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Professions médicales et médico-sanitaires
COURS : VACCINATION
Avantages de la vaccination
Au cours des 30 dernières années, l’incidence des maladies évitables par la vaccination a
significativement été réduite au Cameroun grâce au PEV. Avant que les vaccins ne soient Disponibles, bon
nombre d'enfants camerounais mouraient des suites de maladies telles que la diphtérie, le tétanos, la
coqueluche, la rougeole et la poliomyélite.
A l'échelle mondiale, la vaccination est l’une des plus grandes réalisations en sante publique du
XXème siècle. Elle permet chaque année d’éviter environ trois millions de décès dans le Monde. Grace à
elle, la variole a été éradiquée en décembre 1979. Les efforts sont actuellement Concentres sur l'éradication
de la poliomyélite et l'élimination de la rougeole et du tétanos maternel et néonatal à l’horizon 2020.
La vaccination est importante a toutes les étapes de la vie. Les nourrissons et les jeunes enfants sont
particulièrement vulnérables aux maladies évitables par la vaccination, car leur système immunitaire n’est
pas suffisamment développé pour combattre l'infection. Ils doivent donc être vaccines en temps opportun.
Grace a l'immunité collective, la vaccination peut prévenir la propagation de plusieurs infections dans les
collectivités et protéger indirectement les Personnes suivantes :
❖ Les nourrissons qui sont trop jeunes pour être vaccines ;
❖ Les personnes qui ne peuvent pas être vaccinées pour des raisons médicales (ex. certaines personnes
immunodéprimées) ;
❖ Les personnes dont le système immunitaire ne répond pas de façon optimale a la Vaccination (ex.
personnes âgées).
Les maladies évitables par la vaccination engendrent des couts considérables pour les Familles, le système de
sante et la société. Ces couts sont lies aux visites dans les formations Sanitaires, aux hospitalisations et aux
décès. Les parents peuvent s'absenter de leur travail pour prodiguer des soins à leurs enfants malades, et ces
derniers peuvent manquer l'école.
Rôle de la vaccination
Effets de la vaccination
Le vaccin agit globalement en boostant l’immunité de l’individu. L’immunité est la capacite que
possède un organisme a se défendre lors d’une agression par un agent infectieux.
Le système immunitaire désigne l’ensemble des facteurs humoraux et cellulaires qui protègent l’organisme
de toute agression.
L’immunisation est le processus qui confère l’immunité soit par l’introduction d’antigènes dans le corps
(immunisation active), soit par l’introduction d’anticorps spécifiques (immunisation passive).
Le Programme Elargi de Vaccination (PEV) a démarré au Cameroun en 1976 comme projet pilote coordonne
par l’Organisation pour la Coordination de la lutte contre les Endémies en Afrique Centrale (OCEAC). Ce
projet expérimental est devenu un programme opérationnel dans tout le pays des 1982.
Le PEV a pour but de prévenir, contrôler, éliminer ou éradiquer les maladies évitables par la vaccination. Les
activités du PEV ont été intégrées dans le Paquet Minimum d’Activités (PMA) de Toutes les formations
sanitaires du pays, suite à la Déclaration de la Réorientation des Soins de Santé Primaires en 1993.
Les missions du PEV sont menées par les deux organes de coordination du Programme :
❖ L’organe délibérant : le Comité de Coordination Inter Agence (CCIA) ;
❖ L’organe d’exécution : le Groupe Technique Central du PEV (GTC-PEV).
A. La tuberculose
Définition
La tuberculose est une maladie contagieuse causée par le Mycobacterium tuberculosis ou bacille de
Koch (BK). Elle attaque généralement les poumons mais peut également infecter d’autres parties de
l’organisme, notamment les os, les articulations et le cerveau.
La tuberculose se transmet par les gouttelettes de Pfludge émises pendant l’éternuement ou la toux
d’un malade dont le crachat contient le bacille. Le premier contact avec le bacille de Koch (primo infection)
peut passer inaperçu, mais un cas sur dix se manifeste ; on parle de tuberculose maladie.
Manifestations cliniques
La tuberculose pulmonaire se manifeste par une toux persistante, qui dure au moins quatre semaines,
accompagnée de signes généraux (amaigrissement, asthénie, fièvre et sueurs nocturnes) de plus de 15 jours,
d’un point de cote et parfois d’hémoptysie (toux avec du sang) et douleurs thoraciques. Les signes peuvent
varier en fonction de la localisation (méningée, osseuse, génitale, urinaire, abdominale, etc.). Ainsi, on peut
par exemple noter que les symptômes de la méningite tuberculeuse sont la fièvre, les frissons, les nausées,
les vomissements, la sensibilité a la lumière (photophobie), les céphalées sévères, la raideur de la nuque et
des troubles neurologiques (irritabilité, agitation, convulsion, etc.).
Traitement
Traitement de courte durée sous le protocole d’observation directe (DOTS) avec les antibactériens
appropries.
Prévention
La meilleure prévention des enfants contre les formes graves de la tuberculose est la vaccination au
Bacille de Calmette et Guerin (BCG). L'amélioration des conditions d'hygiène est aussi importante.
La vaccination au BCG est contre-indiquée chez l’adulte.
B. La diphtérie
Définition
La diphtérie est une maladie infectieuse causée par Corynebacterium diphteriae. Il existe deux
formes de la maladie (cutanée et nasale). Elle touche les personnes de tout âge et ne se transmet de personne
malade ou de porteur sain a personne saine par contact physique ou par voie aérienne (toux et éternuements).
La forme nasale peut être bénigne, et le portage chronique est fréquent. Les patients développent soit des
infections de la gorge, soit des ulcères cutanés.
Incubation
Elle dure 2 à 5 jours ou plus. L’homme constitue le réservoir de la maladie. Les enfants de moins de
15 ans non vaccines sont les plus atteints.
Manifestations cliniques
Prévention
Le moyen le plus efficace est la vaccination des enfants âgés de moins d’un an.
C. Le tétanos
Définition
Le tétanos est une maladie infectieuse non contagieuse causée par un bacille anaérobie strict, sporule,
appelé Clostridium tetanii ou bacille de Nicolaier. Il touche principalement les nouveau-nés (tétanos
néonatal) et les femmes en post-partum (tétanos maternel).
La maladie résulte de l’action d’une neurotoxine secrétée par le bacille qui se développe dans les
tissus nécroses souilles (plaie souillée, cordon ombilical si l’accouchement s’est déroulé dans des mauvaises
conditions d’hygiène). Si la mère n’est pas vaccinée contre le tétanos, son enfant et elle-même ne seront pas
protégés.
Le tétanos néonatal (TNN) a été cible par l’OMS et l’Unicef comme maladie à éliminer, lors de
l’Assemblée Mondiale de la Sante en 1989. A cet effet, le Cameroun a élaboré en 2000 un plan stratégique
national qui a conduit à l’élimination du TNN (moins d’1 cas/1000 naissances vivantes dans chaque district
de sante du pays par an) en 2012. Aussi, pour maintenir le statut d’élimination du TNN, les mesures de lutte
doivent être renforcées à long terme comme prévu dans le plan stratégique de maintien d’élimination 2014-
2020.
Incubation
La période d’incubation est habituellement comprise entre 3 et 21 jours. Plus l’incubation
Est courte, plus le risque de décès est grand. Les symptômes apparaissent habituellement au 14eme Jour
après le contact.
Manifestations cliniques
Le premier signe du tétanos est le trismus bilatéral (contracture des muscles de la mâchoire) qui gène
d’abord la parole puis la mastication et enfin l’ouverture de la bouche. La période d’état est marquée par des
contractures généralisées auxquelles se greffent des paroxysmes douloureux.
Le tétanos néonatal est mortel dans plus de 90% des cas. Chez l’adulte et l’enfant plus âge,la mort
survient généralement dans un cas sur deux.
COUR VACCINATION : Mme NJOKO Ngantchom becky
Traitement
Il est base sur l’administration de sérum antitétanique, d’antibiotiques appropries, de tranquillisants et
l’isolement du malade a l’abri des stimuli (lumière, bruits, contacts).
Prévention
Elle repose essentiellement sur la vaccination des femmes enceintes, celles en âge de procréer et des
nourrissons. Outre la vaccination, l’amélioration des conditions d’hygiène pendant l’accouchement et les
soins du cordon après l’accouchement, la désinfection des plaies en général permettent de réduire
considérablement l’incidence du tétanos.
D. La coqueluche
Définition
La coqueluche ou toux coquelucheuse est une infection des voies respiratoires (trachéobronchiques)
due à Bordetella pertussis ou Bacille de Bordet-Gengou. La transmission se fait par l’intermédiaire des
gouttelettes de Pfludge projetées lors de la quinte de toux ou les éternuements.
L’homme est le seul réservoir du bacille. La coqueluche confère une immunité quasi permanente. Le
jeune âge et la promiscuité constituent les principaux facteurs de risque.
Incubation
La durée d’incubation est de 7 a 10 jours, mais peut aller jusqu’a 21 jours.
Manifestations cliniques
La coqueluche se manifeste par une toux persistante, qui dure pendant 4 à 8 semaines, devenant de plus en
plus grave avec des quintes caractéristiques (≪ le chant de coq ≫). Cette toux est accompagnée de cyanose
et de vomissements. Chez le nourrisson, la toux peut faire place a des crises d’apnée allant jusqu’à la mort.
Les complications sont surtout la pneumonie, la malnutrition et les convulsions.
Traitement
Il repose sur l’administration d’antibiotiques appropries
Prévention
Elle consiste principalement en la vaccination des enfants de moins d’un an.
F. La Rougeole
Définition
La rougeole est une infection virale aigue causée par un virus extrêmement contagieux, responsable
d’épidémies. Elle est transmise par voie respiratoire et constitue la première cause de mortalité infantile due
aux maladies évitables par la vaccination. L’homme est le seul réservoir. Elle touche plus souvent les enfants
de moins de cinq ans, surtout lorsqu’ils ne sont pas vaccines.
Mode de transmission
La transmission se fait par voie respiratoire a travers des gouttelettes de Pfludge (toux, éternuements).
Elle survient le plus souvent en saison sèche et peut donner lieu à de grosses épidémies. Le malade est
contagieux 3 à 5 jours avant l’éruption cutanée et reste contagieux jusqu’a
4 jours après l’éruption.
Incubation
Elle varie de 7 à 18 jours.
Manifestations cliniques
La rougeole se manifeste par divers symptômes tels que fièvre, toux, écoulement nasal, yeux rouges
et larmoyants, petits points blancs sur la face interne de la joue (signe de Koplick) et éruption cutanéo-
muqueuse de type maculopapuleuse qui se développe sur le visage et la partie supérieure du cou avant de
s’étendre au reste du corps.
Elle se complique souvent par des infections secondaires telles que la pneumonie, les manifestations
gastro-intestinales (diarrhée), l’encéphalite, la méningite et la cécité. Ces complications sont fréquentes et
responsables du décès de nombreux enfants.
Traitement
COUR VACCINATION : Mme NJOKO Ngantchom becky
❖ Administrer la Solution de Réhydratation Orale (SRO) et le zinc est essentiel ;
❖ Encourager le patient à boire et à manger ;
❖ Administrer deux doses de vitamine A a 24 heures d’intervalle aide a prévenir la cécité et réduit de
50% le nombre de décès dus à la rougeole.
Prévention
La vaccination des enfants à partir de 9 mois les protège contre la rougeole. Le vaccin antirougeoleux
(Administre à 09 mois) confère une immunité dans 85% des cas. La maladie est immunisante.
L’administration de la Vitamine A contribué à la réduction du nombre de décès dus à la rougeole.
G. L’hépatite virale B
Définition
L’hépatite virale B est une maladie infectieuse causée par le virus de l’hépatite B. Le virus est présent
dans le sang et les autres liquides organiques. L’hépatite virale B se transmet par exposition au sang d’un
sujet infecte ou à l’occasion de rapports sexuels non protégés.
La transmission périnatale (verticale) de la mère a l’enfant a lieu au moment de l’accouchement. La
transmission d’un enfant a un autre est également fréquente au cours de l’enfance par morsure, griffure, etc.
La période de transmission pour un porteur chronique peut s’étaler sur une trentaine d’années. Si la
maladie ne se développe pas, l’infection confère une immunité définitive. Cependant, le malade peut rester
porteur du virus toute sa vie et contagieux pour son entourage.
Incubation
La période d’incubation est d’environ 6 semaines et peut aller jusqu’à 6 mois.
Manifestations cliniques
Les personnes infectées peuvent présenter la fièvre, l’ictère, la fatigue, les urines foncées, et la décoloration
des selles. L’hépatite chronique, la cirrhose, l’insuffisance hépatique et le cancer du foie peuvent se
manifester chez les sujets atteints d’une infection chronique. De nombreux nourrissons nés de mères
infectées deviennent des porteurs du virus de l’hépatite B.
Traitement
Il n’existe pas de traitement pour l’hépatite virale B aigue. En cas d’infection chronique, un
traitement médicamenteux permet parfois d’arrêter la progression de la maladie.
Prévention
Elle consiste en la vaccination, les rapports sexuels protégés et le respect scrupuleux des
précautions universelles de sécurité par le personnel de santé
Incubation
Elle dure 2 à 3 semaines.
Manifestions cliniques
Elles varient selon les cas :
❖ Rubéole : elle se manifeste chez la personne victime par une éruption cutanée, une fièvre modérée, la
tuméfaction des ganglions lymphatiques, des douleurs articulaires et l’arthrite.
❖ Syndrome de Rubéole Congénitale : il survient chez le fœtus et se manifeste par de graves
malformations isolées ou souvent diversement associées. Les appareils et organes les plus souvent
❖ La population cible
PC = Population cible
OC = Objectif couverture vaccinale
ND = Nbre de doses du calendrier
FP = Facteur de pertes
Sr = Stock de réserve: 25 % des besoins de la période
PC x OC x ND x FP+(sr)
Processus de la planification
la séance de vaccination est l'aboutissement des efforts considérables réalisés par le système de
santé et ceux qui l'animent et également par les personnes ciblées pour en bénéficier. Il s'agit d'un acte
auquel ces dernières, la plupart du temps en bonne santé, ont librement consenti à se prêter. Il ne doit pas
être vécu comme une épreuve risquée et doit se dérouler dans un environnement accueillant et
garantissant le maximum de sécurité.
L'organisation des séances de vaccination passe par la préparation du site, l'accueil des
bénéficiaires, la préparation et l'administration des vaccins, l'enregistrement de la vaccination, la
communication avec les parents et le rangement du site.
Ils doivent être bien définis avec la désignation d'un responsable pour chaque étape du déroulement de la
séance. Les responsabilités sont attribuées en fonction des compétences et de la disponibilité des agents et
seuls ceux qui sont convenablement formés peuvent manipuler et administrer les vaccins. Parfois, en
raison du manque de personnel qualifié, des agents de santé non qualifiés exécutent les activités de
vaccination. Dans ce cas, il est impératif qu'ils aient reçu une formation de qualité et régulièrement mise à
jour, qu'ils soient supervisés par du personnel çompétent et que leurs capacités à remplir cette tâche soit
régulièrement évaluées.
Le rassemblement des mères accompagnant leurs enfants ou venant elles-mêmes se faire vacciner est
l'occasion de fournir d'autres soins préventifs tels que le dépistage de la malnutrition ou d'autres
affections, le déparasitage, l'apport Cie vitamine A ou d'autres traitements préventifs... Dans ce cas, ces
services doivent être intégrés dans le circuit clos patients afin de gagner du temps et de limiter la
confusion.
La période d'attente des mères est mise à profit par la diffusion de messages pour la promotion de la santé
et de l'hygiène. Pour une meilleure efficacité, il est recommandé d'utiliser les méthodes participatives à
l'aide de boîtes à images ou en favorisant le partage d'expérience plutôt que des leçons dont l'impact est
souvent limité.
Chaque contact d'une femme en âge de procréer ou d'un enfant en bas âge avec le système de santé doit
être l'occasion de compléter le calendrier vaccinal. Cela concerne aussi les patients venus consulter pour
un problème de santé.
Afin de déterminer si l'enfant ou la femme doit recevoir une vaccination, il faut d'abord vérifier son âge.
Dans la plupart clés pays, les populations ciblées par la vaccination sont les enfants âgés de 0 à 11 mois et
les femmes âgées de 15 à 49 ans. Si la personne fait partie des groupes cibles, il faut alors vérifier quelles
vaccinations elle a préalablement reçues. La source d'information est la carte ou le carnet de vaccination.
En l'absence de ces sup¬ports, le registre de vaccination de la formation sanitaire peut fournir
l'information recherchée. La présence d'une cicatrice sur le bras ou l'épaule de l'enfan t pourra renseigner
sur la vaccination BCG.
En l'absence d'information, il faut considérer que l'enfant n'a pas été vacciné et lui administrer toutes les
vaccinations conformément au calendrier vaccinal. De même, si la vaccination n'est pas complète, les
vaccins manquants seront administrés, toujours selon le calendrier vaccinal. Enfin, si des vaccinations
manquent et que l'âge ou les délais de vaccination ne permettent pas de compléter le calendrier vaccinal
• Sur la carte ou le carnet de vaccination, nominatif, en indiquant la date, le type de vaccin, la dose, le
numéro de lot du flacon ;
• Sur le registre de vaccination de la formation sanitaire, en indiquant les mêmes informations que sur la
carte ainsi que les moyens de localiser et de retrouver la personne en cas d'absence à un rendez -vous
suivant.
La plupart du temps, les événements indésirables graves sont causés par des pratiques inappropriées des
services de vaccination :
• Injection non stérile (utilisation de matériel contaminé, contamination du vaccin, technique inadaptée),
• Erreur de reconstitution (dosage erroné, utilisation d'un diluant inapproprié),
• Erreur de technique ou de site d'injection,
• Mauvaise conservation du vaccin,
• Contre-indication ignorée.
Le nombre de flacons de vaccins et de diluants doit être sorti du réfrigérateur pour la durée de la
session en fonction du nombre de personnes devant se présenter à la séance de vaccination. Ils doivent
être placés dans un porte-vaccin avec des accumulateurs de froid afin de les préserver de la chaleur et de
la lumière durant la séance de vaccination.
Les vaccins lyophilisés doivent être reconstitués exclusivement avec le diluant prévu par le fabricant.
L'utilisation d'un produit inapproprié peut conduire à de graves incidents pouvant aller jusqu'à la mort du
patient.
Le vaccin lyophilisé sera reconstitué avec une seringue à usage unique. L'injection des vaccins doit se
faire avec des seringues autobloquantes. Avant l'utilisation de ces dispositifs, il est important de vérifier
l'intégralité de l'emballage afin de s'assurer de la stérilité des seringues et aiguilles.
Après utilisation, les seringues et aiguilles de dilution et d'injection seront jetées immédiatement dans
une boîte de sécurité. Celle-ci doit se trouver à proximité du vaccinateur. L'aiguille ne doit pas être
recapuchonnée afin de limiter les risques de piqûre accidentelle.
Les seringues seront préparées au fur et à mesure de la présentation des patients afin de préserver la
qualité du vaccin, de limiter les risques de piqûre accidentelle et d'éviter des pertes de vaccins.
Chaque vaccin doit être administré en respectant la technique et le site d'injection préconisés dans le pays.
La désinfection de la peau avant l'injection n'est pas obligatoire. Cependant, il est nécessaire de s'assurer
que la peau est propre et, si besoin, de la laver avec de l'eau et du savon.
La vaccination est un moment privilégié pour communiquer avec la personne accompagnant l'enfant ou
avec la femme enceinte. L'agent vaccinateur a ainsi l'occasion de transmettre les messages indispensables
qui favoriseront la complétude du schéma vaccinal.
La communication portera sur :
Ce moment est aussi l'occasion de favoriser les questions des mères et d'y répondre. Avant que le patient
ne quitte le site de vaccination, un rendez-vous doit être convenu avec la mère pour compléter le schéma
vaccinal.
Attention : une rupture de la chaîne de froid peut entraîner une diminution de l’efficacité du vaccin. En cas de
rupture de chaîne de froid, placer les vaccins en quarantaine, dans un réfrigérateur entre +2 °C et +8 °C, avec
la mention « NE PAS UTILISER », en attente de décision de pharmacien responsable ; compléter le rapport
de rupture de chaîne de froid
Ce rapport :
❖ Décrit l’incident : lieu, date, circonstances, origine du problème, actions mises en œuvre, nom du
déclarant
❖ Précise :
• la liste des produits avec nom du fabricant, numéro de lot et quantités ;
• les indications données par les contrôles de température (thermomètre, PCV, carte Stop!Watch®).
Les vaccins en quarantaine ne peuvent être utilisés que si le responsable en donne l’autorisation après
analyse du rapport.
Il faut, à toutes les étapes (reconstitution du vaccin, préparation et conservation des seringues), respecter les
règles d’asepsie . S’informer sur les problèmes de sécurité des injections rencontrés lors des campagnes
précédentes.
Afin de garantir la sécurité des injections :
❖ Utiliser exclusivement des seringues autobloquantes (SAB) avec aiguille sertie pour administrer le
vaccin
❖ Elles sont à usage unique et il est impossible de les réutiliser.
❖ Collecter, transporter et éliminer les déchets de manière adéquate.
Respecter la politique du lot (Bundle Policy) ci-dessous :
❖ Informer tout le personnel des risques liés aux erreurs techniques
❖ infection du personnel consécutive à une piqûre accidentelle
❖ infection locale due à une injection non stérile (erreur de manipulation lors de la préparation ou de
l’injection)
❖ transmission virale (hépatites B, C et VIH) due à la réutilisation du matériel d’injection
❖ inefficacité du vaccin due à une erreur de reconstitution ou un problème deconservation.
❖ Contrôler les bonnes pratiques à l’aide de la grille de supervision
C. Protection du personnel
Les MAPI sont détectés par une surveillance passive qui commence le premier jour et s’achève 30 jours
après la fin de la campagne. Le personnel de santé est formé, les définitions, outils et circuit de déclaration
sont mis en place.
On distingue
❖ Les MAPI mineures (fièvre, réaction au point d’injection), qui ne mettent pas en danger la personne
et n’entraînent pas d’hospitalisation
❖ Les MAPI graves (p.ex. réaction anaphylactique, encéphalite), qui entraînent une hospitalisation,
une incapacité ou un décès.
Le personnel de santé est formé à la détection rapide et à la prise en charge appropriée d’une réaction
anaphylactique sur le site de vaccination. Chaque équipe dispose d’une ampoule d’épinéphrine (adrénaline),
d’une seringue de 1 ml et d’une aiguille intramusculaire pour administrer l’épinéphrine avant le transfert à
l’hôpital.
Les MAPI doivent être notifiées. La notification des MAPI graves doit être immédiate, pour investigation
et confirmation du lien avec la vaccination.
S’informer auprès du programme national de vaccination de la classification des MAPI en vigueur dans le
pays. L’OMS propose la classification suivante :
❖ Erreur de programme : incident provoqué par une erreur au niveau de la fabrication, du stockage, de
la préparation, manipulation ou de l’administration du vaccin
❖ Réaction vaccinale : incident provoqué ou précipité par le vaccin lorsque celui-ci a été administré
correctement
❖ Incident concomitant : incident qui survient après la vaccination mais qui n’est pas provoqué par le
vaccin ;
❖ Inconnue : incident dont la cause ne peut être déterminée.
Les déchets issus des activités de vaccination peuvent représenter des dangers pour la santé des patients,
des agents de santé et de la population en général avec un risque de contamination par piqûre avec des
aiguilles ou des seringues souillées. Ils peuvent aussi représenter des risques pour l'environnement par la
contamination des sources d'eau utilisées par la population. La destruction des
déchets issus de la vaccination est sous la responsabilité du système de santé. Elle doit être
rigoureusement contrôlée.
Après utilisation, les seringues et aiguilles, non recapuchonnées, doivent être placées dans un réceptacle
de sécurité. En cas d'absence de boîte de sécurité prévue à cet effet, un réceptacle en carton renforcé, en
plastique ou en métal peut être utilisé. La boîte de sécurité ne doit pas être remplie à plus des trois quarts
de sa contenance maximale afin d'éviter la perforation des parois.
A l'issue de la séance de vaccination, si la boîte n'est pas remplie au maximum recommandé, elle doit être
entreposée dans un lieu sécurisé jusqu'à la séance suivante. Une fois pleine, elle doit être détruite sans
être vidée afin de prévenir toute piqûre accidentelle.
Il existe plusieurs moyens de destruction des boîtes de sécurité, ils devront avoir été définis avec le
responsable de la santé du district et les autorités administratives de la zone. Les plus couramment utilisés
sont :
Les résidus de l'incinération et du brûlage seront enfouis. Quel que soit le moyen de destruction choisi , il
doit apporter la garantie maximale de sécurité et d'hygiène pour les agents, la population et
l'environnement, Le site de destruction des déchets doit être protégé afin d'être inaccessible aux animaux
et aux enfants.
• de l'enflure
• une rougeur
• de la douleur
• des frissons
• de la fatigue
• une fièvre légère
• des maux de tête
• des douleurs articulaires
• des douleurs musculaires
Les enfants peuvent aussi être plus agités que d'habitude après la vaccination. Parlez à un
fournisseur de soins de santé de la façon dont vous pouvez aider à gérer les effets secondaires
courants.
Si vous ou une personne à votre charge éprouvez des symptômes inhabituels après votre
vaccination, communiquez avec un fournisseur de soins de santé ou votre bureau de santé
publique.