Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
COMMERCIAL ET
DE SOCIÉTÉS
Cours magistral
Références bibliographiques
INTRODUCTION
Etudier l’histoire du droit commercial n’est pas une tâche aisée. En effet, l’histoire du droit
commercial est plus difficile à retracer que celle du droit civil, car le droit commercial est un droit
qui n’est pas formaliste ; il ne laisse donc pas de traces écrites. Pendant longtemps ce droit fut
purement coutumier. L’idée d’une discipline indépendante n’a concerné au départ que le commerce
maritime. Quant au droit commercial terrestre, il se développa surtout par la pratique des grandes
foires qui réunissaient à dates fixes les marchands des différentes régions. Ces foires étaient
l’occasion d’une concentration très importante d’opérateurs du monde des affaires qui suivaient les
us et coutumes propres à la communauté marchande.
À l’origine, le droit commercial gouverne l’activité commerciale. C’est un droit d’exception, mais
qui tire certaines de ses règles du droit civil (droit commun). Ce dernier s’applique à chaque fois
que le droit commercial ne dit rien. Il comporte ainsi l’ensemble des exceptions normatives
apportées au droit civil dans le domaine commercial. Le droit commercial a la faculté de de
s’approprier de nouveaux mécanismes que la pratique invente constamment, pour s’adapter à
l’évolution des faits économiques. Le droit commercial est une branche du droit privé relative aux
opérations juridiques faites par des commerçants, entre eux ou avec leurs clients, dans le cadre
d’une activité professionnelle.
Le commerce suppose deux acceptions, dont l’une est vaste, et l’autre, encore plus vaste. Dans son
sens vaste, le terme commerce a été utilisé par les Romains pour donner une qualification aux
relations juridiques liant les personnes dans l’exercice de différentes activités. Cette notion
restreinte et spéciale pour l’échange et la distribution des richesses est devenue, avec le temps, une
caractéristique d’ordre économique, donnant naissance à la deuxième acception qui est d’ordre
terminologique et qui s’avère d’une portée plus vaste que la première. Du fait que le droit
commercial ne s’intéresse pas seulement aux échanges et à la distribution des richesses, mais il
s’intéresse à d’autres activités telles que : les actes de production, d’intermédiations entre les
producteurs et les consommateurs et les prestations de services. Au Maroc, on retient le commerce
dans son sens économique.
Dans ce cadre, ce situe les actes de courtage et de spéculation. Néanmoins, il convient de signaler
que si les économistes font une distinction entre le commerce (la distribution) et l’industrie (la
production), le droit commercial n’adopte pas dette distinction.
Ainsi, le commerce qui commande le droit commercial s’étend tout aussi bien à la distribution des
produits qu’à leur fabrication, à l’industrie au sens économique, au négoce et couvre même des
activités connexes telles que, celles des services de la banque, du transport, des assurances….c’est
une grande partie du monde économique qui se trouve ainsi concernée mais qui exclut les activités
agricoles et les professions libérales.
I- Définition
Le droit commercial est l’ensemble des règles applicables aux commerçants dans l’exercice de leurs
activités. Le droit commercial est une branche du droit privé étant donné qu’il s’intéresse à des
personnes physiques et morales et à leurs relations (commerçants personnes physiques, associés,
sociétés, concurrents…). Il s’insère dans un cadre juridique pour assurer la stabilité des transactions
commerciales.
Le législateur marocain reprend le Code de Commerce français de 1807 par les dispositions du
Dahir du 12.8.1913 portant premier Code de Commerce au Maroc, stipulant dans son premier
article : « la présente loi régit les actes de commerce et les commerçants » et dans son article
6 : « les commerçants sont ceux qui exercent des actes de commerce et en font leur profession
habituelle » tout en obéissant à une réglementation appropriée à leurs droits et à leurs obligations.
CHAPITRE 1 : LE COMMERÇANT
Définition
Le droit commercial repose sur un acteur central qui est le commerçant, auquel la loi reconnait un
statut particulier. Le commerçant est celui qui exerce des actes de commerce et en fait sa profession
habituelle. Il peut être une personne physique ou une personne morale.
Toute personne dotée de la capacité juridique générale peut exercer le commerce sauf en cas
d’interdiction ou d’incompatibilité. Toutefois, une exception est faite pour le mineur.
1- Les interdictions
L’exercice du commerce est interdit à certaines personnes en raison des condamnations qu’elles ont
encourues et donc ne paraissent pas présente les garanties suffisantes de moralité et de compétence.
Sont interdits sous peine d’amende et de prison de faire le commerce, toute personne ayant fait
l’objet :
d’une condamnation prévue par la loi (pour des crimes, des délits comme le vol, l’abus de
confiance ou l’escroquerie), la durée d’interdiction est de 5 ans.
D’un jugement prononçant la faillite personnelle non suivie d’une réhabilitation.
Exemple : La profession d’assureur est interdite à toute personne faisant partie de l’une des deux
catégories précédentes.
2- Les incompatibilités
Il est interdit aux fonctionnaires, aux officiers ministériels, aux militaires, aux avocats, aux
architectes, aux notaires, médecins, aux experts-comptables d’exercer le commerce parce qu’il est
considéré comme incompatible avec leurs fonctions, sous peine d’encourir ou de subir des sanctions
disciplinaires. Mais les actes de commerce accomplis par ces personnes sont valables.
Le régime des incompatibilités a été instauré pour protéger certaines professions de la recherche du
lucre (enrichissement) qui est une caractéristique de la profession commerciale.
4- Le majeur incapable
Le code de commerce ne contient aucune règle propre aux majeurs incapables. Cependant, en
parallèle avec la condition du mineur, le code de la famille retient deux situations dans la condition
du majeur incapable, celles de l’aliéné mental (dément, celui qui perd totalement la raison), du
faible d’esprit (il s’agit un handicapé mental) d’une part, et celle du prodigue (dépensier) d’autre
part. L’article 217 écarte la capacité en ce qui concerne l’aliéné mental. L’article 228 aligne le
prodigue et le faible d’esprit sur le mineur doué de discernement.
L’acte de commerce peut être défini comme étant un acte juridique ou un fait juridique soumis aux
règles du droit commercial en raison soit de leur nature, soit de leur forme, ou en raison de la
qualité de commerçant de son auteur (par accessoire). On trouve aussi des actes de commerce
mixtes.
1) l'achat de meubles corporels ou incorporels en vue de les revendre soit en nature soit après les
avoir travaillés et mis en œuvre ou en vue de les louer;
2) la location de meubles corporels ou incorporels en vue de leur sous-location;
3) l'achat d’immeubles en vue de les revendre en l' état ou après transformation;
4) la recherche et l' exploitation des mines et carrières;
5) l' activité industrielle ou artisanale;
6) le transport;
7) la banque, le crédit et les transactions financières;
8) les opérations d' assurances à primes fixes;
9) le courtage, la commission et toutes autres opérations d' entremise;
10) l' exploitation d' entrepôts et de magasins généraux;
11) l' imprimerie et l' édition quels qu'en soient la forme et le support;
12) le bâtiment et les travaux publics;
13) les bureaux et agences d' affaires, de voyages, d' information et de publicité;
14) la fourniture de produits et services;
15) l' organisation des spectacles publics:
Année universitaire : 2020/2021 5
Module : Droit Commercial et de Sociétés Prof. : W. TANI
Les commerçants doivent dans le délai de trois mois qui suit l’ouverture de leur établissement,
agence ou de la constitution des sociétés commerciales, s’immatriculer au registre du
commerce du tribunal de 1 ère instance au domicile commercial.
Le défaut d’immatriculation dans le délai légal fixé constitue une infraction punie d’une peine
d’amende.
Les livres de commerce dont la tenue est obligatoire sont les suivants :
le livre journal qui enregistre au jour le jour les opérations de l’entreprise ;
Le livre des inventaires qui constitue un état récapitulatif et estimatif de la situation de
l’entreprise.
Ces deux livres doivent être tenus chronologiquement sans blancs ni altérations d’aucune
sorte. Ils doivent être côtés et paraphés avant tout usage par le juge du tribunal de 1ère
instance. Enfin, ils doivent être conservés pendant dix ans.
D- Publicité
Elle est effectuée dont le but est de faire connaître aux tiers l’identité de commerçant, son
activité, son régime matrimonial.
Elle doit être insérée dans un journal d’annonces légales et dans le bulletin officiel.
N.B.
1- Un contrat commercial peut dès le départ prévoir le tribunal qui sera compétent en cas de
litige.
2- Deux critères permettent cette distinction:
- Critères économique: * but de la spéculation;
*but lucratif
*but d’intermédiation (achat et revente)
- Critères juridiques: transactions commerciales effectuées sous forme d’entreprise (acte
commercial).
1
Il existe deux grandes catégories d’actes civils : ceux qui sont faits par des personnes privées ou même des
commerçants pour le besoin de leurs vie privée et ceux relevant des activités professionnelles considérées civiles
par disposition de la loi et de la jurisprudence.
EXERCICES
Document n°1:
Inscrit au registre de commerce sous le numéro 2341 et sous le nom « Bijouterie ESSAKIA
EL HAMRA », M. Nabil commercialise des articles en or dans deux locaux, le premier à
boulevard MAKKA, et le second à boulevard HASSAN II. Il emploie M. Jamal et M. Mounir
pour gérer les deux magasins. Au cours du mois d’octobre dernier, il a effectué les opérations
suivantes :
1-Achat de marchandises pour approvisionner le stock.
2-Acquisition d’un véhicule pour les besoins de son commerce.
3-Paiement d’une assurance incendie sur son fonds de commerce.
4-Paiement du fournisseur par endossement d’une traite tirée sur l’un des clients.
5-Location de deux coffres forts pour les besoins de son commerce.
6-Octroi d’un prêt de 20.000DHS à son employé Jamal.
Travail À Faire :
1. Quelle est l’utilité de la distinction entre acte civil et acte de commerce ?
2. M. Jamal et M. Mounir et M. Nabil sont-ils des commerçants ?
3. Classer les actes de commerce accomplis par ce commerçant ?
4. Comment distingue- t –on entre acte de commerce par nature et acte de commerce par
accessoire ?
a- La clientèle et l’achalandage
La clientèle : Est constituée par toutes les personnes qui ont pris l’habitude de se
servir chez le même commerçant. Elle est caractérisée par une certaine stabilité.
Elle constitue l’élément essentiel du fonds de commerce.
L’achalandage : est l’aptitude d’un fonds de commerce à attirer les clients. C’est une
clientèle potentielle qui dépend généralement de la situation géographique du fonds de
commerce. En fait, l’achalandage vise la clientèle de passage.
c- Le droit au bail
C’est le droit que possède un locataire commerçant de jouir des lieux loués sans crainte d’être
expulsé par le propriétaire. Le droit au bail n’est considéré comme un élément du fonds de
commerce que si le commerçant est locataire des locaux dans lesquels il exploite son
commerce.
Éléments du FC Définition
Deux conditions sont nécessaires pour qu’il y ait action de concurrence déloyale :
La dénomination doit être originale et ne doit pas constituer un terme désignant
l’activité exercée.
Il doit s’agir d’une même activité et d’un même lieu de telle sorte que la confusion
entre les deux commerces soit entraînée.
Le législateur considère qu’il y’a une infraction pénale sanctionnée par une amende et
une peine d’emprisonnement, lorsque le nom commercial est usurpé et opposé sur un
produit fabriqué. La sanction n’est pas attribuée pour l’enseigne.
Les mesures prévues quant à la protection de ces éléments diffèrent selon qu’ils s’agissent des
marques de fabrique et de brevet d’invention ou des dessins et modèles.
Les dessins et les modèles : sont également protégés par la loi lorsqu’ils ont une
physionomie propre et nouvelle. La durée de protection est de 50 ans.
Si le commerçant n’est pas propriétaire de l’immeuble dans lequel est établi son fonds, sa
qualité de preneur des locaux nécessaires à l’exploitation, appelle une protection toute
particulière. En effet, l’attachement d’une clientèle est largement conditionné par la situation
de l’entreprise, aussi le locataire peut s’exposer à des frais de réinstallation parfois
considérables.
On appelle propriété commerciale le droit donné à une personne qui exploite un fonds de
commerce dans les locaux loués d’exiger de son bailleur à l’expiration du bail :
Le locataire, qui désire bénéficier de son droit au renouvellement au bail, doit le faire
connaître expressément au bailleur par une lettre recommandé avec accusé de réception.
Les délais prévus pour adresser la demande de renouvellement différent selon que le locataire
a reçu congé du propriétaire ou non :
Le locataire, qui n’a pas reçu congé, doit faire la demande de renouvellement de bail
dans les 6 mois qui précèdent l’expiration du contrat de bail.
Le locataire, qui a reçu congé, doit faire sa demande dans le mois qui suit la réception
du congé.
Si le propriétaire accepte de renouveler le contrat de bail, dans ce cas, ils se fixeront les
nouvelles conditions du contrat.
Si les deux parties sont en désaccord sur les nouvelles conditions ; les contestations seront
portées devant le président du tribunal de première instance. Celui-ci peut désigner un expert
qui doit déposer son rapport dans un délai qui ne doit pas dépasser 3 mois.
Si le propriétaire refuse le renouvellement, il doit en aviser le locataire dans les 3 mois qui
suivent la réception de la demande de renouvellement avec versement d’une indemnité
d’éviction.
Le propriétaire, qui ayant refusé le renouvellement du bail a été condamné au paiement d’une
indemnité d’éviction, peut dans la quinzaine de la décision définitive se soustraire au
paiement de cette indemnité à condition :
de supporter les frais de l’instance ;
de consentir au renouvellement du bail. Cette solution serait possible si le locataire est
encore dans les lieux (il n’a pas déjà loué ou acheté un autre local).
Récapitulation
Le propriétaire a signifié le congé :
Signification du congé Demande de renouvellement
14-06 14-07
Le propriétaire n’a pas signifié le congé :
Demande de renouvellement Terme du contrat
01-07 31-12
Le propriétaire refuse le renouvellement :
Réception de la demande de renouvellement Signification du refus
01-05 31-07
Le fonds de commerce peut être vendu, ou mis en location gérance ou affecté en nantissement
pour procurer du crédit à son titulaire.
En raison de l’importance du fonds de commerce, il est rare que l’acquéreur puisse en payer le
prix au comptant, de son côté, le vendeur peut avoir des créanciers pour lesquels le fonds de
commerce constitue une garantie. Ainsi, le législateur est intervenu pour réglementer la vente
du fonds de commerce en assurant la protection du vendeur, de ses créanciers et de l’acheteur.
1- La protection du vendeur
Pour faciliter les ventes du fonds de commerce et garantir le paiement des prix, le législateur a
accordé au vendeur une double garantie :
a- Le privilège du vendeur
Ce privilège confère au vendeur un droit de préférence quand le fonds de commerce est
toujours entre les mains de l’acquéreur et un droit de suite quand le fonds de commerce passe
entre les mains d’un tiers acquéreur.
Le droit de préférence : Il permet au vendeur impayé de saisir le fonds de commerce,
de le vendre aux enchères publiques et de se faire payer en priorité sur le prix de la vente.
Le droit de suite :En cas de ventes successives, le vendeur peut suivre le fonds de
commerce de main en main, de saisir et disposer ainsi de son droit de préférence sur le prix de
vente.
b- L’action résolutoire
Le vendeur non payé, peut demander la résolution de la vente. Cette résolution va permettre
au vendeur de reprendre le fonds qu’il a vendu.
Pour bénéficier du privilège, le vendeur doit :
Constater la vente par un acte écrit authentique (notarié) ou sous seing privé.
L’inscrire au registre du commerce dans les 15 jours qui suivent la vente.
Elle doit être insérée à 2 reprises dans un journal d’annonces légales. La 2 ème insertion
devrait intervenir entre le 8ème et le 15ème jour à compter de la date de la 1ère insertion.
Le droit de surenchère : Les créanciers qui ont fait opposition, ont la possibilité, s’ils
estiment que le prix déclaré dans l’acte de vente ne correspond pas à la réalité, de demander
au tribunal, la vente du fonds de commerce aux enchères publiques. En se portant premier
adjudicataire pour un prix supérieur du sixième à celui figurant dans l’acte.
C. Le nantissement
1- L’objet du nantissement
Le nantissement porte sur les éléments incorporels à l’exception des créances et sur les
éléments corporels à l’exception des marchandises en raison de leurs instabilités.
Le propriétaire du FC continue d’exploiter celui-ci et sa gestion n’est pas entravée par
l’existence du nantissement;
Le nantissement du FC représente un acte mixte si le créancier est un non commerçant.
a- Le droit de préférence
En cas de vente du fonds de commerce nanti, le créancier nanti a une place privilégiée pour
recouvrir sa créance. Il passe avant les créanciers chirographaires (ceux qui n’ont pas de
garanties), le rang de préférence entre les créanciers nantis est déterminé par la date de leurs
inscriptions.
b- Le droit de suite
Il permet aux créanciers nantis de suivre le fonds de commerce de main en main pour le saisir
et le faire vendre aux enchères publiques.
Le déplacement du FC:
Il est impossible d’interdire tout déplacement du FC car le commerçant peut avoir
intérêt à changer de local. Mais le propriétaire peut éloigner son FC pour le disperser
de la surveillance de ses créanciers
La loi oblige dans ce cas de faire connaitre aux créanciers inscrits dans son projet de
déplacement 15 jours avant de le réaliser et d’obtenir leur consentement
Si les créanciers ne sont pas informés les créances inscrites deviennent de plein droit
exigibles
S’ils sont informés et refusent leur consentement le déplacement peut rendre leur
créance exigible lorsqu’il en résulte une dépréciation du fond
D. La location gérance
Lorsque le propriétaire du fonds ne veut pas l’exploiter lui-même ou par l’intermédiaire d’un
salarié, il peut donner son fonds en location.
Cette location du fonds de commerce n’est pas réglementée par le droit commercial, par voie
de conséquence, les règles du droit commun (civil) concernant le bail lui sont applicables.
Dans les rapports entre les partis, le propriétaire s’oblige à remettre le fonds de commerce au
locataire et à ne pas le concurrencer. Quant au locataire, il s’oblige à payer un loyer soit sous
forme d’une somme forfaitaire soit sous forme d’une participation au bénéfice.
Le locataire sera responsable à l’égard des tiers, à condition que le propriétaire ait porté à la
connaissance des tiers l’existence du contrat de gérance libre.
E. La gérance salariée
On distingue aussi la gérance salariée qui constitue un véritable contrat de travail entre le
propriétaire et celui qui se substitue à lui (remplace). C’est le commerçant locataire qui va
payer le gérant qui travaille au nom et pour le compte du commerçant locataire: le gérant est
un commis (employé).
1. M. Anouar exerce son activité commerciale dans son propre appartement. Peut-on dire
que l’appartement est son fonds de commerce?
2. Un boucher vend son commerce très cher, grâce à son importante clientèle; mais peut-
il obliger sa clientèle à venir chez son successeur?
3. Lors de la vente d’un FC, il reste un stock de marchandises très important, l’acheteur,
doit-il le rendre au vendeur?
4. M. Alami a trouvé un procédé de fabrication d’un pesticide à partir de l’utilisation de
l’argile. Peut-il le breveter?
5. Le droit au bail concerne à la fois le commerçant propriétaire du local et le
commerçant locataire?
6. le commerçant locataire n’a pas le droit de renouveler le contrat de bail ?
7. Le droit au renouvellement du bail est appelé propriété commerciale?
8. Mme. Salma, couturière, locataire voudrait ouvrir une boulangerie dans son local. A-t-
elle besoin d’une autorisation de son bailleur?
1- Un FC est:
a) L’ensemble des biens
b) L’ensemble des biens et des droits
c) Une entité tangible
d) L’ensemble de droits subjectifs
2- l’élément essentiel constituant le FC est:
a) Le droit au bail
b) Le nom commercial
c) Le brevet d’invention
d) La marque
3- La clientèle de passage est une clientèle attirée par :
a) Les qualités du commerçant;
b) L’emplacement du local
c) La marque de fabrique
d) Tous ces éléments
4- Un FC est:
a) Titulaire de la personnalité morale
b) Composé d’immeubles
c) Non susceptible de location
d) Une partie du patrimoine du commerçant.
5- un nom commercial:
a) Est protégé par l’action en concurrence déloyale
b) N’est pas une dénomination
c) Ne sert pas à individualiser le commerce
d) Est une image apposée sur l’immeuble.
6- La concurrence déloyale :
a) Représente un détournement de la clientèle ;
b) Est un acte qui peut condamner le commerçant fautif;
c) Utilise des moyens illégaux;
d) Tous ces éléments
Document
M. Daoudi était, tout d’abord, un cuisinier dans un hôtel, par la suite, grâce à son expérience
professionnelle et son dynamisme, il est devenu gérant d’un grand restaurant « WALIMA » au
centre-ville de Casablanca.
En 2010, malgré son salaire considérable, le désir d’indépendance l’a conduit à créer son
propre restaurant sur la corniche de Casablanca, le local pris en bail, il a acquis du matériel,
des marchandises et a embauché des salariés.
Grâce à son savoir-faire, le nom commercial « Restaurant Daoudi » a gagné la confiance
d’une grande clientèle.
Quelques années plus tard, les restaurants de M. Daoudi ont conquis Rabat et Tanger.
Le restaurant de Tanger a été géré par M. Tazi pour une période de 2 ans au terme de laquelle,
Mehdi, le fils aîné de M. Daoudi, qui le remplacera, atteindra l’âge de majorité.
T-A-F :
1- Relever cinq actes de commerce accomplis par M. Daoudi depuis 2010 et préciser à quelles
catégories d’actes appartiennent-ils ?
2- a)- M. Daoudi était gérant du restaurant « WALIMA », en cette qualité, peut-on le
considérer comme commerçant ? Justifier.
b)- Enumérer les trois conditions nécessaires pour avoir la qualité de commerçant.
c)- Enumérer les quatre obligations nécessaires d’un commerçant.
3- a)- Les restaurants de Rabat et de Tanger portent toujours le même nom commercial
« Restaurant Daoudi ». Peut-on parler de concurrence déloyale ? Justifier.
b)- Citer les éléments du Fonds de commerce qui peuvent être touchés par la concurrence
déloyale.
c)- Citer trois conditions pour qu’il y ait concurrence déloyale.
4- a)- Préciser l’âge de majorité permettant d’exercer le commerce.
b)- Mehdi, à son âge, peut-il exercer une activité commerciale ? Justifier.
c)- Citer trois conditions pour que le mineur exerce le commerce ?
QUESTIONS
1. Définissez un groupement d’intérêt économique et dites quels sont ses avantages pour
un commerçant?
2. Définissez un contrat de bail et dites quand est ce que le commerçant en fait recours ?
3. Définissez un contrat de crédit- bail et donnez deux raisons pour lesquelles le
commerçant recourt à ce type de contrat ?