLAIR pentavalent
E Pentavalent -3
A 6 mois + - 3 ème prise du vaccin
VPO contre la poliomyélite
(Oral)
3ème prise du vaccin
pneumococcique

A 11 mois PCV3 79
1ère prise du vaccin
A 12 mois RR-1 combiné contre la
VACCINATIO rougeole et la rubéole
N DE -Rappel par les vaccins
L’ENFANT EN DTC 4 DTC
AGE + - Rappel par le vaccin
contre la poliomyélite
PRESCOLAIR A 18 mois VPO (oral)
E + - Rappel par le vaccin
RR-2 contre la rougeole et la
rubéole

- Rappel par le vaccin


A 6 ans VPO oral contre la
(élèves en 1ère + poliomyélite
VACCINATIO année de base VHA - Une prise du vaccin de
N DE l’Hépatite virale A
L’ENFANT EN A 7ans - Rappel par les vaccins
AGE (élèves en 2ème contre la diphtérie et le
SCOLAIRE tétanos
année de base dT

80
- Rappel par les vaccins
A 12 ans dT contre la diphtérie et le
(élèves en 6ème + tétanos
VACCINATIO année de base VPO - Rappel par les vaccin
N DE contre la poliomyélite
L’ENFANT EN - Rappel par les vaccins
AGE A 18 ans contre la diphtérie et le
dT
SCOLAIRE (élèves en 3ème tétanos
+ - Rappel par les vaccin
année
VPO contre la poliomyélite
secondaire

•Pentavalent: inclut le vaccin de l’Hépatite B, le DTC (vaccin contre la


diphtérie, le tétanos, la coqueluche) et le vaccin Hib contre l’haemophilus
influenzae b
• dT utilisé en rappel après l’âge de 7 ans et chez la femme enceinte. Il est
dix fois moins dosé en anatoxine diphtérique et donne moins d’effets
secondaires chez le grand enfant et chez l’adulte que le DT

81
EVICTION

L’éviction scolaire ou professionnelle est régie par le décret


N° 94-534, du 28 Juin 1994, relatif aux mesures à prendre dans les
établissements d’enseignement, les crèches et jardins d’enfants et
koutteb, pour la prophylaxie des maladies contagieuses

Journal Officiel N° 23 du 25 Mars 1994

82
BONNES PRATIQUES
D’HYGIÈNE
Qu'est-ce que l'hygiène ?
 À l'origine du mot hygiène on trouve le nom de la déesse Hygie. Hygie était
la fille d'Esculape, le dieu de la médecine chez les anciens Grecs. Elle avait
pour rôle de protéger la santé.
La déesse Panacée, l'autre fille d'Esculape, avait pour rôle de soigner à l'aide de
remèdes.
L'origine du mot souligne donc le lien existant entre l'hygiène et la prévention
des problèmes de santé.
 Aujourd'hui, l'hygiène désigne deux choses :
 L'ensemble des soins apportés au corps et sa propreté ;
 Les principes et les pratiques qui visent à préserver ou à favoriser la santé.
L'hygiène est donc une affaire de propreté et de santé.

• L'hygiène personnelle corporelle et vestimentaire concerne l'individu.


• L'hygiène publique concerne des collectivités (villes, pays, écoles, internats
crèches ….)
83
Pourquoi se soucier de notre propreté, de celle de nos vêtements ou des
lieux que nous habitons ?
 La santé
De nombreuses maladies sont provoquées par un manque d'hygiène:
* La mauvaise qualité de l'air affecte les voies respiratoires.
* La mauvaise qualité de l'eau et des aliments provoque des
problèmes de digestion et des intoxications.
* Une peau malpropre peut être affectée par l'acné ou la gale,
entre autres.
* Des mains sales peuvent transmettre un virus tel que le rhume
ou propager dans la nourriture des bactéries nuisibles
 Le respect
* Être propre est aussi une marque de respect envers soi et envers
les autres. Nous dirions même plus
* Être propre est l'une des meilleures façons de dire aux gens qui
nous entourent que nous nous respectons et que nous les respectons.
* Une bonne hygiène réduit les risques d'incommoder les gens
avec des odeurs désagréables et la transmission de maladies ou de microbes.
84
 Le plaisir
* Être propre est aussi une façon de se faire plaisir et de faire
plaisir. Quoi de plus agréable que de se sentir propre, frais ou fraîche,
« bien dans sa peau »?
* Aujourd'hui, une foule de produits pour le bain et la douche nous
permettent de transformer ce moment en période de détente et de plaisir,
pour soi, mais aussi pour ceux et celles que l'on aime.

L’ hygiène corporelle et vestimentaire


 Les pratiques d’hygiène corporelle et vestimentaire assurent la prévention
de l’infection et le bien- être corporel.
 Elles revêtent une importance capitale dans la vie de l’être humain pour sa
santé et ses relations aux autres.
 Ce sont des habitudes à prendre dès le plus jeune âge.
 Attention: Gants de toilette, serviettes et draps de bain sont des nids à
microbes. Les changer souvent : tous les jours pour les premiers, toutes les
semaines au moins pour les autres.
85
Caractéristiques des différentes
pratiques d’hygiène
Pratiques d’hygiène Réalisation, rythme et
moyens adoptés
La douche ou le bain
Ils s’administrent le soir de préférence Le savon est indispensable, il
afin de débarrasser le corps des débarrasse la peau de l’excès de sébum
souillures avant le long repos de la nuit. gras et des souillures responsables
Ainsi, la peau peut respirer, le corps se d’odeurs et d’irritation
décontracte
Le lavage des mains
(Se référer au module 12)
Les mains se salissent beaucoup plus Il faut les laver avec du savon et de l’eau
que le reste du corps et véhiculent des (en insistant sur le pourtour des ongles,
micro- organismes Il faut donc les laver entre les doigts et sur le poignet et bien
souvent les sécher, en particulier :
– avant et après les repas
– après avoir touché des objets souillés
- Après avoir été aux toilettes
86
Les soins de ntaires
(Se référer au module 12)
Le lavage des dents pratiqué matin, midi et Il faut les laver avec du dentifrice, choisir
soir permet la prévention des caries. Il une brosse à dents adaptée et la renouveler
évite la mauvaise haleine tous les 3 mois

Les soins des cheveux


La chevelure doit être lavée au moins 1 Les peignes et brosses doivent être bien
ou 2 fois par semaine et brossée tous les entretenus à l’eau et au savon. L’hygiène
jours participe à la prévention des parasitoses
(ex. : les poux)

Les soins des pieds


* Les soins des pieds doivent s’effectuer * Les ongles des pieds doivent être coupés
quotidiennement au carré et brossés de temps en temps
* Les chaussettes doivent être changées * La couche cornée doit être adoucie
tous les jours avec une râpe fine (selon les besoins)
* Toutes les déformations des pieds
doivent être soignées en temps voulu. Les
chaussures doivent être
entretenues
87
Le soin des ongles
Coupés courts, mais pas à ras, ils ont plus Les nettoyer et les brosser avec soin une
de chance de rester propres fois par jour pour éliminer les poussières et
les microbes pouvant s'y loger.

L’Hygiène Vestimentaire
Les vêtements doivent être :  * Les vêtements seront entretenus
* propres et renouvelés très souvent (car ils correctement, pour cela, il faut :
absorbent sueur et poussières) • Utiliser des produits non irritants
* perméables à l’air (car il faut permettre à • Bien les rincer et ne jamais les
la peau de «respirer») ranger humides
* doux au toucher • Les repasser (le fer stérilise)
* adaptés à la température ambiante et à la • Les secouer (avant de les mettre dans
saison la penderie)
* ne pas provoquer d’irritations * Les vêtements devront être protégés :
* ne pas provoquer d’allergies • des mites
• de la poussière
• de l’humidité lors du rangement
saisonnier

88
L’Hygiène Alimentaire
 L’ensemble de la chaîne alimentaire doit bénéficier de mesures d’hygiène :
production, stockage, transport, distribution, mode de préparation,
consommation.
 Plusieurs commissions dépendant des ministères de l’Agriculture et de la Santé
sont responsables de la surveillance et des contrôles.
Par exemple, en restauration collective, les aliments doivent être transportés en
liaison chaude (+ 65°) ou froide (- 18°) jusqu’au consommateur.
 Lors de toxi-infections alimentaires, une déclaration obligatoire doit être
réalisée auprès de la Direction Régionale de la Santé qui met alors en œuvre des
enquêtes afin de connaître la source de celle-ci.
 Individuellement, les citoyens doivent prendre des mesures d’hygiène
individuelles (lavage des mains, des aliments, mode de cuisson, délai de
consommation, etc.).

 Le choix des aliments


 L’hygiène alimentaire doit aussi être la garantie d’une alimentation qui répond
aux besoins de l’organisme (protéines, glucides, lipides, vitamines,
oligoéléments) : c’est une alimentation équilibrée qui doit être apportée. 89
 La tendance alimentaire actuelle est marquée par une sur consommation
de viande et de sucres rapides. Il faut donc privilégier les sucres lents et les
graisses végétales
 Aujourd'hui, les comportements alimentaires ont changé : repas plus
courts, plus nombreux, fréquentation des "fast-food". Tout va très vite et on
ne prend pas le temps de se laver les mains de manière correcte et
fréquente.

 Hygiène de l'eau
 La mesure de prévention la plus importante au niveau de l’hygiène de
l’eau est le contrôle du rejet des eaux usées.
 En effet, la contamination de l’eau est en majeure partie due à la pollution
fécale et à la pollution industrielle.
 Cette mesure de prévention a un coût important, ce qui explique le
problème des contaminations par l’eau dans les pays en voie de
développement.

90
L’Hygiène Alimentaire dans les crèches et
les jardins d’enfants
La sécurité alimentaire est aussi une affaire d'hygiène dans les crèches et
jardins d’enfants .
Comprendre les mécanismes de la contamination et connaître quelques
règles essentielles sont de la plus grande importance.
 Première règle : le froid ne tue pas les germes
 Le réfrigérateur conserve mais n'assainit pas les aliments.
 Les micro-organismes, les toxines et les enzymes résistent aux basses
températures.
 Un produit contaminé ne s'améliore pas sous prétexte qu'il est réfrigéré.
 La multiplication des germes est simplement ralentie ou stoppée par le
froid
 Deuxième règle : vive la cuisson et la cuisine mitonnée
 Cuire un aliment est une excellente façon de limiter les proliférations
microbiennes.
 Principales causes d'intoxications alimentaires:
* Les salmonelles sont détruites à une température de 65°C,
appliquée pendant 15 minutes.
91
* La bactérie listeria, responsable de la listériose, qui se multiplie à
des températures comprises entre 3 et 8°C est détruite à la cuisson à 65°C
* De même, le ver solitaire et la toxoplasmose, transmis par la viande
de bœuf, cèdent avec une cuisson à point.
* Les poissons, coquillages et viandes crues peuvent engendrer de
graves intoxications.
 Troisième règle : rigueur dans la conservation
 Retirer de leur emballage les produits frais ou sous vide et les protéger avec
des films alimentaires
 Prendre l'habitude de bien emballer et d'isoler les produits par catégories :
fromages, volailles, viandes et légumes (sans parties terreuses ou salies).
 Ne jamais conserver un œuf fêlé.
 Ne jamais laver un œuf souillé au moment du stockage car la coquille est
perméable. Le nettoyer juste avant sa consommation.
 Les plats cuisinés se contaminent très rapidement. Ne pas les laisser à l'air
ambiant, mais les entreposer dans le réfrigérateur, pour 48 heures maximum. Si
possible, les faire bouillir avant de les resservir
 Une volaille avariée peut contaminer la totalité du contenu d'un réfrigérateur

92
 Bien faire réchauffer les conserves domestiques avant leur consommation.
 Ne jamais congeler à nouveau un produit
 Quelques temps de conservation au réfrigérateur
 Œufs : 3 semaines
 Légumes crus : 3 semaines
 Légumes cuits : 1 à 2 jours
 Viandes crues : 4 jours, éventuellement retirées de leur emballage
 Viandes cuites : 1 à 2 jours
 Poissons frais crus : 12 à 24 heures emballés
 Crème fraiche, fromages frais, beurre, yaourts : selon la date limite de
consommation
 En cuisine, gare au bois!
 Plans de travail, planches à découper ou cuillères en bois sont loin d'offrir
toutes les garanties d'hygiène nécessaires.
 La porosité de ce matériau le rend difficile à nettoyer parfaitement. Les
microbes se logent dans les petites éraflures...
A préférer, et de loin, le stratifié ou les couverts en plastique

93
 Du tout-petit... au jeune adulte
 La peau du nouveau-né est fragile
Une parfaite propreté est indispensable pour protéger les tout-petits des
irritations et des infections. Laver, changer, nourrir un bébé exige des
soins attentifs et précis, nécessaires à sa santé comme à son bien-être :
bains et shampooings quotidiens ; nettoyage régulier des fesses à l'eau et
au savon lors de chaque change, pour lutter contre l'érythème fessier.
Après chaque toilette, procéder à un séchage doux mais parfait de la
peau ; insister sur les petits plis du cou, des fesses et des genoux, où siège
souvent l'humidité, responsable d‘éventuelles lésions cutanées.

 Biberons lavage et stérilisation : les règles


 Le lait constitue un véritable bouillon de culture.
 Le système de défense du tout-petit n'est pas apte à lutter contre ces
microbes spécifiques qui prolifèrent à une température de 20 à 25°C.
 La stérilisation est nécessaire au cours des quatre premiers mois ;
ensuite, un lavage scrupuleux se révèle suffisant.

94
 Les règles d'hygiènes pour bien laver les biberons
il convient d'effectuer un nettoyage soigneux des biberons dès que bébé a
fini sa tétée.
 BIEN LAVER LE BIBERON
 Vider et rincer le biberon à l'eau froide.
 Nettoyer le biberon avec de l'eau chaude, du liquide vaisselle et un
"goupillon" (brosse allongée).
 Faire de même pour laver la tétine, la bague et le capuchon du biberon.
 Enlever bien les résidus de lait (en particulier dans les rainures de la bague
et l’extrémité de la tétine).
 Enfin, rincer abondamment toutes les parties du biberon.

 BIEN FAIRE SÉCHER LE BIBERON


 Faire sécher le biberon tête en bas, à l'air libre en le posant sur
un égouttoir propre.
 La tétine, la bague et le capuchon doivent être démontés et séchés de la
même façon.
 Ne pas utiliser de torchon, afin d’éviter le dépôt de microbes sur les
différents éléments. 95
 BIEN LAVER LE BIBERON AU LAVE-VAISSELLE
 Bien Rincer le biberon, la tétine, la bague et le capuchon, afin d'éliminer
toute trace de lait.
 Puis, lancer un cycle complet, avec une température de lavage d'au
moins 65 °C et un séchage (cette dernière étape est indispensable)
 Si la tétine est en caoutchouc, elle doit être lavée à la main.
La tétine en silicone peut aller au lave-vaisselle sans problème.

 Choisir un mode de stérilisation


Il existe deux grands types de stérilisation du biberon : la stérilisation à froid
et la stérilisation à chaud. Toutes deux sont fiables et ont fait leur preuves.
 La stérilisation à froid
 Immerger pendant 30 minutes biberons, bagues et tétines dans un bac
d'eau rempli de 4 à 6 litres d'eau et d'une ou deux pastilles de stérilisation.
Le principe : Un procédé chimique à base d’hypochlorite de soude, (donc,
de l’eau de javel) sans danger pour les enfants.

96
Les avantages : 
 Pas de risque de brûlures,.
 Le bac peut contenir jusqu'à 8 biberons et accessoires. Une fois stérilisé, la
solution reste active 24 heures et on peut laisser les biberons « tremper » en
attendant de les utiliser, ils restent donc parfaitement stériles.
 Très pratique pour stériliser petits jouets et anneaux de dentition qui ne se
stérilisent pas à chaud.
Les inconvénients : 
 La stérilisation est plus longue.
 Les pastilles donnent une odeur d'eau de javel qui peut déranger les adultes
s’ils y sont sensibles.

 La stérilisation à chaud
3 options : la stérilisation à la casserole, à vapeur électrique ou au micro
ondes, ces deux dernières méthodes nécessitant un stérilisateur.
1. Stérilisation à la casserole :
C'est la méthode "A l’ancienne". C'est aussi la méthode la plus simple et la
moins coûteuse
97
Le principe : 
 Ébouillanter et détruire les bactéries en plongeant les biberons dans de l'eau
portée à ébullition pendant 20 minutes.
 Remplir les biberons d'eau afin qu'ils soient bien immergés.
 Ajouter les tétines pendant les 5 dernières minutes.
Ses avantages :
Méthode la plus simple et la moins coûteuse.
Elle ne nécessite pas d'achat de matériel, une cocotte ou grande casserole
suffiront.
Ses inconvénients : 
Il faut surveiller le temps d'ébullition pour ne pas oublier la casserole sur le
feux et éviter le risque de retrouver les bagues toutes déformées.
2.Stérilisateur électrique :
Le principe : 
 Placer les éléments à stériliser dans le panier prévu à cet usage,
 Recouvrir d'eau selon la notice d’utilisation du fabriquant.
 Brancher le stérilisateur muni d'une résistance qui chauffe l'eau à haute
température, le stérilisateur électrique stérilise les biberons grâce à la vapeur
d'eau. La durée de stérilisation est variable (de 8 à 15 minutes). 98
Ses avantages : 
 Un temps de stérilisation plus court que la stérilisation à froid.
On peut stériliser jusqu'à 6 ou 8 biberons et accessoires en une seule fois.
 Muni d'un arrêt automatique et d'un signal sonore, cela permet d'éviter les
accidents de stérilisation prolongée.
Ses inconvénients : 
un temps de stérilisation plus long que la stérilisation au micro ondes.
Le stérilisateur est assez volumineux et coûteux.

3. La stérilisation à vapeur à micro-ondes :


Le principe : 
Dans un bac contenant un fond d'eau dans un réservoir central, on place les
biberons et tétines. On referme le couvercle afin de créer une étuve et en
quelques minutes de chauffage au micro ondes, les biberons sont stérilisés.
Ses avantages : 
 C'est la méthode de stérilisation la plus rapide.
 L'appareil stérilisateur est pratique et peu encombrant; 6 biberons peuvent
être stérilisés en 4 minutes.
99
Ses inconvénients : 
 Tous les stérilisateurs n'acceptent pas les biberons de verre.
 A proscrire avec les biberons plastiques contenant du bisphénol A

https://www.youtube.com/watch?v=WFUuWQ2L8O8

100
Les 5 étapes pour stériliser efficacement
 Avant tout, se laver les mains avec du savon et les sécher avec un chiffon
propre. Le plan de travail sur lequel seront posés les biberons doit lui aussi être
propre.
 Démonter le biberon (séparer corps, bague, tétine) et laver toutes les pièces
soigneusement avec un produit vaisselle puis rincer à l’eau courante.
Après chaque repas, rincer immédiatement le biberon. Un goupillon sera votre
allié indispensable pour atteindre les saletés logées dans le fond du biberon ou
dans la tétine avec le mini goupillon . C'est certainement le plus important : il
vaut mieux un biberon propre et non stérilisé que sale et passé au
stérilisateur.
 Faire sécher les biberons, tête en bas afin que l'eau ne stagne pas au fond, sur
une surface propre.
 Emboiter bagues et tétines (afin d'éviter la manipulation après la stérilisation)
et les mettre avec les biberons au stérilisateur.
Respecter les volumes d'eau et les temps d'action préconisés sur la notice de
l'appareil. Ne pas oublier de stériliser le bouchon du biberon et la tétine.
 Si stérilisation à froid, conserver les biberons dans la solution stérile pendant
24 h. Si stérilisation à chaud, conserver les biberons remontés et fermés dans un
frigo propre
Penser à se laver les mains avant de toucher le matériel stérilisé. 101
Ce qu'il faut stériliser
Il faut penser à tout ce qui entre dans la bouche de l’enfant : Sucette, tétine,
bague, bouchon, biberon mais aussi biberon d'eau ou de jus de fruit, cuillère,
anneau de dentition...Ils se stérilisent en même temps que le biberon.

Arrêter de stériliser les biberons


Lorsque bébé atteint ses 4 mois, il commence à mettre à sa bouche tout ce qui lui
tombe sous la main...il devient alors inutile de continuer la stérilisation
systématique.

La stérilisation est elle obligatoire ?


Par mesure de précaution, l’ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire de
l'alimentation, de l'environnement et du travail, recommande la stérilisation.
Toutefois, elle n'est pas obligatoire si le matériel d'allaitement (bagues, tétines et
capuchons) est parfaitement lavé, rincé, gardé dans un endroit propre et utilisé
dans de bonnes conditions d'hygiène.
Attention : L'excès dans un sens comme dans l'autre est à proscrire, il ne faut pas
être trop hygiéniste : c'est au contact des bactéries que le bébé développe son
système immunitaire.
102
 Les règles d'or
• Toujours se laver les mains avant et après s'être occupé d'un tout-petit,
que ce soit pour le change, les soins du visage ou la préparation d'un repas.
• Pour prélever quelques cuillerées de petit pot, utiliser un couvert propre
que bébé n'aura pas suçoté.
• Ne jamais conserver un reste de biberon de lait plus d'une heure. Un
biberon non entamé se garde 24 heures au réfrigérateur.
• Inutile de laver les vêtements de bébé à la main. Lavage et séchage en
machine sont, sur le plan de l'hygiène, bien adaptés.
• Utiliser des lessives douces, sans phosphates et éviter l'emploi
d'assouplissants : moins on met de produits en contact avec le fragile
épiderme du bébé, mieux c'est.
• Laver le linge du bébé à part pendant les trois premiers mois

 La propreté s'apprend... au berceau


 De l'avis des psychologues, le meilleur moyen d'avoir un adolescent
propre, c'est de lui avoir appris à se laver tout seul entre 2 et 3 ans.

103
 En effet, un enfant qu'on ne laisse pas devenir autonome à l'âge où il a
envie de l'être risque de manifester par la suite la plus grande passivité,
voire un rejet, à l'égard des apprentissages en question : c'est le cas pour la
propreté.
 Même s'il s'y prend mal, laisser l'enfant se laver seul lorsqu'il le souhaite.
 Cela ne veut pas dire relâcher la vigilance : bien au contraire, il faut
continuer à motiver et accompagner l'enfant, même s'il semble se
débrouiller tout seul.
 Exiger le lavage des mains avant de passer à table n'est pas un usage
dépassé

L’Hygiène des locaux et du matériels


(Se référer au module 12)
 L'hygiène de l'habitation
Bactéries, acariens, moisissures...
 Les raisons d'éliminer la poussière ne manquent pas, en présence d’un
terrain allergique ou pas
Il ne s'agit pas d'esthétique mais... de santé.
104
 Les économies d'énergie favorisent la stagnation de l'air : plus il fait froid,
plus on se calfeutre en prenant soin d'obturer le moindre interstice. Sur ce
plan, les joints d'étanchéité ne rendent pas service .
 Confinement, tabagisme, respiration et transpiration polluent l'air de nos
maisons.
 Cet air vicié peut se trouver à l'origine d'incidents chroniques et de légers
malaises : fatigue, inappétence, déprime, atteinte microbienne...
 Le grand ménage
• Eté comme hiver, aérer chaque jour toutes les pièces.
• Avec régularité, dépoussiérer les meubles, bibelots et rideaux.
• Aspirer tapis et moquettes, laver les sols
Acariens et allergies
• Invisibles à l'œil nu, les acariens ont besoin, pour se développer, de
l'atmosphère douillette des logements. Literie, tapis et moquettes sont leurs
terrains préférés ;
• Ils apprécient des températures entre 20 et 28°C, une certaine humidité et
l'obscurité.
• Se repaissant des débris de peau fournis par la desquamation de
l’épiderme, ils ont un faible pour les matelas 105
•Environ 15% de la population présentent une allergie aux acariens.
•Démangeaisons et asthme font partie des manifestations habituelles. Les
remèdes :
• Aspiration régulière de la poussière, en particulier de la literie.
• Surveillance du taux d'humidité de l'atmosphère, que l'on peut abaisser par
une bonne aération et un chauffage correct.
• Nettoyage à sec pour les couvertures, les couettes et les oreillers.
• Suppression, dans les chambres, des carpettes et autres descentes de lit.
• Pose sur un matelas d'une housse protectrice anti-acariens et vaporisation
complémentaire d'une substance chimique acaricide.
• Il existe du linge de maison et de la literie spécialement traités "anti-
acariens".
 Une salle de bains
• Mêmes précautions pour les sanitaires qui nécessitent un lavage avec
détergent après chaque usage.
• Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les huiles et les bains moussants
ne dispensent pas d'un bon nettoyage ; au contraire, ils déposent sur la surface
de l'émail un film qui n'est pas exempt de bactéries

106
• Vigilance accrue avec les tapis de douche ou de baignoire : les rincer après
chaque toilette et les désinfecter régulièrement à l'eau de Javel diluée.
 Une cuisine bien propre
• Une bonne hygiène alimentaire ne suffit pas pour se nourrir sainement
• Encore faut-il que cette cuisine soit d'une propreté rigoureuse.
• Les postes les plus convoités par les bactéries en tous genres : Le
réfrigérateur, l'évier et bien sûr la poubelle...
• L'humidité du réfrigérateur favorise le développement des microbes.
Listeria et salmonelles sont des bactéries retrouvées très souvent dans les
appareils mal entretenus.
• Le bacille de la brucellose, fréquent dans les produits laitiers crus, résiste
bien aux basses températures
• Même la congélation ne vient pas à bout de certains microbes.
• Nettoyer le réfrigérateur une ou deux fois par mois, à l'eau savonneuse,
avec un liquide vaisselle par exemple. Le rincer à l'eau claire.

107
•Traquer avec minutie les petites rainures, les creux, les alvéoles moins
accessibles où s'incruste la saleté.
• En inox ou en émail, l'évier doit être nettoyé après chaque vaisselle avec
une eau javellisée.
 La chasse aux intrus
• Les blattes s'infiltrent dans les gaines d'aération ,Vecteurs de virus et de
parasites, il faut s'en débarrasser rapidement : nettoyage des vide-ordures,
pulvérisation d'agents insecticides sont les mesures essentielles.
• Les mouches peuvent transmettre nombre d'infections : lavage efficace
des poubelles et appâts empoisonnés aident à lutter contre l'invasion.
• Les fourmis débarquent par colonies et s'attaquent à tout ce qui est sucré :
insecticides , destruction des fourmilières s'avèrent les seules armes pour les
combattre.
• Les mites ont une prédilection pour les placards et les lainages qu'elles
grignotent allègrement. Elles pondent leurs œufs dans les vêtements et sur
les tapis : les produits à base de naphtaline ou autres sont très efficaces.(pour
les jardins d’enfants traitement pendant les vacances

108
CATÉGORIES DE MALADIES TRANSMISSIBLES DANS LES
CRÈCHES ET JARDINS D’ENFANTS

A. Les maladies respiratoires


 Les germes dans la salive et les sécrétions nasales peuvent causer des
maladies respiratoires. Ces germes se propagent d’une personne à l’autre par
les voies respiratoires. Ils deviennent présents dans l’air après une toux ou
un éternuement d’une personne. Les autres sont exposés aux germes
lorsqu’ils inspirent des gouttelettes suspendues dans l’air ou touchent des
surfaces contaminées.
 En s’essuyant le nez qui coule, l’animatrice ou les enfants peuvent
transmettre des germes à leurs doigts. Les germes se propagent de nouveau
si on touche une autre personne avec des doigts contaminés.
 En se frottant les yeux avec des doigts contaminés, on transmet souvent les
virus de l’influenza et du rhume.
 Les germes ne se propagent pas tous aussi facilement.
 Certaines maladies, comme la méningite, se propagent juste par un contact
étroit persistant.
109
 Bien prendre soin des enfants qui ont le rhume et la toux
Consignes à suivre pour prendre soin de façon sécuritaire des enfants qui
ont le rhume et la toux :
1. Observer attentivement ces enfants pour déceler tous les autres
signes de maladie.
2. Les enfants manifestant de légers symptômes peuvent continuer de
fréquenter le jardin d’enfant s’ils sont assez bien pour participer à
toutes les activités, y compris les jeux à l’extérieur.
3. Appliquer de bonnes pratiques d’hygiène et encourager les enfants à
faire de même, par exemple se laver les mains souvent et se couvrir la
bouche ou le nez pour tousser ou éternuer.
4. Si un enfant paraît malade et manifeste un ou plusieurs des
symptômes suivants, aviser la famille, et si cela est possible, isoler
l’enfant des autres enfants jusqu’à l’arrivée de la famille :
* L’enfant ne peut pas participer à toutes les activités, y
compris les jeux extérieurs.
* L’enfant fait de la fièvre : température de plus de 38 °C
(oreille), 37,5 °C (orale), 37,3 °C (axillaire) ou plus accompagnée d’un
changement de comportement ou autres signes et symptômes 110
(mal de gorge, éruption cutanée, vomissements ou diarrhée, mal
d’oreille).
* L’enfant a un changement de comportement soudain qui
peut inclure : apathie ou somnolence, humeur grincheuse, irritabilité,
difficulté à respirer ou toux persistante.
* Aviser la famille immédiatement si un enfant de moins de six
mois fait de la fièvre, peu importe le changement de comportement ou
les autres signes et symptômes.
B. Maladies gastro-intestinales
Les virus, bactéries et parasites causent des maladies gastro-intestinales,
aussi appelées maladies entériques. Ces germes se propagent par la voie
fécale-orale. C’est-à-dire que les matières fécales (selles) contaminent les
mains, les jouets, les aliments, ou autres objets qui sont ensuite mis dans
la bouche.
B.1 Diarrhée
 La diarrhée est le symptôme le plus courant d’une maladie gastro-
intestinale. Des cas graves de diarrhée peuvent provoquer des problèmes
sérieux de déshydratation, en particulier chez les enfants.
111
 La diarrhée est un changement dans les selles normales de l’enfant, qui
passent d’un état solide ou semi-solide à un état liquide ou semi-liquide. Dans
le cas d’une diarrhée, les selles sont plus fréquentes que normalement. Elles
peuvent contenir des muqueuses ou du sang. La diarrhée est parfois
accompagnée de nausées, vomissements et douleurs abdominales. L’enfant
peut aussi perdre la maîtrise de la fonction intestinale.
 La diarrhée survient lorsque l’intestin est stimulé ou irrité de façon
inhabituelle. Les causes peuvent être infectieuses ou non infectieuses. La
diarrhée causée par des infections peut durer de deux à sept jours. Pour que
les causes infectieuses puissent être identifiées, il faut faire subir un examen
médical à l’enfant et parfois lui faire passer des analyses de laboratoire.
L’application de bonnes techniques de lavage des mains et de changement de
couches aide à prévenir les maladies gastro-intestinales.
 Causes infectieuses de la diarrhée
• Infections virales comme un rota virus, un norovirus
• Infections bactériennes, comme la salmonella, la shigella, l’E. coli
• Irritation causée par une infection dans un organe adjacent comme le
rein
• Maladie générale comme l’influenza
112
 Causes non infectieuses de la diarrhée
• Consommation d’aliments ayant une action laxative, comme les
pruneaux
• Intolérance alimentaire
• Maladie intestinale chronique
• Excitation ou peur
• Incontinence causée par l’inefficacité du muscle sphincter
• Certains médicaments comme les antibiotiques, les laxatifs
 Étapes à suivre pour gérer un cas de diarrhée de façon sécuritaire :
1. Si un enfant a un épisode de diarrhée, l’observer pendant le reste de la
journée pour déceler les autres signes de maladie et aviser sa famille à la fin
de la journée. S’il n’a pas d’autres épisodes de diarrhée et qu’il ne montre
aucun signe de maladie, l’enfant peut retourner à la crèche ou au jardin
d’enfant le lendemain.
2. Si plus d’un épisode de diarrhée survient ou si la diarrhée est accompagnée
de fièvre, vomissements ou de sang dans les selles, aviser la famille de venir
le chercher.
3. Aviser la famille immédiatement si l’enfant à de fréquents épisodes de
diarrhée, à l’air malade, fait de la fièvre, à de la douleur, ou s’il montre des
signes de sang dans les selles 113
4. Suivre les bonnes pratiques d’hygiène personnelle, par exemple se laver
les mains souvent et encourager les enfants à faire de même.
5. Eviction de l’enfant (ou l’animatrice) de la crèche ou du jardin d’enfant
jusqu’à ce qu’il (elle) n’ait plus de symptômes de diarrhée, de fièvre ou
d’inconfort depuis au moins 24 heures ou plus pour certaines maladies, ou
jusqu’à ce que les résultats des tests particuliers (au besoin) soient négatifs.
6. Nettoyer et désinfecter ce qui entoure l’enfant, y compris tous les objets
que les selles auraient pu toucher, le plus tôt possible.
7. Accorder une attention spéciale à la désinfection de la zone de
changement des couches et aux bonnes techniques de lavage des mains
8. Communiquer avec le médecin scolaire et/ou le médecin conventionné si
vous avez des questions ou des inquiétudes par rapport à la réadmission de
l’enfant, ou si vous soupçonnez une flambée d’une maladie transmissible.
B.2- Vomissements
 Les enfants vomissent plus facilement que les adultes et ressentent moins
d’inconfort lorsqu’ils vomissent.
 Les enfants peuvent vomir en raison de problèmes qui ne sont pas
directement liés à l’intestin ou à l’estomac.

114
 Souvent, la cause du vomissement n’est pas infectieuse. Si un enfant vomit et
qu’il a la diarrhée et fait de la fièvre, on peut soupçonner une cause infectieuse.
 Étapes à suivre pour gérer les cas de vomissement de façon sécuritaire :
1. Si un enfant a un épisode de vomissement, l’observer pour déceler d’autres
signes de maladie et aviser sa famille à la fin de la journée. Si aucun autre
épisode de vomissement ne survient et qu’il n’y a aucun autre signe de maladie,
l’enfant peut retourner à la crèche ou au jardin d’enfant le lendemain.
2. Si l’enfant vomit plus d’une fois, ou s’il vomit et montre d’autres signes de
maladie, comme la fièvre ou la diarrhée, aviser sa famille de venir le chercher.
Dans la mesure du possible, isoler l’enfant des autres enfants en attendant
l’arrivée de la famille.
3. Avisez la famille immédiatement si l’enfant a de fortes douleurs abdominales
et qu’il vomit
4. Ne pas réadmettre un enfant ou un employé à l’établissement avant qu’il ne
soit complètement rétabli et n’ait plus de symptômes depuis au moins 24
heures, à moins qu’il soit déterminé que la cause du vomissement n’est pas
infectieuse.

115
5. Porter des gants jetables, nettoyer et désinfecter le plus tôt possible
l’endroit où l’enfant a vomi. Se laver bien les mains après le nettoyage.
6. Communiquer avec votre médecin scolaire et /ou le médecin
conventionné si vous avez des questions ou des inquiétudes au sujet de la
réadmission de l’enfant, ou si vous soupçonnez une flambée d’une maladie
transmissible.
C. Contact direct ou indirect
C.1 Éruptions cutanées
 Une éruption cutanée peut être un symptôme de certaines maladies qui se
propagent par le contact physique, par l’air, et par le contact avec des
matières fécales. Il peut s’avérer difficile de faire la distinction entre
différents types d’éruptions cutanées. Les enfants contractent de nombreux
types d’éruptions cutanées. Une éruption cutanée est un symptôme d’une
affection de santé qui peut être infectieuse ou non infectieuse.
 Lors de l’inscription d’un enfant, demander au parent si l’enfant a des
éruptions cutanées chroniques ou récurrentes, comme l’eczéma et les
éruptions cutanées causées par les allergies alimentaires et autres. Ces
éruptions cutanées ne sont pas infectieuses.
116
 Éruptions cutanées causées par des infections
 La plupart des infections qui se manifestent par une éruption cutanée se
propagent par la toux, l’éternuement et la respiration avant l’apparition de
l’éruption, par exemple, la varicelle et la rougeole.
 De nombreux enfants peuvent être exposés à l’infection avant qu’ on ne
se rend compte qu’il y a un problème.
 Si un enfant développe une maladie et une éruption cutanée, être aux
aguets des premiers signes de maladie chez les autres enfants.
 Éruptions cutanées causées par des parasites
 Les parasites causent certains types d’éruptions cutanées accompagnées
d’une très grande démangeaison sur le cuir chevelu ou la peau – poux, gale,
et oxyures.
 Dans de tels cas, on parle d’infestation plutôt que d’infection, et
l’infestation ne cause pas de maladies.
 Les parasites se transmettent d’un enfant à l’autre lors d’un contact
physique étroit ou lors d’un contact avec des objets personnels partagés –
literie, chapeaux et peignes.
 Les éruptions cutanées causées par les parasites ne sont pas liées aux
symptômes d’une maladie généralisée comme la fièvre ou la toux. Elles 117
 Étapes à suivre pour gérer les cas d’éruptions cutanées de façon
sécuritaire :
1. Observer l’enfant pour déceler d’autres signes de maladie, par exemple,
la fièvre ou la toux ou des changements de comportement. S’il n’y a pas
d’autres signes de maladie, aviser la famille d’un enfant ayant une éruption
cutanée non identifiée de consulter un médecin pour déterminer la cause et
pour obtenir un traitement, s’il y a lieu.
2. Si cela est possible, isoler l’enfant qui a une éruption cutanée
accompagnée de fièvre ou d’autres signes de maladie des autres enfants – les
autres signes de maladie, y compris vomissements et diarrhée.
3. Aviser la famille de l’enfant le plus tôt possible de venir le chercher.
4. Aviser la famille que l’enfant ne peut pas revenir à l’établissement avant
qu’il ait été examiné par un médecin et qu’il soit complètement rétabli en
présentant un certificat médical de guérison
5. Communiquer avec le médecin scolaire et/ou médecin conventionné si
vous avez des questions ou des inquiétudes au sujet de la réadmission de
l’enfant, ou si vous soupçonnez une flambée d’une maladie transmissible.

118
C.2 Plaies ou blessures ouvertes
Les écoulements ou le pus des plaies et autres blessures de la peau peuvent
contenir des bactéries qui se transmettent aux autres.
 Étapes à suivre pour traiter de façon sécuritaire les plaies ou les blessures
ouvertes dont s’écoulent du liquide :
1. S’assurer que les plaies ou les blessures ouvertes sont recouvertes d’un
pansement ou d’un bandage afin de retenir l’écoulement.
2. Jeter les pansements souillés ou sales dans une poubelle fermée avant que les
autres enfants puissent y être exposés, et se laver les mains.
3. Tous les objets, meubles ou jouets contaminés par les écoulements doivent
être nettoyés et désinfectés avant d’être utilisés par d’autres personnes.
4. S’il est impossible de couvrir les plaies, il faudra peut-être exclure l’enfant
ou le personnel du programme jusqu’à ce que la plaie soit guérie ou puisse être
recouverte.
D. Liquides organiques : Transmissibles par le sang
 Le virus de l’hépatite B, le virus de l’hépatite C et le virus de
l’immunodéficience humaine (VIH) sont des maladies transmises par le sang.

119
 Parfois, les enfants ou le personnel sont contagieux sans manifester de
symptômes de ces maladies, mais ils n’ont pas besoin d’être exclus de
l’établissement
 Fondamentalement, le personnel doit présumer que tous les liquides
organiques peuvent être infectieux.
 Si on se retrouve en contact avec du sang ou des liquides organiques, on
doit se laver les mains immédiatement.
 Les déversements de liquides organiques doivent être nettoyés et la surface
contaminée doit être désinfectée immédiatement.
 Il n’est pas nécessaire de porter des gants jetables durant les activités
normales de soins aux enfants pourvu qu’on se lave bien les mains.
 On doit porter des gants jetables lorsqu’on :
• a des blessures ou des plaies ouvertes sur les mains;
• administrer les premiers soins à un enfant qui a des plaies qui
saignent ou dont s’écoulent des liquides organiques.
4.1 Morsures dans les garderies
 Le fait de mordre est un comportement normal chez les jeunes enfants. Les
morsures sont fréquentes dans les milieux de garde, car les jeunes enfants se
mordent souvent pendant qu’ils jouent ou qu’ils interagissent les uns avec
les autres 120
 Cesmorsures transpercent rarement la peau et le risque d’infection est
minime.
 Étapes à suivre pour gérer les cas de morsure de façon
sécuritaire :
1. Si la peau n’est pas transpercée, laver la région mordue avec de
l’eau et du savon et appliquer une compresse froide.
2. Si la peau est transpercée :
* Laisser la blessure saigner un peu, sans comprimer.
* Lavez la blessure avec de l’eau et du savon et appliquer un
antiseptique doux comme du peroxyde d’hydrogène.
* Aviser la famille de l’enfant qui s’est fait mordre et celle de
l’enfant qui a mordu le plus tôt possible.
* Aviser la famille de l’enfant qui s’est fait mordre de consulter
un médecin si la région de la morsure enfle ou devient rouge.

121
CONCLUSION
Que peut on faire pour réduire la dissémination des germes?
 Se laver les mains régulièrement est la meilleure façon de réduire la propagation des
infections – toujours utiliser du savon et de l'eau (se référer au module 12 pour la technique
de lavage des mains).
 Se faire vacciner contre les infections et les virus, lorsque de tels vaccins existent.

Quelles sont les bonnes pratiques d'hygiène permettant de ralentir


la propagation des infections?
Il est possible de réduire ou de freiner la propagation des infections en prenant certaines
précautions, entre autres :
• Recevoir le vaccin approprié.
• Se laver souvent les mains.
• Rester à la maison lorsque l'on est malade (on évite ainsi de contaminer
d'autres personnes).
• Utiliser un papier-mouchoir ou encore tousser ou éternuer contre le creux du
coude, et non dans la main. Se détourner des autres personnes
• Utiliser des papiers-mouchoirs jetables et les jeter immédiatement après s'en
être servi.
122
• Se laver les mains après avoir toussé, éternué ou s'être mouché.
• Si l'on travaille au contact d'enfants, mettre à leur disposition des
jouets dont la surface est dure et facile à nettoyer.
• Éviter de se toucher les yeux, le nez ou la bouche (les virus présents
sur les mains peuvent s'infiltrer dans l'organisme).
• Éviter de partager des tasses, verres, assiettes et ustensiles. Quelles
mesures peut on prendre au sein de l’établissement ?
Vous pouvez contribuer à prévenir la propagation des infections et des virus au
sein de votre établissement en prenant les mesures suivantes :
• Disposer d'un plan de lutte contre les infections.
• Fournir des installations propres pour le lavage des mains.
• Fournir des boîtes de mouchoirs de papier et encourager leur
utilisation.
• Rappeler au personnel de ne pas échanger leurs tasses, verres,
assiettes et ustensiles.
• Veiller à ce que la vaisselle soit lavée dans de l'eau savonneuse.
• Songer à faire nettoyer les postes de travail et d'autres endroits où
des personnes présumées ou réellement atteintes de la grippe ont pu se trouver.
123
• Assurer le bon fonctionnement des systèmes de ventilation. Quelle
technique de nettoyage doit-on utiliser, au besoin?
• Il peut être nécessaire de prendre des mesures additionnelles pour
réduire le plus possible la transmission des virus par contact avec des surfaces
dures (poignées des robinets de lavabo, des portes et des armoires, rampes
d'escalier, objets, comptoirs et plans de travail, etc.).
• La durée de vie d'un virus sur des surfaces dures varie selon le type de
virus dont il s'agit. Le Centers for Disease Control and Prevention  des États-
Unis précise que « La majorité des études ont montré que le virus de l'influenza
peut survivre et possiblement infecter une personne jusqu'à 48 heures après
s'être déposé sur une surface ».
• Dans la plupart des maisons et des milieux de travail, le nettoyage
régulier des planchers, des murs, des poignées de porte et autres surfaces avec
des produits désinfectants ou du savon et de l'eau demeure très efficace.
• Respecter le mode d'emploi des produits nettoyants et désinfectants.
Porter des vêtements de protection individuelle, comme des gants ou des
lunettes de protection, au besoin.

124
LA SÉCURITÉ DANS LES
CRÈCHES ET
JARDINS D’ENFANTS

125
DÉFINITIONS
 La santé au travail: Selon la définition commune du Bureau International
de travail et l’OMS, la santé au travail vise différents objectifs précis, destiné à
protéger la santé des salariés
• Le 1er objectif: consiste à maintenir un haut degré de bien-être
physique, mental et social des salariés.
• Le 2ème enjeu de la santé au travail a pour but de prévenir les
risques auxquels sont exposés les employés sur leur lieu de travail et ainsi les
protéger de tous dommages.
• Le dernier objectif est de maintenir les salariés dans un emploi adapté
à leurs capacités physiologiques et psychologiques.
 La Sécurité:
• Physiquement, la sécurité est l’état d’une situation présentant le
minimum de risque.
• Psychiquement, la sécurité, ou l’état d’esprit d’une personne qui se
sent tranquille et confiante. Pour l’individu ou un groupe, c’est le sentiment
d’être à l’abri de tout danger et risque.
Les normes de sécurité et de santé  visent tous les ministères et organismes et
126
tous les établissements et entreprises
 Sécurité au travail. Intimement liée à la santé au travail, la sécurité au
travail est une démarche pluridisciplinaire qui vise à supprimer ou à réduire les
risques d'accidents susceptibles de se produire lors de l'exercice d'une activité
professionnelle
 Qu'est-ce que la santé et la sécurité au travail dans les crèches et jardins
d’enfants?
L'étude de la santé et la sécurité au travail est une discipline très large qui
recouvre de nombreux domaines spécialisés. Elle doit viser à:
* Promouvoir et maintenir le plus haut degré possible de bien-être
physique, mental et social des animatrices et des enfants
* Prévenir les effets néfastes sur la santé des animatrices et des enfants
dus aux conditions de travail;
* Protéger les animatrices et les enfants contre les dangers qui menacent
leur santé;
* Placer et maintenir les animatrices et les enfants dans un environnement
de travail adapté à leurs besoins physiques et mentaux;
* Adapter le travail à l’homme (conception des postes de travail, choix
des équipements et des méthodes de travail et de production).
En d'autres termes, la santé et la sécurité au travail dans les crèches et jardins
d’enfants visent tous les aspects du bien-être social, psychique et physique des
animatrices et des enfants 127
LA SÉCURITÉ DANS LES
CRÈCHES ET
JARDINS D’ENFANTS

ANIMATRICES

128
 FACTEURS DE RISQUE : sont tous les aspects de la situation de
travail qui ont la propriété ou la capacité de causer un dommage (Malchaire
2003).

Ces facteurs peuvent être relatifs à la sécurité, la santé physiologique et la


santé psychosociale.
Dans le cas de la crèche ou du jardin d’enfant, les animatrices sont
confrontées à plusieurs risques physiques, biologiques et psychologiques,
auxquels on peut apporter une réponse par des mesures de prévention:
* La sécurité concerne le risque d’incendie par exemple
* La santé physiologique concerne les maladies infectieuses
(activités liées aux soins des jeunes enfants exposent aux risques de
contracter des maladies, d’autant plus grave que, pour la femme enceinte,
ces postes exposent à des germes susceptibles de contaminer le fœtus) , les
postures et les manutentions (fréquent du fait du port et de la manipulation
des bébés
* La santé psychosociale concerne les problèmes de
relations, le contenu du travail, l’organisation du travail au cours de la
journée
129
LES RISQUES PHYSIQUES
 Le port répété des enfants, les soins aux bébés, le déplacement des berceaux
et chariots, le rangement des objets souvent ramassés au sol… entrainent des
efforts physiques et des postures contraignantes avec l’obligation de se pencher
souvent en avant, s’accroupir… et de s’adapter à la taille des jeunes enfants et à
du matériel et mobilier non adaptés à la hauteur d’un adulte.
 Les métiers de la puériculture sont ainsi particulièrement exposés à des
troubles musculo-squelettiques et affections périarticulaires : lombalgies
(douleurs du dos) et lésions des disques inter vertébraux, lésions de ligaments
(tendinites de l'épaule et du coude par exemple chez les assistantes maternelles),
douleurs sciatiques, lésions chroniques du ménisque…
 Par ailleurs, la station debout et prolongée avec piétinement expose à des
troubles circulatoires et veineux.

130
A. MANUTENTION ET POSTURES
A) RISQUES

1. APPARITION DE DOULEURS LOMBAIRES = “MAUX


DE DOS”
Ces “maux de dos” peuvent provenir de problèmes au niveau: des
disques intervertébraux , des vertèbres, des articulations de la colonne,
des ligaments , des muscles et des nerfs
Le symptôme le plus fréquent est la douleur accompagnée de:
* Limitation des mouvements
* Contractures musculaires
* Diminution de sensibilité
* Diminution de la force des jambes

2. FACTEURS DE RISQUE
De manière générale, les facteurs suivants favorisent l’apparition des 131
a. L’insuffisance de mouvement
* En position assise
* En position statique prolongée
b. Les postures adoptées
* Tronc penché en avant
* Epaules tournées ou tronc penché en avant
avec les épaules tournées
* Tronc incliné
* Bras levés au-dessus du niveau des épaules
* Bras tendus loin en avant (plus de 40 cm
du corps)
c. L’objet ou l'enfant manutentionné
* Lourd
* Volumineux
* Encombrant
* De poids inconnu
* Difficile à saisir
* Instable
* A répartition non uniforme de poids
132
d. L’environnement
* Sol encombré
* Sol glissant
* Sol présentant des inégalités ou des différences de niveaux
* Espace insuffisant ou encombré
e. L’organisation de travail
* Répétition des tâches de manutention
* Durée prolongée des efforts
* Non alternance des activités
* Absence de périodes de repos
* Tâches réalisées en urgence
* Source de stress (les dangers pour les enfants)

B) PRÉVENTION

1. Recommandations Générales
1.1 Adapter le mobilier: le lit, la table à langer, la chaise haute, le parc

133
1.2- Prévoir des zones de stockage et de rangement (ex.: eau, couches,
vêtements) situées:
Plus haut que les
épaules:
Entre le niveau des genoux et celui Matériel rarement
des épaules: utilisé sauf les objets
* Les charges lourdes sont lourds
rangées entre la mi-cuisse et Epaule: matériel léger
l’épaule et de petit format
* Les charges légères sont
rangées entre la mi-cuisse et le Taille: matériel lourd et
genou utilisé régulièrement
• A proximité des zones de travail Genou: matériel
1.3 - Dégager le sol (ex.: jouets) et accessible aux enfants
éviter les différences de niveaux

1.4 - Utiliser des tenues vestimentaires amples,

134
1.5 - Appliquer les principes de manutention suivants :
• penser avant d’agir
• garder le dos selon ses courbures naturelles
(“droit”)
• aligner les épaules et le bassin
• se rapprocher de la charge
• fléchir les genoux
• se placer pieds écartés
1.6 - Prévoir et anticiper les réactions des enfants
1.7- Alterner autant que possible les activités de
manutention avec d’autres travaux

135
2) RECOMMANDATIONS
PARTICULIÈRES
2.1 Manutention et port des enfants - Rechercher la
Afin de diminuer les contraintes, il faut: participation de
l’enfant
* Rechercher la participation de l’enfant dès - Se mettre en
que possible: demander à l’enfant de se chevalier servant
- Coller l’enfant à
mettre assis ou debout pour le lever du lit votre thorax puis se
* Maintenir l’enfant contre soi durant toute redresser en poussant
sur les jambes
la manutention. Au besoin, le rapprocher ou
lui demander de le faire
* Garder le dos selon ses courbures
- Maintenir toujours
naturelles, fléchir les genoux et écarter les l’enfant le plus près de
pieds soi au niveau de la
poitrine
* Laisser glisser les grands pour les déposer - Porter toujours
sur le sol l’enfant face à soi et
non sur votre hanche
* Eviter la flexion dos rond et la
combinaison flexion/rotation

136
2.2 . Travail debout
 Le change à la table à langer

Afin d’éviter les postures néfastes pour le dos, il est souhaitable de:
* Prendre appui avec le bassin sur la table à langer
* Aménager la table à langer (hauteur de la partie supérieure
du coussin à langer à 1 mètre,+/- la hauteur des coudes des animatrices en
position debout)
* Ménager un espace pour les pieds à la base de la table à langer
pour permettre un rapprochement du corps de l’animatrice

 La préparation avant la mise au lit

Afin d’éviter les postures en flexion/rotation:


* Enfiler et fermer le sac de couchage (gigoteuse) de l’enfant
avant sa mise au lit: passer le sac de couchage directement sur le lieu de
repos en installant, dans la chambre, une table avec coussin à langer (de
hauteur adaptée ).
137
 L’aide au lavage des mains
Aménager la hauteur de l’évier en
tenant compte des enfants et des éducateurs
Deux solutions sont à envisager:

 L’évier est placé à la hauteur des adultes en


position debout et les enfants y ont accès par
un escalier avec plateforme sécurisée

 L’évier est placé à la hauteur des enfants en


position debout, l’éducatrice doit s’asseoir
pour aider l’enfant (siège adapté à roulettes
avec une assise pouvant descendre jusqu’au
niveau de l’enfant). Cette solution doit être
privilégiée pour les groupes des petits (0 à 2
ans)

138
2.3 . Travail assis
 Donner le biberon
* Utiliser un fauteuil dont la hauteur d’assise
permet au bassin d’être placé plus haut que les genoux et
surélever l’enfant par des coussins
* Prévoir un appui (coussin) au niveau du coude
* Prévoir un soutien au niveau du creux du dos

 Animer des activités en étant installée sur le “petit


mobilier”
* Aménager un espace adapté à l’adulte dans
l’espace des enfants
* Utiliser une chaise avec une assise pouvant
descendre jusqu’au niveau de l’enfant. Dans la section
des plus grands, l’usage de ballons/sièges (diamètre
maximum = 45 cm) peut être une solution alternative
* Éviter tout travail sur les petites chaises des
enfants, inadaptées à la morphologie des adultes

139
 Donner le repas aux enfants assis dans des chaises hautes
* S’asseoir sur une chaise adaptée à la taille adulte et
utiliser le dossier
* Se placer de face ou de 3/4 par rapport à l’enfant
* Se rapprocher de lui

2.4- Travail assis au niveau du sol


Pour jouer avec les enfants et pour s’occuper d’enfants
installés dans un babyrelax, il faut:
* Maintenir les courbures naturelles du dos.
* Eviter la position assise jambes tendues
* Eviter la position assise sur un siège pour s’occuper
d’un enfant installé dans un relax au sol

2.5- Manutention et postures pénibles chez la femme enceinte


A partir du 5ème mois de grossesse, le soulèvement et le port des enfants et
l’adoption de postures difficiles (s’asseoir sur une chaise à la taille de l’enfant,
soulever un enfant du lit…) justifient un écartement de poste de travail avec la
possibilité de mutation à un poste administratif ou à l’encadrement d’enfants d’âge
> à 6 ans (garderie scolaire)
140
II. AUTRES RISQUES PHYSIQUES
 Les troubles vocaux (fatigue et modification de la voix)
touchent aussi les animatrices: les bruits permanents et prolongés
des enfants exigent à la fois une utilisation et une élévation de la
voix constantes, ce qui entraine l’apparition d’aphonie temporaire
(extinctions de voix) et de douleurs laryngées

 Les risques de chutes de plain-pied sur des sols souvent


glissants aux abords des lavabos, WC, ou encombrés par des jouets,
sont la source de lésions cutanées et/ou ostéo-articulaires (foulure,
entorse, plaies, contusions, voire fracture).

141
B) LE RISQUE BIOLOGIQUE
 Les activités de la petite enfance exposent au risque de contracter
fréquemment des affections de la sphère oto-rhino-laryngologique et
des gastro-entérites, des maladies comme la rubéole, la
toxoplasmose, la varicelle, les infections à cytomégalovirus, les
hépatites virales etc.
 Pour la femme enceinte, ces postes exposent à des germes
susceptibles de contaminer le fœtus ou plus virulents pour elles en
l’absence d’immunité satisfaisante.
 La transmission des agents infectieux véhiculés par les liquides
biologiques lors des soins (sang) ou de nursing ou d’allaitement
(selles et urine des couches, linge souillé par des vomissures et
régurgitations …), les griffures, sont des situations fréquentes à
risque infectieux.
142
 La contamination peut se faire par contact direct avec l’enfant par voie
respiratoire ou cutanée (notamment affections rhino-pharyngées et
bronchiques, gastroentérite, hépatites, staphylococcie etc.…).

 Tout contact avec du sang ou un liquide biologique sur une peau lésée par
une effraction cutanée (piqûre ou coupure) ou une projection sur une muqueuse
(œil, bouche) est potentiellement contaminant.
 Les collectivités d’enfants, mettant en contact de nombreuses personnes dans
un espace relativement restreint, favorisent la transmission d’agents infectieux.
 Cette transmission est de trois types:
* entre enfants
* de l’animatrice à l’enfant
* de l’enfant à l’animatrice
 De plus, cette transmission est favorisée par:
* l’immaturité immunitaire des jeunes enfants
* certains facteurs liés à la petite enfance (incontinence, succion
des mains et des objets, dépendance vis-à-vis des adultes pour de nombreux
soins…)
 Avec l’habitude, les animatrices oublient ces risques.
143
I. LES MALADIES INFECTIEUSES POUVANT POSER
PROBLEME
A) HÉPATITE A
* Agent pathogène: virus de l’hépatite A (VHA)

* Symptômes (signes):
+ Syndrome pseudo-grippal avec fièvre, fatigue, perte
d’appétit et nausées
+ Jaunisse dans 20 à 30 % des cas
+ dans 70 à 80 % des cas, la maladie ne donne pas lieu à
des symptômes et peut passer inaperçue
+ il existe des formes sévères avec incapacité de travail de
plusieurs mois

* Mode de transmission:
+ voie féco-orale:
• directement par contacts interpersonnels (mains
souillées)
• indirectement par ingestion d’eau ou d’aliments
contaminés 144
B) HÉPATITE B
* Agent pathogène: virus de l’hépatite B (VHB)
* Symptômes:
+ le plus souvent, l’hépatite B est asymptomatique (90 %
des cas)
+ dans moins de 10 % des cas, il s’agit d’une maladie
chronique de développement insidieux (caché) pouvant évoluer vers une
cirrhose du foie ‫كبدي‬
  ‫ل‬uu‫لتليفا‬uu‫ ا‬ou un cancer du foie
+ en présence d’une hépatite B symptomatique, les signes
incluent nausées, vomissements, fatigue, fièvre ou refroidissements, urines
foncées, selles liquides, jaunissement des yeux et de la peau
* Mode de transmission:
+ par les petites blessures (contact avec des lésions cutanées
ouvertes et saignantes),
+ les morsures et la salive surtout si elle contient du sang
(utilisation commune de brosses à dents…)
+ sexuelle
+ de la mère à l’enfant lors de la grossesse ou de
l’accouchement
145
II. RISQUES INFECTIEUX SPÉCIFIQUES À LA GROSSESSE
 Certaines maladies infectieuses banales et pouvant passer inaperçues chez
l’enfant et l’adulte peuvent avoir des conséquences dramatiques pour le
fœtus en développement.
 Certaines maladies sont bien connues et peuvent être dépistées par prise
de sang ; d’autres sont moins bien connues quant à leurs conséquences sur
l’embryon. Les crèches et les jardins d’enfant constituent un lieu où l’on
retrouve de nombreux germes difficilement recensables.
1) Rubéole
* Agent pathogène: virus de la rubéole
* Transmission: par voie respiratoire
* Risque pour la grossesse:
• Rubéole congénitale avec malformations cardiaques,
oculaires et auditives
• Risque d’autant plus élevé qu’on est en début de
grossesse (avant 20 semaines et surtout le premier mois)
* Prévention: vaccin ou immunité naturelle par contraction
antérieure de la maladie
146
2) Varicelle

* Agent pathogène: virus varicella-zoster


* Transmission: par voie aérienne
* Risque fœtal:
• Varicelle congénitale si la mère contracte la
maladie pour la première fois durant la première moitié de la grossesse
avec lésions cutanées, développement incomplet des extrémités,
atteintes au niveau des yeux et du cerveau
• Varicelle néonatale si primo-infection maternelle
près du terme
* Prévention: vaccin chez les adultes:
• Première dose suivie d’une seconde dose 4 à 8
semaines plus tard
• Injection dans la partie supérieure du bras
• Eviter une grossesse dans les trois mois qui
suivent la vaccination
147
III. Recommandations
• Les mesures les plus efficaces et sûres sont:
* L’application des mesures d’hygiène.
* Des vaccinations à jour chez les enfants comme chez les
adultes.
Ces mesures sont utiles pour la santé des professionnels comme pour les
personnes vulnérables qu’ils côtoient (enfants, femmes enceintes, personnes
malades,...).
• En cas de maladie contagieuse chez un enfant,
* Informer les parents
* Appliquer les mesures d’éviction lorsque cela est nécessaire
(tableau d’éviction scolaire du ministère de la Santé).
• Prendre soin de soi et être attentif au risque de contagion lorsqu’on est
malade.
* Demander conseil à son médecin si nécessaire en précisant
qu’on est en contact avec les enfants.
• En cas de projet de grossesse :
* Demander conseil à son médecin et signaler lui que vous
travaillez avec des enfants 148
III.1- Mesures d’hygiène
• L’efficacité des mesures d’hygiène est réelle.
• Les mesures d’hygiène doivent être appliquées automatiquement
et systématiquement même en l’absence d’épidémie.
Elles ne servent pas seulement à limiter une épidémie mais aussi à la prévenir.
• Ces mesures doivent être soutenues par la direction par l’exemple
et en rendant accessible une écoute des besoins des collaborateurs, des
formations, des informations et des ressources (matérielles et humaines).
• Pour que ces mesures soient appliquées au mieux, acquérir une
conviction personnelle de leur utilité est nécessaire.
III.2- Vaccination, suivi de l’état d’immunité et éviction
• La vaccination est une mesure préventive spécifique, très efficace
et sûre. Elle permet d’éviter des complications médicales graves et de grandes
souffrances aux personnes vulnérables (nourrissons, femmes enceintes,
malades chroniques, ...).
• Elle ne remplace pas les mesures d’hygiène mais les complète là
où elles ne suffisent pas.

149
• Connaître son statut vaccinal, son état immunitaire (le fait que
notre corps est protégé ou non contre l’agent infectieux concerné) permet
par exemple de déterminer quel vaccin serait encore nécessaire.
• C’est également un moyen de se responsabiliser concernant la
prévention des infections pour les personnes vulnérables et la population
générale.
• Cela permet aussi de s’assurer de ne pas transmettre certaines
maladies à son futur bébé en cas de grossesse.
• Certains vaccins sont contre-indiqués chez la femme enceinte.
C’est pourquoi, toute femme en âge d’avoir des enfants doit connaître son
statut vaccinal avant la conception. Il est donc important de s’informer
auprès de son médecin traitant.

150
C. AUTRES RISQUES PHYSIQUES

 Les troubles vocaux (fatigue et modification de la voix)


touchent aussi les animatrices: les bruits permanents et
prolongés des enfants exigent à la fois une utilisation et une
élévation de la voix constantes, ce qui entraine l’apparition
d’aphonie temporaire (extinctions de voix) et de douleurs
laryngées

 Les risques de chutes de plain-pied sur des sols souvent


glissants aux abords des lavabos, WC, ou encombrés par des
jouets, sont la source de lésions cutanées et/ou ostéo-
articulaires (foulure, entorse, plaies, contusions, voire fracture

151
LE RISQUE PSYCHOLOGIQUE
Les risques d’ordre psychologique et psychosocial sont principalement liés:
* aux nuisances sonores et agitation des enfants,
* aux contraintes organisationnelles,
* au surinvestissement du personnel dans sa mission
* et aux possibles difficultés relationnelles avec les parents

Epuisement professionnel

Prévention 152
I. Bruits et agitation des enfants
 Le bruit est présent de manière constante dans l’environnement
professionnel des animatrices.
 Il est important de tenir compte de cet élément qui n’est pas sans
conséquence pour la santé.
 Travailler dans un environnement bruyant peut entraîner:
• de la fatigue, de l’irritabilité, de l’inconfort, une fatigue
auditive, du stress, un manque de concentration et d’attention, des
maux de tête, des répercussions directes dans la vie hors travail ;
• des difficultés de communication entre collègues ou avec
les enfants, de l’excitation des enfants, une diminution de la qualité du
travail.

Recommandations
 Conception et aménagement de l’espace
a) Disposition des lieux
• Favoriser les plains- pieds (appartement situé sur un seul
étage, rez de chaussée
153
,
• Si étage, envisager la comptabilité des pièces se trouvant les unes
au dessus des autres (exemple: ne pas mettre la salle des grands au dessus de la
chambre des petits
• Prévoir une salle de « défoulement » isolée géographiquement
• Disposer les pièces de forte activité à l’écart des dortoirs
b) Construction
• Eviter les pièces de grande surface
• Empêcher le bruit de passer d’une pièce à l’autre grâce à:
* Utilisation de matériaux isolants
* Colmatage des fentes et trous avec un matériel lourd
(béton)
• Améliorer l’acoustique interne des pièces en les équipant de
matériaux absorbants particulièrement sur le plafond
• Les différents types de matériaux absorbants poreux (très bonne
absorption des hautes fréquences comme les cris des enfants: laine de verre ou
de roche, mousse plastique, bois expansé (liège)

154
c) Aménagement et finition
• Décorer les murs, habiller les pièces (utiliser des emballages
pour œufs par exemple); ne pas laisser les pièces nues
• Installer des tuiles acoustiques sur le plafond;
• Installer des panneaux absorbants (20% de la surface des
murs, dans la partie supérieure)
• Colmater les fentes et les trous
• Séparer les différentes zones de jeux à l’intérieur d’une même
pièce
• Si l’établissement est à 2 étages :
* Prévoir un revêtement de sol sous couche réduisant le
transfert des bruits de choc
* Organiser l’occupation de l’espace de telle sorte que
l’activité au dessus des zones à protéger soit la moins bruyante possible
(exemple coin de lecture)
• Mettre des patins aux pieds des chaises et des tables
• Acheter les jouets les moins bruyants possibles

155
 Organisationnelles
* Jeux libres et activité
• Organiser des activités en petit groupe
• Organiser des activités à l’extérieur
• Organiser des activités calmes (chant, lecture, bricolages) avec
de petits groupes d’enfants
• Réduire le nombre d’enfants par salle
• Organiser les salles avec des coins de jeux
• Créer un coin lecture et détente pour les enfants
• Installer des nappes à envers de mousse sur les tables
• Installer des feutrines autocollantes ou de la moquette sous les
pieds des chaises et des tables
• Placer des feutrines autocollantes (pastilles de feutre
autocollantes) sur toutes les portes des armoires et des tiroirs.
• Installer des tapis (facilement nettoyables) dans les zones de
Jeux ou activités bruyantes
• Sensibiliser les enfants au bruit en prenant comme support des
livres pour enfants traitant de cette thématique.
• Choisir des jeux et jouets moins bruyants (par ex. roues en
caoutchouc)
• Autoriser 5 min de défoulement quand les enfants sont trop
156
énervés
II. Contraintes organisationnelles de la profession
Diverses contraintes organisationnelles peuvent être confrontées:
 L’absence d’une animatrice (congé de maladie..), cela implique une
réorganisation pour l’équipe et peut vous confronter à la difficulté de trouver des
remplaçantes disponibles et compétentes.
 Il peut parfois être difficile de prendre des pauses dans un environnement
calme empêchant ainsi d’effectuer une coupure avec le travail.
 Il peut également arriver que l’animatrice a à effectuer plusieurs tâches en
même temps comme par exemple, surveiller un groupe d’enfants, accueillir un
parent, répondre au téléphone ; ensemble de tâches pouvant être difficile à gérer
seule.
 Arrivées et départs de l’établissement
 Horaires et organisation de travail
 Les contraintes organisationnelles ne doivent pas être négligées car elles
peuvent avoir pour conséquences :
• une surcharge de travail (principalement lors de l’absence de
collègues)
• une influence sur la qualité du travail
• une augmentation des risques concernant la sécurité et la
surveillance des enfants
• un effet général sur l’ambiance de travail qui peut devenir plus
157
tendue
• Une fatigue psychologique pouvant donner lieu à de l’épuisement
nerveux et de la dépression
• De l’irritabilité et/ou du stress ressenti au travail mais aussi en
dehors du travail
• Se sentir dépassé, frustré, impuissant voire sans ressource
• Augmentation du taux d’absences
 Absence d’une animatrice ( congé de maternité, congé de maladie…)
Lorsque les remplacements sont prévus en avance, la directrice doit:
* Anticiper et organiser le remplacement.
* Proposer à la remplaçante de l’accueillir quelques jours
avant l’absence de l’animatrice concernée afin de lui expliquer le
fonctionnement au sein de l’équipe, les tâches à effectuer. Si cela n’est pas
possible, un échange téléphonique est indispensable avec cette personne ce
qui facilitera son travail et celui de toute l’équipe
 Pauses
• Planifier des pauses courtes régulières avec les collègues lors des
moments plus calmes comme:
* la sieste lorsque les enfants dorment et où la présence de
plusieurs adultes n’est pas forcément nécessaire
* ou lors de moments de détente, plus facilement gérables
avec le groupe d’enfants (raconter une histoire, mettre en place un mini
158
spectacle de marionnettes, chanter).
• Mettre à la disposition du personnel une salle de détente à
l’abri du bruit, équipée de chaises ou canapés, permettant aux
professionnels de pouvoir effectuer au mieux une coupure et pouvoir se
détendre.
• Lors des pauses, rechercher le calme, sortir de l’établissement
pour prendre l’air et pouvoir avoir un instant pour soi (surtout si
l’établissement ne dispose pas d’une pièce de détente calme)
 Arrivées et départs de l’établissement
• Prévoir des jeux plus calmes afin de faciliter la surveillance des
enfants et l’arrivée des parents en même temps.
• Prendre comme support les fiches de transmissions pour effectuer un retour
aux parents.
 Horaires et organisation de travail
• Discuter et se mettre d’accord avec les membres de l’équipe pour effectuez
des tournus pour les ouvertures/fermetures, les repas et ce afin que ce ne soit pas
toujours la même personne qui en soit chargée.
• Réduire au maximum, voire éviter les situations où une animatrice peut se
retrouver seule avec un grand groupe d’enfants avec la réalisation de tâches multiples
(transmission aux parents et surveillance des enfants...).
* Mettre en place un travail en binôme pour ces moments spécifiques.
* Prévoir la présence du personnel de cuisine à l’ouverture de
159
l’établissement ou la présence du personnel de ménage lors de la fermeture .
• Il est recommandé de prévoir des effectifs nécessaires et adaptés
lors des moments « forts » de la journée comme c’est le cas lors des repas, du
coucher et du lever de la sieste.
• Veiller à ce que les horaires permettent un recouvrement entre les
membres de l’équipe afin d’avoir des échanges d’informations au sujet des
enfants, des parents, de situations mais aussi au sujet de l’équipe elle-même.
 Organisation/Répartition des tâches
• Définir clairement les tâches de chacun. Cela contribue à une
meilleure organisation et diminue les risques de malentendus
• Mettre en place des rotations de tâches pour permettre un meilleur
équilibre entre les activités considérées comme agréables et celles moins
agréables mais aussi pour rendre le travail moins monotone et routinier.
III. Contact avec la souffrance et la violence, difficultés
relationnelles avec les parents
 Dans le cadre de votre travail, vous pouvez être confrontés à des situations
familiales complexes, à devoir faire face à des familles en détresse, à de la
maltraitance d’enfants et ainsi être témoin de souffrance de manière générale.

160
 En raison de leur souffrance et de leurs angoisses, certains parents peuvent se
montrer très exigeants, exprimer leur mécontentement et leur insatisfaction et
parfois avoir un comportement agressif verbalement voire physiquement.
 Il se peut aussi que des parents soient envahissants et ne cessent de vous
solliciter en pensant que vous avez réponse à tout.
 Le contact avec la souffrance peut par exemple avoir pour conséquence:
• une fatigue psychologique pouvant donner lieu à de
l’épuisement nerveux et de la dépression
• de l’irritabilité et/ou du stress ressenti(s) au travail mais aussi
en dehors du travail
• un climat de travail fragilisé plus propice à des tensions entre
collègues
• des perturbations du sommeil
• des crises d’angoisse
• des troubles gastro-intestinaux (par ex: difficultés de digestion,
douleurs abdominales, ulcère)
• des troubles alimentaires (par ex: perte d’appétit, boulimie)
• des troubles de l’attention et de mémorisation.

161
Que faire?
 Personnelles
• Ne pas s’isoler, rechercher du soutien et de l’aide auprès des collègues,
de la directrice lors de difficultés relationnelles avec les parents, lors de situations
générant du stress ou des émotions intenses.
• Signaler toute situation problématique aux collègues et à la directrice
• Exprimer le ressenti lors d’agressions, lorsque les situations suscitent du
stress ou des émotions intenses.
• N’essayer pas de faire face seule à la situation, travailler et réfléchir en
équipe à des solutions avec le soutien de la directrice car cela est bien plus productif.
• Echanger et partager le ressenti, les doutes avec les collègues qui ont
peut-être déjà été confrontées à une situation similaire, demander leur conseil.
• N’hésiter pas à consulter un professionnel (par exemple, un psychologue
ou un médecin) si on se sent dépassé par une situation.
 Organisationnelles
• Communiquer, échanger avec les parents, créer un lien de confiance.
• Favoriser le dialogue avec les parents en prenant appui sur les fiches
individuelles de transmissions et les cahiers de communication.
• Inviter le/ les parents pour discuter des situations inhabituelles ou
anormales, éventuellement en présence de la directrice
162
IV. Tensions au sein de votre équipe
 Votre profession s’exerce en équipe entraînant ainsi la gestion des
relations avec les collègues. Il requiert de la collaboration et un échange
d’informations de manière constante.
 Les tensions et les conflits peuvent dès lors également prendre place au
sein de l’équipe ( manque de communication, désaccord sur les pratiques et
les méthodes, tension sur les fonctions de chacun, différence de caractère).
 Ce type de situation ne doit pas être sous-estimé car il a une influence
directe sur la charge mentale de l’individu et sur la qualité du travail de
manière générale.
 Lors de tensions au sein d’une équipe :
• L’ambiance de travail peut devenir tendue et rendre les
relations et la communication difficiles souvent accompagnées d’une
diminution de la quantité et de la qualité des informations transmises
• Une focalisation sur les tensions peut s’observer au détriment
de l’attention portée aux enfants
• Les enfants peuvent ressentir ces tensions et en souffrir

163
• Les tensions peuvent se répercuter sur les relations avec les parents
et donc donner lieu à de moins bonnes relations avec ces derniers
• Un état de fatigue et de stress chez les membres de l’équipe peut se
constater
• Une faible estime de soi et une remise en question dans son rôle de
professionnel peut se ressentir
• Une dévalorisation de la profession peut se remarquer

Que faire ?

 Personnelles
• Lors de tensions, ne pas s’isoler, il faut en parler, ne pas attendre que
la situation se détériore, agir au plus vite :
* Se réunir avec la/ les collègues concernées pour clarifier la
situation: être ouvert au dialogue, se baser sur des faits concrets et non sur ses
émotions, poser des questions pour connaître et comprendre le point de vue de
l’autre, exprimer et expliquer son avis et son ressenti en utilisant le « je » sans
s’énerver et trouver des solutions communes, faites des compromis.
* Faire appel à la directrice (en cas de conflit entre les
animatrices) si la situation persiste malgré des échanges avec la/ les collègues 164
• Si votre interlocuteur est sensible à l’humour, utiliser l’humour
comme une ressource peut aider à désamorcer des situations tendues et à
relativiser.
• Identifier des ressources pouvant aider à se détendre et à évacuer
les tensions en dehors du travail (pratiquer un sport ou une activité qui vous fait
plaisir par exemple).
• Se Rappeler ses objectifs, mettre en avant ce qui vous plaît dans
votre travail.
• Etre tolérante, accepter la différence, se rappeler qu’il n’existe pas
une solution mais des solutions ainsi que diverses façons de faire.
• Dans certains cas, aborder le conflit avec un regard « bienveillant
». Il peut représenter une opportunité de changement positif.

 Organisationnelles
 Communication
• Communiquer, échanger et dialoguer au maximum entre collègues
pour diminuer les risques de malentendus.
• Pour prévenir les tensions entre collègues, mettre en place des
temps et des espaces d’échange : se réunir en équipe, s’exprimer, identifier et
traiter les tensions ensemble.
165
 Fonctionnement et cohésion de l’équipe
• Pour prévenir les tensions, élaborer et définir ensemble des
règles communes de travail et de communication.
• Construire ensemble une culture d’équipe où confiance,
entraide et solidarité sont essentiels.
• Prévoir des activités/sorties « loisirs » avec l’équipe afin de
mieux se connaître, échanger différemment, de façon moins formelle et
renforcer sa cohésion.

 Répartition des tâches


• Définir clairement les tâches de chacune afin de contribuer à
une meilleure organisation et diminuer les risques de malentendus.
• Mettre en place des rotations de tâches pour permettre un
meilleur équilibre entre les activités considérées comme agréables et celles
moins agréables mais aussi pour rendre le travail moins monotone et
routinier.
• Définir le plan de travail suffisamment tôt (minimum 2
semaines à l’avance) et fixer des règles claires en matière de désirs de congé
individuels et de remplacements en cas d’absence non planifiée. 166
 Information et formations
• Suivre une formation sur la communication/gestion des conflits.
• Sensibiliser les supérieurs hiérarchiques sur l’apparition de tensions
ou conflits au sein de l’équipe.
• Les supérieurs hiérarchiques devraient être formés à l’écoute et au
management participatif.

Qualités nécessaires d'un(e ) directeur /trice


de crèche ou de jardin d’enfant
Pour être directeur/trice d'une crèche ou d’un jardin d’enfant, il est nécessaire de
posséder de nombreuses qualités :
• Avoir de réelles capacités relationnelles et managériales pour gérer
les équipes, pour assurer la cohésion de son équipe, le bien-être des enfants et
renseigner et rassurer les parents 
• Avoir le sens des responsabilités
• Etre très organisé(e) et polyvalent(e) car les missions sont
nombreuses et diverses ;
• Avoir un bon contact avec les enfants ;
• Etre solide psychologiquement et être en forme physiquement.
167
Rôle du responsable de la crèche  ou
du jardin d’enfant

• Recruter les différents membres du personnel


• Former les membres de son équipe et encadrer leur travail
• Accueillir les parents et leurs enfants ;
• Etablir un rapport de confiance avec les parents ;
• Veiller sur la santé et le confort des enfants ;
• S'assurer du respect des règles d'hygiène et de sécurité dans
son établissement ;
• S'occuper de l'équipement de la crèche ou du jardin d’enfant
(achat de jouets, de couvertures, de biberons, etc.) ;
• Gérer le budget 
• Etablir les plannings de travail
• Mettre en place des journées pédagogiques 
• Remplir diverses tâches administratives.
168
CONCLUSION
Synthèse des différents causes de pathologies probables
• Station debout fréquente, torsions, mouvements répétitifs
• Port des enfants de 6 à 20 kg
• Surcharge neuro-sensorielle dûe au stress sonore (bruit)
• Risque de contamination croisée par les maladies infectieuses
• Absence de pratique des bons gestes, de participation régulière aux
formations, et de culture sanitaire à maintenir pour veiller à la santé des agents
• Inadaptation ergonomique des équipements et des mobiliers conçus
à la taille des enfants ou sans rapport avec les locaux, aménagements
inadaptés
• Intensification du travail avec l’accueil d’enfants en trop grand
nombre, parfois malades, et l’absence de remplaçants en cas de congé
• Exigences accrues de la part des parents
• Absence de perspective de mobilité professionnelle et d’évolution de
carrière
169
LA SÉCURITÉ DANS LES CRÈCHES
ET
JARDINS D’ENFANTS

ENFANTS

170
DÉFINITIONS
 L’OMS définit l’accident comme « un évènement indépendant de la
volonté humaine, provoqué par une force extérieure agissant rapidement et
qui se manifeste par un dommage corporel ou mental »
 Un accident de la vie courante (AcVC) apparait donc dans ce cadre comme
un traumatisme non intentionnel qui n’est ni un accident de la circulation, ni
un accident du travail. Ce sont « des accidents survenant au domicile ou dans
ses abords immédiats, sur les aires de sport ou de loisirs, à l’école et tous
survenant à un autre moment de la vie privée, à l’exception des accidents de la
circulation, du travail, des suicides et des agressions ».
 Les AcVC sont habituellement répartis selon le lieu ou l’activité de
l’accidenté au moment de sa survenue:
* Les accidents domestiques (AD), survenus à la maison ou dans
ses abords immédiats : jardin, garage, cour, …
* Les accidents scolaires (AS), incluant les accidents
survenant lors du trajet, durant les heures d’éducation physique et dans les
locaux scolaires,
* Les accidents de sport,
* Les accidents de loisirs. 171
 Les enfants en raison de leur âge sont une population vulnérable.
Ainsi les plus jeunes sont exposés à des risques qu’ils ne maitrisent pas
et les plus âgés adoptent des comportements qui accentue le danger.
Ils sont donc particulièrement touchés par les accidents de la vie
courante.
 Près d’ 1 décès sur 5 chez les enfants de 1 à 4 ans est dû à un accident
de la vie courante (Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de
décès CépiDc 2006).
 Le domicile ou ses environs immédiats sont particulièrement à risque
car 73% des accidents dont sont victimes les enfants de moins de 4 ans
surviennent dans l’environnement domestique.
 L’accident représente la première cause de mortalité, de handicap
et d’hospitalisation chez l’enfant.
 
 Or, la plupart des accidents proviennent d’un relâchement de la
surveillance: « Il ne faut pas plus d’une minute sans surveillance pour
qu’un enfant se noie, avale un produit toxique ou un produit qui
étouffe ».
172
 
 En Suisse:
 Chaque année:
* un ménage sur quatre connaît au moins un accident d'enfant de moins de 5
ans.
* 2/3 des accidents se passent à domicile, sous la surveillance d'un adulte
Les accidents les plus fréquents:
* Les chutes: plus d'un accident sur deux provient d'une chute
* Les brûlures provoquent 8% des accidents
* Les intoxications 5%
* Les accidents de la circulation 4,5%
* Les morsures et les piqûres
* Les corps étrangers
* Les chocs
* Les noyades.
 Les accidents domestiques ne sont pas une fatalité. Le plus souvent, ils sont dus:
* A un manque de vigilance
* A une organisation de la maison inadéquate et dangereuse :
+ Produits toxiques mal rangés,
+ Escaliers glissants ou vétustes,
+ Fils électriques dénudés,.
 Dans 30% des accidents domestiques, l'absence d'un équipement de sécurité est en
cause : barrière de protection, cache prise, système de blocage de fenêtre...
173
Le type d’accident varie dans sa fréquence selon l’âge :
 
• De 3 à 6 mois, l’enfant commence à rouler sur le côté et peut tomber de
sa table à langer.
• A partir de 6 mois, il peut se rapprocher en rampant de tout ce qui
l’attire, et de ce qui brûle, pince, ou coupe.
• A partir de 9 mois, il explore le monde et porte à la bouche tout ce qui
lui tombe sous la main. Les suffocations représentent 87% des accidents
mortels avant un an. Il peut aussi toucher aux prises de courant, attraper ce
qui traîne dans le placard et sous l’évier.
• Entre 18 mois et 3 ans, il grimpe, escalade ; il est agité et opposant. Il
transgresse souvent les interdits et les mises en garde et cherche à imiter les
adultes. C’est l’âge du risque majeur des accidents à la maison.
• A partir de 3 ans, il marche, puis court, apprend à sauter, entreprend des
escalades. Les risques de chute sont plus nombreux et plus graves. Il peut
se livrer à des jeux dangereux : s’enfermer pour se cacher dans une malle
ou un placard , se couvrir d’un sac plastique qui risque de l’étouffer.

174
 3 conseils à méditer 
• L’ enfant est beaucoup plus menacé par l’accident que par la
maladie.
  •La prévention de l’accident fait partie de l’éducation de l’enfant,
dans sa  famille et au sein du jardin d’enfant et de l’école.
• Il est indispensable de faire régulièrement un petit inventaire des
dangers qui vous entourent  afin de les éliminer.

I. Les chutes 
Elles représentent la première cause d’accident chez les enfants de 0 à 6 ans.
 
1. Avant un an :
 La chute de la table à langer est l’accident le plus fréquent de la première
année de la vie. Elle est d’autant plus dangereuse que la table est très haute et
qu’elle survient dans une pièce carrelée (salle de bain). 

 Ne jamais laisser le Bébé seul sur la table à langer, ne jamais s’éloigner de lui
pour ouvrir la porte ou répondre au téléphone.
 Langer de préférence sur un lit d’adulte et se mettre à genoux (à domicile) 175
La chute de la chaise haute ou du couffin.
Lorsqu’ on met l’enfant sur une chaise haute, il faut l’attacher soigneusement.
 Fixer et boucler les attaches sur les chaises hautes et les poussettes.
 Poser le couffin (landau) par terre, et non sur une table ou une chaise.
 Le siège relax, le couffin, le pèse-bébé doivent être posés par terre à force
de mouvements, l’enfant pourrait le faire glisser jusqu'au bord… et ce
serait la chute.. 
 Tenir toujours le couffin à deux mains lorsqu’on transporte le bébé.
2. De 1 à 4 ans
 Le risque majeur est celui de la chute d’une fenêtre ou d’un balcon, risque
souvent fatal chez l’enfant de 1 à 5 ans.
 Fermer systématiquement les fenêtres des pièces dans lesquelles des enfants
se trouvent sans surveillance.
 Ne jamais laisser sous les fenêtres des meubles que l’enfant puisse escalader
(table, tabouret, chaise, coffre à jouets).
Il est petit ; il est curieux de voir par la fenêtre et va chercher à se hisser pour
mieux voir.
 N’hésiter pas à équiper les fenêtres de grillages.
 Placer des protections adaptées aux balcons et aux terrasses.
176
 Dès qu’il marche, même à quatre pattes, il est capable de monter un
escalier, mais il n’est capable de le descendre seul qu’à partir de 2 ans.

 Poser des barrières en haut des escaliers 


 Installer une 2ème rampe à 40 cm du sol.
 Faire apprendre progressivement à l’enfant à monter et à descendre
l’escalier, à 4 pattes, puis debout en tenant la rampe. 
 Toutes les pièces et couloirs doivent être convenablement éclairés, tapis
et moquettes fixés au sol.
Eviter les pantalons trop longs, les lacets défaits, les galopades en
chaussettes.
 Faire apprendre le plus tôt possible à l’enfant l’équilibre et la maîtrise de
ses gestes.
 

177
Au jardin d’enfant
* Enlever les meubles qui se renversent facilement.
* Assurer les meubles pour les empêcher de se renverser en
vissant des équerres métalliques au mur ou au plafond.
* Ne pas laisser les enfants jouer sans surveillance dans des
locaux où il y a des meubles sur lesquels ils pourraient grimper et tomber.
* Installer une grille de protection devant les escaliers pour que
l'enfant ne puisse pas tomber
* En présence de l’enfant, ne jamais monter sur une chaise pour,
par ex., attraper un livre sur un rayon élevé, l’enfant risque de vous imiter: se
servir d'une échelle appropriée.
* Un tapis moelleux sur les parterres réduit le risque de blessure
en cas de chute.
* S’assurer que les barreaux verticaux des escaliers et des garde-
corps de balcons soient suffisamment rapprochés pour que l'enfant ne puisse pas
se faufiler ou passer la tête. Au besoin, placer un dispositif de protection tel
qu'un filet
* Surveiller l’enfant discrètement, en particulier sur le toboggan.
En grimpant, il risque de tomber, surtout s'il y a affluence.
178
II. Les blessures 
1. A l’origine des blessures
on trouve, la plupart du temps, des objets ou des outils dangereux laissés à la
portée des enfants : fourchettes et couteaux, ciseaux et aiguilles, outils de
bricolage ou de jardinage.
C’est aussi l’enfant qui court avec un crayon ou une sucette à la bouche, les
portes-fenêtres que l’enfant heurte en courant
2. Pour réduire les risques
Débrancher immédiatement après usage, tous les outils de bricolage et les
matériaux électriques (robots ménagers, couteaux électriques, tranchoirs, scie à
pain…)
Mettre hors de portée de l’enfant tout ce qui pique, coupe, pince : couteaux,
tire-bouchons, ciseaux, matériel de couture ou de tricot, outils de bricolage
Apprendre aux enfants à se servir des ciseaux, couteaux et instruments d’usage
courant, à partir de 3 à 4 ans, en commençant par des instruments à bouts ronds.
Eloigner tous les objets qui pourraient facilement tomber ou se renverser
(lampadaires, plantes en pots, etc.)
 Ne pas laisser traîner des objets fragiles (verre, plastique friable) et ne pas
donner ce genre d'objet à l’enfant pour jouer.
179
3. En cas d’accident :
 
 Arrêter le saignement de la plaie en la recouvrant d’un linge propre et en la
comprimant 5 minutes avec la main.
 Nettoyer ensuite la plaie avec un antiseptique ou, à défaut, à l’eau et au savon
de Marseille.
 Poser un pansement sur la peau séchée.
 Si l’hémorragie persiste, conduire l’enfant à l’hôpital
 S’assurer que la vaccination antitétanique est à jour. 
 
4. L’œil 

le plus fragile et le plus précieux des organes,  est à protéger en priorité.


 Les contusions du globe oculaire se produisent notamment au cours des
jeux : fléchettes, bâtons, coups de poing, projectiles, cailloux.
 Les plaies du globe oculaire peuvent aussi résulter de ces jeux, mais plus
encore des fils de fer, couteaux, ciseaux, éclats de verre.

Il est de la responsabilité des adultes de ne pas autoriser les jeux dangereux.
  180
III.LES SUFFOCATIONS, ETOUFFEMENTS,
ASPHYXIES. 
III.1- Ce sont la 2ème cause de décès accidentel chez l’enfant, après les
accidents de la route.
Les accidents concernent surtout les jeunes enfants de moins d’un an. 
 Dans le 1er âge, les principales causes sont liées à la régurgitation de lait d’un bébé
couché trop tôt après son biberon, et aussi aux suffocations en rapport avec la literie :
* Etouffement par oreiller ou couverture trop volumineux
* Etranglement par ceinture de fixation attachant l’enfant dans son lit ou par des
jouets suspendus au-dessus de son lit par un cordon, par des chaînes autour du cou. 
Par la suite, porter les objets à la bouche est le mode de connaissance normal du
jeune enfant. L’enfant risque d’avaler de travers et de s’asphyxier avec les objets de petite
taille :
* Cacahuètes, amandes, noisettes, dragées, qu’on laisse à sa portée sur une table
basse.
* Objets de literie et tous les jouets de petite taille : perles, billes, boutons ou des
bouts de jouets …
  A un âge plus avancé, l’enfant risque, au cours de ses jeux, de s’étrangler 
avec des colliers, des cordons de rideaux, ou de s’étouffer avec des sacs en plastique 
utilisés comme cagoule.(ce dernier se colle au visage et ferme la bouche et le nez de
l'enfant), en s’enfermant, ou en enfermant les autres, dans un placard, une malle, un coffre
à jouets au cours d’une partie de cache-cache : il s’enferme par jeu, et ne réussit plus à 181
III. 2- Quelques mesures préventives simples permettant d’éviter de tels
accidents : 
 Pour éviter les fausses routes au cours des repas, ne jamais laisser le nourrisson
seul avec le biberon calé dans la bouche ; éviter les aliments en morceaux chez
les tout-petits. 
 Eviter chez les nourrissons les matelas, oreillers et édredons trop mous, ainsi
que les colliers, chaînes, cordons, 
 Ne pas coucher un petit enfant dans un lit trop grand. 
 N’utiliser pour attacher l’enfant dans son lit que de larges ceintures de toile
fixées des 2 côtés sur le matelas avec des lits possédant des parois à barreaux. 
 Renoncer à fixer des ficelles ou cordelettes au dessus ou au bord du lit d'enfant.
 Renoncer à l'oreiller pendant les premiers mois ! Plus tard, vous pouvez soutenir
la tête de l'enfant en glissant l'oreiller sous le matelas, afin d'éviter le danger
d'asphyxie.
 Coucher l’enfant autant que possible sur le dos.
 Placer hors de portée de l’enfant tous les objets de petite taille, ainsi que les
fruits secs.
 Ne pas laisser traîner par terre billes et objets divers. Eviter de courir avec un
objet ou bonbon dans la bouche.
 
182
 Conserver les boutons, la monnaie, etc. hors de portée de l'enfant. S'il met de
petits objets en bouche, il risque l'étouffement.
 Ne pas donner de jouets comportant des parties facilement détachables ou des
ficelles à l’enfant.
 Ne jamais laisser le bébé longtemps seul, et surtout pas avec d'autres enfants
ou des animaux. Si vous êtes obligés de vous absenter, demander à une autre
animatrice de le garder pendant votre absence.
 Remplacer les cordelettes de rideaux par des tiges rigides, métalliques ou en
matière plastique, ou revenir aux rideaux faits de nombreux anneaux passés
dans une tringle horizontale. A tout le moins, relever les cordons de rideaux de
façon qu’ils soient inaccessibles à l’enfant. 
 Chez les enfants plus grands, interdire les jeux avec sacs en plastique, ou
dans des atmosphères confinées (placards, malles, coffres…)
 Se méfier des cacahuètes. Jusqu'à 4 ans, les enfants peuvent les aspirer dans
les bronches.
 Ne pas laisser un tout petit enfant jouer avec des petites pièces de Lego, des
billes, des boutons qu'il voudra à coup sûr mettre dans sa bouche. Les animaux
en peluche ne doivent avoir ni boutons ni yeux de verre qu'on peut arracher.
 Ne pas laisser traîner des petits objets tels que boutons, punaises, trombones.

183
III.3-  En cas d’inhalation de corps étranger :
 Plus de 9 décès sur 10 , attribuables à l’inhalation d’un corps étranger, se
produisent chez les enfants de moins de 5 ans, avec, parmi ceux-ci, une
majoration d’enfants de moins d’un an.
 L’étouffement par corps étranger est souvent typique: brutalement , l’enfant ,
qui était en parfaite santé, fait un accident dramatique: il devient tout bleu, se
débat furieusement, essaie de respirer sans y arriver et en général se met à
tousser violemment. Malheureusement ces symptômes initiaux se produisent
souvent sans témoin.
 Un épisode brutal de détresse respiratoire chez un enfant doit donc toujours
faire penser à une asphyxie par corps étranger, surtout si cet enfant était entrain
de manger ou de jouer avec des petits objets.
Que faire?
 Si l’enfant tousse de manière efficace, aucune manœuvre externe n’est
nécessaire. Il faut encourager l’enfant à tousser et continuer à le surveiller
 Si la toux est ou devient inefficace, il faut immédiatement
 Si l’enfant est conscient :
* Administrer 5 tapes dans le dos, entre les 2 omoplates:
+ Le nourrisson est pris sur les genoux du sauveteur qui s’est
préalablement assis ou agenouillé, l’enfant est placé sur le ventre, la tête en bas
184
Cette tête est maintenue par la main qui ne réalise pas
les compressions, ses doigts soutenant les angles de la
mâchoire sans comprimer le cou.
+ Le petit enfant est aussi placé sur les
genoux comme le nourrisson
+ L’enfant plus grand est invité à se
pencher en avant , tout en restant debout
* Si le corps étranger n’est toujours pas
expulsé, administrer 5 compressions thoraciques chez
le nourrisson ou 5 compressions abdominales chez
l’enfant (> 1 an)
+ Le nourrisson toujours sur les genoux,
est tourné sur le dos, en veillant à maintenir sa tête lors
de ce mouvement puis à garder les voies aériennes
ouvertes: le bras libre du sauveteur se place le long du
dos de l’enfant et sa main encercle la partie postérieure
inférieure de la tête.
Les 5 compressions sont données sur la moitié
inférieure du sternum , et doivent être énergiques
185
+ l’enfant (> 1 an), le sauveteur se met derrière lui ,
encercle son thorax en passant sous ses bras et place un
poing entre l’appendice xiphoïde et l’ombilic (région de
l’estomac). L’autre main ayant recouvert la première, le
sauveteur réalise un mouvement allant de dehors en
dedans et de bas en haut
* Réévaluer l’enfant après ces 5 compressions:
+ Si le corps étranger n’a pas été expulsé et
que l’enfant est toujours conscient, les mêmes gestes
doivent être répétés avec la même séquence, et veiller à
ce que quelqu’un soit parti chercher de l’aide
 Si l’enfant est inconscient
Réanimation cardio-respiratoire

186
+ L’enfant plus grand 
• Si l’enfant respire, parle ou tousse, le laisser se libérer
seul de ce qui le gêne et ne jamais explorer la gorge ni
introduire un doigt dans la bouche pour chercher à faire
vomir. 
• Si l’asphyxie est totale, tenter la manœuvre
d’Heimlich : 
- Se placer derrière l’enfant,
- Appuyez fortement à l’aide des mains ou des
poings sur le creux de l’estomac,
- Répéter la manœuvre plusieurs fois si nécessaire. 

III.4 En cas de strangulation (est une constriction externe du


cou qui bloque la respiration et peut être causée par un cordon à
rideau ou un cordon de vêtement).  
Les bons réflexes face à une strangulation
• Couper ou desserrer les liens,
• Allonger l’enfant,
• Appeler les secours le 198 protection civile ou le 190
(SAMU)
• Libérer les voies aériennes (pour cela, basculer légèrement
la tête en arrière en posant une main sous le menton, l'autre
sur le front), 187
• Vérifier si l’enfant respire (approcher l’oreille de la
bouche de l’enfant et écouter, sentir le souffle),
• Observer le rythme respiratoire (la poitrine se soulève et
redescend).
• Si l’enfant est inconscient et respire, il faut l'installer
en position latérale de sécurité.
• Si l’enfant est inconscient et ne respire pas : pratiquer
les techniques de réanimation
IV. LES NOYADES 
IV.1-  Elles représentent la 3ème cause de mortalité par accident chez les enfants
après les accidents de la circulation et les suffocations.
 Un enfant de moins de 3 ans peut se noyer accidentellement dans son
bain :« Les 20 ou 30 cm d’eau dans la baignoire suffisent à la noyade dans la
maison, le temps d’aller décrocher le téléphone. » 
 A partir de 4 ans, les noyades surviennent en général lors des
baignades : « Les piscines privées tuent plus que la mer ».Les mares, les piscines
gonflables, les bassins représentent, dans les jardins, un danger pour les enfants de
cet âge. 
 Chez le grand enfant, les noyades se produisent plutôt à l’extérieur, à la mer,
dans les rivières, dans les étangs. Il faut prêter attention au risque de crampe, de
malaise, d’hydrocution. 188
IV.2. Les mesures à prendre pour réduire les risques sont
simples : 
  Ne jamais quitter des yeux un bébé qui barbotte dans une baignoire, ou
même dans une simple bassine . même pour quelques secondes .Un défaut
de surveillance peut entraîner l’accident en quelques instants. 
 Vider l’eau des baignoires après usage. 
 Ne jamais laisser les enfants, surtout ceux de moins de 4 ans, se baigner
sans surveillance dans une piscine privée ou un bassin plastique.  
 Ne pas laisser à terre de grands récipients remplis de liquide. 
 Ne jamais laisser un enfant seul, dans l’eau ou près de l’eau. 
 Ne pas laisser un enfant s’éloigner du bord de l’eau dans une embarcation
ou un matelas pneumatique. Les matelas pneumatiques se retournent
facilement et constituent un danger mortel pour les enfants qui ne savent pas
encore nager.
 Recouvrir les pataugeoires et piscines de jardin non utilisées.
 Ne jamais laisser de jeunes enfants jouer sans surveillance dans ou près de
l'eau.
 Faire en sorte que l’enfant apprenne à nager le plus tôt possible dès l'âge de
4–5 ans..
 Habituer l’enfant à l'eau, mais sans le forcer. 189
IV.3. En cas de noyade, le facteur temps est
prépondérant : 

Tout se joue en quelques minutes.


Il faut sortir l’enfant de l’eau le plus vite possible, et
appeler le 198 la protection civile
En attendant les secours, un geste essentiel : la
respiration artificielle par le bouche à bouche :
* Placer l’enfant sur le dos, tête renversée en arrière,
menton tiré vers l’avant ;
* Pincer les narines et souffler dans sa bouche 15 à 20
fois par minute ;
* Continuer jusqu’à l’arrivée des secours, même s’il
n’y a pas de résultat apparent. 
Si le cœur ne bat plus, pratiquer le massage cardiaque
externe :
* Chez le tout petit, placer le thorax entre les paumes,
pouces joints à hauteur des mamelons, et appuyer
régulièrement au rythme du cœur.
* Si l’enfant est plus grand, utiliser la main, ou les
deux mains, pour masser. 190
V. LES BRÛLURES 
V.1. Pour les brûlures, la cuisine représente le lieu à haut risque pour les
enfants de moins de 5 ans : plus des 2/3 des brûlures s’y produisent :
 
 L’eau bouillante y représente le risque majeur :
il s’agit le plus souvent d’une queue de casserole ou du rebord d’un
récipient que l’enfant parvient à saisir, renversant son contenu sur le visage, le
thorax, les membres supérieurs, les mains.
La friteuse ou la poêle sont aussi redoutables, ainsi que les casseroles de lait.
Le hublot du four qu’on laisse ouvert, les plaques chauffantes allumées
constituent également un danger.
La brûlure par biberon trop chaud est fréquente, surtout depuis
l’apparition des fours à micro-ondes : le lait peut être brûlant alors que le
verre du biberon reste tiède. 

 La salle de bain est aussi un lieu à risque pour les brûlures : il peut
s’agir d’un enfant immergé dans un bain trop chaud, d’un enfant laissé seul
qu’on laisse jouer avec les robinets de réglage de l’eau chaude, sans pouvoir le
refermer ou s’échapper de la baignoire.
  191
 
 Dans la salle à manger, les réchauds à fondue, les récipients avec liquides
brûlants (thé, infusions) peuvent aussi être en cause. 
 Les brûlures par flammes, incendie, explosions sont redoutables :
l’enfant qui joue avec des allumettes et un briquet, les cigarettes mal éteintes,
l’explosion par manipulation imprudente d’un liquide ou d’un matériau
inflammable et surtout l’explosion d’un barbecue, notamment lorsqu’on ajoute
de l’alcool à brûler sur le foyer de combustion : la bouteille se transforme en
« cocktail Molotov ». 
 Les brûlures par solides brûlants sont en général peu étendues et de faible
gravité. Elles peuvent être l’occasion d’une éducation au risque de brûlure de la
part de l’entourage. On se méfiera toutefois du fer à repasser surtout lorsqu’il
est branché.

V.2. Pour éviter le risque de brûlure : 


 Dans la cuisine :
* Tourner toujours les queues de casserole vers le mur.
* Se Méfier des queues de casseroles qui tournent ; ne pas les utiliser
* Ne jamais passer au-dessus d’un enfant avec un récipient contenant
un liquide bouillant.  
* Ne jamais laisser sur le sol des récipients remplis d’eau très chaude,
192
encore moins des marmites de friteuses remplies d’eau bouillante.
* Fermer le four et éteindre les plaques chauffantes
après usage.
* Pour éviter de donner au nourrisson un biberon trop
chaud , tester toujours la température du lait sur le dos de la
main.
* Fixer, si possible, un dispositif de protection à la
cuisinière. Ainsi, l'enfant ne pourra pas saisir de casseroles placées
sur le feu ni se brûler les doigts aux plaques chaudes. Il sera aussi
protégé des éclaboussures de graisse brûlante.
* Prendre la main de l'enfant et l’approcher
prudemment ( jamais de force) de la flamme d'une bougie, d'une
plaque de la cuisinière, du four, d'une théière chauds, etc., afin
qu'il puisse sentir la chaleur qui en émane et apprendre à manier
les objets chauds prudemment.
* Les radiateurs et humidificateurs (appareil contenant
de l'eau chaude qui peut déborder) doivent être hors de portée des
enfants ou, si nécessaire, pourvus d'une grille protectrice.
* Ne jamais laisser l'enfant seul à table. Le mieux est de
l'asseoir dans un siège pour enfants et de veiller à ce qu'il ne
puisse attraper aucun objet dangereux (théière chaude, soupière,
etc.).
193
 Dans la salle de bain :
* Régler toujours l’eau chaude sanitaire à une température inférieure à
50°, ou, mieux encore, à 40°.
* Ne pas oublier de contrôler la température de l’eau du bain avec un
thermomètre de bain, seul efficace, avant d’y plonger l’enfant.
* Remplir le bain d’abord avec de l’eau froide.
* Ne jamais laisser un petit enfant jouer seul dans son bain : il pourrait
manipuler le robinet d’eau chaude sans pouvoir le refermer ou s’échapper de la
baignoire. 
  Dans la maison :
* Ne pas laisser traîner allumettes et briquets ; les mettre hors de portée des
enfants.
* Ne pas laisser traîner de cigarettes mal éteintes ; ne pas fumer dans les
pièces où vivent les enfants.
* Empêcher les fuites de gaz et les explosions par des systèmes de sécurité.
* Ne jamais régler les chaudières et chauffe-eau au-delà de 50°.
* Les chauffages d'appoint et les humidificateurs d'air doivent être installés de
sorte à ne pas pouvoir être touchés ou renversés par l'enfant. Des rallonges électriques
non utilisées ne doivent jamais rester dans une prise de courant. Elles doivent
impérativement être rangées après usage, car un enfant qui mettrait la fiche d'un câble
sous tension dans sa bouche pourrait être gravement brûlé
194
 A l’extérieur de la maison :
* Se méfier des barbecues instables ; surtout, ne jamais ranimer le
feu par de l’alcool à brûler ou de l’essence. Utiliser pour ce type de feu des
produits spéciaux solides non explosifs destinés à l’allumage. 
* Etre particulièrement vigilants les jours de fête : bougies, Aid
kbir, déguisements qui s’enflamment facilement. 
Dès que l’enfant est en âge de comprendre, il faut lui expliquer à chaque
occasion les risques particuliers de la cuisine et autres pièces de la maison.

V. 3. Que faire en cas de brûlure ? 


  L’eau froide est le meilleur traitement d’urgence des brûlures ; elle est
d’autant plus efficace que son application est précoce et prolongée.  
 C’est un médicament disponible partout.  
 La température de l’eau doit être comprise entre 8° et 25°. Elle doit être
ajustée de manière que le sujet ressente une impression de confort local et
général.
 Quand la brûlure est là, 
* déshabiller l’enfant s’il porte des vêtements de coton, de laine ou de
lin ; mais en cas de textiles synthétiques, ne jamais enlever les vêtements de
l’enfant. 195
* Doucher abondamment et longuement la brûlure à l’eau
froide, au moins pendant 10 à 20 minutes.
* Ne rien mettre sur la brûlure, surtout pas de matière grasse, et
envelopper la dans un linge propre.

 En cas de brûlure par flammes:


* Etouffer les flammes en enveloppant le brûlé dans une
couverture ou un manteau, non synthétiques. A défaut, rouler le brûlé par
terre sur le sol. 
* Déshabiller le sans retirer la dernière couche au contact de la
peau.
* Allonger le blessé tête basse.
* Arroser la zone brûlée pendant 10 minutes à travers la couche
de tissus qui a brûlé.
* Prévenir immédiatement les secours (198).

 En cas de projection dans les yeux:


* Placer immédiatement la tête sous un robinet d’eau froide
pendant 10 à 20 minutes en maintenant les paupières ouvertes.
* Envoyer d’urgence le blessé dans un hôpital disposant d’un service
ophtalmologique d’urgence. 196
VI. ACCIDENTS ELECTRIQUES 

VI. 1. A la maison, c’est l’enfant qui est le plus exposé. 


• Il est attiré par les prises électriques ; il peut y introduire un trombone, un
doigt, ou, chez les tout-petits, porter à la bouche une rallonge sous tension. 
• La salle de bain est le lieu de tous les dangers électriques, tant chez l’adulte
que chez l’enfant.
* Elle est en effet la grande pourvoyeuse des accidents liés à
l’électricité du fait de la présence de l’eau qui diminue l’isolation électrique
du corps.
* Le danger est à son maximum dans ce milieu humide, où les
enfants circulent pieds nus. 
* Tout appareil électrique représente un danger dans la salle de
bain : le sèche-cheveux qui tombe dans la baignoire, l’éclairage d’appoint à
côté de la baignoire, la mise à terre défectueuse et le fil dénudé et rafistolé, le
prolongateur sous tension débranché de l’appareil ménager.
• Il faut distinguer l’électrocution avec son risque mortel, et l’électrisation qui
provoque des brûlures électriques: Celles-ci, parfois minimes en apparence,
peuvent s’avérer graves par nécrose des tissus en profondeur. Elles
concernent les doigts, les lèvres et la langue.
197
 
VI.2. Pour éviter ces risques, quelques mesures sont indispensables : 
• Poser des cache-prise efficaces sur les prises de courant. Il est préférable pour
toute nouvelle prise doit être installée à au moins 1,50m du sol. Faire monter par
votre électricien des prises avec sécurité enfants qui empêchent les jeunes
explorateurs d'y introduire des aiguilles à tricoter, clous et autres. 
• Eviter les rallonges qui restent souvent branchées au secteur après rangement de
l’appareil ménager. 
• Débrancher tout prolongateur après usage en même temps qu’on débranche
l’appareil électrique. 
• Ne jamais laisser traîner de prises électriques ou de rallonge. 
• Supprimer les fils dénudés et les prises branlantes, bricolées ou non protégées.
• Dans la salle de bains:
* Fixer au mur les lampes, dispositifs de rayonnement thermique et autres
appareils électriques à une distance d'au moins un mètre de la baignoire.
* Utiliser un sèche-cheveux fixé à la paroi.
* Utiliser le moins d'appareils électriques possible. Et pour que l’enfant
ne puisse pas jouer avec, les ranger immédiatement après usage dans un lieu sûr.
 

198
• Ne laisser traîner aucun câble endommagé qui inciterait l'enfant à faire des
expériences et à bricoler.
• Remplacer immédiatement les câbles et fiches endommagés.
• Faire monter par l’électricien des prises avec sécurité enfants qui empêchent les
jeunes explorateurs d'y introduire des aiguilles à tricoter, clous et autres

VI.3. Que faire en cas de brûlure électrique ? 


• Doucher à l’eau froide la région brûlée.
• Ne rien appliquer sur la brûlure avant avis médical.
• Toujours faire examiner l’enfant par un médecin, même si la brûlure paraît
minime ; les dégâts peuvent être importants en profondeur. Si la brûlure est
profonde, toujours prendre avis d’un chirurgien.

VI. 4. Que faire en cas d’électrocution ? 


• Couper le courant immédiatement.
• Appeler d’urgence les secours : 198 : protection civile ou 190 S.A.M.U.
• Commencer immédiatement les gestes de survie :
* bouche à bouche
* massage cardiaque externe, par percussion longue, acharnée jusqu’à
l’arrivée des secours.
199
VII. LES INTOXICATIONS
 Le risque d'intoxication est particulièrement élevé chez les enfants jusqu'à
5 ans.
 Plus de 80% de toutes les intoxications surviennent avant l’âge de 5ans
 Outre les produits de nettoyage et les médicaments, les cosmétiques
présentent aussi des dangers. Un liquide qui sent bon incite à en boire, les
cosmétiques et médicaments sont expérimentés...
 Pour explorer son environnement, l'enfant utilise ses yeux, ses oreilles et
ses mains. Tous les objets à sa portée sont mis en bouche et les plus petits
d'entre eux sont souvent avalés. Un enfant voyant des adultes ingurgiter des
pilules et autres médicaments peut, un jour ou l'autre, les prendre pour des
bonbons.
 Le «TOX» (Centre Suisse d'information toxicologique) a constaté que:
* 30% environ de toutes les intoxications dont les enfants sont
victimes sont dues à des médicaments.
* Presque le même pourcentage est le fait de produits d'usage
courant (lessive, détergent pour la vaisselle, engrais, produits pour le bain,
de détartrage, etc.).
200
VII. 1. Médicaments et produits ménagers sont à l’origine de la plupart
des intoxications accidentelles de l’enfant.
 Les médicaments 
•  La forme ,la couleur et parfois le goût de beaucoup de médicaments,
proches de celles de ses bonbons et boissons favorites, attirent l’enfant.
  Il est toujours dangereux de laisser des médicaments sur une table, à portée
de l’enfant.
•  L’intoxication par les produits ménagers est toujours sévère en raison de
la causticité des produits. Ceux-ci sont responsables de dramatiques
brûlures de l’œsophage. 
Les produits ménagers sont trop souvent laissés à la portée des enfants :
* Sous l’évier ou sur le sol dans la cuisine, sous le lavabo dans
la salle de bain
* Parfois dans des récipients qui ne sont pas d’origine et ont
une apparence banale ou attirante pour l’enfant
* Parfois aussi dans des récipients mal fermés ou faciles à
ouvrir 
* Le garage, la cave, le grenier, où l’enfant va jouer ou partir à
la découverte, sont aussi des lieux à risque.
201
VII 2. Comment réduire les risques ? 
 Ilfaut savoir qu’il n’y a pas de médicament sans danger.
  La prévention se résume ainsi : 
* Loin des yeux, loin des mains. 
   * Ne laisser pas traîner les médicaments, il faut les ranger
immédiatement après usage
   * Ranger les médicaments dans une armoire à pharmacie, placée
en hauteur et fermée à clef (min. 1,6 m au-dessus du Sol).
   * Vider régulièrement le contenu de cette armoire de tous les
produits périmés et les jeter.
* Les enfants jouent volontiers avec les médicaments. Ne pas en
prendre donc en leur présence et les mettre immédiatement sous clé après
usage.
* N'administrer à l’enfant que des médicaments prescrits par un
médecin. Des médicaments sans danger pour les adultes peuvent, même pris
en petite quantité, être nocifs pour les enfants.
* Pour éviter les malentendus, ne jamais désigner les médicaments
sous le terme de «bonbon».
202
 Les produits ménagers
• Ne jamais ranger les produits ménagers sous l’évier ou le lavabo, mais
dans un placard situé en hauteur et fermé à clef.
*  Tous les produits caustiques doivent être inaccessibles à l’enfant.
* Si le placard à rangement n’a pas de serrure, il faut poser un verrou ou
un crochet de sécurité. 
• Ne jamais transvaser un produit ménager dans une bouteille alimentaire,
ou dans une bouteille banale, non étiquetée. 
• Ne jamais conserver les détergents, solvants, alcool à brûler, colles, peintures,
etc. dans des récipients destinés aux denrées alimentaires (pots à yaourt, bouteilles,
etc.). Une confusion peut être mortelle.
• Si, lors de travaux de nettoyage, l’adulte est interrompu (téléphone, sonnette),
prendre l'enfant avec soi ou poser le produit de nettoyage hors de sa portée
• Expliquer très tôt à l’enfant le danger de ces produits.
 Autres produits
• Ne pas laisser les diffuseurs d'ambiance et les huiles à portée de main des
enfants.
• Les vaporisateurs, vernis à ongles et autres contiennent souvent des
substances toxiques: ils ne doivent donc pas être laissés entre les mains d'enfants.

203
• Pour dessiner et peindre, donner à l’enfant des couleurs et peintures
non toxiques.
• De nombreuses plantes d'appartements, de jardin, au bord des chemins
ou dans la forêt sont toxiques. Dites à l'enfant de ne mettre aucune plante ou
partie de plante dans la bouche et, encore moins, de les manger.
• Ne pas vaporiser les plantes d'appartement avec un insecticide si des
enfants se trouvent à proximité.
• Conserver les produits toxiques bien fermés et hors de portée des
enfants
• Ne pas laisser traîner des cosmétiques et cigarettes.
• Penser à ranger les sacs à main contenant ce genre de produits hors de
portée des enfants.
 Etre attentif à la bonne conservation des aliments  : viande, lait, œufs.
• Ne jamais conserver de viande hachée.
• Vérifiez avec soin les dates de péremption des aliments conservés.
• Veiller à ne pas rompre la chaîne du froid pour les aliments.
  • Pour l’hygiène du réfrigérateur :
* Nettoyer le réfrigérateur à l’eau de Javel au moins une fois par
mois
204
* Eviter de conserver trop longtemps des aliments 
* Emballer tous les aliments individuellement pour éviter les
contaminations croisées 
* Placer sur les étagères supérieures du réfrigérateur les aliments qui
ont besoin du froid le plus intense 
* Munir le réfrigérateur d’un thermomètre.

VI. 3. Que faire en cas d’accident ? 


• Appeler le médecin, le S.A.M.U. (190) ou le centre antipoison (71 333 500,
71 333 190, Fax 71 337 000) ou le conduire à l’hôpital dans un service d’urgence. 
• Noter le nom et la quantité de produit ingéré ainsi que l’heure
d’absorption, ramasser le reste du produit, prendre l’emballage du produit ingéré
et l’emporter à l’hôpital. 
• En cas de projection d’un produit caustique dans l’œil ou sur la peau, laver
longuement à grande eau la partie touchée. 
• En cas de contact prolongé sur la peau d’eau de Javel concentrée, déshabiller
rapidement l’enfant et laver sa peau. 
• Ne jamais lui donner de lait à boire : cela pourrait favoriser l’absorption de
certains produits solubles. Ne lui donnez ni eau, ni médicaments. 
• Ne pas faire vomir l’enfant en cas d’absorption de produits moussants,
pétroliers ou caustiques (eau de Javel, déboucheurs d’évier).
205
• Ne pas faire vomir un enfant de moins de 2 ans ou qui se débat. 
• Si l’enfant a avalé des comprimés de somnifères, on peut le faire vomir, mais ne
lui donner d’antidote que sur prescription du médecin
• En cas de convulsions, placer l’enfant en position de sécurité. 
• En cas d’arrêt respiratoire, pratiquer le bouche à bouche
, et le massage cardiaque en cas d’arrêt cardiaque.

VIII. ACCIDENTS DE LA ROUTE


VIII. 1. Ils représentent la 1ère cause d’accident mortel chez les
enfants. Dans la plupart des cas, les adultes en sont directement responsables.
La voiture comporte 3 types de dangers :
•  l’enfant passager ;
•  l’enfant jouant dans la rue ou au bord de la route court un risque permanent :
il va courir après sa balle, passer entre deux voitures à l’arrêt, déboucher brutalement
devant l’automobile ou la motocyclette, rebrousser chemin sans regarder en arrière.
•  l’enfant qui fait des courses avec ses parents dans la hâte et la bousculade. On
oublie de l’installer convenablement dans la voiture, ou on le laisse seul dans la voiture
pour gagner du temps. La plupart des accidents de la route et de la circulation sont dus
à un défaut de surveillance de l’enfant ou à l’inobservation du code de la route, le
plus souvent par excès de vitesse ou excès du taux d’alcool dans le sang.
206
VIII. 2. Pour les trajets, en voiture, il convient d’observer avec rigueur
certaines précautions :

•  L’enfant sera toujours installé à l’arrière du véhicule,


• La ceinture de sécurité doit être bouclée, même pour des
trajets courts. Lui apprendre dès que possible, à boucler lui-même sa
ceinture de sécurité ; celle-ci diminue considérablement le risque de
blessures graves, en particulier pour les enfants. 
• Le nourrisson sera placé sur la banquette arrière du côté droit
de préférence , dans un berceau à armature rigide, placé parallèlement
aux sièges et solidement arrimé au dossier par la ceinture de sécurité à 3
points. Les sièges coques dans lesquels l’enfant est à moitié allongé et
voyage dos à la route offrent la meilleure sécurité. Ces sièges se fixent avec
les ceintures de sécurité de la voiture.
• De 9 mois à 4 ans, l’enfant sera assis dans un siège
spécialement conçu pour son âge et homologué. L’enfant sera attaché et
le siège solidement fixé aux ceintures de sécurité. Les portes arrières
doivent être verrouillée
207
• De 4 à 10 ans, l’enfant sera assis sur un siège coussin pour le
rehausser et sur siège maintenu par une ceinture de sécurité.
• Après 10 ans, les enfants seront placés à l’arrière du
véhicule et maintenus par une ceinture de sécurité. 
• Il ne faut jamais laisser un enfant se mettre debout sur la
banquette arrière, ou venir se placer entre les 2 sièges avant.
• Penser à utiliser les fermetures de sécurité des portières arrière.
•Pour éviter les coups de chaleur et la déshydratation si dangereuse
pour les nourrissons, il ne faut jamais laisser un enfant enfermé dans une
voiture, et toujours se munir d’un biberon d’eau.
• Les enfants ne sortiront jamais d’une auto du côté de la route, où ils
risquent d’être renversés par des véhicules qui s’approchent, mais toujours du
côté du trottoir
• Expliquer à l’enfant qu’il faut toujours, aussi aux signaux lumineux,
s’en tenir à la règle: «Attendre – regarder – écouter – marcher». Un bon
exercice consiste à faire marcher l’enfant devant soi, par exemple en faisant les
courses, et de lui demander d’indiquer quand on peut traverser la chaussée en
sécurité, quand il y a lieu d’attendre au feu rouge, etc. Ainsi, l’enfant apprendra
petit à petit à observer le trafic et à prendre des décisions adaptées à la situation.
  208
VIII. 3. Pour les trajets au jardin d’enfant ou à l’école,
 Apprendre à l’enfant à respecter la signalisation, à ne jamais
s’engager sur la chaussée sans regarder à droite et à gauche, à ne
jamais s’attarder sur la chaussée.
 Ne jamais laisser un enfant de moins de 6 ans traverser une rue
sans qu’il soit tenu par la main.
 Apprendre à l’enfant à ne jamais suivre une personne inconnue où
que ce soit et pour quelque motif que ce soit, et aussi à alerter les
passants si l’attitude d’un adulte lui paraît suspecte.
 Tenir toujours l’enfant par la main
 Sur le trottoir, le faire marcher du côté opposé à la chaussée

VIII.4. Rôle des animatrices dans la prévention des accidents chez


les enfants
 C'est par un entraînement régulier et correspondant à son niveau de
développement que l'enfant déploiera peu à peu les aptitudes physiques
et intellectuelles qui lui permettront de devenir un usager de la route
autonome.
209
 Pour qu’il apprenne à se comporter de manière sûre dans le trafic il faut:
* Lui faire comprendre que la route n'est pas une place de jeux. Les
activités suivantes sont particulièrement dangereuses:
• Jouer au ballon et sauter à proximité d'une rue (sortie de
garage, par ex.) et sur la chaussée.
• Se bagarrer et courir au bord de la chaussée.
• Faire du patin à roulettes, du skate ou de la trottinette sur la
chaussée
• Se tenir et jouer près de véhicules stationnés (jouer à cache-
cache, au chat et à la souris, etc.).

  * Avec des mots simples, expliquer à l’enfant la signification de


termes tels que «véhicule», «conducteur», «signal lumineux» etc.
* L’interroger sur différents types de véhicules qui s'approchent.
Lui demander s'il s'agit d'une voiture, moto, etc.
* Lorsqu'il se comporte de manière adéquate, lui faire un
compliment; cela le conforte et l'incite à agir de même la prochaine fois.
* L’habituer à adopter des comportements sûrs tels que s'arrêter au
bord du trottoir et jeter un œil à gauche et à droite
210
* Lui faire faire des exercices souvent, avec quelques petites
variantes. Exercez-vous près de votre établissement, dans des lieux que
l'enfant connaît bien.
* Lui signaler les dangers de la circulation routière sans toutefois lui
faire peur. La peur lui enlève son assurance et peut l'amener à paniquer

211
LES PREMIERS SECOURS
 Bien heureusement, les activités proposées aux enfants en collectivité se
déroulent la plupart du temps sans accroc ni accident.
 Enfants et animatrices responsables des activités se quittent riches
d’expériences positives de jeux et d’apprentissages.
 Le déroulement sans pépin est en général la règle, l’incident ou l’accident
étant plutôt l’exception.
 Cela n’empêche que, comme intervenant responsable auprès d’enfants en
collectivité, il est indispensable de se préparer à une telle éventualité pour en
assurer la meilleure prise en charge possible.
 L’objectif de ce chapitre est d’aborder différentes situations parmi les plus
courantes, qui peuvent survenir lors d’activités réunissant des enfants.
 Les situations peuvent être le résultat d’une maladie ou d’un accident qui
surviennent lors des activités. Elles peuvent aussi être liées à un problème de
santé déjà connu (antécédents d’asthme, d’allergie, de diabète…).

212
 Il est donc important de prendre connaissance des fiches de santé des
enfants dont vous avez la responsabilité avant l’activité. Les situations
abordées comportent une brève description et les possibilités que laissent
entrevoir les éventuels symptômes associés.

 Une règle d’or


Informer toujours les parents lorsqu’un enfant présente un problème de
santé ou un accident même léger (chute ou choc) : ce qui s’est passé, ce qui
a été fait, si un avis médical a été demandé, ce qu’il faut faire… Transmettre
également ces informations à la personne qui prend l’enfant en charge,
lorsque vous passez le relais (autre intervenant ou personne qui vient
chercher l’enfant).

 Recommandations générales
• Première attention fondamentale : rassurer et écouter l’enfant tout
en restant calme et attentif à la sécurité de chacun.
• Une règle d’hygiène toujours utile à rappeler : quels que soient les
gestes ou soins que vous allez faire, lavez-vous idéalement les mains avant
et après. … 213
• Agir avec calme et méthode : donner des consignes courtes et
précises, utiliser un langage simple et clair.
• Eviter les enchaînements d’accidents. Si d’autres enfants sont
présents sur les lieux de l’accident, les confier si possible à un autre adulte
pour qu’il les mette en sécurité.
• Si possible, ne jamais laisser l’enfant malade ou blessée seul, il
faut se faire aider.
• Toujours faire accompagner l’enfant par un adulte si son transfert
vers une consultation médicale proche est indispensable.
• Eviter de transporter un malade ou une victime dans son véhicule
personnel.
• Si la situation vous paraît grave et/ou est difficilement contrôlable,
appeler les urgences 190 SAMU ou 198 protection civile , même si la
démarche risque d’être jugée inutile a posteriori.
• Informer les parents ou le responsable de l’enfant. Cependant, dans
l’extrême urgence, il sera préférable d’attendre que la victime soit prise en
charge par le corps médical pour pouvoir donner des informations claires et
précises aux parents (ce qui s’est passé, la prise en charge qui est faite, le
nom et l’adresse de l’hôpital si l’enfant est transféré en urgence ou
hospitalisé…). 214
• Assurer un suivi quand un problème a eu lieu : surveillance de
l’enfant, information
 PRÉVOIR L’IMPRÉVU
Lors de l’organisation d’une activité, les animatrices doivent :
• Prendre connaissance des procédures définies par l’organisation à
laquelle ils appartiennent
• Analyser les risques liés à cette activité : sécurité des lieux et des
activités, conditions de circulation à pied et à vélo, points d’eau (piscine,
rivière et lac), etc.
• Appliquer les procédures et mesures de sécurité spécifiques
adaptées aux risques liés à l’activité (surveillance, équipement, consignes aux
enfants, etc.).
1) LES PLAIES
 PREMIERS SOINS EN CAS DE PLAIE :
• Se Laver les mains à l’eau et au savon avant et après avoir
soigné la plaie.
• Le port de gants à usage unique est conseillé.
• Rincer la plaie à l’eau : placer la plaie sous un robinet d’eau à
température ambiante, faire couler l’eau directement sur la plaie jusqu’à
215
ce qu’elle soit propre, sans frotter.
• Sécher le pourtour de la plaie avec une compresse stérile ou
un linge propre. Si nécessaire, enlever le reste de souillure en s’écartant
progressivement de la plaie sans la toucher.
• Protéger la plaie avec une compresse stérile et du sparadrap.
• N’utiliser ni ouate, ni alcool, ni éther.
• Ne pas enlever un corps étranger enfoncé dans une blessure
• Vérifier l’état de la vaccination anti-tétanique.

 Faut-il désinfecter ou non ?


L’antiseptique ne doit être utilisé que dans certaines situations :
• En cas d’absence d’eau potable pour rincer la plaie
• Si la plaie ou blessure a été en contact avec un milieu à
risques (rouille, déchets, terre, sable…) ;
• Si la victime est diabétique ou immuno-déficiente
• Si la plaie ne peut pas être vue par un médecin dans un délai
de 6 heures.
 En cas d’utilisation d’un désinfectant :
• Utiliser un désinfectant incolore permettant de surveiller
l’évolution de la blessure 216
• Utiliser toujours le même désinfectant, ne pas superposer des
désinfectants différents ;
• S’assurer qu’il n’y a pas d’antécédents d’allergie à un
désinfectant. Ex : pas de bétadine si une allergie à l’iode est connue
 Quels sont les critères de gravité d’une plaie ?
• Plaie étendue:
* Os, cartilage ou tissus sous-cutanés apparents
* Localisation à risque (au niveau d’une muqueuse, du
visage, du cou, du pied, de la main ou d’une articulation)
* Morsure, Souillure , Corps étranger
* Hémorragie
* Victime immuno-déficiente ou diabétique
• Si NON pour tous ces critères = PLAIE SIMPLE -> premiers soins
• Si OUI pour au moins un des critères = PLAIE GRAVE -> premiers soins +
appel 190 ou 198
 Etre prévoyant
• Insister pour que les parents vérifient l’état de la vaccination de leur enfant
contre le tétanos.
• Maintenir les objets pointus et tranchants hors de portée des jeunes
enfants. 217
• Apprendre aux enfants l’utilisation des objets comportant un
risque.
• Surveiller les jeux qui peuvent devenir dangereux avec des
objets détournés de leur utilisation classique.
• Surveiller l’état du matériel de jeu

II) SAIGNEMENT ET HÉMORRAGIE


Un saignement peut être dû à une blessure banale ou à une plaie grave. Il
peut parfois être spontané. Une hémorragie est un saignement abondant
qui nécessite une aide médicale urgente. Une plaie qui saigne doit être
comprimée. Ne pas la mettre sous l’eau.
• Allonger l’enfant et repérer l’endroit précis qui saigne.
• Le port de gants est nécessaire
• Sauf en présence d’un corps étranger, contrôler le saignement
en comprimant la plaie pendant au moins 5 à 10 minutes au moyen de
pansements stériles épais ou de linges propres (ne pas utiliser d’ouate).
• Si vous ne pouvez comprimer la plaie parce que vous devez
faire un autre acte urgent, faites un bandage qui comprime efficacement
la plaie.
218
 Est considéré comme un saignement grave, nécessitant un appel à l’aide
médicale urgente (198 : 190) :
• Un saignement en jet et/ou abondant
• Un saignement dû à une plaie profonde
• Un saignement persistant au-delà de 10 minutes
• Amputation : envelopper la partie amputée dans une gaze stérile et
l’enfermer dans un sachet en plastique qu’on doit placer dans de l’eau très froide
(sans glaçons) et comprimer la partie sectionnée pour arrêter le saignement
 LE NEZ QUI SAIGNE APRÈS UN CHOC VIOLENT
Vérifier l’état de conscience et surveiller comme un traumatisme crânien
 LE NEZ QUI SAIGNE SANS CAUSE APPARENTE
• Asseoir l’enfant tête légèrement penchée vers l’avant.
• Comprimer sans discontinuer durant 10 minutes la narine qui
saigne, puis vérifier si le saignement s’est arrêté.
• Le froid aide à arrêter le saignement : en complément de la
compression, mettre du froid à la base du nez (compresse froide)
• Il est inutile de lui faire lever un bras, de lui incliner la tête vers
l’arrière, de lui introduire un tampon dans les narines.
• Si le saignement persiste ou si l’enfant vomit, appeler immédiatement
le SAMU ou la protection civile (190 / 198)
219
III) BRÛLURE

Une brûlure est une plaie particulière qu’il faut toujours refroidir au plus
vite.
Différentes causes peuvent provoquer une brûlure : une flamme, la chaleur,
le soleil, différents produits chimiques, un liquide brûlant, l’électricité...
 Dans tous les cas de brûlures :
• Faire couler de l’eau courante (si possible tiède ou tempérée) sur
la partie brûlée pendant 15 à 20 minutes (30 minutes, s’il s’agit d’un produit
chimique) à l’aide d’un robinet, d’une douche, d’un tuyau d’arrosage
(cooling).
• Retirer sous l’eau les vêtements et bijoux s’ils ne collent pas à la
peau.
• Asseoir ou allonger la victime sans interrompre le cooling
 APRÈS LE COOLING :
Il faut observer et évaluer la gravité de la brûlure selon 5 critères :
• L’âge de la victime : un enfant est toujours plus fragile ;

220
• La surface de la brûlure : supérieure à 5% de la surface corporelle
totale chez un enfant, 10% chez un adulte (un repère pour évaluer la surface
brûlée : la paume de la main de la victime représente 1% de la surface totale du
corps) ;
• La profondeur de la brûlure : elle présente des cloques, un aspect
sec, parcheminé (plissé) ;
• La localisation de la brûlure : elle est située au visage, aux oreilles,
aux mains, aux pieds, aux articulations, aux parties génitales ; elle a atteint les
voies respiratoires (après inhalation de fumées ou de gaz chauds) ;
• L’origine de la brûlure : elle est due à une cause chimique,
électrique ou à de la vapeur à haute pression.
 Si la brûlure ne présente pas de gravité particulière :
• Effectuer les mêmes soins que pour une plaie simple
• Sur une lésion peu étendue (moins d’1 cm2), on peut éventuellement
étendre une pommade apaisante spécifique pour les brûlures.
 Si la brûlure présente l’un ou l’autre critère de gravité, il s’agit
d’une brûlure grave et il faut demander un avis médical, se rendre au plus vite
auprès d’un service médical d’urgence ou faire appel au SAMU ou la protection
civile 190, 198
221
 Selon la gravité de la situation :
• soit mettre un pansement humide sur la brûlure et l’emballer
avant d’emmener la victime auprès du médecin ou du service d’urgence,
• soit continuer le cooling en attendant l’arrivée des secours
 ETRE PRÉVOYANT
• En cas d’électrocution, couper l’alimentation électrique avant
d’administrer les premiers soins.
• Vérifier l’état de la vaccination anti-tétanique.
 CLOQUE, BRÛLURE PAR FROTTEMENT
Les cloques au pied arrivent couramment lors d’activités de plein air. Il
s’agit d’une brûlure par frottement.
• Demander, si possible, à la personne de mettre des chaussures
plus larges, plus souples, non serrées (pour arrêter le frottement) ou des
chaussettes si elles ne sont pas déjà prévues.
• Si la cloque est douloureuse, on peut éventuellement la percer à
l’aide d’une aiguille stérile ou désinfectée au préalable sans enlever la peau.
• Vider le contenu de la cloque à l’aide d’une compresse stérile
• Couvrir la plaie si possible à l’aide d’un pansement hydrocolloïde
spécial pour cloque ou brûlure.
222
IV) COUP DE SOLEIL, COUP DE CHALEUR, INSOLATION

 ETRE PRÉVOYANTS
• Surtout avec de jeunes enfants, une sortie par temps chaud et
ensoleillé impose chapeau, casquette, tee-shirt, lunettes solaires (idéal),
écran solaire (indice 50) et eau à volonté.
• Proposer régulièrement de boire pendant l’activité.
• Veiller à ce que les enfants ne soient pas habillés trop
chaudement et ne fassent pas des exercices physiques intenses dans un
endroit surchauffé.
• Préférer les endroits ombragés.
• Attention également à ne pas laisser des enfants dans des
voitures ou cars surchauffés ou stationnés en plein soleil.
• Coup de chaleur, crampe de chaleur, insolation, hyperthermie,
tous ces termes désignent des malaises plus ou moins graves liés au
dépassement des possibilités de l’organisme à évacuer l’excès de chaleur.

223
 Quels sont les symptômes d’un coup de chaleur ?
Un coup de chaleur peut débuter par :
• Des maux de tête,
• Une fatigue et une sensation de faiblesse,
• Des nausées,
• La peau fraîche, pâle et moite,
• Une élévation plus ou moins importante de la température
corporelle,
• Des étourdissements, voire un évanouissement potentiel.
• Si le coup de chaleur est plus important, le pouls peut
s’accélérer, la température corporelle dépasse 40°, la respiration plus
difficile, la peau sèche, rouge et chaude, la personne peut devenir confuse et
une perte de connaissance est même possible. Il s’agit d’une urgence
médicale.

 Quelle que soit la cause :


• Accompagner l’enfant en un lieu frais et ombragé.
• Veiller à ce qu’il ne soit habillé que légèrement.
• Lui rafraîchir la tête (le front, les tempes et le cou), les bras et le
corps avec de l’eau. 224
• Lui faire boire des solutions de réhydratation par petites quantités.
En l’absence de ces boissons, utiliser du thé, du lait ou de l’eau.
• Prendre sa température.
• Surveiller et appeler le médecin si la température persiste ou si
l’état de l’enfant ne s’améliore pas.
• Ne pas mettre de corps gras sur d’éventuels coups de soleil
(cloques ou rougeur et congestion).
• Humidifier la peau et la protéger comme une brûlure simple.
• Mettre éventuellement une crème apaisante spécifique aux coups
de soleil. En cas de coup de soleil plus important, demander un avis médical et
prévenir les parents.

V) MORSURE
La peau peut être le siège de lésions dues à l’agression directe d’un animal
domestique ou de compagnie. Les lésions occasionnées par les animaux (chien,
chat, cobaye, hamster) sont généralement des plaies, qui doivent d’emblée être
considérées comme infectées.
Toute morsure est considérée comme grave et exige
un avis médical. 225
• Rincer tout d’abord la morsure à l’eau, éviter
de mettre un désinfectant avant de montrer la plaie
au médecin.
• En cas de saignement abondant, comprimer
la blessure et se référer au point sur les saignements
et hémorragies,
• Montrer la morsure à un médecin

VI) PIQÛRE ET PARASITES AU NIVEAU DE LA PEAU


1) Piqûre d’abeille, de guêpe, de taon « ‫لخيل‬jj‫ذبابة ا‬ », de frelon « ‫دبور‬ »
• Retirer doucement le dard en veillant à ne pas écraser la glande
attenante.
• Rincer la plaie sous un robinet d’eau froide ou toute autre source d’eau
potable et surveiller son évolution.
• Soulager la douleur en appliquant du froid (cold pack ou glaçons
enveloppés dans un gant de toilette – maximum 20 minutes) à l’endroit de la
piqûre.
• Nettoyer la plaie avec un antiseptique.
• Contrôler l’absence d’allergie dans la fiche de l’enfant.
• Demander un avis médical, s’il n’est pas possible de retirer le dard 226
 Certaines piqûres peuvent être graves et justifient une prise en charge
médicale immédiate (190, 198) :
• Piqûre dans la bouche
• Gonflement croissant de l’endroit de la piqûre
• Apparition de difficultés respiratoires et/ou d’une sensation de malaise
exprimée par l’enfant
• Antécédent d’allergie sur piqûre d’insecte.
 ETRE PRÉVOYANT
• Placer les déchets ménagers de préférence dans des poubelles
hermétiques, hors de portée des enfants.
• Faire appel aux pompiers pour évacuer les nids et essaims.
• Préconiser activement l’usage de cannettes avec pailles en excursion.
• Identifier les enfants pour lesquels il existe un risque allergique
important.

2) Morsures d’insectes ou de parasites (puces, poux, gale)


• Mettre en œuvre les mesures générales pour prévenir la transmission
de la maladie (« Maladies infectieuses » ) .

227
 En cas de piqûre de tique
Eliminer la tique dans les 12h pour diminuer les risques
de contamination par la maladie de Lyme :
• Extraire délicatement la tique : saisir au niveau
de la tête à l’aide d’une pince à tique (à désinfecter au
préalable), sans écraser la tique. Il faut bien saisir la tête
de la tique. Pincer la tique au ras de la peau, en prenant
soin de ne pas pincer ou écraser cette dernière... Ne pas
attraper la tique par le corps . Ainsi saisie, la tique
risquerait d’injecter de la salive ou du sang dans le corps
de la personne piquée, avec un risque accru de contracter
la maladie de Lyme.
• Ne pas tenter d’endormir la tique avec de
l’alcool ou toute autre substance (éther, solvant...). Cela
ne fera qu’augmenter le risque de contamination.

• Une fois la tique retirée, nettoyer et désinfecter la plaie.


• Noter la date et l’endroit de la piqûre dans le carnet de soins et
éventuellement en faisant une marque autour de la zone de piqûre.
• Surveiller régulièrement l’endroit de la piqûre (rougeur, tache sur la
peau, auréole). 228
• Prévenir les parents et leur demander de surveiller l’endroit de la
piqûre durant 30 jours.
• Un avis médical doit être demandé si on ne parvient pas à retirer
la tique, en cas d’apparition de rougeur ou de tache sur la peau ou d’autres
symptômes tels que fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, fatigue,
douleurs articulaires, etc

 ETRE PRÉVOYANT
Les tiques vivent dans les bois, les champs, etc. Lors d’une activité avec les
enfants dans la nature, quelques mesures de protection sont conseillées :
• Rester sur les chemins.
• Couvrir la peau des enfants avec des vêtements et des
chaussures (pantalon long, chaussettes par-dessus le pantalon, etc.).
• L’utilisation de produits répulsifs d’insectes à base de DEET
(diethyltoluamide) doit être discutée avec le parent. Le produit peut en effet
être nocif

229
Après l’activité, vérifier avec les enfants l’absence de tiques lors de leur
toilette ou au moment de se déshabiller. Les endroits de prédilection sont les
endroits chauds et humides (aine, aisselles, creux du genou, derrière les
oreilles et à l’implantation des cheveux)

VII) BLEU, COUP, CHOC VIOLENT


Une chute, un choc, une collision peuvent entraîner une ou plusieurs
ecchymoses (peau bleue et gonflée), une lésion des articulations ou des
lésions osseuses avec ou sans plaie ouverte.
Toujours laisser le blessé se redresser seul s’il le peut.
S’il ne le peut pas, demander une aide médicale urgente.

VII.1 - En cas de chute ou choc violent :


• Ne pas bouger le blessé (à moins que sa sécurité ou celle des
intervenants ne soit mise en danger).
• S’approcher du côté de son visage.
• Evaluer son état de conscience : si celle-ci est altérée, s’assurer
qu’il respire normalement.
230
 Si le blessé est conscient :
• Ne pas le bouger et l’encourager à faire de même.
• Le rassurer et lui parler
• Rechercher d’autres lésions potentielles.
 Si le blessé est inconscient et qu’il respire :
• Le placer délicatement sur le côté
en respectant l’axe : tête, coup et tronc en
Position Latérale de Sécurité (PLS).
• Appeler le 198
• Maintenir la surveillance

 DIFFÉRENTES CAUSES SONT POSSIBLES :


• Chute ou coup sur la tête
• Convulsions et épilepsie : présence de mouvements anormaux
au niveau du visage et des 4 membres
• Méningite : présence de fièvre associée
• Ingestion ou inhalation d’un produit toxique
• Diabète et hypoglycémie
231
• Malaise vagal (ralentissement de la fréquence cardiaque associé à une chute
de la pression artérielle, aboutissant à une hypoperfusion cérébrale. Il peut s'exprimer par une
perte de connaissance brève partielle (lipothymie) ou totale (syncope)).
• Troubles du rythme cardiaque : avis médical obligatoire pour toute
perte de connaissance inexpliquée ou au cours d’un effort physique
• Autres causes à déterminer par un médecin

 SI L’ENFANT EST DIABÉTIQUE


• S’il est conscient, donner lui une boisson sucrée (jus d’orange, jus
de pomme, grenadine...), du miel, un morceau de sucre ou de la confiture.
• Lui faire manger ensuite un biscuit, une tranche de pain (sucres
lents).

 S’IL S’AGIT D’UN MALAISE VAGAL (ENFANT « TOMBÉ


DANS LES POMMES »)
• Des circonstances particulières sont très souvent présentes (émotions,
chaleur intense, vue de quelque chose d’impressionnant…).
• La perte de connaissance est généralement brève, l’enfant la sent
venir, et elle s’accompagne généralement de pâleur et d’une peau moite.
232
• Allonger l’enfant à plat sur le dos ; vérifier la régularité de la
respiration.
• L’enfant doit récupérer rapidement une conscience normale.
• Rassurer l’enfant, vérifier l’heure de la dernière prise alimentaire et si
nécessaire, lui donner une boisson sucrée.
 Appeler l’aide médicale urgente (190) la protection civile (198)
en cas de :
• Perte de connaissance ou altération de la conscience
• Absence de respiration normale ; difficultés respiratoires
• Vomissements
• Plaie ou saignement des orifices de la tête
• Troubles neurologiques (tremblements, déséquilibre, mouvements
anormaux…).

VII.2- TRAUMATISME D’UN MEMBRE, D’UNE


ARTICULATION
Les traumatismes de l’appareil locomoteur regroupent toutes les lésions
atteignant les os, les articulations, les ligaments et les muscles.
• Aider la victime à trouver la position la moins douloureuse et la
233
plus confortable.
• Stabiliser les articulations proches de la lésion (à l’aide de
coussins, vêtements…), tout en manipulant le moins possible le membre. Si
la victime le souhaite, pour un bras blessé, soutenir son bras à l’aide d’un
foulard ou d’un vêtement.
• Ne pas redresser une articulation ou un membre déformé
. • En cas de plaie ouverte, la couvrir à l’aide de compresses
stériles ou d’un linge propre.
 Appeler l’aide médicale urgente (190) ou la protection civile en
cas de :
• Déformation ou gonflement importants
• Impossibilité de bouger (impotence fonctionnelle), douleur
significative
• Plaie ouverte

VII.3- BLEU - ECCHYMOSE OU CONTUSION SIMPLE


• Appliquer du froid (cold pack dans un linge ou pochette ad
hoc, glaçons enveloppés dans un gant de toilette, ou encore compresse
mouillée à l’eau froide) pendant 20 minutes maximum.
234
VII.4- COUP DANS LA RÉGION GÉNITALE CHEZ LES
GARÇONS
• La douleur consécutive à un coup se traite comme une contusion.
• Demander un avis médical si la douleur persiste ou si le scrotum
(bourses) présente un hématome.

VII.5- DOIGT COINCÉ, ÉCRASÉ


• Mettre le doigt sous un jet d’eau fraîche jusqu’au soulagement de
la douleur.
• Demander un avis médical pour tout doigt coincé ou écrasé quand
un ongle et/ou une phalange ont été atteints.

VII.6- PERTE TRAUMATIQUE D’UNE DENT DÉFINITIVE


• Surtout ne pas toucher la racine dentaire, tenir toujours la dent par
la couronne (partie visible de la dent) ; surtout ne pas nettoyer la dent.
• Plonger la dent dans du liquide, de préférence du blanc d’œuf et
sinon du lait.
• Aller en urgence chez le dentiste ou auprès d’un service de garde
dentaire, 235
VII.7- DENT CASSÉE
•Essayer de récupérer le ou les morceaux,
• Mettre le ou les morceaux plutôt dans du blanc d’œuf ou du lait
ou du sérum physiologique (en l’absence de ces liquides, utiliser la salive de
l’enfant)
•Aller rapidement chez le dentiste : il pourra, dans certains cas,
recoller les morceaux de dents plutôt que la reconstituer entièrement avec
des produits en résine.
• Et pour une dent de lait cassée ? En fonction de la situation, le
dentiste refera la dent, ou non.

ETRE PRÉVOYANTS
• Prévenir les risques de chutes et de chocs (antidérapants,
éclairage adéquat, surveillance accrue des jeux dangereux, équipements de
protection obligatoires lors de sports à risques).

VIII. MAL DE TÊTE


Le mal de tête est un symptôme très fréquent.
 Sans fièvre, il accompagne souvent de la fatigue, faim/soif, une tension
236
émotionnelle, des problèmes de vue ou un traumatisme crânien.
 Avec fièvre, il signe la plupart du temps une infection virale ou
bactérienne.
• Proposer à l’enfant un verre d’eau.
• Le laisser se reposer au calme tout en le surveillant
régulièrement.
• Parler avec lui pour mieux comprendre ce qui se passe :
+ Est-ce la première fois ?
+ Est-il tombé, a-t-il reçu un choc, un coup dans les
heures précédentes ?
+ N’est-il pas à jeun depuis trop longtemps, ou n’est-il
pas diabétique ?
+ Est-il fatigué, vit-il des émotions difficiles ?
+ Est-il resté trop longtemps au soleil, ou dans une
ambiance surchauffée ? (« coup de chaleur »)
• Lui poser une compresse fraîche sur le front.
• Le tranquilliser, lui prêter attention.
• Prendre sa température. En cas de fièvre, lui donner
éventuellement un médicament qui fait tomber la fièvre (Paracétamol)
• Avertir les parents si les maux se répètent. 237
 En cas de choc récent sur la tête (moins de 24 h)
Avertir les parents et faire immédiatement appel
à l’aide médicale urgente (190 ou 198) , lorsque :
• Le mal de tête est très intense
• La lumière est mal supportée
• Des vomissements et/ou nausées sont présents
• L’enfant présente un comportement inhabituel (somnolence,
confusion, difficultés d’élocution)
• L’enfant présente des troubles visuels et/ou des pupilles
asymétriques
• L’enfant est pâle ou transpirant.
 Si les maux de tête sont fréquents et répétés:
informer le médecin conventionné et prévenir les parents.

IX - FIÈVRE
On considère qu’il y a fièvre lorsque la température prise sous l’aisselle est
supérieure à 38°C. La fièvre peut être associée à d’autres symptômes comme
la fatigue ou des maux de tête.
238
Une augmentation de la température corporelle peut être causée:
+ Par un excès de vêtements
+ Des exercices physiques intenses
+ Un environnement trop chaud (insolation)
 Que faire?
• Laisser l’enfant en vêtements légers et ne pas trop le couvrir.
• Placer l’enfant dans une pièce non surchauffée, à l’abri du soleil.
• Lui rafraîchir le visage et lui offrir à boire sans le forcer.
• Administrer un médicament qui fait tomber la fièvre
(Paracétamol) dès que la fièvre est supérieure à 38,5°C chez l’enfant de moins
de 6 ans
• Surveiller l’évolution de la température
• Prévenir les parents et transmettre l’information à la personne qui
prend en charge l’enfant.
 La fièvre nécessite un avis médical si :
• l’appétit et/ou le comportement de l’enfant sont altérés
. • elle est associée à d’autres symptômes (vomissements, toux,
déshydratation, boutons sur la peau…).
• dépasse 40°C ou dure depuis plus de 48 heures.
239
 Quel que soit son âge, prévenir les parents de l’enfant et faire
immédiatement appel à l’aide médicale urgente (190 ou 198) en cas de
fièvre accompagnée de :
• Maux de tête intenses avec refus de la lumière
• Malaise, nausée, vomissements
• Raideur de la nuque
• Troubles de l’état de conscience, convulsions
• Taches brunes ou rouges violacées persistantes
à la pression.
Ces signes évoquent entre autres, le diagnostic
d’une méningite, constituant une urgence vitale.
En cas de méningite confirmée par le médecin, certaines mesures de
protection pour l’entourage et les enfants en contact avec le malade doivent
parfois être prises
 Le paracétamol
est un produit utilisé pour ses propriétés antidouleur et anti-fièvre. Il constitue
le médicament de 1er choix chez l’enfant.
La fiche de santé de l’enfant doit être consultée avant de donner un
médicament afin de vérifier l’absence de contre-indication à son utilisation.
240
Administration du paracétamol (Doliprane) sauf
s’il ya une allergie ou un intolérance attestée par
le médecin traitant

• Administrer à l’enfant la forme sirop

Paracétamol suspension buvable: 1 dose par kg


de poids corporel toutes les 6 h si la fièvre
persiste (NB: durée de validité 6mois après
l’ouverture). Par exemple, un enfant de 8 kg ,
donner 1 dose poids à 8 voir graduation sur la
pipette du produit
•En cas de refus du sirop par l’enfant ou en cas de vomissements,
administrer à l’enfant la forme suppositoire
* Enfant < 8Kg: Doliprane 100mg suppositoire ,
1 suppositoire toutes les 6 h tant qu’il ya de la fièvre
* Enfant de 8 à 12 Kg: Doliprane 150mg suppo
1 suppositoire toutes les 6 h tant qu’il ya de la fièvre
* Enfant de 12 à 14 Kg: Doliprane 200mg suppo
241
1 suppositoire toutes les 6 h tant qu’il ya de la fièvre
X - MAL AU VENTRE
Le mal au ventre est très fréquent, surtout chez le jeune enfant. Accompagné
de fièvre entre 3 et 6 ans, il est le plus souvent en relation:
+ avec une infection virale bénigne qui n’empêche que rarement
une participation normale aux activités.
+ Il peut aussi être le témoin d’une situation de stress, d’un
traumatisme ou d’un trouble digestif de gravité variable (constipation ou
autres plus graves, même si plus rares, comme une crise d’appendicite…).
Dans ces cas, la fièvre est souvent absente ou peu importante dans un
premier temps.
 Que faire?
• Installer l’enfant confortablement et au calme et prendre sa
température.
• En cas de crampes intestinales, la position allongée peut le
soulager avec éventuellement application d’une compresse chaude
(bouillotte).
• Lui proposer d’essayer d’aller aux toilettes en toute tranquillité.
• Le tranquilliser, lui prêter attention.
• L’interroger sur sa douleur : moment d’apparition, intensité,
constance… 242
• Lui demander s’il a reçu un coup et ce qu’il a mangé.
• Sauf en cas de fièvre, ne pas donner de médicaments (ni
antidouleur, ni laxatif).
• Evaluer régulièrement son état.
• Consulter un médecin si les douleurs persistent.
Si les maux de ventre sont fréquents et répétés, informer le médecin
conventionné et prévenir les parents

 Le mal au ventre revêt un caractère alarmant et impose une aide


médicale urgente (190 ou 198) lorsque :
• Il existe une possibilité d’intoxication ou une fièvre importante
• La douleur persiste au-delà de 2 h, sa localisation est précise et/ou
son intensité augmente
• Il y a eu un traumatisme
• L’enfant marche courbé, il vomit ou a des selles sanglantes
• L’enfant est pâle, agité, nauséeux
• L’enfant (garçon) présente une douleur brutale, très localisée au
niveau des testicules (risque de torsion testiculaire), avec ou sans choc
préalable. 243
XI- VOMISSEMENT ET/OU NAUSÉE
Les vomissements et les nausées peuvent être ou non accompagnés de
fièvre et de douleur abdominale.
La fièvre est souvent présente en cas de gastro-entérite, d’intoxication
alimentaire, et d’appendicite.
Elle est généralement absente en cas de choc ou de difficultés
émotionnelles.

 Que faire?
• Tranquilliser l’enfant de manière à le relaxer.
• Lui proposer de se rincer la bouche, le coucher sur le côté.
• Par la suite, lui donner à boire en petites quantités.
• L’interroger sur ce qu’il a mangé ou fait dans les heures qui
précèdent.
• Vérifier la température et en cas de fièvre, la prise d’un
médicament qui fait tomber la fièvre (Paracétamol) peut être utile.
• Si les vomissements se répètent, demander un avis médical.

244
 Les vomissements ont un caractère alarmant et imposent une aide
médicale urgente (190 / 198) lorsque :
• Il existe une possibilité d’intoxication
• Ils sont abondants et/ou répétés et/ou persistants
• Ils sont de couleur verte, rouge ou brune
• Ils sont accompagnés de douleurs abdominales persistantes
depuis plus de 2 heures
• L’enfant est en mauvais état général
• Il y a eu un choc récent (ex. l’enfant est tombé dans la journée)
• L’enfant est diabétique et traité par insuline
• L’enfant a des difficultés respiratoires
• L’enfant se plaint de maux de tête ou présente un comportement
anormal.

XII. DIARRHÉE
L’émission de selles liquides et fréquentes (diarrhée) est le plus souvent
accompagnée de douleur abdominale et/ou de fièvre.

245
La diarrhée est un symptôme observé dans de nombreuses maladies, dont
les gastro-entérites aiguës.
 Que Faire ?
• Donnez à boire de l’eau fréquemment et en petites quantités.
* Privilégier de l’eau sucrée, du soda (mais le moins pétillant
possible) ou une solution orale de réhydratation.
* Privilégier également certains aliments (riz, carottes,
bananes) et
* Eviter les produits laitiers jusqu’à l’amélioration de la
situation.
• Veiller à se laver les mains entre et après les soins apportés à
chaque enfant.
 La diarrhée a un caractère alarmant et impose une aide médicale
urgente lorsque :
• elle est accompagnée de fortes douleurs abdominales et/ ou de
fièvre élevée, de sang dans les selles
• l’enfant est en mauvais état général et/ou apathique
Chez les jeunes enfants, le caractère épidémique d’une diarrhée doit être
signalé au médecin responsable (médecin scolaire ou médecin
246
conventionné).
XIII. DIFFICULTÉS RESPIRATOIRES
Des difficultés respiratoires peuvent se manifester en crise aiguë ou
progressivement, sous forme:
* D’une respiration saccadée, bruyante ou sifflante,
* D’une reprise de souffle difficile,
* D’une sensation d’étouffement ou de suffocation.
Si elles se prolongent, elles peuvent s’accompagner d’agitation, d’angoisse,
d’une sensation de mal-être, d’une perte de connaissance.
 Que faire ?
• Conduire l’enfant dans un endroit calme et bien aéré.
• Le laisser dans la position où il se sent le mieux (généralement la
position assise).
• Dégager les voies respiratoires (desserrer le col et/ou ceinture,
enlever un appareil dentaire amovible).
• Le rassurer et vérifier s’il a des antécédents d’asthme ou s’il
vient d’avaler quelque chose de travers.
•Lui faire inspirer lentement par les narines et expirer par la
bouche.
247
 Si l’enfant a des antécédents d’asthme
• Lui demander d’utiliser son inhalateur ou toute autre médication
personnelle.

 Une difficulté respiratoire est alarmante et nécessite un appel à l’aide


médicale urgente (190 / 198) lorsque :
• L’enfant a des difficultés pour parler ;
• L’enfant présente des troubles de la conscience, est agité ou
somnolent
• L’inconfort augmente dans le temps, il n’y a pas d’amélioration
après quelques minutes
• Les lèvres sont pâles ou mauves, il existe des signes de détresse
respiratoire (respiration difficile : le nez pincé, les ailes du nez battent, le
cou est contracté en permanence)..

 Suffocation due à
• L’inhalation d’un corps étranger
• Une réaction allergique
• Une piqûre d’insecte 248
 Suffocation par corps étranger dans la gorge
La présence d’un corps étranger dans les voies respiratoires peut entraîner
des difficultés respiratoires, voire un arrêt complet de la respiration.
Chez l’adulte, cela survient le plus souvent lors d’un repas (personne
avalant de travers) mais chez l’enfant, cela peut arriver aussi en inhalant un
objet (petit jouet…) ou un bonbon.

 Que faire?
 Si la victime peut encore parler, qu’elle tousse bruyamment ou continue
de respirer (obstruction modérée),
• L’encourager à tousser et vérifier qu’elle parvient à se dégager et à
retrouver une respiration normale.
 Si la victime ne peut plus ni parler, que la toux s’affaiblit ou disparait, que
la respiration devient difficile, qu’elle porte parfois ses mains à son cou
(obstruction sévère), il faut pratiquer des manœuvres visant à dégager le
corps étranger l’empêchant de respirer. Il s’agit de forcer l’air à sortir des
poumons en augmentant la pression dans le thorax par une pression sur
l’abdomen.
249
• Ne jamais aller à l’aveugle dans la bouche de la victime pour
tenter de la dégager, ne retirer qu’un corps étranger visible et aisément
attrapable entre 2 doigts.
• Si l’obstruction est levée, consulter un médecin (risque de
lésions internes graves).
• Si la victime perd conscience, commencer les manœuvres de
réanimation et appeler immédiatement le 190 / 198.
 En cas d’obstruction sévère : A ne faire que chez l’enfant de plus
d’un an qui présente des difficultés importantes pour respirer, dont la
toux est faible ou inexistante, qui ne peut (quasi) plus parler et dont la
peau et les muqueuses deviennent progressivement bleues, mais qui
est toujours conscient.

1. Donner cinq tapes dans le dos de la victime :


• Pencher la victime en avant.
• Administrer 5 tapes entre les omoplates de la victime avec
le talon de la main.
• Vérifier la levée de l’obstruction après chaque tape. 250
2. Effectuer 5 compressions abdominales :
• Se placer derrière la victime.
• Passer ses bras sous les bras de la victime.
• Pencher la victime vers l’avant.
• Fermer le poing d’une main, enrouler l’autre main au-dessus
et l’appuyer juste au-dessus du nombril.
• Faire un mouvement rapide et ferme vers l’arrière et le haut
juste sous la cage thoracique.
• Vérifier la levée d’obstruction après chaque compression.
3. Alterner 5 tapes dans le dos et 5 compressions abdominales
tant que la victime est consciente et que l’obstruction persiste

XVI. MAUX DE GORGE, D’OREILLES, DE DENTS


 Un mal de gorge fait suite le plus souvent à une banale infection virale
avec de la fièvre, souvent associée à un nez encombré et une douleur à
l’(aux)oreille(s), parfois associée à une conjonctivite (œil rouge).
 La douleur au niveau de l’oreille peut être due à une infection, à un
traumatisme, à la présence d’un corps étranger.
251
L’infection aiguë au niveau de l’oreille est très fréquente chez le jeune enfant.
Elle peut s’accompagner de douleur, de fièvre et de trouble de l’audition.
 Que faire dans ces deux cas (maux de gorge et d’oreille)?
• Vérifier l’état général de l’enfant et prendre sa température.
• Si l’enfant est enrhumé et a le nez bouché/encombré, l’encourager à
se moucher régulièrement (éventuellement nettoyer le nez au sérum
physiologique), ce qui peut aider à diminuer la pression sur les oreilles.
• Dès que la fièvre est supérieure à 38.5°C chez l’enfant de moins de 6
ans et, à partir de 6 ans, dès qu’il se plaint de douleur ou d’inconfort,
administrer un médicament qui fait tomber la fièvre (Paracétamol).
• Appeler le médecin conventionné si la fièvre ou la douleur persiste.
• Attention : N’introduire ni gouttes auriculaires ni ouate dans un
conduit auditif.
 Traumatisme de l’oreille par corps étranger, coup, déflagration
• Demander un avis au médecin ou au service médical le plus proche.

252
• Appeler l’aide médicale urgente (190 / 198) s’il survient un
écoulement de sang au niveau du conduit auditif après un traumatisme.
• Surveiller comme un traumatisme crânien.
 Maux dentaires
• En cas de douleur intense, administrer un antidouleur
(Paracétamol) même s’il s’agit d’une dentition de lait.
• Prévenir les parents pour prévoir rapidement un examen
dentaire

XV. CORPS ÉTRANGER


Un corps étranger peut être ingéré, introduit, projeté ou s’incruster dans un
conduit naturel (oreille, gorge, narine...), dans l’œil, dans une plaie, dans une
blessure. Il peut s’agir d’une circonstance accidentelle, mais aussi d’un geste
volontaire.
• En règle générale, ne jamais essayer d’ôter un objet incrusté
dans une oreille, une narine, un œil, une blessure.
• Appeler l’aide médicale urgente (190 /198) dès qu’il y a
difficultés respiratoires ou saignement important
253
XV. 1. CORPS ÉTRANGER DANS L’ŒIL
• Ne pas frotter l’œil ; ne pas souffler dessus.
• Rincer doucement avec de l’eau potable à température ambiante
tant que l’enfant se plaint de sensation de corps étranger ou, en cas d’atteinte
par un liquide très irritant, pendant 5 à 10 minutes.
• Technique : faire pencher la tête, côté atteint vers le bas ; écarter
les paupières avec 2 doigts ; irriguer à partir du nez vers l’extérieur ; frotter
la peau environnante si le produit est irritant.
• Appliquer une compresse sur l’œil fermé
 En cas d’incrustation du corps étranger, de poussières métalliques, de
projection de produit toxique, de coup d’arc électrique ou de
persistance de la douleur et/ou du larmoiement:
• Organiser un transport urgent en taxi accompagné d’une
animatrice vers une consultation ophtalmologique
 En cas de traumatisme par un doigt, un jouet, une branche... si la gêne
persiste:
• Adresser sans tarder la victime à un ophtalmologue car il y a
possibilité de traumatisme de la cornée (l’œil reste rouge et larmoyant, la
griffe de la cornée peut ne pas être visible à l’œil nu) 254
XV. 2. CORPS ÉTRANGER DANS LA GORGE

Le sujet ne peut soudainement ni parler, ni tousser et porte parfois ses mains


à son cou.
• Faire pencher l’enfant et le faire tousser.
• Pratiquer une manœuvre de désobstruction.
• En cas de piqûre d’insecte dans la bouche appeler
immédiatement le 190 / 198

XV. 3. CORPS ÉTRANGER DANS L’OREILLE

• Ne pas chercher à enlever le corps étranger, cela risquerait de


l’enfoncer plus profondément.
• Vérifier l’absence de saignement en faisant pencher l’oreille
atteinte vers le bas.
• En cas de douleur, administrer un antidouleur par la bouche
(Paracétamol).
• Prévenir les parents afin de prévoir une consultation rapide chez
un médecin ORL. Si vous êtes en camp ou en séjour, contacter un médecin.
255
XV.4. CORPS ÉTRANGER DANS UNE NARINE

• Boucher avec le pouce la narine non obstruée (libre). Faire


inspirer l’enfant par la bouche et, bouche fermée, lui demander d’expirer, de
souffler fortement par le nez.
• En cas d’essai infructueux, prévenir les parents afin de prévoir
une consultation rapide chez un médecin ORL.

XV.5. CORPS ÉTRANGER DANS UNE PLAIE

 S’il s’agit d’une simple écharde


Une écharde est un corps étranger de très petite taille, d’origine diverse
(bois, métal...) qui a pénétré dans l’épaisseur de la peau.
• Après toute extraction (ou tentative) à l’aide d’une pince à épiler
désinfectée au préalable, surveiller la plaie (rougeur, gonflement).
• Irriguer la zone du corps concernée par de l’eau chaude peut
faciliter l’extraction par la suite. Si la tentative a échoué, ne pas insister,
surtout si l’écharde est très petite. Le corps la rejettera de lui-même.
Surveiller toutefois l’endroit pour guetter les signes éventuels d’infection.
256
• Vérifier l’état de la vaccination anti-tétanique.
 S’il s’agit d’un corps étranger plus important
• Stabiliser l’objet au moyen de compresses (le fixer si
nécessaire) en veillant à ne pas appuyer ni bouger le corps étranger.
• Poser un bandage délicatement, sans appuyer en entourant
l’ensemble (plaie et corps étranger).
• Appeler l’aide médicale urgente

XIV. CONFUSION, SOMNOLENCE, VERTIGE ET


MALAISE

LES SIGNES D’APPEL sont:


• Un enfant qui s’endort de manière inopportune, qui dort de
manière prolongée, qui a des difficultés à se maintenir éveillé, et/ou qui est
incapable de maintenir son attention.
• Un enfant qui parle avec difficulté et/ou tient des propos
incohérents.
• Un enfant qui est désorienté.
• Un enfant qui présente un comportement anormal et/ou des
mouvements anormaux. Un état de fatigue prononcé peut rapidement, et 257
QUELQUES CONSEILS :
• Allonger l’enfant et vérifier son état de conscience :
* Si l’enfant est inconscient, appeler à l’aide sans quitter
la victime puis assurer vous de sa respiration.
- Si l’enfant ne respire pas normalement, commencer
des manœuvres de réanimation et appeler immédiatement le 198.
- Si l’enfant respire normalement, le placer en position
latérale de sécurité PLS.
* Si l’enfant est conscient, vérifier s’il n’a pas de fièvre ;
lui parler en le rassurant et en cherchant à comprendre ce qui s’est passé.
• Rester à côté de l’enfant jusqu’à l’arrivée de secours ou d’une
reprise d’un état normal.
• L’apparition de vertiges brutaux justifie une consultation médicale
en urgence, même si la situation se rétablit.
• Tout malaise inexpliqué, même de courte durée, justifie une
consultation médicale en urgence.

DIFFÉRENTES CAUSES SONT POSSIBLES :


• Chute ou coup sur la tête
258
• Convulsions et épilepsie : présence de mouvements anormaux au
niveau du visage et des 4 membres
• Méningite : présence de fièvre associée
• Ingestion ou inhalation d’un produit toxique
• Diabète et hypoglycémie : voir ci-après
• Malaise vagal : voir ci-après
• Troubles du rythme cardiaque : avis médical obligatoire pour
toute perte de connaissance inexpliquée ou au cours d’un effort physique
• Autres causes à déterminer par un médecin
 SI L’ENFANT EST DIABÉTIQUE
• S’il est conscient, donner à l’enfant une boisson sucrée (jus
d’orange, jus de pomme, grenadine...), du miel, un morceau de sucre ou de la
confiture.
• Donner lui manger ensuite un biscuit, une tranche de pain (sucres
lents).
 S’IL S’AGIT D’UN MALAISE VAGAL (enfant « tombé dans les
pommes»)
• Des circonstances particulières sont très souvent présentes
(émotions, chaleur intense, vue de quelque chose d’impressionnant…).
• La perte de connaissance est généralement brève, l’enfant la sent 259
• Allonger l’enfant à plat sur le dos ; vérifier la régularité de la
respiration.
• L’enfant doit récupérer rapidement une conscience normale.
• Rassurer l’enfant, vérifier l’heure de la dernière prise alimentaire
et si nécessaire, lui donner une boisson sucrée.

XVII. INTOXICATION
L’enfant a ingéré ou inhalé une substance toxique pour l’organisme. Ce
contact peut être accidentel (chez le jeune enfant) ou parfois volontaire.
• Identifier le produit présumé toxique, garder en le
conditionnement ou un échantillon.
• Si l’enfant est inconscient appeler le 198 / 190
• Si l’enfant est conscient, appelez le centre Antipoisons (71 333
500, 71 333 190) et suivre leurs instructions.
• Ne faites ni vomir, ni boire sans avis médical autorisé. Ne jamais
donnez de lait .
• Prévenir les parents.
• Si vous êtes en sortie, prévenir un médecin et prévenir les parents
ensuite 260
En cas de survenue de somnolence et/ou de vomissements: Appeler l’aide
médicale urgente (190 / 198).
ETRE PRÉVOYANT
• Enfermer les produits toxiques dans un endroit inaccessible aux
jeunes enfants.
• Etiqueter correctement les produits toxiques, les conserver dans
leur emballage d’origine (surtout ne pas les transvaser dans des emballages
alimentaires).
• Ranger les médicaments hors de portée des enfants. Pour les
médicaments qui font partie d’un traitement personnel, noter sur l’emballage à
qui ils sont destinés.
• En ce qui concerne les médicaments, identifier les enfants pour
lesquels il existe un risque allergique important.
• Respecter toutes les mesures et consignes de sécurité recommandées
lors de l’utilisation de produits toxiques (aération des locaux…).

XVIII. CRISE CONVULSIVE


Une crise convulsive se manifeste, de manière soudaine et généralement
imprévisible, par des contractions musculaires incontrôlables, et est suivie d’une
période d’inconscience.. 261
PENDANT LA CRISE :
• Aider si possible l’enfant à se placer au sol et mettre éventuellement
un coussin ou une couverture en dessous de sa tête.
• Ecarter tout objet que les mouvements incontrôlés de l’enfant
pourraient faire tomber ou qui pourraient le blesser.
• Ne pas tenter de maîtriser ses mouvements ni de lui introduire
quelque chose entre les dents.
• Ecarter les autres enfants en les rassurant sur le caractère bénin (sans
risque vital) de la situation.
APRÈS LA CRISE :
• Placer l’enfant sur le côté (Position Latérale de Sécurité) dans un
endroit calme.
• Le laisser se reposer sous surveillance.
• Le changer s’il s’est souillé.
• Prévenir les parents.
Dans tous les cas, appeler le médecin conventionné ou l’aide médicale urgente
(198 / 190).
ETRE PRÉVOYANT
Certains enfants sont sujets aux convulsions ou sont épileptiques. Certains d’entre
eux bénéficient d’un traitement chronique que la fiche santé de l’enfant doit
préciser. 262
Des recommandations à suivre en cas de convulsions sont parfois données
par le médecin de l’enfant (par écrit) ; elles doivent être suivies par l’équipe
en charge de l’enfant au moment de sa crise convulsive.

XVIIII. DIABÈTE
Un enfant diabétique traité par insuline peut présenter des malaises à la
suite d’un manque de sucre (après une activité sportive ou un jeûne trop
long) ou d’un excès d’insuline.
Les signes d’hypoglycémie (chute de la concentration sanguine de glucose
dans le sang) sont : + Une sensation de faim impérieuse,
+ Des douleurs abdominales,
+ Des tremblements,
+ Une sensation de faiblesse,
+ De la pâleur,
+ Des sueurs froides,
+ Un changement d’humeur,
+ Des maux de tête,
+ Des troubles visuels,
+ Une agitation,
+ Une somnolence, 263
+ Un comportement inhabituel.
 SI L’ENFANT EST CONSCIENT
• Donner lui une boisson sucrée ou du miel, lui faire manger un
morceau de sucre ou de la confiture et ensuite un aliment à base de sucre lent
(biscuit, pain, fruit).
• Afin d’en informer les parents, noter ce qu’il a mangé et quand
est prévu son prochain repas et vérifier avec lui le moment de sa prochaine
injection d’insuline.
• S’il ne va pas rapidement mieux ou s’il perd conscience, appelez
le 198 ou 190
 SI L’ENFANT EST INCONSCIENT: Appeler le 198 ou 190.
 ETRE PRÉVOYANT
Certaines mesures peuvent être recommandées par le médecin traitant :
• Demander à en être informé et/ou consulter au préalable la fiche
santé de l’enfant.
• C’est particulièrement important lors de certaines activités (sports,
séjours et activités extérieures).

XX. ÉRUPTION CUTANÉE


Apparition de boutons ou tâches colorées sur la peau.
• Vérifier si la fiche médicale de l’enfant ne spécifie pas d’allergie. 264
• La plupart du temps, en l’absence d’autres symptômes, il n’y a
d’autre intervention à faire qu’une surveillance (ni médicaments à donner, ni
produit à appliquer).
• Prévenir les parents.
• Demander un avis médical si l’éruption est associée à de la fièvre
ou si elle persiste ou s’aggrave
 Faites appel à l’aide médicale urgente (198 ou 190) en cas de :
• Signes pouvant évoquer une irritation méningée (maux de
tête, vomissements, raideur de la nuque, hypersensibilité à la lumière) ;
• Gonflement du visage et/ou des lèvres
• Association de fièvre et d’une éruption ne disparaissant pas
quand on pousse dessus.

XXI. ALLERGIES
L’allergie est une réaction anormale, excessive et spécifique de l’organisme
au contact d’une substance étrangère (allergène).
Une réaction secondaire à un aliment est souvent assimilée à une allergie
alimentaire.
265
Dans la plupart des cas, il s’agit toutefois de quelque chose d’autre, une
aversion pour un aliment ou une intolérance à l’un des ingrédients de
l’aliment.
Les manifestations de l’allergie peuvent être:
• localisées en fonction de l’allergie (irritation des yeux, du nez, de
la gorge pour le rhume des foins par exemple)
• Généralisées c’est-à-dire provoquer une réaction au niveau
central, on parle alors d’une réaction allergique grave ou choc anaphylactique.
Dans ce cas, il s’agit d’une urgence médicale
 RÉACTION ALLERGIQUE GRAVE (CHOC
ANAPHYLACTIQUE)
Elle se définit comme une réaction excessive de l’organisme à l’encontre
d’une substance particulière pouvant mettre celui-ci en danger vital. Il s’agit
d’une urgence médicale.
 Quels sont les symptômes ? Rapidement, dans les 5 à 20 minutes après
l’ingestion d’un aliment ou une piqûre d’insecte, le malade présente un
malaise général : c’est la multitude de symptômes et leur rapidité d’apparition
qui marquent la gravité de la réaction.
Les symptômes peuvent être : 266
• Digestifs (nausées, vomissement, diarrhées, douleurs
abdominales, etc.)
• Respiratoires (difficulté à respirer, asthme, écoulement du nez,
bruits respiratoires)
• La voix peut devenir rauque ;
• Autres : le pouls peut s’accélérer (tachycardie), l’enfant
somnole, a du mal à rester éveillé, à parler.
Dès qu’il y a plus de 2 symptômes en même temps = grand danger. Il s’agit
d’une réaction allergique généralisée.

 QUE FAIRE ? : APPELEZ IMMÉDIATEMENT LE 198 ou 190.


 Si l’allergie est connue :
• Installer la victime en position semi-assise au sol.
• Eloigner la cause de la réaction allergique si celle-ci est connue.
• Surveiller attentivement l’évolution de l’état de la victime.
 Si aucune allergie n’est connue :
• Installer la victime en position semi-assise au sol.
• Surveiller attentivement l’évolution de l’état de la victime.
267
Devant une victime en possession d’un auto-injecteur d’épinéphrine et qui
présente une réaction allergique grave, l’adulte doit l’aider à réaliser
l’injection avant d’alerter les secours.
En l’absence d’avis médical, une seconde dose peut être administrée si
l’état de la victime ne s’améliore pas au bout de 5 à 10 minutes.
L’épinéphrine est une substance (adrénaline) obtenue sur prescription
médicale qui contrecarre les conséquences du phénomène allergique.
 ETRE PRÉVOYANT
Pour les enfants souffrant d’allergies sévères, il est recommandé que
leurs parents leurs fournissent 2 auto-injecteurs

268
FAIRE FACE À
 Dans une situationL’URGENCE
d’urgence, il n’est pas toujours simple de réagir de
façon efficace.
 Le minimum indispensable est d’avertir et de passer la main à quelqu’un
de compétent. Cela peut se faire en appelant le 198 ou 190 ou une personne
formée (médecin, secouriste ou autre).
 La priorité est de demander de l’aide tout en assurant une présence auprès
de la victime. Si nécessaire, il est possible de déléguer l’appel à l’aide. Dans
ce cas, il faut demander à la personne qui va appeler, de revenir pour
confirmer que l’appel a bien eu lieu et que l’aide va arriver.

1. SAVOIR-ÊTRE
Fondamental mais pas toujours facile… il faut tout d’abord :
• Garder son calme.
• Parler à la victime, la réconforter, la rassurer. 269
• Lui assurer du confort : c’est en général la victime qui sait le
mieux trouver la position qui lui convient pour atténuer sa douleur, respirer
plus facilement (par exemple, desserrer les vêtements, mettre un coussin…).
• Lui expliquer ce que l’on a fait pour l’aider, qui on a appelé, où
on va la conduire…

2. VEILLER À LA SÉCURITÉ

Que faire pour éviter le « sur-accident » ?


1.Veiller tout d’abord à sa propre sécurité. Cela signifie
qu’il ne faut pas se mettre en danger soi-même en intervenant.
2. Assurer la sécurité de tous : évacuer les autres
Personnes présentes, le groupe si nécessaire (début d’incendie,
fumées, odeurs suspectes, produits dangereux…).
3. Assurer la sécurité de la victime : la rassurer, la
couvrir, la sécuriser… Refuser de lui donner à boire, manger ou
fumer.
270
3. ÉTABLIR LE BILAN DE LA VICTIME
Parmi les intervenants s’occupant d’enfants en collectivité, certains ont eu une
formation : brevet de premiers soins,. Mais, la plupart du temps, ce n’est pas
le cas. Voici quelques éléments de base qui vous guideront. Ceux-ci seront
importants à communiquer lorsque vous contacterez les secours.
a. Évaluer la conscience de la victime
• Questionner la victime, l’appeler par son prénom, lui demander de
faire un acte simple (comme ouvrir les yeux…).
• Faire du bruit, en tapant par exemple dans les mains devant son
visage, si elle ne répond pas spontanément.
• La stimuler légèrement.
b. Observer la victime
• S’assurer que sa respiration est normale.
• Apprécier ses réactions et ses mouvements.
• Lui demander si elle peut bouger doucement, sans douleur.
c. Si la personne est consciente et respire normalement
• Repérer les lésions éventuelles.
• Demander si et où elle a mal.

271
• Lui faire préciser :
* Les circonstances de l’accident,
* Ce qu’elle ressent,
* Ses antécédents : problèmes de santé connus, allergies…
* La prise d’éventuels traitements : médicaments
4. APPELER À L’AIDE
En fonction de la situation, le responsable appellera le 198 ou 190, un
médecin et/ou des services spécialisés. En cas de doute, il ne faut pas hésiter à
téléphoner même si l’appel risque d’être jugé inutile a posteriori. Si on est
indécis, mieux vaut considérer la situation la plus grave et appeler.
 QUELLES INFORMATIONS TRANSMETTRE AU 198 ou 190 ?
* QUI ÊTES-VOUS ?
• votre nom et votre fonction
* OÙ ÊTES-VOUS ?
• L’adresse complète : rue, numéro, commune…
• La situation exacte : étage, bâtiment…
• Sur la route : le sens de la circulation, la borne kilométrique.

272
* ET LA VICTIME ?
• Le nombre de victimes ;
• La catégorie d’âge : bébé, enfant, adulte ;
• L’état de santé : conscience, respiration, hémorragie…
* QUEL EST LE PROBLEME ?
•Les circonstances : ce qui s’est passé, comment c’est
arrivé…
•La nature : chute, brûlure, malaise, accident de la route…
•Les circonstances particulières : victime coincée,
inaccessible…

 LES QUESTIONS CLÉS QUI VOUS SERONT POSÉES :


OÙ - QUI – QUOI ?

NE RACCROCHER QU’A LA DEMANDE DE L’OPERATEUR DU 198


ou 190.
RAPPELER SI LA SITUATION CHANGE : SI ELLE S’AMELIORE OU
S’AGGRAVE.
273
Si vous vous trouvez dans un lieu difficile à localiser (en forêt, dans un
grand bâtiment ou un vaste complexe…), prévoir qu’une personne guide les
secours à partir d’un endroit facile à identifier et le signaler lors de l’appel
au 198 ou 190.
 SI LA SITUATION NÉCESSITE SEULEMENT UN AVIS
MÉDICAL
• Appeler le médecin ou le service de garde le plus proche de
l’endroit où vous vous trouvez.
• Éviter de surcharger les services d’urgence hospitaliers.
• Éviter de transporter une victime dans votre véhicule
personnel. Si c’est la seule solution possible, en plus du conducteur, prévoir
un accompagnateur qui reste aux côtés de la victime en cas de besoin : il
pourra lui apporter une aide et un réconfort tout en restant attentif à tout
changement de son état.
 AUTRE SERVICE D’URGENCE SPECIALISÉ
En cas de suspicion d’intoxication : le Centre Antipoisons (71 333 500,
71 333 190, Fax 71 337 000). Il s’agit d’un centre d’information et de
prévention agréé par le Ministère de la Santé publique. Il dispose d’une
banque de données informatisée qui reprend tous les produits publics et
industriels. Il offre les conseils d’une équipe médicale spécialisée 24h/24 et274
5. EN ATTENDANT LES SECOURS
Si quelqu’un, parmi les adultes présents, a des compétences en matière de
premiers secours, il pourra assurer au mieux les premiers soins dans l’attente
des secours. S’il n’y a aucune personne formée aux premiers secours, c’est à
la personne présente sur place de les assurer car, si l’enfant ne peut plus
respirer par exemple, le fait d’accomplir des gestes même imprécis peut
aider à le sauver. De même, en cas d’obstruction respiratoire causée par un
corps étranger, il ne faut pas attendre les premiers secours pour agir.
L’opérateur du 198 peut faire des suggestions par téléphone.
 VIS-A-VIS DE LA VICTIME
• Rester proche et attentif.
• Surveiller la victime jusqu’à l’arrivée des secours.
Si son état s’améliore ou s’aggrave, retéléphoner au 198 ou 190 pour les
avertir.
 VIS-A-VIS DE LA SITUATION
• Dégager et indiquer l’accès pour faciliter l’arrivée des secours
• Préparer les informations à transmettre lorsque les secours
seront sur place

275
 QUAND LA SITUATION EST PRISE EN CHARGE PAR LE CORPS
MÉDICAL
Si la victime est conduite à l’hôpital, veiller si possible à ce qu’un adulte, un
intervenant l’accompagne. L’accompagnant doit emporter avec lui :
• tous les documents à sa disposition concernant l’enfant
(document d’identité, fiche santé, …)
• la déclaration d’accident s’il s’agit d’un accident
• ses propres papiers d’identité
• de quoi contacter le reste de l’équipe : numéros de téléphone,
GSM fonctionnel.
Une fois la situation d’urgence passée, il est important de faire un rapport écrit
de l’accident. Ce débriefing pourra être utile pour prévenir des problèmes
ultérieurs et pourra être nécessaire pour les démarches auprès de l’assurance.
6. COMMUNIQUER EN CAS D’URGENCE
Au sein de chaque établissement, une démarche à suivre en cas d’urgence doit
être mise en place et clairement communiquée à tous les intervenants
 La relation avec les parents/tuteurs est primordiale. Il est indispensable
que ceux-ci soient informés en cas d’accident ou de problème de santé de leur
enfant.
276
 La première priorité est cependant de veiller à ce que l’enfant soit pris en
charge par le corps médical. Lorsque l’enfant a été pris en charge par le
corps médical, il est important de donner des informations claires et précises
aux parents : l’état de l’enfant, ce qui s’est passé, qui a pris en charge
l’enfant, le lieu d’hospitalisation éventuelle…
 Lors de la communication aux parents (contact direct par téléphone), il est
important de ne rien cacher sans pour autant dramatiser la situation. Il faut
également veiller à ce que le message soit bien compris et éviter de se lancer
dans des explications compliquées et mal maîtrisées.
 Exception faite des cas où une décision doit être prise par le corps médical,
par les intervenants présents près de l’enfant ou dans le cas d’une urgence
vitale, la communication aux parents se fait lorsque l’enfant a été pris en
charge par le corps médical.
 La relation avec les autres personnes présentes : réconfort et
explication aux autres enfants, à l’équipe présente, aux parents des autres
enfants.
En cas d’accident qui aurait un impact médiatique, le maître mot est de ne
rien dire sans consignes préalables des responsables de l’établissement.
Il en va de la bonne gestion de l’incident. 277
Toute personne, y compris un enfant, a droit au secret médical. Aucune
information médicale la concernant ne peut être donnée à un tiers. Pour un
enfant, seuls ses parents ou son tuteur légal doivent être mis au courant.

Signes alarmants qui nécessitent un


appel au 198 ou 190
Troubles Troubles
généraux digestifs Troubles de Troubles Troubles Troubles
intenses ou intenses ou la conscience moteurs respiratoires circulatoires
prolongés prolongés
• Fièvre • Nausées •Somnolence • Convulsions • • Détresse • Douleur
• Frissons •Vomissements • Vertiges Troubles du respiratoire thoracique
• Sueurs Diarrhée • Confusion langage • Toux irradiante
• Douleurs • Perte de • Sensation de prolongée et • Sensation de
connaissance paralysie intense palpitations •
momentanée • Perte de force Pâleur,
cyanose…
• Membre froid
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