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IRRIGATION LOCALISEE

APERÇU SUR LES POTENTIALITES ET LA


GESTION DE L’IRRIGATION AU MAROC
POTENTIEL DES TERRES IRRIGABLES DU MAROC

(En milliers d’ha)

1020

1458  15 % de la S.A.U Grande Hydraulique


1664

Irrigation pérenne 438


Potentiel irrigable
Petite & Moyenne
206 Hydraulique
Irrigation saisonnière
Le potentiel irrigable

Ce potentiel est réparti en :


 périmètres de grande hydraulique (GH), qui concernent les
grands ensembles irrigués, alimentés à partir des ressources en eau
régularisées par des grands ouvrages de mobilisation et faisant l’objet
d’un aménagement hydro-agricole intégré et gérés par les Offices
Régionaux de Mise en Valeur Agricole (ORMVA);

périmètres de petite et moyenne hydraulique (PMH), qui


concernent l’ensemble des périmètres d’irrigation de taille faible ou
moyenne, répartis sur la totalité du territoire national, alimentés en
général par des ressources en eau non régularisées et gérés par des
associations d’irrigants.

8
Gestion de l’eau d’irrigation

Acteur: Acteurs:
• ORMVA • ORMVA (35 %) & Exiguïté et
9 Grands • (Aménagemen DPA (Aménagement éparpillement
périmètres t et Gestion) & réhabilitation des périmètres
irrigués • AUEA (Gestion) irrigués

Caractéristiques
Ressources
Sous secteur Sous secteur Ressources en
en eaux
eaux d ’origines
régularisées de la G.H de la P.M.H diverses peu ou
pas régularisées

682 600 ha 775 560 ha


46,8 % 53,2 %
Grands Petits ouvrages
ouvrages de
Irrigation pérenne de mobilisation et
mobilisation de distribution
et de
distribution

O.R.M.V.A: Office Régional de Mise en Valeur Agricole D.P.A: Direction Provinciale d ’Agriculture

9
Situation des superficies aménagées en irrigation pérenne
(1 458 160 ha)

Irrigation
localisée
Petite et
359 840 ha Grande Moyenne
(24,68 %) hydraulique hydraulique
682 600 ha 775 560 ha
(47 %) (53 %)

Superficies équipées (ha)


Irrigation 1200000
1 020 000
par 1000000
aspersion Irrigation
800000
118 398 gravitaire
ha 979 922 ha 600000

(8,12 %) (67,2 %) 438 160


400000

200000
Source: MAPM (Décembre 2014)
0
Etat Autres
Impacts de l’irrigation
L’agriculture irriguée au Maroc, bien qu'elle ne représente qu’environ 15 %
des superficies cultivées, elle contribue pour environ 45 % à la valeur ajoutée
agricole et intervient pour 75 % des exportations du secteur.
Cette contribution est encore plus marquée pendant les années sèches où la
production des zones bour est sévèrement affectée.

Sur le plan des productions agricoles, la contribution des périmètres


irrigués se chiffre en moyenne à :
 2,9 millions de tonnes de betterave à sucre (99% de la production
nationale),
 1,2 million de tonnes de canne à sucre (100%),
 1,3 million de tonnes d’agrumes (100%).
 82% de la production maraîchère totale,
 75% de la production fourragère,
 75% de la production laitière
 26% de la production nationale en viandes rouges.
11
Au total l’irrigation procure près de 120 millions de journées de
travail, soit 1,65 millions d’emplois dont 250 000 emplois permanents.
Les revenus des agriculteurs ont été multipliés par 5 à 13 fois selon les
périmètres

En amont du secteur, la réalisation de l’infrastructure d’irrigation et


des travaux connexes a permis le désenclavement et l’accès aux
services publics communaux comme l’eau
potable, l’électrification, etc. Il a eu d’importantes retombées sur les
secteurs des travaux publics, de l’industrie.

En aval, la diversification et la stabilisation des productions assurées


par l’irrigation a permis le développement d’un tissu agro-industriel
important pour le conditionnement et la transformation de la
production agricole. (sucreries, laiteries, stations de
conditionnement, entrepôts frigorifiques et conserveries.

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Contraintes et défis de l’Irrigation:
 Contraintes
•Un contexte climatique contraignant: des sécheresses plus
fréquentes avec des déficits pluviométriques généralisés
atteignant 50 à 60% ;

•Des ressources en eau en baisse continue: les apports d’eau


aux barrages ont connu des réductions importantes durant les
dernières décennies (la réduction des apports moyens a varié
entre 55% et 20%) ;

•Une dégradation de la qualité de l’eau ;

•Des niveaux des nappes souterraines en baisse constante ;

•Une dominance des superficies sous irrigation gravitaire (80% à


l’échelle globale) avec les problèmes que cette technique
génère : perte d’eau par infiltration, perte de fertilisants,
détérioration de la qualité des ressources en eau souterraine
Options et stratégie de développement:
Gestion de l’offre : (mobiliser des ressources fraîches
supplémentaires, dessalement d’eau de mer pour l’AEPI et
dégagement de ressources pour l’irrigation, réutilisation des
eaux usées épurées (tourisme, golf, jardins, etc.).

Gestion de la demande : (mesures techniques, financières,


législatives, institutionnelles, accompagnement, etc.)

Réduction des pertes d’eau : (conversions à l’irrigation


localisée, réhabilitation des infrastructures hydrauliques,
meilleur service de l’eau)
Incitation des agriculteurs des périmètres irrigués à
pratiquer des cultures valorisant davantage l’eau:
(promotion de cultures moins consommatrices d’eau,
recherche de variétés à faibles besoins en eau (cycles plus
courts, mieux calés sur la saison de pluie, etc.),
Leviers de l’Etat pour la promotion de l’agriculture irriguée
•Subventions et autres incitations financières ;

•Tarification de l’eau d’irrigation ;

•Fournitures d’eau : (allocations des dotations de l’eau à


l’hectare avec limitation des volumes à un plafond
correspondant aux besoins de l’irrigation localisée);

•Autorisations de pompage avec toutes leurs


implications.

Le Programme National d’Economie d’Eau en Irrigation


(PNEEI) (Reconversion des techniques d’irrigation existantes à
faible efficience d’utilisation de l’eau à l’irrigation localisée )
Programme National d’Economie d’Eau en Irrigation (PNEEI)
 OBJECTIFS Reconversion à l’irrigation localisée sur 550.000 ha :
 COMPOSANTES  220 000 Ha : reconversion collective
 335 000 Ha : reconversion individuelle
Appui et
Construction / Modernisation
Equipement des exploitations Accompagnement des
des réseaux de transport et de
agricoles en irrigation localisée agriculteurs pour la
distribution d’eau
moyennant les aides financières valorisation de l'eau
de l'Etat

Modernisation de la régulation des canaux


Réseau de distribution en conduites sous pression
Préparation et suivi de l’équipement à la parcelle
/service à la demande
Accompagnement des agriculteurs pour la maitrise de la
Modernisation des Station de pompage
technique
Station de Filtration collective
Démonstrations au champ / Conduite des cultures sous IL
Prises d’irrigation individuelles
Système de pilotages et d’avertissement à l’irrigation
Télégestion des ouvrages et équipements.
Système d’information pour la gestion des
réseaux et du service aux clients
Source : MAPM/DIAEA 2016
Programme National d’Economie d’Eau en Irrigation
(PNEEI):
Reconversion des techniques d’irrigation existantes à faible efficience
d’utilisation de l’eau à l’irrigation localisée

Consistance du Programme
-Modernisations Collectives
 Conversions collectives dans les périmètres de GH (217 940 ha)

-Modernisations Individuelles

 Conversions individuelles GH et IP (337 150 ha)


 Modernisation des réseaux prévue dans quatre ORMVA :
Tadla, Doukkala, Haouz et Tafilalet.

Superficie globale de conversion : plus de 550 00016ha.


Répartition du coût du PNEEI  37 000 Mdh

3 095 2 089
610 Modernisation coolective

1 200 Modernisation individuelle


16 206
Valorisation agricole

13 701 Renforcement de l'appui technique

Mesures d'accompagnement

Imprévus physiques et financiers

 Fonds publics (État et autres sources) : 29 608 MDh


 Équipements et études : 22 614 MDh
 Autres actions : 6 994 MDh

 Bénéficiaires : 7 293 MDh


 Équipements internes (40% du coût) : 7 293 MDh

17
Situation actuelle et après réalisation du PNEEI
Avec la réalisation de ce programme, la superficie de la micro-irrigation atteindra près de 700 000
ha, soit presque 50% de la superficie équipée pour l’irrigation et économisera près de 1,4 milliards
de m3/an .
Situation actuelle Situation future
Gra vita ire
Localisée Loca lisé e 49%
10% 48%
Aspersion
9%

Aspe rsion
3%
Gravitaire
81%
Gravitaire Aspersion Localisée Gravitaire Aspersion Localisée

Subvention de l’investissement en système d’irrigation localisée:


(Arrété –BO-N°5914/03-02-2011)
80 % pour les projets d'irrigation localisée réalisés a titre individuel par des agriculteurs
exploitant une superficie totale de plus de 5 ha:
Plafond du montant de la subvention: 36.000 DH par hectare équipé + 35 DH/m3 de
capacité de stockage (bassin).
100 % pour les projets d'irrigation localisée réalisés dans le cadre des projets
d’agrégation, collectifs ou par les petits agriculteurs de moins 5 ha : Plafond du
montant de la subvention: 45.000 DH par hectare équipé + 40 à 60 DH/m3 de
capacité de stockage (Bassin).
TECHNIQUE D’IRRGATION LOCALISEE
Terminologie
• Micro irrigation: terme choisi par la CIID
(Commission Internationale des Irrigations et de
Drainage, Téhéran 1976) en référence aux débits
faibles utilisés
• Irrigation goutte à goutte: terme utilisé en
référence à l’utilisation d ’un type particulier de
distributeur: le goutteur

• Irrigation localisée: terme choisi par l ’Organisation


Mondiale pour l ’Alimentation et l ’Agriculture en
raison des apports d ’eau au voisinage immédiat des
plantes
Caractéristiques de l’irrigation localisée

• N’arrose qu’une fraction du sol,

• Utilise de faibles doses sous de faibles pressions,

• Met en œuvre des équipements fixes et légers,

• Ne mouille pas le feuillage: Réduction de nécrose des feuilles par

le sel et les engrais contenus dans l'eau d'irrigation.

• Convient bien à l’irrigation fertilisante,

• S’adapte aux conditions topographiques et aux sols difficiles ,

• Contrôle le développement des mauvaises herbes

• Totalement indépendante des autres travaux agricoles,

• Peut être contrôlée automatiquement.


Avantages de la micro-irrigation
• Economie de l’eau : 50 à 70% / gravitaire ; 30 % / à l’aspersion

• Economie d ’engrais : 20 à 50 %

• Augmentation du rendement : 20 à 40 %

• Economie d ’énergie et de main d ’œuvre

• Adaptation aux sols très légers et sols lourds.


Inconvénients de la micro-irrigation
• Risque de remontée de sels à la surface du sol,

• Sensibilité des plantes en cas de rupture imprévisible de l’alimentation ,


• Risque d ’obstruction des distributeurs: Constituants de l’eau, succion de
particules de sol et intrusion de racines dans le goutteur.
• Limitation du volume des racines : risque de déracinement des systèmes
radiculaires de certains arbres par le vent,

• Nécessité d'une main d'œuvre qualifiée pour la gestion de l’irrigation.


Composantes d’une installation d’irrigation
localisée

 Distributeurs
 Approvisionnement en eau
 Station de tête
Système de filtration,
Système de fertigation,
 Réseau de distribution
 Système de sécurité, contrôle et de régulation
 Automatisation.
Les Distributeurs

Le distributeur est l’organe le plus important et le plus délicat en


irrigation localisée. Il se présente sous forme d’un petit appareil fixé
sur la rampe.

On distingue deux cas selon les fonctions, transport et distribution :


Le transport est assuré par des canalisations en plastique et la
distribution par des appareils spéciaux appelés distributeur qui se
divisent en : goutteurs, mini diffuseurs, ajutages calibrés.

Le transport et la distribution sont assurés par le même organe.


On parle alors de gaines ou de tubes poreux.
Principaux types de distributeurs
CRITERES
Débit fourni
Principe de fonctionnement
Dimension de la surface mouillée

MICRODIFFUSEURS & GOUTTEURS


MICROASPERSEURS

Fonctionnement hydraulique Fixation sur la rampe Loi débit-pression

A circuit A circuit en en Intégrés Auto- Non auto-


long court dérivation ligne régulants régulants
Système goutte à goutte :
• Apport de l’eau de manière ponctuelle : gouttes,
• Distributeurs : goutteurs,
• Débit des goutteurs 1 à 12 l/h sous une pression de 1 bar,
en pratique 2 l/h pour le maraichage et 4 l/h pour les
cultures pérennes,
• adapté à presque tout type de sol.
Types de goutteurs selon l’installation

Distributeur à circuit long uniforme


Goutteur labyrinthe intégré

Goutteur plat intégré


Goutteur intégré Goutteur plat
Goutteur turbulent Goutteur autorégulant Goutteur réglable
Système gaines ou tube poreux :
• Rampes en plastique assurent à la fois le transport et la distribution
par le même organe,

• Débit : 1 à 8 l/h/m sous une pression de 0,5 à 1 bar pour les gaines et
1 à 4 l/h/m pour les tubes poreux sous une pression de 0,2 à 1 bar.

• Utilisé pour l’irrigation des cultures en ligne (pomme de


terre, laitue, fraisier….)

• Irrigation par bande humide,

• Les tubes poreux sont enterrés et les gaines sont posées sur sol.

• Les tubes poreux sont très sensibles au colmatage

• Coût inférieur mais durée moins longue que les goutteurs


Gaines

Fonctionnement similaire à celui d’un goutteur, mais le rapprochement


des orifices de sortie conduite à l’humidification d’une bande.

Coût inférieur mais durée moins longue que les goutteurs


Système micro-aspersif ou minidifuseur:

• Mode d’irrigation intermédiaire entre le goutte à goutte et


l’aspersion,

• Ce sont des mini-asperseurs diffusant une pluie très fine,


• Distributeurs : micro-asperseurs ou mini-diffuseurs,
• Débit des micro-asperseurs : 20 à 60 l/h sous une pression de
1 bar,
• Utilisé pour l’irrigation intensive des arbres, espaces
verts, cultures fourragères.

• Type de sol : sol grossier et sol argileux gonflant.


Microasperseurs et microdiffuseurs

Microasperseur

Microdiffuseur
DifférentsCaractéristiques
exposants hydrauliquesdes goutteurs
des goutteurs

Qualité technologique des goutteurs (Keller_1983)

Tolérance aux variations de pression


Classification des goutteurs selon la variation de pression

q = k . hx
k = coefficient de débit (l/h)
h = pression du goutteur en m
x: coefficient du goutteur

Laminaire x = 1
q l/h
Turbulent x = 0,5

Autorégulant
parfait x = 0

h (m)
Résistance des goutteurs au colmatage physique
Finesse des particules Appréciation par classe Finesse de filtration
dans l'eau recommandée

Distributeur bouché
Bouché en 1 ère phase +125 mg/l de particules de 1 : ultrasensible < 80 
granulométrie < 80 

Bouché en 2 ème +125 mg/l de particules de 2 : très sensible 80 


phase granulométrie ente 80 et 100 

Bouché en 3 ème +125 mg/l de particules de 3 : sensible 100 


phase granulométrie entre 100 et 200 

Bouché en 4 ème +125 mg/l de particules de 4 : peu sensible 125


phase granulométrie entre 200 et 500 
Distributeur non bouché
4 ème phase idem 5 : très peu sensible 150 

Critères de classification de la sensibilité des goutteurs au bouchage(Keller-1983)


diamètre depassage(mm) sensibilité aubouchage
<0,7 très sensibles
0,7 <d<1,5 sensibles
d >1,5 peusensibles
Critères de choix des distributeurs

 Nature du sol :
• sol à perméabilité moyenne : goutteurs,
• sol à forte perméabilité : micro-asperseurs ou mini-diffuseurs,
• sol à perméabilité lourde : goutteurs, ajutages calibrés,

 Nature des cultures :


• Culture pérennes : tous les types de distributeurs si la nature du sol le permet,
• Cultures annuelles : goutteurs en ligne, intégrés,
• Cultures denses ou maraichères : goutteurs ou gaines souples,
• Cultures hors sol : capillaires ou goutteurs en dérivation.

 Qualité de l’eau :
• La qualité de l’eau est un élément essentiel dont dépendent les risques de
colmatage des distributeurs.
• Une analyse de l’eau est nécessaire pour mieux cerner ces risques.

 Configuration de la parcelle :
• La topographie marquée : goutteurs autorégulants.

 Caractéristiques et aptitude des distributeurs :


SOURCE D’EAU & STATION DE TÊTE

La station de tête assure:

 l’approvisionnement en eau du réseau d’irrigation;


 l’amélioration physique, chimique et biologique de l’eau;
 le pilotage du réseau;
 la gestion de l’apport d’eau aux différentes parcelles ou postes
L’eau peut provenir soit d’un réseau collectif sous pression
ou d’une installation individuelle alimentée à partir d’un
puits, forage, cours d’eau, canal ou bassin de stockage.
Elle est caractérisée par :

 Le débit et la pression ;

 Le volume d’eau total disponible pour la saison ;

 Le volume d’eau journalier disponible ;

 Le temps d’utilisation possible pour le débit disponible ;

 La qualité de l’eau.
Qualité : Eléments rencontrés le
Origine de l'eau
plus fréquemment
Puits Sables, carbonate de calcium
Souterraine
Forage Sable, calcaire, Fer

Fleuves,
Matières organiques, algues, bactéries
rivières

Canaux Algues, bactéries, matières organiques


Superficielle
Retenues
Algues, bactéries, matières organiques
colinéaires
Les paramètres physico-chimiques, et biologiques de l’eau
peuvent avoir un impact sur le sol, la plante et l’installation
d’irrigation:

 les paramètres chimiques (risques de salinité et toxicité pour


les sols, les plantes; risques de colmatage chimique des
distributeurs et de corrosion des tuyaux pour le système
d’irrigation) ;

 les paramètres physiques (problème de bouchage des


distributeurs par des particules solides en suspension)

 les paramètres biologiques (problème de bactéries et autres


pouvant causer des risques pour les tuyaux et les distributeurs)

La qualité de l'eau d'irrigation peut être mieux déterminée par


une analyse chimique en laboratoire.
Salinité et PH de l’eau

Principaux sels responsables de la salinité de l’eau:


sels de calcium (Ca2+); de magnésium (Mg2+); de sodium (Na+); les
chlorures (Cl-); les sulfates (SO42-) et les bicarbonates (HCO3-)
Mesure de la salinité de l’eau:
 matières dissoutes totales (MDT) exprimé en mg/L
 conductivité électrique. La conductivité électrique est exprimée
en milli siemens/centimètre (1 mS/cm=1 dS/m).
(1 g/l de sel  0,8 dS/m)

Conductivité électrique Critère de classification de l’eau


(dS/m à 25 °C) d’arrosage
< 0,7 Bonne qualité
0,7 – 2 Requiert un lavage de sels
Requiert bonnes conditions de drainage du sol
2–3
et forcer le lavage de sels avec l’arrosage
Non acceptable pour l’arrosage ; provoque une
 3 accumulation importante de sels dans le sol
Le pH de la solution nutritive et du substrat doit être au plus proche de celui
de la plante pour éviter tous risques de conflits électriques entre les racines
et les ions contenus dans la solution
La plupart des végétaux poussent bien lorsque le pH est compris entre 5,5
et 6,5 pH, l’idéal étant situé entre 5,8 et 6,8 pH
Effets de salinité de l’eau sur la plante

Manque d’eau: augmentation de la pression osmotique de la solution


du sol causant une réduction aussi bien dans le taux d’absorption de l’eau
par les plantes que dans la disponibilité en eau du sol

Toxicité: À des taux nocifs, les chlorure, Bore et sodium absorbés par les
racines et transportés jusqu’aux feuilles dans lesquelles ils s’accumulent
peuvent conduire à une nécrose et une brûlure des feuilles.

Concentration des sels: Le chlorure est très soluble et reste dans la


solution du sol, alors que les sulfates et bicarbonates se combinent avec
le calcium et le magnésium s’ils sont présents pour former des sulfates et
carbonates de calcium, des composés modérément solubles.
La concentration de sodium dans l’eau d’irrigation est estimée par
le Ratio d’Absorption du Sodium (RAS).
Le RAS décrit la quantité de sodium en excès par rapport aux
cations calcium et magnésium, qui eux, peuvent être tolérés en
relativement grande quantité dans l’eau d’irrigation.
Na 
RAS 
Ca   Mg 
2
EFFETS DE LA QUALITÉ DE L’EAU SUR L’INSTALLATION
Nature des dépôts

précipitation de carbonate de calcium fer colloïdal particules de sol,


et de magnésium

gels de fer ou de soufre pellicules d’enrobage algues


d’engrais solubles,
Colmatage organique:
− Matière inerte plus ou moins décomposée
− Micro-organismes vivants : algues, bactéries, protozoaires, spores, champignons

 à craindre surtout les bactéries ferrugineuses


Le fer ferreux (Fe++) est stable en solution au dessous de pH 5 même en
présence d’oxygène.
Au dessus de pH 5, le fer ferreux s’oxyde spontanément en fer ferrique Fe+++ et
précipite pour former des gels d'hydroxydes ferriques ou des dépôts de rouille très
difficiles à éliminer.
Les risques de dépôt dépendent fortement du potentiel du pH de l'eau.

Dans les eaux dont le pH est supérieur à 8,3 environ, c’est l’ion FeOH3 qui devient
prédominant.

2Fe++ + ½ O2 + H2O --------------- 2Fe+++ + 2OH- + Q calories

2Fe++ + 3 OH- --------------- Fe (OH)3 Hydroxyde ferrique


Colmatage chimique:
―précipités de fer sous forme ferrique
―précipités du sulfate
―précipités de carbonate de calcium ou de magnésium (le plus important )

La présence de ces ions Ca2+ et Mg2+ dans l’eau d’irrigation induira la


formation des dépôts solides de calcaire et de magnésium qui adhérent
aux parois des conduites et qui peuvent progressivement obstruer les
goutteurs par les dépôts.

Lorsque l’eau des goutteurs s’évapore ou encore lorsque le pH ou la


température de l’eau d’irrigation change un peu, il se forme un précipité
insoluble "tartre" ou "calcaire".

Ca (HCO3)2 = CaCO3 + CO2 + H2O


Bicarbonate de calcium (peu soluble) = carbonate de calcium(chaux) + dioxyde de carbone + eau
Moyens de mobilisation de l’eau
LES DIFFRENTS GROUPES DE POMPAGE

Groupe à axe vertical


Groupes de surface de reprise

Canalisations flottantes d’aspiration

Moteur électrique Pompe


MATERIEL DE FILTRATION
Objectif : empêcher et limiter tout colmatage des distributeurs
> Obstruction des distributeurs
> Origine des colmatages et des bouchages
 Obstructions minérales (sable, limon & argile)
 Obstructions organiques (algues, bactéries & champignons)
 Obstructions chimiques (sels de calcium & sels de fer)
> Matériel de filtration
* Lutte contre les obstructions minérales
 Filtres à gravier & à tamis
 Filtres hydrocyclones et à disque
* Lutte contre les obstructions organiques
 Filtres à sable
* Lutte contre les obstructions chimiques
 chlore (eau de Javel), permanganate de potassium, composés de l
’ammonium, cuivre et ses composés & le fer et ses composés)
Les différents systèmes de filtration

• Le type de filtre utilisé dépend du type d’impuretés contenues dans


l’eau et du degré de filtration requis pour les distributeurs.
• Les types de filtres existants sont :

- Les préfiltres
- les hydrocyclones,
- les filtres à sable ou à gravier,
- les filtres à tamis,
- et les filtres à disques.
Préfiltration
Canal d’eau brute

Décanteurs

Filtre de dégrossisement
Bassin

Murs de séparation
Filtre hydrocyclone

Avantages
•Débarrasse l’eau des particules minérales
Séparateur
grossières (sable, gravier...),
hydrocycolne
•Protège les installations d'irrigation d'une usure
prématurée ,
•Limite le colmatage des distributeurs.

Inconvénients
•N'élimine pas les particules fines,
•Inefficaces pour stopper les matières organiques,
•Le nettoyage du filtre est manuel.
Filtres hydrocyclones
 Critères de choix
Avantages :
•Coût d'investissement moyen, Filtre
•Entretien simple et facile, à
•Retient surtout la matière organique, sable
•Nettoyage facile (contre courant).

Inconvénients :
•Le contre lavage exige un débit important,
•Qualité de filtration moyenne,
•Encombrement important,
Filtre à sable
Caractéristiques des filtres à sable
• Types :
– Polyester.
– Acier inoxydable.
– Acier peint (Epoxy)
• Dimensions. 60m3/h/m2
• Sable: silice ou quartz
– Granulométrie :
10-14 mesh (maille: 1,18-1,7 mm) pour distributeurs peu sensibles ;
14-20 mesh (maille: 0,85-1,7 mm) pour distributeurs sensibles

• Vitesse de filtration: 2 à 4,5 cm /s


• Nettoyage :
– Contre-lavage.
– remplacement de sable (2 ou 3 ans)
 Critères de choix
Caractéristiques des filtres à tamis
• Types :
– Métalliques.
– En PVC.
– A position verticale, horizontale ou en “Y”
• Dimensions: 24m3/min/m2
• Passage de tamis. 1/10 Ø distributeurs.
• Type de tamis: Nylon et acier inoxydable.
• Nettoyage :
– Eau sous pression.
– Acide et brossage.
Filtres à disques
Avantages :
•Meilleure finesse de filtration que le
filtre à tamis,
•Installé surtout à l’aval du dispositif
d’injection d’engrais,
•Nettoyage manuel, semi-automatique
ou automatique,

Inconvénients :
•Inefficace pour arrêter les plus fines
particules et les algues.
Caractéristiques des filtres à disques

• Types :
– Métalliques.
– En PVC.
– A position verticale, horizontale ou en “Y”
• Dimensions. Voir caractéristiques techniques.
• Passage de disques. 1/10 Ø distributeurs.
• Nettoyage :
– Contre-lavage.
– Eau sous pression.
– Acide et brossage.
Contrôle fréquent des filtres à lamelles
MATERIEL DE FERTIGATION
Objectif :
La fertigation consiste à apporter de l’engrais à l’eau
d’irrigation en prenant en considération la salinité supportée par la plante et le
pH optimum d’absorption des nutriments

MATERIEL DE FERTIGATION

• Réservoirs d’engrais -dilueurs

• Injecteurs type Venturi

• Injecteurs hydrauliques ou électriques

SUIVIS TOUJOURS DES FILTRES À TAMIS OU À


DISQUES (Réduire les risques de colmatage)
Dilueur d’engrais

Dissolution et entraînement progressifs de


l’engrais dans le réseau d’irrigation.
Concentration variable de l’engrais dans le
réseau entre le début et la fin du poste
d’irrigation.
Nécessité d’une durée suffisamment longue
de l’injection pour que tout l’engrais soit
dissout et distribué.
Perte de charge créée sur la canalisation
d’arrosage entre l‘alimentation en eau pure et
la sortie de la solution fertilisante ne doit pas
être trop importante pour éviter que l’engrais
soit dissout trop rapidement et mal distribué.
Engendre une pression de succion
utilisée pour pomper la solution
fertilisante. Lorsqu’une partie d’eau
Injecteur d’irrigation traverse le venturi, sa vitesse
augmente et sa pression diminue ce qui
Vanne à bille Venturi permet l’aspiration du liquide à injecter.
Le débit aspiré est contrôlé grâce à une
vanne de réglage.
Filtre à disques

Vanne à
papillon
Système d’injection venturi

Qasp

b
a

Qinjecteur
Qinjection

Vanne de réglage de débit


d’injection d’engrais
Injecteur Venturi

Vannes
d’isolation
Vanne de réglage
L'aspiration de la
solution nécessite une
perte en charge  20 %.

Pour les petits


modèles, il existe pour
une perte de charge
minimum, un débit
d’injecteur à partir
duquel il n y’ pas
d’aspiration d’engrais.
Injecteur Venturi

•Simple et facile à utiliser.


•Peu coûteux
•Polyvalent (acides et
engrais)
•Perte de charge élevée (5-10
mce).
•Exige des engrais de haute
qualité :
- Liquides ou solides très
bien dissouts
•Plages : 2-2 000 l/h.
Injecteurs hydrauliques

•Pas besoin d’électricité.


•Plage de travail de 2 a 400 l/h
•Coût moyen-élevé
Réglage de la pompe hydraulique par busage au moyen d’une molette

Principe : Réglage à 1% ➞ 1/100 = 1 volume de


produit concentré pour 100 volumes d’eau

Ex : Réglage à 2 % ➞ 2/100 = 2 volumes de produit


concentré pour 100 volumes d’eau.
Rapport ➞ 1/50.
Exemple de choix de Pompe doseuse Dosatron

Référence Pression (bar) Dosage (%)


D1 16 0,3-6 0,2-1,6
D1 150 0,3-6 1-5
D1 210 0,5-4 2-10
D8 R 0,15-8 0,2-2
D8 R 150 0,15-8 1-5
D20 S 0,12-10 0,2-2
D30 S 1-8 0,25-1,25
D60 S 1,5-10 0,1-0,65
Débit d’injection (l/h) de la pompe doseuse hydraulique Dosatron D20 S

Débit (m3/h)
Dosage
1 5 10 15 20
0,2 % 2 10 20 30 40
0,5 % 5 25 50 75 100
1% 10 50 100 150 200
1,5 % 15 75 150 225 300
2% 20 100 200 300 400
Pompes doseuses électriques

•Types :
•Membrane et piston.
•Acier inoxydable et acier peint.
•Perte de charge nulle.
•Plages : 2-1 000 l/h.
•Très précis.
•Energie électrique nécessaire.
•Chers.
Bac d’engrais
Pompe doseuse électrique

Filtre

Molette de
réglage de
dosage en %
Matériel de fértigation Kitt d’injection

Le kit d’injection est système l’injection de plusieurs


engrais est basé sur une citerne de préparation où sont
mélangés les engrais un par un qui sont transférés par la
suite vers des citernes d’aspiration. Le système présente
également l’avantage de se baser sur une citerne pour
acide à part entière d’une part, et d’autre part de
contenir des débitmètres pour le dosage des engrais.
Agitateurs

A turbine

A
ailettes

Pneumatique
Réseau de distribution

Le réseau de distribution est composé de conduites


principales, secondaires, tertiaires et des rampes.

Principales (PVC)

Secondaires (PVC)
Tuyauteries
Tertiaires ou porte-rampes (PVC)

Rampes (PE)

Eléments spéciaux (“T”, coudes, raccords, manchons, etc.)


DONNÉES CARACTÉRISTIQUES DES
TUYAUTERIES

Pression nominale Pression de travail

Pression maximale Pression maximale


de travail à 20ºC intérieur de service

Diamètre
nominal Epaisseur
nominale
Diamètre
extérieur du Grosseur du
tuyau tuyau
Diamètres commercialisés de tuyaux plastiques
PEBD PN4
Dint ( m m ) 13 17,2 22
Dext (mm) 16 20 25

PVC PN6
Dint (mm) 152,4 132,6 117,6 103,6 84,4 70,4 59 46,8
Dext (mm) 160 140 125 110 90 75 63 50
Qmax (m3/h) 98,5 74,5 58,6 45,5 30,2 21 14,8 9,3

PVC PN10
Dint (mm) 147,6 127,8 113 99,4 81,4 67,8 57 45,2
Dext (mm) 160 140 125 110 90 75 63 50
Qmax (m3/h) 92,55 69,38 54,24 41,97 28,15 19,53 13,80 8,68

PVC PN16
Dint (mm) 141 121,4 106,6 93,8 76,8 64 53,6 42,6
D ext (mm) 160 140 125 110 90 75 63 50
Q max (m3/h) 84,45 62,61 48,27 37,38 25,06 17,40 12,20 7,71
Chantier d’installation d’irrigation goutte à goutte
rampe
Porte-rampes

Vannes de commande des postes d’irrigation


Système de sécurité, contrôle et régulation

Objectif : contrôler le fonctionnement de l’installation et éviter les dysfonctionnements.

Agissent normalement à l’entrée en fonctionnement et à l’interruption

Ventouse : Introduit ou évacue l’air Soupape de décharge : Atténue la pression dans le réseau

Régulateur de pression : controle de la pression consignée

Autres accessoires :
Clapet anti-retour : permet de contrôler le sens de l’écoulement de l’eau.

Vanne : sectionnement, purge, limitation de débit.

Manomètre : donne des indications sur l'état de fonctionnement du réseau et de ses accéssoires.
MESUREUR DE VOLUME

Appelés normalement
“compteurs” Ils mesurent le
volume qui circule

L’eau entraîne une roue à


ailettes

• Débitmètre ou compteur volumétrique :

Permet le contrôle du débit adéquat de l’installation ,avertit en


cas de rupture due à une augmentation inhabituelle du débit
et indique une diminution du débit due à une obstruction des
tuyaux ou goutteurs .
• Sondes de contrôle ,pH-mètre et conductivimètre :
pour connaître à tout moment le pH et la conductivité

Au moyen de celles-ci, on peut savoir s’il faut augmenter ou diminuer le pH et


la CE de la solution d’irrigation. Il s’agit d’un contrôle qui nous permet de
régulariser physiologiquement la plante avec une plus grande sécurité obtenant
ainsi une meilleure réponse.
Sondes de contrôle du débit de drainage :

Le contrôle du drainage indique qu’un faible drainage correspond à une plus


grande absorption et par conséquent si le drainage n’atteint pas les limites
raisonnables de la plante il faut augmenter l’irrigation et vis vers ça
MESUREURS DE PRESSION : MANOMÈTRES

Manomètres “type Bourdon”


• Permettent le contrôle de la pression d’installation afin de
garantir son bon fonctionnement .si le manomètre indique
une diminution de la pression il peut s’agir d’une rupture. S’il
indique une élévation, cela peut indiquer une obstruction
RÉGULATEUR DE PRESSION

Régulent et contrôlent la
pression

Evitent les
surpressions dans le
réseau

Intervalle de régulation : 0,2 et 8 kg/cm2


Important : placer un régulateur à l’entrée de
chaque unité ou sous-unité d’irrigation
VANNES PAPILLON

•Munies d’un disque qui


tourne verticalement pour
ouvrir ou fermer le passage
de l’eau

•Actionnement facile et
faible perte de charge

•Permettent d’isoler des


secteurs et de réguler le
débit

•Gros Ø
VANNES À BILLE

•La bille perforée permet


d’ouvrir ou de fermer le
passage de l’eau dans les
conduites

•Utilisées pour ouverture


ou fermeture complète

•Ne pas utiliser pour


réguler le débit

•Risque de problèmes dûs à


l’adhérence pour les
actionnements peu
fréquents et gros Ø
PRATIQUE DE LA FERTIGATION
Cette pratique consiste à utiliser le réseau d’irrigation pour apporter en solution
dans l’eau tout ou partie de la fertilisation.
Elle permet de fractionner les apports tout au long de la saison, facteur de
qualité de production en s’adaptant mieux aux besoins de la culture.

Il s’agit de raisonner et piloter ensemble deux techniques culturales majeures:


l’irrigation et la fertilisation
Avant de choisir l’engrais, il est indispensable de:

•faire une analyse d’eau pour vérifier son pH et ce qu’elle


contient naturellement
•faire une analyse de sol pour déterminer les éléments à
apporter et combler judicieusement une carence
éventuelle.
•évaluer les besoins de la plante en fonction de ses
objectifs de production et de qualité.

Cela permet de faire un calcul correct de la dose de


fertilisant nécessaire à prévoir. Tout excès peut provoquer
des accidents physiologiques sur la production, des
pollutions préjudiciables à l’environnement.
Principaux engrais solubles - Dosages en pourcentage du poids
Solubilité de divers engrais dans 100 litres d’eau
Engrais pouvant être ou non mélangés en solution mère
•Contrôle de la fertigation :
Le pH et l’EC de la solution nutritive mesurés dans le
réseau doivent être comparés à ceux fixés en tenant
compte de la salinité de l’eau. Le pH doit être
compris entre 5,7 et 6. Lorsque la salinité de la
solution s’écarte de celle souhaitée, on peut agir sur
le débit d’injection d’engrais.
Quelque soit le matériel d’injection utilisé, la
concentration de la solution fille ne doit pas
dépasser 2g/l.
Station à contrôle automatique du
PH et de l’EC des solutions
fertilisantes
Calculs en Fertigation
• Concentration de la solution mère (Csm)en g/l
poids d ' engrais dissout en g
CSM 
volume d ' eau de solution mère en l

• Taux d’ injection (Tinj) en l/m3 ou ./..


débit de la pompe doseuse en l / h concentration de la solution fille (g/l)
Tinj  
débit de la conduite d 'irrigation en l/ h concentration de la solution mère (g/l)

Certains matériels permettent de régler directement le rapport d’injection;


sur d’autres on règle plus ou moins précisément le débit d’injection.
Exemple 1:

On désire appliquer 12 kg/ha d’Ammonitrate par fertigation à une exploitation de 20 ha.

Calculer la capacité du dilueur à utiliser ?


Cuves de mélanges dans le commerce pour la fertigation en goutte à goutte

Désignation Diamètre (mm) Hauteur (mm) Volume (l) Poids (kg)


480 900 150 9
Cuves pour mélanger de l’engrais de
630 850 250 13
section circulaire, en polyéthylène, de
710 1000 375 16
grande résistance aux chocs,
800 1000 500 19

translucide avec un demi-couvercle 1000 1000 750 25

1000 1300 1000 30


amovible et soupape
1150 1500 1500 40

Solution :
dose S 12  20
Capacité C  1,2   150 l
so lub ilité de l'engrais à 20C 1,92

Donc d’après le tableau le dilueur à choisir est celui de 480 mm de diamètre


Exemple 2:

On voudrait apporter de l’eau d’irrigation avec des fertilisants estimés à :


100 ppm d’N; 50 ppm de Mg; 120 ppm de K2O

Quel est le poids de l’engrais à dissoudre, si la cuve a une contenance de 300 l


et le taux d’injection est de 4 l/m3 ?

Solution :
On choisit les engrais (tableau) contenant les éléments nutritifs en question tout
en vérifiant qu’ils peuvent être mélangés ensemble.
•Sulfate d’ammoniaque 21 % N
•Nitrate de potasse 46 % K2O et 13 % N
•Sulfate de magnésie 9,8 % Mg

CSF q poids d ' engrais dissout en kg X


t inj   inj et CSM  
CSM Q volume d ' eau de solution  mère en l V
Exemple 3:

Déterminer la quantité d’engrais que l’on doit dissoudre dans le bac. Si l’on
connaît :
• le débit de la conduite principale Q = 35 l/s (126000 l/h)
• la concentration souhaitée en élément nutritif (N) dans l’eau d’irrigation
c =10ppm
• la concentration de l’engrais choisi (urée) en élément nutritif C = 46 % d’N
• le débit de la pompe d’injection q = 8,5 l/h
• le volume du bac V= 200 l

Solution :

La quantité x (kg) d’engrais à mettre est donnée par l’équation suivante :

CSF qinj poids d 'engrais dissout en kg X


tinj   et CSM  
CSM Q volume d 'eau de solution  mère en l V

Q Q x 126000 10
d'où, X  V CSF V   200*  64,5kg d'urée
q q C 8,5 0,46*106
Exemple 4 :

Le programme de fertigation d’un verger de 5 ha prévoit l’utilisation des doses


suivantes :

•5,6 kg/ha de phosphates monoammoniaque


•8,2 kg/ha d’ammonitrate
•4,5 kg/ha de nitrates de potassium
a. Déterminer le volume de la solution mère à injecter ?
b. Quelle est la concentration de la solution mère ?

Solution : Engrais Quantité Total Solubilité Quantité

(kg/ha) kg 20° (kg/100l) d’eau (l)

MAP 5,6 28 37 75,7

Ammonitrate 8,2 41 192 21,35

Nitrate de potasse 4,5 22,5 31,6 71,2

TOTAL 18,3 91,5 168,25

a. Le volume total de la solution mère = V*1,2 = 202 l

b. CSM= 91,5/202= 0,45 kg/l


Exemple 5 :
L’analyse pédologique d’un verger a conduit aux recommandations suivantes :
•25 kg/ha d’N
•13 kg/ha de P2O5
•18 kg/ha de K2O

a. Quels engrais choisir si on décide de faire les amendements par fertigation ?


b. Déterminer le volume de la solution mère ?

Solution :
a. On a choisit les engrais suivants :
- Phosphate monoammoniaque (12,60,0)
- Nitrate de potassium (13,0,46)
- Ammonitrate (33,0,0)
Poids d’engrais Quantité d’engrais (kg/ha) Solubilité (%) Volume d’eau /ha (l)
MAP (12-60-0) 21,7 kg = (13/0,60) 37 Kg 100 x 21,7 = 58,65
37
Nit.K(13-0-46) 39,13 Kg = (18/0,46) 31,6 Kg 100 x 39,13 = 123,8
31,60
Amm. (33 %) 52,4,00 Kg 100 x 52,4 = 27,3
= (25-(0,12*21,7+0,13*39,13)/0,33 )
192 Kg 192
TOTAL 113,23 210

b. Le volume total de la solution mère : 210*1,2 = 252 l

Verser les fertilisants par alcalinité croissante NP-MAP-AM


Sil le PH augmente risque de dépôts calciques et magnésiques, d’où problème de bouchage
BASES DE LA CONCEPTION D’UN
PROJET D’IRRIGATION LOCALISEE
Climat
• Température, humidité relative, vent Ressources en eau
• Rayonnement
• Précipitations • Débit horaire et pression
• Durée maximale d’utilisation
• Qualité de l’eau (physique,
biologique et chimique)

Culture
CONCEPTION
• type et caractéristiques
D’UN PROJET • Ecartements entre plants et lignes
• Besoins en eau
D’IRRIGATION Données
Terrain
LOCALISEE
• Configuration
• Texture
• Topographie
Buts
• Perméabilité
• Caractéristiques hydrodynamiques
Estimer les besoins en eau d’irrigation
probables des cultures prévues; Matériel
Comparer les ressources disponibles
aux besoins prévisionnels • Disponibilité
• Qualité
Dimensionner les équipements à prévoir
• Coût
en se basant sur le mois de pointe
EXIGENCES DU PROJET

• Eléments donnés non modifiables:


• Besoins en eau des cultures (ETc)
• Capacité utile de rétention du sol (RU) qui fixera la dose
• Vitesse d’infiltration du sol (k) qui déterminera la pluviométrie
d’arrosage

• Eléments laissant une certaine marge de choix :


• Surface
à irriguer (S)
•Nombre d ’heures d ’arrosage par jour ( )
•Nombre de postes à réaliser par jour (Np/j)
• Disponibilité à respecter :

• Conditions techniques d ’alimentation en eau d ’irrigation, qui


fixeront souvent une valeur maximum pour :
- la pression disponible à la prise d ’irrigation (cas d ’une
borne d ’arrosage)
- le débit disponible à la source d ’eau (prise d ’irrigation ou
puits)

• Main d œuvre
ELEMENTS FONDAMENTAUX A DEFINIR
I- Détermination des paramètres d’irrigation:
Besoins en eau d ’irrigation (Bbp) des plantes pour le mois le
plus déficitaire (plantes et climat)
Dose pratique d'arrosage: (Dp)
Périodicité ou tour d'eau: (Tj)
Nombre de postes pour un arrosage complet (Np)
Unité parcellaire théorique (s) et réelle (sp) selon les écartements
d’implantation (er*el) adoptés
Nombre de distributeurs par poste (Na/p)
Pluviométrie d ’arrosage ()
Durée d’un poste d ’arrosage (t)
Débit du poste d ’arrosage (Q)
II- Calculs hydrauliques:

Définition des dispositifs de distribution de l'eau à la


parcelle afin de permettre l'implantation des postes
d'arrosage.

Calculs des débits dans les rampes, porte rampes et autres


canalisations.

Calculs des diamètres des canalisations du réseau de


distribution et du réseau de transport.

Calcul de la station de pompage.

Dimensionnement du bassin de stockage


ESTIMATION DES BESOINS EN EAU EN IRRIGATION LOCALISEE

Bn  ET C  Pe  Rc  RE   ET 0  K c  K r  Pe  Rc  RE 

ET0: Evapotranspiration de référence (mm/mois ou mm/j)


ETc: Evapotranspiration de la culture (mm/mois ou mm/j)
Kc: Coefficient cultural
Kr: Coefficient de réduction
RE: Variation de l’humidité rémanente du sol (mm/mois ou mm/j)
Rc: Remontée de l’eau par ascension capillaire (mm/mois ou mm/j)
Pe: Pluie efficace (mm/mois ou mm/j)
 Détermination de ET0 :

Bn  ET 0  K c  K r  Pe

Pourcentage journalier moyen (p) du nombre annuel d'heures diurnes pour différentes latitudes (HEMISPHERE NORD)
Latit. J a n v Fév Mars Av r Mai Juin Juill Août Sept O c t N o v D é c
60° 0,15 0,2 0,26 0,32 0,38 0,41 0,4 0,34 0,28 0,22 0,17 0,13
55 0,17 0,21 0,26 0,32 0,36 0,39 0,38 0,33 0,28 0,23 0,18 0,16
50 0,19 0,23 0,27 0,31 0,34 0,36 0,35 0,32 0,28 0,24 0,2 0,18
45 0,2 0,23 0,27 0,3 0,34 0,35 0,34 0,32 0,28 0,24 0,21 0,2

Formules climatiques: 40
35
0,22
0,23
0,24
0,25
0,27
0,27
0,3 0,32 0,34 0,33
0,29 0,31 0,32 0,32
0,31
0,3
0,28 0,25 0,22 0,21
0,28 0,25 0,23 0,22
30 0,24 0,25 0,27 0,29 0,31 0,32 0,31 0,3 0,28 0,26 0,24 0,23
25 0,24 0,26 0,27 0,29 0,3 0,31 0,31 0,29 0,28 0,26 0,25 0,24
20 0,25 0,26 0,27 0,28 0,29 0,3 0,3 0,29 0,28 0,26 0,25 0,25
15 0,26 0,26 0,27 0,28 0,29 0,29 0,29 0,28 0,28 0,27 0,26 0,25
Formule de Blaney Criddle: 10 0,26 0,27 0,27 0,28 0,29 0,29 0,29 0,28 0,28 0,27 0,26 0,26
5 0,27 0,27 0,27 0,28 0,28 0,28 0,28 0,28 0,28 0,27 0,27 0,27
0 0,27 0,27 0,27 0,27 0,27 0,27 0,27 0,27 0,28 0,27 0,27 0,27
ET 0 (mm / j )  a  b  f Heures maxima, moyenne journalière de forte insolation N (h/j) (HEMISPHERE NORD)
Latit. janv fév. mars Avr. mai juin juil août sep. oct. nov. déc.

 
50° 8,5 10,1 11,8 13,8 15,4 16,3 15,9 14,5 12,7 10,8 9,1 8,1
f  p (%)  0,46  t m ( c)  8,13 48
46
8,8
9,1
10,2
10,4
11,8
11,9
13,6
13,5
15,2
14,9
16,0
15,7
15,6 14,3 12,6
15,4 14,2 12,6
10,9
10,9
9,3
9,5
8,3
8,7
44 9,3 10,5 11,9 13,4 14,7 15,4 15,2 14,0 12,6 11,0 9,7 8,9
tm: température moyenne mensuelle 42 9,4 10,6 11,9 13,4 14,6 15,2 14,9 13,9 12,9 11,1 9,8 9,1
40 9,6 10,7 11,9 13,3 14,4 15,0 14,7 13,7 12,5 11,2 10,0 9,3
A et b coefficients dépendants de : 35 10,1 11,0 11,9 13,1 14,0 14,5 14,3 13,5 12,4 11,3 10,3 9,8
30 10,4 11,1 12,0 12,9 13,6 14,0 13,9 13,2 12,4 11,5 10,6 10,2
• l’insolation relative (n/N), 25 10,7 11,3 12,0 12,7 13,3 13,7 13,5 13,0 12,3 11,6 10,9 10,6
20 11,0 11,5 12,0 12,6 13,1 13,3 13,2 12,8 12,3 11,7 11,2 10,9
• de la vitesse diurne du vent (v) 15
10
11,3
11,6
11,6
11,8
12,0
12,0
12,5
12,3
12,8
12,6
13,0
12,7
12,9 12,6 12,2
12,6 12,4 12,1
11,8
11,8
11,4
11,6
11,2
11,5
5 11,8 11,9 12,0 12,2 12,3 12,4 12,3 12,3 12,1 12,0 11,9 11,8
• l’humidité relative minimale (Hrm) 0 12,1 12,1 12,1 12,1 12,1 12,1 12,1 12,1 12,1 12,1 12,1 12,1
 Détermination de Kc : Lysimètre
Bn  ET 0 * K c * K r  Pe

Kc : dépend de :

•l’espèce végétale, voire même le type variétal


•les dates de semis ou de plantation
•la longueur du cycle de la culture
•les stades de croissance de la plante
ETc = Arrosage – Drainage
Les valeurs de Kc varient généralement entre 0  Variation du stock en eau
et 1. Il arrive qu’elles dépassent la valeur
maximale pour atteindre 1,1 ou 1,3.
L’évolution-type du coefficient cultural est
comme suit :

•0.2 à 0.5 : période d’installation de la culture


•0.5 à 1.0 : période de croissance active
•1.0 à 1.2 : période de pleine récolte
•0.6 à 0.8 : fin de culture
 Détermination de kr : Valeurs de Kr selon Karmeli
TC (%) Kr
TC Taux de couverture de sol (%)
10 0,12
20 0,24 Estimation : Kr= TC/0,85
30 0,35
40 0,47
50 0,59
60 0,7
70 0,82
80 0,94
90 1
100 1

 Détermination de Pe :
Pe : Les précipitations efficaces correspondent à la fraction des précipitations qui est
réellement disponible pour la plante. En effet, une bonne partie des précipitations est
perdue pour les racines, que ce soit par ruissellement, par percolation profonde au-delà
de la zone radiculaire ou par évaporation.
Les relations utilisées pour le calcul des précipitations effectives sont les suivantes :

Si P > 75 mm Pe= 0,8*P – 25


Si P< 75 mm pe= 0,6*P – 10

P: précipitations mensuelles enregistrées


Dans les zones arides et semi arides, en cas de dimensionnement d’un projet, les
besoins maximums des cultures coïncident avec les mois où pratiquement les
pluies sont nulles , ainsi souvent pour le dimensionnement d’un projet
d’irrigation, les besoins nets Bn se réduisent souvent à:
Bn  ET0  K c  K r

 Besoins nets assolés (Ba)

 S i B ni Si: superficie correspondante à la culture i


B  i
na
 S i
Bi: Besoins nets de la culture i
i

 Besoins bruts (Bb)


Ef: efficience d’application de l’eau = Ei*CU
Bn
Bb  Ei: efficience d’irrigation
Ef CU: coefficient d’uniformité
 Dose d'arrosage (Dp)
En irrigation localisée, la zone racinaire est réduite à la seule zone humide (bulbe
d’humidification). Donc la dose pratique est réduite d’un pourcentage p .

Dp  RU e  p  (Hccp  Hpfp )  d a * Z *e  p  (Hccv  Hpfv )  Z *e  p

Hccv(p) et Hpfv(p): humidités volumétriques ou pondérales du sol à la capacité au champ


et au point de flétrissement exprimées mm/m
e : degré d'extraction de l'eau du sol souvent pris égal à 33 %
Z: profondeur d’enracinement (m)
Da: densité apparente du sol
p : pourcentage du sol effectivement humidifié

Valeurs approximatives de Z :
tomates (1-1,2 m); cultures maraîchères (0,3-0,6 m);
agrumes (1-1,2 m); arbres fruitiers (1-2 m); vigne (1-3m)
 Ordres de grandeur de p en cas de rampe simple:

* Arbres fruitiers à grand écartement (p= 25 à 35 %). Les valeurs maximales sont retenues
en cas de climat aride et de sols légers
* Cultures à écartement moyen : 2,5 * 2,5 m (p= 40 à 60 %)
*Cultures maraîchères : on prend p entre 70 et 90 % en fonction du climat et de type
de sol.
Une seule rampe par rang
Distributeur

Sd SL
Sr Sa

Arbre
Estimation de P en cas de rampe simple:
Guide d'estimation de P (J.KELLER & D.KARMELLI)
(P=pourcentage de sol humidifié pour divers débits de distributeurs et divers espacements entre
rampes et entre distributeurs -dans le cas d'une seule rampe, rectiligne, équipée de distributeurs
uniformément espacés)

Débit des distributeurs


Ecartement < ou = de 1,5 l/h 2 l/h 4 l/h 8 l/h > ou = de 12 l/h
entre Espacement recommandé des distributeurs sur la rampe, Sd
rampes en m en sol de texture grossière (G), moyenne (M), fine (F)
SL G M F G M F G M F G M F G M F
en m 0,2 0,5 0,9 0,3 0,7 1 0,6 1 1,3 1 1,3 1,7 1,3 1,6 2
Pourcentage en sol humidifié P (%)
0,8 38 88 100 50 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
1 33 70 100 40 80 100 80 100 100 100 100 100 100 100 100
1,2 25 58 92 33 67 100 67 100 100 100 100 100 100 100 100
1,5 20 47 73 26 53 80 53 80 100 80 100 100 100 100 100
2 15 35 55 20 40 60 40 60 80 60 80 100 80 100 100
2,5 12 28 44 16 32 48 32 48 64 48 64 80 64 80 100
3 10 23 37 13 26 40 26 40 53 40 53 67 53 67 80
3,5 9 20 31 11 23 34 23 34 46 34 46 57 46 57 68
4 8 18 28 10 20 30 20 30 40 30 40 50 40 50 60
4,5 7 16 24 9 18 26 18 26 36 26 36 44 36 44 53
5 6 14 22 8 16 24 16 24 32 24 32 40 32 40 48
6 5 12 18 7 14 20 14 20 27 20 27 34 27 34 40
Deux rampes par rang
S1

Sr S2
Sa Sd

P1 S 1  P 2 S 2
P 
Sr
Sr : écartement entre les rangs
S1 : petit écartement (entre les deux rampes d’un rang) qui doit être pris égal
à la valeur SL du tableau donnant le pourcentage P= 100 %
S2 : grand écartement (S2 = Sr - S1) ; P1 : est tiré du tableau 2 avec Sl = SL
P2 : est tiré du tableau 2 pour S2= SL

 Périodicité d’arrosage (T)


Intervalle maximal en jours pour l’épuisement Dp * N Nj: nombre de jours/mois
(utilisation) de la réserve facilement utilisable
T j

Bn.m Bn.m: besoins nets mensuels


 Tour d’eau (Te)
D p * N ji Ni: nombre de jours
Durée en jours pour réaliser la rotation Te 
du matériel sur la surface à arroser Bn.m d’irrigations/mois
La fraction de lessivage (FL) est donnée par: CE e
FL 
5CE s  CE e
FL : Fraction de lessivage (%)
Potentiel d e pr oduction des cultures selon leur
CEs : seuil de tolérance de la salinité t o l é r a n c e à la s a l i n i t é d e l ' e a u ( E C e ) e t c e l l e
d e l ' e x tr a i t s a t u r é d u s o l ( E C s ) , e x p r i m é e s e n
CEe: conductivité électrique de l’eau d’irrigation dS/m)

Dp
D brute  k  Max 1 Ea ; FL
100% 90% 75%
G ran d es cultures ECs ECe ECs ECe ECs ECe
(1  k ) * CU Blé 6 4 7,4 4,9 9,5 6,3
Arachide 3,2 2,1 3,5 2,4 4,1 2,7
Maîs 1,7 1,1 2,5 1,7 3,8 2,5
Betterave sucrière 7 4,7 8,7 5,8 11 7,5
Ea: Efficience d’application de l’eau: quantité Mraîchage
Tomate 2,5 1,7 3,5 2,3 5 3,4
d’eau bénéfique à la plante (eau absorbée par Poivron 1,5 1 2,2 1,5 3,3 2,2
la plante+eau percolée pour repousser la Concombre
p o m m e d e terre
2,5
1,7
1,7
1,1
3,3
2,5
2,2
1,7
4,4
3,8
2,9
2,5
frange saline : lessivage)/quantité d’eau Courgette 4,7 3,1 5,8 3,8 7,5 4,9
Oignon 1,2 0,8 1,8 1,2 2,8 1,8
appliquée à la parcelle. Fourrage
Luzerne 2 1,3 3,4 2,2 5,4 3,6
Raygras 5,6 3,7 6,9 4,6 8,9 5,9
Climat humide Ea  95 % ; climat semi-aride Bersim
Ar b r e s fruitiers
1,5 1 3,2 2,2 5,9 3,9

Ea  90 %; climat aride Ea  85 % P a l m i e r dattier 4 2,7 6,7 4,5 11 7,3


Oranger 1,7 1,1 2,3 1,6 3,3 2,2
Poirier 1,6 1,1 2,2 1,5 2,9 1,9
Amandier 1,5 1 2 1,4 2,8 1,9

Types d’émetteurs Ecartement Topographie Pente CU


uniforme <2% 90 – 95 %
Goutteurs sur cultures pérennes >4m
accidenté ou pente forte >2% 85 – 90 %
Goutteurs sur cultures pérennes uniforme >2% 85 – 90 %
<4m
ou cultures semi pérennes accidenté ou pente forte <2% 80 – 90 %
Rampes perforées sur cultures uniforme >2% 80 – 90 %
Tous
pérennes ou semi pérennes accidenté ou pente forte <2% 70 – 85 %
 Pluviométrie d’arrosage ()
q : débit du distributeur
q
  er : espacement des distributeurs sur la rampe
e r  el el : espacement des distributeurs entre les
rampes
Temps d’arrosage (t) Dp er el Dp
t 
q
N d / ha * q Nd/ha: Nombre de distributeurs à l’hectare
 Nombre de postes (unités/secteurs) à arroser (Np)


 Q
requis / superficie totale
θ : durée journalière d’arrosage
Np Q
t Source d 'eau

Débit d’équipement (Q)


Si Nj = Ni

Bbj : besoins bruts journaliers ; S : surface de l’exploitation


θ : durée journalière d’arrosage ; Sp: surface d’un poste (unité)
Nd: nombre de distributeurs
EXEMPLE :
Données :
−ET0 du bac classe A pour la période de pointe = 8.1mm/jour
−Coefficient du bac Kb = 0.75 ; Précipitations nulles au mois de pointe
−Verger d'agrumes : plantation 5 m x 5 m (75 % de taux de couverture
du sol) et une profondeur racinaire Z = 1 m.

−Au stade de végétation considéré Kc= 0,7


−Sol de texture Sablo-limoneuse qui a les caractéristiques suivantes :
−Humidités caractéristiques pondérales Hccp = 12 %; Hpfp = 4 %
−Densité apparente da = 1.31
−L'efficience de l'irrigation Ef = 90%
−Le % d'humidification du sol p = 35 %
−La fraction d'épuisement permise e = 0.33
Déterminer :
la dose pratique ou nette maximale, les besoins nets et bruts journaliers, la
périodicité d’arrosage et la consommation brute par arbre en l/j ?
Solution :

1- Dose pratique = (0,12 – 0,04 )x 1.31x 0.33x 0,35x1


= 12.1 mm

2. Besoin net journalier = Ebac x Kb x Kc x Kr


= 8.1 x 0.75 x 0.7 x 0.88
= 3.74 mm/jour

3. Besoin brut journalier = Bnj / Ef = 3.74 / 0.9


= 4.15 mm/jour

4. Périodicité d'arrosage = Dn / Bnj


= 12.1 / 3.74
= 3.23 soit 3 jours

5. Consommation brute par arbre / jour = Bbj x er x el


= 4.15 x 5 x 5
= 104 litres /arbre/jour

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