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République du Cameroun Republic of Cameroon

Paix – Travail – Patrie Peace – Work – Fatherland

RAPPORT DE FIN DE STAGE PROFFESIONNEL A LA


RAFFINERIE DE L’HUILERIE DE LA SODECOTON DE
GAROUA

Rédigé par :

AWALOU BLAKWE MOULNA


Ingénieur de Conception en Raffinage et Pétrochimie

Matricule : 17A160FM
Encadreur Professionnel : Superviseur Professionnel :
M.DJIMONE M.YAVARA Bernard
OULNA
Chef d’Usine : Huilerie de la Chef d’Equipe Raffinerie : Huilerie de la
Matricule : 17A160FM
SODECOTON de Garoua SODECOTON de Garoua

Encadreur Professionnel : OULNA


Mr SIYIR BARRY Matricule : 17A160FM

M’YENNE Encadreur Académique :


ING AWALOU BLAKWE MOULNA Année : 2023-2024 I
Ingénieur en Agroalimentaire et OULNA Mr DABOLE Bernard
Responsable Production à NO- Docteur en Chimie Organique
Matricule : 17A160FM
DISCAM S.A MBANDJOCK Chargé des Cours à ENSM Uma
DEDICACE

A ma famille

ING AWALOU BLAKWE MOULNA I


REMERCIEMENTS

Je tiens particulièrement à remercie ALLAH de m’avoir accordé l’intelligence, la


sagesse et le discernement pour élaborer ce travail. Je tiens également à exprimer mes sincères
remerciements à toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation du
travail effectué. Je pense ainsi :
 A M. MOHAMADOU BAYERO, Directeur Général de la Société de Développement
du Coton du Cameroun qui a bien voulu nous permettre de faire le stage professionnel dans
la prestigieuse société doit-il assure la Direction Général ;
 A M. MATCHIDAI SOUBA, Directeur des huileries de la SODECOTON pour tout
l’énergie qui met dans le management des deux usines ;
 A M. DJIMONE, Chef d’usine de l’huilerie de la SODECOTON Garoua, Encadreur
professionnel pour son accueil chaleureux au sein de son usine ;
 A M. YAVARA Bernard, Chef d’Equipe Raffinerie de l’huilerie de la SODECOTON
de Garoua pour sa bonne fois, son sens de partage de connaissance, ses conseils sur le plan
technique, et son soutien inconditionnel dans la réalisation de ce manuscrit ;
 A M. OUMAROU Alexis, Conducteur expérimenté à la raffinerie de l’huilerie de la
SODECOTON de Garoua, pour son sens partage de connaissance, les différents conseils, sa
sociabilité avec les autres, son infatigabilité…etc ;
 A tous les autres conducteurs M. MEVA’A Abraham, Ing. MOHAMADOU Djibrila,
Ing.Djibrila MOHAMADOU, M. TIDJANI GARGA Alioum, M. SOGONBA Youssoufa,
Ing. FAIGUERE ZAKAYE Lambert, M. MOHAMADOU Laminou, M. ABDOUL AZIZ
MOHAMADOU, pour l’étroite collaboration tout au long de notre stage ;
 Aux agent d’entretien Raffinerie M. TCHOUMPOUGOU et M. DJIBRILA IYA
Alexandre, Pour leur conseils, soutien…etc. ;
 A toute ma famille pour leur soutien inconditionnel ;
 Enfin à tous ceux dont le nom n’a pas été cité et dont le soutien physique ou moral
m’a été d’un grand secours.

ING AWALOU BLAKWE MOULNA II


RESUME

L’huilerie de la Société de Développement du Coton du Cameroun (SODECOTON) à


Garoua est spécialisée dans l’extraction, le raffinage et la commercialisation des fibres de coton
des aliments pour bétails et de l’huile raffinée de graine de coton. Au cours du processus de
production de l’huile raffinée, l’entreprise est très souvent confrontée à des problèmes sur le
contrôle des paramètres de production qui influencent la qualité de l’huile raffinée. Les huiles
représentent une part importante du régime alimentaire chez l’homme et contiennent de
nombreux nutriments essentiels. Les consommateurs se montrent de plus en plus attentifs aux
mentions relatives à l’origine et à la qualité des produits qu’ils achètent. Quant aux industries,
elles ont compris qu’il n’est désormais plus possible de produire sans penser à l’environnement.
Dans ce travail, nous avons fait un recensement des différentes défaillances rencontre à la
raffinerie de l’huilerie ayant une influence sur les paramètres de l’huile tels que la couleur,
acidité, teneur en savon et humidité. L’implémentation des solutions qui ont été proposé
contribuera à l’amélioration de la qualité de l’huile finie Diamaor.
Mots Clés : Huile finie, huile brute, huile neutre et huile décolorée.

ING AWALOU BLAKWE MOULNA III


ABSTRACT
The oïl mill cotton development corporation of Garoua is specialized in the extraction,
refining and marketing of cotton fiber, cattle feed and refined cotton seed oil. During the
production process of the refined oil, the company is very often confronted with problems on
the control of the production parameters which influence the quality of the refined oil. Oils
represent an important part in human diem and contain essential nutriments. Consumers are
more and more swayed by the argument of product origin. As for industries, they understood
it’s not possible anymore to produce without thinking about the environment. In this work, we
made a census of the various failures encountered at the huilerie refinery having an influence
on the parameters of the oil such as color, acidity, soap content and humidity. The implemen-
tation of the solutions that have been proposed will contribute to improving the quality of finis-
hed oil Diamaor.
Keywords : Finished oil, crude oil, neutral oil and discolored oil.

ING AWALOU BLAKWE MOULNA IV


LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS

 AFNOR : Association Française de Normalisation ;


 ALIBET : Aliment pour Bétail ;
 AGL : Acides Gras Libres ;
 CFDT : Compagnie Française pour le Développement des Fibres Textiles ;
 CICAM : Cotonnière Industrielle du Cameroun ;
 CNPC : Conférence Nationale des Producteurs du Coton ;
 DIAMAOR : Or du Diamaré ;
 DT : Désolvanteur Toaster ;
 ESA : Eau Sol Arbre ;
 HBMO : Huile Brute Mise en Œuvre ;
 HRP : Huile Raffinée Produite ;
 HN : Huile Neutre ;
 HNL : Huile Neutre Lavée ;
 HNP : Huile Neutre Produite ;
 HNMO : Huile Neutre Mise en Œuvre ;
 IRAD : Institut de Recherche Agricole pour le Développement ;
 MBMO : Miscella Brut Mise en Œuvre ;
 °R : Degré Rouge ;
 UICPA : Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée ;
 PPM : Partie Par Million ;
 SODECOTON : Société de Développement du Coton du Cameroun.

ING AWALOU BLAKWE MOULNA V


TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
I.1.PRÉSENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL ..................................................... 3
I.1.1. Présentation générale de la SODECOTON ...................................................................... 3
I.1.2. Présentation de l’environnement de la structure ............................................................... 6
I.2. REVUE DE LA LITTÉRATURE ....................................................................................... 7
I.2.1. Généralités sur le coton ..................................................................................................... 7
I.2.2. Étude de l’huile de coton ................................................................................................ 10
II. Processus de production de l’huile raffinée de coton .......................................................... 13
II.1. Réception et manutention des graines .............................................................................. 13
II.3. Nettoyage et décorticage des graines de coton ................................................................. 13
II.4. Préparation et cuisson des amandes.................................................................................. 15
II.5. Extraction et Neutralisation .............................................................................................. 16
II.5.1. Extraction....................................................................................................................... 16
II.5.2. Généralité sur la Démucilagination/Neutralisation ....................................................... 17
II.5.2. Neutralisation à la SODECOTON ................................................................................. 18
III. DECOLORATION/DESODORISATION DES HUILES VEGETALES ......................... 20
III.1. Phénomène d’adsorption ................................................................................................. 20
III.1.1. Principe de l’adsorption ............................................................................................... 20
III.1.2. Types d’adsorption ....................................................................................................... 20
III.1.3. Adsorption en phase liquide ......................................................................................... 21
1.3.2. Isothermes d’adsorption ................................................................................................. 21
III.2. Etapes de décoloration .................................................................................................... 22
III-2-1 Agents décolorants ....................................................................................................... 22
III.2.2 Effets secondaires des agents décolorants ..................................................................... 24
III.2.3. Conduite de la décoloration à l’huilerie de Garoua...................................................... 24
III.3. Désodorisation ................................................................................................................. 25
III.3.1. Cas de la SODECOTON Garoua ................................................................................. 25
IV.DEFAILLANCES OBSERVEES A LA RAFFINERIE ET IMPACT SUR LA
PRODUCTION/PROPOSITION DE SOLUTION .................................................................. 28
IV.1. Défaillances observées à la raffinerie ............................................................................. 28
IV.2. Impact sur la production/proposition des solutions ........................................................ 28
IV.2.1. Vitesse de terre ............................................................................................................. 28

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IV.2.2. Manomètre et débitmètre ............................................................................................. 29
IV.2.3. Filtre Niagara ............................................................................................................... 29
IV.2.4. Automatisation des équipements de la raffinerie ......................................................... 30
IV.2.5. Instabilité de vapeur en provenance de la chaudière MOCK ....................................... 31
IV.2.6. Suivi des paramètres de l’Huile Finie (HF) ................................................................. 32
CONCLUSION ........................................................................................................................ 34
REFERENCES BIBLIOGRAPHIES ....................................................................................... 35
ANNEXES ............................................................................................................................... 38

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LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1:Fiche d’identification ............................................................................................................ 3
Tableau 2:Composition massique de l'huile de coton (Ahmed M, 2014) ............................................ 11
Tableau 3: Résumé des opérations élémentaires du raffinage chimique et leurs effets sur les composés
mineurs et les contaminants .................................................................................................................. 18
Tableau 4:opération du raffinage physique et composés mineurs et les contaminants ........................ 26

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LISTE DES FIGURES
Figure 1:Plan localisation huilerie de Garoua ........................................................................... 7
Figure 2:Graine de coton (MOCTAR A, 2018) ...................................................................... 10
Figure 3: Diagramme du process réception-manutention ....................................................... 13
Figure 4:Process de nettoyage et décorticage des graines de coton ........................................ 15
Figure 5:Diagramme de préparation-cuisson des amandes et formation des collets .............. 16
Figure 6:Process d'extraction de l'huile neutre ........................................................................ 19
Figure 7:Situation à l’interface solide-fluide........................................................................... 20
Figure 8 : Processus de raffinage d’huile bruite à l’huilerie de la SODECOTON Garoua ..... 27

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INTRODUCTION

L’organisme a besoins d’un certain nombre d’aliment pour bien se développer. Les
huiles et les graisses ont toujours constituées une part importante de l’alimentation humaine
(Prior E, 2003). Les huiles végétales offrent une multitude de choix tant au niveau du goût, de
l’utilisation, du prix, que de la qualité. L’utilisation de cette huile végétale raffinée a connu un
essor important depuis la libération des règles du commerce international et l’accroissement
des investissements effectués dans le secteur des huileries. Les ressources mondiales en matière
grasse proviennent pour 74% des fruits oléagineux et des graines (parmi lesquelles les graines
de coton). L’huile de coton, pour être utilisée comme huile de table, doit cependant être
débarrassés de certaines impuretés (Kapseu, 1989).
Les industries d’huilerie ont développé plusieurs techniques d’extraction d’huile neutre
contenue dans la graine. De l’extraction à la pression artisanale puis à la presse moderne, les
huileries utilisent de nos jours une technique bien plus efficace et très rentable : il s’agit de
l’extraction au solvant (NDEYE, 2001). Néanmoins, malgré quelques évolutions techniques
visant à son optimisation et à une meilleure maîtrise, le procédé industriel d’extraction des
huiles oléagineuses n’a que peu évolué au cours des cinquante dernières années. Il correspond
à la succession des opérations unitaires suivantes (F. Fine et al., 2013):
 Préparation des graines : nettoyage, décorticage, pré cuisson, aplatissage ;
 Cuisson : les flocons issus des étapes précédentes subissent une cuisson à la vapeur
indirecte ;
 Pression : un expandeur produit les collets en continu à partir de la farine cuite ;
 Extraction de l’huile des collets à l’aide d’un extracteur continu à percolation par
solubilisation de l’huile dans l’hexane ;
 Désolvantation de la farine déshuilée par désorption et évaporation de l’hexane ;
 Distillation de l’huile pour l’évaporation du solvant.
L’huile obtenu est appelé Huile Neutre Produite (HNP). Elle ne peut être consommés
comme telle. Alors pour améliorer leurs caractéristiques organoleptides et accroitre leur
stabilité au cours du stockage, elle doit subir un certain nombre de traitement de purification
qui constitue le raffinage.
Le raffinage est un processus de traitement des huiles brutes chargées d’impuretés.
Il a pour but de mettre le produit (huile) en accord avec les exigences du consommateur
(couleur, goût, apparence) dans le respect des recommandations nutritionnelles et médicales
(propriété du produit, contaminants). Sans oublier le respect des règlementations (sur le produit,

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sur l’emballage) (YAVARA, 2020) Il comprend une série de traitement dont la
démucilagination, la neutralisation, la décoloration et la désodorisation qui sont indispensable
pour la production d’huile conforme aux normes camerounaise.
La filière coton camerounaise est dirigée par la Société de Développement du coton
(SODECOTON). Celle-ci est spécialisée dans la production et la commercialisation du coton
et ses dérivées. Cette production sans cesse croissante en quantité et qualité fait face à une rude
concurrence due à la grande variété des huiles végétales raffinées proposées sur le marché.
La première partie de notre travail présentera la structure d’accueil et une revue de la
littérature sur l’huile de coton, la deuxième partie est centré sur la présentation du processus de
production d’huile de coton DIAMAOR et en fin le dernier fragment est orienté sur la présen-
tation des défaillances rencontrés à la raffinerie et les solutions proposées.

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La production des huiles végétales a connu des évolutions significatives au cours de ces
dernières décennies avec la mise sur pied de nouveaux équipements. L’huilerie de la
SODECOTON de Garoua est spécialisée dans la production de l’huile raffinée DIAMOAR et
l’aliment bétail. Dans ce rapport si important, notre étude sera centrée sur la présentation de la
structure d’accueil, une revue générale sur la description du processus de production de l’huile
raffinée, l’étude des paramètres influençant et la proposition des solutions.

I.1.PRÉSENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL


I.1.1. Présentation générale de la SODECOTON
I.1.1.1. Direction et gestion
La Direction de la SODECOTON est assurée par un Directeur Général assisté d’un Di-
recteur Général Adjoint, tous les deux nommés par le conseil d’administration. Ces derniers
travaillent en étroite collaboration avec d’autres directeurs.

Tableau 1: Fiche d’identification

Raison sociale Société de Développement du Coton

Siège social Garoua


Statut juridique Société Anonyme
Adresse Rue Mgr YVES Plumey
P.B. 302 Garoua
Téléphone (237)222 27 10 80
Fax (237)222 27 17 27 Garoua
E-mail Sodecoton@sodecoton.cm
Capital 1 510 000 000 FCFA
Produits commercialisés Coton-fibre ; huile raffinée de coton ; tourteau de
coton
Marque de commercialisation DIAMAOR ; ALIBET ; NUTRIBET ;

EXPELLER ; FARINE 21.


Numéro de contribuable M 057400000146H
Correspondant en France Geocoton tél. : 33(0)142995380

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I.1.1.2. Historique de la SODECOTON
La Société de Développement du Coton (SODECOTON) du Cameroun a été créée le
10 Mai 1974 par le décret numéro 74/457, modifié et complété par décret N°81/302 du 24 juillet
1981 avec pour but le contrôle, la production, la transformation et la commercialisation du
coton grain ; rôle autrefois assumé par la Compagnie Française de Développement de Fibre
Textiles (CFDT-GEOCOTON). La SODECOTON est considérée aujourd’hui comme le
poumon de l’économie des trois Régions septentrionales du Cameroun. Elle travaille en étroite
collaboration avec environ 300 000 exploitants de coton. Le siège social autrefois situé à Kaélé,
puis à Maroua est maintenant logé à Garoua.

La SODECOTON est une société anonyme d’économie mixte à participation publique


majoritaire, avec Conseil d’Administration. Son capital de 1,51 milliard de F CFA, détenue à
59% par l’État du Cameroun, et à 41% par deux partenaires privés qui sont GEOCOTON (30%)
et Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance (SMIC) (11%) [4]. Elle comprend deux
huileries (Garoua et Maroua), 9 égrenages de coton (Garoua III, Mayo Galke, Touboro, Ngong,
Maroua, Tchatibali, Kaélé, Guider et Homé). Sa capacité de production est de 350 000 tonnes
de coton graine et 150 000 tonnes de fibres par an. Celle de la production totale d’huile est de
20 000 tonnes et 60 000 tonnes d'aliments de bétail par an. La société compte environ 3400
salariés, dont 1900 permanents et 1500 saisonniers. Les produits vendus sont la fibre du coton,
l’huile raffinée de coton (DIAMAOR), l’huile raffinée de soja (SOYOR) et les aliments pour
bétail et volaille (Alibet, Soyabet, Nutribet) (Anonyme, 2020).

I.1.1.3. Mission et objectif


Ses missions consistent à développer les activités agricoles du monde rural en encadrant
les producteurs pour la culture du coton (et les cultures en rotation) et assurer la transformation
en produit semi-fini (graines, semences, fibre de coton) et fini (huile de table et divers produits
destinés à l’alimentation animale). La politique de la SODECOTON repose sur les trois axes
stratégiques à savoir :
 Accroitre les volumes de production et de vente, tout en assurant la maitrise des couts ;
 Veiller à la satisfaction durable des exigences clients et celles des autres parties intéres-
sées et se conformer aux exigences légales, réglementaires et normatives ;
 Responsabiliser et valoriser ses collaborateurs.

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I.1.1.4. Domaines d’activité de la SODECOTON
 Activités agricoles

Afin de sécuriser les revenus des producteurs et l’activité agro-industrielle de la


SODECOTON dans un conteste de relèvement brutal des coûts de production (énergie et
matière première), la SODECOTON met en œuvre un programme de diversification agricole
compatible avec son cœur de métier. Le secteur agricole obéit à un objectif qui est celui de
l’appui à l’organisation professionnelle des producteurs de coton dont le but est de gérer les
producteurs de coton à travers la formation, le suivi technique, l’approvisionnement en intrants.
Il convient aussi de noter que la SODECOTON n’a pas de plantation propre à elle et
donc ne produit pas le moindre kilogramme de coton. En effet elle collabore avec plus de trois
cent cinquante mille producteurs individuels (350000) dispersés dans bon nombre de villes et
villages avec lesquels elle a noué d’étroites relations de partenariat. À cet effet le personnel
qualifié et motivé assure la formation des agriculteurs. Cette activité est assurée par la Direction
agricole et par un contrat avec le projet ESA (Eau Sol Arbre).

 Activités industrielles

Cette activité consiste à acquérir le coton dans les différentes localités des marchés
destinées à cet effet puis à transformer le coton graine achetée, en coton fibre et en graine. Ce
coton passe dans les usines d’égrenage pour être transformé. Les usines d’égrenage séparent les
graines de la fibre qui représente 41% du coton dont une partie est réservée pour les semences
de la prochaine campagne agricole. La fibre est destinée à la vente et le reste des graines est
transféré dans les deux huileries de Maroua et Garoua et donc destiné à la production de l’huile
de table nommée DIAMAOR.

 Activités commerciales

Le secteur tertiaire de la SODECOTON consiste à la vente des produits dégagés de


l’activité de production. Le marché international absorbe 95% de coton fibre, une petite quantité
soit 5% est vendue à la cotonnière industrielle du Cameroun (CICAM), tandis que le marché
national quant à lui est alimenté par les dérivés du coton graine que sont l’huile et le tourteau
qui sont distribués par les intermédiaires (grossistes, semi-grossistes, détaillants) au
consommateur final. La société ne supporte pas les couts du transport jusqu’au consommateur,
ils sont supportés par les grossistes et les détaillants. Suite à la crise sanitaire de la pandémie du

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Covid-19, l’entreprise a connu d’énorme perte (environ 5,7 Milliards en CA) de la production
jusqu’à la distribution (Anonyme, 2020).

I.1.1.5. Conseil d’administration


La SODECOTON est administrée par un conseil d’administration composé de dix
membres répartis comme suit :
 Six (6) représentants des intérêts de la partie camerounaise ;
 Quatre (4) représentants des intérêts de la compagnie Française de développement des
fibres textiles.
Toutefois, le conseil peut inviter à ses réunions justes à titre consécutif, tout autre personne en
raison de sa compétence ou expertise.

I.1.2. Présentation de l’environnement de la structure


I.1.2.1. Situation géographique de la SODECOTON
La Société de Développement du Coton (SODECOTON) est une entreprise de
production et de transformation du coton. Elle est située dans la Région du Nord, et est
subdivisée en deux, respectivement la Direction Générale à Garoua (Marouaré) et de
l’huilerie/Égrenage située dans la zone industrielle Garoua-Djamboutou.

L’huilerie est limitée au Nord par l’usine d’égrenage, les magasins de stockage des
balles de coton, au Sud par le camp d’habitation des cadres de la SODECOTON, à l’Est par la
centrale électrique de l’AES-SONEL.

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Figure 1:Plan localisation huilerie de Garoua

I.2. REVUE DE LA LITTÉRATURE


I.2.1. Généralités sur le coton
I.2.1.1. Origine
Le cotonnier est une plante produisant de coton. Il fait partir des espèces du genre
Gossuypium (qui fait partie de la famille des malvacées), originaire du sous-continent indien et
de la péninsule arabique. Il est cultivé sous climats tropicaux ou tempérés et chauds. Le
cotonnier est une plante pérenne à des températures comprises entre 11°C et 25°C. Il est présent
sur cinq continents avec des variétés différentes ainsi que des pratiques culturales. Il a besoin
de chaleur, de soleil et d’eau. Certaines espèces craignent les températures extrêmes (inférieures
à 5°C ou supérieures à 25°C). Par ailleurs, des périodes de sécheresse ou d’humidité trop
prolongées à certains stades de son développement (qui dure entre 5 et 7 mois) peuvent avoir
non seulement un impact sur le niveau et la qualité de la production, mais parfois même détruite
complètement la plante (Anne. G.G,2016).

I.2.1.2. Historique
Les cotonniers appartiennent à la famille des malvacées dans laquelle le genre botanique
Gossuypium rassemble une cinquantaine d’espèces. Deux de ces espèces, originaires
d’Amérique latine, produisent l’essentiel du coton dans le monde : Gossuypium hirsutum

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L., fournissant 90% de la production mondiale et Gossuypium barbadense L., assurant 5% de
la production. Il se cultive en culture irriguée ou culture pluviale. La culture irriguée représente
près de 55% des surfaces cotonnières et fournit les trois quarts de la récolte mondiale. Elle se
rencontre principalement en Chine, aux États-Unis et en Inde où elle compte respectivement
pour près de 75%, 45% et 33% des surfaces cotonnières.
La culture pluviale est généralisée dans les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre où
elle se distingue également par son caractère familial et le type de récolte, effectuée à la main,
alors qu’elle est essentiellement mécanisée dans les pays tels que le Brésil et l’Australie où il
n’est pas rare de trouver des exploitations de plusieurs centaines, voire milliers d’hectares. Les
principaux producteurs mondiaux de coton fibre sont l’Inde (25%), la Chine (19%), les États-
Unis (15%), le Brésil (13%), le Pakistan (04%) et autres (24%) (OCDE/FAO, 2019).

On appelle également « cotonnier » d’autres plantes qui ne produisent pas de coton. Ce


sont parfois des espèces utilisées comme plante ornementale. Mondialement connu pour
l’extraction de sa fibre de coton pour le domaine du textile. Elle fut à son temps un remède des
plus usité dans bien des domaines, à présent en Europe, elle connait surtout une utilisation autre
que le tissu. Dans la cosmétologie, elle est présente dans des nombreux produits de beauté pour
la peau et dans différents conditionnements, lait et lotion, huile et bien d’autres etc.

I.2.1.3. Le coton au Cameroun


Le développement de la culture du coton a été présenté comme un cas de réussite
économique majeure en Afrique subsaharienne. Elle représente désormais une importante
source de devises pour les pays producteurs, et une source indispensable de revenus pour les
petits producteurs agricoles et leurs familles. Le Cameroun est en Afrique Centrale, l’un des
plus beaux fleurons de ce succès (FOLEFACK.D. P, 1990).
Des nombreuses causes présidèrent à l’implantation de la culture du coton au Cameroun.
Certaines endogènes à l’instar d’un contexte géographique, démographique et administratif
favorable, en firent un site propice à la production de masse. Les causes exogènes consistèrent
en un contexte géopolitique et historique qui prônait la culture du coton comme solution aux
difficultés économiques et stratégiques de la puissance coloniale d’alors, la France. Sous le
couvert d’une politique de développement, l’histoire du Cameroun s’inscrivit ainsi dans le
sillage de celle de l’industrie française, elle-même tributaire d’un contexte international crise,
dominé par la production américaine.

ING AWALOU BLAKWE MOULNA 8


I.2.1.4. La culture du Coton au Cameroun
L’année 1974, fut une date clé dans l’histoire de la culture cotonnière en ce sens qu’elle
vit la création de la Société de Développement de la Culture de Coton (SODECOTON) en
remplacement de la CFDT. Mission lui fut confiée de présider à compter de cette date à
l’organisation, au fonctionnement et au développement de la culture de coton au
Cameroun. Mais si les acteurs meurent, les idées demeurent. A l’idée des colons français de
s’appuyer sur la culture du coton pour impulser le développement en Afrique noire, succédait
celle des autorités camerounaises d’en faire un levier du développement économique
national.
La nouvelle structure fut donc le point de confluence de deux volontés : celle de l’État
camerounais désireux d’acquérir après l’indépendance politique une plus grande autonomie
économique, et celle de la France qui souhaitait maintenir des relations privilégiées avec ses
anciennes colonies, qui l’amena à mettre en place dans tous les pays de la zone CFDT des
sociétés filiales chargées de poursuivre la politique de promotion du coton de la société mère,
tout en faisant de cette denrée un moteur de développement. L’activité de la SODECOTON
débouche sur de nombreuses innovations. On note entre autres l’apparition de la culture
intensive, des opérations d’aménagement rural, le développement des cultures vivrières (riz
pluvial, maïs, arachide), la construction des infrastructures sociales (écoles, puits, magasins),
ainsi que des efforts en faveur du désenclavement (création et entretien des routes et des pistes)
(FOLEFACK.D. P, 1990).
La culture du coton au Cameroun est organisée autour deux acteurs principaux : la
SODECOTON (Société de Développement du Coton du Cameroun) et la CNPC-Cameroun
(Conférence Nationale des Producteurs de Coton du Cameroun, et un acteur secondaire qui est
l’Institut de Recherche Agronomique pour le Développement (IRAD).
L’espèce cultivée au Cameroun est le Gossuypium hirsutum qui est une plante
industrielle très importante, car elle donne des fibres utilisées dans l’industrie textile et des
amandes dans lesquelles est extraite une huile qui après raffinage est utilisée dans
l’alimentation.
I.2.1.5. Composition physico-chimique de la graine de coton
La graine de coton provient d’une plante appartenant au genre Gossuypium dont les
hauteurs varient entre 0,8 à 2 mètres et communément appelé cotonnier. Il est constitué de
quatre espèces à savoir G. barbadense, G. arboreum, G. herbaceum et G. hirsutum
(SARR.D,2008). L’espèce G. hirsutum représente au niveau mondial plus de 85% des

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superficies cultivées et près de 90% de la production. Ce qui en fait la principale espèce de
cotonnier (Béti.F,2006). Elle est cultivée pour ses fibres et ses graines. La composition dépend
des variétés de graines de coton.

Figure 2:Graine de coton (MOCTAR A, 2018)


La graine de coton est composée (Gérard D,2019) :

 Fibre d’une proportion de 30 à 45% ;


 Graine 53 à 65% ;
 Linter 12 à 14% ;
 Coque 36-38% ;
 Amandes 50 à 52%.

Les amandes comprennent à leur tour (Denise, 1982) :


 Les lipides (09-12%) ;
 Les protéines (11-13%) ;
 Les glucides (13-15%).

I.2.2. Étude de l’huile de coton


I.2.2.1. Définition et types des huiles végétales
Les graines de cotonnier sont à la fois oléagineuses et protéagineuses, c’est-à-dire
qu’elles procurent de l’huile alimentaire et protéine végétale destinées à nourrir les animaux et
la seule huile fabriquée en quantité (Anna .C, 2001).
Le tableau ci-contre représente l’ordre de grandeur des principaux composants de l’huile de
coton.

ING AWALOU BLAKWE MOULNA 10


Tableau 2:Composition massique de l'huile de coton (Ahmed M, 2014)

Composition % en masse
Acide alpha linolénique 0 – 0,5
Acide tétradécénoïque 0 - 1,5
Acide stéarique 0,9 – 5
Acide oléique 13 – 19
Acide palmitique 22 - 28,7
Acide linoléique 50 – 58

L’huile de coton est une huile végétale. Elle est extraite de la plante de coton, ou plus
exactement à partir des graines de coton, elle est généralement utilisée pour la cuisson. Elle est
riche en tocophérols qui sont des antioxydants naturels : ainsi s’explique sa stabilité et sa
concentration à long terme ; mais surtout, sa forte teneur en α-tocophérol, la vitamine E fait
d’elle un atout pour la santé (Anna .C, 2001). Elle est « naturellement hydrogénée » et
particulièrement stable à la friture (aucune dégradation), et est utilisée à de hautes températures,
ne se détériore pas et contrairement à bien d’autres huiles.
La composition physico-chimique de l’huile de coton :

 Les triglycérides

Ce sont les constituants essentiellement recherchés dans l’huile. Ils émanent de


l’estérification du glycérol et de trois molécules d’acides gras. La réaction chimique qui aboutit
à leur formation s’effectue de manière naturelle ou artificielle. Précisons qu’en présence d’eau
et sous l’influence de la pression, la température et les enzymes hydrolisantes, on assiste à une
hydrolyse qui aboutit à la régénération du glycérol et des acides gras.
 Les acides gras libres
Ce sont les éléments les plus visés par la raffinerie, car ils sont responsables :
De l’oxydation des huiles au cours du stockage prolongé ;
Du renforcement de la couleur, du goût et des odeurs parfois désagréables par leurs dérivés
aldéhydes et cétones. Ils sont constitués de 14 à 20 atomes de carbones. Leur chaine peut être
soit saturée, soit mono-insaturée, soit poly-insaturée, et pouvant posséder en plus de la fonction
carbonyle d’autres fonctions.
 Les glycérides (mono ou diglycérides)

Ils sont doués d’un pouvoir émulsifiant pouvant entrainer des pertes lors de la centrifugation.

ING AWALOU BLAKWE MOULNA 11


 Les colorants
Ils sont responsables de la couleur sombre de l’huile brute, on distingue :
 Les carotènes qui sont sensibles à la couleur et à l’oxydation ;
 Les colorants d’origine oxydative qui sont peu retenus par les adsorbants de décoloration.
 Les cires
Ces sont les esters d’acides gras (20 à 28 atomes de carbones) et d’alcool gras à longue
chaine (22 à 30 atomes de carbones). Elles précipitent à 40°C et aux environs de 10°C, la
précipitation est complète.
 Les substances albuminoïdes mucilagineuses et gommeuses
Ce sont des composés qui gênent la neutralisation par leur pouvoir émulsifiant et
entrainent ainsi des pertes.
 Les métaux
Les métaux principalement le fer et le cuivre sont les éléments les plus gênants, car le
fer et le cuivre sont de puissants catalyseurs d’oxydation de l’huile et l’eau quant à elle est
l’élément clé de cette réaction.
 Les phosphatides
Ce sont des composés constitués d’une molécule de glycérol estérifiée par deux acides
gras et la troisième estérification se fait par un phosphate qui, suivant qu’il est lié à un
groupement amine ou à un sucre, donne un phospholipide. Ces phospholipides donnent un
aspect trouble à l’huile (Denise. J, 1982).
 Les stérols
Ce sont de composés cycliques. On distingue :
 Le cholestérol (précurseur de la vitamine D qui est antirachitique) ;
 L’ergostérol.
Pour les nutritionnistes, l’idéal serait une huile composée d’un tiers d’acides gras
saturés, un tiers d’acides gras mono-insaturés et d’un tiers d’acides gras poly-insaturés. Ainsi,
l’huile de graine de coton est constituée (Manvack E, 2013).
 22% d’acides gras saturés ;
 23% d’acides gras mono-insaturés ;
 55% d’acides gras poly insaturés et dons 1% acides linoléniques.

I.2.2.2. Propriétés physiques


Une fois traitée, l’huile de graine de coton a un goût doux et apparaît généralement claire
avec une couleur dorée claire, la qualité de couleur est fonction de la qualité de raffinage. Il a

ING AWALOU BLAKWE MOULNA 12


un point de fumée relativement élevé dans le milieu de friture. La densité est comprise entre
0,917g/cm3 à 0,933g/cm3 . Comme d’autres acides gras à longue chaîne, les huiles telles que
l’huile de coton a un point de fumée d’environ 450°F (232°C), et est riche en tocophérols , qui
contribuent également à sa stabilité. Ce qui donne des produits qui contiennent une longue durée
de conservation, d’où les fabricants « propension à l’utiliser dans des produits emballés »
(CHARIFATOU, 2019).
II. Processus de production de l’huile raffinée de coton
L’huilerie de Garoua est la plus grande de deux huileries dont dispose la SODECOTON
et utilise une méthode d’extraction chimique au solvant. Ainsi, pour obtenir l’huile de coton
raffinée DIAMAOR, il s’est produit un ensemble d’étapes successives, comportant des objectifs
précis.

II.1. Réception et manutention des graines


Les graines qui arrivent à l’huilerie de Garoua proviennent des 09 usines d’égrenage où
elles ont été débarrassées de la fibre de coton et sont pesées au niveau d’un pont bascule. Elles
sont stockées dans des silos (ouverts et fermés) d’une capacité globale de 10 000 tonnes ou une
quantité est envoyés dans la trémie journalière d’une capacité de 100 tonnes. Un
échantillonnage est fait dès la réception pour certaines analyses tel le taux d’acidité, le
taux d’humidité et la teneur en matières grasses.

Figure 3: Diagramme du process réception-manutention

II.3. Nettoyage et décorticage des graines de coton


Après la manutention des graines de coton, ces derniers doivent subir un nettoyage et
décorticage afin d’extraire l’amande.

ING AWALOU BLAKWE MOULNA 13


 Nettoyage
Les graines de la trémie journalière contiennent des impuretés telles que le sable, les
cailloux, les corps métalliques, les poussières qui peuvent entacher sur la qualité du produit et
causer des dommages aux machines (nettoyeurs). Les nettoyeurs sont munis de deux tamis
vibrants. Les boites de ventilation des nettoyeurs permettent, grâce au courant d’air, de séparer
les corps lourds. Les graines de coton viennent alors frapper contre une tôle perforée à longs
trous qui laisse passer une partie du linter et de poussières restant sur les graines qui sont
évacuées à l’extérieur de l’atelier de décorticage. Ainsi, nous obtenons des graines propres
prêtes à être décortiquer.
 Décorticage
Les décortiqueuses sont munies de rotors armés de couteaux permettant la séparation
des coques, des amandes. Nous avons le pré sasseur puis le sasseur qui secoue les coques et les
amandes afin de favoriser cette séparation. La présence du tamis permet de récupérer les
amandes qui sont acheminées vers l’aplatisseur et les coques sont aspirées pour être envoyées
sur les batteurs. Notons que ce tamis est perforé afin de laisser passer huit à douze pour cent de
coques dans les amandes. L’ajout de coques améliore la qualité des collets afin de permettre
une bonne percolation à l’extraction.
Le battage consiste à récupérer les brisures d’amandes qui auraient pu rester dans les
coques. Le rotor-batteur utilisé a le même système que les pré sasseurs des décortiqueuses.
Nous avons la récupération des amandes d’une part et des coques d’autre part grâce à la
présence de tamis et d’un cyclone. Les coques vont servir dans trois ateliers différents : la
majorité à la chaudière (pour être utilisé comme combustible), une minorité à la pelletisation
(comme additif pour l’alimentation bétail) et une petite partie à la pression (pour permettre une
bonne percolation lors de l’extraction).

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Figure 4:Process de nettoyage et décorticage des graines de coton

II.4. Préparation et cuisson des amandes


L’amande obtenu l’atelier nettoyage/décorticage est ensuite conditionner pour
augmenter la surface de contact entre le solvant et la matière grasse.
 Aplatissage
Cette opération consiste au broyage des amandes entre deux roues de friction
cylindriques tournant en sens inverse. Elle a pour but de réduire au maximum la taille des
amandes entre 0,2 et 0,3 mm afin d’augmenter les surfaces d’échanges. Nous notons que cette
opération permet non seulement de faciliter la cuisson, mais aussi d’avoir une meilleure
imprégnation du solvant lors de l’extraction.
 Conditionnement thermique ou cuisson des amandes et formation des
collets
Les amandes aplaties sont mélangées avec les coques pour une proportion
coque/amande comprise entre 10-25%. Le mélange est envoyé dans le cuiseur à huit plateau
donc la température est variable entre les différents plateaux. Le chauffage se fait avec injecte
de la vapeur (5-5,5 bars) dans chaque plateau. L’ajout de l’eau (débit de 20-30 l/h) est aussi
important pour l’éclatement des cellules oléifères et la dilatation des membranes cellulaires.
Ainsi, la cuisson réalisée ici est humide, dépendant aussi de la teneur initiale en eau contenue

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dans les amandes. Ces derniers subissent l’effet de la vapeur (5 bars) dans l’expandeur pour
former les collets en forme de bâtonnets à la sortie à une température de 105°C.
 Le refroidissement des collets
Le refroidissement est une étape importante, car il permet de diminuer la température
des collets. Dans un premier temps, la température descend à 60°C et dans un deuxième temps,
elle descend à 50-55°C. Ces collets sont envoyés à l’extraction.

Figure 5:Diagramme de préparation-cuisson des amandes et formation des collets

II.5. Extraction et Neutralisation


II.5.1. Extraction
Ce processus a pour but d’extraire l’huile des collets à l’aide de l’hexane. L’hexane est
aujourd’hui le seul solvant employé industriellement pour l’extraction des huiles végétales. Il a
été sélectionné depuis de nombreuses années pour ses propriétés apolaires qui lui confèrent une
grande affinité pour les lipides. En cas de rupture du n-hexane il est possible d’utiliser comme
solvant de substitution le d-Limonène ou le α-Pinène.
Les collets arrivent de l’extracteur à l’aide d’un tapis roulant qui expose les collets aux
rampes d’arrosage qui circulant à contre-courant avec l’hexane et permettant d’arroser les

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collets afin de séparer l’huile et les résidus (farine). On obtient à cet effet le miscella brute (huile
brute + hexane) qui est récupéré et envoyé à l’économiseur (distillation primaire) où une partie
de l’hexane est évaporer (envoyé au niveau du condenseur) à une température environ 65°C
grâce à la vapeur provenant du DT (Désolvanteur Toaster).
II.5.2. Généralité sur la Démucilagination/Neutralisation
II.5.2.1 Démucilagination
Les mucilages sont les phospholipides, les protéines et les autres impuretés colloïdales
présents dans l’huile brute. Cette étape consiste à éliminer la partie majeure des phospholipides.
Il est exclu de neutraliser en présence de ces composés car ils causent en présence d’eau des
émulsions pouvant provoquer des colmatages au niveau des filtres des installations
industrielles. Par ailleurs ces produits inhibent la désodorisation ultérieure de l’huile
neutralisée.

II.5.2.2. Neutralisation
La neutralisation ou la désacidification consiste à éliminer les acides gras libres de
l’huile démucilaginée. Les techniques de neutralisation des huiles végétales les plus utilisées
sont :
 La neutralisation chimique ou alcaline (par la soude ou par la chaux) ;
 La neutralisation physique (par distillation).
Outre l’élimination des acides gras libres, la neutralisation permet d’éliminer la totalité
des phospholipides, les traces de métaux et les produits dégradés par oxydation.
a) Neutralisation à la soude
Elle consiste à traiter l’huile par une solution aqueuse de soude. Cette réaction nécessite
un léger excès de soude pour s’assurer de la transformation de tous les acides gras libres en
savons (WOLF.J. P, 1991). Toutefois il faut éviter la saponification des glycérides.
Si cette opération est mal conduite, la soude peut attaquer l’huile neutre par une
saponification dite « parasite » qui fait ainsi diminuer le rendement. La séparation de l’huile
neutre est réalisée généralement par centrifugation ou par décantation naturelle.
b) Neutralisation à la chaux (carbonate de calcium)
Une nouvelle technique de neutralisation des huiles végétales utilisant la chaux dans un
milieu liquide-solide faiblement hydraté. Cette technique permet de traiter des huiles à acidité
très élevée. Elle a été utilisée, en effet, pour la neutralisation de l’huile de grignon d’olive
d’acidité 30%. Il a été montré que l'huile, neutralisée par la chaux vive présente des
caractéristiques physico-chimiques identiques à celles d’une huile destinée à la consommation

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(ESSID.K, 2001). Le tableau ci-dessous présente les opérations élémentaires du raffinage
chimique et leurs effets sur les composés mineurs et les contaminants.
Tableau 3: Résumé des opérations élémentaires du raffinage chimique et leurs effets sur les
composés mineurs et les contaminants

Opérations Composants éliminés Composants parasites


introduits
Extraction et _ Acides gras libres
stockage
Démucilagination « Mucilages », phosphatides, glycoli- Eau
ou dégommage pides et composés protidiques

Neutralisation Acides gras libres phosphatides rési- Savons


chimique duels Composés de dégradation Eau
d’origine oxydative composés métal-
liques gossypol (coton) aflatoxine
(arachide) insecticides organophos-
phorés

Lavages Savons, traces de soude phosphatides ré- Eau


siduels
Séchage Eau _

II.5.2. Neutralisation à la SODECOTON


Le dosage de l’acide phosphorique à 30% constitue le conditionnement, il est suivi du
dosage de la soude caustique à environ 18°Be (Degré Baumé). La concentration de cette
dernière dépend de l’acidité du miscella. Elle permet non seulement de précipiter les acides gras
libres, mais aussi des gossypol (un sesquiterpène toxique pour les êtres humains et les animaux
monogastriques). Les acides gras libres sont neutralisés à l’aide d’hydroxyde de sodium et sont
transformés en savon. Les autres impuretés sont également éliminées par absorption sur le
savon. On obtient l’équation de neutralisation suivante (YAVARA.B, 2020).

(𝐑𝐂𝐎𝐎)𝟑 𝐂𝟑 𝐇𝟓 + 𝟑𝐍𝐚𝐎𝐇 → 𝟑𝐑𝐂𝐎𝐎𝐍𝐚 + 𝐂𝟑 𝐇𝟓 (𝐎𝐇)𝟑


Avec :
 (𝐑𝐂𝐎𝐎)𝟑 𝐂𝟑 𝐇𝟓 : Triglycéride (acide gras libres) ;
 3NaOH : Soude ;
 𝟑𝐑𝐂𝐎𝐎𝐍𝐚 : Savon (Soaps Stocks) ;

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 𝐂𝟑 𝐇𝟓 (𝐎𝐇)𝟑 : Glycérine.
 Centrifugation
Le miscella brut et la soude caustique sont envoyés dans le réacteur (centrifugeuse à
assiette westfalia qui tourne à 7050 tr/min). L’utilisation d’une centrifugeuse à assiettes permet
de séparer le miscella neutres des soaps stocks. Ces derniers sont envoyés dans le désolvanteur
toaster où ils sont mélangés à la farine déshuilée issue de l’extraction afin d’enrichir l’aliment
du bétail.
 Distillation
Le miscella neutre est envoyé au niveau des trois distillateurs sous vide afin d’éliminer
le plus possible l’hexane contenu dans le miscella jusqu’à l’obtention d’une proportion
d’environ 0,05% dans l’huile neutre. Sa température varie entre 100-120°C.
 Refroidissement
L’huile neutre est refroidie jusqu’à la température de 40°C afin d’éviter le phénomène
d’oxydation. Cette huile est envoyée dans la cuve de stockage d’huile neutre prête pour être
envoyée à la raffinerie.

Figure 6:Process d'extraction de l'huile neutre

ING AWALOU BLAKWE MOULNA 19


III. DECOLORATION/DESODORISATION DES HUILES VEGETALES
III.1. Phénomène d’adsorption
La décoloration succède à l’étape de neutralisation au cours du raffinage. C’est une
opération qui vise à éliminer les pigments colorés que la neutralisation n’a que partiellement
détruits. Elle fait intervenir un phénomène physique : l’adsorption sur des terres décolorantes,
du charbon actif, les Gels de silice, les Alumines activées, les zéolithes (Alumino Silicates) des
silices spéciales ou des combinaisons de ces substances.

III.1.1. Principe de l’adsorption


L’adsorption est un phénomène physique de fixation de molécules sur la surface d’un
»
solide. Ce phénomène est utilisé pour « récupérer des molécules de fluides (liquides ou
gazeuses) dispersées dans un solvant. L’adsorption est utilisée généralement dans le cas des
phases liquides dans le but de les décolorer.
La substance qui se fixe est appelée adsorbat ou soluté. Elle peut être liquide ou gazeuse.
Quant à la surface sur laquelle se produit ce phénomène, elle limite généralement une phase
condensée (solide) et reçoit le nom d’adsorbant

Adsorbat

Adsorbant
t

Figure 7:Situation à l’interface solide-fluide

III.1.2. Types d’adsorption


 Adsorption physique
L’adsorption est dite physique lorsque les forces qui fixent l’adsorbat sont de même
ordre que les forces de Van der Waals (ROBERT.L,1989). Elle consiste essentiellement à la
condensation des molécules d’adsorbat à la surface d’un solide adsorbant, elle est donc
favorisée par un abaissement de la température (ARDITTI.G, 1968). Ce type d’adsorption est
très rapide. Il est caractérisé en outre, par sa réversibilité relativement facile (ROBERT.L,1989).
 Adsorption chimique
L’adsorption chimique ou la chimisorption est appelée aussi adsorption activée. Elle se
caractérise par des forces bien plus intenses que celles de Van der Waals et par conséquent par

ING AWALOU BLAKWE MOULNA 20


des liaisons comparables à celles qui relient les atomes entre eux. A ce type de liaison
correspond une chaleur d’adsorption environ dix fois plus élevée que dans le cas de l’adsorption
physique (STEINBERG.M, 1979).
La chimisorption est, généralement, favorisée par une augmentation de la température
(ARDITTI.G, 1968). C’est ce type d’adsorption qui intervient en catalyse (ROBERT.L,1989).

III.1.3. Adsorption en phase liquide


III.1.3.1. Caractéristiques de l’adsorption en phase liquide
Le soluté et le solvant s’adsorbent généralement tous les deux simultanément sur
le solide. L’influence de la nature du solvant sur l’adsorption se manifeste de diverses façons.
C’est ainsi que la fixation sur un même adsorbant d’une substance déterminée, dissoute dans
différents solvants, est d’autant plus marquée que sa solubilité est moindre. D’autre part, la
quantité de soluté adsorbée sur un solide donné est, en général, plus importante en solution
aqueuse qu’en solution organique. C’est ce qui permet l’élution à l’aide de solvants organiques
des solutés adsorbés en solution aqueuse (ARDITTI.G, 1968).
L’influence de la nature du soluté a été soulignée par TRAUBE qui a établi que
l’adsorption dans un même solvant de séries homologues de substances organiques augmentait
avec la masse molaire du soluté. Cependant la spécificité de certains adsorbants semble établie.
Le gel de silice, par exemple, adsorbe beaucoup plus fortement l’eau et les alcools que le
charbon actif. Les traitements préalables, subis par l’adsorbant, jouent également un rôle très
important au niveau de la sélectivité d’adsorption (BENZINA.M, 1990).

1.3.2. Isothermes d’adsorption


Les isothermes d’adsorption en solution peuvent être représentées par la relation de
FREUNDLICH et par celle de LANGMUIR.
La relation expérimentale de FREUNDLICH exprime la quantité d’adsorbat fixée par unité de
surface d’adsorbant :

𝐐 = 𝐚𝐂𝐦
Avec :
 Q : représente la quantité d’adsorbat fixé par unité de surface d’adsorbant ;
 C : la concentration de la solution en adsorbat ;

 𝐚 et m: sont des constantes dépendant à la fois de l’adsorbat et de l’absorbant.


L’exposant m est compris entre 2 et 10, il varie avec la température.

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A partir des hypothèses sur la formation des couches mono-moléculaires d’adsorbat,
LANGMUIR a établi que la quantité de substance (adsorbat) fixée sur le solide (adsorbant) était
donnée par :
𝐚𝐂
𝐐=
𝟏 + 𝐛𝐂
Avec :

 Q représente la quantité de substance fixée par unité de surface du solide ;


 C : la concentration de la solution en adsorbat ;
 a et b sont des constantes.
Les relations de LANGMUIR et de FREUNDLICH ne s’appliquent qu’aux solutions diluées.

III.2. Etapes de décoloration


L’opération de décoloration permet d’éliminer outre les pigments colorés (chlorophylles
et caroténoïdes), les savons résiduels, les traces de mucilage, des métaux lourds. Les peroxydes
sont largement détruits par les terres activées (KARLESKING.A).
La quantité des terres décolorantes utilisée dans l’industrie des corps dépend à la fois de
l’objectif poursuivi et de la nature de l’huile à traiter. Ces quantités varient de 0.20 à 0.5 à %
pour les huiles d’arachide et de tournesol ; de 0.4 à 0.7% pour l’huile de maïs ; de 0.6 à 0.9%
pour les huiles de soja, de colza et de coton. Pour l’huile de palme et l’huile grignon d’olive
(pouvant contenir plus que 20 ppm de chlorophylles), la quantité des terres activées peut
atteindre et même dépasser 2% (KARLESKING.A).

III-2-1 Agents décolorants


Les adsorbants les plus utilisés sont les terres naturelles, les terres activées et à un degré
moindre les charbons actifs (KARLESKING.A). Les terres naturelles sont employées telles quel
car elles possèdent un pouvoir décolorant naturel. Ce sont des argiles plastiques simplement
séchées et finement broyées pour accroître leur surface de contact. Ces terres sont peu actives
et ne sont pas activables. Leur emploi est limité aux huiles très faciles à décolorer.
Les terres activables possèdent un pouvoir décolorant faible à l’état naturel. Ce sont des
argiles plastiques de type ‘’Montmorillonites’’ et leur composition chimique ne permet pas de
dire, à priori, si elles sont activables ou non.

III.2.1.1. Charbons actifs


Ils sont doués de propriétés adsorbantes particulières en raison de leur grande porosité
(PERRIN.R, 1993). Ils renferment 95 à 98% de carbone et ils sont caractérisés par leur surface

ING AWALOU BLAKWE MOULNA 22


spécifique très importante pouvant atteindre 600 à 1000 m2 pour 1g de charbon actif
(KARLESKING.A).
L’activation des charbons développe une structure capillaire et débouche les pores
obstrués par des goudrons. Elle est réalisée en général par l’utilisation des acides inorganiques
peu volatils tels que l’acide phosphorique ou des sels d’halogènes tels que le chlorure de zinc
(KARLESKING.A).
Les charbons actifs présentent généralement une très faible affinité pour l’eau, tant en
phase gazeuse que liquide. Ce sont des adsorbants hydrophobes et organophile
(CARTER.Mc,1994).

III.2.1.2. Argiles
L’application des argiles à la décoloration des huiles végétales puis des huiles minérales,
est très ancienne. Les terres naturelles à pouvoir adsorbant élevé, dite terres à foulon ont été
tout d’abord utilisées (CARTER.Mc,1994).
Les terres activées, dont la consommation demeure importante, sont apparues
parallèlement à ces produits. Ces terres sont obtenues à partir d’argile de faible pouvoir
adsorbant à l’état naturel. Cependant ce pouvoir est accru d’une manière remarquable après
traitement acide en suspension aqueuse de ces argiles (SRASRA.E, 2002).
 Terres décolorantes naturelles « Terres à foulon »
Elles sont constituées par environ 90% d’attapulgite, de sépiolite ou de montmorillonite.
Elles peuvent renfermer également, en faible proportion des minéraux tels que le quartz, la
muscovite, la glauconite, la biotite, etc.… (SRASRA.E, 2002).
Ces terres étant naturellement décolorantes ne subissent après extraction et avant usage
qu’un simple conditionnement physique, comme le traitement thermique à une température
pouvant atteindre 400 à 650°C et le traitement granulométrique.
L’élimination de l’eau libre et d’une partie de l’eau de constitution dans la phase de séchage
développe dans le produit une porosité importante submicroscopique de diamètre moyen de
190 à 200 Å et une surface de 120 à 140 m2/g. C’est ce grand accroissement de surface qui
engendre le pouvoir adsorbant du produit.
Ces terres ont en général un pH compris entre 6,5 et 7,5. Malgré ce pH, elles peuvent
agir comme agent neutralisant des acides forts par un mécanisme d’adsorption sélective.
 Terres décolorantes activées
Les terres activées, ne possèdent aucun pouvoir décolorant à l’état naturel. Ce sont des
argiles plastiques de type ’’Montmorillonites’’.

ING AWALOU BLAKWE MOULNA 23


Les principaux gisements sont situés en Allemagne (Bavière), en Italie, en Grande
Bretagne (sud-ouest de l’Angleterre), en Amérique du Sud (Brésil) et en Afrique du Nord
(Algérie) (KARLESKING.A).
L’activation acide consiste à transformer les silicates en silice colloïdale qui possède un
fort pouvoir adsorbant. Cette transformation est réalisée par voie chimique par l’action d’acides
forts (l’acide sulfurique ou l’acide chlorhydrique). L’acide fort agit en remplaçant les cations
de l’argile par des protons tout en augmentant la surface adsorbante (GANNOUNI, A,
1999/2001).
Toutes les argiles smectiques n’ont pas un pouvoir décolorant susceptible d’être
amélioré par traitement acide. Seuls quelques types, en particulier les bentonites « argiles
contenant 50% au moins de fraction smectitique », peuvent être activés pour produire des
adsorbants de haute efficacité. D’autres types d’argiles tels que la glauconite, la nontronite,
l’attapulgite et la sépiolite ont pu être activées à l’acide, mais les terres obtenues sont
d’efficacité moindre que celles préparées à partir des montmorillonites calciques (SRASRA.E,
2002).

III.2.2 Effets secondaires des agents décolorants


Les agents décolorants entraînent un certain nombre d’effets secondaires outre leur
action sur les pigments colorés (KARLESKING.A) :
 Ils transforment en acides gras les savons encore présents dans l’huile après lavages ;
 Ils permettent d’éliminer, par adsorption, les phospholipides, les polymères et les
oxypolymères ;
 Ils créent des systèmes conjugués suite à la migration des doubles liaisons le long des
chaînes grasses polyinsaturées ; la désaération des terres avant et durant l’opération de
blanchiment permet de réduire ce phénomène (KARLESKING.A.).
 Les terres de blanchiment peuvent produire au-dessus de 150°C une isomérisation trans.
 La décoloration est une opération rapide qu’il ne faut pas prolonger afin d’éviter la
désorption et le risque de réversion de la couleur.

III.2.3. Conduite de la décoloration à l’huilerie de Garoua


La décoloration des huiles végétales fluides par les terres activées donne les meilleurs
résultats lorsque l’opération est conduite à une température voisine de 90°C. une agitation
efficace favorise le contact et permet de limiter le temps de réaction à une demi-heure (30 min).
(YAVARA, 2020). L’opération s’effectue toujours sous vide. Pour une excellente décoloration
les principaux facteurs influençant le processus de décoloration sont :

ING AWALOU BLAKWE MOULNA 24


 L’agent de décoloration (terre décolorante) ;
 La nature du milieu (température et pression du vide) ;
 Les caractéristiques de l’huile à décolorer (huile entée décorateur ou l’huile neutre
(HN))
 Le temps de séjour.

III.3. Désodorisation
Ce traitement est destiné à éliminer les substances odorantes (essentiellement les
composés soufrés) de l’huile décolorée. Cette opération est réalisée sous vide à haute
température. Il s’agit, en effet, d’un entraînement à la vapeur d’eau sous vide de ces composés
qui résultent de la dégradation de l’huile (KARLESKING.A).

III.3.1. Cas de la SODECOTON Garoua


A l’huilerie de Garoua cette opération s’effectuer par distillation sous vide poussé
( -700 mm Hg). Les odeurs sont enlevées à l’aide de la vapeur injectée dans l’huile chauffée
(230-250 °C).
Le temps de chauffage dépend de la température et du vide que l’on a choisi. Ils
devront être suffisamment élevés pour éliminer les substances volatiles. Dans ces conditions,
on estime que 01h30 min à 2h sont suffisant pour une désodorisation. Prolonger la
désodorisation au-delà de 4 à 5 heures ne constitue cependant pas une assurance tout risque
(bonne solution). Cela laisse supposer que l’huile n’avait pas initialement les caractéristiques
analytiques correctes (savon, phosphore, traces métalliques couleur, acidité, composées
d’oxydation…) (YAVARA.B, 2020). Les paramètres influençant la désodorisation sont donc :
 La quantité de vapeur injectée (35 à 50 kg/h) ;
 La température ;
 La durée de l’opération ;
 Le vide ;
 La conduite du refroidissement ;
 Les produits de la condensation et les incondensables.
Le tableau ci-dessous présente les opérations du raffinage et leurs effets sur les
composés mineurs et les contaminants.

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Tableau 4:opération du raffinage physique et composés mineurs et les contaminants
Opération Composants éliminés Composants parasites intro-
duits
Décoloration Pigments (caroténoïdes et chlo- Destruction des peroxydes et
rophylliens essentiellement) formation d’isomères à double-
Savons Hydrocarbures polycy- liaison conjugués. Acides gras
cliques (si le traitement est au libres (par acidification des sa-
charbon actif) vons)

Décirage / frigélli- Cires et substances insolubles à _


sation basse température
Désodorisation Acides gras libres Substances Formation d’isomères
volatiles responsables de géométriques, de dimères
l’odeur et du goût
Peroxydes et produit de dégrada-
tion
Pesticides organochlorés
Stérols et tocophérols

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Figure 8 : Processus de raffinage d’huile bruite à l’huilerie de la SODECOTON Garoua

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IV.DEFAILLANCES OBSERVEES A LA RAFFINERIE ET IMPACT
SUR LA PRODUCTION/PROPOSITION DE SOLUTION
IV.1. Défaillances observées à la raffinerie
Après plusieurs mois de stage professionnel à l’atelier raffinerie de l’huilerie de la
SODECOTON de Garoua, nous avons pu faire un recensement des différentes défaillances
rencontre qui sont entre autres :
1. Système de dosage de la terre décolorante défectueux (vitesse terre inconnue) ;
2. Plusieurs manomètre et débitmètre défectueux à l’atelier raffinerie ;
3. Plusieurs plaques du filtre Niagara usées du au vieillissement ;
4. Défaut d’automatisation des équipements de la raffinerie ;
5. Instabilité de la vapeur dans les équipements de la raffinerie ;
6. Non suivi des paramètres de l’Huile Finie (HF).
IV.2. Impact sur la production/proposition des solutions
IV.2.1. Vitesse de terre
On appelle compteur un système destiné à donner une valeur numérique d’une
grandeur. Le compteur de vitesse de terre est un dispositif qui permet de déterminer le nombre
de tour que la vis de terre effectue en fonction du temps. Lorsque se compteur est en panne
le vide aspire le mélange terre/huile neutre avec une proportion inconnue. Cette pratique
présente des conséquences importantes sur la qualité de l’huile sortie décolorateur. En outre,
dans le cas où l’huile neutre présente les paramètres anormaux c’est-à-dire couleur et savon
très élevé, on ne sait pas exactement le réglage optimal permettant d’avoir le bon rapport
terre/huile neutre pour bonne décoloration.
Pour remédier à ce problème nous proposons à l’entreprise de :
 Faire un « Jar-Test » afin de déterminer les différentes quantités optimales de terre en
fonction des paramètres de l’huile neutre provenant de l’extraction et/ou d’huilerie Maroua ;
 Se doter d’un nouveau compteur de vitesse de terre ;
 Recycler les conducteur raffinerie sur le réglage de la vitesse de terre en fonction des
paramètres de l’huile neutre en présence ;
 Faire analyser tous les deux heure le mélange terre/huile neutre pour se rassurer que
le mélange est équilibré.

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IV.2.2. Manomètre et débitmètre
Un manomètre est un instrument servant à mesurer une pression. On a développé
depuis les débuts de l’époque moderne de nombreux appareils pour mesurer les pressions et
le degré du vide : ces instruments de mesure sont appelés tantôt capteurs de pression, tantôt
sondes (pour le degré de vide). Tandis que, un débitmètre est un type d’instrument de mesure,
essentiellement mécanique, conçu pour mesurer le débit volumétrique de fluides, que ce soit
des gaz ou des liquides, ou pour la mesure du débit massique.
Les industries de transformation s’appuient sur des instruments de pression pour des
opération sûres et efficaces. Les manomètres et débitmètres de procédés offrent :
 La performance ;
 La fiabilité ;
 La sécurité exceptionnelle ;
Lorsque l’un de ses instruments est non fonctionnel cela a des conséquences grave
sur le procédé, car on ne maitrise pas la pression et la quantité de fluide qui doit arrivent dans
un équipement. Les conséquences liées au fonctionnement des équipements avec des
manomètres et débitmètre défectueux sont :
 Risque de surpression ou dépression dans les équipements ;
 Perte d’équilibre dans les équipements ;
 Raffinage a aveuglette ;
 Difficulté dans l’évaluation du rendement des équipements ;
 Difficulté dans l’évaluation du bilan matière et énergétique des équipements ;
 Risque de bourrage etc.
L’entreprise doit procéder au remplacement de ses instruments défectueux
immédiatement en cas de disfonctionnement afin de garantir la sécurité de son personnel et
sa production.

IV.2.3. Filtre Niagara


L’enlèvement total de la terre décolorante de l’huile par filtration est très important
car le résidu d’argile agit en tant que pro-oxydant puissant et salit le matériel à l’aval. Dans
l’industrie du raffinage des huiles végétales, les filtres habituellement utilisés après
décoloration mettent en œuvre des surfaces filtrantes constituées le plus souvent de toile
métalliques à l’exemple des filtres Niagara lorsqu’il s’agit des installations continues.
Les filtres Niagara sont équipés d’une série plaques filtrants toujours verticaux
constituants la partie la plus importante du matériel. Les plaques filtrantes sont montées

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individuellement sur une rampe centrale. L’huile décolorée doit être protéger contre les excès
thermiques et l’oxydation étant donné que le niveau du processus de raffinage est dans son
état le moins stable.
Après quelques années d’utilisation les plaques du filtre Niagara deviennent
inutilisable car il y a :
 Augmentation du diamètre des mailles ;
 Colmatage de la superposition de des feuille filtrantes ;
 Fatigue du matériau ;
 Capacité de rétention de terre réduite ;
 Efficacité du filtre réduite …etc.
Dans notre raffinerie plusieurs plaques du filtre Niagara sont usées. C’est pour cette
raison que le filtre 616 A2 est non fonctionnel actuellement, il nous sert uniquement à faire
le changement, car la production se fait avec le filtre 616A1. En cas d’augmentation de la
demande en huile diamaor sur le marché, l’offre sera inférieure à la demande ce qui pourra
déséquilibre le marché.

IV.2.4. Automatisation des équipements de la raffinerie


L’automatisation industrielle permet le contrôle des machines et des processus utilisés
dans l’industrie par des systèmes autonomes, grâce à l’utilisation de capteurs, d’actionneurs
et de technologie telles que la robotique et les logiciels informatiques. Elle est actuellement
utilisée dans une multitude de secteurs tels que l’industrie agroalimentaire ou production de
bien de grande consommation.
L’utilisation de système automatisés n’as pas pour vocation de remplacer le travail de
l’être humain, mais plutôt d’y apporter une certaine complémentarité. L’automatisation d’un
poste de travail présente plusieurs avantages :
 La réduction ou l’élimination de certains coûts ;
L’automatisation a pour avantage de vous permettre d’effectuer des économies sur le
coûts d’exploitation et main d’œuvre. Elle permet entre autres de minimiser les coûts liés à
l’embauche, aux congés payés aux jours fériés et la formation du personnel.
 L’accroissement de la productivité ;
L’automatisation conduit à une amélioration significative de la productivité d’une
entreprise en agissant sur deux facteurs :
 Limitation des périodes d’inactivité ;
 Utilisation optimale des compétences humaines.

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 Fiabilité et flexibilité
La fiabilité est impérative dans le climat compétitif actuel et les erreurs humaines
peuvent conduire l’entreprise à des situations potentiellement catastrophiques (exemple :
problème de qualité, perte de production, insatisfaction des clients…etc.). Pour réduire le
risque d’erreur humaine pouvant par exemple être causée par la fatigue ou la démotivation,
les entreprises peuvent s’appuyer sur les processus automatisés.
 Un gage de sécurité
La sécurité des travailleurs est une raison importante pour automatiser une opération
industrielle. Il est par exemple intéressant d’affecter à des machines et/ou à des robots des
taches dangereuses qui présentent un risque élevé pour le personnel.
En outres, l’automatisation industrielle présentent également les inconvénients tels
que :
 Des coûts de mise en place élevé ;
 Les limites de la technologie.

IV.2.5. Instabilité de vapeur en provenance de la chaudière MOCK


Une chaudière est un générateur de vapeur qui va permettre de transformer l’énergie
calorifique du combustible en énergie thermodynamique au travers de la vapeur. Cette dernière
est facilement transportable par des réseaux de vapeur permettant son utilisation dans différents
procédés industriels. Industriellement parlant, il existe deux types de vapeur (vapeur saturée et
vapeur surchauffée).
La vapeur saturée, ou vapeur sèche, est le type le plus courant dans l’industrie. Ce type
de vapeur possède d’excellents capacités de transfert de chaleur, ce qui en fait une solution
idéale pour la plupart des projets de production de chaleur. En plus de son coefficient de
transfert de chaleur, la vapeur saturée est rapide à créer et offre un grand degré de contrôle.
La vapeur surchauffée est moins utilisée pour les applications de chauffage et plus pour
la production de vapeur destinée à l’alimenter les turbines. Cette vapeur a un coefficient de
transfert de chaleur plus faible, elle est donc plus limitée dans ses utilisations.
La chaudière MOCK de la SODECOTON est une chaudière à combustible solide (coque
obtenu après décorticage des graines de coton). Elle a la capacité de produire 25 bars max, mais
pour des raisons de sécurité elle produit une vapeur saturé sèche à 20 bars qui est distribuer
entre l’atelier Extraction, Pression et Raffinerie.
On constate une instabilité permanente de la vapeur à la Raffinerie causée par :
 Disfonctionnement des condensats ;

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 Purge automatique défectueux ;
 Soupapes de régulation non fonctionnel ;
 Réseau vapeur avec calorifugeage défectueux dû au non renouvèlement annuel
(Chaudière – Raffinerie) ;
 Fuites de vapeur dans l’atelier raffinerie.
Cette instabilité n’est pas sans conséquence sur la production. Nous avons recensé entre
autres :
 Mauvaise décoloration de l’huile neutre, car il sera difficile d’atteindre la température
optimale (90 °C sous un vide compris entre -600 à-700 mm Hg) ;
 Mauvaise désodorisation de l’huile décoloré, car il sera difficile d’atteindre la
température optimal (250 à 300 °C sous un vide compris entre -600 à-700 mm Hg) ;
 Temps de séchage des filtres Niagara prolongé ;
 Présence d’humidité dans les filtres Niagara pendant la filtration ;
 Diminution du débit de filtration des filtres Niagara.
Résoudre ce problème d’instabilité de vapeur revient à agir sur les différentes causes
citer plus haut.

IV.2.6. Suivi des paramètres de l’Huile Finie (HF)


On appelle huile finie, l’huile végétale extra raffinée de coton issue de l’agriculture
camerounaise. Elle est sans cholestérol et riche en vitamine E et A. Au cours du processus de
raffinage à la raffinerie de l’huilerie de la SODECOTON de Garoua, le respect du suivi des
paramètres de l’huile sont biaisés par les laborantins. Il est préinscrit dans la fiche de poste de
l’atelier raffinerie que, le conducteur doit assurer le contrôle et les relevés sur les fiches de suivi
des paramètres physique liés au dysfonctionnement toutes les deux heures. Les laborantins
passent également après deux heures pour prélever un échantillon d’huile neutre, huile décoloré
et huile finie pour contrôler les paramètres tels que couleur, savon et acidité.
Le véritable problème qui se poser, est qu’après l’analyse des échantillons huiles,
l’envoi des résultats d’analyse au conducteur raffinerie n’est pas immédiat et il y a de cela deux
à trois mois on ne fait plus l’analyse du savon pour manque de réactif. Cette situation
désagréable pousse les conducteurs raffineries à raffinée l’huile sans avoir une assurance qualité
du produit, car certains partent cherche les résultats des analyses à la fin du quart pour remplir
la fiche des relevés.
Le document de formation atelier raffinerie de la SODECOTON montre que, les
paramètres de l’huile décolorée doivent être contrôler par le laboratoire après chaque opération

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de changement de filtre (YAVARA, 2020). Mais ce contrôle n’est pas respecté par les
laborantins de l’usine.
Le service qualité et le laboratoire de l’entreprise en collaboration avec le chef d’Equipe
Raffinerie doivent veiller au suivi des paramètres de l’huile finie afin de respecter les
préinscriptions de la certification ISO9001.
Nous proposons à l’entreprise de mettre les actions suivantes pour faciliter
communication et le transfert des informations :
 Doter le bureau des conducteurs raffineries, bureau des laborantins et du service qualité
d’ordinateur connecter à internet ; Les avantages de ses ordinateurs pour les uns et les
autres sont :
 Les conducteurs raffineries :
 Saisir les informations qui sont sur la fiche de contrôle des cuves raffinerie et la fiche
de contrôle decolo-desodo et envoyer par mail à qui de droit peut importer l’heure en toute
sécurité ;
 Recevoir les résultats d’analyse du laboratoire par mail sans perte de temps ;
 Recevoir les recommandations du service qualité par mail ;
 Faire des recherches sur les nouvelles techniques de raffinage ;
 Diffusion les informations de l’entreprise sur une plateforme plus sécurisé que
WhatsApp ;
 Evoluer vers le numérique…etc.
 L’entreprise doit doter tous les ateliers d’un téléphone fixe permettant aux employés
d’appeler la hiérarchie en cas de problème (il peut arriver que l’opérateur en poste n’a
pas de crédit de communication) ;
 L’entreprise doit définir les responsabilités de chacun sur le prélèvement et l’analyse
de l’huile après le changement de filtre ;
 L’entreprise doit ravitailler son laboratoire en réactifs plus précisément les réactifs
d’analyse du savon…etc.

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CONCLUSION

Parvenu au terme notre étude, il était question pour nous de faire une revue générale sur
la production d’huile Diamaor à partir des graines de coton, ainsi que le recensement des
différentes défaillances rencontre à la raffinerie. Il en ressort que, nous rencontrons des sérieux
problèmes à la raffinerie car l’huile neutre sortant de l’extraction et/ou de l’huilerie de Maroua
à une couleur (°R) et savon très élevé par moment cela a un impact sur la qualité de l’huile
finie.
Pour pallier à ce problème nous proposons à l’entreprise de faire un « Jar Test » sur le
dosage de la terre décolorante afin de déterminer la quantité optimale de terre à doser en
fonction de la couleur et savon de l’huile neutre. Nous suggérons également au Chef d’Equipe
Raffinerie de mettre la pression au service compètent en charge de l’achat des pièces de
rechange, question de procédé au remplacement des pièces défectueuses tels que le compteur
de vitesse de terre, les manomètres, les débitmètres, les plaques du filtre Niagara usée…etc.
Il a été constater que l’entreprise perds énormément d’argent à cause du temps de
débâtissage du filtre Niagara 616 A1. Ce nettoyage dure environ une heure (01h) et plusieurs
plaques du filtre Niagara 616 A2 sont usées ce qui nous oblige à attendre la fin de l’opération
de séchage du filtre Niagara 616 A1 avant de relancer la production. Il va de même pour le
non-respect de l’analyse des paramètres de l’huile (couleur et savon) après chaque changement
de filtre par le laboratoire et la transmission tardive des résultats des analyses tous les deux
heures de production.
Ce manquement cause des dommages important aux conducteurs, car ils produisent sans
avoir l’assurance du laboratoire sur la conformité de l’huile finie. Nous sommes tous d’accord
que, c’est dans l’intérêt de l’entreprise de remédier à ses problèmes afin d’accroitre sa produc-
tion en quantité et en qualité selon la norme ISO9001.

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ANNEXES

Annexe 1: Schéma de Procédé de production de l'huile Diamaor des graines de coton

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Annexe 2: Organigramme de la direction industrielle de la SODECOTON de
Garoua

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