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en hygiène et sécurité
MODULE 9
DR SALOUA FAKER SASSI
1
LES OBJECTIFS
1) Etablir un lien entre les voies de pénétration des microbes dans
l’organisme, leur mode de transmission et les maladies ou les
problèmes de santé qu’ils peuvent engendrer
* Reconnaissance judicieuse des facteurs favorisant la
prolifération des microbes ( modes de transmission des maladies
microbiennes)
* Reconnaissance adéquate des symptômes des infections
(virale, bactérienne et parasitaire) les plus courantes
2
3) Intervenir suite à la survenue d’accidents chez le nourrisson/
enfant
* Ordonnancement judicieux des différents accidents de la
vie courante selon leur gravité
* Faire preuve de sang froid et de débrouillardise
* Respect des limites de son champ d’intervention
3
BONNES PRATIQUES EN
HYGIÈNE
4
GÉNÉRALITÉS: DÉFINITIONS
• Contagion : la transmission d'une maladie d'un individu à un autre
• Un micro-organisme ou microorganisme ou microbe est un
organisme vivant, invisible à l'œil nu, qui ne peut être observé qu'à
l'aide d'un microscope. Les Virus et Bactéries et certains
champignons sont des micro-organismes
• Transmission : l'étape au cours de laquelle un agent infectieux
gagne un hôte et l'infecte
• Hôte: c'est un organisme ou une cellule qui abrite un parasite
• Persistance : la capacité de survie d'un agent infectieux à
l'extérieur d'un hôte
• Porteur sain : personne abritant un agent pathogène sans toutefois
présenter de symptômes reliés à la présence du microbe
5
• Personne convalescente : ne présentant plus de symptômes de la
maladie mais abritant encore des agents infectieux
• Réservoir : lieu dans lequel les microorganismes pathogènes survivent
ou se multiplient entre les infections et à partir duquel s'effectuent la
dispersion et la contamination
• Vecteur : hôte animal, intermédiaire ou non, qui transmet aux humains
des agents infectieux sans en être lui-même affecté
• Véhicule : source non-vivante de pathogènes susceptibles d'infecter un
grand nombre d'individus; les véhicules les plus communs sont l'eau et
les aliments
• Virulence : degré de l'aptitude d'un agent infectieux à se développer
dans un organisme hôte et d'y provoquer des troubles morbides
• La contamination: envahissement d’une surface inerte ou vivante par
des micro-organismes mais
* pas de multiplication
* pas de réaction physiologique de l’organisme de l’organisme
6
La colonisation: Présence sur la matière vivante de micro-organismes
avec
* Multiplication de micro-organismes
* Pas de signes cliniques
L’Infection: Présence dans ou sur la matière vivante de micro-
organismes avec
* Multiplication de micro-organismes
* Signes cliniques (fièvre, douleur,…)
* Signes biologiques de l’infection (Anticorps….) on
distingue 2 types d’infection selon l’origine des germes qui en sont
responsables:
+ L’infection endogène: la personne s’infecte avec
ses propres germes
+ L’infection exogène: transmission d’un agent
infectieux à partir d’un réservoir (patient, personnel, visiteur,
environnement) à un hôte réceptif
Zoonose : infection qui frappe normalement un animal mais qui peut
occasionnellement se communiquer à l'Homme 7
Homéostasie correspond à la capacité d'un système à maintenir
l'équilibre de son milieu intérieur, quelles que soient les contraintes
externes. À l'échelle d'un organisme, il s'agit de l'ensemble des
paramètres devant rester constants ou s'adapter à des besoins
spécifiques, comme la température corporelle, la glycémie,
la pression sanguine ou le rythme cardiaque)
8
LA CHAINE DE TRANSMISSION
La chaîne de transmission de
l'infection est composée de six
maillons soit :
* Agent infectieux,
* Réservoir,
* Porte de sortie,
* Mode de transmission,
* Porte d'entrée
* et l‘Hôte réceptif.
La transmission a lieu lorsque
les six éléments de la chaîne de
transmission sont présents.
Il est possible de prévenir une
transmission en brisant n'importe
lequel des maillons de cette
chaine 9
10
I. L’agent infectieux
C’est un microorganisme transmissible.
Il peut être une bactérie, un virus, un
champignon, un parasite ou un prion.
Il appartient soit à la flore endogène
(microorganismes de l’individu) ou à la flore
exogène (source externe).
1.1) Bactérie = être vivant à structure
cellulaire simple.
* Si sa forme est un petit bâtonnet :
c’est un bacille;
* Si c’est une petite boule on parle de
coque.
Dans les conditions de chaleur et d’humidité, les
bactéries possèdent la faculté de se proliférer: 1
multiplication toutes les 20 minutes
1 bactérie 10 millions d’autres
bactéries en 10 h
11
1.2 Les Virus: se caractérise par la présence
d’un seul acide nucléique :
+ virus avec ADN
+ virus avec ARN
• Taille : 10 fois à 100 fois plus petit que la
bactérie (0,03 à 0,4 micron = 0,00003 mm à
0,0004 mm)
• Reproduction :
* ils ne peuvent pas se reproduire seul.
* la croissance virale ne peut se faire
que si le virus parasite une cellule vivante
• Exemples :
- Virus des Hépatites A, B, C, D, E, F, G, .
- V.I.H. (Virus de l'Immuno-déficience Humaine)
- Varicelle (voie aérienne et contact)
- Grippe (voie respiratoire)
- Rotavirus (voie oro-fécale) 12
1.3 Les champignons
Retrouvés sous forme de levures
mais aussi de moisissures.
Dans la nature ils sont utiles car ils
participent à la biodégradation de milieux
par la fermentation mais ils ont un rôle
néfaste possible à cause du caractère
Moisissures :
allergisant Aspergillus
• Reproduction:
- par sporulation (moisissures)
- par bourgeonnement
• Exemples :
- Candida albicans = levure
(responsable du Muguet)
Candida albicans
13
1.4 - les parasites
Ils appartiennent au "monde animal"
* Insectes: poux, puces
* Acariens: (gale)
* Vers (oxyure)
15
Il reste en moyenne 1,29 milliards de Bactéries/Cm2
sur les mains d’une personne qui est allée aux toilettes
16
II. Le réservoir de germe
L'homme :
* porteur d'une flore (ensemble des
micro-organismes vivant dans les tissus et
les organes) cutanée, oro-pharyngée,
digestive,...
+ le personnel
+ les malades (d'autant plus
s'ils sont infectés)
+ les visiteurs
Transmission animal
humain
Auto-infection
Transmission
20
interhumaine
B) Transmission par un véhicule
21
IV.I- La transmission par contact
IV.I.1- La transmission par contact direct
A) La transmission interhumaine
(interpersonnelle):
Il s'agit de la propagation d’un microorganisme pathogène par contact
physique entre une personne abritant le pathogène et un hôte réceptif, sans
qu’un objet agisse comme intermédiaire.
Le toucher, le baiser et les relations sexuelles sont des exemples courants
de contacts directs par lesquels des infections peuvent être transmises.
* Plusieurs maladies virales (ex. rhume, grippe, rougeole),
* certaines infections bactériennes (ex. scarlatine)
* et les infections transmises sexuellement (ex. syphilis, herpès génital,
VIH) se transmettent par contact direct.
La transmission interhumaine peut aussi se faire par l'exposition directe à
des excréments ou à des liquides biologiques provenant d'une personne
souffrant d'une infection.
22
B) Auto-infection
Certaines infections sont de type endogène, c'est-à-dire qu'elles sont
causées par des microorganismes qui font partie de la flore normale mais
qui peuvent devenir des pathogènes opportunistes.
Lorsque les circonstances leurs sont favorables, ces espèces parviennent
à se multiplier et à perturber l'homéostasie de la personne qui les héberge.
Par exemple, des bactéries du côlon, comme Escherichia coli ou
certaines espèces du genre Protéus sont souvent impliquées dans les
infections opportunistes des voies urinaires, ou encore dans l'infection de
plaies, lorsqu'elles parviennent à migrer d'un endroit à l'autre.
Ces infections passent tout de même par tous les maillons de la chaîne de
contagion, sauf que l'individu infecté représente à la fois le réservoir et
l'hôte réceptif, et que la porte de sortie et la porte d'entrée se situent sur le
même organisme.
On considère que la transmission s'effectue par contact direct, puisque le
microorganisme se déplace d'un endroit à l'autre sur la même personne.
23
C) Transmission animal - humain
On appelle zoonoses les maladies animales
occasionnellement transmises aux êtres humains.
La transmission directe aux humains peut se faire
de différentes manières :
par contact avec un animal infecté ou avec ses
matières fécales, ses poils/plumes, sa salive, etc.
par l'ingestion de produits provenant d'animaux
infectés (viande, lait, œufs)
24
IV.I.2 - La transmission par contact indirect
La transmission par contact indirect désigne la
propagation d’un agent pathogène d’un réservoir à un
hôte par l’intermédiaire d’un objet (ex. mouchoir,
gobelet, couche, fourchette, monnaie, clous rouillés,
etc.).
Ces objets sont des vecteurs passifs dans la
transmission des maladies infectieuses, puisque les
microorganismes séjournent sur eux sans se
reproduire.
Plusieurs infections se transmettent par
l'intermédiaire d'objets contaminés par des
personnes ou des animaux infectés (ex. la giardiase,
une parasitose commune dans les garderies).
Le risque de transmission par contact indirect est
plus élevé dans le milieu hospitalier, où les infections
sont transmises par l‘intermédiaire d'objets souillés (ex.
récipients, ustensiles, instruments, pansements, aiguilles
hypodermiques, literie, appareils, etc.).
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IV.I.3- La transmission par gouttelettes
La transmission par gouttelettes est le dernier
des trois modes de transmission par contact.
Dans ce type de transmission, les
microorganismes sont expulsés dans des
gouttelettes de mucus lorsqu’une personne
tousse, éternue, rit ou parle, et les gouttelettes
(particules >5µ) en question parcourent moins
d’un mètre entre le réservoir et l’hôte (une
personne qui éternue peut produire jusqu’à 20 000
gouttelettes).
Étant donné la courte distance parcourue, on
ne considère pas que les microorganismes sont
propagés par la voie aérienne.
La pneumonie, la grippe, la méningite et la
coqueluche sont quelques exemples de maladies
qui peuvent se transmettre de cette façon.
26
27
IV.II- La transmission par un véhicule
On parle de propagation par un véhicule lorsqu’un intermédiaire
susceptible d'infecter un grand nombre de personnes agit dans la propagation
d’un microorganisme pathogène.
L’eau, les aliments, l’air, le sang et autres liquides organiques, les
médicaments et les solutés sont tous des exemples de véhicules potentiels.
IV.II.1- La transmission d’origine hydrique
28
Ce mode de transmission joue un rôle
important dans l'apparition de certaines
maladies gastro-intestinales.
Une bonne partie des eaux usées
d'origine domestiques ou industrielles ne
sont pas traitées avant d'être rejetées dans
les cours d'eau; elles contiennent donc des
quantités importantes de microorganismes
d'origine fécale (ex. Escherichia
coli, Protéus,
Enterobacter, Salmonelle typhi, Vibrion
cholérique, entérovirus, etc.).
Les usines de traitement assurent
l'élimination des bactéries, par contre, elles
n'éliminent généralement pas tous les
virus. On les retrouve donc fréquemment
en petites quantités dans les eaux
considérées potables.
29
IV.II.2- La transmission d’origine alimentaire
On parle de transmission d’origine alimentaire lorsque les
microorganismes pathogènes sont propagés par l’intermédiaire d’aliments
qui n’ont pas été cuits ou réfrigérés convenablement, ou encore qui n’ont
pas été préparés dans le respect des mesures d’hygiène.
Dans le cas des aliments, il est rare que l'infection soit due à l'aliment lui-
même.
La contamination se produit habituellement lors de la culture, de la
récolte ou de la préparation (ex. lorsque l'eau de lavage est contaminée).
30
31
IV.II.3 - La transmission aérienne
La transmission aérienne désigne la propagation
de microbes pathogènes par l’intermédiaire de
gouttelettes (< 5µ) qui parcourent plus d’un mètre
entre le réservoir et l’hôte.
Par exemple, certaines gouttelettes provenant des
voies respiratoires supérieures sont suffisamment
petites pour rester suspendues dans l’air pendant de
longues périodes et peuvent donc parcourir des
distances plus importantes.
Les particules de poussière peuvent aussi
transporter divers pathogènes, comme par exemple
les staphylocoques et les streptocoques, qui survivent
relativement bien dans les poussières.
Finalement, les endospores des bactéries et les
spores de certains mycètes (champignon) se
propagent très bien par voie aérienne car leur petite
taille et leur faible densité les rend très volatiles.
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IV.III- La transmission par un vecteur
Un certain nombre d'infections sont transmises à l'Homme par
l‘intermédiaire de Vecteurs.
On appelle vecteur un animal qui transporte des microbes pathogènes
d’un hôte à un autre. Les principaux vecteurs sont les insectes.
Les vecteurs sont divisés en deux catégories
* ceux qui agissent uniquement en tant qu'agents de transport
* ceux qui constituent une étape indispensable à la réalisation du
cycle vital du parasite.
IV.III.1- Transmission mécanique
36
VI. L’Hôte réceptif : susceptibilité, le prochain
malade
38
Comment Briser les maillons de la chaîne pour sauver une
vie
Agent infectieux: procéder à la détection
et au diagnostic précoce de l’agent
infectieux est essentiel pour éviter la
propagation.
40
L’INFECTION
L’infection apparait
* lors de la rupture de l’équilibre de la
flore commensale (est un ensemble complexe de
bactéries et protozoaires, se situant sous la couche
superficielle de la peau, et sur une grande partie
des muqueuses. Elle est présente dès la naissance
et se régénère rapidement),
* et / ou agression par des bactéries
pathogènes, virus, parasites, champignon..
Il ya transmission, pénétration et
multiplication d’agent infectieux causant de
ce fait la maladie
Le pouvoir pathogène : c’est la faculté des
microorganismes à se multiplier et créer des
troubles morbides et ou produire des toxines
41
Les trois types d’infection:
* Infection locale: le germe est localisé à
son point de pénétration: infection de la peau
(furoncle), du tissu cellulaire sous cutané
(abcès) ou atteinte d’un organe (glande:
angine)
43
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LES MOYENS DE DÉFENSE DE
L’ORGANISME
Notre organisme est sans arrêt exposé à l’agression de MO
pathogènes, il possède des mécanismes de défense naturels qui se
mettent en action face à cette agression microbienne. C’est ce
qu’on appelle le Système Immunitaire ou Immunité
L’Immunité est donc l’état de résistance naturelle ou acquise
d’un organisme sain vis-à-vis d’un agent étranger agressif interne
ou externe
Il existe 4 types d’immunité:
* L’immunité naturelle: assurée par la peau, les
muqueuses et le processus inflammatoire
* L’immunité acquise active naturelle: par contact avec
des antigènes, l’organisme va spontanément fabriquer des
anticorps 45
* L’immunité acquise active artificielle: c’est la vaccination, elle
provoque une protection retardée, mais durable dans le temps.
* L’immunité acquise passive: c’est la sérothérapie. Elle provoque
une protection immédiate, mais limitée dans le temps égale à la durée de vie
des anticorps injectés
I. Les résistances naturelles ou immunité naturelle: Moyens de
défense naturels non spécifiques
I.1- La peau, le sébum
La couche cornée de l’épiderme est formée de cellules serrées, elle ne
permet pas dans des conditions normales le passage des germes.
Rôle antibactérien des AG à la surface de la peau
I.2- Les muqueuses ( Respiratoires, digestives, génitales)
Elles sont plus perméables aux germes. Elles possèdent des cils et des
poils pouvant ralentir la pénétration des microbes.
Elles secrètent un mucus visqueux, substance chimique active et
bactéricide assurant une défense biochimique
La peau et les muqueuses représentent la barrière cutanéo-muqueuse
46
47
48
I.3- L’inflammation, le processus inflammatoire
49
II. Les résistances acquise ou immunité acquise
Les résistances acquises entrent en jeu une fois que le
microorganisme a pénétré dans l’organisme
Elles font intervenir 2 sortes de cellules:
* Lymphocytes T responsables de l’immunité cellulaire
* Lymphocyte B qui secrètent les anticorps ou les
immunoglobulines
II.1 Les résistances acquises naturelles: Moyens de défense
naturels spécifiques
Immunité est conférée par certaines maladies : exemple les maladies
infantiles
Tout individu est protégé de façon naturelle contre des germes
spécifiques entraînant certaines maladies
Dans les dernières semaines de la grossesse, la mère transmet à
son enfant des anticorps qui permettent au nourrisson de se défendre
contre les agressions microbiennes de l’environnement tant que son
propre système immunitaire n’est pas immature. A 6 mois, l’enfant a
fabriqué ses propres anticorps. Cette propriété de fabrication de ses
propres anticorps est appelée immunité naturelle spécifique
50
II.2. L’immunité acquise active ou passive artificielle
Elle renforce l’immunité naturelle. Ce sont des moyens artificiels qui
vont aider l’individu à se défendre:
* Immunité acquise par les vaccins: Vaccinothérapie
* Immunité acquise par les sérums: Sérothérapie
Mode de transmission
Les oreillons sont une pathologie très contagieuse dont le virus pénètre
dans le corps humain par les voies respiratoires et se répand à l’aide de la
circulation sanguine pour venir se loger dans les glandes parotides.
Une personne infectée par le virus peut contaminer 4 à 7 autres
personnes.
La transmission du virus se fait par la projection de gouttelettes de salive
lors de toux, d’éternuements ou de contacts étroits avec une personne
infectée.
55
Le malade est contagieux trois à six jours avant l’apparition des
premiers symptômes et jusqu’à une dizaine de jours après. La durée
d’incubation, c’est-à-dire la durée entre la contamination et l’apparition
des symptômes est d’environ trois semaines.
Symptômes
Pour 1 malade sur 3, la maladie sera asymptomatique, c’est-à-dire que le
patient ne saura pas qu’il a eu les oreillons.
Cependant, pour une majorité de malades, les symptômes suivant
apparaîtront :
* Gonflement des glandes parotides : il s’agit d’un gonflement
douloureux d’une ou des deux glandes. Les deux glandes sont touchées
dans 60% des cas. La peau qui recouvre les glandes infectées est alors
rouge, chaude et tendue.
* Fièvre supérieure à 38°C
* Maux de tête
* Fatigue importante
* Perte d’appétit
* Difficultés à manger et à parler
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Complications.
Dans certains cas, surtout chez les adolescents et les jeunes adultes non
vaccinés, les oreillons peuvent entrainer des complications.
On retrouve deux types de complications :
Complications neuro-méningées :
* Apparition d’une méningite dans 16% des cas, avec une
évolution favorable pour le patient.
* Dans 0.02% à 0.03% des cas ,des encéphalites exceptionnels
peuvent se voir, qui sont rarement mortelles mais qui peuvent laisser des
séquelles.
* Atteinte possible des nerfs auditifs qui peut engendrer une perte
de l’audition.
Complications glandulaires :
Apparition d’une orchite ou d’une inflammation d’un testicule chez les
adolescents et les jeunes adultes dans 50% des cas. Le testicule touché
devient très gros et très douloureux 7 à 10 jours après les premiers
symptômes. La plupart du temps, il persiste une atrophie du testicule sans
entrainer une stérilité.
57
Quelques cas rares de pancréatites
ont été recensés. Ces inflammations
peuvent entrainer des douleurs
abdominales.
Complications chez la femme
enceinte non immunisée : Possibilité
de fausse couche lors du 1er
trimestre.
Prévention
Il n’existe pas de traitement à
proprement parlé des oreillons, mais
des mesures d’hygiène sont à
prendre en compte.
Toutefois, la vaccination reste le
meilleur moyen de prévenir
l’apparition des oreillons.
Les personnes ayant déjà contracté
la maladie sont également immunisé
à vie contre les oreillons.
58
La Rubéole
Définition : Maladie infantile d'origine virale. (togavirus)
Mode et période de transmission : par contact direct : sécrétions rhino
pharyngées (toux éternuements, larmes) ou par le placenta (rubéole congénitale).
Contagion une semaine avant éruption et jusqu’à 5 à 10 jours après contact
Période incubation : Silencieuse Environ 14 à 21 jours
Signes cliniques :
* Période invasive : hyperthermie à 38° pendant 1 à 2 jours,
rhinopharyngite, Adénopathie au niveau du cou assez douloureuse
* Phase d'état : fièvre modérée, éruption cutanée à type de macules
rouges sur tout le corps, pâle et fugace, facial puis extensif de haut en bas,
prédominant au tronc et sur les fesses et disparaissant en 6 jours.
Evolution : disparition des macules en 4 à 5 jours
Traitement :
* Traitement de l'hyperthermie Antipyrétiques: paracétamol (avec
une dose adaptée au poids de l'enfant).
* Traitement de la sphère rhinopharyngée avec des lavages de nez
répétés (DRP = désinfection rhino – pharyngée);
* Traitement préventif conseillé: la vaccination 59
Complications et précautions
C’est une maladie qui doit être
systématiquement vérifiée chez la
jeune femme, notamment femme
enceinte lors du 1èr trimestre car
risque de malformations
importantes (cécité, surdité et
malformations psycho-motrices)
Vaccination selon calendrier
vaccinal Tunisien :
1ère prise à l’âge de 12 mois,
puis rappel à 15 mois (rubéole,
rougeole)
Mère en post partum immédiat
( pour les femmes non
immunisée)
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LE Syndrome pieds mains bouche
Définition :
• Maladie d'origine virale, très contagieuse mais le plus souvent bénigne,
due au virus Coxsackie A16, et parfois à l’entérovirus 71.
• Le syndrome pieds-mains-bouche touche essentiellement des enfants de 6
mois à 4 ans.
Mode et période de transmission :
• Transmission par contact direct et indirect avec la salive ou les selles
d’une personne infectée (propagation au contact des mains, des aliments ou
d’objets infectés par la salive ou les selles de l’enfant).
• Contagiosité en phase aiguë : environ 1 semaine mais le virus peut rester
présent 4 semaines dans les selles après le début de la maladie
Période incubation : Silencieuse, 3 à 6 jours
Signes cliniques :
• Fièvre pendant 1 à 2 jours puis
• Éruption maculo-papuleuse puis vésiculeuse autour et à l’intérieur de la
bouche, sur les mains et les pieds durant 1 à 5 jours (les fesses peuvent être
atteintes).
61
62
Traitement
• Pas de traitement spécifique, guérison spontanée.
• Traitement symptomatique antipyrétique et antalgique (dose adaptée au
poids de l’enfant)
• Prévenir la déshydratation : les enfants peuvent refuser de s’alimenter et de
s’hydrater à cause des difficultés à avaler, il est donc essentiel de s’assurer
que les enfants boivent suffisamment de liquides non-acides.
Précautions :
• Pas d’éviction de la collectivité
• Application des mesures d’hygiène
Complications :
Elles sont très rares et concernent les infections causées par l’entérovirus 71
(source la plus rare de l’infection) : encéphalite, méningite lymphocytaire
bénigne, œdème pulmonaire, hémorragie pulmonaire et myocardite.
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Hépatite A
Définition
Le virus de l’hépatite A (VHA) est un virus qui s’attaque aux cellules du foie
et qui entraine l’inflammation de ce dernier. Il s’agit d’une des hépatites dites
virales. Ce virus est présent dans les selles d’une personne infectée. Il
demeure vivant environ 30 jours à l’air libre.
Symptômes :
Dans environ 90 % des cas d’hépatite A, aucun symptôme n’est ressenti par
l’individu infecté. Pour la majorité des gens, l’infection au VHA est
confondue avec une bonne grippe.
Les principaux symptômes possibles sont : jaunisse, fatigue, fièvre, maux
de tête, perte d’appétit, diarrhée…
Évolution :
La période d’incubation du virus dans l’organisme est de 2 à 6 semaines. Le
VHA est presque toujours bénin et est détruit par notre système immunitaire.
Il ne laisse généralement aucune séquelle.
Mode de transmission
Le mode de transmission le plus courant est oro-fécale, c'est-à-dire, être en
64
contact avec des selles et accidentellement, les porter à sa bouche.
Il se transmet surtout par l'eau et les aliments contaminés par de matières
fécales, notamment par des mains mal lavées.
Un individu infecté peut transmettre le virus environ 2 semaines avant
l’apparition des premiers symptômes et durant la période d’infection.
Traitement :
L’hépatite A ne nécessite aucun traitement particulier. Elle est généralement
éliminée par l’organisme en quelques semaines ou quelques mois.
Une fois éliminée par notre système, nous détenons des anticorps à vie pour
l’hépatite A, immunité permanente.
Prévention :
Vaccination: À titre préventif, il est fortement recommandé de se faire
vacciner contre l'hépatite A,
Calendrier vaccinal Tunisien : 1 prise à l’âge de 6 ans (vaccination scolaire)
Autres moyens de prévention.
* Lavage des mains régulièrement surtout après avoir été à la selle
* Lavage des fruits et légumes avec de l’eau propre avant de les
consommer.
65
66
III. Les infections Parasitaires
Les maladies parasitaires sont dûes à un parasite extérieur au corps humain.
Elles peuvent être transmises:
* par des moustiques (c'est le cas du paludisme),
* par la consommation d'eau souillée ou encore
* par l'alimentation.
Elles peuvent être contagieuses (comme la gale) ou non.
III. 1- L’oxyurose
C’ est l'infestation de l'intestin des êtres humains par des oxyures ou
petits vers blancs.
L’oxyurose est une maladie parasitaire cosmopolite due à des petits vers
intestinaux, les oxyures ( Enterobius vermicularis).
C'est une affection très fréquente et très contagieuse.
Cette parasitose particulièrement fréquente chez les jeunes enfants et
très contagieuse peut toucher toute la famille.
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L’efficacité de sa prise en charge se heurte au problème des auto-
infestations ou de réinfestations qui peuvent être évitées uniquement par un
respect très strict des règles d’hygiène et du traitement médicamenteux.
Cycle parasitaire
C'est une maladie bénigne mais très contagieuse.
Les oxyures adultes vivent dans l’intestin,
dans la première partie du côlon au niveau
la région caeco-appendiculaire.
Une fois fécondées, les femelles gagnent le rectum
puis la marge de l’anus. Elles y pondent des œufs
Embryonnés (environ 10 000 par jour) qui sont
responsables de l’infestation humaine.
En se grattant l’anus pour soulager les démangeaisons (prurit) provoquées
par le parasite, le patient récolte les œufs sous ses ongles et les dissémine sur
les objets qu’il touche.
Ces formes infestantes du parasite se déposent également sur la peau, la
literie et les vêtements, et sont capables de survivre dans la poussière
pendant 3 semaines.
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Les œufs pénètrent dans l’organisme par l’intermédiaire d’aliments, de
mains ou d’objets souillés portés à la bouche, ou par inhalation de
poussière contaminée.
Après éclosion dans l’estomac, ils libèrent des larves qui migrent vers le
côlon où elles deviennent adultes.
En l’absence de traitement, le cycle du parasite, qui dure 3 semaines,
recommence.
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Symptômes
Le signe central est une démangeaison dans la région anale .
L’oxyurose peut être asymptomatique (aucun signe) ou se manifester
uniquement par un prurit anal parfois féroce.
Ce signe caractéristique de la parasitose survient essentiellement le soir lors du
coucher.
Diarrhée, assez fréquente en cas de forte infestation,
des douleurs abdominales ou
un manque d'appétit (anorexie).
Chez les enfants, une infestation prolongée peut être à l’origine de troubles
du sommeil, d’une irritabilité, d’une nervosité, de cauchemars.
Chez les petites filles, les oxyures remontent parfois jusqu’à la vulve ou
au vagin et entraînent une vulvite ou une vaginite
Confirmation diagnostique
Tout prurit anal doit faire suspecter le diagnostic d’oxyurose, en particulier
chez les enfants.
Il peut être confirmé par la simple observation des oxyures à l’œil nu soit
sur les bords de l'anus ou au niveau de la vulve, soit dans les selles. Ce sont
des petits vers blancs, fins et ronds, d’environ 1 cm de long. La découverte des
70
œufs du parasite est moins facile (scotch test)
Traitement
Le traitement associe des mesures d'hygiène et la prise d’un médicament
anti parasitaire.
Ce traitement est administré sous forme de comprimés ou de sirop, donnés
en général en une seule prise le soir au coucher, non seulement à l’enfant
mais aussi à tous les membres de sa famille.
Compte tenu de la durée du cycle parasitaire, il doit être renouvelé 21 jours
plus tard au cas où des œufs auraient été ingérés le jour de la première prise.
D’autres mesures d’hygiène s’imposent simultanément :
Changer le linge et la literie ; faire bouillir les draps, les sous-vêtements,
les pyjamas…
Nettoyer soigneusement les objets susceptibles d’avoir été contaminés,
en particulier les jouets, et l’environnement du patient : (lavage, passage de
l’aspirateur)
Faire soigneusement le ménage également entre les 2 deux traitements
(survie des œufs dans le milieu extérieur)
Maintenir les ongles courts et propres ; se laver les mains régulièrement
71
III. 2- La gale
La gale est une affection cutanée causée par un parasite, l'acarien
Sarcoptes scabiei, un petit insecte (semblable à une araignée) qui creuse des
trous dans la peau et y pond des œufs.
73
Traitement se base sur 2 volets:
traitement médical
La gale ne guérit pas automatiquement, mais elle peut être bien traitée.
Il faut toujours consulter un médecin.
* Le traitement repose sur l'application d'une crème ou d’une lotion
antiparasitaire (Ascabiol)
* Traitement concomitant des sujets contacts même indemne des
signes cliniques
Les mesures d’hygiène; Prendre les mesures d'hygiène suivantes:
• Laver à au moins 60 °C le linge de lit et tous les vêtements qui ont été
portés pendant les trois derniers jours avant le traitement et repasser au fer
chaud et pendant le traitement.
• Les vêtements qu’on ne peut pas laver à cette température, les peluches, les
chaussures et les pantoufles seront placés dans des sacs en plastique fermés et
saupoudrer avec la poudre Aphtiria. Laisser ces sacs fermés pendant trois
jours à température ambiante.
• Aspirer la maison n'est pas nécessaire avec la gale commune, sauf en cas de
gale récurrente.
• Pour le matelas et les couvertures, les aérer pendant trois jours à température
ambiante et passer l’aspirateur à fond 74
Prévention des maladies infectieuses transmissibles
et lutte contre les épidémies
Règles d’Hygiène
Vaccination Eviction
(Bonnes pratiques)
77
Vaccin contre la
tuberculose: 1 seule dose le
plus tôt possible après la
naissance. Ne sont plus
indiquées dans la suite de
BCG cette 1ère injection ni la
pratique de l’IDR à la
tuberculine ni le rappel par
le BCG
A la naissance
VACCINATIO Vaccin contre l’Hépatite B:
N DE cette prise est à administrer
L’ENFANT EN durant les 24 heures qui
AGE suivent la naissance
HBV-0 quelque soit le résultat de
PRESCOLAIR la sérologie de l’Hépatite B
E chez la mère
A 11 mois PCV3 79
1ère prise du vaccin
A 12 mois RR-1 combiné contre la
VACCINATIO rougeole et la rubéole
N DE -Rappel par les vaccins
L’ENFANT EN DTC 4 DTC
AGE + - Rappel par le vaccin
contre la poliomyélite
PRESCOLAIR A 18 mois VPO (oral)
E + - Rappel par le vaccin
RR-2 contre la rougeole et la
rubéole
80
- Rappel par les vaccins
A 12 ans dT contre la diphtérie et le
(élèves en 6ème + tétanos
VACCINATIO année de base VPO - Rappel par les vaccin
N DE contre la poliomyélite
L’ENFANT EN - Rappel par les vaccins
AGE A 18 ans contre la diphtérie et le
dT
SCOLAIRE (élèves en 3ème tétanos
+ - Rappel par les vaccin
année
VPO contre la poliomyélite
secondaire
81
EVICTION
82
BONNES PRATIQUES
D’HYGIÈNE
Qu'est-ce que l'hygiène ?
À l'origine du mot hygiène on trouve le nom de la déesse Hygie. Hygie était
la fille d'Esculape, le dieu de la médecine chez les anciens Grecs. Elle avait
pour rôle de protéger la santé.
La déesse Panacée, l'autre fille d'Esculape, avait pour rôle de soigner à l'aide de
remèdes.
L'origine du mot souligne donc le lien existant entre l'hygiène et la prévention
des problèmes de santé.
Aujourd'hui, l'hygiène désigne deux choses :
L'ensemble des soins apportés au corps et sa propreté ;
Les principes et les pratiques qui visent à préserver ou à favoriser la santé.
L'hygiène est donc une affaire de propreté et de santé.
L’Hygiène Vestimentaire
Les vêtements doivent être : * Les vêtements seront entretenus
* propres et renouvelés très souvent (car ils correctement, pour cela, il faut :
absorbent sueur et poussières) • Utiliser des produits non irritants
* perméables à l’air (car il faut permettre à • Bien les rincer et ne jamais les
la peau de «respirer») ranger humides
* doux au toucher • Les repasser (le fer stérilise)
* adaptés à la température ambiante et à la • Les secouer (avant de les mettre dans
saison la penderie)
* ne pas provoquer d’irritations * Les vêtements devront être protégés :
* ne pas provoquer d’allergies • des mites
• de la poussière
• de l’humidité lors du rangement
saisonnier
88
L’Hygiène Alimentaire
L’ensemble de la chaîne alimentaire doit bénéficier de mesures d’hygiène :
production, stockage, transport, distribution, mode de préparation,
consommation.
Plusieurs commissions dépendant des ministères de l’Agriculture et de la Santé
sont responsables de la surveillance et des contrôles.
Par exemple, en restauration collective, les aliments doivent être transportés en
liaison chaude (+ 65°) ou froide (- 18°) jusqu’au consommateur.
Lors de toxi-infections alimentaires, une déclaration obligatoire doit être
réalisée auprès de la Direction Régionale de la Santé qui met alors en œuvre des
enquêtes afin de connaître la source de celle-ci.
Individuellement, les citoyens doivent prendre des mesures d’hygiène
individuelles (lavage des mains, des aliments, mode de cuisson, délai de
consommation, etc.).
Hygiène de l'eau
La mesure de prévention la plus importante au niveau de l’hygiène de
l’eau est le contrôle du rejet des eaux usées.
En effet, la contamination de l’eau est en majeure partie due à la pollution
fécale et à la pollution industrielle.
Cette mesure de prévention a un coût important, ce qui explique le
problème des contaminations par l’eau dans les pays en voie de
développement.
90
L’Hygiène Alimentaire dans les crèches et
les jardins d’enfants
La sécurité alimentaire est aussi une affaire d'hygiène dans les crèches et
jardins d’enfants .
Comprendre les mécanismes de la contamination et connaître quelques
règles essentielles sont de la plus grande importance.
Première règle : le froid ne tue pas les germes
Le réfrigérateur conserve mais n'assainit pas les aliments.
Les micro-organismes, les toxines et les enzymes résistent aux basses
températures.
Un produit contaminé ne s'améliore pas sous prétexte qu'il est réfrigéré.
La multiplication des germes est simplement ralentie ou stoppée par le
froid
Deuxième règle : vive la cuisson et la cuisine mitonnée
Cuire un aliment est une excellente façon de limiter les proliférations
microbiennes.
Principales causes d'intoxications alimentaires:
* Les salmonelles sont détruites à une température de 65°C,
appliquée pendant 15 minutes.
91
* La bactérie listeria, responsable de la listériose, qui se multiplie à
des températures comprises entre 3 et 8°C est détruite à la cuisson à 65°C
* De même, le ver solitaire et la toxoplasmose, transmis par la viande
de bœuf, cèdent avec une cuisson à point.
* Les poissons, coquillages et viandes crues peuvent engendrer de
graves intoxications.
Troisième règle : rigueur dans la conservation
Retirer de leur emballage les produits frais ou sous vide et les protéger avec
des films alimentaires
Prendre l'habitude de bien emballer et d'isoler les produits par catégories :
fromages, volailles, viandes et légumes (sans parties terreuses ou salies).
Ne jamais conserver un œuf fêlé.
Ne jamais laver un œuf souillé au moment du stockage car la coquille est
perméable. Le nettoyer juste avant sa consommation.
Les plats cuisinés se contaminent très rapidement. Ne pas les laisser à l'air
ambiant, mais les entreposer dans le réfrigérateur, pour 48 heures maximum. Si
possible, les faire bouillir avant de les resservir
Une volaille avariée peut contaminer la totalité du contenu d'un réfrigérateur
92
Bien faire réchauffer les conserves domestiques avant leur consommation.
Ne jamais congeler à nouveau un produit
Quelques temps de conservation au réfrigérateur
Œufs : 3 semaines
Légumes crus : 3 semaines
Légumes cuits : 1 à 2 jours
Viandes crues : 4 jours, éventuellement retirées de leur emballage
Viandes cuites : 1 à 2 jours
Poissons frais crus : 12 à 24 heures emballés
Crème fraiche, fromages frais, beurre, yaourts : selon la date limite de
consommation
En cuisine, gare au bois!
Plans de travail, planches à découper ou cuillères en bois sont loin d'offrir
toutes les garanties d'hygiène nécessaires.
La porosité de ce matériau le rend difficile à nettoyer parfaitement. Les
microbes se logent dans les petites éraflures...
A préférer, et de loin, le stratifié ou les couverts en plastique
93
Du tout-petit... au jeune adulte
La peau du nouveau-né est fragile
Une parfaite propreté est indispensable pour protéger les tout-petits des
irritations et des infections. Laver, changer, nourrir un bébé exige des
soins attentifs et précis, nécessaires à sa santé comme à son bien-être :
bains et shampooings quotidiens ; nettoyage régulier des fesses à l'eau et
au savon lors de chaque change, pour lutter contre l'érythème fessier.
Après chaque toilette, procéder à un séchage doux mais parfait de la
peau ; insister sur les petits plis du cou, des fesses et des genoux, où siège
souvent l'humidité, responsable d‘éventuelles lésions cutanées.
94
Les règles d'hygiènes pour bien laver les biberons
il convient d'effectuer un nettoyage soigneux des biberons dès que bébé a
fini sa tétée.
BIEN LAVER LE BIBERON
Vider et rincer le biberon à l'eau froide.
Nettoyer le biberon avec de l'eau chaude, du liquide vaisselle et un
"goupillon" (brosse allongée).
Faire de même pour laver la tétine, la bague et le capuchon du biberon.
Enlever bien les résidus de lait (en particulier dans les rainures de la bague
et l’extrémité de la tétine).
Enfin, rincer abondamment toutes les parties du biberon.
96
Les avantages :
Pas de risque de brûlures,.
Le bac peut contenir jusqu'à 8 biberons et accessoires. Une fois stérilisé, la
solution reste active 24 heures et on peut laisser les biberons « tremper » en
attendant de les utiliser, ils restent donc parfaitement stériles.
Très pratique pour stériliser petits jouets et anneaux de dentition qui ne se
stérilisent pas à chaud.
Les inconvénients :
La stérilisation est plus longue.
Les pastilles donnent une odeur d'eau de javel qui peut déranger les adultes
s’ils y sont sensibles.
La stérilisation à chaud
3 options : la stérilisation à la casserole, à vapeur électrique ou au micro
ondes, ces deux dernières méthodes nécessitant un stérilisateur.
1. Stérilisation à la casserole :
C'est la méthode "A l’ancienne". C'est aussi la méthode la plus simple et la
moins coûteuse
97
Le principe :
Ébouillanter et détruire les bactéries en plongeant les biberons dans de l'eau
portée à ébullition pendant 20 minutes.
Remplir les biberons d'eau afin qu'ils soient bien immergés.
Ajouter les tétines pendant les 5 dernières minutes.
Ses avantages :
Méthode la plus simple et la moins coûteuse.
Elle ne nécessite pas d'achat de matériel, une cocotte ou grande casserole
suffiront.
Ses inconvénients :
Il faut surveiller le temps d'ébullition pour ne pas oublier la casserole sur le
feux et éviter le risque de retrouver les bagues toutes déformées.
2.Stérilisateur électrique :
Le principe :
Placer les éléments à stériliser dans le panier prévu à cet usage,
Recouvrir d'eau selon la notice d’utilisation du fabriquant.
Brancher le stérilisateur muni d'une résistance qui chauffe l'eau à haute
température, le stérilisateur électrique stérilise les biberons grâce à la vapeur
d'eau. La durée de stérilisation est variable (de 8 à 15 minutes). 98
Ses avantages :
Un temps de stérilisation plus court que la stérilisation à froid.
On peut stériliser jusqu'à 6 ou 8 biberons et accessoires en une seule fois.
Muni d'un arrêt automatique et d'un signal sonore, cela permet d'éviter les
accidents de stérilisation prolongée.
Ses inconvénients :
un temps de stérilisation plus long que la stérilisation au micro ondes.
Le stérilisateur est assez volumineux et coûteux.
https://www.youtube.com/watch?v=WFUuWQ2L8O8
100
Les 5 étapes pour stériliser efficacement
Avant tout, se laver les mains avec du savon et les sécher avec un chiffon
propre. Le plan de travail sur lequel seront posés les biberons doit lui aussi être
propre.
Démonter le biberon (séparer corps, bague, tétine) et laver toutes les pièces
soigneusement avec un produit vaisselle puis rincer à l’eau courante.
Après chaque repas, rincer immédiatement le biberon. Un goupillon sera votre
allié indispensable pour atteindre les saletés logées dans le fond du biberon ou
dans la tétine avec le mini goupillon . C'est certainement le plus important : il
vaut mieux un biberon propre et non stérilisé que sale et passé au
stérilisateur.
Faire sécher les biberons, tête en bas afin que l'eau ne stagne pas au fond, sur
une surface propre.
Emboiter bagues et tétines (afin d'éviter la manipulation après la stérilisation)
et les mettre avec les biberons au stérilisateur.
Respecter les volumes d'eau et les temps d'action préconisés sur la notice de
l'appareil. Ne pas oublier de stériliser le bouchon du biberon et la tétine.
Si stérilisation à froid, conserver les biberons dans la solution stérile pendant
24 h. Si stérilisation à chaud, conserver les biberons remontés et fermés dans un
frigo propre
Penser à se laver les mains avant de toucher le matériel stérilisé. 101
Ce qu'il faut stériliser
Il faut penser à tout ce qui entre dans la bouche de l’enfant : Sucette, tétine,
bague, bouchon, biberon mais aussi biberon d'eau ou de jus de fruit, cuillère,
anneau de dentition...Ils se stérilisent en même temps que le biberon.
103
En effet, un enfant qu'on ne laisse pas devenir autonome à l'âge où il a
envie de l'être risque de manifester par la suite la plus grande passivité,
voire un rejet, à l'égard des apprentissages en question : c'est le cas pour la
propreté.
Même s'il s'y prend mal, laisser l'enfant se laver seul lorsqu'il le souhaite.
Cela ne veut pas dire relâcher la vigilance : bien au contraire, il faut
continuer à motiver et accompagner l'enfant, même s'il semble se
débrouiller tout seul.
Exiger le lavage des mains avant de passer à table n'est pas un usage
dépassé
106
• Vigilance accrue avec les tapis de douche ou de baignoire : les rincer après
chaque toilette et les désinfecter régulièrement à l'eau de Javel diluée.
Une cuisine bien propre
• Une bonne hygiène alimentaire ne suffit pas pour se nourrir sainement
• Encore faut-il que cette cuisine soit d'une propreté rigoureuse.
• Les postes les plus convoités par les bactéries en tous genres : Le
réfrigérateur, l'évier et bien sûr la poubelle...
• L'humidité du réfrigérateur favorise le développement des microbes.
Listeria et salmonelles sont des bactéries retrouvées très souvent dans les
appareils mal entretenus.
• Le bacille de la brucellose, fréquent dans les produits laitiers crus, résiste
bien aux basses températures
• Même la congélation ne vient pas à bout de certains microbes.
• Nettoyer le réfrigérateur une ou deux fois par mois, à l'eau savonneuse,
avec un liquide vaisselle par exemple. Le rincer à l'eau claire.
107
•Traquer avec minutie les petites rainures, les creux, les alvéoles moins
accessibles où s'incruste la saleté.
• En inox ou en émail, l'évier doit être nettoyé après chaque vaisselle avec
une eau javellisée.
La chasse aux intrus
• Les blattes s'infiltrent dans les gaines d'aération ,Vecteurs de virus et de
parasites, il faut s'en débarrasser rapidement : nettoyage des vide-ordures,
pulvérisation d'agents insecticides sont les mesures essentielles.
• Les mouches peuvent transmettre nombre d'infections : lavage efficace
des poubelles et appâts empoisonnés aident à lutter contre l'invasion.
• Les fourmis débarquent par colonies et s'attaquent à tout ce qui est sucré :
insecticides , destruction des fourmilières s'avèrent les seules armes pour les
combattre.
• Les mites ont une prédilection pour les placards et les lainages qu'elles
grignotent allègrement. Elles pondent leurs œufs dans les vêtements et sur
les tapis : les produits à base de naphtaline ou autres sont très efficaces.(pour
les jardins d’enfants traitement pendant les vacances
108
CATÉGORIES DE MALADIES TRANSMISSIBLES DANS LES
CRÈCHES ET JARDINS D’ENFANTS
114
Souvent, la cause du vomissement n’est pas infectieuse. Si un enfant vomit et
qu’il a la diarrhée et fait de la fièvre, on peut soupçonner une cause infectieuse.
Étapes à suivre pour gérer les cas de vomissement de façon sécuritaire :
1. Si un enfant a un épisode de vomissement, l’observer pour déceler d’autres
signes de maladie et aviser sa famille à la fin de la journée. Si aucun autre
épisode de vomissement ne survient et qu’il n’y a aucun autre signe de maladie,
l’enfant peut retourner à la crèche ou au jardin d’enfant le lendemain.
2. Si l’enfant vomit plus d’une fois, ou s’il vomit et montre d’autres signes de
maladie, comme la fièvre ou la diarrhée, aviser sa famille de venir le chercher.
Dans la mesure du possible, isoler l’enfant des autres enfants en attendant
l’arrivée de la famille.
3. Avisez la famille immédiatement si l’enfant a de fortes douleurs abdominales
et qu’il vomit
4. Ne pas réadmettre un enfant ou un employé à l’établissement avant qu’il ne
soit complètement rétabli et n’ait plus de symptômes depuis au moins 24
heures, à moins qu’il soit déterminé que la cause du vomissement n’est pas
infectieuse.
115
5. Porter des gants jetables, nettoyer et désinfecter le plus tôt possible
l’endroit où l’enfant a vomi. Se laver bien les mains après le nettoyage.
6. Communiquer avec votre médecin scolaire et /ou le médecin
conventionné si vous avez des questions ou des inquiétudes au sujet de la
réadmission de l’enfant, ou si vous soupçonnez une flambée d’une maladie
transmissible.
C. Contact direct ou indirect
C.1 Éruptions cutanées
Une éruption cutanée peut être un symptôme de certaines maladies qui se
propagent par le contact physique, par l’air, et par le contact avec des
matières fécales. Il peut s’avérer difficile de faire la distinction entre
différents types d’éruptions cutanées. Les enfants contractent de nombreux
types d’éruptions cutanées. Une éruption cutanée est un symptôme d’une
affection de santé qui peut être infectieuse ou non infectieuse.
Lors de l’inscription d’un enfant, demander au parent si l’enfant a des
éruptions cutanées chroniques ou récurrentes, comme l’eczéma et les
éruptions cutanées causées par les allergies alimentaires et autres. Ces
éruptions cutanées ne sont pas infectieuses.
116
Éruptions cutanées causées par des infections
La plupart des infections qui se manifestent par une éruption cutanée se
propagent par la toux, l’éternuement et la respiration avant l’apparition de
l’éruption, par exemple, la varicelle et la rougeole.
De nombreux enfants peuvent être exposés à l’infection avant qu’ on ne
se rend compte qu’il y a un problème.
Si un enfant développe une maladie et une éruption cutanée, être aux
aguets des premiers signes de maladie chez les autres enfants.
Éruptions cutanées causées par des parasites
Les parasites causent certains types d’éruptions cutanées accompagnées
d’une très grande démangeaison sur le cuir chevelu ou la peau – poux, gale,
et oxyures.
Dans de tels cas, on parle d’infestation plutôt que d’infection, et
l’infestation ne cause pas de maladies.
Les parasites se transmettent d’un enfant à l’autre lors d’un contact
physique étroit ou lors d’un contact avec des objets personnels partagés –
literie, chapeaux et peignes.
Les éruptions cutanées causées par les parasites ne sont pas liées aux
symptômes d’une maladie généralisée comme la fièvre ou la toux. Elles 117
Étapes à suivre pour gérer les cas d’éruptions cutanées de façon
sécuritaire :
1. Observer l’enfant pour déceler d’autres signes de maladie, par exemple,
la fièvre ou la toux ou des changements de comportement. S’il n’y a pas
d’autres signes de maladie, aviser la famille d’un enfant ayant une éruption
cutanée non identifiée de consulter un médecin pour déterminer la cause et
pour obtenir un traitement, s’il y a lieu.
2. Si cela est possible, isoler l’enfant qui a une éruption cutanée
accompagnée de fièvre ou d’autres signes de maladie des autres enfants – les
autres signes de maladie, y compris vomissements et diarrhée.
3. Aviser la famille de l’enfant le plus tôt possible de venir le chercher.
4. Aviser la famille que l’enfant ne peut pas revenir à l’établissement avant
qu’il ait été examiné par un médecin et qu’il soit complètement rétabli en
présentant un certificat médical de guérison
5. Communiquer avec le médecin scolaire et/ou médecin conventionné si
vous avez des questions ou des inquiétudes au sujet de la réadmission de
l’enfant, ou si vous soupçonnez une flambée d’une maladie transmissible.
118
C.2 Plaies ou blessures ouvertes
Les écoulements ou le pus des plaies et autres blessures de la peau peuvent
contenir des bactéries qui se transmettent aux autres.
Étapes à suivre pour traiter de façon sécuritaire les plaies ou les blessures
ouvertes dont s’écoulent du liquide :
1. S’assurer que les plaies ou les blessures ouvertes sont recouvertes d’un
pansement ou d’un bandage afin de retenir l’écoulement.
2. Jeter les pansements souillés ou sales dans une poubelle fermée avant que les
autres enfants puissent y être exposés, et se laver les mains.
3. Tous les objets, meubles ou jouets contaminés par les écoulements doivent
être nettoyés et désinfectés avant d’être utilisés par d’autres personnes.
4. S’il est impossible de couvrir les plaies, il faudra peut-être exclure l’enfant
ou le personnel du programme jusqu’à ce que la plaie soit guérie ou puisse être
recouverte.
D. Liquides organiques : Transmissibles par le sang
Le virus de l’hépatite B, le virus de l’hépatite C et le virus de
l’immunodéficience humaine (VIH) sont des maladies transmises par le sang.
119
Parfois, les enfants ou le personnel sont contagieux sans manifester de
symptômes de ces maladies, mais ils n’ont pas besoin d’être exclus de
l’établissement
Fondamentalement, le personnel doit présumer que tous les liquides
organiques peuvent être infectieux.
Si on se retrouve en contact avec du sang ou des liquides organiques, on
doit se laver les mains immédiatement.
Les déversements de liquides organiques doivent être nettoyés et la surface
contaminée doit être désinfectée immédiatement.
Il n’est pas nécessaire de porter des gants jetables durant les activités
normales de soins aux enfants pourvu qu’on se lave bien les mains.
On doit porter des gants jetables lorsqu’on :
• a des blessures ou des plaies ouvertes sur les mains;
• administrer les premiers soins à un enfant qui a des plaies qui
saignent ou dont s’écoulent des liquides organiques.
4.1 Morsures dans les garderies
Le fait de mordre est un comportement normal chez les jeunes enfants. Les
morsures sont fréquentes dans les milieux de garde, car les jeunes enfants se
mordent souvent pendant qu’ils jouent ou qu’ils interagissent les uns avec
les autres 120
Cesmorsures transpercent rarement la peau et le risque d’infection est
minime.
Étapes à suivre pour gérer les cas de morsure de façon
sécuritaire :
1. Si la peau n’est pas transpercée, laver la région mordue avec de
l’eau et du savon et appliquer une compresse froide.
2. Si la peau est transpercée :
* Laisser la blessure saigner un peu, sans comprimer.
* Lavez la blessure avec de l’eau et du savon et appliquer un
antiseptique doux comme du peroxyde d’hydrogène.
* Aviser la famille de l’enfant qui s’est fait mordre et celle de
l’enfant qui a mordu le plus tôt possible.
* Aviser la famille de l’enfant qui s’est fait mordre de consulter
un médecin si la région de la morsure enfle ou devient rouge.
121
CONCLUSION
Que peut on faire pour réduire la dissémination des germes?
Se laver les mains régulièrement est la meilleure façon de réduire la propagation des
infections – toujours utiliser du savon et de l'eau (se référer au module 12 pour la technique
de lavage des mains).
Se faire vacciner contre les infections et les virus, lorsque de tels vaccins existent.
124
LA SÉCURITÉ DANS LES
CRÈCHES ET
JARDINS D’ENFANTS
125
DÉFINITIONS
La santé au travail: Selon la définition commune du Bureau International
de travail et l’OMS, la santé au travail vise différents objectifs précis, destiné à
protéger la santé des salariés
• Le 1er objectif: consiste à maintenir un haut degré de bien-être
physique, mental et social des salariés.
• Le 2ème enjeu de la santé au travail a pour but de prévenir les
risques auxquels sont exposés les employés sur leur lieu de travail et ainsi les
protéger de tous dommages.
• Le dernier objectif est de maintenir les salariés dans un emploi adapté
à leurs capacités physiologiques et psychologiques.
La Sécurité:
• Physiquement, la sécurité est l’état d’une situation présentant le
minimum de risque.
• Psychiquement, la sécurité, ou l’état d’esprit d’une personne qui se
sent tranquille et confiante. Pour l’individu ou un groupe, c’est le sentiment
d’être à l’abri de tout danger et risque.
Les normes de sécurité et de santé visent tous les ministères et organismes et
126
tous les établissements et entreprises
Sécurité au travail. Intimement liée à la santé au travail, la sécurité au
travail est une démarche pluridisciplinaire qui vise à supprimer ou à réduire les
risques d'accidents susceptibles de se produire lors de l'exercice d'une activité
professionnelle
Qu'est-ce que la santé et la sécurité au travail dans les crèches et jardins
d’enfants?
L'étude de la santé et la sécurité au travail est une discipline très large qui
recouvre de nombreux domaines spécialisés. Elle doit viser à:
* Promouvoir et maintenir le plus haut degré possible de bien-être
physique, mental et social des animatrices et des enfants
* Prévenir les effets néfastes sur la santé des animatrices et des enfants
dus aux conditions de travail;
* Protéger les animatrices et les enfants contre les dangers qui menacent
leur santé;
* Placer et maintenir les animatrices et les enfants dans un environnement
de travail adapté à leurs besoins physiques et mentaux;
* Adapter le travail à l’homme (conception des postes de travail, choix
des équipements et des méthodes de travail et de production).
En d'autres termes, la santé et la sécurité au travail dans les crèches et jardins
d’enfants visent tous les aspects du bien-être social, psychique et physique des
animatrices et des enfants 127
LA SÉCURITÉ DANS LES
CRÈCHES ET
JARDINS D’ENFANTS
ANIMATRICES
128
FACTEURS DE RISQUE : sont tous les aspects de la situation de
travail qui ont la propriété ou la capacité de causer un dommage (Malchaire
2003).
130
A. MANUTENTION ET POSTURES
A) RISQUES
2. FACTEURS DE RISQUE
De manière générale, les facteurs suivants favorisent l’apparition des 131
a. L’insuffisance de mouvement
* En position assise
* En position statique prolongée
b. Les postures adoptées
* Tronc penché en avant
* Epaules tournées ou tronc penché en avant
avec les épaules tournées
* Tronc incliné
* Bras levés au-dessus du niveau des épaules
* Bras tendus loin en avant (plus de 40 cm
du corps)
c. L’objet ou l'enfant manutentionné
* Lourd
* Volumineux
* Encombrant
* De poids inconnu
* Difficile à saisir
* Instable
* A répartition non uniforme de poids
132
d. L’environnement
* Sol encombré
* Sol glissant
* Sol présentant des inégalités ou des différences de niveaux
* Espace insuffisant ou encombré
e. L’organisation de travail
* Répétition des tâches de manutention
* Durée prolongée des efforts
* Non alternance des activités
* Absence de périodes de repos
* Tâches réalisées en urgence
* Source de stress (les dangers pour les enfants)
B) PRÉVENTION
1. Recommandations Générales
1.1 Adapter le mobilier: le lit, la table à langer, la chaise haute, le parc
133
1.2- Prévoir des zones de stockage et de rangement (ex.: eau, couches,
vêtements) situées:
Plus haut que les
épaules:
Entre le niveau des genoux et celui Matériel rarement
des épaules: utilisé sauf les objets
* Les charges lourdes sont lourds
rangées entre la mi-cuisse et Epaule: matériel léger
l’épaule et de petit format
* Les charges légères sont
rangées entre la mi-cuisse et le Taille: matériel lourd et
genou utilisé régulièrement
• A proximité des zones de travail Genou: matériel
1.3 - Dégager le sol (ex.: jouets) et accessible aux enfants
éviter les différences de niveaux
134
1.5 - Appliquer les principes de manutention suivants :
• penser avant d’agir
• garder le dos selon ses courbures naturelles
(“droit”)
• aligner les épaules et le bassin
• se rapprocher de la charge
• fléchir les genoux
• se placer pieds écartés
1.6 - Prévoir et anticiper les réactions des enfants
1.7- Alterner autant que possible les activités de
manutention avec d’autres travaux
135
2) RECOMMANDATIONS
PARTICULIÈRES
2.1 Manutention et port des enfants - Rechercher la
Afin de diminuer les contraintes, il faut: participation de
l’enfant
* Rechercher la participation de l’enfant dès - Se mettre en
que possible: demander à l’enfant de se chevalier servant
- Coller l’enfant à
mettre assis ou debout pour le lever du lit votre thorax puis se
* Maintenir l’enfant contre soi durant toute redresser en poussant
sur les jambes
la manutention. Au besoin, le rapprocher ou
lui demander de le faire
* Garder le dos selon ses courbures
- Maintenir toujours
naturelles, fléchir les genoux et écarter les l’enfant le plus près de
pieds soi au niveau de la
poitrine
* Laisser glisser les grands pour les déposer - Porter toujours
sur le sol l’enfant face à soi et
non sur votre hanche
* Eviter la flexion dos rond et la
combinaison flexion/rotation
136
2.2 . Travail debout
Le change à la table à langer
Afin d’éviter les postures néfastes pour le dos, il est souhaitable de:
* Prendre appui avec le bassin sur la table à langer
* Aménager la table à langer (hauteur de la partie supérieure
du coussin à langer à 1 mètre,+/- la hauteur des coudes des animatrices en
position debout)
* Ménager un espace pour les pieds à la base de la table à langer
pour permettre un rapprochement du corps de l’animatrice
138
2.3 . Travail assis
Donner le biberon
* Utiliser un fauteuil dont la hauteur d’assise
permet au bassin d’être placé plus haut que les genoux et
surélever l’enfant par des coussins
* Prévoir un appui (coussin) au niveau du coude
* Prévoir un soutien au niveau du creux du dos
139
Donner le repas aux enfants assis dans des chaises hautes
* S’asseoir sur une chaise adaptée à la taille adulte et
utiliser le dossier
* Se placer de face ou de 3/4 par rapport à l’enfant
* Se rapprocher de lui
141
B) LE RISQUE BIOLOGIQUE
Les activités de la petite enfance exposent au risque de contracter
fréquemment des affections de la sphère oto-rhino-laryngologique et
des gastro-entérites, des maladies comme la rubéole, la
toxoplasmose, la varicelle, les infections à cytomégalovirus, les
hépatites virales etc.
Pour la femme enceinte, ces postes exposent à des germes
susceptibles de contaminer le fœtus ou plus virulents pour elles en
l’absence d’immunité satisfaisante.
La transmission des agents infectieux véhiculés par les liquides
biologiques lors des soins (sang) ou de nursing ou d’allaitement
(selles et urine des couches, linge souillé par des vomissures et
régurgitations …), les griffures, sont des situations fréquentes à
risque infectieux.
142
La contamination peut se faire par contact direct avec l’enfant par voie
respiratoire ou cutanée (notamment affections rhino-pharyngées et
bronchiques, gastroentérite, hépatites, staphylococcie etc.…).
Tout contact avec du sang ou un liquide biologique sur une peau lésée par
une effraction cutanée (piqûre ou coupure) ou une projection sur une muqueuse
(œil, bouche) est potentiellement contaminant.
Les collectivités d’enfants, mettant en contact de nombreuses personnes dans
un espace relativement restreint, favorisent la transmission d’agents infectieux.
Cette transmission est de trois types:
* entre enfants
* de l’animatrice à l’enfant
* de l’enfant à l’animatrice
De plus, cette transmission est favorisée par:
* l’immaturité immunitaire des jeunes enfants
* certains facteurs liés à la petite enfance (incontinence, succion
des mains et des objets, dépendance vis-à-vis des adultes pour de nombreux
soins…)
Avec l’habitude, les animatrices oublient ces risques.
143
I. LES MALADIES INFECTIEUSES POUVANT POSER
PROBLEME
A) HÉPATITE A
* Agent pathogène: virus de l’hépatite A (VHA)
* Symptômes (signes):
+ Syndrome pseudo-grippal avec fièvre, fatigue, perte
d’appétit et nausées
+ Jaunisse dans 20 à 30 % des cas
+ dans 70 à 80 % des cas, la maladie ne donne pas lieu à
des symptômes et peut passer inaperçue
+ il existe des formes sévères avec incapacité de travail de
plusieurs mois
* Mode de transmission:
+ voie féco-orale:
• directement par contacts interpersonnels (mains
souillées)
• indirectement par ingestion d’eau ou d’aliments
contaminés 144
B) HÉPATITE B
* Agent pathogène: virus de l’hépatite B (VHB)
* Symptômes:
+ le plus souvent, l’hépatite B est asymptomatique (90 %
des cas)
+ dans moins de 10 % des cas, il s’agit d’une maladie
chronique de développement insidieux (caché) pouvant évoluer vers une
cirrhose du foie كبدي
لuuلتليفاuu اou un cancer du foie
+ en présence d’une hépatite B symptomatique, les signes
incluent nausées, vomissements, fatigue, fièvre ou refroidissements, urines
foncées, selles liquides, jaunissement des yeux et de la peau
* Mode de transmission:
+ par les petites blessures (contact avec des lésions cutanées
ouvertes et saignantes),
+ les morsures et la salive surtout si elle contient du sang
(utilisation commune de brosses à dents…)
+ sexuelle
+ de la mère à l’enfant lors de la grossesse ou de
l’accouchement
145
II. RISQUES INFECTIEUX SPÉCIFIQUES À LA GROSSESSE
Certaines maladies infectieuses banales et pouvant passer inaperçues chez
l’enfant et l’adulte peuvent avoir des conséquences dramatiques pour le
fœtus en développement.
Certaines maladies sont bien connues et peuvent être dépistées par prise
de sang ; d’autres sont moins bien connues quant à leurs conséquences sur
l’embryon. Les crèches et les jardins d’enfant constituent un lieu où l’on
retrouve de nombreux germes difficilement recensables.
1) Rubéole
* Agent pathogène: virus de la rubéole
* Transmission: par voie respiratoire
* Risque pour la grossesse:
• Rubéole congénitale avec malformations cardiaques,
oculaires et auditives
• Risque d’autant plus élevé qu’on est en début de
grossesse (avant 20 semaines et surtout le premier mois)
* Prévention: vaccin ou immunité naturelle par contraction
antérieure de la maladie
146
2) Varicelle
149
• Connaître son statut vaccinal, son état immunitaire (le fait que
notre corps est protégé ou non contre l’agent infectieux concerné) permet
par exemple de déterminer quel vaccin serait encore nécessaire.
• C’est également un moyen de se responsabiliser concernant la
prévention des infections pour les personnes vulnérables et la population
générale.
• Cela permet aussi de s’assurer de ne pas transmettre certaines
maladies à son futur bébé en cas de grossesse.
• Certains vaccins sont contre-indiqués chez la femme enceinte.
C’est pourquoi, toute femme en âge d’avoir des enfants doit connaître son
statut vaccinal avant la conception. Il est donc important de s’informer
auprès de son médecin traitant.
150
C. AUTRES RISQUES PHYSIQUES
151
LE RISQUE PSYCHOLOGIQUE
Les risques d’ordre psychologique et psychosocial sont principalement liés:
* aux nuisances sonores et agitation des enfants,
* aux contraintes organisationnelles,
* au surinvestissement du personnel dans sa mission
* et aux possibles difficultés relationnelles avec les parents
Epuisement professionnel
Prévention 152
I. Bruits et agitation des enfants
Le bruit est présent de manière constante dans l’environnement
professionnel des animatrices.
Il est important de tenir compte de cet élément qui n’est pas sans
conséquence pour la santé.
Travailler dans un environnement bruyant peut entraîner:
• de la fatigue, de l’irritabilité, de l’inconfort, une fatigue
auditive, du stress, un manque de concentration et d’attention, des
maux de tête, des répercussions directes dans la vie hors travail ;
• des difficultés de communication entre collègues ou avec
les enfants, de l’excitation des enfants, une diminution de la qualité du
travail.
Recommandations
Conception et aménagement de l’espace
a) Disposition des lieux
• Favoriser les plains- pieds (appartement situé sur un seul
étage, rez de chaussée
153
,
• Si étage, envisager la comptabilité des pièces se trouvant les unes
au dessus des autres (exemple: ne pas mettre la salle des grands au dessus de la
chambre des petits
• Prévoir une salle de « défoulement » isolée géographiquement
• Disposer les pièces de forte activité à l’écart des dortoirs
b) Construction
• Eviter les pièces de grande surface
• Empêcher le bruit de passer d’une pièce à l’autre grâce à:
* Utilisation de matériaux isolants
* Colmatage des fentes et trous avec un matériel lourd
(béton)
• Améliorer l’acoustique interne des pièces en les équipant de
matériaux absorbants particulièrement sur le plafond
• Les différents types de matériaux absorbants poreux (très bonne
absorption des hautes fréquences comme les cris des enfants: laine de verre ou
de roche, mousse plastique, bois expansé (liège)
154
c) Aménagement et finition
• Décorer les murs, habiller les pièces (utiliser des emballages
pour œufs par exemple); ne pas laisser les pièces nues
• Installer des tuiles acoustiques sur le plafond;
• Installer des panneaux absorbants (20% de la surface des
murs, dans la partie supérieure)
• Colmater les fentes et les trous
• Séparer les différentes zones de jeux à l’intérieur d’une même
pièce
• Si l’établissement est à 2 étages :
* Prévoir un revêtement de sol sous couche réduisant le
transfert des bruits de choc
* Organiser l’occupation de l’espace de telle sorte que
l’activité au dessus des zones à protéger soit la moins bruyante possible
(exemple coin de lecture)
• Mettre des patins aux pieds des chaises et des tables
• Acheter les jouets les moins bruyants possibles
155
Organisationnelles
* Jeux libres et activité
• Organiser des activités en petit groupe
• Organiser des activités à l’extérieur
• Organiser des activités calmes (chant, lecture, bricolages) avec
de petits groupes d’enfants
• Réduire le nombre d’enfants par salle
• Organiser les salles avec des coins de jeux
• Créer un coin lecture et détente pour les enfants
• Installer des nappes à envers de mousse sur les tables
• Installer des feutrines autocollantes ou de la moquette sous les
pieds des chaises et des tables
• Placer des feutrines autocollantes (pastilles de feutre
autocollantes) sur toutes les portes des armoires et des tiroirs.
• Installer des tapis (facilement nettoyables) dans les zones de
Jeux ou activités bruyantes
• Sensibiliser les enfants au bruit en prenant comme support des
livres pour enfants traitant de cette thématique.
• Choisir des jeux et jouets moins bruyants (par ex. roues en
caoutchouc)
• Autoriser 5 min de défoulement quand les enfants sont trop
156
énervés
II. Contraintes organisationnelles de la profession
Diverses contraintes organisationnelles peuvent être confrontées:
L’absence d’une animatrice (congé de maladie..), cela implique une
réorganisation pour l’équipe et peut vous confronter à la difficulté de trouver des
remplaçantes disponibles et compétentes.
Il peut parfois être difficile de prendre des pauses dans un environnement
calme empêchant ainsi d’effectuer une coupure avec le travail.
Il peut également arriver que l’animatrice a à effectuer plusieurs tâches en
même temps comme par exemple, surveiller un groupe d’enfants, accueillir un
parent, répondre au téléphone ; ensemble de tâches pouvant être difficile à gérer
seule.
Arrivées et départs de l’établissement
Horaires et organisation de travail
Les contraintes organisationnelles ne doivent pas être négligées car elles
peuvent avoir pour conséquences :
• une surcharge de travail (principalement lors de l’absence de
collègues)
• une influence sur la qualité du travail
• une augmentation des risques concernant la sécurité et la
surveillance des enfants
• un effet général sur l’ambiance de travail qui peut devenir plus
157
tendue
• Une fatigue psychologique pouvant donner lieu à de l’épuisement
nerveux et de la dépression
• De l’irritabilité et/ou du stress ressenti au travail mais aussi en
dehors du travail
• Se sentir dépassé, frustré, impuissant voire sans ressource
• Augmentation du taux d’absences
Absence d’une animatrice ( congé de maternité, congé de maladie…)
Lorsque les remplacements sont prévus en avance, la directrice doit:
* Anticiper et organiser le remplacement.
* Proposer à la remplaçante de l’accueillir quelques jours
avant l’absence de l’animatrice concernée afin de lui expliquer le
fonctionnement au sein de l’équipe, les tâches à effectuer. Si cela n’est pas
possible, un échange téléphonique est indispensable avec cette personne ce
qui facilitera son travail et celui de toute l’équipe
Pauses
• Planifier des pauses courtes régulières avec les collègues lors des
moments plus calmes comme:
* la sieste lorsque les enfants dorment et où la présence de
plusieurs adultes n’est pas forcément nécessaire
* ou lors de moments de détente, plus facilement gérables
avec le groupe d’enfants (raconter une histoire, mettre en place un mini
158
spectacle de marionnettes, chanter).
• Mettre à la disposition du personnel une salle de détente à
l’abri du bruit, équipée de chaises ou canapés, permettant aux
professionnels de pouvoir effectuer au mieux une coupure et pouvoir se
détendre.
• Lors des pauses, rechercher le calme, sortir de l’établissement
pour prendre l’air et pouvoir avoir un instant pour soi (surtout si
l’établissement ne dispose pas d’une pièce de détente calme)
Arrivées et départs de l’établissement
• Prévoir des jeux plus calmes afin de faciliter la surveillance des
enfants et l’arrivée des parents en même temps.
• Prendre comme support les fiches de transmissions pour effectuer un retour
aux parents.
Horaires et organisation de travail
• Discuter et se mettre d’accord avec les membres de l’équipe pour effectuez
des tournus pour les ouvertures/fermetures, les repas et ce afin que ce ne soit pas
toujours la même personne qui en soit chargée.
• Réduire au maximum, voire éviter les situations où une animatrice peut se
retrouver seule avec un grand groupe d’enfants avec la réalisation de tâches multiples
(transmission aux parents et surveillance des enfants...).
* Mettre en place un travail en binôme pour ces moments spécifiques.
* Prévoir la présence du personnel de cuisine à l’ouverture de
159
l’établissement ou la présence du personnel de ménage lors de la fermeture .
• Il est recommandé de prévoir des effectifs nécessaires et adaptés
lors des moments « forts » de la journée comme c’est le cas lors des repas, du
coucher et du lever de la sieste.
• Veiller à ce que les horaires permettent un recouvrement entre les
membres de l’équipe afin d’avoir des échanges d’informations au sujet des
enfants, des parents, de situations mais aussi au sujet de l’équipe elle-même.
Organisation/Répartition des tâches
• Définir clairement les tâches de chacun. Cela contribue à une
meilleure organisation et diminue les risques de malentendus
• Mettre en place des rotations de tâches pour permettre un meilleur
équilibre entre les activités considérées comme agréables et celles moins
agréables mais aussi pour rendre le travail moins monotone et routinier.
III. Contact avec la souffrance et la violence, difficultés
relationnelles avec les parents
Dans le cadre de votre travail, vous pouvez être confrontés à des situations
familiales complexes, à devoir faire face à des familles en détresse, à de la
maltraitance d’enfants et ainsi être témoin de souffrance de manière générale.
160
En raison de leur souffrance et de leurs angoisses, certains parents peuvent se
montrer très exigeants, exprimer leur mécontentement et leur insatisfaction et
parfois avoir un comportement agressif verbalement voire physiquement.
Il se peut aussi que des parents soient envahissants et ne cessent de vous
solliciter en pensant que vous avez réponse à tout.
Le contact avec la souffrance peut par exemple avoir pour conséquence:
• une fatigue psychologique pouvant donner lieu à de
l’épuisement nerveux et de la dépression
• de l’irritabilité et/ou du stress ressenti(s) au travail mais aussi
en dehors du travail
• un climat de travail fragilisé plus propice à des tensions entre
collègues
• des perturbations du sommeil
• des crises d’angoisse
• des troubles gastro-intestinaux (par ex: difficultés de digestion,
douleurs abdominales, ulcère)
• des troubles alimentaires (par ex: perte d’appétit, boulimie)
• des troubles de l’attention et de mémorisation.
161
Que faire?
Personnelles
• Ne pas s’isoler, rechercher du soutien et de l’aide auprès des collègues,
de la directrice lors de difficultés relationnelles avec les parents, lors de situations
générant du stress ou des émotions intenses.
• Signaler toute situation problématique aux collègues et à la directrice
• Exprimer le ressenti lors d’agressions, lorsque les situations suscitent du
stress ou des émotions intenses.
• N’essayer pas de faire face seule à la situation, travailler et réfléchir en
équipe à des solutions avec le soutien de la directrice car cela est bien plus productif.
• Echanger et partager le ressenti, les doutes avec les collègues qui ont
peut-être déjà été confrontées à une situation similaire, demander leur conseil.
• N’hésiter pas à consulter un professionnel (par exemple, un psychologue
ou un médecin) si on se sent dépassé par une situation.
Organisationnelles
• Communiquer, échanger avec les parents, créer un lien de confiance.
• Favoriser le dialogue avec les parents en prenant appui sur les fiches
individuelles de transmissions et les cahiers de communication.
• Inviter le/ les parents pour discuter des situations inhabituelles ou
anormales, éventuellement en présence de la directrice
162
IV. Tensions au sein de votre équipe
Votre profession s’exerce en équipe entraînant ainsi la gestion des
relations avec les collègues. Il requiert de la collaboration et un échange
d’informations de manière constante.
Les tensions et les conflits peuvent dès lors également prendre place au
sein de l’équipe ( manque de communication, désaccord sur les pratiques et
les méthodes, tension sur les fonctions de chacun, différence de caractère).
Ce type de situation ne doit pas être sous-estimé car il a une influence
directe sur la charge mentale de l’individu et sur la qualité du travail de
manière générale.
Lors de tensions au sein d’une équipe :
• L’ambiance de travail peut devenir tendue et rendre les
relations et la communication difficiles souvent accompagnées d’une
diminution de la quantité et de la qualité des informations transmises
• Une focalisation sur les tensions peut s’observer au détriment
de l’attention portée aux enfants
• Les enfants peuvent ressentir ces tensions et en souffrir
163
• Les tensions peuvent se répercuter sur les relations avec les parents
et donc donner lieu à de moins bonnes relations avec ces derniers
• Un état de fatigue et de stress chez les membres de l’équipe peut se
constater
• Une faible estime de soi et une remise en question dans son rôle de
professionnel peut se ressentir
• Une dévalorisation de la profession peut se remarquer
Que faire ?
Personnelles
• Lors de tensions, ne pas s’isoler, il faut en parler, ne pas attendre que
la situation se détériore, agir au plus vite :
* Se réunir avec la/ les collègues concernées pour clarifier la
situation: être ouvert au dialogue, se baser sur des faits concrets et non sur ses
émotions, poser des questions pour connaître et comprendre le point de vue de
l’autre, exprimer et expliquer son avis et son ressenti en utilisant le « je » sans
s’énerver et trouver des solutions communes, faites des compromis.
* Faire appel à la directrice (en cas de conflit entre les
animatrices) si la situation persiste malgré des échanges avec la/ les collègues 164
• Si votre interlocuteur est sensible à l’humour, utiliser l’humour
comme une ressource peut aider à désamorcer des situations tendues et à
relativiser.
• Identifier des ressources pouvant aider à se détendre et à évacuer
les tensions en dehors du travail (pratiquer un sport ou une activité qui vous fait
plaisir par exemple).
• Se Rappeler ses objectifs, mettre en avant ce qui vous plaît dans
votre travail.
• Etre tolérante, accepter la différence, se rappeler qu’il n’existe pas
une solution mais des solutions ainsi que diverses façons de faire.
• Dans certains cas, aborder le conflit avec un regard « bienveillant
». Il peut représenter une opportunité de changement positif.
Organisationnelles
Communication
• Communiquer, échanger et dialoguer au maximum entre collègues
pour diminuer les risques de malentendus.
• Pour prévenir les tensions entre collègues, mettre en place des
temps et des espaces d’échange : se réunir en équipe, s’exprimer, identifier et
traiter les tensions ensemble.
165
Fonctionnement et cohésion de l’équipe
• Pour prévenir les tensions, élaborer et définir ensemble des
règles communes de travail et de communication.
• Construire ensemble une culture d’équipe où confiance,
entraide et solidarité sont essentiels.
• Prévoir des activités/sorties « loisirs » avec l’équipe afin de
mieux se connaître, échanger différemment, de façon moins formelle et
renforcer sa cohésion.
ENFANTS
170
DÉFINITIONS
L’OMS définit l’accident comme « un évènement indépendant de la
volonté humaine, provoqué par une force extérieure agissant rapidement et
qui se manifeste par un dommage corporel ou mental »
Un accident de la vie courante (AcVC) apparait donc dans ce cadre comme
un traumatisme non intentionnel qui n’est ni un accident de la circulation, ni
un accident du travail. Ce sont « des accidents survenant au domicile ou dans
ses abords immédiats, sur les aires de sport ou de loisirs, à l’école et tous
survenant à un autre moment de la vie privée, à l’exception des accidents de la
circulation, du travail, des suicides et des agressions ».
Les AcVC sont habituellement répartis selon le lieu ou l’activité de
l’accidenté au moment de sa survenue:
* Les accidents domestiques (AD), survenus à la maison ou dans
ses abords immédiats : jardin, garage, cour, …
* Les accidents scolaires (AS), incluant les accidents
survenant lors du trajet, durant les heures d’éducation physique et dans les
locaux scolaires,
* Les accidents de sport,
* Les accidents de loisirs. 171
Les enfants en raison de leur âge sont une population vulnérable.
Ainsi les plus jeunes sont exposés à des risques qu’ils ne maitrisent pas
et les plus âgés adoptent des comportements qui accentue le danger.
Ils sont donc particulièrement touchés par les accidents de la vie
courante.
Près d’ 1 décès sur 5 chez les enfants de 1 à 4 ans est dû à un accident
de la vie courante (Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de
décès CépiDc 2006).
Le domicile ou ses environs immédiats sont particulièrement à risque
car 73% des accidents dont sont victimes les enfants de moins de 4 ans
surviennent dans l’environnement domestique.
L’accident représente la première cause de mortalité, de handicap
et d’hospitalisation chez l’enfant.
Or, la plupart des accidents proviennent d’un relâchement de la
surveillance: « Il ne faut pas plus d’une minute sans surveillance pour
qu’un enfant se noie, avale un produit toxique ou un produit qui
étouffe ».
172
En Suisse:
Chaque année:
* un ménage sur quatre connaît au moins un accident d'enfant de moins de 5
ans.
* 2/3 des accidents se passent à domicile, sous la surveillance d'un adulte
Les accidents les plus fréquents:
* Les chutes: plus d'un accident sur deux provient d'une chute
* Les brûlures provoquent 8% des accidents
* Les intoxications 5%
* Les accidents de la circulation 4,5%
* Les morsures et les piqûres
* Les corps étrangers
* Les chocs
* Les noyades.
Les accidents domestiques ne sont pas une fatalité. Le plus souvent, ils sont dus:
* A un manque de vigilance
* A une organisation de la maison inadéquate et dangereuse :
+ Produits toxiques mal rangés,
+ Escaliers glissants ou vétustes,
+ Fils électriques dénudés,.
Dans 30% des accidents domestiques, l'absence d'un équipement de sécurité est en
cause : barrière de protection, cache prise, système de blocage de fenêtre...
173
Le type d’accident varie dans sa fréquence selon l’âge :
• De 3 à 6 mois, l’enfant commence à rouler sur le côté et peut tomber de
sa table à langer.
• A partir de 6 mois, il peut se rapprocher en rampant de tout ce qui
l’attire, et de ce qui brûle, pince, ou coupe.
• A partir de 9 mois, il explore le monde et porte à la bouche tout ce qui
lui tombe sous la main. Les suffocations représentent 87% des accidents
mortels avant un an. Il peut aussi toucher aux prises de courant, attraper ce
qui traîne dans le placard et sous l’évier.
• Entre 18 mois et 3 ans, il grimpe, escalade ; il est agité et opposant. Il
transgresse souvent les interdits et les mises en garde et cherche à imiter les
adultes. C’est l’âge du risque majeur des accidents à la maison.
• A partir de 3 ans, il marche, puis court, apprend à sauter, entreprend des
escalades. Les risques de chute sont plus nombreux et plus graves. Il peut
se livrer à des jeux dangereux : s’enfermer pour se cacher dans une malle
ou un placard , se couvrir d’un sac plastique qui risque de l’étouffer.
174
3 conseils à méditer
• L’ enfant est beaucoup plus menacé par l’accident que par la
maladie.
•La prévention de l’accident fait partie de l’éducation de l’enfant,
dans sa famille et au sein du jardin d’enfant et de l’école.
• Il est indispensable de faire régulièrement un petit inventaire des
dangers qui vous entourent afin de les éliminer.
I. Les chutes
Elles représentent la première cause d’accident chez les enfants de 0 à 6 ans.
1. Avant un an :
La chute de la table à langer est l’accident le plus fréquent de la première
année de la vie. Elle est d’autant plus dangereuse que la table est très haute et
qu’elle survient dans une pièce carrelée (salle de bain).
Ne jamais laisser le Bébé seul sur la table à langer, ne jamais s’éloigner de lui
pour ouvrir la porte ou répondre au téléphone.
Langer de préférence sur un lit d’adulte et se mettre à genoux (à domicile) 175
La chute de la chaise haute ou du couffin.
Lorsqu’ on met l’enfant sur une chaise haute, il faut l’attacher soigneusement.
Fixer et boucler les attaches sur les chaises hautes et les poussettes.
Poser le couffin (landau) par terre, et non sur une table ou une chaise.
Le siège relax, le couffin, le pèse-bébé doivent être posés par terre à force
de mouvements, l’enfant pourrait le faire glisser jusqu'au bord… et ce
serait la chute..
Tenir toujours le couffin à deux mains lorsqu’on transporte le bébé.
2. De 1 à 4 ans
Le risque majeur est celui de la chute d’une fenêtre ou d’un balcon, risque
souvent fatal chez l’enfant de 1 à 5 ans.
Fermer systématiquement les fenêtres des pièces dans lesquelles des enfants
se trouvent sans surveillance.
Ne jamais laisser sous les fenêtres des meubles que l’enfant puisse escalader
(table, tabouret, chaise, coffre à jouets).
Il est petit ; il est curieux de voir par la fenêtre et va chercher à se hisser pour
mieux voir.
N’hésiter pas à équiper les fenêtres de grillages.
Placer des protections adaptées aux balcons et aux terrasses.
176
Dès qu’il marche, même à quatre pattes, il est capable de monter un
escalier, mais il n’est capable de le descendre seul qu’à partir de 2 ans.
177
Au jardin d’enfant
* Enlever les meubles qui se renversent facilement.
* Assurer les meubles pour les empêcher de se renverser en
vissant des équerres métalliques au mur ou au plafond.
* Ne pas laisser les enfants jouer sans surveillance dans des
locaux où il y a des meubles sur lesquels ils pourraient grimper et tomber.
* Installer une grille de protection devant les escaliers pour que
l'enfant ne puisse pas tomber
* En présence de l’enfant, ne jamais monter sur une chaise pour,
par ex., attraper un livre sur un rayon élevé, l’enfant risque de vous imiter: se
servir d'une échelle appropriée.
* Un tapis moelleux sur les parterres réduit le risque de blessure
en cas de chute.
* S’assurer que les barreaux verticaux des escaliers et des garde-
corps de balcons soient suffisamment rapprochés pour que l'enfant ne puisse pas
se faufiler ou passer la tête. Au besoin, placer un dispositif de protection tel
qu'un filet
* Surveiller l’enfant discrètement, en particulier sur le toboggan.
En grimpant, il risque de tomber, surtout s'il y a affluence.
178
II. Les blessures
1. A l’origine des blessures
on trouve, la plupart du temps, des objets ou des outils dangereux laissés à la
portée des enfants : fourchettes et couteaux, ciseaux et aiguilles, outils de
bricolage ou de jardinage.
C’est aussi l’enfant qui court avec un crayon ou une sucette à la bouche, les
portes-fenêtres que l’enfant heurte en courant
2. Pour réduire les risques
Débrancher immédiatement après usage, tous les outils de bricolage et les
matériaux électriques (robots ménagers, couteaux électriques, tranchoirs, scie à
pain…)
Mettre hors de portée de l’enfant tout ce qui pique, coupe, pince : couteaux,
tire-bouchons, ciseaux, matériel de couture ou de tricot, outils de bricolage
Apprendre aux enfants à se servir des ciseaux, couteaux et instruments d’usage
courant, à partir de 3 à 4 ans, en commençant par des instruments à bouts ronds.
Eloigner tous les objets qui pourraient facilement tomber ou se renverser
(lampadaires, plantes en pots, etc.)
Ne pas laisser traîner des objets fragiles (verre, plastique friable) et ne pas
donner ce genre d'objet à l’enfant pour jouer.
179
3. En cas d’accident :
Arrêter le saignement de la plaie en la recouvrant d’un linge propre et en la
comprimant 5 minutes avec la main.
Nettoyer ensuite la plaie avec un antiseptique ou, à défaut, à l’eau et au savon
de Marseille.
Poser un pansement sur la peau séchée.
Si l’hémorragie persiste, conduire l’enfant à l’hôpital
S’assurer que la vaccination antitétanique est à jour.
4. L’œil
Il est de la responsabilité des adultes de ne pas autoriser les jeux dangereux.
180
III.LES SUFFOCATIONS, ETOUFFEMENTS,
ASPHYXIES.
III.1- Ce sont la 2ème cause de décès accidentel chez l’enfant, après les
accidents de la route.
Les accidents concernent surtout les jeunes enfants de moins d’un an.
Dans le 1er âge, les principales causes sont liées à la régurgitation de lait d’un bébé
couché trop tôt après son biberon, et aussi aux suffocations en rapport avec la literie :
* Etouffement par oreiller ou couverture trop volumineux
* Etranglement par ceinture de fixation attachant l’enfant dans son lit ou par des
jouets suspendus au-dessus de son lit par un cordon, par des chaînes autour du cou.
Par la suite, porter les objets à la bouche est le mode de connaissance normal du
jeune enfant. L’enfant risque d’avaler de travers et de s’asphyxier avec les objets de petite
taille :
* Cacahuètes, amandes, noisettes, dragées, qu’on laisse à sa portée sur une table
basse.
* Objets de literie et tous les jouets de petite taille : perles, billes, boutons ou des
bouts de jouets …
A un âge plus avancé, l’enfant risque, au cours de ses jeux, de s’étrangler
avec des colliers, des cordons de rideaux, ou de s’étouffer avec des sacs en plastique
utilisés comme cagoule.(ce dernier se colle au visage et ferme la bouche et le nez de
l'enfant), en s’enfermant, ou en enfermant les autres, dans un placard, une malle, un coffre
à jouets au cours d’une partie de cache-cache : il s’enferme par jeu, et ne réussit plus à 181
III. 2- Quelques mesures préventives simples permettant d’éviter de tels
accidents :
Pour éviter les fausses routes au cours des repas, ne jamais laisser le nourrisson
seul avec le biberon calé dans la bouche ; éviter les aliments en morceaux chez
les tout-petits.
Eviter chez les nourrissons les matelas, oreillers et édredons trop mous, ainsi
que les colliers, chaînes, cordons,
Ne pas coucher un petit enfant dans un lit trop grand.
N’utiliser pour attacher l’enfant dans son lit que de larges ceintures de toile
fixées des 2 côtés sur le matelas avec des lits possédant des parois à barreaux.
Renoncer à fixer des ficelles ou cordelettes au dessus ou au bord du lit d'enfant.
Renoncer à l'oreiller pendant les premiers mois ! Plus tard, vous pouvez soutenir
la tête de l'enfant en glissant l'oreiller sous le matelas, afin d'éviter le danger
d'asphyxie.
Coucher l’enfant autant que possible sur le dos.
Placer hors de portée de l’enfant tous les objets de petite taille, ainsi que les
fruits secs.
Ne pas laisser traîner par terre billes et objets divers. Eviter de courir avec un
objet ou bonbon dans la bouche.
182
Conserver les boutons, la monnaie, etc. hors de portée de l'enfant. S'il met de
petits objets en bouche, il risque l'étouffement.
Ne pas donner de jouets comportant des parties facilement détachables ou des
ficelles à l’enfant.
Ne jamais laisser le bébé longtemps seul, et surtout pas avec d'autres enfants
ou des animaux. Si vous êtes obligés de vous absenter, demander à une autre
animatrice de le garder pendant votre absence.
Remplacer les cordelettes de rideaux par des tiges rigides, métalliques ou en
matière plastique, ou revenir aux rideaux faits de nombreux anneaux passés
dans une tringle horizontale. A tout le moins, relever les cordons de rideaux de
façon qu’ils soient inaccessibles à l’enfant.
Chez les enfants plus grands, interdire les jeux avec sacs en plastique, ou
dans des atmosphères confinées (placards, malles, coffres…)
Se méfier des cacahuètes. Jusqu'à 4 ans, les enfants peuvent les aspirer dans
les bronches.
Ne pas laisser un tout petit enfant jouer avec des petites pièces de Lego, des
billes, des boutons qu'il voudra à coup sûr mettre dans sa bouche. Les animaux
en peluche ne doivent avoir ni boutons ni yeux de verre qu'on peut arracher.
Ne pas laisser traîner des petits objets tels que boutons, punaises, trombones.
183
III.3- En cas d’inhalation de corps étranger :
Plus de 9 décès sur 10 , attribuables à l’inhalation d’un corps étranger, se
produisent chez les enfants de moins de 5 ans, avec, parmi ceux-ci, une
majoration d’enfants de moins d’un an.
L’étouffement par corps étranger est souvent typique: brutalement , l’enfant ,
qui était en parfaite santé, fait un accident dramatique: il devient tout bleu, se
débat furieusement, essaie de respirer sans y arriver et en général se met à
tousser violemment. Malheureusement ces symptômes initiaux se produisent
souvent sans témoin.
Un épisode brutal de détresse respiratoire chez un enfant doit donc toujours
faire penser à une asphyxie par corps étranger, surtout si cet enfant était entrain
de manger ou de jouer avec des petits objets.
Que faire?
Si l’enfant tousse de manière efficace, aucune manœuvre externe n’est
nécessaire. Il faut encourager l’enfant à tousser et continuer à le surveiller
Si la toux est ou devient inefficace, il faut immédiatement
Si l’enfant est conscient :
* Administrer 5 tapes dans le dos, entre les 2 omoplates:
+ Le nourrisson est pris sur les genoux du sauveteur qui s’est
préalablement assis ou agenouillé, l’enfant est placé sur le ventre, la tête en bas
184
Cette tête est maintenue par la main qui ne réalise pas
les compressions, ses doigts soutenant les angles de la
mâchoire sans comprimer le cou.
+ Le petit enfant est aussi placé sur les
genoux comme le nourrisson
+ L’enfant plus grand est invité à se
pencher en avant , tout en restant debout
* Si le corps étranger n’est toujours pas
expulsé, administrer 5 compressions thoraciques chez
le nourrisson ou 5 compressions abdominales chez
l’enfant (> 1 an)
+ Le nourrisson toujours sur les genoux,
est tourné sur le dos, en veillant à maintenir sa tête lors
de ce mouvement puis à garder les voies aériennes
ouvertes: le bras libre du sauveteur se place le long du
dos de l’enfant et sa main encercle la partie postérieure
inférieure de la tête.
Les 5 compressions sont données sur la moitié
inférieure du sternum , et doivent être énergiques
185
+ l’enfant (> 1 an), le sauveteur se met derrière lui ,
encercle son thorax en passant sous ses bras et place un
poing entre l’appendice xiphoïde et l’ombilic (région de
l’estomac). L’autre main ayant recouvert la première, le
sauveteur réalise un mouvement allant de dehors en
dedans et de bas en haut
* Réévaluer l’enfant après ces 5 compressions:
+ Si le corps étranger n’a pas été expulsé et
que l’enfant est toujours conscient, les mêmes gestes
doivent être répétés avec la même séquence, et veiller à
ce que quelqu’un soit parti chercher de l’aide
Si l’enfant est inconscient
Réanimation cardio-respiratoire
186
+ L’enfant plus grand
• Si l’enfant respire, parle ou tousse, le laisser se libérer
seul de ce qui le gêne et ne jamais explorer la gorge ni
introduire un doigt dans la bouche pour chercher à faire
vomir.
• Si l’asphyxie est totale, tenter la manœuvre
d’Heimlich :
- Se placer derrière l’enfant,
- Appuyez fortement à l’aide des mains ou des
poings sur le creux de l’estomac,
- Répéter la manœuvre plusieurs fois si nécessaire.
La salle de bain est aussi un lieu à risque pour les brûlures : il peut
s’agir d’un enfant immergé dans un bain trop chaud, d’un enfant laissé seul
qu’on laisse jouer avec les robinets de réglage de l’eau chaude, sans pouvoir le
refermer ou s’échapper de la baignoire.
191
Dans la salle à manger, les réchauds à fondue, les récipients avec liquides
brûlants (thé, infusions) peuvent aussi être en cause.
Les brûlures par flammes, incendie, explosions sont redoutables :
l’enfant qui joue avec des allumettes et un briquet, les cigarettes mal éteintes,
l’explosion par manipulation imprudente d’un liquide ou d’un matériau
inflammable et surtout l’explosion d’un barbecue, notamment lorsqu’on ajoute
de l’alcool à brûler sur le foyer de combustion : la bouteille se transforme en
« cocktail Molotov ».
Les brûlures par solides brûlants sont en général peu étendues et de faible
gravité. Elles peuvent être l’occasion d’une éducation au risque de brûlure de la
part de l’entourage. On se méfiera toutefois du fer à repasser surtout lorsqu’il
est branché.
198
• Ne laisser traîner aucun câble endommagé qui inciterait l'enfant à faire des
expériences et à bricoler.
• Remplacer immédiatement les câbles et fiches endommagés.
• Faire monter par l’électricien des prises avec sécurité enfants qui empêchent les
jeunes explorateurs d'y introduire des aiguilles à tricoter, clous et autres
203
• Pour dessiner et peindre, donner à l’enfant des couleurs et peintures
non toxiques.
• De nombreuses plantes d'appartements, de jardin, au bord des chemins
ou dans la forêt sont toxiques. Dites à l'enfant de ne mettre aucune plante ou
partie de plante dans la bouche et, encore moins, de les manger.
• Ne pas vaporiser les plantes d'appartement avec un insecticide si des
enfants se trouvent à proximité.
• Conserver les produits toxiques bien fermés et hors de portée des
enfants
• Ne pas laisser traîner des cosmétiques et cigarettes.
• Penser à ranger les sacs à main contenant ce genre de produits hors de
portée des enfants.
Etre attentif à la bonne conservation des aliments : viande, lait, œufs.
• Ne jamais conserver de viande hachée.
• Vérifiez avec soin les dates de péremption des aliments conservés.
• Veiller à ne pas rompre la chaîne du froid pour les aliments.
• Pour l’hygiène du réfrigérateur :
* Nettoyer le réfrigérateur à l’eau de Javel au moins une fois par
mois
204
* Eviter de conserver trop longtemps des aliments
* Emballer tous les aliments individuellement pour éviter les
contaminations croisées
* Placer sur les étagères supérieures du réfrigérateur les aliments qui
ont besoin du froid le plus intense
* Munir le réfrigérateur d’un thermomètre.
211
LES PREMIERS SECOURS
Bien heureusement, les activités proposées aux enfants en collectivité se
déroulent la plupart du temps sans accroc ni accident.
Enfants et animatrices responsables des activités se quittent riches
d’expériences positives de jeux et d’apprentissages.
Le déroulement sans pépin est en général la règle, l’incident ou l’accident
étant plutôt l’exception.
Cela n’empêche que, comme intervenant responsable auprès d’enfants en
collectivité, il est indispensable de se préparer à une telle éventualité pour en
assurer la meilleure prise en charge possible.
L’objectif de ce chapitre est d’aborder différentes situations parmi les plus
courantes, qui peuvent survenir lors d’activités réunissant des enfants.
Les situations peuvent être le résultat d’une maladie ou d’un accident qui
surviennent lors des activités. Elles peuvent aussi être liées à un problème de
santé déjà connu (antécédents d’asthme, d’allergie, de diabète…).
212
Il est donc important de prendre connaissance des fiches de santé des
enfants dont vous avez la responsabilité avant l’activité. Les situations
abordées comportent une brève description et les possibilités que laissent
entrevoir les éventuels symptômes associés.
Recommandations générales
• Première attention fondamentale : rassurer et écouter l’enfant tout
en restant calme et attentif à la sécurité de chacun.
• Une règle d’hygiène toujours utile à rappeler : quels que soient les
gestes ou soins que vous allez faire, lavez-vous idéalement les mains avant
et après. … 213
• Agir avec calme et méthode : donner des consignes courtes et
précises, utiliser un langage simple et clair.
• Eviter les enchaînements d’accidents. Si d’autres enfants sont
présents sur les lieux de l’accident, les confier si possible à un autre adulte
pour qu’il les mette en sécurité.
• Si possible, ne jamais laisser l’enfant malade ou blessée seul, il
faut se faire aider.
• Toujours faire accompagner l’enfant par un adulte si son transfert
vers une consultation médicale proche est indispensable.
• Eviter de transporter un malade ou une victime dans son véhicule
personnel.
• Si la situation vous paraît grave et/ou est difficilement contrôlable,
appeler les urgences 190 SAMU ou 198 protection civile , même si la
démarche risque d’être jugée inutile a posteriori.
• Informer les parents ou le responsable de l’enfant. Cependant, dans
l’extrême urgence, il sera préférable d’attendre que la victime soit prise en
charge par le corps médical pour pouvoir donner des informations claires et
précises aux parents (ce qui s’est passé, la prise en charge qui est faite, le
nom et l’adresse de l’hôpital si l’enfant est transféré en urgence ou
hospitalisé…). 214
• Assurer un suivi quand un problème a eu lieu : surveillance de
l’enfant, information
PRÉVOIR L’IMPRÉVU
Lors de l’organisation d’une activité, les animatrices doivent :
• Prendre connaissance des procédures définies par l’organisation à
laquelle ils appartiennent
• Analyser les risques liés à cette activité : sécurité des lieux et des
activités, conditions de circulation à pied et à vélo, points d’eau (piscine,
rivière et lac), etc.
• Appliquer les procédures et mesures de sécurité spécifiques
adaptées aux risques liés à l’activité (surveillance, équipement, consignes aux
enfants, etc.).
1) LES PLAIES
PREMIERS SOINS EN CAS DE PLAIE :
• Se Laver les mains à l’eau et au savon avant et après avoir
soigné la plaie.
• Le port de gants à usage unique est conseillé.
• Rincer la plaie à l’eau : placer la plaie sous un robinet d’eau à
température ambiante, faire couler l’eau directement sur la plaie jusqu’à
215
ce qu’elle soit propre, sans frotter.
• Sécher le pourtour de la plaie avec une compresse stérile ou
un linge propre. Si nécessaire, enlever le reste de souillure en s’écartant
progressivement de la plaie sans la toucher.
• Protéger la plaie avec une compresse stérile et du sparadrap.
• N’utiliser ni ouate, ni alcool, ni éther.
• Ne pas enlever un corps étranger enfoncé dans une blessure
• Vérifier l’état de la vaccination anti-tétanique.
Une brûlure est une plaie particulière qu’il faut toujours refroidir au plus
vite.
Différentes causes peuvent provoquer une brûlure : une flamme, la chaleur,
le soleil, différents produits chimiques, un liquide brûlant, l’électricité...
Dans tous les cas de brûlures :
• Faire couler de l’eau courante (si possible tiède ou tempérée) sur
la partie brûlée pendant 15 à 20 minutes (30 minutes, s’il s’agit d’un produit
chimique) à l’aide d’un robinet, d’une douche, d’un tuyau d’arrosage
(cooling).
• Retirer sous l’eau les vêtements et bijoux s’ils ne collent pas à la
peau.
• Asseoir ou allonger la victime sans interrompre le cooling
APRÈS LE COOLING :
Il faut observer et évaluer la gravité de la brûlure selon 5 critères :
• L’âge de la victime : un enfant est toujours plus fragile ;
220
• La surface de la brûlure : supérieure à 5% de la surface corporelle
totale chez un enfant, 10% chez un adulte (un repère pour évaluer la surface
brûlée : la paume de la main de la victime représente 1% de la surface totale du
corps) ;
• La profondeur de la brûlure : elle présente des cloques, un aspect
sec, parcheminé (plissé) ;
• La localisation de la brûlure : elle est située au visage, aux oreilles,
aux mains, aux pieds, aux articulations, aux parties génitales ; elle a atteint les
voies respiratoires (après inhalation de fumées ou de gaz chauds) ;
• L’origine de la brûlure : elle est due à une cause chimique,
électrique ou à de la vapeur à haute pression.
Si la brûlure ne présente pas de gravité particulière :
• Effectuer les mêmes soins que pour une plaie simple
• Sur une lésion peu étendue (moins d’1 cm2), on peut éventuellement
étendre une pommade apaisante spécifique pour les brûlures.
Si la brûlure présente l’un ou l’autre critère de gravité, il s’agit
d’une brûlure grave et il faut demander un avis médical, se rendre au plus vite
auprès d’un service médical d’urgence ou faire appel au SAMU ou la protection
civile 190, 198
221
Selon la gravité de la situation :
• soit mettre un pansement humide sur la brûlure et l’emballer
avant d’emmener la victime auprès du médecin ou du service d’urgence,
• soit continuer le cooling en attendant l’arrivée des secours
ETRE PRÉVOYANT
• En cas d’électrocution, couper l’alimentation électrique avant
d’administrer les premiers soins.
• Vérifier l’état de la vaccination anti-tétanique.
CLOQUE, BRÛLURE PAR FROTTEMENT
Les cloques au pied arrivent couramment lors d’activités de plein air. Il
s’agit d’une brûlure par frottement.
• Demander, si possible, à la personne de mettre des chaussures
plus larges, plus souples, non serrées (pour arrêter le frottement) ou des
chaussettes si elles ne sont pas déjà prévues.
• Si la cloque est douloureuse, on peut éventuellement la percer à
l’aide d’une aiguille stérile ou désinfectée au préalable sans enlever la peau.
• Vider le contenu de la cloque à l’aide d’une compresse stérile
• Couvrir la plaie si possible à l’aide d’un pansement hydrocolloïde
spécial pour cloque ou brûlure.
222
IV) COUP DE SOLEIL, COUP DE CHALEUR, INSOLATION
ETRE PRÉVOYANTS
• Surtout avec de jeunes enfants, une sortie par temps chaud et
ensoleillé impose chapeau, casquette, tee-shirt, lunettes solaires (idéal),
écran solaire (indice 50) et eau à volonté.
• Proposer régulièrement de boire pendant l’activité.
• Veiller à ce que les enfants ne soient pas habillés trop
chaudement et ne fassent pas des exercices physiques intenses dans un
endroit surchauffé.
• Préférer les endroits ombragés.
• Attention également à ne pas laisser des enfants dans des
voitures ou cars surchauffés ou stationnés en plein soleil.
• Coup de chaleur, crampe de chaleur, insolation, hyperthermie,
tous ces termes désignent des malaises plus ou moins graves liés au
dépassement des possibilités de l’organisme à évacuer l’excès de chaleur.
223
Quels sont les symptômes d’un coup de chaleur ?
Un coup de chaleur peut débuter par :
• Des maux de tête,
• Une fatigue et une sensation de faiblesse,
• Des nausées,
• La peau fraîche, pâle et moite,
• Une élévation plus ou moins importante de la température
corporelle,
• Des étourdissements, voire un évanouissement potentiel.
• Si le coup de chaleur est plus important, le pouls peut
s’accélérer, la température corporelle dépasse 40°, la respiration plus
difficile, la peau sèche, rouge et chaude, la personne peut devenir confuse et
une perte de connaissance est même possible. Il s’agit d’une urgence
médicale.
V) MORSURE
La peau peut être le siège de lésions dues à l’agression directe d’un animal
domestique ou de compagnie. Les lésions occasionnées par les animaux (chien,
chat, cobaye, hamster) sont généralement des plaies, qui doivent d’emblée être
considérées comme infectées.
Toute morsure est considérée comme grave et exige
un avis médical. 225
• Rincer tout d’abord la morsure à l’eau, éviter
de mettre un désinfectant avant de montrer la plaie
au médecin.
• En cas de saignement abondant, comprimer
la blessure et se référer au point sur les saignements
et hémorragies,
• Montrer la morsure à un médecin
227
En cas de piqûre de tique
Eliminer la tique dans les 12h pour diminuer les risques
de contamination par la maladie de Lyme :
• Extraire délicatement la tique : saisir au niveau
de la tête à l’aide d’une pince à tique (à désinfecter au
préalable), sans écraser la tique. Il faut bien saisir la tête
de la tique. Pincer la tique au ras de la peau, en prenant
soin de ne pas pincer ou écraser cette dernière... Ne pas
attraper la tique par le corps . Ainsi saisie, la tique
risquerait d’injecter de la salive ou du sang dans le corps
de la personne piquée, avec un risque accru de contracter
la maladie de Lyme.
• Ne pas tenter d’endormir la tique avec de
l’alcool ou toute autre substance (éther, solvant...). Cela
ne fera qu’augmenter le risque de contamination.
ETRE PRÉVOYANT
Les tiques vivent dans les bois, les champs, etc. Lors d’une activité avec les
enfants dans la nature, quelques mesures de protection sont conseillées :
• Rester sur les chemins.
• Couvrir la peau des enfants avec des vêtements et des
chaussures (pantalon long, chaussettes par-dessus le pantalon, etc.).
• L’utilisation de produits répulsifs d’insectes à base de DEET
(diethyltoluamide) doit être discutée avec le parent. Le produit peut en effet
être nocif
229
Après l’activité, vérifier avec les enfants l’absence de tiques lors de leur
toilette ou au moment de se déshabiller. Les endroits de prédilection sont les
endroits chauds et humides (aine, aisselles, creux du genou, derrière les
oreilles et à l’implantation des cheveux)
ETRE PRÉVOYANTS
• Prévenir les risques de chutes et de chocs (antidérapants,
éclairage adéquat, surveillance accrue des jeux dangereux, équipements de
protection obligatoires lors de sports à risques).
IX - FIÈVRE
On considère qu’il y a fièvre lorsque la température prise sous l’aisselle est
supérieure à 38°C. La fièvre peut être associée à d’autres symptômes comme
la fatigue ou des maux de tête.
238
Une augmentation de la température corporelle peut être causée:
+ Par un excès de vêtements
+ Des exercices physiques intenses
+ Un environnement trop chaud (insolation)
Que faire?
• Laisser l’enfant en vêtements légers et ne pas trop le couvrir.
• Placer l’enfant dans une pièce non surchauffée, à l’abri du soleil.
• Lui rafraîchir le visage et lui offrir à boire sans le forcer.
• Administrer un médicament qui fait tomber la fièvre
(Paracétamol) dès que la fièvre est supérieure à 38,5°C chez l’enfant de moins
de 6 ans
• Surveiller l’évolution de la température
• Prévenir les parents et transmettre l’information à la personne qui
prend en charge l’enfant.
La fièvre nécessite un avis médical si :
• l’appétit et/ou le comportement de l’enfant sont altérés
. • elle est associée à d’autres symptômes (vomissements, toux,
déshydratation, boutons sur la peau…).
• dépasse 40°C ou dure depuis plus de 48 heures.
239
Quel que soit son âge, prévenir les parents de l’enfant et faire
immédiatement appel à l’aide médicale urgente (190 ou 198) en cas de
fièvre accompagnée de :
• Maux de tête intenses avec refus de la lumière
• Malaise, nausée, vomissements
• Raideur de la nuque
• Troubles de l’état de conscience, convulsions
• Taches brunes ou rouges violacées persistantes
à la pression.
Ces signes évoquent entre autres, le diagnostic
d’une méningite, constituant une urgence vitale.
En cas de méningite confirmée par le médecin, certaines mesures de
protection pour l’entourage et les enfants en contact avec le malade doivent
parfois être prises
Le paracétamol
est un produit utilisé pour ses propriétés antidouleur et anti-fièvre. Il constitue
le médicament de 1er choix chez l’enfant.
La fiche de santé de l’enfant doit être consultée avant de donner un
médicament afin de vérifier l’absence de contre-indication à son utilisation.
240
Administration du paracétamol (Doliprane) sauf
s’il ya une allergie ou un intolérance attestée par
le médecin traitant
Que faire?
• Tranquilliser l’enfant de manière à le relaxer.
• Lui proposer de se rincer la bouche, le coucher sur le côté.
• Par la suite, lui donner à boire en petites quantités.
• L’interroger sur ce qu’il a mangé ou fait dans les heures qui
précèdent.
• Vérifier la température et en cas de fièvre, la prise d’un
médicament qui fait tomber la fièvre (Paracétamol) peut être utile.
• Si les vomissements se répètent, demander un avis médical.
244
Les vomissements ont un caractère alarmant et imposent une aide
médicale urgente (190 / 198) lorsque :
• Il existe une possibilité d’intoxication
• Ils sont abondants et/ou répétés et/ou persistants
• Ils sont de couleur verte, rouge ou brune
• Ils sont accompagnés de douleurs abdominales persistantes
depuis plus de 2 heures
• L’enfant est en mauvais état général
• Il y a eu un choc récent (ex. l’enfant est tombé dans la journée)
• L’enfant est diabétique et traité par insuline
• L’enfant a des difficultés respiratoires
• L’enfant se plaint de maux de tête ou présente un comportement
anormal.
XII. DIARRHÉE
L’émission de selles liquides et fréquentes (diarrhée) est le plus souvent
accompagnée de douleur abdominale et/ou de fièvre.
245
La diarrhée est un symptôme observé dans de nombreuses maladies, dont
les gastro-entérites aiguës.
Que Faire ?
• Donnez à boire de l’eau fréquemment et en petites quantités.
* Privilégier de l’eau sucrée, du soda (mais le moins pétillant
possible) ou une solution orale de réhydratation.
* Privilégier également certains aliments (riz, carottes,
bananes) et
* Eviter les produits laitiers jusqu’à l’amélioration de la
situation.
• Veiller à se laver les mains entre et après les soins apportés à
chaque enfant.
La diarrhée a un caractère alarmant et impose une aide médicale
urgente lorsque :
• elle est accompagnée de fortes douleurs abdominales et/ ou de
fièvre élevée, de sang dans les selles
• l’enfant est en mauvais état général et/ou apathique
Chez les jeunes enfants, le caractère épidémique d’une diarrhée doit être
signalé au médecin responsable (médecin scolaire ou médecin
246
conventionné).
XIII. DIFFICULTÉS RESPIRATOIRES
Des difficultés respiratoires peuvent se manifester en crise aiguë ou
progressivement, sous forme:
* D’une respiration saccadée, bruyante ou sifflante,
* D’une reprise de souffle difficile,
* D’une sensation d’étouffement ou de suffocation.
Si elles se prolongent, elles peuvent s’accompagner d’agitation, d’angoisse,
d’une sensation de mal-être, d’une perte de connaissance.
Que faire ?
• Conduire l’enfant dans un endroit calme et bien aéré.
• Le laisser dans la position où il se sent le mieux (généralement la
position assise).
• Dégager les voies respiratoires (desserrer le col et/ou ceinture,
enlever un appareil dentaire amovible).
• Le rassurer et vérifier s’il a des antécédents d’asthme ou s’il
vient d’avaler quelque chose de travers.
•Lui faire inspirer lentement par les narines et expirer par la
bouche.
247
Si l’enfant a des antécédents d’asthme
• Lui demander d’utiliser son inhalateur ou toute autre médication
personnelle.
Suffocation due à
• L’inhalation d’un corps étranger
• Une réaction allergique
• Une piqûre d’insecte 248
Suffocation par corps étranger dans la gorge
La présence d’un corps étranger dans les voies respiratoires peut entraîner
des difficultés respiratoires, voire un arrêt complet de la respiration.
Chez l’adulte, cela survient le plus souvent lors d’un repas (personne
avalant de travers) mais chez l’enfant, cela peut arriver aussi en inhalant un
objet (petit jouet…) ou un bonbon.
Que faire?
Si la victime peut encore parler, qu’elle tousse bruyamment ou continue
de respirer (obstruction modérée),
• L’encourager à tousser et vérifier qu’elle parvient à se dégager et à
retrouver une respiration normale.
Si la victime ne peut plus ni parler, que la toux s’affaiblit ou disparait, que
la respiration devient difficile, qu’elle porte parfois ses mains à son cou
(obstruction sévère), il faut pratiquer des manœuvres visant à dégager le
corps étranger l’empêchant de respirer. Il s’agit de forcer l’air à sortir des
poumons en augmentant la pression dans le thorax par une pression sur
l’abdomen.
249
• Ne jamais aller à l’aveugle dans la bouche de la victime pour
tenter de la dégager, ne retirer qu’un corps étranger visible et aisément
attrapable entre 2 doigts.
• Si l’obstruction est levée, consulter un médecin (risque de
lésions internes graves).
• Si la victime perd conscience, commencer les manœuvres de
réanimation et appeler immédiatement le 190 / 198.
En cas d’obstruction sévère : A ne faire que chez l’enfant de plus
d’un an qui présente des difficultés importantes pour respirer, dont la
toux est faible ou inexistante, qui ne peut (quasi) plus parler et dont la
peau et les muqueuses deviennent progressivement bleues, mais qui
est toujours conscient.
252
• Appeler l’aide médicale urgente (190 / 198) s’il survient un
écoulement de sang au niveau du conduit auditif après un traumatisme.
• Surveiller comme un traumatisme crânien.
Maux dentaires
• En cas de douleur intense, administrer un antidouleur
(Paracétamol) même s’il s’agit d’une dentition de lait.
• Prévenir les parents pour prévoir rapidement un examen
dentaire
XVII. INTOXICATION
L’enfant a ingéré ou inhalé une substance toxique pour l’organisme. Ce
contact peut être accidentel (chez le jeune enfant) ou parfois volontaire.
• Identifier le produit présumé toxique, garder en le
conditionnement ou un échantillon.
• Si l’enfant est inconscient appeler le 198 / 190
• Si l’enfant est conscient, appelez le centre Antipoisons (71 333
500, 71 333 190) et suivre leurs instructions.
• Ne faites ni vomir, ni boire sans avis médical autorisé. Ne jamais
donnez de lait .
• Prévenir les parents.
• Si vous êtes en sortie, prévenir un médecin et prévenir les parents
ensuite 260
En cas de survenue de somnolence et/ou de vomissements: Appeler l’aide
médicale urgente (190 / 198).
ETRE PRÉVOYANT
• Enfermer les produits toxiques dans un endroit inaccessible aux
jeunes enfants.
• Etiqueter correctement les produits toxiques, les conserver dans
leur emballage d’origine (surtout ne pas les transvaser dans des emballages
alimentaires).
• Ranger les médicaments hors de portée des enfants. Pour les
médicaments qui font partie d’un traitement personnel, noter sur l’emballage à
qui ils sont destinés.
• En ce qui concerne les médicaments, identifier les enfants pour
lesquels il existe un risque allergique important.
• Respecter toutes les mesures et consignes de sécurité recommandées
lors de l’utilisation de produits toxiques (aération des locaux…).
XVIIII. DIABÈTE
Un enfant diabétique traité par insuline peut présenter des malaises à la
suite d’un manque de sucre (après une activité sportive ou un jeûne trop
long) ou d’un excès d’insuline.
Les signes d’hypoglycémie (chute de la concentration sanguine de glucose
dans le sang) sont : + Une sensation de faim impérieuse,
+ Des douleurs abdominales,
+ Des tremblements,
+ Une sensation de faiblesse,
+ De la pâleur,
+ Des sueurs froides,
+ Un changement d’humeur,
+ Des maux de tête,
+ Des troubles visuels,
+ Une agitation,
+ Une somnolence, 263
+ Un comportement inhabituel.
SI L’ENFANT EST CONSCIENT
• Donner lui une boisson sucrée ou du miel, lui faire manger un
morceau de sucre ou de la confiture et ensuite un aliment à base de sucre lent
(biscuit, pain, fruit).
• Afin d’en informer les parents, noter ce qu’il a mangé et quand
est prévu son prochain repas et vérifier avec lui le moment de sa prochaine
injection d’insuline.
• S’il ne va pas rapidement mieux ou s’il perd conscience, appelez
le 198 ou 190
SI L’ENFANT EST INCONSCIENT: Appeler le 198 ou 190.
ETRE PRÉVOYANT
Certaines mesures peuvent être recommandées par le médecin traitant :
• Demander à en être informé et/ou consulter au préalable la fiche
santé de l’enfant.
• C’est particulièrement important lors de certaines activités (sports,
séjours et activités extérieures).
XXI. ALLERGIES
L’allergie est une réaction anormale, excessive et spécifique de l’organisme
au contact d’une substance étrangère (allergène).
Une réaction secondaire à un aliment est souvent assimilée à une allergie
alimentaire.
265
Dans la plupart des cas, il s’agit toutefois de quelque chose d’autre, une
aversion pour un aliment ou une intolérance à l’un des ingrédients de
l’aliment.
Les manifestations de l’allergie peuvent être:
• localisées en fonction de l’allergie (irritation des yeux, du nez, de
la gorge pour le rhume des foins par exemple)
• Généralisées c’est-à-dire provoquer une réaction au niveau
central, on parle alors d’une réaction allergique grave ou choc anaphylactique.
Dans ce cas, il s’agit d’une urgence médicale
RÉACTION ALLERGIQUE GRAVE (CHOC
ANAPHYLACTIQUE)
Elle se définit comme une réaction excessive de l’organisme à l’encontre
d’une substance particulière pouvant mettre celui-ci en danger vital. Il s’agit
d’une urgence médicale.
Quels sont les symptômes ? Rapidement, dans les 5 à 20 minutes après
l’ingestion d’un aliment ou une piqûre d’insecte, le malade présente un
malaise général : c’est la multitude de symptômes et leur rapidité d’apparition
qui marquent la gravité de la réaction.
Les symptômes peuvent être : 266
• Digestifs (nausées, vomissement, diarrhées, douleurs
abdominales, etc.)
• Respiratoires (difficulté à respirer, asthme, écoulement du nez,
bruits respiratoires)
• La voix peut devenir rauque ;
• Autres : le pouls peut s’accélérer (tachycardie), l’enfant
somnole, a du mal à rester éveillé, à parler.
Dès qu’il y a plus de 2 symptômes en même temps = grand danger. Il s’agit
d’une réaction allergique généralisée.
268
FAIRE FACE À
Dans une situationL’URGENCE
d’urgence, il n’est pas toujours simple de réagir de
façon efficace.
Le minimum indispensable est d’avertir et de passer la main à quelqu’un
de compétent. Cela peut se faire en appelant le 198 ou 190 ou une personne
formée (médecin, secouriste ou autre).
La priorité est de demander de l’aide tout en assurant une présence auprès
de la victime. Si nécessaire, il est possible de déléguer l’appel à l’aide. Dans
ce cas, il faut demander à la personne qui va appeler, de revenir pour
confirmer que l’appel a bien eu lieu et que l’aide va arriver.
1. SAVOIR-ÊTRE
Fondamental mais pas toujours facile… il faut tout d’abord :
• Garder son calme.
• Parler à la victime, la réconforter, la rassurer. 269
• Lui assurer du confort : c’est en général la victime qui sait le
mieux trouver la position qui lui convient pour atténuer sa douleur, respirer
plus facilement (par exemple, desserrer les vêtements, mettre un coussin…).
• Lui expliquer ce que l’on a fait pour l’aider, qui on a appelé, où
on va la conduire…
2. VEILLER À LA SÉCURITÉ
271
• Lui faire préciser :
* Les circonstances de l’accident,
* Ce qu’elle ressent,
* Ses antécédents : problèmes de santé connus, allergies…
* La prise d’éventuels traitements : médicaments
4. APPELER À L’AIDE
En fonction de la situation, le responsable appellera le 198 ou 190, un
médecin et/ou des services spécialisés. En cas de doute, il ne faut pas hésiter à
téléphoner même si l’appel risque d’être jugé inutile a posteriori. Si on est
indécis, mieux vaut considérer la situation la plus grave et appeler.
QUELLES INFORMATIONS TRANSMETTRE AU 198 ou 190 ?
* QUI ÊTES-VOUS ?
• votre nom et votre fonction
* OÙ ÊTES-VOUS ?
• L’adresse complète : rue, numéro, commune…
• La situation exacte : étage, bâtiment…
• Sur la route : le sens de la circulation, la borne kilométrique.
272
* ET LA VICTIME ?
• Le nombre de victimes ;
• La catégorie d’âge : bébé, enfant, adulte ;
• L’état de santé : conscience, respiration, hémorragie…
* QUEL EST LE PROBLEME ?
•Les circonstances : ce qui s’est passé, comment c’est
arrivé…
•La nature : chute, brûlure, malaise, accident de la route…
•Les circonstances particulières : victime coincée,
inaccessible…