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Droit commercial

Plan

Introduction

I- Définition et délimitation du champ du droit commercial

1. Définition
2. Les points traités par le droit de commerce
3. L’avantage de la nouvelle loi code 15-95
4. la commercialité

II- Le fonds de commerce

1. Définition
2. Les éléments du fonds de commerce
3. Protection du fonds de commerce
4. La vente du fonds de commerce
5. La protection des créances du vendeur
6. La protection du vendeur à crédit
7. La protection de l’acheteur

III- Les moyens de paiement

1. La lettre de change
2. Le chèque
3. Le billet à ordre

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Introduction

Le droit commercial est une branche du droit privé qui, par dérogation
au droit civil, réglemente de manière spécifique certaines activités de
production, de distribution et de services. Il englobe à la fois le commerce au
sens courant du terme, c’est-à-dire les activités d’échange, et l’industrie, donc
des activités de transformation. Le droit commercial ne régit cependant pas
l’ensemble de la vie économique. Pour des raisons socio-historiques, les
agriculteurs, les artisans et les membres de professions libérales demeurent
soumis au droit civil, même si leur statut tend à se rapprocher de celui des
commerçants. Si cette évolution continue, la distinction traditionnelle du droit
civil et du droit commercial sera remplacée par celle du droit des activités
économiques ou professionnelles, d’une part, et du droit des relations
personnelles et de la consommation, d’autre part.

Cependant, la complexité du sujet nous incite à étudier différents


composants qui sont tous interdépendants, pour cela notre dossier sera consacré
à l’étude des principaux éléments qui constituent le code de commerce marocain
issu du cahier N° 1-96-83 du premier Août 1996, et de celui du 12 février 1997.
Il s’agira donc d’étudier les actes de commerces, le fonds de commerce et enfin
les moyens de paiement.

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I- Définition et délimitation du champ du droit commercial :

1- Définition :

Le droit commercial s’adresse aux commerçants dans le cadre de


l’exercice de leur activité commerciale.

C’est un ensemble de règles spécifiques aux commerçants, régissent à la


fois les personnes et leurs relations commerciales.

2- Les points traités par le droit commercial :

Droit
commercial

Commercia- Fonds de Moyens de Entreprise en Contrat


lité Commerce Paiement Difficulté Commercia

N.B. : - Le commerçant a une fortune d’où il tire son salaire


- Le commerce est une activité par laquelle une personne cherche à
réaliser un profit.

Le 1er Août a marqué l’apparition d’un nouveau code de commerce : la loi


15-95.

Le législateur a produit un nouveau code en gardant ce qui est positif dans


le précédent et en supprimant les lois caduques (ne servent à rien).

Cette codification a permis une harmonie des lois ex. : la loi comptable
vous dit qu’il faut conserver les documents pendant 4 ans tandis que la loi de
commerce vous dit moins de 12 ans: Ceci est une contradiction (normalement
ces deux lois doivent se complémenter), lois ne seront plus contradictoires et
seront harmonieuses.

3- Avantages de la nouvelle loi-code 15-95.

- Impose un ensemble d’écritures et de tableaux comptables ;


- Oblige le commerçant à tenir la comptabilité ;
- Impose une certaine modernité, adaptation à la vie moderne.

Le code comprend 736 articles divisés en 5 livres, les livres en titres,


les titres en chapitres et ces derniers en articles.

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De l’art. 1 au 78 : Commercialité ;
79 au 158 : Fonds de commerce ;
159 au 333 : Effet de commerce ;
334 au 544 : Contrats commerciaux ;
544 au 736 : Difficultés de l’entreprise.

- Ce livre est plus pragmatique que théoricien.


- Ce code de commerce a été créé pour faire face à :
 L’avènement de certains événements ;
 Et pour plus de crédibilité et de transparence.

Ce code renvoie à la loi comptable et la fiscalité renvoie au code de


commerce. Il y’a donc une interpénétration.

Le droit commercial va assurer la rapidité des transactions ainsi qu’une


sécurité au maximum.

1/- Concrètement les dispositifs prévus pour assurer la rapidité des


transactions :

 Liberté des preuves :

- Dans le droit civil : Problèmes dans les moyens de preuves, il n’accepte


qu’un écrit signé des deux parties, il faut un acte authentique (légalisé adulaire)
un acte sous seing privé n’est pas accepté car il y a des doutes.
- Dans le droit commercial : A supprimer la nécessité d’apporter un acte
authentique, une facture ou un témoin, n’importe quel moyen de preuve est
accepté : Droit souple.

 Recours à des juridictions spéciales :

A partir de 1997, création de juridiction qui traite les litiges


commerciaux avec rapidité avec des juges spécialisés en plus d’une
transparence dans les décisions et des juges intégrés (les décisions
des juges apparaissent dans des revues.)

 L’effet juridique prescription :

L’acte juridique produit des effets juridiques


! L’acte fait produisent des effets juridiques.
Voulu indépendant
de la volonté

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Dans le droit civil : Si après 15 ans on ne cherche pas son argent, le
crédit s’éteint: extinction de l’effet juridique : prescription.
Dans le droit commercial : la prescription (annulation des effets
juridiques) est plus courte 5 ans d’où l’originalité du droit
commercial

2/- Pour assurer la sécurité :

 le Formalisme :
C’est la réduction d’un écrit : la forme écrite authentifiée. Si la
transaction porte sur des intérêts importants, elle n’est valable
que s’elle porte sur un formalisme (protéger les 2 parties) :
rigoureux.
Contradiction avec la liberté des preuves mais après le
formalisme il y a simplification et rapidité : transaction sans
problème.

4- la commercialité :

1/ la qualité du commerçant :

On est commerçant lorsqu’on pratique d’une manière réitérée (répétitive)


les actes de commerce.

 les actes de commerce

a- les actes de commerce par nature :

Selon les dispositions de l’article 6 du dahir du 1 Août 1996 « la qualité


du commerçant s’acquiert par l’exercice habituel ou professionnel des activités
(18 activités) suivantes : l’achat, le transport… ». L’article 6 montre 18 variétés
d’acte de commerce par nature auxquelles on peut rajouter comme il le montre
l’article 7 toutes les opérations qui portent sur les navires et les avions ainsi que
leurs accessoires. Par ailleurs, et pour éviter tout problème de vide juridique en
la matière, l’article 8 du même code dispose « la qualité du commerçant
s’acquiert également par l’exercice habituel ou professionnel de toute activité
pouvant être assimilée aux énumérées aux articles 6 et 7 ».

b- les actes de commerce par rattachement :

Cette catégorie d’acte ne détient pas son caractère commercial par


référence à sa nature ou à son objet mais plutôt en vertu d’une déclaration qui en
est faite par la loi, on distingue à ce propos entre les actes de commerce par la
forme et les actes de commerce par accessoires.

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c- les actes mixtes :

Les actes mixtes sont des actes qui sont réputés actes civils à l’égard de la
partie qui n’a pas la qualité de commerçant et des actes de commerce à l’égard
de la partie qui dispose de cette qualité. En effet, beaucoup d’actes de
commerces interviennent entre des commerçants et des non-commerçants et il
est exclu de soumettre ces dernier aux règles spécifiques qui régissent les
commerçants ainsi en cas de litige (problème) les tribunaux compétents seraient
les tribunaux civils (T.P.I) du lieu de siège de la société ou du lieu d’exécution
du contrat.

 l’exercice du commerce

Pour avoir la qualité du commerçant, il faut faire du commerce son


activité habituelle et il faut avoir la capacité juridique pour cet exercice.

a- la profession commerciale :

la qualité du commerçant s’acquiert par l’exercice habituel et


professionnel des actes qui sont visées aux articles 6 et 7 ainsi qu’a ceux
rappelés par l’article 8 du code du commerce. La commercialité s’acquiert donc
et devient un statut individuel par une pratique constante, durable et réitérée des
actes de commerce prévus par le code.

b- la capacité commerciale :

la capacité commerciale est régit par les règles du statut personnel en


l’occurrence les règles du code de la famille telle qu’il résulte du dahir du 3
février 2004 et notamment son article 209 qui fixe l’age de la majorité à 18ans.
Par ailleurs, si le mineur ne dispose pas de la capacité requise pour l’exercice du
commerce.

2/ les obligations du commerçants :

 Inscription, immatriculation au registre de commerce :

Le registre du Commerce est un cahier organisé d’une manière spéciale. On


parle de deux registres de commerce :

-Registre de Commerce Local :

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■ tenu par le secrétaire greffier du TPI sous la responsabilité du
président du tribunal.

■ Utilité : collecter tous les renseignements et indications sur les


commerçants et leurs activités, qui exercent dans la circonscription
judiciaire c’est un registre public toute personne peut aller consulter
sur place ce registre (demander consultation) on paie une somme
symbolique, donc il a un Rôle informatif.
R.C.L. a un caractère public.

■ Opérations : enregistrées dans le R.C.L. sont 3 (chacune est une


inscription).
1/ Immatriculation : lorsqu’on s’inscrit pour la 1 ère fois en tant
que commerçant.
2/ inscriptions modificatives chaque fait nouveau doit être
mentionné dans ce registre.
3/ Radiation du Registre du Commerce lorsqu’une personne
cesse d’être commerçante demandé par l’intéressé, ses héritiers
ou son représentant.
Après 3 ans, s’il cesse effectivement l’activité commerciale, il
est radié d’office (art54).
Le Registre Local se subdivise en :

- Registre du Commerce pour les personnes physiques : Registre du


Commerce chronologique et Registre du Commerce analytique.
- Registre du Commerce Local pour les personnes morales : Registre du
Commerce chronologique et Registre du Commerce analytique.

 Registre du Commerce chronologique c'est-à-dire la date du


dépôt.
 Registre du Commerce Analytique : infos sur l’activité du
commerçant.
N.B. : Le président contrôle les inscriptions pour vérifier leur véracité et
envoie dans les 15 jours qui suivent toutes celles-ci faites au cours
du mois au R.C. central est à dire la transmission des nouvelles
inscriptions au Registre de commerce central.

- Registre de commerce central :

■ Tenu : office marocain de la propriété industrielle dont le siège


est à Casablanca.

■ Rôle :
- Centralise tous les renseignements à propos de tous les
commerçants qui exercent au Royaume Marocain.

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- Consultation : on envoie à l’O.M.P.I. une lettre de demande de
consultation
- Informer sur un commerçant n’importe où au royaume.
- Protection de certains droits revenant aux commerçants.
- Informer sur l’existence (ou non) d’une raison de commerce :
on envoie une lettre à l’O.M.P.I. où on classe les raisons de
commerce par ordre de préférence si la réponse est non c’est à
dire certificat négatif on peut utiliser cette raison.

N.B. : Toutes les opérations enregistrées au Registre du Commerce Local sont


enregistrées aussi au R.C.Central (s’intéresse à l’ensemble du royaume).

Immatriculation proprement dite :

Le commerçant doit remplir une déclaration dans un pré-imprimé (procuré


dans les librairies) en 3 exemplaires (la même doit être remplie 3 fois), celle-ci
contient deux sortes de renseignements :
- indication sur le commerçant en personne.
- indication sur l’activité à exercer

Elle est à remettre au Registre du Commerce Local, le délai est de 3


mois à partir de la date de commencement de l’exercice de l’activité
commerciale.
Une fois immatriculée, le commerçant est doté d’un numéro
d’immatriculation, chaque commerçant n’a qu’un seul numéro même s’il a
plusieurs fonds de commerce. Ce numéro figure sur tous les documents du
commerçant.

Les effets de cette immatriculation :

Pour l’ancien code du commerçant, l’immatriculation était une


formalité administrative maintenant elle a pris une autre dimension, c’est grâce à
elle que la personne sera appelée commerçante.

 Elle confert à son auteur la qualité de commerçant.


 Application des dispositions du droit commercial à
l’activité exercée.
 Protection particulière prévue pour les commerçants.

Les effets de la non immatriculation :

 Perte de la qualité de commerçant ;


 Respect des obligations des commerçants (impôts) ;
 Pas de protection ;

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 Sanctions (art.62) :L’administration va le mettre en
demeure : délai d’un mois donné par la loi pour
régulariser sa situation.

Après un mois, l’administration va léguer l’affaire au tribunal


qui va appliquer la loi (amende de 1000 à 5000 dhs).

N.B. : * art. 64 : Toute indication inexacte données de mauvaise foi en vue de


l’immatriculation au Registre de commerce est punie d’un
emprisonnement d’un mois à 1 an soit une amende de 1000 à 5000 dhs
fixée par le juge.
* art 67 : Au cas où il y a eu recidif (refaire le même délit)

Dans une période inférieure à 5ans après 5 ans. Le juge prononce


à partir de la date du jugement la peines un nouveau jugement.
sera doublées.

 Tenir la comptabilité :

La loi du 9.88 (loi comptable) impose la tenue de la comptabilité et se


base sur des principes de continuité, de transparence.
N.B. : La comptabilité analytique est facultative.

Tenir la comptabilité c’est tenir :

- le livre – journal : il trace les opérations effectuées au jour le jour


(enregistrement chronologique).
Il est Paraphé par le juge : numérotation de page + signature de
chaque page ne doit comporter ni hachures, ni gommages,
enchaînement des dates, par de blancs, ni surcharge, ni correcteurs.

- Tenir le grand-livre ensemble des comptes utilisés par l’entreprise


conformément à la loi et au plan comptable enregistrement
analytique il y’a une complémentarité entre le journal et le grand
livre.
- Tenir les livres inventaires :
 Le bilan : document traçant les emplois et les ressources
pour une date donné, il permet de dégager le résultat
 C .P.C. Regroupe les produits et changes de l’exercice
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 ESIG Etat des soldes intermédiaire de gestion (formation
du résultat en fonction des opérations de l’entreprise)

 Mentionnement du n° du registre, de la patente, de la TVA

 Ouvrir Un compte courant postal : on aura ce compte auprès du centre des


chèques portaux.
La loi oblige tout commerçant à ouvrir un compte soit à la banque soit au
CCP.

 Conserver les documents commerciaux au moins 10 ans : (les


correspondances commerciales et les documents comptables).

 Payer l’impôt.

 Obligation de respecter la loi.

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II Le fonds de commerce

1- Définition :

En général, c’est l’ensemble des droits et obligations d’un commerçant


dans le cadre de son activité commercial : définition large, non opérationnelle.

Art. 79 : Le F.C. est un bien meubles incorporel constitué par l’ensemble


des biens mobiliers (meubles) affectés à l’exercice d’un ou plusieurs
activités commerciales.

Art. 80 : le F.C. comprend obligatoirement la clientèle et l’achalandage


aussi dont outre bien nécessaire à l’exploitation du Fonds.
C’est une définition descriptive.
N.B. : le F.C. est un bien incorporel

2- Les éléments constitutifs du F.C.

 Les éléments incorporels :

- clientèle et achalandage :
La clientèle est un droit qu’a le commerçant sur les relations
d’affaires avec d’autres personnes (relations durables). S’ils sont
occasionnels on parle d’achalandage

- Le Local :
Local appartenant au commerçant.

Deux cas
Locataire : contrat de bail commercial
avec le propriétaire.

Le droit au bail : appartient au commerçant locataire et lui permet


d’exploiter (durablement et paisiblement) son local sans crainte d’être
évincer par le bailleur.

- Le nom commercial :

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Nom sous lequel un commerçant (individu ou société) exerce son
commerce. En principe, chaque commerçant a le droit d’user de son nom
patronymique, d’un pseudonyme ou d’un nom composé comme nom
commercial; encore faut-il que, par cet usage, il ne porte pas atteinte à un
nom commercial déjà employé. Pour ce qui est des sociétés, seules les
sociétés de personnes ont une «raison sociale», composée soit du nom de
tous les associés responsables solidairement du passif social, soit du nom
d’un seul d’entre eux, suivi des mots «et Compagnie». Les sociétés à
responsabilité limitée et les sociétés par actions ne peuvent avoir qu’une
simple dénomination sociale de pure fantaisie, à laquelle peut être aussi
incorporé le nom d’un ou de plusieurs associés, et qui doit être précédée ou
suivie de la mention de la forme de la société et du montant du capital
social. Le nom commercial est un des moyens de ralliement de la clientèle
et, même si c’est un nom patronymique, il est assimilé à un droit de
propriété incorporelle, fait partie du fonds de commerce, peut être donné en
nantissement et cédé avec le fonds ou séparément, contrairement au droit
au nom en droit civil qui, étant un droit de personnalité, est incessible à ce
titre. Mais un acquéreur ne peut pas continuer le commerce en utilisant
simplement le nom de son prédécesseur; pour éviter toute confusion, il doit
le faire précéder de «ancienne maison X» ou le faire suivre de «X et
successeur». La protection du nom commercial contre les usurpations et les
imitations a été organisée par la jurisprudence au moyen de l’action en
concurrence déloyale qui sanctionne les atteintes au droit de propriété
incorporelle sur le nom commercial.

Pers. Physique pers. Morale

Raison de commerce dénomination sociale

Raison sociale nom se rapportant à nom de


L’activité sociale fantaisie
(SOMAP)

- l’enseigne : un panneau permettant d’identifier le


commerçant exemple chez x : un symbole, une emblème.

- Brevets : un droit lié à une invention, il décrit l’originalité de


l’invention suite à un dossier remis à l’OMPI qui remis d’un
écrit vous permettant le monopole d’exploitation.

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Le brevet : le droit se rapportant à cet écrit.

- Licences : Autorisation donnée à un commerçant et qui


permet à ce dernier d’utiliser un brevet appartenant à un
premier.

- Manques : Appellation qui permet de distinguer entre les


produits d’un même commerçant. L’entreprise a seul le droit
sur les marques.

- Les dessins et les modèles : On parle de dessins industriels


avant la production (servant à la conception du nouveau
produit)
- Les droits intellectuels et artistiques attachés à l’activité
commerciale.

N.B. : Les éléments obligatoires : Marchandises – clientèle – matériel – non


commercial

 Les éléments corporels : matériel et outillage, marchandises.

3- Protection du F. de commerce

Propriété

Commerciale : clientèle, achalandage Industrielle : marques


Non commercial enseigne, droit au bail Licence Dessins et
modèles

 Protection de la propriété commerciale :

- Le nom commercial et l’enseigne sont protégés par l’enregistrement


au registre de commerce.
- Droit au bail il protége le local et pour préserver la pérennité de la
clientèle, la loi pose un certain nombre de conditions :
 Le commerçant doit être locataire (loué à usage
commercial et non civil) et exploité dans le cadre d’une
activité commerciale.
 La durée du contrat doit être de deux ans si le contrat est
écrit. S’il ne l’est pas il faut exercer une activité
commerciale pendant quatre ans.
 A l’expiration de la durée du contrat de bail :

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Six mois avant la date de l’expiration le locataire doit informer par voie
extrajudiciaire (rédiger une lettre et l’envoyer pat l’intermédiaire du tribunal)
soit envoyer une lettre par poste avec accusé de réception où il informe le
bailleur qu’il cherche à renouveler le contrat normalement il faut une réponse
dans les Troie derniers mois.

Situation particulière1 :

Envoi d’une lettre de renouvellement → pas de réponse


►Acceptation si les deux parties se connaissent bien (en relation d’affaires
depuis longtemps)
►Reconduction du contrat dans les mêmes conditions : même montant du loyer
sauf la durée : si le contrat est écrit et la durée >5 ans, dans ce cas la durée sera
ramenée à 5 ans. Si le contrat n’est pas écrit et la durée >3ans, la durée est
ramenée à 3 ans.

Pas d’envoi de lettre de renouvellement : mêmes conditions

Situation particulière 2 : réponse à la lettre de renouvellement.

Oui : le contrat est qui reste la même conditions que le précédent y


compris la durée qui reste la mêmes.

Oui, mais :
→ Arrangement à l’amiable renouvellement du contrat selon les
conditions fixées par les deux parties.
→ Pas d’arrangement : Recours à la justice, le juge va examiner
les 2 mémoires (avec lesquelles les 2 parties justifient leur
situation, rédigées par leurs avocats) si les 2 sont convaincants ou
les 2 ne le sont pas le juge va recouvrir à un expert qui va rédiger
un rapport non imposé au juge, ils’ appuiera sur les deux pour
prendre une décision →écrite ordonnance : ordre de renouveler le
contrat dans les conditions fixées par le juge.

Non, mais le locataire dit non dans ce cas le bailleur va ester en justice
le juge va examiner les deux mémoires (examiner les raisons du refus).

► Juste motif manquements aux obligations prévues par le contrat


de la part du locataire, les insultes publiques [le bailleur peut
provoquer le locataire], bâtiment en cas de délabrement.
► Le juge fait appel à un expert pour vérifier l’état des lieux.
→ Eviction sans dommages et intérêts.
► Si les motifs sont justes, le commerçant quitte le local sans rien
demander. Le bailleur doit payer les dommages et intérêts fixés par
les juges (élevés), le bailleur dispose de 15 jours.

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 protection de la propriété industrielle :

La loi pose toujours des conditions


- L’originalité (ou créativité) : la marque ne soit pas exister auparavant.
- La propriété doit être conforme à la loi, aux coutumes, religion, moral et
ordre public.
- Inscription au registre de commerce et à L’O.M.P.I (office marocain de la
propriété industrielle)

L’étendue de la protection :
Cela dépend, par exemple un restaurant régional sera protégé ou niveau
régional et cela dépend aussi de l’inscription au registre de commerce.
La durée :
Limitée, la marque 5ans renouvelable deux fois. Brevets 10 ans

4- la vente du fonds de commerce :

La vente est un contrat par lequel un commerçant transfert la propreté de son


fonds de commerce à une autre personne moyennant un prix, cette vente doit
remplir des conditions si non on parle de « nullité ».

• Conditions de fond :

1- Consentement : accord des volontés ; pour qu’il y ait consentement il faut une
offre, une invitation à contracter cette offre doit être ;

Express
- individuelle
- publique
- restreinte : adressée à orale écrite tacite : qu’on peut
un nombre de personne comprendre et déduire
limité. d’un comportement

•Les vises de consentement :

-L’erreur : suppose la bonne foi des deux portiers elle ne devient vice que
lorsqu’elle est déterminante → le consentement n’est pas valable.
-Dol : erreur provoquée, mauvaise foi (escroquerie, arnaque …)
-Violence physique ou morale.

N.B : •L’erreur sur le prix est appelée lésion quand le prix déclaré est
supérieur au pris réel de plus de1/3.

2- Existence légale :

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-Situer géographiquement.
-Activité légale.
-Propriété du vendeur.

N.B : •Héritage : transfert de la propriété, pas de prix, ce n’est pas une vente
du fonds de commerce.
•La lésion est une condition de nullité du contrat.

3- Prix sérieux et raisonnable :

S’il n’e l’est pas →réajuster le prix par le juge suite à la demande de l’une
des deux parties.
Parfois, le prix déclaré n’est pas celui écrit et convenu : dissimulation du
prix la loi a prévu une sanction – annulation de la chose qui dissimule le prix.
- les deux parties supportent une amende = ¼ du prix
dissimulé.

4- La capacité juridique

Capacité civile : les interdits ne peuvent pas donner leur consentement


Non validité→ contrat nul.

Capacité commerciale :
Vendeur Acheteur

Exploitait son F.C Non exploitation du F. S’il n’entendait Exploiter le f.


capacité commerciale seule la capacité pas exploiter avoir la
pour la vente est civile est requise. le F : capacité capacité
requise obligatoire. non requise. commerciale.

Conditions de forme :

La vente doit être matérialisée par un écrit : un acte est établi pour que le contrat
soit valable (soussigné privé, authentique).
Il faut y mentionner :
- Le nom du vendeur.
- La date et la nature de son acte d’acquisition.
- Le prix détaillé de cette acquisition.
- Etat des inscription des privilégiés et nantissement pris sur le fonds.

N.B :•Il faut que le vendeur sache que le fonds est en nantissement.
•Si une mention a été oublié ou est inexacte, le choix est à l’acheteur.

Demander la nullité de la vente.


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Dommages d’intérêts pour réparer le préjudice causé +
Rectification.

La publicité :

L’acte de vente doit être inscrit auprès du secrétaire greffier du T.P.I (15
jours), ce dernier doit procéder à la publication à la charge de l’acheteur dans
plus bref délai : deux fois

Au bulletin officiel et journal annonce légale

La 1 er dans les plus brefs délais La 2 ème au plus tôt


le8ème jour et au
plus tard le 15ème
Jour.

La loi prévoit des mesures pour protéger les créanciers du vendeur, le vendeur à
crédit et l’acheteur.
L’acte de vente doit faire objet auprès de l’administration fiscale.

5- La protection des créanciers du vendeur :

■ L’acheteur doit remettre la somme à la caisse du tribunal, consigné auprès de


la caisse du tribunal si non l’acheteur est tenu responsable en cas de non
paiement des créanciers.
■ Les créanciers doivent rédiger une lettre adressée au secrétaire greffier du T.P.I
où est mentionnées, le montant et l’origine de la créance (justification) (à
envoyer par lettre recommandée avec accusé de réception) si non la lettre et
nulle (lettre d’opposition) dans les 15 jour qui suivent la 1er insertion, ils doivent
formuler opposition.
Le secrétaire greffier remet la lettre après avoir remboursé les créanciers.
■ Si le vendeur a besoin d’argent il peut la demander après le 10éme jour au
secrétaire greffier mais à condition qu’il laisse a sa disposition une somme
suffisante pour payer les créanciers et s’engagent à payer les autre s’ils
apparaissent.
■ Les créanciers sont protégés même si les créances ne sont pas exigibles à la
date de la vente.
■ Si le prix de vente est inférieur au total des créances dans ce cas chaque
créancier va prendre un pourcentage du prix de vente : répartition non
intégrale.
■ Si un créancier n’est pas satisfait il peut demande l’annulation de le vente et
on recours à la vente aux enchères publiques : le créancier sera considéré

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comme le 1er adjudicataire au prix (pris de vente+le 1/6 du pris de vente) si
personne n’achète, l’acheteur sera l’adjudicataire.

N.B : La surenchère au 1/6 c'est-à-dire que tout créancier qui estime que le
P.V n’est pas à son avantage demander l’annulation et procéder aux
enchères à condition que celui qui la demande soit le 1er adjudicataire.

6- Protection du vendeur à crédit :

■ Le privilège : Le privilégié est payé totalement et les autres partagent le reste.


Il sert à vous placer avant les autres créanciers.
Consiste à classer le vendeur avant les créanciers normaux et
nantis mais il viendra après les salariés et l’état.

N.B : Il faut inscrire le privilège au registre de commerce : 1mois, et au TPI


15jours.
- Créanciers normaux =chirographaires.

■ L’action résolutoire :

Quand l’acheteur ne paie pas une seule échéance, le vendeur demande à


récupérer son F.C par voie judiciaire : exécution forcée.

7- Protection de l’acheteur :

■ Interdiction au vendeur de concurrencer l’acheteur.


■ Informer l’acheteur de tous les vices cachés du bien vendu, tous les
■ Correspondances commerciales et les documents comptables.
*Garantir à l’acheteur l’exploitation paisible du fonds de commerce.

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III Les moyens de paiement :

1- La lettre de change

1.1 Définition:
Un écrit par lequel une personne donne l’ordre au tiré de payer une
somme d’argent à une autre personne (bénéficiaire).

NB:
 La création de la lettre de change c’est lorsque le tireur tire la LC.
 La transmission de la LC lorsque le tireur transmis la LC.
 La date de création ne coïncide jamais avec la date d’échéance.

1.2 Condition de validité :

 Condition de fond :

 Existence de la créance: la créance qu’a le tireur sur le tiré est


une provision

La provision

Exigible, sinon la
Réelle, effective, Exister au moins à la
lettre de change n’a
certaine date d’échéance
pas de valeur

 La capacité juridique: toute personne qui signe doit être capable,


si elle importe la signature d’un mineur, seul celle du mineur est
rejetée et la lettre de change est valable.

 Condition de forme :

 Mentions obligatoires:
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-Insérer dans le corps du texte LC ou traite.
-Un mandat pur et simple de payer.
-Mentionner la somme d’argent.
-Le nom du tiré.
-Le nom du bénéficiaire.
-La signature du tireur.

 Mentions facultatives:

-La date de l’échéance.


-La date de création.
-Le lieu de création.
-Le lieu de paiement.
Timbre fiscale equivalent du montant de lettre de change

1-3 Les garanties de La lettre de change :

 La provision
 L’acceptation de la lettre de change: signature du tiré par la
quelle il s’engage à payer à la date d’échéance.
 L’aval: signature par la quelle une tierce personne s’engage à
payer au cas où un des signataires ne paie pas.

1-4 La circulation de la Lettre de Change :

La circulation s’effectue grâce à l’endossement ainsi la provision peut être


transmise d’une personne à une autre.
Par cet endossement la propriété de la provision sera transférée au créancier. Il
existe trois types d’endossement.

 Endossement translatif de propriété: il a pour Conséquence le


transfert e la propriété de la créance.
 Endossement à titre de mandat: permet à l’endossataire d’encaisser
la LC au nom de l’endosseur, la créance appartient toujours à
l’endosseur
 Endossement à titre de garantie: consiste à remettre la provision
comme garantie

Remarques générales :
 L’endossement doit être pur et simple.
 Doit être total.
 Peut être en blanc.

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1-5 Paiement de la Lettre de Change :

 Les délais légaux:


 La date d’échéance et les 5 jours qui suivent.
 Si la LC est à vue 1 an.

 Les lieux de paiement:


 Le domicile du tiré.
 L’agence ou le compte du tiré est ouvert.
 La chambre de compensation c’est un bureau à banque
almaghreb où en paie la lettre de change.

■ Paiement :
 Le tiré doit payer, il lui est conseillé de faire des
vérifications :
- Identité du porteur légitime (pièce d’identité).
- Les endossements sont-ils succédés.
- Succession des signatures des endossements et non
leur authenticité.
 Il a le droit de demander au porteur de lui remettre la lettre
de change dûment acquittée.
S’il y a paiement partiel le porteur l’accepte et este en justice pour réclamer le
reste au tiré.

1-5 Les oppositions au paiement :

 Perte d’une L.C → faire opposition : le porteur demande par lettre


recommandée avec accusé de réception au tiré de ne pas payer la lettre de
change.
En pratique déclaration auprès du commissariat qui établit un
procès.
 Vol d’une L.C → déclaration
 Redressement (liquidation) judiciaire → les créanciers du tiré ont le doit
de faire opposition de demander à ce que la L.C ne soit pas payé. Tous les
créanciers doivent attendre.

N.B : le porteur ayant perdu la L.C se présente et signe un engagement (3 ans)


auprès le tiré (si cette L.C n’est pas acceptée) en cas d’acceptation la même chose
sauf que c’est le juge qui ordonne le paiement.

1-6 Difficultés de paiement : Le tiré ne peut pas ou ne veut pas payer

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 Le protêt protêt:écrit établit par un agent du secrétariat greffe du TPI, qui
comporte les transcriptions intégrales de la LC non payée ou non
acceptée.
L’attestation de son nom paiement et les raisons de ce refus de
paiement.

Pour établir le protêt trois raisons :


- Non paiement à la date d’échéance pour refus paiement.
- Non acceptation de la L.C : dispense du protêt pour faute de
paiement (pour refus d’acceptation).
- Redressement du tiré même avant l’échéance.
Les délai légaux : les 5 jours qui suivent la date d’échéance.
Si le paiement n’est demandé que le 5éme jour (présentation au
paiement).

N.B :
■ Non présentation aux délais légaux → inutile d’établir le protêt.
■ La L.C peut comporter la mention retour sans frais ou sans protêt →
inutile d’établir le Protêt
■ Le dernier porteur dresse le protêt, il a 6 jours à partir de la date du protêt
pour informer son endosseur (ex porteur).Ce dernier a 3 jours à partir du jour où
il reçoit l’avis pour informer son propre endosseur.
Chaque signataire dispose de 3 jours.

 Le recours :

Condition : exercice dans des conditions légales et délais légaux.


→devant le TPI ou le tribunal commercial.
→contre tous les signataires individuellement ou
collectivement.
→réclamer les frais d’instance et intérêts de retard, plus le
montant de la lettre de change.
N.B
■ L’ordre des signateurs n’est pas important
■ Chaque endosseur ayant payé la L.C réclame le montant qu’il a payé plus
intérêts de retarde sur ce qu’il a payé ainsi que les frais d’instance et les
frais de protêt.

Prescriptions : lors de l’établissement d’un protêt on peut attendre une


certaine période avant le recours à la justice.

- Les actions contre l’accepteur (le tiré) se prescrivent par 3 ans à partir de
la date d’échéance
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- Les actions du porteur contre les endosseurs et contre le tireur se
prescrivent par un an à partir de la date du protêt ou à partir de la date
d’échéance si la L.C est sans frais.
- Les actions des endosseurs les uns contre les autres se prescrivent à
partir de la date du remboursement de la L.C.

2- Le biller à ordre

2-1 Définition : Définition:écrit par lequel une personne (souscripteur) s’engage


à payé une somme d’argent à une autre personne (bénéficiaire) ou à son ordre à
une date déterminée.
2-2 Les conditions de validité :
Condition de fond : les mêmes que la L.C.
Condition de forme :
■ Mention obligataires :
 Insérer l’expression B.O dans le corpus du texte.
 La promesse pure et simple de payer la somme d’argent.
 Le montant : la même chose que la L.C.
 Le nom du bénéficiaire.
 Nom et signature du souscripteur.
■ Mention facultatives :
 Date d’échéance.
 lieu et date de souscription.
 lieu ou le paiement devra s’effectuer.
Remarque : Tout ce qui a été dit pour la L.C reste valable pour le B.O sauf
l’acceptation, pas d’acceptation pour le B.O.

3- Le chèque :

3.1 Définition : Le chèque est un écrit par lequel une personne (tireur)
donne l’ordre à un 2éme personne forcement un établissement bancaire
à une date à vue au profit d’une tierce personne (bénéficiaire).

Un chèque est toujours à vue, et aucune mention contraire est nulle →il y a
un dôle de créance.

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3.2 Conditions de validité :

Condition de fond :
 Le tireur doit avoir un compte banque ou CCP (compte
courant postal).
 La provision doit exister le jour de l’émission (remettre le
chèque) : exigible, certain.
 Avoir la capacité juridique, civile.
 La signature d’un mineur n’est pas valable.
Condition de forme :

■ mentions obligataires :
 Insérer le vocable chèque dans le corpus du texte.
 Un mandat pur et simple de payer.
 La somme d’argent (voir L.C).
 Le nom du tiré (BQE), agence et adresse de l’agence payer du
lieu qui figure sur le chèque.
 Le nom et signature du tireur.
N.B : La banque doit donner à son client des formulaires de chèques.

- La transmission du chèque :
Au porteur : Le nom du bénéficiaire n’est pas précisé a l’ordre
(1) de (au porteur ou ligne vierge)
Le chèque

Nominatif (2)

(1) - La transmission se fait par tradition (de main à main).


(2)- Transmission par voie d’endossement.

N.B : Le chèque n’admet pas l’endos à titre de garantie

A titre de propriété à titre de mandat.

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