Vous êtes sur la page 1sur 16

1ere année Sages Femmes - Annexe de Biskra 2018/2019

Le PDF est organisé par Rokia CHETTOUH - M. NADJI

HYGIENE ET INFECTIONS NOSOCOMIALES

1- Définitions

 Hygiène : Science qui traite des milieux où l’homme est appelé à vivre et de la
manière de modifier ces milieux dans le sens le plus favorable au développement
humain.

 Hygiène hospitalière : Politique de prévention et de lutte contre l’infection


nosocomiale en associant toutes les disciplines hospitalières.

 Infection : Prolifération microbienne, bactérienne, virale ou parasitaire donnant


des réactions cellulaires, tissulaires ou générales dont la traduction habituelle est
un syndrome inflammatoire. On peut observer :

 Sur le plan local : un envahissement des structures saines.


 Sur le plan régional : une présence de lymphangite ou d’adénopathies.
 Sur le plan général : une bactériémie ou de septicémie.

 Microbiologie : C’est L’étude des micro-organismes ou «microbes», qui sont :

• Invisibles à l’œil nu.

• Observation au microscope.

• Bactéries, virus, parasites ou champignons.

• Responsables d’infections.

-1-
1ere année Sages Femmes - Annexe de Biskra 2018/2019
Le PDF est organisé par Rokia CHETTOUH - M. NADJI

 Définition de la microflore normale : On appelle microflore normale (ou


microbiota normale) tout micro-organisme que l'on trouve régulièrement dans
un site anatomique donné.

Plus précisément la flore normale peut être définie comme l'ensemble des micro-
organismes qui sont fréquemment présents à la surface ou à l'intérieur du corps des
individus en bonne santé.

Avant la naissance le fœtus humain est considéré comme stérile. Au moment de la


naissance et dans les instants qui suivent, le nouveau-né est exposé et colonisé par
des bactéries.

Chez un homme sain, les tissus internes (cerveau, sang, liquides céphalorachidien,
muscles) sont normalement dépourvus de micro-organismes. Inversement, les tissus
de surface (peau, muqueuses) sont toujours en contacte avec les micro-organismes
de l'environnement et sont rapidement colonisé par certains espèces microbiennes.

2- Infection associée aux soins (IAS)

 Une infection est dite associée aux soins si elle survient au cours ou au décours
d’une prise en charge (diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive ou
éducative) d’un patient, et si elle n’était pas présente, ni en incubation au début de
la prise en charge.

 Lorsque l’état infectieux au début de la prise en charge n’est pas connu


précisément, un délai d’au moins 48 heures ou un délai supérieur à la période
d’incubation est couramment accepté pour définir une IAS. Toutefois, il est
recommandé d’apprécier dans chaque cas la possibilité de l’association entre la
prise en charge et l’infection.

-2-
1ere année Sages Femmes - Annexe de Biskra 2018/2019
Le PDF est organisé par Rokia CHETTOUH - M. NADJI

 Pour les infections du site opératoire, on considère habituellement comme


associée aux soins les infections survenant dans les 30 jours suivant l’intervention
ou, s’il y a mise en place d’un implant, d’une prothèse ou d’un matériel prothétique
dans l’année qui suit l’intervention.

 Le critère principal définissant une IAS est constitué par la délivrance d’un acte ou
d’une prise en charge au sens large (à visée diagnostique, thérapeutique, de
dépistage ou de prévention primaire) par un professionnel de santé ou le patient
ou son entourage, encadrés par un professionnel de santé. Aucune distinction
n’est faite quant au lieu où est réalisée la prise en charge ou la délivrance de soins.

NOSOCOMIALE = HOSPITALIERE

3- Les Transmissions

 Une infection peut être générée par :


 Des micro-organismes provenant d'un environnement contaminé : l'infection est
dite EXOGENE.
 Des germes hébergés par le patient : l'infection est dite ENDOGENE.

3-1- Les infections exogènes ou infections croisées :


 La transmission des infections exogènes fait intervenir des sources de
contamination ou réservoir de germes. Ces réservoirs de germes sont représentés :

 par des éléments inanimés contaminés : objet, air, surface, aliments, etc.
 par des êtres humains : le personnel, les visiteurs et les malades eux-mêmes.

 Il existe quatre modes de transmission exogène :


 Par contact : Il peut être direct de la source au patient, ou indirect par
l’intermédiaire d’un “support” entre la source et le patient (mains, objets,..).

-3-
1ere année Sages Femmes - Annexe de Biskra 2018/2019
Le PDF est organisé par Rokia CHETTOUH - M. NADJI

La transmission manu-portée est prépondérante dans ce mode d’infestation.

 Par gouttelettes : Ce sont des sécrétions du rhino-pharynx ou du tractus


respiratoire, la source est alors proche du patient.

 Par voie aérienne : Il s’agit de microorganismes sur support de poussière ou de


cellules squameuses, la source peut être distante du patient.

 Par dispositifs médicaux, produits biologiques, aliments.

3-2- Infection endogène ou auto-infection


 La flore résidente constitue une véritable barrière bactérienne renforçant les
défenses immunitaires de l'individu en le protégeant contre des germes
potentiellement pathogènes.

 L'hospitalisation entraîne une modification de la flore habituelle du patient au bout


de 5 jours d'hospitalisation. Certains gestes invasifs peuvent déplacer des germes
d'un endroit où ils sont inoffensifs vers un autre où ils se multiplient différemment
et deviennent pathogènes.

4- Les Risques Infectieux Liés Au Malade

 Certains patients sont plus à risques de contracter une infection nosocomiale.


 Il s’agit de patients porteurs de pathologies chroniques :
- Diabète.
- Insuffisance rénale.
- Insuffisance hépatique.
- Incontinence urinaire.
- Immunodépression (aplasie, leucopénie, leucémie, cancer, SIDA).

-4-
1ere année Sages Femmes - Annexe de Biskra 2018/2019
Le PDF est organisé par Rokia CHETTOUH - M. NADJI

 Certaines pathologies aiguës motivant l'hospitalisation :


- Polytraumatismes.
- Brûlures.
- Défaillance viscérale aiguë.
 Etat nutritionnel perturbé : La dénutrition est un facteur favorisant important pour
tous les sites d'infection. L’obésité favorise les abcès pariétaux post-opératoires.
De plus l’âge (avant 1 an et après 65ans) peut être un facteur de risque majoré.

5- Les Risques Infectieux Liés Aux Soins

 La nature et la qualité des soins qu’ils soient diagnostiques ou thérapeutiques,


influent sur le risque de contracter une infection nosocomiale. Nous retrouvons
notamment :
 Les interventions chirurgicales : Le risque d'infection de plaie opératoire est
inégal selon le type d'intervention pratiquée. Ceci a amené à formaliser une
classification des interventions selon la probabilité de contamination de la
plaie opératoire.
 Les actes invasifs : Dans le cadre de l’activité des actes en obstétrique et
néonatalogie, on retrouve surtout le sondage urinaire, le cathétérisme
veineux, la ponction, l’intubation-ventilation, la cœlioscopie, le drainage de
liquide amniotique …
 Les insuffisances dans l'organisation des soins : Toute insuffisance dans
l'organisation des soins créent de nouvelles portes d'entrée potentielles
d’infection.

 Certains traitements diminuent la résistance à l'infection :


- Corticothérapie prolongée.
- Radiothérapie.

-5-
1ere année Sages Femmes - Annexe de Biskra 2018/2019
Le PDF est organisé par Rokia CHETTOUH - M. NADJI

- Chimiothérapie anticancéreuse.

 Cinq types d'erreur sont particulièrement lourds de conséquences :


- Hygiène des mains défectueuse.
- Désinfection insuffisante.
- Asepsie insuffisante.
- Stérilisation inefficace
- Antibiothérapie aveugle.

 Une antibiothérapie aveugle peut entraver la multiplication bactérienne.


 Les bactéries développent alors des mécanismes de résistance. Cette utilisation
abusive sélectionne les bactéries résistantes à un ou plusieurs antibiotiques.

6- Décontamination (pré-désinfection)

C’est une opération qui consiste à éliminer les micro-organismes présents sur du matériel
souillé. Elle précède le lavage des instruments contaminés. Si 100000 germes présents, il en
reste 1000 après l’opération.

7- Moyens d’action de l’hygiène hospitalière


 information permanente.
 raisonnement logique.
 propreté irréprochable tant individuelle que collective.

8- Pourquoi parle t-on plus d’hygiène maintenant?


 Prise de conscience du risque encouru ou à encourir pour la personne soignée.
 Meilleure connaissance des causes de l’infection.
 Résistance des germes pathogènes.

-6-
1ere année Sages Femmes - Annexe de Biskra 2018/2019
Le PDF est organisé par Rokia CHETTOUH - M. NADJI

9- Dans quels domaines doit-on préconiser l’hygiène?


 Tous les secteurs hospitaliers.
 L’hygiène est une chaîne sans fin qui concerne tout le monde.
 Toutes les catégories professionnelles sont impliquées.

10- Risques D’infection


 Conséquences :
- Humaines : handicap physique voire décès du patient.
- Economiques : coût en soins supplémentaire.
- Population consciente du risque : porte plainte.

• Risque infectieux est du à un agent pathogène apporté par un vecteur nécessitant


une porte d’entrée et un récepteur :

- Agent pathogène : microbe provenant d’un réservoir (homme, terre, air, eau).

- Vecteur ou mode de transmission : mains, mobilier.

- Porte d’entrée : toute effraction cutanée ou muqueuse.

- Récepteur : patient fragilisé.

• Il faut éviter la réaction suivante :

Personne sensible + microbe----------source de contamination----------infection

 Tout ce qui existe dans un hôpital est source de contamination et


peut servir de vecteur :

 Le malade :

- Le malade infecté.
- Le recours à des techniques diagnostiques et thérapeutiques de plus en plus
agressives.
- Le nombre de personnes s’occupant d’un même malade.

-7-
1ere année Sages Femmes - Annexe de Biskra 2018/2019
Le PDF est organisé par Rokia CHETTOUH - M. NADJI

- La mobilité du malade.
 Le personnel hospitalier :

- Par ses mains (contamination manu-portée).


- La tenue vestimentaire.
- Le personnel malade.

 L’organisation non respectée :

- Circuit du linge et des déchets.


- Patients empruntant les ascenseurs des visiteurs.

 Les repas :
- Confection.
- Stockage.
- Distribution.
- Respect de la chaîne du froid.

 Le Linge :
- Non respect du circuit propre/sale.
- Mauvais acheminement du linge propre.
- Elimination du linge sale pas suffisamment rapide.
- Manipulation sans précaution.

 les produits :
- Mauvaise utilisation des produits.
- Mauvais stockage du matériel.
- Nettoyage et décontamination insuffisants.
- Non respect d’utilisation des produits.

-8-
1ere année Sages Femmes - Annexe de Biskra 2018/2019
Le PDF est organisé par Rokia CHETTOUH - M. NADJI

11- Sources De Contamination


 L’homme, l’animal :

Les sujets sains porteurs de germes qui sont réservoirs et peuvent permettre la prolifération car sont
eux mêmes protégés par une immunité acquise ou naturelle.

 L’environnement :

Mobilier, air, eau, équipements, linge, produits.

 L’alimentation :

Boissons, nourriture, mixtures.

 La contamination peut être :


- Directe, par simple contact.
- Indirecte se transmettant par l’air, l’eau, les aliments.

4 Les voies de pénétration dans l’organisme sont :

Cutanées, muqueuses (respiratoires, digestives), parentérales (injections, cathéters), chirurgicale.

12- Les Agents Contaminants


 Un microbe est un être vivant. Il est capable d’assimiler, de croître, de se multiplier.
 Le froid ne tue pas les microbes, il les endort. Il faut atteindre moins 18° pour avoir une
stabilité microbienne.
 La chaleur tue les microbes. Il faut atteindre 100° pour tuer les germes pathogènes.
 Ils aiment la tiédeur : entre 10 et 45°.

 Les bactéries : 90% de l’écologie


 Les staphylocoques :
- Responsables de 40 à 50% des infections.
- Souvent résistants aux antibiotiques.

-9-
1ere année Sages Femmes - Annexe de Biskra 2018/2019
Le PDF est organisé par Rokia CHETTOUH - M. NADJI

- Staphylocoques aureus : nez et gorge.


- Staphylocoque epidermidis : peau.

 Les streptocoques :
- Groupe A : flore normale de la peau et muqueuses.
- Groupe B : rhino-pharynx et voies génitales de la femme.
- Groupe D : intestins humains.

 Le pneumocoque : rhino-pharynx.
 Les enterocoques : faecalis et faecium, tube digestif.
 Le pseudomonas aeruginosa : bacille pyocyanique, aime l’humidité (mains,
respirateurs, siphons, lavabo).
 L’escherichia coli : souvent en cause dans les infections nosocomiales. Présents
dans les intestins (80% de la flore).

 Les champignons : 5% de l’écologie.


- Appartiennent au monde végétal.
- Moisissures (candida albicans) et levures (aspergillus).
- Développement demande conditions particulières : âge, pathologie locale,
antibiothérapie, humidité, macération, immunodéficience.

 Les virus : 2% de l’écologie.
- Parasites intracellulaires absolus, incapables de se reproduire sur des milieux inertes.
- Virus bénins : rougeole, oreillons, grippe, varicelle.
- Les hépatites : A, B, C…
- Le SIDA.

 Les prions : protéine


- Agents Transmissibles Non Conventionnels (ATNC) responsables de la maladie de
Creutzfeld Jacob.
- Mode de transmission peu connue.
- Précautions à prendre pour le matériel chirurgical.

-10-
1ere année Sages Femmes - Annexe de Biskra 2018/2019
Le PDF est organisé par Rokia CHETTOUH - M. NADJI

13- Les principaux types d'infections nosocomiales


 Les infections urinaires nosocomiales
- Elle est la première cause 40% d'infections nosocomiales et touche 2 à 7 % des
patients hospitalisés. Son taux de létalité est faible (0,1%) et n'est donc considéré
comme une infection grave. Mais elle prolonge la durée de séjour des patients de
2a4 jours en moyenne
- Les germes responsables : (Bacilles GRAM négatif : Escherichia, Pseudomonas
aeruginosa, Proteus, Providencia), streptocoques du groupe D, Staphylococcus
aureus et Candida.

 Les pneumonies nosocomiales


- Elle est la deuxième cause d'infection nosocomiale (20%). Elle touche 0,5 à 1 % des
patients hospitalisés et représente la première cause de décès par infection
nosocomiale (mortalité de 30 à 60 %).
- Les germes responsables : sont principalement des bacilles à GRAM négatif dans 60
% des cas (Pseudomonas, Acinetobacter). Les staphylocoques représentent les 40 %
restants (Staphylococcus aureus Il est à souligner la fréquence des pneumonies
nosocomiales pluri microbiennes dans 30 à 40 %.

 Les facteurs de risque : Les facteurs de risque d'acquisition d'une IN identifiés dans la
littérature sont :
- L'intubation trachéale et la ventilation artificielle.
- La durée de la ventilation artificielle (risque apparemment constant dans le temps).
- L'âge.
- Le score de gravité à l'admission.
- L'existence d'une broncho-pneumopathie chronique.

 Les infections nosocomiales sur cathéters


- Elles représentent 15% d'infections nosocomiales, elles sont responsables d'un
surcoût important .Elles sont surtout responsables d'une mortalité d'environ 6%
(pouvant atteindre prés de 20% dans les services de réanimation).

-11-
1ere année Sages Femmes - Annexe de Biskra 2018/2019
Le PDF est organisé par Rokia CHETTOUH - M. NADJI

- Les germes responsables : Les germes les plus fréquemment retrouvés sont :
 Les staphylocoques, surtout ceux à coagulase négative.
 Les entérobactéries.
 Les Pseudomonas.

 Les facteurs de risque : Les facteurs de risque sont liés à l'hôte, l'environnement et au
cathéter :
- Hôte (sujet âgé ou nourrisson, immunodéprimé, lésion cutanée, etc.).
- Environnement (durée de l'hospitalisation, modification de la microflore cutanée,
non respect de règles d'hygiène).
- Cathéter (manque d'hygiène rigoureuse lors de la pose).
- La durée de cathétérisation : plus elle est élevée, plus le risque augmente.

 Les infections nosocomiales du site opératoire "ISO"


- Les infections postopératoires représentent 10,6 % des infections nosocomiales,
jusqu'à 20 % si on inclue les infections de la peau et des tissus mous.
- L’ISO est responsable de 14 % des décès postopératoires, ces décès survenant chez
6,2 % des opérés ayant une ISO.
- Les germes responsables :
 Staphylococcus aureus est l'agent pathogène le plus souvent isolé; dans certains
hôpitaux, plus de 25% sont résistants à la méthicilline.
 Les autres agents pathogènes fréquents incluent les streptocoques, les bacilles
GRAM négatif et les organismes anaérobies.

 Les facteurs de risque :


- Le terrain, un âge avancé, l’existence de pathologies associées et/ou une
immunodépression (diabète, dénutrition, traitements corticoïdes, etc.) ont un impact
majeur sur l’incidence des ISO.
- Majoration du risque de contamination du champ opératoire chez un patient
colonisé et/ou infecté.
- Durée de séjour préopératoire: Un séjour préopératoire prolongé s’accompagne
souvent d’un risque élevé d’ISO.

-12-
1ere année Sages Femmes - Annexe de Biskra 2018/2019
Le PDF est organisé par Rokia CHETTOUH - M. NADJI

14- Autres infections nosocomiales :


 Bactériémies nosocomiales
- La bactériémie est la présence de bactéries viables dans le sang, confirmée par les
hémocultures avec isolement d'un germe pathogène.
- Elle est aussi définie par la positivité des hémocultures prélevées plus de 48 heures
après l'hospitalisation.

 Les infections nosocomiales en réanimation


- La réanimation est la plus touchée avec des proportions moyennes de l'ordre de
30% de personnes infectées. Ceci s'explique par la nature des patients qui sont
souvent gravement atteints et inconscients. Leurs défenses immunitaires sont alors
amoindries. De plus, ce service à haute technicité utilise des dispositifs invasifs,
intubation sondage urinaire, cathéters, qui constituent des portes d'entrée
multipliée pour les germes :
 Les Staphylococcus aureus résistantes à la méthicilline.
 Les Entrobacteries résistantes aux céphalosporines de 3e génération.
 Les Pseudomonas aeruginosa résistantes à la céftazidime.
 Et plus rarement, les Staphylococcus aureus résistantes aux glycopeptides.
 Les Entérocoques résistantes à la vancomycine.

- Généralement, l'incidence des infections est plus élevée en réanimation chirurgicale


qu'en réanimation médicale, et en réanimation adulte qu'en réanimation
pédiatrique.

 Les infections nosocomiales en néonatalogie


- Chez les nouveau-nés, les infections nosocomiales sont principalement bactériennes;
les taux d'incidence sont également relativement élevés en raison de l'incompétence
immunitaire. Â la maternité et dans les services de néonatalogie, les infections du
nouveau-né ont surtout des localisations cutanées, oculaires ou au niveau du cordon.

-13-
1ere année Sages Femmes - Annexe de Biskra 2018/2019
Le PDF est organisé par Rokia CHETTOUH - M. NADJI

- Les germes en cause sont tout à fait particuliers à la période néonatale:


staphylocoque coagulase négatif pour 50% des cas, et Staphylococcus aureus pour
40% des cas avec une résistance à la méthicilline.

- Les Entérocoques sont rares, les autres germes étant représentés par les bacilles à
GRAM - "hospitaliers" (Escherichia coli, Klebsiella, Serratia, Pseudomonas, etc.) .

15- Prévention des infections nosocomiales

 Asepsie : méthode qui consiste à prévenir les maladies septiques ou infectieuses en


empêchant par des moyens appropriés l’introduction de germes dans l’organisme.

 Antisepsie : méthode qui consiste à combattre les maladies septiques ou infectieuses


d’ordre médical ou chirurgical en détruisant les germes qui en sont la cause. Suppression
des micro-organismes et inactivation des virus sur un tissu vivant en respectant la
tolérance cutanée ou muqueuse.

 Désinfection : élimination des micro-organismes et inactivation des virus sur des milieux
inertes en fonction des objectifs fixés, n’est efficace que sur les germes présents au
moment de l’opération. Le matériel doit être préalablement lavé et séché. Sur 100 000
présents, il en reste 10 en fin d’opération.

 Les Antiseptiques

Ce sont des substances antibactériennes non spécifiques agissant globalement et rapidement sur les
bactéries, virus, champignons et spores.

- l’antiseptique peut être « statique » s’il inhibe temporairement l’action du


microorganisme, ou « cide » s’il le détruit.
- L'antiseptique est réservé à l'usage externe car toxique par voie générale.
- L’antisepsie : permettent en fonction d'objectifs fixés d'atteindre ce résultat.

-14-
1ere année Sages Femmes - Annexe de Biskra 2018/2019
Le PDF est organisé par Rokia CHETTOUH - M. NADJI

 Critères De Choix D’un Antiseptique


- Le choix est fonction de :

 L'efficacité sur l'ensemble des micro-organismes.

 La rémanence qui est la persistance de l'activité bactériostatique après l'application.

 On privilégie un antiseptique rémanent pour le lavage des mains et la préparation du champ


opératoire.

 La tolérance : un antiseptique ne doit pas entraîner de toxicité, ou d'allergies trop


importantes.

 Les Règles D’emploi

 Vérifier la date de péremption et le délai d’utilisation.

 Apposer de la date d'ouverture sur le flacon.

 Fermer les flacons après utilisation.

 Respecter la concentration préconisée.

 Ne jamais les conserver plus de 24 h.

 Ne pas mélanger et/ou utiliser successivement des antiseptiques de familles différentes avec
un risque d'inactivation ou de toxicité.

 Ne jamais compléter un flacon partiellement vide.

 Préférer les conditionnements unitaires, stériles et prêts à l'emploi.

-15-
1ere année Sages Femmes - Annexe de Biskra 2018/2019
Le PDF est organisé par Rokia CHETTOUH - M. NADJI

16- Caractéristiques des désinfectants, antiseptiques et


antibiotiques

Désignations Désinfectants Antiseptiques Antibiotiques

Micro-organismes Tous types : bactéries, virus, champignons, spores Bactéries uniquement


concernés

Spectre d’activité Spectre large ou spectre étroit


Très large (faible spécificité) selon les antibiotiques
(spécificité variable selon les
antibiotiques

Utilisation Sur des matériaux inertes (sols, Sur des êtres vivants Sur des êtres vivants
matériel médical…) Usage externe Usage externe ou interne (voie
uniquement (plaies, orale, intraveineuse,
muqueuses…) intramusculaire)

Vitesse d’action Rapide (moins de 5 minutes) Lente

Action Localisée à la zone d’application Systémique (agit dans tout


l’organisme

Exemples Alcools, produits chlorés… Alcools, produits chlorés, Pénicillines, céphalosporines,


iodés… tétracyclines…

-16-

Vous aimerez peut-être aussi